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Pâques 2014 P P P â â â q q q u u u e e e s s s 2 2 2 0 0 0 1 1 1 4 4 4 d d d a a a n n n s s s l l l a a a p p p a a a r r r o o o i i i s s s s s s e e e S S S t t t B B B r r r u u u n n n o o o e e e n n n v v v a a a l l l l l l é é é e e e d d d A A A r r r v v v e e e

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Agenda de la paroisse :

25 avril : Veillée dans l’esprit de Taizé à 20h30 à l’église de Cluses. Animé par les jeunes de l’aumônerie 26 avril : à 18h30 à l’église de Marnaz : Messe des fiancés avec les couples qui sont en chemin vers le sacrement de mariage en 2014, et leur famille. Célébration suivie d’un apéritif 4 mai : fête patronale à St Sigismond, messe à 10h00 5 au 9 mai : Retraite de 26 confirmands de la paroisse à Tamié. En union de prière avec ce groupe qui va mieux connaître le Christ et faire l’expérience de l’Esprit présent dans leur vie dans un cadre admirable ! 9 mai : Atelier convivial avec le Secours Catholique de 14h à 16h au centre paroissial à Cluses 17 mai : Concert à l’église de Magland avec les chorales « Bouche en chœur » et « Au fil de l’Arve » à 20h30. 18 mai : fête de la foi à 10 h au parvis des Esserts à Cluses. C’est le grand rassemblement des collégiens et lycéens de la paroisse pour les établissements privés et publics. 23 mai : journée du beau avec les chrétiens divorcés. Sortie annuelle 15 juin : Fête du caté. Messe à 10h30 à St Nicolas suivie d’un apéritif

Evènements en lien avec le diocèse :

8 mai : Pélé à Ars pour les vocations avec le diocèse et toute la région Centre-Est. Inscrivez-vous très rapidement pour la réservation des cars, il n’est pas trop tard !! Le thème est « donne-nous la joie d’avoir des prêtres ». Renseignements : 04 50 33 09 39

Chaque jour, les prêtres et les salariés laïcs de notre paroisse s’engagent pour l'annonce de l’Evangile et l'accompagnement de chacun sur le chemin de la foi, avec l’aide précieuse de bénévoles. Le Denier de l’Eglise est la collecte annuelle qui permet à notre diocèse de leur assurer un juste Cette campagne commence à la fête des Rameaux et se termine en fin d’année. L’Eglise ne reçoit aucune subvention ni de l’Etat, ni du Vatican. Et pourtant, seulement 10 % des catholiques participent au Denier, la raison de ce faible taux étant le plus souvent le manque d’information sur la vie matérielle de l’Eglise. Prenez donc le temps de vous renseignez en lisant avec attention le document à l’intérieur de l’enveloppe du Denier que vous trouverez dans toutes les églises et bientôt dans votre boîte aux lettres.

Plus d’info sur www.diocese-annecy.fr, rubrique « Diocèse- les finances de l’Église.

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Pâques, un jour de naissance…

Pour Alexandre, Jeanne, Louisa et bien d’autres adultes, après avoir marché à tâtons ou cherché un sens à leur vie, un signe de Jésus ou le sentiment de la présence de Dieu s’est fait ressentir en eux. Ils se sont mis en route après avoir entendu cette Parole de Jésus « venez et voyez ». Parce que l’Evangile faisait « écho » en eux, ils sont devenus « catéchumènes.» Après un chemin d’initiation, de conversion, et l’appel de l’évêque au début du carême, les voici avec nous en cette veillée pascale. Après avoir fait mémoire des merveilles de Dieu, voici le temps de la réponse, le temps de la proclamation de la foi. Le catéchumène renonce au péché, au mal ; il se dépouille de sa vie ancienne en enlevant l’écharpe violette qui lui recouvrait les épaules. Alors peut s’exprimer à haute voix, la parole longtemps contenue : JE CROIS.

Ils s’avancent vers la fontaine baptismale. Par trois fois, leur tête, accompagnée par la main du prêtre plonge dans l’eau pendant que retentit la parole créatrice : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit ». Leur visage ruisselle d’eau, de lumière et de joie en cette nuit de naissance et de renaissance. C’est bien ainsi qu’ils le vivent ; c’est bien ainsi que le ressentent leurs accompagnateurs. Leurs « aînés dans la foi » peuvent témoigner de ce changement, de ce passage qui marque leurs vies.

Comme le dit le pape François : « le baptême est un acte qui touche en profondeur notre existence. Par le baptême, nous sommes plongés dans cette source inépuisable de vie qu’est la mort de Jésus, le plus grand acte d’amour de l’histoire. D’où l’importance de connaître la date de son baptême sinon c’est courir le risque d’oublier ce que le Seigneur a fait en nous. Nous devons réveiller la mémoire de notre baptême et en vivre chaque jour, comme une réalité actuelle dans notre existence. » C’est ce que nous aident à vivre les baptisés adultes de Pâques. Soyons avec eux des frères aînés dans la foi afin de grandir ensemble dans l’amour de Dieu et le service de nos frères.

P. ChB

Le saviez-vous ? Le Père Charles est l’un des principaux fondateurs de la radio RCF en Haute Savoie ?

C’était à l’époque des radios libres, il a eu la chance de suivre une formation à l’audiovisuel grâce à un ami du service militaire. Et de fil en aiguille, ils ont pu émettre avec « radio Nessy », plusieurs heures par jour « Dans le cadre associatif, nous avons voulu être présents au milieu des ondes comme le journal la Croix était présent dans la presse. Après une longue présentation à Mgr Sauvage et Mgr Barbier, la décision a été prise de se lancer. Il s’agissait de faire un outil d’Eglise ! Nous avons commencé avec les paroissiens de ma communauté, première autorisation d’émettre. Nous étions une petite équipe, je rends grâce de les avoir rencontrés… Nous avons fait des émissions, cherché un programme. Nous avions une réflexion éditoriale. C’était en1984. Puis radio Nessy a grandi et rejoint le réseau national des radios chrétiennes... »

Le Père Charles a participé à l’émission « chemin de foi » du 24 mars. Vous pouvez écouter cette émission de 25 minutes sur le site : http://stbruno.e-monsite.com/pages/pere-charles-sur-rcf.html

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Il nous revient, à nous les chrétiens, de faire connaître le Christ ! Que toute personne qui le souhaite puisse faire cette rencontre avec Jésus, une rencontre qui bouleverse une vie. Et cela passe par notre témoignage de vie avant tout ! Que chaque Chrétien soit convaincu que le Christ est le Seigneur, le Sauveur et qu’Il répond aux aspirations les plus profondes de l’homme et que cela se voie ! Nous allons faire plusieurs rencontres dans ce dossier, de personnes qui ont demandé le baptême récemment, de personnes qui accompagnent cette démarche dans notre paroisse… Toutes témoignent de la présence du Christ en elles !

Nous sommes toujours un peu surpris et émerveillés par le nombre d’adultes qui demandent le baptême dans le monde. Ils sont des milliers chaque année en France. Dans notre paroisse ils seront deux à recevoir ce beau sacrement lors de la veillée pascale. Rencontre avec l’un d’eux, Jacques…

Le temps de la maturation Jacques est originaire de Côte d’Ivoire, il est en France depuis une vingtaine d’années. Il travaille au Foyer des Jeunes travailleurs de Cluses. « J’avais toujours reporté ma demande de baptême même si j’avais fréquenté le catéchisme dans mon pays d’origine. Et puis au foyer, nous parlons souvent de notre foi avec ma patronne, qui est chrétienne. Un jour elle a été surprise que je ne sois pas baptisé avec toutes mes connaissances des Ecritures… De même, mon parrain, Armand Agnès me parlait de Dieu et m’a beaucoup encouragé… J’ai fini par pousser la porte de l’Eglise un après midi ».

Un grand déclencheur « Avec mon épouse, nous n’arrivions pas à avoir d’enfant depuis des années. La médecine, les essais en tout genre n’y avaient rien changé… Je croyais pourtant que Dieu me

donnerait un enfant. Aux moqueries des gens je répondais par un sourire, jamais par la violence. Et puis un jour, nous étions à Paris, nous sommes entrés dans la basilique Montmartre. Nous voulions prier ensemble. Nous avons acheté chacun deux grandes bougies, puis nous sommes partis chacun de son côté dans l’église. Emilienne s’est dirigée plutôt du côté de la vierge Marie, moi j’ai « attaqué » par le Christ. Puis je suis allé voir l’apôtre Pierre. Nous sommes restés des heures et des heures ! En priant, petit à petit, je me suis rendu compte que j’étais inspiré. Je n’avais jamais prié autant. J’ai demandé au Christ de m’aider, dans ma famille tout le monde avait des enfants et pas moi. Je lui demandais qu’il me montre sa puissance ! »

Un départ différé Nous commencions à être très fatigués, mon épouse et moi. Nous allions quitter la basilique, quand un homme nous a dit que si nous restions, c’était l’heure de la messe. Alors nous avons décidé de rester… C’était une messe pas comme les autres. J’entends souvent dire « j’ai vu le Christ » et je ne croyais pas ces personnes. Mais durant cette

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messe-là… J’ai senti pour de vrai que le Christ était là. Et mon épouse voyait la même chose. C’était quelque chose de très fort, une présence puissante ! Nous avons continué de prier et de demander pardon, tous les deux. « Jésus, tu es le seul qui peut nous sortir d’affaire ! »

Une certitude En sortant, nous avons acheté deux petites bibles reliées de cuir. J’ai dit à ma femme que j’étais persuadé que nous aurions cet enfant. « Il va le faire ! » Cela a fait rire Emilienne, un peu comme le rire de Sara avec Abraham ! Les signes sont venus quatre mois plus tard : Mon épouse m’a envoyé une photo de l’échographie sur mon téléphone portable ! Nous pleurions tous les deux. Le médecin croyait que c’était une mauvaise nouvelle, moi je n’arrivais pas à le dire tout de suite… Notre fille est née le premier janvier 2012 à minuit dix. C’était le premier bébé de l’hôpital Lariboisière dans le dixième arrondissement à Paris ! Nous étions tellement heureux.

Le prénom Il fallait trouver un prénom qui ait un sens profond pour nous… Nous avons longtemps réfléchi puis ma femme a trouvé : elle s’appellerait Divine Colombe, pour Dieu, la paix, la joie, on ne pouvait pas trouver mieux.

La promesse Aujourd’hui, ma fille est née et je n’ai pas oublié ma promesse. J’avais promis au Christ de témoigner, de me faire baptiser, d’ouvrir mon cœur, de marcher désormais en m’inspirant de sa Parole. Je suis venu demander le baptême, plein de reconnaissance et prêt à Le glorifier. Lors de l’appel décisif, devant l’évêque, c’est avec force que j’ai pu dire « me voici ! » et partout où je vais, j’essaie de parler du Christ. Dès que je sens une opportunité, je m’engouffre, j’essaie de passer la Bonne Nouvelle.

La prière compte beaucoup pour moi. Souvent, je dis au Seigneur, « je suis ton enfant, je suis à ton écoute, je compte sur ta force, quand je fais un pas aide-moi pour faire le deuxième, moi qui ai des yeux mais qui ne vois pas ! ». Ma prière m’a aussi permis de comprendre comment j’avais vécu tous ces évènements. Je me suis dit que c’est arrivé parce que je n’avais pas été pris par le temps. J’ai compris qu’avec le Christ, il ne faut pas être pressé. Si tu prends du temps pour le Christ, Lui fera de même pour toi. En donnant tout, tu n’es jamais perdant. Tu reçois plus que tu n’espérais. Il faut sortir de notre réflexion terrestre, du cocon où nous croyons tout savoir. Nous voyons petit, nous réduisons notre périmètre alors que Dieu nous donne tout…

Pour parler de mon pays d’origine… La belle Côte d’Ivoire a connu quelques difficultés ces dernières années… J’aimerais citer le libellé du préambule de l’acte constitutif de l’UNESCO qui dit « La guerre prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doit naître la richesse de la paix ». Au nom de la citoyenneté qui nous habite, tous nous devons trouver des voies et moyens pour nous en sortir dignement, au regard d’un objectif qui est la réconciliation. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

Un message aux Savoyards Nous, anciens étrangers, nous avons tendance à vous trouver renfermés. En fait pas du tout. Si tu te comportes bien, si tu les respectes, ils s’ouvrent. Ceux qui croient qu’il y a du racisme se trompent. Mais il faut apprendre à se connaître, faire le premier pas, avoir un comportement d’ouverture parce qu’ils sont lents à l’allumage mais ensuite c’est formidable ! Quand la confiance est là, elle est réelle, vraie, c’est du roc. Il faut mériter la confiance, après tu es tranquille, c’est même eux qui te protègent, te présentent leurs

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amis… tout est histoire de confiance. Il y a des codes à respecter. Et une fois présentés, cela ouvre les portes, nous avons tout à y gagner.

Je veux remercier mon épouse, Emilienne Kouassi, mais aussi Isabelle Guillarme et Chantal, mes collègues de travail et Armand Agnès mon parrain, mes deux accompagnateurs sur la paroisse Denis et Amina. Enfin, quelqu’un qui compte beaucoup pour moi dans mon chemin de foi Michel Benoit, mon grand frère.

Propos de Konan Jacques BA recueillis par Chantal Gaillard

Il s’agit de la deuxième étape du baptême des adultes. Ce jour-là, l’évêque appelle les catéchumènes. C’est un appel, parce que la foi est d’abord réponse à l’appel de Dieu. C’est l’Eglise, au nom du Christ qui les appelle. Les catéchumènes vont inscrire leur nom dans le registre diocésain, à la suite de ceux et celles qui l’ont fait les années précédentes. Inscrire son nom, c’est dire oui, accepter de devenir enfant de Dieu, reconnaître que nous avons été appelés dans notre histoire personnelle C’est l’évêque qui appelle, parce qu’il est le premier pasteur de l’Eglise du diocèse, mais aussi parce qu’il est le représentant de l’Eglise universelle, présente dans le monde entier. En appelant les catéchumènes, il les fait entrer dans la grande famille des chrétiens ! Cette année, l’appel décisif a eu lieu à Thonon. Bertrand, membre de l’équipe, nous en parle : C’était un moment important, à l’approche des fêtes de Pâques et au terme de deux années de rencontres et préparations. Mais surtout un moment fort et émouvant à l’écoute de tous ces témoignages qui relataient leur découverte du Christ, leurs interrogations, leurs cheminements qui les ont amené à se rapprocher de l’Eglise pour s’engager et concrétiser leurs démarches. Des situations et des parcours très divers, parfois impressionnants et exigeants comme certains venus d’autres religions ou de milieux athées farouchement opposés au christianisme et qui ont été complètement rejetés par leurs familles. Ou celui d’un jeune au parcours chaotique avec passage par la case prison, qui avouait avoir été mauvais, voleur et menteur, mais en pleine résurrection à la suite de rencontres qui ont permis à l’esprit saint de lui faire découvrir Jésus.

Aussi des situations plus courantes, comme les questionnements à la suite de lourdes épreuves ou le décès d’un proche. La rencontre avec des amis chrétiens chaleureux ou tout simplement d’amis ou du conjoint. Et souvent, avoir pu se rappeler quelques repères transmis par les grands-parents dans la jeunesse. Pour beaucoup les petites braises laissées par les fameuses « mamies », ont permis à la flamme de se rallumer dans des moments de doute.

Et comme le disait le Père Evêque, quelle densité et quel dommage que l’ensemble des paroissiens n’aient pas pu entendre tous ces témoignages, qui révèlent que l’Esprit est toujours à l’œuvre et qui apportent de l’espoir et du dynamisme.

Qui a dit ? Sur la Croix du Christ déposons nos joies, nos souffrances, nos succès ; nous y trouverons un Cœur ouvert qui nous comprend, nous pardonne, nous aime et nous demande de porter ce même amour dans notre vie, d’aimer chacun de nos frères et de nos sœurs avec le même amour. Réponse page 14

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Si vous observez un peu ce qui se passe le dimanche à saint Nicolas, vous remarquerez que des personnes sont « en périphérie » comme le dit notre Pape François. Elles sont là à notre porte et nous les connaissons, elles sont sans domicile fixe et attendent quelques pièces de notre part. Elles entrent souvent écouter un bout de la messe, certaines restent finalement jusqu’au bout… Ce matin, Stéphane « fait la manche » comme il dit, il est rejoint un peu plus tard par Claudine. Stéphane : « Heureusement que j’ai ça pour

m’occuper le week-end ! En principe, le dimanche je suis là. C’est le jour où je travaille ! Je vais à Magland aussi. Je viens plus tôt, les gens entrent, ils me connaissent. C’est pas comme certains qui font la manche et qui vous insultent ! Non, ici, les gens sont corrects, certains même sont gentils »

Stéphane est en galère depuis 2000, date à laquelle il a perdu ses droits au chômage : « Avec le pôle emploi, je touchais 102 euros à la fin… Parfois, les temps sont un peu moins durs mais en ce moment, c’est dur : j’ai perdu le RSA, ils ont coupé mes droits. J’ai vu l’assistante sociale, il a fallu refaire un dossier mais d’ici à ce que je retouche un peu d’argent, si je n’avais pas la manche… ». Pour compliquer la situation, Stéphane n’est pas en très bonne santé « Cette jambe qui tire… Je vais peut-être finir par aller à l’hôpital. »

Stéphane est parfois étonné que sa situation soit aussi difficile aussi longtemps : « Si on m’avait dit que je me retrouverais comme ça à 44 ans ! La société ne fait rien, c’est comme si on ne nous voyait pas. On vit dans un monde de misère. Comme je dis à mon assistante sociale, il me faudrait un petit appart, même une chambre, ça suffirait avec l’APL… Mais je vis dans un camion. Alors l’hiver ! En ce moment, ça va encore, mais cet hiver, j’ai fini par appeler le 115 un soir. Mais ya rien sur Cluses, alors je me suis retrouvé vers Annemasse, je connaissais rien à la ville, je suis arrivé de nuit, le lendemain, il a fallu revenir, j’ai dû prendre le train, payer un billet… Le monde est dur ».

Est-il en colère ? « Si je devais dire une colère, ce serait plutôt contre la société. Y’a qu’ici à l’église que les gens parlent avec moi. Des fois, c’est tellement dur que je suis prêt à renoncer. Je pourrais retourner dans le Jura chez ma sœur… ici j’ai personne. Je m’occupe comme je peux, je fais la manche, je me démerde toujours, et demande ici et là deux trois euros pour rendre un service… J’en ai déjà vu de toutes les couleurs… » Quant à Claudine, elle rejoint Stéphane pour la sortie de la messe « J’aime bien venir devant l’église. On nous respecte ici ». Une paroissienne un peu retardataire s’approche et donne une pièce, mais bien plus, elle embrasse Stéphane puis Claudine, s’attarde le temps de demander quelques nouvelles puis elle les salue en se souvenant leur prénom et entre dans l’église. Stéphane dit : « Ça fait du bien de parler ! ». Dieu n’a pas été évoqué, pourtant il est partout, l’Esprit fait son œuvre ! Le soleil pointe son nez, ça va être un bon dimanche. Un dimanche que tous ne vivront pas de la même manière, mais où nous nous serons croisés les uns les autres, parfois le temps d’un regard, souvent le temps de se donner beaucoup plus : de quoi tenir toute une semaine !

Chantal Gaillard

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Décès Arâches : Olga TRUFFAT ép. EFFRANCEY 73 ans Châtillon : Marius BIBOLLET 86 ans, Jules DETRY 88 ans, Chantal GACHET ép. RASSIAT 63 ans Brison : Thierry BOISIER 59 ans Cluses : Madeleine BARUT Vve COUDERT93 ans, Carmelo ZEMA 70 ans, Bernard SENGER 63 ans, Hélène MILLION ép. BEGUIN 90 ans, Camille PARIS 92 ans, Frédéric MORANCÉ 29 ans, Pascal FALDUTO 91 ans, Girolama IERNA ép. BELLUSO 79 ans, Arlette GRANGERAT Vve SOCQUET-MEILLERET 86 ans, Odette NONY Vve LEFEBVRE 85 ans , Georges HOUZET 80 ans, Pierre MONTHULET 90 ans, Guy CHANCE 78 ans Paul PITOISET, 70 ans. Magland : Jean-Luc OUVRIER-BUFFET 50 ans, Gisèle CARTIER Vve CANAL 84 ans, Gemme BERTAZZON, Vve MARSURA 91 ans, Jacques Marie de FEYDAU de SAINT-CHRISTOPHE 62 ans, Denise GRADEL Vve VIDONNE 94 ans. Marnaz - Vougy : Yvonne MIOLLANY Vve PRALON-BOUVIER 90 ans, Jean-Paul DELETRAZ 64 ans, Jean-Claude BRAIZAT 62 ans, Marthe LEMIRE 86 ans, Marguerite LEROY Vve DURAFFORT 83 ans. Mont Saxonnex : Huguette BUCHET Vve BUCHET 86 ans Scionzier : Rose KRAL Vve KNORR 91 ans, Paul BOURBON 93 ans Thyez : Raymond CHEMIER 81 ans, Huguette RICHARD 78 ans, Huguette AUBERT Vve CHABOY 68 ans

Rectificatif

Veuillez nous excuser pour les erreurs qui se sont glissées dans le LIENS n°11. Il fallait lire :

Josiane PASQUIER, épouse HENRIET, 62 ans

Catherine ALLAMAND, épouse MUGNIER, 53 ans

Monette LAPRADE, épouse MUDRY, 67 ans

Marie CORRAL, épouse VALLADARES 90 ans

*******

Au revoir Huguette ! Chère Huguette, nous garderons de toi ton sourire courageux. Tu as été présente auprès de ceux qui souffraient, tu ne regardais pas le temps que cela prenait dans ton engagement aux Corbattes, à l’hospitalité de Lourdes… Tu étais une amie chaleureuse et écoutante au MCR, avec les chrétiens en marche de la communauté de Thyez et dans tant de lieux encore. Merci pour ces belles heures passées avec toi. Nous sommes en union de prière avec toute ta famille et tes amis… Repose en paix !

Et puis…. Paul ! Au moment où nous finalisons notre bulletin, nous apprenons ta mort soudaine. Nous voulons te rendre hommage pour tous les liens que tu as tissés, par ton ouverture, ta bienveillance et ta foi. Ton décès laisse un grand vide dans ta famille, pour tes amis, pour ton Eglise, pour la communauté du Chemin Neuf où tu étais engagé et bien d’autres lieux de vie encore... Tu as servi sans relâche l’Eglise du Christ : Tu nous précèdes sur le chemin d’espérance où nous sommes tous engagés, nous t’imaginerons encore longtemps dans les bancs de la chorale nous montrant la feuille de chant pour commencer tous ensemble… Sois béni, adieu Paul !

En union de prière avec tous ceux qui vivent le deuil dans leur famille ou leur entourage.

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Fiche à conserver n°6

Beaucoup de parents souhaitent le baptême de leur enfant.

Depuis les temps les plus anciens, le baptême leur est donné, car il est une grâce et un

don de Dieu et ne suppose donc pas que ceux qui le reçoivent le méritent. Ces petits

enfants sont baptisés dans la foi de l'Église.

« Nous avons voulu que notre enfant soit baptisé très tôt »

confie Bénédicte. « Avec mon compagnon, nous n’imaginions

pas qu’il ne soit pas protégé par Dieu ». Ils ont été accueillis

récemment par la communauté de Cluses à la fin de la messe

et fort surpris de l’ambiance qui régnait. « Nous sentions sur

nous des regards bienveillants, les gens souriaient, ils ont

chanté et applaudi, ça nous a fait tout drôle ». Ces jeunes

parents ont rencontré l’équipe de préparation plusieurs fois et

ont pu choisir les textes qui seraient lus, ont préparé un écrit pour expliquer leur

démarche de foi. « C’était dur de s’exprimer en public ! » Aujourd’hui, ils sont

heureux d’avoir fait cette démarche. «C’était vraiment une belle fête qui a réuni la

famille autour de notre fille. Nous avons pris des photos en souvenir de cet évènement,

nous avons découvert que Dieu est avec nous. Nous remercions les personnes qui nous

ont reçus.»

Hervé Challamel assure la gestion et le suivi des dossiers pour la bonne marche des

préparations. “Depuis 1995, je faisais partie de l’équipe de préparation au baptême

pour les enfants de moins de 2 ans avec Fernand Ducrettet. Nous accompagnons les

parents qui demandent ce sacrement pour leur enfant ». Hervé travaille avec une belle

équipe autour de lui : Madeleine Blanc et Henri Gossard rencontrent les personnes à

tour de rôle. Marie-Cécile, Martine, Anne et Jacqueline accueillent les parents le vendredi après midi pour le premier contact et l'inscription : « Ce moment est très

important pour écouter la demande, tenir compte de la vie des personnes »…

Quant à Marie-Claire et Geneviève, elles s’occupent plus particulièrement de la partie

administrative, de préparer le cierge, le saint Chrême…

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Il y a encore les petites équipes présentes dans les communautés, Bernadette et Jacqueline

à Marnaz et Scionzier, Armelle aux Carroz, Florent à Magland, enfin Fernand aux

registres ! Ils sont présents avec les prêtres… « Ces services demandent beaucoup de

temps, mais les échanges avec tous ces jeunes parents m'ont encouragé à persévérer. J’ai

pris conscience que c’est bien au nom de mon propre baptême que je vis cet engagement

en Eglise - et en équipe - et j’en suis très heureux » nous confie Hervé

Dans cette tranche d’âge, Sandy et le prêtre proposent aux parents d’approfondir la foi

qui motive la demande. Plus l’enfant est éveillé à la vie, plus il sera nécessaire de se

préparer avec lui. Souvent, les familles participent au groupe d’éveil à la foi.

De plus en plus d’enfants insistent auprès de leurs parents et ceux-ci poussent la porte de

l’Eglise pour se renseigner. Chaque année, un petit groupe se met en route et reçoit le

baptême pendant le temps de Pâques. Cette année ils seront cinq, préparés par Nathalie.

Quant à Celeny, elle chemine avec son équipe de caté et sera baptisée l’an prochain :

«J’ai demandé à mes parents de m’inscrire et ils ont accepté. J’ai hâte de faire mon

baptême ! Souvent, j’aimerais manger l’hostie. La

première fois que j’ai compris au caté que je pourrais y

goûter un jour, ça m’a rendue joyeuse. C’est comme si

j’allais revivre ave Jésus. C’est différent en tout d’être

baptisée : depuis toute petite, des personnes me disent

que Dieu n’existe pas mais moi je ne les crois pas. J’ai

pris la décision de croire. J’aime beaucoup le caté, je ne

manque pas une rencontre, j’apprends des choses, et puis

je prie le soir, j’ai appris le Notre Père… Dernièrement,

je suis allée à un concert Gospel, cela m’a fait une grande

joie ! Une de mes amies m’a dit qu’elle croyait parce

qu’elle pourrait avoir des bottes en cadeau. Je lui ai dit

que c’était n’importe quoi, que ça ne se passe pas comme

ça : quand on croit, c’est pour toujours, c’est à chaque

instant de sa vie ! »

La préparation se passe au collège st Jean Bosco ou à l’aumônerie.

Ce sont une douzaine de jeunes qui sont baptisés chaque

année « De plus en plus commencent à tout moment »,

nous confie le Père Ludovic Bruley, prêtre

accompagnateur de tous ces jeunes. « La préparation

prendra deux années, elle sera jalonnée de plusieurs

célébrations qui constituent des étapes afin de permettre

une maturation de la foi. Elles accompagneront le

cheminement, fait de découverte de la foi, de la bible, de la

vie spirituelle, de la prière personnelle et communautaire,

et apprendre à choisir dans le sens de l’Esprit Evangélique.

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Le parrain et (ou) la marraine sont d’abord des partenaires pour les parents, un appui dans

l’éducation chrétienne si possible. Ils sont aussi des éducateurs privilégiés, des adultes

auxquels l’enfant peut se référer, des interlocuteurs, parfois même des modèles. Il est

donc normal qu’ils aient un âge minimum (16 ans accomplis), qu’ils soient baptisés,

aient une connaissance de la foi chrétienne. Bien que cela ne soit pas toujours possible,

l’idéal demandé par l’Eglise est que le parrain et la marraine aient fait leur première

communion et reçu le sacrement de la confirmation. Quand la personne choisie ne

remplit pas ces conditions, elle pourra se rajouter au parrain et être témoin.

C’est Marie Thérèse Bouchet qui s’occupe de ce service

avec toute une équipe de personnes qui accompagnent

durant des mois les catéchumènes. Un beau service qui

apporte beaucoup de part et d’autre

Vivre ce temps de maturation avec les personnes qui

demandent le baptême nous émerveille toujours. Pour eux,

c'est déjà une conviction que Dieu existe, qu'il est vivant,

protecteur dans les épreuves de la vie, à l'écoute de chacun.

Certains ont déjà une pratique de la prière personnelle, ils

disent le réconfort qu'ils en retirent en se tournant

intérieurement vers Dieu, en s'arrêtant quelques instants

dans une église. Ils ont déjà compris que notre relation à Dieu est de l'ordre de l'amour et

ils sont heureux d'entendre, au cours de la première rencontre, que Dieu les aime déjà. Ils

nous disent que la vie chrétienne est une manière de donner du sens à leur vie, ils vivent

au sens propre une conversion. L'accompagnateur veille à transmettre des repères clairs

mais surtout une attitude d'approfondissement de la foi pour mieux connaître Dieu. Nous

portons une attention toute particulière à la Parole de Dieu. De la relation très personnelle

avec Dieu dont ils témoignent, il leur faut du temps et des expériences concrètes de

fraternité vécue en petite communauté d'Eglise pour comprendre qu'ils ne peuvent être

chrétiens tout seuls. Le temps du catéchuménat n'est pas tant la préparation au baptême

que le lancement dans la vie chrétienne.

Un livre pour accompagner les familles Ce livre ludique permet de faire des itinéraires à travers les

personnages de la bible, il permet d’entrer dans le sacrement du

baptême. Il aborde de grands thèmes comme « d’où je viens ? » ou

encore « comment choisir ? » Il s’attarde sur les questions des parents

« quel prénom avons-nous choisi pour notre enfant »…

Il peut être emprunté au centre paroissial et même acheté au prix de

14,90€. Venez le découvrir !

Vous souhaitez être baptisé ? Vous souhaitez faire baptiser votre enfant ?

Contactez le centre paroissial qui vous dirigera vers la personne qui pourra répondre à

votre demande et vous accompagner. (04 50 98 08 83)

Pour les jeunes collégiens et lycéens des établissements privés : Carl MATIGNON

(renseignements sur place) Pour les jeunes des établissements publics : Thierry GAILLARD 06 74 94 89 40

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Si nous prenons l’exemple du baptême des bébés, la célébration du sacrement est remplie de signes et de paroles qui nous disent la présence de Dieu :

o L’accueil : Moment important où le prêtre accueille celui qui demande le baptême, sa famille et ses amis ;

o Le signe de la croix : Il est fait par le prêtre, les parents, les parrain et marraine. o Puis on entre dans l’église, pour symboliser que c’est l’Eglise tout entière

qui accueille ; o Le temps de la Parole, une parole qui fait vivre, qui

donne du sens au sacrement ; o Le temps de la prière, on invoque l’intercession des

saints, il y a une prière universelle, prière conclue par le rite de l’imposition des mains, geste qui donne l’Esprit

pour lutter contre le mal ; o La bénédiction de l’eau : L'eau est indispensable à toute vie.

C’est Dieu qui donne l’eau. La tradition a toujours utilisé l’eau pour dire la vie avec Dieu : Eau source de Vie Eternelle. On bénit l’eau mais on bénit aussi Dieu de nous donner l’eau ;

o La profession de foi : Le baptême est célébré dans la foi de l’Eglise : Les parents, parrain et marraine professent la foi dans laquelle l’enfant va être baptisé. Auparavant, ils disent le refus du mal, puis ils disent la foi en Dieu Père Fils et Saint Esprit ;

o Le baptême : Au moment où l'eau coule sur le front de l'enfant, le célébrant dit ces paroles : «N. je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ! » Cette phrase dit la naissance, « tu es devenu enfant de Dieu et frère de Jésus » Le mot « baptême » est issu du geste qui le réalise : il signifie « plonger,

immerger ». La plongée symbolise que le baptisé s’unit avec le Christ, qu’il meurt avec Lui et « renaît », ressuscite avec Lui ;

o L’onction avec le saint Chrême : Le baptisé entame une Vie nouvelle, il est devenu « enfant de Dieu et frère de Jésus » comme le dit si bien un chant repris souvent juste après le sacrement ;

o Le vêtement blanc : Le baptisé est maintenant revêtu du vêtement blanc. Celui-ci dit la Naissance, la Vie Nouvelle, le départ

vers une vie que l'on voudrait Transfigurée ; o La remise de la lumière : Allumer un cierge à partir du cierge pascal, c'est

signifier que Jésus est notre lumière, notre guide sur le chemin de la vie o L’action de grâce : Le baptême se termine devant l’autel pour signifier que le

baptisé est en marche pour recevoir un jour l’eucharistie ; o Les parents remercient Dieu pour toutes ses merveilles. Tous ensemble, nous

prions le Notre Père puis le célébrant bénit l'assemblée. La célébration du baptême peut se terminer par une prière devant une statue de Marie.

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Baptêmes Cluses : Emma BENOIT, Giulia PERNAT Chatillon : Milena GUYOT CORDOBA Mont Saxonnex : Maroc ROCH TUVERI, Emma BUCHET TREBILLOD Le Reposoir : Clémentine HUDRY

Mariage Mont Saxonnex : Yves DONAT-MAGNIN et Céline MARTINELLI

Quand on s’est aperçu de mon handicap, j’avais 2

ans. Je marchais mais j’avais constamment besoin

d’un point d’appui. J’étais incontinente totale.

Comme on me posait dans mon lit, on me

retrouvait le lendemain dans la même position.

L’accouchement avait eu lieu à la maison… La

sage femme a fait ce qu’elle a pu : elle m’a prise

par les pieds, elle m’a mise sous le robinet d’eau

froide, elle m’a donné des claques sur les fesses

pour me ranimer... Mais le délai de huit minutes

pour qu’il n’y ait pas de dégâts au cerveau a été

dépassé.

C’est ma tante, la demi-sœur de mon père, qui a

réalisé la gravité de mon infirmité. Nous étions en

juin 1940. On a mis en place des remèdes de

bonnes femmes, des tisanes, des massages, avec

des onguents divers, savon de Marseille, sel de

mer, eau de vie de raisin, saindoux, romarin et laurier...

Ma grand-mère était persuadée que je marcherais un jour, ma tante, elle, savait que je

serais infirme à vie. Quand ma grand-mère est morte en janvier 1942, ma tante s’est

occupée de me faire instruire. Elle a employé une vieille institutrice qui a déployé des

trésors d’ingéniosité pour m’apprendre à lire, écrire et compter.

Je suis entrée aux Cyclamens à Magland le 20 janvier 2006. Ma vie a été très souvent

difficile mais grâce à toutes les bonnes volontés que j’ai rencontrées je peux dire que cela

m’a toujours aidée à tout supporter, même si maintenant le fait d’être en fauteuil roulant

me complique l’existence. Tout compte fait, la vie vaut d’être vécue à la condition de ne

jamais perdre de vue qu’il faut envers et contre tout s’intéresser aux autres. Et puis la

maladie m’a rendue plus tolérante... Si l’on se replie sur soi la partie est perdue, mais

heureusement pour moi, je vais essayer de continuer sur le même chemin ! Si mon

témoignage peut aider quelqu’un, tant mieux. J’ai donné mon corps à la médecine, je

souhaite que cela soit utile.

Tant qu’il y a de la vie l’espoir subsiste. La lecture m’a toujours beaucoup aidée comme

ce livre de Suzanne Foucher « souffrance école de vie » duquel j’ai mémorisé cette

citation « la maladie est une prison sans toit, encore faut il avoir des ailes pour en sortir »

Danielle CHESNEY

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ZOOM

Pour signifier l’importance du baptême, l’Eglise tient depuis des temps immémoriaux un registre qui garde précieusement les noms. S’il est bien une personne dans la paroisse qui connaît tous ceux de ces dernières années, c’est Fernand.

Serviteur discret… Fernand DUCRETTET, entre bien d’autres tâches paroissiales, remplit celle de notaire : De sa belle écriture, il retranscrit les sacrements reçus par les uns et les autres.

Fernand est originaire des Gets, mais il a aussi vécu à Châtillon ou à Bonneville avant de s’installer à Cluses avec Marie-Thérèse, son épouse. « Je suis le dixième d’une fratrie ! J’ai eu la chance de naître dans une famille chrétienne. Mon père cantonnier et ma mère m’ont transmis une belle éducation tournée vers le partage. Nous étions habitués à donner un coup de main là où était le besoin ».

Fernand a fait ses études au petit séminaire de Thonon, un enseignement rigoureux qui lui est resté toute sa vie.

Les premiers engagements à Cluses C’est le métier d’employé de bureau qui l’a amené à Cluses après plusieurs postes en tant qu’infirmier. Cette expérience lui a plu et il s’est engagé dans la sécurité civile après ses heures de travail. «J’étais bénévole secouriste. Je suis devenu moniteur et j’ai assuré de la formation. Nous tenions de nombreux postes de secours le week-end ! » Mais Fernand a rendu aussi de nombreux services aux parents d’élèves du collège privé, du comité des fêtes, de la paroisse… Il connaît l’histoire de bien des bâtiments et de bien des équipes qui ont fait bouger la ville durant ces quarante dernières années.

L’Eglise aussi a bénéficié de ses services « Il y avait des choses à faire alors on les a faites ». Ce fut la période d’Alain Fournier, actuel vicaire général ou encore de Jean Claude Sancey, gestionnaire passionné ou Paul Lepan. « C’étaient d’anciens copains du petit séminaire, qui avaient opté pour la prêtrise. Nous avons vécu de belles aventures dans une confiance extraordinaire. Pour moi, ma foi se trouvait là : donner en actes. Nous parlons souvent d’être dans l’Eglise mais il faut aussi faire. Il faut les deux. Bien sûr qu’il faut prier, mais il faut aussi agir, comme dans le récit de Marthe et Marie dans l’Evangile.

(Réponse à la question page 4) Qui a dit ? Pape François (message aux jeunes)

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Son épouse à ses côtés

Pour pouvoir assurer tant de services, il fallait quelqu’un qui comprenne tous ces engagements et qui y participe en assurant la vie familiale. Marie-Thérèse, il l’a rencontrée il y a 57 ans ! Elle était celle qui allait patiemment s’occuper des enfants et donner un coup de main chaque fois que ce serait nécessaire. C’est ainsi qu’elle est membre d’une équipe liturgique et de la chorale, ou qu’elle a fait du catéchisme durant une vingtaine d’années !

L’accompagnement des baptêmes C’était du temps de l’abbé Lepan : « Je m’en souviens toujours, il avait utilisé une belle image pour parler des baptêmes et de l’éducation chrétienne : il disait que quand on plante un arbre, on lui met un tuteur pour qu’il pousse droit puis on l’enlève quand il n’en a plus besoin. J’ai toujours utilisé cette image avec les parents que j’accompagnais lors des préparations. Une maman m’a salué il n’y a pas longtemps et m’a dit : -je me souviens du tuteur !- Ce sont des choses qui mettent du baume au cœur ». Déjà à cette époque, Fernand a jugé important de s’investir dans cet accompagnement et a voulu accompagner les personnes : « Je suis pour que l’on donne une éducation religieuse aux enfants. Ils ne peuvent pas choisir s’ils ne connaissent pas ! J’ai accompagné des familles avec Hervé Challamel pendant des années, mais je ne pouvais plus. Ma santé ne me permet pas de continuer ». Fernand est heureux d’avoir servi tout ce temps les familles, combien de fois en fin de réunion disait-il : « Si vous ne deviez retenir qu’une chose, rappelez vous que Dieu vous aime à n’importe quel moment de votre vie. Vous pourrez toujours revenir à lui ! »

Au fil des ans, un langage qui s’est adapté Dans l’équipe baptême, il a fallu s’adapter aux nouvelles situations : « Avec Hervé, nous avons trouvé une voie en leur parlant de leur vie : -Que voulez-vous pour votre enfant ? Êtes-vous là pour les grands parents ? Pour faire une fête ?- Nous laissions ces familles libres de choisir si notre proposition correspondait bien à leur attente. En dix-neuf ans, une seule a décidé d’arrêter la préparation ! Nous voulions qu’il y ait un dialogue. Le bourrage de crâne ne sert à rien, en leur demandant ce qu’ils voulaient donner à leur enfant, nous entrions dans leur désir, ils nous parlaient d’amour et nous pouvions rebondir en parlant de l’amour de Dieu

Aujourd’hui, aux sépultures Fernand fait encore partie des équipes funérailles : « Ce sont les mêmes textes de saint Jean qui sont repris souvent. Ceux qui parlent de s’aimer en actes. C’est difficile quand on sent des discordes, des frictions, pourtant, cette mission m’apporte beaucoup. Il faut aller rencontrer la famille, c’est un engagement à chaque fois ! Je me donne à fond. J’éprouve souvent une forte émotion à leurs côtés, c’est un engagement profond qui n’a rien de professionnel. Nous sommes très souvent chaleureusement remerciés. Nous vivons avec eux des tensions et des épreuves mais la fin de la cérémonie est toujours apaisée et remplie de sens ».

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Nous voyons à travers l’engagement de Fernand combien il est précieux que les personnes qui frappent à la porte trouvent des gens qui savent donner de leur temps et témoigner par cette simple et discrète attitude. Il nous confie « Je n’ai rien fait par ambition personnelle, je l’ai fait seulement dans un esprit de service » et ça se voit ! Fernand a su écouter tout au long de sa vie : « Les personnes ont tellement besoin de parler. Un jour j’ai écouté une femme qui enterrait sa maman. Elle m’a dit -si vous saviez comme vous m’avez fait du bien…- je n’avais pas prononcé dix mots ! C’est ça qui est important : la disponibilité ! »

Fernand pense enfin à remercier tous ceux qui œuvrent dans l’Eglise : « Prenons le temps parfois de regarder tout le travail que représente telle ou telle réunion, tel ou tel service ! Reconnaître tout ce qui se fait, c’est un beau cadeau... Et puis avoir la délicatesse de ne pas critiquer ce qui se faisait avant… Nous ignorons souvent le travail si important fourni autrefois pour qu’un service subsiste ou pour qu’un bien perdure… »

L’évangile nous parle de serviteurs inutiles… « De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : -Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir- » Luc 17,10. Fernand, à l’image de bien des paroissiens, ne pense à faire que son devoir. Assurément, tous sont de beaux témoins du Christ : qu’ils soient bénis pour tout cela !

Colette et Chantal

Nous sommes baptisés une seule fois, Mais en nous, la foi grandit toute

notre vie ! Chaque année lors de la veillée pascale, les chrétiens sont invités

à renouveler leur Profession de foi du baptême.

Terminons notre dossier avec cette citation du Pape

François : « J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et

situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même

sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à

prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le

chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif

pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation

n’est pas pour lui, parce que « personne n’est exclu de la

joie que nous apporte le Seigneur ». (la joie de l’Evangile, nov 2013, §3)

Et nous, comment répondons-nous à cet appel à l’Evangélisation ? Dans la joie de

Pâques, ALLELUIA ! ALLELUIA ! ALLELUIA !

(Un dossier alimenté par les équipes de préparation au baptême, Marie-Thérèse et Chantal)

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Ils sont fidèles au poste le dimanche matin, vous les voyez arriver et revêtir leur aube. Qui sont ces enfants qui aiment répondre à l’appel du Christ de manière toute particulière en devenant servants de messe ? Ce matin, ce sont Alexandre et Gwenaël qui ont rejoint Patrick Plockyn, le sacristain de l’église Saint Nicolas à Cluses.

A la question : « Pourquoi aimes-tu venir chaque dimanche », l’un répond que c’est pour Jésus, l’autre que pour lui Dieu est notre deuxième père et qu’il est heureux de servir. Justement, ce mot « servir » n’est pas anodin : il s’agit d’apprendre quand on devient servant de messe et cela se fait sur du long terme. Patrick souligne « Je leur explique au fur et à mesure, pour servir la messe il faut entrer dans tout un langage ! Qu’est-ce que c’est que la patène, la custode… De nombreux termes qu’ils apprennent. Mais puisqu’ils reviennent, c’est que ça leur plaît ». D’habitude, il y a Anastasia qui a été malade dernièrement ou encore Romain ou Théo. Ils sont appelés d’une manière particulière et c’est beau de les voir fidèles à cet engagement. Patrick ne s’y trompe pas : « J’ai toujours plaisir à les voir arriver et me dire : « J’ai envie de servir ». J’accueille volontiers ceux qui se présentent spontanément, je prends plaisir à les accompagner même quand ils viennent de manière irrégulière ». Il faut dire que c’est une tradition ancestrale que de servir la messe quand on est enfant.

Message aux servants de messe :

« Chers Servants d'autel, en réalité vous êtes déjà des apôtres de Jésus ! Quand vous participez à la Liturgie en exerçant votre service à l'autel, vous donnez à tous un témoignage. Votre attitude recueillie, votre dévotion qui part du cœur et

s'exprime dans des gestes liturgiques, dans le chant, dans les réponses : si vous faites cela d'une manière juste et non pas distraitement, d'une manière quelconque, alors c'est un témoignage qui touche les hommes. Le lien d'amitié avec Jésus a sa source et son sommet dans l'Eucharistie. Vous êtes très proches de Jésus dans l'Eucharistie, dans la célébration de la sainte messe et elle est le plus grand signe de son amitié pour chacun d'entre vous. Ne l'oubliez pas ! »

Écrit par le Saint Père Benoît XVI - Extraits de l'audience générale du mercredi 2 août 2006.

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La soirée bol de soupe au Mont

Comme chaque année durant le temps de Carême, à l’invitation de la communauté paroissiale Mont-Saxonnex/Brison, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées à la salle des fêtes pour partager le repas. Cette soirée « bol de soupe » a été animée par les enfants : encadrés par les catéchistes, ils ont entonné des chants du monde qui célèbrent la terre et invitent à construire un monde de paix. Auparavant, sous forme ludique, des cartons jaunes avaient été distribués à l’assistance : Chacun a pu y inscrire ce contre quoi on peut s’insurger dans son quotidien ou au-delà de son proche environnement. Symboliquement ces cartons ont été placés par les enfants sur un terrain de jeux. Cette rencontre était organisée au profit des actions que mène le Comité catholique contre la faim et

pour le développement (CCFD) Terre solidaire. Fabienne Boisier

Bon à savoir : Vous voulez parler d’un évènement dans votre communauté ou dans votre mouvement ? C’est simple : il suffit de nous envoyer votre petit article ainsi qu’une photo : par courrier au centre paroissial 1, Avenue des lacs 74300 Cluses ou par @mail : [email protected]

…………………………………………………………………………………………………………………………….

Oui, je soutiens le bulletin « Liens pour des temps nouveaux » Je vous envoie ci-joint mon règlement par chèque d’un montant de ………..€ Formulaire à recopier ou compléter et à retourner à : Mme Lucienne Valmaggia - 30, chemin du Mont 74130 Vougy Chèque à libeller à l’ordre de : AD 74, paroisse Saint-Bruno, « Liens » MERCI !!

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Un message de notre évêque : Le Christ s’est fait pauvre, il s’est dépouillé de lui-même, il est «sorti» et s’est mis à hauteur d’homme, pour habiter au cœur notre humanité, jusque dans nos fragilités et parfois notre misère. (…) Le pape François nous invite à épouser le mouvement du Christ qui sort de lui-même à la rencontre de l’humanité, qui se fait le prochain de chacune et chacun de nous. «Le Verbe s’est fait frère ». (…) Parmi nous et près de nous,

des frères et sœurs souffrent de misères : l’abandon, la maladie, la pauvreté économique, le chômage, mais tout autant le néant spirituel, et surtout la misère du manque d’amour à donner ou à recevoir. (…) Le 18 octobre prochain, à La Roche-sur-Foron, nous nous retrouverons tous, pour un grand rassemblement diocésain... Nous écouterons nos frères et sœurs, en situation de pauvreté ou de fragilité. Ils seront au cœur de notre Église diocésaine, à la place qui est la leur. L’expérience montre que les communautés chrétiennes peuvent les aider à prendre davantage leur place au sein de la société. «Diaconia 74 », tel est le nom que nous avons prévu de donner à ce grand rassemblement. Je vous invite à vous rendre disponible pour ce 18 octobre et à venir, en communauté, avec votre groupe ou en famille. (…) La fraternité n’est pas matière à option ! Vous voulez participer à recueillir les fragilités et merveilles autour de nous ? Venez

rejoindre l’équipe Diaconia de la paroisse le mardi 20 mai à 20h30 au centre

paroissial !

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Jésus Ressuscité ! Toi le Dieu vivant

Ton Esprit repose sur chacun de nous

Et tout comme le cerisier au printemps se remet à fleurir

Tu fais fleurir jusqu’à nos déserts intérieurs

Puisant en toi la force de pardonner toujours

nous connaissons déjà sur la terre

Le début de notre résurrection

Alors nos cœurs osent dire :

Toi le Christ, le Ressuscité,

Tu nous aimes à ce point

Que ta présence ne s’en ira jamais

Extrait de Frère Roger

Centre paroissial St Bruno (La sardagne)

1 avenue des lacs 74300 Cluses Tel: 04 50 98 08 83

OUVERT DU MARDI AU VENDREDI : 9h00-11h45 et 15h00-18h45

SAMEDI MATIN: 9h00-11h45

Mise en Page : C&T.G/ Corrections Fabienne

&C. Impression Cluses-Copy

Retrouvez vos infos sur le site paroissial :

http://stbruno.e-monsite.com/