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DU CAMEROUN Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Recépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP 400Fcfa www.essentielcameroun.com - https://www.facebook.com/EssentielCameroun N°199 lundi 24 septembre 2018 Tri hebdomadaire d’information et d’analyse Les affiches et les vidéos de campagne se découvrent Les candidats se déploient sur le terrain et dans les médias Plus de 500 meetings du RDPC samedi dernier Les promesses se multiplient Certains candidats restent muets et invisibles Les réseaux sociaux comme arène Le match annoncé se joue PP.3-8 La course est lancée ÉDITION L’image du Cameroun s’est améliorée VU DE L’ÉTRANGER Le dernier rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies relève et salue les améliorations des droits de l’homme au Cameroun. Longtemps accablé par les mensonges des sécessionnistes (génocide des anglophones, assassinats des militaires, refus du dialogue), Human Right Watch, l’UNESCO, l’UNICEF et cer- tains médias dénoncent et condamnent désormais les exactions de ces séparatistes. Noire il y a encore quelques semaines, l’image du Cameroun reprend des couleurs et la vérité finit peu à peu par triompher. Oswald Bakoke a dédicacé son livre-coffret ven- dredi dernier à Yaoundé. LES GRANDES RÉALISATIONS DE PAUL BIYA DANS UN BEAU LIVRE RÉSULTATS DES ADMISSIONS À L’ENAM P.9 P.2 PP. 12-13

Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA La ...Le livre-coffret de Baboke dédicacé L’ouvrage qui recense les grands moments des septennats et des grandes réalisations

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Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDARecépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP

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N°199 lundi 24 septembre 2018Tri hebdomadaire d’information et d’analyse

Les affiches et les vidéosde campagne se découvrentLes candidats se déploientsur le terrain et dans lesmédiasPlus de 500 meetingsdu RDPC samedi dernierLes promesses semultiplientCertains candidats restentmuets et invisiblesLes réseaux sociauxcomme arène Le match annoncé se joue

PP.3-8

La course est lancée

ÉDITION L’image du Cameroun s’est améliorée

VU DE L’ÉTRANGER

Le dernier rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies relève et salue les améliorations desdroits de l’homme au Cameroun. Longtemps accablé par les mensonges des sécessionnistes (génocide desanglophones, assassinats des militaires, refus du dialogue), Human Right Watch, l’UNESCO, l’UNICEF et cer-tains médias dénoncent et condamnent désormais les exactions de ces séparatistes. Noire il y a encorequelques semaines, l’image du Cameroun reprend des couleurs et la vérité finit peu à peu par triompher.

Oswald Bakoke adédicacé sonlivre-coffret ven-dredi dernier àYaoundé.

LES GRANDES RÉALISATIONS DEPAUL BIYA DANSUN BEAU LIVRE

RÉSULTATS DES ADMISSIONS À L’ENAM

P.9

P.2

PP. 12-13

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N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN2

INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

IMMEUBLE SOCIETE GENERALE CAMEROUN Carrefour des carreauxB.P : 1260 Yaoundé

Contact : 655 76 80 94 [email protected]

www.camermedias.com

Directeur de la publication :Antoine Wongo AhandaCoordonnateur de la Rédaction :Christophe MvondoRédacteur en Chef Informations générales :Abraham Ndjana ModoRédacteur en Chef Enquêtes et dossiers :Blaise NnangChroniqueurs :Alphonse Ateba Ndoumou, Bartho Amugu Rédaction : Charles Nwanochi, René Noël Atangana,Arnaud Joseph Etoundi, Marc Mounga, Aboubakar Yero,

Ahmed Abdou-Aziz, Rodolph Tanga, Mathieu NathanaëlNjog, Nomo Modo, Francis Nguélé, Nathalie AhandaRelecture : Lionel OwonaWebmaster : Jean-Francis AhandaCommercial et Marketing : Roger Ngonda YusiSoutien technique : Thomas Aurélien Ndassibouet Boris Manda Nkodo Stagiaires : Mercedes Beleheka, Alice Thècle Balla,Désiré Trésor Mbouné, Samiratou Hamadou, RoseBertille MbangConception Graphique:Laurent ABAH © CREATIVE THINK (+33760952325)Production : Eric Azegue Impresssion : SOPECAMTirage : 4000 exemplairesDistribution : Eric Azegue https://www.facebook.com/EssentielCameroun

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Directeur de la publication :Antoine Wongo AhandaCoordonnateur de la Rédaction :Christophe MvondoRédacteur en Chef Informations générales :Abraham Ndjana ModoRédacteur en Chef Enquêtes et dossiers :Blaise NnangChroniqueurs :Alphonse Ateba Ndoumou, Bartho Amugu Rédaction : Charles Nwanochi, René Noël Atangana,Arnaud Joseph Etoundi, Marc Mounga, Aboubakar Yero,

Ahmed Abdou-Aziz, Rodolph Tanga, Mathieu NathanaëlNjog, Nomo Modo, Francis Nguélé, Mercedes Beleheka,Annette Olinga, Bélise Hiol, Nathalie AhandaRelecture : Lionel OwonaWebmaster : Jean-Francis AhandaCommercial et Marketing : Roger Ngonda YusiSoutien technique : Thomas Aurélien Ndassibouet Boris Manda Nkodo Stagiaires : , Alice Thècle Balla, Rose Bertille Mbang,Arnaud Evina, Camille Olivia AyissiConception Graphique:Laurent ABAH © CREATIVE THINK (+33783195537)Production : Eric Azegue Impresssion : SOPECAMTirage : 4000 exemplairesDistribution : Eric Azegue https://www.facebook.com/EssentielCameroun

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OUVRAGE

Le livre-coffret de Baboke dédicacéL’ouvrage qui recense les grands moments des septennats et des grandes réalisations de Paul Biya a été présenté au public le vendredi 21 septembre à Yaoundé au cours d’une soirée dédicace.

La scène était l’une des plusidéales; les salons feutrés de l’hô-tel Hilton de Yaoundé et les invi-

tés triés sur le volet. Des universitairesavec en tête, le Grand Chancelier desOrdres Académiques le Pr JacquesFame Ndongo, ont constitué un panelrelevé. Dans l’assistance, des hautscommis de l’Etat ont effectué le dépla-cement avec au premier banc, le direc-teur du cabinet civil de la présidence dela République Samuel Mvondo Ayolo,le ministre secrétaire général de la prési-dence de la République FerdinandNgoh Ngoh, à qui se sont joints unedizaine de membres du gouvernement.L’acteur principal, Oswald Baboke, l’au-teur qui offre aux jeunes camerounais età l’ensemble du public de lecteurs, unlivre en deux tomes sur les septennatsdu président et les réalisations de PaulBiya, cet homme d’Etat qu’il présentelui-même comme sa source d’inspira-tion. Il offre deux tableaux de la vie de PaulBiya, le fils que Etienne Mvondo Assamet Anastasie Eyenga Ellé ses parents, ontdonné au Cameroun. Oswald Baboke fait abondammentusage de métaphore qui se révèle dès letitre même du Tome I : Les septennats duPrésident. La note de lecture du Pr FameNdongo le révèle tout comme l’intro-duction de l’ouvrage. Les septennatsabordés par l’auteur sont les étapes dela vie du président, qui curieusement sedécoupent en septennats. On y recenseplusieurs moments. Extrait : « Il a fallusept ans à Paul Biya, après sa naissance,pour ramper, pour marcher, pour parler. Ilest allé à l’école à sept ans, et a bouclé soncycle primaire en sept ans, sans redoublerune classe. Sept ans, c’est le temps que lejeune Biya a passé au secondaire de SaintTharcisius, au Lycée Général Leclerc, en pas-sant par le séminaire Saint Joseph d’Akono.Puis, il obtient son baccalauréat et une

bourse d’études supérieures en France. Septans, c’est le temps écoulé entre l’inscriptionde l’étudiant au Lycée Louis-le-Grand en1956 et l’obtention du Diplôme d’étudessupérieures en Droit public, en 1963. Il estdéjà jeune fonctionnaire et passera sept anspour devenir ministre, secrétaire général dela présidence de la République. Sept ans c’estaussi le temps mis pour passer de ce poste àla présidence à celui de Premier ministre.Paul Biya reste Premier ministre durantsept ans, de 1975 à 1982, l’année où ildevient président de la République. La ten-tative de déstabilisation des institutionsmarque les sept premières années de sonmagistère, au cours duquel il publie pour leLibéralisme communautaire. De 1990, l’an-née de la promulgation des lois sur les liber-tés, à 1997, le Président Paul Biya passe septans à asseoir les bases du multipartisme, surfond de désordres urbains. Son premier sep-tennat constitutionnel court de 1997 à 2004.Il est marqué par de nombreuses réformesélectorales. L’espace temporel 2004-2011porte l’estampille du Septennat des Grandes

Ambitions. Il est économique. Il consolide latransparence électorale et les droits del’homme. Malgré les affres de la guerrecontre le terrorisme, le Septennat desGrandes Réalisations, qui s’étend de 2011 à2018, se caractérise par l’édification tangibledes projets structurants, rassurants et por-teurs. »Ce septennat finissant qui affiche lesréalisations de Paul Biya à travers diverschantiers y compris celui de la Can 2019annonce le Tome II de cet ouvrageconsacré aux réalisations de Paul Biya. L’auteur, image à l’appui, promène lelecteur au cœur des grandes réalisationsainsi que sur les chantiers en cours. Il ya dans ce listing abondant, les infra-structures routières, avec en bonne placel’autoroute Yaoundé-Douala enconstruction, le deuxième pont sur leWouri, les barrages hydro-électriques, lebarrage de retenu de Lom Pangar,l’agriculture avec un focus sur le pal-mier à huile, les céréales, l’élevage avecle secteur bovin, la pisciculture, etc.

Samuel Mvondo Ayolo, le préfacier dudeuxième Tome présente l’ouvragecomme « une Encyclopédie expressive quirésume, à travers des images en haute défi-nition, collectées et collectionnées avec grandsoin. »Dans sa note de lecture, le Pr FameNdongo confie que c’est la première foisqu’un livre de deux Tomes est écrit surPaul Biya. Une œuvre en plusieurstableaux qui peint les septennats apoli-tiques qui sont son enfance et sa scola-rité, ses septennats administratifs et sesseptennats constitutionnels.Le livre coffret d’Oswald Baboke, c’est636 pages, 1184 photographies. Un essaimonumental, un outil de communica-tion politique, un livre d’histoire pour lajeune génération. Et pour l’auteur, unlivre pour rendre témoignage et hom-mage à la vie d’un homme d’exception,le président Paul Biya.

Christophe Mvondo

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INFOS DE LA SEMAINE

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POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIALL’ESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

Le plein de voix pour BiyaLEKIÉ

Le meeting de lancement de la campagne présidentielle samedi dernier de Monatélé a connu la participation des partis alliésau RDPC, à savoir le Parti de l’Alliance Libérale (PAL) et l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP).

La campagne électorale du RDPC dans laLekié a été lancée selon les directives édic-tés par la hiérarchie du parti. « La section

RDPC Lekié Ouest I demeure mobilisée pour garan-tir une victoire éclatante et sans appel au présidentcandidat Paul Biya le 07 octobre 2018 ». C’est le mes-sage fédérateur qui trônait derrière la tribuneofficielle, au cours du lancement de la campagneprésidentielle pour le compte du RassemblementDémocratique du Peuple Camerounais àMonatélé. Cette cérémonie qui était organiséesous la houlette du président de la commissioncommunale, le président de section Rdpc Lékié

Ouest I Théophile Tsala Eloundou a eu commeinvité spécial le président de la commissiondépartementale, par ailleurs ministre del’Agriculture et du Développement rural, HenriEyebe Ayissi. Deux partis alliés au RDPC ontparticipé à ces assises, à savoir le Parti del’Alliance Libérale (PAL) représenté par son pré-sident national Célestin Bedzigui et l’UnionNationale pour la Démocratie et le Progrès(UNDP) représenté par le président de la sectiondépartementale de la Lekié, Awona Zobo. « Le président Biya a donné les gages qu’il est l’hommequi peut le mieux répondre aux défis auxquels leCameroun fait actuellement face. Il faut donc convain-cre tous ceux qui sont autour de nous à voter pournotre candidat. Aucune voix ne doit manquer à l’ap-pel », a souligné devant la presse le président

national du PAL CélestinBedzigui.« Dans la Lekié nous avons uneexigence de qualité. Nous tenonssur la qualité de la victoire quidépendra de la qualité de la cam-pagne, parce que nous avons aussila qualité de notre candidat. Il fautune mobilisation optimale detoutes les énergies afin d’accorderau président Paul Biya le maxi-mum de suffrages de ceux qui sontinscrits sur les listes », a rappelé pour sa part le pré-sident de la commission départementale de lacompagne du RDPC dans la Lekié, Henri EyebeAyissi. Pour le représentant de l’UNDP, « noussommes réunis pour assurer la victoire à notre candi-

dat commun : Paul Biya ». La même effervescenceen faveur du candidat du RDPC a été vécue laveille à Obala, à travers la forte mobilisation desjeunes des neuf sections départementales quecompte la Lekié.

La région promet 100% au RDPC EST

C’est sous des chants patriotiques qu’a étéaccueillie l’équipe de campagne de larégion de l’Est, avec à sa tête Bernard

Wongolo, le secrétaire général adjoint du sénat.Au chapitre des discours, le président de la sec-tion RDPC Lom et Djerem Sud I n’a pas man-qué de louer les différentes réalisations à l’actifdes précédents mandats du président PaulBiya, non sans brandir les récents projets encours d’exécutions dans la région de l’Est. Atitre d’illustration, il y a le barrage hydroélec-trique de Lom Pangar dont les travaux deconstruction de l’usine de pied ont été lancés le

20 septembre 2018 ; les chantiers de réhabilita-tion et d’extension du réseau et de station detraitement en eau potable à Bertoua ; les tra-vaux d’aménagement de la voirie urbaine de laville de Bertoua officiellement lancé le 14 sep-tembre 2018 ; la construction de 100 logementssociaux ; de l’hôpital de référence de Bertoua ;le démarrage des travaux de bitumage de l’axeMandjou-Batouri ; l’ouverture de l’école nor-male supérieure de Bertoua. « Son expérience àla tête du bateau camerounais a produit des résultatsprobants pour le développement de notre région surtous les plans », se réjouit Bembell OlivierD’Ipack Cromwell à l’endroit du candidat PaulBiya. Se joignant à la fête, les représentants des par-tis alliés, notamment l’Union Nationale pour la

Démocratie et le Progrès (UNDP) et l’AllianceNationale Pour la Démocratie et le Progrès(ANDP) réaffirment leur soutien au candidatdu RDPC.

Au terme de ce meeting deBertoua auquel a pris partJoseph Anderson LE, ministre dela Fonction publique et de laRéforme administrative, uneseule résolution a été prise : toutmettre en œuvre pour assurer100% de voix au président PaulBiya. « Nous allons répercuter lesdirectives données par le présidentnational : l’inclusion et l’engage-ment de tous les militants et le porteà porte pour assurer une victoire

éclatante au soir du 07 octobre prochain », préciseBernard Wongolo, président de la commissionrégionale de supervision de la campagne élec-torale du RDPC à l’Est.

C’est la principale résolution du meeting régional d’ouverture de la campagne électorale tenu samedi dernierà la permanence du parti de Bertoua.

Tous derrière Paul Biya !MEFOU ET AKONO

«Chacun de vous est appelé à faire appliquer la circulaire du comitécentral du RDPC à savoir, mener une campagne de proximité, duporte à porte... Nous devons améliorer les scores de la dernière prési-

dentielle. » Ce sont là les dernières consignes de Gaston EloundouEssomba, président de la commission départementale du RDPCdans la Mefou et Akono, aux membres des commissions commu-nales de campagne vendredi dernier à son domicile sis au quartierOdza. La Mefou et Akono est l’un des batillons du RDPC. Cela s’est encore vérifié samedi dernier à Bikok où le meeting d’ou-verture de campagne électorale a été présidé personnellement parle président de la commission départementale du RDPC dans laMefou et Akono. Gaston Eloundou Essomba s’est réjoui de la fortemobilisation des militants et militantes. Mme Ottou Créscence, pré-sidente de la commission locale de campagne, a déclaré que toutBikok plébiscitera le candidat Paul Biya à 100%. A Mbankomo,dans la section RDPC de Mefou et Akono Nord, le meeting de lan-cement a été présidé par le Pr François Xavier Etoa, vice-présidentde la commission départementale. L’engagement solennel des res-

ponsables de l’Union pour la Démocratie et leProgrès (UNDP) a été réaffirmé, celle demouiller le maillot pour assurer une victoireécrasante au candidat Paul Biya.A Ngoumou, le palais des congrès deNgoumou s’est trouvé étroit pour contenir lesmilitantes, militantes et sympathisantes duRDPC. Le sénateur Laurent Nkodo, représen-tant personnel du président de la commissiondépartementale s’est réjoui et apprécié la trèsforte mobilisation des militants, signe de lavitalité du RDPC dans cet arrondissement. Laprésidente de la commission locale de cam-pagne de Ngoumou, Mme Biloa Tatiana EpeAlougou, a exhorté les équipes devantconduire la campagne de proximité de neménager aucun effort pour toucher tous les électeurs à travers laméthode choisie par les instances du parti, à savoir le porte à porte.Akono n’a pas été en reste dans cette mouvance. Plus d’un millierde militantes, militants et sympathisants ont répondu à l’appel dela commission locale de campagne que préside le Pr OmgbaLaurent Richard. Le président de la commission départementale

Gaston Eloundou Essomba, par ailleurs président de la SectionRDPC de la Mefou et Akono Sud a exhorté ses camarades à releverle défi : « Notre candidat sera élu à 100% mettons-nous au travail ».Dans les quatre commissions communales, les listes des responsa-bles des bureaux de vote ainsi que celles des scrutateurs du RDPCont été dévoilées.

La campagne électorale du RDPC a été lancée le 22 septembre dernier dans les quatre arrondissements du département,sous la coordination du ministre Gaston Eloundou Essomba.

Freddie Bomba

Abraham Ndjana

René Noël Atangana

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INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Un collectif en marche pour son élection

Le « candidat anticorruption » adévoilé samedi dernier son projet desociété et son programme devant un

parterre de militants et d’autorités tradi-tionnelles venues du Nord-Ouest. C’estdans une ambiance de sympathisantsqu’Akere Muna a fait son entrée dans lasomptueuse salle du Palais des congrès deYaoundé. Dans sa confession de foi de 18pages et son livre d’évaluation sur lespiliers sociaux du nouveau Cameroun de400 pages, le fondateur du MouvementNow, épluche ses 50 engagements. Parmi

lesquels « un nouveau pacte social avec uneRépublique symboliquement reconstruite etbâtie comme la référence à laquelle tout le mondey adhère ». C’est dans ce sillage que « le pré-sident des personnes handicapées » s’est indi-gné face aux préjudices qu’ils subissent auquotidien.Sur le plan politique, l’ancien bâtonnierveut construire une politique de la diversitéentendue comme renégociation perma-nente de l’ordre. Le secteur économiquesera basé entre autres sur « la multiplica-tion du PIB du pays par deux » et la listedes engagements n’est pas exhaustive dansce domaine. Compte tenu des expériences vécues tout

au long de sa carrière, Akere Muna a pris larésolution de s’intéresser à la justice, auxdroits de la personne, à la liberté et ladémocratie, socle politique de son engage-ment à la présidentielle. Une initiativesaluée par Habiba Issa de l’Union desPopulations du Cameroun (UPC) : «Donner le Cameroun à Akere Muna c’est lelibérer. Car c’est un homme équilibré. Nousvoulons le bilan et non l’espoir », a-t-elleaffirmé. Cette position est appuyée parcelle d’Alice Sadio, avec un collectif de lea-ders politiques qui compte également MYondo Black et Bernard Muna.

Le départ était donné à l’esplanade dela mairie de Douala 4ème àBonassama par une forte mobilisation

des militants du SDF. Avec pancartes, ban-deroles, arbres de la paix, drapeaux duCameroun, effigies du candidat, tracts, bul-letins de vote, la caravane d’une cinquan-taine de voitures va s’ébranler sur le trajetpublié par l’équipe de campagne de JoshuaOsih : partir de Douala pour Dschang enpassant par les chefs-lieux des arrondisse-ments du Moungo et Santchou. Cette cara-vane est conduite par Joshua Osih, avec à sescôtés, les membres de son équipe de cam-

pagne, à l’instar du directeur de campagneNanda, le président régional Jean MichelNintcheu, les responsables des structures debase, les responsables des partis politiques,personnes physiques et personnes moralesqui ont décidé de soutenir le candidat duSDF.Le premier arrêt de cette imposante cara-vane va se faire à Dibombari. Devant unefoule nombreuse de militants et curieux sor-tis massivement pour lui réserver un accueilchaleureux, Joshua Osih malgré la brièvetéde l’escale, a promis qu’il sera après son élec-tion le 07 octobre 2018, le président de laRépublique qui sera proche du peuple. Lacaravane va à nouveau s’ébranler sur sonparcours à chaque fois multipliant des brefs

arrêts à l’instar des villes de Souza, Mbanga,Manjo, Nlonako, Baré, Melong, et Santchouoù elle était accueillie depuis l’entrée dechaque ville par une forte escorte de moto-taxis mobilisées pour la circonstance. Les meetings de ce périple vont respective-ment se tenir dans les villes où le SDF dirigedes mairies à l’instar de Njombe-Penja,Loum et les villes dont les mairies ne sontpas contrôlées par le SDF, mais alors trèsstratégiques à l’instar de Nkongsamba et deDschang où la caravane de Joshua Osih vaclôturer le périple.A présent, il reste qu’après ce passage, le tra-vail va se poursuivre pour rendre l’engage-ment des militants, de l’élire président de laRépublique au soir du 07 octobre 2018.

L’ancien bâtonnier a officiellement lancé la bataille le 22 septembre dernier à Yaoundé.

AKÉRÉ MUNA

RDPC et alliés unis pour la victoire de Paul Biya

Le RDPC n’ira pas seul à la recon-quête du pouvoir le 07 octobre pro-chain. A l’occasion du lancement

officiel de la campagne électorale, le partide Paul Biya a présenté ses alliés le 22 sep-tembre à l’esplanade de la maison du partide Ngaoundéré. Il s’agit entre autres, duMDR, du FSNC, de l’ANDP et de l’UNDP.Dans son mot de bienvenue, le présidentde la section RDPC Vina-Sud 1B a affirméavec certitude que « le président Paul Biya varempiler. »Le député Ali Bachir s’est d’ailleurs réjouitdu fait que cette année, « plusieurs candidatshabitués de la raclé, se sont gardés de poursui-vre la mésaventure. » Pour le président

régional du FSNC dans l’Adamaoua, leparti d’Issa Tchiroma ne soutient pas lacandidature de Paul Biya par simple géné-rosité. Selon Abbo Yadema, « le FSNCattend le retour d’ascenseur de la part de PaulBiya. La Vina a besoin de voir ses fils et fillesoccupés les hautes fonctions dans l’administra-tion camerounaise », a indiqué AbboYadema. Le président national del’OJFSNC, Abbo Yero, digne fils deNgaoundéré, a quant à lui invité ses frèreset sœurs à ne pas croire aux promoteurs dela politique obscurantiste.Cette année, le RDPC ne fera pas degrands meetings habituels lors de cettecampagne électorale. Selon BabaAhmadou, président de la commissiondépartementale de campagne pour laVina, « cette fois-ci nous allons privilégier

le porte à porte pour inviter le plus demonde à voter utile, à voter le présidentPaul Biya. » Le discours de clôture de cemeeting a été prononcé par le président dela commission régionale de coordinationde campagne du RDPC dans l’Adamaoua.« Nous sommes ici, pour concrétiser l’appel quenous avons lancé ici même dans cette place il ya quelques mois », a t-il rappelé à ses cama-rades du parti de la flamme. « Le 07 octobreprochain, chaque militant doit se rassurer qu’ilvote et que son épouse, son enfant, son voisin etson ami ont voté utile. Le vote utile c’est PaulBiya », a poursuivi Alhadji MohamadouAbbo Ousmanou. « Aucun bulletin de notrecandidat ne doit manquer dans l’urne », a mar-telé le patriarche.

Ces derniers annoncent une razzia en faveur du président candidat au soir du 07 octobre 2018.

NGAOUNDÉRÉ

Aboubakar Yero

L’ESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

Campagne sur fond de caravane de proximitéJOSHUA NABAMGI OSIH

Le lancement de la campagne du candidat du Social Democratic Front a été un rallye, parti de Bonassama à Douala jusqu’àDschang, le candidat du SDF a réaffirmé son ambition à occuper le fauteuil présidentiel au soir du 07 octobre prochain.

Olivia Camille Ayissi (stagiaire)

Mathieu Nathanaël Njog

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N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN5

INFOS DE LA SEMAINEPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

L’ESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

Serge Espoir Matombalance sa campagne

MBANGA

Après une attente de quatre heures, la population deMbanga dans la région du Littoral a été séduite par leconvoi du fils du terroir qui brigue le fauteuil présidentiel.

Le samedi 22 septem-bre 2018, il était exac-tement 18 heures

quand Serge EspoirMatomba est arrivé àMbanga, une localité dudépartement du Moungo.La longue attente pour lespopulations s’est finalementestompée dès l'arrivée ducandidat du PURS. Dans unbain de foule immense,Serge Espoir Matomba areçu un accueil chaleureuxpour avoir choisi de lancersa campagne présidentielledans l’arrondissement deMbanga. Pour la circonstance, lapopulation a chanté et lespartisans du parti ontfusionné. Peu de tempsaprès avoir été introduit au

cours de la cérémonie etaccueilli avec un bouquet defleurs, le candidat à la prési-dentielle a eu un breféchange avec les militantsde son parti. L’ancienconseiller municipal et can-didat à la présidence ademandé à une minute desilence en mémoire deshéros du Cameroun.Pendant ces activités, SergeEspoir Matomba a dévoiléson agenda politique et aappelé les habitants de laville de Mbanga à se servirdu pouvoir qu’est la carte del’électeur, pour choisir unprésident. De ce fait, il a sol-licité une victoire à 100%dans l’arrondissement deMbanga. Après Mbanga,Serge Espoir Matomba etson équipe ont mis le capsur la ville de Dschang, dansla région de l’Ouest.« Le destin du Cameroun est

entre nos mains », tel est lemessage présenté sur l’auto-bus de couleur bleue quiconduira la caravane deSerge Espoir Matomba envue du scrutin présidentieldu 07 octobre prochain.Ledit véhicule qui a à sonbord l’ensemble de la « teamMatomba », sillonnera plu-sieurs régions du Cameroundans le cadre de cette cam-pagne électorale qui adémarré le samedi 22 sep-tembre 2018 dernier sur l’en-semble du territoire natio-nal. Cette caravane du pre-mier secrétaire du Peupleuni pour la rénovationsociale (PURS) a entamé sonpériple par son départementnatal, le Moungo. Dans cedépartement, les militantsde ce parti organisaient déjàdes meetings et prenaient laparole dans les médiasdepuis quelques mois.

DÉPLOIEMENT

Pour le lancement de la campagne à l’élec-tion présidentielle du 07 octobre 2018, leParti Uni pour la Rénovation Sociale

(PURS) a fait un coup de foulard en sortantavec un bus gros porteur de 70 places, peintaux couleurs du parti avec sur toutes lesfaçades à l’effigie de son candidat Serge EspoirMatomba. Le premier secrétaire du PURS n’estpas à son premier coup. Lorsqu’il décide de selancer en politique en 2010, c’est avec les voi-tures américaines longues de six mètres qu’ilva se déployer. Impressionnant plus d’un, maisaussi faisant valloir son audace. Après un tourde ville, dans la cité capitale économique, lalégère mais impressionnante caravane duPURS dans laquelle ne passait pas inaperçue

son magistral bus a pris la direction duMoungo Sud où le candidat du PURS, SergeEspoir Matomba a lancé son premier meetingde cette campagne. Un rendez-vous qui va ras-sembler une foule immense qui va être impres-sion par son discours et surtout son projet desociété. Après Mbanga l’équipe de campagne SergeEspoir Matomba a sillonné avec une fanfarelégère les coins et recoins des villes de Mbanga,Njombe, Loum pour aller au contact chaleu-reux des populations. Un porte à porte qui luia permis de se présenter aux potentiels élec-teurs, partager leur quotidien, mais aussi deleur présenter brièvement son programmepolitique et son projet de société qui permettra« tous ensemble de réaliser le rêve de chaque came-rounais de voir un Cameroun nouveau ».

M.N.N

Bélise Hiol

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Une campagne à l’américaine avec un bus

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6 N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN6

INFOS DE LA SEMAINE

Le CNC donne la conduite à tenir

Aucun écart ne sera toléré, aucunedérive ne sera excusée au cours decette période électorale. Voilà ce qu’il

faut retenir du message adressé aux journa-listes par le président du Conseil national dela Communication (CNC), le 21 septembredernier, au cours d’un point de presse tenuà Yaoundé, 24 heures avant le lancementofficiel de la campagne électorale, les pro-fessionnels de médias ont reçu les directivesclaires et concises sur la conduite à tenir ceciafin que nul n’ignore la loi. Et parlant de loi,c’est en s’appuyant sur l’article 11, alinéa 1du décret N°2012/038 du 23 janvier 2012,portant réorganisation du CNC que PeterEssoka a axé ses propos. Celui-ci prescrit lerespect scrupuleux des règles par tous lesorganes de presse à savoir, « le respect de lapaix sociale, de l’unité et de l’intégration natio-nale dans les médias et le respect de la promotiondes idéaux de paix, de démocratie et des droits del’Homme », aussi bien en période électoralequ’en période normale. Avant, pendant et après la date du 7 octobre,les journalistes devront faire preuve de pro-fessionnalisme en appliquant les notions. «

Je voudrais saisir cette autre opportunité pourvous inviter à veiller au respect des principesd’égalité ou d’équité, de transparence et d’équili-bre dans la couverture de la campagne électoraledes différentes parties en compétition, car la réus-site du processus démocratique dans notre paysappelle la responsabilité de tous et de chacund’entre nous », a précisé le président du CNC.Pour ce qui est de l’équilibre, on attend desprofessionnels des médias un traitementéquitable des opinions ou des informationscollectées dans le cadre de leur travail et nond’un équilibre arithmétique. En matière detransparence, chaque article devra être signé

par un journaliste afin d’établir un distinguoentre « ce qui relève de l’information et ce quitient de publicité, voire de propagande électorale.Autrement dit, tout mélange d’informations etde propagande (publicité) est proscrite au regardde ce principe », souligne Peter Essoka. Infine, tout au long de cette campagne électo-rale lancée le 22 septembre dernier et cejusqu’au lendemain du scrutin du 07 octo-bre, les hommes de médias devront intégrerles opinions de tous les partis politiques enlice dans le respect des notions supra citées.

Les esplanades du lycée bilingue deBonaberi et du collègue St Michel ontservi respectivement de cadre aux

deux meetings de lancement officiel de lacampagne du candidat du Mouvementpour la Renaissance du Cameroun (MRC)Maurice Kamto. Devant une maréehumaine ayant fait à chaque fois le déplace-ment avec l’arbre de paix à la main, arborantle pagne et les tee-shirts de campagne deleur champion, cette mobilisation a confortéles uns et les autres sur le fait que les arron-dissements de Douala 4ème et 3ème sont lesprincipaux bastions du MRC à Douala, l’im-posant cortège du candidat Maurice Kamtoa été accueilli avec beaucoup de ferveur pardes militants et sympathisants en délire.Vêtu d’un maillot des Lions indomptables etfrappé du dossard numéro «18», d’un pan-talon jean, des baskets, un ballon à la main,comme un joueur qui va tirer le penalty,Maurice Kamto est arrivé à chacune desétapes accompagné d’une forte équipe despartis politiques et mouvements ayant

décidé de former une coalition autour de sacandidature parmi lesquels et pas des moin-dres, Paul Eric Kingue, son directeur decampagne, Penda Ekoka avec le mouve-ment intergénérationnel «AGIR», Essamal’activiste populaire de la ville de Douala,réputé pour son combat pour la réhabilita-tion et l’élévation des monuments des hérosnationaux en remplacement de ceux decolons bourreaux de la période pré-indé-pendance. « En mettant dans l’urne le bulletin de vote

rouge de Maurice Kamto, vous auriez infligé lecarton rouge au président sortant Paul Biya quimérite après 36 ans de règne sans partage etcontinue de prendre sa retraite », soutiendrontles différents orateurs. Maurice Kamto a clô-turé ses meetings par un speech qui va tour-ner sur son programme politique, et des pro-messes qui sont contenues dans son projetpour la renaissance du Cameroun. Onattend plus que de voir si cette mobilisationva se concrétiser au soir du 07 octobre 2018.

Au cours d’un point de presse, le président du Conseil national de la Communication (CNC)a invité les journalistes à faire preuve de professionnalisme en appliquant les notions detransparence, pluralisme et d’équilibre.

COUVERTURE MÉDIATIQUE DE LA CAMPAGNE

L’ESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

Deux meetings organisés à DoualaKAMTO MAURICE

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a lancé la campagne de son candidat dansles arrondissements de Douala 4ème et 3ème sous le signe de tireur du penalty victorieux le 07octobre 2018.

On prie pourla paix et pourl’élection auCameroun

«La paix est primordiale pour l’humanité.Ensemble baptissons notre paix dans notrepays !! Notre pays a besoin de vivre dans la

paix, réconcilions-nous, ne nous divisons pas », ceappel est de l’Imam Cheick Oumarou MalamDjibring lors de sa prière d’exhortation duculte œcuménique à la cathédrale notre Damedes Victoires. Coordonné par le Père EtienneEtoundi, la messe œcuménique n’a pas été lapréoccupation primordiale des chrétiens, carils ont brillé par leur absence. La cathédraleétait presque vide pour un évènement quiregroupait trois grandes articulations. En effet,c’était une occasion de célébrer la journéeinternationale de la paix avec pour thème « Ledroit à la paix : 70 ans après la déclaration univer-selle des droits de l’homme ». Durant ce cultesolennel, les représentants de chaque religion(catholique, orthodoxe, protestant, musulman,juif …) ont pris la parole pour implorer leTout-Puissant. Ces leaders religieux exhor-taient le Très-Haut pour le respect des droitsde l’homme, la paix au Cameroun commecela transparaissait dans les propos du révé-rend Samuel Fonki : « Nous devons remettrel’Homme au centre de nos préoccupations … » Del’autre côté, en argumentant sur le problèmede l’éducation des enfants dans Nord-ouest etle Sud-ouest, le père orthodoxe EleferisHemoga déclarait : « Laissez venir les enfants àmoi. Nos enfants sont l’avenir de notre pays. Laseule chose qu’ils nous demandent c’est d’aller àl’école. Nous ne devons pas les priver de cela ». Lors de ce culte œcuménique, les partis poli-tiques étaient tous représentés. C’est le cas del’Union Démocratique du Cameroun repré-senté par madame Ndam Njoya pour ne citerque ceux-là. En un laps de temps, toutes lesobédiences religieuses étaient réunies pourprier pour le Cameroun (la paix et le bondéroulement de l’élection présidentielle) et neformaient qu’un. Les chrétiens présents dan-saient sous les ovations de plusieurs chorales(juive, orthodoxe, catholique…) Chacun à samanière priait et implorait le Seigneur pourque la paix reviennent et le bon déroulementdes élections au Cameroun.

CULTE ŒCUMÉNIQUE

Des leadeurs religieux dediverses obédiences se sont réu-nis vendredi dernier à la cathé-drale Notre Dame des Victoiresde Yaoundé afin de prier pour lapaix au Cameroun, et pour lebon déroulement de l’électionprésidentielle du 07 octobre2018.

Mercedes Beleheka

M.N.N

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N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 7

INFOS DE LA SEMAINE

Les leçons du jour d’après

Apeine lancée, la campagne pour laprésidentielle 2018 au Camerouns’offre déjà à l’analyse des obser-

vateurs, par ses premiers signes et tro-phées, en attendant la victoire finale. Le premier round de victoire revientincontestablement à l’invité surprise, lepavillon communication, dans son rôled’ordinaire de l’étape. C’est le nouveaumétier de mode et de vogue chez des can-didats qui ne sont plus si candides.Comme jamais auparavant, toutes voilesdehors, ça communique ferme, et l’ons’en donne à cœur joie, ne laissant plusaucune astuce, aucun secteur ni méthodeoù la main ne passe et ne repasse, pourséduire, par sa vertueuse et opportuneraison. Que du bonheur pour le citoyenélecteur, résigné à savourer une force dedétermination du champ politique qu’iltend parfois à oublier. Du côté du candi-dat sortant, l’on frise l’extase, par un regis-tre de communication des plus éclec-tiques, preuve que le tweet de lancement

de sa candidature n’était pas un simpleartefact… Ça promet ! Le champion desphases préparatoires pavoise.Autre victoire, celle de la jeunesseconsciente et responsable de la classe deshéritiers, exécutants testamentaires des « founding fathers », sur les chantiers desrêves inachevés. Les candidats Libii,Matomba, Osih et Ndifor ressortent decette catégorie, avec en sus, la prime de lavirginité politique. Leur déploiement surle terrain s’en trouve, par le fait même,chargé de cette ferveur affectueuse quiannonce les causes vissées sur le cœur. Onles aime pour leur étoffe rafraichissante etaudacieuse. Ils ont le don d’embarrasserou de fasciner, beaucoup moins pour cequ’ils font, ou ont fait, que pour ce qu’ilssont…Vient ensuite et de près, la générationintermédiaire, celle des « baby-boomers »du devoir patriotique. Ils prennent appuisur leur profonde immersion, à raisongardée, dans les choses, pour justifier leurlégitime droite d’aller plus loin ; le PrKamto et Me Akere en font partie. Ils ont,nom, notoriété, respectabilité nationale etinternationale, puis la fortune qu’il faut,

pour engranger des alliances estampil-lées, et ainsi se faire les alliés opportu-nistes d’une enchanteresse prodigalité.En foule, ils hantent de se donner unefoule qui foule au sol toutes leurs inhibi-tions ; et on les croit, puisqu’ils savent dequoi ils parlent. A défaut, ils ont le géniede se concilier un diagnostic bien docu-menté et articulé pour postuler un ambi-tieux programme de redressement desdéviances et déviations. Les maux parfoisici se réparent par les mots, à travers lamagie explosive de ces flamboyants arti-ficiers du verbe. Au bout de la chaîne setrouvent, bien sûr, les seniors ; les sieursGarga Haman Adji et Ndam Njoya, fami-liers de l’opération. Ils rassurent, en ceciqu’ils sont en terrain connu, au termed’un parcours de hauts faits d’armes dontils espèrent maintenant tirer des divi-dendes, par une confiance populaireaccrue, finale. Ensemble, tous les huit entrants exaltentce que le candidat sortant, Paul Biya, a lemieux réussi, à savoir, de doter leCameroun de cadres d’exception de trèshaut niveau, à l’intérieur et à l’extérieur,en soutenant l’assomption ici d’hommes

capables de prendre en main leur destin,à partir d’une jeunesse libre de ses éner-gies, pour oser NOW. Le tableau eût cer-tainement été plus complet, s’il y avaiteu une femme, pour sceller au sommetla promotion du genre… A Lucha conti-nua !Autre victoire d’étape du jour de lance-ment de la campagne, c’est l’hégémoniepolitique de la région du Littoral, qui serévèle être la plus engagée et la plus solli-citée, avec environ cinq candidats sur lemême terrain le jour dit… Si l’on osait, ondirait déjà que la décision du 07 octobre seprendra dans le Littoral… A suivre deprès.Terminons par le plus expressif, à savoir,la démonstration de force du parti aupouvoir, parti pour rester, en s’offrant unejournée de lancement de campagne sur lemode de la seringue hypodermique. Autotal, plus de trois cent meetings simulta-nés, éclatés sur les 58 départements des 10régions… On avait entendu parler deproximité, mais cela ressemble plutôt à duplein pot d’éblouissement, pour unebonne entame de campagne.

Les jours qui suivent la campagne annoncent une razzia en faveur du président candidat au soir du 07 octobre 2018.

LANCEMENT DE LA CAMPAGNE

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

L’ESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

Le Dja et Lobo dans la campagneMOBILISATION

Le lancement officiel de la campagne a été présidé hier dimanche 23 septembre par leministre des Finances Louis Paul Motaze, président de la commission départementale.

« Nous serons et resterons derrière l’homme dela sagesse et de la prospérité, derrière l’hommequi possède la force de l’expérience, derrièrel’artisan de la paix, derrière le promoteur de ladémocratie, derrière l’artisan de l’unité natio-nale, derrière l’homme qui a su garantir la jus-tice sociale et la prospérité du Cameroun SonExcellence Paul Biya ». C’est le message fortlancé hier lors de la cérémonie de lance-ment officiel de la campagne présiden-tielle pour le compte du RDPC dans ledépartement du Dja et Lobo. Présidée parle ministre des Finances Louis PaulMotaze, président de la commissiondépartementale de la campagne pour leDja et Lobo, la cérémonie qui s’est tenue àl’esplanade de la préfecture du Dja etLobo a connu la présence du ministredirecteur du cabinet civil à la présidencede la République Samuel Mvondo Ayolo,celle du ministre Elanga Obam de laDécentralisation et du Développementlocal, celle du directeur de la CamtelDavid Nkoto Emane et de toutes les éliteset forces vives du département.Malgré la chaleur qui a dominé la journée,les militants et sympathisants des huit

sections quecompte le dépar-tement ontrépondu présent.Tous habillés auxcouleurs du partide la flamme, ilsse sont regroupésen comités d’ani-mation. Dans sonmot de bienve-nue, le maire deSangmélima etpar ailleurs prési-dent de la sectionDja et Lobo IAndré Noël Essiane, a fait le bilan desdotations et autres réalisations offertes audépartement par le chef de l’Etat. Pour lui,il serait injuste de ne pas soutenir celui-làqui, depuis son accession à la magistra-ture suprême, a toujours pensé et de laplus belle des manières à son Dja et Lobonatal. En clôturant son discours, le maireEssiane a rassuré le président de la com-mission départementale sur l’élection du07 octobre prochain. « Monsieur le ministrevous êtes en terrain conquis. Nous garantis-sons un vote à 100% pour le compte de notreprésident », a déclaré le maire.

Prenant la parole à son tour, le ministreMotaze a salué le dynamisme et l’engage-ment des militants du Dja et Lobo.Cependant, il a rappelé aux uns et auxautres que la campagne de proximité doitêtre au cœur des activités qui vont êtrelancées au niveau communal. Par ailleurs,il a présenté toutes les belles réalisationsdu président dans la région du Sud engénéral et le département du Dja et Loboen particulier. Il a rassuré ses pères et filssur un avenir meilleur avec le présidentPaul Biya. Enfin, le ministre a rappelé lesprescriptions du président national etl’importance du respect des lois établis

pour une bonne campagne de proximité.

ELECAM fait sa presse

Invitation bien sentie que celle adresséeà l’ensemble de la presse nationale parle président du Conseil électoral et le

directeur général d’ELECAM, vendredidernier au Mont Febe hôtel de Yaoundé.Lors du déjeuner de presse, très couru, quil’a meublée, les deux parties ont surtoutrevisité, tour à tour, le rôle critique de lapresse en période électorale, la loi enmatière électorale, et le devoir de consoli-der la démocratie et la paix civile. Il enrésulte une chaîne de contraintes qui relè-vent de la responsabilité sociale de lapresse. Ainsi, si les journalistes demeurentlibres dans l’exercice de leur métier, il leurreste néanmoins à convoquer, à chaquefois, leur raison républicaine, pour privilé-gier la vérité, la prudence, mais, par-dessustout, la paix civile. Pour ce faire, côté ELE-CAM, on s’est dit ouvert et désireux desceller avec la presse un partenariatmutuellement bénéfique et éthique, dans lerespect du rôle de chacun. On en a profitépour commenter le code de bonne conduiteapprêté pour tous les partenaires de lachaîne des élections. Les journalistes deleur côté ont salué l’opportunité de ce par-tenariat, avant de préciser certaines deleurs attentes spécifiques et proposé auxresponsables d’ELECAM de passer tout desuite aux actes. Affaire à suivre…

Arnaud Evina à Sangmélima

Alphonse Ateba Ndoumou

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INFOS DE LA SEMAINE

8 N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

Paul Biya a refusé de dialogueravec les anglophones

L’ESSENTIEL DE LA CAMPAGNE

Il est une injustice flagrante d’affirmercomme on l’entend encore de ci, de là, quele président Paul Biya a refusé le dialogue

et préféré les voies des armes et de la coerci-tion pour résoudre la crise anglophone. Voicila longue liste des avancées et des solutionsapportées aux revendications desAnglophones du Cameroun.

1. Les anglophones demandaient l’affecta-tion dans les régions anglophones des ensei-gnants maitrisant la langue anglaise. Leministre des Enseignements secondaires aprocédé depuis le 23 décembre 2016 à desmutations de personnels, en affectant unnombre substantiel d’enseignants dans lesrégions du Nord-ouest et du Sud-ouest.D’autres affectations ont été faites l’annéedernière pour assurer une bonne rentrée sco-laire 2017-2018.

2. Ils se plaignaient de l’insuffisance cruelled’enseignants anglophones dans le cycle pri-maire et secondaire en zone rurale. LaFonction publique procède depuis huit moisà l’intégration de la première vague desenseignants contractuels du cycle primaire etdes enseignants contractuels des cyclessecondaires comprenant des enseignantsanglophones.

3. Ils dénonçaient l’insuffisance des ensei-gnants dans le domaine technique de l’indus-trie, des sciences et du français. L’instructiondonnée par le chef de l’État, pour le recrute-ment de 1.000 jeunes enseignants bilinguesspécialisés dans le domaine des sciences etdes technologies a été suivie. Le 21 décembredernier, le ministre de la Fonction publique etde la Réforme administrative a rendu publicsles résultats du recrutement spécial, surétude de dossier et sans paiement des droitsd’inscription, de 1.000 jeunes diplômésbilingues. Les candidats retenus serontdéployés en priorité dans certaines régions,pour officier comme enseignants. 34 filièresscientifiques et techniques sont concernéespar ce recrutement.

4. Les anglophones s’étaient plaints de l’in-suffisance des enseignants anglophones dusupérieur qualifiés dans certains domaines.Ayant reconnu cette insuffisance, le ministèrede l’Enseignement supérieur a procédé auredéploiement des enseignants et personnelsadministratifs francophones des universitésde Bamenda et de Buea ne s’exprimant pascouramment en anglais. Le recrutement desenseignants anglophones est égalementengagé dans toutes les huit universitésd’État.

5.La faible maîtrise des anglophones de cer-taines matières de l’enseignement avait été

reconnue. Un département des lettresmodernes françaises a été créé à l’EcoleNormale Supérieure de l’université deBamenda.

6. L’utilisation des Questions à choix multi-ples (Qcm) dans les examens était décriéetout comme le manque d’expérience pratiquedes élèves professeurs du second cycle dansles écoles normales. De nouvelles techniquesd’examen en plus des Questions à choix mul-tiples (Qcm) ont été introduites pour l’entréedans les écoles professionnelles. Une autreEcole normale supérieure des Enseignementstechniques (Enset) vient d’être créée par lechef de l’Etat à Ebolowa pour le sous-systèmed’éducation francophone. Des études sont encours pour la création de l’Institut supérieurd’ingénierie et de technologie pour le sous-système Anglais à l’université de Bamenda.L’Ecole nationale supérieure polytechniquede Bamenda a été ouverte, suivant un décretdu chef de l’Etat signé le 24 novembre der-nier.

7. Tout le monde a reconnu l’insuffisancedes anglophones qualifiés dans certainsdomaines du commerce. Il a été décidé le ren-forcement de l’admission des détenteurs dudiplôme de BTS dans certaines spécialités entroisième année à l’Enset des Universités deBamenda et de Buea, pour pallier à l’insuffi-sance des enseignants anglophones techni-ciens dans les écoles.

8. L’harmonisation des programmes dansles Universités de Buea et de Bamenda étaitréclamée depuis longtemps, mais tardait àêtre approuvée. Le ministre del’Enseignement supérieur a finalementordonné l’harmonisation des programmesdans les universités de Buea et de Bamenda.

9. La faible maîtrise de la langue anglaisepar les enseignants francophones dans leursspécialités était évidente. Le redéploiementdes enseignants par rapport à leur langued’origine est désormais complet pour lesécoles techniques, tandis que pour l’ensei-gnement général, le processus est en traind’être finalisé et pourrait être complété avantle début de l’année prochaine.

10. Les anglophones n’ont pas arrêté dedénoncer le non-respect de l’article 16 (2) dela loi No.98/004 du 14 avril 1998 établissantles directives pour l’éducation au Cameroun.Un projet de texte a été élaboré et est en traind’être finalisé afin d’orienter les techniquesd’éducation du système de certification pourles anglophones avec les principes directeursde ce système.

11. Le système LMD commandait l’har-monisation des études en Master et l’allège-ment de la tutelle du ministère del’Enseignement supérieur sur l’entrée dans

les écoles professionnelles. Une implémenta-tion plus efficace et harmonisée des pro-grammes Licence Master Doctorat (LMD)dans toutes les universités visant à l’attribu-tion d’un Master 2 ans après la licence, et lasuppression du Master 1, attribué dans lesuniversités du système francophone ont étédécidées d’une part. Il a aussi décidé l’attri-bution à la fin du cursus d’un diplôme quispécifie leurs statuts aux apprenants dans lesécoles professionnelles. Enfin, plus d’autono-mie sera accordé pour les universités dans lesconcours d’entrée aux écoles profession-nelles.

12.Les promoteurs privés se plaignaient dela faiblesse des subventions accordées parl’Etat aux écoles privées laïques et confes-sionnelles et des taxes élevées sur l’éduca-tion. L’enseignement primaire et secondairereste en effet dominé dans les régions duNord-ouest et du Sud-ouest par les privés,notamment confessionnels. Le président dela République a ordonné l’année dernière lamise en place d’un Fonds spécial de deuxmilliards de FCFA, pour servir de subventionen faveur des établissements d’enseignementprivé laïc et confessionnel pour l’année bud-gétaire 2017. Il s’est ajouté au précédent bud-get de 2.3 milliards, portant l’effort du gou-vernement dans ce domaine à 4.3 milliards.Des établissements privés du sous-systèmeanglophone sont également attributaires dela subvention de 2 milliards de francs dont lechef de l’Etat a doté les établissements privésà la veille de la rentrée scolaire 2017-2018.

13. La loi de l’enseignement supérieurd’avril 2001 présentait des ambigüités jugéesdéfavorables au sous-système anglophone.Dans une section, elle permet par exemple auxétablissements supérieurs d’établir les condi-tions d’entrée et les qualifications de leurs étu-diants. Dans une autre section, elle permet augouvernement par le biais du ministre del’Enseignement supérieur de le faire. Pour pal-lier à cette ambigüité, il y aura une augmenta-tion du nombre des candidats admis auxécoles normales supérieures et aux écoles nor-males supérieures de l’Enseignement tech-nique. Des candidats en spécialisation à l’écolenormale supérieure et à l’Ecole normale supé-rieure de l’Enseignement technique des uni-versités de Buea et Bamenda seront aussi dés-ormais admis sur la base des diplômes les plusélevés.

14. Le budget des universités de Buea et deBamenda demandait à être augmenté. Legouvernement a fait une augmentation signi-ficative des subventions directes à ces univer-sités et a augmenté leurs budgets.

15. Les parents se plaignent depuis plu-sieurs années du changement fréquent desmanuels scolaires dans la liste des livres desécoles primaires, secondaires et du supérieur

dans le sous-système anglophone. En atten-dant le forum national sur l’éducation, lapolitique sur les manuels scolaires et le maté-riel d’enseignement vient d’être revue par lePremier inistre. La décision de supprimer lesmultiples manuels par niveau qui encom-braient les cartables et grevait les finances desparents a été prise. Désormais le programmene comporte plus qu’un seul ouvrage parmatière.

16. La francophonisation insidieuse tantde l’enseignement que de l’administrationétait vécue par les anglophones comme unenouvelle colonisation camerounaise des f ran-cophones. La commission sur le bilinguismeet le multiculturalisme mise sur pied et prési-dée par Peter Mafany Musonge est déjà àpied d’œuvre et parcourt les institutions etles administrations afin de rétablir l’équilibreentre les deux langues officielles duCameroun qui sont l’anglais et le français etréparer la marginalisation ressentie par lesanglophones.

17. Paul Ayah Abine, Procureur Généralprès la Cour Suprême du Cameroun, arrêté etincarcéré a finalement été relaxé.

18. Le gouvernement était accusé de tirerles ficelles dans le procès qui opposait lesévêques anglophones aux parents d’élèves.Le ministre de la Justice a décidé de l’aban-don des poursuites contre les évêques desdeux régions anglophones poursuivis par lesparents d’élèves qui leur reprochaient d’avoirperçu les frais de scolarité et maintenus lesécoles fermées toute l’année scolaire 2016-2017.

19. Les avocats anglophones se plaignaientde la non-disponibilité des textes Ohada enlangue anglaise. En réponse, l’Ohada a remisun mois plus tard les textes traduits enanglais aux autorités camerounaises.

20. Sur le manque criard de magistratsd’expression anglaise dans les tribunaux duNord-ouest et du Sud-ouest, le gouverne-ment a procédé à l’affectation de magistratsanglophones dans les deux régions.

21. Lancement d’un concours spécial pourle recrutement et la formation à l’ENAM desauxiliaires de justice d’expression anglaisedont les résultats ont déjà été publiés. Unappel d’offre international a été lancé parl’ENAM pour le recrutement des enseignantsde ces nouvelles filières. Pour informer lemaximum de candidats à ce recrutementd’enseignants, la ate de réception des dos-siers a été prorogée de trois mois.

22. Sur l’insuffisance des magistrats etauxiliaires de justice d’expression anglaise, legouvernement a créé une section CommonLaw à la Cour suprême et à l’ENAM ; uneFaculté des sciences juridiques et politiques àl’Université de Buea ; des départements deEnglish Law dans les Universités de Douala,Maroua, Ngaoundéré et Dschang, et pro-grammé l’enseignement du droit public dansles universités de Buea et de Bamenda.

Nomo Modo

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

DÉSIN

TOX

1VRAI OU FAUX ?

Les candidats à la présidentielle du 07 octobre 2018 rivalisent de promesses et de critiques : qu’en est-il exactement ? Est-ce que vrai ? Est-ce possible ? L’essentiel du Cameroun a décidé de passer au scanner certains programmes et certains arguments de campagne.

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N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 9

INFOS DE LA SEMAINE

Le Cameroun avanceDROITS DE L’HOMME ETAT DES DROITS DE L’HOMME AU CAMEROUN

Le dernier rapport du Conseil desDroits de l’Homme des NationsUnies à travers le groupe de travail

sur l’examen périodique universel sur leCameroun relève des avancées dans lerespect des droits humainsAprès les condamnations en série desviolences perpétrées sur les élèves et lesenseignants et plus spécifiquement la vio-lation du droit à l’éducation des enfantset la violation de la convention desNations Unies relative aux droits desenfants. Pourtant, avant les sorties de l’UNESCO,de l’UNICEF, de Human Right Watch etla publication du rapport de la commis-sion des Droits de l’Homme de l’organi-sation des Nations Unies, le Camerounétait peint en noir par la quasi-totalité desmédias internationaux. « Les groupes qui ont pris les armes contre legouvernement camerounais doivent toujoursrespecter les Droits de l’Homme, comme sti-pulé dans les lois internationales et régionales.Ces groupes armés sont également assujettisau respect des lois internationales sur laguerre qui protègent les civils et les commu-nautés de toute attaque. Lois qui exigent letraitement humain des détenus », écritMausi Segun la directrice africaine deHuman Right Watch. Le ton est donné car, si l’ONG de protec-tion des Droits de l’Homme précisequ’elle ne prend parti pour aucun campdans la crise anglophone au Cameroun,elle relève de nombreuses violations du

droit international par les combattantssécessionnistes. C’est par une lettreouverte que la directrice africaine del’ONG de protection des Droits del’Homme s’est exprimée sur les violencescontre les élèves et leurs enseignants dansles régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Elle dénonçait ainsi les violences,les intimidations contre les élèves et laviolation de leur droit à l’éducation. PourHuman Right Watch, ces combattantsdoivent respecter le droit internationalhumanitaire. L’ONG les met donc engarde contre le« kidnapping ou la détentiondes civils qui ne partagent pas la même cause,y compris les enseignants, les autres fonction-naires ou représentants du gouvernement, dene pas procéder à l’enrôlement, ni faire parti-ciper aux combats, des enfants âgés de moinsde 18 ans, à la protection des civils, et à nenuire ni à un civil, ni à un soldat capturé ».Jacques Boyer, Représentant de UNICEFCameroun a, le 06 septembre 2018 publiéun communiqué pour dénoncer la viola-tion des droits des enfants dans lesrégions du Nord-ouest et du Sud-ouest. « Plus de cinq millions d’enfants ont retrouvéles bancs de l’école les 03 septembre2018 auCameroun, mais un grand nombre n’a pas puaccéder aux établissements scolaires dans lesrégions du Nord-ouest et du Sud-ouest suiteà des multiples menaces et incidents. Lesécoles devenues le théâtre de violences contreles élèves, le personnel enseignant et adminis-tratif. Ces exactions contribuent à créer un cli-mat de peur empêchant les enfants de jouirpleinement de leur droit à l’éducation », adéploré le fonctionnaire onusien.

Les constats et les prises de position des agences onu-siennes présentes au Cameroun incriminent de moins enmoins le gouvernement en matière de violation alléguéesdes droits de l’homme.

Christophe Mvondo

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

L’Italie a apprécié les efforts déployés par l’État pour accroître les taux de scolarisa-tion, notamment des filles, sa révision du Code pénal en 2016, qui prévoit despeines pour les mutilations génitales féminines, et son intensification de la luttecontre les mariages forcés.

Ce qu’ils pensent des Droitsde l’Homme au CamerounElles sont 76 délégations qui se sont prononcées sur lasituation des Droits de l’Homme au Cameroun, lors de la39ème session du conseil des Droits de l’Homme des NationsUnies, du 10 au 28 septembre 2018. Globalement, la situa-tion du Cameroun s’est nettement améliorée. Extrait desopinions de certaines délégations.

Le Mexique a pris acte des progrès accomplis par le Cameroun au plan de la légis-lation et de politiques qui visent à éliminer la discrimination à l’égard des femmeset à réglementer les armes et les munitions, ainsi que des mesures prises par leCameroun pour promouvoir l’enregistrement universel des naissances.

Le Mali a noté avec satisfaction la ratification par l’État de la Convention de 1976 surles consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail (no 144), dela Convention de 1981 sur la sécurité et la santé des travailleurs (no 155) et de l’Accordde Paris sur les changements climatiques. Il s’est félicité de l’adoption du Code pénal.

Madagascar a accueilli avec satisfaction la ratification par le Cameroun duProtocole relatif à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples et sonadoption de l’article 242 du Code pénal, mais regrette les cas de discrimination àl’égard, entre autres, des enfants marginalisés et autochtones.

Maurice a salué la décision de l’État de signer deux instruments internationauxrelatifs aux droits de l’homme qui protègent les droits des personnes handicapéeset de l’enfant. Elle l’a félicité de ses plans d’action nationaux pour 2015-2019 et 2017-2021.

Le Mozambique a félicité le Cameroun d’avoir signé et ratifié des instruments inter-nationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme, et de sa coopération avec lesorganes et mécanismes conventionnels et avec les procédures spéciales.

Le Monténégro a salué l’adoption par l’État de son plan d’action national pour la pro-motion et la protection des Droits de l’Homme au Cameroun (2015-2019). Il a invité ins-tamment le Cameroun à renforcer la Commission nationale conformément aux prin-cipes de Paris et à incriminer les mutilations génitales féminines et les mariages forcés.

Le Népal a pris acte des effets du plan d’action national sur les Droits de l’Hommeet de la promotion de l’égalité d’accès à l’éducation et aux soins de santé. Il a sou-haité au Cameroun d’enregistrer de nouveaux succès dans la lutte contre la violencesexiste et la discrimination à l’égard des femmes et dans ses efforts en faveur del’autonomisation des femmes.

La Namibie a loué le Cameroun pour les importantes mesures qu’il avait prises enmatière de Droits de l’Homme, notamment l’adoption du plan d’action national, endépit de la situation en matière de sécurité et des autres défis auxquels il était confronté.

La Nouvelle-Zélande a pris note avec satisfaction de la participation de l’État à latrentième session de l’examen périodique universel.

Les Pays-Bas ont salué l’invitation adressée par le Cameroun aux procédures spéciales,tout en se déclarant préoccupés par les informations faisant état de discrimination, deviolence, de torture, de mauvais traitements et d’arrestations et de détentions arbi-traires dans les régions anglophones de l’État.

Le Nigeria a félicité le Cameroun d’avoir adopté et mis en œuvre son plan d’actionnational pour 2015-2019, de lutter contre l’impunité des responsables de l’applica-tion des lois et de renforcer sa promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.

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11Le Niger s’est félicité des progrès accomplis par le Cameroun en matière de Droits del’homme, y compris de sa mise en œuvre du plan d’action national pour 2015-2019, durenforcement des capacités au sein de l’appareil judiciaire et de son plan d’urgencepour la croissance et l’emploi pour 2014-2017.

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L’image du Cameroun change

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INFOS DE LA SEMAINE

10 N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN10

Un nouveau palais desArts et de la Culture

Le ministre des Arts et de laCulture et sa délégation ontvisité le chantier de construc-tion du tout nouveau Palaisdes Arts et de la Culture deYaoundé. Le Pr NarcisseMouelle Kombi a déclaré que« le président de la RépubliquePaul Biya attache une impor-tance particulière à la culture. Laculture qu’il considère comme leciment, le lien, l’aliment le plusfort de l’unité nationale maisaussi comme un vecteur durayonnement international duCameroun ». Voilà pourquoiPaul Biya a souhaité desinvestissements significatifsdans le secteur de la cultured’où la construction des mai-sons de la culture et ce Palaisdes Arts et de la Culture deYaoundé situé au Palais dessports. C’est « un ouvrage trèsambitieux qui permettra d’inté-

grer dans le même espace, les dif-férents compartiments de l’ac-tion culturelle, des arts et de laculture, de la scène, du spectacle,des arts spécifiques, des arts pre-miers, une bibliothèque, unemédiathèque et évidemment uncertain nombre de salles quipourront accueillir des activitésrécréatives et représentatives denotre génie culturel national », aexpliqué le ministre des Artset de la Culture.En termes de travaux, leministère des Arts et de laCulture a assuré la viabilisa-tion et la sécurisation phy-sique du site dans le cadre del’exercice budgétaire encours, mais a également pro-cédé aux études techniques.Ce Palais des Arts et de laCulture, aux allures futu-ristes selon la maquette del’ouvrage, situé au cœur de laville, va également contri-buer à l’embellissement ducentre urbain de Yaoundé.

A.O.

Le succès de l’insémination artificielle

Dans la région de l’Adamaoua, l’élevage deseconde génération est une réalité. Il y a mêmefait son nid. La localité de Ngoundjel pastoral en

est une illustration parlante. Dans cette localité situéedans l’arrondissement de Belel, département de la Vina,région de l’Adamaoua, l’insémination artificielle atrouvé un terrain fertile, des espèces animales appro-priées et des techniciens futés. Résultat : l’élevage bovinest désormais moderne. Une prouesse qui séduit plusd’un sur le plan national et même sous régional. Au rangde ceux-ci, le ministre des Pêches et des Industries ani-males. Ce dernier est d’ailleurs allé s’enquérir du succèsde cette modernité à l‘occasion de sa visite de travail detrois jours dans la région de l’Adamaoua. C’est la sociétégénérale d’élevage (SOGEDEL) qui a accueilli l’hôte et sasuite. Cette infrastructure a adopté depuis quelques

années, les techniques modernes de l’amélioration géné-tique. Dans ce centre, les visiteurs ont eu droit à desdémonstrations sur le processus d’insémination bovine.« L’insémination était basée sur la sélection au sein des raceslocales, notamment le Goudali. Mais nous avons déjà expéri-menté les races importées, et nous connaissons beaucoup desuccès », explique Sali Abba, vétérinaire en chef du sited’insémination. Depuis le début de l’expérience, plu-sieurs races ont déjà répondu favorablement. « Nousavons la race charolaise pour la viande, les bleus blancs belges; et pour le lait, les aushteims », ajoute-t-il. Après la présen-tation des outils utilisés pour l’insémination, le vétéri-naire a procédé à la phase préparatoire de l’insémina-tion. Concrètement, indiquera le spécialiste, « il s’agitd’injecter dans l’appareil génital de l’animal, un dispositifappelé Gaine, chargé de détecter d’éventuelles chances de réus-site de l’insémination ». Puis, vient la 2ème phase, celle del’insémination proprement dite. « La technique d’insémi-nation se rapporte à l’utilisation de la semence, c'est-à-dire, lamise en place dans les parties appropriées des voies génitales

femelles. Juste avant son utilisation, la semence est rapidementdécongelée dans une eau tiède à température constante de 38degré », fait savoir Sali Abba. La délégation ministériellea visité l’espace réservé à la pesée et au suivi de l’animal.« Après l’insémination, chaque animal est couramment suivi.À chaque fois que l’animal passe, on vérifie s’il est bien portant,son évolution et le nom du responsable qui le surveille », faitsavoir Abdoul Aziz, responsable du ranch. Au terme de sa visite, le ministre Taiga a salué lesprouesses technologiques en vigueur au site d’insémina-tion de Ngoumdjel. « C’est à Ngoundjel, que la volonté duchef de l’État de moderniser l’élevage, s’est concrétisée. Je tiensà saluer ces efforts », a déclaré le MINEPIA. En dépit de sesprouesses, l'insémination artificielle des bovins demeureassez méconnue au Cameroun. Des initiatives de vulga-risation pour faire connaître ses bienfaits aux éleveurssont encore sans grands effets. Débuté timidement, cettetechnique est progressivement bien maîtrisée.

Le gouvernement camerounais mise sur le développement de cette technique pastorale pour un meilleur rendement dela production bovine.

Aboubakar Yero

PRODUCTION BOVINE

Le ministre des Arts et de la Culture lePr Narcisse Mouelle Kombi a effectuéune visite du chantier de constructiondu Palais des Arts et de la Culture ven-dredi 21 septembre dernier à Yaoundé.

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Le Cameroun se dote de troisportiques de filtrage

AÉROPORTS

La modernisation des aéro-ports tient au plus hautniveau le gouvernement

camerounais, qui, depuis quelquesannées, a mis l’accent sur l’aspectsécurité des aéroports afin de proté-ger les usagers et de permettre auxaéroports camerounais de s’arrimeraux normes internationales. C’estdans cette perspective que le minis-tre des Transports a effectué unevisite de mise au point des infra-structures aéroportuaires et ferro-viaires le 21 septembre dernier.En ce qui concerne les installationsaéroportuaires, il s’agit d’offrir unservice de qualité aux usagers. Cecipasse par des actions concrètesayant trait aux réaménagementsdes toilettes, des salles d’attente, dessalles d’embarquement mais ausside tout le circuit qui mène dans lesaéroports. Il fallait aussi s’assurer dela sécurité des usagers. À cetteétape, le ministre des Transports aprocédé à une visite guidée : « Nousavons pu visiter les installations de troisportiques de filtrage à notre aéroport deYaoundé Nsimalen », a-t-il affirmé. Ilfaut dire que ces installations ont étéinstruites par le chef de l’État PaulBiya. Et, il revenait au ministre desTransports d’aller s’assurer de l’ef-

fectivité de leur utilisation. « Il fautdire que c’est le troisième portique enAfrique après le Kenya et le Maroc.Dont le Cameroun fait partie des troispays en Afrique dotés de ce type d’ins-tallations. Et, ceci n’a pas échappé àL’OACI qui est l’Organisation de certi-fication des aviations de nous délivrerun certificat de conformité. Ceci prouveque nos installations aéroportuairesrépondent désormais aux normes inter-nationales », a-t-il ajouté.Pour ce qui est des installations fer-roviaires, la vision du chef de l’Étatétait de faire du rail un outil detransport sûr mais aussi de réfé-rence. C’est dans cette perspectiveque la construction d’un certainnombre d’infrastructures a été lan-cée. « Nous avons pu vérifier

aujourd’hui la construction d’un bar-rage automatique, qui est un passage àniveau automatique. Six au total ont étéconstruits, quatre à Yaoundé et deux àDouala. C’est des investissements trèslourds pour lesquels nous sollicitons laplus grande indulgence et nous appe-lons la population à leur maintien car,leur dégradation serait de très mauvaiseffet pour le secteur des transports. Lasociété en charge de la gestion de la voieferrée doit s’assurer d’un entretien opti-mal » a déclaré le ministre. Pour lui,le septennat 2011-2018 se passe sousde très bons auspices. Les visites detravail pour le compte de ce dépar-tement ministériel vont se poursui-vre cette semaine avec les secteursdes transports routiers et ceux destransports maritimes.

Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a effectué une visite de travail le 21 septembredernier à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen.

Annette Olinga

YAOUNDÉ

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INFOS DE LA SEMAINE

N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 11

POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

Grégoire Owona explique les avancées du Cameroun PROTECTION DES TRAVAILLEURS

Pour la circonstance, le ministre duTravail et de la Sécurité sociale,Grégoire Owona était entouré du

ministre de la Communication Issa ThiromaBakary et du directeur général de la Caissenationale de prévoyance sociale (CNPS).Dans son propos liminaire, le ministre duTravail a commencé par rappeler le contextede création du ministère du Travail et de laSécurité sociale : « Dans le cadre de la mise enœuvre de la politique des grandes réalisations, leprésident Paul Biya a mis sur pied le ministèredu Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS) ennovembre 2012 », a-t-il rappelé. À sa création,ce ministère a été assigné à plusieurs fonc-tions à savoir : l’élaboration et la mise enœuvre de la politique du gouvernementdans les domaines des relations profession-nelles, du statut des travailleurs et de lasécurité sociale. L’assurance de la liaisonentre le gouvernement, l’Organisation inter-nationale du travail (OIT) et les organismesinternationaux relevant de son secteur decompétence, en liaison avec le ministère desRelations extérieures ; et enfin l’exercice dela tutelle sur la Caisse nationale de pré-voyance sociale et les organismes publics ouparapublics de son secteur. En clair, cedépartement ministériel vise à réduire lesinégalités et les exclusions sociales pour ren-forcer la cohésion sociale et le vire ensembledes populations. Pour l’atteinte de cet objec-tif crucial, le ministère du Travail et de laSécurité sociale mène des actions conjointesavec le ministère des Affaires sociales(MINAS), le ministère de la Promotion de laFemme et de la Famille (MINPROFF), leministère de la Communication (MIN-COM), le ministère des Arts et de la Culture(MINAC), et le ministère des Sports et del’Education physique (MINSEP).

Dans le cadre de la sécurité socialeOn note ici l’augmentation du nombre des

assurés sociaux de 10% à 22,5%. Le relève-ment des plafonds des indemnités deretraite qui passe de 300.000 à 750.000 FCFA,l’augmentation du montant des prestationssociales de 1.800 à 2800 par enfant. La miseen place depuis 2014 du régime de l’assu-rance volontaire qui a permis d’immatricu-ler près de 200.000 assurés; la dématérialisa-tion du paiement des pensionnés qui peu-vent désormais toucher leur pension dans labanque de leur choix et le paiement men-suel régulier desdites pensions aussitôt laretraite entamée. On note aussi la transfor-mation du statut de la CNPS qui passed’établissement bancaire à un organisme desécurité sociale ; l’encaissement des cotisa-tions sociales via le système bancaire et l’au-tomatisation des procédures de recouvre-ment.

Dans le cadre du travail décentIci aussi, on peut noter la mise en place ducomité de concertation et de suivi du dia-logue social qui se réunit tous les trois mois;

la création et l’installation de 1148 comitésd’hygiène et de sécurité au travail (CHS) ausein des entreprises assujetties, contre 128 en2012 et la signature ainsi que la mise enœuvre du programme pays pour le travaildécent, passée entre le Cameroun et le BITen 2014 et prorogée jusqu’en 2019. Ce pro-gramme repose sur trois aspects à savoir :l’accroissement des opportunités d’emploisdécents et des activités génératrices de reve-nus (AGR), l’amélioration du cadre norma-tif et des conditions de travail agréables, etle renforcement des capacités des mandatstripartites au dialogue social.Avec des résultats aujourd’hui perceptibles,le ministre du Travail s’est réjoui de laréduction des délais de traitement des dos-siers, l’institution d’un système de décen-tralisation des remises de médailles d’hon-neur du travail aux autorités administra-tives. Sans oublier l’expérimentation de lanouvelle inspection du travail qui a été miseen œuvre afin de prévenir tant les conflitsque les accidents de travail.

Pour Grégoire Owona, c’est un travail ina-chevé. De nombreux défis restent à relevernotamment : la couverture de la populationrestante, la prévention des risques profes-sionnels, la promotion du dialogue socialdans la résolution des conflits individuels etcollectifs de travail, et la lutte contre les piresformes de travail des enfants pour ne citerque ceux-là.

Nouveaux chantiersCette conférence de presse qui aura duréenviron deux heures de temps, s’est achevéepar une annonce phare du MINTSS. Il aannoncé que son département ministériel «est en train de se lancer dans le chantier desemployés domestiques ». Selon lui, tous lespetits métiers ont des portes de sortie enmatière de sécurité sociale : « Il n’est pas nor-mal que dans un pays où il y a 200 000 cadres,qui ont tous au moins un employé qu’on ait enre-gistré à la CNPS, que 18000 employés de mai-son. Sachez qu’ils ont un avenir et une protectionsociale », a-t-il conclut.

C’était au cours de la conférence de presse qu’il a donnée le 20 septembre dernier à Yaoundé.Annette Olinga

La médecine naturelle prend du galon sur Internet

Le phénomène est grandissant sur lesréseaux sociaux. Dans les groupes etles forums, les membres se parta-

gent mutuellement les astuces de guéri-son de tout type de maladies. Plus d’unpar faute de moyens ou simplementaccros à la médecine traditionnelle, ontchoisi en cas de maladie de se référer auxastuces de médecine traditionnelle sur lenet. Dans les groupes Whatsapp, Facebook,Twitter et bien d’autres, ces astuces degrand-mère défilent au quotidien, aupoint où certains se sont même faits appe-lés « médecins du web ». Ce se sont ceux-làqui n’ont aucune qualification requise enmédecine mais qui ont toutes les solutionsà vos problèmes de santé sur Internet. Et

cela semble marcher car Hommes commeFemmes, adultes comme enfants posentleurs problèmes de santé constamment àl’attente d’une solution efficace et touttype de maladies sont traités.Joséphine, mère au foyer, nous révèle qu’àchaque fois qu’elle et les membres de safamille ont eu un bobo, ou un malaise, lesastuces de médecine traditionnelle diffu-sées sur Internet les ont toujours suffisam-ment aidées. L’avantage c’est cette sponta-néité des internautes à répondre aussitôtlorsqu’un problème est posé. Un autre estque vous n’êtes jamais seul à avoir eu untel problème de santé. Il y a toujours aumoins un membre qui a eu le même pro-blème que vous auparavant et qui vousfait bénéficier de ses solutions appro-priées. Si bon nombre trouve leur compte dans ce

type de pratiques auquotidien, il n’endemeure pas moinsque certains restentencore sceptiquesface à ces recomman-dations de médecinetraditionnelle faitessur Internet. Poureux, l’hôpital reste lelieu par excellence,celui le mieux indi-qué en cas de mala-die. Car là-bas,disent-ils, les consul-tations et les diag-nostics fiables sont faits par des médecinsde renoms. S’en suivent des traitementsde qualité et non des astuces avec desdosages non contrôlés qui peuvent mar-

cher chez les uns et pas chez les autres carn’ayant pas les mêmes organismes et pou-vant parfois entrainer la mort chez cer-tains.

PHARMACOPÉE

Nadège Nyemeck

Différents sites Internet publient des astuces sur les vertus des plantes et leur pouvoir thérapeutique.

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INFOS DE LA SEMAINE

12 N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN12

LES ADMIS DE L’ENAMLe ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative Joseph Le a publié le 22 septembre dernier lesarrêtés portant admission des élèves en première année du cycle "B" de la Division des Régies financières et desAuditeurs de justice en 1ère année du cycle "A" de la division de la Magistrature et des Greffes de l'Ecole nationale d'ad-ministration et de magistrature, comptant pour l'année académique 2018/2019.

SECTION IMPÔTS(30 PLACES)

SECTION DOUANES(30 PLACES)

SECTION TRÉSOR(30 PLACES)

DIVISION DES RÉGIES FINANCIERES

LISTE D’ATTENTE

LISTE D’ATTENTE

LISTE D’ATTENTE

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INFOS DE LA SEMAINE

13N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

Les intéressés bénéficient de l’indicesolde 210 de la Fonction Publique.

Les intéressés bénéficient de l’indicesolde 210 de la Fonction Publique.

SECTION PRIX, POIDS ET MESURES(20 PLACES)

LISTE D’ATTENTE

LISTE D’ATTENTE

LISTE D’ATTENTE

LISTE D’ATTENTE

SECTION ADMINISTRATIVE(15 PLACES)

AUDITEURS DE JUSTICE

SECTION DES COMPTES(15 PLACES)

SECTION JUDICIAIRE(30 PLACES)

NOMS ET PRENOMS

NOMS ET PRENOMS

NOMS ET PRENOMS

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14 N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN14

RETOUR VERS LE PASSÉPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL

1992 : premier scrutin pluralisteELECTION PRÉSIDENTIELLE

Pour le compte de la première élec-tion présidentielle au Cameroun,six partis politiques ont présenté

des candidats : Le Rassemblementdémocratique du peuple camerounais(RDPC) avec Paul Biya ; Le SocialDemocratic Front (SDF) représenté parle chairman NI John Fru Ndi ; L’UnionNationale pour la Démocratie et leProgrès(UNDP) défendue par BelloBouba Maigari, son président national ;L’Union Démocratique du Cameroun(UDC) avec pour candidat AdamouNdam Njoya ; Le MouvementProgressiste (MP) dont les couleursseront défendues par son présidentJean Jacques Ekindi et enfin, leRegroupement des Forces Patriotiques(RFP) de Emah Ottou qui sera le porteétendard de son propre parti.Ce scrutin présidentiel pluraliste auCameroun est intervenu après l’intro-duction de la démocratie en 1990. Cettepériode a été marquée par une série demouvements sociaux, avec en prime,les villes mortes et la désobéissancecivile. C’est un scrutin uninominalmajoritaire à un tour. Celui-ci est convo-quée vingt jours au moins et cinquantejours au plus avant l’expiration despouvoirs du président de laRépublique en exercice. Cette électionprésidentielle anticipée a été organiséeaprès les élections législatives antici-pées de mars 1992 marquées par le boy-cott du SDF. Ce refus du SDF de prendre part auxlégislatives propulsera l’UNDP avec unnombre conséquent de députés àl’Assemblée nationale à côté du RDPC.Certains observateurs avertis de lascène politique iront jusqu’à accuser leleader du SDF de transformer un com-bat politique en combat personnel. Lapolitique est l’art de composer et deposer de bonnes équations en adoptantune bonne stratégie et un travaild’équipe. Il est également reproché auleader du SDF l’utilisation de certainsmots provocateurs, synonymes desirènes du tribalisme. Au cours de lacampagne du leader du SDF, celui-cis’en prend particulièrement à la Franceet aux intérêts français au Cameroun.Quant à Adamou Ndam Njoya del’UDC, il reste cantonné dans sondépartement du Noun, au lieu desillonner le pays pour aller à la rencon-tre de tous les Camerounais et du paysprofond. Il passe le temps à ressasser lepassé en se présentant comme le minis-tre de l’Education nationale qui avaitinstauré la « colle » aux examens offi-ciels et dont l’éthique est au cœur deson action politique. Cependant, onobserve une insuffisance de soutienspour le porter au pouvoir.

Bello Bouba Maigari avaitété réconforté par le scoreréalisé par l’UNDP auxélections législatives demars 1992, son parti étantsolidement implantédans le Septentrion. Enplus, il se présente sur-tout comme l’héritier deAhmadou Ahidjo le pre-mier président duCameroun. Cependant, lefait d’avoir évincé SamuelEboua de la présidencedu parti fait apparaitrel’UNDP comme un partiqui recrute dans le sep-tentrion uniquement,donc un parti régiona-liste. Cela même si la pro-vince de l’Extrême Nordest restée la plus peupléedonc très convoitée partous les candidats.Quant au président enexercice et candidat à sapropre succession PaulBiya, il vient d’être secouépar le phénomène desvilles mortes, de la dés-obéissance civile, au sortirla crise économique de1987. L’ouverture démo-cratique intervenue uneannée plus tôt, avaitdonné place à toutes lesrevendications sociales.Pendant plusieursannées, le Camerounavait défrayé la chroniqueen se hissant à la premièreplace de pays le plus cor-rompu au monde. Dixans après son accession àla magistrature suprême,il est confronté à de rudesépreuves. Au cours de cette électionprésidentielle, le président en exerciceest face aux cinq autres qui appellentl’alternance de tous leurs vœux.Malheureusement, alors que la ruemilite en faveur d’un candidat uniquede l’opposition, les candidats quiaffrontent Biya y vont plutôt en rangsdispersés, refusant toute idée de candi-dature unique : seule alternative,unique solution pour chasser Paul Biyadu pouvoir. Paul Biya lance donc sacampagne à Monatélé puis se rend àBafoussam à la rencontre de son électo-rat de l’Ouest fortement courtisé parFru Ndi.Le candidat du Regroupement desForces Patriotiques Emah OttouHiggins. P P W pharmacien de sonétat, ancien séminariste, affronte PaulBiya. Il s’engage à restaurer la morali-sation et la rigueur. Le dernier préten-dant est Jean Jacques Ekindi surnommé

le chasseur de Lion, ancien prési-dent de la section RDPC duWouri dans le Littoral ayantdémissionné pour créer son pro-pre parti et défier ses ancienscamarades. Au terme du scrutin,l’élection présidentielle du 11octobre 1992 donnent les résul-tats suivants : RDPC Paul Biya1185466 voix 40% ; SDF Ni FruNdi 1066602 voix 36% ; UNDPBello Bouba Maigari 569887voix 19, 6% ; UDC NdamNjoya Adamou 107441 voix 3,6% ; MP Jean Jacques Ekindi23525 voix 0, 8% ; RFP EmahOttou 12345 voix 0, 4%, pourun total de 3 015 448 ayant parti-cipé au vote. Paul BIYA sera doncdéclaré vainqueur devant Ni FruNdi qui conteste le résultat ens’adjugeant la victoire.

Le 11 octobre 1992 les électeurs camerounais se sont rendus aux urnes pour élire le président de la République pour un mandat de cinq ans allant de 1992 à 1997.

Bartho Amugu

Jean Jacques Ekindi

Paul Biya Ni Fru Ndi

Bello Bouba Maigari Ndam Njoya Adamou

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N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN 15

SPORTSPOLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SPORTS

Benjamin Moukandjo annoncesa retraite internationale

LIONS INDOMPTABLES

Le sociétaire de Beijing Renhe Football Club en Chine, s’est senti humilié à la suite de la première sélection de l’encadrement technique hollandais.

Le capitaine des Lionsindomptables, cham-pion d’Afrique des na-

tions 2017 en son « âme etconscience » a décidé de se « retirer de l’équipe nationale duCameroun ». Benjamin Mou-kandjo s’y résout « convaincuen toute humilité, d’avoir ac-compli » sa « mission et d’avoirété à la hauteur des attentes dela patrie »à la suite des annéespassées au sein des Lions in-domptables. Avec le recrute-ment de l’entraîneur sélec-tionneur national, ClarenceSeedorf, et de son adjoint, Pa-trick Kluivert, officialisé le 4août lors d’un point depresse à Yaoundé et leur in-tention révelé le 20 août der-nier toujours en conférencede presse à Yaoundé de bâtirune équipe compétitive, lestechniciens hollandais n’ontpas sélectionné BenjaminMoukandjo pour disputer lematch contre les Comores le8 septembre dernier et qui acompté pour la deuxièmejournée des éliminatoires dela coupe d’Afrique des na-

tions 2019. L’entraineur adjoint desLions indomptables, PatrickKluivert précisait que « lefootball se joue en Europe. Lesfootballeurs camerounais doi-vent disputer des matches deChampions League ». Et « lesbons joueurs ne jouent pas enChine ou en Asie. Ceux qui par-tent en Chine ne seront pasconsidérés comme premierschoix », avait indiqué Cla-rence Seedorf.Or, Benjamin Moukandjo,sociétaire de Beijing RenheFootball Club en Chine, dansun championnat, moinshuppé, s’est senti visé mêmecomme pour l’encadrementtechnique, il ne s’agit pas defermer définitivement laporte de la sélection natio-nale aux cadres écartés dansla première sélection. L’inter-national camerounais a dece fait « pris connaissance »desa « non sélection dans la pre-mière liste de joueurs appeléspour la campagne préparatoiredes Lions Indomptables à laCAN 2019 et des déclarationsdu sélectionneur national, M.Clarence Seedorf ». Dans uncommuniqué, il « trouve ce-

pendant cette démarche inélé-gante et injuste » à son égard.Cette inélégance, s’expliqueà l’en croire du fait « je n'aimême pas eu droit à un coup defil, en ma qualité de capitaineayant conduit les Lions au cin-quième sacre du Cameroun, en2017 ».Le capitaine des Lionsindomptables d’alors trouveinjuste que « l'argumentavancé selon lequel des joueurs"des championnats exotiques"ne méritent pas d'être appeléspour déficit de compétitivité » .Pourtant, Benjamin Mou-kandjo, si l’on s’en tient à sespropos, a joué un rôle clédans « le maintien de la cohé-sion du groupe ». Il a usé dansl’ombre de son influence. Le

Lion indomptable tiré par lamanche du nouvel sélection-neur, tardivement, avec ce re-proche que Clarence Seedorf« aurait dû d'abord » évaluerles écartés « sur le terrain avanttoute prise de décision de mise àl'écart ». Benjamin Mou-kandjo pense que « la sélec-tion doit demeurer ouverte àtous les talents du Cameroun ».Le staff technique hollan-dais a indiqué en son temps,comme pour aviser et se ra-viser que « les regards serontportés sur tous les joueurs ca-merounais », a réitéré PatrickKluivert. Avec cette idéequ’ils doivent améliorer leurqualité de jeu.

Charles Nwanochi

CYCLISME

Le Grand prix cyclisteChantal Biya démarre le26 septembre

Cette compétition intégrée dans le calendrierde l’ «Africa Tour» est une initiative del’Union cycliste internationale (UCI). En

effet, sur le peloton, les 3 équipes du pays organisa-teur s’affronteront de ce fait à cinq clubs d’Afriqueprovenant du Bénin, du Burkina Faso, de la Côted’Ivoire, du Gabon et du Rwanda. Aussi, le trioverra à ses côtés la participation de quatre autresformations venues d’Europe notamment,d’Angleterre, de la Belgique, de la Hollande et de laSlovaquie.Pour cette compétition, l’Union cycliste internatio-nale (UCI) a nommé l’espagnol Bilbao Zabala J.Santiago en tant que président du jury des commis-saires de cette course qui porte le nom de laPremière dame du Cameroun, en remplacement duBelge Luc Geysen.Rappelons que l’édition précédente du Grand prixcycliste international Chantal Biya, courue en 2017en quatre étapes sur une distance totale de 579,3kilomètres pour dix formations, avait été remportéepar le local Clovis Kamzong Abessolo (SNH VeloClub).

La danse bafia du président ducomité de normalisation

ELECTION À LA FECAFOOT

Désillusion. Les délégués convoquésà une assemblée générale extraor-dinaire le 27 septembre prochain

ne vont pas adopter « des statuts de laFECAFOOT, des statuts types des Ligues spé-cialisées, du règlement financier, du coded’éthique et du code électoral de la FECA-FOOT ». Les assises ont été reportées sinedie. Un communiqué du président ducomité de normalisation de la Fédérationcamerounaise de football, Me DieudonnéHappi signé le 22 septembre « informe lesmembres de l’assemblée générale de la FECA-FOOT et les acteurs du football » que leconclave est « reporté à une date ultérieure ».

Le ministre des Sports et de l’Educationphysique oblige la FECAFOOT à reconsi-dérer le contexte politique avec la cam-pagne électorale pour l’élection présiden-tielle du 7 octobre prochain. Ce qui dansune lettre du 28 août 2018 adressée à laFédération internationale de football asso-ciation (FIFA), Bidoung Mpkatt rappelleque « la période pressentie [pour la procédureélectorale de la FECAFOOT] coïncide avec cellecouvrant les opérations de l’élection présiden-tielle au Cameroun ». Le ministre en sontemps a requis de la FIFA le report desélections de la FECAFOOT pour « éviterdes interférences imprévisibles qui pourraientêtre préjudiciables à l’organisation efficiente deces deux échéances ». Or, en décidant de convoquer une assem-

blée générale extraordinaire pour le 27 sep-tembre, dans un communiqué signé le 17septembre, Me Dieudonné Happi a eu uneméprise de cette approche ministérielle. Ils’empresse malgré des réserves ministé-rielles à aller jusqu’au bout du processusélectoral à la FECAFOOT. Le responsablede la communication de l’instance faîtièrenationale, a dans une émission sportive, «Nfandena » diffusée le 19 septembre, sur lachaîne urbaine SKY ONE Radio, a indiquéavec le poids des mots que l’assembléegénérale extraordinaire convoquée auralieu. Il a fait fi de certaines réserves émisesau point d’être confus sur la tutelle et sur lahiérarchie de la FECAFOOT.

Les assises de l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération camerounaise de football du 27 septembre prochain ont été selon un communiqué de Me Dieudonné Happi reportées à une date ultérieure.

C.N.

COSAFA WOMEN’S CHAMPIONSHIP 2018

Les Lionnes chutent faceaux Bayana Bayana

Encore, la chance ne sourit pas aux Lionnes. Letrophée échappe à l’équipe nationale duCameroun, invitée de la 6ème édition du tournoi

amical de football féminin du Conseil desAssociations de Football d’Afrique Australe (Cosafa).Le Cameroun a été défait en finale de cette compéti-tion face aux Bayana Bayana d’Afrique du Sud sur lescore de 1 but contre 2. Suite au but de la sud-afri-caine Jane Refiloe inscrit à la 42ème minute, leCameroun a égalisé à la 62ème minute grâce àGéneviève Ngo Mbeleck. Et aux derniers instants dumatch, à la 90ème minute, Jane Refiloe a signé le but dela victoire. D’ici la coupe d’Afrique des nations fémi-nine de football prévue du 17 novembre au 1er

décembre 2018 au Ghana, le Cameroun a la possibi-lité de travailler ses faiblesses avec à la clé un matchamical contre la France.

Trois équipescamerounaises alignées

La Fédération camerounaise de cyclisme aconfirmé la tenue du Grand Prix cyclisteinternational Chantal Biya, édition 2018. 10

équipes dont 3 du pays hôte sont attendues à cetévénement qui connaîtra la participation des paystels que la Hollande, l’Angleterre, la Belgique, laSlovaquie, la Côte-d’Ivoire, le Burkina Faso, leRwanda et le Cameroun, pays organisateur. Pourcette compétition qui débute mardi 26 septembre,les participants vont parcourir 5 étapes avec aumenu la course. La 1ère étape aura donc lieu àDouala sur une distance de 92 km. Le plus longparcours sera connu lors de la 5ème étape entreSangmélima et Yaoundé sur une distance de 170km. Le Cameroun qui sera représenté dans cettecompétion par trois équipes à savoir l’équipe SNHvélo club, l’équipe nationale et l’équipe régionaledes coureurs, est plus que jamais attendu dans cesépreuves.

B.H.

A.O.

Page 16: Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA La ...Le livre-coffret de Baboke dédicacé L’ouvrage qui recense les grands moments des septennats et des grandes réalisations

16N°199 lundi 24 septembre 2018 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN

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PUBLICITÉLES CIMENTERIES DU CAMEROUN (CIMENCAM) ACCOMPAGNENT

LES PROJETS D’INFRASTRUCTURES POUR LES GRANDES RÉALISATIONS

- La construction des logements sociaux- La construction des stades d’Olembe et de Garoua dans la perspective de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019- La construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar- La construction du second Pont sur le Wouri- La construction des autoroutes Yaoun-dé-Nsimalen et Yaoundé-Douala…Cimencam c’est aussi de nombreuses

des communautés. Dans le cadre d’une étude RSE menée récemment par l’ASCOMT (Association pour la Communication sur les Maladies Tropicales) en 2017, Cimencam a gagné une marche en occupant désormais à la 3e place du classement ; un autre résultat

sociétal.

Un autre projet tout aussi important initié par Cimencam en Mai 2018 est le lancement des études techniques pour la construction de l’extension de son unité de broyage à Figuil dans le Nord. Un investissement de près de 40

produit, en augmentant la capacité de produc-tion de 1,5 tonnes à 2,1 millions de tonnes/an, soit 600.000 tonnes additionnelles. Une partie de cette production supplémentaire de ciment permettra à Cimencam de répondre aux sollici-tations sans cesse croissantes ? venant des régions septentrionales du Cameroun mais aussi des pays de la sous-région.Au-delà des projets d’investissement, Cimen-cam accompagne les projets de construction d’infrastructures, en fournissant ses produits (ciment et béton). On peut citer entre autres quelques chantiers :

Depuis plus de 50 années, Cimencam est un acteur majeur du développement économique à travers la réalisation des grandes infrastructures du Cameroun. Des produits de qualité, des

Cimencam est celui de la construction de la station de broyage de Nomayos, localité située dans la banlieue de la capitale politique du Cameroun, qui produira son premier ciment au mois de Janvier de l’année 2019, augmentant la capacité de production annuelle de Cimen-cam de 500.000 tonnes. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’a été inaugurée ce 20 août, la carrière de pouzzolane de Foumbot, par le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développe-ment Technologique, Ernest Gbwaboubou, qui s’est dit satisfait à l’issue de la visite du site qui s’étend sur 42 hectares et représente une réserve d’environ 50 ans avec ses 12 millions

de ses implantations. Cette pouzzolane sera exploitée dès le mois de Novembre 2018 et, servira comme ajout dans le processus de fabrication du ciment.