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Découvertes musicales LE REGGAE : une musique jamaïcaine Vendredi 26 et samedi 27 Juin 2015 – 10h30-12h

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Découvertes musicales

LE REGGAE : une musique jamaïcaine

Vendredi 26 et samedi 27 Juin 2015 – 10h30-12h

La Jamaïque est une île des Grandes Antilles, située entre Cuba et Haïti ,proche des côtes de Floride. Les indiens Arawak en ont été les premiers habitants.

Christophe Colomb découvre la Jamaïque en 1494 . La colonisation menée par les espagnols débute en 1509.

Les indiens sont rapidement décimés par les mauvais traitements qui leur sont infligés ou par les maladies amenées par les blancs ; on ne compte plus d’autochtones à la fin du XVIe siècle. Des esclaves africains (Togo, Bénin, Golf deGuinée, Ghana, Nigéria) sont alors importés.

En 1670 la Jamaïque est enlevée aux espagnols par les anglais.

La culture de la canne à sucre se développe, parallèlement à la traite négrière.

En 1738 les autorités anglaises reconnaissent les communautés marrones (communautés d’esclaves révoltés et échappés).

1834-1838 : abolition de l’esclavage.

Années 20 : Marcus Garvey, jamaïcain influent installé aux Etats-Unis fonde l’UNIA (Universal Negro Improvment Association).

Années 30 : profonde dépression économique.

A Kingston, la capitale, les bidonvilles se multiplient, surtout dans le sud de la ville ; naissance des ghettos.

Années 40 : Tensions politiques et sociales ; 2 partis politiques se partagent la Jamaïque : le JLP à droite et le PNP à gauche.

1962 : Indépendance de la Jamaïque.

1962-1972 : Le JLP gouverne la Jamaïque dans une atmosphère néocolonialiste (répression contre les rastas et la consommation de la ganja).

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Le paysage politique est marqué par de violentes confrontations entre les gangs rivaux des supporters du JLP et le PNP qui se disputent le contrôle de tel ou tel ghetto ; les violences sont omniprésentes et l'usage d'armes à feu augmente d'une manière alarmante.

1972 : Arrivée au pouvoir de Michael Manley (PNP socialiste) ; ce président qui entretient des relations amicales avec Fidel Castro déplaît fortement au gouvernement américain.

La CIA, avec l’aide du JLP introduit des armes sur le territoire ; les partis politiques arment les gangs de Kingston ; le FMI impose d’importantes restrictions économiques.

C’est dans ce chaos que se développe le reggae.

A la fin des années 70 la Jamaïque n’en peut plus.

1980 : Michael Manley organise des élections. Son principal adversaire, Edward Seaga, ancien représentant du FMI est élu.

Entre 96 et 99 le pays est en récession.

2003-2004 : une grande part du budget est absorbée dans le remboursement dela dette publique (123 % du PIB), au détriment de l’éducation et de la santé. La croissance est très faible.

Dans un tel contexte la musique jamaïcaine est violente et dénonciatrice.

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Les sound systems

Le sound system est fondamental en Jamaïque car il est au cœur de la vie quotidienne : on y écoute de la musique on y danse, on y boit, on y mange, on yfait ses affaires et on se rencontre. Ce sont des soirées dansantes en plein air excessivement populaires.

On peut le comparer à une équipe de foot. Chaque quartier a le sien. Ils sont en concurrence, à celui qui aura le plus gros son et les meilleures exclusivités. Des énormes enceintes accompagnées de puissants amplis sont transportés en camion et installés dans la rue.

Les 3 soundmen, c'est à dire les organisateurs de sound sytems, les plus importants de la première époque sont Clement Coxsone Dodd, Duke Reid et Prince Buster.

La concurrence entre les sounds systems est très violente. Il s'agit de passer le disque qui ne s'écoute pas ailleurs, le tube qui fera danser tout le monde, le disque qui fera la célébrité et la popularité du sound. Ainsi, les bacs de disques sont jalousement gardés, les interprètes et les titres des chansons sur le disque sont effacés. Duke Reid payait même des casseurs pour saccager le sound concurrent, le sound de Coxsone.

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New roots - 90sRetour à la spiritualité

Influences musicales variées

Dance Hall - Ragga - 80sMusique du ghetto, paroles salaces

(slackness)

Rocksteady - 1966Ralentissement du rythme ska

Influence de la soul

Ska - 1962Rythme rapide

Influences du rythm’n bluesInstruments : cuivres, batterie ,

guitare et contrebasse

Mento - XIXeme siècle-40sInfluences du claypso et du

quadrilleMusique traditionnelle et rurale

Instruments : banjo, percussions

Dub - 1967Pulsation lente et hypnotique

Effets de réverbe

Reggae - fin 60s 70sNouveau ralentissement

4 temps avec accentuation des temps faibles - Rastafarisme

Stanley Beckford

Derrick MorganThe SkatalitesAnton EllisPrince Buster1ère mus. vraiment jamaïcaine

YellowmanChaka Demus

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Desmond DekkerDerrick MorganStranger Cole+ de cuivres+de chant et clavier

Burning spearJimmy CliffBob MarleyToots & theMaytalsSly Dunbar &Robbie Shakespeare Lee Scratch

Perry Augustus Pablo U-Roy Yabbi You King Tubby’s

Garnett SilkCapletonSizzlaBuju Banton

I Mento, les origines, les années 40-50

Le mento est la première musique populairejamaïcaine. Ce terme apparu au moins depuis leXIXe siècle décrit également la danse libre quil'accompagne, et qui plonge ses racines dans lesrituels ashantis, et d'autres ethnies ouest-africaines. D'origine rurale, le mento utilise traditionnellementdes instruments comme le banjo, la guitare, laflûte, le fifre, les maracas, des percussions.

Les thèmes fréquemment abordés par le mento sont les critiques de la vie sociale et politique, des chants de travail, et des textes à double sens où la sexualité a une grande importance.

Cependant, il faut attendre l'indépendance de la Jamaïque pour assister à l'émergence d'une production musicale spécifiquement jamaïcaine. Et ce n'est qu'en 1962, que la Grande-Bretagne accorde l'indépendance à la Jamaïque.

Stanley Beckford plays mento / Stanley Beckford. – Universal, P. 2002.(C-D).Cote : 9.88 2 BEC

II Le ska, début des années 60

Dans les années 40-50, les premiers sound systems jamaïcains jouent essentiellement du jazz et du rhythm'n’ blues venant des Etats-Unis, et en particulier de la Nouvelle-Orléans. Avec l’avènement de l’indépendance en 1962, naît la première musique moderne vraiment jamaïcaine : le ska.Influencé par le rhythm’n’blues mêlé au mento et au calypso, le ska impose un rythme effréné. Le ska est une musique et une danse. La guitare remplace le banjo qui accentuait les contre-temps . C’est une particularité

rythmique de la musique jamaïcaine.C’est la musique populaire du ghetto fier de sa négritude.Le ska exprime la joie et l'espoir de la récente indépendance.

Le ska est très apprécié au Royaume Uni. "Gun of Navarones" des Skatalites connaît un succès international. De nombreux artistes jamaïcains feront une carrière au Royaume Uni.Jusque dans les années 80, on retrouvera une forme de ska dans la vague Two-tone avec un groupe comme Madness.

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Gangs of Kingston : Jamaican rudeboy ska. - Musique et Associés, P. 2009(C-D).Cote : 1.61 GAN(Skinhead train / Laurel Aitkin)(Cotton tree / The Skatalites)

III Le Rock steady

L'été de 1966, fut très chaud en Jamaïque. Le ska marchait bien en Angleterre car le rythme effréné réchauffait les danseurs. Mais en Jamaïque, le public commençait à aspirer à un rythme plus tenable. Le tempo ralentit et apparut un rocksteady plus détendu que le ska. Comme son prédécesseur, le rocksteady est une musique de danse : il s’agit de rester sur place en balançant les épaules et les hanches sur un rythme régulier (steadily) avec un air détaché et menaçantde rude boy.En 1966, le "Rocksteady" d'Alton Ellis et le "Take it easy" d'Hopeton Lewis marquent le coup d'envoi du genre.

Le Rocksteady subit l'influence de la soul américaine : Otis Redding, Marvin Gay.En 1965, la musique s'électrifie. La basse électrique commence à remplacer la contrebasse. Le rocksteady repose sur le rythme de la basse soutenu par une batterie solide. Sont posées les bases de la musique jamaïcaine... Les chanteurs prennent aussi une place plus importante.

Les chansons de rocksteady peuvent être, comme les chansons de soul américaine, des chansons d'amour romantiques ; le thème de la violence sociale est aussi abordé.Emerge un rocksteady de rude boys. Les rude boys sont des mauvais garçons nourris de films de cowboys et de gansters de série B (le héros du film "The harder they come"). Ils s'organisent en bande pour dominer un quartier. Ils sont utilisés comme le bras armé des partis politiques et gèrent le trafic d'herbe (ganja en Jamaïque). La pratique du commentaire social s'enracine dans la chanson de rude boy. Les rude boys sont d’abord considérés comme de nouveaux Robins des bois défiant la société. Puis s'opère une prise de conscience, ils ne défendent pas les opprimés mais instaurent le règne de la peur.

Israelites ; the best of Desmond Dekker / Desmond Dekker. – Trojan, P. 2002(C-D).Cote : 1.61 DEK(Sabottage)

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IV Reggae et Dub

Early reggae, fin 60's Transition entre le rocksteady et le reggae. En 1968, Les Maytals chantent pour la première fois le mot "Do the reggay".

Par rapport au rocksteady, le rythme s'accélère. La basse électrique devient plus percussive et marque le rythme avec la batterie (drum’n’ bass). L'orgue shuffle fait son apparition et devient un instrument central.

Gangs of Kingston : Jamaican rudeboy ska. - Musique et Associés, P. 2009(C-D).Cote : 1.61 GAN(Oh yeah ! /Toots & the Maytals)

Le rastafarisme

Qu'est-ce la culture Rasta ? C'est le black power jamaïcain. Les rastas vouent un culte au dieu vivant Hailé Sélassié Ier, empereur d'Ethiopie. En 1930, Haïlé Sélassié Ier est couronné empereur d'Ethiopie. Il est ledescendant de Ménélik, fils du roi Salomon et de la reine de Saba. Ras signifie prince et Tafari signifie créateur en amharique. A cette époque, c'est le seul roi noir à gouverner un pays africain libre. L'Ethiopie représentait un îlot d'indépendance dans une Afrique sous domination européenne. L'Ethiopie est chrétienne depuis le IVe siècle et s'est affranchie de Rome à partir du Ve siècle pour établir l'Eglise copte d'Ethiopie. Quel est le lien avec les anciens esclaves noirs ? Selon la Bible de King James, Ethiopie désigne tout le continent africain. Les esclaves noirs rejoignent l'Eglise éthiopienne chrétienne bien implantée aux Etats-Unis et dans les Caraïbes. CetteEglise est l'embryon du militantisme noir car elle est très négrocentriste. Le peuple noir réduit en esclavage est comparé au peuple d'Israël sous le joug égyptien. Le peuple attend son libérateur qui le conduira en terre promise.

Marcus Garvey, né en 1887 en Jamaïque, est un syndicalistequi prend une part active à la lutte pour l'émancipation desnoirs aux Etats-Unis et tente d'organiser le rapatriement desnoirs d'Amérique en Afrique. Son entreprise échoua : il futarrêté, emprisonné et déporté en Jamaïque. En réalité, ildemeure l'un des leaders noirs de dimension internationale. Ason retour en Jamaïque, il fut accueilli en héros et annonçal'avènement d'un roi africain noir, Le rédempteur, juste avantle couronnement de Haïlé Sélassié.

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Howell, fondateur d'un état rastafarien dans la plantation abandonnée du Pinnacle, reprit la lutte là où Marcus Garvey l'avait abandonnée. Il fonda la première communauté rasta. Il prêchait la bonne parole d'un nationalisme noir radical en utilisant une rhétorique inspirée de la Bible.Un rasta se reconnaît à ses dreadlocks (coiffure destinée à faire peur à Babylone). Les dreadlocks, c'est l'africanité en opposition au défrisage. Le climat de la Jamaïque était propice à la culture de l'herbe, la ganja, utilisée comme médicaments et comme filtre permettant de rendre supportables les dures réalités de l'existence. Les rastas donnent un caractère quasi mystique à la ganjacar elle facilite la méditation et la contemplation. La consommation de drogues place les rastas sous une constante répression policière. Ils restèrent longtemps les parias de la société jusqu'aux années 70's.Dans les années 40, la communauté rasta de Howell avait pris de l’ampleur. Elle s’installa alors aux abords de Kingston et y construisit un bidonville qui prit le nom de Back-a-Wall. Il fut rasé dans les années 60. La plupart des rastas allèrent alors se réfugier dans le tout proche quartier de Trenchtown.

La visite de Haïlé Sélassié en Jamaïque

En avril 1966, Haïlé Sélassié, empereur d’Éthiopie, se rendit en Jamaïque pour une visite diplomatique. Celui que les rastafaris considéraient comme un dieu vivant et appelaient «Jah» fut accueilli à l’aéroport de Kingston par les percussionsnyahbinghi de Ras Michael et par des milliers de rastas. Sa visite marqua les esprits et fit décupler la ferveur de la communauté rasta. Beaucoup se convertirent à la suite de cette visite. Aux Etats-Unis, le mouvement black power prend de

l'ampleur. Ce mouvement contestataire est relayé par l'émergence de la culture rasta. Les rastas étaient présents depuis des années mais là ils acquéraient une certaine légitimité. Les gens étaient en recherche de culture. On parle de Music Roots and culture (racine et culture africaines).

Le Reggae Roots and Culture, 70's En opposition au business des gros producteurs, émerge une nouvelle générationde petits producteurs qui va soutenir un reggae alternatif : la rebel music et le roots reggae. Ces nouveaux producteurs sont Bunny Lee, Joe Gibbs et les troisièmes : les frères Hookim. Ils avaient le sound system Channel One et fondèrent le studio du même nom. A la fin des années 60, l'industrie du disque est en Jamaïque la seule industrie enexpansion grâce à l'ouverture du marché en Angleterre. Sinon, la situation économique est déplorable. La pauvreté s'accroît considérablement. S'en est fini de la joie primesautière de l'indépendance. Au début des années 70, la Jamaïque connaît une vague de contestation.

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La roots music relaie cette contestation. C’est à la fois une musique contestataire, une rebel music, et en même temps elle se nourrit de la culture rasta. Les rastas sont là depuis des années (rappelez vous Prince Buster qui a fait enregistrer la musique Nyabingui (musique rasta) de Count Ossie sur le titre Oh Carolina) mais ils restaient véritablement des parias. Cependant au début desannées 70, les dreadlocks commencent à pousser sur les têtes.

Dread prophecy : the strange and wonderful story of Yabby You / Yabbi You, Big Youth, King Tubby, Wayne Wade, Tommy McCook, The Prophets, The Defenders, Gladiators (The). - Shanachie, P. 2015(C-D).Cote : 1.63 YAB(Deliver me from my enemies)

The Abyssinians enregistrent "Satta Massa Gana" chezCoxsone (Studio One). On y retrouve les thèmes rastasde l'Ancien Testament, l'herbe sainte, le rapatriement,louanges et prières à Jah, la misère du peuple...

Satta massagana / Abyssinians (The). - CRS Records,[Ca. 1976], P. 2006(C-D).Cote : 1.63 ABY(Satta massagana)

Bob Marley Bob Marley faisait partie des Wailers avec Bunny Lee et Peter Tosh. Ils avaient déjà traversé la période ska et rocksteady. Mais c'est avec Lee Perry qu'ils enregistrent l'un de leurs meilleurs albums avec "Mr Brown", "Dumpy Conqueror"... Le génie de Lee Perry apporte beaucoup aux Wailers.

Le succès de Bob Marley commence surtout lorsqu'il signe en Angleterre chez Chris Blackwell. Chris Blackwell après avoir commencé en Jamaïque, s'installe enAngleterre. Il produit d'abord du reggae puis produit du rock pop sur son label Island Record. Il produira Bob Marley comme une superstar pop. Dans l'album "Catch a Fire" Bob marley et les Wailers mêlent rock et reggae.

Catch a fire / Bob Marley, Wailers (The). - Universal (distrib.), P. 2001(C-D).Cote : 1.63 MAR(Concrete) Bob Marley devient une star internationale, un ambassadeur du reggae partout dans le monde. C’est un prophète qui porte la parole du tiers monde.Les Wailers se séparent mais Peter Tosh continue une carrière solo avec un album légendaire "Legalize it". Comme Bob Marley, Peter Tosh mourra prématurément.

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Après sa mort, le reggae roots connaît un certain déclin. On attend encore celui qui exportera le reggae comme l'a fait Bob Marley.

Le Rock's lover

Gregory Isaacs surnommé le "cool ruler", Dennis brown, et Freddie Mac Gregor chantent des chansons d'amour très appréciées par le public féminin.

Front Line Presents Roots 1975 to 1979 : 37 classic roots cuts. - distrib. Virgin, P. 2014(C-D).Cote : 1.63 FRO(Created by the Father : Gregory Isaacs)

V Le dub

Le dub est né d’une erreur, lors de la gravure d’un disque on a oublié d’enregistrer les voix. Sur les disques de reggae, vous avez la chanson en face A et sur la face B la version.Cette version a ensuite été retravaillée pour donner naissance à un genre : le dub. A partir du dub se met en place la Drum’n bass (batterie + basse) qui va donner naissance mi 90s en Angeletter à la jungle (accélartion et transfiguration du digital des années 80’s). La jungle et la drum’n bass flirtent alors avec la musique électro. King Tubby est l’un des inventeurs du dub. Non seulement il tenait l'un des sounds les plus extraordinaires mais c'était aussi un ingénieur du son génial. Sonsound était extraordinaire car il y créait toutes sortes d'effets sonores (réverbes, etc) et les gens adoraient ça. En studio, il bricolait ses tables de mixage pour produire des effets très innovants pour l'époque. L'utilisation de la table de mixage devint pour lui un art, il l'utilisait de manière extrêmement créative. Mickey Dread, célèbre animateur radio et the Scientist suivent les pas de King Tubby dans le dub.

En 1976, Lee Perry ouvre son studio Black Ark Super Ape. Blark Ark est le laboratoire du dub. Lee perry était un véritable génie. Il excellait aussi dans l'enregistrement des vocaux. Il produit la roots music des Wailers (Bob Marley, Peter Tosh et Bunny Lee.) Il enregistre “War inna Babylon”de Max Romeo.

Arkology / Lee "Scratch" Perry. - Universal, P. 1997(C-D).Cote : 1.64 PER(Dub revolution / Lee Perry & the Upsetters; One step forward / Max Romeo ; One step dub / The Upsetters) Le studio de Lee Perry prend feu.

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Le dub a un bel avenir devant lui avec Jha Sha, Madprofessor, Abashanti I.VI La dj music, le reggae dancehall, et le ragga 80's Le reggae dancehall dérive de la deejay music. La music djLe dj et celui qui parle sur le disque pour chauffer les sounds systems. Longtemps exclus des studios d'enregistrement, les toasters comme U-Roy et Big Youth rivalisent avec les chanteurs. Les dj toastaient c'est à dire improvisaient sur une partie de la chanson. En 1969, U-Roy s'inscrit dans la lignée de Count Machuki, un des premiers dj qui n'a jamais été enregistré. En 1969, U-Roy commence à toaster une chanson entière sur la version instrumentale dans le sound de King Tubby. King Tubby fait enregistrer à U-Roy “Wear you to the ball” par Duke Reid sur le label Trojan. Il s'agit de customiser une version originale en réservant un espace à l'expression du dj.

Rasta ambassador / U-Roy. - Universal, enreg. 1977, P. 2004(C-D).Cote : 1.63 URO(Wear you to the ball)

Le Digital En 1985, Prince Jammy, producteur, patron d’un sound system et ancien élève de King Tubby, changea à jamais la face du reggae Il sortit à l’époque « Sleng teng », le premier riddim entièrement digital. Ce riddim était joué par des synthétiseurs. Plus besoin de musiciens, les producteurs réduisaient les coûts.Ce riddim a supporté un nombre incalculable de versions.Garnett Silk chante sur le riddim « Tempo » le titre « Complain ». Ce chanteur est mort prématurément en 1994, il est considéré par beaucoup comme un possible successeur à Bob Marley. Il avait une voix magnifique.

Music is the rod : reggae anthology / Garnett Silk. - VP Records, P. 2004(C-D).Cote : 1.65 SIL(Complain)

Le ragga ou dancehall

Le ragga est dérivé de la music dj.Le reggae dancehall est la forme de reggae la plus populaire en Jamaïque depuisle début des années 80 (avec Shabba ranks, shaggy, Sean Paul) Raggamuffin signifie littéralement voyou, mauvais garçons issus des ghettos. Raggamuffin désignera le reggae digital à partir de 1985 puis le dancehall en général sous le terme générique de Ragga.

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Yellowman, star du slackness, Albinos d'1m80, (les albinos sont de véritables parias de la société.) Le slackness, c'est un style de paroles obscènes, pornographiques.

C'est le boom des dj'.Les pistes rythmiques existantes prirent une importance phénoménale, le recyclage et la réutilisation faisait jurisprudence. Tout naturellement, cela conduisit à une remise au goût du jour des bonnes vieilles rythmiques de Studio One et de Treasure Isle.

La montée du gansta rap aux Etats Unis a un sérieux impact sur le dancehall Jamaïcain. D'ailleurs Shabba Ranks et Buju Banton, par exemple, signeront pourdes labels américains.

On est loin de la période roots. L'époque est plus nihiliste, plus violente. C'est le temps de la désillusion, on est plus cynique.

Il y a un ragga hardcore avec les toasters comme Beenie man, Bounty killer, Ninjaman aux voix graves et rauques...Sean Paul dans le style est devenue une star de la pop avec son album "Dutty Rock".

The Trinity / Sean Paul. - distrib. WEA, P. 2005(C-D).Cote : 1.66 SEA(Temperature)

Black woman & child / Sizzla. - Vp, P. 2009(C-D).Cote : 1.65 SIZ(Make it secure)

Parallèlement au style hard core, émerge un new roots plus consensuel et plussage comme celui de Protoje ; c’est une musique plus proche du r’n’b et de la new soul.

Ancient future / Protoje. - Socadisc, P. 2015(C-D).Cote : 1.63 PRO(Who knows / Protoje ; Chronixx)

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Reggae africain L'Afrique produit aussi de nombreux artistes reggae comme Alpha Blondy, TikkenJah Fakoly qui ont connu un certain succès en France. L'Afrique du Sud avait le regretté Lucky Dube, assassiné en 2007.

Trinity / Lucky Dube. – Tabu records, P. 1995.(C-D).Cote : 1.6 DUB(Serious reggae business)

Conclusion - Reggae international Le coeur du reggae est en Jamaïque mais c'est une musique ouverte à tous, universelle. Ainsi, le Japon se passionne pour le reggae. L'Allemagne a produit unchanteur qui a su s'imposer, Gentleman. Tout comme Alborosie la star sicilienne qui devint récemment n°1 au box office avec Kingston town. En France, nous avons Biga Ranks parmi bien d’autres.Des artistes comme Sinea O'Connor ou Serge Gainsbourg flirtent à un moment donné avec le reggae.

Aux armes et coetera / Serge Gainsbourg. – Mercury, P. 1979.(C-D).Cote : 8.5 GAI(Aux armes et coetera)

Distant relatives / Nas & Damian Marley. – Def jam, P. 2010.(C-D).Cote : 1.68 NAS(As we enter)

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D’autres pistes d’écoute…

Sweet sweet Jamaica / Lanford Gilzene, Blue Light Mento Band (The). - distrib. Harmonia mundi, P. 2009(C-D).Cote : 9.88 2 GIL(mento)

The Singles collection 1960-1962 : 36 originalrecordings on 2 CDs / Derrick Morgan. - PSB, P. 2014(C-D).Cote : 1.61 MOR (ska)

The Singles collection 1959-1962 : 40 oroginalrecordings / Laurel Aitken.- Not bad rec.(C-D).Cote : 9.89 2 AIT(ska)

Uptown top ranking / Althea and Donna. - Front Line, [1977], P. 2004(C-D).Cote : 1.63 ALT(reggae)

Natty universal dread : 1973-1979 / Big Youth. - Blood and fire (distrib.), P. 2000(C-D).Cote : 1.63 BIG(music dj)

Red / Black uhuru. - Polygram (distrib.), P. 1981(C-D).Cote : 1.63 BLA(reggae)

Sinsemilla / Black uhuru. - Universal, enreg. 1980, P. 2003(C-D). Cote : 1.63 BLA(reggae)

Nah no mercy / Bounty Killer. - VP Music (distrib.), P. 2006(C-D).Cote : 1.65 BOU(dancehall)

Til shiloh / Buju Banton. - Universal, P. 1995(C-D).Cote : 1.65 BUJ(dancehall)

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Marcus Garvey / Garvey's ghost / Burning spear. - Universal, P. 1975(C-D).Cote : 1.62 BUR(reggae)

More fire / Capleton. - VP Records, P. 2000(C-D).Cote : 1.63 CAP(ragga)

Many rivers to cross / Jimmy Cliff. - Digital concept (distrib.), P. 1995Cote : 1.63 CLI(reggae)

Two seven clash / Culture. - Wagram, P. 2011(C-D).Cote : 1.63 CUL(reggae)

Front Line presents dub 1975 to 1980 : 40 heavyweight dubsounds. - distrib. Virgin, P. 2014(C-D).Cote : 1.64 FRO (dub)

Trenchtown / Gladiators (The). - Universal, P. 1977, P. 2000(C-D).Cote : 1.63 GLA(reggae)

Exodus / Bob Marley, Wailers (The). - Island (distrib.)(C-D).Cote : 1.63 MAR(reggae)

Survival / Bob Marley & the Wailers. - Island (distrib.), P. 2001(C-D).Cote : 1.63 MAR(reggae)

Babylon by bus / Bob Marley & the Wailers. - Universal, P.2001(C-D).Cote : 1.63 MAR(reggae)

Police and thieves / Junior Murvin. - Universal, P. 1977 (C-D).Cote : 1.63 MUR(dub)

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East of the river Nile / Augustus Pablo. - Shanachie, P. 2002(C-D).Cote : 1.64 PAB(dub)

Dub treasures from the black ark : rare dubs 1976-1978 / Lee "Scratch" Perry. - Jamaican Recordings, P. 2010(C-D).Cote : 1.64 PER(dub)

Kibir-am-lak / Ras Michael, Sons Of Negus. - distrib. Wagram, P. 1990(C-D).Cote : 1.63 RAS(roots nyabingi)

War ina Babylon / Max Romeo, Upsetters (The). - Universal,P. 1976(C-D).Cote : 1.63 ROM(dub)

96° in the shade / Third world. - Universal, P. 1977(C-D).Cote : 1.63 THI(reggae)

Funky Kingston / Toots Hibbert, Toots & the Maytals. - Universal, P. 1990(C-D).Cote : 1.63 TOO(early reggae)

Talking revolution / Peter Tosh. - distrib. Nocturne, P. 2005(C-D).Cote : 1.63 TOS(reggae)

Legalize it / Peter Tosh. - Sony Music, P. 1976(C-D).Cote : 1.63 TOS(reggae)

Jesus dread : 1972-1977 : Conquering Lion style : Chanting style / Yabbi You(C-D).Cote : 1.63 YAB(rasta)

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Musiques de film

The Harder they come : bande originale du film / Jimmy Cliff, Scotty, Desmond Dekker, The Melodians, The Maytals, The Slickers. – Universal, P. 2001(C-D).1.63 CLI

Rockers : bande originale du film de TheodorosBafaloukos. - Island, P. 1979, 2002(C-D).Cote : 6.11 ROC

DVD

Burning Spear : live au Pérou / Burning spear. - CODAEX, 2010(DVD).Cote : DVDM 1.6 BUR

Bob Marley : Legend / Bob Marley. - Nocturne(DVD).Cote : DVDM 1.6 MAR

Rocksteady : the roots of reggae / Stascha Bader. - MK2, 2010(DVD).Cote : DVDM 1.6 ROC

Livres

Bob Marley, le reggae et les rastas / Bruno Blum. - Hors-collection éd., 2004Cote : 787.5 BLU

Le ragga / Bruno Blum, "Doc reggae". - Hors collection éd., DL 2005Cote : 787.5 BLU

Bass culture : quand le reggae était roi / Lloyd Bradley. - éd. Allia, 2005Cote : 787.5 BRA

Les Gangs de la Jamaïque : état des lieux 2012 / Thibault Ehrengardt. – Dread, 2012Cote : 972.9 EHR

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Histoire de la Jamaïque de 1494 à 1838. / Thibault Ehrengardt. – DreadCote : 972.92 EHR

Born fi' dead : sur la piste des gangs jamaïcains, de Kingston à New York / Laurie Gunst. - Dread, 2009Cote : 972.9 GUN

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