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JE SUIS CE QUE JE VOIS
ALEXANDRE HOLLAN
UNE EXPOSITION ÉVÉNEMENT À ÉVREUX
MUSÉE D’ART, HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE
MAISON DES ARTS
MÉDIATHÈQUE
18 AVRIL - 20 SEPTEMBRE 2015
L’EXPOSITION
ARBRES, LIVRES ET VIES SILENCIEUSES
Ces dernières années, des expositions de prestige – citons notamment Le chemin
de l’arbre, une coproduction du Musée des Beaux-arts de Budapest et du musée
Fabre de Montpellier (2011 et 2012), puis L’expérience de voir présentée l’année
suivante au domaine national de Chambord (2013) – ont permis de mieux faire
connaître l’œuvre d’Alexandre Hollan au grand public.
En 2015, c’est à Évreux que l’œuvre singulière d’Alexandre Hollan est présentée.
Alexandre Hollan : Je suis ce que je vois se décline en trois lieux.
Au Musée d’Art, Histoire et Archéologie, il est question de l’arbre, figure
matricielle de la pensée et de l’œuvre de l’artiste, dessinateur et peintre.
Ses « Vies silencieuses », aquarelles et fusains que des esprits à la nature par
trop classificatoire nommeraient « natures mortes », révèlent justement le
profond et fécond mystère des vibrations en jeu entre ombre, lumière et
profondeur. Ces œuvres, présentées dans les galeries de la Maison des Arts
Solange-Baudoux, complètent merveilleusement ce que l’artiste a à nous dire
sur « l’expérience de voir ».
Le grand hall de la Médiathèque accueille une sélection des livres d’artiste créés
par Alexandre Hollan.
Cette présentation prolongera la réflexion engagée au Musée et à la Maison des
Arts quant à la complexité de la relation de l’artiste au signe, à l’écriture et au
texte.
COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION
Florence Calame-Levert conservatrice du patrimoine, assistée de François Bridey,
conservateur du patrimoine (Musée), Anne Jaillette, directrice (Maison des arts-
Solange Baudoux) et Dominique Chélot, conservateur en chef (Bibliothèque-
Médiathèque)
Alexandre Hollan je suis ce que je vois est organisé avec l’amicale complicité de
l’artiste et en partenariat avec la Galerie Marie Hélène de La Forest Divonne (12
rue des Beaux-arts, 75006 Paris).
2 x 7ème, grand chêne, 2014 (corps)
Fusain sur papier, collection de l’artiste
2 x 7ème, grand chêne, 2014 (esprit)
Fusain sur papier, collection de l’artiste
2 x 7ème, grand chêne, 2014 (âme)
Fusain sur papier, collection de l’artiste
L’ARTISTE Alexandre Hollan est né à Budapest en 1933. Il passe une grande partie de son
enfance dans la campagne hongroise où il met déjà en place une relation
privilégiée avec son environnement, préférant la solitude aux traditionnels jeux
d’enfants. Enfant rêveur, il développe un goût pour la contemplation.
En octobre 1956, la Hongrie, alors sous le joug communiste, se soulève contre
l’URSS mais l’insurrection est écrasée par l’armée. Alexandre Hollan et son frère
décident de quitter leur pays et arrivent à Paris.
Il s’inscrit simultanément à l’école des Beaux-arts et des Arts Décoratifs et
découvre l’art contemporain, notamment Bram Van Velde (1895-1981), Franz
Kline (1910-1962), Mark Rothko (1903-1970) et Giorgio Morandi (1890-1964).
Parcourant l’hexagone mais également l’Europe, de l’Ecosse jusqu’à l’Italie,
Hollan s’adonne à sa recherche artistique, partant en quête de motifs, adoptant
un mode de vie quasi nomade. Il se tourne vers la nature environnante : arbre,
mais aussi ruisseau, vallée et montagne retiennent son attention.
Il réduit peu à peu son champ d’investigation géographique au sud de la France
et choisit finalement de s’installer dans l’Hérault où il achète, en 1984, un mazet
(petite construction en pierre sèche installée dans les vignes et qui était,
autrefois, l’auxiliaire indispensable du travail agricole pour ranger les outils,
abriter les hommes et les bêtes en cas d’orage).
Depuis trente ans, Alexandre Hollan partage donc son temps entre les garrigues
du Languedoc en été et ses ateliers de Paris et Ivry pour le reste de l’année.
LES ARBRES
Il développe sa carrière de peintre et de dessinateur en élisant deux motifs
inlassablement repris : celui de l’arbre et ce qu’il nomme « Vies silencieuses »,
des aquarelles de natures mortes.
Dans son atelier à ciel ouvert, les chênes et les oliviers sont les « compagnons
de sa vie » comme l’écrit Yves Bonnefoi. Quotidiennement, l’artiste saisit des
moments, les transcrit sur le papier. Ces moments se répètent, inlassablement,
en un même et éternel motif car la nature, jamais, n’est immobile. L’arbre, le
peintre et le temps deviennent concomitants : ils sont-là, ensemble. Dessin
après dessin, le temps semble tendre vers l’infini.
En répétant inlassablement ce même motif, Alexandre Hollan approfondit la
qualité de son regard et tente d’épuiser son sujet, tendu vers la recherche de
l’ultime tableau d’arbre. Cette attraction vers la nature demande à ce qu’il y
réponde par la peinture ou le dessin, les œuvres étant autant de réponses aux
questionnements qu’elle engendre.
La simplicité du sujet n’est évidemment qu’apparente. Il faudrait plus de toute
une vie pour parvenir à aller au-delà de la simple apparence d’une feuille, d’une
branche, d’un arbre. L’arbre est un être vivant pour Hollan, un être vivant qui ne
pose pas devant lui. S’il parvient à traduire, à révéler les flux d’énergie et les
vibrations qui les relient, alors l’artiste peut écrire : « je suis ce que je vois ».
Jusqu’à présent, les rythmes, respirations et
énergies des arbres devaient être retranscrits en
direct, sur le motif. Récemment la couleur est
apparue, mais travaillée en atelier, autorisant
une transgression dans le rituel installé,
autorisant un détachement progressif du motif.
LES VIES SILENCIEUSES
Grâce à ce lieu trouvé dans l’Hérault, Hollan
s’enracine, atteint une certaine forme de
maturité et commence à réaliser ses premières
Vies silencieuses. Il les envisage comme un
exercice de proximité : il se place à un mètre
cinquante maximum des objets, jambes repliées
sous le corps, à genoux.
Le champ visuel est absorbé par le sujet. Il faut
alors savoir faire preuve de patience, savoir
attendre le temps qu’il faut. La matière immobile
se met alors à vibrer, rayonne. La couleur semble
alors venir de l’intérieur, libérée par la matière
elle-même.
« Installer une vie silencieuse », photographies d’Alexandre Hollan
SE RETIRER DU MONDE
Lorsque Hollan met en place une méditation sur le motif, une « ascèse de la len-
teur », cette solitude qu’il s’impose ne le détourne pas du monde : bien au
contraire, elle lui permet de se mettre en contact avec l’être-là, les choses, les
arbres qu’il fréquente quotidiennement. Ces rituels (proximité, lenteur, répéti-
tion), ce recul (vis-à-vis des sollicitations incessantes de la société contempo-
raine, adoptant la solitude dans la nature et dans le mazet) peuvent nous faire
penser à des rituels monastiques. Pour Hollan, cette méditation lui permet avant
tout d’observer l’infini, de peaufiner son contact avec la nature grâce à la
contemplation. Ne cherchant pas à rendre compte de la simple apparence des
choses, l’artiste a besoin de ce lâcher-prise, cet état de « concentration relâ-
chée » pour réussir à se détacher du mimétisme de son objet d’observation.
L’objectif étant la réalité mais une réalité agissante sous le visible, qui anime ce-
lui-ci.
LES LIVRES
Hollan publie également des textes qu’il écrit quotidiennement et qui viennent
enrichir sa réflexion sur son travail sur le motif.
« La plupart de ces notes brèves, écrites au jour le jour, avec une ténacité, une
obstination remarquables, enregistrent les accords, désaccords, les découvertes,
les pressentiments qui rythment ou accompagnent l’entreprise de la peinture, en
relation intense avec le visible, plus précisément avec des arbres singu-
liers. » (Extrait de la préface de Jean-Yves Pouilloux Je suis ce que je vois - notes
sur la peinture et le dessin, éditions Le Temps qu’il fait).
Son rapport avec l’écriture se poursuit dans un dialogue avec de nombreux poè-
tes tels qu’ Yves Bonnefoy, Jacques Ancet, Philippe Jacottet, Salah Stétié, Pierre-
Alain Tâche ou Claude Louis-Combet et a donné lieu à plus de quarante publica-
tions de livres d’art et d’artistes. Yves Bonnefoy lui a consacré plusieurs tex-
tes, L’arbre au-delà des images, éditions William Blake & Cie et une monogra-
phie, La journée d’Alexandre Hollan, éditions Le temps qu’il fait.
En haut : Dans l’arbre, 2011, acrylique sur toile, collection de l’artiste
En bas : extrait du triptyque Développement de la perception : mouvement, form
e, espace - Le Déchêné,
2004, gouache sur papier, collection de l’artiste
APPROCHES THÉMATIQUES
LA FIGURE DE L’ARBRE
L’arbre est une force tellurique, à la fois enracinée et aérienne, résistante et
vibrante, qui se couvre de feuilles au printemps, se dépouille en hiver, cage
acoustique du vent ou des oiseaux, réceptacle d’odeurs qu’il produit ou
recueille.
Activités dans l’exposition
- Où se situe l’artiste pour donner à voir les arbres (en face, dedans)? Et qu’est-
ce que l’arbre nous donne à voir de lui-même (le tronc, les branches, les feuilles
ou le feuillage, en entier ou morcelé)? Apprendre à décrire un arbre.
- Demander aux élèves d’observer et de relever s’il s’agit toujours du même
arbre ou s’il y en a des différents. Comment peut-on le savoir? On pourra lire les
cartels et voir que l’artiste nomme les arbres qui sont ses compagnons de travail.
- Choisir un arbre précis et lister les œuvres qui s’y rapportent. Quelles sont les
ressemblances (formats, couleurs, formes) et les différences (formats, couleurs,
formes).
Activités en classe
- Demander aux élèves de représenter un arbre. Observer les résultats et faire
des constats sur la simplicité des productions (trop souvent le tronc est plus
important que le feuillage…). Faire une recherche sur les différentes variétés
d’arbres et leurs formes. Comprendre l’ossature de l’arbre, comment pousse le
feuillage (faire la différence entre les arbres au feuillage persistant ou caduc)…
Après cette recherche, refaire dessiner les élèves. Observer les productions.
- Si cela est possible, sortir observer un arbre sur le motif : on peut tourner
autour et avoir différents points de vue sur l’arbre.
- Aborder la vie d’un arbre par le domaine des sciences de la vie et de la terre :
qu’est-ce qu’un arbre, un être vivant? Comment pousse un arbre, quelle est la
place des arbres dans l’environnement, qu’est-ce que la photosynthèse?
LE PARCOURS DE L’EXPOSITION : TEXTES ET ŒUVRES EXPOSÉES COMME DANS UN JARDIN CHINOIS… L’exposition présentée au Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux sera
consacrée à la figure de l’arbre (toiles monumentales et œuvres graphiques :
lavis, gouaches et fusains) et s’organisera autour de trois thématiques : la no-
tion de temps chez Alexandre Hollan, l’ambiguïté du rapport au langage et
l’implication du corps entre résistance et volupté.
Pour le Musée d’Art, Histoire et Archéologie, qui conserve trois œuvres d’A-
lexandre Hollan, Je suis ce que je vois constitue une étape décisive dans l’ ap-
proche de sa collection, réunissant des œuvres de représentants majeurs des
mouvements abstraits de la seconde moitié du XXe siècle français, qui n’ont eu
de cesse d’interroger le geste, la trace, le signe, allant jusqu’à faire émerger
un type nouveau de paysage (Zao Wou-Ki, Joan Mitchel, Olivier Debré, etc.).
Chemin faisant avec Alexandre Hollan au sein d’une œuvre foisonnante, exi-
geante, par ailleurs indissociable d’une écriture poétique produite par l’artiste
lui-même, nous progressons comme dans un jardin chinois.
L’œuvre n’a de cesse que de nous offrir des perspectives inédites sur certains
des axes forts de la collection du musée – la question du réel en peinture,
celle du signe, de l’implication du corps et du paysage contemporain.
Avec Alexandre Hollan, accompagnés de sa forte discrétion, nous faisons un
pas de côté pour découvrir une autre réalité et nous émerveiller de la sensa-
tion de cette découverte même.
AU-DELÀ DE L’IMAGE… En résonance à l’exposition présentée au Musée, la Maison des Arts Solange-
Baudoux accueille les « Vies silencieuses ».
À partir de pots, cruches, fruits usés par le temps, Alexandre Hollan compose
une architecture sensible, de couleurs et de matières qui sera le levier pour la
mise en œuvre de sa recherche : aller doucement, de ses ensembles à la ren-
contre de la lumière lente, celle qui est en dessous, profonde, vivante et silen-
cieuse, celle qui se fait discrète mais permanente au monde.
« Empoigner l’arbre. L’attraper là où il se montre, là où il bouge… Ne pas trop regar-der, pour mieux voir l’essentiel. Là où les lignes se brisent, où leur surface souple se casse, on peut rentrer dans les courants d’énergie, dans les forces en œuvre. »
« Le trait transforme la vie venant du monde visible en sensation. »
LE TEMPS QUI PASSE
Activités dans l’exposition
- Comment peut-on rendre compte d’une sensation fugace? D’un instant? Est-
ce que la répétition du motif permet à Alexandre Hollan de nous montrer des
temps différents? Temps de l’arbre, temps météorologique, temps de
l’évolution du travail de l’artiste… Les œuvres sur papier sont réalisées en
extérieur. Le format livret, plié en accordéon, permet de rendre compte de la
fugacité en libérant le geste.
- Ombre ou lumière : au gré des heures… Regarder les trois œuvres Le Grand
Chêne de Viols-le-Fort, le soir et demander aux élèves s’ils peuvent déterminer
l’heure de réalisation. Qu’a représenté l’artiste en premier : l’arbre ou le fond?
Si on observe de près ces œuvres, on peut voir les différentes couches
d’acrylique qui font apparaître l’arbre dans la lumière.
Activités en classe
- Pour observer le temps qui passe, on pourra chaque jour revenir vers le même
motif : dessiner un élément naturel, chaque jour, en prenant le même support,
le même point de vue…
- Trouver le geste qui permet de rendre compte de la fugacité de la lumière. On
pourra expliquer la technique picturale des impressionnistes aux élèves et
expérimenter la rapidité des touches sur la surface du papier.
LIGNES OU SURFACES
Activités dans l’exposition
- Quelles solutions graphiques trouve l’artiste pour représenter les arbres? Lignes, surfaces, formes, fond... - Dans les travaux d’Alexandre Hollan, comment peut-on qualifier les lignes
(régulières, entrelacées, irrégulières, fines, épaisses…), à quoi peuvent-elles nous
faire penser? (à un réseau, une carte, un chemin…).
- Observer le travail des quatre feuilles prélevées d’un carnet de croquis dans la
salle parquetée. Comment « lit-on » ce polyptique, quel est le sens de lecture?
Pourquoi ces images sont-elles présentées ensemble? Que se passe-t-il d’une
image à l’autre?
- Demander aux élèves de choisir deux œuvres très différentes, leur faire faire
un croquis de chacune d’elle et leur demander d’expliquer en quoi elles sont
différentes. Faire apparaître les notions de ligne et de surface.
- Observer les Écritures d’arbres : est-ce que cela fait penser à des écritures? Est-ce que la rapidité d’exécution transparaît dans le rendu?
Activités en classe
- Un minimum de moyens pour un maximum d’effets ou Voir la vie en lignes ou
en surfaces : ne relever dans un dessin d’observation que les lignes horizontales
ou verticales / ne relever dans un dessin d’observation que les surfaces en
oblitérant les détails. S’interroger sur ce qui est essentiel, sur ce qui reste, sur
ce qu’apporte la réduction à quelques lignes ou surfaces à notre regard sur
notre environnement?
- Pour aborder le rapport entre les vides et les pleins, on pourra travailler en
volume. Avec un matériau souple et qui ne sèche pas, demander aux élèves de
réaliser une petite sculpture pleine de vide(s). La contrainte pourrait être
« Autant de vide que de plein ». On observera les résultats en faisant apparaître
les notions de lignes et surfaces.
COULEURS VS NOIRS
Activités dans l’exposition
- Quelle est la dominante chromatique de l’exposition? L’artiste s’est d’abord
détourné de l’usage de la couleur qu’il jugeait trop facile. Pour quelles raisons
pouvait-il penser cela? Quelle couleur utiliseraient les élèves s’ils devaient
représenter un arbre? Le vert? Mais il existe des milliers de verts… La couleur
indicielle évite souvent de s’interroger sur ce que l’on voit vraiment (forme,
espace, matière). Est-ce que l’usage du noir nous empêche de comprendre qu’il
s’agit d’arbres dans l’exposition?
« La vue globale : laisser émerger la couleur de partout. Maintenir un regard hors de fascination , un regard sans idées. »
« L’instant d’après ceci ne sera plus vrai — mais cette formulation me provoque
et m’incite à retrouver la réalité des choses. »
LES TECHNIQUES ET LES MATIÈRES Activités dans l’exposition
- Quelles sont les différentes techniques utilisées par Alexandre Hollan? Faire la
liste avec les élèves et essayer de relever comment il utilise les techniques
(pour leur qualité picturale, graphique…). Y a-t-il des œuvres où l’on a des
difficultés à reconnaître la technique? Comment utilise-t-il l’acrylique? Il la dilue
au point qu’on pourrait croire qu’il s’agit d’aquarelle… S’il utilise autant de
techniques, c’est pour tenter de saisir un peu de la vérité de l’arbre.
- Expliquer aux élèves ce qu’est l’outil fusain (morceau de bois calciné).
- Comment Hollan utilise-t-il le fusain? Des lignes et/ou des surfaces. Quelle
est la couleur du fusain? Cette technique permet d’obtenir une gamme infinie
de gris très variés.
- Pourquoi certains dessins sont appelés Effacement ? Comment l’artiste
procède-t-il? Hollan travaille très lentement pour ces dessins ; chaque soir, il
ajoute de nombreuses couches de fusain puis il efface pour révéler une
impression ressentie, une atmosphère brumeuse, des transparences. On voit
apparaître la trame du papier.
- Observer la qualité des papiers : on voit parfois apparaître la trame comme
sur un tissu, parfois le papier pluche...
Activités en classe
- Faire apparaître la lumière avec le fusain : une matière noire, opacifiante. En
recouvrant le support, comment faire apparaître les formes, la lumière :
estompage, effacement...
LES FORMATS Activités dans l’exposition
- Quels sont les différents formats dans l’exposition? Il y en a de très grands, ce
sont des toiles réalisées en atelier l’hiver, et de plus petits, ce sont des œuvres
graphiques faites sur le motif en été.
- Est-ce que l’espace de la toile, de la feuille est rempli? Est-ce que les limites
arrêtent l’élan du dessin ou est-ce qu’il semble se poursuivre dans un hors-
champ?
Activités en classe
- Occuper tout l’espace ou au contraire laisser une respiration autour de son
dessin.
- Est-ce que la couleur, quand elle est présente, est une couleur verte?
Répertorier les couleurs présentes? Que nous donne à voir la couleur? La
lumière (le soleil, le coucher ou le lever) ou le manque de lumière (la nuit, des
bleutés autour ou sur l’arbre…). Ce n’est pas tant la couleur des arbres que la
couleur autour des arbres.
Activités en classe
- Dans les derniers travaux réalisés, comment apparaît la couleur? Est-ce que
les couleurs sont mélangées ou pures? Comment l’artiste a-t-il fait?
Hollan décide de ne pas choisir la couleur. Il trempe alors son pinceau dans
chacune des trois couleurs primaires et le laisse aller sur le papier. La couleur
soit se mélange, soit reste pure. Expérimenter cette technique.
- Réaliser la même image, une en couleurs, une en noir et blanc. Observer ce
que cela modifie dans l’image, dans notre regard (regarde-t-on les mêmes
détails, s’attarde-t-on sur les mêmes choses…?)
Le Grand Chêne de Viols-le-Fort, le soir, 2006,
acrylique sur papier, collection de l’artiste
« Faire durer une vibration colorée, c’est laisser s’installer une vibration dans le corps. C’est un effort physique. »
MUSÉE D’ART, HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE 6 rue Charles Corbeau
27000 ÉVREUX
Tél : 02 32 31 81 90
Fax : 02 32 31 81 99
www.evreux.fr
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Entrée libre.
POUR VENIR VISITER L’EXPOSITION AVEC SA CLASSE
Réservation obligatoire pour toute visite auprès du service des publics au
02 32 31 81 96.
/ VISITE-DÉCOUVERTE DE L’EXPOSITION
Durée : 45min-1h. Visite menée par une médiatrice culturelle du musée.
Gratuit. Tous niveaux scolaires de la maternelle au lycée.
/ VISITES LIBRES
Des créneaux horaires sont également disponibles pour visiter l’exposition en
autonomie avec sa classe.
POUR MÉMOIRE
Retrouvez en ligne toute notre documentation pédagogique (dossiers sur les expositions,
fiches Histoire des Arts, présentation de parcours dans les collections) sur le site de
l’Académie de Rouen : Rubrique Espaces pédagogiques / Action culturelle / Les services
éducatifs / Musée d’Évreux.
Ce document a été réalisé par Mme Elsa Decerle-Archer, P.C. Arts Plastiques responsable du Service éducatif du musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux,
en collaboration avec le Service des Publics du Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux. Avril 2015
IMPLICATION DU CORPS
Activités dans l’exposition
- Comment Alexandre Hollan travaille-t-il? Chercher dans l’exposition une
photographie ou un film qui le montre au travail. Est-ce l’image que l’on se fait
de l’artiste? Quelles sont les œuvres réalisées en extérieur et celles réalisées en
atelier?
- Peut-on déterminer en regardant les œuvres où se situe l’artiste par rapport à
son sujet? Trouver dans l’exposition une œuvre où l’artiste s’est mis très loin de
l’arbre, une où il est très près? Quelles sont les différences : comment travaille-
t-il sur le support, y-a-t-il un fond?
Activités en classe
- Choisir un objet à représenter et le peindre, le dessiner, le photographier en
changeant de point de vue, en s’éloignant, se rapprochant… Travailler les
mouvement du corps visibles dans les représentations ( rapidité, saccades…).
RESSOURCES DOCUMENTAIRES : BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE Ouvrages / Catalogue d’exposition
Hollan, éditions de Corlevour & Galerie Vieille du Temple, 2014
Presse
- Article du journal Le Monde de Francis Marmande du 28 août 2013 De la racine au ciel, Alexandre Hollan saisit les arbres dans leur érection continue
- Arts magazine, janvier 2014 - Textes de Manuel Jover in Art Absolument, septembre-octobre 2009
Site
- Galerie de Marie-Hélène de La Forest Divonne qui représente l’artiste www.galerievieilledutemple.com/index.php/artistes/alexandre-hollan - Article de Marie-Laure Desjardins www.artshebdomedias.com/article/240414-alexandre-hollan-immanence-de-la-nature - www.galeriemirabilia.fr/artistes/Alexandre-Hollan/oeuvres-36.html - Emission Hors-champs du 19 juillet 2013 sur France Culture : Laure Adler reçoit Alexandre Hollan www.franceculture.fr/emission-hors-champs-alexandre-hollan-2013-07-19