Édition automne 2013

Photo : Cindy Melissa Boisvert

Éditorial p2

Au coeur de l'épreuve (Claudine Ferland) p4

Deviens qui tu es (Sheila Gaudreau) p6

Il nous manque le temps (Camille Hébert) p10

Test : Sens ou Intuition? (Andréa Turcotte) p12

L'amour de Jésus (Rachelle Gauthier) p16

Au Royaume des Sourds... (Sheila Gaudreau) p.20

Entrevue : Mme Hébert (Myriam Rodrigue) p24

Entrevue : Elizabeth Lagotte p28

Crédits pour les photos p30

2 RUTH automne 2013

Éditorial

LE RENOUVEAU EN CHRIST

«»

«» « »

!

Jean 1 2.24-25

Éditorial p2

Au coeur de l'épreuve (Claudine Ferland) p4

Deviens qui tu es (Sheila Gaudreau) p6

Il nous manque le temps (Camille Hébert) p10

Test : Sens ou Intuition? (Andréa Turcotte) p12

L'amour de Jésus (Rachelle Gauthier) p16

Au Royaume des Sourds... (Sheila Gaudreau) p.20

Entrevue : Mme Hébert (Myriam Rodrigue) p24

Entrevue : Elizabeth Lagotte p28

Crédits pour les photos p30

RUTH automne 2013 3

4 104 16

par Claudine Ferland

« Pourquoi medécourager, pourquoi

me plaindre?Je vais encore le

remercier. »C

« J’espère en L’Éternel. . .et j ’attends Sa promesse.Mon âme compte sur le

Seigneur. »

ette dernière annéemon cœur abeaucoup souffert.

Tout comme beaucoupd’entre vous, j ’ imagine. J’aiété déçue. Je me suis sentiedélaissée par ma famil le quej’aime tant. Les choix decertaines personnes de monentourage m’ont peinée.Comme si, voulant écarterleur Créateur de leur vie, moiaussi j ’étais mise de côté.C’était injuste. J’écopais desconséquences des décisionsde mes proches. Je n’avaisrien demandé. Ma vie s’est àmes yeux, écroulée. Pourquoitoutes ces injusticesm’arrivaient-el les à moi? Jene sais toujours pas. Mais i l ya une chose dont je suisconvaincue, dans de tel lessituations, i l faut s’attacher àDieu sans réserve et ne paslaisser des « pourquoi »

mettre des barrières entre Luiet nous.Cependant, lorsque ladouleur est vive, i l faut lalaisser guérir. I l faut que leGuérisseur fasse son travailen nous. I l faut attendre. Toutcomme nous ne pouvonsforcer une plaie à cicatriser,nous ne pouvons forcer notrecœur à guérir. L’épreuve peutêtre longue quand nous nevoyons aucune amélioration ànotre situation. J’ai prié.Debout, assise, à genoux,couchée. J’ai imploré leSeigneur d’intervenir. Rien.Les malheurs continuaientd’arriver s’accumulant,laissant une plaiegrandissante dans mon cœur.J’étais exténuée. Jecontinuais d’al ler à l ’école, detravail ler, de servir à l ’égl ise.Quand le Seigneur al lait-i lintervenir? Des mois ontpassé. J’étais découragée.

« Pourquoi me décourager,pourquoi me plaindre de mavie? I l vaut mieux compter surDieu! Oui je vais encore leremercier Lui mon Sauveur etmon Dieu. » (Psaumes 42.6)Ce psaume était le seulespoir que j’avais, oui i l vautmieux compter sur Dieu. Entemps de détresse, i l fauttoujours compter sur Dieu etce, inlassablement.« J’espère en L’Éternel, monâme espère et j ’attends Sapromesse. Mon âme comptesur le Seigneur. » (Psaumes1 30.5-6)La seule chose dont nouspouvons être certaine lorsdes moments diffici les, c’estde la présence de Dieu. I l estlà, toujours fidèle. La Bible estremplie de réconfort et deSes promesses. Plus vousêtes triste, plus vous devriezêtre en relation avec Dieu enlisant sa Parole ou en luiparlant, car lui seul peutpleinement nous réconforter.N’ouvre pas Facebook, netexte pas tes amies, et ne teconfie pas au gars du groupede jeune qui esttel l l l l l l l l l lement spirituel. Va au

Compter sur Dieu lorsque la tempête frappe...

Encouragement

4 RUTH Automne 2013

pied de la croix. Déposes-yencore et encore tes fardeaux.ATTENTION: un homme nepeut pas vous combler plusque Dieu. Ce n’est pas parcequ’i l peut vous prendre dansses bras qu’i l peut fairedisparaître vos problèmes.Jamais un homme ne pourraremplacer Dieu. J-A-M-A-I-S.Si nous espérons dans

des humains ou dans deschoses, nous seronsimmanquablement déçues.Rien, ni personne ne peut nouscombler comme notre Créateurlui-même. I l nous a fait. I l nousconnait parfaitement, i l t’aimeplus que n’importe quelhomme sur la Terre ne pourrajamais t’aimer.« Je t’aimerai d’un amour

éternel. » Vous essayerez detrouver mieuxSJe n’ai pas la réponse à vos« pourquoi ». Pourquoi mesparents se sont divorcés?Pourquoi je suis célibataire?Pourquoi je n’ai pas de travail?Pourquoi mes amies ontabandonnées le Seigneur?Pourquoi mon père ne m’aimepas? Pourquoi personne ne

Compter sur Dieu lorsque la tempête frappe...

RUTH Automne 2013 5

me comprend? Pourquoi je nesuis pas plus belle? Pourquoije n’ai pas été acceptée poural ler dans tel camp ou telvoyage missionnaire? Etc.Tout ce que je sais, c’est queDieu veut qu’au mil ieu de tousces « pourquoi » nous nousrapprochions de lui. LeSeigneur est Le seul et uniquequi ne changera jamais. I l estun Dieu de constance et nonde circonstances. Pourquoialors vouloir s’éloigner de Luidans nos moments dedétresse? Au contraire,attachons-nous! Parlez-Lui,écrivez-Lui, criez à Lui.

Recherchez Sa présence. I l estle seul qui peut mettre la paixdans votre cœur en chaos. Nevous privez pas de la présencedu Seigneur. En Lui seul nouspouvons trouver un refuge, unappui, la paix et la sécurité.J ’aimerais tel lement finir cetarticle en vous disant qu’aprèstoute cette douleur le Seigneurm’a bénie plus que je nepourrais jamais l ’ imaginer. Quetous mes proches se sonttournés vers Lui à nouveau. Etqu’à travers cette annéeéprouvante j ’ai rencontré unhomme génial et que nousallons nous marier. Et qu’en

plus, par mon témoignage desdizaines de personnes se sontréconcil iées avec Dieu.Cependant, ce n’est pas(encore?) le cas.Mais voici ce que je veuxrepasser en mon cœur, ce quime donnera de l’espérance : labonté du Seigneur n’est pasépuisée, I l n’a pas fini demontrer son amour. Chaquematin, sa bonté et son amoursont tout neufs. Oui Ta fidél itéest immense! Je me dis : « LeSeigneur est mon trésor. »C’est pourquoi je compte surLui.

(Lamentations 3 : 21 -24)

« Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvellecréature. Les choses anciennes sont passées;voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »

- 2 Corinthiens 5.1 7

6 RUTH automne 2013

Durant la Fête des Arbres, tous les sujets du Prince, avares debeauté, se laisseraient séduire par la rondeur parfaite des pommesque les arbres du Verger porteraient alors.

Le Verger était donc en proie à une euphorie générale,encouragée par les quelques curieux qui zieutaient déjà, à travers lesgrilles, les prémices de leurs fruits.

Au milieu de l'élégance coquette de ces arbres se tenait cependant,caché derrière les branches de quelques Pommiers vigoureux, unpetit arbre décharné dont le cœur était loin d'être à la fête. Celui-ciobservait avec une admiration maladive ces grands Pommiersrayonnants de santé, sans toutefois comprendre pourquoi une telleparure lui était refusée.

En effet, l'été durant, il s'était soumis au même régime que lesautres, se nourrissant aux mêmes sources, s'enduisant des mêmespesticides et des mêmes pommades que ses confrères Pommiers. Ilavait espéré devenir ainsi aussi beau qu'eux, afin de brillerégalement à la Fête des Arbres; mais, hélas, rien n'y avait fait.

Alors que l'automne entamait tout juste sa lente processionvers son trône mordoré, l'arbre flétri abandonnait déjà lâchement sesdernière feuilles au vent, lesquelles se battaient avec véhémencecontre la violence de l'air, effrayée qu'elles étaient à l'idée de se fairepiétiner par les passants.

Des jours inutiles passèrent, puis vint le jour tant attendu, où labeauté de ces arbres devait être honorée. Chaque Pommier avaitconsacré des jours et des nuits entières à se faire beau, espérant êtrel'Arbre le plus adulé de la Contrée. Chacun, par conséquent, étaitconvaincu d'être le plus unique, le plus garni et le plus fourni d'entretous.

Une tempête de fleurs s'était abattue, inondant de blancle Verger du Prince. En cette saison de fraîcheur et delégèreté, les Pommiers s'entretenaient gaiement sur lessemaines qui suivraient.

RUTH Automne 2013 12

RUTH automne 2013 7

Seul l'arbre desséché tentait dese faire oublier au milieu decette fatuité. Ce à quoi il réussitparfaitement, car bientôt, lesgrilles de la cour s'ouvrirent,laissant pénétrer les courtisansdu Prince. Les promeneurs,échelles et paniers au bras,accoururent aussitôt en massevers les Pommiers les plusrougeoyants.

Les Pommiers, d'abordrougissants de fierté, perdirentrapidement de leur couleurs, àmesure qu'on fauchait leursfruits. Car, au lieu de se tenir enbéate extase devant leurscharmes, les visiteursoutrageaient leur grâce ens'arrachant leurs pommes, envandalisant sans aucune pudeurle feuillage qui faisait leurbeauté.Ce qui devait être la plus bellesemaine de l'année fût la pluspénible d'entre toutes.

Cette semaine eût une fin. Onverrouilla finalement les grillesdu jardin et les Pommiers, las etdégarnis, poussèrent un soupirde soulagement et d'affliction.Le Verger se plongea dans unsilence gris, à l'instar du ciel quicouvrait maintenant la terre.

L'Arbre chétif, ayant observé lesévénements, s'en trouvaperplexe. Maintenant que sescompagnons étaient dépouillés,

ils ne lui paraissaient plus aussihonorables. D'autre part, leurcharpente dénudée lui semblaitbien différente de la sienne.

Ce soir-là, le soleil, exténué, secoucha tôt. Le Froid en profitapour s'introduire sournoisementdans la Contrée. La Chaleurs'étant dissipée à son approche,il pu installer sans encombre sesquartiers dans tout le pays. Laglace recouvra tout, si bien quele jardin en devint un de givre.

Morphée, elle aussi transie parle froid, négligea cette nuit-là dese rendre au Verger.À l'aube, la porte avant du jardins'ouvrit. Harassés, les arbrestournèrent péniblement le regardvers la silhouette qui sedécoupait contre l'aurore.

Un Homme entra dans leVerger. Il passa entre lesPommiers pour se diriger vers lefond du jardin. Contre touteattente, Il s'arrêta devant l'Arbrefrêle. Ce dernier, gêné au plushaut point, premièrement de sonétat, puis des regards interloquésqu'il attirait, fit mine de ne pasle voir. L'Homme l'appela alorspar son nom.

-Vigne, lui dit l'Homme, où sonttes fruits?

L'arbre, interdit, l'observa sansrépondre. Le Vigneron secoua latête.

-Comment se fait-il que tu soisstérile? N'as-tu pas suivi mesconseils?

La Vigne sortit de sa stupeur.

- J'ai pourtant fait tout ce quemes compagnons avaient fait,mais mes efforts ont été vains.Au lieu de grandir, mon tronc apourri, comme tu le constatemaintenant, et mes feuilles,séchées.- Vigne, ceux qui t'entourent ici,dans le Verger du Prince,appartiennent au Prince. Mais jet'ai mis à part, ce jour où je t'aivisité. J'ai fait de toi une vigne,pour que tu portes des fruits quim'appartiendraient à moi seul.Regarde maintenant cesPommiers. Ils ont agit selon ceque leur Prince leur avaitordonné, et ce sont des ingratsqui ont récolté leurs fruits. Tun'es pas un Pommiers, mais uneVigne. Tu ne peux porter dePommes. Mais tu dois porter desraisins. Le régime de tescompagnons ne peut quet'assécher. Maintenant, je vaist'émonder pour que tu portesplus de fruits l'an prochain.Abreuve-toi à la source que jet'ai indiquée. Elle seule fera detoi qui tu es. Tu es une Vigne :porte des fruits en conséquence;deviens qui tu es.

par Sheila Gaudreau

8 RUTH automne 2013

Analogie

Née dans le milieu des années 30, Rita a grandisur une ferme avec ses parents. Aînée de lafamille, elle a vite appris à tenir la maison et àêtre autonome. À l’âge de 19 ans, elle s’estmariée avec l’homme de sa vie qui est toujoursson précieux compagnon. Toutefois, ce n’est queplusieurs années plus tard, étant mère de ses 4enfants, qu’elle a entendu parler de Jésus pour lapremière fois.

Seul l'arbre desséché tentait dese faire oublier au milieu decette fatuité. Ce à quoi il réussitparfaitement, car bientôt, lesgrilles de la cour s'ouvrirent,laissant pénétrer les courtisansdu Prince. Les promeneurs,échelles et paniers au bras,accoururent aussitôt en massevers les Pommiers les plusrougeoyants.

Les Pommiers, d'abordrougissants de fierté, perdirentrapidement de leur couleurs, àmesure qu'on fauchait leursfruits. Car, au lieu de se tenir enbéate extase devant leurscharmes, les visiteursoutrageaient leur grâce ens'arrachant leurs pommes, envandalisant sans aucune pudeurle feuillage qui faisait leurbeauté.Ce qui devait être la plus bellesemaine de l'année fût la pluspénible d'entre toutes.

Cette semaine eût une fin. Onverrouilla finalement les grillesdu jardin et les Pommiers, las etdégarnis, poussèrent un soupirde soulagement et d'affliction.Le Verger se plongea dans unsilence gris, à l'instar du ciel quicouvrait maintenant la terre.

L'Arbre chétif, ayant observé lesévénements, s'en trouvaperplexe. Maintenant que sescompagnons étaient dépouillés,

ils ne lui paraissaient plus aussihonorables. D'autre part, leurcharpente dénudée lui semblaitbien différente de la sienne.

Ce soir-là, le soleil, exténué, secoucha tôt. Le Froid en profitapour s'introduire sournoisementdans la Contrée. La Chaleurs'étant dissipée à son approche,il pu installer sans encombre sesquartiers dans tout le pays. Laglace recouvra tout, si bien quele jardin en devint un de givre.

Morphée, elle aussi transie parle froid, négligea cette nuit-là dese rendre au Verger.À l'aube, la porte avant du jardins'ouvrit. Harassés, les arbrestournèrent péniblement le regardvers la silhouette qui sedécoupait contre l'aurore.

Un Homme entra dans leVerger. Il passa entre lesPommiers pour se diriger vers lefond du jardin. Contre touteattente, Il s'arrêta devant l'Arbrefrêle. Ce dernier, gêné au plushaut point, premièrement de sonétat, puis des regards interloquésqu'il attirait, fit mine de ne pasle voir. L'Homme l'appela alorspar son nom.

-Vigne, lui dit l'Homme, où sonttes fruits?

L'arbre, interdit, l'observa sansrépondre. Le Vigneron secoua latête.

-Comment se fait-il que tu soisstérile? N'as-tu pas suivi mesconseils?

La Vigne sortit de sa stupeur.

- J'ai pourtant fait tout ce quemes compagnons avaient fait,mais mes efforts ont été vains.Au lieu de grandir, mon tronc apourri, comme tu le constatemaintenant, et mes feuilles,séchées.- Vigne, ceux qui t'entourent ici,dans le Verger du Prince,appartiennent au Prince. Mais jet'ai mis à part, ce jour où je t'aivisité. J'ai fait de toi une vigne,pour que tu portes des fruits quim'appartiendraient à moi seul.Regarde maintenant cesPommiers. Ils ont agit selon ceque leur Prince leur avaitordonné, et ce sont des ingratsqui ont récolté leurs fruits. Tun'es pas un Pommiers, mais uneVigne. Tu ne peux porter dePommes. Mais tu dois porter desraisins. Le régime de tescompagnons ne peut quet'assécher. Maintenant, je vaist'émonder pour que tu portesplus de fruits l'an prochain.Abreuve-toi à la source que jet'ai indiquée. Elle seule fera detoi qui tu es. Tu es une Vigne :porte des fruits en conséquence;deviens qui tu es.

par Sheila Gaudreau

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Il nous manquepar Camille Hébert

tempsle

10 RUTH Automne 2013

Poème

« Enseigne-nous ainsi à compter nos jours, afin que nous conduisions notre coeur avec sagesse. »

Il nous manque le temps, Le temps de voyager sur nos rêves d'enfantsSur la musique et la fantaisie d'antan.

Il nous manque le temps, Le temps de voyager d'îles en îles,Planer sur vents marins, cheveux indociles.

Il nous manque le temps, Le temps de respirer à pleins poumons,D'humer et de profiter de l'air des vallons.

Il nous manque le temps, Le temps de profiter du ciel bleu,De voir nos yeux briller de mille feux.

Oui, il nous manque le temps pour ces plaisirs temporels,Mais puisque la vie ne nous porte pas à toujours sur ses ailes,

Songeons à ce qui a des répercussions éternelles.

Recommençons.

Il nous manque le temps, Le temps de mettre nos paroles en actionParler, raconter? Non! Nous irons.

Il nous manque le temps. Le temps de réaliser le poids de nos mots,Qui, sur nos auditeurs, créent de tels maux!

Il nous manque le temps. Le temps de se rappeler ce qu'on a vécu,Les années passants, la mémoire est perdue.

Il nous manque le temps. Le temps de savoir qu'ils n'auront lieux qu'une seule foisCes moments qui déjà, filent entre nos doigts

Il nous manque le temps. Le temps de comprendre la valeur des choses,Bien vite, la poussière s'y dépose

Il nous manque le temps. Le temps d'investir dans ce qui en vaut la peine,Balayer les superflus, savoir dire non aux choses vainesIl nous manque le temps, Le temps d'acquérir la sagesse,

Ne pas se complaire aux délires de la jeunesseIl nous manque de temps, Le temps de réfléchir, d'honorer le silence

Dans le dédalle de nos vie, lui accorder audience.

Il nous manque le temps, Le temps de savoir comment prierDévelopper, avec notre Dieu, une douce intimité

Il nous manque le temps, Le temps de savoir adorer le Créateur,Le reconnaître dans ses oeuvres, apprécier ses splendeurs!

En fait, à bien y penser, Il ne nous manque le temps pour rien;Tout le temps qu'il nous faut nous est donné.

C'est l'usage qu'on en fait, qui nous en donne l'impression.Quelle confusion; humains pitoyables nous faisons!

D'avoir échangé le temps pour/contre du bonbonJadis était, mais n'est plus. Ressource non-renouvelable, Le temps s'est perdu.


12 RUTH automne 2013

1. Quand vous avez une décisionà prendre...

A. Vous vous fiez plus auxfaits

B. Vous vous inspirez de vossentiments face à lasituation

C. Vous vous inspirezd’impressions

D. Vous calculez tous lesaspects relatifs à ladécision

2. Pour résoudre un problèmeA. Vous vous appuyez sur des

solutions déjà établiesB. Vous cherchez toujours à

trouver de nouvellessolutions

C. Vous vous fiez à ce qui estobservable

D. Vous considérer lesrelations, le sens global etvous voyez beaucoup depossibilités

3. Dans votre vie ce qui importec’est...

A. Des hypothèsesB. Des faitsC. Des scénariosD. Des éléments concrets et

tangibles

4. Votre vie est construite...A. Sur les rails de ce qui a

déjà été faitB. Sur des idées innovatricesC. Sur des rêvesD. Sur des plans qui ont déjà

fait leurs preuves

5. Vous organisez un évènementA. Vous voyez la liste de

tâches à faireB. Vous voyez la vision à long

termeC. Vous avez une idée globaleD. Vous vous attardez aux

besoins concrets, auxdétails

6. Dans un travail...A. Vous cherchez toujours de

nouvelles solutionsB. Vous aimez votre routineC. Il y a plusieurs moyens

pour atteindre le même butD. Les étapes à suivre sont

importantes

7. Quand vous réfléchissez à unbut

A. Vous êtes souvent prisedans des dilemmes

B. Vous avez de la difficulté àsortir des sentiers battus

C. Vous voyez facilementdifférentes avenues pour yparvenir

D. Les détails vous importentpeu, l’important estl’objectif final

8. Lors d’un temps mortA. Vous avez souvent

tendance à partir dansvotre imaginaire

B. Vous planifiez le restant devotre journée

C. Vous réfléchissez à laprochaine chose utile àfaire

D. Vous trouvez des solutionsà toutes sortes deproblèmes

9. Quand vous regardez à votrevie

A. Vous voyez au jour le jourB. Vous avancez en fonction de

vos rêves futurs etambitions

C. Vous n’avez pas vraimentde plan à long terme

D. Vous êtes quelqu’un deprévoyant

10. Vous êtes à l’aise...A. Même si les données sont

vagues et peu détailléesB. Même si la situation est

ambiguëC. Quand tout est coordonné

et structuréD. Quand il y a un ordre du

jour et un horaire

11. Votre mémoire...A. Se rappelle des petits

détailsB. Se rappelle souvent du

contexteC. Se rappelle bien

d’évènements du passéD. Se rappelle des liens que

vous avez faits, desimpressions que vous avezeues

12. Vous aimez mieux créer àpartir ...

A. D’expériences passéesB. De compréhension

théoriqueC. De faits préétablisD. De symboles ou de notions

abstraites

RUTH automne 2013 13

1. Quand vous avez une décisionà prendre...

A. Vous vous fiez plus auxfaits

B. Vous vous inspirez de vossentiments face à lasituation

C. Vous vous inspirezd’impressions

D. Vous calculez tous lesaspects relatifs à ladécision

2. Pour résoudre un problèmeA. Vous vous appuyez sur des

solutions déjà établiesB. Vous cherchez toujours à

trouver de nouvellessolutions

C. Vous vous fiez à ce qui estobservable

D. Vous considérer lesrelations, le sens global etvous voyez beaucoup depossibilités

3. Dans votre vie ce qui importec’est...

A. Des hypothèsesB. Des faitsC. Des scénariosD. Des éléments concrets et

tangibles

4. Votre vie est construite...A. Sur les rails de ce qui a

déjà été faitB. Sur des idées innovatricesC. Sur des rêvesD. Sur des plans qui ont déjà

fait leurs preuves

5. Vous organisez un évènementA. Vous voyez la liste de

tâches à faireB. Vous voyez la vision à long

termeC. Vous avez une idée globaleD. Vous vous attardez aux

besoins concrets, auxdétails

6. Dans un travail...A. Vous cherchez toujours de

nouvelles solutionsB. Vous aimez votre routineC. Il y a plusieurs moyens

pour atteindre le même butD. Les étapes à suivre sont

importantes

7. Quand vous réfléchissez à unbut

A. Vous êtes souvent prisedans des dilemmes

B. Vous avez de la difficulté àsortir des sentiers battus

C. Vous voyez facilementdifférentes avenues pour yparvenir

D. Les détails vous importentpeu, l’important estl’objectif final

8. Lors d’un temps mortA. Vous avez souvent

tendance à partir dansvotre imaginaire

B. Vous planifiez le restant devotre journée

C. Vous réfléchissez à laprochaine chose utile àfaire

D. Vous trouvez des solutionsà toutes sortes deproblèmes

9. Quand vous regardez à votrevie

A. Vous voyez au jour le jourB. Vous avancez en fonction de

vos rêves futurs etambitions

C. Vous n’avez pas vraimentde plan à long terme

D. Vous êtes quelqu’un deprévoyant

10. Vous êtes à l’aise...A. Même si les données sont

vagues et peu détailléesB. Même si la situation est

ambiguëC. Quand tout est coordonné

et structuréD. Quand il y a un ordre du

jour et un horaire

11. Votre mémoire...A. Se rappelle des petits

détailsB. Se rappelle souvent du

contexteC. Se rappelle bien

d’évènements du passéD. Se rappelle des liens que

vous avez faits, desimpressions que vous avezeues

12. Vous aimez mieux créer àpartir ...

A. D’expériences passéesB. De compréhension

théoriqueC. De faits préétablisD. De symboles ou de notions

abstraites


13. Dans un cours à l’école...A. Vous comprenez mieux en

voyant la personne le faire autableau

B. Vous comprenez mieux quandvous essayez de résoudre leproblème par vousmême

C. Vous avez besoin de plusieursexercices

D. Vous avez besoin de plusieursexemples

14. Quand vous recevez un nouvelappareil électronique...

A. Vous voulez tout de suite savoircomment l’utiliser

B. Vous aimez comprendre lepourquoi il fonctionne

C. Vous êtes du genre à aimerdémonter l’appareil pour voirl’intérieur

D. Vous l’utilisez sans lire lemanuel d’emploi

15. Vous avez du temps de libre...A. Vous aimez mieux lire un livre

pour approfondir uneconnaissance

B. Vous tentez d’acquérir denouvelles connaissances

C. Vous inventez une pièce dethéâtre

D. Vous faites un cassetête

16. Vous faites un bricolage...A. Vous êtes celui qui s’attarde

aux petits détailsB. Vous êtes très perfectionnisteC. Vous aimez mieux le résultat

finalD. Vous n’aimez pas fignoler.

17. Dans une histoire, vous êtes plusintéressée

A. Par ce que les personnages ontfait

B. Par le pourquoi lespersonnages ont agit de la sorte

C. Vous remarquez toujours leséléments irréalistes

D. Vous imaginez souvent d’autresfins à l’histoire

18. Lors d’une fête de Noël, vousregardez au sapin de Noël dans la

demeure de l’hôte...A. Vous voyez chacune des

décorationsB. Vous le voyez comme une entitéC. Vous remarquez qu’il manque

l’étoileD. Vous admirez sa beauté

19. Lors d’un examen...A. Vous ne vous révisez jamais ou

peu avant de remettre votrecopie

B. Vous lisez la question qu’uneseule fois avant de répondre

C. Vous lisez attentivement chaquequestion et ce à plusieursreprises

D. Vous êtes le dernier à terminer

20. Vous êtes sur la route au volantde votre automobile...

A. Vous vous en tenez au trajetque vous aviez prévu

B. Vous vous fiez à votre intuitionpour vous rendre à destination

C. Vous détestez quand vous êtesobligés d’emprunter un détour

D. Vous tentez de trouver le

chemin le plus rapide

21. Quand vous racontez unévènement qui vous est arrivé

A. Votre histoire est très longuedue aux multiples détails quevous y ajoutez

B. Vous allez droit au butC. Vous pouvez facilement tirer

une leçon de ce que vous avezvécu

D. Vous avez tendance à revenir enarrière dans l’histoire si vousavez oublié un détail

Pour connaître le résultat, calculez lenombre de S et N que vous avez envous référant au tableau suivant :

Test


13. Dans un cours à l’école...A. Vous comprenez mieux en

voyant la personne le faire autableau

B. Vous comprenez mieux quandvous essayez de résoudre leproblème par vousmême

C. Vous avez besoin de plusieursexercices

D. Vous avez besoin de plusieursexemples

14. Quand vous recevez un nouvelappareil électronique...

A. Vous voulez tout de suite savoircomment l’utiliser

B. Vous aimez comprendre lepourquoi il fonctionne

C. Vous êtes du genre à aimerdémonter l’appareil pour voirl’intérieur

D. Vous l’utilisez sans lire lemanuel d’emploi

15. Vous avez du temps de libre...A. Vous aimez mieux lire un livre

pour approfondir uneconnaissance

B. Vous tentez d’acquérir denouvelles connaissances

C. Vous inventez une pièce dethéâtre

D. Vous faites un cassetête

16. Vous faites un bricolage...A. Vous êtes celui qui s’attarde

aux petits détailsB. Vous êtes très perfectionnisteC. Vous aimez mieux le résultat

finalD. Vous n’aimez pas fignoler.

17. Dans une histoire, vous êtes plusintéressée

A. Par ce que les personnages ontfait

B. Par le pourquoi lespersonnages ont agit de la sorte

C. Vous remarquez toujours leséléments irréalistes

D. Vous imaginez souvent d’autresfins à l’histoire

18. Lors d’une fête de Noël, vousregardez au sapin de Noël dans la

demeure de l’hôte...A. Vous voyez chacune des

décorationsB. Vous le voyez comme une entitéC. Vous remarquez qu’il manque

l’étoileD. Vous admirez sa beauté

19. Lors d’un examen...A. Vous ne vous révisez jamais ou

peu avant de remettre votrecopie

B. Vous lisez la question qu’uneseule fois avant de répondre

C. Vous lisez attentivement chaquequestion et ce à plusieursreprises

D. Vous êtes le dernier à terminer

20. Vous êtes sur la route au volantde votre automobile...

A. Vous vous en tenez au trajetque vous aviez prévu

B. Vous vous fiez à votre intuitionpour vous rendre à destination

C. Vous détestez quand vous êtesobligés d’emprunter un détour

D. Vous tentez de trouver le

chemin le plus rapide

21. Quand vous racontez unévènement qui vous est arrivé

A. Votre histoire est très longuedue aux multiples détails quevous y ajoutez

B. Vous allez droit au butC. Vous pouvez facilement tirer

une leçon de ce que vous avezvécu

D. Vous avez tendance à revenir enarrière dans l’histoire si vousavez oublié un détail

Pour connaître le résultat, calculez lenombre de S et N que vous avez envous référant au tableau suivant :

# A B C D1 S N N S2 S N S N3 N S N S4 S N N S5 S N N S6 N S N S7 S S N N8 N S S N9 S N S N10 N N S S11 S N S N12 S N S N13 S N N S14 N S S N15 S N N S16 S N N S17 S N S N18 S S N N19 N N S S10 S N S N21 S N N S

L'amour de


L'amour deJésus

L'an dernier, j 'ai assisté à une conférence en compagnie demon mari. En revenant à la maison, Jérémie et moi avons euune conversation au sujet de ce qu'on y avait entendu. . .

J’ai demandé à Jérémie : « Si je ne connaissais pasJésus et que je ne le cherchais pas non plus, et que jete demandais à toi, qui est si joyeux, de me direpourquoi tu es ainsi, que me répondrais-tu ? » Monbut en lui posant cette question était de moi-mêmesavoir quoi dire, et comment le dire, si l ’occasion departager le sujet de ma joie se présentait, car c’est engrande partie le pourquoi de « ce que je fais icitte. »

I l m’a expliqué que la manière de présenter leschoses dépend de plusieurs facteurs, principalementde la personne à qui i l s’adresse. I l m’a dit qu’i l fal laitaussi être prêt à répondre aux questions de l’autre. Lapréparation est d’avoir nous-même vérifié ce que nouscroyons pour que notre référence ne soit pas unepersonne de notre entourage mais la Parole de Dieu.Nous devons faire nos propres recherches, apprendred’où nous venons, qui nous a précédé, connaîtrel ’histoire de l’Égl ise au Québec, bref avoir un large etsol ide éventai l de connaissances sur ce que l’on croitet ce qui s’y rattache. I l faut être prêt comme l’apôtrePaul à nous adapter à l ’autre pour arriver à parler tant


par Rachelle Gauthier

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L'amour de Jésus


à son cœur qu’à son intel lect. C’estcurieux mais quand Jérémiem’exhortait à approfondir mesconnaissances pour être mieuxpréparée, j ’étais irritée. Irritée parceque je sentais que je ne seraisjamais capable de partager le sujetde ma joie de manière intel l igente.J’aurais préféré qu’i l me donne unephrase parfaite traitant de la véritéqui ouvrirait les yeux de tous ceuxqui l ’entendraient. Ensuite, i l m’ademandé ce que moi je répondraissi l ’on me demandait quel était lesujet de ma joie. La seule chose quej’aurais envie de dire c’est : « J’étaismorte et maintenant je vis, carJésus-Christ est mort à ma placepayant la dette de mes péchés !C’est merveil leux n’est-ce pas? »,mais c’est un jargon quirepousserait monsieur et madametout le monde.

« Nous prêchons Christ crucifié,scandale pour les Juifs et fol ie pourles païens » (1 Co 1 .23)

Et je me suis mise à pleurer.

Pleurer, parce que le Seigneur meremplit d’un amour brûlant enversles autres, un amour qui me donnecomme plus grand désir qu’i lsconnaissent leur créateur et entrentdans la vraie vie qui leur estdestinée ! Pleurer, aussi parce que

je suis incapable par mes parolesd’amener quiconque à Christ,pleurer parce que je ne peuxqu’assister à leur malheur, enattendant que le Seigneur envoiequelqu’un d’autre sur leur route.Pleurer, parce que je voudraisseulement qu’i ls goûtent une seuleseconde à toute la joie et l ’amour quidébordent de tout mon être à causede Jésus, qu’i ls goûtent àl ’espérance et à la paix quej’éprouve, qu’i ls entrevoient le cielcomme je le vois, et qu’i ls voientl ’enfer aussi comme je le vois.

C’est alors que Jérémie m’a ditqu’aimer les autres est le plus beautémoignage que l’on puisse rendrede Jésus. Aimer. Aucune parolen’est nécessaire pour aimer. I l suffitd’être attentive, à l ’écoute,intéressée aux autres, prête àaccueil l ir, à donner, à consoler, àaiderS il y a tel lement de manièresd’aimer. J’ai alors compris « qu’est-ce que je fais icitte. » Je pourraisdire que c’est pour faire la volontéde Dieu, ce qui est vrai etmerveil leux, mais aussi très large etsouvent très mystérieux. J’aicompris plus exactement la volontéde Dieu pour ma vie. I l m’a placée làoù je suis pour aimer les autres. Jesais que c’est ce qu’i l veut que nousfassions tous mais à ce momentc’était pour moi comme une

révélation, donnant un sensnouveau à ma vie. J’ai alors pleuréencore plus que l’ instant d’avant. «C’est ici mon commandement :aimez-vous les uns les autres,comme je vous ai aimés. » (Jean1 5.1 2)

C’est Dieu qui peut me donner lesbonnes paroles, qui peut m’inspirerles plus beaux gestes d’amour, maisc’est aussi lui seul qui touche lescœurs, qui sauve et transforme lesvies. Je serais extrêmementheureuse de participer à son œuvreet d’être uti l isée pour atteindre lesautres, mais je suis aussiextrêmement heureuse de savoirque je ne suis pas indispensable etque sa volonté s’accomplira malgrémes erreurs, mes manquements etmon ignorance.

« L’amour est patient, i l est plein debonté; l ’amour n’est point envieux;l ’amour ne se vante point, i l nes’enfle point d’orgueil , i l ne fait riende malhonnête, i l ne cherche pointson intérêt, i l ne s’irrite point, i l nesoupçonne point le mal, i l ne seréjouit point de l ’ injustice, mais i l seréjouit de la vérité; i l excuse tout, i lcroit tout, i l espère tout, i l supportetout. L’amour ne périt jamais. » (1Co 1 3.4-8)


à son cœur qu’à son intel lect. C’estcurieux mais quand Jérémiem’exhortait à approfondir mesconnaissances pour être mieuxpréparée, j ’étais irritée. Irritée parceque je sentais que je ne seraisjamais capable de partager le sujetde ma joie de manière intel l igente.J’aurais préféré qu’i l me donne unephrase parfaite traitant de la véritéqui ouvrirait les yeux de tous ceuxqui l ’entendraient. Ensuite, i l m’ademandé ce que moi je répondraissi l ’on me demandait quel était lesujet de ma joie. La seule chose quej’aurais envie de dire c’est : « J’étaismorte et maintenant je vis, carJésus-Christ est mort à ma placepayant la dette de mes péchés !C’est merveil leux n’est-ce pas? »,mais c’est un jargon quirepousserait monsieur et madametout le monde.

« Nous prêchons Christ crucifié,scandale pour les Juifs et fol ie pourles païens » (1 Co 1 .23)

Et je me suis mise à pleurer.

Pleurer, parce que le Seigneur meremplit d’un amour brûlant enversles autres, un amour qui me donnecomme plus grand désir qu’i lsconnaissent leur créateur et entrentdans la vraie vie qui leur estdestinée ! Pleurer, aussi parce que

je suis incapable par mes parolesd’amener quiconque à Christ,pleurer parce que je ne peuxqu’assister à leur malheur, enattendant que le Seigneur envoiequelqu’un d’autre sur leur route.Pleurer, parce que je voudraisseulement qu’i ls goûtent une seuleseconde à toute la joie et l ’amour quidébordent de tout mon être à causede Jésus, qu’i ls goûtent àl ’espérance et à la paix quej’éprouve, qu’i ls entrevoient le cielcomme je le vois, et qu’i ls voientl ’enfer aussi comme je le vois.

C’est alors que Jérémie m’a ditqu’aimer les autres est le plus beautémoignage que l’on puisse rendrede Jésus. Aimer. Aucune parolen’est nécessaire pour aimer. I l suffitd’être attentive, à l ’écoute,intéressée aux autres, prête àaccueil l ir, à donner, à consoler, àaiderS il y a tel lement de manièresd’aimer. J’ai alors compris « qu’est-ce que je fais icitte. » Je pourraisdire que c’est pour faire la volontéde Dieu, ce qui est vrai etmerveil leux, mais aussi très large etsouvent très mystérieux. J’aicompris plus exactement la volontéde Dieu pour ma vie. I l m’a placée làoù je suis pour aimer les autres. Jesais que c’est ce qu’i l veut que nousfassions tous mais à ce momentc’était pour moi comme une

révélation, donnant un sensnouveau à ma vie. J’ai alors pleuréencore plus que l’ instant d’avant. «C’est ici mon commandement :aimez-vous les uns les autres,comme je vous ai aimés. » (Jean1 5.1 2)

C’est Dieu qui peut me donner lesbonnes paroles, qui peut m’inspirerles plus beaux gestes d’amour, maisc’est aussi lui seul qui touche lescœurs, qui sauve et transforme lesvies. Je serais extrêmementheureuse de participer à son œuvreet d’être uti l isée pour atteindre lesautres, mais je suis aussiextrêmement heureuse de savoirque je ne suis pas indispensable etque sa volonté s’accomplira malgrémes erreurs, mes manquements etmon ignorance.

« L’amour est patient, i l est plein debonté; l ’amour n’est point envieux;l ’amour ne se vante point, i l nes’enfle point d’orgueil , i l ne fait riende malhonnête, i l ne cherche pointson intérêt, i l ne s’irrite point, i l nesoupçonne point le mal, i l ne seréjouit point de l ’ injustice, mais i l seréjouit de la vérité; i l excuse tout, i lcroit tout, i l espère tout, i l supportetout. L’amour ne périt jamais. » (1Co 1 3.4-8)

« Nousprêchons

Christcrucifié,scandalepour les

Juifset fol ie

pour lespaïens »

Demander pour satisfaireses désirs

Parfois, nos motifs sontsimplement mauvais. Jacquesnous met en garde face auxmobiles de nos prières: « Vousdemandez, et vous ne recevezpas, parce que vousdemandez mal, dans le but desatisfaire vos passions.Adultères que vous êtes! nesavez-vous pas que l'amourdu monde est inimitié contreDieu? Celui donc qui veut êtreami du monde se rend ennemide Dieu. » (Jacques 4.3,4).Celui qui demande à Dieu desatisfaire ses passionscharnelles est semblable àune femme qui sol l iciterait deson mari de l 'argent pour sortiravec un autre homme. Dieudésire que nous soyonssatisfaites en Lui seul. Luipréférer le monde, c'est d’être« adultère » spirituel lement.

Oswald Chambersdisait : « Si la seule motivation

à mes prières est de voir mesbesoins sa-tisfaits, je vais meretrouver en colère contreDieu ». Dieu se préoccupe denos vrais be-soins, non de ceque nous pensons être nosbesoins – et c'est uneexcellente nouvelle. Nousdevons apprendre à discernernos besoins de nos désirs. Sil 'on s'attend toujours à ce qu'I lnous donne les choses de lamanière qu'on le veut, nousserons déçuea et en colère,car I l ne répondra pasnécessairementconformément à nos attentes.Comme nous l 'avons vu, lebut de la prière est d'éleverChrist. Romains 8.28 affirmeque tout concoure au bien decelui qui aime Dieu. En fait,tout concourt à son bien,parce que celui qui aime Dieudésire ce que Dieu désire; etce que Dieu désire, c’est devoir la gloire de Son Filsmanifestée, ce qui n'a pas


Prière

par Sheila Gaudreau

« Si la seule motivation à mes prièresest de voir mes besoins satisfaits, je

vais me retrouver en colère contre Dieu. »- Oswald Chambers

manqué d'arriver dansl 'éternité passée et qui nemanquera pas d'arriver dansl 'éterni-té future (Jean 1 7.5).Faisons part de nos besoins àDieu en gardant cela à l 'esprit(Phil ippiens 4.1 9).

Donnemoi de la patience...et vite!

D'autres requêtes quenous formulons peuvent êtrehonorables. Demander auSeigneur, par exemple, dechanger notre caractère, denous donner de lapersévérance ou de la foi estune chose qui Lui estagréable, car l ’acquisition detel les vertus est conforme àSa volonté, étant donné Sondésir de nous sanctifier envue de nous rendresemblables à l 'image de SonFils (Romains 8.29).Cependant, les voies de Dieusont infiniment élevées au-dessus des nôtres, et Sesfaçons de faire le sont aussi(Ésaïe 55.9)!

Ainsi, I l uti l ise souventdes circonstancesparticul ières et des épreuvespour nous façonner, plutôtque de nous transformerinstantanément. Par exemple,

c'est souvent à travers l 'at-tente que Dieu nous donne lapersévérance. C'est aussi vraipour la foi : I l nous la donnesouvent au travers desituations qui dépassent noscompétences, et nouscontraignent à nous enremettre complètement auSeigneur. I l forme égalementgrandement notre carac-tèreau travers des épreuves, maisaussi des joies qu'I l nouspermet de vivre.Si nousdemandons ces choses d’uncoeur sincère et avec foi,Dieu nous les accordera.Nous devons cependantconserver la foi, même quandelles semblent tarder às’instal ler dans nos vies(Jacques 1 .6).

Nous sommes desambassadrices sur terre

Le Royaume auquelnous appartenons est céleste.La terre n'est pas notre patrie.Dieu nous aime trop pournous donner des choses quine feront qu'accroître nosappétits charnels, aux dépensde ceux célestes. Plusencore, I l laisse parfois nosprières inexaucées dans lebut de nous rappeler que la

terre n'est pas notre vraiedemeure, et afin de nousamener à pla-cer toute notreespérance en Lui et non dansles bénédictions qu'I l nousaccorde. Malgré les prièresrépétées de Paul, ce dernier asouffert, jusqu'à sa mort,d'une écharde dans la chair(dont nous ignorons la natureexacte) qui avait pour but del 'empêcher de s'enflerd'orgueil , à cause desgrandes révélations que Dieului avait faites, révélationsdont i l aurait humainement puse glorifier (2 Corinthiens1 2.7). Ainsi, Dieu peutpermettre que certainséléments indésirablesdemeurent dans nos vies afinde nous garder humblementprès de Lui.

D'autre part, c'estparfois en prenant du reculque nous pouvons rendregrâce à Dieu d'avoir laisséinexaucées certaines de nosdemandes. Un exemplefrappant de cette vérité estcelui de Amy Carmichael.Enfant, Amy demandaitrégul ièrement à Dieu dechanger la couleur de sesyeux, qui étaient marrons,pour les rendre bleus. Dans


énumère les richesses quenous avons obtenues parJésus, parce que Dieu, dansSa grâce, a trouvé bon denous placer en Jésus. Nenous adressons jamais à Dieucomme si ce que nous Luidemandons constitue pournous un dû. Faisons-lehumblement et avecreconnaissance, en noussouvenant de ce que Lui acoûté cet accès au Père.

Pour conclure,j 'aimerais vous faire part detrois « avertissements » quantaux réactions qu'on pourraitêtre tenté d'adopter face àune prière inexaucée.

Voler DieuMême si la réponse de

Dieu tarde à venir ou que leschoses ne vont pas à notregoût, faisons confiance àDieu. Ne le volons pas. C'est-à-dire, ne nous approprionspas de « bénédictions » parimpatience ou manque de foi.Laissons Dieu nous bénir; I l lefera, que ce soit à notre façonou non. Notre Père n'est pasavare; s'I l nous refuse unechose, c'est qu'I l a une bonneraison de le faire.

Souvenez-vous del'histoire d'Abraham et d'Agar.Dieu avait promis un fi ls àAbraham, mais puisque Sapromesse tardait às'accomplir, Abraham amanqué de foi et a pris les

sa tête de petite fi l le, i ls'agissait d'une chose trèsimportante et el le adressait saprière avec beaucoup de foi.Pourtant, Dieu ne réponditjamais « Oui » à sa prière, cequi la déçu pendant plusieursan-nées. Ce n'est queplusieurs années plus tard,lorsqu'el le fût appelée à servirDieu en Inde, qu'el le compritpourquoi Dieu lui avait refusésa demande: le fait d'avoir lesyeux bleus au-rait rendu sonacceptation auprès desIndiens beaucoup plusdiffici le.Ayons une confianceabsolue en la souveraineté deDieu. I l sait mieux que nous-mêmes ce dont nous avonsbesoin (Matthieu 6.8).

Aie la foi... en quoi?« Avoir la foi » ne suffit

pas. La foi n'est efficace quesi el le est placée en un êtredigne de confiance. De plus,pour être agissante, la foi doitavoir pour objet unepromesse : J'ai beau croire detoutes mes forces que mamère me donnera 500$ à mafête, si el le ne me l'a paspromis, el le ne sera pasinfidèle en me le refusant.Sans nous en rendre compte,nous adoptons souvent unepensée contraire à celle-ci.Mais la foi ne possèdeaucune vertu magique. I l estfaux de croire que, si nousavons suffisamment de « foi

», tous nos rêves seréaliseront. Une tel le façon depenser ne peut que nuire àune foi véritable et provoquerla frustration de celle quil 'embrasse. Dieu est capablede tout. La foi authentique,c'est croire que Sasouveraineté est plus grandeque mes propres plans. C'estavoir une confiance sansmesure dans les promessesque Dieu nous a laisséesdans Sa Parole, et s'attendreà en voir l 'accomplissementen toutes situations. C'estcroire que Dieu répondra àtous mes besoins selon Sarichesse et que, ulti-mement -qu'importe si je saisis ou nonla place de ma situationactuel le dans Son desseinglobal - tout concoure à monbien.

Les promesses deDieu renferment ce dont nousavons réellement besoin.Ayons une foi inébranlablefondée sur ces promesses etprions-Le avec foi en nousbasant sur el les!

Prier au nom de Jésus« . . .et tout ce que vous

demanderez en mon nom, jele ferai, afin que le Père soitglorifié dans le Fils. » (Jean1 4.1 3). Gardons toujours àl 'esprit que c'est uniquementpar Jésus que nous avonsaccès à Dieu. La lecture dupremier chapitre d'Éphésiens


Prière

choses en mains. I l en a subiles conséquences.Une «bénédiction » mal acquisepeut rapidement devenir unemalédiction.

Écouter son coeurUne autre leçon que

Dieu m'a apprise au cours deces dernières années est dene pas laisser façonnerl 'image que je me fais de Luipar les impressions et lessentiments que je rattachenaturel lement aux situationsque je vis, mais de laisserfaçonner cette image par SaParole, car el le demeureinchangée, contrairement àmes humeurs, qui fluctuentconstamment (Ésaïe 40.8).

En effet, un des grandsdangers de la vie est de setai l ler un dieu à sa propreimage. Malheureusement,projeter l 'image de notrepropre coeur rebelle etendurci sur Dieu est manifes-tement une tendance fortechez l 'être humain (Psaumes1 35.1 8). C'est une tendancequ'on pourrait qual ifierd'idolâtre et de superstitieuse.

Le fait que Dieu neréponde pas à votre prièrepeut vous donner l 'impressionqu'I l vous a abandonnées,qu'i l est contre vous ou qu'i lne se soucie pas de vous.Mais la Bible nous en-seigne

le contraire (Psaumes22.2,25). L'amour de Dieun'est pas conditionnel.

I l reste fidèle mêmelorsque nous sommesinfidèles. Interprétons lescirconstances à la lumière deSa parole et non à celle denos sentiments!

Mettre Dieu dans une boîteFinalement, gardons

en tête que Dieu estinfiniment plus grand quenous et que Ses plans sontinfiniment élevés au-dessusdes nôtres (Ésaïe 55.9)! DansSa grâce, I l peut répondre ànos prières même si cel les-cisont imparfaites, tout commenous le sommes.Ne limitonspas Dieu : I l est plus grandmême que notre incapacité àbien prier. Ainsi, si vouséprouvez de la difficulté à «bien » prier, priez Dieu debien disposer votre coeurpour qu'I l vous en rendecapables! « Or sans la foi i lest impossible de lui êtreagréable; car i l faut que celuiqui s'approche de Dieu croieque Dieu existe, et qu'i l est lerémunérateur de ceux qui lecherchent. » (Hébreux 11 .6).

De plus, Dieu aimenous éprouver et fortifier notrefoi en nous répondant demanières sur-prenantes,parfois contraires à celle àlaquelle nous nous attendons.

Peut-être Dieu est-i l entrain d'intervenir dans tapropre vie à ton insu!

Je termine avec unecitation tirée d’une chansonde l’artiste Laura Story. Cesmots nous rappellent que cesont bien souvent nous quisommes sourds à la voix deDieu, car nous ne savonsreconnaître Sa voix et Samain dans nos vies. I l répondà la prière en Son temps et àSa façon. Demandons-Luid'ouvrir les yeux de notrecoeur afin que nous soyonssensibles à l 'oeuvre de Samain souveraine dans nosvies et conscientes de toutesles richesses que nouspossédons déjà en Christ!

Et si la pluie apportait Tesbénédictions?Si les larmes apportaientTa guérison?Et s'il me faillait desmilliers de nuits sanssommeil pour Te savoirprès de moi?Et que Ta compassionprenait dans cette viel'apparence d'épreuves etd'émoi?

- Blessings, Laura Story(Traduction libre)

Interprétons les circonstances à la lumière desa Parole et non à celle de nos sentiments!


10 RUTH Automne 201324 RUTH Automne 2013




IEntrevue


Il y a deux ans, Elizabeth Lagotte a décidé de mettre un étéà part pour aller partager l'amour de Jésus aux habitantsdu Panama. Elle nous ouvre son coeur sur ce qui l'aamenée à répondre à l'appel de Dieu.. .

Q. Qui t'as le plus influencée dans ta marche avec Dieu?R. Bonne question! En fait, la première chose à avoir éveillé monintérêt pour les missions mondiales est le livre « Révolution dansles missions mondiales » par K.P. Yohannan! En résumé, c’estl’autobiographie de K.P. Yohannan, un missionnaire qui a fondéGospel for Asia, un organisme qui soutient et forme desmissionnaires natifs d’Asie pour qu’ils partagent l’Évangile à leurpropre peuple. Par la suite, j 'ai lu son livre « The Road to Reality ».Je crois que c’est lui qui m’a le plus influencée, par rapport à lamission, en plus des apôtres, bien sûr (ah, le livre d'Actes)!

Q. Pourquoi donner ta vie pour aller parler de Dieu à desétrangers, vivre une vie inconfortable et incertaine, alors quetu pourrais simplement vivre tes rêves ici, au Québec? Quelleest ta principale motivation pour le faire?R. C’est difficile de répondre à cette question. En fait, ce n’est pasquelque chose que je peux facilement expliquer… il faut vraimentle vivre. Certes, il y a plusieurs choses qui sont touchantes : lesenfants qui s’attachent à toi dès que tu arrives, le regardinexprimable des gens guéris par la foi, et le simple fait de voir uneautre culture et une autre langue. Et pourtant, j ’ai plusieurs amis quiaprès avoir fait une seule mission où presque tout s’était mal passéont voulu y retourner encore et encore! Je crois que ce qui a été,dans mon cas, la plus grande source de motivation est de prendreconscience que des gens meurent réellement sans avoir connuChrist; savoir, en réalité, qu’ ils n’ont jamais VÉCU, et qu’ils nevivront jamais plus.

Q. Pourquoi quitter le confort matériel et « émotionnel » duQuébec, ta famille et tes amis pour un pays étranger, et pouraussi longtemps? Pourquoi ne pas vivre une vie normale ettranquille, avec ton mari, ton chien, ta maison et ton enfant «et demi »?R. Je n’ai jamais été attirée par une vie confortable. Je crois quedepuis mon enfance, Dieu a tout planifié selon le sens qu’Ildonnerait à ma vie en tant qu’adulte. Comme je l’ai déjà mentionné,le livre « Révolution dans le monde des missions » a été le premierdéclencheur (je vous encourage beaucoup à le lire, en passant! ). Ony parle de comment vivent les gens ailleurs dans le monde… cen’est vraiment pas joli. Et le pire n’est pas leur situation physique,mais leur situation spirituelle. Pour moi, la question n’est pasvraiment « pourquoi », mais plutôt. . . « pourquoi pas? »

Q. Quand as-tu pris la décision dedevenir missionnaire? Comment tonappel a-t-il été confirmé?R. Au début, j ’avais dans l’ idée de faireplusieurs petits voyages missionnaires aucours de ma vie, et c’est dans cette optiqueque je suis allée au Panama. Mais lorsquemon retour au Québec approchait, je me suistrouvée à dire à Dieu: je ne veux pas partir.Je ne veux pas retourner au Québec. Il y aencore trop de gens qui ne Te connaissentpas! Lors de mon retour, j ’ai réalisé quej’avais vraiment laissé une partie de moiderrière. Je sais que ma maison n’est pasnécessairement ici, mais à n’ importe quelendroit où Dieu m’enverra. J’ai un cœur denomade!

Q. Pourquoi aller dans un pays étrangeroù tu devras apprendre une autre langueet une autre culture, plutôt que de resterau Québec, où ces choses te sont déjàfamilières?R. Je crois que, de la même façon quecertains sont appelés à planter et d’autres àarroser ou récolter, certains sont appelés àaller vers l’extérieur et d’autres à demeureroù ils sont. Toutefois, j ’ai la fermeconviction que CHACUN est appelé àévangéliser, d’une manière ou d’une autre.Ce n’est pas un appel que Dieu a donné àcertains chrétiens, mais un ordre donné parChrist lui-même à TOUS ses disciples(Mathieu 28:1 9). L’Éternel est avec moi, etje veux Lui obéir jusqu’à la fin de mes jours.

L'étrangerLa mission à

L’Inde est répertoriée parmi les 50pays où les chrétiens sont les pluspersécutés.


Photo de couverture

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