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EDUCATION PRIORITAIRE
Intervention du 12 novembre 2007
Formation des directeurs
PLAN DE L’INTERVENTION
• Quelles politiques pour quels élèves ?• Les concepts• Les principes• Les origines, les dates, les relances…• Les élèves
• Quelles pédagogies ?• Les pratiques efficaces en ZEP
• Quelles collaborations ? • Les partenariats à développer
QUELLES POLITIQUESPOUR QUELS ÉLÈVES ?
ÉDUCATION PRIORITAIRE
forme d’éducation compensatoirebasée sur l’identification d’un groupe
ou de plusieurs groupes d’élèvesqui bénéficient, à travers les structures
scolaires (écoles), de moyens supplémentaires (heures,enseignants,
moyens de fonctionnement…) pour atteindre les objectifs généraux qui s’imposent à
l’ensemble des élèves d’une génération.
LES ZONES D’EDUCATION PRIORITAIRE
Elles sont créées en 1981« Pour la première fois dans l’Éducation nationale, et même dans le service public, une stratégie inégalitaire était employée dans un objectif d’équité »
Rapport Moisan-Simon - 1997
VILLE EDUCATIONANNEES 50
Développement social urbain Massification
ANNEES 70
Mise en évidence de
« poches de pauvreté »
Mise en évidence de
« zones d’échec scolaire »
ANNEES 80
discrimination positive
(dérogatoire et provisoire)
de l’égalité à l’équité
DSQ ZEP
LES ZONES D’ÉDUCATION PRIORITAIRE
D’abord une logiquede « territoires et de zones »
ZONES ET MILIEUX DIFFICILESZONES ET MILIEUX DÉFAVORISÉS
ZONES ET MILIEUX SENSIBLESMILIEUX POPULAIRES
BANLIEUE PAUVRE OU CHAUDE
« QUARTIERS »
MILIEU DIFFICILE
situation scolaire rendue difficilepar la présence massive de jeunes qui,
sans nécessairement présenter des problèmes de comportement, sont porteurs
de caractéristiques individuelles qui entraînent les enseignants et de manière générale
les personnels d’éducation à devoirmettre en oeuvre des moyens supérieurs
à la moyenne pour espérer obtenir des résultats identiques à ceux obtenus par ceux
qui ne travaillent pas dans ces milieux.
LES CRITÈRES DE DÉTERMINATION
Des critères externes
CSP du chef de famille
Chômage
Proportion de familles de + de 3 enfants
Proportions d’étrangers
Densité de l’habitat
Fréquence des interventions d’assistance éducative
Conditions d’accès aux équipements et aux services collectifs
Fréquentation des centres de loisirs, maisons des jeunes…
Conditions d’accès au centre ville et aux zones d’emploi
LES CRITÈRES DE DÉTERMINATION
Des critères internes
Pourcentage des élèves non francophones
Pourcentage des élèves étrangers
Nombre de bourses
Nombres d’élèves de deux ans
Nombre d’élèves de + de 12 ans à l’école élémentaire
Pourcentage des élèves de 6ème ayant 2 ans de retard ou plus
Nombre d’élèves en CPPN
Nombres d’élèves par classe en élémentaire
Pourcentage d’heures d’enseignement assurées par des MA
LES MOYENS SUPPLÉMENTAIRES
Des taux d’encadrement plus bas
Un crédit d’heures plus important en collège
Des enseignants supplémentaires à l’école
Des antennes de RASED plus denses
Des crédits indemnitaires plus importants
Une indemnité de sujétion spéciale
LES ZONES D’ÉDUCATION PRIORITAIRE
363 ZEP en 1981(A.Savary)
mise en sourdine à partir de 1984(JP.Chevènement - R.Monory)
Loi d’orientation de 1989
1ère relance en 1990(L.Jospin)
articulation avec la politique de la Villelogique du partenariat et la logique du pilotage
557 ZEP
LES ZONES D’ÉDUCATION PRIORITAIRE
2ème relance en 1997(C.Allègre)563 ZEP
Rapport Moisan-SimonHuit déterminants identifiés :
1. la scolarisation précoce en maternelle, 2. le recentrage sur les activités de base (dire, lire, écrire), 3. l’ouverture de l’école vers le quartier, 4. la taille et la structure de la ZEP, 5. la qualité du partenariat, 6. la qualité des relations inter degré, 7. la qualité du tandem responsable-coordonnateur, 8. la stabilité des enseignants
Assises nationales (Rouen-1998)
LES ZONES D’ÉDUCATION PRIORITAIRE
1999(C.Allègre)
création de 869 REP20% des élèves en EP → dérogatoire et provisoire ?
Contrats de réussitePôles d’excellence(éviter l’effet « ghettos »)
Innovation
2003Loi d’orientation et de programmationpour la ville et la rénovation urbaine
Titre V : améliorer la réussite scolaire dans les établissementssitués en ZUS (les REP et les ZEP)
Le texte MEN de septembre 2003 ne fait pas référence à ce cadre…
LES ZONES D’ÉDUCATION PRIORITAIRE
2004-2005Loi de cohésion sociale
rénovation de l’EPet promotion de l’égalité des chances entre les territoires
Réussite éducative et annonce de la création de 750 ERE
Mettre en cohérence des dispositif existantsCEL - CLAS - école ouverte…
Entrée territoriale et Entrée par les publics
Approche individualisée du parcours éducatifet appui à la fonction parentale
septembre 2005Publication du rapport de l’INSEE
ZEP (1982-1992) : quels moyens, pour quels résultats ?
LES ZONES D’ÉDUCATION PRIORITAIRE
3ème relance en 2006(G. de Robien)
EP1-EP2-EP3
249 RARavec des CRS
(4,8% des collèges et 3,4% des écoles)
870 RRS avec des COS
(16,6% des collèges et 10,8% des écoles)
L’éducation prioritairedans le Loiret en 2006-2007
L’éducation prioritairedans le Loiret en 2007-2008
9 réseaux2 RAR + 5 RRS (+ 2 REP)
LES CARACTÉRISTIQUESSOCIO-COGNITIVES
DES ÉLÈVES DE L’EP• Ont les mêmes capacités intellectuelles qu’ailleurs…• Connaissent mal les codes de l’école (attentes)• Ne constituent pas la langue
comme objet de description et d’analyse• Mise à distance difficile• Restent dans le « faire »• Ont un rapport au temps différent (trop long et trop court)• S’acquittent des tâches scolaires sans projet
d’apprentissage suffisamment explicite• Pensent que la rapidité est un critère de réussite• Privilégient les procédures familières
(pas de « mise en danger »)• Sont très dépendants de l’adulte
LES CARACTÉRISTIQUESSOCIO-COGNITIVES
DES ÉLÈVES DE L’EP« Ils cherchent à réduire la pression institutionnelle
et à passer du bon temps dans un lieuqui est pour eux un lieu de socialisation tout autant
sinon plus qu’un lieu de travail »
Le faire ne suffit pas à garantir la réussite scolaire → sentiment d’injustice
→ indiscipline, absentéisme, décrochageMises en cause personnelles (eux-mêmes, les profs…)
LES MALENTENDUS DE L’ECOLE
LES PRATIQUES
Marie-Lise PELTIERIUFM de Haute-Normandie
« Enseigner les mathématiquesen milieu difficile »
Visée principalel’apprentissage
Visée principalela réussite immédiate
Un exemple de « cercle vicieux »
LES AXES DE RÉFLEXION
• Une plus grande explicitation (clarté)et une plus grande lisibilité (postures)
• L’impossible séparationdu didactique et du pédagogique
• La nécessité d’un haut niveaude maîtrise didactique
• L’atelier : une forme scolaire à privilégier
QUELLES PÉDAGOGIES ?
QUELLES COLLABORATIONS ?
LA LOGIQUEDES PARTENARIATS
• AVEC LES FAMILLES
• ENTRE LES ENSEIGNANTS
• AVEC « L’EXTÉRIEUR »
LE MYTHEDE LA DÉMISSION PARENTALE
• Les raisons qui expliquent pourquoi les parents des milieux populaires ne viennent pas à l’école :
• La confiance dans l’école et ses enseignants• La méconnaissance de l’école• Les questions posées dans les réunions
n’intéressent que les enseignants et les « parents d’élèves professionnels » et le langage utilisé au cours de ces réunions relève du « volapuk »
• Le manque de temps,la crainte de sortir de chez soi…
LE MYTHEDE LA DÉMISSION PARENTALE
• Les malentendus :• On ne vient à l’école que lorsqu’on y est
« convoqué »…• … et c’est rarement pour entendre du bien !• Le « handicap socioculturel » a la vie dure !• Venir à l’école, c’est faire « allégeance », sacrifier
à un rite, c’est reconnaître le maître…
AVEC LES PARENTS
• Les questionnements :• Les enseignants sont avides de mieux connaître la
« culture » des familles de leurs élèves. Pour mieux les aider à déchiffrer les comportements ou pour assigner tout le monde à résidence, dans des « cultures d’origine » ?
• Et si l’appel à l’implication des familles aboutissait en fait à détourner vers les familles les charges de la réussite ou la responsabilité de l’échec ?
AVEC LES PARENTS
« En considérant que les pratiques et les manières de faire des parents ne sont pas complètement incohérentes, qu’elles ont leur propre logique,
on réduit le risque de disqualifier les familles au plan éducatif, donc de disqualifier les parents dans leur rôle alors que dans le même temps,
on affirme vouloir redonner un rôle qu'ils auraient perdu et qui ferait défaut du point de
vue de l'École. »
• D.Thin - D.Glasman - B.Lahire
ENTRE LES ENSEIGNANTS
• La création des ZEP en même temps que celle des projets d’école et d’établissement
• L’ACCORD impossible entre les acteurs sur les principes
• La nécessaire COORDINATION pour pallier la difficulté
• … à partir des axes périphériques du projet d’école (les sorties, le soutien, la BCD, l’informatique, la relation école famille…)
ENTRE LES ENSEIGNANTS
• Quatre conditions pour un nouvel élan :• Une réflexion axée sur un « réseau »• Une vraie réflexion sur les apprentissages, les
programmes, les progressions et les programmations (les choix « curriculaires »)
• Une meilleure formation des directeurs et des chefs d’établissement
• Doter l’école de meilleurs outils de pilotage : un véritable travail d’analyse des évaluations, des tableaux de bord avec des indicateurs identifiés…
AVEC L’EXTÉRIEUR
• Avec les municipalités• Avec les instances de la réussite éducative• Avec les communautés de communes (CUCS)• Avec les service de l’État• Avec les associations• Avec les universités et les grandes écoles• Avec les entreprises
Pour quoi faire ?Dans quel cadre et pour quelles plus-values ?