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Dieu, La Substance de toute Forme Joël S. Goldsmith

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Dieu,La Substance

de toute Forme

Joël S. Goldsmith

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Joël S. GOLDSMITH

Dieu,La Substance

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Si l’Éternel ne bâtit la maison,ceux qui la construisent travaillent en vain.

Psaume 127.

L’illumination dissout tous les liens matériels et rassembleles hommes dans les chaînes d’or de la compréhension spiri-tuelle. Elle reconnaît seulement la direction du Christ ; elle n’ani rituel ni règle hormis l’Amour universel, impersonnel, divin;elle n’a aucune autre adoration que la Flamme intérieure quiest toujours allumée dans le sanctuaire de l’Esprit. Cette unionest l’état libre de la fraternité spirituelle. La seule restrictionest la discipline de l’Âme; c’est pourquoi nous connaissons laliberté sans licence ; nous sommes un univers uni, sans limitesphysiques ; un service divin à Dieu, sans cérémonie ni credo.Les illuminés marchent sans peur – par la Grâce.

Extrait du chapitre : L’Illumination Spirituelledu livre La Voie Infinie, de Joël Goldsmith.

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TABLE DES MATIÈRES

1. DÉVOILEMENT INDIVIDUEL DE LA CONSCIENCE ..........9

Suivre le Chemin Spirituel – La Voie Infinie et les Autres Enseigne-ments – La Voie Infinie, une Façon de Vivre – L’Influence «Levain»de la Vérité – Une «Nouvelle Outre » – L’Infinité Jaillit À TraversNous.

2. CONSTRUIRE LA NOUVELLE CONSCIENCE ....................21

L’Apprentissage de la Méditation – Une Expérience Consciente – LeSommeil comme un Repos dans la Conscience – La Naissance duChrist dans la Conscience Individuelle.

3. LA CONSCIENCE INDIVIDUELLE EN TANT QUE LOI.....29

Aucun Pouvoir n’Agit sur Nous – Pas de Pouvoir Séparé de la Cons-cience – Pas de Pouvoir dans l’Effet – L’Esprit Est à la Base de ToutEffet.

4. ACCOMPLISSEMENT DE LA CONSCIENCE.......................39

Le Bien, Écoulement de la Conscience – Nous Voyons Notre Conceptde l’Univers – Regarder l’Univers Spirituel.

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5. LE TRAITEMENT EN TANT QUE CONSCIENCEDE VÉRITÉ ...............................................................................47

Établir la Vérité de l’Être dans la Conscience – Énoncer la Naturede la Revendication – Commencez Votre Traitement par le Mot Dieu– La Conscience de Guérison – Le Traitement Est Nécessaire pourToutes les Apparences Humaines.

6. DÉVELOPPER UNE CONSCIENCE DE GUÉRISON...........59

Dieu, la Seule Activité – Une Seule Vie – Être Sans Âge – Les Affairesen tant qu’une Activité de Conscience – Réaliser Consciemment laVérité.

7. LE DERNIER ENNEMI............................................................67

Le Corps Manifeste l’Activité de la Conscience – Progression ouRégression – Vaincre le Monde – Résurrection et Ascension.

8. LA NATURE UNIVERSELLE ET IMPERSONNELLEDE LA VÉRITÉ ET DE L’ERREUR .........................................75

L’Universalité de la Vérité – L’Illumination de Gautama – « MonRoyaume N’est Pas de Ce Monde» – Les Croyances Universelles Pro-viennent d’un Sens de Séparation d’avec Dieu – Comment Traiter lesCroyances Universelles.

9. NATURE DE L’INDIVIDU EN TANT QUE CONSCIENCE....87

La Nature de Dieu – Expérimenter Dieu – Qui Suis-Je? – La Naturede Votre Conscience – La Conscience Se Dévoilant en tant que Forme– Dieu Est le Seul Être.

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10. ACQUÉRIR LA CONSCIENCE DU BIEN ............................101

Rien Ne Peut Vous Être Ajouté, Rien Ne Peut Vous Être Enlevé –Votre Conscience de Vérité Devient la Substance de Votre Démons-tration.

11. ÉTATS ET ÉTAPES DE CONSCIENCE................................109

L’État de Conscience Mystique – L’Univers « Réel » et « Irréel » –L’Homme Spirituel et l’Univers Spirituel Sont Ici et Maintenant –La Vision Spirituelle – La Gratitude – Parvenir à la Conscience Spi-rituelle.

12. LE BIEN SE RÉVÈLE EN TANT QUE L’ACTIVITÉDE LA CONSCIENCE INDIVIDUELLE...............................125

L’Activité de la Vérité dans la Conscience Se Développe en tant queVotre Bien – Le Champ de la Conscience Est Infini – Ayez Confianceen l’Activité de Votre Propre Conscience – Dieu Est tout Près de Toi– Le Mental en tant qu’Instrument – Établir Quotidiennement laPerception Consciente de Dieu – Votre Conscience Détermine VotreExpérience – Je Suis Apparaît en tant que Forme – Unité Consciente.

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CHAPITRE I

DÉVOILEMENT INDIVIDUEL DE LA CONSCIENCE

LA mission fondamentale de la Voie Infinie est le dévoile-ment intérieur, la révélation de la vérité à partir de l’intérieurde notre propre être. La parole écrite est la moindre part de cetravail ; ce qui n’est ni écrit ni dit est le plus grand enseigne-ment.

Les professeurs humains sont seulement des aides tempo-raires sur le chemin. C’est seulement de l’intérieur que vient lalumière et elle donne à certains la possibilité de guérir et d’êtrecapable d’enseigner que : « Le royaume de Dieu est en vous » (Luc17 : 21) et que vous êtes l’accomplissement de Dieu. L’instruc-teur authentique reçoit inspiration et lumière et est capablede communiquer ces dernières seulement parce qu’il a la réa-lisation de : « De moi-même je ne peux rien faire ( Jean 5 : 30) et LePère qui demeure en moi, Il fait les œuvres. ( Jean 14 : 10) ». Donc, ce« Père intérieur » vient comme une Présence impersonnelleéveiller la pensée réceptive à la divinité de l’individu. « Et ilsseront tous enseignés par Dieu » ( Jean 6 : 4, 5).

Mon unicité consciente avec Dieu me rend un avec tousceux qui sont capables de recevoir la Parole à ce niveau deconscience. Votre unicité consciente avec Dieu vous rend récep-tif et sensible à toute la vérité. Là où se trouve une penséeréceptive, Dieu parle. Là où l’être spirituel est manifesté, Dieuest présent. Puisque Dieu manifeste et exprime Son propreêtre en tant que vous, vous êtes aussi infini que Dieu, – pas

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seulement une petite portion de Dieu. Dieu ne Se divise pas,mais Se manifeste, S’exprime, Se révèle, Se déploie et Sedévoile EN TANT QUE vous et EN TANT QUE moi. C’est unétat de conscience-Christ dans lequel Dieu parle, Dieu bouge,Dieu agit.

Quand je parle ou écris à propos de la lettre de vérité, c’estla plus petite partie de l’activité qui se poursuit dans ma cons-cience. Toujours, en tant qu’un instructeur de la vérité, maconscience est-elle alerte et éveillée et transcende tout ce quiconcerne la lettre de vérité que je pourrais communiquer. CetteConscience qui est la divinité de mon être, est aussi la divinitéde votre être ; c’est la Conscience divine de vous et elle vousstimule pour une prise de conscience de Ses propres qualités,nature et caractère divins.

SUIVRE LE CHEMIN SPIRITUEL

Ceux parmi vous qui, dans un certain degré, ont été capablesde recevoir la lumière, et qui ont reçu une mesure de dévoile-ment et de révélation intérieure, reconnaîtrez qu’en raison decette expérience, vous ne serez jamais tout à fait les mêmes. Àcompter de ce moment-là, c’est comme si vous aviez contacté unCentre infini de sagesse et de connaissance, une Présence infi-nie qui guide, garde, dirige, protège, maintient et soutient.Ceux d’entre vous qui sont sur ce chemin et qui n’ont pas encoreeu cette expérience l’auront cependant, parce que n’a-t-il pasété écrit : « Vous ne m’avez pas choisi ; mais moi je vous ai choisis ».( Jean 15 : 16). Dieu vous a amenés à ce lieu de dévoilement et nesupportera pas que vous vous écartiez du chemin avant quevous ayez reçu votre illumination.

Suivre le chemin spirituel, cependant, demande de la per-sévérance, parce que ce n’est pas un chemin facile – ce n’estpas un chemin facile. « Étroite est la porte, et resserré est le chemin

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qui conduisent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu7 : 14). Il y a des épreuves sur ce chemin, beaucoup d’épreuves.Ce n’est pas un chemin recouvert de roses sans épines. Vouspourriez vous demander pourquoi, après que Dieu se soit renduévident dans votre expérience, vous avez encore une douleurphysique ou un chagrin, une difficulté ou un malheur. Mais jepeux certifier que certaines de nos plus grandes épreuves arri-vent après que nous nous soyons embarqués sur ce chemin, etque ce sont ces épreuves mêmes qui nous forcent à sortir horsde notre sens physique de l’existence dans la conscience spiri-tuelle de la vie et de la forme.

Le chemin spirituel est un chemin de service. Nous ne som-mes pas seulement « les serviteurs du Seigneur», mais noussommes les serviteurs des autres sur ce chemin. Dans ce tra-vail, nous ne trouverons pas le monde attendant de nous ser-vir, mais nous trouverons plutôt que nous sommes des servi-teurs. Le Maître enseigna cette leçon de service et d’humilitéquand il lava les pieds de Ses disciples. Bien que nous, à cetteépoque, ne soyons pas appelés à remplir notre état de servi-teur de cette façon, nous servirons vraiment de beaucoup defaçons. Ceux qui connaissent des hommes et des femmes ayantreçu l’illumination reconnaissent que la vie de ces personnesest une vie de dévouement, non seulement vers Dieu, maisenvers tous ceux qui viennent à elles pour de l’aide, enversceux qui recherchent guérison ou lumière.

LA VOIE INFINIE ET LES AUTRES ENSEIGNEMENTS

Chacun d’entre nous a cherché à comprendre Dieu au moyende quelque forme particulière d’étude. Quels que furent lesorganisations ou les enseignements religieux, ils agirent commeune pierre d’achoppement pour nous d’aller plus loin dans lacompréhension de l’enseignement du Maître. Même si parfois

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des différences entre la Voie Infinie et d’autres approches dela Vérité sont signalées, on doit toujours se rappeler que ceciest fait sans aucun sentiment de critique ou de jugement. Il nepeut y avoir aucun jugement sur aucune de ces approches, seu-lement de l’amour et de l’honneur pour la totalité d’entre elles.Il en est de même pour la médecine. Les docteurs et les infir-mières consacrent leur vie à aider l’humanité comme ils lavoient et sur le plan physique ils font des progrès, aussi avons-nous seulement amour et respect pour eux.

Une des grandes différences entre ce message et celui decertains enseignements métaphysiques c’est que dans la VoieInfinie il n’y a pas un certain Mental divin ou Amour divin oudivin Quelque chose ou Autre qui va faire quelque chose pourvous. La Voie Infinie enseigne que Dieu, la Conscience divinede votre être, est la loi de votre être: C’est la seule loi et c’estune loi d’amour. Une autre différence entre ce message et lesautres c’est que nous n’attribuons aucun pouvoir à cette choseque certaines personnes appellent «esprit mortel». Vous avezbien souvent entendu l’expression «je me demande ce que l’es-prit mortel va me faire aujourd’hui! », et généralement il le fait.

À une époque, il était enseigné et on le croyait générale-ment, qu’il y avait des causes mentales pour des maladies phy-siques, et presque à cette même époque il y eut des listes encirculation indiquant que si vous aviez des rhumatismes, ilsétaient causés par le ressentiment ; si vous aviez le cancer, ilétait causé par la haine ou la jalousie; et si vous aviez quelquechose d’autre, c’était causé par quelque caractéristique men-tale ou émotionnelle. De tels enseignements, donc, nous ne lesacceptons pas comme justes.

Dans la croyance humaine, sans aucun doute, il y a quelquechose de vrai là-dedans. Aujourd’hui, même la science médi-cale proclame que si vous vous inquiétez suffisamment, vouspourriez développer un ulcère, et c’est probablement vrai sur leplan purement humain. Cependant, cela n’a rien à voir avec

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l’enseignement de la Voie Infinie, enseignement dans lequelnon seulement la maladie n’a pas de cause, mais en réalité iln’y a aucune loi de maladie.

Il n’y a rien, quoi que soit ce rien, qui va nous faire quel-que chose. Non, c’est une certaine croyance universelle, que,pour le moment par ignorance nous avons acceptée. Par igno-rance, nous acceptons la croyance universelle en un moi séparéde Dieu. Ce que nous avons à faire n’est pas d’examiner notrepropre pensée pour voir quel processus de pensée erroné nousavons fait, mais plutôt de voir dans quelles proportions nousacceptons les croyances universelles et réalisons que toutes lescroyances universelles sont des suggestions hypnotiques, etque notre esprit, le seul et unique esprit qu’il y ait, ne peut pasêtre utilisé comme un instrument pour hypnotiser ou pour êtrehypnotisé. Ainsi, nous retirons le pouvoir à ce faux sens, etacquérons la conscience de un Pouvoir et une Présence.

Il y a seulement un Je* ou Ego, une Conscience, qu’elleapparaisse en tant que vous ou en tant que moi, et ceci est unautre point vital sur lequel nous différons de certains ensei-gnements courants. La Voie Infinie enseigne que vous n’êtes pasidée, manifestation ou reflet : vous êtes Conscience apparais-sant. « Je suis la lumière du monde » ( Jean 8 : 12) …« Je suis le che-min, la vérité et la vie » ( Jean 14 : 6). Il y a seulement un Je. Quece Je apparaisse comme vous ou comme moi, c’est le même Je.

LA VOIE INFINIE, UNE FAÇON DE VIVRE

Ce message est appelé La Voie Infinie. C’est un nom quine veut rien dire à personne dans le monde, excepté à ceux àqui cet enseignement est familier, ceux qui savent que la VoieInfinie est véritablement une façon de vivre qui conduit au

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* Lorsque Je apparaît en italique, la référence est Dieu.

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dévoilement de leur propre conscience. C’est ce qu’est la VoieInfinie, une façon de vivre qui reconnaît Dieu comme Cons-cience infinie, et le travail des aspirants sur cette voie est dese mettre en conformité avec elle. Afin de démontrer les har-monies de la vie, nous avons à acquérir la conscience du bien.

Dans cet enseignement, nous croyons que l’effet ne consti-tue pas l’approvisionnement et qu’un corps physiquement sainne constitue pas la santé. Le chemin spirituel est d’obtenir laconscience de la vie et la laisser produire l’approvisionnementet la santé. Ce chemin n’est pas une méthode pour démontrersoit approvisionnement soit santé, mais est un chemin pourdémontrer la conscience de la présence de Dieu et laisser cetteconscience produire l’approvisionnement et la santé. Pas à pasnotre chemin est déployé devant nous. Nous ne pouvons pastoujours voir le projet complet, mais comme nous franchissonsun pas après l’autre, l’image complète est inévitablement pro-duite.

L’INFLUENCE «LEVAIN» DE LA VÉRITÉ

Chaque enseignement métaphysique a un grand objectif –la réalisation, dans une certaine mesure, de la Conscience deDieu. Jusqu’à ce point, la Voie Infinie est d’accord avec toutenseignement métaphysique, et il y a beaucoup de facettes dece but unique dans lesquelles ces enseignements peuvent serencontrer sur une base commune d’accord et de compréhen-sion. Tous les enseignements métaphysiques reconnaissent lapossibilité d’obtenir le paradis ici et maintenant. En tous, queleurs méthodes soient d’accord ou non avec nos méthodes, unetentative est faite pour guérir spirituellement et apporter l’ac-tivité de Dieu dans l’expérience individuelle – dans nos corps,dans notre travail et dans notre vie familiale – et dans lemonde des affaires.

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Pendant une courte période, les écrits de la Voie Infinie ontété largement distribués et ont circulé autour du monde.Quand ils sont lus avec un esprit ouvert, ils sont trouvés accep-tables non seulement par les métaphysiciens indépendants etpar ceux des mouvements métaphysiques organisés, mais parles membres des églises orthodoxes. Dans ces écrits, toutes lespersonnes ayant un but spirituel trouvent une base communede rencontre. La vérité du message est la pensée agissantcomme un levain à un tel point que la bigoterie, la haine et lapeur des croyances religieuses sont rompues et dissoutes. Dansla réalisation de Dieu comme Conscience, la Conscience del’être individuel, il ne peut pas demeurer de préventions reli-gieuses ou raciales, des haines, des peurs ou du sectarisme.Ces derniers restent tant qu’il y a la croyance en un moi séparéde Dieu.

Quelle que soit la vérité trouvée dans ce message, c’estvraiment la Vérité s’énonçant Elle-même et finalement Soninfluence de levain rassemblera tout dans l’unité de Cons-cience. Par ceci, je ne veux pas dire rassembler dans le sensd’une organisation, mais rassembler dans l’ouverture de notrepropre conscience à l’unité de l’enseignement de vérité, ras-sembler dans le sens que lui donnait Jésus quand il disait àses disciples : « Celui qui n’est pas contre nous est avec nous »(Marc 9 : 40). Les métaphysiciens du monde entier essaientd’unifier le monde par la compréhension de Dieu en tantqu’Omniprésence. Les enseignements de la totalité d’entreeux établissent le postulat que Dieu est esprit individuel, queDieu est vie individuelle, que Dieu est Âme individuelle.Donc, il ne devrait y avoir aucun sentiment de division entreeux ; il ne devrait y avoir aucun sentiment que quelqu’un aplus de vérité qu’un autre ou que ce quelqu’un est meilleurqu’un autre. Tant qu’il y a un sentiment de supériorité ou decomparaison, la conscience n’est pas ouverte à l’unité et àl’universalité de la vérité.

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Vous ne trouverez jamais Dieu dans un livre. Si vous vou-lez connaître Dieu, vous, vous-même, devez vous tourner à l’in-térieur de vous et Le trouver «dans l’endroit secret». Vous nepouvez jamais voir Dieu, mais vous pouvez devenir conscientde Dieu au-dedans de votre propre être ; vous pouvez réaliserSa présence et La ressentir. Quand votre pensée est sur l’ex-térieur, – les choses que vous pouvez voir, entendre, toucher,goûter, ou sentir – vous manquez le chemin spirituel, la VoieInfinie, parce que vous ne pouvez pas voir, entendre, toucher,goûter ou sentir la réalité de l’existence, la création de Dieu.

Le but de cet écrit et de toute votre étude n’est pas seule-ment de gagner une connaissance au sujet de la vérité. Lalettre appartenant à la vérité de l’être est si simple qu’unenfant peut facilement la comprendre. Vous trouverez que lestrois quarts de ce que vous lisez à propos de la vérité est oubliéune fois que ce sentiment de Dieu en tant qu’Omniprésencedevient évident. Le but de votre étude est d’élever tellementla conscience que ce sentiment de l’Omniprésence soit obtenu.Quand c’est obtenu, le travail de guérison est fait avec un sou-rire, pas avec une réflexion acharnée. L’approvisionnement, latotalité, la perfection, tout cela vient seulement avec un sou-rire. C’est un étrange petit sourire, mais c’est Dieu, et il connaîtle néant de tout cela qui apparaît en tant qu’un être humain.Et cependant, c’est tout ce qu’est l’identité individuelle. Faites-en votre travail particulier pour réaliser que le pouvoir, la qua-lité, la quantité et la réalité ne sont pas dans ce qui est formé,mais sont plutôt dans le Principe ou Âme ou Conscience quiproduisent toute forme.

UNE «NOUVELLE OUTRE»

«Et aucun homme ne met du vin nouveau dans de vieilles outres …mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves». (Marc 2: 22).

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Nous avons à développer une «outre complètement neuve», unnouvel état de conscience, et nous commençons en laissanttomber tout le sens matériel. Cela ne peut se faire en un ins-tant : c’est le travail d’une vie entière, parce que cela impliqueun changement de conscience complet.

N’essayez pas de mettre du vin nouveau dans de vieillesoutres. N’essayez pas de planter les graines de cette inspirationdans un terrain épineux ou pierreux. Si vous le faites, ellesseront perdues. Le sol doit être préparé ; une conscience spiri-tuelle doit être développée. Cela demande beaucoup de patienceet vous devez être prêt à rester seul en vous-même et réfléchirà cette idée de conscience individuelle en tant que la cause, laloi et le pouvoir de l’être. Pouvez-vous voir que la totalité deDieu apparaît en tant que vous, et que la totalité de Dieu appa-raît en tant que votre prochain? Selon le degré dans lequel vousacceptez cette vérité, vous développez le Christ de votre propreconscience, vous développez votre conscience de la plénitudedu Christ en tant que votre être. Le développement du Christconduit à la perception consciente de la Présence, la consciencede la direction intérieure, la perception consciente d’un Êtreintérieur infini, cela qui va devant vous tout le temps, cela quiest conscient tandis que vous dormez. Ensuite, vous réalisezcombien beaucoup plus vaste que toute circonstance ou condi-tion humaine est cette conscience de la nature infinie de votrepropre conscience, qui a toujours été au centre de votre être,attendant seulement d’être reconnue.

Pour ce travail, chaque parole émise par le Maître devraitêtre apprise et acceptée comme loi. Un seul passage pourraitchanger votre expérience, mais une nouvelle conscience entièrepeut être obtenue en prenant chaque passage donné par leMaître chrétien et en l’utilisant consciemment. Plus que toutautre prophète ou voyant, il a donné le secret de la vie spiri-tuelle au monde occidental. Comme exemple, lisez l’enseigne-ment du Maître sur la futilité de l’inquiétude angoissée :

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Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez,ni pour votre corps de quoi vous serez vêtu.

La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement.Considérez les corbeaux, ils ne sèment ni ne moissonnent ; ils

n’ont ni entrepôt ni grenier ; et Dieu les nourrit ; combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux ?

Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à ladurée de sa vie ?

Si donc vous ne pouvez pas la moindre chose, pourquoi vousinquiétez-vous du reste ?

Considérez comment croissent les lis ; ils ne travaillent ni ne filent ;cependant, je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’apas été vêtu comme l’un d’eux.

Si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui dans les champs,et qui demain sera jetée au four, à combien plus forte raison ne vousvêtira-t-il pas, gens de peu de foi ?

Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vousboirez et ne soyez pas inquiets,

Car toutes ces choses, ce sont les païens du monde qui les recher-chent. Votre Père sait que vous en avez besoin.

Cherchez plutôt le Royaume des Cieux et toutes ces choses vousseront données par-dessus.

Ne crains point, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon devous donner le Royaume.

Luc 12 : 22-32

Obtenez la conscience que «Votre Père sait que vous avezbesoin de ces choses» afin que chaque fois que vous serez ten-tés de vous inquiéter à propos de votre travail de l’année pro-chaine, votre maison, ou de la nourriture, il vous sera rappeléque «C’est le bon plaisir de votre Père de vous donner le royau-me ». Demandez-vous : « Suis-je en train de vivre dans cetteconscience de «ne vous inquiétez pas» ? Rappelez-vous la ques-tion du Maître: « Qui, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée

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à la durée de sa vie ? » (Matthieu 6 : 27) « Car mes pensées ne sont pasvos pensées » (Esaïe 55 : 8). Les pensées de Dieu ne sont pas vospensées, alors pourquoi s’inquiéter le moins du monde! Regar-dons plutôt cet univers, et comprenons que le Pouvoir divin quile forma le maintient et le soutient. Mais faisons-nous cela ?Non, nous installons une entité séparée, un moi séparé deDieu, qui doit être nourri et dont on doit prendre soin, et nousconsacrons notre vie à gagner de quoi le faire vivre.

Jésus a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde » ( Jean 18 :36). « Ma paix, je vous la donne » ( Jean 14 : 27). À aucun moment,Jésus ne rechercha sa propre démonstration: il vivait toujoursdans le sens du don, d’être une transparence pour le bien versle monde. Le Christ ne peut pas entrer dans la conscience quise cherche pour elle-même. Dieu ne peut pas être utilisé dansle but d’accroître l’état humain. Notre mission dans le mondeest d’être une transparence pour le bien. Le «Je » qui est entrain de chercher quelque chose pour lui n’est pas le Fils deDieu, parce que le Fils est un héritier de Dieu et co-héritieravec le Christ, et le Fils est toujours conscient que tout ce quele Père a est à lui. Alors, qu’est-ce que le Fils a à chercher?

L’INFINITÉ JAILLIT À TRAVERS NOUS

En bâtissant cette nouvelle conscience, nous ne pouvonsrien rechercher, mais nous devons commencer à réaliser quenous sommes « héritiers de Dieu et co-héritiers avec le Christ »(Romains 8 : 17), et donc nous sommes cet endroit à traverslequel la totalité de Dieu coule à flot. Avec cette conscience-Christ développée, nous aussi pouvons nourrir cinq mille per-sonnes, ou autant qu’il en vient, les nourrir spirituellement etsi nécessaire les nourrir matériellement, puisque le mêmeEsprit, se déversant à travers eux, apparaît comme nourriture.C’est seulement une question de combien nous limitons Dieu.

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Certainement, humainement, nous ne pouvons pas faire lesœuvres, mais Dieu le peut. Quand il est justement compris quenous sommes le Christ, la présence même de Dieu, ne vivantpas du point de vue de recevoir quelque chose, mais du point delaisser l’infinité couler à flots à travers nous, nous trouveronsque nous pouvons nourrir les cinq mille. Le Père céleste estnotre propre conscience, et Il sait de quelles choses nous avonsbesoin.

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CHAPITRE II

CONSTRUIRE LA NOUVELLE CONSCIENCE

BEAUCOUP d’aspirants sur le chemin spirituel expérimen-tent le dévoilement intérieur ou révélation quand ils commen-cent à avoir une certaine compréhension de ce qu’est la médi-tation. La méditation est notre méthode de construction d’uneconscience de vérité, une nouvelle conscience. La méditationest notre mode de prière. En tout premier cependant, il doitêtre compris que la prière n’est pas ce que nous disons à Dieu,mais plutôt ce que Dieu nous dit. À cause du bruit du monde,nous n’entendons pas la petite voix tranquille ni ne recevons lebénéfice de la Présence, et donc nous devons apprendre à êtresilencieux et réceptifs.

L’APPRENTISSAGE DE LA MÉDITATION

Le but de la méditation est d’obtenir une perception cons-ciente de la présence de Dieu, une prise de conscience telle denotre unité avec Dieu que nous puissions entrer dans une véri-table réalisation de la vérité de l’être. Bien qu’une méditationréussie demande silence et réceptivité, n’essayez jamais detranquilliser l’esprit humain ; n’essayez jamais de stopper leprocessus de pensée ou de tenter de faire le vide de vos pen-sées. Cela ne peut se faire. Quand vous commencez à méditer

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et que des pensées de nature indisciplinée viennent, laissez lesvenir ; n’en soyez pas troublés. Ce sont les pensées du monde,pas les vôtres, prenez l’attitude de vous mettre en retrait et deles observer. Voyez-les impersonnellement. Bientôt, elles nevous troubleront plus, et vous serez capable de vous asseoir etd’être en paix.

Il y a beaucoup d’écoles de pensée quant à la méthode cor-recte d’approcher la méditation, et, pour le débutant, il devraitprobablement y avoir une certaine méthode ou une marche àsuivre indiquées. S’il est rappelé que dans la méditation notreattention totale doit être focalisée sur Dieu et les choses deDieu, il sera facilement vu qu’en s’asseyant pour méditer, il estsage que le corps soit dans une position confortable afin quel’attention ne soit pas inconsciemment ramenée au corps. Rap-pelez-vous toujours, cependant, que la posture assumée n’estpas importante, pas plus que la méthode utilisée. Toute méthodeadoptée l’est seulement dans le but de rendre plus facile demaintenir l’attention sur Dieu et de devenir consciemmentréceptifs au pouvoir infini de votre propre conscience.

Soyez très patient dans la méditation et essayez de maîtri-ser tout sens d’agitation. Aucune vérité ne vous est donnéevenant de l’extérieur que vous ne connaissiez pas déjà, maisla lumière donnée sur cette vérité à partir du dedans de votrepropre Âme la rend applicable dans votre expérience. La véritéqui semble venir de l’extérieur est un rayon de vérité, mais cerayon imprégné de votre propre conscience devient «la lumièredu monde» pour vous et pour tous ceux qui viennent dans soninfluence. « Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hom-mes à moi » ( Jean 12 : 32). La méditation, étant une conscience dela présence de Dieu, peut vous attirer et vous élever à ce lieuoù vous pouvez appréhender la parole de Vérité dans sa signi-fication intérieure. Ne soyez pas impatients avec vos progrès.Vous apprenez un nouveau mode de vie et développez une cons-cience de l’existence entièrement nouvelle.

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UNE EXPÉRIENCE CONSCIENTE

La méditation est une expérience consciente. Ceux quiéprouvent des difficultés à méditer et quelquefois tombentendormis n’en font pas une expérience consciente. N’essayezpas de supprimer le processus de pensée dans la méditation. Iln’y a rien de mal à penser. En fait, c’est une grande aide decommencer la méditation par quelque question ou avec quelqueidée précise sur laquelle vous souhaitez de la lumière, etensuite, quand vous entrerez en méditation, vous ne pourrezpas vous endormir. Il se pourrait que vous entriez en médita-tion pour être guidé dans la journée. Dans ce cas, vous pren-driez cette question dans votre méditation, et que vous l’énon-ciez ou que vous y pensiez, vous seriez consciemment conscientdu fait que vous êtes en méditation pour guidance et direction.Vous ne pouvez pas dormir avec un esprit ouvert et attendantdes instructions.

De la même façon, si votre travail ou le travail de votremari a été au premier plan dans votre esprit avant d’entrer enméditation, vous ne vous endormirez pas. Vous entrerez enméditation avec l’idée de recevoir un dévoilement de Dieu, undévoilement venant de la Sagesse intérieure enfermée en vous.Cette Sagesse peut vous donner une sensation réconfortantede protection, ou elle peut donner à votre mari, à votre père, ouà votre enfant, une protection embrassant tout.

Vous ne serez pas endormi ou somnolent en méditant sivous réalisez que la méditation est une activité consciente devotre esprit et de votre Âme. Ce n’est pas s’asseoir à ne rienfaire paresseusement et dire : « D’accord, Dieu, tu as le feuvert». Et c’est ce à quoi revient beaucoup de méditation quandil y a la tentation de s’endormir. L’étudiant part à la dérivedans le sommeil tandis qu’il est en méditation seulement parcequ’il ne réalise pas qu’il devrait être constamment éveillé pourrecevoir quelque direction intérieure, éveillé pour entendre la

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voix de Dieu. Il devrait aller à son Moi intérieur avec l’atten-tion centrée sur quelque vérité spécifique et attendre ensuiteque Dieu Se révèle : «Me voici, Père, vigilant et éveillé pour Tadirection».

LE SOMMEIL COMME UN REPOS DANS LA CONSCIENCE

Dans ce travail, j’ai découvert que plus nous approchons lesens spirituel de l’existence, moins nous avons besoin de som-meil. Ne parlant pas seulement à partir de mon expériencepersonnelle, mais aussi à partir de l’expérience d’autres per-sonnes ayant travaillé pendant un certain temps sur ce che-min, il a été découvert une quasi-impossibilité à dormir conti-nuellement pendant huit heures. Il se pourrait que nousdormions pendant huit heures sur vingt-quatre si nous enavons l’opportunité, mais rarement est-il possible de dormirpendant huit heures consécutives. Après deux ou trois heures,nous nous réveillons et nous restons réveillés pendant unepériode durant laquelle quelque dévoilement nous vient, oubien un sentiment de paix ou d’harmonie, selon la façon dontla période de réveil est abordée. Si cette période de réveil estcombattue, et qu’un effort est fait pour se rendormir, elle nepeut pas être d’un grand profit ; mais si ce réveil est acceptécomme une activité de la Sagesse divine et qu’il y a une dispo-sition et une patience suffisantes pour laisser cette Sagesse Sedévoiler et Se révéler, il sera trouvé que les heures éveilléesdans le milieu de la nuit sont les plus bénéfiques dans la tota-lité des vingt-quatre heures.

Quelque chose d’intéressant à ce propos, également, c’estque quand notre éveil au milieu de la nuit est le résultat del’activité spirituelle dans la conscience, même si cela nouslaisse avec moins de sommeil que ce que nous avons été habi-tués d’avoir, il n’en résulte aucune fatigue le jour suivant. J’aiobservé cela pendant de nombreuses années, à partir de ma

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propre expérience aussi bien qu’à partir de celle d’hommes etde femmes d’affaires, de maîtresses de maison, et de personnesde tous les styles de vie, je sais qu’aussitôt que cette activitéspirituelle commence à se manifester par des périodes de réveilla nuit, qui sont acceptées joyeusement comme des opportuni-tés pour le dévoilement de la paix et de l’harmonie, le jour sui-vant est rempli d’une perception consciente de l’Esprit divin plu-tôt que par un sentiment de fatigue.

Ceux qui sont sur ce chemin ont besoin de peu de sommeilpour toute activité attendue d’eux. C’est parce qu’il est possiblede trouver tous les bénéfices du sommeil tandis que nous som-mes éveillés. Le sommeil est vraiment seulement une formelégère de mort, ou d’inconscience; c’est une perte de conscienceet c’est ce qui se rapproche le plus de la mort ou au moins enest l’étape précédente.

Le sommeil, donc, du point de vue de l’Esprit, n’est pas unétat d’inconscience, mais un repos dans la conscience. La pen-sée est remplie par l’Esprit, par la conscience spirituelle, parun authentique sentiment de l’Esprit du Christ, et cela est lacause qu’une personne soit immensément éveillée, pleine d’en-train, vivante, presque électrique. Vous voyez, ce que nous fai-sons dans ce travail, c’est contacter véritablement l’Esprit duChrist, l’Esprit qui est Dieu, et cela rend une personne pleinede vitalité et dynamique. Le sommeil n’a rien à voir avec cettevitalité, mais le repos – se reposer dans la conscience – a gran-dement à voir avec cela. Et c’est ainsi que nous pouvons rece-voir le plein afflux de repos alors que nous sommes éveillés.

LA NAISSANCE DU CHRIST

DANS LA CONSCIENCE INDIVIDUELLE

Par la pratique de la méditation, nous ouvrons notre cons-cience au courant de la Vérité et nous devenons la transparence

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pour le bien infini vers le monde. Nous perdons le sentimentque nous, en tant que personnes, pouvons tout faire, et nousgagnons la compréhension que le Christ, ou Esprit de Dieu, quivit en tant que nous, fait toutes choses. C’est l’Esprit qui pro-duit, cause, anime et imprègne toute forme, toute formation ettoute création. L’Esprit est la loi de tout effet.

Pour nous, donc, il devient nécessaire d’acquérir la percep-tion consciente de la présence et de la puissance de Dieu, agis-sant et apparaissant en tant que notre conscience individuelle,et de savoir que cette conscience est la loi, la substance et laréalité de notre univers, qu’elle apparaisse comme notre corps,nos affaires ou notre foyer. Là où nous avons échoué se trouvenotre manque de reconnaissance de cette vérité, et notre man-que de reconnaissance tient au fait que l’esprit humain serebelle contre cette vérité qui supprime le pouvoir supposé quele mental a admis.

Du point de vue que le Christ est la révélation de l’unité deDieu et de Sa création, méditons la signification spirituelle durécit de la naissance de Jésus dans les Écritures. Jésus est nédans une mangeoire, probablement l’endroit le plus pauvre surla terre à ce moment-là. Cette mangeoire peut être interpré-tée comme symbole de l’esprit humain, l’endroit le moins évo-lué dans lequel le Christ peut être mis au monde. Quand lapensée humaine est éveillée pour chercher la lumière, c’est làque « l’attente» est la plus grande, et c’est probablement alorsque le Christ est né dans cette «étable» de l’esprit humain.

Le bébé, Jésus, fut enveloppé dans des langes, et c’est ainsipour nous, quand le Christ vient pour la première fois dansl’esprit humain. Il est enveloppé dans la douceur des vérités ;il est revêtu de la simplicité des pensées auxquelles nous pou-vons nous nourrir pour notre croissance et notre développe-ment, jusqu’à ce que le danger des «Hérode» qui arriveraientet le détruiraient soit passé, jusqu’à ce que nous ayons grandien compréhension de telle sorte que les questions et les doutes

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du monde ne puissent plus nous engloutir. La pensée humaines’efforcera toujours de détruire le Christ.

Joseph et Marie apportèrent leur fils nouveau-né en Égypte,où ils le gardèrent caché jusqu’à ce que le danger qui le détrui-rait soit passé. Il y a pour nous, dans ceci, une grande leçon desagesse. Nous aussi nous devons cacher cette douce Vérité, nela démontrant pas en paroles mais seulement dans l’effet. Nousne devons pas la proclamer à la ronde, mais plutôt la laisserapparaître comme elle apparut à Jésus à douze ans, quand ilétonnait les rabbins dans le temple par sa sagesse. Ce ne futque douze ans après la naissance de Jésus que le Christ devintévident dans l’enfant.

Également aussi, il fallut neuf ans à Paul après son illu-mination pour qu’il sorte prêcher et enseigner. Le Christ nou-veau-né ne doit pas être trimballé par monts et par vaux maison doit lui permettre de se développer et de se fortifier dansnotre conscience, et ensuite nous verrons qu’il n’est pas néces-saire de faire du prosélytisme. Le monde résistera toujours àl’enseignement de l’unité, de l’omniprésence et de l’omnipo-tence, mais quand la présence du Christ a été ressentie, nouspouvons alors parler de Lui sans avoir peur de Le perdre.

C’est mieux de garder cette vérité en notre propre être et dela laisser ensuite devenir visible au monde par les résultatsplutôt que de sortir et la prêcher. C’est surprenant de voir com-ment le monde ressent ce qui se passe sans que nous en par-lions. Le Christ même, l’Esprit même de Dieu, est manifestéen tant que la paix de notre être, en tant que la prospérité denotre bourse, en tant que la joie sur nos visages. C’est alorsque le monde reconnaît que nous avons quelque chose, et c’estalors que le travail de guérison prend place, «sans s’inquiéter,sans effort de réfléchir », « ni par la puissance, ni par le pouvoir,mais par mon esprit » (Zacharie 4 : 6), par la paix de l’esprit quenous avons trouvée.

C’est par la méditation que nous développons une percep-tion consciente de la présence et de la puissance de Dieu, et

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que nous ressentons cette Présence avec nous tout au long denos jours et de nos nuits, guidant et protégeant. L’objet denotre travail est la réalisation que « Moi et mon Père sommesun » ( Jean 10 : 30) et que là où je suis, Dieu est. Quand cetteréalisation est obtenue, peu importe l’image qui nous est pré-sentée.

Il y a une Présence et une Puissance instantanément dispo-nibles pour moi. Où je suis, Dieu est ; et donc, l’endroit où je metiens est terre sainte. « Où irai-je loin de ton esprit ? et où fuirais-je loin de ta présence ? » « Si je monte aux cieux, Tu es là ; si je faismon lit en enfer, tu es là. » (Psaume 139 : 7, 8). Même si je fais monlit en enfer, cette Présence est là. Il peut y avoir ennuis, péché,maladie, manque ou limitation. La nature de l’image n’a pasd’importance, parce ce que je me rappelle toujours que «Tu eslà», et en conséquence, ceci est terre sainte. Où fuirai-je loin deTa présence, puisque ce Je est Dieu?

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CHAPITRE III

LA CONSCIENCE INDIVIDUELLE EN TANT QUE LOI

Ainsi parle le Seigneur :Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse,Que le fort ne se glorifie pas de sa force,Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse,Mais que celui qui veut se glorifier se glorifieD’avoir de l’intelligence et de me connaître,De savoir que je suis le SeigneurQui exerce la bonté, le droit et la justice, sur la terre.

( Jérémie 9 : 23, 24)

CETTE déclaration de Jérémie peut être accomplie dansnotre expérience pratique. Nous n’avons pas à nous glorifierdans le monde de l’effet, que cet effet apparaisse comme per-sonne, endroit, circonstance, condition ou chose, parce que lasubstance, la réalité, ne se trouve dans aucun effet. Le pou-voir et la gloire, la substance et la réalité, la cause et la loi, setrouvent dans l’Esprit, qui produit tout ce qui nous apparaîtcomme forme, circonstance ou condition. Nous pouvonsprendre plaisir aux choses de ce monde et les utiliser, maisnotre foi et notre confiance ne doivent pas être centrées sur lemonde ou les choses du monde. Notre foi et notre confiancedoivent être dans l’Esprit qui produit, forme et anime tout cequi existe.

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AUCUN POUVOIR N’AGIT SUR NOUS

La Voie Infinie enseigne que l’homme est conscience, et quecette conscience même est la cause du corps, des affaires et dufoyer. Beaucoup de gens croient qu’un corps discordant, desaffaires ou un foyer discordants, sont dus à un pouvoir endehors d’eux-mêmes agissant sur eux. Tant que nous accep-tons la croyance qu’il y a un pouvoir extérieur à nous, toutaussi longtemps chercherons-nous à entrer en contact avec unbon pouvoir pour qu’il fasse quelque chose pour nous. Si lacroyance est acceptée qu’une loi temporelle est en train d’agirsur nos corps et nos mentalités, notre expérience se situera àce niveau. Il n’y a aucun pouvoir opérant dans notre expérienceséparé de notre propre conscience, mais tant que nous croironsqu’il y a un tel pouvoir et tant que nous essaierons d’entrer encontact avec, nous ne le contacterons jamais.

Le monde a prié Dieu pour des choses. Cela n’a pas plus desens de prier Dieu pour des choses que cela n’en n’a de prier leprincipe de l’électricité d’éclairer votre maison. Ne vous réjouis-sez pas dans les « choses » mais réjouissez-vous que vous Mecomprenez et Me connaissez Moi, la réalité de l’être, votre êtreet le mien; et que vous comprenez que cet Être est Dieu. Alorsvous verrez l’inutilité de prier cela qui forme votre proprecorps, vos propres affaires, votre propre foyer. Ceci est apportédans votre expérience, cependant, seulement en proportion devotre reconnaissance et de votre réalisation que votre propreconscience est la loi et qu’il n’y a aucune autre réalité en dehorsde vous :

Je suis vie éternelle. « Je suis le chemin, la vérité et la vie ( Jean 14 :6) … Moi et mon Père sommes un ( Jean 10 : 30) ». Tout ce que lePère a est à moi, puisque je suis héritier de Dieu et co-héritieravec Christ. Moi et le Père sommes un, et cette unité constituel’immortalité, l’harmonie, la grâce, la joie, l’abondance de moncorps et de mon âme.

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« Avant qu’Abraham fût, Je suis ( Jean 8 : 58) … Regarde, je suistoujours avec toi, même jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 :20). La Conscience divine de mon être me forma avant que jene naisse. Elle me connaissait avant que je ne fus conçu. Lerègne de Dieu, de la Conscience – cette Conscience qui est maconscience individuelle – continue dans mon corps et dans mesaffaires maintenant.

Plus haut vous allez dans la compréhension de la Cons-cience en tant que Dieu, plus grande est la transparence quevous êtes pour le règne de Dieu dans vos affaires. Dieu estomniprésent, mais il a besoin que vous Le ressentiez cons-ciemment pour Le rendre efficace. De simples affirmations sontinutiles parce que par elles vous déclarez un Dieu séparé et endehors de vous-même. Vous voyez Dieu comme étant « horsd’ici » au lieu de comprendre la vie, la vérité et l’amour commeétant la conscience et la loi de votre propre être. Jésus se réfé-rait à votre Père et à mon Père.

Nous avons un seul Père, Dieu ( Jean 8 : 41) …Il y a si longtempsque je suis avec vous, et tu ne m’as pas reconnu, Philippe ? …Celui quim’a vu a vu le Père ( Jean 14 : 9) …Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous (Luc 17 : 21) …et il fera des œuvres plus grandes quecelles-ci ( Jean 14 : 12).

Comment quelqu’un pourrait-il faire ces « plus grandesœuvres» si la même Présence et le même Pouvoir n’étaient pasmanifestés en tant que son être?

PAS DE POUVOIR SÉPARÉ DE LA CONSCIENCE

La guérison spirituelle est accomplie à travers le silencedivin, non par un processus de pensées conscient. Quand vousêtes confronté au péché, à la maladie, au manque ou à la limi-tation, observez pour voir si vous commencez immédiatement

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à les réfuter mentalement. Si vous le faites, votre négation elle-même est la preuve que d’une certaine manière vous croyezqu’ils sont vrais, et dans le degré où vous croyez en cela, vousen êtes la victime. Quand vous connaissez vraiment la naturede l’erreur, il n’est pas nécessaire de le proclamer trop fort.Nous sommes trop aptes à aller ici ou là en déclarant : « je nesuis pas malade». Un homme riche ne dit pas : « je ne suis paspauvre ». Quand quelqu’un déclare à la ronde qu’il n’est pasmalade, vous pouvez bien croire qu’il ne se sent pas en tropbonne santé et pense être rendu intact par ses déclarations.De la même manière, quand vous parlez à quelqu’un en luidisant que vous ne vous sentez pas bien et qu’il répond par lecliché : « ce n’est pas vrai », il n’a pas vraiment une connais-sance intérieure consciente que ce n’est pas vrai, sinon il n’au-rait pas à le formuler. L’erreur, étant seulement une croyanceuniverselle, est irréelle en n’importe quelle forme, et elle estchassée par le pouvoir du silence.

Les négations et les affirmations servent pendant un cer-tain temps jusqu’à ce que nous devenions réceptifs à la véritéde l’être, mais nous abandonnerions leur utilisation dans notrereconnaissance qu’il ne peut pas y avoir Dieu et l’erreur, et quenous n’allons pas être abusés par les apparences. Si nousdevons démontrer le Principe comme substance, loi et cause,nous ne devons pas accepter la croyance qu’il y a une condi-tion en dehors de Dieu ou une activité autre que le gouverne-ment de l’univers par Dieu. L’attitude juste est la réalisation del’impossibilité d’une telle chose, et le « Merci Père » que vousconnaissez vraiment l’irréalité d’une telle revendication. L’étatde conscience qui ne hait ni ne craint aucune apparence est laconscience de guérison, et seulement une telle conscience peutdire : «Qu’est ce qui t’entrave? Lève-toi et marche. Il n’y a pasde pouvoir en dehors de la conscience de ton propre être. »

À la piscine de Bethesda, le paralysé et le malade atten-daient qu’un pouvoir séparé et en dehors d’eux vienne et agisse

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sur eux, mais s’ils avaient réalisé que tout pouvoir est au-dedans de leur propre être, ils se seraient tournés au-dedansvers le pouvoir de leur propre conscience et par cette réalisa-tion ils n’auraient pas eu besoin de la piscine. Tant que nouscroyons qu’il y a un pouvoir qui va agir sur nous en dehors dupouvoir de notre propre conscience, nous aussi nous sommesà la piscine de «Bethesda», attendant « le mouvement de l’eau»et nous pourrions aussi avoir à attendre trente-huit ans,comme le firent certains, avant que quelqu’un ayant une cons-cience illuminée ne vienne nous en faire sortir.

Il n’est pas nécessaire d’attendre pour une libération com-plète. Il est nécessaire et important pour nous de nous lever etde faire tout ce qui nous est possible de faire, même quand celasemble très peu au moment présent. Nous continuerons à lut-ter pour obtenir la domination, et ainsi, progressivement, lacoquille de la croyance humaine sera brisée – la croyance qu’ily a un pouvoir de mal quelque part qui peut agir sur nous. Laseule action qu’il y a est action mentale. Si, en ce moment, nouspouvons seulement bouger un doigt, remuons ce doigt, réali-sant que la domination et le pouvoir sont toujours dans l’Espritde Dieu, dans la Conscience, jamais dans l’effet. Maintenantl’attitude de seulement un Pouvoir, et ce UN n’étant pas quel-que chose de séparé et en dehors de notre propre conscience,nous arrivons progressivement à cette connaissance cons-ciente : «Je suis la vie, je suis la vérité, je suis le pouvoir eux-mêmes. »

L’idolâtrie est la croyance qu’il y a du pouvoir dans l’effet ;c’est une confiance, une foi, dans ce qui a forme, une foi quicroit que ce qui apparaît comme un pouvoir extérieur a du pou-voir en lui-même. La chose la plus importante à savoir pourvous c’est que vous êtes cause et pas effet, que la totalité de laDivinité apparaît en tant que vous. C’est vrai qu’au sens maté-riel vous ne pouvez pas avoir quarante milliards de « totalités»mais dans un sens spirituel, la totalité peut être multipliée à

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l’infini. Par exemple, un individu peut être complètement hon-nête et cependant ne pas priver son voisin de l’honnêteté. Quel-qu’un peut être cent pour cent loyal, fidèle et vrai et cependantne priver son prochain d’aucune part de ces qualités. La tota-lité de Dieu apparaît individuellement en tant que vous et moi– toute la santé, toute la richesse, toute la paix, toute la domi-nation. Ce qui est vrai de vous et de moi doit être vrai de cha-cun. Pour être vraie, la vérité doit être universelle. Donc,puisque la vie est Dieu et puisque Dieu est votre vie et ma vie,ce doit être la vie de tout. Les joies et les fruits de cette grandevérité, cependant, sont apportés dans l’expérience individuelleseulement en proportion de notre réalisation consciente d’eux,lorsque la prise de conscience intérieure de Dieu, Vie toujoursprésente, est développée.

PAS DE POUVOIR DANS L’EFFET

En tant que conscience individuelle infinie, chacun de nousest un monde en lui-même, et chacun doit se découvrir lui-même être la loi et la vie de son propre être – le royaume de sonpropre être. Rien n’existe qui soit séparé de la conscience. Lepouvoir est dans la conscience qui produit l’effet et non dansl’effet lui-même. C’est seulement tant que nous croyons que lepouvoir est dans l’effet que nous continuons à rechercher ladémonstration des choses.

En 1948, un appel me vint d’aller à Hawaï. L’appel à l’aideétait la raison apparente pour effectuer le voyage, mais en réa-lité c’était seulement un leurre, parce que l’aide donnée étaitseulement une petite part du résultat du voyage. Entre autreschoses, l’occasion se produisit de rencontrer un des chefshawaïens, qui me raconta les difficultés expérimentées par sonpeuple durant la récession et comment ils se rassemblèrentpour essayer de découvrir le principe fondamental des démons-trations faites par les tribus primitives.

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Un jour, alors qu’il réfléchissait à cette question, il lui futrévélé que s’il était dans l’eau en train de couler et s’il pouvaitatteindre et saisir un radeau, ce dernier le sauverait. Alors ilpensa : « Supposons que j’atteigne et saisisse seulement unepoignée de feuilles à la place d’un radeau? ». Avec cette idéearriva la réalisation que le même Esprit qui était dans leradeau était aussi dans les feuilles, et que l’Esprit qui le main-tiendrait hors de l’eau n’était ni le radeau ni les feuilles maisl’Esprit lui-même.

Si vous comprenez ce point, vous verrez que le pouvoir, lasubstance et la vie ne sont jamais dans l’effet en tant que tel,mais toujours dans l’Esprit Lui-même, la loi qui produit l’ef-fet. C’est vrai pour chaque effet. Une fois que vous voyez quel’approvisionnement n’est pas dans un effet, mais est dansl’Esprit, vous aurez le secret de Jésus multipliant les painset les poissons. Alors vous verrez que le même Esprit qui sou-tient est tout autant dans le billet de un dollar que dans lebillet de mille dollars.

Quand Jean le Baptiste était en prison, il commença à sedemander si le Maître était vraiment le Christ, et il envoyaquelqu’un vers Jésus pour lui demander : « Es-tu celui qui doitvenir ? » (Matthieu 11 : 3) ce à quoi Jésus répondit :

Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez :les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, lessourds entendent, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle est pro-clamée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occa-sion de chute ! Et béni est celui, quel qu’il soit, qui ne s’offusquerapas de moi. (Matthieu 11 : 4-6).

Si le principe qui accomplit les miracles n’est pas perçu, lavérité réelle est perdue, et si vous ne percevez pas le principequi accomplit vos guérisons, vous ne recevrez rien qu’un sou-lagement temporaire. Vous devez comprendre que ce n’est pas

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le radeau qui vous soutient, mais c’est l’Esprit de Dieu appa-raissant en tant que le radeau.

L’ESPRIT EST À LA BASE DE TOUT EFFET

Eddie Rickenbacker prouva ce principe quand il fut capablede s’asseoir tranquillement, sans même dire à ses amis quiétaient dans le bateau avec lui ce qu’il savait, et qu’il avait sanourriture qui lui venait par la voie des airs, des poissons quisautaient dans le radeau, et de la pluie qui tombait d’un cielsans nuages. Il démontra que ce n’était ni la nourriture, nil’eau, mais l’Esprit de Dieu – Omniprésence, Omnipotence,Omniscience – qui lui apparaissait comme oiseau, poisson eteau, l’Esprit de Dieu qui apparaissait en tant que la chosenécessaire au moment. Ne prêtez plus jamais attention aumonde, aux « choses », en pensant que quelque chose est votrebesoin. C‘est l’Esprit de Dieu omniprésent qui remplit lebesoin, et s’Il doit apparaître comme argent, Il le fera ; ou s’Ildoit apparaître comme nourriture, santé, foyer ou compagnie,Il le fera. Peu importe ce qu’est la forme, tant qu’il y a la cons-cience que la substance de la forme est Esprit. La substance detoute forme est Esprit, et l’Esprit est omniprésent en tant quechacun de vous, attendant seulement votre reconnaissance.Dieu est omniprésent, mais Dieu doit être reconnu parce quec’est la reconnaissance consciente de l’Esprit de Dieu qui Lefait devenir visible en tant que la forme nécessaire à unmoment donné.

Une fois que nous obtenons la réalisation que Dieu, l’Esprit,est la conscience de l’être individuel et que rien n’existe séparéde cette conscience, nous commencerons à voir que c’est l’Espritde Dieu dans les « feuilles» ou dans le «radeau» qui nous sup-porterait, que c’est l’Esprit de Dieu dans la pièce de dix centsqui paierait votre trajet pour tout endroit dans le monde, que

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c’est l’Esprit de Dieu dans les quelques miches et poissons quinourrirait cinq mille personnes. Nous commencerons à voir quel’approvisionnement n’est pas dans le billet de un dollar nidans l’obligation de un dollar, mais dans l’Esprit de Dieu quinous les apporte. N’oublions jamais cela, ne plaçons pas notredépendance sur un billet de banque ou sur une obligation, maissur l’Esprit de Dieu qui nous les apporte. Si nous devionsperdre tout ce que nous avons tout à coup, ce même Espritpourrait le produire à nouveau pour nous. Jusqu’à ce que nousdevenions à ce point un avec l’Esprit de Dieu apparaissant entant qu’effet que nous ne soyons jamais tentés de croire que lepouvoir est dans l’effet, nous trouverons que l’Esprit de Dieun’opère pas dans notre expérience et nous serons sur le planhumain fluctuant, possédant beaucoup aujourd’hui et riendemain.

Jusqu’à ce qu’il y ait une prise de conscience et une recon-naissance de l’Esprit de Dieu en tant que la substance, le pou-voir et la loi de tout effet, c’est comme s’il n’y avait aucunEsprit de Dieu. Il y a seulement un moyen d’expérimenter laprésence et la puissance de Dieu, et c’est par la reconnaissanceet la réalisation de l’Esprit en tant que la réalité de tout ce quiapparaît, mais toujours avec la compréhension que l’apparenceelle-même n’est pas la réalité. Le souci pour l’effet persiste tantqu’il y a la croyance que le pouvoir, la loi ou la réalité sont dansl’effet. À l’instant où il y a une réalisation que la Conscience,l’Esprit de Dieu, apparaît en tant qu’effet, il n’y aura plus d’in-quiétude pour l’effet.

Que ceci soit notre refrain: reconnaissez l’Esprit en tant quela base de tout effet. Ne soyez aucunement dépendants de per-sonnes, ou de choses, mais placez toute votre confiance dansl’Esprit, dépendez de l’Esprit. Regardez l’esprit, la Conscience,apparaître en tant qu’effet, votre conscience apparaissant entant que forme.

LA CONSCIENCE INDIVIDUELLE EN TANT QUE LOI

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CHAPITRE IV

ACCOMPLISSEMENT DE LA CONSCIENCE

Le paradis, la Vision du Désir accompli,et l’enfer, l’Ombre d’une Âme en feu.

Omar Khayyam

QUICONQUE a fait l’expérience d’une vie accomplie sait quec’est le paradis. Quiconque fait le travail qu’il aime faire estau paradis. Le paradis est l’accomplissement de notre propreconscience. Chacun de nous est en ce monde à cause d’un plandivin. Personne ne peut venir ici par accident ; personne nevient simplement au moyen d’une création physique. Nous tousfaisons partie d’un plan universel, et ce plan est l’accomplis-sement de Dieu. Ce n’est pas qu’à l’un de nous, pour quelqueraison spéciale, il a été donné un dévoilement de vérité et uneopportunité pour l’étude et la pratique, mais que cette vérité,Elle-même, S’accomplit et Se manifeste Elle-même, et noussommes la transparence en tant que qui Elle apparaît aumonde. La Vérité S’accomplit d’une certaine manière à traversvous ou en tant que vous, bien que cet accomplissement puissene pas être apparent en ce moment. Il est certainement vraique la plupart des gens dans le monde ne remplissent pas leurdestinée en tant que Dieu rendu visible et en tant qu’Amourdévoilé et révélé.

La scène humaine a semblé nous couper du divin, aussiavons-nous accepté une identité séparée et avons-nous essayé

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de l’accomplir. Que nous ayons réussi ou non dans le domaineextérieur ne déterminera pas notre accomplissement du para-dis. C’est l’accomplissement de la conscience intérieure qui estle paradis, et elle peut s’accomplir en tant qu’homme d’affairesou en tant qu’homme professionnel, mais c’est encore la cons-cience s’accomplissant sur le niveau de la conscience. Le succèsdans les affaires, de lui-même, ne témoigne pas de la réalisa-tion du paradis. Beaucoup de gens ayant réussi sont malheu-reux parce qu’ils n’ont pas réussi dans le travail précis quiserait l’accomplissement du désir de leur cœur.

Nous avons eu l’expérience d’étudier la vérité afin d’obtenirune guérison ou de démontrer l’approvisionnement ou le suc-cès, et nous sommes arrivés à l’endroit où nous n’étions passatisfaits. Nous pourrions avoir obtenu notre santé ou prospé-rité ou succès, mais là encore nous n’étions pas heureux. Pour-quoi ? Parce que ces choses en elles-mêmes ne sont pas l’ac-complissement. Donc, pour nous, le but primordial de la vieest-il de suivre ce chemin, la Voie Infinie, qui révèle la profon-deur de notre propre conscience.

C’est légitime que nous ayons de la joie, que nous trouvionsde la joie: et soyez assurés que la joie nous viendra quand nousserons aux «affaires du Père». Quand nous faisons notre tra-vail à partir du point de vue de permettre à nos capacités inté-rieures d’être manifestées extérieurement, nous sommes vrai-ment aux «affaires du Père» et nous trouvons notre joie. Quandle travail est accompli simplement pour gagner sa vie ou pourse faire une réputation ou une fortune, la joie n’est pas tou-jours là, mais la joie sera toujours présente si nous accomplis-sons ce pour quoi nous avons été amenés ici.

La personne qui produit des guérisons simplement pourvoir une personne malade devenir bien portante est humaine-ment bonne, mais il doit être reconnu qu’une telle motivationne fait pas partie de la vie spirituelle. Si nous nous engageonsdans le travail de guérison pour voir l’identité divine, le Christ,

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entrer en manifestation pour l’amour de Lui, alors nous trou-vons de la joie dans notre travail. Quand ce travail est entre-pris pour l’amour d’être témoin de Dieu rendu manifeste, alorsil n’y a aucun travail ou effort humain en cela et aucune volontépersonnelle n’est impliquée.

LE BIEN, ÉCOULEMENT DE LA CONSCIENCE

Quand nous retirons notre attention du monde extérieur etque nous la centrons sur le royaume de Dieu au-dedans, nouscommençons à comprendre ce que La Voie Infinie peut réelle-ment être. C’est complètement beau et satisfaisant ! Deman-dez-vous : «Suis-je en train d’accomplir un dessein divin dansla vie? » L’accomplissement de l’individualité prend place au-dedans, pas au-dehors, bien que cela devienne apparent à l’ex-térieur. Il est impossible de ne pas reconnaître l’homme ou lafemme qui ont trouvé une joie intérieure et une satisfactionintérieure, qui sont en paix avec eux-mêmes et le monde. Mêmesi de telles personnes pouvaient arriver à un endroit où quel-que circonstance extérieure leur faisait brusquement perdrel’équilibre pendant quelque temps, elles le retrouveraient rapi-dement parce qu’elles réaliseraient que l’extérieur n’a pas tropd’importance.

L’expérience extérieure est réellement l’accomplissementd’une expérience intérieure. Le désir accompli est, réellement,le paradis obtenu. La vérité, étant universelle, a toujoursexisté, et les grands saints et les voyants et les prophètes detous les temps ont vu cette même vérité, que le seul paradisqu’il y ait, c’est l’accomplissement de nous-mêmes, et que trou-ver la place que Dieu ordonna pour nous est le paradis apportésur la terre.

Notre expérience est notre propre conscience se dévoilant ;donc, toute notre attention doit-elle être apportée au dévoile-ment, à la révélation et à la découverte de la nature infinie de

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notre propre conscience. Si nous ne faisons pas le genre de tra-vail que nous aimerions faire, nous ne devrions pas essayer decorriger cela sur le niveau extérieur. Nous n’abandonnons pasnotre travail actuel pour en trouver un autre. Nous n’essayonspas de résoudre le problème sur le plan extérieur de l’existence.Donc, où que nous soyons en ce moment, apprenons à ne pasnous inquiéter de l’apparence et « souffrez qu’il en soit ainsimaintenant».

Il y a une Présence et une Puissance au-dedans de nous, etElle déplacera chaque obstacle. En ce moment, nous pourrionsmême ne pas savoir ce qu’est l’obstacle, aussi notre travail est-il de commencer juste où nous sommes maintenant, avec Dieu.« Moi et mon Père sommes un » ( Jean 10 : 30). Donc, là où je suis,Dieu est, et à partir de cet état divin de conscience jaillit l’har-monie de mon être. La perception consciente de la présence etdu Pouvoir corrige, enlève et change l’image extérieure, jus-qu’à ce que l’extérieur devienne une réflexion absolue de l’in-térieur. L’expérience extérieure reflète notre conscience inté-rieure quand nous avons appris à nous tourner au-dedans et àla laisser venir au monde, mais tant que nous barbotons dansl’image extérieure, nous efforçant de la corriger ou de la chan-ger, tout ce que nous pouvons avoir est une image humainefluctuante. C’est seulement quand nous apprenons à laisserl’intérieur paraître, quand nous apprenons à nous détournerde l’extérieur pour le moment, que nous trouvons l’harmonieque nous cherchons.

Tournez-vous au-dedans et demandez-vous: «Quel rôle suis-je destiné à jouer dans ce monde? Que suis-je en tant que l’ac-complissement de Dieu? » Chacun d’entre nous est venu pourapporter l’accomplissement de son monde personnel particu-lier. « Je suis venu pour qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient plus abon-damment » ( Jean 10 : 10). Comme nous nous tournons vers laConscience divine, Se dévoilant et Se révélant, et que nousabandonnons l’inquiétude pour des corps malades ou des

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affaires malades, gardant la pensée sur ce qui se révèle au-dedans, nous commençons à trouver l’harmonie apparaissantdans le monde extérieur.

Notre bien vient à nous en tant que «jaillissement» de notrepropre conscience – l’Amour S’accomplissant à travers notreêtre entier, Dieu en tant que la réalité de tout ce qui apparaît,Dieu en tant que la loi de toute forme. C’est notre consciences’accomplissant elle-même qui apparaît en tant que notre expé-rience et il n’est pas nécessaire de tenter de la modeler avecnos désirs ou nos souhaits, mais plutôt de prendre l’attituded’observation du dévoilement de Dieu. C’est la Voie Infinie dela vie, votre vie et ma vie, s’accomplissant sans planninghumain. Cela ne se produit pas en faisant quelque chose dansle monde extérieur, mais par une disposition à être dirigé.

NOUS VOYONS NOTRE CONCEPT DE L’UNIVERS

Soyez vigilants pour saisir le point suivant parce que c’estle secret du travail de guérison, bien que, naturellement, ce nesoit pas vraiment un secret. Le manque de compréhension dece point est la raison de l’échec de beaucoup de travail de gué-rison, et c’est un point qui a besoin d’être connu et compris partous.

Nous avons dit que Dieu est la substance de toute forme,que Dieu est la réalité de toute forme, la substance et la réa-lité de tout effet. Allons-nous alors comprendre que Dieu est lasubstance du corps, des arbres, des fleurs, du soleil, de la lune,des étoiles et de tout ce que nous connaissons par les sens maté-riels? Non, ceci est un univers spirituel. Il est vrai que Dieu estla substance de toute forme. Dieu est la substance de votrecorps même et de toute création; mais rappelez-vous, quand jevous vois, c’est-à-dire quand je vois votre corps ou quand je voisles arbres ou les fleurs, je ne suis pas en train de voir l’univers

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spirituel, je suis seulement en train d’en voir un concept matérielfini. Ce concept se réfère au rêve adamique, l’illusion, l’imagehypnotique, cela à quoi Jésus se référait quand il disait : « Monroyaume n’est pas de ce monde » ( Jean 18 : 36).

Cela ne veut pas dire qu’il y a deux univers, le réel et l’ir-réel, ou qu’il y a un corps réel et un corps irréel. Cela signifieque le seul univers qu’il y ait, c’est l’univers réel, et que le seulcorps qu’il y a est le corps réel, mais ce que je vois est monconcept à leur sujet. Donc, la seule irréalité à leur sujet résidedans ma mauvaise perception d’eux, dans mon faux conceptd’eux. Quand vous regardez une personne, vous n’êtes pas entrain de voir ce que Dieu a créé : vous ne pouvez pas voir celaavec vos yeux ; vous êtes seulement en train de voir votreconcept de la création de Dieu, ou le concept que le mondeentretient à propos de la création de Dieu.

REGARDER L’UNIVERS SPIRITUEL

Saisissez la signification de cela et vous verrez pourquoi ily a tant de manque de guérison. Si quelqu’un vous disait: «don-nez-moi de l’aide», vous ne tenteriez pas de faire la moindrechose au sujet de ce faux concept, mais vous vous en détour-neriez, réalisant que c’est seulement l’illusion et que juste là oùl’illusion semble être, il y a Dieu apparaissant.

Quand la conscience spirituelle est réalisée, c’est alors quenous pouvons voir l’univers spirituel, mais nous ne pouvonspas voir, entendre, goûter, toucher ou sentir l’univers spirituelau moyen des cinq sens physiques. Dans un état de conscienceilluminée, nous en saisissons des aperçus, tout comme Jean,le disciple bien-aimé, a saisi la vision spirituelle de l’univers.Cependant, les arbres et les fleurs – les formes d’arbres et defleurs ou de tout autre chose – ne sont pas spirituelles commenous les voyons. Elles sont le sens illusoire de la réalité.

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Lorsque vous vous détournez de l’apparence et que vousvous tournez vers Dieu, cherchant la réalisation de la réalité entant qu’Esprit S’accomplissant Lui-Même, alors vous expéri-mentez ce qui apparaît être une guérison. C’est réellementl’harmonie de Dieu nous étant révélée que nous voyons sousl’aspect de forme améliorée. C’est la partie la plus importantede notre travail de guérison. Vous ne réussirez pas alors quevous essayez de rendre bien portants des corps malades. Lesuccès dans le travail de guérison est obtenu quand vous êtescapables de vous détourner entièrement de l’image extérieure,reconnaissant qu’elle est illusion, et vous tourner au-dedans,réalisant Dieu omniprésent, omnipotent, et de discerner la réa-lité de la création de Dieu. Dans votre travail, ne pensez pasaux choses que vous essayez de guérir, pensez à ce que Dieuest et que Dieu apparaît en tant que – Dieu apparaissant, nonpas comme une forme avec des contours extérieurs, maiscomme infinité, éternité, harmonie, joie, abondance. Alors vousaurez des guérisons.

Beaucoup de personnes qui recherchent extérieurement àgagner la renommée ou la richesse et qui luttent pour cela, n’ytrouvent plus d’intérêt lorsqu’elles y sont parvenues. Mais lajoie ou la prospérité de celui qui y est parvenu en accomplissantle désir le plus profond de son cœur ne peuvent disparaître.

La même chose s’applique à la santé. Si vous cherchez exté-rieurement la santé, même si vous pouvez obtenir un corpsparfait physiquement, vous n’aurez pas trouvé la santé. Lecorps spirituel parfait est construit à partir de votre conscienceintérieure en la laissant s’écouler de votre propre être et formerle corps parfait. De la même manière, cette conscience inté-rieure peut vous construire une belle vie. Bâtissons notre para-dis à partir de nos désirs intérieurs accomplis, étant le vais-seau bien disposé à se laisser traverser par ce courant quiaccomplira tout ce pourquoi nous avons été amenés ici.

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CHAPITRE V

LE TRAITEMENT EN TANT QUECONSCIENCE DE VÉRITÉ

LE traitement est une partie tellement importante de notretravail que, à moins que cela ne soit compris correctement,nous ne pouvons pas développer la pleine conscience de lavérité. Vous découvrirez qu’à travers mes écrits, j’ai insisté surl’importance de la présentation correcte de la lettre de vérité etd’une compréhension correcte de la lettre de vérité. Quand ony est parvenu, l’esprit ou conscience de vérité peut suivre.

Quelquefois les gens pensent que je suis si absolu que je nedonne pas de traitement ni ne crois pas en lui. Rien ne peutêtre plus éloigné de la vérité. Le traitement est une partie trèsimportante de mon travail quotidien et il deviendra une partietrès importante de votre travail si vous comprenez la naturedu traitement. Dans mes écrits, je fais une distinction entretraitement et prière, mais nulle part n’ai-je jamais dit que nousn’utilisons pas de traitement. La procédure dans le traitementà laquelle je fais objection est l’habitude de répéter machina-lement des affirmations et des négations en croyant qu’ellesvont faire quelque chose ou qu’elles guériront quelque chose.

Il y a une différence entre traitement et affirmation etnégation. Quand une affirmation ou négation est répétéeencore et encore et encore, cela devient hypnotique, davantagede la suggestion ; et même quand cela produit des résultats,cela n’a pas produit une guérison spirituelle, mais seulement

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une guérison mentale. Ce sont deux choses complètement dif-férentes. La guérison mentale est similaire à la guérison phy-sique. Il peut y avoir une guérison aujourd’hui, mais demain,la semaine prochaine ou l’année prochaine, la condition pour-rait revenir. La condition a seulement été «suggestionnée» àpartir de la pensée, et c’est tout aussi facile de recevoir unesuggestion qui produira la condition que de recevoir une sug-gestion qui la guérira.

ÉTABLIR LA VÉRITÉ DE L’ÊTRE DANS LA CONSCIENCE

La forme de traitement de la Voie Infinie ne signifie pasguérir quelque chose, ni agir sur la pensée en tant que sug-gestion de santé jusqu’à ce que la pensée y réponde et dise : «Jesuis bien». Notre forme de traitement est davantage une répé-tition de la vérité de l’être, un transfert de la croyance maté-rielle ou mentale dans la réalisation de la vérité spirituelle.Les mots que nous disons ou les pensées que nous pensons neconstituent pas le pouvoir de guérison, mais ce sont les pas quinous élèveront dans la conscience qui fait le travail de guérison.

Depuis le moment où nous éveillons le matin jusqu’à cequ’arrive le repos de la nuit, nous sommes confrontés aux sug-gestions du monde du péché, de la maladie, du manque, de lalimitation et finalement de la mort. Il ne semble pas y avoirune heure dans la journée qui ne soit pas remplie par les sug-gestions venant de la radio ou des journaux. Même si nous nelisons pas les journaux, ou si nous n’écoutons pas la radio, cessuggestions sont dans l’air, trouvant à se loger dans notre pen-sée. Il semble même qu’elles arrivent plus vite que nous nepouvons les rejeter ou les réfuter. Donc, au commencement denotre ministère, au commencement de notre pratique de la viespirituelle, il est nécessaire que nous fassions un effort cons-cient pour réfuter ces arguments ou suggestions, cependant

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non pas dans le sens de les nier ou de dire qu’ils n’existent pas,ou de répéter encore et encore qu’ils ne sont pas réels. Réfu-tons-les dans la lumière de la méditation de la vérité spiri-tuelle.

Après des années de pratique et de méditation et de réali-sation, il arrive un moment où il n’est pas plus nécessaire decirculer en réfutant les suggestions humaines qu’il n’est néces-saire de circuler et de déclarer que douze fois douze font centquarante-quatre. Après être allés à l’école primaire et avoirmémorisé la table de multiplication et être arrivés à un cer-tain point de développement, nous n’avons plus besoin de cir-culer en récitant la table de multiplication. Chaque fois quenous avons besoin d’une réponse à un problème mathématique,elle est immédiatement disponible. Ainsi, avec ce qui précède,quand nous sommes confrontés à un problème, qu’il s’agissed’un problème personnel ou de celui d’un patient, d’un ami,d’un parent, ou même de la nation ou du monde, la réponseest-elle immédiatement disponible. Mais c’est seulement aprèsbeaucoup d’années de méditation à propos des vérités spiri-tuelles et après des années de pratique en réfutant les sug-gestions qui nous arrivent et en leur trouvant une réponse quenous pouvons finalement dire : «Je n’ai pas à passer beaucoupde temps dans le sens ordinaire de traitement» ou «c’est toutaussi simple de prendre soin de cent patients dans une jour-née que de douze».

Comprenons ce sujet du traitement : toujours et encore j’aidit que nous n’avons pas besoin de connaître le nom du patient.C’est vrai. En aucun point, même dans les toutes premièresétapes de notre pratique, n’avions-nous besoin de connaître nile nom ni même l’identité du patient. Si quelqu’un appelle pourde l’aide pour une autre personne, nous n’avons pas à deman-der qui veut l’aide ou même quelle est la nature de la revendi-cation.

LE TRAITEMENT EN TANT QUE CONSCIENCE DE VÉRITÉ

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ÉNONCER LA NATURE DE LA REVENDICATION

Nous dire la nature de la revendication, bien que cela nesoit pas nécessaire, aide quelquefois, particulièrement du pointde vue du patient. Très souvent, un patient véhicule dans sapensée une peur terrible de quelque condition, une conditionqu’il pense vraiment être présente dans le corps. La conditionpeut être entièrement imaginaire ou elle peut dériver de quel-que chose entendu à la radio ou dans les journaux par cettepersonne. J’ai connu beaucoup de personnes qui ont «souffert»du cancer pendant des années, et pourtant aujourd’hui ellessont aussi vigoureuses et robustes qu’elles l’étaient il y a dix-huit ans. Il y a une peur tenace en ce qui concerne la tubercu-lose, la poliomyélite, la grippe ou la pneumonie. Beaucoup depersonnes souffrent de douleurs qui leur donnent la fermeconviction qu’elles ont ceci ou cela et très souvent, en en par-lant à un praticien, elles sont libérées de la peur. En la disant,elles la sortent de leur système; et en sachant que quelqu’und’autre va avoir l’autorité, il est plus facile pour elles de s’endébarrasser que cela ne le serait autrement.

Donc, dans des cas de cette nature, cela aide parfois de lais-ser le patient dire la nature de sa requête s’il le souhaite. Icicependant le praticien doit-il être sage. Une fois que la demandea été formulée, il ne devrait pas permettre à l’étudiant de laredire encore et encore ; on doit la laisser tomber, aussi biendans l’intérêt du patient que dans celui du praticien.

En second lieu, cela peut aider également le praticien quela nature de la demande soit énoncée parce que, indépendam-ment de l’avancement du praticien, chaque fois que quelqu’undemande de l’aide, il se passe quelque chose dans la consciencedu praticien. Que cela se fasse consciemment ou non quelquechose se produit.

Par exemple, si quelqu’un téléphonait et disait : «mon brasest paralysé» immédiatement, que le praticien y pense cons-

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ciemment ou non, il y a une réponse au-dedans de lui qui recon-naît la conscience comme étant la cause et la source de touteaction – pas le corps, pas les muscles – et de cette manière il ya une réponse directe à la prétention d’inaction ou non action.

COMMENCEZ VOTRE TRAITEMENT PAR LE MOT DIEU

Il peut s’agir d’une revendication concernant quelque erreurmentale, et alors, là aussi, quelque chose se passe dans la pen-sée du praticien en relation avec l’idée que Dieu, ou Sagessedivine, est intelligence universelle, la seule intelligence, et quele cerveau ou le corps n’ont pas en eux-mêmes une intelligencequi leur soit personnelle. Il y a une seule intelligence, et c’estDieu. Tout ceci se passe dans la conscience du praticien, quece soit consciemment ou inconsciemment, mais cela se passe.

Aussi, pour tous ceux qui ne sont pas encore depuis suffi-samment longtemps dans ce travail pour savoir que cela seproduit, même si ce n’est pas consciemment, il devient néces-saire de traiter consciemment. Si l’appel à l’aide concernait unedéficience mentale, la personne donnant le traitement devraitréaliser : «Pourquoi, l’intelligence est Dieu ; elle n’est pas per-sonnelle ; il n’y a pas une chose telle qu’une personne ayantplus d’intelligence qu’une autre. L’intelligence est une activitéde l’unique Âme universelle, et pour cette raison elle est uni-verselle, impersonnelle et impartiale – égale en tout être spi-rituel. »

La totalité de nos ennuis est venue de la croyance qu’il y aun vous et qu’il y a un Je séparé de Dieu, chacun vivant sapropre vie, chacun dépendant de son éducation ou de son man-que d’éducation, des circonstances de l’environnement, ou deconditions nationales ou internationales. Cela, c’est la croyance,mais la vérité est que, puisque Dieu est tout, puisque Dieu estêtre infini, Dieu n’est jamais la victime de la discorde. Ceci

LE TRAITEMENT EN TANT QUE CONSCIENCE DE VÉRITÉ

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constitue un traitement pour chaque situation. Vous pouveztraverser toute la catégorie de l’erreur humaine, et en com-mençant par le mot Dieu, vous pouvez trouver le traitementcorrect pour l’erreur de n’importe quelle nature.

Commencez toujours votre traitement par le mot Dieu. Si larevendication ou la croyance a quelque chose à voir avec l’ac-tion ou l’intelligence, vous pourriez immédiatement penser àDieu en tant qu’Intelligence, et quoi que ce soit que vous décou-vriez sur Dieu comme Intelligence, c’est ce que l’individu est. Sila demande est une demande à propos de la peur de la mort,vous pourriez demeurer sur l’idée de Dieu en tant que vie, ettout ce que vous trouverez être Dieu comme Vie, l’individu l’est.Puisque la Vie est immortelle, éternelle et omniprésente, cesqualités de vie sont vraies de l’individu. Cela pourrait êtrevotre traitement. Quand nous avons réalisé ou formulé lavérité à propos du problème, alors il est temps pour nous denous mettre en retrait et de prendre une attitude d’écoute,comme si maintenant nous étions amenés à cet endroit de réa-lisation, ou prise de conscience, où nous allons recevoir uneréponse: nous attendons pour recevoir une assurance que toutest bien, que notre problème a été déposé au bon endroit pourqu’il en soit pris soin.

C’est à ce point là, après que le traitement ait été donné,que la prière commence. La prière, comme je la comprends, estla parole de Dieu. La prière n’est pas quelque chose que vousfaites ; la prière est quelque chose dont vous devenez conscient.La prière est la parole de Dieu qui vous vient. C’est « la petitevoix tranquille» vous apportant une assurance d’harmonie, depaix, de joie, de puissance, de domination, de santé, d’état com-plet et d’abondance. Donc, après que vous ayez donné le trai-tement, que ce soit pour vous ou pour quelqu’un d’autre, asseyez-vous tranquillement et ouvrez la conscience : « Me voici, Père ;parle Seigneur, car ton serviteur écoute ». (Samuel 3 : 9), et attendezque la réponse vienne.

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LA CONSCIENCE DE GUÉRISON

Par-dessus tout, rappelez-vous ceci : le moindre désir pourun gain personnel, la moindre trace d’égoïsme, annulent le pro-cessus tout entier. Il n’y a rien à gagner, et notre travail nepeut être fait du point de vue qu’il y ait quelque chose à gagner.Dieu est être infini, Se dévoilant indéfiniment, Se révélant, Sedéployant, Se manifestant et S’exprimant Lui-même en tantque vous et en tant que moi. Le seul but du traitement, le seulbut de la prière, est pour nous de devenir consciemment cons-cients de la perfection qui existe déjà.

Tout ce dont nous devenons conscients en tant que véritéen ce qui nous concerne et en ce qui concerne notre être doitêtre compris être la vérité concernant quiconque. En d’autresmots, il ne peut y avoir une prière pour que le soleil brille seu-lement dans notre jardin. S’il doit y avoir une prière pour quele soleil brille, cela doit concerner la période où le soleil brille.Nous devons être prêts à ce que le soleil brille autant dans lejardin de notre ennemi que dans le nôtre. Quand nous entre-tenons dans la pensée un certain sentiment d’inimitié ou dehaine, le traitement ou la prière sont vides. Le Maître chré-tien enseigna :

Donc, si tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te sou-viennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là tonoffrande devant l’autel, et va t’en tout d’abord te réconcilier avecton frère, et puis reviens et donne ton offrande. (Matthieu 5 :23, 24).

Mais je vous le dis, aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vousmaudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pourceux qui abusent de vous et vous persécutent. (Matthieu 5 : 44).

Alors Pierre s’approcha et dit : Seigneur, combien de fois par-donnerais-je à mon frère lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jus-qu’à sept fois ?

LE TRAITEMENT EN TANT QUE CONSCIENCE DE VÉRITÉ

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Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’àsoixante-dix fois sept fois. (Matthieu 18 : 21, 22).

Ne pouvez-vous voir que sans cette qualité de pardon, letraitement ou la prière sont seulement une perte de temps ?La conscience doit être une transparence pour Dieu, et unetransparence pour Dieu est universelle, impersonnelle etimpartiale. Sa pluie tombe également sur le juste et sur l’in-juste.

Les enseignements du Maître sont remplis d’amour et depardon, sans jamais une trace de jugement ou de condamna-tion. Rappelez-vous, dans le cas de l’homme né aveugle, quandles disciples demandèrent au Maître qui avait péché, cethomme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle? Jésus répon-dit : « Ni cet homme ni ses parents n’ont péché » ( Jean 9 : 2, 3). Et àla femme adultère il dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas »( Jean 8 : 11).

Nulle part dans la Conscience-Christ il n’y a une possibi-lité que la haine, l’envie, la jalousie ou la malice puissent trou-ver à s’y loger. Une conscience qui entretient l’un de ces traitsn’est pas une conscience de guérison. La conscience d’un gué-risseur doit être la conscience d’un individu qui n’entretient pasde haine, pas d’envie, pas de jalousie ni de malice. C’est facilede déterminer si votre traitement va être efficace ou si vouspouvez faire du bon travail de guérison. Nourrissez-vous ungrand sentiment d’avoir été blessé personnellement dans lemonde? Je ne veux pas dire que pour guérir nous devons avoiratteint le statut d’anges. Nous sommes encore un petit peu«plus bas que les anges» et nous pouvons ressentir temporai-rement un peu de rancune contre un certain chef politique oumême contre quelqu’un dans la rue, mais le point principal estde ne pas laisser ces rancunes aller trop profondément. Dépê-chez-vous de les surmonter parce qu’elles vous empêcherontde faire du bon travail de guérison. La conscience doit être une

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transparence pour Dieu, et étant donné que Dieu opère seule-ment comme la conscience de l’amour, partout où les qualitésopposées sont entretenues, il n’y a pas de conscience de guéri-son. Soyez parfaitement disposés à ce que toute vérité que vousconnaissiez à votre sujet soit universellement vraie.

On m’a demandé si je considérais le traitement comme illu-mination de la raison, et j’ai fait ressortir que le traitementdevrait être une raison illuminée parce que la raison ordinairede l’esprit humain ne serait pas un très bon traitement. End’autres mots, le traitement, en tant que raison illuminée,devrait être la réalisation de la présence de la vie, même quandla mort semble apparaître. Le mental qui raisonne dirait :«Bon, c’est la mort, il n’y a rien à faire», mais la raison illumi-née saurait qu’il n’y a jamais eu de mort dans l’univers spirituel.

LE TRAITEMENT EST NÉCESSAIRE

POUR TOUTES LES APPARENCES HUMAINES

Chaque apparence qui nous vient, du matin au soir, ou dusoir au matin, concernant la scène humaine, nécessite un trai-tement. Même quand l’apparence est bonne, elle a besoin d’untraitement. Une personne peut être en parfaite santé en cemoment, et cependant demain le tableau tout entier peut avoirchangé. Dans la scène humaine, nous pourrions connaître unepersonne parfaitement saine d’esprit et morale aujourd’hui, etdemain toute la situation pourrait être renversée. Donc, nesoyez pas satisfaits d’accepter même une bonne apparence,mais traduisez cela aussi dans le spirituellement réel, dont lebien est seulement la forme. Réalisez que là où se trouve labonne apparence, réellement Dieu est. Tout sens de bonté n’estpas la bonté personnelle ; tout sens de santé ne constitue pas lasanté personnelle : Dieu est réellement le bien et Dieu est réel-lement la santé. À moins que vous ne reconnaissiez cela, vous

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pouvez trébucher sur le point le plus vulnérable que vous ayez,et c’est de se satisfaire de la santé humaine ou de la richessehumaine, des bonnes apparences humaines.

Chacun de nous dans le monde est en bonne santé pendantun certain temps, mais cela ne l’empêche pas d’être malade àun autre moment. Donc, le traitement véritable doit-il êtreréservé pour les apparences telles que péché, maladie, ivresseou accident, mais vous devez toujours être vigilant pour ne pasêtre abusés par les apparences ou même par l’humanité bonneou bien portante. Même au plus fort du bien, vous pouvez réa-liser : «Je ne suis pas abusé par cette apparence non plus, Dieuest la santé véritable et la bonté véritable, et Dieu est la per-manence de la santé et de la bonté. »

Dans le monde métaphysique, la plupart des traitementssont réservés pour le péché, la maladie, le manque, la limita-tion et la mort ; mais dans notre travail, tout autant de traite-ment est nécessaire pour des apparences humaines de bonnesanté et de richesse. Trop de bonne santé humaine et de richessehumaine sont ici aujourd’hui et parties demain. Votre traite-ment est la réalisation que la santé humaine ou la richessehumaine ne sont pas la réalité, mais que juste la il y a la santéet la richesse de l’unique vie, Dieu, permanent, infini, omni-présent et omnipotent. C’est votre traitement pour chaque appa-rence humaine. Le traitement est nécessaire pour chaque appa-rence jusqu’à ce que nous devenions si fermes dans notreconscience de la réalité de Dieu, que même quand nous regardonsdes gens en bonne santé, nous traitons. Nous ne les traitons paseux, mais nous sommes en train de traiter notre concept de ce quenous voyons en eux.

Au moment où nous observons un besoin, nous sommesappelés pour un traitement. Pourquoi ? Nous ne traitons pasune personne : nous traitons notre concept de ce qui apparaît.

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Dieu est infini et est tout ; donc, tout ce qu’il y a c’est Dieu, etnous ne traitons jamais Dieu, n’est-ce pas ? Mais supposonsque nous voyions l’humanité malade ou pécheresse? Doit-ellevraiment être traitée, ou est-elle dans notre concept de ce quiapparaît ? Sur ce point, nous divergeons de la plupart desenseignements métaphysiques, parce que dans certains d’entreeux les étudiants sont instruits de ne jamais donner un trai-tement à moins qu’il ne leur soit demandé. Ceci n’est pas vraipour la Voie Infinie. Nous ne pouvons pas accepter les appa-rences et nous ne le faisons pas.

Chaque fois qu’une phase d’erreur, ou même de bien, se pré-sente à moi, je la traduis consciemment et je réalise que justelà Dieu est manifesté. Si l’individu est tant soit peu réceptif,il sera guéri, qu’il sache ou non qu’on lui a donné un traite-ment, mais qu’il y ait ou non une réceptivité en lui, la choseimportante, pour autant que cela me concerne, est que je n’aipas accepté une apparence comme une réalité. Le traitementest le même qu’une personne demande de l’aide ou non. Lavérité reste la même. Il n’y a pas une vérité pour une personnequi en sait suffisamment pour demander de l’aide et une véritédifférente pour quelqu’un qui ne la demande pas. Il y a seule-ment une vérité, que nous devons connaître, afin que nouspuissions être libres.

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CHAPITRE VI

DÉVELOPPER UNE CONSCIENCE DE GUÉRISON

RAPPELEZ-VOUS que le traitement n’est pas l’agence de gué-rison. L’agence de guérison est la conscience qui est développéepar la réalisation du traitement. C’est la conscience-Christ dupraticien qui est l’agence de guérison. Tout le monde a cetteconscience-Christ à l’état potentiel, mais elle doit être déve-loppée, et son développement commence en surmontant dansun certain degré la peur de la maladie, et la peur du péché oul’amour du péché. C’est seulement cette conscience, qui, dansune certaine mesure, a été épurée de ses haines et de ses peurs,qui est une agence de guérison. Les gens sont attirés vers lepraticien qui a réalisé la conscience-Christ, et c’est pourquoiun tel praticien est si occupé.

Donc, dans les premiers stades de votre travail, le traite-ment est-il nécessaire ou tout au moins utile, pour élever laconscience jusqu’au point de réalisation. Par traitement, jen’entends pas une formule, des mots particuliers, mais j’en-tends la réalisation, peu importe ce qu’est la revendication quivous est présentée, que juste ici se trouvent la totalité, l’har-monie, la domination et la perfection de l’unique Dieu et quepar conséquent cette harmonie est universelle, impersonnelleet impartiale.

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DIEU, LA SEULE ACTIVITÉ

Quand nous sommes appelés à l’aide là où la substance ducorps humain semble impliquée, il doit être clair que l’Esprit,étant la seule substance, doit être la substance et la forme ducorps, et que l’Esprit, étant omniprésent la forme parfaite doittoujours être présente, indépendamment de l’apparence. L’Esprit,dans toutes Ses formes et variétés est omniprésent. Tandis queles sens disent que le pouvoir ou substance sont dans la forme,l’illumination spirituelle révèle que le pouvoir, la substance etla loi sont toujours dans l’Esprit.

Supposons que la revendication soit une revendication d’in-action ou d’insuffisance d’action. Les intestins, le sang, ou toutautre partie du corps peuvent être affectés. Votre première réa-lisation devrait être que toute action est l’activité de la cons-cience, que ce serait une impossibilité pour le corps d’avoir soitune bonne soit une mauvaise action, parce toute action est l’ac-tivité de la conscience, et que cette activité s’exprime en tantqu’action du corps. Le corps, de lui-même, n’a pas d’action dutout.

Aussi, à chaque fois qu’il y a une revendication ou croyanced’une activité discordante du corps, qu’il s’agisse de non-action, d’insuffisante d’action ou d’excès d’action, il y a seule-ment une réponse : Toute action est action de Dieu. Le men-tal, en tant qu’un instrument de Dieu, est le seul acteur, laseule action, et le corps reflète simplement cette action. Donc,pour quelqu’un qui essaie de traiter une main, un bras, ou unpied, ou quelque organe ou fonction du corps, ce serait commeessayer de traiter les murs pour changer leur couleur ou leurforme ou leur texture. Cela ne peut pas être fait. Rappelez-vous que le mental est le seul instrument de l’action, et doncnous ne traitons pas l’action elle-même. Notre traitement estla réalisation de la vérité que toute action est l’activité de laconscience.

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UNE SEULE VIE

Quelquefois, il nous est présenté des revendications impli-quant la peur de la mort. C’est alors que nous nous tournonsvers la réalisation de la vie. Qu’est-ce que la vie? Il y a seule-ment une Vie, et cette Vie est Dieu. La vie qui est Dieu ne peutpas mourir ; et la vie qui est Dieu ne peut pas s’éteindre. Nenous abusons pas avec l’usage de l’expression : « il n’y a pas demort, il s’est éteint». Dieu ne peut pas s’éteindre et Dieu estla seule vie. Il y a une seule réponse à une revendication rela-tive à la peur de la mort, et c’est que la Vie n’a pas d’opposésparce que la Vie est infinie. La Vie, la Vie qui est Dieu, est uni-verselle ; c’est la vie de toute existence, qu’il s’agisse de la viede l’homme, de la femme, de l’enfant, de l’animal ou de laplante. La vie est toujours Dieu, il n’y a pas d’autre vie. Tout ceque vous connaissez à propos de la Vie qui est Dieu est la véritéau sujet de la vie individuelle qui apparaît en tant que vous eten tant que moi.

ÊTRE SANS ÂGE

Le traitement pour la revendication de l’âge est la réalisa-tion que vous êtes aussi jeune ou que vous êtes aussi vieux queDieu. Et à quel âge correspond « vieux» ? Et à quel âge s’ap-plique « jeune» ? Au moment où vous pensez à votre âge, vouspensez à un moi séparé de Dieu et ensuite vous essayez de trai-ter l’illusion. Ne faites pas cela.

Il y a un grand besoin dans notre expérience de réalisationde l’absence d’âge et de l’absence de temps, seulement nousaurions dû commencer beaucoup plus tôt – vers l’époque oùnous étions sous la croyance d’avoir sept ou huit ans. Quellemauvaise croyance que celle-là! Puis il y eut la croyance d’avoirdouze ou treize ans, qui est légèrement pire, et après cela vint

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la croyance d’avoir seize, dix-sept ou dix-huit ans, qui est bienpire ! Probablement, la croyance la plus éprouvante de toutesest cette période entre dix-huit ans et les premières annéesaprès vingt ans. C’est le point où l’on sait tout ce qu’il y a àsavoir. Personne ne peut rien nous dire ; nous sommes deve-nus des hommes et des femmes! C’est la croyance sur l’âge quinécessite vraiment un bon traitement une fois pour toutes.Alors arrive cette période décrite comme « changement de vie»et quel cauchemar c’est ! Elle est suivie par l’étape dernière etfinale : la vieillesse.

Le meilleur moment pour commencer un traitement surl’âge c’est quand une personne est aux alentours de sept ouhuit ans. Si nous savons nous y prendre avec succès à cet âge,probablement lorsque nous atteindrons douze ou treize ansnous aurons résolu le problème de l’âge en entier, et nous pare-rons au besoin de traitement pour les autres croyances concer-nant l’âge. Cependant, pour la plupart d’entre nous, la croyanceen ce qui concerne l’âge n’a pas été confrontée à sept ou huitans, ni même à douze ou treize ans, et ainsi avons-nous à yfaire face maintenant. Il est temps de réaliser qu’étant donnéque Dieu est notre vie individuelle, nous avons le même âgeque Dieu. Comme nous apprenons cela, nous apprenons de plusque cette vie n’a jamais eu un commencement et n’aura parconséquent jamais de fin.

De la même manière, nous gouvernons les croyances appar-tenant au corps. Dieu, l’Esprit, étant la seule substance, il n’ya aucune raison pour que le corps ait moins de vitalité ou soitmoins puissant à quatre-vingt-dix ans qu’à dix-neuf ans. Lecorps lui-même ne connaît pas son âge ; il ne peut pas lire lecalendrier. C’est seulement nous qui savons cela et c’est nousqui acceptons la croyance en l’âge qui se reflète extérieurementsur le corps.

D’un autre côté, si nous réalisons notre véritable identitécomme étant Esprit, alors le corps est-il spirituel, et le corps

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est-il tout autant sans âge que nous-mêmes le sommes. Lecorps devrait manifester tout le temps la plénitude de la matu-rité. Il ne devrait jamais manifester ce que nous connaissonscomme enfance ou comme jeunesse ou comme âge mûr oucomme vieillesse. Le corps devrait montrer la plénitude et lamaturité de la force de l’âge, et il le ferait – si seulement nousavions connu cette vérité à temps. Si nous avions compris suf-fisamment tôt que notre véritable identité est Esprit, nousnous serions évité beaucoup des changements qui se produi-sent dans la structure physique. Mais il n’est pas trop tard.Maintenant est le seul moment qui existe, et nous pouvonscommencer en ce moment même. Alors, dans dix ans, nouspourrons paraître dix ans plus jeune que nous ne le paraissonsactuellement. Mais, nous aurons à connaître cette vérité cons-ciemment.

Ne pensez pas un seul instant que du seul fait de lire deslivres de métaphysique ou de suivre des classes métaphysiquesou d’assister à des conférences vous démontrez la vérité. Cettevérité doit être démontrée par vous individuellement par l’acti-vité consciente de votre propre conscience. Ce n’est pas quelquechose que vous pouvez considérer acquis. Vous ne pouvez pasdéclarer : «Oh! Dieu est ma vie ! » et laisser cela prendre soinde tout. Non, pas du tout ! C’est une activité consciente de laconscience individuelle, une activité consciente de la cons-cience, jusqu’à ce qu’elle fasse tellement partie de notre natureque nous n’avons plus à y penser. Mais, pendant un tempslong, très long, il nous est nécessaire de nous nous la rappelerquand nous nous levons le matin :

J’ai le même âge qu’hier ; je suis la même vie, le même intel-lect, le même Esprit, le même corps. Tout ce que le Père a est àmoi – tout ce que le Père a en ce qui concerne l’absence d’âge,l’absence de changement. Tout ce que le Père a d’intelligence,de sagesse, de direction, et de guidance, tout est à moi.

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LES AFFAIRES EN TANT QU’UNE ACTIVITÉ

DE CONSCIENCE

À certaines saisons ou à certaines périodes, le monde enarrive à des croyances de chômage et de récession. Là encorenotre réalisation doit être que Dieu est la seule existence. Dieun’est pas employé, sauf qu’Il est employé à être Dieu. CommentDieu pourrait-il être au chômage? Il devrait cesser d’être Dieu.Dieu, employant Ses propres qualités et Son action, et Son intel-ligence et Son service, individuellement en tant que vous et moi,est le seul emploi qui existe. Ce n’est pas vous ou moi qui tra-vaillons ou sommes employés. Dieu est le seul employeur etDieu est le seul employé, et de plus Dieu est toujours employédans de grandes actions, dans de grandes œuvres, dans degrandes idées. Dieu ne peut pas devenir la victime des condi-tions mortelles ou matérielles, que Dieu apparaisse en tant quevous ou en tant que moi; mais pour ne pas être affectés par detelles conditions, il est nécessaire de réaliser ce traitement quiconsiste en ce que c’est Dieu, toujours et seulement Dieu.

La même chose s’applique à nos affaires. Pensez-vous qu’ilsoit possible d’être engagé dans un travail dans le monde et defaire seulement confiance à quelque «Dieu inconnu» pour qu’ille sauve des ravages des conditions du monde actuel? Cela nemarchera pas. Le travail est une activité de l’Esprit, et puisquecet Esprit est votre Esprit, le travail est une activité de votreEsprit. Donc, votre travail reflétera la condition de votre cons-cience au sujet du travail. Vous devez réaliser consciemmentchaque jour que le travail est une activité de Dieu opérant aumoyen de l’instrument du mental unique et est donc une acti-vité toujours présente de mon mental. En tant qu’activité demon mental, il n’est pas soumis aux caprices, aux changementset aux lubies des hommes ou du gouvernement, mais il est spi-rituel et sous la juridiction du Très-Haut. Mes affaires, étantles affaires de Dieu, sont gouvernées par Dieu.

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Répéter simplement ces déclarations sous forme d’affirma-tions et de négations ne fera rien pour vous. C’est seulementquand ces affirmations à propos du travail imprègnent telle-ment votre conscience que vous en avez la pleine réalisationqu’elles deviennent une réalité dans votre expérience. Faireseulement des citations ne servira à rien. J’ai connu trop degens qui circulaient en déclarant : «mes affaires sont bonnes ;mes affaires sont bonnes» alors que tout le temps ils couraientà la faillite. Ce ne sont pas mes affaires qui sont bonnes. Cesont les affaires qui sont bonnes – les affaires, l’activité de laSagesse divine. Mais, étant donné que c’est une activité de monmental, cela rend mes affaires bonnes. Cependant, c’est seule-ment quand j’associe mes affaires aux affaires de Dieu qu’ellesdeviennent exprimées individuellement, harmonieusement etjoyeusement évidentes.

RÉALISER CONSCIEMMENT LA VÉRITÉ

La même chose s’applique aux relations familiales. Nousavons tous vu des familles déchirées, écartelées par l’incom-patibilité d’humeur, par le péché, la maladie ou quelque autrecondition de l’expérience humaine. Pensez-vous qu’il y a quel-que Dieu mystérieux qui surveille vos relations familiales ? Necroyez jamais cela. Si votre foyer devient un foyer divisé, sivotre famille est séparée, c’est parce ce que vous n’y faites pasconsciemment quelque chose. C’est parce que vous ne traitezpas consciemment. C’est parce que vous ne prenez pas cons-ciemment le sujet de la famille, mari, femme et enfant dansvotre conscience, demandant au Père la lumière, une guidance,de l’aide et la sagesse intérieure.

De la même façon, nous sortons et conduisons notre voitureet quelquefois nous pensons : «L’esprit est le conducteur et estassis au volant de ma voiture, aussi tout se passera-t-il bien.».Mais nous rappelons-nous d’inclure le monde entier en cela?

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Réalisons-nous que Dieu est l’esprit de chaque individu sur laroute? Non, au lieu de cela, nous nous plaignons probablementde la conduite d’une autre personne sur la route en mêmetemps que nous déclarons que Dieu est notre esprit individuel.C’est là qu’arrivent les ennuis. Il n’y a aucune justification ànotre croyance que du fait que nous soyons des métaphysiciensnous avons une sorte de protection divine que les autres per-sonnes ne possèdent pas. Nous avons une protection divineseulement en proportion de notre utilisation de ces lois devérité, les introduisant dans notre conscience jusqu’à ce qu’ellesdeviennent une partie et une parcelle de notre être.

Voyez-vous à quel point le traitement est nécessaire ? Sivous ne connaissez pas cette vérité, vous n’avez rien avec quoiguérir parce que toute guérison est basée sur une conscience devérité, et avant que vous ne puissiez obtenir la conscience devérité, vous devez au moins connaître la lettre correcte devérité. En vivant avec cette lettre de vérité correcte, finalementvotre conscience se trouve remplie par la vérité, et ensuite,quand vous êtes confronté à toute revendication vous n’avezpas à passer par le processus de penser à la vérité et de la répé-ter. Il y a la conscience de l’Omniprésence, et c’est juste assezpour dire : « Merci Père. ». C’est comme être capable de dire :cent quarante-quatre, quand quelqu’un dit : douze fois douze.N’hésitez pas à utiliser le traitement. N’hésitez pas à méditerles vérités spirituelles concernant toute revendication quipourrait survenir.

Ainsi, pendant les années à venir, vous allez découvrir quevous allez être très actif à pratiquer le traitement. Ne laissezjamais, cependant, le traitement devenir un processus de rou-tine, un rituel ou un rite. Ne laissez jamais le traitement deve-nir une habitude. Ne le laissez jamais devenir tellement unehabitude que vous allez accomplir mollement. Ne faites jamaiscela. Un tel traitement n’aidera pas parce qu’il serait une for-mule et serait seulement de la suggestion. Un traitement doitêtre une réalisation consciente de la vérité.

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CHAPITRE VII

LE DERNIER ENNEMI

TOUT le monde est intéressé par le sujet de l’immortalité,l’immortalité ici et maintenant, dans le corps, pas simplementune immortalité à laquelle parvenir après la mort. C’est dansce corps même que l’immortalité doit être expérimentée, cecorps même que nous utilisons maintenant comme notre ins-trument. Nous ne perdrons pas notre corps, mais nous per-drons notre faux sens du corps et parviendrons à la réalisationde la véritable nature du corps.

En perdant le sens de maladie, accident ou vieillesse, et enentrant dans une réalisation plus élevée du corps parfait, il n’ya pas de perte du corps ; il y a seulement la perte d’un sensfaux du corps et la réalisation de la nature véritable du corps.De la même manière, expérimenter l’immortalité ici et main-tenant n’implique pas la perte du corps, mais seulement laperte d’un sens faux du corps. Dans notre méditation quoti-dienne, réalisons l’immortalité ici et maintenant – l’immorta-lité du corps et de l’univers – afin que nous puissions perdrele sens faux que le monde entretient à propos du corps et del’univers.

« Le dernier ennemi qui sera détruit est la mort. » (I Cor. 15 : 26)Cela peut sembler très décourageant à beaucoup de gens. Decela nous pouvons être sûrs, cependant, que cela soit ou nonle dernier ennemi à vaincre, il ne sera pas vaincu avant que

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nous ne commencions à faire quelque chose à son sujet. Secontenter de passer d’une année à l’autre sans but, en disant :«Oh! la mort sera la dernière chose à vaincre », ne va pas laretarder. Et si nous voulons retarder la mort et finalement lavaincre, nous devons commencer maintenant.

Qu’est-ce que la mort? La mort semble être une cessationmomentanée de conscience. Mais la conscience ne peut pas êtreinconsciente ou demeurer inconsciente. En fait, la consciencene peut jamais devenir totalement inconsciente. Ce que nousappelons mort est seulement un laps de temps dans l’incons-cience profonde, duquel nous ressortons à nouveau conscients,habituellement au même niveau de conscience que celui danslequel nous nous étions endormis.

LE CORPS MANIFESTE L’ACTIVITÉ DE LA CONSCIENCE

Le premier pas pour commencer à vaincre la mort est laréalisation que le corps n’a pas d’intelligence qui lui permettede vivre ou de mourir. Tout comme le corps n’a pas l’intelli-gence avec laquelle attraper un rhume, également nous attra-pons le rhume pour le corps par l’activité de l’esprit charnel enacceptant les croyances de la pensée humaine ; ainsi, de lamême manière, attrapons-nous toutes sortes de maladies pourle corps. La maladie n’est jamais contractée par le corps ou àtravers lui. Le corps n’a aucune intelligence ; de lui même il nepeut se remuer ; il est inerte ; et comme son ombre, il reflètenotre propre état de conscience. Toute maladie, donc, parais-sant être du corps, est contractée par l’activité de l’esprit humainen raison de son acceptation de la croyance universelle. Le pre-mier point alors pour vaincre la mort est de vaincre la croyanceque le corps en lui-même peut soit vivre soit mourir, et réaliserque le corps peut seulement refléter, ou manifester, l’activité denotre propre état de conscience.

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Quand nous acceptons dans la conscience la pensée ou lacroyance de la mort, c’est alors que le corps y succombe. Il aété dit encore et encore et toujours, non seulement par lesmétaphysiciens, mais tout aussi bien par les physiciens, queles gens meurent seulement quand ils donnent leur consente-ment. D’une manière ou d’une autre, c’est vrai. Consciemmentou inconsciemment, le consentement est donné à l’expériencede la mort. Si vous comprenez suffisamment clairement cepoint, vous pouvez non seulement retarder la mort et proba-blement vaincre la mort, mais vous aurez une vérité utilisablepour faire face à la revendication de la maladie ou de l’âge.

Le fait qu’un individu, sur le chemin spirituel, passe parl’expérience de la mort, ou de s’éteindre, ne veut pas nécessai-rement dire qu’il est mort. Veuillez vous rappeler ceci : ce queje dois vous dire n’est pas le produit d’une divination, ni quel-que chose que j’ai lu dans un livre. Ce que je vous dis vientd’une expérience véritable de la révélation intérieure.

PROGRESSION OU RÉGRESSION

Quand, dans le cours de l’existence humaine, les gens meu-rent ou s’éteignent, c’est seulement une défaillance de cons-cience momentanée, de laquelle ils se réveillent en étant pra-tiquement dans le même degré de mortalité ou de sens matériel.Ils n’ont pas avancé ou n’ont pas été rendus spirituels par l’actede s’éteindre ; ils n’ont pas été libérés de la matérialité pourentrer dans la spiritualité. En vérité, ils peuvent avoir été libé-rés de la douleur immédiate ou de la maladie immédiate, maisune telle libération est similaire à la libération apportée parla médecine. L’aide médicale les libère de leur souffrance oude leur maladie, mais elle ne les avancera jamais spirituelle-ment. De la même façon, même si l’expérience de la mort leslibère de la maladie particulière ou du sentiment de chagrin

LE DERNIER ENNEMI

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qui les afflige, cela ne change pas leur niveau de conscience.Et ils continuent sur le même niveau matériel, mortel, avec lesmêmes occasions de se tourner vers le chemin spirituel à toutmoment et d’y avancer, avec des occasions de rétrograder. Lechoix leur appartient ici ou dans l’au-delà. Tout ceci, bien sûr,s’applique à ceux qui sont sur le niveau de conscience humainordinaire et qui meurent ou s’éteignent, par accident ou parmaladie, ou par ce qui est appelé communément «mort normale».

Pour ceux qui quittent ce plan d’existence tandis qu’ils sontsur la spirale descendante de la vie, c’est-à-dire les alcooliques,les drogués et les criminels, ou dans tout état de conscience dematérialité dense, ils continuent sur cette spirale descendanteimmédiatement après leur trépas. Leur matérialité devientmême encore plus dense, bien qu’à tout moment, en s’éveillantà leur véritable identité, ils puissent changer de direction etcommencer leur ascension spirituelle.

L’étudiant en religion ou en métaphysiques qui expéri-mente la mort ou trépas tandis qu’il est sur le chemin de l’as-cension spirituelle, tandis qu’il est sur le chemin élevé, nonseulement s’éveille bien avancé sur le chemin mais dans beau-coup de cas, si sa fidélité à la vérité spirituelle est assez grande,son trépas peut être le moyen d’une libération complète de l’ex-périence physique ou mortelle. C’est la libération que les dis-ciples de certaines religions orientales ont à l’esprit, quand, enliaison avec leur enseignement de réincarnation, ils font allu-sion à cet état qu’ils espèrent atteindre lorsqu’ils n’auront plusà revenir sur terre. En d’autres mots, certains individus attei-gnent un tel état de conscience spirituelle qu’ils sont dans lapleine connaissance de leur véritable identité et comprennentque le soit disant corps physique, n’est pas eux, n’est pas enlui-même une intelligence vivante, mais qu’il est un véhicule ouun instrument à travers lequel ils apparaissent comme forme.Pour de tels êtres, l’expérience du trépas peut complètementmettre fin à leur expérience de sentiment de conscience mortelle

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ou matérielle, et ils continuent dans la plénitude de la vie spi-rituelle.

VAINCRE LE MONDE

Nous avons l’opportunité de vaincre complètement la mortdans le sens de demeurer ici sur terre dans notre forme pré-sente et dans une apparence continue et progressive de cetteforme. Je ne sais pas si cela a jamais été fait ou non mais lapossibilité existe. Cependant, ce n’est pas le point important.Ce n’est pas plus important que nous restions ici-bas pendantdeux cents ans ou pendant deux mille ans que ce n’est impor-tant que nous allions à New York ou en Californie ou en Europe.L’endroit où nous vivons n’est pas important. La chose impor-tante est comment nous vivons et pourquoi nous vivons. Lepoint important est le niveau de conscience sur lequel nousvivons. Vivons-nous de telle sorte que, où que nous vivions, ouquel que soit le plan d’existence sur lequel nous vivons, nousmaîtrisons le corps, nous triomphons de la résistance de lamortalité et de la matérialité?

Une des dernières déclarations que fit Jésus fut: « J’ai vaincule monde » ( Jean 16 : 33). Mais c’était encore Jésus disant cela,alors qu’il était dans le même corps. « J’ai vaincu le monde ». Nousaussi vaincrons le monde dans la proportion où nous réalise-rons :

Ce corps n’a pas de pouvoir sur moi, je suis la vie et le men-tal, l’intelligence et le pouvoir directeur de ce corps. Pas moi,un être humain, mais Moi, la conscience divine de l’Être, gou-verne ce corps, ce travail, ce foyer, cet enseignement, et tout cequi vient à la portée de ma conscience.

Selon le degré dans lequel nous réalisons que cette Cons-cience divine nous gouverne, dans ce degré-là avons-nous

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vaincu le monde. Dans ce degré-là nous pouvons ensuite mar-cher sur les eaux ou marcher dans les microbes ou nous pou-vons marcher à travers la guerre ou nous pouvons marcher àtravers la panique, et aucune de ces choses ne peut avoir detrop grands effets ou un trop grand pouvoir sur nous parce quechacun de nous est Je, et Je suis le pouvoir qui traverse avecnous chaque expérience. Où que nous soyons, et quelles quesoient les conditions qui nous entourent, nous nous trouvonsquotidiennement nourris, vêtus et abrités. Si nécessaire, noustrouvons la manne qui vient du ciel; si cela est nécessaire, noustrouvons de l’or dans la bouche du poisson ; si cela s’avèrenécessaire nous avons les miches et les poissons multipliés.Dans une forme ou dans une autre, nous nous trouvons appro-visionnés quotidiennement avec tout ce dont nous avons besoin,que cela apparaisse en tant qu’une personne, une place, unechose, une circonstance ou une condition. Mais c’est notre expé-rience seulement quand nous vainquons le monde.

Vaincre le monde commence par notre compréhension del’unicité, de notre unité avec Dieu, avec la réalisation que, pourautant que « de moi-même je ne peux rien faire » ( Jean 5 : 30), toutce qui s’écoule à travers moi est la vie, la santé et la totalitéqui sont Dieu.

« Ainsi, dit le Seigneur, que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse,que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifiepas de sa richesse, mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoirde l’intelligence et de Me connaître, de savoir que je suis l’Éternel,qui exerce la bonté, la justice et le droit sur la terre. » ( Jérémie 9 :23, 24)

Au moment où nous commençons à réaliser que tout ce queDieu a est du Père, cela est universel, impersonnel, impartialet que donc nous n’avons ni droits d’auteurs ni brevets surcela, nous avons ouvert notre conscience à son flux ; et alors, ce

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gouvernement dirige notre corps, nos affaires, notre foyer, oùque nous puissions être.

RÉSURRECTION ET ASCENSION

Dans la conscience de Dieu, il n’y a pas de mort. Dieu nepeut pas mourir, Dieu est vie éternelle, et la Conscience infiniene peut mourir ou devenir inconsciente. Dieu, la Consciencedivine, Se dévoile éternellement et Se révèle, Se manifestant etS’exprimant en tant que conscience individuelle. (C’est lethème du livre de l’auteur intitulé : Dévoilement de la Cons-cience). Dieu est votre conscience individuelle, et cette cons-cience ne peut mourir. Si Dieu pouvait mourir ou devenirinconscient, alors, et alors seulement pourriez-vous mourir ouvous éteindre. Puisque Dieu est vie individuelle, votre vie, cettevie peut-elle mourir ? Et cette vie apparaissant comme votreforme ou votre corps peut-elle disparaître de la terre? Non, ellepeut seulement s’élever par le processus de l’ascension hors dela vue de la mortalité.

Lorsque nous, nous-mêmes, élevons la conscience au-delàde la croyance que la vie est dans le corps et que le corpscontrôle la vie, nous expérimentons la résurrection; nous obte-nons la réalisation que Jésus a eue quand il a dit : « Détruisezce temple (corps) et en trois jours je le relèverai ». ( Jean 2 : 19).Quand nous sommes imprégnés de la compréhension que laConscience divine, qui est conscience individuelle, gouverne etcontrôle notre corps, et que nous percevons individuellement lavérité que notre propre conscience est le pouvoir de la résur-rection, de la reconstruction, cela devient notre expérience derésurrection. Ensuite vient l’ascension.

L’ascension vient avec la réalisation que Dieu Se révèleéternellement en tant que notre être individuel, et, puisquel’Esprit doit apparaître ou Se manifester en tant que forme

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alors ce corps est aussi spirituel et immortel et éternel que lasubstance-Esprit à partir de laquelle il est formé. Avec lalumière de cette réalisation vient notre ascension.

Il y a une signification spirituelle qui nous est apportéedans la naissance, la crucifixion et l’ascension du Maître : s’il ya un dévoilement progressif de conscience jusqu’à ce que lanaissance et la crucifixion se soient accomplies en nous et quenous en soyons venus à l’ascension, non plus dans le corps maisune loi pour le corps, nous n’aurons plus à revenir à ces expé-riences. L’Ascension est cet état de conscience qui sait que lecorps ne contrôle pas la vie, mais que la vie contrôle le corps. LeMaître prouva qu’il avait réalisé cet état de conscience quand,en se référant à son corps, il dit : « J’ai le pouvoir de le laisser et j’aile pouvoir de le reprendre » ( Jean 10 : 18) et aussi « Détruisez cetemple (corps) et en trois jours je le relèverai » ( Jean 2 : 19), ou end’autres mots : «Je, Conscience, contrôle ce corps». La Cons-cience contrôle le corps en laissant la Conscience du Je suis Seformer Elle-même dans les merveilles et les beautés que nousappelons ici et maintenant.

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CHAPITRE VIII

LA NATURE UNIVERSELLE ET IMPERSONNELLEDE LA VÉRITÉ ET DE L’ERREUR

LES Écritures Hébraïques prophétisent que le Christ seracrucifié. Comment pouvait-on prédire la crucifixion d’unhomme deux mille ans avant qu’elle ne se produise ? Il n’yavait aucune raison valable à une telle connaissance antici-pée des événements. Néanmoins, il y a la prophétie dans lesÉcritures Hébraïques. Alors, quelle en est la signification ? Lepremier point et le point important que nous devons com-prendre est que cette prophétie ne fait pas allusion à unhomme, mais qu’elle fait allusion à la crucifixion du Christ,la crucifixion de la Vérité.

Les Hébreux savaient d’après une amère expérience quechaque fois et partout où la vérité est apparue à la pensée mor-telle, elle a été crucifiée. La pensée mortelle n’a jamais acceptéet n’acceptera jamais la Vérité. Où qu’elle apparaisse, le cléri-calisme la niera «ce n’est pas orthodoxe, ce n’est pas en accordavec notre enseignement par conséquent cela ne peut pas êtrevrai» et le même cléricalisme criera : «crucifiez-le». Aussi, pou-vait-il être prophétisé à coup sûr que dans cent ans ou deuxmille ans le Christ serait crucifié parce que chaque fois que leChrist touche la pensée mortelle, Il est crucifié.

Le Christ est la manifestation de Dieu ; par conséquent, leChrist n’est pas un homme. Pour les adeptes de l’Hindouisme,Krishna occupe la même place que le Christ dans le monde

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chrétien. Cependant, peu de gens prétendraient que Krishnan’était qu’un simple homme, même s’il y eut un homme connucomme Krishna qui donna un enseignement spirituel au monde,tout comme il y eut l’homme Jésus qui donna au monde l’en-seignement du Christ. L’enseignement décrit comme celui deKrishna fut donné au monde beaucoup de milliers d’annéesavant la venue de Jésus, et tout comme Jésus a été identifiécomme étant le Christ, ainsi Krishna est maintenant considérécomme s’il avait été un être corporel. Krishna et Christ veu-lent dire la même chose : la présence de Dieu rendue manifeste– la Parole faite chair.

La pensée mortelle crucifiera toujours la Vérité, aussi lors-qu’apparaît un individu qui saisit la vision de cette Vérité, ceChrist, et est identifié à Elle, la voie pour la crucifixion est entrain d’être pavée. Probablement, il n’y eut personne qui a saisila vision de l’unité davantage que ne le fit Jésus, et du fait qu’ila été identifié à elle, le cléricalisme de cette époque pensa qu’enle crucifiant il serait débarrassé de la vérité dérangeante qu’ilenseignait.

Je ne ressens pas que la Crucifixion était nécessaire pour lemonde, pas plus que ne le furent les persécutions ultérieuresde saints et de mystiques. L’enseignement communémentaccepté dans les églises orthodoxes d’aujourd’hui, selon lequelJésus devait mourir afin que nous puissions être sauvés estseulement une prolongation de l’ancien enseignement hébraï-que selon lequel des sacrifices d’animaux sans tache étaientdemandés par Dieu. Un tel enseignement ferait de Dieu untyran. Pour cette raison je ne peux ressentir aujourd’hui que lacrucifixion ou la persécution fassent partie d’un plan de salutpour le monde, mais bien au contraire je ressens qu’elles pro-viennent d’une personne qui s’identifie à tort comme un sau-veur personnel, plutôt que d’enseigner la vérité comme étantune manifestation de Dieu et l’instructeur en tant que la seultransparence à travers qui elle apparaît ou comme qui elleapparaît.

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Jésus vint enseigner : « Moi et mon Père sommes un » ( Jean10 : 30). « De moi-même je ne peux rien faire » ( Jean 5 : 30). « LePère qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres ». ( Jean 14 :10). « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, si ce n’estDieu » (Math. 19 : 17). Les instructeurs qui personnalisent lavérité comme étant leur message porteront toujours le poidsde la persécution du monde. Leur erreur est qu’ils se sont ins-titués eux-mêmes comme prophètes avec un message person-nel. Jésus était clair sur ce point quand il déclara : « Ma doc-trine n’est pas de moi mais de celui qui m’a envoyé » ( Jean 7 : 16).Mais même avec une telle déclaration du Maître lui-même, ily eut ceux qui ont mal interprété ce qu’il disait.

L’UNIVERSALITÉ DE LA VÉRITÉ

La Vérité est. La Vérité de tout message a toujours existéet existera de toute éternité. Lorsque des instructeurs en sai-sissent la vision spirituelle, c’est seulement afin qu’ils puissentdevenir la transparence pour la vérité au monde. C’est vrai quele monde voudra toujours se débarrasser de cette vérité – ilvoudra la crucifier – mais tant que les instructeurs n’identi-fieront pas la vérité de leur message comme étant quelquechose qui leur est personnel, tant qu’ils ne se présenteront pascomme des sauveurs personnels, ils ne seront pas crucifiés. Sile message est véritable, la pensée mortelle voudra le détruire,mais elle ne détruira pas le message ; elle essaiera seulementde détruire la personne qui a fait la faute de croire que lavérité, d’une certaine manière, lui est devenue personnellehumainement.

Soyons reconnaissant de ceci: la Vérité est sainte et sacrée;la vérité est omniprésente et à chaque période de l’histoire dumonde, il s’élèvera des personnes qui répéteront encore etencore ce message. Ce n’est jamais original pour personne. Le

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message que jésus enseigna est plus ancien que le temps lui-même, il n’est pas nouveau ni original, mais c’est une répétitionde ce qui est venu jusqu’à nous à travers les siècles. Tempsaprès temps il est venu jusqu’à nous. Jésus a présenté cettemême vérité universelle dans un langage acceptable et com-préhensible au monde occidental, et c’est la valeur de son ensei-gnement pour nous.

Un individu éveillé peut être capable de communiquer lavérité à ses disciples ou étudiants proches, et pendant unmoment elle peut prospérer et même s’étendre, mais progres-sivement elle perd sa signification première et sa force pre-mière. Elle devient une forme, un credo ou un système parceque quelqu’un l’organise, et c’en est la fin. La vérité ne peutpas survivre dans une organisation parce que chaque organi-sation a un chef et au moment où il y a une tête il y a quel-qu’un à la droite et quelqu’un à la gauche. Alors commence laconcurrence, ainsi que le trouble, la querelle et la discorde.L’individu qui a saisi cette vision spirituelle, celui qui a redé-couvert la vérité universelle, la donne dans le langage le plusclair qu’il connaisse à ce moment-là. Mais l’interprétation deceux qui suivent est basée sur leurs antécédents éducatifs etenvironnementaux et ainsi chacun la comprend d’une manièreentièrement différente. Le résultat en est qu’après que deuxou trois générations se soient écoulées, personne n’est d’accordavec ce que l’enseignement était, ou avec ce que cet enseigne-ment est.

L’ILLUMINATION DE GAUTAMA

Pour certains d’entre vous, l’histoire de Bouddha est unevieille, vieille histoire. Mais même si vous la connaissez bien,elle sera toujours fraîche du fait de sa beauté. Gautama étaitle fils d’un grand et riche prince, et selon une légende sacrée,

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il était né d’une vierge. La nuit de sa naissance, son étoileapparut dans le firmament ainsi que des signes mystérieuxdans le ciel.

Le père, reconnaissant la nature et le caractère spirituelsde son fils, ainsi que la responsabilité qui tomberait sur sesépaules, veilla à ce que Gautama reçoive une éducation en rap-port avec la position qu’il devait occuper. Aussi, lorsque lejeune Gautama devint adulte, il avait développé un corps phy-sique parfait et avait reçu des cours particuliers jusqu’à ce qu’ilsoit devenu extrêmement sage et instruit. Pendant tout cetemps il avait été soigneusement protégé du monde extérieur.Il n’était jamais allé au-delà du vaste domaine de son père etn’avait par conséquent jamais vu le péché, la maladie, la pau-vreté ou la mort.

Quand il devint adulte, il lui fut nécessaire de quitter cedomaine protégé et de sortir pour remplir sa fonction de prince.Une parade fut organisée et évidemment le maître de cérémo-nie ne s’acquitta pas trop bien des instructions reçues. Il étaitsupposé planifier le parcours de telle manière que le jeuneGautama ne vit rien qui lui ouvrirait les yeux sur les condi-tions existant dans le monde. Mais malheureusement lors deson voyage Gautama vit un homme assis au bord de la routequi mendiait. Quand il demanda la signification de cela, il luifut répondu: «Eh quoi ! C’est un mendiant, un pauvre homme.C’est la seule façon pour lui d’obtenir de quoi manger». Gautamafut stupéfait qu’il put y avoir une anomalie telle qu’un pauvrehomme dans le riche royaume de son père. Son inquiétude s’ac-crut lorsqu’on lui dit qu’il y avait beaucoup de pauvres gensqui avaient très peu sinon rien à manger ou à se mettre sur ledos. En son cœur, le jeune Gautama pensait à quel point c’étaitterrible.

La parade continua, et la chose suivante dont il fut témoinfut un homme qui était malade. À nouveau, Gautama ques-tionna à propos de ce qu’il voyait, et on lui dit que le corps de

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l’homme était ruiné par la maladie. Le jeune Gautama regardason propre corps et dit : «Comment cela peut-il être? Dans lecorps il y a seulement force et vitalité. » Mais on lui dit que laplupart des gens souffraient d’une maladie ou d’une autre, età nouveau revint dans son cœur la pensée : « comme c’est ter-rible ! »

La chose suivante bien sûr dont Gautama fut témoin fut lamort. Quand on lui dit que les gens meurent, qu’il y a unechose telle que la mort, il fut profondément troublé. Cela luisemblait presque incroyable.

Pendant son retour au palais ce soir-là, il était douloureu-sement troublé en méditant profondément ces choses qu’ilavait vues. Alors dans sa conscience naquit l’idée que la pau-vreté, la maladie et la mort n’étaient pas justes et qu’il doit yavoir un principe qui les élimineraient et qu’il devait décou-vrir ce principe, cette loi.

Gautama avait une épouse et un jeune enfant mais aumilieu de la nuit il embrassa sa famille et leur dit adieu, laquittant ainsi que ses richesses, et son palais, pour revêtir larobe de mendiant et pour commencer son voyage sur le che-min religieux dans une tentative de découvrir la loi, ou prin-cipe, qui éliminerait le péché, la maladie, la mort, le manque etla limitation de la terre. Il ne se mit pas en route pour être unguérisseur; il ne se mit pas en route pour guérir cette personneou cette personne ; il se mit en route dans un seul but : décou-vrir un principe qui éliminerait le péché, la maladie et la limi-tation de la terre. Il poursuivit cette quête pendant vingt etune années difficiles et d’épreuves. Il passa par toutes sortes deformes religieuses : il étudia avec beaucoup de maîtres et ins-tructeurs de religions différentes, mais aucun d’entre eux nele conduisit au principe qu’il recherchait.

Finalement, un jour après qu’il eut abandonné tous les ins-tructeurs religieux et tous les enseignements et qu’il eût décidéde chercher lui-même, il arriva à l’arbre de Bodhi, l’arbre de

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la connaissance, l’arbre de la sagesse, et là, il s’assit pour médi-ter. Sa méditation dura pendant vingt-quatre heures, mais à lafin de ce temps, l’illumination complète lui vint et avec ellecette grande sagesse: il n’y a ni péché, ni maladie, ni limitation,ce sont des illusions.

C’est le principe qui est arrivé jusqu’à nous bien longtempsavant Bouddha, mais qui fut rétabli par Bouddha, le principeque nous ne sommes pas des guérisseurs de péché, de maladieou de mort, parce qu’il n’y a pas de péché, de maladie ou demort: tout ce qui apparaît comme un monde objectif, un mondesensoriel, est illusion. Toute expérience humaine connue a tra-vers le témoignage des sens est un mythe, une illusion. Notrefaux sens de l’univers constitue l’illusion.

Après que Bouddha soit parti, ses disciples firent un excel-lent travail de guérison grâce à sa révélation. Mais environcinquante ans plus tard, ils organisèrent sa révélation et com-mencèrent à y introduire des formes d’adoration – des hymnes,des prières, et tous les autres rituels. Le pouvoir de guérisonfut alors perdu, et l’enseignement de Bouddha fut dispersé parfragments, de sorte qu’aujourd’hui il y a beaucoup, beaucoup desectes, toutes entourées de formes, de prières, de mantrams –de tout excepté la vérité originale, donnée par l’intermédiairede l’illumination de Bouddha, que toute erreur est illusion.

«MON ROYAUME N’EST PAS DE CE MONDE»

En accomplissant sa mission sur terre, Jésus enseignaexactement le même message : « Mon Royaume n’est pas de cemonde » ( Jean 18 : 36). En d’autres mots, le royaume de la réa-lité n’est pas de ce monde. Ce monde est fait de ce qui n’a pasd’existence véritable. Il est fait de péché, de maladie, de mort,de manque et de limitation; il est fait d’un faux sens de vie, unsens de séparation d’avec Dieu.

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Quand Pilate disait au Maître: « Ne sais-tu pas que j’ai le pou-voir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te libérer ? » ( Jean 19 : 10).Jésus lui répondit : « Tu ne pourrais avoir aucun pouvoir sur moi,sauf s’il t’était donné d’en haut. » ( Jean 19 : 11). En d’autres mots,il n’y avait pas de pouvoir sinon celui du Père. Et que disait-ilà tous : le maladif, le malade, le boiteux? « Lève-toi, prends tonlit et marche » ( Jean 5 : 8). « Étends ta main… » (Matthieu 12 : 13).« Elle n’est pas morte, mais elle dort… » (Luc 8 : 52). Il aurait putout aussi bien avoir dit : « Ces choses sont illusion ; elles nepeuvent pas vous retenir. Il n’y a pas d’autre pouvoir queDieu.» Il n’avait pas de traitements magiques pour leurs mala-dies, juste un simple : « Lève-toi, prends ton lit, et marche ». ( Jean5: 8). «Sois purifié… » (Matthieu 8: 3) «Lazare, sors… » ( Jean 11: 43).

Aussi, cet enseignement, tel qu’il est exposé dans ces écrits,est que tout témoignage des sens est seulement une croyance;il n’est pas une loi. Qu’il soit déclaré dans la phraséologie boud-dhiste que tout péché, maladie ou mort est une illusion, – maya– ou que soit déclaré dans les mots de la Voie Infinie que toutce que nous voyons, entendons, touchons, sentons ou goûtonsn’est pas la réalité mais consiste seulement en concepts mor-tels, la formulation n’est pas trop importante. C’est le messagequi est important – cet ancien message de la réalité de Dieuet de la non-réalité du témoignage sensoriel.

LES CROYANCES UNIVERSELLES PROVIENNENT

D’UN SENS DE SÉPARATION D’AVEC DIEU

Les gens disent souvent : « Comment tout cela a-t-il com-mencé ? ». Nous avons deux histoires dans les Écritures quinous disent que cela commença ainsi que la manière dont celacommença, mais elles ne disent pas – tout du moins pas aunon-initié – ce qui rendit possible à cela de commencer. La pre-mière de ces histoires est celle d’Adam et Ève.

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Adam était dans le jardin d’Éden. Il était là tout seul, etdans cette solitude il pouvait dire en substance : «Moi et monPère sommes un, et cette unité constitue mon état complet,l’harmonie et la totalité de mon être. Rien ne peut m’être ajoutéet rien ne peut m’être pris. Tout ce que le Père a est à moipuisque moi et le Père sommes un, et cet UN est au paradis,harmonie. »

Malgré qu’Adam soit en Éden, ou paradis, d’après l’histoire,Adam se sentait seul et ressentait le besoin de compagnie.Étant en Éden, ou paradis ou harmonie, il avait suffisammentde compréhension pour savoir qu’il ne pouvait rien obtenir quisoit distinct de lui. Aussi est-il raconté qu’Ève fût formée del’intérieur de lui, formée à partir d’une des côtes d’Adam.Remarquez qu’Ève n’était pas une expérience extérieure àAdam. N’oubliez pas qu’Ève fût tirée de la côte d’Adam, de l’in-térieur d’Adam, de la côte de la compréhension, la solidité ousolide compréhension ou conscience d’Adam. C’était une expé-rience entièrement intérieure et elle lui apparut non seulementsubjectivement mais objectivement comme Ève.

Si vous lisez le récit attentivement, vous trouverez quemême quand ils étaient deux, un Adam et une Ève, ils étaientencore en Éden parce qu’Adam et Ève étaient encore un avecDieu. Mais ensuite le désir entra dans le tableau, et c’est làque les ennuis commencèrent. Le désir n’est pas une part del’unité ou de l’état complet, et il nous séparerait de l’infinitéde nôtre être, de sorte qu’au lieu de tirer de l’intérieur nouscommençons à penser à la croissance à partir de l’extérieur ;nous commençons à penser à une création extérieure plutôtqu’à une création intérieure ou croissance à partir de l’inté-rieur. Dans le cas d’Adam et Ève, la croissance commença del’extérieur, avec la création de Caïn et Abel, et tout de suite làse développa un sens de séparation, un sens d’être séparé de lasource infinie de l’Être, de la plénitude et de la totalité del’Être.

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Avec ce sens de séparation, qui provint de la croyance dansle bien et dans le mal, vint le sens d’un univers objectif, qui, àpartir de l’extérieur, pouvait procurer du bien. Ce sens de laséparation est le péché originel auquel les Écritures font allu-sion et est aussi la fabrique de notre existence entière, péche-resse, malade, affligée par la pauvreté.

Un récit semblable de séparation nous est raconté dansl’histoire du fils prodigue. Là encore nous trouvons le Père et lefils un, avec tout ce que le père a appartenant au fils aussilongtemps que cette relation d’unité existe. Mais tout commeavec Adam et Ève, également avec le fils prodigue, il vint cesentiment de désir pour quelque chose en dehors de l’infinitémême de la Totalité, une recherche pour l’indépendance avecpour résultat une séparation. Le fils prodigue s’est instaurélui-même une entité séparée, une entité distincte et séparéede son Père, ne puisant plus à partir de l’intérieur de la mai-sonnée de son Père – l’infinité de son propre Être spirituel –mais essayant maintenant de puiser à l’extérieur. Bien sûr,nous savons tous comment se termina la tentative – dans laporcherie. Sa plénitude ne fut pas trouvée avant qu’il ne revienneà la maison du Père, jusqu’à ce qu’à nouveau il devînt cons-cient de son unité avec le Père et fut disposé à reconnaître qu’ilavait déjà eu tout parce que tout ce que le Père avait était à lui.

À partir de ces deux exemples lumineux donnés dans lesÉcritures, nous pouvons voir que la désintégration de l’exis-tence mortelle eut pour commencement cette même prétentionuniverselle ou croyance universelle d’une entité ou d’un moidistinct et séparé de Dieu et cela continuera à être notre expé-rience jusqu’à ce que nous retournions à la conscience du Père,reconnaissant que tout ce que le Père a est à nous. Seulementalors verrons-nous que tout bien doit venir du dedans, quenotre unité avec Dieu constitue notre unité avec tous les êtreset toutes les choses spirituels, Dieu étant immortel et éternel,est aussi l’immortalité et l’éternité du fils. Ces deux exemples

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des Écritures serviront à rappeler à notre mémoire conscientel’approche spirituelle qui finalement aura pour résultat devaincre le péché, la maladie et la mort.

COMMENT TRAITER LES CROYANCES UNIVERSELLES

C’est vrai qu’il y a des croyances universelles qui nous mar-tèlent tout le temps; la croyance universelle en l’âge, la croyanceuniverselle des microbes, la croyance universelle de la mort.Mais elles viennent à notre pensée en tant que croyances etelles viennent seulement pour que nous les acceptions ou quenous les rejetions. Le non-métaphysicien n’est pas conscientde ce choix ; il est une victime des croyances universelles ; illeur est soumis, et il n’y a rien qu’il puisse faire à leur sujet.D’un autre côté, le métaphysicien a toujours le contrôle. Il peutaccepter ou rejeter les croyances, les pensées ou les sugges-tions universelles quand elles lui arrivent, et peut même lestraiter avant qu’elles ne viennent. Toutes les apparences tellesque le péché, la maladie, le manque et la limitation arrivent ànotre conscience en tant que croyances ou suggestions, et nousles acceptons ou les rejetons. Cela dépend de nous.

Ce n’est pas que nous puissions seulement dire: «Je ne vousaime pas, allez-vous en ! » et c’en serait fini, ce n’est pas sisimple. Cela doit être une affaire de conviction, d’une compré-hension réelle dans la conscience que je, l’ego, la conscience,gouverne et contrôle ce corps, et que le corps ne peut pas rece-voir ces croyances du monde ou y répondre. Il doit être clairqu’il y a seulement un Pouvoir ; il y a seulement une cause :tout pouvoir est dans la Cause ; il n’y a pas de pouvoir dansl’effet.

Qu’il soit clair dans votre pensée que ce sens de corps, c’est-à-dire ce que nous appelons le corps physique, n’est pas en lui-même une entité consciente. C’est de beaucoup comme notre

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voiture, un véhicule dans lequel nous voyageons et qui va dansla direction dans laquelle nous la dirigeons. Personne ne peutrien faire à ce corps qui est nôtre : nous, nous-mêmes, gouver-nons et contrôlons son action.

Comme je l’ai déjà dit bien souvent, ce n’est pas le travaild’un homme paresseux; ce travail est un effort constant, cons-cient. Suivre le chemin spirituel n’est pas rester assis et lais-ser un Dieu mystérieux nous faire quelque faveur spéciale.Notre vie est déterminée par notre propre conscience, par notrepropre perception consciente de la vérité de l’être, et par notredisposition à rejeter, aussi vite qu’elles nous arrivent, ces sug-gestions provenant de ce miasme mental que nous appelonsesprit mortel ou esprit charnel, l’esprit humain universel.

Lorsque nous parlons de l’aspect le plus spirituel ou le plusésotérique de ce travail, il nous est vraiment possible «de mar-cher sur des petits nuages», mais quand nous redescendons àl’application pratique de cela à notre expérience, il devientnécessaire de quitter les nuages pendant un petit moment et decomprendre à quoi nous avons affaire. Dans notre existencedans « ce monde» nous avons affaire à des croyances univer-selles. Elles sont plus anciennes que le temps, et elles ont com-mencé par la croyance que nous sommes nés et elles continuentpar la croyance que nous mourons. Certainement, à une cer-taine période de notre expérience, nous devons consciemmentnous éveiller à ce fait et commencer le rejet de ces croyances dumonde.

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CHAPITRE IX

NATURE DE L’INDIVIDU EN TANT QUE CONSCIENCE

PROBABLEMENT le point le plus important dans toute vie spi-rituelle est la question : Qu’est-ce que Dieu? L’investigation dedivers concepts de Dieu indique que certaines personnes pen-sent à Dieu en tant que Mère, d’autres en tant que Père,d’autres encore en tant que Mental, ou Loi, ou Principe et fina-lement en tant que la combinaison Père-Mère. Si le concept estilluminé, un terme n’est pas plus important ou adéquat qu’unautre, mais notre manière d’adorer limite souvent notre conceptde l’Infini à une forme finie.

La plus grande déclaration jamais faite sur le sujet du nomou de la nature de Dieu est que, si vous pouvez Le nommer, cen’est pas Lui. Et c’est vrai. Si vous Lui donnez quelque nomque ce soit, vous nommez quelque chose qui est autre que vous-même, et cela ne peut pas être Dieu parce que le Soi qui nommen’est pas autre que Dieu. De la même manière, il ne peut réel-lement y avoir une recherche pour la vérité, parce que le cher-cheur est la vérité. « Je suis le chemin, la vérité et la vie » ( Jean 14 :6). Comment puis-je chercher la vie éternelle puisque je suiscette vie éternelle elle-même?

LA NATURE DE DIEU

Tout terme ou tout nom que vous pourriez donner à Dieu esten lui-même erroné, puisqu’il implique la dualité. L’expérience

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du leader Hindou Ramakrishna, qui vécut à la fin du siècle der-nier, est intéressante à ce point de vue.

Depuis sa toute petite enfance, commençant comme enfantde chœur dans un temple, Ramakrishna était rempli d’ungrand désir de Dieu ; il avait faim de Dieu. Dieu était toujours« la Mère », et étant donné que l’un des dieux des ÉcrituresOrientales était connu en tant que Mère Kali, Ramakrishnautilisa cette dénomination, Mère Kali, lorsqu’il parlait à Dieu.Elle devint pour lui une telle réalité qu’il insistait pour lui don-ner ses dévotions et lui adressait ses prières.

Un jour, une femme d’une spiritualité élevée vint à Rama-krishna et lui offrit de l’élever au degré de conscience spiri-tuelle le plus élevé dans lequel il réaliserait son unité avecDieu. Ramakrishna accepta et la femme resta un certain tempsavec lui, méditant avec lui jusqu’à ce que finalement elle élèvesa conscience jusque-là où il put dire : «Ah! Je suis ! » Il avaitla pleine réalisation que moi et le Père sommes un – «Je suisLui». Mais après peu de temps, il commença à se sentir seuldans cet état de conscience où il n’avait pas de Mère Kali, et onnous dit qu’il abandonna volontairement sa conscience d’unitéabsolue pour retourner à un sens de dualité.

En Inde, un des termes les plus répandus pour Dieu est«Mère». Jusqu’à un certain point, on se réfère à Dieu commePère, mais principalement comme Mère. Cet enseignementHindou s’est répandu en Europe, et certains Européens com-mencèrent aussi à penser à Dieu comme étant Mère. Cepen-dant, afin de saisir une idée plus claire de la plénitude de Dieu,certains européens adoptèrent plus tard la désignation de Dieuen tant que Père-Mère et jusqu’à ce jour le terme pour Dieudans beaucoup d’endroits est Père-Mère. Ce concept orientalde Dieu comme Mère et le concept occidental de Dieu commePère obtinrent un usage répandu dans ce pays au dix-neuvièmesiècle, premièrement, par l’usage de ce terme par Mrs Eddydans la Science chrétienne, et plus tard dans d’autres ensei-gnements métaphysiques tels que Unity.

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Nous nous souvenons tous que dans l’Ancien TestamentAbraham parle de Dieu comme «Ami». C’était son sens de cePouvoir Spirituel et de cette Présence Spirituelle – un Ami. Etil parla à Dieu comme à un ami.

Jésus eut le concept de Dieu en tant que Père, et tout aulong de son ministère il se référait à Dieu comme Père. « LePère qui demeure en moi »… ( Jean 14 : 10) « Mon Père travaille jus-qu’ici » ( Jean 5 : 17). Toujours, sa relation à Dieu fut celle deDieu comme Père : « Celui qui m’a vu a vu le Père »… « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi »… ( Jean 14 :9, 10). D’après le récit dans l’évangile de Jean on a toutes lesraisons de croire qu’avant la crucifixion, Jésus réalisa son unitéconsciente avec Dieu et vit que tout ce qui était de naturehumaine était seulement la vitre assombrie à travers laquellel’Infinité était en train d’apparaître. Il apprit à ne pas avoir depensée consciente ou de volonté consciente, ni de désir cons-cient, mais à se laisser lui-même être le véhicule, réalisant qu’iln’y avait pas Dieu et lui mais que vraiment, réellement, tout cequi était à lui était à Dieu. De Jésus nous avons l’enseigne-ment: « Je suis le chemin, la vérité et la vie » ( Jean 14 : 6) …« Je suisle cep, vous êtes les sarments » ( Jean 15 : 5). Son enseignemententier fut basé sur Je suis.

Étant des étudiants de sagesse spirituelle, vous savez tousqu’il y a beaucoup d’états et d’étapes de conscience. Pour cer-tains, Dieu est clairement compris quand on s’y réfère commeMental. Il y en a d’autres qui peuvent seulement visualiserDieu comme Principe, ou comme la Loi de l’univers. Il y en ad’autres encore qui aiment beaucoup la nature – plantes, fleurset arbres – et ils ont un sens de Dieu comme Vie, la très douceVie qui imprègne tout. Dans chaque cas, chacun interprèteDieu selon son propre état de conscience.

Il y a des personnes qui entrent dans cette vie à partir d’unpoint de vue religieux ou dévot, et pour eux Dieu reste Dieu, etrien d’autre n’est satisfaisant. Pour certains, Dieu peut être

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compris comme le Christ, et cela les satisfait. Ou d’un autrecôté il y a beaucoup de gens en métaphysique qui n’ont jamaisaccepté l’Être suprême sous les lettres D i e u, ou même commele Christ. Pour eux, Dieu doit être loi ou mental ou principe.Cependant, cela est une étape temporaire, parce qu’une foisque Dieu a été réalisé, une fois que Dieu a été expérimenté,Dieu ne peut plus jamais être mental ou principe. Dieu alorsdevient un doux ami, Dieu devient Âme, Dieu devient amourdivin, et d’autres termes qui sont sans signification pour la per-sonne qui n’a pas encore expérimenté Dieu. C’est facile de par-ler de Dieu comme étant Amour divin, mais c’est un terme sanssignification jusqu’à ce qu’on L’ait réellement ressenti.

EXPÉRIMENTER DIEU

La finalité ou le but de suivre le chemin spirituel n’est pasd’être capable de nommer Dieu, mais d’expérimenter Dieu etensuite laisser Dieu être pour nous tout ce qu’Il dévoile de Lui,parce que pour chacun de nous Dieu Se dévoilera et Se révélerad’une manière individuelle. La prière la plus élevée, la médi-tation la plus élevée se produisent quand nous avons entière-ment éliminé toutes les opinions préconçues, les pensées, lesformes ou les noms pour Dieu et que nous nous sommes permisde devenir réceptifs, disant : «Père, Révèle-Toi Toi-même».

Cela ne signifie pas que Dieu est Père dans le sens d’unpère humain, parce que jamais personne ne pourrait rêver deDieu comme à un simple parent masculin ; ni personne nepourrait parler de Dieu comme Mère pensée en termes d’unemère humaine. Le terme Père-Mère dénote simplement desqualités spéciales de Dieu. Quand nous nous référons à Dieucomme étant Père, nous pensons naturellement à un fort pou-voir sur lequel nous pourrions nous appuyer, un pouvoir quimaintienne et qui soutienne, ou même parfois à un pouvoir dis-ciplinaire. Quand nous nous référons à Dieu comme Mère, nous

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pensons naturellement à Dieu comme à une douce présence ouà une influence protectrice ; quand nous pensons à Dieu en tantque Père-Mère nous pensons à toutes ces qualités qui nousentourent et qui forment un véritable nuage autour de nosépaules et une lumière pour nos pieds.

Une fois que nous avons vraiment senti ou compris queDieu n’est ni Père ni Mère, que Dieu n’est pas une personnedans aucun sens du mot, et que nous avons rejeté toutes nosidées personnelles quant à ce que Dieu est, et que nous auronslaissé Dieu Se révéler Lui-même, laissé Dieu Se manifesterLui-même, alors Dieu viendra dans un ressenti et dans uneprise de conscience, et jamais plus il ne sera question dansnotre esprit de ce que Dieu est – ou de quel terme ou de quelnom il faut user.

Mon sens de Dieu est celui d’une présence et d’un senti-ment indescriptible. Je ne connais pas Dieu sinon par le res-senti. Je «ressens» la Présence dans tout mon être, dans mapoitrine, dans le bout de mes doigts. Peu importe ce que sontles circonstances extérieures, même si parfois elles pourraientsembler discordantes, je suis toujours conscient de cette pré-sence – une sensation, un sentiment, une prise de conscience.

Ce sujet de la nature de Dieu a été largement développé,non pas que vous puissiez y gagner une plus grande connais-sance de la vérité, mais dans l’espoir que beaucoup d’entre vousseront éventuellement tellement élevés dans la conscience quevous aurez l’expérience réelle, que vous aurez l’expérience véri-table de «ressentir» Dieu, et que vous pourrez finalement dire:«J’ai vu Dieu face à face». Finalement, c’est ce qui arrivera àtous ceux qui suivent le chemin spirituel. Ils seront élevés dansla conscience jusqu’au lieu où Dieu est une réalité, et ensuite,quand quelqu’un leur demandera «Qu’est-ce que Dieu? » ilssouriront seulement, parce qu’ils ne pourront rien faire d’autre.Je ne saurais pas quoi faire d’autre si quelqu’un me deman-dait : «Qu’est-ce que Dieu? » parce qu’une fois que vous avez«ressenti» Dieu vous ne pouvez plus Le nommer. Cela ne peutpas se faire. Il n’y a pas de mots pour Le décrire, et il n’y a

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aucun moyen de Le visualiser pour quelqu’un d’autre. Cela doittoujours être une expérience individuelle.

Le but entier de notre existence sur ce plan de vie est l’ob-tention de cette réalisation de Dieu. Une fois que nous avonsaccompli cela, une fois que nous sommes arrivés à une unitéconsciente avec Dieu, les fautes, les discordes, et les inharmo-nies de la vie disparaissent, et Dieu devient véritablement lavie de notre être, le support, l’approvisionnement, la sagesse,la direction et l’intelligence ; Dieu devient la douceur, la paix,de notre être ; et pourtant il y a l’entière réalisation que toutcela est encore Dieu apparaissant en tant que. Une fois quenous avons le sentiment de la Présence de Dieu nous savonsque tout ce que nous avons ou expérimentons est le résultatde cette Présence et que nous l’aurons toujours : « Je ne te quit-terai ni ne t’oublierai jamais ». (Hébreux 13 : 5).

Une fois que cette Chose vous touche, vous savez qu’Elleest là et qu’Elle ne vous laisse jamais ni ne vous oublie. Oui,vous pourriez avoir des jours ou des heures, ou même dessemaines pendant lesquels vous diriez «Je me sens complète-ment coupé de Dieu». Et vous pourriez vraiment le sentir decette manière. Vous pourriez vous ressentir comme un êtrehumain laissé à l’abandon dans le monde et ayant perdu votrebase. Mais cela revient très très vite et vous découvrirez quevous n’étiez pas vraiment loin de Lui ; Il était seulement unpetit peu au-delà de votre portée pendant un moment. La pres-sion était trop forte – pour le moment.

QUI SUIS-JE?

Nous devons en arriver à une sorte de réalisation quant àl’endroit où nous nous tenons en relation avec Dieu. Nous par-lons de Dieu avec nous ; nous parlons de Dieu comme remplis-sant tout l’espace ; mais qui suis-je au juste et où suis-je?

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Commencez à penser à votre gros orteil et posez-vous laquestion? «Cela est-il moi? » La réponse vous viendra : «Non,ce n’est pas moi, c’est à moi. » Puis en pensée tournez-vous versvotre pied pour voir si vous êtes le pied ou si ce pied est à vous.Continuez à vous poser des questions en remontant jusqu’àvotre tête, et voyez si vous pouvez vous trouver localisé dansune partie du corps, ou avez-vous maintenant découvert quevous n’êtes pas dans le corps mais que le corps est à vous?

Vous ne vous trouverez pas dans le corps parce que vousn’y êtes pas. Le corps est à vous mais vous n’êtes pas dans lecorps. Pourquoi ? Parce que vous êtes conscience, vous êtesintelligence, et vous ne pouvez pas ensevelir la conscience oul’intelligence dans la chair. La conscience gouverne le corps ;elle n’est pas ensevelie dans le corps. Comment l’intelligence,qui est un état de conscience, pourrait-elle être confinée dansun cerveau ou dans un estomac?

Vous êtes conscience. Comment le savez-vous? Parce quevous êtes conscient : vous êtes conscient de votre corps, vousêtes conscient de votre famille ; vous êtes conscient de votrenation ; vous êtes conscient des océans, des étoiles, du soleil,de la lune, tout cela est embrassé dans la conscience que vousêtes. Si cela ne se trouvait pas dans votre conscience, vous nepourriez pas en être conscients. Au moment où vous commen-cez à comprendre cela, vous commencez à voir pourquoi vousn’êtes pas localisé à une chaise ou même à une pièce. Juste làoù vous êtes assis il y a la terre entière, contenue au-dedans devotre conscience ; vous devez donc être plus grand que la terrepuisque vous êtes capable de la contenir à l’intérieur de votreconscience.

LA NATURE DE VOTRE CONSCIENCE

La conscience que vous êtes est infinie ; et au moyen decette conscience, il vous est possible de devenir conscient de

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tout ce qu’il y a dans le monde, le monde passé ou le monde àvenir. Rien ne pourrait être en dehors de la portée de la cons-cience infinie. En devenant conscient de la nature infinie devotre être en tant que conscience, vous commencez à réaliserque c’est votre conscience qui embrasse et incarne tout dansvotre expérience – votre corps, votre foyer, vos affaires, ettoutes les affaires qui vous concernent. C’est cette conscienceque vous êtes qui gouverne toutes ces activités.

Lorsque vous considérez le sujet de la conscience, vous avezà faire à l’infinité, l’éternité et l’immortalité. C’est la conscienceque vous êtes, la conscience que vous n’avez pas trouvée dansvotre corps, mais ce que vous avez trouvé embrasse non seule-ment votre corps, mais votre univers tout entier. Dès que vouscommencez à vous réaliser en tant que conscience, vous com-mencez à comprendre que vous, vous-mêmes, êtes immortel,et éternel et infini. Une simple connaissance intellectuelle decela ne fera rien pour vous. Il doit se produire la réalisationintérieure de cette grande vérité avant que vous ne commen-ciez à « ressentir » la présence de ce pouvoir qui agit en tantque votre conscience individuelle.

Cette conscience que vous êtes agit par l’intelligence, agiten tant qu’intellect, et agit plus puissamment et plus claire-ment et plus correctement quand nous sommes devenus unétat de réceptivité pour son action. Dans l’image humaine, ila jailli un esprit charnel, un esprit qui parfois fait des chosesmerveilleuses pour vous, qui parfois vous met dans des diffi-cultés. Avec cet esprit charnel humain, vous pouvez faire cer-taines choses qui s’avèrent remarquables, mais cet esprit nevous conduira que jusqu’à un certain point et là alors ses limi-tations sont apparentes.

Ce même esprit, cependant, quand il est imprégné de véritéspirituelle, quand il commence à puiser sur l’infinité, n’est plusl’esprit humain charnel. Il s’exprime encore en tant qu’espritindividuel, mais ce n’est plus un esprit qui fait des plans, qui

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complote, qui raisonne, qui fait des schémas et pense. C’est unétat de réceptivité, un instrument de l’Intelligence divine, tou-jours guidé dans la voie juste et sur le bon chemin. Naturelle-ment, quand l’esprit devient cet état de réceptivité à la «gui-dance » divine, il ne sera pas conduit ou guidé vers le désird’obtenir la renommée ou la fortune par des moyens détour-nés. Quiconque ouvrant sa conscience à cette «guidance» divinedoit comprendre que quelle que soit la bénédiction qu’elle luiapporte en tant qu’individu, elle reviendra à tous ceux avec quiil est associé. C’est là que réside la différence entre l’activitéde l’esprit humain, guidé par des motifs humains, et l’activitéde votre esprit individuel quand il est disposé à recevoir ladirection de l’Intelligence infinie, de la Sagesse infinie.

C’est la raison pour laquelle je m’étends au sujet de la cons-cience. Nous avons déjà vu que Dieu doit être révélé à chacunde nous individuellement, non pas comme un nom mais commeune expérience, «un feeling» (un sentiment, un ressenti), etmaintenant je veux que vous voyiez que lorsque cela se pro-duit, cela vient en tant que Conscience infinie, une Conscienceinfinie que vous reconnaissez comme étant vôtre. Ensuite celaest imprégné non seulement d’intelligence, de sagesse, de «gui-dance», mais aussi de protection et de douceur – tout ce quiest nécessaire au développement harmonieux de votre exis-tence, non seulement « du berceau à la tombe » mais depuis« Avant qu’Abraham fût… même jusqu’à la fin du monde ». ( Jean8 : 58 et Matthieu 28 : 20). Chaque qualité de sagesse, chaquequalité de direction, de « guidance», de sauvegarde, de sécu-rité, tout cela doit être trouvé dans la conscience que vous êtes.

LA CONSCIENCE SE DÉVOILANT EN TANT QUE FORME

Regardez maintenant ce qui arrive ! À partir du momentoù vous obtenez le premier aperçu de Dieu en tant que votre

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conscience, vous commencez à comprendre ce point importantavec lequel nous avons commencé ce travail spécifique, àsavoir qu’il n’y a ni pouvoir ni valeur dans l’effet, mais quetout le pouvoir, toute la valeur sont dans la conscience pro-duisant l’effet. Vous commencez à voir que, où que vous voustrouviez, c’est «un sol saint» et que l’Omniprésence avec vous,l’Omniprésence en tant que vous a tout ce qui est nécessaire àl’accomplissement du moment, que le besoin soit de la naturede l’approvisionnement, de la santé, de la connaissance ou dela protection. Quel que soit le besoin, vous le trouvez accomplidans l’Omniprésence que vous êtes, ne dépendant jamais d’unepersonne, d’un endroit, d’une chose, d’une circonstance oud’une condition. Quand vous saisissez ce sens de vous-mêmeen tant que conscience, ou de la conscience en tant que la réa-lité de votre être, où que vous soyez, vous avez l’infinité entièrede Dieu disponible. Vous commencerez réellement ensuite àcomprendre les promesses bibliques « Je ne te quitterai ni ne t’ou-blierai jamais » (Hébreux 13 : 5)… « Quand tu passeras à travers leseaux, je serai avec toi, et à travers les rivières, elles ne t’engloutirontpas ; quand tu marcheras à travers le feu, tu ne seras pas brûlé, et lesflammes ne s’allumeront pas sur toi » (Esaïe 43 : 2).

Le premier pas dans votre réalisation de vous-même entant que conscience commence par votre recherche «des piedsà la tête » pour voir si vous pouvez vous trouver vous-mêmedans le corps. Puis quand vous découvrez que vous n’êtes pasdans le corps, mais que vous êtes conscient du corps, vous com-mencez aussi à réaliser que vous êtes « ici au dehors» commeconscience, où vous ne pouvez être touché par rien qui soitd’une nature finie ou erronée.

Essayez de saisir la vision de la signification de la cons-cience, parce qu’elle se révélera à vous ou à travers vous commevotre sagesse même, comme votre vie même, et elle apporteraavec elle sa propre immortalité, sa propre éternité, sa propreinfinité. Quand vous commencez à vous réaliser vous-même en

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tant que conscience, vous commencez à réaliser Dieu en tantque la fibre même de votre être, comme la substance même devotre corps. Avec cette nouvelle compréhension, vous regarde-rez ce monde et verrez chaque chose comme une formation decette conscience, et donc comme un instrument de Dieu, pasun instrument du mal.

Les trois Hébreux traversèrent la fournaise ardente sansêtre brûlés et sans même l’odeur de la fumée sur eux parcequ’ils connaissaient Dieu comme étant le pouvoir de tout effet,et, revêtus d’une telle couverture protectrice, ils ne voyaientpas le feu comme un élément mauvais. Ils le voyaient seule-ment comme une activité de conscience, comme une qualité deconscience.

DIEU EST LE SEUL ÊTRE

Quand cette idée de l’unicité et de la totalité de la cons-cience apparaîtra, il viendra de nombreuses expériences deguérison, protection et guidance. Une fois, un étudiant quiaidait quelqu’un à propos d’une revendication physique eutsoudain la réalisation : «Je suis le seul qui soit, Je suis tout cequ’il y a. Il y a qu’un seul Je, et donc si cette revendication n’estpas vraie du Je que je suis, alors elle ne peut être vraie pourquelqu’un d’autre ». Cette réalisation apporta une libérationimmédiate, et la guérison survint rapidement.

Un autre cas de guérison par une réalisation semblable futcelle d’un cancer. La personne qui provoqua la guérison me ditqu’elle avait lu Interprétation spirituelle des Écritures et qu’elleavait saisi très clairement ce qu’apportait ce livre à propos duseul Je. Quand la personne qui avait lutté pendant des annéesavec cette revendication de cancer lui demanda de l’aide il luivint la réalisation: «Je n’ai pas cette condition, elle ne fait paspartie de mon être, et puisque c’est le seul être, comment peut-elle être une partie de l’être de toute autre personne ? » Le

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matin suivant la guérison était totale ; la chose entière avaitdisparu.

Ce sont deux expériences amenées par la réalisation del’unicité et de la totalité de la Conscience. Vous voyez que s’il ya seulement une Conscience et qu’Elle est infinie, vous devezêtre cette Conscience. Alors quand quelqu’un vous dit qu’il estmalade ou qu’il est pauvre, vous savez que cela ne peut pasêtre puisqu’il y a seulement un Je infini, une Conscience infi-nie, apparaissant dans toutes Ses manifestations infinies, maistoujours le seul Je qui est le Je que je suis.

Quand quelqu’un se tourne vers vous pour de l’aide, il nedoit pas y avoir un sentiment d’un patient venant à un prati-cien, et d’un praticien contactant Dieu d’une certaine manièrede sorte que le patient à son tour soit guéri. Il n’y a pas Dieu,le praticien et le patient ; il y a seulement Dieu ; et la guérisonspirituelle peut seulement venir par cette réalisation. Autre-ment, vous avez une personne malade qui dépend de la com-préhension d’un praticien ou de sa capacité à atteindre Dieuet Le faire descendre sur le patient. Beaucoup trop de chosessont fausses dans cette image. Il n’y a pas de praticien et il n’ya pas de patient ; il y a seulement Dieu et cette réalisation doitvenir avec chaque traitement, avec chaque tentative d’appor-ter de l’harmonie dans le chaos des affaires humaines.

Quand vous avez affaire à votre propre vie, quand vousavez affaire à vos relations familiales, ou que vous avez affaireà vos relations professionnelles, même vos relations nationaleset internationales, vous devriez pratiquer cet exercice de voya-ger de haut en bas de votre corps pour voir si vous pouvez vousy trouver, et quand vous ne pouvez pas et que vous demandez«où suis-je» ou «que suis-je», alors réalisez que le Je est Dieu.Une fois que vous avez saisi cette vision, vous avez résolu leproblème en entier, parce que vous pouvez rapidement voirqu’il ne peut y avoir de la place pour Dieu, Être infini, et quel-qu’un ou quelque chose d’autre en plus.

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Chaque relation dans la vie est basée sur la croyance quenous sommes deux ou plus: deux ou plus dans notre foyer, deuxou plus dans nos affaires. Toute la vérité spirituelle, d’un autrecôté, est basée sur le fait qu’il y a seulement un Je, une Cons-cience, une Âme, un Esprit, et je suis ce Je suis. Tout ce que lePère a est à moi, tout ce qui est vrai de Je est vrai du fils.

Là où viennent les ennuis, c’est qu’après avoir fait cettedéclaration et réalisé cette vérité, nous essayons d’une certainemanière de l’agrafer aux mortels, à l’image mortelle. C’est làque nous perdons notre démonstration, parce que cela ne peutse faire. Les mortels constituent l’illusion ; ils constituent cequi n’a pas d’existence. Comment est-il possible alors de lierune vérité spirituelle à ce qui n’a pas d’existence. Cela ne sepeut pas. Ne l’essayez pas. Vous ne pouvez pas guérir un êtrehumain, et je ne peux pas guérir un être humain. Si cela pou-vait être fait, Dieu l’aurait fait bien longtemps avant que nousne l’ayons essayé. La somme et la substance du travail de gué-rison est dans la réalisation qu’il n’y a pas d’êtres humains,que Dieu est le seul être infini.

Nous connaissons tous ces vérités spirituelles, mais noustrébuchons tous sur une chose. Après avoir connu cette vérité,nous nous demandons : «Bon, mais qu’en est-il de mon patientqui ne répond pas ? » Nous n’avons pas un patient ! Si nousentretenons une telle pensée, si nous entretenons une penséeà propos d’un patient, nous n’avons pas le droit d’être un pra-ticien, parce que nous n’avons pas encore une compréhensionde l’unique Je, le seul Ego, nous n’avons pas encore une com-préhension de notre propre être en tant que conscience. Je saisque ce n’est pas facile parce que c’est opposé à tout ce que lessens humains attestent.

La réponse à cette question est la réponse à votre problèmeindividuel ou à mon problème individuel. Le monde entier aune croyance en un moi séparé de Dieu et il en paie la pénalité.Et plus longtemps nous continuons à accepter un moi en dehors

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de Dieu plus longtemps nous paierons la pénalité pour unetelle croyance. C’est seulement quand nous nous éveillerons ànotre identité véritable, que nous parviendrons au royaume denotre héritage spirituel d’harmonie, d’état complet, de joie, depaix, d’abondance, et de tout le bien qui est le propre du royaumespirituel.

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CHAPITRE X

ACQUÉRIR LA CONSCIENCE DU BIEN

LA conscience est le véritable secret du monde. Quand vouspensez que vous cherchez Dieu, ce que vous cherchez vraimentc’est une compréhension de la Conscience, parce que la Cons-cience Est Dieu. Dieu Est conscience. Les deux sont inter-changeables. La Conscience est Dieu, et Dieu est conscience.Quand vous aurez trouvé la signification intérieure de la Cons-cience, vous aurez trouvé Dieu. Quand vous aurez trouvé Dieu,vous aurez trouvé votre propre conscience.

Vous pouvez maintenant mieux comprendre ce que je vou-lais dire quand je disais, et je l’ai répété plusieurs fois, que lebut de ce travail n’est pas de vous donner plus de vérités quevous n’en connaissiez déjà. Je suis sûr que vous connaissez déjàtout ce qui doit être su de la lettre de vérité. C’est si facile àtrouver, non seulement dans mes écrits, mais également dansbeaucoup d’autres. Aussi, je répète : le but de ce travail n’estpas d’ajouter un iota à votre connaissance intellectuelle de lavérité, mais d’accélérer le dévoilement de la conscience – ledévoilement de la Conscience divine en tant que votre cons-cience individuelle.

La clé de ce que nous appelons «démonstration», c’est-à-dire pour une vie heureuse et réussie, une existence complèteet joyeuse, c’est la conscience, l’acquisition de la conscience dubien sous une forme ou une autre.

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Si l’on nous demandait ce qu’est l’objet de notre travail, jesuppose que nous pourrions dire : «Nous cherchons Dieu». Pourla plupart des gens c’est un terme vague. Sauriez-vous quoifaire avec Dieu après L’avoir trouvé? Vraiment, si nous vou-lons être honnêtes envers nous-mêmes, nous dirions : « Jecherche un sentiment de paix, une conscience de l’harmonie,une conscience de santé, une conscience de la plénitude del’être. » Nous pouvons résumer cela aussi dans la phrase : uneconscience du bonheur. Si nous sommes heureux nous avonstoutes ces choses et notre bonheur contient tout.

Quelqu’un a dit que le bonheur est un papillon, qui, lors-qu’on le poursuit, est toujours juste en dehors de notre portée,mais qui, si vous vous asseyez tranquillement, peut se posersur vous. S’il est vrai que le Royaume de Dieu est en vous, vousne pouvez pas trouver le bonheur au dehors. Le bonheur estce qui s’écoule de votre propre être. Ainsi, l’état de consciencequi est toujours à la poursuite du bonheur doit-il être aban-donné, et la conscience de rester assis tranquillement et delaisser la joie venir doit-elle être atteinte.

Le bonheur dans ce monde, quand il vient, vient incidem-ment. Faites en l’objet d’une poursuite et il vous conduira « àune chasse à l’oie sauvage» et on ne l’atteint jamais. Poursuivezquelque autre objet et il est très possible que nous puissionsdécouvrir que nous avons attrapé le bonheur sans y avoir rêvé.(Nathaniel Hawthorne, Journal américain, Nov. 1852.)

Pour parvenir au bonheur ou à la paix, pour obtenir la paixdu mental ou une sensation de complétude et d’harmonie, entout premier, cela implique de cesser d’essayer de courir par-tout pour essayer d’obtenir quelque chose et plutôt d’apprendreà s’asseoir tranquillement, de méditer et de réfléchir au-dedansde nous aux réalités de l’Être, et puis de laisser ce bonheurvenir. Il a été dit que le bonheur est un parfum que vous ne

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pourriez pas répandre sur les autres sans en recevoir quelquesgouttes sur vous. Aussi, avant que ce parfum de bonheur n’ar-rive sur nous, nous devons commencer à le laisser se répandresur les autres.

RIEN NE PEUT VOUS ÊTRE AJOUTÉ,

RIEN NE PEUT VOUS ÊTRE ENLEVÉ

Tout ceci nous ramène à l’enseignement du Maître : « LeRoyaume de Dieu est au-dedans de vous. » (Luc 17 : 21). Il doit jaillirde vous. Rien ne peut vous être ajouté ; rien ne peut vous êtreenlevé. Vous êtes éternellement complet et entier. Chaque foisque nous essayons de méditer, souvenons-nous de ceci : il n’y arien « là, au-dehors» séparé de nous qui soit à atteindre. Nousavons seulement à acquérir la conscience de ce que nous recher-chons, et nous découvrirons que nous l’avons. Et n’oublionsjamais qu’en introduisant un sentiment d’amélioration dansnos affaires, nous commençons là où nous sommes au momentprésent. Nous ne rêvons pas de ce qui arrivera après avoiracquis davantage de compréhension ou après avoir été uneannée sur ce chemin.

Par exemple, s’il s’agit d’un problème de santé, nous nousasseyons et juste là où nous sommes, nous commençons à réa-liser chaque vérité que nous connaissons au sujet de Dieu etde la création spirituelle et infinie de Dieu. Nous n’attendonspas demain, nous n’attendons pas de connaître davantage devérité ou jusqu’à ce que nous soyons plus spirituels ou jusqu’àce que nous soyons plus méritants. Nous nous asseyons justemaintenant et utilisons le seul grain de vérité que nousconnaissons. Si nous ne connaissons pas plus qu’un grain devérité, nous mettons cet unique grain au travail. Nous prenonstout ce que nous avons de vérité et l’utilisons. Nous nousasseyons et méditons la vérité de Dieu, l’état complet de l’Être

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spirituel, la nature de l’univers spirituel, la vérité que l’erreurn’est pas pouvoir, que la maladie n’est pas pouvoir, que le péchén’est pas pouvoir, et que par conséquent ils ne peuvent riencauser. C'est ainsi que nous commençons à construire cettenouvelle conscience de la Totalité de Dieu – la totalité de lasanté, la totalité de l'harmonie, la totalité de l'abondance –, cequi implique la non-existence d'un quelconque pouvoir quiferait obstacle à l'activité de cette Totalité.

S’il s’agit d’un problème d’approvisionnement, nous utili-serions immédiatement toute la vérité que nous connaissonset la mettrions en opération en faisant tout ce qu’il y a à faireà ce moment-là. Il se pourrait que nous ayons à commenceravec le plus humble travail du monde, mais cela n’aurait pasd’importance, même si nous n’étions pas payés pour lui. Lachose à faire, c’est de le faire activement, connaissant ce petitgrain de vérité, et persistant en lui. Ainsi nous bâtissons unenouvelle conscience d’activité, d’emploi, de revenu, en fait detout ce qui existe.

De la même manière, si nous voulons que nos corps soientpleins de vitalité, si nous voulons pouvoir les utiliser et qu’ilsrestent actifs malgré le passage des années, nous n’accomplis-sons pas cela seulement en acquérant un meilleur corps. Humai-nement, nous pouvons acquérir un meilleur corps ; nous pou-vons aller au gymnase; nous pouvons faire des exercices; nouspouvons suivre un régime et nous construire un bon corps phy-sique, et nous pourrions même augmenter notre longévité, enajoutant cinq, dix, ou quinze ans à notre durée de vie humaine.Mais ce n’est pas notre but dans le travail spirituel. Notre but,c’est d’acquérir un sens spirituel du corps, une conscience spi-rituelle du corps, de sorte que cette conscience maintienne lecorps, infiniment et éternellement et harmonieusement. Donc,nous devons acquérir une conscience de l’immortalité ; nousdevons acquérir une conscience d’éternité, nous devons obtenirune conscience de perfection corporelle. Le secret pour obtenir

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la santé ou pour acquérir l’approvisionnement n’est pas dansl’obtention de la santé ou l’acquisition d’approvisionnement,mais plutôt dans l’acquisition de la conscience de santé et de laconscience des ressources.

VOTRE CONSCIENCE DE VÉRITÉ DEVIENT

LA SUBSTANCE DE VOTRE DÉMONSTRATION

Réalisez-vous maintenant comme la conscience est impor-tante? Apprendre à changer notre conscience est véritablementet réellement le but de notre travail, parce que quoi que ce soitde discordant dans notre expérience est seulement notre cons-cience erronée de ce qui est en train d’apparaître, et cela nefera aucun bien de réaliser seulement une meilleure appa-rence. Par exemple, si vous êtes dans une maison que vous n’ai-mez pas, cela ne présentera pas une valeur permanente pourvous d’avoir une meilleure maison. Ce n’est pas la solution. Lasolution, c’est tout d’abord d’acquérir une meilleure consciencede la maison ; et ensuite, la maison suivra.

Le même principe s’applique si vous n’êtes pas satisfait devotre travail, si vous êtes mécontent de vos affaires ou de votreprofession. Vous devez acquérir une conscience plus libre etmeilleure de ce dont vous n’êtes pas satisfait avant de pouvoirexpérimenter le bien désiré lui-même.

Cela est-il clair? Vous pourriez tout aussi bien commencerici et maintenant en réalisant que le secret pour avoir quelquechose c’est d’abord d’en acquérir la conscience. Pourquoi est-ce ainsi ? Parce que la conscience est Dieu, et au moment oùvous avez la conscience d’une chose, la conscience crée cela,quoi que soit cela : maison, compagnie, approvisionnement,santé, éternité, immortalité. Votre conscience de « cela » leconstruit. « Voici le commencement de la sagesse : acquiers la sagesse,

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et avec tout ce que tu possèdes acquiers l’intelligence » (Proverbes4 : 7). Avec tout ce que tu acquiers, acquiers une conscience dubien, et le bien ensuite suivra.

Lorsque vous obtenez la conscience de quelque chose, cetteconscience la produit. La Conscience devient la substance devotre démonstration. Si nous vous disions que ce à quoi vousressembliez et ce que vous étiez quand vous êtes né était lerésultat direct de votre propre état de conscience, vous pourriezpenser que c’est incroyable et que vous n’avez rien à faire decela. Mais c’est seulement parce que vous pourriez croire quevous avez commencé au moment de votre naissance ou quel-ques mois avant. Ce n’est pas vrai. Vous avez coexisté avecDieu depuis «avant qu’Abraham fût», et donc, l’état de cons-cience que vous étiez avant de naître est la cause de ce quevous étiez quand vous êtes né. De la même manière, quelle quesoit la conscience que vous êtes maintenant c’est la cause dece que vous démontrez maintenant et l’état de conscience quevous atteindrez dans les prochaines années ou dans dix anssera la cause de l’apparence de votre corps, de vos affaires, devotre maison et de vos relations familiales, ou de vos relationsnationales et internationales.

Croyez-vous vraiment et réellement que votre propre cons-cience gouverne votre vie? Quelqu’un peut-il en douter? L’en-seignement entier de la Voie Infinie est basé sur la prémisseque la Conscience est Dieu, et que la Conscience, étant Cons-cience universelle, est votre conscience individuelle. À partirde ce point de vue, nous devrions avoir un corps parfait, desaffaires parfaites, un foyer parfait.

Comme vous, vous-même, devenez de plus en plus conscientde la nature infinie de votre propre conscience, l’effet commenceà apparaître dans votre expérience sous des formes infinies.Plus les suggestions mesmériques ou la croyance universelleen un moi séparé de Dieu vous agrippent, plus votre démons-tration sera gouvernée par la conscience du monde, au lieu

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d’être gouvernée par votre conscience infinie. S’il y a une criseéconomique et que vous vous retrouviez sans travail, vousseriez devenu la victime des croyances de ce monde au lieu dedémontrer que les croyances du monde n’ont pas de pouvoirsur vous et que votre conscience d’être constitue la loi pourvous.

Ceci ne contredit en aucune façon l’enseignement des Écri-tures. Dans la Genèse, nous avons reçu la domination surchaque chose dans l’univers, de dessous la mer jusqu’au-dessusdes étoiles. Et certainement l’enseignement du Maître ne faitpas de nous la victime d’un tyran ou d’un dictateur. Son ensei-gnement était que rien ne pourrait en aucune façon avoir dupouvoir sur nous, à moins que cela ne vienne du Père, maisnous devons avoir la conscience de cette vérité pour pouvoir ladémontrer. Le fait que la vérité soit vraie ne fera pas le tra-vail : c’est votre conscience de vérité qui fait le travail.

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CHAPITRE XI

ÉTATS ET ÉTAPES DE CONSCIENCE

« Et le Seigneur me dit : regarde, j’ai mis mes mots dans ta bouche.Vois, je t’ai établi ce jour au-dessus des nations et au-dessus desroyaumes, pour déraciner et pour démolir, et pour détruire et pourrenverser, pour bâtir et pour planter. »

( Jérémie 1 : 9, 10)

CELA ne fut pas dit à un homme; c’était dit à un état de cons-cience, un état de conscience spirituel. Non seulement cet étatde conscience déracine mais également il plante; il détruit et ilbâtit. La seule chose qu’il détruit et démolit est un faux sens,un faux sens de Dieu, un faux sens de l’univers, un faux sensde votre être et de votre corps individuel : ce qu’il reconstruitest la réalisation de votre véritable identité, une connaissancedu monde tel qu’il est réellement, et de tout ce qui est dans lemonde.

Il y a des états et des étapes de conscience, cependant,quand nous travaillons dans le monde humain avec nos res-sources humaines, avec notre sagesse humaine et avec notreforce physique, nous vivons dans et à travers un état de cons-cience matériel.

Le monde dans son ensemble était en majeure partie dansun état de conscience matériel jusqu’au milieu du dix-neuvièmesiècle où il avança dans un état de conscience plus mental. Tou-jours il y a eu quelques personnes qui ont jusqu’à un certain

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point connu le domaine mental : les artistes, les écrivains etles visionnaires de toutes les époques. Quand le pouvoir de l’es-prit fut porté à l’attention du monde en général au milieu dusiècle dernier, le monde semblait prêt à avancer dans un étatde conscience mental, et il commença à faire mentalement cequi avait été accompli précédemment physiquement. En d’autrestermes, les guérisons du corps qui primitivement avaient étéaccomplies au moyen de médicaments, de plantes ou d’em-plâtres étaient maintenant produites « en pensant des pen-sées », par la suggestion mentale et parfois même par auto-suggestion. Tous les types de guérison par des moyens mentauxvirent le jour depuis la suggestion hypnotique jusqu’à ce quiétait seulement une forme atténuée de suggestion ou auto-suggestion.

L’ÉTAT DE CONSCIENCE MYSTIQUE

Cependant, de tout temps, on a toujours su qu’en plus dumatériel et du mental, il y a une troisième conscience plus éle-vée : la conscience spirituelle, la conscience atteinte par lesmystiques du monde, par ceux qui ont réalisé l’union conscienteavec Dieu. Le mysticisme est tout enseignement ou religion quireconnaît la possibilité de l’union consciente avec Dieu. Dansson sens correct, le mysticisme reconnaît la capacité de rece-voir, sans l’intervention d’une aide extérieure, une communi-cation de Dieu, d’être guidé directement, de communier avecDieu. Il n’y a rien qui vienne de l’occultisme, rien qui vienne dumystère, dans le mysticisme. Correctement compris, le mysti-cisme est le langage de tous les enseignements métaphysiques,parce que c’est l’enseignement de l’union consciente avec Dieu.

L’état de conscience mystique – l’union consciente avec Dieu– est l’état le plus élevé qui soit. Dans cet état, l’esprit pensantconscient est simplement le véhicule pour l’esprit de Dieu,

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l’unique Sagesse universelle, qui S’individualise en tant quevotre esprit et mon esprit.

C’est exactement pareil que ce qui peut arriver à un artistesi, dans ses moments d’illumination les plus élevés, il conce-vait une peinture d’une rare beauté; il irait à son chevalet pourcristalliser sa vision, et cela serait fait avec l’aide, non seule-ment de ses mains, mais tout autant de son esprit, par saconnaissance de la couleur, de la perspective, et par sa connais-sance de la technique de la peinture. Grâce à son talent, il exé-cuterait l’idée qui lui vint de sa perception du sens spirituelinfini de l’être.

De la même façon, le ton, la mélodie ou l’harmonie qu’uncompositeur incorpore dans son œuvre proviennent de l’Infini,de la Conscience universelle, et Elle s’individualise en tant quel’œuvre de quelque compositeur. Mais ce compositeur aurait às’asseoir, et avec la technique, le talent et la connaissance del’harmonie et de la théorie musicale qu’il aurait développé indi-viduellement par ce que l’on appelle l’esprit humain, il tradui-rait cette idée sous la forme d’une pièce musicale qui pourraitêtre jouée par quelqu’un talentueux dans l’art de l’instrumentde musique précis pour lequel il aurait été composé.

Le plus mystique de tous les temps fut Jean, le disciplebien-aimé. Il fut celui qui écrivit : « Et la Parole fut faite chair, etdemeura parmi nous ». ( Jean 1 : 14). Le vrai mystique n’est pas unvisionnaire, dénué de sens pratique, et son enseignement n’estpas celui d’un visionnaire qui se tient la tête dans les nuagesbien qu’il soit permis et important d’avoir les pieds fermementplantés sur le sol pendant que sa tête est dans les étoiles, desorte que ce qui semble intangible ou visionnaire pour les sensdevient réellement tangible en tant que forme et démonstration.

Dans cet état de conscience spirituel, vous ne rêvez pasnégligemment, mais vous avez des visions, vous recevez desidées. Tout cela, vous ne le racontez pas à l’homme ordinairedans la rue, parce que « l’homme naturel ne reçoit pas les choses

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de l’Esprit de Dieu car elles sont folie pour lui, ni ne peut-il les con-naître, parce qu’elles sont discernées spirituellement ». (I Corinthiens2 : 14) Au lieu de cela, vous les conservez dans votre propreconscience, travaillant toujours à leur accomplissement jus-qu’à ce que finalement vous receviez la preuve que la Paroledevient vraiment chair : Elle devient tangible ; Elle devientvisible ; Elle demeure parmi nous en tant que démonstration.Dans la Voie Infinie de la vie, nous luttons toujours pour uneréalisation plus élevée de l’être véritable, pour le sens le plusélevé de compréhension spirituelle qui puisse être atteint, etc’est cela vers quoi nous marchons tous et puis que nous obser-vons à mesure que cela devient tangible et visible dans notreexpérience.

Voir spirituellement est très différent de voir psychique-ment. Quand nous sommes conscients d’expériences psychiques,telles que de voir des couleurs ou voir des visions, même si ellespeuvent s’appliquer d’une certaine façon à notre expériencehumaine, c’est-à-dire qu’elles puissent aider en étant prophé-tiques ou qu’elles puissent servir d’avertissement ou mêmeservir de guides, rappelez-vous qu’elles sont encore entièrementsur le niveau mental ou sur le niveau psychique. Ces expé-riences psychiques n’ont rien à voir avec le monde de l’Esprit.Dans la littérature spirituelle, vous ne trouverez jamais deréférences à ces dernières comme étant des expériences spiri-tuelles. De telles références se trouvent seulement dans la lit-térature psychique ou occulte ou dans la littérature se situantsur le plan mental.

L’UNIVERS «RÉEL» ET «IRRÉEL»

Quand nous débutons dans la métaphysique, nous appre-nons ce qu’est le monde «réel » et le monde « irréel », l’homme«réel» et l’homme « irréel». Il sera probablement nécessaire defaire cette distinction entre ce qui nous paraît être un être

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humain ou un mortel et le type idéal de l’homme, que nousappelons l’homme-Christ, l’idéal le plus élevé d’être humainconcevable.

Lorsque nous sommes des néophytes ou même des initiéssur ce chemin, nous pourrions faire cette distinction et parlerde «en réalité», d’homme «réel » ou d’univers «réel ». Jésus adit : « Mon Royaume n’est pas de ce monde » ( Jean 18 : 36), ce quipourrait introduire dans notre pensée le sens qu’il y a deuxmondes. Ceci, cependant, est seulement un moyen temporaireen vue de séparer notre pensée de la croyance que ce qui noussemble être un être humain mortel malade ou pécheur est lacréation de Dieu, afin qu’au commencement de notre étude etde notre pratique nous puissions être capables de regarder cemonde humain et dire : «Merci Père, je sais que tu n’as jamaisfait cela».

En fait, Dieu n’a pas fait ce que nous voyons parce que ceque nous voyons n’est pas ce qui est vraiment là. Nous voyonsseulement notre concept de ce qui est là, et Dieu ne le fitjamais. Cela est formé par notre environnement, avec un peud’hérédité mélangée à cela, plus notre éducation ou manqued’éducation, et ensuite par nos expériences humaines de la vie.Par exemple, la personne qui a été volée plusieurs fois ne faitconfiance à personne au monde ; de même que la personne quia été trompée encore et encore ne croit plus en personne. Oubien cela peut opérer à l’extrême opposé : la personne qui n’ajamais rien eu d’autre que les expériences les plus harmo-nieuses, et n’a jamais rencontré que des personnes intègres,ne croit jamais qu’il pourrait exister de la malhonnêteté ouqu’il pourrait exister des gens qui pourraient intentionnelle-ment blesser les autres. Dans chaque cas, les concepts entre-tenus par ces personnes ont été colorés par leur environnementet par leur expérience.

La même chose s’applique à chacun d’entre nous. Les con-cepts que nous entretenons à propos du monde et de tout ce

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qu’il contient sont modelés par notre environnement, nosinfluences héréditaires et l’éducation que nous avons eue ounon. Tous ces facteurs contribuent à modeler les concepts quenous maintenons sur notre univers.

L’image qui est devant nous du bien humain et du malhumain est le monde «irréel» dont on a entendu parler dans lamétaphysique, ce que la plupart des métaphysiciens interprè-tent comme un monde se trouvant hors d’ici, qui est «irréel», ouun homme hors d’ici, qui n’est pas « réel », qui n’est pasl’homme-Christ. Ceci n’est pas vrai. La seule irréalité à pro-pos de l’univers et à propos de l’homme est que nous voyonsseulement notre concept et non ce qui est vraiment là.

Dans cette période de notre avancement de l’humain vers ledivin, une partie de l’apprentissage que nous devons faire pouraccroître notre développement spirituel est la réalisation quece dont témoignent les cinq sens physiques n’est pas la réalité.C’est à cause de cela que la littérature métaphysique se réfèreà un monde «réel » et un monde « irréel », un homme «réel » etun homme «irréel», un homme matériel et un homme spirituel.

L’HOMME SPIRITUEL ET L’UNIVERS SPIRITUEL

SONT ICI ET MAINTENANT

Comme vous vous élevez plus haut dans l’approche spiri-tuelle, vous en arrivez à une grande découverte. Vous êtes cethomme spirituel, et juste ici et maintenant est l’univers spiri-tuel ; non seulement vous n’avez pas à mourir pour parvenir àce royaume spirituel, mais vous n’avez pas à devenir une autrepersonne que celle que vous êtes maintenant. La seule chosequi soit nécessaire est d’abandonner les faux traits de l’étathumain qui ont été ramassés, les peurs non fondées et l’igno-rance d’un Principe qui gouverne.

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Nous n’avons pas à devenir un autre pour recevoir la direc-tion divine, l’aide divine, la sagesse divine, la protection divine,l’approvisionnement divin. Pourquoi non? Parce qu’en nouslibérant de notre penser humain, c’est-à-dire notre penser rem-pli de peur et qui doute, en apprenant à nous libérer de toutecroyance dans un pouvoir séparé de Dieu, en apprenant à nousdétendre et à revenir à l’état d’être naturel et normal de l’être,nous reconnaissons «Ah oui ! Dieu est». Alors le monde entierdes peurs humaines, des doutes humains, et de l’anxiété hu-maine disparaît, et avec lui, le besoin de faire des schémas etune planification humaine.

Il n’y a pas besoin de se faire du souci pour demain, puisqu’àchaque minute de chaque jour je reçois une impulsion pour fairece qui doit être fait à ce moment-là. Il n’y a pas d’obstructionparce qu’il n’y a rien dans ma pensée pour entraver le flot decette Impulsion divine. Il n’y a pas d’hésitation ni d’indécisionparce qu’il n’y a aucun sentiment que, par mon ingéniosité, j’aiquelque chose à faire. Donc, en cet état de réalisation, je deviensune transparence pour l’Impulsion divine, et Elle ne cesse deSe dévoiler à chaque instant.

Avec cette réalisation nous arrivons à une plus grande cons-cience d’un plan divin dans le monde, et nous nous détendonset nous avons confiance en lui.

Cette même chose est vraie de vous dans votre foyer et dansle monde du travail. Dans cette étape où, dans le langage méta-physique, on vous dénomme l’homme « humain », l’homme«pensant», vous passez beaucoup de temps à planifier chaquejour, beaucoup de temps à vous inquiéter de savoir ce que vousallez faire la saison prochaine ou l’année prochaine, ou ce quidevrait être fait pour ceci ou pour cela dans votre travail per-sonnel. Vous vivez dans l’état ou stade de conscience où vousêtes un mortel, un être humain. Mais vous apprenez par lesmétaphysiques qu’il y a un homme «réel », et immédiatement

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vous établissez un idéal. Soit vous visualisez Jésus Christ ouquelqu’un d’autre, ou vous vous visualisez vous-même appro-chant de cet état de spiritualité et de divinité auquel on seréfère comme étant l’homme « réel ». Pendant un temps celaservira votre but parce que cela vous donne un idéal vers lequeltravailler.

Mais rappelez-vous que vous êtes cet homme idéal tout letemps, et tout ce qui est nécessaire pour amener cet homme àmanifestation est votre réalisation qu’il y a un Principe divinopérant dans l’univers. Au moment où vous réalisez cela, vousvous détendez, vous laissez partir tout ce qui a constitué votreétat humain – votre inquiétude, votre peur, votre doute, votreanxiété, vos plans, vos schémas. Et au moment où vous lais-sez partir le faux sens de l’état humain, vous vous trouvez êtrevous-même cet homme spirituel, l’homme « réel », cet hommevers lequel vous avez travaillé.

Vous n’arriverez jamais dans le royaume des cieux avantde commencer à réaliser que l’homme que vous êtes mainte-nant est cet homme spirituel, et que cet homme est au paradismaintenant, sous la règle divine, sous la direction divine.Apprenez à vous détendre davantage et laissez cette règledivine et cette direction divine devenir opérantes dans votreexpérience. Vous ne serez jamais transformés en quelque autrehomme; mais par l’étude, par l’enseignement, par la prière etla méditation, vous évoluerez vers une conscience plus élevéede vérité ; vous serez le même homme mais sans vos vieillesfaiblesses humaines.

Je suis entré dans tout ce qui précède pour vous apporterune réponse plus claire à la question de la différence entre voirpsychiquement et voir spirituellement, parce que lorsque vousarrivez au point de réaliser qu’ici et maintenant vous êtes êtrespirituel, la manifestation de tout ce que Dieu est, alors vousaurez laissé derrière vous le monde psychique qui voit desvisions, des couleurs, ou tout autre chose de cette nature.

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LA VISION SPIRITUELLE

En vérité, vous avez toujours été cet homme « réel » maisvous n’en étiez pas toujours conscient. Quand ce moment deprise de conscience arrivera, cependant, vous regarderez cemonde et réaliserez :

Voici le monde que Dieu a crée ; voici ce qu’il est. L’esprithumain ne le voit pas comme il est, mais néanmoins il est. L’esprithumain ne me voit pas comme je suis, mais Je suis Lui. Si jeregarde dans le miroir, et que j’essaie de Le trouver, je ne seraipas capable de Le voir, parce que de nouveau je serai en traind’essayer de Le localiser. Je serai encore à regarder à un conceptet en train d’essayer de Le trouver, Lui qui est ici même en tantque la présence de mon propre être. Comment pourrais-je êtreun autre que Je suis? Et ce Je est la manifestation de tout ceque Dieu est ; ce Je est Dieu ; ce Je est le Christ ; et Je suis Lui.Dans ce moment de réalisation, je suis détendu, et Je suis Lui.

C’est pourquoi, au commencement de son ministère, Jésusparla seulement du Père au-dedans et nia son humanité : « Demoi-même, je ne peux rien faire. ( Jean 5 : 30)… Ma doctrine n’estpas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé ( Jean 7 : 16) ». Il était pro-clamé que ce que le monde voyait comme un être humainn’était pas, en lui-même et de lui-même, la réalité de l’être,mais était le véhicule, ou transparence, à travers qui le réel serévélait.

Mais comment a-t-il terminé son ministère? « Ai-je été avecvous si longtemps, et cependant tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celuiqui m’a vu a vu le Père ( Jean 14 : 9). Moi et mon Père, nous sommesun » ( Jean 10 : 30). Dans cette dernière vision, il leur disait lavérité tout entière : débarrassé des peurs humaines, del’anxiété humaine, des complots humains et des planshumains, le Je que je suis est cet Être spirituel.

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Il a été dit que le sens le plus élevé est d’être capable deregarder le diable en face et de voir seulement le visage deDieu. C’est l’état spirituel qui est au-dessus du mental ou dupsychique, l’état d’être capable de regarder chaque homme etchaque femme dans le monde et de dire : «Je regarde le visagede Dieu ». Cela, vous pouvez le faire seulement quand votrepropre conscience a été débarrassée du désir, quand vous nedésirez plus une chose ou une autre, quand vous pouvez regar-der le monde sans envie, sans convoitise, sans animalité, sanshaine, ou peur. Vous serez tout à fait la même personne quecelle qui, il y a vingt-cinq ans, pouvait avoir regardé le mondeet avait été effrayée par cette personne ou par la convoitise decette personne ; mais maintenant vous regardez et dites :«Pourquoi, je vois le visage de Dieu! » Voyez-vous ce que celasignifie? Vous n’êtes pas deux. Il y a seulement un, et Je suisce un.

Mais vous êtes cela seulement dans la proportion où vousavez grandi grâce à tous ces enseignements spirituels jusqu’àcet endroit où vous pouvez regarder le monde et ne rien dési-rer, ni convoiter les choses de la chair, sachant que dans la réa-lité de votre propre être l’accomplissement de Dieu est rendumanifeste, et que tout ce dont vous aurez jamais besoin semanifestera à chaque moment où le besoin se fera sentir. Qu’ils’agisse d’argent ou de compagnie, ou d’un moyen de transport,quel que puisse être le besoin, Dieu S’accomplit Lui-même entant qu’être individuel, en tant que mon être individuel et entant que votre être individuel. À la minute où nous saisissonscela, nous saisissons la plus haute révélation de la vérité spi-rituelle. Il n’y a pas le paradis et la terre. Il n’y a pas Dieu etl’homme; il n’y a pas l’être spirituel et l’être humain: Il y a seu-lement un, et Je suis Lui.

Le Maître chrétien nous donna deux grands commande-ments :

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« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de touteton âme, et de toutes tes forces, et avec tout ton esprit ; et ton pro-chain comme toi-même. » (Luc 10 : 27)

« Si un homme dit qu’il aime Dieu, et qu’il hait son frère, c’estun menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il a vu, commentpeut-il aimer Dieu qu’il n’a pas vu ? ». (1 Jean 4 : 20).

Si nous n’aimons pas l’homme que nous avons vu, commentpouvons-nous aimer Dieu que nous n’avons pas vu puisqueDieu et l’homme sont un. Pour le sens fini qui voit à traversnotre vision limitée, c’est vrai que Dieu est invisible ; mais unefois que nous parvenons à cet état de conscience élevé, cetteréalisation élevée de l’être spirituel, et que nous pouvons regar-der le monde et voir chaque personne, chaque circonstance etchaque condition comme Dieu apparaissant, alors Dieu estdevenu visible pour nous. Jusqu’à ce que nous atteignions cetétat, cependant, Dieu est invisible pour nous, parce qu’afind’honorer Dieu, l’Infini invisible, nous devons honorer l’hommeen tant que Dieu rendu visible.

LA GRATITUDE

Comment aimons-nous un individu ? Nous devons com-prendre l’individualité comme Dieu, comprendre que Dieu estêtre individuel, la seule individualité qu’il y ait. Mais cette indi-vidualité apparaît infiniment, et elle apparaît comme vousindividuel et comme moi individuel. Donc, en honorant ou enrespectant l’individu, nous adorons Dieu.

C’est pourquoi j’ai dit que le premier devoir du disciple ouétudiant est celui de la gratitude. La gratitude doit être expri-mée de manière tangible, et elle ne peut être exprimée tangi-blement dans l’abstrait. Donc, elle doit être exprimée à un indi-vidu. C’est seulement en exprimant de la gratitude envers un

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individu que vous exprimez de la gratitude à l’individualité deDieu dans l’une de Ses formes. Vous reconnaissez Dieu commeétant la source de ce pour quoi vous êtes reconnaissant.

Jamais ne devrions-nous recevoir de l’argent ou donner del’argent, jamais ne devrions-nous prendre de nourriture ouboire sans ce moment de reconnaissance de gratitude enversla Source infinie qui est aussi la Source infinie de notre propreêtre. Faire cela, mais échouer à être également reconnaissantà l’individu par lequel vient le bien serait essayer d’être recon-naissant dans l’abstrait. Ce serait nous tenir la tête dans lesnuages sans garder les pieds sur le sol.

Il y a de nombreuses façons ou formes pour exprimer de lagratitude à un individu. Une forme, bien sûr, c’est l’argent.Pour un autre, c’est la reconnaissance. Reconnaissons le rôleque chacun de nous joue dans la vie de l’autre personne etacceptons de laisser notre gratitude se déverser vers cet indi-vidu sous quelque forme tangible. Cela peut être sous la formede service ; cela peut être sous la forme de la parole que l’onprononce ; ou cela peut être sous la forme d’argent. Quelle quesoit la forme prise, elle doit sortir, elle doit être exprimée àDieu puisque Dieu nous apparaît en tant que l’individu.

Omar Khayyam a vu cela clairement quand il a dit : « Leparadis est une vision de désir accompli », et vous et moi som-mes au paradis au moment même où nous commençons à res-sentir que nous vivons la vie que nous étions destinés à vivre,et nous savons quand cela se produit par le sentiment de jus-tesse qui est dans nos vies. Il n’y a pas de joie véritable à fairele travail que nous n’aimons pas, mais quand nous aimonsnotre travail, nous sommes impatients de nous y mettre. Dansce sentiment de justesse, nous trouvons notre paradis, notre har-monie. Omar Khayyam avait cette même vision quand il écri-vait: «Une miche de pain, une cruche de vin, et Toi.» Dans cetteexpérience simple de la compagnie humaine, dans cette pleinesatisfaction du besoin physique de nourriture et de boisson, il

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voyait un sentiment de bonheur, un sentiment de paix et decontentement. Cette vision était mystique, pas plus sensuelleque le Cantique des Cantiques de Salomon n’est sensuel. C’estune chose spirituelle, traduite dans le langage quotidien del’expérience humaine.

Enlevez cette expérience humaine quotidienne, et commentexpérimenteriez-vous cette chose transcendantale appelée bon-heur ou paix de l’esprit? Non, c’est dans notre vie quotidiennemême, seulement dans ces choses toutes simples que sont lacourtoisie, la bonté, l’appréciation, la gratitude, l’aide et lacoopération que nous trouvons finalement notre paix spiri-tuelle, notre contentement spirituel, notre harmonie spiri-tuelle. C’est seulement dans ces petites choses humaines cou-rantes, dans ces relations humaines, que finalement noustrouvons notre paix spirituelle et la divinité de notre être.

PARVENIR À LA CONSCIENCE SPIRITUELLE

Nous devons supprimer le mystère de l’homme «réel» et del’univers «réel » et arriver à la réalisation que c’est le paradisici et maintenant. Si nous ne trouvons pas le paradis ici, cen’est pas parce que nous devons trouver quelque autre mondeou qu’il y a un autre homme que nous devons devenir. C’estseulement que nous devons relâcher notre état humain, nousdépouiller de nos peurs humaines, de nos inquiétudes et de nosdoutes. Mais cela ne peut pas être fait par la volonté humaine.Il y a un seul moyen par lequel nous pouvons perdre notre senshumain ou mortel de l’existence et c’est en devenant cons-ciemment conscient d’une Présence que nous connaissons etcomprenons être Dieu. Nous entrons dans cette conscience parnotre réceptivité, notre méditation et en méditant les véritésdes Écritures ou littérature spirituelle.

Cela ne se fait pas seulement en affirmant et en niant jus-qu’à ce que quelque vérité ait été mémorisée et enracinée dans

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l’esprit humain. Cela est fait en méditant doucement et paisi-blement ces vérités spirituelles jusqu’à ce qu’elles soient si bienabsorbées qu’elles deviennent vraiment une partie de notreconscience. De cette façon, nous acquérons la conviction de laPrésence de Dieu ; nous expérimentons et sentons vraimentcette Présence, et avec elle, nous perdons tout faux sens humain,tout sens humain négatif, et nous nous trouvons dans ce que lemonde peut regarder comme un bon état de l’état humain,mais qui en réalité n’est pas cela du tout : c’est la divinité devotre propre être rendue manifeste. Cette divinité de notre êtrese présente encore en tant que le vous individuel et le moi indi-viduel – la Parole devient chair et demeure parmi nous, et cetteParole est faite chair en tant que vous et en tant que moi.

Vous pouvez voir pourquoi nous n’essayons pas de détruireou même de calmer le mental humain. Notre effort porte dansla direction de devenir conscient de la vérité spirituelle ; nousessayons d’acquérir la conscience de la paix et ensuite l’esprithumain devient ce qu’il avait été destiné à être originellement :un véhicule pour notre sagesse et notre connaissance. De lamême manière, nos corps ne disparaissent pas lors de la réa-lisation de la conscience spirituelle, mais ils deviennent cequ’ils étaient destinés à être : le véhicule de notre expressionindividuelle.

Avant que Je ne t’aie formé dans le ventre de ta mère, Je teconnaissais ; et avant que tu ne sois sorti de son sein Je t’ai sanctifié,et Je t’ai ordonné comme prophète des nations. ( Jérémie 1 : 5)

Maintenant, essayez de réaliser ceci : avant la conceptionil doit y avoir eu une conscience pour faire la conception, il doity avoir eu une conscience pour former votre corps même. Entant que parents, vous savez que vous ne pourriez pas fairecela pour vos propres enfants, même si vous étiez le véhicule àtravers qui cela était fait. Une conscience a formé ce que vous

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êtes. Cela pourrait avoir été la Conscience-Dieu, et Elle vous aformé dans son moule et vous a maintenu et soutenu en pre-nant soin de vous. La seule chose qui soit arrivée au cours desannées qui se sont écoulées, c’est que vous avez assumé le tra-vail vous-même et que vous avez oublié que ce qui vous a forméen tant qu’être individuel, qui vous a donné forme et corps, ouce qui apparaît au monde comme une création était un état deconscience accomplissant la fonction d’un plan éternel. Donc, cequ’il a formé est l’homme spirituel.

«Et Je t’ai ordonné prophète sur les nations». Cette cons-cience qui vous a formé vous a formé comme entité spirituelle,comme prophète ou état de conscience parfait.

« Ne dis pas : je suis un enfant ; car tu iras à tous ceux vers qui Jet’enverrai, et tout ce que je te commanderai, tu le diras ». ( Jérémie1 : 7).

Autrement dit, il y a toujours cette Conscience spirituelleinfinie, éternelle, immortelle, pour parler en tant que vous,agir en tant que vous, accomplir en tant que vous. La seulechose qui soit arrivée, c’est que nous nous sommes séparésd’Elle, et nous avons nous-mêmes assumé le travail, exacte-ment tout comme le fils prodigue avait essayé de le faire. Mais,par cet enseignement, nous sommes en train de retourner à laconscience-Père, et nous commençons à réaliser : «Et quoi ! jesuis ce prophète, je suis ce parfait voyant spirituel. »

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CHAPITRE XII

LE BIEN SE RÉVÈLE EN TANT QUE L’ACTIVITÉDE LA CONSCIENCE INDIVIDUELLE

COMMENÇONS à entrecroiser les fils – ces fils de conscience– pour former une forte corde de réalisation et de compréhen-sion, et de mettre cela en application pratique, autrement ditde faire que la Parole devienne chair.

Notre effort, notre désir, notre prière, c’est de comprendreDieu. Cela signifie comprendre l’infinité, l’éternité, et l’im-mortalité. Puisque Dieu est le but de notre travail, de notrecompréhension et de notre révélation, alors l’infinité, l’éternitéet l’immortalité doivent être la nature de son effet dans notreexpérience.

Cela ne sera peut-être pas aujourd’hui ou demain ou lasemaine prochaine ni même l’année prochaine que nous démon-trerons la plénitude de Dieu, l’intégralité de Dieu. Mais Dieuest tout ; Dieu est infini, omnipotent, omniprésent, omniscient;et dans le degré où nous sommes conscients de cela, nous pro-duisons ces quantités et ces qualités du tout. Le fait de ne pasavoir achevé notre démonstration de l’ascension ne signifie pasque nous n’avons pas saisi la vision de Dieu. Ayant saisi cettevision de Dieu, nous pouvons avancer avec patience jusqu’aumoment où la totalité de Dieu est révélée dans l’expérience del’ascension au-dessus du monde entier de la croyance.

Ce fut seulement dans les derniers moments de son minis-tère que Jésus a pu dire : « J’ai vaincu le monde » ( Jean 16 : 33).

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Aussi sera-ce seulement dans le moment de l’ascension, dansle moment où la plénitude de la réalisation nous viendra quenous aussi pourrons dire : « j’ai vaincu le monde». Mais cela neconstitue pas une excuse de notre part pour retarder l’ascen-sion, le dévoilement ou la révélation. Nous n’avons aucuneexcuse pour attendre le jour de la retraite où nous aurons plusde temps ou le jour de la mort où nous aurons encore plus detemps!

Notre jour commence maintenant. Et si ce jour est suivi dejour en jour par un dévoilement de conscience continu, il n’yaura pas une chose telle que le jour de la mort. Il y aura uneexpérience continuelle de bien qui se développe.

Tous ceux d’entre vous qui ont saisi cette vision de Dieu entant que Conscience et de Conscience comme incorporant toutbien, de Conscience gouvernant et contrôlant l’expérience indi-viduelle, de Conscience étant la substance, la loi et la forme del’être individuel et de toute création, peuvent commencer à éle-ver leur propre conscience pour discerner spirituellement leschoses de Dieu.

L’ACTIVITÉ DE LA VÉRITÉ DANS LA CONSCIENCE

SE DÉVELOPPE EN TANT QUE VOTRE BIEN

À ce point, vous devez faire un pas de plus vers le haut. Sai-sissez cette vision : le bien de Dieu, le bien qui est l’activité deDieu, le bien qui est le dévoilement et la révélation et l’expé-rience de Dieu est l’activité de votre conscience individuelle.Tout le bien qui se développe dans votre monde – tout le bien,partout où on en fait l’expérience, partout où il est révélé oucompris, tout le bien qui se produit partout, à tout moment –est l’activité de votre conscience individuelle. Il n’y a pas deDieu éloigné. Dieu est plus près que le souffle et que les mains

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et les pieds. Pourquoi? Parce que Dieu est la conscience de l’in-dividu. Dans toutes les circonstances où il semble y avoir unbesoin de l’omniprésence de Dieu, réalisez que c’est l’omnipré-sence de votre conscience individuelle qui est le Dieu de votreunivers.

Quand Eddie Rickenbacker a été abandonné sur un radeauen plein océan Pacifique, ce ne fut ni la conscience de son ins-tructeur ni la conscience de son praticien qui lui procurèrentquoi que ce soit. Ce fut la conscience de son être individuel quiétait omniprésente là où il était qui rendit possible pour luid’atteindre et de prendre l’oiseau qui vint pour être mangé, quirendit possible pour lui de prendre le poisson au fond de sonbateau, poisson qui avait sauté hors de l’eau dans le bateau,qui rendit possible pour lui de produire de l’eau à partir d’unciel sans nuages. Ce fut l’activité de sa propre conscience quifinalement se manifesta comme salut et sécurité.

C’est l’activité de votre conscience qui apparaît comme lasanté de votre corps, comme opportunité de travail, comme laconnaissance juste au moment juste, comme la rencontre de lapersonne qui convient au bon moment, et dans les circons-tances justes. C’est l’activité de votre propre conscience appa-raissant en tant que votre expérience :

« Moi et mon Père sommes un ». ( Jean 10 : 30). Dieu est maconscience individuelle, et c’est l’activité de ma conscience indi-viduelle qui m’apparaît comme foyer, travail, ou argent, commetalent, génie ou capacité. C’est toute l’activité de ma propre cons-cience. Ce qui m’a séparé de mon bien est la croyance qu’il yavait quelque chose de lointain, un pouvoir, un Dieu « là-bas»ou qu’il y avait quelque chose que j’essayais d’atteindre sans lepouvoir. »

En fait, vous ne l’atteindrez jamais avant d’être entré dansla réalisation que le Royaume de Dieu est au-dedans de vous et

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de voir que c’est le seul endroit vers lequel se tourner pour tout,au-dedans, vers votre propre conscience. Peu importe ce quepeut être votre besoin : Qu’il soit petit ou très grand, cela nefait aucune différence ; ce peut être n’importe quoi, depuis uneaiguille jusqu’à une ancre marine. Il n’y a pas de limite à ladémonstration de votre conscience: vous seul mettez une limiteà son activité.

LE CHAMP DE LA CONSCIENCE EST INFINI

Si vous descendez à la mer avec un petit verre, vous nepourrez repartir qu’avec seulement un petit verre d’océan, maissi vous descendez à la mer avec des seaux, vous pouvez repar-tir avec des seaux remplis d’océan. L’océan, lui-même, est assezvaste pour vous donner n’importe quelle quantité de ce dontvous avez besoin. Il en est de même pour la Conscience, avecDieu apparaissant en tant que votre conscience individuelle.Nous pouvons aller à cette Conscience pour peu de choses, ounous pouvons aller à elle pour une grande quantité de choses,puisque la Conscience, même la conscience individuelle, votreconscience et la mienne, ont un champ infini.

À partir de maintenant, ne vous contentez pas de penserbeaucoup à cela, mais pratiquez-le afin que s’il apparaît unbesoin de quelque nom ou de nature que ce soit, vous vous tour-niez immédiatement au-dedans de votre propre consciencedans un état de réceptivité, avec cette « oreille à l’écoute», etlaissez votre conscience se déployer, dévoiler et révéler tout cequi est nécessaire dans votre expérience.

N’oubliez pas, cependant, dans toute cette recherche, cequ’est cette lumière dont nous parlons. Ne revenons pas aulangage de l’allégorie ou de la métaphore. Nous avons ôté levoile sur le sujet : «Qu’est-ce que Dieu? » et nous avons révéléDieu comme conscience individuelle. Ne pensez jamais à nou-

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veau à Lui comme quelque chose éloigné, quelque chose pourlaquelle il faut prier ou à qui il faut plaire de quelque façon.Pensez plutôt à Dieu comme à la substance véritable de votreêtre, le centre même de votre être dans lequel vous pouvez par-venir dans le silence et apporter un monde entier d’harmonie,de paix et de santé.

L’activité de la conscience individuelle apparaît commedémonstration dans n’importe quelle forme de bien qui soitnécessaire et sage au moment présent. Rappelez-vous, cepen-dant, que la conscience n’est pas « votre esprit pensant » ; laconscience n’a rien à voir avec les pensées que vous pensez ; laconscience n’a rien à voir avec votre effort individuel mentalou physique. Quand je parle de conscience, je ne fais pas allu-sion au mental, à la pensée ou à l’intellect raisonnant, qui estseulement un véhicule, mais je fais allusion à ce qui est vrai-ment la substance et la réalité de l’esprit humain. Quand vousvous tournez au-dedans vers cette Conscience infinie de votreêtre, tournez-vous au-dedans dans le sens de l’écoute, de laréceptivité, ou d’attente qu’Elle Se révèle Elle-même. Vousn’avez pas à Lui dire des choses; vous n’avez pas à Lui deman-der ce que vous voulez ; vous n’avez pas à Lui dire ce dont vousavez besoin. Si vous savez de quoi vous avez besoin, Elle le saitaussi.

Sans un mot alors, sans une pensée, sans Lui donner lenom de la personne à qui vous souhaitez du bien, ou le nom dela maladie dont vous souhaitez être débarrassé ou de la connais-sance particulière dont vous avez besoin, tournez-vous au-dedans dans une attitude de réceptivité interrogative, avec uneattitude d’écoute, et laissez la Conscience infinie de votre êtreSe déployer et Se dévoiler et Se révéler à vous.

Ce n’est pas facile, je le sais, mais c’est la voie : c’est la voiedu dévoilement ; c’est la voie du sentier spirituel ; c’est la voiepar laquelle nous devenons conscients de notre unité avecDieu.

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AYEZ CONFIANCE EN L’ACTIVITÉ

DE VOTRE PROPRE CONSCIENCE

Il est possible à quelqu’un d’utiliser toutes les affirmationsde vérité qu’il connaît et cependant de faire obstacle à sa propredémonstration. Par exemple, une personne peut se trouversans emploi, et alors ses affirmations seront en termes d’em-ploi : « je m’occupe des affaires de mon Père» ou bien « j’ai unemploi », mais il se pourrait bien qu’à ce moment particuliercela ne soit pas sa démonstration d’avoir un emploi et qu’enessayant de démontrer l’emploi elle soit en train de limiter savéritable démonstration.

Cela me rappelle des amis à nous qui vivaient dans uneferme où deux ou trois générations de leur famille étaient néeset avaient été élevées. J’ai souvent pensé combien elles avaientdû travailler dur pour développer ce morceau de terre et tirerleur vie du sol, et si ces personnes avaient été des personnesqui priaient, combien elles ont dû prier pour que certaines despierres soient enlevées du sol, ou pour recevoir davantage deforces physiques pour faire le travail de la ferme ou pour unetempérature plus clémente afin que le sol produise de plusgrandes quantités de pommes de terre. Je suis certain qu’ellesont dû faire beaucoup de prières dans les années où ellesétaient à cette ferme pour produire de quoi vivre chichement.

La troisième génération, cependant, arriva et trouva dupétrole dans cette ferme! Et maintenant, cette même ferme acinq puits de pétrole sur son sol! Voyez-vous la signification decette illustration? N’esquissez jamais ce que devrait être votredémonstration à la Conscience. Cela pourrait ne pas être dutout ce que la Conscience a en vue pour vous. Supposez quevous esquissiez quelque chose et que vous priez Dieu d’avoirplus de forces pour travailler à la ferme, pour y faire des plan-tations, pour y semer. Supposez que vous priez pour que douzetravailleurs ou plus viennent et vous aident à moissonner les

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récoltes, alors que là même, tout le temps, il se trouve dupétrole, attendant de pouvoir jaillir ! Voyez-vous ? Ne ditesjamais à votre Conscience ce que vous pensez que votre démons-tration devrait être. Il se peut que cela ne marche pas de cettefaçon du tout. Beaucoup d’entre nous ont travaillé pendant desannées et probablement n’aurions-nous pas eu à travailler sidur ou si longtemps si nous avions bien voulu faire confiance àl’activité de notre propre conscience pour nous conduire dansnotre propre démonstration.

C’est l’activité de votre conscience qui a formé votre corps.Ce n’était pas l’activité de conscience de quelque Dieu éloigné.C’était l’activité de la conscience de votre propre être qui formavotre corps. C’est l’activité de votre conscience qui vous aconduit à travers ces années de votre vie et il est plus probableque quelquefois cela a été dur de continuer à avancer contrevotre propre lutte.

DIEU EST TOUT PRÈS DE TOI

Détendons-nous dans la réalisation que nous n’avons pasà partir en campagne loin pour trouver Dieu. Notre recherchepour Dieu n’est pas dans le monde.

Souvenez-vous combien de fois les hommes sont partis à larecherche du Saint-Graal et combien de fois ils sont revenus àla maison affaiblis et malades pour le trouver dans leur proprejardin. L’histoire du Saint-Graal est symbolique, illustrant quece que les hommes cherchaient était en réalité le bonheur, lapaix, l’harmonie et la joie, mais ils avaient commis la faute departir à leur recherche en parcourant le monde avec tous lesmoyens humains qu’ils avaient pu réunir, avec toutes leursforces humaines, avec tout leur intellect humain, et même avectout leur argent humain. Étant donné que le monde ne pou-vait pas leur donner le Saint-Graal, étant donné que leur

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propre intellect ne pouvait pas le leur donner, et étant donnéque toute leur ingéniosité et tout leur argent étaient partis,alors ils revinrent chez eux et ils le trouvèrent juste là où ilavait été tout le temps. Tout le temps, ce fut l’activité de leurpropre conscience, et quand ils laissèrent tomber tous lesmoyens du monde et qu’épuisés ils abandonnèrent la recher-che, il apparut.

En quelque sorte la même chose nous arrive quand nousdéployons trop d’efforts en donnant un traitement et que nousnous sentons usés et épuisés. La conscience se dilate et dit :«Fous que vous êtes ! J’étais ici tout le temps». Oui, quelque-fois, nous nous jouons des tours à nous-même de cette manière.

LE MENTAL EN TANT QU’INSTRUMENT

Cependant, même si le mental humain, le mental raison-nant et pensant n’est pas conscience, il ne doit être ni enlevé nidétruit. Il a son rôle. C’est ce qui agit pour nous quand nousrecevons connaissance et sagesse de la conscience. La guidée,la direction, la prépondérance, l’inspiration et la connaissanceviennent en tant que l’activité de la conscience à notre cons-cience consciente individuelle. Mais quand la guidée et la direc-tion nous viennent, le mental et le corps alors sont utiliséscomme véhicules pour exécuter l’ordre.

N’essayons donc pas de nous débarrasser du mental humainou de cesser de penser. Trop de choses merveilleuses sontvenues par le canal de la pensée. Mais que notre pensée soitinspirée par les processus spirituels de la conscience. Permet-tons à notre esprit pensant d’être tranquille tandis que noussommes «à l’écoute». Écouter est une activité de l’esprit humain,aussi même cela peut être utilisé comme une fonction parlaquelle on laisse l’Âme, ou Conscience, se manifester. Le pointprincipal que je souhaite faire ressortir relativement à cela

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c’est que cette Conscience Se révélera Elle-même à nous sanspasser par le mental pensant, mais que c’est le mental pensantqui est utilisé pour exécuter les ordres ou les directives reçues.

ÉTABLIR QUOTIDIENNEMENT LA PERCEPTION

CONSCIENTE DE DIEU

La Conscience, cependant, ne Se révèle Elle-même à nousque lorsque nous sommes réceptifs, seulement quand nous fai-sons le contact et gardons la ligne ouverte. Dans ce travail,nous apprenons à ne jamais quitter notre foyer le matin avantd’avoir fait le contact avec la Conscience, avant d’avoir reçu decette Conscience quelque impulsion, quelque chose qui sembledire : « Tout va bien, va de l’avant. » Cela peut ne rien êtred’autre, rien de plus que seulement une sensation de satisfac-tion, un sentiment de paix. Vous pouvez dire : «oui, mais je nesais pas encore de quel côté me tourner». Cela n’a rien à voiravec cela. Allez et faites ce qui se trouve à portée de votre main,et ensuite, au moment ou une Intervention divine, ou un Pou-voir divin ou une Sagesse divine sont nécessaires ce sera justelà au bout de vos doigts, juste là et quand vous en avez besoin.

Le point important est de maintenir ce contact. Il ne s’ensuit pas nécessairement que parce que vous allez faire le con-tact avec votre conscience aujourd’hui vous serez consciem-ment «un» avec elle tout le temps. Dans «ce monde», le mes-mérisme universel ou suggestion universelle nous est jeté à latête vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cette croyance uni-verselle nous vient par l’intermédiaire de la pensée humaine ;elle arrive par la radio ; elle vient par les journaux; elle vientde l’agitation générale dans la conscience humaine. Nous som-mes pourchassés par un sens de ce monde si fort qu’il est hyp-notique, si fort qu’il voudrait nous séparer de l’activité denotre propre conscience. Dans les toutes premières étapes de ce

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travail, donc, il est nécessaire de « se tourner au-dedans » trèsfréquemment.

Chacun sur ce chemin devrait apprendre à ne jamais quit-ter son domicile sans avoir ressenti ce contact intérieur, mêmes’il est très occupé, même s’il doit se lever un quart d’heureplus tôt le matin pour le faire. Même si l’on ne ressent pasqu’un contact a été fait, c’est important de s’asseoir pour aumoins quelques instants, avec une oreille ouverte, et donnerune opportunité à cet état de réceptivité de souhaiter la bien-venue à Dieu. Autrement dit, le moins que nous puissions faireest d’ouvrir notre conscience et de la préparer pour tout ce quidoit venir, et puis continuer de vaquer à nos occupations.Comme je l’ai dit auparavant, dans les premiers stades de cetravail, nous devrions répéter cela à midi et à nouveau le soir,certainement au moins trois fois par jour. Alors ensuite, mêmesi nous nous réveillons la nuit, nous reconnaîtrions qu’un telréveil n’est pas seulement de l’insomnie, mais que nous avonsété réveillés et que nous sommes alertés dans un but. Ce butest de nous « tourner au-dedans» afin que dans la tranquillitéde la nuit nous puissions recevoir quelque chose qu’il nous estnécessaire de savoir. S’il ne nous appartient pas de le connaîtreà ce moment, au moins l’opportunité nous a été donnée d’éta-blir notre contact. Et c’est tout ce qui est nécessaire.

Quand il nous semble que nous perdons notre contact avecDieu, c’est soit à cause de croyances du monde qui sont si uni-verselles qu’elles deviennent hypnotiques ou bien alors du faitde nos propres peurs, doutes, ou de notre inexpérience quandnous suivons la «guidée» intérieure. Chacune de ces choses outoutes ces choses peuvent essayer de briser notre contact avecla Conscience. Alors, il doit être renouvelé à nouveau : nousdevons nous asseoir et «écouter» ; nous devons devenir silen-cieux et réceptifs ; nous devons réaliser que notre bien se mani-festera seulement en tant que l’activité de notre conscienceindividuelle. S’il devait n’y avoir qu’un seul moyen dont nouspuissions toujours nous rappeler, ce serait :

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Mon bien se déploie en tant que l’activité de ma propre cons-cience. C’est l’activité de ma propre conscience qui se manifesteextérieurement sous la forme de la santé, de l’harmonie, de lapaix, de la joie, de la coopération, de l’amitié, de l’éternité, del’immortalité, de la vie, de la vérité et de l’amour.

VOTRE CONSCIENCE DÉTERMINE VOTRE EXPÉRIENCE

Vous serez surpris des choses miraculeuses qui arrivent aumoment où vous réalisez que votre bien est le développementde votre conscience individuelle, à partir du moment où vous necherchez plus à ce que votre bien vienne de « ici en haut» ou« là-bas dehors», d’une personne, d’un endroit, ou d’une chose,à partir du moment où vous l’attendez en tant que jaillisse-ment de l’activité de votre propre conscience individuelle. Desmiracles commencent à arriver à partir de ce moment, et cesont vraiment des miracles. La multiplication des miches depains et des poissons est un exemple de ce qui se produitlorsque, comme Jésus, vous vous tournez vers le Père – votrepropre conscience – et réalisez que vous ne pouvez sortir etacheter suffisamment de pain pour nourrir quatre ou cinq millepersonnes, et que donc cela doit se manifester comme l’activitéde votre propre conscience.

J’ai vu à maintes reprises ce qui arrive aux gens quand ilsréalisent que leur bien ne peut pas leur venir «du dehors» etque pas une des conditions mauvaises du dehors ne peut empê-cher leur bien de leur arriver. Pensez-vous qu’il y ait quoi quece soit dans le monde extérieur qui puisse empêcher votre cons-cience en cours de développement de se révéler à vous sous laforme de bien? Non, cela ne se peut pas. Le monde extérieur nepeut pas parvenir à l’intérieur de votre conscience pour la gou-verner ou l’affecter.

Les conditions extérieures nous affectent seulement quandnous croyons que notre bien vient à nous par les personnes, les

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endroits, ou les choses, c’est-à-dire de quelque chose d’exté-rieur. Une fois que nous réalisons que « là-bas au dehors» n’arien à faire avec notre bien en cours de développement, parceque rien « là-bas au dehors» ne peut atteindre l’intérieur pouraffecter ou changer ou entraver l’activité de notre propre cons-cience apparaissant dans toutes formes de bien, alors il ne peutplus y avoir aucun effet provenant des conditions extérieuresdans notre expérience.

Le Royaume de Dieu entier est au-dedans de votre propreconscience. Le Royaume de Dieu en entier se dévoile à vous dudedans de votre propre être, et rien – aucun groupe de gens,aucune forme de gouvernement, aucune sorte d’économie – nepeut en aucune façon pénétrer dans votre conscience pour l’em-pêcher de se dévoiler en tant que votre bien individuel. Commec’est merveilleux de savoir que depuis l’origine des temps jus-qu’à la fin des temps, quel que soit le bien dont vous avezbesoin, il continuera à se dévoiler en tant que l’activité de votrepropre conscience, et que ce dévoilement ne dépend en rien dece qui se passe dans le monde extérieur ! Voyez-vous commentil se fit que Moïse put faire tomber la manne du ciel et de l’eaudu rocher? Pouvez-vous voir pourquoi Jésus a pu trouver del’or dans la bouche du poisson? Pourquoi? Parce que ce n’étaitpas une activité extérieure du tout. C’était le dévoilement de sapropre conscience, se manifestant extérieurement dans laforme nécessaire à ce moment-là. Moïse et Jésus connaissaienttous les deux ce secret, tous les deux connaissaient le secretde « l’intériorité».

JE SUIS APPARAÎT EN TANT QUE FORME

Salomon lui aussi connaissait ce secret. Il y a quelquesannées, dans un ancien livre qui me fut présenté à Boston, j’aidécouvert la parole secrète de la Maçonnerie qui avait été

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perdue il y a bien longtemps, pendant la construction duTemple du Roi Salomon. Il avait été déclaré à cette époque qu’àceux qui s’élèveraient au degré de Maître Maçon il serait donnéle mot secret, le mot de passe qui les rendrait capables de par-tir dans le monde, et que peu importe où ils voyageraient, lapossession de ce mot de passe leur donnerait droit au salaired’un Maître.

Le mot fut perdu et pour autant qu’il n’est plus utilisé dansla Maçonnerie, ce n’est pas un secret. En fait, il y a très peude Maçons qui savent quelque chose à ce sujet. Mais l’auteur dece livre, après de longues années de recherches, a découvertque le mot ancien secret et perdu des Maîtres Maçons était :«JE SUIS». Je suis est cet ancien mot, et si les bâtisseurs de cetemple l’avaient connu, il leur aurait donné droit, où qu’ilssoient, aux salaires les plus élevés, ceux des Maîtres Maçons.

Ce fut le secret de Moïse, ce fut le secret de Salomon, et cefut le secret de Jésus :

Je suis. Dieu est ma propre conscience même. Dieu est cons-cience individuelle, et où Je suis Dieu est ; donc, où que je sois,mon bien en développement est. « Si je fais mon lit en enfer, regarde,tu es là » (Psaume 139 : 8) parce que si je suis là, Dieu est là, etmon bien en développement est là. « Où irai-je loin de ton Esprit ?Où m’enfuirai-je loin de ta présence ? ». (Psaume 139 : 7). Commentpuis-je échapper à ma propre conscience? Cela ne peut se fairetant que je suis conscient. Et c’est cette conscience même, l’acti-vité de cette conscience, qui est mon approvisionnement, qui estma guidée, ma direction et ma sagesse.

Il est tout aussi poétique de dire : « Il est plus près que lesouffle, et plus près que les mains et les pieds» (Lord Tennyson),ou bien « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Luc 17 : 21).Mais nous avons besoin de davantage que de poésie, davan-tage que de beauté d’expression pour devenir consciemmentconscients de Dieu, de la nature de Dieu, et de l’activité de Dieudans notre expérience individuelle.

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Étant donné que vous vous habituez à l’idée que l’activité devotre conscience se manifeste pour vous dans toutes les formesde bien, vous découvrirez que vous êtes capable de faire le passuivant et de réaliser que l’activité de votre conscience se mani-feste comme la santé de votre patient. Puisqu’il y a seulementune Conscience, et puisque un avec Dieu est une majorité, alorsvotre contact conscient avec la Conscience, votre réalisationque l’activité de votre conscience se manifeste dans toutesformes de bien, font que l’activité de votre conscience se mani-feste comme la santé et l’harmonie de votre patient. C’est cequi rend possible la guérison métaphysique.

Quelle que soit la forme de pratique métaphysique utiliséepour parvenir au résultat désiré, cette pratique ne consiste pasen un transfert de pensée d’un individu à un autre. Ce n’estpas l’utilisation d’un esprit sur un autre esprit, même s’il setrouve beaucoup de praticiens à penser que ces activités humai-nes de suggestion ou d’une influence sur un autre en font par-tie. En réalité, elles n’en font pas partie. Si ces personnes com-prenaient la pratique métaphysique, elles verraient tout desuite que c’est leur unité consciente avec Dieu qui se manifestecomme la santé et l’harmonie de leurs patients. Ce n’est pasle pouvoir de la volonté; ce n’est pas la bonne volonté d’un pra-ticien pour qu’un patient aille bien ; ce n’est pas la suggestiond’un praticien envers un patient : «vous allez bien et vous lesavez ». Cela ne fait pas partie de la pratique métaphysiquemoderne.

UNITÉ CONSCIENTE

La pratique métaphysique consiste en l’unité conscienteavec Dieu du praticien, qui se manifeste extérieurement commesa santé, sa richesse, sa réussite, ainsi que celles de tous ceuxqui se tournent vers lui. Le contact est fait quand un patient,

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ou une personne se manifestant comme un patient, demande àun praticien de l’aide, ou quand une relation ou un ami dupatient demandent de l’aide. «M’aiderez-vous? » ou bien encore«aiderez-vous mon enfant? » ou «aiderez-vous mon ami? ». Ceciétablit l’unité de conscience et introduit celui qui a besoind’aide dans la conscience du praticien, de sorte que ce qui seproduit en tant que l’activité de la conscience du praticien estmanifesté extérieurement comme l’harmonie et la plénitudedu patient. En d’autres mots, ce serait tout aussi facile deprendre une salle entière remplie de monde dans ma cons-cience, mais il serait tout aussi facile pour l’un d’entre eux oupour la totalité d’entre eux de se tenir en dehors. C’est ce quiarrive quand vous découvrez qu’une ou deux ou trois personnesont été guéries, et que vous vous demandez pourquoi les six ousept ou huit autres ne l’ont pas été.

Ceux qui ont reçu la guérison étaient d’une certaine manièreen rapport avec le praticien: ils étaient «accordés» avec le pra-ticien, en union avec le praticien, en sympathie avec lui ou semanifestant à lui de quelque façon, s’introduisant eux-mêmescomme une partie de la conscience du praticien ou instructeur.Les autres qui ne reçurent pas de guérison étaient probable-ment assis en arrière se disant « je souhaite que vous puissiezle faire, mais je me demande si vous le pouvez». Dans cetteattitude, ils se tiennent eux-mêmes en dehors. C’est vrai qu’ilsse tiennent en dehors seulement dans la croyance, mais c’est decette façon qu’ils ont échoué à tirer profit de l’activité de laconscience du praticien.

Cela ne veut pas dire que la personne ou le patient ou l’étu-diant doivent nécessairement se mettre en état d’unité avec laconscience personnelle du praticien, mais plutôt se mettre enétat d’unité avec la vérité. C’est plus ou moins la réalisationde : « je suis en unité avec la vérité ; je suis en unité avec laconscience de vérité ; je suis en unité avec la vérité se mani-festant comme ce praticien ou cet instructeur». C’est être un

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avec la vérité et non un avec la personnalité ou la mentalitédu praticien, en unité avec la vérité de l’individu, avec la cons-cience spirituelle de l’individu. Et dans ce sens d’harmonisa-tion (de mise à l’unisson), d’unité, la guérison peut se produire.

Quand vous commencez à savoir que la vérité est votreconscience individuelle et que l’activité de cette conscience envous se manifeste extérieurement en tant que l’harmonie devotre être ou l’harmonie de tout ceux qui peuvent se tournervers vous pour de l’aide, alors la guérison en résulte. La gué-rison est la preuve que soit ce message soit un autre messageest vrai. La façon dont ce message est présenté n’a rien à faireavec le fait qu’il soit vrai ou non. S’il est vrai, son résultat estl’harmonie et la paix, la joie et la prospérité, la santé et la plé-nitude, au moins dans une certaine mesure dans votre expé-rience individuelle et dans l’expérience de ceux qui se tournentvers vous pour de l’aide. C’est votre preuve que le message estvrai.

La fonction de la vérité est de dissiper l’illusion des sens,et dès le moment où nous sommes sur ce sentier et compre-nons cette vérité il est attendu de nous que nous commencionsle travail de guérison. Comment quelqu’un pourrait-il échouerà faire « les plus grandes œuvres» s’il comprend que c’est l’ac-tivité de sa conscience individuelle qui se manifeste extérieu-rement comme la santé et l’harmonie de l’univers entier qui letouche?

Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en monnom ils chasseront les démons ; et ils parleront de nouvelles langues.

Ils saisiront les serpents ; et s’ils boivent des breuvages mortels,ceux-ci ne leur feront pas de mal ; ils imposeront les mains auxmalades, et les malades seront guéris.

(Marc 16 : 17, 18)

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