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Informations pratiquesL I E U E T ACC È S
Salle des Prévôts et Salon des Tapisseries — Entrée libre — Accès par le Parvis de l’Hôtel de Ville de Parissauf les samedis et du mardi 26 décembre au samedi 30 décembre 2006 où l’accès se fera par le 5 rue de LobauRenseignements : T. 01 42 76 67 20 — Geneviève THERAULAZ
à compter du 14 décembre : T. 01 42 76 44 88 — Salle des Prévôtshttp://www.paris.fr
DAT E S E T H O R A I R E S D ’ O U V E R T U R E
Exposition présentée du 15 décembre 2006 au 27 janvier 2007 — De 10 h à 19 h, tous les jours, sauf les dimancheset jours fériés
DA N S L E P R O LO N G E M E N T D E L’ E X P O S I T I O N
TA B L E S R O N D E S
Jeudi 14 décembre de 15 h à 17 h — Salon Georges Bertrand — Hôtel de Ville de ParisEn présence de critiques d’art et des artistes de LATITUDES 2006 — Terres d’AmazonieRenseignements et inscriptions : T. 01 42 76 67 20 — Geneviève THERAULAZ
CO N F É R E N C E S E T F I L M S D O C U M E N TA I R E S
Dates et programme à venirRenseignements et inscriptions : T. 01 42 76 67 20 — Geneviève THERAULAZ
P U B L I C AT I O N
Catalogue 108 pages en quadrichromie — En vente sur le lieu de l’exposition au prix de 15 €Format : 165 x 210 mm — 4 pages par artiste comprenant des propos recueillis par Régine CUZIN , précédéespar l’avant-propos d’un auteur reconnu dans le champ littéraire — Biographies sélectives des artistes exposés— Présentation sommaire des éditions précédentes (LATITUDES 2002 , 2003 , 2004 et 2005)
A S S O C I AT I O N O C E A
Créée en 1993 à l’initiative de Régine CUZIN, OCEA a organisé l’exposition d’art contemporain La Route de l’artsur la Route de l ’esclave à la Saline royale d’Arc-et-Senans (Doubs) et son it inérance : SESC Pompéia (São Paulo, Brésil), musée d’Art moderne (Santo Domingo, République dominicaine) Centre culturel FondsSaint-Jacques (Sainte-Marie, Martinique), L’Artchipel – Scène nationale (Basse-Terre, Guadeloupe), Camp de la Transportation (Saint-Laurent du Maroni, Guyane). Entre autres projets, OCEA co-organise en Guadeloupe le prix littéraire des Amériques insulaires et de la Guyane – Prix Amédée HuyghuesDespointes, dont la prochaine édition se tiendra en juin 2008
H E Y M A N N , R E N O U LT Associées6, rue Roger Verlomme 75003 Paris — T. 01 44 61 76 76 info@heymann-renoult .com — www.heymann-renoult .com
M A I R I E D E P A R I S — T. 01 42 76 49 61
Relations Presse
VISUELS HAUTE-DÉFINITIONDISPONIBLES SUR CD
CONCEPTION GRAPHIQUE DU DOCUMENT : FRANCIS LACHANCE POUR V.I.T.R.I.O.L. |COUVERTURE : XERUS COMMUNICATION |
PHOTOGRAVURE : COULEURS D’IMAGE | IMPRESSION : AZAPRIM |
Relations Presse
M A Î T R I S E D ’ O U V R AG E
MAIRIE DE PARIS — Délégation à l’Outre-Mer
M A Î T R I S E D ’ Œ U V R E
OCEA
CO M M I S S A R I AT
Régine CUZIN
S C É N O G R A P H I E
Christophe CUZIN
Christian GIORDANO
G U Y A N EB R É S I LC O L O M B I EG U Y A N AS U R I N A MV E N E Z U E L A
H Ô T E L D E V I L L E D E P A R I S1 5 d É c E m b r E 2 0 0 6 > 2 7 J a n v i E r 2 0 0 7e n t r é e l i b r e D e 1 0 h à 1 9 h , t o u s l e s j o u r s , s a u f l e s d i m a n c h e s e t j o u r s f é r i é s
M a t h i e u K l e y e b e A B O N N E N C
J e a n - Y v e s G A L L A R D
M o z a r t G U E R R A
A n a b e l l G U E R R E R O
R o s h i n i K E M P A D O O
N a t h a l i e L E R O Y - F I É V É E
A u d r y L I S E R O N - M O N F I L S
C l a u d i a N A V A S - C O U R B O N
M a r c e l P I N A S
T h i e r r y T I A N - S I O - P O
A R T C O N T E M P O R A I N
H E Y M A N N , R E N O U LT Associées6, rue Roger Verlomme 75003 Paris — T. 01 44 61 76 76 info@heymann-renoult .com — www.heymann-renoult .com
M A I R I E D E P A R I S — T. 01 42 76 49 61
VISUELS HAUTE-DÉFINITIONDISPONIBLES SUR CD LATITUDES
2006
Cette cinquième édition découvre cette année les Terres d’Amazonie et s’inscrit dans le cycle
des expositions LATITUDES inauguré en 2002.
Alors que très souvent les Départements français d’Amérique sont considérés comme un ensemble,
LATITUDES a tenu à présenter la Guyane seule dans son environnement continental, pour
faire ressortir l’identité particulière de la seule région d’outre-mer française en Amérique latine,
une des rares qui ne soit pas une île, même si elle semble isolée dans un océan vert.
Plus que toute autre parmi celles que LATITUDES a présentées, la Guyane est terre de contrastes.
Elle a été desservie dans notre imaginaire collectif par une histoire heurtée, les difficultés imputables
au climat, aux maladies qui ont décimé colons, esclaves et engagés, par les images terribles
relatives au bagne, ou à la captivité d’Alfred Dreyfus.
Aujourd’hui encore, on parle souvent des contraintes liées au sous-peuplement, ou, à l’inverse,
à l’afflux d’immigrés clandestins, à l’orpaillage, ou à la délinquance.
Dit-on assez que s’il en est ainsi, c’est que sans doute la Guyane offre des ressources ou des charmes
auxquels les voyageurs sont sensibles ? Parle-t-on assez des forêts profondes qui constituent
le poumon de la planète, des fleuves majestueux, des villas coloniales anciennes, des peuples
autochtones préservés un peu mieux qu’ailleurs, d’une population jeune, multicolore, venue
des quatre coins du monde et qui vit mêlée, sans grande acrimonie ?
Souligne-t-on assez que c’est aussi une terre de modernité où se construit chaque jour le présent
et l’avenir de l’Europe spatiale, avec la recherche de pointe qui s’y rattache ?
La création contemporaine originale qui y existe n’est pas assez connue par les Parisiennes
et Parisiens. LATITUDES 2006 nous permettra d’apprécier un autre visage de la Guyane,
enserrée dans son environnement amazonien et de rendre justice à la personnalité attachante
de cette région méconnue.
George PAU-LANGEVIN | Déléguée générale à l’Outre-mer auprès du Maire de Paris
Très habité par les éléments naturels de la Guyane, sa terre d’élection
depuis plus de trente ans, Jean-Yves GALLARD peint ou dessine des paysages
de forêt amazonienne, son terrain d’aventure favori. Dans l’enchevêtrement
des racines et des feuilles qui tapissent la «forêt de la pluie», la décomposition de l’humus devient promesse
de renaissance végétale. La série de dessins au charbon de bois intitulée Layon (trace pédestre laissée dans la
forêt pour conserver des repères) emprunte les formes souvent arrondies de la nature, ses teintes sombres
et chaudes. L’œuvre ritualise et sacralise ainsi les pratiques ancestrales des amérindiens, ces tracées percées
en toute liberté au cœur de la forêt, inconnue et hostile. Jean-Yves GALLARD a présenté son travail à l’occasion
de plusieurs expositions en Guyane, en Allemagne et au Brésil, notamment Belem, Macapa, Amapa, São Luis,
où il est régulièrement invité. Il a également participé à des expositions collectives en Guyane, Martinique
et au Surinam.
Quelque soit le médium utilisé, l’ensemble de l’œuvre plastique de
Mathieu Kleyebe ABONNENC s’attache à démonter les mécanismes
de la mémoire et à interroger nos systèmes de réminiscence et de
représentation. À ce titre, le retraitement de la série de dessins intitulés justement Paysages de traite constitue
une démonstration de la faculté de l’artiste à se saisir d’images-clichés, a priori ancrées dans la mémoire
collective, pour en détourner le sens et reconstruire, entre fiction et réalité, un nouvel espace-temps.
Cette refabrication se fonde aussi dans le travail vidéo de l’artiste, constitué d’une compilation sélective
d’images extraites de films de cinéastes hollywoodiens. Diplômé de l’École des beaux-arts, l’artiste participe
actuellement au Programme La Seine à l’ENSB-A de Paris. Invité à la 12e Biennale des jeunes créateurs d’Europe
et de la Méditerranée, plusieurs musées, espaces d’art ou galeries de France, d’Italie, de Croatie et de Colombie
ont exposé son travail.
Paysage de traite 01, 2 0 0 4[ feutre à alcool sur mur (détails) | 420 x 800 cm ]
P H O T O © M A T H I E U K L E Y E B E A B O N N E N C
A B O N N E N C
Layon F2, 1 9 9 8[ dessin | fusain sur papier marouflé sur toile | 244 x 122 cm ]P H O T O © J E A N -Y V E S G A L L A R D
LATITUDES 2006 — Terres d’Amazonie emprunte une trace supplémentaire au cœur de l’univers
des expositions présentées depuis 2002 sous l’intitulé emblématique de LATITUDES. Ce rendez-vous artistique annuel
s’attache à promouvoir la création contemporaine des terres de l’Outre-mer qu’elle met en relation. Des rencontres
inédites autour d’expériences d’artistes originaires de pays dispersés entre plusieurs océans qui permettent la découverte
d’autres horizons de création. Une exposition qui affirme l’émergence de pratiques nouvelles
empreintes d’une même liberté créatrice.
Dans l’étendue de l’Outre-mer, les aléas de l’histoire et les réalités de la géographie ont imposé l’échange et le partage
avec de larges espaces océaniques ou continentaux. Ainsi se sont établies des connexions culturelles et tissées
des relations humaines entre de multiples territoires et de multiples histoires d’où émerge des imaginaires singuliers.
LATITUDES 2006 atteste la permanence de ces modes de contamination et d’interpénétration
qui apportent à l’expression artistique des ressources imprévisibles et inspirent des voies inattendues.
Avec des artistes de Guyane, du Brésil, de Colombie, du Guyana, du Surinam et du Venezuela,
LATITUDES 2006 — Terres d’Amazonie explore cette année la partie de l’Amérique du Sud qui s’étend
d’est en ouest, de l’Atlantique au Pacifique et que baignent l’Amazone, l’Orénoque, l’Essequibo
et leurs affluents, le Courantyne, l’Oyapock et le Maroni.
Choisis pour la vitalité et la pertinence de leurs travaux, les plasticiens — de Cayenne, Paramaribo, Georgetown,
Recife, Bogota, Caracas, Londres, Bruxelles ou Paris — s’inscrivent dans la dynamique des débats esthétiques
contemporains. Leurs œuvres participent à la démarche du créateur pour interpréter et s’approprier un monde
toujours en mutation et en perpétuel devenir.
Dans le cadre de cette cinquième édition, les invités de l’exposition LATITUDES présentent des réalisations
manifestes de leur approche, sous la forme de pratiques aussi diverses que la peinture, la sculpture, l’installation,
la photographie, la vidéo et le son.
Carrefour de confrontations et d’échanges, la manifestation propose aussi des tables rondes animées par des critiques
d’art et auxquelles participent les artistes. L’édition du catalogue, pour sa part, témoigne de la singularité
de leurs œuvres et constitue les archives provisoires de leur propos intellectuel et plastique. Les « propos recueillis »
nous portent l’écho de la voix des créateurs et de la diversité de leurs travaux. Films documentaires
et conférences sont également programmés.
De l’île à l’archipel, de l’archipel au continent, LATITUDES a maintenu son cap vers les territoires
de l’Outre-mer pour faire escale cette année en Amazonie. La prochaine édition proposera
une sélection d’artistes, invités depuis 2002 au cours des précédentes traversées de LATITUDES
en mer Caraïbe, dans les océans Atlantique, Indien, Pacifique et en Amazonie.
Régine CUZIN | Commissaire de l’exposition
Cinquante-sept artistes ont été invités au cours des précédentes expositions LATITUDES qui ont accueilli ensemble plus de 47 000 visiteurs.
LATITUDES 2002 (Guadeloupe, Guyane, Martinique et La Réunion) formait la première plate-forme de convergence avec les itinéraires croisés
de quinze plasticiens issus des quatre départements d’Outre-mer. La seconde édition, LATITUDES 2003 – Terres de l’océan Indien
(Afrique du Sud, Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, Mozambique, La Réunion, Seychelles et Tanzanie) présentait les travaux récents
de treize artistes. Le troisième volet, LATITUDES 2004 – Terres de l’Altantique (Cuba, Guadeloupe, Haïti, Jamaïque, Martinique, République
dominicaine, Saint-Pierre-et-Miquelon et Trinidad-et-Tobago) rassemblait une sélection d’œuvres de quinze artistes. Et enfin, quatorze artistes
ont participé à la quatrième édition LATITUDES 2005 – Terres du Pacifique (Australie, Iles Cook, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Polynésie française, Iles Samoa, Vanuatu et Wallis-et-Futuna).
NÉ EN 1977 À PARIS (GUYANE) | VIT ET TRAVAILLE À PARIS ET MARSEILLE
NÉ EN 1943 À ANGERS | VIT ET TRAVAILLE À CAYENNE (GUYANE)
G A L L A R DJ E a n - Y v E s
m a T h i E u K l E y E b E
Architecte de formation et créateur de décors de théâtre, Mozart GUERRA
se consacre aujourd’hui à la sculpture. L’artiste s’adosse aux traditions
populaires du Brésil comme le carnaval ou la fête de la Saint-Jean pour
créer des formes extravagantes, humaines ou animales, réalisées avec
des matériaux rudimentaires tels le cordage, les épingles, le fil de fer
ou le papier. La série présentée dans le cadre de LATITUDES « cible »
les Indiens Xincrim et Yanomami, et rend ainsi hommage à ces populations de la forêt amazonienne
dont la culture est menacée par le progrès et trop souvent perçue comme objet d’exotisme. Présentes dans
des collections publiques et privées en France, au Brésil et aux États-Unis, les œuvres de Mozart GUERRA
ont été exposées dans des galeries à Paris et au Luxembourg, dans des musées en Europe (Espagne, Portugal,
Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg), au Brésil et au Canada. Il a également réalisé des œuvres de commande
pour le Jardin des sculptures de Recife (Brésil) et pour un collectionneur privé à Montmartre.
L’Indien, 2005D E L A S É R I E « C I B L E S »
[ Sculpture — vues d’ensemble | polystyrène, corde, socle en bois | 310 x 400 x 400 cm ]P H O T O S © K R I S T I N E T H I E M A N N
NÉ EN 1962 À RECIFE (BRÉSIL) | VIT ET TRAVAILLE À PARIS
Nathalie LEROY-FIÉVÉE réalise des tableaux dans un langage
pictural abstrait à l’aide de signes rudimentaires comme le trait,
le rond ou le carré traités dans une gamme infinie de couleurs.
Un langage singulier qui traduit les émotions, les souvenirs et les rêves d’une artiste qui puise son inspiration
dans des mondes colorés qui, à l’instar des terres de la Guyane par exemple, captent aussi la transparence
et la lumière. Le travail de l’artiste transcrit cette sensibilité au phénomène de brillance comme à celui
de la faculté de l’espace à la mutation. Ainsi s’applique-t-il à recréer, à partir du lieu même de l’exposition d’où
irradie et s’engage le dialogue avec l’œuvre, des manières de paysages réels ou imaginaires. Des collections
privées et publiques, comme le Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris présentent le travail
de Nathalie LEROY-FIÉVÉE, visible à la galerie Jean FOURNIER à Paris. Outre ses nombreuses expositions, elle a réalisé
plusieurs livres d’artiste à « 4 mains » avec Valérie VERNET.
Roshini KEMPADOO utilise l’image numérique, la vidéo et l’ordinateur
pour réaliser un travail artistique qui explore le sujet de l’identité
et de sa représentation, appréhendé sous l’angle de la question
historique de la colonisation. Virtual Exiles est une œuvre multimédia combinée avec des photographies
historiques, qui explore la notion d’exil et analyse du même coup sa relation avec l’Angleterre, son pays
de naissance, et le Guyana, son pays d’origine et d’enfance. L’exploration et le traitement de cette thématique
révèlent les procédés par lesquels l’Histoire et les histoires, personnelles et collectives, sont revisitées
et réinterprétées à travers l’adoption de nouvelles cultures et l’expérience de différents environnements.
Roshini KEMPADOO a participé à de nombreuses expositions en Europe, Amérique du Nord et du Sud, Asie,
Afrique et dans la Caraïbe. Plusieurs prix récompensent son œuvre, présente dans des collections publiques
et privées en Angleterre et aux Pays-Bas.
NÉE EN 1959 À CRAWLEY (ANGLETERRE) | VIT ET TRAVAILLE À LONDRES, À TRINIDAD ET AU GUYANA
Virtual Exiles, 2 0 0 0 [ installat ion (détails) – deux photographies impression lambda (55 x 78 cm ch.) | dim. var. ]
P H O T O S © R O S H I N I K E M P A D O O
Sans titre, 2001[ peinture glycéro sur toile nylon recouverte d’un film plastique | 150 x 150 cm ]C O L L E C T I O N D U F O N D S M U N I C I PA L D ’ A R T C O N T E M P O R A I N , V I L L E D E PA R I S , A C Q U I S I T I O N 2 0 0 2P H O T O © M A U R I C E B O U I L L O T
G U E R R A
L E ROY- F I É VÉ E
K E M PA D O O
m o z a r T
r o s h i n i
Le travail artistique d’Anabell GUERRERO procède ici d’une démarche fondée sur la photographie de corps
fragmentés. Cette approche dénonce la division et les dérives d’une société prise en otage par les narco-
trafiquants ou les luttes de clans autant qu’elle met en évidence la résistance des femmes. L’artiste réalise
une série de portraits qui assemblent et recomposent plusieurs clichés d’Indiennes originaires de la Guajira,
un lieu de passage et d’affrontements, emblématique d’un territoire « à la frontière », entre Venezuela
et Colombie. Ces figures monumentales s’apparentent à des totems et rendent hommage au combat engagé
en faveur de la sauvegarde d’un patrimoine culturel. Installée depuis vingt ans à Paris, Anabell GUERRERO
a participé à de nombreuses expositions en Europe, Amérique du Sud et Asie. Son œuvre est présente dans
des collections internationales, privées ou publiques. Pour la ville d’Evry, elle réalisera, en 2007, une œuvre
monumentale intitulée Voix du Monde.
NÉE EN 1955 À CARACAS (VENEZUELA) | VIT ET TRAVAILLE À PARIS ET CARACAS
Femme Guaj i ra avec enfant , 2000T R I P T Y Q U E , D E L A S É R I E « T O T E M S , À L A F R O N T I È R E »
[ trois photographies noir et blanc contrecollées sur aluminium |90,5 x 63 cm ch. ; triptyque, 280 x 63 cm ]
P H O T O © A N A B E L L G U E R R E R O
G U E R R E R Oa n a b E l l
n a T h a l i E
NÉE EN 1971 À CAYENNE (GUYANE) | VIT ET TRAVAILLE À PARIS
NÉ EN 1971 DANS LE DISTRICT DE MAROWIJNE (SURINAM) | VIT ET TRAVAILLE À PARAMARIBO (SURINAM)
La démarche artistique d’Audry LISERON-MONFILS se définit par une propension à l’expérimentation,
à l’imprévisibilité. Ainsi l’artiste propose-t-il des situations qui impliquent le public. À cet effet,
il intègre par exemple le déplacement physique et optique dans des performances, à l’intérieur
des lieux d’exposition ou dans l’espace public. De même, les installations constituées de dessins, de sculptures
et d’objets, dans leur double vocation à interagir entre eux et avec l’espace, procèdent du désir de l’artiste
de proposer une expérience, d’offrir une liberté de regard et de perception et d’instaurer une vigilance à l’égard
de la réalité. Après des études d’art en Martinique, puis en France, Audry LISERON-MONFILS a participé aux Ateliers
94 à l’ARC/MAM Ville de Paris. Auteur de plusieurs performances dans le cadre d’expositions présentées
en Europe, en Guyane, aux États-Unis et à la 9e Triennale de New Delhi, il est aussi lauréat de la Villa Médicis
Hors les Murs (New York et Nouvelle-Orléans).
Rétrovisions, 2006[ installation (détails) — vue d’un triptyque :— Rétrovisions | deux dessins | éosine, eau, fusain broyé sur papier | 180 x 200 cm ch.— Sans titre | photographie couleur sur papier | 54 x 48 cm ]P H O T O S © A U D R Y L I S E R O N - M O N F I L S
NÉ AU XXE SIÈCLE À CAYENNE (GUYANE) | VIT ET TRAVAILLE À LILLE ET LEUVEN (BELGIQUE)
Par le biais de la vidéo, Claudia NAVAS-COURBON
élabore un travail artistique dans lequel le pays
natal, la Colombie, ses histoires et sa mémoire
composent des thèmes majeurs d’inspiration.
Il en va ainsi d’Amazonas Mia, installation réalisée
pour LATITUDES et constituée par la diffusion d’images sur deux écrans de la forêt amazonienne et d’une perfor-
mance de l’artiste. Des images auxquelles s’ajoutent et se superposent des sonorités musicales et des extraits
de textes littéraires. Au rythme de l’évocation de mythes amérindiens sur l’Amazone ou de l’exploitation
du latex durant la période coloniale se confrontent et s’interpellent les périodes pré et post-hispaniques.
Claudia NAVAS-COURBON a étudié à l’Art Institute de Chicago et suit actuellement un cycle d’étude à l’École
du Louvre. Son travail est présent dans des collections privées et publiques aux États-Unis, en France et
en Colombie, où elle a souvent participé à des expositions.
Amazonas Mia, 2 0 0 6[ installat ion vidéo (trois vidéogrammes) – deux vidéos (10’ ch.) , bois,plast ique, eau, pistes sonores | dim. var. ]P H O T O S © C L A U D I A N AVA S - C O U R B O N
NÉE EN 1974 À BOGOTA (COLOMBIE) | VIT ET TRAVAILLE À PARIS
N AVA S - COU R BO N
L I S E R O N - M O N F I L S
Thierry TIAN-SIO-PO vit et crée en Guyane. Une réalité géographique
qui détermine la prédominance du lieu dans des peintures récentes
de l’exposition Lieux-présences (pour une anthropophagie baroque)
qui entretiennent aussi une filiation avec d’autres séries antérieures
sur le paysage. Dans ses tableaux, les principes de superposition et
d’accumulation qui traduisent une démarche plastique, renvoient aussi à une transposition du langage du conte
créole, à sa construction narrative. Une peinture toutefois discursive et ouverte sur le monde comme
l’évoque la présence de croisillons, qui laissent filtrer bien des préoccupations extérieures au territoire
de l’artiste. L’artiste a participé à la 2e Biennale de peinture de Saint-Domingue, à la 4e Biennale de La Havane
et à plusieurs expositions en Guyane, Martinique, Aruba, Iles Cayman, Bermudes, Curaçao, et aux États-Unis.
Le travail artistique de Marcel PINAS procède d’une détermi-
nation à engager sa démarche plastique pour la défense et
la protection de la culture Ndjuka, à laquelle, en tant que surinamien, il appartient. Vecteur de communication
entre les personnes, les symboles et les signes présents dans la sculpture traditionnelle Ndjuka habitent
l’œuvre de Marcel PINAS. Par une réadaptation artistique de ces représentations originelles à ses tableaux,
ses sculptures ou ses installations, l’artiste dénonce les dangers de l’acculturation, sujet qui inspire par exemple
G.L.O. School te Pelgrimkondre, la « salle d’école » présentée à LATITUDES. Reconnu dans le milieu artistique
au Surinam, Marcel PINAS a exposé à plusieurs reprises en Guyane, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Trinidad, Jamaïque,
Brésil et aux États-Unis. Invité pour la première fois à exposer en France, il bénéficiera en 2007 d’une résidence
de deux ans à la Rijks Akademie d’Amsterdam.
G.L.O. School te Pelgrimkondre, 2005 [ installation (détails) – acrylique et pastel gras, bureau d’école en bois, cuillère en aluminium,
lampe à huile en acier galvanisé | dim. var. ]P H O T O S © H . H E R M E L I J N
Lieux-présences, 2 0 0 6[ acrylique, charbon de bois et terre sur toile, bois, métal et vernis | 203 x 181 x 20 cm ]P H O T O © T H I E R R Y T I A N - S I O - P O
NÉ EN 1964 À SAINT-LAURENT DU MARONI (GUYANE) | VIT ET TRAVAILLE À CAYENNE (GUYANE)
P I N A S
T I A N - S I O - P O
a u d r Y
C l a u d i a
T h i E r r Y
m a r c E l