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DE MARSEILLE/PROVENCE 2013
A MONS 2015
Contact : Philippe HARMEGNIES, Président + 32 478 20 85 74 [email protected]
Jean-Christophe FAIRON, chargé de projet +32 498 57 75 93 [email protected]
Rapport : La médiation culturelle pour un
accès à la culture pour tous
Rapport de visite et rencontres effectuées par l’asbl
Passe Muraille dans le cadre de Marseille/Provence
2013 en vue de mettre en œuvre une réflexion relative
à la mise en place de projets de médiations culturelles
dans le cadre de Mons 2015
2
DE MARSEILLE/PROVENCE 2013 A MONS 2015
Rapport : La médiation culturelle pour un accès à la culture pour tous
I. INTRODUCTION
A. Préambule : L’accessibilité, un enjeu culturel et citoyen
Comme le rappelle le Centre pour l’égalité des chances dans son rapport
annuel 2012 : « Dans la Convention des Nations unies, le handicap est
considéré comme le résultat d’une interaction entre une personne avec une
incapacité durable et les obstacles qu’oppose à celle-ci une société non
inclusive. Une société inclusive est une société qui prend pour point de
départ la diversité de ses membres et où chacun peut faire usage des mêmes
facilités. Des personnes avec et sans handicap prennent ensemble les
transports publics, vont ensemble au club de sport, font leurs courses dans
les mêmes boutiques,
assistent à la même
représentation théâtrale et
sont mutuellement
collègues sur leur lieu de
travail ».
Au travers de
l’accessibilité, l’offre
culturelle répond aux
attentes des personnes
handicapées et offre un
meilleur confort d’usage à
un public plus large, non
identifié comme handicapé,
mais qui profitera aussi des
différents aménagements.
En effet, au-delà des
besoins spécifiques des
personnes handicapées
(alarmes lumineuses pour
les déficients auditifs,
documents en braille...), de
Les exemples de transposition des
équipements « handicap » à un
public plus large sont nombreux : la
rampe d’accès, indispensable pour
les personnes en fauteuil, est un
élément de confort pour les
visiteurs âgés et les parents
accompagnés d’enfants en
poussette ; le surtitrage des
spectacles ou l’utilisation de
boîtiers électroniques sont très
appréciés des visiteurs étrangers ;
l’aménagement de l’éclairage et
une signalétique accessible
intéressent l’ensemble des visiteurs
; enfin, les personnes éprouvant
des difficultés de lecture et les
dyslexiques utilisent volontiers des
documents en gros caractères.
3
nombreux aménagements sont transposables à d’autres publics.
Selon le rapport mondial du handicap de 2011, le nombre des personnes
handicapées est en augmentation.
Cela serait dû au fait que les populations vieillissent (les personnes âgées ont
un risque plus élevé de handicap) et à l’augmentation mondiale des
problèmes de santé chroniques associés à un handicap, comme le diabète,
les maladies cardiovasculaires ou les maladies mentales.
Le vieillissement de la population est une des évolutions majeures à prendre
en compte dans l’aménagement des équipements culturels et aussi tout le
long de la chaîne de déplacement. Cette chaîne comprend la voirie, les
transports et tous les équipements et bâtiments ouverts au public qui
structurent notre environnement.
Cette nouvelle génération
de personnes âgées, très
active, apprécie
particulièrement de
participer à la vie culturelle
sur l’ensemble de la
Férération Wallonie
Bruxelles, mais bien au-delà
de cette limite, pourvu que
sa condition physique ait été
prise en compte.
De plus, l’évolution de la
représentation sociale du
handicap redéfinit enfin les
personnes handicapées dans
leur humanité et leur
singularité. Ainsi, depuis
2002, la Classification
Internationale du
Fonctionnement du handicap et de la santé (CIF) prend en compte la capacité
de la personne à participer à la vie sociale en caractérisant les facteurs
environnementaux, physiques, sociaux, économiques et culturels comme de
possibles obstacles générateurs de « situations de handicaps ». Dès lors, la
personne handicapée n’est plus seulement considérée comme un objet de
soin, elle est aussi un acteur, un consommateur de la société.
En France, l’enquête HID de
l’INSEE confirme que la proportion
de personnes âgées de plus de 60
ans ne cesse de croître. Aujourd’hui
de l’ordre de 20 %, elle atteindra
près de 30 % dans les trente
prochaines années : 35 % des
hommes et 44 % des femmes de 65
à 79 ans sont atteints de déficiences
motrices modérées ou sévères.
Cette proportion passe à 66 % pour
les hommes et à 77 % pour les
femmes de plus de 80 ans et plus.
4
Ainsi, cette évolution du regard posé sur la personne handicapée désenclave
le problème du handicap et plaide en faveur d’une prise en compte de
l’accessibilité pour tous.
Pour nous situer quelque peu dans ce décor que nous venons de poser, il
convient de vous rappeler que depuis 1998, l’objectif de Passe Muraille est
d’Informer, Sensibiliser, Eduquer et Former le tout public pour mieux
appréhender le handicap et la personne handicapée au sein de la société et
ainsi répondre à l’ensemble de ces besoins spécifiques.
En 2012, notre Projet du Malsameco Festival a été construit dans le postulat
que la “Culture” pourrait être un vecteur de contacts, d’échanges
transversaux au sein des différents groupes ethniques mais aussi avec les
populations à besoins spécifiques telles que les personnes en situation de
handicap.
C’est donc dans le but d’activer ce vecteur que nous avons choisi Mons,
future capitale culturelle européenne, pour accueillir notre projet. Mons a
déjà initié de nombreux chantiers œuvrant à l’inclusion citoyenne des
personnes handicapées depuis la mise en place de sa Plate-forme Communale
des Moins valides en 2003.
Sensibilisations, développement de politiques d’inclusion, aménagements
divers, mise en place d’une commission d’avis accessibilité pour analyser
l’adéquation des projets architecturaux et d’aménagement de la Ville avec
les besoins des citoyens fragilisés.
Malgré la mise en œuvre de ces projets, il faut bien constater que la culture
accessible à tous et pour tous et tout particulièrement aux personnes à
besoins spécifiques est une gageure, voire une utopie.
Notre objectif de départ, en proposant le « Malsameco festival » était donc
la valorisation de l’artiste différent et des publics par leur accès total à la
culture.
La réalisation, l’analyse et l’évaluation qui s’en est faite ensuite, a bien
démontré que des curseurs avaient bougé et que nous sommes en place de
pouvoir espérer que tout ce travail se concrétisera dans Mons 2015
Cette expérience nous a renforcés dans notre conviction qu’il est essentiel
d’inscrire l’accessibilité dans une démarche globale intégrant l’identité
culturelle, architecturale, sociale du bâtiment et le respect de l’usager.
5
Bien entendu, Mons est et restera une ville historique avec les embûches qui
lui sont inhérentes, ce qui en fait son charme….Néanmoins, dans le cas de
bâtiments existants, il convient avant de se lancer dans d’éventuels travaux
pharaoniques, voire obsolètes, de réaliser une étude globale d’accessibilité
des lieux du point de vue des besoins de chacun des groupes de personnes
concernés (publics et professionnels présentant un handicap). Cet état des
lieux, effectué tout au long de la chaîne de déplacement réel et d’utilisation
des services, permettra, par la suite, de programmer des travaux en
cohérence avec la spécificité des lieux et les besoins des uns et des autres.
En effet, le comportement et les besoins des usagers changent en fonction
des lieux et des activités auxquelles ils sont censés participer. Aussi n’y a-t-
il pas de recettes, mais des réponses à apporter au cas par cas.
Toutefois, notre réflexion vise à privilégier, dans la mesure du possible, la
mise en œuvre de réponses aux besoins des personnes handicapées par
l’amélioration des conditions proposées à l’ensemble des usagers plutôt que
par la mise en place de dispositifs spécifiques.
Par exemple, il sera fait en sorte que les zones circulations soient
entièrement accessibles plutôt que de prévoir des cheminements réservés.
De plus cette démarche doit tenir compte de l’ensemble des actions
inhérentes à la logique de la chaîne de déplacement et de participation :
• se déplacer d’un point à un autre • se repérer, s’orienter, comprendre
l’espace • accéder aux bâtiments et locaux (entrer et sortir) • accéder et
utiliser les équipements, dispositifs et « appareils » correspondant à la
finalité du local, du bâtiment • communiquer et participer • se reposer •
satisfaire des besoins physiologiques élémentaires (sanitaires…) • être et se
sentir en sécurité • utiliser et jouir des locaux dans des conditions de
commodité et de confort adaptées à leur finalité.
Pour chacun de ces points, ce qu’il convient de faire ou ce qu’il faut éviter
peut différer en fonction des besoins des quatre grandes familles de
déficience identifiées dans la loi : motrice, visuelle, auditive et mentale,
cette dernière regroupant déficience cognitive et psychique.
Cette approche permet de toucher, également, d’autres publics du fait de
leurs besoins spécifiques :
• les personnes âgées, qui tendent à cumuler plusieurs déficiences • les
enfants, dont les besoins et comportements sont spécifiques et qui peuvent
de ce fait être placés en situation de handicap • les personnes désavantagées
6
par leur taille (grandes, petites, obèses…), fréquemment en situation de
handicap bien que ne souffrant d’aucune déficience à proprement parler.
Aujourd’hui, nous sommes à 1 an de cette année « capitale », à un an de la
consécration européenne de Mons, … Tous les regards seront braqués sur
Mons, toutes les oreilles bienveillantes seront tendues vers les échos
montois, tous les pas envahiront et fracasseront les pavés montois….mais
qu’en sera-t-il des regards entravés, des oreilles détendues et fuitées, et de
tous ces « clopants à roulettes »…
Rêvons de l’utopie de l’inclusion.
Des initiatives diverses et variées voient le jour chaque minute et nombre
d’entre elles œuvrent pour l’inclusion. Mais Mons en sera-t-elle pour autant
la capitale culturelle de tous les européens ?
Dans ce contexte, nous nous sommes demandé ce que Marseille, capitale
européenne de la culture en 2013, avait pu mettre en œuvre dans cette
dimension d’accessibilité culturelle pour tous et en particulier dans le chef
de la « Médiation culturelle ».
L’expérience étant toujours bonne à prendre, nous avons donc décidé de
nous rendre à Marseille afin de rencontrer les acteurs de cette démarche et
de collecter les conseils et bonnes pratiques de cette organisation.
Avant de relater ces rencontres et de vous transmettre leurs conseils et
bonnes pratiques en perspective de Mons 2015, nous allons redéfinir certains
concepts que nous emploierons régulièrement.
B. Quelques définitions
1. Médiation culturelle
Actions humaines et/ou techniques visant à adapter l’offre d’équipement et
de services proposés par un opérateur culturel afin que ceux-ci soient
accessibles à un individu et/ou un groupe d’individus en tenant compte de
leurs besoins spécifiques.
2. Handicap :
Selon l’OMS, on nomme handicap la limitation des possibilités d'interaction
d'un individu avec son environnement, causée par une déficience qui
provoque une incapacité permanente ou non.
7
Elle peut amener au stress, à des difficultés morales, intellectuelles, sociales
et/ou physiques.
3. Exclusion, Ségrégation, Intégration, Inclusion : Schématisation
des 4 concepts permettant leur compréhension
a) Exclusion :
Les personnes handicapées sont considérées comme ne faisant partie
d’aucun groupe. Elles ne font pas partie de la société. Elles sont exclues.
8
b) Ségrégation :
Toutes les personnes présentant un handicap, quel qu’il soit, sont
considérées comme étant différent de l’ensemble des membres du groupe
sociétal communément admis.
Elles sont donc affectée à un groupe (les personnes handicapées) distinct et
ne faisant pas partie de l’ensemble de la société.
9
4. Intégration
Les personnes présentant un handicap, sont toujours considérées comme
différentes et reléguées dans un groupe (personne handicapées) qui leur est
propre.
Cependant, ce groupe est considéré comme faisant partie de la société. Les
personnes handicapées sont donc différentes mais acceptées au sein de la
société.
10
5. Inclusion :
Les personnes handicapées sont considérées comme des personnes à part
entières. Elles sont membres de la société au même titre que tout autre
citoyen. Aucune distinction n’est faite entre les personnes handicapées et
les autres membres de la société. Chacun est reconnu avec ses différences.
6. Personne à mobilité réduite
Selon la directive 2001/85/CE du Conseil européen en novembre 2001, Les
personnes à mobilité réduite sont toutes les personnes qui ont une difficulté
dans leurs mouvements; telles que les personnes handicapées (comprenant
les personnes ayant des incapacités sensorielles ou intellectuelles, les
personnes ayant des incapacités motrices et les personnes en fauteuil
roulant), les personnes de petite taille, les personnes avec des bagages
encombrants, les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes avec
des chariots à provisions et les personnes avec de jeunes enfants (y compris
des enfants en poussette).
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7. Global Access
Ce concept développé par Passe Muraille.
Pour une bonne accessibilité il est primordial d’agir selon 3 axes :
Accessibilité technique : il va de soi qu’une bonne accessibilité doit
commencer par une mise en accessibilité technique pour tous les types de
handicap. Néanmoins, force est de constater que l’accessibilité technique
est loin d’être généralisée et que certains lieux semblent difficiles voire
impossibles à mettre en accessibilité. C’est pourquoi, afin de compléter cet
axe et de compenser ses carences, d’autres modes d’accessibilité doivent
être mis en œuvre.
Accessibilité comportementale : Celle-ci débute par une bonne
observation. Il convient, en effet, d’évaluer les besoins spécifiques des
personnes handicapées avant de mettre en œuvre l’accessibilité
comportementale. Ainsi, par des comportements adaptés, on peut favoriser
une optimisation de l’accessibilité d’un lieu par l’action des personnes qui
se chargent de l’accueil quel que soit les besoins spécifiques observés.
Accessibilité communicationnelle : Afin de compléter l’accessibilité et de
permettre un accès complet à l’information, il convient d’attacher une
attention particulière à la mise en accessibilité des sites, flyers, folders, …
Accessibilité
Comportementale
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Bien entendu, une telle mise en œuvre ne s’improvise pas. Il convient dans
un premier temps d’analyser l’existant (Consulting). Cette analyse doit
porter autant sur les problèmes, les objectifs que les ressources.
Dans un second temps, une fois que l’on sait d’où on vient et où on va, il est
temps d’acquérir les ressources manquantes (Training) pour atteindre les
objectifs définis. Cette acquisition peut relever de plusieurs processus tels
que la formation, l’échange, l’expérience, …
Enfin, le temps de la mise en œuvre est venu. Là encore, il est important
d’être accompagné (Coaching) par une personne, une structure, … qui a
déjà fait le chemin.
Cette démarche, le processus GLOBAL ACCESS, illustre la philosophie
d’action et la façon de faire de Passe Muraille.
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II. RAPPORT DES VISITES ET RENCONTRES : VOYAGE D’ETUDE DU
07 AU 10 OCTOBRE 2013
A. Coordonnées des Personnes de contact
Stéphanie LE LOUARN
Relations avec le public
Marseille-Provence 2013
Mélanie FOUBERT
Chargée Qualification-Tourisme & Handicap
BOUCHES-DU-RHÔNE TOURISME
Manuela JOGUET
Chargée des publics du champ du handicap
MUCEM – Musée des civilisations de l’Europe & de la Méditerranée
Laura ABECASSIS
Relations avec le public
La Criée – Théâtre National de Marseille
Florence BALLONGUE
Chargée des publics Associatif et Handicap
Villa Méditerranée
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B. Bouches du Rhones Tourisme – Association Tourisme et
Handicap
1. Présentation
a) Association Tourisme et Handicap (informations tirées de
http://www.tourisme-handicaps.org/)1
Association Loi 1901 - Déclarée le 15 mars 2001
Membre du Conseil National du Tourisme - membre de l’OBIAÇU
Membre de l'Organisation Internationale du Tourisme Social - O.I.T.S.
Le label Tourisme et handicap, un indicateur du programme « Transmission des
savoirs et démocratisation de la culture »
Le patrimoine culturel et la diversité des
expressions culturelles constituent des éléments
forts de l’attrait touristique. C’est pourquoi le
développement de l’accessibilité dans le domaine
culturel représente une dimension essentielle de
l’offre touristique.
Dès lors, pour développer l’accueil des personnes
handicapées au sein des équipements culturels, le ministère de la culture et
de la communication et le ministère chargé du tourisme ont décidé
d’amplifier leur collaboration dans le cadre de la démarche du label
Tourisme et Handicap.
Ce label est une marque de qualité de l’accueil des personnes en situation
de handicap. Il identifie l’accessibilité des lieux de vacances, de loisirs ou
de culture, pour les personnes ayant besoin d’adaptations pour les
principales déficiences (motrice, visuelle, auditive, mentale).
Il résulte d’un partenariat entre le ministère chargé du tourisme, les
professionnels du tourisme et les associations représentant les personnes
handicapées. À ce titre, l’association Tourisme et Handicaps (ATH) est
chargée d’assurer la coordination nationale du dispositif.
1 Présentation plus détaillée du label en annexe
17
b) Présentation du Label Tourisme et Handicap
Le label est une reconnaissance de la fiabilité et de la qualité de la prestation
touristique en direction de la clientèle handicapée.
Le label permet aussi de valoriser les
équipements touristiques qui l’ont
obtenu par différents moyens de
promotion. Il permet de figurer dans
tous les documents mis à disposition
du public par les offices de tourisme
et syndicats d’initiative, les comités
départementaux et régionaux du
tourisme.
Personne de contact Pour la région de Marseille : Mélanie FOUBERT
c) Mélanie FOUBERT
Elle est en charge de la coordination de la commission régionale Tourisme et
Handicap pour Bouche du Rhône Tourisme.
Elle est également en charge des évaluations des sites demandeurs de la
labellisation. Dans le cadre de ces missions, elle a pu tisser un réseau large
et varié que ce soit dans le secteur du handicap ou dans ceux de la culture
et du tourisme. Elle s’est donc dégagée rapidement comme un partenaire
indispensable pour tous les acteurs de la mise en accessibilité de Marseille
Provence 2013.
Elle est une cheville ouvrière à l’origine et à la réalisation de la brochure
« GUIDE PRATIQUE HANDICAP MARSEILLE-PROVENCE 2013 » sur laquelle nous
reviendrons plus tard.
Celle-ci est diffusée en version papier et disponible en pdf e-accessible sur
http://www.mp2013.fr/
Enfin, Mélanie FOUBERT est sourde profonde et Présidente de Surdi13.
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2. Compte rendu de la rencontre
Après les présentations d’usage, nous avons introduit cet entretien par
l’exposition des raisons de notre présence et de nos attentes.
Mélanie FOUBERT a, dès lors débuté par un constat général relatif à la
labellisation « Tourisme et Handicap »des lieux culturels dans son
département.
Pour présenter ces constats, elle a choisi de scinder les publics concernés sur
base des 4 grandes catégories de handicap.
Ainsi, il semble que pour les personnes déficientes visuelles, l’offre soit très
pauvre en raison de l'exigence des critères les concernant au sein des grilles
d’évaluation.
L’essentiel des demandes de labellisation concerne les personnes déficientes
mentales, ceci ne suscitant que peu d’aménagement.
Les aménagements pour les chaisards sont également mis en œuvre
régulièrement, surtout dans les nouveaux bâtiments ou lors d’aménagements
de sites.
Il semble que la mise en accessibilité des lieux touristiques et culturels se
fasse, la plupart du temps en collaboration avec des associations de
personnes handicapées.
Néanmoins, il est important de préciser que toutes les associations ne sont
pas compétentes dans la mise en accessibilité et/ou l’évaluation de
l’accessibilité d’un lieu, d’un service, …
Déjà, il est primordial que cette réflexion soit posée sur base de critères
objectifs, connus et reconnus.
Un problème, par exemple, à Marseille résulte de tensions existant entre
sourds et malentendants en matière de moyens mis en œuvres pour une
bonne accessibilité.
Force est de constater, également, que trop souvent, des associations
tendent à militer pour leur cause associative voire pour des causes
personnelles au détriment des autres types de handicap.
Parcours Handicap 13 est un groupement d'associations constitué en 2009.
Il agit de manière transversale au niveau départemental avec une répartition
par secteurs
19
Objet premier: Meilleur reconnaissance du handicap en collaboration avec
les Maisons Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Cette structure permet de faire remonter les besoins.
Pour Marseille 2013, la culture a été intégrée dans une réflexion structurelle.
Cependant, aucune analyse d'incidence n'a encore été réalisée.
Des sensibilisations sont réalisées en école et entreprise (Saphir 2013) (Hand.
Moteur essentiellement mais tentative d'ouverture aux autres handicaps).
Exemple : Le Château de Bouc Bel air
Artesens présente au château de Bouc Bel Air, 3 œuvres de 3 artistes
majeurs, Pollock, Hartung, Soulages, traduisant cet art du geste, dans une
technique propre à chacun.
Le visiteur découvre tactilement la transposition en relief de l'œuvre et
écoute la composition sonore créée spécialement par des musiciens autour
de chacun des tableaux. Puis il produit des sons avec un outil virtuel en
stimulant le geste du peintre.
Cette interaction amène à ressentir plus intensément l'œuvre : les couleurs,
les traces, les traits, les signes et les formes de ces peintures abstraites. –
Voir vidéo sur :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Tlr9Sc6sfb
M
La Mairie de Marseille dispose d'un service Handicap qui s’est
considérablement développé, "explosé" dans le cadre de MP2013.
Les partenaires essentiels de la démarche initiée par le service handicap de
la Mairie et visant une meilleure accessibilité de tous aux lieux culturels sont:
- Des services de jeunes bénévoles déjà actifs précédemment et qui
ont pu, ainsi, structurer leur action dans un cadre plus large.
- Les personnes à besoins spécifiques individuellement ou via des
associations.
De plus, en 2012, la Mairie de Marseille a montré la volonté de réaliser un
inventaire d'accessibilité culturelle. Cependant, le projet n’a pas abouti.
Exemple de bonne pratique: EDEN Théâtre (Architecte André Stern)
20
A La Ciotat, dans les Bouches du Rhône, le plus ancien cinéma du monde
" l'Eden Théâtre " vient de rouvrir après dix-huit ans de fermeture.
La réouverture de l'Eden
Théâtre le 9 octobre
Situé sur le front de mer,
tourné vers la Méditerranée,
l'Eden Théâtre est un cinéma
mythique. Les frères Lumière y
ont projeté leurs premiers
films. Il était totalement fermé
depuis 1995. Aujourd'hui après une complète restauration, on découvre sa
belle façade jaune au fond d'une large cour ouverte. Mais cette façade (dont
photo ci-contre) est une reconstitution de celle d'origine, en grande partie
détruite à la fin de la seconde guerre mondiale. Construite 80 centimètres
en avant de l'ancienne, elle permet d'isoler la salle, pour éviter toute
nuisance sonore.
Exemple de médiation culturelle :
Informations pratiques & Accès - Stationnement
À noter : il est difficile de se garer autour de l’Eden.
Stationnement en voierie dans le quartier ou 4 places réservées
au Parking Port de Plaisance ou parking Vinci du Centre (accès
par le Jardin de la Ville). Salle de cinéma et scénographie
numérique accessibles, en accès libre ou encadré (visites
guidées, conférences, visites-ateliers,...). WC accessibles.
Le Service Municipal des Personnes Handicapées de La Ciotat
met à disposition du public un minibus avec chauffeur assurant
vos déplacements sur La Ciotat pour un 1€ / trajet. Conditions
d’utilisation : présenter une carte d’invalidité à 80 %, contacter
le Service Municipal des Personnes Handicapées 24 heures à
l’avance au 04 42 08 88 00 poste 40 95.
21
Ci-dessous, la belle salle rouge de l'Eden Théâtre
A l'intérieur du bâtiment, classé à
l'inventaire supplémentaire des
Monuments Historiques,
l'architecte chargé de conduire la
restauration a préservé au
maximum les éléments d'origine.
La salle a ainsi retrouvé sa couleur
rouge, le plafond, les garde-corps
des galeries situées de chaque
côté et le tympan de scène décoré d'une lyre représentant les arts ont été
conservés et restaurés.
À partir de l’adresse <http://www.franceinfo.fr/arts-spectacles/visite-privee/la-renaissance-de-l-eden-theatre-1173781-2013-10-12>
Selon Mélanie FOUBERT, il s’agit d’un travail de réhabilitation assez
exceptionnel, compte tenu du caractère historique du bâtiment, qui a permis
de le rendre accessible aux chaisards et aux déficients visuels pour les films
en format numériques.
Les retours du public en situation de handicap sont assez positifs en général.
3. Conseils pour Mons 2015
Un point fort est ressorti de nos échanges avec Mélanie Foubert. Il s’agit de
la question du temps.
En effet, elle a longuement insisté sur le fait que leur projet de brochure,
dont il est question plus haut, a dû être bouclé sur 2 mois.
En effet, les retards pris dans l’organisation générale de Marseille/Provence
2013 ont amené la question du handicap a être traitée tardivement.
Mélanie Foubert souligne la pertinence d’intégrer, au plus tôt, la question
de l’accessibilité pour tous dans la réflexion globale inhérente à l’ensemble
des projets découlant du format « Capitale Européenne » Le fait de prendre
le projet suffisamment tôt est propice à l’émergence d’une vraie démarche
22
collaborative avec les professionnels de la culture, le secteur associatif et
les organisateurs de l’année capitale.
Avec le recul aux 2/3 de cette année, elle insiste sur la pertinence de la
brochure réalisée mais aussi de son format e-accessible.
24
C. Relations publiques Marseille Provence 2013
1. Présentation
a) Institution
Présidée par Jacques Pfister, par ailleurs président de la Chambre de
commerce Marseille Provence, Marseille-Provence 2013 est une structure
dotée de la personnalité juridique et d’autonomie de gestion et d’action.
Fondée depuis le 26 janvier 2007, sa forme est celle d’une association régie
par la loi du 1er juillet 1901 et par le décret du 16 août 1901.
L’équipe de l’association a la charge de la mise en œuvre du projet aussi
bien en termes de conception et direction artistique que de coordination ou
production des manifestations.
Actuellement, près de 90 personnes travaillent au sein de l’Association
Marseille-Provence 2013.
Le service que nous avons rencontré est le Service Communication et Publics
en les personnes de Stéphanie LE LOUARN et Sabine CAMERIN
b) Personne de contact Stéphanie LE LOUARN
Chargée des relations avec le public.
25
Elle fut rejointe lors de notre entretien par Sabine CAMERIN,
Directrice adjointe de la communication
en charge des publics
2. Compte rendu de la rencontre
Afin de mieux cerner le
challenge inhérent à l’accueil
des publics en situation de
handicap et en particulier à la
mise en place de divers
processus de médiation
culturelle, il nous semblait
indispensable de rencontrer
les acteurs de ce projet.
Notre rencontre avec le
service de relations publiques
de Marseille Provence 2013
nous a permis de prendre
pleine conscience du
caractère « hors norme » d’un
tel projet.
Nous nous sommes interrogés sur les « obligations » des organisateurs en
matière d’accueil des publics à besoins spécifique. La réponse fut claire :
« La capitale culturelle a pour mission de s'adresser à TOUS ».
L’organisation de l’accessibilité en général
Dans la pratique, le format « Capitale Européenne » de la culture est hors norme. Monter un programme et des outils pour 1000 évènements et les rendre accessibles à tous est extrêmement compliqué. A Marseille, la question de l’accessibilité s’est posée dès le début. En effet, Marseille, comme Mons, n’est pas une ville naturellement accessible à tous. C’est pourquoi le sujet a été mis assez tôt sur la table. Cependant, nous avons vite dû constater que chaque association et chaque partenaire avait ses propres urgences. Pour chacun, son événement est le plus important.
26
Il ne faut néanmoins pas perdre de vue que pour la coordination, bien que la priorité ait été donnée à la qualité, il reste près de 1000 projets qui ponctuent l’année capitale. A ce stade du projet, nos interlocuteurs pensent qu’il aurait été important que la coordination étudie la question en amont et simplifie l’information afin de tout communiquer pour tous et de rester maître des débats sur le sujet. En effet, durant la première année de travail, les partenaires « Access » ont fait la leçon et ont, par la force des choses, proposé la mise en avant de leur propre action. Après avoir perdu un certain temps, il fut décidé de mettre la priorité sur la lisibilité du programme. A ce stade, il était difficile d’avoir une vision globale des organisations lors de cette année mais la dimension de l’accessibilité était encore plus confuse. La coordination a donc décidé de rendre lisible et accessible ce programme, jusque-là illisible pour les néophytes. L'accessibilité est dès lors définie comme fondamentale.
Ainsi, à Marseille, bien qu’au début de la candidature, il y ait eu une réelle
volonté de la part de tous les acteurs, rien n'était prévu 6 mois avant le début
de l'année 2013.
Après les rencontres, les différents calibrages, … et quelques essais erreurs,
le véritable travail en la matière a débuté en octobre 2012.
Les volontés ne sont pas à remettre en cause, mais un manque de synergie
au sein des équipes, un manque de connaissance de ces publics, … a empêché
la mise en œuvre concrète de l’accessibilité avant cette date tardive.
En parallèle de cette réflexion, une autre problématique se profilait.
De nombreux lieux nouveaux étaient en chantier à l’occasion de cette année.
Certains, neufs, étaient créés de toute part et intégraient (tous du moins ils
le pensaient) la notion d’accessibilité dans leur conception. D’autres,
réhabilités, se sont avérés être de véritables challenges qui n’auraient pu
être remportés sans le soutien de certaines associations compétentes en la
matière.
Un autre challenge de taille s’est situé dans le chef de la communication. Il
est en effet très bien de développer moultes projets mais encore faut-il en
informer tous les publics.
27
Création de nouveaux lieux, accessibilité, programme, … autant
d’informations qui doivent être diffusées de sorte qu’elles touchent
l’ensemble du public concerné.
Le choix posé par l’organisation 2013 a été double :
La réalisation d’une brochure dédiée à la dimension d’accessibilité des lieux
et événements programmés
L'appui de la communication sur les structures et associations de la région et
leurs réseaux.
Afin de construire leur démarche de communication, ils ont décidé de
s’appuyer sur plusieurs concepts :
Premièrement, « La culture doit être l'occasion de prendre du plaisir ». Ce
concept a sous-tendu l’ensemble de la démarche mise en œuvre
Deuxièmement, pour l’évaluation de l’accessibilité des lieux il fallait avoir
une grille de référence et le choix a été fait de s’appuyer sur le concept de
labellisation Tourisme et handicap. Néanmoins, tous les lieux repris dans la
brochure ne sont pas forcément labellisés.
Troisièmement, la décision a été prise de ne pas communiquer sur les lieux
et événement dont les infos ne sont pas suffisamment fiables. Exemple : Le
GR 2013 : 365 km mais pas d’informations précises.
A Marseille, la capitale a un effet moteur.
De nombreux événements et lieux ont été pensés en accessibilité :
Festival de Marseille, le Mucem, musée Réattu à Arles, nuit des musées,
entre flammes et flots…
Le public a, en effet, montré un vif intérêt sur le fait de pouvoir participer
à ces activités toute l'année mais aussi de participer aux événements.
Pour la proportion de participation des publics à besoins spécifiques, il est
difficile d'arrêter des chiffres. Néanmoins, les chiffres sont peu
représentatifs. A partir du moment où un lieu est pensé en accessibilité et
que l’information est claire et diffusée adéquatement, la personne
handicapée n’a que peu de raison de se signaler en tant que tel.
En pratique… Pour ce qui est de la formation des acteurs culturels à l'accueil, ceci n’a pas été envisagé à l’origine. Néanmoins, dans la pratique, force a été de constater que ce manque d'information et de formation des acteurs de l'office du Tourisme et de tous
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les communicateurs s’est additionné aux conditions de travail dans la précipitation expliquées ci-dessus. Ceci a eu pour conséquence de rendre la diffusion compliquée. Nos interlocuteurs nous ont affirmé que s’il fallait recommencer, ce serait un point de priorité. Ils ont également insisté sur l’Importance de travailler, non seulement, en partenariat avec les différentes directions mais aussi au sein des services relations publiques et communication afin que chacun s’approprie la démarche initiée.
Dans le même ordre d’idée et afin de favoriser une meilleure diffusion des informations, les représentants du service de relations publiques de Marseille Provence 2013 nous ont indiqué avoir constaté l’intérêt de mutualiser tous les acteurs d’un tel événement afin de présenter le projet d'accueil d’une même voix. Ceci évite également la culpabilisation de certains acteurs moins enclins, à priori, à mettre en œuvre une médiation culturelle et qui se retrouvent hors de cette communication spécifique. D’autant que l’expérience a montré que la plupart des acteurs de la culture et du tourisme sont capables d’accueillir certaines catégories de publics auxquelles ils n’avaient pas forcément pensé seul. Ainsi, le fait de centraliser l'information, de se réunir régulièrement, de mutualiser les ressources par type de handicap peut permettre aux professionnels de la culture et des loisirs de se découvrir des ressources jusque-là insoupçonnées. . La « capitale » a été, pour Marseille, un tremplin vers une nouvelle ouverture au public, vers une ouverture à de nouveaux publics. Les partenariats … La première réflexion des représentants de Marseille Provence 2013, que nous avons rencontrés, est que le milieu du handicap est parfois vindicatif et subjectif. Mais aussi qu’il représente une manne financière non négligeable. Ils ont insisté sur le fait que l’on doit analyser les partenariats de manière critique quant à la pertinence, l’intérêt mais aussi au potentiel des associations. Attention aux nombreuses propositions loufoques même si elles sont séduisantes à priori. Une fois de plus, la bonne connaissance préalable du milieu du handicap favorise une analyse plus pragmatique permettant la recherche de la meilleure solution. Il ne faut, cependant pas négliger le fait qu’un format « capitale » provoque, immanquablement, la rencontre, l'émergence de partenariats "fous" qui permettent une ouverture au-delà de la capitale.
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Parfois, lorsque le projet est suffisamment réfléchi et est bien diffusé, les partenaires peuvent se l’approprier et ainsi le hisser vers un résultat insoupçonné. Ce fut le cas, à Marseille, de la « Grande CLAMEUR ». Ce spectacle son et lumière qui a inauguré Marseille Provence 2013 est devenu un réel projet des partenaires et associations qui se sont emparés de la matière et ont fait de ce temps de fête un moment exceptionnel. Lors de cet événement, c’est la ville de Marseille qui s’est chargée de coordonner les sites d'accueils des personnes à besoins spécifiques. Le projet artistique avec 40 points d’orgue dont une grande clameur signée a été gérée par l'associatif. Cet événement est un bon exemple de cette année capitale. La grande Clameur illustre parfaitement cette dimension projet hors norme porté par une structure à taille humaine Dans ce type d’organisation comme pour l’ensemble de « l’année capitale » il est primordial que chacun remplisse sa mission. La bonne idée à retenir dans le cas de MP2013 a été de travailler avec des partenaires privilégiés (Tourisme et Handicap et d’autres associations actives dans le secteur du handicap) qui existait déjà avant MP2013 et qui seront encore là après. En effet ceci garantit une assise dans le paysage existant et permet une pérennité des processus et projets mis en œuvre car, en effet, la question de l’après 2013 doit se poser bien en amont. L’offre aussi génère la demande ! Le temps et les tergiversations n’ayant pas permis d’anticiper suffisamment, il a fallu choisir quelques spectacles et lieux essentiels afin d'étudier leur accessibilité et d'initier la sortie d’un guide rassemblant toutes ces infos. En fonction de l’organisateur, des réalités différentes… 10% des événements sont produits par MP13 : Pour ceux-ci, tout est pensé en matière d'accueil et de communication. Nos interlocuteurs nous ont même dit que « le handicap est une langue de plus » 60% des activités sont coproduites : Certains acteurs du tourisme et de la culture se sont inscrit volontairement dans la politique d’accueil des personnes handicapées mise en œuvre et sont soutenues dans leur démarche par MP13 Enfin les derniers sont labellisés (20%) : non financés mais promus par MP13, leur approche de l’accessibilité des personnes handicapées est strictement volontaire.
3. Conseils pour Mons 2015
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Le premier conseil que nous a transmis la cellule relations publiques de MP2013 est que l’information et la formation en interne, de son personnel et de ses responsables est primordiale. En effet, une bonne connaissance et une bonne compréhension des besoins spécifiques des publics à mobilité réduite est indispensable pour une bonne diffusion vers l'extérieur d’une offre de services et d’une information appropriée et efficace. Ils ont également insisté sur l’intérêt d’associer les acteurs culturels, extérieurs à l’organisation même de l’année capitale comme les responsables d’associations culturelle, de musées, de lieux de spectacles, … à cette démarche formative et informative afin de gagner du temps et de l’efficacité dans le déploiement des médiations mises en œuvre. Un troisième conseil est que « Plus l'info est claire, complète, précise, adaptée et circule, moins on est sollicité téléphoniquement et par mail. Il faut tout mettre en œuvre afin que les visiteurs, quel qu’ils soient, restent autonomes dans leur visite. Il est donc important de penser à la fonctionnalité des documents et supports d'information mais aussi de réfléchir aux canaux de communication, et à l'agenda de la communication. La cellule relations publiques de MP2013 a également insisté sur l’importance de réfléchir suffisamment en amont que pour mettre en place une politique pragmatique et efficace. Par exemple, penser la communication accessible dès le départ afin de ne pas perdre de temps à la corriger ou la dupliquer par la suite. Enfin, l'accueil des spectateurs de la capitale doit se faire globalement et bien au-delà des simples lieux culturels : le transport, l’hébergement, la restauration, les commerces, les services au public, … sont autant de points à associer à une réflexion d’accueil cohérente.
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D. Relations publiques Théâtre National de la Criée
1. Présentation
a) Lieu culturel
« Au cœur de la Cité phocéenne et du Vieux-Port, La Criée - Théâtre national
de Marseille, a été fondée en mai 1981 et tire son nom de l'ancienne criée
aux poissons, transférée depuis 1976 au port de Saumaty, près de l'Estaque.
Derrière sa façade classée, La Criée dispose du plus beau plateau de Marseille
avec une grande salle de 800 places, ainsi qu'une salle modulable de 280
places et un vaste hall. Plus de 700 spectacles y ont été présentés depuis son
ouverture. Le Théâtre a un statut de Centre Dramatique National et a
successivement été dirigé par Marcel Maréchal, Gildas Bourdet, Jean-Louis
Benoit, et depuis le 1er Juillet 2011 par Macha Makeïeff, auteur, metteur en
scène et plasticienne. »2
b) Personne de contact Laura ABECASSIS
Chargée des publics scolaires, universitaires et handicap
2 Description reprise sur le site internet du théâtre National La Criée
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2. Compte rendu de la rencontre
Pour le Théâtre national de la Criée, il n’a pas fallu attendre 2013 pour que l’accueil de publics à besoins spécifiques soit mis en œuvre. Néanmoins, encore aujourd’hui, cela nécessite d'expliquer, sans cesse, la démarche afin de mettre en place des moyens basiques favorisant la mise en accessibilité Par exemple, le théâtre propose l’audio description, via une boucle d’induction, de 2 spectacles par an à raison de 2 représentations. La première année, 76 places ont été réservées pour 20 personnes. La deuxième année, 177 places ont été réservées pour 78 personnes Cette augmentation résulte d’une communication adaptée via, entre autre, une séance de présentation de saison organisée, promotionnée et relayée dans la presse. Depuis janvier 2013, une nouvelle expérience est mise en place. La démarche vise un partenariat avec une association de « Souffleurs d'images » qui permet l’accès de personnes aveugles ou très mal voyantes à tous les spectacles proposés par « la Criée » Les souffleurs sont des bénévoles, souvent des comédiens amateurs, qui accompagnent les personnes déficientes visuelles, au théâtre, au cinéma, au musée, … afin de leur audio décrire la dimension visuelle des spectacles et autres expos. La réussite de cette expérience peut être évaluée de par la fidélisation d’un nouveau public au lieu et aux souffleurs.
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E. Relations publiques Handicap Maison de la Méditerranée
1. Présentation
a) Lieu culturel
« La Méditerranée forme le ciment d’une communauté de destins, dont il
serait illusoire de se tenir à l’écart. D’une rive à l’autre les interactions
sont permanentes : économie, environnement, urbanisme, (r)évolutions
politiques...Mais d’un pays voisin à un autre, les perceptions peuvent
aussi totalement diverger. Ce territoire entretient en effet depuis
longtemps les préjugés et les idées toutes faites. La Villa Méditerranée
s’est donnée pour mission – aussi exigeante que passionnante – de les
dépasser.
Elle ambitionne d’abord de devenir un lieu d’accueil et de mise en contact
ouvert à tous les réseaux de coopération. Une plateforme d’échange et de
ressources pour ces spécialistes d’organismes internationaux, de « think
tanks », de collectivités locales et territoriales, de centres de recherches
divers ou de milieux économiques. Colloques, conférences, rencontres : la
Villa Méditerranée prolongera au fond l’historique vocation d’ouverture au
monde de Marseille, aspirant à devenir un symbole légitime du dialogue
entre les cultures et de la construction d’un espace de paix et de
coopération. »3
3 Texte tiré du site http://www.villa-mediterranee.org
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B) Personne de contact Florence BALLONGUE
Chargée des publics associations/handicap
2. Compte rendu de la rencontre
Ce bâtiment a été conçu spécialement à l'occasion de MP 2013. Il a été conçu en pensant à l'accessibilité des PMR. Néanmoins, force est de constater que ce site conserve quelques défauts auxquels il est possible de pallier:
1. Bien que l'architecture ait été pensée conformément à la législation, de nombreux éléments sollicitent des aménagements, essentiellement en ce qui concerne les déficients visuels
2. La signalétique est en cours de réalisation et ne sera disponible qu'en janvier 2014.
3. Les salles de conférences n’ayant pas été conçues pour être accessibles au tout public ne sont desservies que via un escalier en colimaçon.
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Un ascenseur supplémentaire a du être installé à l’extérieur du bâtiment avec les contraintes financières et techniques que cela implique.
4. L'exposition dispose d’un réel potentiel pour les publics déficients visuels et auditifs. Néanmoins, n’ayant pas été réfléchie en ce sens, de nombreuses rupture de la chaîne d’accessibilité rendent toute visite autonome impossible pour ces publics
Les espaces polyvalent ont étés
réalisés dans un objectif de design
sans prendre en compte les notions
d’accessibilité.
Ainsi les jeux de transparence et les
manque de contrastes rendent la
circulation difficile pour toute
personne déficiente visuelle
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De plus, l’utilisation des repères podotactiles a été faite de telle manière
qu’elle constitue un danger e non une sécurisation de l’espace
Enfin, l’utilisation généralisée du verre génère
un sentiment d’insécurité pour certains publics
déficients visuels et/ou déficients intellectuels
3. Conseils pour Mons 2015
Le premier conseil qui a pu résulter de cet
échange est que quel que soit le projet, il doit
être réfléchit en amont afin d’éviter les
mauvaises surprises. De plus, il n’est pas
confortable de devoir modifier, amender,
transformer un bâtiment neuf et fraichement
ouvert au public.
Deuxièmement, il est primordial de s’entourer d’expert et d’auto
représentant afin de poser les bons choix en matière d’accessibilité.
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F. Relations publiques du Champ social et du Handicap MUCEM
1. Présentation
a) Lieu culturel
L’implantation du MuCEM à Marseille est un choix symbolique fort. Au bord
d’une Méditerranée qu’il s’agit de réinvestir, en premier lieu par le biais de
l’éducation et de la culture, cette grande cité – la deuxième de France par
sa démographie – reste la plus
emblématique de ces contacts
multiples et permanents entre les deux
rives, de ces influences variées créées
par sédimentations successives,
ingrédients évidents de sa culture
populaire.
Le site choisi – le fort Saint-Jean et le
môle J4 du port de Marseille – à la charnière du Vieux-Port et de la Joliette,
à la proue de la ville, est pleinement cohérent avec le thème du musée.
Chaque partie du site du fort Saint-Jean témoigne de l’histoire civile et
militaire de Marseille. On y trouve, sur les vestiges grecs et romains de
l’antique cité-État, une chapelle du XIIe siècle qui relevait de l’ancienne
commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, la tour défensive du roi René
(construite entre 1447 et 1453), la tour du Fanal érigée au XVIIe siècle à la
demande des armateurs pour éclairer l’entrée du port, englobées dans
diverses fortifications militaires. Le site historique et la diversité
harmonieuse des éléments militaires, religieux ou civils qui le composent
étaient fermés au public depuis toujours.
C’est par le môle J4 que
se faisaient, jusqu’à la
décolonisation, les
départs et les arrivées
des voyageurs venus du
monde entier. C’est par
le môle J4, notamment,
que pénètre le jazz à
Marseille, dans les
années 1920. Et c’est
aussi par le môle J4 que
les artistes et écrivains menacés par le nazisme quittent l’Europe pour les
États-Unis.
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Le site du MuCEM est donc un lieu chargé d’histoire et de souvenirs, au coeur
d’un ensemble patrimonial prestigieux – cathédrale de la Major, église Saint-
Laurent, perspectives sur le palais du Pharo, sur l’abbaye Saint-Victor, la
mer et les îles du Frioul – ouvrant sur « l’au-delà de Suez ».
Personne de contact : Manuela JOGUET
Responsable des projets spécifiques chargée des publics du champ social et
Handicap
2. Compte rendu de la rencontre
Le Mucem se répartit sur 3 lieux :
Nouveau bâtiment sur l’esplanade j4
Fort st Jean
Reserve et archives en Ville
D’après les informations récoltées, le Mucem est un projet qui existe depuis
longtemps dans les esprits et les cartons.
Cependant, il a fallu Marseille Provence 2013 pour qu’il sorte de terre, ou
plutôt de l’eau. Ce projet s’est ainsi inscrit dans la réhabilitation d’une zone
industrielle de Marseille. Ces travaux ont également permis de re dynamiser
la gestion du site historique du fort St Jean.
Celui-ci est ainsi devenu un espace
muséal. Il faut cependant noter que
l’ensemble de son potentiel n’a pu être
exploité faute de temps, de moyens
financiers mais surtout parce qu’il ne
suffit pas de vouloir transformer un lieu.
Encore faut-il faire en sorte qu’il reste
cohérent avec ce qu’il est et le projet au
sein duquel il s’inscrit.
39
Pour aménager ce lieu, des
décisions ont dû être prises et
elles l’ont été.
Ainsi, seuls les espaces du Fort St
Jean susceptibles de pouvoir
accueillir des PMR ont été
intégrés dans l’espace muséal. Ce
choix est très important car il
maintient la cohérence avec la
démarche d’accessibilité initiée dans le nouveau bâtiment du Mucem qui y
est directement relié par une passerelle elle-même accessible.
Pour l’ouverture en 2013, la construction, l’aménagement, la médiation et
la communication ont été réalisées dans l’urgence.
Exemple : la mise en ligne du site internet s’est faite en 2 temps :
1. Le contenu texte
2. La dimension d’accessibilité et d’ergonomie du site.
L’avantage de cette « urgence » est que le concept n’est pas fermé et que
tout est encore en évolution dynamique. Ceci favorise une réponse
spécifique aux besoins du plus grand nombre mais implique des chantiers
inachevés comme la pose des cheminements podotactiles.
Malheureusement, toutes les ambitions n’ont pu voir leur réalisation dans les
temps et certains chantiers restent en cours.
Un autre exemple est celui de la formation du personnel. Le personnel est
engagé par 3 employeurs différents selon leur fonction au sein du Mucem.
Les exigences des différents employeurs étant différentes, la formation de
base du personnel est très différente. Il a donc fallu évaluer le degré de
formation de chacun et programmer des modules adaptés à la réalité de
chacun .
Ainsi, Manuela Joguet a fait le choix de se former aussi largement que
possible afin de déterminer ses exigences formatives par rapport au
personnel et de proposer, elle-même les formations jugées utiles. Ainsi, sa
formation passe de l’accueil à la mise en place de nouvelles technologies en
passant par des notions d’accessibilité.
Dès lors, consciente de la primordialité de mettre en place une accessibilité
globale le plus tôt possible dans la démarche, elle a mis en place les
processus formatifs dès l’engagement du personnel :
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Le personnel de sécurité a bénéficié d’un module relatif aux
personnes handicapées dans le cadre de leur formation de base.
Cependant, de nombreux messages de mécontentement à leur égard
ont été transmis via le mail général du Mucem. Après analyse, il s’est
avéré que leur formation était trop théorique. Un module a donc été
proposé en collaboration avec leur employeur afin qu’ils puissent
répondre aux exigences du Mucem
Les conférenciers sont, quant à eux, sensibilisés au fur et à mesure
dans le cadre de l’important investissement de Manuela Joguet dans
la démarche scénographique et le guidage qu’ils mettent en place.
Ceci favorise l’émergence d’une médiation culturelle intégrée et
ouverte à tous.
Le personnel d’accueil est lui formé directement par Manuela Joguet.
Il est clair que ces formations ne
résolvent pas tous les problèmes mais
elles permettent la mise en place d’une
accessibilité comportementale qui
complète ou pallie les moyens
techniques mis en œuvre.
De plus, sur cette base, se construit un
processus d’accessibilité globale
stimulé par des rencontres régulières
entre Manuela Joguet et les membres
du personnel qui peuvent ainsi échanger
sur leurs difficultés et les problèmes
qu’ils ont rencontrés dans leur pratique.
Afin de rendre le Mucem accessible,
l’appel aux nouvelles technologies a été
important :
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1. Le site internet a été pensé accessible, il est en cours de labellisation
et reste en constante évolution.
2. Utilisation de systèmes de guidage basés sur des IPOD afin de proposer
un outil qui puisse à la fois :
a. Etre un audioguide classique
b. Etre un audioguide avec audiodescription pour les personnes
aveugles ou mal voyantes
c. Etre un visioguide
Le déploiement de ces appareils est toujours en cours mais les 3
modèles sont disponibles
3. Un parcours tactile reprenant des plans, des reproductions, …
susceptibles d’être découverts tactilement avec le concours d’une
audiodesription via un audioguide a été mis en place Ce projet est
actuellement déployé à 80%. Il doit
encore être complété par 2 espaces
tactiles et un parcours podotactile
permettant aux publics aveugles et
malvoyants de fréquenter ladite expo en
toute autonomie.
On constate clairement dans ce projet
qu’il a été réfléchi et qu’il ne s’inscrit
pas comme un « one shot »
dans le paysage culturel
Marseillais. Il s’agit d’un
investissement pour
l’avenir dans une démarche
visant l’élargissement de
l’accès à la culture à un
public toujours le plus large
possible.
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L’année « Capitale » a été un virage pour Marseille. Elle a été l’occasion
d’amorcer une démarche d’accessibilité culturelle par la mise sur pied d’une
démarche cohérente construite autour de divers projets de médiations
culturelles et des professionnels qui les portent.
3. Conseils pour Mons 2015
Afin d’éviter tout surcoût ultérieur, il convient de penser aux besoins et à
l’accessibilité des publics dès la conception du projet.
Dans un projet bien pensé, l’accessibilité à tous les publics peut être
échelonnée en phase successive afin d’éviter les surcoûts et de favoriser une
répartition dans le temps des dépenses.
Penser un lieu dans son environnement et aménager l’ensemble en
cohérence favorise l’existence de chaines d’accessibilité efficientes.
La mise en place de l’accessibilité pour les publics handicapés ne s’improvise
pas, elle ne se fait pas seul ni sans préparation et réflexion.
Il convient de se former pour comprendre ce que l’on met en place mais il
est tout aussi judicieux de s’entourer de spécialistes qui pourront mettre en
perspectives nos connaissances.
Afin d’éviter toute mauvaise surprise, les cahiers de charges doivent être
précis et le travail doit être suivi en connaissance.
Enfin, l’utilisation des réseaux associatifs est essentielle :
pour la validation des médiations mises en place ;
pour la diffusion de l’information vers les publics handicapés qui n’ont
pas l’habitude de pouvoir accéder de la sorte à des événements ou
des lieux culturels.
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III. OUTILS ET GRILLE D’ANALYSE – QUELQUES CONSEILS PRATICO-PRATIQUES
Lors de notre mission à Marseille, nous avons découvert de multiples pratiques, des outils, des expériences qui favorisent la
mise en place d’une politique favorisant l’inclusion sociale et culturelle des personnes handicapées.
Ce sont ces découvertes que nous souhaitons vous faire partager dans cadre de ce rapport.
C’est pourquoi, lorsque nous avons découvert le « Guide pratique de l’accessibilité - Culture et Handicap » édité par le
Ministère de la culture et de la communication Français ; il nous est apparu primordial de vous en faire profiter.
Bien entendu, la réalité française et la réalité belge sont sensiblement différentes. Néanmoins, les principes de médiation
culturelle restent les mêmes.
Nous avons donc pris le parti de vous proposer une « adaptation » des conseils pratiques prodigués en France.
Cette « adaptation »tient compte des remarques apportées lors de nos différentes rencontres dont vous avez pu lire le détail
dans les pages précédentes mais aussi de notre expérience de 15 ans au sein du tissu socio-culturel belge en tant
qu’organisateur, promoteur, producteur de spectacle mais aussi, et surtout, en tant que conseillers en accessibilités
(technique, comportementale et communicationnelle) et formateurs.
La grille qui suit vous est donc proposée selon une structure logique s’appuyant sur le concept de GLOBAL ACCESS explicité
plus tôt. Elle vous proposera une démarche pratique globale et transversale sur laquelle vous pourrez vous appuyer pour
organiser et proposer la mise en accessibilité d’un événement, d’une exposition, d’un spectacle, …
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
A. Accessibilité Technique 1. Stationner, Arriver sur place, et Repartir
Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestionnaire de bâtiment, agents d’accueil
Etat des lieux accessibilité des abords
Transports publics à proximité et accessibles Trottoir accessible entre le transport et l’établissement Direction de l’établissement indiquée
Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestionnaire de bâtiment agents d’accueil
Stationnement Places de parking adaptées à proximité Emplacement réservé pour une dépose minute Cheminement jusqu’à l’entrée de l’équipement accessible, avec signalétique adaptée
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
2. Les Accès : Entrer, Sortir Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestionnaire de bâtiment agents d’accueil
Cheminement Nature des sols, pentes, ressauts, portes, largeur des passages, obstacles Dispositifs d’aide à la circulation (ex. bandes podotactiles) Prêt de fauteuils roulants
Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestionnaire de bâtiment agents d’accueil
Entrée et Accueil
Main courante et rampe d’accès ou élévateur s'il y a des marches Descriptif de l’accessibilité, plan de circulation Aide humaine : disponibilité, accompagnement
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Les services Les publics Global Access Mise en œuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
3. Circuler a) Circulations horizontales
Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestionnaire de bâtiment Gestion du public, agents d’accueil
Cheminements Nature des sols, pentes, ressauts, portes, largeur des passages, obstacles dans le bâtiment, les réserves, les salles d’exposition, les salles d’atelier, les salles de cours, le centre de documentation, etc.
Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestionnaire de bâtiment Gestion du public, agents d’accueil
Eclairage Éclairage diffus et indirect de préférence, pour éviter tout éblouissement Pas de zones d’ombres et de contrastes brutaux Éclairage focalisé sur les œuvres et les textes présentés
Direction, Administration, Gestion du public, agents d’accueil
Insonorisation/Acoustique/Equipement d’aide à l’audition
Isolation phonique du bâtiment Installation de boucles magnétiques
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestion du public, agents d’accueil
Tout handicap mais en particulier
Aide au cheminement Aires de repos avec des sièges, assis-debout Aides spécifiques au cheminement : bandes « lignes guides » de matériaux contrastés, mise à disposition d’un fauteuil roulant, élévateurs, plans inclinés, mains courantes Éléments sonores Signalisation standardisée
b) Circulations verticales Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestion du public, agents d’accueil
Personnes de petite taille et
Ascenseurs Largeur et éclairage des ascenseurs, hauteur des commandes, boutons de commandes en relief, en gros caractères et en braille, annonce sonore et visuelle pour les étages, les fonctions desservies et les appels d’alarme ou les pannes (informations visuelles : visiophone ; informations sonores) Sas d'attente à l'évacuation attenant à l'ascenseur en cas d'incendie
Direction, Administration, Service de sécurité, Gardien, Gestion du public, agents d’accueil
Escaliers Bande de matériaux d’aspect et/ou de couleur contrastés annonçant l’escalier Main courante, plans inclinés, paliers de repos, aire d'évitement de l'escalier, élévateurs…
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
c) Signalisation Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, scénographes
Personnes de petites taille et
Hauteur des signalisations Hauteur de placement des cartels et panneaux adaptée à tous
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, scénographes
Lisibilité des panneaux (supports et contrastes)
Éviter les supports transparents ou brillants Rechercher les contrastes entre le support et l'écrit : fonds de couleurs / encres de la graphie, sombre / clair
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, scénographes
Tout handicap Esthétique Uniformiser l'esthétique Utiliser la couleur à des fins fonctionnelles, par exemple pour faciliter l’orientation
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, scénographes
Taille et type des caractères
Caractères bâtons (non serif) de type Arial ou Trebuchet, corps 18, semi-gras, sans fioritures Taille des lettres en fonction de la distance de lecture
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, scénographes
Textes, images, pictogrammes Concevoir des textes simples, précis et courts • Associer textes et images pour aider à la compréhension de l’information Privilégier l’usage des pictogrammes acceptés de tous
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
4. Utiliser les Services a) Sécurité
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, Service de Sécurité
Alarme Adapter les systèmes d’alarme : installations sonores et visuelles (surtout dans les espaces où les personnes sont seules : sanitaire, bureau…)
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, Service de Sécurité
Tout handicap Evacuation
Définir un mode d’évacuation Identifier une zone protégée
Repérage de la présence d’une personne handicapée
Informer le personnel de la présence d'une personne en situation de handicap, afin d'assurer une aide humaine en cas d’évacuation
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
b) Accueil et billeterie
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil
Personnes de petite taille et
Guichet d’accueil Guichet d'accueil comportant une partie plus basse et un espace pour le passage des roues du fauteuil Hauteur des présentoirs Aire de circulation, signalisation
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil
Boucle magnétique Boucle magnétique pour transmettre l'information
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil
Eclairage Éclairage adapté à la lecture labiale • Éclairage non éblouissant pour les personnes malvoyantes, et participant au guidage Éclairage sécurisant et non anxiogène pour les personnes ayant un handicap mental ou psychique
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
c) Boutique, cafétéria, … Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, Gestionnaires boutique et/ou cafétéria
Tout handicap Signalisation, cheminement, accès aux produits
Cf. Accessibilité Technique : Circuler Aire de circulation, signalisation Hauteur des présentoirs, accès aux produits
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, Gestionnaires boutique et/ou cafétéria
Personnes de petite taille et
Accueil de salle, comptoir et caisse
Partie plus basse et espace pour le passage des roues de fauteuil
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil, Gestionnaires boutique et/ou cafétéria
Tables Places non fixes pour les personnes en fauteuil roulant.
d) Sanitaires Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil
Signalisation, cheminement, accès
Sanitaires adaptés : dégagement libre, présence de deux barres d’appui, mobilier contrasté…, installés au même emplacement que les autres (aménagés par sexe, dans le cas de WC séparés) et signalés
54
Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
e) Animaux d’assistance Direction, Administration, Gestionnaire de bâtiment, Gestion du public, agents d’accueil
Chien d’assistance et chien guide
Il est légalement interdit de refuser les chien guide et chien d’assistance dans les lieux ouverts au public
B. Accessibilité comportementale 1. Ouverture des programmations existantes en faveur de l’inclusion
Direction, Administration, Gestion du public, agents d’accueil, équipe pédagogiques
Tout handicap Politique d’inclusion Intégrer les questions relatives au handicap dans la politique globale de l’établissement Inscrire l’accueil des personnes handicapées dans le projet d’établissement Ouvrir les activités existantes à tous les publics
Direction, Administration, Gestion du public, agents d’accueil, équipe pédagogiques
Tout handicap Politique d’incitation Définir une politique d’incitation à destination des publics handicapés, pour s’assurer de leur fréquentation
55
Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Direction, Administration, Gestion du public, agents d’accueil, équipe pédagogiques
Tout handicap Correspondant handicap Identifier un correspondant handicap pour un dialogue privilégié avec les personnes handicapées et les associations représentatives, pour sensibiliser les personnels aux questions du handicap, pour une expertise sur l'accessibilité de nouvelles offres
2. Accueil Direction, Administration, DRH, Accueil, Gestion du public, agents d’accueil, équipe pédagogiques
Tout handicap Sensibilisation du personnel Permettre l’acquisition d’une connaissance de base commune à l’ensemble des personnels pour s’assurer du bon fonctionnement de la chaîne d’accessibilité Sensibiliser les agents d’accueil et de surveillance Accueillir les publics handicapés, être capable d'aller vers eux et de s’adapter à leurs demandes sans surprise Connaître les gestes et les paroles adaptés selon le handicap
Direction, Administration, Gestion du public, équipe pédagogiques
Tout handicap Correspondant handicap Identifier un correspondant handicap pour un dialogue privilégié avec les personnes handicapées et les associations représentatives, pour sensibiliser les personnels aux questions du handicap, pour une expertise sur l'accessibilité de nouvelles offres
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
3. Analyse des programmations existantes a) Analyse de l’existant
Direction, Administration, Communication, Accueil, Service de relations publiques public, équipe pédagogiques,
Tout handicap Offre existante Analyser l’offre culturelle existante pour identifier les propositions accessibles selon le type de handicap
Direction, Administration, Communication, Accueil, Service de relations publiques public, équipe pédagogiques,
Tout handicap Collaboration avec des personnes et/ou des associations spécialistes du handicap
Collaborer avec des personnes handicapées, des représentants d'associations ou de pôles ressources afin de s’assurer de la réelle accessibilité de l’offre
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Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
C. Accessibilité Communicationnelle 1. Le fond
Direction, Administration, Communication, Accueil, Service de relations publiques public
Tout handicap Communication sur l’offre d’accessibilité
Informer sur l’offre accessible via l’ensemble des vecteurs de communication habituels (important : la présence et la fiabilité des informations)
2. La forme a) Les supports d’information
Communication, Accueil, Service de relations publiques public
Tout handicap Documents d’information tous publics
Signaler les dispositions particulières pour tous les publics handicapés dans les documents d’appel tous publics Noter les services spécifiques dans le calendrier général des offres culturelles Généraliser l’apposition des pictogrammes
Communication, Accueil, Service de relations publiques public, Gestionnaire de bâtiment
Tout handicap Documents d’information spécifiques
Répertorier dans des documents spécifiques les informations pratiques relatives à l’accès à l’équipement et aux services, les dispositions particulières pour les personnes handicapées, les limites de l’accessibilité Respecter le cahier des charges pour la production de documents adaptés (braille, gros caractères, livrets de visite en français pour les déficients auditifs) Diffuser et mettre à disposition ces documents
58
Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Communication, Accueil, Service de relations publiques public
Tout handicap avec une attention particulière pour
Dispositifs de communication SMS, mail ou fax pour réservations des personnes sourdes CdRom, bornes interactives… Mise en accessibilité du site Internet pour les personnes handicapées et/ou mise en œuvre de sites « dédiés » répertoriant les informations par types de besoins
Communication, Accueil, Service de relations publiques public
Tout handicap Partenariats Utiliser les réseaux associatifs pour relayer la communication voire fidéliser les publics à besoins spécifiques
D. Actions de Mediation 1. Médiation humaine
Direction, Administration, Service de gestion des publiques et équipe pédagogique
Tout handicap Sensibilisation des médiateurs Sensibiliser les médiateurs et l’équipe pédagogique, les former à l’accueil des publics handicapés
Service de gestion des publiques et
Tout handicap Collaboration avec des personnes handicapées et des spécialistes du handicap
Collaborer avec des personnes handicapées, avec des représentants associatifs et professionnels du handicap, avec des pôles ressources, afin d'évaluer l’accessibilité de l’offre
59
équipe pédagogique
Contacter plusieurs « référents handicapés », car les situations de handicap sont variées
Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Direction, Administration, DRH, Service de gestion des publiques, tous les services
Tout handicap Emploi de personnes en situation de handicap
Favoriser l’intégration de professionnels en situation de handicap : médiateurs, enseignants...
Direction, Administration, Communication, Service de relations publiques
public et équipe pédagogique
Tout handicap Politique d’action culturelle Privilégier l’adaptation de l’offre existante et/ou la création de programmes spécifiques • Favoriser la réflexion sur la mixité des échanges entre personnes valides et personnes handicapées • Favoriser les visites individuelles Créer des liens avec des institutions d’accueil : IME, ESAT, foyers de vie… ; des institutions scolaires : classes mixtes, classes spécialisées (CLIS), classes d’intégration scolaires (UPI)...
Direction, Administration, Communication, Programmation, Service de relations publiques
public et équipe pédagogique
Mode d’accès à l’autre et à l’environnement
Créer des espaces tactiles, des mallettes pédagogiques… • Mettre en place une médiation en LSF, en langage parlé complété, avec lecture labiale Rencontrer au préalable le professionnel accompagnant dans le cas de publics ayant un handicap mental ou cognitif
60
Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Direction, Administration, Communication, Programmation, Service de relations publiques
public et équipe pédagogique
Tout handicap Actions « hors les murs » Proposer une offre « hors les murs » pour les personnes handicapées immobilisées
Direction, Administration, équipe pédagogique
Tout handicap Accès à l’enseignement : aménagements pédagogiques ‘concours, cours, examens, …)
Organisation de l’enseignement Supports d’enseignement (documents adaptés, instrumentarium, dispositifs techniques…) Collaboration avec des structures relais (ex. centres de transcription en braille, associations représentatives des personnes handicapées, pôles ressources) Adaptation de l’évaluation (temps majoré, dispositifs techniques…)
2. Médiation humaine
Direction, Administration, Communication, Programmation, Service de relations publiques
public et équipe pédagogique
Tout handicap Supports et contenus
Adapter les cartels, les notices, les panneaux, les aides à la visite : hauteur d’accrochage, police de caractères, documents en braille, gros caractères, utilisation de la LSFB...
61
Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Direction, Administration, Communication, Programmation, Service de relations publiques
public et équipe pédagogique
Langage
Privilégier les phrases courtes, les mots simples, l’association d’images… Proposer des logiciels permettant l’écriture en pictogrammes
Direction, Administration, Communication, Programmation, Service de relations publiques
public et équipe pédagogique, gestionnaire de bâtiment
Dispositifs compensatoires
Quand une partie de l'offre n'est pas accessible, proposer un dispositif compensatoire : maquette, document d’information spécifique, visite virtuelle…
Direction, Administration, Service de relations publiques
, gestionnaire de bâtiment
Tout handicap Scénographie
Faire état des usages et besoins des personnes handicapées dans les cahiers des charges destinés aux scénographes • Prendre en compte ces publics pour l’ambiance visuelle et acoustique, la présentation des œuvres, l’éclairage, la confection et la mise en place des cartels et panneaux, la création d’espaces tactiles...
62
Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
Direction, Administration, relations publiques
public et équipe pédagogique, gestionnaire de bâtiment
Tout handicap Dispositifs techniques
Identifier les aides techniques correspondant aux types de publics handicapés ciblés et à l’offre culturelle proposée : audioguide, boucle magnétique, maquette tactile, sous-titrage, instruments adaptés…
Direction, Administration, Service de relations publiques
public, gestionnaire de bâtiment
Outils informatiques à disposition
Accessibilité des écrans pour les personnes en fauteuil Clavier simple d’utilisation, à touches larges Coupler les écrans tactiles avec une synthèse vocale et une validation sonore Possibilité d’affichage en gros caractères Simplification des procédures d’interrogation et de consultation Aire de circulation
Direction, Administration, Bibliothécaire, Documentaliste
Collections adaptées : livre, documentation, lecture
Documents en gros caractères, documents sonores, livres tactiles, e-books, vidéos sous-titrées, vidéos avec langue des signes, textes faciles à lire
63
Les services Les publics Global Access Mise en oeuvre Qui est concerné ?
Quel type de public handicapé est concerné ?
Les points à prendre en compte Il faut penser à …
E. Tarification
Direction, Administration, Service de gestion des publiques et équipe pédagogique
Tout handicap Politique tarifaire en fonction de l’accessibilité
Tarifs établis en tenant compte de l’accessibilité du bâtiment et de l’offre culturelle Réduction ou gratuité pour compenser l’inaccessibilité ou l’accessibilité partielle de certains espaces, de services ou d'offres Gratuité pour l’accompagnant ou l’interprète Mise à disposition gratuite d’un audioguide
Direction, Administration, Service de gestion des publiques et équipe pédagogique
Tout handicap Politique tarifaire en fonction du confort de la visite
Mesures tarifaires spécifiques pour les petits groupes de personnes en situation de handicap
64
IV. CONCLUSION : PERSPECTIVES ET PISTES DE REFLEXION POUR
MONS 2015
A. ANALYSE DE L’EXISTANT (Consulting4)
Comme nous l’explicitons avec notre concept GLOBAL ACCESS5, avant de
s’engager dans une remise en question de l’ensemble de l’offre culturelle ou
dans des investissements en aide technique, il est souhaitable que chaque
structure analyse son offre culturelle, afin d’identifier les propositions
accessibles selon le type de handicap (ex. : spectacle de mime accessible
aux personnes sourdes, spectacle aux décors et jeux de scènes épurés
accessible aux personnes aveugles, conférence pour personnes aveugles,
atelier ouvert aux personnes ayant un handicap mental léger...).
Cette première étape doit être globale et transversale en matière
d’accessibilité technique, comportementale et communicationnelle6. Elle
gagne à être menée en collaboration avec des personnes en situation de
handicap ou des organismes représentant les personnes handicapées, afin
d’éviter l’inadéquation de l’offre et de confirmer la réelle accessibilité de
l’offre.
La création d’un pôle de ressource handicap réunissant des acteurs du
secteur du handicap mais aussi des secteurs culturels, sociaux, politique,
susceptible de réfléchir ensemble à la mise en œuvre d’une politique
d’inclusion des personnes handicapées est une piste à envisager.
Un tel pôle pourrait accompagner, soutenir, réaliser, … le type d’analyse
dont il est ici question et proposer des pistes d’amélioration et/ou de
solutions
B. OUVERTURE DES PROGRAMMATIONS EXISTANTES, EN FAVEUR
DE L’INCLUSION
L’engagement pour un accès à la culture des personnes handicapées doit se
concrétiser par l’intégration des questions relatives au handicap dans la
politique globale de la structure culturelle.
4 Cfr GLOBAL ACCESS page 11 5 Cfr GLOBAL ACCESS page 11 6 Cfr GLOBAL ACCESS page 11
65
Il ne s’agit pas de créer un ghetto autour des personnes handicapées. La non-
discrimination implique une ouverture des activités culturelles, des
manifestations et des événements aux personnes handicapées.
Par exemple : ateliers de pratique artistique ouverts à tous, visites guidées
conçues avec des supports de substitution et ainsi accessibles aux visiteurs
aveugles, traduction en langue des signes francophone belge (LSFB) ou
surtitrage d’un spectacle, intégration dans la programmation de spectacles
en LSFB...
A Mons, plusieurs expériences en la matière sont d’ores et déjà mises en
œuvre comme :
Exposition Andy Warhol au BAM
Programmation en Langue des Signe au Manège,
…
C. ACTIONS DE MÉDIATION (Mise en œuvre de l’accessibilité
Comportementale et Communicationnelle)7
Préalablement à l’engagement d’une action en direction des publics
handicapés (adultes et enfants), il est souhaitable de :
• sensibiliser, voire de former, les personnels existants et nouveaux
venus à l’accueil des personnes handicapées (Learning8) ;
• engager des collaborations avec des personnes handicapées ou leurs
représentants pour une adaptation de l’offre de médiation
(Learning9);
• faire valider la démarche par un pôle de ressources handicap
(Coaching10).
Toute action en faveur des personnes handicapées doit inclure une
participation de personnes en situation de handicap, ou au moins être menée
après consultation des organismes représentant les personnes handicapées.
Par ailleurs, les relations avec les personnes handicapées, leurs
représentants et les centres de ressources culture-handicap s’établissent en
7 Inspiré et adapté du « Guide pratique de l’accessibilité - Culture et Handicap » édité par le Ministère de la culture et de la communication Français 8 Cfr GLOBAL ACCESS page 11 9 Cfr GLOBAL ACCESS page 11 10 Cfr GLOBAL ACCESS page 11
66
termes d’évaluation de l’accessibilité d’un programme de médiation face à
une situation de handicap. Les situations de handicap sont plurielles, aussi
l’équipe de médiation a-t-elle intérêt à contacter plusieurs « référents-
handicapés ».
Il est important également de favoriser l’intégration de professionnels en
situation de handicap au sein des équipes des différents opérateurs culturels.
Selon la politique d’action culturelle développée par les acteurs culturels,
l’effort de médiation peut être centré sur une adaptation de l’offre existante
(ex. : visite du théâtre) et la création de programmes spécifiques et/ou
ouverts à tous (ex. : visites tactiles au sein d’un musée, spectacle en LSFB
sous-titré, méthode pédagogique pour la pratique artistique). Avec, dans la
mesure du possible, une réflexion sur la mixité des échanges entre personnes
valides et personnes handicapées.
Certains handicaps impliquent un mode d’accès particulier à l’autre et à
l’environnement que l’équipement peut prendre en compte selon les cas.
Les personnes aveugles apprécient un accès par le toucher. Pour les
personnes sourdes, des produits conçus en langue des signes (LSFB), le sous-
titrage et/ou la médiation en LSFB et la lecture labiale pourront être
proposés. Pour les personnes ayant un handicap mental, un échange
préalable avec les professionnels accompagnants est souhaitable. Il faut par
ailleurs différencier l’accompagnement nécessaire aux personnes atteintes
de handicap intellectuel de celui adapté aux personnes atteintes de maladie
mentale.
Pour les personnes déficientes visuelles, l’appréhension des œuvres ne passe
pas par la vue, elle fait appel aux autres sens. Dans le cadre de visites
spécifiques, des manipulations multi sensorielles, des dispositifs ludiques et
pédagogiques, des parcours dans le musée et/ou en atelier sont autant
d’approches nouvelles qui rendent les visiteurs acteurs. Le jeu, le mime ou
encore la pratique artistique au sein de l’atelier peuvent être exploités. Des
animations peuvent proposer d’apprendre à toucher une sculpture ou une
maquette tactile d’architecture. Outre le fait de conduire à une
appréhension globalisante des œuvres (« du parcellaire au global »), cet
apprentissage participe au dépassement du « toucher reconnaissance », pour
aller vers un « toucher mémoire », et permettre ainsi l’analyse, le jugement,
et atteindre l’émotion esthétique.
Pour élaborer une offre de médiation adaptée, une attention particulière est
à porter au langage. Dans le cas de public déficient visuel de naissance,
certains prérequis ne font pas sens. On pense notamment à la présentation
67
de notions issues de l’image visuelle comme la perspective. Une adaptation
des techniques d’apprentissage ou de médiation est à prévoir.
L’accueil d’une personne handicapée implique pour les professionnels de la
culture (médiateurs, enseignants...) de s’interroger sur leur pratique, d’y
insuffler une dynamique nouvelle. Un enseignant de pratique artistique doit
« adapter » ses méthodes pour un élève en situation de handicap de la même
façon qu’il les « adapte » à tout élève dans le cadre d’une pédagogie
différenciée. Même si, parfois, le niveau de handicap de l’élève implique des
adaptations plus conséquentes pendant les séances. Dans ce cas, la
collaboration avec les institutions et centres ressources spécialisés peut
permettre la mise en œuvre d’un partenariat d’accompagnement-relais des
professionnels de la culture au sein des lieux de pratiques. Cet
accompagnement peut avoir pour but de sensibiliser les enseignants aux
spécificités du handicap, ou d’élaborer des outils adaptés. Ainsi, certains
services d’accompagnement aux personnes handicapées proposent la
transcription des partitions en braille musical.
D. AIDES TECHNIQUES ET MÉDIATION NON HUMAINE (Mise en
œuvre de l’accessibilité technique)11
Certains supports et contenus de médiation, habituellement produits au sein
de l’institution culturelle (cartels, notices, panneaux, aides à la visite....),
nécessitent une adaptation pour une accessibilité aux différentes personnes
handicapées.
Par exemple, une maquette ou un plan détaillé de l’équipement accessible
à tous (relief, braille, écriture noire, disposée à une hauteur adaptée aux
personnes en fauteuil) doit permettre un repérage des espaces, des niveaux,
des parcours à privilégier pour les personnes en fauteuil roulant, en signalant
les plans inclinés et les ascenseurs, les œuvres à toucher....
Le langage doit aussi être adapté (L’usage du facile à lire est conseillé): des
phrases courtes, des mots simples, un vocabulaire compréhensible par tous,
des illustrations d’accompagnement. L’élaboration des textes ne doit
supposer aucun prérequis des lecteurs.
Différents niveaux d’approfondissement sont à prévoir dans les produits de
médiation, afin de répondre aux attentes des personnes handicapées. Ces
dernières ont parfois des attentes exigeantes liées à une pratique culturelle
11 Inspiré et adapté du « Guide pratique de l’accessibilité - Culture et Handicap » édité par le Ministère de la culture et de la communication Français
68
préexistante à la situation de handicap. Ou bien, au contraire, leurs
pratiques culturelles sont peu, voire pas du tout développées.
Les personnes sourdes de naissance préfèrent des documents rédigés avec
des mots simples, des phrases courtes et des illustrations. Les personnes
ayant un handicap intellectuel ou celles ne sachant ni lire ni écrire
apprécient l’utilisation de logiciels proposant une écriture en pictogrammes.
Ces outils de médiation sont à produire en noir, gros caractère et braille.
L’utilisation de gros caractères (corps 18, Arial ou Trebuchet) rend
l’information accessible aux visiteurs malvoyants. Quant aux personnes
aveugles, elles apprécient de pouvoir conserver un document en braille, afin
de le lire chez elles. (Il est à noter que la superposition d’une écriture noire
et du braille, qui perturbe la lecture, est à éviter.)
Ces outils peuvent être réalisés en collaboration avec une association de
personnes handicapées ou une institution spécialisée locale.
En cas d’impraticabilité majeure d’une partie de l’équipement, un dispositif
compensatoire peut être proposé : mise à disposition d’un document
d’information spécifique, aménagement d’un espace de découverte adapté,
visite virtuelle...
La scénographie doit tenir compte des critères d’accessibilité. Les cahiers
des charges destinés aux scénographes doivent systématiquement faire état
des publics concernés, de leurs usages, de leurs besoins et des critères
minimaux à intégrer obligatoirement au projet :
• ambiance visuelle et acoustique,
• présentation,
• éclairage, confection, mise en place et éclairage des cartels, notices
et panneaux (type et taille des caractères, contrastes...),
• éveil de vigilance pour les vitrines,
• prise en compte du confort de déambulation,
• signalétique générale,
• préhension des dispositifs (espace multimédia, manipulations...).
Il convient d’identifier les aides techniques correspondant aux besoins en
fonction des situations de handicap et à l’offre culturelle de l’équipement.
69
L’audioguide est un bon exemple. De plus en plus utilisé par les visiteurs
valides, il est plébiscité par les visiteurs en situation de handicap. Les
personnes aveugles ou malvoyantes l’apprécient, s’il est suffisamment
descriptif. Il doit être d’utilisation aisée et toujours associé à la signalétique
et à l’éclairage (un audioguide ne sert à rien si le repérage de l’œuvre
décrite est illisible). Pour les personnes malentendantes appareillées, on
peut proposer une boucle magnétique.
L’utilisation de maquettes « à toucher » est indispensable pour les déficients
visuels, et constitue une aide non négligeable pour les personnes ayant un
handicap intellectuel, pour les enfants et... pour tous les visiteurs. Les
maquettes et images tactiles doivent répondre aux critères de lisibilité
tactile et visuelle. Leur utilisation permet une meilleure représentation –
partielle ou globale – des volumes d’un bâtiment, d’une œuvre, d’un objet,
de certains détails...
Il doit être possible de suivre les contours et les formes des objets présentés
sans aucun risque. Il convient donc de neutraliser toutes les parties
dangereuses. Un schéma en relief épuré, facile à lire tactilement, ne doit
pas dépasser l’envergure d’un format A4.
Pour la présentation des images en relief, on évitera la verticalité, au profit
d’une inclinaison compatible avec la lecture tactile : environ 20°.
Il convient de rappeler que les efforts de médiation, les investissements en
aides techniques contribuent à un élargissement des publics. Une action
entreprise pour l’accueil des personnes handicapées accroît le confort et
l’accessibilité pour tous, qu’il s’agisse de personnes valides ou en demande
d’attentions particulières, en situation de handicap temporaire ou
permanente.
70
V. ANNEXE 1 : LABEL TOURISME ET HANDICAP
A. Un label pourquoi ?
Pour identifier les adaptations aux
principaux types de handicaps (moteur,
visuel, auditif, mental), réalisées par les
opérateurs de tourisme au niveau des
sites, des équipements, des activités de
tourisme, de culture ou de loisirs.
Pour développer l’offre touristique
française, accessible, innovante et réellement ouverte à tous, face à
un monde du tourisme en constante évolution.
Pour promouvoir les produits des professionnels du tourisme et par
conséquent, des professionnels de la culture qui favorisent l’accueil
des personnes handicapées sur les lieux de vacances et leur
intégration parmi les usagers « traditionnels ».
• Pour répondre à la prise en compte des attentes et des besoins des
personnes handicapées inscrits dans la loi du 11 février 2005.
B. Un label pour qui ?
1. Pour les professionnels du tourisme
Avoir le label, c’est se doter d’un avantage grâce à la fiabilité de
l’accessibilité et de sa diffusion et par conséquent, l’assurance de
développer une offre touristique innovante pour des usagers que l’on
souhaite fidéliser.
C’est assurer la promotion, en France et à l’étranger, de son établissement
et bénéficier des relais mis en place par Maison de la France et les
délégations régionales au tourisme, les comités régionaux du tourisme, les
comités départementaux du tourisme, les offices de tourisme et syndicats
d’initiatives.
2. Pour les touristes en situation de handicap
C’est leur donner ainsi qu’à leur entourage, une information fiable sur
l’accessibilité des lieux de vacances et de loisirs, visualisée par un
pictogramme correspondant aux quatre principaux types de handicaps
(moteur, visuel, auditif, mental).
C’est leur assurer un accueil et une utilisation des services proposés, avec
un maximum d’autonomie dans un environnement sécurisant.
La personne handicapée est un touriste à part entière et peut donc venir
seule, en famille ou avec des amis.
71
C’est un confort supplémentaire pour tous les usagers notamment pour les
seniors, de plus en plus nombreux.
L’offre touristique ainsi réellement ouverte à tous couvre tout le champ des
prestations, en particulier les hébergements (hôtels, campings, gîtes…), la
restauration, les sites de loisirs (parcs d’attraction, salles de spectacles…),
les sites touristiques (musées, monuments, sites naturels…), les lieux
d’information touristique (offices de tourisme…).
C. Un label comment ?
1. La demande.
C’est une démarche volontaire. Tout professionnel du tourisme ou
prestataire de service doit s’adresser au délégué régional au tourisme qui lui
indique la mission ou l’organisme chargé de la mise en œuvre de la
procédure, en particulier les CRT (comités régionaux du tourisme) et les CDT
(comités départementaux du tourisme).
2. L’évaluation du site.
Un diagnostic de l’établissement est réalisé par un binôme d’évaluateurs
formés spécifiquement et chargés d’apprécier l’accessibilité pour quatre
principaux types de handicaps selon des critères nationaux.
3. La commission régionale.
Composée de professionnels du tourisme et d’associations représentant les
personnes handicapées, elle émet un avis sur la « labellisation » des
équipements, en tenant compte de situations particulières. L’objectif n’est
pas de déterminer des situations idéales mais d’identifier des prestations
offrant le plus d’autonomie possible (accompagnements substitutifs…).
4. L’attribution du label.
La commission nationale assure
l’uniformité de l’application des
dispositions du label et statue sur
proposition de la commission
régionale. Le label peut être accordé
pour cinq ans pour un, deux, trois ou
quatre handicaps (moteur, visuel,
auditif, mental) avec les
pictogrammes correspondants. Le prestataire signe avec l’association
Tourisme et Handicaps la charte d’engagement du labellisé. Cette charte est
un contrat d’obligations garantissant l’accueil et la préservation de