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L'AVIS DE L'ADELFA SUR LE PROJET EPR La France a-t-elle un besoin urgent d’EPR, comme le lobby nucléaire veut nous le laisser croire ? Non bien sûr. • 80 % de la demande d’énergie électrique en France sont couverts par le nucléaire. C’est plus qu’il n’en faut : EDF, qui entend prolonger la vie de ses centrales de 10 à 20 ans, vend déjà 15 % de sa production à l’étranger. N’est-ce pas la preuve que l’on est loin d’être en situation de pénurie, à plus forte raison lorsque l’on sait que le premier réacteur mis en service à Gravelines parviendra en fin de vie, a priori, en 2021 ? • 3 milliards d’euros, c’est le coût annoncé de l’EPR. Choisir de réaliser ce prototype sera donc extrêmement coûteux pour EDF et ses clients et aura pour autre effet de stériliser, faute de moyens, la recherche sur la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables hautement créatrices d'emplois, alors que Bruxelles recommande d’intégrer 21% d’énergies douces d’ici 2010. De plus le recours massif au combustible MOX (à base de plutonium) produira des déchets à très haute activité et à très longue durée de vie que l’on croisera sur les routes, les rails ou la mer en pleine opacité. Inquiétante perspective ! L'EPR C'EST QUOI ? L'EPR ou European Pressurized water Reactor est un projet franco- allemand développé depuis 1992 par Siemens et AREVA et destiné à prendre le relais des 58 réacteurs qui équipent les 19 centrales nucléaires françaises. Cette nouvelle génération de réacteur nucléaire est le résultat d'un processus "évolutionnaire" au bénéfice de la sûreté et des performances, intégrant le retour d'expérience de conception et d'exploitation, et répondant aux choix de base des autorités françaises et allemandes, à savoir, viser la robustesse du confinement et la capacité du réacteur à résister aux accidents internes graves (fusion du cœur) et aux agressions externes les plus sévères (chutes d'avion). L'EPR est une évolution des réacteurs à eau pressurisée de seconde génération actuels, c'est un réacteur à eau pressurisée à 4 boucles primaires à 155 bars, d'une durée de vie technique de 60 ans, d'une puissance électrique de 1 550 MW, présentant un coût du kWh plus faible et compétitif que les autres sources d'énergie. Les rejets gazeux et liquides seront inférieurs de 10% par rapport à la meilleure tranche 1 300 MW du parc français actuel. DÉCEMBRE 2004 N°13 Commission Locale d’Information (CLI) de la centrale nucléaire de Gravelines • Page 2 : - Les membres de la CLI en visite sur le terminal de BNFL - Le nouveau centre d’information du CNPE • Pages 3 : La page technique - Pollution marine Un barrage flottant dans l’Avant-Port Ouest • Page 4 : Actualité, infos diverses… Sommaire Le mot du Président Nous voici arrivés en fin d’année 2004, année au cours de laquelle notre Commission a eu encore une activité intense et variée. Dans ce nouveau numéro du bulletin OPALE, il me paraissait difficile de ne pas aborder le thème de l’EPR, thème qui a fait l’objet, sur notre secteur, de nombreux articles dans la presse, prises de position, débats… Le Gouvernement vient d'annoncer la construction, dès 2007, d’un premier réacteur de cette troisième génération à Flamanville, dans la Manche. J’ai souhaité que dans ce bulletin il soit rappelé ce qu’est l’EPR et j’ai laissé la parole au tissu associatif (ADELFA) qui avait exprimé son point de vue lors de certaines de nos réunions. C’est un point de vue que tous les membres de la CLI ne partagent pas, bien entendu, chacun conservant, au sein de notre instance, un droit individuel d’expression. Les colonnes du bulletin seront donc ouvertes à l’expression d’autres points de vue, si ce sujet restait d’actualité. Je veux aussi rappeler deux réunions intéres- santes qui se sont tenues cet automne 2004, l’une avec une présentation et une visite du terminal BNFL (British Nuclear Fuel) de Dunkerque, qui assure le transit et le transport des combustibles usés venant de diverses centrales nucléaires européennes vers l’Angleterre et l’autre avec une présentation, et également visite sur site, du nouveau barrage flottant mis en place par le CNPE dans l’Avant- Port Ouest, pour protéger encore mieux des pollutions marines le canal d'amenée des eaux de refroidissement de la centrale. Dans le prochain numéro du bulletin, je souhaite d’ores et déjà laisser une place importante à tous les partenaires concernés pour nous donner une information claire et objective sur les incidents qu’a connus récemment le CNPE et qui n’ont pas manqué d’être évoqués en CLI. Enfin, à l’occasion du renouvellement de mon mandat de Président de la CLI, j’ai proposé aux membres de revoir avec moi le mode de fonctionnement de notre structure et d’élargir la liste de ses membres. Nous aurons donc prochainement des débats encore plus ouverts et donc encore plus riches, puisque nous associerons de nouveaux partenaires à nos travaux. Le Président de la CLI Jean-Claude DELALONDE Schéma 3D d’un EPR

DÉCEMBRE 2004 N°13 - Accueil - Site internet de la … · De plus le recours massif au combustible MOX ... si ce sujet restait d’actualité. ... charges et une immense grue de

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L'AVIS DE L'ADELFA SUR LE PROJET EPR

La France a-t-elle un besoin urgent d’EPR, comme lelobby nucléaire veut nous le laisser croire ? Non bien sûr.

• 80 % de la demande d’énergie électrique en Francesont couverts par le nucléaire. C’est plus qu’il n’en faut :EDF, qui entend prolonger la vie de ses centrales de 10à 20 ans, vend déjà 15 % de sa production à l’étranger.N’est-ce pas la preuve que l’on est loin d’être en situation de pénurie, àplus forte raison lorsque l’on sait que le premier réacteur mis en serviceà Gravelines parviendra en fin de vie, a priori, en 2021 ?• 3 milliards d’euros, c’est le coût annoncé de l’EPR. Choisir de réaliserce prototype sera donc extrêmement coûteux pour EDF et ses clients etaura pour autre effet de stériliser, faute de moyens, la recherche sur lamaîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables hautement créatricesd'emplois, alors que Bruxelles recommande d’intégrer 21% d’énergiesdouces d’ici 2010. De plus le recours massif au combustible MOX (à base de plutonium) produira des déchets à très haute activité et à trèslongue durée de vie que l’on croisera sur les routes, les rails ou la meren pleine opacité. Inquiétante perspective !

L'EPR C'EST QUOI ?

L'EPR ou European Pressurized water Reactor est un projet franco-allemand développé depuis 1992 par Siemens et AREVA et destiné àprendre le relais des 58 réacteurs qui équipent les 19 centralesnucléaires françaises. Cette nouvelle génération de réacteur nucléaireest le résultat d'un processus "évolutionnaire" au bénéfice de la sûretéet des performances, intégrant le retour d'expérience de conception etd'exploitation, et répondant aux choix de base des autorités françaiseset allemandes, à savoir, viser la robustesse du confinement et la capacitédu réacteur à résister aux accidents internes graves (fusion du cœur) etaux agressions externes les plus sévères (chutes d'avion).

L'EPR est une évolution des réacteurs à eau pressurisée de secondegénération actuels, c'est un réacteur à eau pressurisée à 4 boucles primaires à 155 bars, d'une durée de vie technique de 60 ans, d'unepuissance électrique de 1 550 MW, présentant un coût du kWh plusfaible et compétitif que les autres sources d'énergie. Les rejets gazeuxet liquides seront inférieurs de 10% par rapport à la meilleure tranche 1 300 MW du parc français actuel.

DÉCEMBRE 2004 N°13Commission Locale d’Information (CLI) de la centrale nucléaire de Gravelines

• Page 2 :- Les membres de la CLI en visite

sur le terminal de BNFL- Le nouveau centre d’information du CNPE

• Pages 3 :La page technique- Pollution marine

Un barrage flottant dans l’Avant-Port Ouest

• Page 4 :Actualité, infos diverses…

Sommaire

Le mot du PrésidentNous voici arrivés en fin d’année 2004, annéeau cours de laquelle notre Commission a euencore une activité intense et variée.

Dans ce nouveau numéro du bulletin OPALE, il me paraissait difficile de ne pas aborder lethème de l’EPR, thème qui a fait l’objet, sur notre secteur, de nombreux articles dans la presse, prises de position, débats… Le Gouvernement vient d'annoncer la construction,dès 2007, d’un premier réacteur de cette troisièmegénération à Flamanville, dans la Manche.

J’ai souhaité que dans ce bulletin il soit rappeléce qu’est l’EPR et j’ai laissé la parole au tissuassociatif (ADELFA) qui avait exprimé sonpoint de vue lors de certaines de nos réunions.C’est un point de vue que tous les membres dela CLI ne partagent pas, bien entendu, chacunconservant, au sein de notre instance, un droitindividuel d’expression. Les colonnes du bulletinseront donc ouvertes à l’expression d’autrespoints de vue, si ce sujet restait d’actualité.

Je veux aussi rappeler deux réunions intéres-santes qui se sont tenues cet automne 2004,l’une avec une présentation et une visite duterminal BNFL (British Nuclear Fuel) deDunkerque, qui assure le transit et le transportdes combustibles usés venant de diversescentrales nucléaires européennes versl’Angleterre et l’autre avec une présentation, etégalement visite sur site, du nouveau barrageflottant mis en place par le CNPE dans l’Avant-Port Ouest, pour protéger encore mieux despollutions marines le canal d'amenée des eauxde refroidissement de la centrale.

Dans le prochain numéro du bulletin, je souhaited’ores et déjà laisser une place importante àtous les partenaires concernés pour nous donnerune information claire et objective sur les incidents qu’a connus récemment le CNPE etqui n’ont pas manqué d’être évoqués en CLI.

Enfin, à l’occasion du renouvellement de monmandat de Président de la CLI, j’ai proposéaux membres de revoir avec moi le mode defonctionnement de notre structure et d’élargirla liste de ses membres. Nous aurons doncprochainement des débats encore plusouverts et donc encore plus riches, puisquenous associerons de nouveaux partenaires ànos travaux.

Le Président de la CLIJean-Claude DELALONDE

Schéma 3D d’un EPR

Le nouveau Centre d'Information du Public du CNPE

Découvrez l’énergie

Après une fermeture de 3 ans en raison de la situation liée àVigipirate, le Centre d’Information du Public de la centralenucléaire de Gravelines est réouvert depuis le 11 octobre.

Après près de 20 ans de bons et loyaux services, ce bâtimenta été réaménagé, décoré et scénographié à neuf. Aujourd’huile public (du plus jeune au plus ancien) peut y trouver des éléments de compréhension non plus liés exclusivement aunucléaire mais axés sur le groupe EDF.Tous les types d’énergiesy sont abordés (hydraulique, éolien, géothermie…).

Des outils de compréhension ludiques et pédagogiques ontété installés comme des bornes interactives, des clips vidéo,des appareils de mesure de la radioactivité…

Le Centre d’Information du Public est ouvert :du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17hDigue Level59820 GravelinesRenseignement et réservation au 03 28 68 42 36, ou par mail à[email protected]

La protection des colis de combustibles usésLes matières radioactives font partie dela classe 7 de la classification desmatières dangereuses. Le principe de la sûreté du transport des matièresradioactives est de maîtriser les risquesafin de protéger l'homme et son environnement (irradiation,contamination, échauffement…). Pour pallier ces risques, lasûreté repose d'abord sur le colis (l'emballage et son contenu).Dans tous les cas, l'expéditeur reste le seul responsable.

Les colis sont soumis à des épreuves de conditions normalesen transport :• exposition à un orage important, compression équivalente à5 fois la masse du colis pendant 24h, chute sur surface indéformable, pénétration par chute d'une barre standardd'une hauteur de 1m.

Ces épreuves ne doivent pas montrer de perte de matière etla protection radiologique ne doit pas être atteinte à plus de 20%

Des épreuves sont aussi effectuées sur la base de conditionsaccidentelles de transport :• chute du colis de 9 m de haut, chute de 1m sur un poinçon,incendie à 800°C et immersion dans l'eau.

Le contrôle, la surveillance et l'inspection du transport desmatières radioactives sous toutes ses formes (route, fer, mer,voies navigables, transport aérien…) sont du ressort del'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). En moyenne l'ASN réalise60 visites de surveillance par an, sur tout type de transport.

Les membres de la CLI ont pu, le 12 octobre2004, visiter les nouvelles installations du terminalBNFL de Dunkerque.

BNFL est une société anglaise spécialisée danstous les domaines d'activité liés au nucléaire (laversion anglaise du groupe AREVA français). Ace titre, elle exploite depuis 1979, sur le port deDunkerque, un terminal destiné au transit decombustibles usés en provenance de ses clientseuropéens (Allemagne, Italie, Suisse…), versson usine de retraitement de SELLAFIELD enAngleterre.

Ce choix de Dunkerque s'explique par une position privilégiéeau centre des axes routiers et ferroviaires européens, et desconditions d'exploitation en respect des prescriptions imposéespar la réglementation et par BNFL.

Pour mémoire, les colis de combustibles usés sont soumisaux contrôles et à l'inspection de l’ASN (Autorité de SuretéNucléaire) représentée localement par la DRIRE Nord - Pas-de-Calais (Direction Régionale de l’Industrie de la Rechercheet de l'Environnement).

Depuis 1995, BNFL en liaison avec le Port Autonome de

Transport de combustibles usés : les membres de la CLI en visite sur le Terminal BNFL de Dunkerque

Dunkerque accueille le programme COWAMLa CLI, la CUD et la VILLE de DUNKERQUE ont accueilli le 24 novembre le groupe de participants francais du programme derecherche européen COWAM 2 sur la gouvernance de la gestion des déchets radioactifs nucléaires . Ce groupe est plus spécialementchargé de la problématique liée à " l'influence des acteurs locaux sur les processus nationaux de décisions ".

Des acteurs locaux ont fait part de leur expérience dans ce domaine , et cette journée de travail devrait aboutir à une réflexion surl'opportunité d'initier dans l'agglomération dunkerquoise un processus expérimental de participation des acteurs territoriaux aux processus nationaux de décision sur la gestion des déchets radioactifs nucléaires en France (Projet de table ronde territoriale).

Dunkerque et les autorités ont examiné letransfert de son terminal vers un site plusapproprié. Le Quai Môle 6 a finalement étéchoisi pour sa sécurité, sa position à l'écartdes autres trafics et son accessibilité…

Le déplacement sur ce nouveau site a étéconditionné par de nombreux aménage-ments du quai pour supporter de lourdescharges et une immense grue de plusieurscentaines de tonnes, réaménagement desvoies ferrées, du hangar, des locaux du personnel… Finalement, depuis septembre

2003, BNFL exploite ce nouveau terminal, ou plus de 50transbordements de colis ont été opérés sans aucun incident.

Lors de la visite, les membres ont pu apprécier la qualité desnouvelles installations et découvrir l'un des bateaux(European Shearwater) qui assure l'acheminement des combustibles usés entre Dunkerque et le Terminal anglais deBNFL - Barrow-in-Furness.

Le bateau dédié à ce type d'activité dispose d'une doublecoque renforcée et 17 membres d’équipage, au lieu de 8 pourun bateau équivalent.

Visite du Terminal BNFL lors de la CLI “Sécurité des populations” du 12 octobre 2004.

LA PAGE TECHNIQUE

POLLUTION MARINE ! UN BARRAGE FLOTTANT PERMANENT DANS L’AVANT-PORT OUESTLes hydrocarbures tenus à bonne distance10 % du volume total de l’eau entrant dans l’Avant-Port Ouest de Dunkerque à marée montante : c’est la quantité d’eau prélevée pour le refroidissement des installations dela centrale. Chacune des 6 unités de production aspire ainsi 42 m3/seconde à traversdeux tambours filtrants rotatifs de 15 mètres de diamètre, comparables à un tambour demachine à laver.

La prise d’eau de la centrale est protégée des arrivées de polluants, notamment des hydrocarbures, par deux parois en béton(appelées masques écrêmeurs), suspendues à l’entrée du canal d’amenée, qui permettent d’arrêter la pollution flottante. Cedispositif est pleinement efficace pour un débit d’aspiration inférieur à 70 m3/ seconde (soit trois unités de production à l’arrêt et trois unités à 50 % de puissance). Une convention a été signée entre la centrale, les APF et la capitainerie du PortAutonome qui permet, en cas de pollution, d’anticiper l’arrêt des pompes dans le canal d’amenée. La réduction du débit depompage entraîne une perte directe de production d’électricité.

Une marée noire au large del’Avant-Port Ouest mettrait aumoins 7 heures pour atteindre lesmasques écrêmeurs.Ce délai est suffisant pour permettre aux gestionnaires duréseau électrique de faire appel àd’autres moyens de productionpour compenser la perte de production du site de Gravelines.

En cas de pollution directe dansle port, le délai d’approche d’unenappe peut être beaucoup pluscourt. Afin d’en limiter l’impactsur le réseau électrique, la centrale a décidé de mettre en place un moyen complé-mentaire de protection : le barrage flottant. Situé devant les masques écrêmeurs, dansl’Avant-Port Ouest, sa structure est mixte : une structure gonflable pour les longueursau large et une structure à flotteurs pour les longueurs échouables près des berges.Long de 360 m et haut de 1,35 m (dont les 2/3 sont immergés), son ancrage a nécessité l’implantation de 5 pieux en mer et la construction de deux ouvrages en

berge. Un dragage a été effectué sous le barrage à proximité des berges pour améliorer son efficacité.

Cette première européenne est la concrétisation des études menées par EDF et les services de l’Etat (CEIDRE, Centred’Etudes Techniques Maritimes Et Fluviales) à la suite des marées noires de ces dernières années (Erika, …) sur le comportement des hydrocarbures.

Anecdote :un petit avion en difficulté sepose non loin du CNPE !Le 3 septembre un petit avion de tourisme belge en difficultés (pannesubite de moteur), parti quelquesheures plus tôt d'Anvers, terminait sacourse sur la piste du Club d'aéromo-délisme (piste dédiée aux avions demodélisme!!!) de Saint-Georges-sur-l'Aa, pour finalement s'immobiliser surune barrière de sécurité du CD 17.

Si cet incident n'a fait heureusementaucune victime (pilote et passagerindemnes), il nous permet de vous rappeler que le survol du CNPE eststrictement interdit.

La zone interdite de survol au-dessusde la centrale de Gravelines a étécréée par l'arrêté du 17 décembre 2002(JO du 19 décembre 2002). Les limiteslatérales sont constituées d'un cercle de5 kilomètres de rayon autour du CNPE.Les limites verticales vont du sol à unealtitude de 1000 mètres (3 300 pieds).

Colmatage des filtres de puisards des bâtiments réacteurs.En cas de situation accidentelle exceptionnelle comme la brèche avec fuite radioactivedans un bâtiment réacteur, il y a, sous le dôme, des dispositifs d’arrosage qui permettent d’abattre les éléments radioactifs et de les recueillir avec l’eau au fonddu bâtiment dans des puisards équipés de filtres pour éviter le colmatage du circuitpar des corps étrangers. L’eau récupérée est recyclée pour être réinjectée dans lesystème d’arrosage et d’injection, assurant le refroidissement du réacteur.

Bien qu'aucun incident ne se soit jamais produit sur ces dispositifs, il a été montréqu'un risque de colmatage des filtres était possible, empêchant ainsi de disposerd’eau pour le refroidissement.

Cet incident potentiel concerne l'ensemble du parc nucléaire français, c'est un incident dit générique classé en niveau 2 sur l'échelle INES (de 0 à 7).

Pour pallier cet événement, EDF a lancé un programme d'études au niveau international,la solution technique envisagée permetd'augmenter considérablement la surfacefiltrante 500 à 1200 m2 contre 20 m2

aujourd'hui.

La mise en place de ces nouvelles technologies est programmée entre 2005et 2007, mais, d'ores et déjà, le CNPE a engagé des actions transitoires immédiates.

Barrage flottant Avant-Port Ouest.

Visite du barrage flottant lors de la CLI “Technique” du 27 octobre 2004.

Glossaire :ADELFA : Association de Défense

de l'Environnement du Littoral Flandre Artois.ANCLI : Association Nationale des CLI.ASN : Autorité de Sûreté Nucléaire.BNFL : British Nuclear Fuel.CLI : Commission Locale d'InformationCOWAM : COmmunity WAste Management.DGSNR : Direction Générale de la Sûreté Nucléaire

et de la Radioprotection.EPR : European Pressurized water Reactor.INES : Echelle Internationale

des Evénements Nucléaires

Actualité, infos diverses :Rappelez-vous, le 6 mai 2004, exercicede crise au CNPE de Gravelines.Débriefing de l’alerte aux populations !Rappelez-vous, dans le précédent numérod'OPALE (N°12), nous vous avions largementparlé de l'exercice de crise nucléaire qui s'estdéroulé le 6 mai dernier.

A cette occasion, EDF expérimentait un testd'alerte des populations via des messages téléphoniques en complément des sirènesd'alerte PPI classiques.

Ce test comprenait la diffusion, à plus de 4 000foyers, sur un rayon de 3 km autour du CNPE,d'un message téléphonique d'alerte (26 secondes)et de fin d'alerte (13 secondes).

Avec une efficacité globale de plus de 80%, cetest a été très bien perçu par les populations qui,dans leur majorité, n'ont pas entendu les sirènesmais ont donc pu fictivement appliquer lesconsignes et bons gestes à avoir pour se protéger,en ayant les messages téléphoniques.

Seul bémol au dispositif, un temps de réalisationplus long que prévu : 1 heure pour appeler et diffuser les messages aux 4 000 foyers (contre30 minutes prévues). Si la ligne téléphonique du correspondant était occupée, ou sans réponse,le dispositif rappelait ultérieurement jusqu'à 3 fois.

Ce principe d'une alerte et d’une informationtéléphonique des populations vivant à proximitéd'établissements industriels à risques a étérepris au sein de la Commission "Risquesindustriels" du SPPPI présidée par le sous-préfetde Dunkerque. La commission a été chargée d'examiner la faisabilité de la mise en place d'untel outil à l'échelle communautaire, à la demandedu Président de la Communauté Urbaine deDunkerque.

Le village de Mardyck est d'ores et déjà équipéd'un tel dispositif.

Adresses utiles : www.asn.gouv.fr - www.irsn.fr - www.ancli.fr

Secrétariat de la Commission Localed’Information de GravelinesRue du Pont de Pierre - BP 19959820 GravelinesTél. : 03 28 23 81 57Fax : 03 28 65 59 45

Directeur de la publication :Jean-Claude DelalondePrésident de la CLI

Rédaction : secrétariat et membres de la CLIMise en page : Studio 2 i Groupe GARCHETTECrédits photos : EDF - SPPPI

La Voix du Nord du 23 octobre 2004.

Quelques dates :• 08 décembre 2004 : Conseil d'Administration de l'ANCLI à Paris.• 17 novembre 2004 : Assemblée Générale de l'ANCLI à Paris.• 27 octobre 2004 : réunion de la Sous-Commission "Technique".• 12 octobre 2004 : réunion de la Sous-Commission "Sécurité des populations".• 06 octobre 2004 : conférence sur "impacts microbiologiques et chimiques

sur le milieu environnant liés au refroidissement des centrales nucléaires"à Nogent-sur-Seine.

• 15 et 16 septembre 2004 : colloque organisé par l'ANCLI sur "Nucléaire et Développement Durable" à Dieppe.

Elargissementdes compétencesd’information de la CLILes missions d'information dela CLI, étaient initialementaxées sur l'activité du CNPE,cependant diverses discus-sions entre le Président de laCLI, les Présidents des Sous-Commissions et les membresde la CLI avaient pu montrerune volonté commune de voirun élargissement des compétences d'information et de communicationde cette structure, avec la présentation de sujets plus généraux relatifsau nucléaire.

C'est ainsi qu'à l'occasion de diverses sous-commissions les membresont pu voir aborder, en 2004, les thèmes du transport, de la radiopro-tection, de la nouvelle génération de réacteur EPR (EuropeanPressurized water Reactor)…

Des incidents sur le bâtiment réacteur N°6Lors de la Sous-Commission "Technique" de la CLI du 27 octobre, leCNPE s'est expliqué sur les incidents survenus dans le bâtiment réacteur N° 6, à l'arrêt pour changement de combustible.

A plusieurs reprises des chantiers ont dû être arrêtés et le personnelévacué. Même si ces incidents n'ont montré qu’une faible contaminationdu personnel, doses perçues inférieures à 0,03% de la dose annuelleautorisée (20mSv), le CNPE n'a pas hésité à s'expliquer tant au niveaude la CLI que de la presse locale, régionale et nationale.

Ces écarts font l'objet d'une attention toute particulière de la part del'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).

Quelques dates :• 08 décembre 2004 : Conseil d'Administration de l'ANCLI à Paris.• 17 novembre 2004 : Assemblée Générale de l'ANCLI à Paris.• 27 octobre 2004 : réunion de la Sous-Commission "Technique".• 12 octobre 2004 : réunion de la Sous-Commission "Sécurité des populations".• 06 octobre 2004 : conférence sur "impacts microbiologiques et chimiques

sur le milieu environnant liés au refroidissement des centrales nucléaires"à Nogent-sur-Seine.

• 15 et 16 septembre 2004 : colloque organisé par l'ANCLI sur "Nucléaire et Développement Durable" à Dieppe.

Sous-Commission “Sécurité des Populations 12 octobre 2004