EDITO

Nous sommes maintenant pleine-ment engagés dans les élections municipales avec « Carcassonne la citoyenne » conduite par Amandine Carrazoni (PCF) et constituée par des militants du Front de Gauche, d’Eu-rope Ecologie Les Verts, de Conver-gence Communiste 11 ainsi que de Sans-parti. Après avoir présenté notre liste le 22 janvier à la salle Joë Bousquet, des réunions publiques sont programmées dans les diffé-rents quartiers de la ville afin de vous permettre de venir à la rencontre des candidats de la liste. L’élaboration du programme nous a permis d’échanger avec des citoyennes et citoyens, mili-tants des organisations politiques, syndicales ou associatives. Nous continuons notre démarche pour vous associer à la vie de la cité. Nous voulons une gestion démocratique pour notre ville. Nous réaffirmons notre attachement à des services publics de qualité. Nous voulons garder et développer l’emploi et créer toutes les conditions pour dynamiser l’économie locale. Nous devons lutter contre la tenta-tion du repli sur soi, qui fait de l’Etranger le respon-sable de tous les maux. Le chômage, les files d’attente à la gare, faute d’agents SNCF, ou l’échec scolaire sont la conséquence des politiques d’austérité et ne cesse-ront pas sans votre intervention. Ce sont ces politiques imposées par le gouvernement qui provoquent de la misère et désespèrent notre peuple. François Hollande doit entendre d’autres voix que celles du patronat et des financiers. C’est pourquoi nous pensons que la gauche doit se ressaisir et appeler à une marche à Paris le 12 avril contre les politiques d’austérité et le pacte de responsabilité. Cette marche doit porter également sur des enjeux européens et permettre de lancer notre campagne des Européennes.

Mylène VÉSENTINIpour la Section

PCF de Carcassonne

N°19marsavril2014

Parti Communiste Français - Section de Carcassonne - 93 rue Aimé Ramond

SommaireInspection du travail - Page 2

Le coût du capital - Page 2Le pacte de responsabilité - Page 2

La loi de l’offre - Page 2Marche du 12 avril à Paris - Page 3

L’Ukraine et la souveraineté du peuple - Page 3Le Pen, une extrême droite bien réelle - Page 3

Soutien de Mélenchon - Page 4Le surendettement dans l’Aude - Page 4

Dégâts de la libéralisation du rail - Page 4 Des pâtes à Béragne - Page 4

ÉLECTIONS MUNICIPALES 23 & 30 MARS 2014

« CARCASSONNE LA CITOYENNE » A moins d’un mois du scrutin, la campagne des élections municipales entre dans sa dernière ligne droite. C’est mainte-nant que les électeurs vont décider de voter ou de s’abstenir et choisir leur maire pour les 6 ans à venir. Au delà du choix du maire, ces élections détermineront le choix des sénateurs et des conseillers communautaires. Garder la démocratie de proximité est un des enjeux de ces élections…

RÉUNIONS PUBLIQUES DE LA LISTE « CARCASSONNE LA CITOYENNE » :FOYER DE MONTREDON : MARDI 18 FÉVRIER.DOMEC, SALLE PUIG AUBERT : JEUDI 27 FÉVRIER 18H30- 20HMAQUENS FOYER : MERCREDI 12 MARS, 18H30 - 20HPATAY GRAZAILLES : VENDREDI 14 MARS 18H30 - 20HMONTLEGUN FOYER : MARDI 18 MARS 18H30 - 20HLUNDI 17 MARS, 18H30 À L’AUDITORIUM

PACTE DE RESPONSABILITÉ

ECHOS COMMUNISTES - mars-avril 2014 - page 2

Le Medef en rêvait, François Hollande l’a fait. Il a décrété «la fin des cotisations familiales» payées par les entreprises d’ici à 2017. Un cadeau de 30 milliards d’euros! Ce qui fait dire à un dirigeant du Medef : « Si on tient les objectifs, on aura réalisé un allégement de 10 % sur la masse salariale. C’est quelque chose qui n’a jamais été fait ». En contrepar-tie, Hollande attend des entreprises qu’elles s’engagent sur des « objectifs » de créations d’emplois. Or, on sait d’expé-rience que cela ne marche pas! Dans la restauration, les patrons ont bénéficié d’une baisse de la TVA, mais n’ont pas créé les emplois attendus. Le crédit d’impôt recherche (CIR) n’a jamais fait décoller les dépenses des entreprises en la matière. Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’em-ploi (CICE) est également en échec. Aujourd’hui, il existe 4500 dispositifs d’aides fiscales et sociales qui permettent aux entreprises de pomper 200 milliards d’euros d’argent public chaque année. Depuis trente ans, l’augmentation des marges des entreprises a servi à engraisser les actionnaires au détriment de l’investissement et des salaires. En 30 ans, le nombre de jours travaillés par salarié pour rémunérer les actionnaires est passé de 11 à 45 par an. Le Medef n’a aucune intention de s’engager sur des objectifs chiffrés de créations d’emplois : « on crée des emplois lorsque les carnets de commande se remplissent, mais pas parce qu’il y une baisse de charges ». Pour compenser les cadeaux aux patrons, Hollande annonce une nouvelle baisse des dépenses publiques de 50 milliards d’euro entre 2015 et 2017. Une fois de plus, il assume son virage à droite. Le patronat exulte, car ce sont bien les Français qui vont pas-ser à la caisse.

Lucette ROBINEAU

Ce que le Medef et ses relais d’opinion appellent «coût du travail» et qui nous est présenté comme trop élevé en France, ce sont les salaires et les cotisations sociales des salariés et des employeurs. Or, le travail, qui est à la base de la création des richesses, ne représente que 12 à 15 % de l’ensemble des coûts. Contrairement aux idées reçues, le coût horaire de la main-d’oeuvre dans l’industrie est équi-valent en France et en Allemagne, de l’ordre de 33 euros de l’heure. Pourtant, cette dernière nous inflige de lourds déficits commerciaux, notamment dans l’automobile.Pourquoi ? Parce qu’en réalité, ce qui pèse sur la compéti-tivité des entreprises, ce n’est pas le travail mais le coût du capital, c’est-à-dire les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts payés aux banques.En France, ce sont environ 299 milliards d’euros (soit 30,4 % de la richesse nationale) qui sont chaque année prélevés en dividendes et frais financiers. Un chiffre qu’il convient de comparer aux 158 milliards de cotisations sociales ver-sées par les entreprises (soit 15,5 % de la richesse) : le double. Alors qu’il y a 30 ans, ces deux chiffres étaient du même ordre. Face à la concurrence des pays à bas salaires, la baisse du «coût du travail» est une impasse. Depuis 20 ans, le total cumulé des exonérations de cotisations patronales a at-teint 280 milliards d’euros, sans résultat. Pire, le chômage et la précarité n’ont cessé de croître. Et contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, cette masse de richesse captée par le capital ne va pas aux investissements dans l’appareil productif. Au contraire, le plus souvent, c’est la rémunération des actionnaires qui est priorisée. En France, les entreprises versent plus de 50 % de leurs bénéfices aux actionnaires. Autant dire qu’en défendant la loi de l’offre, François Hollande fait fausse route…

Gilbert SARTORE

Le Coût du Capital LA VRAIE PLAIE DE L’ÉCONOMIE

On connaissait Patrick Buisson, ex-conseil-ler de Nicolas Sarkozy issu de l’extrême droite, mais qui conseille François Hol-lande en matière d’économie ? L’économie de l’offre, défendue par François Hollande dans sa conférence de presse de janvier, est une analyse d’orientation libérale sou-tenant que la faiblesse de la croissance est due aux prélèvements excessifs (cotisations sociales et impôts), aux salaires trop élevés, à la complexité des démarches pour créer une entreprise, à la régulation excessive des marchés, etc. En faisant référence à la loi de l’offre de Benjamin Say, économiste fran-çais du XIXème siècle, François Hollande dé-poussière des doctrines de droite dépassées. Même la droite n’avait pas osé !

La loi de l’offreRETOUR AU XIXÈME SIÈCLE

A l’occasion de la venue de Michel SAPIN à Carcas-sonne, le PCF, la CGT, la FSU et Solidaires ont ma-nifesté le 13 février devant la MLI ( Mission locale d’insertion ) pour protester contre la politique du gouvernement en matière de droits du travail. En effet, dans le cadre de la loi sur la formation pro-fessionnelle, il a fait passer un article qui affaiblira l’indépendance des Inspecteurs du travail et limi-tera leurs interventions. En plaçant les intérêts des actionnaires au dessus de la protection des salariés, Sapin déconstruit un peu plus le droit du travail. Après l’ANI, le refus de l’amnistie sociale, la menace de la suppression des élections prud’homales, cette nouvelle attaque participe du nouveau modèle « anti-social » que ce gouvernement, après ceux qui l’ont précédé, veut mettre en place.

Inspection du travailNON À LA LOI SAPIN !

MARCHE POUR UN SURSAUT DE GAUCHE LE 12 AVRIL À PARIS

ECHOS COMMUNISTES - mars avril 2014 - page 3

Afin d’élargir son électorat dans sa marche au pouvoir, Marine Le Pen cherche à capter le mécontentement social. Mais elle n’a rien à proposer, car ses positions sont ultra-li-bérales comme celles de son père. Elle ne réclame aucun droit nouveau pour les sala-riés et les retraités : pas de revalorisation des pensions, pas de retour à la retraite à 60 ans, pas de création de postes de fonctionnaires (sauf dans la police). Le « coût du travail » fait partie de son credo libéral. Aucun salarié, aucun retraité n’a donc intérêt à voter pour elle. Elle prospère sur le terreau de la crise et sa première fonction est de capter une partie de la colère sociale pour la diriger contre des « boucs émissaires ». En revanche, rien de concret n’est proposé contre le patronat, ni contre les spéculateurs. Marine Le Pen tente,

avec la complicité des médias, de se rendre fréquentable, mais elle n’a rien cédé sur le fond. Le FN n’est pas «hors système». Il est l’expression de la crise d’un système dont les salariés, majoritaires, sont exclus et dans lequel des politiciens de droite et de gauche se succèdent au pouvoir. Issus des mêmes castes dirigeantes, dont font partie les Le Pen, ils appliquent les mêmes recette libérales. La diabolisation historique du FN ne fonctionne plus. La porosité des idées du FN avec l’UMP, la banalisation de ses thématiques sont le résultat de l’instrumentalisation du FN à des fins électoralistes par les partis « majoritaires » pour accéder au pouvoir ou s’y maintenir. Notre ambition avec le Front de gauche, c’est d’ouvrir une véritable alternative à gauche…

UNE EXTRÊME DROITE BIEN RÉELLE

NON AUX OLIGARQUES, OUI À LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE ! Nous pensons avant tout au peuple ukrainien qui souffre de la misère, du chômage et de la corruption généralisée. Nous connaissons le rôle néfaste que joue l’union européenne et les Etats-Unis. Mais nous ne sommes pas dupes de la volonté du gouvernement russe de défendre ses intérêts. Nous voyons aussi le rôle joué par les partis néofascistes arborant fièrement leurs symboles nazis. Les communistes français appellent au respect de la souveraineté du peuple ukrainien et sou-haitent que soient pris en compte les intérêts populaires avant ceux des oligarchies à l’est comme à l’ouest. Le monde change et nous nous battons pour l’émancipation humaine, à Carcassonne comme ailleurs !

A l’occasion de la venue à Paris d’Alexis Tsipras, leader grec de la Gauche européenne, l’idée d’une grande marche le 12 avril à Paris contre l’austérité en France et en Europe se concré-tise. Les conditions pour un grand sursaut de la gauche face aux mobilisations de la droite et de l’extrême droite, face aux choix d’austérité du gou-vernement et au pacte de responsabilité, se dessinent à l’appel d’un large rassemblement de gauche.

Marine Le Pen

Ukraine

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche et dirigeant du Front de Gauche, était à Carcassonne le jeudi 21 février pour soutenir la liste « Carcassonne la Citoyenne » conduite par Amandine Carrazoni aux pro-chaines élections municipales. D’abord reçu à la per-manence de la liste, avenue Arthur Mullot, le leader du Front de Gauche a ensuite traversé la Bastide à pied, derrière une banderole, en compagnie des militants Front de gauche, Europe écologie-Les Verts et ACC11. Il devait ensuite participer à un repas d’une cinquantaine de convives dans un restaurant proche de la gare…

DEPUIS CENT DIX ANS LA GAUCHE A SON JOURNAL,

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ECHOS COMMUNISTES93 rue Aimè Ramond 11000 Carcassonne04 68 10 32 20

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JEAN-LUC MÉLENCHON SOUTIENT À LA LISTE

« CARCASSONNE LA CITOYENNE ».

Deuxième département le plus pauvre de France, l’Aude ne cesse de s’enfoncer dans la précarité. Et la politique du gouvernement, adepte des Contrats d’avenir, ne va pas la résorber. L’an dernier, le nombre de dossiers de surendettement a augmenté de 12%, contre 2% en Languedoc-Roussillon et 1% en France. Et depuis début 2014, la ten-dance s’accélère dans l’Aude avec 15% d’augmentation. L’an dernier, 1410 familles ont été concernées. Ces dossiers représentent un en-dettement global de 44 millions d’euros avec un endettement moyen de 39 000 euros par foyer. La majorité des personnes contractent un crédit pour pallier un manque de ressources. La Loi Hamon devrait accélérer le traitement des dossiers, afin d’éviter une précarisation toujours plus grande des personnes surendettées. Mais les véritables raisons de ce surendettement, à savoir une économie sinistrée, un pouvoir d’achat en berne et des taux de chômage élevés, elles, vont pouvoir perdurer…

LE SURENDETTEMENT EXPLOSE DANS L’AUDE

ECHOS COMMUNISTES - mars-avril 2014 - page 4

Un projet « top secret » de construction d’une usine de fabrication de pâtes alimentaires est prévu sur la zone de Béragne. Il s’agit d’y implanter une unité d’assemblage de machines à fabriquer des pâtes alimentaires. Ensuite, c’est l’usine qui verrait le jour, avec à la clé 350 emplois pour fabriquer 500 tonnes de pâtes par jour. Le tout serait financé par un fonds de pension domicilié à Malte. Des projets similaires sont en cours en Espagne, Italie et Allemagne. Selon les lieux, les productions varieraient de la confection de pizzas à la fabrication de pâtes... Reste à savoir comment s’est fait le choix du site de Carcassonne. Rien à voir avec la campagne des municipales…

DES PÂTES À BÉRAGNE

Le 26 février, la CGT-cheminots organisait un débat public sur l’avenir du ferroviaire dans l’Aude. A coups de direc-tives européennes, la SNCF est en voie de privatisation. La CGT dénonce « la précarisation de l’emploi et l’exter-nalisations des activités, la dégradation des conditions de travail, une flexibilité en hausse, des attaques contre la protection sociale, les statuts et les conventions collec-tives». A Carcassonne, les locaux de l’ancienne gare de marchandises menacent ruine. Une gare sans salle d’at-tente et sans accès aux trains pour les handicapés. Les cheminots mettent également en cause la sécurité, un état général délabré de ce qui constitue pour beaucoup de touristes une porte d’entrée dans la ville. Ils veulent redynamiser le transport ferroviaire : « le TER Toulouse-Narbonne est inadapté et devrait s’arrêter au niveau du nouveau pôle santé de Montredon, à Capendu, Trèbes, ou dans la zone de La Bouriette. Une harmonisation des différents modes de transport, une plateforme multimo-dale sont nécessaires. Autant de revendications que re-prend Carcassonne la Citoyenne dans son programme…

Libéralisation du rail VINGT ANS DE DÉGÂTS