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«Pourquoi le Christ ?»

2014-2015

Documents ressources

Deux heures avec le Christ

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«Pourquoi le Christ ?»

SOMMAIRE

Animations ............................................................................................. 7

Animer un moment de prière ............................................................................................... 7

Bibliodrame............................................................................................................................ 8

Campagne affiches CIPS 2014-2015 ................................................................................... 9

Démarches pour analyser une œuvre d’art ....................................................................... 9

Écrire l’écriture .................................................................................................................... 11

Fleurs de Carême ................................................................................................................ 11

Heureux es-tu… ................................................................................................................... 12

La poche du Christ.............................................................................................................. 12

Lecture biblique .................................................................................................................. 12

Le procès de Jésus ............................................................................................................. 14

Mes impressions, mes questions, mes remarques après la lecture d’un Évangile ... 15

Noël, devant la crèche ........................................................................................................ 16

Noël, le sens du pardon ..................................................................................................... 17

Parce que, jamais, homme n’a parlé comme lui ! (Jn 7,46) ........................................... 19

Parce qu’il a dit : « ….. » ! Parce qu’il a fait : « ….. » ! ................................................... 20

Parce qu’il a dit : « Aimez vos ennemis... » (Mt 5,43-48) ................................................ 21

Parce qu’il a les paroles de la vie éternelle (Jn 6, 68) ................................................... 22

Parce qu’il pardonne et invite au pardon… ..................................................................... 23

Parce qu’il rendait brulant leur cœur (Lc 24,32) .............................................................. 24

Si le Christ était, il serait… ................................................................................................ 25

Superstar ? .......................................................................................................................... 25

Un pour tous, tous pour un… ............................................................................................ 26

Qui est Jésus pour la… (nom de la classe) ? .................................................................. 28

Textes .................................................................................................. 29

À l’école du Christ pédagogue .......................................................................................... 29

Avoir foi en Jésus : comment, pourquoi ? ...................................................................... 31

Catéchisme de l’Église Catholique ................................................................................... 33

Citation de Saint Jean de la Croix ..................................................................................... 36

Découvrir le Christ avec les apôtres ................................................................................ 37

Dites, si c’était vrai ............................................................................................................. 40

Jésus et les médias de son temps .................................................................................... 41

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«Pourquoi le Christ ?»

Jésus dans les religions et cultures non chrétiennes ................................................... 42

Jésus n’a pas dit ................................................................................................................. 43

Jésus sauveur du monde : qu’est-ce que cela veut dire ? ............................................ 44

Lettre de Jésus .................................................................................................................... 46

Origine du nom « chrétien » .............................................................................................. 47

Pourquoi choisit-on l’école catholique ? ......................................................................... 47

Preuves de l’existence historique de Jésus .................................................................... 49

Pour vous, qui suis-je ? ..................................................................................................... 52

Prière à partir de « Pour vous, qui suis-je ? » ................................................................. 55

Témoins du Christ dans le monde .................................................................................... 56

Qui est le Christ pour toi ? ? ............................................................................................. 57

Images humoristiques ......................................................................... 59

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«Pourquoi le Christ ?»

Introduction

Le dossier qui suit accompagne notre proposition d’année :

« POURQUOI LE CHRIST ? »

Cette question remonte à la source du grand fleuve qu’est l’enseignement catholique.

Pourquoi donc, aujourd’hui encore s’en référer à Jésus-Christ ? Quelle modernité

offre-t-il ? Quelle pertinence pour notre temps ?

De nombreux fleuves, le Nil, par exemple ou plus près de nous, la Meuse ont plusieurs

sources…

Il nous étonnerait beaucoup qu’à la question qui nous demande de signifier notre

attachement à Jésus-Christ nous n’obtenions qu’une seule réponse, la même pour

tous, prononcée d’une seule voix.

Les chemins qui nous viennent du Christ, les méandres qu’il opère dans nos vies et

dans la vie de nos écoles sont divers, nombreux, variés, parfois apparemment

contradictoires. C’est que le Dieu de Jésus-Christ est un Libérateur et que chacun

peut trouver en Jésus le sens de sa propre vie, le cours singulier qui, à la fois fait de

lui une personne unique et le membre d’un Corps unique, le Corps du Christ, dont les

frontières ne nous appartiennent pas.

Nous n’avons donc pas craint l’incohérence. Jusqu’à un certain point nous l’avons

même cherchée.

Les suggestions d’animations que nous vous proposons ici sont très diverses. Elles

s’adressent à des publics variés. Elles varient leurs objectifs et leurs méthodes.

Elles ne sont pas toutes en prise direct avec la question que pose notre proposition

d’année, mais elles invitent toutes à découvrir Jésus-Christ, à le célébrer ou à se

mettre en route vers Lui.

Vous trouverez donc ici des jeux, de la réflexion sur l’art, des questionnements, des

propositions de promenades, etc. Vous trouverez surtout, nous l’espérons, ce qui

vous permettra de rendre témoignage au Christ.

Personne n’a découvert Jésus-Christ par une technique d’animation. Mais tous, nous

l’avons découvert par des personnes qui nous ont aidés à entrevoir la saveur de notre

propre vie.

Que les techniques d’animation ici rassemblées vous aident à faire circuler votre joie

de croire. Voilà notre seule ambition.

L’équipe de Pastorale scolaire secondaire diocésaine

À votre service

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«Pourquoi le Christ ?»

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«Pourquoi le Christ ?»

Animations

Animer un moment de prière

1. La carte postale - Écrire une carte postale au Christ (ami, inconnu, étranger... trouver le ton juste) - Cartes mélangées, redistribuées et lues en forme de prière - Prolongement : on suggère une adresse, d’où partage sur l’image de Jésus, de Dieu, de l’Église. 2. L’objet - Un objet recueilli dans la nature après un temps de promenade silencieuse - Un objet que l’on a sur soi - Chacun à son tour dépose l’objet près du lieu de prière et improvise un mot de prière. 3. La prière partagée a. Le texte de prière est écrit en grand sur un tableau, chacun y souligne une expression, l’animateur relit le texte en s’arrêtant sur chaque mot souligné et celui qui a choisi ce mot exprime sa prière b. Une dia ou un poster, chacun écrit un court texte (2’) pendant un temps de recueillement de 20’ sur fond musical, chaque texte sera lu en laissant un temps entre chaque intervention c. Lecture d’un texte biblique, chacun relit la phrase qui l’interpelle d. Un grand nombre de boites en carton et de papier pour les recouvrir ; chacun choisit une boite et y écrit une prière (après lecture d’un texte par exemple) ; rassembler les cubes de prière au milieu du groupe ; chacun vient lire une autre boite que la sienne nb : veiller à ne pas passer du mode de la prière à celui du partage ou de la discussion ; le ton de l’animateur est ici fondamental. 4. Ecrire son credo - Composer une affiche, un texte, un montage pour dire ce que l’on croit - Laisser un temps pour les questions - Éventuellement, essayer d’arriver à une production commune à intégrer par ex dans une célébration. 5. Les gestes symboliques - Dessiner le contour de sa main ou de son pied - Y inscrire un mot d’accueil, de réconciliation - Les mains peuvent être agrafées en une chaine, les pieds être déposés dans l’allée comme signe d’accueil ou d’envoi. 6. L’attitude corporelle - Un objet symbolique (croix, bougie, photos, fleurs…) au milieu d’une pièce vide avec tapis (musique) - Inviter chacun à entrer à tour de rôle, à trouver le lieu et l’attitude qui correspond à sa relation à Dieu - Laisser un temps de recueillement - Proposer d’exprimer le vécu - nb : une initiation à la liberté d’expression et au respect mutuel est nécessaire. 7. Rallye eucharistique - Chaque étape de l’eucharistie est célébrée en un endroit différent et si possible signifiant - Entre chaque partie, il y a une marche, avec chants ou transport d’objets... - Ces différents endroits peuvent être signalés par des panneaux

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«Pourquoi le Christ ?»

Bibliodrame

Déroulement :

AVANT Expliquer la démarche : - L’objectif : contempler la scène avec ses sens : voir, entendre, sentir,… (contempler n’est pas commenter). - Le déroulement en plusieurs étapes. PENDANT

- Inviter à faire silence.

- Inviter les participants à voir les personnages, les événements qui se déroulent à entendre ce qui se dit ou les silences à sentir nuit/jour, eau/vent, froid/chaud, …. Lire une première fois le passage d’Évangile (en entier). Laisser quelques minutes d’intériorisation.

- Inviter les participants à être attentifs à ce qui les touche et à s’identifier à un personnage, un objet, un lieu,… De quel personnage, objet ou lieu se sentent-ils le plus proches ?

Lire une deuxième fois le passage d’Evangile en entier mais autre traduction (prendre des traductions contrastées : « Jérusalem » et « Bayard » par exemple). Laisser quelques minutes d’intériorisation. Faire un tour de table en demandant de citer le personnage, l’objet, le lieu auquel chaque participant s’identifie. Inviter les participants à se regrouper par personnages, par objet, lieu du texte en restant en cercle et en respectant l’ordre d’entrée en action des personnages ou des objets.

- Rappeler brièvement le déroulement de cette étape : Lire la première section du passage d’Évangile. Laisser un temps de silence pour permettre à chacun de sentir ses réactions, ses sentiments, ses résistances, les images qui l’habitent,… Partager en 2 tours (tour de table en fonction de l’ordre établi auparavant)

Chaque participant s’il le désire s’exprime brièvement sur comment il voit, il vit la situa-tion selon l’élément auquel il s’identifie.

Chaque participant, s’il le désire, réagit ou dialogue avec un autre. Recommencer le même déroulement pour les autres sections du texte.

- Conclure par un chant ou un Notre Père.

APRES (facultatif) Inviter les participants à prendre quelques notes personnelles sur ce qu’ils retiennent de la prière.

Objectifs : - Vivre un temps de prière contemplative et de partage à partir d’un passage d’Évangile. - Permettre à l’Évangile de devenir Parole de Dieu qui parle.

Participants: 8 à 12 motivés Durée : 1h30-2h Lieu : En cercle dans un endroit calme

Préparation :

Être familiarisé avec le passage d’Évangile choisi

et le découper en 3 ou 4 sections selon l’action qui

se déroule dans l’histoire.

Matériel : Un texte d’Évangile (avec 2

traductions différentes) qui rapporte une scène

et non un discours

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Campagne affiches CIPS 2014-2015

Les affiches, les pistes d’animations « Pour vous, qui suis-je ? » sont téléchargeables sur le

site http://enseignement.catholique.be/segec/index.php?id=139

Démarches pour analyser une œuvre d’art

Piste 1 1 Présentation - Artiste : date, nationalité - Œuvre : titre, date de création - Nature de l’œuvre : sculpture, peinture, vidéo, cinéma, photographie… - Matériaux utilisés : peinture à l’huile sur toile, assemblage - Genre de l’œuvre : portrait, scène historique, scène religieuse, paysage …

2 Description - S’il s’agit d’une image, que voit-on ? Cadrage, premier plan/ arrière plan, format (grand

ou petit), position des personnages, attitudes des personnages, présentation des personnages, éléments représentés, le point de vue du spectateur. - Organisation de l’œuvre : chaotique, organisée, statique, dynamique - Eléments plastiques : lumière, couleur, forme, matières et leur organisation

3 Interprétation - Quel est le message de l’artiste, que veut-il montrer ? (critique, dénonciation, symbole) - Quels sont les moyens mis au service de ce message ?

Exposition, lumière, mouvements, symbole, référence artistique - Dans quel mouvement artistique s’inscrit l’œuvre ? Quelles en sont les

problématiques ? - Quel est le sens de l’œuvre et qu’en retenez-vous ? - Votre point de vue ...

4 Ouverture - Contexte historique, culturel, artistique - Autres artistes qui ont la même démarche

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«Pourquoi le Christ ?»

Piste 2 Observer et échanger autour d’une œuvre d’art Le document peut être multipliée pour que chacun puisse l’observer de près, ou avec un certain recul. - Le groupe est invité à observer le document en silence pendant un certain temps. - Après ce temps d’observation, l’animateur demande au groupe ce qu’il a observé et apprécié ou non dans ce document au plan graphique, des textes, de l’interaction des divers éléments entre eux, d’une mise en rapport avec une expérience vécue. L’animateur fait constater, si c’est le cas, que les membres du groupe ont des réflexions différenciées , que ces différences peuvent être complémentaires, donc un enrichissement pour chacun. - Après que chacun ait pu s’exprimer sans être interrompu, un débat peut s’ouvrir entre les membres du groupe pour dialoguer à partir des diverses observations avancées. Écrire les idées émises au tableau, sur des feuilles, des panneaux; librement, par des regroupements, par couleurs, en cadres, en bulles, étoiles, mots-croisés… Le débat peut rebondir et se clôturer par la proposition de l’animateur de s’interroger sur ce que ce document peut apporter au groupe, à l’école : slogan, mot-clé, projet…

Exemple : Le Christ Sauveur - Voute de la tombe de Claudius Hermès (125-140) L’image que nous vous proposons de contempler couvre la voute de la tombe de Claudius Hermès située dans les catacombes de Saint-Sébastien. Il s’agit du «Christ Sauveur» mais ce Christ présente deux particularités : il enseigne et il est totalement disproportionné par rapport à son auditoire (les disciples ou, plus largement, tout homme disposé à écouter sa parole).

On pourrait ajouter ceci : le « Christ Sauveur » n’est pas seulement celui qui meurt et ressuscite : il est aussi celui qui sauve en parlant à l’homme, en se révélant à lui comme celui qui dépasse toute connaissance et pourtant se fait proche. Sa taille, immense, dit sa divinité autant que la grandeur de son mystère devant lequel l’homme ne peut que se reconnaître faible et ignorant. Et pourtant, ce Dieu nous parle et, plus encore, nous attire à lui pour nous faire entrer en pleine communion d’amour et d’intelligence avec lui. Elle nous dit aussi sa puissance : notre Dieu est celui qui protège, jusque dans la persécution que devaient souffrir les chrétiens des premiers siècles à qui s’adressait avant nous l’Évangile. Nous pouvons donc avoir toute confiance...

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«Pourquoi le Christ ?»

Écrire l’écriture

Lire avec les élèves un extrait de l’Évangile, par exemple Lc 5, 1-11.

Mettre à jour les personnages (hors Jésus) : La Foule Simon Les associés de l’autre barque : Jacques Jean Quatre personnages. L’animateur répartit le groupe en quatre et chacun, individuellement, décrit la scène de l’Évangile en prenant le point de vue d’un des quatre personnages : un des membres de la foule, Simon, Jacques et Jean. Lecture des textes à voix haute. Partage : Comment avez-vous vécu ce temps d’écriture ? Jésus est le seul personnage qu’aucun de vous n’a figuré. Comment vous apparait-il aujourd’hui ? Que pourrait signifier aujourd’hui une pêche miraculeuse ?

Fleurs de Carême

Un bouquet pour mettre en valeur le jour de Pâques et suivants, les actions posées pendant le Carême qui font grandir l’humanité et font fleurir la vie. Avertissements : Activité manuelle pour toutes les mains, permet de mettre en mots et en fleurs les actes, les

gestes qui, ajoutés les uns aux autres, vont former un bouquet. La seule difficulté possible est le perçage des 8 cartons superposés. Fournitures : Papier légèrement cartonné de différentes couleurs, ciseaux, beaux boutons (2 trous), fil,

aiguille, bâton de 20 à 40 cm, colle, ruban adhésif. Déroulement : Les jeunes découpent des pétales de fleur dans du papier cartonné (dimension des pétales en fonction des boutons). Chaque jeune en reçoit si possible 40. Ils sont invités, chaque jour du Carême, à noter une action, un geste, un regard qu’ils ont porté, une attention, une prière, une phrase d’Évangile…un élément qui construit la paix, le respect, la tolérance, l’amour et ainsi les rapproche du Christ. On peut utiliser différentes couleurs en fonction de ce qui est noté (prière en jaune, action en rouge…). Quand on a suffisamment de pétales (minimum 8), coudre un bouton de façon à rassembler les pétales et coller la fleur sur le bâton. On peut mélanger les couleurs et les pétales de chacun en utilisant toujours le même modèle de pétale. CES FLEURS PEUVENT GARNIR UN AUTEL, ÊTRE AMENÉES AU COURS D’UNE CÉLÉBRATION OU TOUT SIMPLEMENT DÉCORER LA SALLE DE RENCONTRE OU LE COIN PRIÈRE. Nom et coordonnées de l’Aumônerie qui propose cette fiche : AEP Arras dans Anim’@dos n°6 - février 2006

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Heureux es-tu…

- Demander de compléter plusieurs fois la phrase suivante “Heureux es-tu si ..., car - Les confronter ave les béatitudes de l’Évangiles (Mt 5, 3-11 — Mt 13,16 — Lc 6,20-22 — Lc 11,28 — Lc 12,37-43 — Lc 14,14-15 — Jn 13,17) - Comment pouvons-nous les recevoir? Comment nous interpellent-elles?

La poche du Christ

- Chacun reçoit 3 cartons verts; il y inscrit un objet que le Christ a certainement dans sa poche 3 cartons rouges, il y inscrit un objet que le Christ n’a certainement pas. (Ces objets peuvent bien sûr être symboliques) - Chacun s’exprime sur ses choix - On peut classer les objets par famille pour mieux cerner l’image que nous avons du Christ. - Comparer avec ce qui a été révélé du Christ dans les Évangiles.

Lecture biblique

Plusieurs pistes 1. La pensée - Lire le texte dans son ensemble (un récit) - Ensuite poser la question : à ce moment, que pense Jésus, la foule, chacun des autres personnages ? 2. Langage symbolique - Mettre sur une table une série de couleurs; chacun dit ce qu’elles évoquent pour lui - Idem avec une série d’objets - On refait l’exercice à partir des images d’un texte biblique (le vigneron…) 3. Mise en dialogue d’un récit - Recomposer le texte de façon à ce que chaque phrase soit transformée en dialogue entre les personnages - Chaque personnage peut être écrit par un membre du sous-groupe 4. L’Évangile parachevé - Donner le début d’un récit et proposer d’en imaginer une autre fin Très intéressant pour des textes dont les participants ne connaitraient pas la fin 5. L’Évangile sous un autre regard - Celui d’un des personnages de la scène, existant ou imaginé 6. Mots croisés - Donner un texte biblique - Chaque équipe crée un mot croisé de dix mots importants du texte; mots avec un maximum de voyelles. - Échange des mots croisés entre les équipes - NB: il est bon que l’animateur vérifie la qualité des définitions

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«Pourquoi le Christ ?»

7. Miroir - Sur de grandes feuilles, dessiner un demi-dessin de sorte qu’en dessinant exactement ta symétrie on obtienne un dessin complet - Par exemple faire deviner de quelle scène biblique il s’agit puis lire le texte 8. Oui/non - Un personnage biblique qui a vécu un changement d’attitude ou est partagé entre deux attitudes - Découper dans des revues des photos évoquant les deux attitudes - Composer par collage un personnage hybride : par exemple le jeune homme riche - Afficher - Relire le texte 9. Jeu de portraits - On pose des questions dont la réponse est oui ou non pour découvrir le personnage - S’assurer que tous comprennent les questions, Ies réponses 10. Masques Construire des masques représentant les personnages bibliques après s’être documenté sur leurs caractéristiques 11. Course à l’Évangile ou à la Bible - Une photo représentant le thème - Des cartons avec des références bibliques sur le thème - Une Bible L’animateur affiche la première citation et la première équipe qui peut lire la bonne citation a gagné. Celle qui a trouvé le plus grand nombre de citations est gagnante 12. Toutes les approches du texte - Texte mutilé: peut être présenté sous forme de jeu, par ex: on a volé les mots, les rechercher dans la pièce ou dans la nature, ou les gagner par une épreuve... - Les défauts du clavier - Indiquer si l’on est d’accord (+) ou non (-) ou si l’on veut prolonger certaines idées - Poser des questions sur les éléments porteurs de sens - Recherche du champ lexical - Analyse par résonance : faire résonner tous les sens d’un mot-clé à l’aide d’un dictionnaire - Analyse exégétique: replacer le texte dans son contexte à l’aide des notes de la Bible - Analyse structurale 13. Les odeurs de l’Évangile - Proposer de repérer des textes où les odeurs sont citées - Retrouver des objets odorants en rapport: parfum, cuisine, poussière, fruit.

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«Pourquoi le Christ ?»

Le procès de Jésus

Lire une des passions dans les Évangiles. Comparer les rôles avec un procès d’assise moderne (l’activité peut être préparée par la visite en classe d’un des acteurs de ce type de procès : avocat, juge, greffier… qui explique brièvement la procédure et sa raison d’être). Par groupe : se répartir les rôles Un groupe JESUS met au clair l’attitude de générale de l’accusé Jésus pendant son procès. Le groupe délègue l’un d’entre eux pour jouer le rôle de Jésus. Un groupe ACCUSATION prépare ses arguments. Le groupe délègue l’un d’entre eux pour jouer le rôle du procureur. Un groupe DEFENSE prépare les siens. Le groupe délègue l’un d’entre eux pour jouer le rôle de l’avocat. Un groupe JOURNALISTES cherche (en s’inspirant de la foule) comment il va couvrir l’évènement. Le groupe délègue l’un d’entre eux pour jouer le rôle de journaliste. Un juge (le délégué de classe ?) préside aux débats. Le Procès se déroule en trois temps : 1. Réquisitoire (ce qu’on reproche à Jésus) 2. Défense (ce qu’on fait valoir pour sauver sa vie) 3. Pendant la délibération, les Journalistes couvrent l’évènement et racontent ce qu’ils ont vu La classe est éventuellement invitée à prononcer le verdict. PENDANT LES TROIS ÉTAPES DU PROCES LES DIFFERENTS ACTEURS PEUVENT EVIDEMMENT QUESTIONNER CELUI QUI JOUE JÉSUS. Le « procès » peut-être prolongé par des activités :

- Travail personnel sur le Christ - Réflexion sur la justice - Réflexion sur la peine de mort…

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«Pourquoi le Christ ?»

Mes impressions, mes questions, mes remarques après la lecture

d’un Évangile

Avant l’animation des « Deux heures ... »

Le professeur présente les quatre Évangiles à ses élèves en se basant sur la présentation que Lucien Noullez en a faite dans le CARDAN de novembre 2014, de janvier et de mars 2015 (accessible par le site)

Sur base de cette information, le professeur demande à chaque élève de choisir un des 4 Évangiles et de noter pour quelles raisons (il ne peut y en avoir de mauvaises !) il a choisi tel ou tel Évangile. Si l’élève a hésité entre l’un ou l’autre qu’il le note aussi.

L’animation des « Deux heures ... » Première étape :

Un cours est ensuite consacré à la lecture par chaque élève de l’Évangile qu’il a choisi de lire. Les élèves sont ainsi invités à lire d’une traite un Évangile.

Deuxième étape :

Au cours suivant les élèves sont invités à écrire quelles sont les impressions res-senties à la lecture de cet Évangile, quelles sont aussi les questions qu’ils se po-sent et éventuellement les remarques qu’ils se font.

Troisième étape :

En prenant un Évangile à la fois, le professeur demande aux élèves de partager d’abord leurs impressions et ensuite les questions. Les impressions sont écou-tées dans l’accueil et le respect sans prise de note, les questions elles sont no-tées sans cependant y répondre directement à chacune.

Le professeur agit ainsi pour les trois Évangiles à tour de rôle. Quatrième étape :

Le professeur relève les questions qui se recoupent et propose une réponse aux élèves qui reçoivent cependant encore la parole afin d’exprimer comment ils res-sentent les choses.

Une fois de plus, si une synthèse ou une conclusion peuvent être faites, le pro-fesseur les présente au terme de cette approche d’un Évangile.

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«Pourquoi le Christ ?»

Noël, devant la crèche

Animation extraite de : «Quelques idées concrètes pour une animation chrétienne de la veillée de Noël»

Objectif Inviter les jeunes à réfléchir sur ce qui compte vraiment dans la vie en jouant sur l’identification de Jésus, dans la crèche. On peut également y voir une occasion de s’interroger sur la différence entre le besoin et l’envie. Déroulement 1. L’animateur rassemble les jeunes devant la crèche, et introduit l’animation. Il explique aux jeunes que Jésus est né et qu’il repose, là, bien au chaud sur la paille fraiche. Trois rois mages sont passés et lui ont apporté de la myrrhe, de l’or et de l’encens mais il y a un quatrième roi mage dont on a beaucoup moins parlé. A la différence des trois autres, il est venu les mains vides. Pour ne pas donner l’impression d’avoir décidé à l’avance, sans savoir ce que ce bébé souhaitait avoir, ou ce dont il avait be-soin. Il est venu avec les trois autres, un peu gêné, sur le moment, de n’avoir rien à offrir. Il s’est donc mis sur le côté, ce qui explique qu’il ne figure sur aucun tableau ou dans aucune crèche. Il est parti avec les autres mages, mais n’a pas pris directement le chemin du retour. Il s’est, en effet, mis en retrait de la crèche pour réfléchir à deux cadeaux qu’il voulait faire à Jésus. Le premier cadeau devait être ce dont Jésus avait le plus envie, là, à ce moment-là. Le deuxième cadeau devait être ce dont il avait le plus besoin, là, à ce moment-là. 2. L’animateur invite chacun ou de petits groupes (de maximum quatre personnes), à réfléchir à ce qu’on aurait finalement choisi à la place de ce quatrième Roi mage. Il insiste sur l’avantage d’être au XXIe siècle et que nous pouvons, nous, choisir des choses qui n’existaient pas à cette époque. Chacun, ou chaque groupe, devra dessiner ou confectionner (via du matériel) ses cadeaux.

PS : On peut imposer que le matériel servant à réaliser ou dessiner les cadeaux ne soit pas disponible pendant le premier quart d’heure, afin d’inviter les équipes à bien discuter d’abord de leur projet sans se ruer sur la première idée venue.

3. On se rassemble en grand groupe. Chacun ou chaque sous-groupe présente, à l’assemblée, ses cadeaux. Ils devront être accompagnés d’une petite explication orale sans toutefois installer un débat. Après avoir montré et expliqué ces deux cadeaux, ceux-ci seront déposés aux pieds de Jésus, dans la crèche. Un moment que l’on peut rendre plus solennel : par exemple en tamisant la lumière ambiante, en éclairant plus fortement la crèche, en encore en diffusant une musique douce. Prolongements possibles Entonner un chant, lire un texte, une intention, une prière, un passage de l’Évangile ou encore faire un temps de silence.

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«Pourquoi le Christ ?»

Noël, le sens du pardon

Fêter Noël, raconter le récit de la nativité, se réjouir de la naissance de Jésus, c’est année après année redire que sur notre terre Christ est venu apporter du neuf. Une présence. Une parole venue de Dieu. Qui prend corps. Qui prend place dans notre monde. Qui change les cœurs, les regards, les habitudes, les manières d’agir. Et bouleverse ainsi l’ordre des choses que l’on croyait immuables ou inéluctables, et ouvre pour tous les êtres humains un nouvel horizon, un nouvel espace pour vivre autrement sur cette terre. Noël n’est pas un rêve. C’est bien sur notre terre, dans notre histoire et notre réalité humaine que Jésus est né. Noël nous montre comment le Christ est venu de la part de Dieu inscrire dans notre monde de violence une autre logique, celle du pardon. Ce pardon qui nous est donné, à nous de le vivre, de le mettre en œuvre, comme le rappelle cette animation, pour des jeunes de 12 à 17 ans, sur la parabole du serviteur impitoyable : le pardon, processus de paix. LE PARDON, PROCESSUS DE PAIX Fiche d'animation biblique interactive sur le thème du pardon, pour des adolescents de 12 - 15 ans et 15 - 17 ans à partir du texte de l'Évangile de Matthieu 18, 23 et suivants : Le serviteur impitoyable. 1. Association d’idées et partage de vécu (si nécessaire en 2 ou 3 sous-groupes) Qu’est-ce que le mot « pardon » évoque pour moi ? Noter les mots et les expressions. 2. Théâtre-forum sur la base de la parabole du serviteur impitoyable (Mt 18). Scène 1 Un directeur d’une très grande agence de voyage appelle les différents responsables de ses agences pour leur demander de rendre leurs comptes. Monsieur Bagout est désolé, il ne peut rendre à son directeur le 1 000 000 € qui lui a été avancé en début de saison. À cause des attentats et du mauvais temps, les affaires ont mal marché et il n’a pas pu récupérer cette somme. Monsieur Bagout tente d’expliquer à son direc-teur ses difficultés et essaie de l’apitoyer sur son sort, mais il sait bien qu’il risque fort d’être licencié et d’être poursuivi en justice. Mise en scène : Faire jouer la rencontre entre le directeur et Monsieur Bagout, différents scé-narios possibles avec aussi des identifications par groupes. Lire ensuite Matthieu 18 les versets 23-27 23 C'est pourquoi, voici à quoi ressemble le Royaume des cieux: un roi décida de régler ses comptes avec ses serviteurs. 24 Il commençait à le faire, quand on lui en amena un qui lui de-vait une énorme somme d'argent. 25 Cet homme n'avait pas de quoi rendre cet argent; alors son maitre donna l'ordre de le vendre comme esclave et de vendre aussi sa femme, ses en-fants et tout ce qu'il possédait, afin de rembourser ainsi la dette. 26 Le serviteur se jeta à ge-noux devant son maitre et lui dit: Prends patience envers moi et je te paierai tout! 27 Le maitre en eut pitié : il annula sa dette et le laissa partir. Scène 2 En rentrant chez lui, Monsieur Bagout rencontre un de ses clients, Monsieur Fauché, qui lui doit 350 € depuis plus d’une année. Il a justement préparé une plainte à son sujet qu’il doit envoyer au tribunal cette semaine Mise en scène : Faire jouer la rencontre entre Monsieur Bagout et Monsieur Fauché, différents scénarios possibles avec aussi des identifications par groupe. Lire ensuite Matthieu 18 les versets 28-31

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«Pourquoi le Christ ?»

28 Le serviteur sortit et rencontra un de ses compagnons de service qui lui devait une très petite somme d'argent. Il le saisit à la gorge et le serrait à l'étouffer en disant: « Paie ce que tu me dois! » 29 Son compagnon se jeta à ses pieds et le supplia en ces termes: « Prends patience envers moi et je te paierai! » 30 Mais l'autre refusa ; bien plus, il le fit jeter en prison en attendant qu'il ait payé sa dette. 31 Quand les autres serviteurs virent ce qui était arrivé, ils en furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maitre. Scène 3 Mise en scène : Imaginer ce que le Roi du récit biblique va faire après avoir appris la conduite du serviteur auquel il avait remis la dette. Poursuivre la lecture de Matthieu 18 les versets 32-35 32 Alors le maitre fit venir ce serviteur et lui dit : Méchant serviteur ! J’ai annulé toute ta dette parce que tu m'as supplié de le faire. 33 Tu devais toi aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi. 34 Le maitre était fort en colère et il envoya le serviteur aux travaux forcés en attendant qu'il ait payé toute sa dette." 35 Et Jésus ajouta : "C'est ainsi que mon Père qui est au ciel vous traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. 3. Appropriation � Qu’est-ce que nous apprenons du pardon par cette parabole ? (Mettre en évidence que le

pardon n’est vraiment reçu, pris au sérieux que si celui qui le reçoit sait aussi le donner à son tour).

� Qui pardonne ? Dans la parabole, c’est le Roi parce que c’est lui qui est concerné. Elie Wiesel, à propos de la Shoah, affirme que seules les victimes peuvent pardonner. Mais il y a aussi beaucoup de circonstances où le pardon doit être réciproque, car les torts sont partagés et il est difficile de dire qui a commencé ! Dans ce cas, il faut par contre que l’un ou l’autre prenne l’initiative d’entrer dans un processus de pardon. Ce n’est pas facile (voir exemple au niveau des nations – Israël/Palestine – mais aussi dans nos relations avec des membres de nos familles, nos voisins, nos camarades de classe, etc.

� Qu’est-ce qui peut m’aider, si je suis chrétien, à prendre l’initiative du pardon ? � Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? Que je suis pardonné par Dieu ? 4. Tout peut-il être pardonné ? Cette question n’est que théorique. C’est dans le vécu que certains apprennent à vivre la force de pardonner.

Témoignage de Julos Beaucarne Remettre le texte qu’il a écrit suite à l’assassinat de sa femme Amis bien-aimés, Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau dorée. C'est la société qui est malade, il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre par l'amour, l'amitié et la persuasion. C'est l'histoire de mon petit amour à moi, arrêté sur le seuil de ses trente-trois ans. Ne perdons pas courage, ni vous ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et mes deux chéris qui lui ressemblent. Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches; le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine.

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«Pourquoi le Christ ?»

Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires vous retrouverez ma bien-aimée ; il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. On doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller en paradis. Ah ! Comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles. En attendant, à vous autres, mes amis de l'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers.

Proposé par : Région Rhône-Mandement (Genève) PAR’ADO Vu par : AJEG (29.11.2006)

Parce que, jamais, homme n’a parlé comme lui ! (Jn 7,46)

Paroles de gardes : « Les pharisiens entendirent la foule discuter ainsi à son propos. Alors les grands prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l’arrêter... Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens qui leur demandaient : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ! Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en-est-il un seul qui ait cru en lui ? Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits. » (Jean 7,32 et 7, 45-49) Contexte en se tenant au récit de l’Évangile de Jean : Nous sommes à l’époque de la fête des Tentes. Jésus évite la Judée car les juifs cherchent à le tuer (701) et il parcourt la Galilée où l’on se demande si ce n’est pas lui celui que l’on veut mettre à mort ! La foule, en fait, se divise à son sujet : pour les uns, il est Christ (7,41) mais pour d’autres ce n’est pas aussi sûr et certain. Les grands prêtres et les pharisiens eux cherchent à l’arrêter. (Jean 7, 1-53) Réflexions : A. Temps de réflexion personnelle.

1. M’est-il déjà arrivé d’entendre quelqu’un et de me dire qu’il parle vraiment bien au point de vouloir encore l’entendre et l’écouter ?

2. Si oui, à quelle(s) occasion(s) ? 3. Qu’est-ce qui, dans ces paroles, a fait qu’elles sortent de l’ordinaire ? 4. Y-a-t’il ainsi l’une ou l’autre parole du Christ qui m’a frappé ? Laquelle ? 5. Qu’est-ce qui très précisément me parle dans cette parole ?

B. Temps de libre partage. Demander aux élèves qui veulent partager leur réponse de le faire. Proposer de le faire en suivant les questions 1 à 5 ci-dessus. Demander aussi qu’il y ait un accueil et un respect de ce qui va être partagé.

Noter au tableau ou sur une feuille A3 collée au tableau les mots importants des ré-ponses aux questions 3 et 5.

Voir si, à la fin du partage et de la mise en commun, une synthèse se dégage.

N.B. Étant donné qu’il est souvent question du fait que Jésus parle avec autorité et que la foule est dans l’admiration quand elle l’entend, il pourrait être demandé aux élèves de lire les 4 Évangiles (on peut aussi diviser la classe en 4 et donner à chaque partie un Évangile à lire) pour en relever tous les passages où la parole de Jésus suscite une joie ou un étonnement particulier. Ainsi :

Matthieu : 7,28-29 ; 22,33

Marc : 1,22 ; 1,27 ; 6,2 ; 11,18 ; 12,17 ; 12,37.

Luc : 2,47 ; 4,15 ; 4,22 ; 4,32 ; 4,36 ; 15,1 ; 19,47 ; 26,38.

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«Pourquoi le Christ ?»

Parce qu’il a dit : « ….. » ! Parce qu’il a fait : « ….. » !

Avant cette animation des « Deux heures avec le Christ » :

Avant l’animation des « Deux heures.... » informer les élèves que le prochain cours sera consacré à la personne de Jésus.

Demander d’apporter son Nouveau Testament.

Cette animation-ci s’adresse plutôt à des élèves du 3e degré Lors de l’animation des « Deux heures ... » Travail individuel :

1. Demander aux élèves de prendre une feuille de papier et de quoi écrire, de divi-ser leur feuille en deux colonnes par une ligne verticale.

2. Les inviter ensuite à écrire comme titre de la colonne de gauche « Paroles pro-noncées par Jésus » et comme titre de la colonne de droite « Actions, compor-tements de Jésus ».

3. Après avoir bien expliqué la différence entre l’objet de chaque colonne, inviter les élèves à remplir de mémoire chacune des deux colonnes sans pouvoir con-sulter leur Nouveau Testament. L’objectif est qu’ils se rappellent ce qu’ils savent de Jésus.

4. Leur laisser 5 à 10 minutes (on voit si quelques uns écrivent encore !) pour ré-pondre par écrit à ces questions.

Partage :

1. Demander aux élèves de partager leur réponse à la question concernant les « Paroles prononcées par Jésus ». En écrire les mots essentiels au tableau ou sur une feuille A3 collée au tableau.

2. Le tour de table à propos de cette 1re question réalisé, voir si une synthèse est possible.

3. Demander ensuite aux élèves de partager leur réponse à la question concernant « Les actions et comportements de Jésus ». Procéder comme précédemment.

4. Idem pour la synthèse si possible. Prolongement :

Inviter les élèves ensuite à lire soit le même Évangile (Matthieu, Marc ou Luc1) ou diviser la classe en trois et donner un évangéliste à chaque groupe.

Lire l’Évangile individuellement et noter dans une autre couleur sur la même feuille les paroles et les actes de Jésus qui n’ont pas encore été mentionnés.

Donner l’occasion soit à chaque élève à tour de rôle, soit à chaque groupe d’évoquer les paroles et actes découverts en plus lors de la lecture de l’Évangile.

Selon les circonstances demander aux élèves ce qu’ils retirent de cette lecture ou ce qu’ils retirent de la différence entre ce qu’ils savaient de Jésus et ce qu’ils en ont appris. 1Ces trois Évangiles sont appelés « synoptiques » ! En effet, l’examen minutieux de Matthieu, Marc et Luc montre l’existence d’un Évangile perdu appelé « Quelle », ou « Source », en allemand. Cette Source serait commune à ces trois Évangiles qui respectent à peu près un plan commun. C’est la raison pour laquelle on les appelle « Évangiles synoptiques ». L’Évangile de Jean, lui, provient d’une tout autre tradition.

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«Pourquoi le Christ ?»

Parce qu’il a dit : « Aimez vos ennemis... » (Mt 5,43-48)

Paroles de Jésus : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5, 43-48) Contexte en se basant sur l’Évangile de Matthieu : Après avoir évoqué l’enfance de Jésus, Matthieu raconte son baptême par Jean-Baptiste, ses tentations au désert puis ses débuts en Galilée. L’extrait ci-dessus fait partie de plusieurs enseignements de Jésus regroupés dont l’ensemble est appelé « Discours sur la montagne ». Réflexions : Notons au départ qu’en disant ces paroles Jésus reconnait aussi qu’on peut avoir des ennemis et qu’il ne s’agit pas de les aimer comme des amis mais au moins d’essayer de rester en relation avec eux, sans avoir une attitude négative !

1. Comment est-ce que je reçois cet appel de Jésus ici et maintenant ?

Inviter les élèves à écrire l’essentiel de ce qu’ils ressentent et de ce qu’ils se disent en eux-mêmes à l’écoute de ces paroles de Jésus.

Faire ensuite un tour de table et noter l’essentiel au tableau ou sur une feuille A3. Inviter les élèves à l’accueil et au respect : il n’y a pas de meilleur ou moins bon accueil des paroles de Jésus !

Une synthèse ou une conclusion peut-elle être tirée de ce partage ? Si oui, la tirer.

2. Me suis-je déjà trouvé comme les auditeurs de Jésus devant une telle exigence, soit qu’une personne à l’instar de Jésus m’y interpellait, soit qu’une circonstance précise m’y appelait ?

Quand ? À quelle occasion ? Dans quelles circonstances ?

Qu’est-ce qui dans l’exigence ressentie me paraissait tout à fait hors de l’ordinaire ou même du bons sens ?

Quelles étaient les valeurs en présence, chez cette personne ou dans les circonstances et chez moi ?

Faire écrire par les élèves de façon schématique la réponse aux 3 ques-tions qui précèdent.

Faire ensuite un tour de table et noter l’essentiel au tableau ou sur une feuille A3. Inviter les élèves à l’accueil et au respect !

3. Est-ce que je connais des exemples, des cas concrets où quelqu’un a répondu posi-tivement à ce type d’appel et l’a vécu réellement ?

Faire à nouveau un tour de table en demandant aux élèves de préciser le nom de la personne, l’exigence devant laquelle il s’est trouvé et comment il y a répondu.

N.B. Autre proposition concernant la présentation de l’exigence de Jésus. Le professeur pourrait ne pas se contenter de Matthieu 5, 43-48 mais d’abord faire lire par les élèves Matthieu 5, 21 à 48 en mettant en valeur que chaque fois il est d’abord présenté ce que la sagesse populaire initie (voir versets 21, 27, 31, 33, 38 et 43). La lecture de tous ces versets pourrait mieux montrer à quel niveau d’exigence Jésus appelle ses disciples. Pour information : Luc 6,27-30 évoque la même problématique.

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«Pourquoi le Christ ?»

Parce qu’il a les paroles de la vie éternelle (Jn 6, 68)

ou la question du sens

Certains versets de l’Évangile sont des occasions de poser la question du sens. Ainsi les versets de Jean 6, 66-68 que voici : « À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jean 6, 66-68) Cette réflexion sur le sens se tiendra de préférence aux 2ème et surtout 3ème degrés et se limitera ici à deux significations du mot « sens » : d’une part celle de direction et d’autre part celle de valeur. Au départ il est peut-être bon de préciser aux élèves que si la réflexion est obligatoire, son partage en classe est lui entièrement libre et laissé aux seuls élèves qui le veulent bien. Réflexion personnelle :

1. Me suis-je déjà posé la question du sens de ma vie, autrement dit, me suis-je déjà de-mandé si ma vie avait un sens (une direction et une valeur et lesquelles) ?

2. À quelle(s) occasion(s) me suis-je posé cette question ? Y avait-il une circonstance ex-térieure (le décès d’un ami ou d’un proche, un moment de moins bonne forme morale et physique, autre chose, ...), un évènement spécial, ... ?

3. Quelle a été ma réponse ou quelles ont été mes réponses à ce moment-là ? 4. Et aujourd’hui, s’il m’était demandé ce qui donnait du sens à ma vie, que répondrais-

je ? N.B. Le professeur doit estimer lui-même sur base de la connaissance qu’il a de sa classe si les réponses à ces questions peuvent faire l’objet d’un partage. Il est possible que ces réponses soient indirectement exprimées par l’échange des questions suivantes.

Réflexion commune : 1. À votre avis, qu’est-ce qui peut donner sens à une vie ? Le professeur veillera à

bien exploiter les deux significations du mot « sens ». 2. Pouvons-nous citer des personnes dont la vie, à nos yeux, a ou a eu du sens ?

Quels sens y voyons-nous ? 3. Et Jésus peut-il donner du sens à notre vie ? Lequel ? Comment ? N.B. Ces questions seront abordées l’une après l’autre et paisiblement. Il pourra être intéressant de noter au tableau ou sur une feuille A3 les mots essentiels exprimés par les élèves. La réponse aux questions 1 et 2 peut faciliter la réponse à la question 3 sans que les élèves se sentent orientés !

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«Pourquoi le Christ ?»

Parce qu’il pardonne et invite au pardon…

Épisode de la femme adultère : « Dès l’aurore, Jésus retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à l’enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maitre, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » (Jean 8, 2-11) Réflexion générale :

Avertir les élèves au cours précédent qu’ils doivent apporter leur Nouveau Testament.

Donner (écrire au tableau) aux élèves les références des différents versets de l’Évangile où il est question du pardon (Matthieu 5,21-26 ; 18,21-22 ; Marc 11,25 ; Luc 6,37 ; 7, 49 et 23,34 ; Jean 8, 2-11). Ensuite les inviter à lire ces différents versets.

Demander aux élèves de mettre par écrit leur définition du pardon.

Faire un tour de table qui permet aux élèves de partager leur définition, en noter au ta-bleau ou sur une feuille A3 les mots essentiels.

Tenter d’arriver à une définition commune qui se différencie bien de l’excuse. Réflexion personnelle :

Demander aux élèves s’ils ont déjà vécu une situation où, soit ils demandent pardon, où soit il leur est demandé pardon. Préciser que la réponse aux questions est écrite, schématique et obligatoire, mais que son partage sera totalement libre.

Demander ensuite aux élèves : - d’une part que vit-on quand on demande pardon à quelqu’un ? - et d’autre part que vit-on quand quelqu’un vous demande pardon ?

N.B. Inviter les élèves à bien observer l’évolution des sentiments avant, pendant et après le pardon. Prolongement possible : Inviter les élèves à répondre à la question : « Pourquoi dit-on que le pardon est un des sommets de l’amour ? » Cette question peut être l’occasion d’une discussion générale.

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«Pourquoi le Christ ?»

Parce qu’il rendait brulant leur cœur (Lc 24,32)

Paroles de disciples :

« Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent

l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brulant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route

et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24, 31-32)

Contexte en se tenant au récit de l’Évangile de Luc :

Jésus est mort sur la croix ; Joseph d’Arimathie et des femmes l’ont mis au tombeau ; le

lendemain celles-ci y retournent avec des aromates, mais le trouvent vide ; elles y rencontrent

un ange qui leur annonce la résurrection de Jésus et elles s’en vont annoncer aux onze

apôtres ce que l’ange leur a dit, ce qui pousse Pierre à s’y rendre aussi ; le même jour deux

disciples font route vers Emmaüs ; Jésus les rejoint sans qu’ils le reconnaissent, il se fait

expliquer pourquoi ils sont tristes. Il leur interprète alors ce qui le concerne dans toute

l’Écriture. Arrivés au village d’Emmaüs, Jésus fait mine de vouloir poursuivre sa route mais les

2 disciples l’invitent à rester avec eux. Ils passent à table où Jésus, ayant pris le pain,

prononce la bénédiction et l’ayant rompu, il le leur donne. Alors les yeux des disciples

s’ouvrirent. (Luc 24, 13-35)

Réflexions :

A Temps de réflexion personnelle.

1. Mon cœur a-t-il déjà ainsi brulé un jour ? À l’école, en famille, en une autre

circonstance,...

2. Quelqu’un m’a-t-il partagé quelque chose de semblable qui lui est arrivé ?

3. À quelle occasion ?

4. Qu’est-ce qui, à mon avis, a fait que « mon cœur s’est mis à bruler » ?

B Temps de partage libre.

Demander aux élèves qui veulent partager leur réponse à ces questions de le faire.

- Noter au tableau ou sur une feuille A3 leurs mots essentiels.

- Voir à la fin si une synthèse est possible.

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«Pourquoi le Christ ?»

Si le Christ était, il serait…

Si le Christ était…, il serait

Un animal Un lieu, Une saison, Un élément de la nature, Un sport, Un jeu, …

Partager surtout sur le pourquoi

Superstar ?

Cette activité, d’un niveau simple peut amener le groupe-classe à réfléchir sur la notion de « gloire ». Et à dégager celle du Christ dans sa spécificité. Il s’agit de mettre en comparaison un personnage glorieux (sportif, acteur, chanteur, slameur) que les élèves connaissent bien et Jésus-Christ. Pour cela, on dessine un tableau comparatif. A gauche, la vedette d’aujourd’hui. A droite : Jésus. De nombreux points de comparaison peuvent être établis. De part et d’autre, généralement, on est jeune. On attire les foules. On délivre un message. On mène une vie très occupée. Quelles spécificités dégager de la personne de Jésus ?

1 Il est « envoyé par un autre » 2 Il œuvre dans la gratuité 3 Les foules viennent à lui pour des raisons différentes (faire la liste de ces rai-

sons) 4 Il donne sa vie et ses témoins l’attestent : il s’est relevé de la mort (Il témoigne

par là qu’une vie donnée et reçue n’est pas dominée par la mort). ATTENTION NÉANMOINS À NE PAS STYGMATISER LA VEDETTE MISE EN COMPARAISON AVEC JÉSUS. IL EST BON AUSSI DE RELEVER LES VALEURS QU’ELLE VÉHICULE. COMPARER N’EST PAS DÉNIGRER.

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«Pourquoi le Christ ?»

Un pour tous, tous pour un…

Paru dans Initiales n° 164 http://www.aep.cef.fr

Un pour tous, tous pour un !… Vous êtes le corps du Christ 1 Co 12,12-27. OBJECTIF : Non, il ne s’agit pas d’étudier la vie des Mousquetaires de sa Majesté, mais de découvrir qu’à nous tous nous formons un seul corps, bien que nous soyons tous différents. Cette différence est nécessaire car elle est une richesse pour le corps. Or ce corps, ce n’est autre que le corps du Christ, l’Église. PUBLIC : 11-15 ans DURÉE : 1h. GROUPE Équipe de jeunes. MATÉRIEL : Texte biblique étudié 1 Co 12,12-27 Texte accueilli Le texte peut paraitre compliqué dans sa formulation mais en fait, le contenu imagé facilite la compréhension générale. L’animateur demande aux jeunes du groupe si en lui enlevant un seul de ses membres, ce corps est toujours aussi performant : Que se passe-t-il si on lui enlève un pied ? Imaginez qu’on lui retire un œil ! Etc. Finalement, l’animateur distribue le texte biblique et il laisse un temps pour la lecture personnelle. Texte étudié Quel mot tient la place principale dans ce texte ? S’agit-il d’un corps comme les autres ? Qui permet de faire l’unité de ce corps et qui se donne dans le sacrement du baptême ? Est-ce que des gens différents peuvent faire partie de ce même corps ? Quels sont ceux qui

sont cités ? Que se passe-t-il si un membre est retiré ? Que se passe-t-il si un seul membre est tout le

corps ? Est-ce que tous les membres sont vraiment utiles ? Même les plus faibles ? Pourquoi ? Que se passe-t-il si un membre souffre ? Qui est intervenu pour organiser ce corps ? Pourquoi ce texte biblique utilise cette notion de corps ? De quel corps sommes-nous les membres ? Qu’est-ce que cela peut vouloir dire ?

Voilà une série de questions assez nombreuses. Le but est que les jeunes découvrent par eux-mêmes pourquoi la symbolique du corps est utilisée. L’animateur reste attentif à cet échange et apporte un complément. Plusieurs points sont à souligner. • C’est l’Esprit Saint qui, par le baptême, réalise l’unité du corps que les chrétiens forment tous ensemble avec le Christ. C’est donc l’Esprit Saint qui est auteur de l’unité de l’Église : d’origines religieuses différentes, juifs et païens, mais aussi d’origines sociales diverses, esclaves ou hommes libres. • Des versets 14 à 17, il faut comprendre qu’unité ne veut pas dire uniformité. Chacun est différent mais solidaire, dans la souffrance tout comme dans les moments de joie. Chacun a besoin des uns et des autres car chacun apporte une richesse particulière, utile à tous. • Le verset 27 invite à comprendre l’unité entre le Christ et l’Église. Paul, auteur de cette épître aux Corinthiens, rassemble dans l’unité le Christ et l’Église. Ainsi, notre appartenance au Christ est, par le fait même, appartenance à l’Église. Et donc chacun est appelé à être membre de cette Église : « Chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps. »

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«Pourquoi le Christ ?»

Texte actualisé Après avoir découvert l’appartenance à l’Église du Christ, il reste à voir ce que cela veut dire concrètement. A leur âge, les 11-15 ans fonctionnent par groupes de copains et vivent dès qu’ils le peuvent en bandes. Ils comprennent donc assez facilement ce que veut dire "faire corps". Ils sont capables de pointer le fait que chacun est utile, voire indispensable, pour telle ou telle chose. L’animateur peut insister en disant que c’est pareil dans l’Église, que l’Église a besoin de chacun d’eux car ils peuvent, à leur manière, apporter leur compétence. C’est même leur devoir puisqu’ils sont membres du corps. A moins qu’ils ne préfèrent laisser souffrir les autres membres ! C’est le moment de prendre du temps pour discuter du rôle que chacun mène déjà dans sa paroisse ou son diocèse. Le temps de repérer les qualités, ce que chacun peut offrir. Le temps de donner des pistes d’engagements possibles pour ceux qui souhaitent commencer une nouvelle aventure en Église et pour ceux qui veulent s’y investir encore plus !

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«Pourquoi le Christ ?»

Qui est Jésus pour la… (nom de la classe) ?

Avant l’animation des « Deux heures avec le Christ » :

Informer les élèves que le prochain cours sera consacré à la personne de Jésus.

Leur demander d’y apporter leur Nouveau Testament. Au départ des « Deux heures avec le Christ » :

Demander aux élèves de prendre une feuille de papier et de quoi écrire.

Séparer la feuille par une ligne verticale de manière à faire deux colonnes.

Inviter les élèves à donner comme titre de la colonne de gauche : « Que sais-je de Jé-sus ? » et comme titre de la colonne de droite : « Qui est Jésus-Christ pour moi ? »

Préciser aux élèves que les réponses lapidaires du type « rien » ou « si peu » ou « presque rien » ne sont pas admises et qu’il convient de répondre en étant le plus précis et concret possible.

Laisser 5 à 10 minutes aux élèves pour répondre par écrit sur leur feuille leurs ré-ponses à ces deux questions (conseiller le style télégraphique plutôt que la phrase bien construite !).

Interdire jusqu’ici l’usage du Nouveau Testament qui ne servira que pour vérifier si né-cessaire l’exactitude de ce que partage un élève !

« Que sais-je de Jésus ? »

Faire un tour de table permettant à chaque élève de partager ce qu’il a répondu à cette question.

Écrire au tableau ou sur une feuille A3 collée au tableau le(s) mot(s) essentiel(s) de ce que chacun dit.

Au terme voir si une brève synthèse est possible qui donnerait l’image de Jésus que porte la classe.

Qui est-il pour moi ?

Procéder pour cette 2e question de la même façon que pour la 1re ! Ceci tant pour le tour de table que pour la synthèse !

N.B. Demander aux élèves d’accueillir toute réponse avec respect, tolérance et ouverture ! Il n’y a pas de meilleure ou de moins bonne réponse !

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«Pourquoi le Christ ?»

Textes

À l’école du Christ pédagogue

Comment Jésus a-t-il réussi à enseigner de manière aussi efficace, sans moyens de communication élaborés ? Quelle est sa pédagogie ? Et comment peut-on s’inspirer, aujourd’hui, de son enseignement dans nos relations avec les jeunes et au sein de nos équipes éducatives ? Voici quelques-unes des questions qui ont été creusées lors d’une journée de pastorale scolaire du secondaire du Hainaut, le 20 novembre 2012, au Collège Saint-Augustin d’Enghien. Une centaine de personnes étaient présentes. Pour relier la dimension originale de l’identité chrétienne avec nos engagements pédagogiques quotidiens, l’équipe de pastorale accueillait Pierre VIANIN1, enseignant spécialisé et professeur à la Haute École

Pédagogique du Valais (Suisse). P. VIANIN se consacre depuis plusieurs années à la problématique de la lutte contre l’échec scolaire. Il n’est pas un théoricien en chambre, mais un homme de terrain. Il vient de publier, avec le théologien François-Xavier AMHERDT, À l’école du Christ pédagogue2. Pierre VIANIN a partagé des « modélisations pédagogiques » pour aider les auditeurs à se situer dans leurs propres pratiques professionnelles. Il a présenté la pédagogie du Nazaréen à partir de trois extraits d’Évangile. Dans un équilibre entre échange convivial en petits groupes et réception plus frontale en plénière, ce fut, pour beaucoup, un étonnement, voire un émerveillement devant les attitudes de Jésus, leur pertinence et l’invitation à espérer inlassablement, en se basant sur le principe d’éducabilité de chaque être ; une manière de revenir à l’essentiel en contemplant Celui qui insuffle au réseau une immense espérance. Pour un « style » de relation pédagogique L’identité chrétienne d’une école ou d’un espace d’enseignement est avant tout une manière d’être, un style. Si, comme le disait le philosophe Bernard FELTZ lors du dernier Congrès de l’Enseignement catholique3, « notre Communauté scolaire n’est pas – n’est plus – composée de chrétiens ouverts à la modernité, mais qu’elle est faite d’hommes modernes ouverts au questionnement religieux », alors la Parole évangélique peut nourrir l’ensemble des responsables d’éducation, qu’ils soient chrétiens, non-chrétiens ou en recherche de Sens. Dans cette perspective, chacun reste libre et les identités peuvent s’enrichir fraternellement, sans crispation. Tout en respectant la vie privée, on ne se prive pas de nourrir le vivre-ensemble. Le Congrès insistait aussi sur le fait que « la tradition de notre enseignement catholique est suggestive dans au moins deux directions : elle nous propose de concevoir l’éducation au-delà du programme, dans le milieu de vie elle nous enjoint de privilégier une conception humaniste forte de la culture »4. C’est dans le mot « forte » que se joue l’essentiel. On peut penser ici à la façon de jouer un morceau de musique au piano. On insiste sur des notes plus que sur d’autres, et puis le silence et le rythme qui les relient jouent un rôle spécifique pour que l’œuvre soit reçue.

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«Pourquoi le Christ ?»

L’abbé Jacques PITON l’exprime bien dans un article qui vient de paraitre sur l’esprit du Congrès5 : « Comment penser l’école catholique aujourd’hui ? Comment associer tous les acteurs à cette réflexion de fond ? Pour bon nombre d’entre eux, la spécificité de l’école catholique réside dans la référence aux valeurs chrétiennes. Mais en quoi ces valeurs sont-elles spécifiquement chrétiennes ? Si, à l’origine, elles ont effectivement été portées par le christianisme, elles sont devenues au fil du temps communes et se sont sécularisées. Où réside leur spécificité ? L’enseignement catholique de demain sera invité à revenir à la Source des valeurs humanistes qu’il veut promouvoir en dialogue avec d’autres convictions au sein du réseau et entre réseaux. Le Congrès a entrouvert une porte pointant comme source la Parole qui est une Personne. Le Christ, en effet, insuffle aux valeurs un style, une manière, un esprit particulier dont nous trouvons trace dans l’Évangile et le meilleur de la Tradition de l’Église (…) ». C’est dans cet esprit que les participants à cette journée de pastorale scolaire ont simplement (re)commencé à contempler la pédagogie de Jésus. ■

« Entrées libres », janvier 2013, Michel Desmarets SeDESS Hainaut 1. Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages chez de Boeck, dont Contre l’échec scolaire et La motivation scolaire. 2. Paru aux Éditions Saint-Augustin. 3. Cf. pp. 6-7 de notre dossier. 4. Extrait du document du Congrès Pour penser l’école catholique au XXI

e siècle, téléchargeable sur

http://enseignement.catholique.be > Services du SeGEC > Étude > Missions > Congrès > Congrès 2012 > Traces > Publications 5. Voir la revue Paraboles n°73 du Diocèse de Tournai, déc. 2012.

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«Pourquoi le Christ ?»

Avoir foi en Jésus : comment, pourquoi ?

par T.G., aumônier

Avoir la foi en Jésus : ce que ça veut dire Lorsque Jésus nous invite à croire en lui pour avoir la vie éternelle (ce que la Bible appelle aussi le salut), il ne parle pas d’une vague croyance ni d’une sorte de superstition religieuse (faire le signe de croix pour se protéger, par exemple). “Croire” dans la Bible est un terme fort qui signifie “avoir une confiance forte”, “mettre sa confiance en quelqu’un”, “se reposer sur quelqu’un”. Avoir foi en Jésus n’est donc pas simplement penser que Jésus existe, mais bien plutôt savoir intimement qui il est et lui faire confiance pour la direction de notre vie, comme un enfant fait confiance à ses parents. Lorsqu’une famille part en vacances, que le père ou la mère conduit et qu’ils disent à leurs enfants qu’ils vont à la mer, ceux-ci ne leur demandent pas s’ils ont leur permis de conduire, ni de leur prouver qu’ils se dirigent bien vers les vagues de l’océan. Ils leur font confiance : ils les croient. De même, avoir la foi en Jésus c’est être convaincu qu’il peut agir dans notre vie comme il nous l'a promis. C’est prendre pour vrai le fait qu’il est Dieu fait homme et qu’il est mort pour effacer nos péchés et nous réconcilier avec Dieu. C’est être certain que sa résurrection est historique et qu’elle nous apporte la nouvelle vie en Dieu, qui démarre ici-bas et se poursuivra dans l’éternité. La foi nous permet d’avoir une communion vivante avec Dieu, une relation personnelle et intime avec Lui, par Jésus. C’est une relation d’amour qui éclôt, qui nous révèle Dieu comme un Père digne de confiance. De cette confiance forte, naissent dans notre cœur une paix et une joie intérieures, non liées aux circonstances. Les épreuves de la vie surviendront, nous n’en serons pas épargnés, et il pourra nous sembler difficile au début de garder la foi, de faire confiance à Jésus. Puis nous expérimenterons que Jésus peut nous donner la force et le courage de persévérer, d’espérer. Au lieu de nous abattre, de nous aigrir, de nous fermer, nous traverserons les épreuves en grandissant en maturité et en générosité. Nous savons tous ce que serait une amitié idéale : être connu par l’autre, un autre qui nous comprend, sait pourquoi nous réagissons de telle et telle façon et qui ne s’en offusque pas ou ne se moque pas, mais qui au contraire nous soutient, est là quand ça ne va pas, sans que nous ayons à le lui demander ; un autre qui devance nos désirs, sait nous faire plaisir, avec qui nous pouvons être nous-mêmes, à qui nous pouvons même avouer les choses dont nous ne sommes pas fiers, et qui ne nous jugera pas mais essaiera de nous aider à nous relever... Avoir la foi en Jésus c’est développer une telle amitié avec Jésus, un tel cœur à cœur. C’est apprendre à connaitre Jésus, c’est vouloir se laisser connaitre de lui, ne rien lui cacher, même les endroits les plus sombres de notre personne, en sachant qu’il ne va pas nous condamner, mais qu’il veut nous aider à dépasser ces choses, à devenir meilleur, tout en restant nous-mêmes. Car Jésus nous aime tels que nous sommes. Nous n’avons rien à faire, à prouver, pour mériter son amour. Comment arriver à croire en Jésus ? Pour arriver à croire en Jésus, il vous faut laisser ses paroles sur la signification de sa mort et de sa résurrection toucher votre cœur. Il faut accepter que Dieu vous dépasse et ait choisi de s’incarner sur terre, quand bien même nous n’arrivons pas à nous l’expliquer. Il faut accepter que Jésus ait vaincu le péché (le mal en nous) et qu’il soit ressuscité des morts. La foi en Jésus n’est pas une méthode Coué d’auto-persuasion : elle repose sur des faits. Jésus a donné suffisamment de preuves pour qu’on puisse lui faire confiance.

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«Pourquoi le Christ ?»

C’est à vous de croire, personne ne peut croire à votre place. Même si vos parents ont cru, vous avez vous-mêmes un choix adulte à faire. Pour recevoir la foi, vous devez avoir envie de Jésus, avoir soif de la Vie qu’il propose et lui faire confiance sur le fait qu’il répondra à votre désir : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive. Car, comme le dit l'Ecriture, des fleuves d'eau vive jailliront de lui » (Évangile de Jean ch.7 v. 37-38).

Mais entendre les paroles de Jésus ne suffit pas : vous devez les faire vôtres. Il faut prendre au sérieux ce que dit Jésus, être dans une disposition intérieure de recevoir la vérité. La foi, c’est comme apprendre à marcher ou à faire du vélo. Il faut se lancer, faire confiance à celui qui nous dit : “Vas-y, n’aie pas peur”. Il faut vouloir quitter son petit confort intérieur où rien ne doit bouger, prendre son courage et se lancer à l’aventure. Dieu lui-même est celui qui nous tend la main, nous attend pour nous accueillir les bras ouverts. Jésus ne vous laissera pas tomber : « Je ne repousserai pas celui qui vient à moi » (Évangile de Jean ch.6 v. 37).

Prendre Jésus au sérieux c’est être prêt à mettre en pratique ses paroles. Etre convaincu de qui est Jésus ne veut pas dire savoir ces choses de façon intellectuelle, ni même en être persuadé. Il faut avoir réalisé que ces paroles s’appliquent à vous personnellement et être d’accord avec elles, convaincu que c’est vrai. C’est-à-dire que ce sont vos péchés que Jésus a portés sur la croix ; c’est pour vous que Jésus est mort, qu’il a choisi d’effacer ce qui vous sépare de Dieu. Dieu vous montrera ce qui ne va pas dans votre vie, vous fera ressentir combien vous êtes loin de lui, miséreux sans lui, et vous tendra sa main d'amour. Mais il vous faudra l’accepter avec humilité. Il vous faudra ranger votre orgueil au placard et accueillir non pas le jugement, mais l’amour-vérité de Dieu. Le péché est le plus grand poison de la vie, pire qu’un cancer ou que le sida. C’est pour le vaincre, c’est pour vous en débarrasser, pour vous en libérer que Jésus, dans son amour pour vous, s’est livré lui-même à votre place. Le péché est sérieux. Ce n’est pas une histoire qu’on chasse d’un revers de la main en refusant de regarder la réalité en face. C’est parce que le péché est en vous que Jésus est mort. Cela lui a couté la vie. Avoir la foi en Jésus c’est donc aussi et surtout être pleinement, intimement, personnellement convaincu que ce qu’a fait Jésus pour vous est le bien le plus précieux de votre vie. Par Lui, vous êtes libéré(e) et vous avez la Vie Eternelle.

Résumé

Voici donc les “étapes” ou prises de conscience qui permettent d’avoir la foi en Jésus :

1. Lisez les paroles de Jésus sur la signification de sa vie et de sa mort et laissez-les tou-cher votre cœur ;

2. Ayez soif de Jésus, de Dieu, de la Vie Eternelle qu’ils proposent ; 3. Prenez au sérieux ces paroles, faites cette confiance à Jésus que ce qu’il dit est vrai. 4. Réalisez pour vous-mêmes la portée de ces paroles et les conséquences qu’elles ont

dans votre vie, notamment en ce qui concerne l’existence du péché. 5. Enfin, parlez à Jésus et exprimez lui simplement votre désir de le connaitre et votre

engagement à le suivre. Sachez qu’il vous voit, vous écoute et qu’il répondra à votre demande: « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira» (Évangile de Luc ch.11 v.9).

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«Pourquoi le Christ ?»

Catéchisme de l’Église Catholique

PREMIERE PARTIE LA PROFESSION DE LA FOI DEUXIÈME SECTION LA PROFESSION DE LA FOI CHRETIENNE

CHAPITRE DEUXIEME JE CROIS EN JÉSUS-CHRIST, LE FILS UNIQUE DE DIEU

Article 2 " ET EN JÉSUS-CHRIST, SON FILS UNIQUE, NOTRE SEIGNEUR "

Article 2

" ET EN JÉSUS-CHRIST, SON FILS UNIQUE, NOTRE SEIGNEUR "

I. Jésus

430 Jésus veut dire en hébreu : " Dieu sauve ". Lors de l’Annonciation, l’ange Gabriel lui donne comme nom propre le nom de Jésus qui exprime à la fois son identité et sa mission (cf. Lc 1, 31). Puisque " Dieu seul peut remettre les péchés " (Mc 2, 7), c’est lui qui, en Jésus, son Fils éternel fait homme " sauvera son peuple de ses péchés " (Mt 1, 21). En Jésus, Dieu récapitule ainsi toute son histoire de salut en faveur des hommes.

431 Dans l’histoire du salut, Dieu ne s’est pas contenté de délivrer Israël de " la maison de servitude " (Dt 5, 6) en le faisant sortir d’Égypte. Il le sauve encore de son péché. Parce que le péché est toujours une offense faite à Dieu (cf. Ps 51, 6), c’est Lui seul qui peut l’absoudre (cf. Ps 51, 12). C’est pourquoi Israël, en prenant de plus en plus conscience de l’universalité du péché, ne pourra plus chercher le salut que dans l’invocation du nom du Dieu Rédempteur (cf. Ps 79, 9).

432 Le nom de Jésus signifie que le nom même de Dieu est présent en la personne de son Fils (cf. Ac 5, 41 ; 3 Jn 7) fait homme pour la rédemption universelle et définitive des péchés. Il est le nom divin qui seul apporte le salut (cf. Jn 3, 5 ; Ac 2, 21) et il peut désormais être invoqué de tous car il s’est uni à tous les hommes par l’Incarnation (cf. Rm 10, 6-13) de telle sorte qu’" il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel nous puissions être sauvés " (Ac 4, 12 ; cf. Ac 9, 14 ; Jc 2, 7).

433 Le nom du Dieu Sauveur était invoqué une seule fois par an par le grand prêtre pour l’expiation des péchés d’Israël, quand il avait aspergé le propitiatoire du Saint des Saints avec le sang du sacrifice (cf. Lv 16, 15-16 ; Si 50, 20 ; He 9, 7). Le propitiatoire était le lieu de la présence de Dieu (cf. Ex 25, 22 ; Lv 16, 2 ; Nb 7, 89 ; He 9, 5). Quand Saint Paul dit de Jésus que " Dieu l’a destiné à être propitiatoire par son propre sang " (Rm 3, 25), il signifie que dans l’humanité de celui-ci, " c’était Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde " (2 Co 5, 19).

434 La Résurrection de Jésus glorifie le nom du Dieu Sauveur (cf. Jn 12, 28) car désormais, c’est le nom de Jésus qui manifeste en plénitude la puissance suprême du " nom au-dessus de tout nom " (Ph 2, 9-10). Les esprits mauvais craignent son nom (cf. Ac 16, 16-18 ; 19, 13-16) et c’est en son nom que les disciples de Jésus font des miracles (cf. Mc 16, 17), car tout ce qu’ils demandent au Père en son nom, celui-ci le leur accorde (Jn 15, 16).

435 Le nom de Jésus est au cœur de la prière chrétienne. Toutes les oraisons liturgiques se concluent par la formule " par notre Seigneur Jésus-Christ ". Le " Je vous salue, Marie " culmine dans " et Jésus, le fruit de tes entrailles, est béni ". La prière du cœur orientale appelée " prière à Jésus " dit : " Jésus-Christ, Fils de Dieu, Seigneur prends pitié de moi pécheur ". De nombreux chrétiens meurent en ayant, comme Ste Jeanne d’Arc, le seul mot de " Jésus " aux lèvres (cf. P. Doncoeur et Y. Lanhers, La réhabilitation de Jeanne la Pucelle, p. 39. 45. 56).

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«Pourquoi le Christ ?»

II. Christ

436 Christ vient de la traduction grecque du terme hébreu " Messie " qui veut dire " oint ". Il ne devient le nom propre de Jésus que parce que celui-ci accomplit parfaitement la mission divine qu’il signifie. En effet en Israël étaient oints au nom de Dieu ceux qui lui étaient consacrés pour une mission venant de lui. C’était le cas des rois (cf. 1 S 9, 16 ; 10, 1 ; 16, 1. 12-13 ; 1 R 1, 39), des prêtres (cf. Ex 29, 7 ; Lv 8, 12) et, en de rares cas, des prophètes (cf. 1 R 19, 16). Ce devait être par excellence le cas du Messie que Dieu enverrait pour instaurer définitivement son Royaume (cf. Ps 2, 2 ; Ac 4, 26-27). Le Messie devait être oint par l’Esprit du Seigneur (cf. Is 11, 2) à la fois comme roi et prêtre (cf. Za 4, 14 ; 6, 13) mais aussi comme prophète (cf. Is 61, 1 ; Lc 4, 16-21). Jésus a accompli l’espérance messianique d’Israël dans sa triple fonction de prêtre, de prophète et de roi.

437 L’ange a annoncé aux bergers la naissance de Jésus comme celle du Messie promis à Israël : " Aujourd’hui, dans la ville de David vous est né un Sauveur qui est le Christ Seigneur " (Lc 2, 11). Dès l’origine il est " celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde " (Jn 10, 36), conçu comme " saint " (Lc 1, 35) dans le sein virginal de Marie. Joseph a été appelé par Dieu à " prendre chez lui Marie son épouse " enceinte de " ce qui a été engendré en elle par l’Esprit Saint " (Mt 1, 21) afin que Jésus " que l’on appelle Christ " naisse de l’épouse de Joseph dans la descendance messianique de David (Mt 1, 16 ; cf. Rm 1, 3 ; 2 Tm 2, 8 ; Ap 22, 16).

438 La consécration messianique de Jésus manifeste sa mission divine. " C’est d’ailleurs ce qu’indique son nom lui-même, car dans le nom de Christ est sous-entendu Celui qui a oint, Celui qui a été oint et l’Onction même dont il a été oint : Celui qui a oint, c’est le Père, Celui qui a été oint, c’est le Fils, et il l’a été dans l’Esprit qui est l’Onction " (S. Irénée, hær. 3, 18, 3). Sa consécration messianique éternelle s’est révélée dans le temps de sa vie terrestre lors de son baptême par Jean quand " Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance " (Ac 10, 38) " pour qu’il fût manifesté à Israël " (Jn 1, 31) comme son Messie. Ses œuvres et ses paroles le feront connaitre comme " le saint de Dieu " (Mc 1, 24 ; Jn 6, 69 ; Ac 3, 14).

439 De nombreux juifs et même certains païens qui partageaient leur espérance ont reconnu en Jésus les traits fondamentaux du " fils de David " messianique promis par Dieu à Israël (cf. Mt 2, 2 ; 9, 27 ; 12, 23 ; 15, 22 ; 20, 30 ; 21, 9. 15). Jésus a accepté le titre de Messie auquel il avait droit (cf. Jn 4, 25-26 ; 11, 27), mais non sans réserve parce que celui-ci était compris par une partie de ses contemporains selon une conception trop humaine (cf. Mt 22, 41-46), essentiellement politique (cf. Jn 6, 15 ; Lc 24, 21).

440 Jésus a accueilli la profession de foi de Pierre qui le reconnaissait comme le Messie en annonçant la passion prochaine du Fils de l’Homme (cf. Mt 16, 16-23). Il a dévoilé le contenu authentique de sa royauté messianique à la fois dans l’identité transcendante du Fils de l’Homme " qui est descendu du ciel " (Jn 3, 13 ; cf. Jn 6, 62 ; Dn 7, 13) et dans sa mission rédemptrice comme Serviteur souffrant : " Le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude " (Mt 20, 28 ; cf. Is 53, 10-12). C’est pourquoi le vrai sens de sa royauté n’est manifesté que du haut de la Croix (cf. Jn 19, 19-22 ; Lc 23, 39-43). C’est seulement après sa Résurrection que sa royauté messianique pourra être proclamée par Pierre devant le Peuple de Dieu : " Que toute la maison d’Israël le sache avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié " (Ac 2, 36).

III. Fils unique de Dieu

441 Fils de Dieu, dans l’Ancien Testament, est un titre donné aux anges (cf. Dt 32, 8 ; Jb 1, 6), au peuple de l’Élection (cf. Ex 4, 22 ; Os 11, 1 ; Jr 3, 19 ; Si 36, 11 ; Sg 18, 13), aux enfants d’Israël (cf. Dt 14, 1 ; Os 2, 1) et à leurs rois (cf. 2 S 7, 14 ; Ps 82, 6). Il signifie alors une filiation adoptive qui établit entre Dieu et sa créature des relations d’une intimité particulière.

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«Pourquoi le Christ ?»

Quand le Roi-Messie promis est dit " fils de Dieu " (cf. 1 Ch 17, 13 ; Ps 2, 7), cela n’implique pas nécessairement, selon le sens littéral de ces textes, qu’il soit plus qu’humain. Ceux qui ont désigné ainsi Jésus en tant que Messie d’Israël (cf. Mt 27, 54) n’ont peut-être pas voulu dire davantage (cf. Lc 23, 47).

442 Il n’en va pas de même pour Pierre quand il confesse Jésus comme " le Christ, le Fils du Dieu vivant " (Mt 16, 16) car celui-ci lui répond avec solennité : " Cette révélation ne t’est pas venue de la chair et du sang mais de mon Père qui est dans les cieux " (Mt 16, 17). Parallèlement Paul dira à propos de sa conversion sur le chemin de Damas : " Quand Celui qui dès le sein maternel m’a mis à part et appelé par sa grâce daigna révéler en moi son Fils pour que je l’annonce parmi les païens... " (Ga 1, 15-16). " Aussitôt il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues, proclamant qu’il est le Fils de Dieu " (Ac 9, 20). Ce sera dès le début (cf. 1 Th 1, 10) le centre de la foi apostolique (cf. Jn 20, 31) professée d’abord par Pierre comme fondement de l’Église (cf. Mt 16, 18).

443 Si Pierre a pu reconnaitre le caractère transcendant de la filiation divine de Jésus Messie, c’est que celui-ci l’a nettement laissé entendre. Devant le Sanhédrin, à la demande de ses accusateurs : " Tu es donc le Fils de Dieu ", Jésus a répondu : " Vous le dites bien, je le suis " (Lc 22, 70 ; cf. Mt 26, 64 ; Mc 14, 61). Bien avant déjà, Il s’est désigné comme " le Fils " qui connaît le Père (cf. Mt 11, 27 ; 21, 37-38), qui est distinct des " serviteurs " que Dieu a auparavant envoyés à son peuple (cf. Mt 21, 34-36), supérieur aux anges eux-mêmes (cf. Mt 24, 36). Il a distingué sa filiation de celle de ses disciples en ne disant jamais " notre Père " (cf. Mt 5, 48 ; 6, 8 ; 7, 21 ; Lc 11, 13) sauf pour leur ordonner " vous donc priez ainsi : Notre Père " (Mt 6, 9) ; et il a souligné cette distinction : " Mon Père et votre Père " (Jn 20, 17).

444 Les Évangiles rapportent en deux moments solennels, le Baptême et la Transfiguration du Christ, la voix du Père qui Le désigne comme son " Fils bien-aimé " (cf. Mt 3, 17 ; 17, 5). Jésus se désigne Lui-même comme " le Fils Unique de Dieu " (Jn 3, 16) et affirme par ce titre sa préexistence éternelle (cf. Jn 10, 36). Il demande la foi " au nom du Fils unique de Dieu " (Jn 3, 18). Cette confession chrétienne apparait déjà dans l’exclamation du centurion face à Jésus en croix : " Vraiment cet homme était Fils de Dieu " (Mc 15, 39). Dans le mystère pascal seulement le croyant peut donner sa portée ultime au titre de " Fils de Dieu ".

445 C’est après sa Résurrection que sa filiation divine apparait dans la puissance de son humanité glorifiée : " Selon l’Esprit qui sanctifie, par sa Résurrection d’entre les morts, il a été établi comme Fils de Dieu dans sa puissance " (Rm 1, 4 ; cf. Ac 13, 33). Les apôtres pourront confesser : " Nous avons vu sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité " (Jn 1, 14).

IV. Seigneur

446 Dans la traduction grecque des livres de l’Ancien Testament, le nom ineffable sous lequel Dieu s’est révélé à Moïse (cf. Ex 3, 14), YHWH, est rendu par Kyrios (" Seigneur "). Seigneur devient dès lors le nom le plus habituel pour désigner la divinité même du Dieu d’Israël. C’est dans ce sens fort que le Nouveau Testament utilise le titre de " Seigneur " à la fois pour le Père, mais aussi, et c’est là la nouveauté, pour Jésus reconnu ainsi comme Dieu lui-même (cf. 1 Co 2, 8).

447 Jésus lui-même s’attribue de façon voilée ce titre lorsqu’il discute avec les Pharisiens sur le sens du Psaume 109 (cf. Mt 22, 41-46 ; cf. aussi Ac 2, 34-36 ; He 1, 13), mais aussi de manière explicite en s’adressant à ses apôtres (cf. Jn 13, 13). Tout au long de sa vie publique ses gestes de domination sur la nature, sur les maladies, sur les démons, sur la mort et le péché, démontraient sa souveraineté divine.

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«Pourquoi le Christ ?»

448 Très souvent, dans les Évangiles, des personnes s’adressent à Jésus en l’appelant " Seigneur ". Ce titre exprime le respect et la confiance de ceux qui s’approchent de Jésus et qui attendent de lui secours et guérison (cf. Mt 8, 2 ; 14, 30 ; 15, 22 ; e.a.). Sous la motion de l’Esprit Saint, il exprime la reconnaissance du mystère divin de Jésus (cf. Lc 1, 43 ; 2, 11). Dans la rencontre avec Jésus ressuscité, il devient adoration : " Mon Seigneur et mon Dieu ! " (Jn 20, 28). Il prend alors une connotation d’amour et d’affection qui va rester le propre de la tradition chrétienne : " C’est le Seigneur ! " (Jn 21, 7).

449 En attribuant à Jésus le titre divin de Seigneur, les premières confessions de foi de l’Église affirment, dès l’origine (cf. Ac 2, 34-36), que le pouvoir, l’honneur et la gloire dus à Dieu le Père conviennent aussi à Jésus (cf. Rm 9, 5 ; Tt 2, 13 ; Ap 5, 13) parce qu’il est de " condition divine " (Ph 2, 6) et que le Père a manifesté cette souveraineté de Jésus en le ressuscitant des morts et en l’exaltant dans sa gloire (cf. Rm 10, 9 ; 1 Co 12, 3 ; Ph 2, 11).

450 Dès le commencement de l’histoire chrétienne, l’affirmation de la seigneurie de Jésus sur le monde et sur l’histoire (cf. Ap 11, 15) signifie aussi la reconnaissance que l’homme ne doit soumettre sa liberté personnelle, de façon absolue, à aucun pouvoir terrestre, mais seulement à Dieu le Père et au Seigneur Jésus-Christ : César n’est pas " le Seigneur " (cf. Mc 12, 17 ; Ac 5, 29). " L’Église croit (...) que la clé, le centre et la fin de toute histoire humaine se trouve en son Seigneur et Maitre " (GS 10, § 2 ; cf. 45, § 2).

451 La prière chrétienne est marquée par le titre " Seigneur ", que ce soit l’invitation à la prière " le Seigneur soit avec vous ", ou la conclusion de la prière " par Jésus-Christ notre Seigneur " ou encore le cri plein de confiance et d’espérance : " Maran atha " (" le Seigneur vient ! ") ou " Marana tha " (" Viens, Seigneur ! ") (1 Co 16, 22) : " Amen, viens, Seigneur Jésus ! " (Ap 22, 20).

EN BREF

452 Le nom de Jésus signifie " Dieu qui sauve ". L’enfant né de la Vierge Marie est appelé " Jésus " " car c’est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés " (Mt 1, 21) : " Il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel il nous faille être sauvés " (Ac 4, 12).

453 Le nom de Christ signifie " oint ", " Messie ". Jésus est le Christ car " Dieu L’a oint de l’Esprit Saint et de puissance " (Ac 10, 38). Il était " celui qui doit venir " (Lc 7, 19), l’objet de " l’espérance d’Israël " (Ac 28, 20).

454 Le nom de Fils de Dieu signifie la relation unique et éternelle de Jésus-Christ à Dieu son Père : Il est le Fils unique du Père (cf. Jn 1, 14. 18 ; 3, 16. 18) et Dieu lui-même (cf. Jn 1, 1). Croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu est nécessaire pour être chrétien (cf. Ac 8, 37 ; 1 Jn 2, 23).

455 Le nom de Seigneur signifie la souveraineté divine. Confesser ou invoquer Jésus comme Seigneur, c’est croire en sa divinité. " Nul ne peut dire ‘Jésus est Seigneur’ s’il n’est avec l’Esprit Saint " (1 Co 12, 3)

Citation de Saint Jean de la Croix

S. Jean de la Croix (+ 1591), Ct spi : Le Christ est semblable à une mine très riche qui contiendrait des cavités remplies de trésor : on a beau creuser, on n’en trouve jamais ni la fin, ni le terme ; bien plus, dans chaque cavité on découvre, toujours et partout, de nouveaux filons de richesses nouvelles.

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«Pourquoi le Christ ?»

Découvrir le Christ avec les apôtres

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En 5 étapes

Comment les douze ont-ils découvert le Christ ? Par quelles étapes sont-ils passés pour en découvrir toute la beauté ? Voilà plus de quarante que je suis prêtre et que je me pose cette question. À force de lire et de relire l’Évangile, je pense qu’ils ont fait tour à tour cinq découvertes qui sont comme cinq trésors : aujourd’hui j’ai envie de vous les offrir, et ma prière est que vous les reteniez.

1. La première découverte qu’ils ont faite de Jésus est une découverte heureuse Jésus est vraiment le frère de tous les hommes et de toutes les femmes qu’il rencontre. Toute vie compte pour lui y compris la plus fragile, la plus malade, la plus handicapée, la plus méprisée, la plus ratée et même la plus criminelle.

Chacun devant Jésus peut découvrir qu’il a toujours une valeur infinie : l’enfant bruyant qu’on a envie de renvoyer, l’étranger que l’on n’aime pas, la vieille malade dont la vie semble inutile, Zachée le voleur méprisable, la femme adultère qu’on veut lapider, la samaritaine aux multiples maris et même les deux criminels crucifiés près de lui.

Les douze vont découvrir son étonnante liberté d’aimer. C’est leur première et merveilleuse découverte : quelle que soit sa race, sa religion, sa culture, sa pauvreté, sa richesse, sa maladie, ses échecs et même ses péchés, aussi agitée qu’ait pu être son histoire, chacun est toujours, encore et quand même aimé par ce Jésus dont la seule passion semble être quand il rencontre quelqu’un de lui dire : « Si tu savais comme Dieu t’aime, si tu savais comme je t’aime. »

2. C’est alors que les apôtres vont faire une seconde découverte, une découverte étonnante.

Ce Jésus qui est vrai frère de tous les hommes et de toutes les femmes de son temps est aussi le fils d’un mystérieux père qu’il ne cesse de prier. Lui, le passionné par la vie de tous ceux et celles qu’il rencontre, n’arrête pas de prier celui qu’il appelle son Père.

Or, les apôtres sont comme nous : ils ont du mal à prier et à bien prier. Oh, ils doivent aller à la synagogue chaque shabbat, monter à Jérusalem pour les grandes fêtes juives, mais ils ne savent pas bien prier.

Ce Jésus les étonne : il prie le soir après le coucher du soleil, il prie le matin bien avant le jour, il prie même toute une nuit, nous dit l’Évangile de Luc, la veille du jour où il appelle ses douze apôtres. Pour prier, Il aime se retirer dans des lieux déserts. Mais qu’est-ce qu’il fait ? Comment s’y prend-il ? On dirait que dans sa prière, il reçoit comme le meilleur de lui-même. On dirait que dans sa prière, il découvre toujours mieux ce que Dieu, son Père, attend de lui.

Il n’est pas étonnant que les douze finissent par lui demander : « Apprends-nous à prier. » Et Jésus va leur donner les mots d’une prière complètement « renversée » : non plus celle où l’on demande à Dieu de faire ce que nous lui demandons, mais celle où l’on cherche ce que Dieu attend de nous.

Le cœur de la prière chrétienne, le cœur de la prière du Christ, c’est « PÈRE, QUE TA VOLONTE SOIT FAITE ». Les apôtres vont découvrir que prier, c’est chercher ce que Dieu veut. C’est la prière que Jésus fera lui-même un peu plus tard dans le jardin de Gethsémani juste avant son arrestation : « Père, non pas ma volonté mais la tienne. »

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«Pourquoi le Christ ?»

3. Leur troisième découverte, c’est la découverte rude.

Jésus prend de plus en plus de risques. Lui qui est le vrai frère de tous les hommes, lui qui se dévoile comme le vrai fils d’un mystérieux Père qu’il ne cesse de prier, voilà qu’il prend vraiment trop de risques. Tout semblait lui réussir, les apôtres l’avaient suivi, les disciples devenaient de plus en plus nombreux, les foules l’écoutaient ; les Évangiles multiplient les détails d’un véritable succès : un jour, il doit monter dans une barque pour s’éloigner du rivage où la foule se presse pour l’écouter ; un autre, il faut crever le toit de la maison où il se trouve pour approcher de lui un paralysé sur son brancard parce que la foule envahissait les ruelles ; un autre jour, alors que Jésus traverse en barque le lac de Tibériade, la foule en fait le tour à pieds pour le retrouver de l’autre côté : pas moyen d’être tranquille. Quant aux apôtres, ils sont sensibles à ce succès. C’est leur propre succès ! Ils n’ont pas tout quitté pour rien ! Ils ont bien choisi ! Ils ont bien fait de le suivre !

Mais voilà que tout va basculer : il prend de plus en plus de risques ; il se fait de plus en plus d’ennemis. Pourquoi guérit-il des malades le jour du Shabbat où c’est interdit ? Pourquoi dit-il d’un officier païen de l’armée d’occupation qu’il a la foi plus grande que tous les juifs qui l’entourent ? Pourquoi vante-t-il la charité d’un samaritain, de cet étranger considéré comme un moins que rien ? Pourquoi, pire, alors que toute rupture d’alliance le blesse, pourquoi prend-il la défense de la femme adultère que les pharisiens veulent lapider ? Pourquoi s’invite-t-il à la table des pécheurs ? Pourquoi dénonce-t-il si durement l’hypocrisie de ses nombreux frères en religion ? Il prend réellement trop de risques ; il multiplie ses ennemis ; il aime trop la vérité ; en réalité, il aime trop ceux et celles qu’il affronte avec exigence mais sans haine : il souffre tellement de les voir s’installer dans l’orgueil, le mensonge et l’hypocrisie.

C’est ainsi que Jésus prend le risque suprême de la croix. On l’arrêtera. On l’accusera faussement. On organisera un procès truqué. On se moquera de lui. On le flagellera. On le condamnera à mort. Quand viendra l’Heure, l’Heure dont parle Saint Jean, Jésus ne se dérobera pas. Il aimera jusqu’au bout. Il manifestera clairement jusqu’où l’amour peut aller quand il est vrai.

Et pour les apôtres, ce sera le moment terrible, celui de l’hésitation, pour l’un d’entre eux, celui de la trahison ; pour l’autre celui du reniement ; pour tous la peur et la fuite, l’enfermement dans une mystérieuse maison de Jérusalem par peur des juifs. On comprend la gravité de la question que Jésus leur a posée : « Vous aussi vous voulez me quitter ? »

4. Vient le temps de la quatrième découverte : la découverte la plus étonnante, la plus difficile à croire.

C’est pourtant la découverte décisive, celle qui change tout, celle de la Résurrection du Seigneur. Or cette découverte ne va pas de soi. Le matin de Pâques est le matin des résistances à croire : Pierre hésite, Marie-Madeleine le prend pour un jardinier ; les apôtres disent des femmes qui rapportent l’avoir vu ressuscité qu’elles radotent. Les deux disciples d’Emmaüs ne reconnaissent pas celui qui les rejoint sur la route ; Thomas ne veut rien croire sauf s’il peut mettre sa main dans son côté et ses doigts dans ses plaies. Les douze n’osent pas sortir du lieu où ils se cachent par peur des juifs. Ils n’osent pas sortir par peur des juifs.

Avec une infinie délicatesse, Jésus va se manifester pour faire fondre leurs doutes ; Il va se montrer juste ce qu’il faut à leurs yeux pour habiter leur cœur. Quand il y sera suffisamment présent, il pourra disparaitre à leurs yeux. Ce sera l’expérience magnifique de l’Ascension.

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«Pourquoi le Christ ?»

A-t-on bien compris que les quatre Évangiles ne sont écrits que pour nous dire la Bonne Nouvelle de la Résurrection de Jésus ? A-t-on bien compris que notre foi peut s’écrire sur un tout petit timbre poste : Il est ressuscité, nous en sommes témoins, convertissons-nous ? A-t-on bien compris que Jésus ne ressuscite que pour nous annoncer notre propre résurrection ? A-t-on bien compris que nous n’avons que le temps de notre vie pour apprendre chaque jour à ressusciter un peu ? Que nous n’avons que le peu de temps de notre vie, dramatiquement courte pour quelques uns, très longue, trop longue pour d’autres, pour faire un peu de ciel chaque jour sur la terre autour de nous ?

Magnifique quatrième découverte qui nous ouvre les yeux sur le résumé de la foi grandiose que nous donne l’épitre aux Philippiens au chapitre 2 : « Jésus, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’anéantit. Devenu homme, vraiment homme, sans tricher, il a tout connu jusqu’à la mort sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. Pour qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse et que toute langue proclame qu’il est à jamais le Seigneur pour la gloire de Dieu, le Père. »

5. Il fallait encore une cinquième découverte : c’est la découverte la plus tonique ; c’est celle que les apôtres vont faire au matin de la Pentecôte !

C’est la découverte de l’Esprit Saint, Esprit « défenseur des faibles » que nous sommes tous, Esprit « souffle » pour les essoufflés que nous sommes, Esprit « feu » pour les tièdes que nous sommes, Esprit « force » pour les fragiles que nous sommes. Esprit Saint qui réellement nous donne le meilleur de nous-mêmes. Esprit Saint qui pousse chacun de nous à mettre ses dons au service de tous. Esprit Saint qui nous conduit à la vérité tout entière sur Jésus. Esprit Saint qui compte sur chacun de nous pour construire l’Église. Esprit Saint dont l’Ecriture nous dit qu’il nous affermit, qu’il nous rend solides, qu’il nous rend audacieux, qu’il nous rend hardis pour annoncer la Parole et témoigner de Jésus dans le monde ! Esprit Saint qui féconde la vie de ce monde quand on se laisse guider par lui : et il la féconde avec les fruits les meilleurs : la charité, la paix, la joie, la serviabilité, la confiance dans les autres, la douceur et la maitrise de soi !

L’Évangile est vraiment Bonne Nouvelle ! Il nous a donné ses cinq trésors qui sont autant d’appels :

1. Avec Jésus, nous voilà appelés à devenir de vrais frères pour tous les hommes y compris les plus difficiles à accueillir, à servir. Chacun de nous les connait bien : ils sont sou-vent les étrangers par l’origine, la religion, la façon de vivre, les options politiques …

2. Comme Jésus, nous voilà appelés à trouver notre force dans la prière, à trouver dans cette prière ce que Dieu attend de nous.

3. Au nom de Jésus, nous voilà appelés à savoir prendre de vrais risques dans nos vies les plus quotidiennes, dans l’affrontement courageux contre les injustices, les mensonges et la haine.

4. Avec les apôtres, nous voilà appelés à croire vraiment en la Résurrection du Christ, vrai frère des hommes et vrai fils de Dieu. Et que nous nous préparons à notre propre résur-rection en faisant chaque jour un peu de ciel autour de nous.

5. Avec Marie et les apôtres, nous voilà appelés à trouver notre force dans l’Esprit Saint de Pentecôte. Qu’il fasse de nous des « baptisés gonflés », témoins inusables animés par l’Esprit Saint. Quelles que puissent être nos épreuves, qu’il demeure la source de notre joie de croire et de notre courage pour servir notre monde.

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«Pourquoi le Christ ?»

Dites, si c’était vrai

Dites, dites, si c’était vrai

S’il était né vraiment à Bethléem, dans une étable.

Dites, si c’était vrai

Si les rois Mages étaient vraiment venus de loin, de fort loin

Pour lui porter l’or, la myrrhe, l’encens.

Dites, si c’était vrai

Si c’était vrai tout ce qu’ils ont écrit Luc, Matthieu

Et les deux autres.

Dites, si c’était vrai

Si c’était vrai le coup des Noces de Cana

Et le coup de Lazarre.

Dites, si c’était vrai

Si c’était vrai ce qu’ils racontent les petits enfants

Le soir avant d’aller dormir

Vous savez bien, quand ils disent Notre Père, quand ils disent Notre Mère.

Si c’était vrai tout cela

Je dirais oui.

Oh, surement je dirais oui

Parce que c’est tellement beau tout cela

Quand on croit que c’est vrai.

Jacques Brel

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«Pourquoi le Christ ?»

Jésus et les médias de son temps

Jésus et les médias de son temps Jésus est la parole de Dieu ; il utilise les médias de son temps : sermons, paraboles, sentences, appels, dialogues, prières, signes. 1. Il prononce des sermons Voici leur liste : a) Mt. 5-7 et Luc 6 : sermon sur la montagne; b) Mt. 10: sermon sur l'envoi en stage des apôtres; c) Mt. 13: sermon sur le royaume des cieux; d) Mt. 23: sermon sur les scribes et pharisiens hypocrites; e) Mt. 24-25 : sermon sur la fin des temps, le retour du Christ et le jugement dernier; f) Jn 6 : sermon sur le pain de vie, annonçant l'Eucharistie; g) Jn 13-17 : sermon après la Cène. 2. II imagine des paraboles Regardant la nature et la vie des gens, Jésus compose des histoires pour faire passer un message soit sur Dieu, soit sur son royaume, soit sur l'amour des hommes, soit sur la fin des temps. Petit inventaire : Mt. 5 : 13, 14, 15; 7 : 24-27; 13 : 3-9, 24-30, 31-32, 33, 44, 45-46, 47-50; 18 : 23-35; 20: 1-16; 21: 28-31, 33-44; 22: 1-14; 24: 44-51; 25: 1-13, 14-30; Lc 10: 30-37; 13: 6-9; 14 : 16-24; 15 : 4-7, 8-10, 11-32; 16 : 1-8, 19-31; 18 : 10-14; Jn 10 : 1-18; 15 : 1-7. 3. II lance des sentences Une sentence est une petite phrase percutante, facile à retenir et qui frappe l'imagination. En voici quelques références : Mt. 5 : 22, 39, 41, 47, 48; 6 : 3, 6, 24, 34; 7 - 1, 12; 10 : 39; 11 : 28; 18 : 20, 22; 22 : 21, 37-40. 4. II adresse des appels Il adresse un appel à chacun de nous, à travers l'Évangile, ses sentences, ses sermons, à travers les évènements de la vie quotidienne. Dans l'Évangile, nous le voyons inviter plusieurs personnes à le suivre, Jn 1 : 35-51 , Mt. 4 : 18-22, Mt. 9 : 9-13, Lc 19 : 1-10 4 Jn 2 : 1-10 5. II entretient des dialogues Si nous en avons le temps, nous pourrions voir ensemble quelques dialogues : à travers eux, tout un enseignement nous arrive. A côté de dialogues célèbres comme avec Nicodème (Jn 3) et la Samaritaine (Jn 4) 6. II exprime des prières Mt. 11 : 25-27, Jn 11 : 41-42, Mt. 6: 9-13 En plus de ses paroles, il y a ses actes aussi, sa vie. Nous devons travailler ensemble maintenant pour comprendre ses signes, qu'on appelle parfois miracles. 7. Il s’exprime par signes Dieu, on ne le voit pas, on n'entend pas sa voix à travers les nuages, on ne le touche pas, on ne discute pas avec lui comme avec un homme qu'on a devant soi ou au téléphone. Il est discret. Il est discret parce qu'il ne s'impose pas à nous. Parce qu'il nous aime et ne veut pas nous forcer. Non, il nous adresse des signes, de nombreux signes, des signes que nous pouvons percevoir. Le signe est une stimulation à la Foi.

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«Pourquoi le Christ ?»

Jésus dans les religions et cultures non chrétiennes

D’après WikiPédia

Jésus dans le judaïsme

Le judaïsme, la religion de Jésus lui-même, n'a pas de point de vue spécifique ou particulier sur Jésus et très peu de textes dans le judaïsme se réfèrent directement ou parlent de lui. En effet, un des principes les plus importants de la foi juive, est la croyance en un Dieu et seulement un Dieu, sans aucun intermédiaire. La Trinité chrétienne y est comprise comme une croyance en Jésus en tant que Divinité, partie de Divinité ou fils de Dieu, qui est de ce fait incompatible avec le judaïsme et en rupture avec l'hébraïsme qui le précédait. «Pour un Juif, toutefois, n'importe quelle forme de shituf (croyance en d'autres dieux en plus du Dieu d'Israël) équivaut à une idolâtrie dans le plein sens du terme. Il n'est pas possible pour un Juif d'accepter Jésus comme une divinité, un médiateur ou un sauveur (messie), ou même comme un prophète, sans trahir le judaïsme. » « Les Juifs ont rejeté les revendications chrétiennes selon lesquelles Jésus répond aux prophéties messianiques de la Bible hébraïque, ainsi que les revendications dogmatiques le concernant, émises par les pères de l'Église, c'est-à-dire qu'il serait né d'une vierge, qu'il est le fils de Dieu, qu'il fait partie d'une Trinité divine et qu'il est ressuscité après sa mort. Pendant deux mille ans, un souhait central du christianisme a été d'être un objet de désir de la part des Juifs, dont la conversion aurait montré leur acceptation du fait que Jésus accomplit leur propre prophétie biblique. »

Pour cette raison, toute question relative à Jésus, même celle de son existence historique, est considérée comme hors de propos dans le judaïsme.

L'eschatologie juive considère que la venue du Messie sera associée avec une série d'évènements spécifiques qui ne se sont pas encore produits, y compris le retour des Juifs en Terre d'Israël, la reconstruction du Temple, une ère de paix.

Jésus dans l'islam

Le Coran parle de Jésus sous le nom d’`Îsâ, personnage indissociable dans les textes coraniques de sa mère Maryam (« Marie »). Il est ainsi souvent désigné sous le nom de al-Masïh `Îsâ ibn Maryam présenté avec celle-ci comme modèles à suivre.

Jésus fait partie des prophètes dits « famille de 'Îmran » avec sa mère, son cousin Yahyâ (Jean le Baptiste) et le père de celui-ci Zacharie. La foi populaire musulmane accorde une grande importance à Jésus et Marie tandis que Jésus, tourné vers la beauté du monde, apparait par ailleurs souvent avec son cousin Jean, ascète radical, avec lequel il forme une façon de « gémellité spirituelle permanente ».

L'insistance marquée sur la filiation à Marie est un clair rejet de la filiation divine de Jésus ; néanmoins, la tradition musulmane souligne le caractère miraculeux de sa naissance virginale sans père connu, Joseph - absent du texte coranique - étant considéré par la tradition comme un cousin de Marie. Dans le Coran, Jésus est en effet créé par le kun, l'« impératif divin », et conçu par un rûh de Dieu, souffle divin intemporel insufflé en Marie, le même souffle qui anime Adam et transmet la révélation à Mahomet.

Le Coran partage avec les apocryphes chrétiens de nombreuses scènes de vie de Marie et d’enfance de Jésus : offrande de Marie, vie de Marie au Temple, prise en charge de Marie, nativité sous un palmier, Jésus parle au berceau, il anime des oiseaux en argile.

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«Pourquoi le Christ ?»

Dans le Coran, Jésus apparait comme un prophète, annonciateur de Mahomet, qui prêche le monothéisme coranique, accomplit des miracles, opère des guérisons, ressuscite les morts et connait les secrets du cœur. Jésus confirme la Torah, dont il atténue les prescriptions légales, tandis que son « Écriture », contenue dans l’Injil, est présentée comme « une guidance et une lumière » que les chrétiens auraient négligée. Ibn Arabi lui confère le titre de « sceau de la sainteté », « le plus grand témoin par le cœur », tandis que Mahomet est le « sceau des prophètes », « le plus grand témoin par la langue ». Sa prédication auprès des juifs aurait été un échec et il est suivi des seuls apôtres. Les juifs auraient alors voulu le punir en le crucifiant mais Dieu ne l'a pas permis et lui aurait alors substitué un sosie avant de le rappeler à lui. Néanmoins la fin terrestre de Jésus reste obscure, aucun passage ne signifiant clairement ce qu'il est advenu.

La représentation de Jésus dans le Coran lui confère également une dimension eschatologique : son retour sur terre, en tant que musulman, est le signe de la fin du monde et du Jugement dernier tandis que beaucoup de hadiths le présentent comme le principal compagnon du Mahdi, Sauveur de la fin des temps.

En définitive, on trouve dans le Coran quatre négations catégoriques concernant Jésus, par crainte d'associationnisme (shirk) : il n'est ni Dieu, ni son fils, ni le troisième d'une triade pas plus qu'il n'a été crucifié car cela aurait été « indigne » d'un prophète de son « importance ».

Enfin, depuis le début du XXe siècle, une minorité musulmane syncrétiste résidant dans les montagnes du Pakistan, les Ahmadis, voue à Jésus un culte tout comme aux saints de l'islam autour d'un tombeau qu'elle dit être celui de Yuz Asaf identifié à Jésus. Le lieu de culte est situé à Srinagar. Ce courant développe une christologie particulière selon laquelle Jésus est un prophète de Dieu qui aurait été déposé de la croix en état de coma et non mort et, une fois soigné, serait venu finir sa vie au Pakistan jusqu'à 120 ans. Cette doctrine est celle de l'« évanouissement ».

Jésus n’a pas dit

Mgr Decourtray, archevêque de Lyon

Jésus n'a pas dit: cette femme est volage, légère, sotte ; elle est marquée par l'atavisme moral et religieux de son milieu, ce n'est qu'une femme ! Il lui demande un verre d'eau et il engage la conversation. (Jn 4,1-42) Jésus n'a pas dit: voilà une pécheresse publique, une prostituée à tout jamais enlisée dans le vice. Il dit : Elle a plus de chances pour le Royaume de Dieu que ceux qui tiennent à leur richesse ou se drapent dans leur vertu ou leur savoir. (Lc 7,36-49) Jésus n'a pas dit: celle-ci n'est qu'une adultère. Il dit: Je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus. (Jn 8,9-10) Jésus n'a pas dit: celle-là qui cherche à toucher mon manteau n'est qu'une hystérique. Il l'écoute lui parle et la guérit. (Lc 8, 43-48) Jésus n'a pas dit: cette vieille qui met son obole dans le tronc pour les bonnes œuvres du Temple n'est qu'une superstitieuse. Il dit qu'elle est extraordinaire et qu'on ferait bien d'imiter son désintéressement. Jésus n'a pas dit: ces enfants ne sont que des gosses. Il dit: laissez-les venir à moi et tachez de leur ressembler. (Mt 19,13-15) Jésus n'a pas dit: cet homme n'est qu'un fonctionnaire véreux qui s'enrichit en flattant le pouvoir et en saignant les pauvres. Il s'invite à sa table et assure que sa maison a reçu le salut. (Lc 19, 1-10)

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«Pourquoi le Christ ?»

Jésus n'a pas dit comme son entourage: cet aveugle paie surement ses fautes ou celles de ses ancêtres. Il dit que l'on se trompe complètement à son sujet, et il stupéfie tout le monde, ses apôtres, les scribes et les pharisiens en montrant avec éclat combien cet homme jouit de la faveur de Dieu: ''Il faut que l'action de Dieu soit manifeste en lui.'' (Jn 9, 1-3) Jésus n'a pas dit: ce centurion n'est qu'un occupant. Il dit: Je n'ai jamais vu pareille foi en Israël. (Lc 7, 1-10) Jésus n'a pas dit: ce savant n'est qu'un intellectuel. Il lui ouvre les voies par une renaissance spirituelle. (Jn 3, 1-21) Jésus n'a pas dit: cet individu n'est qu'un hors-la-loi. Il dit: Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. (Lc 23, 39-43) Jésus n'a pas dit : ce Judas n'est qu'un traitre. Il l'embrasse et lui dit: Mon ami. (Mt 26, 50) Jésus n'a pas dit: ce fanfaron n'est qu'un renégat. Il lui dit: Pierre m'aimes-tu? (Jn 21, 15-17) Jésus n'a pas dit: ces grands-prêtres ne sont que des juges iniques, ce roi n'est qu'un pantin, ce procurateur romain n'est qu'un pleutre, cette foule qui me conspue n'est qu'une plèbe, ces soldats qui me maltraitent ne sont que des fonctionnaires. Il dit: Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. (Lc 23, 34) Jésus n'a pas dit: Il n'y a rien de bon dans celui-ci, dans celui-là, dans ce milieu-ci et dans ce milieu-là. De nos jours, il n'aurait jamais dit: ce n'est qu'un intégriste, qu'un moderniste, qu'un gauchiste, qu'un fasciste, qu'un mécréant, qu'un bigot... Pour lui, les autres, quels qu'ils soient, quels que soient leurs actes, leur statut, leur réputation, sont toujours aimés de Dieu. Jamais homme n'a respecté les autres comme cet homme. Il est unique. Il est le Fils unique de Celui qui fait briller son soleil sur les bons et les méchants. (Mathieu: 5,48) En celui qu'il rencontre, il voit toujours un lieu d’espérance, une promesse, un extraordinaire possible, un être appelé, par-delà et malgré ses limites à un avenir tout neuf !

Jésus sauveur du monde : qu’est-ce que cela veut dire ?

par Anne Meynier, théologienne

Le salut... de quoi ? Retour aux origines... Le tout début de la Bible nous raconte que les hommes sont créés pour vivre en harmonie dans le monde qui les entoure, dotés de la responsabilité d'en prendre soin pour en préserver l'équilibre et la richesse, et invités à partager non seulement la joie d'une alliance d'amour entre l'homme et la femme, mais aussi plus étonnamment avec Dieu leur Créateur. Mais survient la tentation de croire que ce statut d'humain n'est pas le meilleur, que Dieu se réserve la meilleure part et qu'en refusant les limites données on pourrait devenir comme lui, des dieux nous-mêmes... Le doute insinué sur la bienveillance de ce Dieu qui leur a donné la vie, fait son chemin et ils décident de ne plus faire confiance - de ne plus avoir foi - et se coupent ainsi eux-mêmes de leur source vitale. C'est cela que la Bible appelle le péché qui, étymologiquement, signifie « manquer le but ». Il a pour conséquence la mort, comme état spirituel de séparation d'avec Dieu et de la vie abondante qu'il nous offre. Signalons au passage que ce refus de confiance a des conséquences dans les relations humaines, en commençant par la zizanie dans ce premier couple. Nous en connaissons la suite : toute notre Histoire.

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«Pourquoi le Christ ?»

Ce qui est frappant, c'est que Dieu n'abandonne pas l'humain à son triste sort, se retirant dans une majesté offensée. Mais, prenant acte du nouvel état dans lequel l'homme s'est placé, il rétablit le dialogue interrompu et promet la venue de quelqu'un dans la suite des générations qui offrira un renouveau, le pardon (re-don) après le premier don refusé : la Vie retrouvée, en un mot le « salut » (être sauvé), pour tous les hommes de tous les temps. Le Nouveau Testament nous dit même que Jésus est littéralement devenu péché et malédiction pour nous (2ème Epître de Paul aux Corinthiens ch. 5 v.21 ; Epitre de Paul aux Galates ch.3 v.13). Un théologien protestant, Bernard Rordorf me disait au sujet du pardon : « Pardonner, c'est nécessairement porter sur soi le mal de l'autre, prendre les conséquences de la violence sur soi. Il n'est réel que quand il est donné par quelqu'un qui n'a commis aucune violence. Le pardon révèle la manière divine d'affronter le mal ». Cela, seul Jésus pouvait le faire car il est indemne du péché et de la violence. Nous somme souvent en quête aujourd'hui de deux valeurs essentielles : l'amour et la justice. Ici les deux sont respectées. Un catéchisme protestant explique : « La justice veut qu'une faute soit réparée alors que le pardon veut qu'elle soit oubliée : comment Dieu peut-il être à la fois le Dieu qui pardonne et le Dieu de justice ? Par la croix. La croix nous dit que Dieu est juste en payant le prix de la réparation, et elle nous dit que Dieu pardonne en nous offrant sa réconciliation... Dieu aurait-il pu réconcilier le pardon et la justice, et prouver son amour autrement que par la croix ? Nous sommes mal placés pour venir lui donner des conseils, alors que c'est lui qui a payé le prix du sang. En revanche, nous ne pouvons que constater que la croix est un acte qui a été posé, et que cet acte nous dit l'engagement total et définitif de Dieu aux côtés des hommes » (NOUIS A., Un catéchisme protestant, Lyon, Réveil Publication, 1997, p.136). La mort de Jésus : une preuve d'amour Ce que nous ne pouvions faire pour nous-mêmes, Dieu, en Jésus-Christ, l'accomplit. Là où le péché (le mal) a entrainé la mort, le don gratuit de Dieu, Jésus, nous donne la vie éternelle. Et si, sur la croix, Jésus a pris le poids de nos maux, de nos péchés et de notre mort, cela signifie qu'il n'y a plus rien en nous qui puisse le surprendre. L'offre du salut et de la vie nous est faite de sa part en parfaite connaissance de cause de ce que nous sommes. Paul souligne que « Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (épitre de Paul aux Romains ch.5 v.8). La valeur immense de ce don dit que, même empêtrés dans nos chemins de mort, nous sommes infiniment aimés. La preuve de cet amour précède toute conscience d'un désir de salut, toute initiative de notre part. Nous n'y pouvons rien et nous ne pouvons pas la revendiquer. De même que la vie nous est donnée par notre naissance avant que nous n'en ayons conscience, la grâce du salut accompli nous précède toujours. Le salut est offert avant même que nous n'en réalisions le besoin. Derrière notre difficulté à accepter ce salut, n'y a-t-il pas un problème d'orgueil qui refuse d'admettre que nos actes aient pu avoir des conséquences douloureuses pour quelqu'un d'autre que nous et que celles-ci ne puissent être réparées par nos propres forces ? Il faut sans doute de l'humilité pour admettre que l'accueil de la Vie passe par l'acceptation de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus. Il nous montre, non pas la cruauté, mais l'immensité de l'amour de Dieu. Ce Dieu s'implique et se livre librement tout entier et jusqu'au bout dans notre humanité, traversant la mort pour nous ouvrir un passage vers la vie dans une communion éternelle avec Lui. Cet amour, comme tout amour véritable, ne s'impose pas. La liberté de l'homme n'est pas court-circuitée. Ce don est à accepter dans la foi, la confiance en Celui qui l'offre. Jésus dit : faire l'œuvre de Dieu c'est « croire en celui (que Dieu) a envoyé » (Évangile selon Jean ch.6 v.28).

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«Pourquoi le Christ ?»

Lettre de Jésus

Publié dans le journal d'InterJeunes. x-Faith

Salut! Je voulais absolument t'écrire Pour te dire combien je t'aime et que je t'ai à coeur. Hier, je t'ai vu marcher avec des amis Et je t'ai fait un coucher de soleil pour terminer ta journée Je t'ai soufflé une fraiche brise pour te rafraichir, Je t'ai attendu, mais tu n'as jamais répondu... J'ai simplement continué de t'aimer. Pendant ton sommeil, j'ai fait paraitre La lumière de la lune sur ton visage Pour te toucher les joues, Comme tellement de larmes les ont touchées. Pourquoi n'as-tu pas pensé que c'était moi ? Tôt le matin, j'ai fait exploser un lever de soleil brillant pour toi Mais tu t'es réveillé tard Et tu t'es dépêché pour aller travailler. Et tu n'as rien remarqué... J'ai essayé de te montrer mon existence Au travers de la verdure et du ciel bleu, J'ai soufflé mon amour au travers des grands arbres Au travers des couleurs de toutes les fleurs. Je désire te parler au travers des grandes chutes d'eau Et je t'envoie des chants d'amour Par les oiseaux qui chantent pour toi. Je te réchauffe avec le vêtement de mon soleil Et le parfum de l'air qui vient du doux encens de la nature. Mon amour pour toi est plus profond que l'océan Et plus grand que le besoin de ton cœur. Si seulement, tu pouvais réaliser combien je m'intéresse à toi. Dieu, Mon Père, t'envoie cet amour J'aimerais tellement que tu le rencontres. Alors, s'il te plaît, appelle-moi bientôt Peu importe le temps que cela prendra, J'attendrai parce que je t'aime... Jésus

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«Pourquoi le Christ ?»

Origine du nom « chrétien »

Le terme de « Christ » vient du grec Χριστός (Christos), l'équivalent du terme sémitique Mes-sie, littéralement « celui qui est oint », et de lui découle l'appellation « Jésus-Christ ». Le nom de Jésus-Christ a été donné par les chrétiens à Jésus, qu'ils considèrent comme étant le Mes-sie prophétisé dans l'Ancien Testament. Le mot « chrétien » n'est pas le mot utilisé habituel-lement par le Nouveau Testament pour désigner les disciples de Jésus; ceux-ci s'appellent ou sont appelés, les « Nazaréens » ou les adeptes de la VOIE.

Dans le Nouveau Testament, texte propre au christianisme, les Actes des Apôtres indiquent que le nom de « chrétien », dérivé de « Christ », signifiant « partisan du Christ », fut attribué aux disciples de Jésus de Nazareth à Antioche,, vers l’an 40, et sans doute sur le ton légère-ment moqueur du sobriquet.

Pourquoi choisit-on l’école catholique ?

La Libre, Stéphanie Bocart 01 octobre 2012

Dans la perspective de cet article, on pourrait demander aux élèves de demander à leurs

parents pourquoi ils ont choisi l’école catholique.

On assiste à une espèce de paradoxe, entame Olivier Servais, docteur en anthropologie et

professeur à l’UCL, c’est-à-dire qu’on assiste à une déchristianisation et une sécularisation

massive de la société tandis qu’en contrepoint, il y a une croissance comme jamais atteinte de

l’enseignement catholique en Belgique francophone." Un constat que démontre l’actualité

récente : dans le cadre du décret inscriptions, en vigueur en première année secondaire,

environ 80 % des écoles complètes relèvent du réseau catholique Voilà pourquoi, dans le

cadre de son congrès 2012, le Secrétariat général de l’enseignement catholique (Segec)

consacrera, le vendredi 19 octobre, une conférence sur le thème "Ethos de l’école catholique"

par Olivier Servais. En voici la teneur.

Concrètement, "l’idée est de saisir ce qu’est, aujourd’hui, la communauté scolaire catholique

au niveau local" , précise celui-ci. "Y a-t-il une culture particulière ? Qu’est-ce qui la distingue

de l’officiel, de l’officiel subventionné ? Quelle est la spécificité de cet enseignement ?

Pourquoi les parents se décident-ils pour l’enseignement catholique ? Comment les autres

acteurs - enseignants, pouvoirs organisateurs (PO), directions - participent-ils à ce processus

de choix ? Pourquoi, dans l’imaginaire des gens, attribue-t-on une qualité à l’enseignement

libre ?" Bref, qu’est-ce qui détermine le choix d’une école catholique ?

Pour mener à bien cette recherche qualitative, Olivier Servais et Anne Baudaux, assistante de

recherche à l’UCL et anthropologue de formation, ont réalisé 12 entretiens préliminaires avec

les directeurs de 12 établissements (8 wallons et 4 bruxellois/6 du fondamental et 6 du

secondaire). Dans un second temps, ils ont effectué 70 entretiens qualitatifs (parents, PO,

enseignants, ) ainsi que des visites sur les sites des écoles.

Ces entretiens retranscrits, les deux chercheurs ont travaillé en groupes afin "de confronter les

points de vue" et "sur la base de nos intuitions, examiner ce qui est vraiment partagé ou non" .

Olivier Servais et Anne Baudaux ont ensuite analysé ces données.

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«Pourquoi le Christ ?»

La place des convictions

La place des convictions et valeurs dans l’école catholique. "En faisant une synthèse des

entretiens avec les différents acteurs, il nous apparait que l’école catholique est articulée

autour de quatre dimensions", rapporte le chercheur.

1) "Bien des acteurs interviewés considèrent que la transmission d’une culture occidentale en

lien avec une histoire chrétienne, que l’on soit croyant, agnostique ou athée, est fondamentale

et fait partie du rôle de l’école catholique", indique M. Servais.

2) Pour beaucoup d’acteurs, l’école chrétienne est la garantie d’un "plus". "Elle est perçue

comme ayant un supplément d’âme, enchaine-t-il. Ce sentiment provient tant d’acteurs de

l’enseignement catholique que de personnes qui ont eu l’impression, en observant

l’enseignement catholique, que ‘l’école était plus propre, qu’on allait plus loin dans la matière’,

etc.", complète Anne Baudaux.

3) Prime également le sentiment que "c’est une école qui a une identité forte, positive",

reprend Olivier Servais.

4) "L’école chrétienne est perçue comme une résistance à une dominante sociétale : elle est

vue comme un frein à l’individualisme et au néolibéralisme" , poursuit-il.

Les valeurs associées à l’école

"L’école chrétienne est un compromis entre des valeurs plus traditionnelles comme la religion,

l’autorité (par exemple, l’autorité morale du directeur), l’obéissance, le devoir, la responsabilité,

etc. et des valeurs dites ‘postmodernes’ telles que l’épanouissement, la liberté, la sincérité, la

tolérance, " , définit Olivier Servais.

L’imaginaire autour de l’école

1) Pour les parents, "une bonne école chrétienne est stricte, disciplinée, exigeante mais

respectueuse et juste. Elle doit aussi être de bonne réputation" , décrit Anne Baudaux. "C’est

aussi une école qui pousse à s’investir, qui est attentive, humaine et personnalisable, et qui

favorise l’autonomie de l’enfant."

2) Les directeurs mettent, eux, davantage en évidence l’exigence. "Pour les directeurs, oui,

l’école catholique est élitiste, mais dans le bon sens, c’est-à-dire qu’ils essaient de prendre

tous les élèves là où ils sont et de les amener le plus haut possible" , continue-t-elle.

Le but de l’école

Le schéma de quête de l’école ou quel est l’acteur central de l’école ? Et quel est le but de

l’école ? "On retrouve chez tous les acteurs un même but : amener l’élève le plus haut

possible, observe Olivier Servais. Par contre, l’acteur qui doit le mettre en œuvre peut varier

car chacun a un regard lié à sa position au sein de l’école." 1) Le directeur. "Pour lui, l’acteur

central est la communauté scolaire (parents, élèves, PO, enseignants, ) car le directeur est le

rouage qui fait tourner la boutique" , souligne l’anthropologue. 2) Les parents. "Ils ont bien

conscience que l’acteur central pour amener leur enfant le plus loin possible est l’école, mais

tout en permettant l’épanouissement de celui-ci." 3) L’enseignant. "Pour lui, l’acteur central,

c’est d’abord l’élève qui est dans un processus d’apprentissage." 4) Les PO. "Ce sont eux qui

ont la vision la plus globale. Pour eux, l’acteur central est l’école chrétienne."

La réputation de l’école

Finalement, qu’est-ce qui amène à choisir le réseau catholique ? 1) Du côté des parents. "Il y a

bien sûr une condition préalable : avoir entendu parler de l’établissement", constate Olivier

Servais. Importent également les facilités logistiques (proximité, accessibilité). "Dans le

fondamental, c’est la proximité locale qui compte tandis que pour le secondaire, la réflexion

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«Pourquoi le Christ ?»

porte davantage sur l’accessibilité, commente-t-il. Par exemple, s’il y a des trains, mon fils se

déplacera de Bruxelles vers le Brabant wallon, mouvement que l’on observe puisque des

écoles du BW sont saturées par des élèves bruxellois, notamment." Ces conditions remplies,

comment s’opère ce choix ? Quatre éléments entrent en ligne de compte : l’expérience propre

et positive; l’expérience d’autrui, le bouche à oreille, et la réputation; l’ascension sociale pour

des milieux plus populaires ou, au contraire, la reproduction sociale pour des classes

moyennes ou plus aisées; enfin, la foi dans l’enseignement catholique, due à "une part

d’irrationnel lié à des imaginaires, une histoire de l’enseignement catholique et de son propre

rapport au réseau». 2) Du côté des enseignants. Beaucoup ont étudié dans le réseau

catholique et y poursuivent leur carrière tandis que "les ¾ se disent très fiers de la réputation

de leur école et/ou réseau et ne voudraient pas travailler dans l’officiel même ‘s’ils imaginent

qu’il y a aussi de bonnes écoles dans l’officiel’" , relaie Anne Baudaux. Pour eux comptent

aussi le fait d’être bien avec les collègues et de se retrouver dans le projet de l’école ainsi que

le contexte de travail (concertation entre collègues, soutien du directeur/du PO en cas de

conflit avec les parents).

Preuves de l’existence historique de Jésus

I. Documents chrétiens sur Jésus

1. Le Nouveau Testament Les documents du Nouveau Testament sont les textes les plus anciens que nous ayons sur Jésus. Ils présentent tous Jésus comme ayant réellement existé.

2. Les Pères apostoliques, les Pères de l'Église Après le Nouveau Testament, les écrits des Pères apostoliques sont les plus anciens. Ils ont écrit par exemple l'Epitre de Clément de Rome (fin du 1er), celles d'Ignace d'Antioche (début du IIème), l'Epitre de Polycarpe (avant l'an 170), etc. Pour eux il ne fait aucun doute que Jésus est un personnage historique. Il en est de même des Pères de l'Église. On peut citer par exemple : a. Justin Martyr (100 - 165) Philosophe qui est devenu chrétien, et qui est mort martyr décapité. Il écrit à l'empereur Antonin le Pieux vers 150 :

A propos de la crucifixion de Jésus : "Vous pourrez vous assurer que les faits sont véridiques en consultant les actes qui furent enregistrés sous Ponce Pilate... " (Apologie I, 35.7-9) A propos des miracles de Jésus : "Vous pourrez facilement vérifier qu'il a réellement accompli ces miracles en lisant les actes de Ponce Pilate" (Apologies I, 48.3)

b. Tertullien (env 155 – env 225) A la fois juriste et théologien, il a écrit son Apologie du christianisme à Carthage en 197, à l'intention des autorités romaines en Afrique :

" Tibère, sous le règne de qui le nom de chrétien a fait son entrée dans le monde, soumit au sénat les faits qu'on lui avait annoncés de Syrie-Palestine, faits qui avaient révélé là-bas la vérité sur la divinité du Christ, et il manifesta son avis favorable. Le sénat, n'ayant pas lui-même vérifié ces faits vota contre. [Tibère] persista dans son sentiment et menaça de mort les accusateurs des chrétiens." (Tertullien : Apologétique V.2)

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«Pourquoi le Christ ?»

II. Documents non chrétiens sur Jésus

1. Thallus Historien païen dont les écrits qui datent de 52 sont perdus ; seuls quelques fragments cités par d'autres auteurs nous sont parvenus. Ainsi, Jules l'Africain, auteur chrétien des années 220 cite Thallus, à propos de l'obscurité qui a eu lieu lors de la crucifixion de Jésus : "Thallus, au troisième livre de son Histoire explique cette obscurité par une éclipse, ce qui me parait inacceptable!". Il s'agit ici d'une preuve "indirecte" de l'existence de Jésus : le fait que cet auteur parle de "l'éclipse" qui a eu lieu lors de la crucifixion de Jésus, implique qu'il considère comme acquis l'existence de Jésus.

2. Josèphe (37 - 97) Prêtre, pharisien, il était chef militaire Juif pendant la guerre contre Rome. Il s'est rendu au général romain Vespasien, pendant le siège de Jotapa, alors que beaucoup de ses compagnons se sont suicidés plutôt que de se rendre. Sa collaboration avec les romains l'a fait haïr par ses compatriotes juifs. Historien juif, il a écrit "Guerre des juifs" (75-79), et "Antiquités Juives" (93). "...Jésus, qui était un homme sage, si toutefois on doit le considérer comme un homme, tant ses œuvres étaient admirables... Des chefs de notre nation l'ayant accusé devant Pilate, celui-ci le fit crucifier... Il leur apparut vivant et ressuscité le troisième jour..." (Antiquités 18.3.3) "Anan le jeune, qui avait reçu le grand-pontificat, ... réunit un sanhédrin, traduisit devant lui Jacques, frère de Jésus appelé le Christ, et certains autres, en les accusant d'avoir transgressé la loi, et les fit lapider." (Antiquités 20.8.1) Remarque : Des critiques (qui ne remettaient cependant pas en cause que Josèphe ait parlé de Jésus) ont été émises quant à l'historicité totale du passage de Antiquités 18.3.3. A ce jour, l'authenticité globale de ce passage n'est plus mise en doute, même s'il contient peut-être quelques interpolations ("si on doit le considérer comme un homme", "il leur apparut vivant et ressuscité le troisième jour").

3. Suétone (69 - 125) Archiviste à la cour de l'empereur Hadrien. Disgracié en 122, il se consacra à des ouvrages historiques. "Comme les juifs ne cessaient de troubler la cité sur l'instigation d'un certain Christus, il (Claude) les chassa de Rome" (Vie de Claude, XXV.11) "Il livra aux supplices les chrétiens, race adonnée à une superstition nouvelle et coupable" (Vie de Néron, XVI.3). Ce passage n'est pas une preuve directe de l'existence de Christ, mais il prouve qu'au temps de Néron, c'est à dire une trentaine d'années après la mort de Christ, il y avait des personnes qui se réclamaient de Christ : difficile de croire alors que Christ n'ait pas réellement existé !

4. Cornélius Tacite (55 - 118) Il est considéré comme le plus grand historien de la Rome impériale. Il décrit l'incendie de Rome en 64, et explique que les chrétiens sont devenus les boucs émissaires de Néron qui les accuse d'avoir provoqué le feu ; vers 116 il écrit : "le nom de chrétien leur vient du nom de Christ, qui fut condamné sous le règne de Tibère, par le procureur Ponce Pilate, ..." (Annales, 15.44)

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«Pourquoi le Christ ?»

5. Lucien de Samosate (125 - 192) Ecrivain grec satirique. Il parle de Christ comme : "Celui qui est honoré en Palestine, où il fut mis en croix pour avoir introduit ce nouveau culte parmi les hommes... Le premier législateur [des chrétiens] les a encore persuadés qu'ils sont tous frères. Dès qu'ils ont une fois changé de culte, ils renoncent aux dieux des Grecs, et adorent le sophiste crucifié dont ils suivent les lois." (Mort de Pérégrinus, paragraphe 11-13)

6. Celse (IIème ap J.C.) Philosophe platonicien. Il est romain et auteur du "Discours véritable ", virulente attaque contre le christianisme. Il écrit : "Vous nous donnez pour Dieu un personnage qui termina par une mort misérable une vie infâme". Remarque : On ne connait ses écrits que par la réfutation qu'en fit Origène dans son livre "Contre Celse" (7,53).

7. Le Talmud Le Talmud est composé de la Mishna (recueil de lois et traditions juives mises par écrit vers le IIème) et des Gemaras (commentaires de la Mishna). Le Talmud Babylonien qui a été achevé d'écrire vers la fin du IVème siècle ne met pas en doute la réalité historique de Jésus-Christ, dit que Jésus était transgresseur de la loi, pratiquant la magie, faisant fi des sentences des sages, ... dit que ses disciples guérissent les malades en son nom. Il est important de noter que le Talmud est à priori hostile à Jésus : on ne peut donc taxer ses textes de partisans. Ainsi, le Talmud atteste fortement l'historicité de Jésus, mais aussi le fait que Jésus accomplissait des miracles puisqu'il considère que Jésus pratiquait la magie ! Et il en est de même pour les miracles accomplis par les disciples puisqu'il reconnait que ses disciples guérissaient des malades en son nom …

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«Pourquoi le Christ ?»

Pour vous, qui suis-je ?

JEAN-PAUL II

XVème JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE

DISCOURS DU SAINT-PÈRE À LA VEILLÉE DE PRIÈRE AVEC LES JEUNES

Tor Vergata, samedi 19 aout 2000

«Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?» (Mt 16, 15).

Chers jeunes, c’est avec grande joie que je vous retrouve de nouveau à l’occasion de cette veillée de prières, durant laquelle nous voulons nous mettre ensemble à l’écoute du Christ, que nous sentons présent au milieu de nous. C’est lui qui nous parle.

«Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?» Jésus pose cette question à ses disciples, dans les environs de Césarée de Philippe. Simon-Pierre lui répond: «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant» (Mt 16, 16). À son tour, le Maitre lui adresse ces paroles surprenantes : «Heu-reux es-tu, Simon fils de Yonas: ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux» (Mt 16, 17).

Que signifie ce dialogue? Pourquoi Jésus veut-il entendre ce que les hommes pensent de lui? Pourquoi veut-il savoir ce que ses disciples pensent de lui?

Jésus veut que les disciples se rendent compte de ce qui est né dans leurs esprits et dans leurs cœurs et qu’ils expriment leurs convictions. Mais en même temps il sait que le jugement qu’ils porteront ne sera pas seulement leur jugement, parce que s’y révélera ce que Dieu aura mis dans leurs cœurs par la grâce de la foi.

Cet évènement, près de Césarée de Philippe, nous introduit en un certain sens dans «le labo-ratoire de la foi». Le mystère de la naissance et de la maturation de la foi s’y révèle. Il y a d’abord la grâce de la révélation: Dieu qui se donne à l’homme d’une façon intime, inexpri-mable. Il y a ensuite la demande d’une réponse à donner. Enfin, il y a la réponse de l’homme, réponse qui devra désormais donner sens et forme à toute sa vie.

Voilà ce qu’est la foi! C’est la réponse de l’homme raisonnable et libre à la parole du Dieu vi-vant. Les questions que pose le Christ, les réponses qui sont données par les Apôtres, et à la fin par Simon Pierre, constituent comme une vérification de la maturité de la foi de ceux qui sont les plus proches du Christ.

L’entretien près de Césarée de Philippe a eu lieu avant Pâques, c’est-à-dire avant la Passion et la Résurrection du Christ. Il faudrait rappeler encore un autre évènement, pendant lequel le Christ, alors ressuscité, vérifia la maturité de la foi de ses Apôtres. Il s’agit de la rencontre avec l’Apôtre Thomas. Il était le seul à ne pas être présent lorsque, après la Résurrection, le Christ vint pour la première fois au Cénacle. Quand les autres disciples lui dirent qu’ils avaient vu le Seigneur, il ne voulut pas les croire. Il disait: «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas!» (Jn 20, 25). Huit jours après, les disciples se trouvaient de nou-veau réunis et Thomas était avec eux. Jésus vint, toutes portes closes, et il salua les Apôtres en disant: «La paix soit avec vous!» (Jn 20, 26) et, tout de suite après, il se tourna vers Tho-mas: «Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté: cesse d’être incrédule, sois croyant!» (Jn 20, 27). Thomas lui répondit alors: «Mon Seigneur et mon Dieu!» (Jn 20, 28).

Le Cénacle de Jérusalem fut aussi pour les Apôtres une sorte de «laboratoire de la foi». Tou-tefois, ce qui s’y est passé avec Thomas va, en un sens, au-delà de ce qui est arrivé près de Césarée de Philippe. Au Cénacle, nous nous trouvons devant une dialectique de la foi et de l’incrédulité la plus radicale, et, en même temps, devant une proclamation plus profonde en-core de la vérité sur le Christ. Il n’était vraiment pas facile de croire que Celui qu’on avait mis au tombeau trois jours auparavant était de nouveau vivant.

Le divin Maitre avait souvent annoncé qu’il ressusciterait d’entre les morts et il avait souvent donné la preuve qu’il était le Seigneur de la vie. Et pourtant l’expérience de sa mort avait été si

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«Pourquoi le Christ ?»

forte que tous avaient besoin d’une rencontre directe avec lui pour croire à la résurrection: les Apôtres au Cénacle, les disciples sur la route d’Emmaüs, les saintes femmes près du tom-beau... Thomas, lui aussi, en avait besoin. Mais lorsque son incrédulité eut fait l’expérience directe de la présence du Christ, l’Apôtre qui doutait prononça ces mots dans lesquels s’exprime le noyau le plus intime de la foi: s’il en est ainsi, si Tu es vraiment vivant tout en ayant été mis à mort, cela veut dire que tu es «mon Seigneur et mon Dieu».

Dans ce qui est arrivé à Thomas, le «laboratoire de la foi» s’est enrichi d’un nouvel élément. La Révélation divine, la question du Christ et la réponse de l’homme ont eu leur achèvement dans la rencontre personnelle du disciple avec le Christ vivant, avec le Ressuscité. Cette ren-contre est devenue le début d’une nouvelle relation entre l’homme et le Christ, une relation où l’homme reconnait existentiellement que le Christ est Seigneur et Dieu; non seulement Sei-gneur et Dieu du monde et de l’humanité, mais Seigneur et Dieu de mon existence humaine concrète. Un jour, saint Paul écrira: «La Parole est près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Cette Parole, c’est le message de la foi que nous proclamons. Donc, si tu affirmes de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé» (Rm 10, 8-9).

Dans les lectures de la liturgie d’aujourd’hui, nous trouvons décrits les éléments dont se com-pose ce «laboratoire de la foi», d’où les Apôtres sortiront en hommes pleinement conscients de la vérité que Dieu avait révélée en Jésus Christ, vérité qui allait modeler leur vie person-nelle et celle de l’Église au cours de l’histoire. Notre rencontre d’aujourd’hui à Rome, chers jeunes, est aussi une sorte de «laboratoire de la foi» pour vous, disciples d’aujourd’hui, pour ceux qui croient au Christ au seuil du troisième millénaire.

Chacun de vous peut retrouver en lui-même la dialectique des questions et des réponses que nous venons de souligner. Chacun peut mesurer ses propres difficultés à croire et aussi éprouver la tentation de l’incrédulité. Mais en même temps il peut faire l’expérience d’une ma-turation progressive dans la conscience et dans la conviction de sa propre adhésion de foi. Toujours, en effet, dans cet admirable laboratoire de l’esprit humain, le laboratoire de la foi, Dieu et l’homme se rencontrent l’un l’autre. Sans cesse, le Christ Ressuscité entre dans le Cénacle de notre vie et permet à chacun de faire l’expérience de sa présence et de proclamer: Ô Christ, tu es «mon Seigneur et mon Dieu!»

Le Christ dit à Thomas : «Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu» (Jn 20, 29). Tout être humain a en lui quelque chose de l’Apôtre Thomas. Il est tenté par l’incrédulité et pose les questions de fond: Est-il vrai que Dieu existe? Est-il vrai que le monde a été créé par lui? Est-il vrai que le Fils de Dieu s’est fait homme, est mort et est ressuscité? La réponse s’impose avec l’expérience que la personne fait de sa présence. Il faut ouvrir ses yeux et son cœur à la lumière de l’Esprit Saint. Alors, les blessures ouvertes du Christ Res-suscité parleront à chacun: «Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu».

Chers amis, aujourd’hui encore, croire en Jésus, suivre Jésus sur les pas de Pierre, de Tho-mas, des premiers Apôtres et témoins, exige de prendre position pour lui, et il n’est pas rare que ce soit comme un nouveau martyre: le martyre de celui qui, aujourd’hui comme hier, est appelé à aller à contre-courant pour suivre le divin Maitre, pour suivre «l’Agneau partout où il va» (Ap 14, 4). Ce n’est pas par hasard, chers jeunes, que j’ai voulu que pendant l’Année sainte on fasse mémoire, près du Colisée, des témoins de la foi du XXe siècle.

Il ne vous sera peut-être pas demandé de verser votre sang, mais de garder la fidélité au Christ, oui certainement! Une fidélité à vivre dans les situations quotidiennes: je pense aux fiancés et à leur difficulté de vivre dans la pureté, au sein du monde actuel, en attendant de se marier. Je pense aux jeunes couples et aux épreuves auxquelles est exposé leur engagement de fidélité réciproque. Je pense aux relations entre amis et à la tentation de manquer de loyau-té qui peut s’insinuer entre eux.

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«Pourquoi le Christ ?»

Je pense aussi à ceux qui ont entrepris un chemin de consécration particulière et aux efforts qu’ils doivent souvent affronter pour persévérer dans le don de soi à Dieu et à leurs frères. Je pense encore à ceux qui veulent vivre des rapports de solidarité et d’amour dans un monde où il ne semble y avoir d’autres valeurs que la logique du profit et de l’intérêt personnel ou de groupe.

Je pense encore à ceux qui œuvrent pour la paix et qui voient naitre et se développer, dans différentes parties du monde, de nouveaux foyers de guerre; je pense à ceux qui œuvrent pour la liberté de l’homme et qui le voient encore esclave de lui-même et des autres; je pense à ceux qui luttent pour faire aimer et respecter la vie humaine et qui doivent assister aux nom-breuses atteintes portées contre elle et contre le respect qu’on lui doit.

Chers jeunes, dans un tel monde, est-il difficile de croire? En l’an 2000, est-il difficile de croire? Oui, c’est difficile! On ne peut pas le nier. C’est difficile, mais avec l’aide de la grâce c’est pos-sible, comme Jésus l’expliqua à Pierre: «Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux» (Mt 16, 17).

Ce soir, je vais vous remettre l’Évangile. C’est le don que le Pape vous fait en cette veillée inoubliable. La parole qu’il contient est la parole de Jésus. Si vous l’écoutez en silence, dans la prière, en vous faisant aider par les sages conseils de vos prêtres et de vos éducateurs, afin de la comprendre pour votre vie, vous rencontrerez le Christ et vous le suivrez, engageant jour après jour votre vie pour lui!

En réalité, c’est Jésus que vous cherchez quand vous rêvez de bonheur; c’est lui qui vous attend quand rien de ce que vous trouvez ne vous satisfait; c’est lui, la beauté qui vous attire tellement; c’est lui qui vous provoque par la soif de radicalité qui vous empêche de vous habi-tuer aux compromis; c’est lui qui vous pousse à faire tomber les masques qui faussent la vie; c’est lui qui lit dans vos cœurs les décisions les plus profondes que d’autres voudraient étouf-fer. C’est Jésus qui suscite en vous le désir de faire de votre vie quelque chose de grand, la volonté de suivre un idéal, le refus de vous laisser envahir par la médiocrité, le courage de vous engager avec humilité et persévérance pour vous rendre meilleurs, pour améliorer la société, en la rendant plus humaine et plus fraternelle.

Chers jeunes, face à cette noble tâche, vous n’êtes pas seuls. Avec vous, il y a vos familles, vos communautés, vos prêtres et vos éducateurs, il y a aussi tous ceux, et ils sont nombreux, qui, de façon cachée, ne se lassent pas d’aimer le Christ et de croire en lui. Dans la lutte contre le péché, vous n’êtes pas seuls: beaucoup luttent comme vous et triomphent avec la grâce du Seigneur!

Chers amis, à l’aube du troisième millénaire, je vois en vous les «sentinelles du matin» (cf. Is 21, 11-12). Au cours du siècle qui s’achève, des jeunes comme vous étaient appelés, dans d’immenses rassemblements, pour apprendre la haine, et ils étaient envoyés pour se battre les uns contre les autres. Les différents messianismes séculiers, qui ont tenté de se substituer à l’espérance chrétienne, se sont révélés ensuite de véritables enfers. Aujourd’hui, vous êtes venus ici pour affirmer que, dans le nouveau siècle, vous n’accepterez pas d’être des instru-ments de violence et de destruction; que vous défendrez la paix, en payant de votre personne si nécessaire. Vous ne vous résignerez pas à un monde où d’autres hommes meurent de faim, restent analphabètes ou manquent de travail. Vous défendrez la vie à tous les instants de son développement ici-bas, vous vous efforcerez de toute votre énergie de rendre cette terre tou-jours plus habitable pour tous.

Chers jeunes du siècle qui commence, en disant «oui» au Christ, vous dites «oui» à chacun de vos plus nobles idéaux. Je prie pour que le Christ règne dans vos cœurs et dans l’humanité du nouveau siècle et du nouveau millénaire. N’ayez pas peur de vous en remettre à lui. Il vous guidera, il vous donnera la force de le suivre chaque jour et en toute situation.

Que la Vierge Marie, qui toute sa vie a dit «oui» à Dieu, que les saints Apôtres Pierre et Paul, et que tous les Saints et Saintes qui, à travers les siècles, ont marqué le cheminement de l’Église, vous aident toujours dans ces bonnes dispositions!

À tous et à chacun, je donne avec affection ma Bénédiction.

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«Pourquoi le Christ ?»

Prière à partir de « Pour vous, qui suis-je ? »

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Matthieu, 16, 13-20 Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l'homme? Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes. Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis? Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ. Marc 8:27-33 Jésus s'en alla, avec ses disciples, dans les villages de Césarée de Philippe, et il leur posa en chemin cette question: Qui dit-on que je suis? Ils répondirent: Jean Baptiste; les autres, Élie, les autres, l'un des prophètes. Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis? Pierre lui répondit: Tu es le Christ. Jésus leur recommanda sévèrement de ne dire cela de lui à personne. Alors il commença à leur apprendre qu'il fallait que le Fils de l'homme souffrît beaucoup, qu'il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu'il fût mis à mort, et qu'il ressuscitât trois jours après. Il leur disait ces choses ouvertement. Et Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre. Mais Jésus, se retournant et regardant ses disciples, réprimanda Pierre, et dit: Arrière de moi, Satan! Car tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n'as que des pensées humaines. Luc 9:18-36 Un jour que Jésus priait à l'écart, ayant avec lui ses disciples, il leur posa cette question: Qui dit-on que je suis ? Ils répondirent: Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, qu'un des an-ciens prophètes est ressuscité. Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis? Pierre répondit: Le Christ de Dieu. Jésus leur recommanda sévèrement de ne le dire à personne.

Prière Seigneur, je sais beaucoup de choses de Toi, mais souvent je ne Te suis pas. Souvent, je sais ce que Tu veux que je fasse, mais je ne le fais pas. Plutôt, je suis les inclinations de mon cœur alors que je sais que je ne le devrais pas. Aide-moi à penser à tout ce que Tu as fait pour moi, de m’en souvenir, de le méditer, en commençant par ta mort sur la croix. Tu es vraiment mort pour moi. Mon cœur doit s’en convaincre. Cette vérité ne peut plus demeurer comme une simple opinion, quelque chose que je sais et que j’accepte intellectuellement, mais qui ne change pas ma façon de vivre. Seigneur, fais que ma foi en Toi ne soit pas une simple opinion mais qu’elle devienne une certitude dans mon cœur.

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«Pourquoi le Christ ?»

Témoins du Christ dans le monde

Catéchèse de Mgr Ricard aux JMJ, vendredi 19 août 2011 Une mission confiée par le Christ Pourquoi témoigner ? Pour certains, la foi est de l’ordre des convictions intimes qui ne regardent que soi. Chacun a ses opinions. Il faut savoir se respecter. Ils ne voient pas pourquoi il faudrait témoigner. Nous rencontrons assez souvent autour de nous cette façon de voir. Pourtant, nous sentons bien que cette découverte et cette expérience du Christ sont une richesse que nous ne pouvons pas garder pour nous tout seuls. Je ne peux pas avoir découvert une source et m’y être désaltéré sans la faire connaitre à tous ceux qui sont assoiffés. D’ailleurs, dans la vie courante, des gens qui sont passionnés par quelque chose (la musique, la peinture, le sport, la politique…) ne peuvent pas s’empêcher de faire partager cette passion aux autres. De plus, quand on aime quelqu’un, on a envie d’en parler, de le ou de la faire connaitre. Il en va de même pour la foi qui est une relation d’amitié, une relation d’amour.

D’ailleurs, dans l’Évangile il est beaucoup question d’annonce, de Bonne Nouvelle, de témoignage. Le premier témoin, c’est le Christ lui-même. Remarquons que par deux fois le livre de l’Apocalypse l’appellera : « Le Témoin fidèle ». En effet, Jésus annonce une Bonne Nouvelle, celle d’un Dieu qui vient à la rencontre de l’homme, qui lui offre son amour, qui lui communique sa vie afin que la vie de l’homme en soit elle-même transformée. Et Jésus s’associe des disciples à cette annonce. Ce sont d’abord les Douze (Lc 9, 1-6), puis les 72 à qui Jésus demande : « Dans quelque ville que vous entriez et où l’on vous accueillera, mangez ce qu’on vous offrira. Guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : « Le Règne de Dieu est arrivé jusqu’à vous » » (Lc 10, 8-9). Après la Résurrection, Jésus va envoyer ses disciples pour être témoins de sa résurrection, de sa parole, de son message de salut : «’Comme le Père m’a envoyé, à mon tour, je vous envoie’. Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit ‘Recevez l’Esprit Saint’ » (Jn 20, 21) ; « Vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

Mais les disciples ne sont pas envoyés comme les fondés de pouvoir d’un homme qui aurait disparu, comme les répétiteurs de l’enseignement d’un défunt. Ils sont les serviteurs du Christ Ressuscité qui se rend présent en eux par son Esprit. Vous avez d’ailleurs remarqué que dans les deux citations d’envoi en mission, il est fait chaque fois référence au don du Saint Esprit. A travers ses disciples, c’est le Christ ressuscité qui se rend présent au monde, qui s’adresse aux hommes des différentes générations, qui vient à eux avec ses actes de salut. A travers son Église, Jésus se donne un corps dans le monde et vous comprenez pourquoi Saint Paul dira aux Corinthiens : « Vous êtes le corps du Christ». Ces mains du Christ qui bénissaient, relevaient, guérissaient, accueillaient, ce sont aujourd’hui les mains des chrétiens. Les paroles du Christ qui révélaient l’amour du Père, dénonçaient le mal, pardonnaient, ce sont les paroles des chrétiens. Le cœur du Christ, c’est le cœur de chaque chrétien. Cela veut dire que Jésus s’en est remis totalement à nous pour se rendre présent au monde, qu’il n’a pas d’autre visibilité que celle que nous en manifestons. Jésus s’en remet à nous. Il remet entre nos mains son Évangile. Il s’en remet à notre responsabilité pour signifier sa présence. C’est là l’urgence et la grandeur de la mission que le Christ nous confie aujourd’hui.

La mission n’est pas réservée à certains spécialistes, à ceux qui ont un tempérament pour cela. Tout chrétien est appelé à la mission par le Christ. Chaque baptisé, chaque confirmé, chaque participant à l’Eucharistie est invité à témoigner du Christ. Le Seigneur passe par lui. Oui, le Seigneur passe par nous.

† Jean-Pierre cardinal RICARD Archevêque de Bordeaux

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«Pourquoi le Christ ?»

Qui est le Christ pour toi ? ?

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Christ, en hébreu Messie, signifie Celui qui a reçu l’onction de l’Esprit Saint de Dieu. Le Christ est donc l’envoyé du Père, et porteur de l’Esprit pour chacun de nous.

Qui est la personne du Christ pour toi ? La Parole de Dieu te dit :

- Si tu cherches qui est le Christ, il est : Fils du Dieu vivant ! (Mt 16,16). Ps 2,7 (Dieu dit :) Tu es mon Fils bien aimé

- Si tu te reconnais petit devant l’univers et le temps, il est : Vrai Dieu (Jn 1,1)

- Si tu cherches un vrai Dieu non inaccessible, mais proche, il est : Vrai homme (Jn 1,14), petit enfant (Lc 1,76)

- Si tu reconnais que tu es terriblement pécheur, il est : Ton Sauveur personnel (et celui de tout homme qui le reçoit) Ga 2,20 Christ m’a aimé et s’est livré pour moi.

- Si tu as soif d’être aimé de manière infinie et inconditionnelle, il est : Amour absolu Ep 3,19 L’Amour du Christ surpasse tout ce qu’on peut connaitre.

- Si tu cherches ce qui est vrai, stable, sûr, lumineux, il est : La Vérité (Jn 14,6) Jn 1,9 Le Verbe est la Lumière véritable, venu dans le monde pour éclairer tout homme.

- Si tu cherches pourquoi tu existes et comment cela "finira", il est : Ta Vie (Jn 14,6), ton Créateur (Jn 1,3)

- Si tu reconnais ta pauvreté et ton besoin de t’en remettre à celui qui exerce son Autorité avec Amour sur toute la Création, il est : Ton Seigneur (Jn 20,13.28) Ap 19,16 Roi des rois et Seigneur des seigneurs.

- Si tu te demandes d’où tu viens et où tu vas, il est : Ton origine et ton accomplissement (Ap 1,8)

- Si tu es affligé dans toutes sortes d’épreuves insupportables, il est : Consolateur (Jn 14,16), ayant été éprouvé en toutes choses d’une manière semblable (He 4,15)

- Si tu cherches un Dieu qui ne te reproche rien et si tu demandes à être pardonné, il est : Miséricordieux et compatissant (Jc 5,11)

- Si tu brules toujours de grands désirs et ne trouve nulle vraie satisfaction ici bas, il est : Source (Jn 4,10) seule capable d’étancher toutes tes soifs.

- Si tu éprouves de temps en temps ou souvent la solitude, le manque d’écoute, il est Ton ami (le meilleur) (Jn 15,15)

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«Pourquoi le Christ ?»

- Si ton être désire épouser Celui-là seul qui peut te donner toute la compréhension, la confiance et la tendresse auxquelles tu aspires, il est : l’Epoux (2Co 11,2)

- Si tu sens ton cœur malade, il est : Médecin de ton âme. Ps 147,3 Il guérit les cœurs brisés et panse leurs blessures.

- Si tu désires plus que tout rencontrer Dieu, il est : Unique Médiateur entre Dieu et les hommes (1Tm 2,5). Etant vrai Dieu, il s’est fait homme pour te sauver.

- Si tu désires être pardonné de tous tes péchés et glorifier Dieu, il est : Grand-prêtre offrant l’unique sacrifice pour le salut de tous nos péchés (He)

- Si tu veux connaitre Dieu qui n’est pas un tyran autoritaire ou écrasant, il est : Agneau immolé et brebis conduite à l’abattoir (Ap 5,6 ; Is 53)

- Si tu veux être conduit et vraiment comblé par quelqu’un, il est : Bon et unique Pasteur (Jn 10,11.16) Ps 23,1 Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.

- Si tu es dans la mouise sans voir aucune issue, si tu es las des déceptions, il est : L’Espérance qui ne déçoit pas (1Tm 1,1 et Rm 5,5)

- Si tu veux connaitre Dieu à tes côtés et ne jamais être séparé de Lui, il est : Dieu avec toi, "Immanu-El" (Is 7,14)

- Si tu aimes Dieu et veux donc connaitre combien Il t’aime, et connaitre Sa volonté pour lui faire plaisir en l’accomplissant, il est : Parole de Dieu le Père (Jn 1,1)

- Si tu as faim de vivre, il est : Pain vivant donnant la vie éternelle (Jn 6,35s)

- Si tu as compris que ce qu’Il a créé par Amour ne peut pas être détruit, il est : Premier ressuscité, nous annonçant notre propre résurrection dans la chair (1Co 15,20).

- Si tu as parfois des peurs ou angoisses dans cette existence, il est : Ton Roc (1Co 10,4), et ta forteresse (2S 2,22) en qui tu trouves refuge contre tout mal.

- Si tu as choisi entre le péché et le Royaume de Dieu, et choisi le chemin des vrais winners, il est : Vainqueur de la mort (1Co 15,55), et il nous communique sa victoire (Ap 21,7)

- Si tu désires vivre avec Lui au ciel et aimer comme il nous a aimés, il est : Le Chemin (Jn 14,6)

- Si tu cherches la Sainteté, il est : Le Saint, qui sanctifie (Ap 16,5 ; 1Th 5,23)

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«Pourquoi le Christ ?»

Images humoristiques

Le lapin bleu de Coolus

D’autres images et pistes pour les exploiter:http://lapinbleu.over-blog.net/categorie-565384.html