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Droit Pénal L2 S1. INTRODUCTION Cours de droit pénal général s’interesse a ens des regles qui concernent infractions et peines. Il s’agit de dire que infraction est d’abord une transgression cad la violation d’une norme. Trangression par la violence, par la ruse ou indiscipline. La transgression d’une norme est sanctionnée par une « peine », sanction particulière. C’est une punition, elle a forcément un coté afflictif, cad douloureux. Il y a en matière pénale tjrs un couple interdit/peine, on dit aussi « incrimination » pour un interdit. Des ces définitions, on retient que droit pénal est un droit de la faute, reproche, culpabilité. Il réagit a la violation de la norme. On l’applique a des fautes. Attention, ce n’est pas un droit d’anticipation. Le droit pénal est aussi le droit de dernier recours. C’est un droit subsidiaire, on y a recours que qd pas possible autremt. Les sanctions sont dures, dans un pays libéral les attaques aux libertés individuelles doivent etre exceptionnelles. C’est aussi un droit que l’on peut caractérisé par ces finalités, il a une finalité expressive, il exprime des valeurs. C’est une valeur qui est souvent exprimée par une loi civile et réprimée par une loi pénale. Parfois, il exprime lui mm cette valeur. Le droit pénal décrit ce qui doit etre. Ne pas confondre avec autres disciplines qui sont utiles pour lutter contre crime mais décrivent ce qui est. Ce n’est pas non plus la criminalistique : science de la preuve. Ce n’est pas non plus la sociologie criminelle. C’est un droit répressif, un droit qui punit ceux qui portent atteinte aux valeurs qu’il protege. Ce caractère a été maintenu mais avec un adoucissement constant. La peine est de moins en moins douloureuse. Iering « L’histoire de la peine est celle d’une abolition constante ». Si en tout cas ce droit s’est adouci c’est aussi parce que le droit pénal sait s’auto limiter, n’est pas partout. §1. Les origines du droit pénal. Droit pénal est né « avec le contrôle social de la violence ». C’est qd une justice publique a pu s’établir. Qd les individus sont sortis d’une cycle de vengeance privée, et qu’on a dépassé le stade de la justice privée. La justice privée avait cours au XIIe XIIIe, le droit pénal arrive qd c’est l’Etat qui s’empare du pouvoir de punir, il définit les infractions et les peines. Au MA, droit pénal arrive qd les monarques on assit leur autorité et reussi a imposer des textes a vocation nationale. Par ex 1

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Droit Pénal L2 S1.

INTRODUCTION

Cours de droit pénal général s’interesse a ens des regles qui concernent infractions et peines. Il s’agit de dire que infraction est d’abord une transgression cad la violation d’une norme. Trangression par la violence, par la ruse ou indiscipline. La transgression d’une norme est sanctionnée par une « peine », sanction particulière. C’est une punition, elle a forcément un coté afflictif, cad douloureux. Il y a en matière pénale tjrs un couple interdit/peine, on dit aussi « incrimination » pour un interdit.

Des ces définitions, on retient que droit pénal est un droit de la faute, reproche, culpabilité. Il réagit a la violation de la norme. On l’applique a des fautes. Attention, ce n’est pas un droit d’anticipation. Le droit pénal est aussi le droit de dernier recours. C’est un droit subsidiaire, on y a recours que qd pas possible autremt. Les sanctions sont dures, dans un pays libéral les attaques aux libertés individuelles doivent etre exceptionnelles. C’est aussi un droit que l’on peut caractérisé par ces finalités, il a une finalité expressive, il exprime des valeurs. C’est une valeur qui est souvent exprimée par une loi civile et réprimée par une loi pénale. Parfois, il exprime lui mm cette valeur.Le droit pénal décrit ce qui doit etre. Ne pas confondre avec autres disciplines qui sont utiles pour lutter contre crime mais décrivent ce qui est. Ce n’est pas non plus la criminalistique : science de la preuve. Ce n’est pas non plus la sociologie criminelle.

C’est un droit répressif, un droit qui punit ceux qui portent atteinte aux valeurs qu’il protege. Ce caractère a été maintenu mais avec un adoucissement constant. La peine est de moins en moins douloureuse. Iering « L’histoire de la peine est celle d’une abolition constante ». Si en tout cas ce droit s’est adouci c’est aussi parce que le droit pénal sait s’auto limiter, n’est pas partout.

§1. Les origines du droit pénal.Droit pénal est né « avec le contrôle social de la violence ». C’est qd une justice publique a

pu s’établir. Qd les individus sont sortis d’une cycle de vengeance privée, et qu’on a dépassé le stade de la justice privée. La justice privée avait cours au XIIe XIIIe, le droit pénal arrive qd c’est l’Etat qui s’empare du pouvoir de punir, il définit les infractions et les peines.

Au MA, droit pénal arrive qd les monarques on assit leur autorité et reussi a imposer des textes a vocation nationale. Par ex , « Ordonnance de Villers-Cotterêts » sur les faits de justice de 1539, ouvre la période de l’AR.

En droit pénal, l’AR se caractérise par la rigueur et l’arbitraire (peines telles que galère, banissmt, amputation, feu, etc.). Au départ l’arbitraire s’exprime a partir d’une maxime de jugmt, le juge décide en fct des exigences de chaque cas, cet arbitraire est acceptable ; puis, peu a peu les juges créent leurs propres solutions, créent leurs peines. Pb qd juges ont délivré des lettres de cachet, notammt des ordre d’enfermemt. Cet arbitraire la est critiquable. C’est en réaction face a cet arbitraire que se sont levés les philo des Lumières.

La deuxieme gde période important pour droit pénal est la R°. On retrouve des écrits de Montesquieu, Rousseau, Beccaria il écrit en 1764 « Des délits et des peines ». il met en valeur les idées d’égalité, modération et légalité.

1791 : publication du premier code pénal. (Loi des 25 sept et 6 oct 1791). Il réprime uniquement les actions nuisibles a la sct, on en finit avec les infractions religieuses qui n’etaient pas nuisible en réalité a la sct. Les juges doivent etre « la bouche qui prononce la parole de la loi » : principe de la fixité des peines.

1810 : Code Napoléon abolit la fixité des peines pour délits et contraventions, mais maintient pour les crimes.

1832 : principe de fixité disparaît, généralise circonstances atténuantes, dc plus de pouvoir au juge.

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1885 : création de peine de relégation : déportation dans les colonies, maintenue jusqu’en 1954 car facultative et abolie en 1970.

1980 : abolition peine de mort, Badinter. 1992 : promulgation du code pénal actuel qui sera porteur d’un certain nb d’idées

exprimées par ≠ auteurs, philo ou juristes.

§2. Les doctrinesLes doctrines pénales sont les « philosophies pénales » : idées portées par ceux qui se

posent qu° « Pourquoi punir ? » et « Commt punir ? ». (Quelles finalités ? Quelles modalités ?). Deux types de doctrines :

- Ordre philosophique ou moral qui postule idée du libre arbitre. - Ordre scientifique qui s’appuient plutot sur idée que homme ne serait pas libre mais

déterminé. Du coup peine n’a pas la mm fct.Dans histoire ces courants se sont suivis.

A. Les doctrines d’ordre philosophique Celles qui pensent que droit pénal doit répondre soit a idée de justice (« tendance

rétrivitive »), c’est une juste réponse au crime. Saint Thomas d’Aquin ou Kant, idée de justice absolue.

Autre tendance utilitariste : doit gouverner la peine et l’utilité. Doit avoir prévention générale et exemplaire. C’est aussi une utilité, avoir une fct de prévention spéciale. Certains pensent que la promptitude des peines est plus importante de que la sévérité. Voir écrits de Jeremy BENTHAM.

Sur la médiane entre droit pénal de justice et droit pénal utile, on retrouve les néo i: « pas plus qu’il n’est juste, pas plus qu’il n’est utile ». IL faut trouver la bonne réponse et que ca soit utile pour éviter la répétition des délits.

Ces idées s’expriment dans sct ou homme est libre. On commence a penser a ind° de la peine.

B. Les doctrines d’ordre scientifique Pense a ind° de la peine. Déterminisme. Si on maintient droit pénal, pas pour sanctionner

culpabilité mais pour réagir a la dangerosité des ind.

1) La tendance positiviste.Ils estiment que homme est compltmt déterminé, ne sert a rien de le punir, il faut lui

appliquer non pas des peines mais des mesures de sureté. Lombroso « L’homme criminel » a dvppé théorie de l’anthropologie ou anthropomorphisme criminelle. Il fait des photos et des classements.

Enrico Ferri «  Sociologie criminelle » parle d’un déterminisme social, c’est du positivisme sociologique. Idée qu’on est déterminée par notre milieu social. Fait des proposition de mesures préventives : des « substituts pénaux ».

2) La tendance éclectiqueCroient au libre arbitre et au déterminisme a la fois. Saleil « Il faut punir pour la faute qui

a été faite, mais en fct de la personnalité ». Il faut punir acte et l’homme. Il faut agir sur déterminisme, peut etre certains sont corrigibles.

Mouvmt de défense sociale, d’inspiration positiviste mais croyance que la peine peut servir a qq chose. Marc Ancel a proposé une idée dans « Défense sociale nouvelle ». Il voit resp pénale pas qd on annonce peine, mais comme un pt de départ a la personne resp avec resocialisation.

Dans ce courant de défense sociale, theses plus positivistes sont réapparues, moins humaniste en ce concerne la gde criminalité, dps attentats de 2001, c’est le mvmt du « droit pénal de ennemi » exprimé pour la premiere fois avec G. Jakobs. Pour lui les criminels les plus

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dangereux sont des ennemis de la sct, il faut utiliser un droit d’exception, avec mesures tres intrusives. On verrait facilmt des incriminations par anticipation. C’est droit qui préconisent souvent d’avoir recours a la détention de sureté, pas pour ce qu’il a fait mais ce qu’il risque de faire.

Ces différents idées ont conduit a façonner notre droit pénal, aidé a créer des principes directeurs de notre droit pénal.

§3. Les principesA. Principe de la légalité criminelle

A évolué et est sus de deux significations : Principe qu’il n’y a pas de peine sans texte. (art 111-3 du cp et art 8 de la DDHC, art 7 de

la CEDH et autres texte supra nationaux). Principe fondamental qui est lié a notre sys de droit écrit. Ce principe a des corolaires : non rétroactivité de la loi pénale, interprétation stricte de la loi pénale.

Principe de conception matérielle de la légalité, issu des pays de tradition de Common Law. Les incriminations doivent etre claires et accessible, les peines doivent etre proportionnées et mesurées.

B. Principe de culpabilité Principe qui s’exprime parce que notre systeme est sys de rep morale, sys qui admet le

libre arbitre, qui admet dc la faute. Droit pénal c’est la réaction a une faute qui lui meme est sous tendu pas une volonté libre. La faute est l’aspect moral et ressort de l’élément psycho de l’infraction. C’est soit une volonté orientée vers résultat de l’infraction (= faute intentionnelle), ou une volonté mal maitrisée (=faute non intentionnelle).

Notre code a supprimé les délits matériels, cad infractions commises sans necessité de de démontrer une faute. Ce systeme n’existe plus que pour les contraventions.

La culpabilité est le moteur de la repression pénale. Dangerosité est un concept qui existe mais ne gouverne pas notre droit.

C. Principe de la personnalité Au stade de l’infraction principe apparaît dans exigence technique d’imputabilité, cad

que l’on ne punit que des personnes qui au mmt des faits étaient dotés de dicernmt et de libre arbitre. On ne regarde pas que acte, aussi la personne. Il faut avoir voulu et compris son acte.

On trouve aussi ce principe dans étude de la peine, dans principe d’ind° des peines.

Si on compare ces principes a ceux qui gouvernent le droit civil, ils sont ≠. Par ex, pour la resp civile il n’est pas obligé de trouver une faute.

§4. Le Code pénalC’est dans ce code que ce trouve le droit pénal général, avec regles relatives a toutes les

infractions. On y trouve aussi le droit pénal spécial. Il ne contient cpdt pas l’ens de la legis° pénale de notre pays.

S’agissant des peines, on retrouve un peu de défense sociale, resocialisation et sureté. Certains titres sont plus repressifs que d’autres.

Il a gonflé, en 1992 il y avait environ 700 art et mnt 1144. Qd on regarde Livre I : Principe de légalité, principe de culpabilité et principe de personnalité (art 121-1).

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PREMIERE PARTIELA LOI PÉNALE

C’est aussi bien un texte légis qu’un texte reglmtaire. On prend on si bien la loi pénale de fond que la loi pénale de forme. En revanche on a une acception restrictive de la matière pénale, il s’agira uniqumt de la matière qui releve en France des ju° repressives, pas au sens de la CEDH. Qd CEDH a statué sur art 6 de la Convention, la CEDH applique art 6 mais dans les cas pas répressif mais plutot disciplinaire.

TITRE 1DÉTERMINATION DE LA LOI PÉNALE

Les notions qui sont contenues dans la loi pénale sont autonomes par rapport aux autres disciplines du droit. Il faut avoir réflexe de dire que la loi pénale est fragmentaire, elle ne prévoit pas tout et doit s’auto limiter. Elle doit répondre a principe posé par CCtionnel de « nécessité » et de « proportionnalité ». pLa loi ermet de mieux comprendte la nature du droit pénal et d’envisager ses formes.

Chapitre 1La nature de la loi pénale

La loi est un contenant a un certain contenant et a un certaine qualité.

Section 1   : Le contenu

Pour les lois pénales de fond, ce sont des incriminations et des peines que l’ont peut diviser en 3 gdes classes et ≠ catégories.

§1. Les trois grandes classes d’infractionsart 111-1. On a les crimes, délits et contraventions. C’est une division qui était au départ une division de nature et est devenue division de degré. Les crimes et délits ont des incriminations porteur de valeur alors de contravention étaient plutot porteuses de police administrative. Maintenant on a une séparation liée a une ≠ de degré.

Les critères de distinctions sont les peines prononcées. Pour les crimes le légis prévoit soit de la réclusion, soit de la détention. On va de 15 ans de réclusion a la perpétuité, parfois de l’amende élevées. C’est la peine qui permet de dire que c’est un crime. En matière délictuelle, on trouve que de l’emprisonnmt. Pas d’emprisonnmt pour les contraventions. Au premier janvier 2013, les ju° de proximité disparaissent.

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La prescription de l’action publique n’est pas la meme : pour les crimes c’est 10 ans, délits 3 ans et contraventions 1 ans. Il n’est pas non plus possible de faire une citation directe pour crime, et pas de comparution immédiate pour contraventions et crimes.L’intérêt principal de la distinction s’observe dans 3 cas de figure :

Tentative.- la tentative d’un crime est toujours punissable - les délits, tentative punissable que si prévue par la loi. - les contraventions, tentative jamais punissable. - Complicité- punissable sous toutes ses formes pour les crimes et délits (aide, assistance, provocation,

ou instruction).- contravention, seule la provocation ou les instructions sont punissables. On ne peut pas

etre complice par aide ou assistance d’une contravention.

Intention - Culpabilité s’exprime de manière claire pour crimes et délits, art 121-3. - Pour les contraventions, pas claire, peut y avoir des contraventions qui se commettent

sans intention.

§2. Différentes catégories d’infractions, division des infractions selon leur nature.Il s’agit de mettre lumière sur infractions qui ne rep pas au régime des infractions de

droit commun (cat la plus vaste). On a deux groupes qui ont un régime spé tant en fond qu’en forme : infractions politiques et infractions militaires.

A. Les infractions politique. Infraction politiques : celles qui menacent les inst° pol du pays.Ex : complot, trahison, espionnage, participation a un mouvmt insurrectionnel.

Ces délinquants pol ont tjrs été traités a part, avec plus d’indulgence. Avec le temps les ≠ ce sont amenuisées. Au stade de exécution des peines, c’est la mm chose. Un criminel sera placé en détention alors que criminel sera placé en réclusion, cpdt au dela des termes c’est la mm choses. Contrainte par corps, mesure qui contraint qq’un a payer son amende en l’emprisonnant, s’appliquait que pour droit commun, maintenant s’applique aussi bien aux délinquants pol. Mais les ≠ restent existantes. Par ex, un délit pol n’est pas un obstacle en cas de renouvellmt a l’octroi d’un sursis pour la nvelle infraction, alors que pour droit commun c’est un obstacle. Pareil, pour délit pol pas de comparution immédiate. Pour les délinquants pol on refuse l’extradition.

Place des infractions dans code : infractions pol dans Livre IV « Crimes ou délits contre l’Etat, la nation ou la République ». Qd il s’agit de crime, infractions punit de détention.

Pour savoir que infraction qui n’ont pas de caractère pol sont des infractions pol, on regarde d’abord la proximité (critère de la proximité) dans code de l’infraction avec un crime ou délit politique. Aussi on regarde la connexité (critère de la connexité), par ex vol pour faire une infraction pol. L’accessoire va suivre le principal. Enfin, on regarde (critère objectif) si objectivmt infraction qd commise porte atteinte a l’orga politique. Ce dernier critère est affirmé tot par la jp : arret « Gorgoulof » 20 aout 1932.

B. Les infractions militaires. Le régime de l’armée impose une vie plus stricte que la vie civile. Les infractions

militaires ne donnent pas lieu a extradition, ne compte pas pour la recidive, surtout s’accompagnent de peines spécifiqumt militaires. Elles sont régies par code de la justice militaire (N321 1 du cjm).

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Ces infractions sont soit des faits de soustraction par un militaire a ses ob°, infractions contre l’honneur, capitulation, outrage militaire, infractions, contre la discipline (rébellion, refus d’obéissance), infractions aux consignes,…

Ce sont les tribunaux aux forces armées qui sont compétents en temps de guerre, si en temps de paix, ce sont tribunaux de droit commun en formation spé.

Le critère est que infractions militaires ne peuvent etre commise que par des militaires, mais civil peut etre complice. Les infractions commises par militaire et qui portent atteinte armée ou défense nationale c’est le critère de « l’intérêt protégé ». Attention, infraction civile commise par militaire, si pdt service => infractions militaire, si hors service => infraction civile.

Section 2   : Les qualités de la loi pénale.

§1. La prévisibilitéSignifie que individu citoyen doit toujours savoir a la lecture d’un texte pénal quels sont

les actes ou omissions qui engagent sa responsabilité. C’est une exigence qui est a la fois légale (art 111-3), aussi conventionnelle (CEDH a plusieurs reprise, notammt arret « Radio France c. France » 30 mars 2004), aussi ctionnelle (CCtionnel dit que « textes penaux doivent etre suffismt précis pour exclure arbitraire). Exigence par toujours respecté par législateur dc certains textes peuvent censuré a cause de imprecision.

Ce principe pose ob° au juge d’interprétation stricte de la loi pénale. Art 111-4 : « La loi pénale est d’interprétation stricte. » Signifie que le juge ne doit pas aller au dela de la volonté du legis ni en deçà. Doit donner au texte sa pleine signification, rien que ca.

En revanche, la méthode analogique est prohibée, raisonnmt « a pari ». On ne peut dc pas étendre une incrimination a un cas que le legis n’a pas prévu alors qu’il aurait pu le prévoir.

Mais il est possible de raisonner par analogie lorsque la situation nouvelle est liée au progres technique ou a evolution des mœurs et que le legis n’avait pas pu la prévoir. Ex : vol d’electricité. Cp de 1810 donne une def du vol mais en 1810 pas l’electricité donc on étend le principe ici. Arret CCass 3 avril 1912. Le legis intervient en 1992, maintnt art 311-2 sur le vol d’énergie. Ex : Arret ch criminelle « Le Pen », pas de prévision du support plastique pour apologie de crime de guerre. Donc on a étendu a tous supports avec loi du 21 juin 2004.

Parfois possible d’interpréter restrictivemt la loi, il va contre ce que voulait le législateur, il va en deçà de ce qui était prévu par législateur. Ex : CCass arret du 12 oct 2005, femme condamnée pour mendicité avec un enfant mais CC casse et annule car refus d’appliquer art 227-15 car santé de l’enfant pas compromise. LA Cour de cassation a interprété restrictivmt la loi. Ex : CCass arret du 19 juin 2012, institutrice separe deux enfants et l’un des deux la blesse, porte plainte pour violences volontaires. Non lieu. Ensuite parents portent plainte pour dénonciation calomnieuse, institutrice relaxée au motif que la plainte de institutrice n’avait pas eut pour csq probable le prononcé d’une sanction éducative ou peine car mineur n’etait pas en age de subir telle sanction. CCass se retire derrière 111-4.

Toutes ces préconisations valent qd texte suffisamt clair et précis, mais en présence d’un texte obscure, cmmt faire ? juge obligé de prononcé soit une relaxe, soit acquittmt, soit condamnation, il ne peut pas refuser de juger, serait coupable de « déni de justice ». Mais cmmt ?

- Soit obscurité est liée a erreur matérielle, juge autorisé a appliquer texte en rectifiant erreur matérielle.

Ex : arret Bailly, poursuivi car a sauté du train en marche sur fondemt d’un décret qui était mal formulé (pouvait pensé qu’il fallait descendre qd train en marche). Condamné qd mem car juge a rectifié la phrase.

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- Si sens de incrimination de la peine ne peut pas etre établi, alors le juge relaxe (délit ou contravention) ou acquitter (crime).

§2. L’accessibilitéC’est de permettre aux citoyens de savoir sans difficulté quelles normes juridiques sont

applicables et cela recouvre deux exigences - normes doivent etre publiées- normes doivent etre claires. - La publicité

C’est la parution au JO pour les lois pénales, elles deviennent alors publiques et peuvent servir de fondmt a une poursuite. Mais les textes pénaux sont parfois contenus dans des reglmts, et certains nécessitent des formalités supplémentaires, notmmt d’affichage pour les arreté municipaux ou prefectoraux.

Ce n’est pas a la partie poursuivie de prouver que pub° n’a pas eut lieu, la charge de la preuve incombe a la partie poursuivante, cad au ministère publique. Releve du principe de présomption d’innocence. Peut importe que le texte soit connu par le public, l’important est que la formalité soit respectée.

La clarté .Il faut que le texte soit précis pour exclure l’arbitraire. La précision est un exigence de

prévisibilité, la clarté est une exigence d’accessibilité. Cela ne signifie pas que le legis ne peut pas utiliser des formules vagues ou ne pas abuser de formules vagues. Il peut utiliser « par tous moyens. = > Arret CEDH Cantony 16 nov 1996 : « Une dispo est suffisament claires qd on peut se referrer a des conseils eclairés pour évaluer de manière raisonnable les csq pouvant résulter de l’acte. ».

Certaines mesures sont contraires au principe de l’accessibilité. Parfois, les legislateurs utilisent la technique de l’incrimination par renvoi qui complique la lisibilité de la loi et de son accessibilité. Cad que certain textes renvoient a d’autres qui eux mm parfois renvoient a d’autres textes. Les incriminations redondantes : se répètent pratiquement a l’identique d’un code a l’autre mais les peines ne sont pas les memes d’un code a l’autre. Donc qd les autorités de poursuites décident d’une action, selon qu’elles choisissent un texte ou un autre, pas la mm peine. Les incriminations surabondantes entrent en conflits avec d’autres incriminations.

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Chapitre 2Les sources de la loi pénale

Section 1   : La variété

§1. Les sources nationales.Comme on est pays de tradition continentale, le droit pénal est en principe issu de source

écrite mais il faut aussi se poser la question d’une source du droit pénal non écrite.

A. Les sources écrites. La loi et le reglmt sont source de droit pénal.

La loi : loi plmtaire (art 34 de la C), les ordonnances de art 38 prise par délégation du Plmt au gouvnmt, les décisions de PdR sous utilisation de art 16 de la C. En droit du travail sont assimilés ces lois certains accords collectifs du travail.

Les reglements : les reglmts d’application ne contiennent pas a priori le principe d’une incrimination ou principe d’une peine, il facilite simplmt la mise en œuvre du droit pénal. A coté on a les reglmts autonomes dans lesquels on retrouve ceux qui sont pris par le Pministre ou PdR apres avis du CE, ils créent des incriminations (contravention) et prévoir des peines qui s’y appliquent. Les décrets simples ou les arretés prefectoraux, municipaux ou ministériels ne prévoit pas des peines, seulmt des contraventions. Si peine s’applique c’est uniquemt en matière de police et cette peine ne s’applique qu’en vertu de art R610 5 du cp qui est un amende première classe (38€ max).

B. Les sources non écrites Peuvent avoir un poids mais ne crée ni incrimination ni peine.

1) La coutumeNe crée pas d’incrimination ou peine, mais peut créer cause de justification, cad peut

rendre licite un comportement qui est interdit sous menace d’une peine par loi ou reglmt. Arret Le Guern 5 oct 1967 : l’arret du 4/4. Le juge s’est référé a la coutume bretonne.

Art 521-1 du cp : réprime les sévices sur les animaux. Voir « arret du poney ». Dans cas de tradition locale ininterrompue (tauromachie), on peut justifier avec la coutume, passe dc d’un acte de cruauté a acte justifié.

Il y a peu, la coutume justifiait la correction de maitre sur ses élève. Ch criminelle 13 mars 2001 : la coutume internationale qui empeche de poursuivre un

chef d’Etat en exercice (Kadhafi poursuivi).

2) La jurisprudenceJoue un role dans interprétation mais ne doit jms etre créatrice d’infraction ou de peine,

tout au plus elle peut dégager des principes généraux en faveurs des personnes poursuivies. On retrouve principe que toute infraction sauf texte contraire devrait recueillir une intention. Aussi principe selon lequel tout infraction est un acte d’intelligence et de volonté (arret Laboube 13 dec 1956).

§2. Les sources internationales ou supra nationales.Un certain nb de convention sinter qui comportent des interdits mais ne comportent jms

de peines donc ces interdits ne devienennt effectifs que si lois national ou reglmt vient prévoir des sanctions pour non respect de la convention.

Avec droit de l’UE…

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TITRE 2APPLICATION DE LA LOI PÉNALE

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