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Contact presse : Sarah Richard
CPAM du Bas-Rhin
Tél. : 03 88 76 89 86 – 06 30 33 24 56
www.ditesnonaudiabete.fr
Dossier de presse 12 novembre 2018
2 AGIR ENSEMBLE, PROTEGER CHACUN Suivez-nous sur twitter, @Cpam_67
SOMMAIRE
Communiqué de presse ……………………………………………………………………………3
1. Comprendre le diabète ........................................................................ 4
A. Le mécanisme général du diabète ............................................................................. 4
B. Les deux types de diabète .......................................................................................... 4
a) Le diabète de type 1 ................................................................................................... 4
b) Le diabète de type 2 ................................................................................................... 4
c) Diabète de type 1, diabète de type 2, ce qu’il faut retenir ........................................... 4
d) Le diabète en France et dans le Bas-Rhin .................................................................. 5
C. Complications et prise en charge .............................................................................. 6
a) Les complications du diabète ..................................................................................... 6
b) Prise en charge des complications ............................................................................. 7
c) Les dépenses de santé liées au diabète ..................................................................... 7
2. La prévention du diabète de type 2 ........................................ 8
A. Le diabète de type 2, une maladie évitable ................................................................ 8
a) Les facteurs de risque ................................................................................................ 8
b) Une évolution lente .................................................................................................... 8
B. Des programmes de prévention testés ...................................................................... 9
a) Une mise en valeur des changements comportementaux .......................................... 9
b) L’importance de la perte de poids............................................................................... 9
3. Dites non au diabète, un programme expérimental
développé par l’Assurance Maladie .............................................10
A. L’objectif de l’expérimentation ..................................................................................10
B. Un programme gratuit, et proche des participants ..................................................11
a) L’accompagnement Dites non au diabète ..................................................................11
b) Comment s’inscrire au programme ? .........................................................................12
c) Un programme proche des assurés, et des professionnels de santé .........................13
d) La coaction au bénéfice du patient ............................................................................13
4. La CPAM du Bas-Rhin en quelques chiffres ...............14
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Strasbourg, le 12 novembre
DITES NON AU DIABÈTE
L’Assurance Maladie accompagne les Bas-Rhinois dans
la préservation de leur santé
Depuis le mois d’avril dernier, les équipes de la CPAM sillonnent le département pour aller à
la rencontre des médecins et des assurés. L’objectif ? Faire connaître Dites non au diabète,
le programme de prévention du diabète de type 2 expérimental et innovant. La journée
mondiale du diabète est l’occasion de montrer aux assurés que cette maladie aux
conséquences graves peut être évitée grâce à des changements à la portée de tous.
6,34 % de la population bas-rhinoise reçoit un traitement contre le diabète
Notre département est particulièrement touché, avec 6,34% de la population traitée contre le
diabète, soit pratiquement un point de plus que la moyenne nationale (5,4 %), et 1,7 point de
plus que la moyenne du Grand Est (4,68 %). Première cause de cécité et d’amputation en
France, le diabète est une maladie aux nombreuses complications et justifie une prise en
charge des frais de santé à 100 %.
Le diabète de type 2, une maladie évitable
Le diabète de type 2, qui touche 90 % des personnes diabétiques, survient le plus souvent
après 45 ans, après une évolution lente et silencieuse. Cette maladie apparaît en raison
d’une combinaison de facteurs tels que l’âge, ou l’hérédité, mais également en raison
d’habitudes qu’il est possible de modifier comme le manque d’activité physique, une
consommation trop faible de fruits et légumes et le surpoids. Des essais cliniques en Chine,
en Finlande et aux États-Unis ont permis de démontrer qu’en modifiant certaines habitudes
de vie, il était possible de retarder voire d’éviter l’apparition du diabète.
Un programme d’accompagnement, gratuit et proche des assurés
Dites non au diabète est un programme expérimenté dans le Bas-Rhin, en Seine Saint-Denis
et à la Réunion. Les personnes inscrites au programme bénéficient d’ateliers pratiques,
proches de leur domicile, et entièrement financés par l’Assurance Maladie, leur
permettant d’adopter des habitudes de vie saines. Sensibilisation à la pratique d’une activité
physique régulière, nutrition et soutien au changement et à la gestion de ses émotions sont
les trois thèmes abordés. Dix ateliers sont proposés la première année, et un entretien de
suivi est réalisé l’année suivante.
Seul le médecin traitant peut inscrire un patient, après vérification du critère d’âge (45 à 70
ans), du surpoids (IMC ≥ 25) et de la glycémie suite à une prise de sang.
Dr Patrick Ostermann, maison de santé de Woerth : « Ce que le programme Dites non au
diabète apporte en plus des conseils médicaux, c’est du temps pour le suivi, et la possibilité
de sortir du cadre exclusivement médical, avec la participation de diététiciennes. »
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1. Comprendre le diabète
A. Le mécanisme général du diabète
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang
ou hyperglycémie. Il existe 2 principaux types de diabète, dus à des dysfonctionnements
différents.
B. Les deux types de diabète
a) Le diabète de type 1
Le diabète de type 1 survient le plus souvent chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune. Il est beaucoup moins fréquent que le diabète de type 2.
Dans le diabète de type 1, le pancréas ne fabrique plus d’insuline de façon suffisante. En son absence, les cellules ne peuvent plus utiliser correctement le sucre qui circule dans le sang. L’hyperglycémie apparaît rapidement, dès que le niveau d’insuline devient insuffisant.
b) Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 survient généralement après l’âge de 20 ans, le plus souvent après 45
ans, mais peut parfois apparaître dès l’adolescence. Il est le plus fréquent et concerne
environ 90 % des personnes ayant un diabète.
Le développement du diabète de type 2 se fait sur plusieurs années, en trois étapes. Tout
d’abord, les cellules de l’organisme deviennent résistantes à l’insuline. Cette résistance est
normale avec l’âge mais elle est aggravée par l’excès de tissus gras en cas de surpoids et
d’obésité. Puis, l’organisme tente de s’adapter, le pancréas augmente la production
d’insuline. Après plusieurs années (10 à 20 ans), le pancréas s’épuise et ne peut plus
sécréter suffisamment d’insuline pour réguler le taux de sucre dans le sang.
c) Diabète de type 1, diabète de type 2, ce qu’il faut retenir
Diabète de type 1 Diabète de type 2
Age d’apparition De l’enfance à la fin de
l’adolescence Après 45 ans
Causes et facteurs de risque
Destruction des cellules du pancréas (causes
génétiques ou virales)
Destruction des cellules du pancréas (surpoids,
sédentarité)
Représentation chez les personnes diabétiques
10 % 90 %
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d) Le diabète en France et dans le Bas-Rhin
Le diabète (type 1 et 2) touche 5,4 % de la population en France, soit environ 3,16 millions
de personnes. Selon la Fédération française des diabétiques, en France, 700 000 personnes
ignoreraient qu’elles sont diabétiques. Les chiffres locaux présentés ci-dessous reprennent
les assurés du régime général qui ont bénéficié du remboursement d’un traitement
médicamenteux contre le diabète pendant l’année considérée. L’incidence représente le
nombre de nouveaux cas sur une année.
6,34 % C’est la proportion d’assurés bas-rhinois qui reçoit un traitement contre le diabète, presque un point de plus que la moyenne nationale (5,4 %), et 1,7 point de plus que la moyenne du Grand Est (4,68 %).
0,10
2,61 2,62 3,19 3,27 3,50 3,57 3,64 3,64 3,93 4,04 4,32 4,33 4,64 4,68
6,09 6,72
7,76
0,00
1,00
2,00
3,00
4,00
5,00
6,00
7,00
8,00
9,00
Part de la population diabètique par région en 2016
4 470
4 290
4 520
4 830
4000
4200
4400
4600
4800
5000
2013 2014 2015 2016
Les nouveaux cas de diabète dans le Bas-Rhin
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C. Complications et prise en charge
a) Les complications du diabète
Les personnes diabétiques ont un risque élevé de présenter des complications. Les plus fréquentes concernent le cœur et les artères, les yeux, les reins, les nerfs et les pieds. Ces complications peuvent évoluer silencieusement, passer inaperçues et sont principalement dues à une atteinte de la paroi des vaisseaux sanguins qui apportent le sang vers les organes. Les organes touchés :
Le cœur, avec la fragilisation des artères due à l’excès de sucre. Avec le temps, le cœur est moins bien irrigué. Dans certains cas, une artère coronaire se bouche, c’est l’infarctus.
Le cerveau, avec une mauvaise irrigation des tissus. Les artères endommagées peuvent se boucher, on parle alors d’accident vasculaire cérébral.
Les yeux, avec la rétinopathie diabétique, atteinte de la rétine, fine membrane essentielle à la vue qui recouvre la partie arrière de l’œil. Il s’agit de la première cause de cécité en France.
Les pieds, et les membres inférieurs avec la neuropathie diabétique. Un problème mineur non détecté en raison d’une baisse de sensibilité peut s’aggraver. Ces lésions sont la première cause d’amputation en France.
Les reins, avec la néphropathie diabétique. L’atteinte des petits vaisseaux fragilise les reins, qui assurent de moins en moins bien leur rôle de filtration et d’élimination. On parle d’insuffisance rénale.
x2,2 Les personnes suivies pour un diabète ont un taux de surmortalité prématurée 2,2 fois supérieur à la population totale.
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b) Prise en charge des complications
La diversité et la gravité des complications liées au diabète nécessitent un suivi régulier.
L’Assurance Maladie a lancé en 2008 un service d’accompagnement des patients atteints
d’une maladie chronique incluant le diabète. Les assurés reconnus diabétiques bénéficient
d’un espace personnel et sécurisé qui propose des actions adaptées (suivi du traitement,
alimentation, activité physique...). 12 387 personnes diabétiques (type 1 ou 2) étaient
inscrites au dispositif sophia dans le Bas-Rhin au 23 juillet 2018.
100%
Le système de santé français permet aux personnes diabétiques de bénéficier d’une prise en charge à 100 % pour les soins relatifs à leur maladie et à son suivi.
c) Les dépenses de santé liées au diabète
La France consacre à ses dépenses de santé un budget important, qu’il soit mesuré par rapport à sa richesse nationale ou en rythme d’évolution annuel, qui la situe dans les premiers pays de l’OCDE. Pour autant, au-delà de la très bonne qualité des soins dispensés dans notre pays - et qui demeure -, notre système de santé est confronté, comme beaucoup d’autres, à des défis majeurs qui vont s’accentuer dans les années à venir. Le diabète en France représente :
3 160 000 d’assurés du régime général reconnus diabétiques,
+322 000 personnes diabétiques entre 2012 et 2016, avec un taux de croissance
annuel moyen de 2,3 %,
8,1 Mds d’euros (5 % des dépenses de l’Assurance Maladie, tous régimes
confondus).
?
L’augmentation du nombre de patients atteints de maladies chroniques (diabète, maladies respiratoires, maladies cardio-vasculaires, cancer...) et de polypathologie modifie la demande de soins et pose la question de la juste réponse à ces nouveaux besoins de santé.
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2. La prévention du diabète de type 2
A. Le diabète de type 2, une maladie évitable
a) Les facteurs de risque
Le diabète de type 2 est une maladie multifactorielle. On peut estimer le risque de
développer ce type de diabète à partir des critères suivants :
L’âge,
L’hérédité,
Le tour de taille,
La sédentarité,
La consommation de fruits et légumes,
Une hypertension artérielle déjà constatée,
Un taux de sucre (glycémie) élevé déjà constaté,
L’indice de masse corporelle (surpoids).
Cette liste a été élaborée par des chercheurs finlandais en suivant une population âgée de
35 à 64 ans pendant 10 ans et permet d’établir un degré de risque de développer un diabète
de type 2. Ces facteurs de risques peuvent s’évaluer grâce au test Findrisc : bit.ly/findrisc67
b) Une évolution lente
Le diabète de type 2 est une maladie à évolution lente. Entre la première phase
d’insulinorésistance et le stade d’insulinodéficience - qui correspond à un diabète de type 2
déclaré - 10 à 20 années peuvent s’écouler. Il est possible d’intervenir pendant cette période
afin d’arrêter l’évolution de la maladie ou de la freiner, notamment en intervenant sur les
facteurs de risques liés à l’hygiène de vie des personnes en situation de prédiabète.
10-20 ans C’est l’intervalle qui peut s’écouler entre les signes avant-coureurs et le diagnostic de diabète. Il est possible de freiner ou d’éviter l’apparition de la maladie pendant cet intervalle.
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B. Des programmes de prévention testés
L’analyse proposée ci-après est tirée de la revue de littérature du groupe de travail de la
Caisse nationale d’assurance maladie. Elle a visé à éclairer les réflexions du groupe
d’experts sur la prévention primaire du diabète de type 2 chez les personnes à haut risque.
a) Une mise en valeur des changements comportementaux
Plusieurs expérimentations de prévention du diabète de type 2 chez des personnes à haut
risque ont été mises en œuvre dans différents pays. Les trois plus connues ont eu lieu en
Chine (1986), puis en Finlande (1993) et aux Etats-Unis (1996). Ces études, fondées sur
une méthodologie rigoureuse d’essai clinique randomisé contrôlé, ont donné lieu à de
nombreuses publications qui font référence dans la littérature scientifique..
Ces études ont obtenu des réductions de l’incidence (apparition de nouveaux cas) comprises
entre 30 % et 75 % par rapport aux groupes témoins. Lorsque ces études incluaient aussi le
test d’un traitement médicamenteux, ce dernier s’avérait efficace, mais le programme de
changement de mode de vie gardait une très nette supériorité.
Les études ont démontré qu’il est possible de réduire très considérablement l’incidence du diabète de type 2, en accompagnant les personnes dans le cadre de programmes de changement de mode de vie.
Les résultats se prolongent dans la durée pour chacun des programmes testés.
Durée
de l’étude
Diminution de l’apparition du diabète de type 2 chez les bénéficiaires d’un
programme de prévention
Étude américaine (DPP)
15 ans 27 %
Étude finlandaise (DPS)
9 ans 43 %
Étude chinoise (DQS)
23 ans 19 %
b) L’importance de la perte de poids
Les pertes de poids moyennes variaient selon les essais et les populations concernées,
entre 1 % et 7 % du poids initial. Les deux études les plus largement commentées, le
Diabetes Prevention Program (DPP) aux Etats-Unis et le Diabetes Prevention Survey (DPS)
en Finlande, ont obtenu des résultats similaires : une réduction de 58 % de l’apparition du
diabète à trois ans environ par rapport au groupe témoin, pour une perte de poids moyenne
de 5 % sur cette période.
L’étude américaine a montré que chaque kilogramme perdu équivalait à une diminution de 16 points de l’incidence du diabète.
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3. Dites non au diabète, un programme expérimental développé par
l’Assurance Maladie
A. L’objectif de l’expérimentation
Compte tenu des études internationales probantes et de l’augmentation continue du nombre
de personnes diabétiques en France, une expérimentation à grande échelle d’un programme
de prévention primaire du diabète de type 2 chez les personnes à haut risque a été impulsée
par le Ministère des Solidarités et de la Santé. Elle permettra de :
Mesurer la capacité à mobiliser et à coordonner les différents acteurs concernés :
non seulement les participants au programme de prévention, mais également les
médecins traitants, les représentants institutionnels, autres professionnels de santé,
acteurs associatifs, responsables d’activités sportives, etc. ;
Tester l’efficacité du programme (impact sur les habitudes de vie, le poids, l’incidence
du diabète) ;
Évaluer l’efficience du programme (rapport entre le coût et les résultats).
Il s’agit d’une expérimentation à grande échelle pour laquelle l’objectif est de recruter
minimum 10 000 participants sur trois territoires cibles : La Réunion, le Bas-Rhin (3 200
participants) et la Seine-Saint-Denis avant d’envisager une généralisation à la France
entière.
3 200 L’objectif de recrutement est de 3 200 participants pour le Bas-Rhin sur 5 ans.
L’expérimentation est prévue pour une durée de 5 ans d’avril 2018 à avril 2023. En effet,
l’inclusion des participants pourra s’étaler de la première à la troisième année et le
participant sera suivi deux ans à compter de la date d’inclusion.
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B. Un programme gratuit, et proche des participants
Le format du programme a été établi par un groupe d’experts, des sociétés savantes, Santé
Publique France et la Fédération Française des diabétiques.
a) L’accompagnement Dites non au diabète
Les personnes inscrites au programme
bénéficient d’ateliers pratiques individuels ou en
groupe, proches de leur domicile, et entièrement
financés par l’Assurance Maladie, leur permettant
d’adopter des habitudes de vie saines. Ils portent
sur :
Une sensibilisation à la pratique d’une
activité physique régulière,
La nutrition,
Le soutien au changement et à la gestion
de ses émotions.
Suite au premier entretien de présentation du
programme, 10 rendez-vous sont organisés la
première année, un rendez-vous de suivi la
seconde année de participation. Les 10 rendez-
vous sont organisés sous forme de séances
collectives de 10 à 15 personnes, d’une durée
d’1h30.
0 € La participation au programme est gratuite (financée par l’Assurance Maladie) et basée sur le volontariat.
Les ateliers sont organisés sur l’ensemble du
territoire bas-rhinois par des opérateurs de
prévention recrutés par la CPAM, pour leur
expérience dans l’accompagnement en santé.
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b) Comment s’inscrire au programme ?
Seuls les médecins traitants peuvent inscrire leurs patients au programme Dites non au
diabète, et ce en raison des critères d’inclusion à prendre en compte. L’accompagnement est
destiné aux personnes qui présentent un risque élevé de développer un diabète. Pour être
éligible à ce programme, les critères retenus sont les suivants :
Avoir entre 45 et 70 ans (35 ans pour une femme ayant eu un diabète gestationnel),
Être en surpoids (indice de masse corporelle supérieur ou égal à 25 kg / m²),
Avoir une glycémie à jeun comprise entre 1,10 et 1,26 g / l (prise de sang sur
prescription médicale).
Un test d’autoévaluation peut être réalisé en
quelques minutes, il s’agit du Findrisc.
Les personnes qui pensent remplir les critères ou
qui obtiennent un score supérieur à 15 au test
sont invitées à se rendre chez leur médecin
traitant afin d’envisager une inscription au
programme Dites non au diabète.
Après leur inscription, les personnes sont contactées par la CPAM, le premier rendez-vous
est fixé et l’accompagnement peut commencer.
bit.ly/findrisc67
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c) Un programme proche des assurés, et des professionnels de santé
Le programme Dites non au diabète s’inscrit dans une démarche de soutien aux messages
de prévention portés par les médecins, et en particulier, les médecins traitants. Dites non au
diabète a été présenté aux médecins généralistes à partir du printemps 2018 par les
délégués de l’Assurance Maladie, les premières inscriptions ont eu lieu au courant de l’été.
Dr Patrick Ostermann, médecin à la maison de santé de Woerth :
Il est possible d’aborder la prévention, et le diabète avec nos patients. Ce
que le programme Dites non au diabète apporte en plus des conseils
médicaux, c’est du temps pour le suivi, et la possibilité de sortir du cadre
exclusivement médical, avec la participation de diététiciennes. L’accueil des
patients est plutôt bon, même si certains restent sur la défensive et ne font
pas toujours le lien entre leurs habitudes actuelles et les risques de diabète.
Dr Florent Herzog, médecin généraliste à Marckolsheim :
La prévention, et le diabète sont des sujets que j’aborde systématiquement et les patients s’y intéressent volontiers, la seule limite, c’est le temps disponible en consultation. Le programme Dites non au diabète permet à une population ciblée de mieux identifier le risque et d’entrer dans une démarche préventive. Les conseils qui y seront dispensés seront bien plus détaillés que ceux que je peux délivrer et le seront dans une ambiance moins formelle. Je n'ai pas encore beaucoup de recul mais lorsque j'ai présenté le dispositif cela a fait réaliser aux patients l'importance de l'enjeu, avec peut-être de l'appréhension. J'ai trouvé que l'existence d'un tel dispositif était bien accueillie et senti une volonté de faire ce travail préventif.
En complément de la présentation du programme aux médecins généralistes, l’Assurance
Maladie met en place des partenariats avec les laboratoires d’analyses médicales du
département. En effet, l’inscription au programme Dites non au diabète est conditionnée à
une glycémie comprise entre 1,10 et 1,26 g/l, information dont disposent naturellement les
laboratoires. Ainsi, le groupe Biolia a été le premier réseau de laboratoires (14 dans le Bas-
Rhin) à s’engager dans une démarche de promotion de Dites non au diabète en mentionnant
le programme dans les relevés d’analyses des patients dont la glycémie correspond aux
critères d’inscription. Des démarches similaires sont en cours auprès des autres laboratoires
du département.
d) La coaction au bénéfice du patient
La Ville de Strasbourg et l’Agence Régionale de Santé construisent des programmes de
promotion de la santé, dont les cibles et les objectifs peuvent être complémentaires à ceux
du programme Dites non au diabète piloté par l’Assurance Maladie. Les Bas-Rhinois, ont
aujourd’hui la possibilité de tirer plusieurs cartes chance pour améliorer leur santé au
quotidien. Les assurés pourront donc participer simultanément à deux programmes : Dites
non au diabète et Prescri’mouv (activité physique sur prescription).
14 AGIR ENSEMBLE, PROTEGER CHACUN Suivez-nous sur twitter, @Cpam_67
4. La CPAM du Bas-Rhin en quelques chiffres Chiffres issus du rapport d’activité 2017 : http://bit.ly/RA17CPAM67
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