El-Watan 2014.01.04

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    1/28

    N°7064 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€ . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

    PRODUITS LAITIERS

    ■L’ampleur desdégâts a surpristout le monde aupoint de porter unsérieux coup aumoral des troupesau sein de laCojaal

    DÉBUT DE L’ADOPTION DE LA NOUVELLE CONSTITUTIONLES TUNISIENS RETIENNENTLEUR SOUFFLE

    LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT À TUNIS MOURAD SELLAMI EN PAGE

    LIRE L’ARTICLEDE A. ARSLAN

    EN PAGE

    Valeursde l’ intangible 

    Arts 

    lettres

    Lire votre supplément en pages , , , , et

    UNE RICHESSE DE L’ALGÉRIE

        P    H    O    T    O  :    E    L    W    A    T    A    N    A    F    P

    LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Sam edi 4 janvie r 201 4 ÉDITION DU CENTRE

     AFFAISSEMENT DU TUNNEL DE DJEBEL EL OUAHCH CONSTANTINE

    Le tronçon maudit del’autoroute Est-Ouest

    ESSAISNUCLÉAIRES

    PRÉSIDENTIELLE

    «La déflagration avait faitun bruit assourdissantet provoqué uneimmense vague desable. Le champignonnucléaire s’était formésous nos yeux», raconteBamhamed Abdelkader.

    Lui et nombre d’ouvriersissus du village d’InMguel ont assisté àla tragédie nucléairecausée par la France à InEker.

    Lire le reportagede Rahah Ighil en page  

    Le conseil national du parti,qui devait se déterminer

    par rapport à la prochaineprésidentielle, a finalementrenvoyé la décision à unedate ultérieure. Ce n’est pasla première fois que le FFStemporise pour prendre uneposition politique quant à lasituation qui prévaut dansle pays.

    Lire l’articlede Saïd Rabia en page

    Les habitantsde In Ekeren appellentà l’ONU

    Le FFSmaintientle suspense

    CONTRIBUTION

    ●Cette flambée est due à la hausse des matièrespremières au niveau des marchés mondiaux, selonTchin Lait (Candia Algérie)●Hausse de 15 DA pour le lait Candia●20 à 30% d’augmentation pour le prix desproduits dérivés du lait ●La raison avancée parles producteurs «n’est pas convaincante» pourl’Union générale des commerçants et artisansalgériens

    Désignationélective,présidentiellede 2014 et

    exigencesétrangères

    LIRE

    L’ARTICLE

    DE RABAH

    BELDJENNA

    EN PAGE

    flambée est due à la hausse des matièreses au niveau des marchés mondiaux, selonit (Candia Algérie)e de 15 DA pour le lait Candia0% d’augmentation pour le prix desdérivés du lait ●La raison avancée par

    ucteurs «n’est pas convaincante» pourénérale des commerçants et artisans

    s

    E

     AH

    (3e partie)

    LIRE EN PAGES ET

    ParDr Mourad GoumiriPrésident de l’ASNA

     VERS LA FLAMBÉE DES PRIX 

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    2/28

    R E P O R T A G E

    El Watan  - Samedi 4 janvier 2014 -  2

    Les victimes des essais nucléaires

    de Tamanrasset interpellent l’ONU

    O n fut conduit vers la basesituée à7 km de l a zone desessais, sans cont rôle médi - cal et sans la moindr e expli cation

    sur ce qui venait de se passer» ,

    ajoute-t-il. A 71 ans, cet ancien ou-vrier du Commissariat français del’énergie garde le souvenir intactde la tragédie signée par le paysdu général de Gaulle en novembre1961, lorsqu’on a décidé d’effec-tuer des tirs nucléaires souterrainsà Tamanrasset. En mai 1962, larégion a vécu un terrible accidentlors du second essai baptisé Béryl.Un défaut de confinement de l’ex-plosion à l’intérieur des galeriescreusées dans les montagnes de Taourirt Tan Affla et Tan Ataramavait conduit à libérer des élémentsradioactifs associés à des sco-ries et des aérosols auxquels unecentaine de personnes avaient étéexposées.«Les paroi s du mont deTaour i r t se fissurèrent en pl usieur spans la issant appar aître sur sesflancs un panache noir qui éructabrutalement son magma de laveradioacti ve et son souffle de par ti - cules toxi que dans l ’ atmosphère», rapportent des scientifiques lorsd’un séminaire national sur lathématique. Les études réaliséesmontrent que la région d’In Ekerest ainsi polluée pour les 24 000années à venir, laissant place à lamort rayonnante qui sème dévas-tations et maladies parmi la floreet la faune dans un univers vitrifié,désormais incompatible avec touteforme de vie. «La France s’ estservi e de nous» , souffle désespéré-ment Bamhamed.Du 7 novembre 1961 au 16 février1966, treize tirs souterrains, dontquatre n’ont pas été totalementconfinés, furent effectués danscette région du Sud. En 1967, laFrance abandonna ses expériencesau Sahara selon les Accordsd’Evian. Malheureusement et 47ans après la fin de ces essais, lapersistance de la menace radioac-tive pèse toujours sur la région etsur toute la population de Taman-rasset, dont même la descendancecontinue à subir les conséquencesde la colonisation française où lacruauté et la barbarie atteignaientleur paroxysme. Les effets dévas-tateurs des tirs continuent à se faireressentir avec des pathologies ca-ractéristiques des irradiations. Descas de leucémie, des mort-nés, desdéformations fœtales, des change-ments hématologiques et encorede graves pathologies cancéreuses,les conséquences de ces essaissont on ne peut plus fâcheuses.Des dizaines voire des centainesde victimes ont subi et subissenttoujours les effets de cette tragédie.

    Bamhamed Abdelkader a enfantédeux handicapés parmi ses 14enfants à charge, Fatma (45 ans) etSamia (23 ans). Aouarzig Moussaqui travaillait, lui aussi, pour laFrance en qualité de cobaye labo-rieux parmi les PLO (Populationslocales des oasis) à l’intérieur dupérimètre des essais, est père dedix enfants, dont trois handicapés à100%, Zainabou, Amoud et Ayoub.Ce modeste Targui de Sersouf,quartier huppé de la capitale del’Ahaggar, souffre profondémentdes conséquences radioactives.Le visage strié de rides dessinéespar les années de désespoir, i l nousfait part d’un quotidien meubléd’écueils. Avec son maigre revenu,Moussa se trouve confronté àune situation financière extrême-ment difficile, pendant que lesautorités compétentes continuentà observer l’omerta en cultivantl’indifférence. Pourtant, Moussane cherche pas à «être indemnisé»par la France qui «s’est servi» delui sans même lui laisser savourerle goût de l’indépendance. Maisil veut seulement que les autori-tés algériennes interviennent pourprendre en charge ses enfants han-dicapés. «Je ne peux plus les voi rdans cet état»,  lâche-t-il les yeuxembués.

    PLUS DE VICTIMESRECENSÉESLe vice-président de l’Associationdes victimes des essais nucléairesde Taourirt, Abdelkrim Touhami,indique que plus de 500 victimesde la radioactivité ont été déjàrecensées dans la wilaya de Taman-rasset. Les statistiques avancéesen 2010 par le P/APC de cette col-lectivité font état de 250 victimes.Au bout de 3 ans, le nombre devictimes a donc doublé. «Le bi lan

    n’ est pas encor e défini ti f puisquel’ opérat ion de r ecensement suittouj our s son cour s»,  souligne,pour sa part, Ibba Boubakeur,secrétaire de l’association. Et derenchérir : «La radi oact iv itéestl’ affaire de tous et ce n’est passeulement l a région d’ In Eker quiy est exposée, étant donnéqueplusieurs habitations de la villede Tamanrasset, j usqu’en 2008al imentée en eau potable depuis InMguel, àquelques encablures de lazone contami née, sont constr ui tesavec de la ferrail le provenant d’I nEker.»  Tout en insistant sur la nécessitéde procéder au curage immédiatde la zone contaminée, l’asso-ciation fait appel aux plus hautesautorités du pays pour la restitu-tion des archives relatives à cesessais et pour l’installation d’unobservatoire à In Eker à l’effetde poursuivre l’évolution de laradioactivité. «Il est plus qu ’ impé- rati f de lever les entraves sur l esformal i tés l iées àl a consti tut iondes dossier s d’ indemnisation dansle but d’ assoupl ir les procéduresaux concer nés» , ajoute TouhamiAbdelkrim, qui regrette l’absenced’une volonté politique en mesurede faire aboutir les projets et lesdémarches entreprises par l’asso-ciation. Preuve en est, l’annulationdu dernier séminaire destiné àsensibiliser la population sur lesrisques de la radioactivité et auqueldevaient prendre part d’éminentschercheurs universitaires dans ledomaine du nucléaire ainsi quedes associations de victimes dela radioactivité. «On avai t t racé l’ ébauche du pr ojet en coll abora- tion avec des scientifiques et desexper ts. Toutefo is le séminai re n’ apas eu li eu parce que les respon- sables de la wil aya semblent avoirdéjàarrêtéle calendr ier des évé- nements», rapporte encore M. Tou-hami. «On voul ait expli quer quela zone de Taour ir t, t oujou rs fré- quentée par les berger s nomades,est dangereuse. Certains Subsa- har iens s’ aventurent àl’ intéri eurdes gal eri es contami nées pourrécupérer des déchets de cui vr eet des matières ferreuses pour lesrevendr e àTamanrasset et du coupils exposent toute une population

    au r isque de la radi oact ivi té», poursuit-il . Le pire est qu’une im-portante quantité de ces matièresrecyclables a été dernièrement«saisie par les servi ces de sécur ité pui s revendue aux enchères sanspour autant s’enquéri r de sa pro- venance. Les autor ités loca les, quiaccusent des fins de non-recevoir ànos doléances, doivent normale- ment assumer les conséquences», s’offusque notre interlocuteur.Déterminée à concrétiser son pland’action, l’association décided’outrepasser les autorités localesen sollicitant le service des ONG etde l’ONU, et ce, en invitant toutesles associations des victimes de laradioactivité qui existent dans lemonde. Aujourd’hui, soit 47 ansaprès le drame, aucune carte sur lesendroits où sont enfouis les déchetsnucléaires n’a été léguée par laFrance. L’association, explique sonprésident, a été créée pour «sen- sibili ser d’ abord les ri verains quicôtoient cette zone contami née.L’i ndemnisation passe après, caril est impossible de rendre âmeaux victimes décédées même sil’ on dispose de tout l’ or du monde.Nous demandons l a réparati onmorale avant de par ler des dé- dommagements des victimes et lareconnai ssance des cr imes perpé- trés dans le Sahar a algérien. Cetterégi on que le général de Gaul lequal ifia de zones inhabi tées pourbénéficier de l ’ accord des Nati onsunies (…). Je me souviens aumoment même de l a déclarat ion,un j ournali ste suisse, qui préparai tson reportage sur In Eker, montraau monde entier que l e responsablefrançais avai t entièrement tor t endiff usant des images des enfantsnomades gambadant non loin dela zone désignée pour réal iser lesopérat ions nucléai res» , déplore M. Touhami.

    PERSONNES SUR HABITANTS ATTEINTES DUCANCERUne étude réalisée par le docteurMeloui Zina, anatomopatholo-giste, dans la wilaya de Tamanras-set, fait ressortir un «taux de 18cancéreux sur 5000 habi tant s. Untaux en dessous de la norme fixée à104 cas pour l e même nombre

    d’ habitants. Sauf qu’àTamanras- set, ce chi ff re prête àspécul ati onpuisque les malades ne consultentpas et nombreux sont ceux qui tré- passent dans l’ anonymat».  Selonle Dr Meloui, les cancéreux reçussont généralement au dernier stadeet décèdent peu après le diagnostic.Le constat est plus qu’alarmant. Lecancer de la thyroïde qui est au 10e rang, selon les registres du cancerdu nord du pays, est en 2e positionà Tamanrasset, surtout chez lesfemmes. Outre cette localisationnéoplasique, on note un taux par-ticulièrement élevé de cancers dusein et cutanés qui diffèrent parleur présentation clinique de ceuxobservés dans le nord du pays. Lamenace radioactive, faut-il le dire,pèse sur la femme enceinte avecson lot de malformations chez lenouveau-né et est souvent à l’ori-gine de la stérilité des hommes. Lasituation risque de perdurer mal-heureusement en l’absence de dé-contamination des sites des essaisd’une part, et la situation radio-logique de cette région dénuée demoyens de l’autre, et ce, sachantqu’une wilaya comme Tamanras-set ne dispose pas de centre demammographie ni d’oncologie.L’absence de dossiers médicaux,de statistiques sur des populationsvivant dans les régions contami-nées a encore aggravé la donne.

    LES RECOMMANDATIONSDES EXPERTSLa priorité, selon le Dr Meloui,consiste en la dotation des hôpi-taux en moyens humains et maté-riels permettant le diagnostic et laprise en charge efficace des affec-tions radio-induites. L’organisationde campagnes de sensibilisation etde mesures médicales préventivespour le diagnostic à un stade pré-coce de ces cancers. Il faut aussimettre en place un registre du can-cer avec recueil des cas traités dansles villes du nord du pays. Il est im-pératif de procéder au recensementdes populations et recueillir desdonnées depuis 1960 à ce jour, encollaboration avec l’ONS, la DSPet les services de l’état civil afin defournir une base de données statis-tiques et du coup permettre la créa-tion de registres spécialisés pourcaractériser les indices importantsde santé publique, comme le tauxde fécondité, le taux de malforma-tions fœtales et le nombre de casde retard staturo-pondéral et men-tal. La situation radiologique deszones contaminées par ces essaisnucléaires devrait être déterminéeà l’effet d’évaluer l’impact sani-taire sur les populations et assurerune meilleure planification avanttoute extension urbaine ou rurale.«Il est urgent de doter les régionsir radiées dans les plus br efs délaisd’ un centre de recherche et depri se en charge de toutes les affec- tions radio- induites, que ce soitsur l’ homme et ou sur l’ environ- nement. I l faut aussi pr océder à un dépi stage de masse et met tre enpl ace une équi pe médi cal e pl ur i- discipli naire qui sillonnera toute lawilaya» , conclut le Dr Meloui.R. I.

    IN EKER POLLUÉ POUR 24 000 ANS

    Abdelkader, qui n’avait que 19 ans, était posté àune dizaine de kilomètres de l’explosion. «J’aiassisté au premier essai nucléaire français dans larégion» , relate-t-il en décrivant le moment desexplosions comme si cela se passait hier. «Une tacheblanche se détachait du sol et montait au ciel» , sesouvient-il

    Reportage réalisé par Ravah Ighil

    Selon le président de l’association Taourirt, Elouaar Mahmoud, la teneur de cette loi «scélérate et controversée» explique clairement «l’irresponsabilité et la mauvaise foi des autorités françaises» quant à l’indemnisation despersonnes souffrant de maladie radio-induite.La loi Morin, promulguée le janvier , porte sur la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essaisnucléaires français. Sauf qu’elle est, de l’avis des victimes, entourée de beaucoup d’ambiguïtés du fait qu’ellestipule que les demandeurs doivent être inscrits sur une liste fixée par décret en Conseil d’Etat conformément auxtravaux reconnus par la communauté scientifique internationale afin qu’ils obtiennent réparation intégrale deleur préjudice. Et si la personne est décédée, la demande de réparation peut être présentée par ses ayants droit.« Malheureusement, aucune des victimes ne possède actuellement un document justifiant son exercice au seindu centre d’expérimentation militaires français, car après l’Indépendance, plusieurs d’entre elles ont procédé à ladestruction de ces pièces pour éviter de se faire accuser de traîtres», explique M. Elouaar en qualifiant cette loi d e «piège dans lequel même les ressortissants français se sont embourbés». Dans le premier alinéa de son e article, la loi précise que la personne souffrant d’une pathologie radio-induite doit avoir résidé ou séjourné entre le février et le décembre au Centre saharien desexpérimentations militaires, ou entre le novembre et le décembre au Centre d’expérimentationsmilitaires des oasis ou dans les zones périphériques à ces centres. «Toutefois, aucun fichier répertoriant les personnes concernées n’a été remis aux autorités algériennes. Ces dernières se sont tues malheureusement»,regrette M Elouaar. R. I.

    Loi Morin et zones d’ombre !

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    3/28

    Lots de terrain, un conseil com-mun des sages et des vœuxpresque pieux ; plusieurs se-

    maines après les incidents de Ghar-daïa, le Premier ministre, AbdelmalekSellal, a enfin dévoilé, jeudi à Alger,sa recette pour éteindre le brasier quienflamme Ghardaïa depuis plusieurssemaines. Mais visiblement, la pilulene passe pas.Après avoir reçu un groupe de députésdu FFS, Abdelmalek Sellal a «convo-qué» deux délégations représentantchacune les deux communautés enconflit. Pour ne rien rater de ce céré-monial qui s’est déroulé derrière lesmurs du palais du Docteur Saâdane,les services du Premier ministère ontveillé à sauvegarder les symboles,puisque chacune des deux équipes estcomposée de 12 membres. De la pureforme ? Possible.Mais dans le fond, Abdelmalek Sellalavait déjà préparé sa feuille de route.Le Premier ministre, invité par Abde-laziz Bouteflika à trouver une solutionaux confrontations répétitives entreArabes et Mozabites, a préféré la solu-tion économique. Alors que des repré-sentants de la population demandentun traitement politique à la crise,Abdelmalek Sellal a préféré donnerdes lots de terrain. Croyant sans douteà une crise purement sociale, le repré-sentant du gouvernement a donc misla main à la poche pour calmer lesesprits. Puisque, en plus des 30 000lots de terrain répartis entre toutes les

    daïras de la région, le gouvernementa promis d’indemniser, par le biais duministère de la Solidarité, les citoyensdont les maisons ou les commercesont été endommagés suite aux actes deviolence. Mais ni le conflit intercom-munautaire, encore moins la mise àl’index des services de police dans letraitement des événements n’ont étéévoqués publiquement.Les citoyens de la vallée du M’zabne semblent pourtant pas agréer cetteinitiative. «Le pouvoir dial ogue aveclu i-même» , s’indigne Kamel Eddine

    Fekhar, militant local des droits del’homme. «Nous ne comprenons passur quelle base le pouvoir veut gérercette crise. Le Premier ministre sembleoubl ier qu’ il y a eu des blessés, desprofanations de cimetières et, pir e, unparti pri s flagrant de la police locale» ,s’est insurgé le médecin, joint hier partéléphone.

    SCEPTICISME DE LA POPULATION

    Avant tout dialogue, Kamel EddineFekhar réclame des «excuses offi - ciel les et publ iques du président de la

    Républi que sui te aux dépassements dela police» . Le militant demande éga-lement «une commission d’ enquêteinternati onale».  Quid des solutionsproposées par le gouvernement ?Fekhar tempête que«les habi tants duM’ zab ne demandent pas l’ aumône.Il s veulent du respect» . Comme beau-coup d’autres citoyens de la région,Kamel Eddine Fekhar ne reconnaîtpas les délégués partis voir le Premierministre. Avant cette rencontre entreles représentants du gouvernement etles habitants de Ghardaïa, les notables

    de la communauté mozabite avaientmis en place une cellule de coordina-tion composée de quatre personnes.Ces dernières sont chargées de repré-senter la communauté auprès desautorités gouvernementales. Mais ilparaît qu’aucune des quatre personnesn’a fait partie de la délégation reçuepar Abdelmalek Sellal.

    Parallèlement à cette rencontre avecdes «représentants» de la popula-tion locale, Abdelmalek Sellal avaitrencontré, jeudi, une délégation deparlementaires du FFS. Ces derniersavaient déjà envoyé, en décembredernier, une commission chargéed’enquêter sur les événements deGhardaïa. Des affrontements, souventviolents, ont opposé, depuis décembre2013, les deux communautés quihabitent la région de Ghardaïa. LesMozabites accusent les Arabes d’avoirattaqué leurs commerces et habita-tions. La police est également pointéedu doigt et accusée de partialité par lacommunauté mozabite, ce que réfutela DGSN.Bilan de ces affrontementspour l’instant : un mort et de près de200 blessés, dont 3 sont toujours dansle coma. Ali Boukhlef 

    C ’est son premier secrétaire, Ahmed Beta-tache, qui l’annonçait dernièrement dansun meeting à Tigzirt, la position du Frontdes forces socialistes (FFS) sera connue le 2

     janvier. Les militants et l’opinion publiquedevront attendre encore pour la connaître. Leconseil national du parti, qui s’est réuni cesdeux derniers jours, a finalement, contraire-ment à l’affirmation qui a été lancée, accouchéd’une souris. Dans un communiqué laconiqueenvoyé hier à la presse, il est indiqué que«le

    conseil nati onal a approuvéla décision del’ instance présidenti ell e de rendre publiquela posi tion du FFS concernant l’ électi onprésidenti ell e au moment oppor tun». L’ancienparti de Hocine Aït Ahmed pense donc qu’iln’est pas encore opportun de se prononcer surune échéance aussi cruciale et importante quel’élection présidentielle d’avril 2014. Mieux,dans le document élaboré par le présidiumet lu par l’ex-premier secrétaire Ali Laskridevant les membres du conseil national, ilne fait aucune analyse de la situation que vitle pays. I l reprend quelques notions vagueschères au vieux parti de l’opposition, mais quin’éclairent point l’opinion sur ses positions.On y retrouve d’ailleurs une bien mystérieuseexpression truffée d’une incroyable contra-diction disant qu’«il n ’ y a pas de démocrati esans électi on mai s que la tenue d’ une électi on,

    fut-ell e présidentiell e, fut-ell e li bre, ne suffi tpas pour en f in ir avec le système autor it ai re». Le communiqué termine par une lapalissade :«Oui , selon toute probabi li té, l e prochai nscrut in sera fermé. Oui mais c’ est parce quele système est fer mé.» Puisque le FFS en saitautant, pourquoi ajourne-t-il sa position sur

    une élection qu’il croit d’ores et déjà fermée ?Grand point d’interrogation ! Le manque

    de lisibilité quant à la prochaine échéanceélectorale ne pourrait à lui seul expliquer la

    prudence du parti à se situer dans un contexteopaque. Mais le glissement du FFS depuis sadernière participation aux élections législa-tives de mai 2012 vers plus de souplesse dansses rapports avec le pouvoir en place dénotel’existence d’un deal qui ne dit pas son nom.Il s’interdit de parler du blocage institutionneldans lequel est fourvoyée l’Algérie. Mieux, ilne s’est à aucun moment autorisé de commu-niquer sur les événements cruciaux qu’a eu àvivre le pays, les grands scandales de corrup-

    tion qui ont touché les proches du présidentBouteflika et encore moins sur l’état de santéde ce dernier qui ne prête guère à l’assurance.Le plus vieux parti de l’opposition ayantconnu plusieurs saignées dans ses rangs, ladernière est la démission collective des mili-tants de Béjaïa, semble privilégier, lui qui estdepuis son dernier congrès à la recherche du«consensus national», la voix du «silence»au grand dam de ses propres fondamentaux.Le FFS a vu partir des cadres et des militantsqui ont claqué la porte pour une raison ou uneautre. Le parti est selon d’anciens militants, entrain «de perdre son identi té».

    Saïd Rabia

        P    H    O    T    O   :

        B .

        S    O    U    H    I    L

        P    H    O    T    O   :

        D .

        R .

    L ’ A C T U A L I T É

    El Watan  - Samedi 4 janvier 2014 -  3 

    ALORS QU’UN CALME PRÉCAIRE RÈGNE DANS LA RÉGION

    Les solutions de Sellal

    à la crise de Ghardaïa

    LE CONSEIL NATIONAL DU PARTI N’A PAS TRANCHÉ SUR LA PRÉSIDENTIELLE

    Le FFS maintient le suspense

    Le Front des forces socialistes (FFS) organisera une journée sur lestransitions démocratiques le janvier . Le choix du thèmeintervient au moment où le parti «poursuit sa revendication pourune transition démocratique pacifique», a affi rmé le chargé decommunication, Youssef Aouchiche, à l’APS. Le conseil national, lorsde la même session, «a exprimé la solidarité agissante du FFS avec la

     population de la wilaya de Ghardaïa, suite aux événements qu’elle avécus durant ces dernières semaines». Le parti informe sur son siteinternet que les membres de la délégation parlementaire du FFS, quiavaient entamé un travail d’information sur la situation dans la wilayade Ghardaïa, ont été reçus le mardi décembre par le Premier ministre,Abdelmalek Sellal.

    Le présidium du FFS, à sa tête Ali Laskri, continue à entretenir le flou

      UNE JOURNÉE SUR LES TRANSITIONS DÉMOCRATIQUESLE JANVIER PROCHAIN

    Le conflit intercommunautaireà Ghardaïa atteint ces dernierstemps, des proportions alarmantes

    PHOTO : D. R.

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    4/28

    El Watan  - Samedi 4 janvier 2014 -  4 

    L ’ A C T U A L I T É

    AFFAISSEMENT DU TUNNEL DE DJEBEL EL OUAHCH (CONSTANTINE)

    Le tronçon maudit

    de l’autoroute Est-OuestL ’effondrement, mercredi dernier, d’unepartie du tunnel 1 gauche de Djebel El Oua-hch en cours d’excavation sur le tronçonde Constantine de l’autoroute Est-Ouest, a étéun coup très dur pour les Japonais de la Cojaal,déjà en course contre la montre et contre les dif-ficultés du terrain pour livrer cette partie dans lesdélais. L’ampleur des dégâts a surpris plus d’un.On affirme même que cela a porté un sérieuxcoup au moral des troupes au sein de la Cojaal.«On s’attend touj ours àdes gli ssements de ter- rai n lor s de ce genre de travaux, surt out que nousavons eu àfair e face àplusieur s situations quenous avons pu régler l ors du creusage du tunnel1 droi t, mais pour cette foi s-ci, l e problème estpl us sérieux», affirme un ingénieur de la Cojaal,qui précise qu’il ne restait que 130 m à creuser

    pour achever le tunnel gauche. Un technicien japonais rencontré sur place nous a avoué que jamais il n’a connu pareilles difficultés que cellesrencontrées sur ce tronçon «maudit» en trenteans de carrière. Il faut faire un tour du côté supé-rieur de Djebel El Ouahch, où se trouvent les lacssitués juste au-dessus du tunnel, pour se faire uneidée.«La déformati on de la chaussée était tellequ’ on avai t penséàun tremblement de terre» ,nous a déclaré un témoin de la scène qui étaitprésent avec sa famille sur les lieux dans l’après-midi de mercredi dernier pour passer un momentde détente qui a été suivi d’une grande panique.Le premier constat établi par les services de laProtection civile de Constantine fait état d’un ef-fondrement du sol dans le vide creusé du tunnel 1gauche. Selon les mêmes services, cet effondre-ment a provoqué des fissures importantes, d’uneprofondeur de 5 à 10 cm en plusieurs endroitsdans les murs et le plafond du tunnel 1 droit, qui

    a été ouvert à la circulation il y a quelques mois,avec détachement de blocs de béton au niveaude certains points. C’est la raison pour laquelleil a été décidé la fermeture des deux tunnels,ainsi que l’accès à l’autoroute Est-Ouest, entreEl Méridj du côté sud et Zighoud Youcef du côténord, avec déviation de la circulation automobile.

    INSTALLATION D’UNE COMMISSIOND’EXPERTS

    Arrivé jeudi matin à Constantine, le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a constaté surplace l’ampleur des dégâts, même s’il a tentéd’être rassurant face à la presse. «Un constatpréliminai re nous permet de dire qu’ il s’ agitd’ un phénomène naturel prévu et possi ble dansce genre de réalisat ions des travaux publ ics», a-t-il déclaré. Il annoncera l’installation d’unecommission technique composée d’experts, dontdeux étrangers, un Italien et un Canadien.«Cettecommission sera chargée d’anal yser les causesde cet effondrement et savoir ce qui s’est passé exactement af in de nous permettre de prévoi rles disposions àprendre pour les deux tunnelsde Djebel El Ouahch» , a-t-il expliqué. Du côté

     japonais, on commence à faire des investigationspour mieux comprendre ce phénomène, et mettreen place un plan pour faire face à cette situation.L’on saura ainsi que les travaux se poursuivrontnormalement sur le tronçon de Skikda quiconnaît une cadence améliorée, en attendant lesrésultats de l’expertise sur les tunnels. Toutefois,tous les spécialistes s’accordent à dire que la fer-meture des deux tunnels aura une conséquencedirecte sur les délais de réception de cette partiefixés pour 2015, après plusieurs annonces faitesen grande pompe par l’ex-ministre, Amar Ghoul.

    LES GRANDS BIDES DE AMAR GHOUL

    Depuis l’entame des travaux à Djebel El Ouahch,

    le tronçon a été un morceau très dur pour les Japonais. En plus des problèmes liés à la naturedu sol argileux et instable, avec des tunnels àcreuser au-dessous des lacs, ce qui a causé desinfiltrations d’eau, les responsables de Cojaal ontdû affronter d’autres contraintes administratives

    et financières qu’ils n’ont pas hésité à souleverà maintes reprises, face à l’intransigeance del’ex-ministre des Travaux publics qui n’a cesséd’avancer des dates pour la réception de cettepartie, au moment où les travaux traînaientencore. Lors de la visite à Constantine de Abdel-malek Sellal, en février 2013, Amar Ghoul avaitsoutenu devant la presse que«l’ Etat a respecté ses engagements envers Cojaal qui devra, elleaussi , accélérer la cadence des travaux» . LePremier ministre s’adressera au responsablede Cojaal en ces termes : «Je vous donne jusqu’au mois de mars pour achever les travaux,sinon vous all ez vous faire hara-kir i.» Finale-ment le versement des sommes dues aux Nip-

    pons ne se fera que le 12 mars, selon des sourcesde l’Agence nationale des autoroutes, mais leproblème ne sera guère réglé au vu des dettesaccumulées par Cojaal envers ses prestatairesde services et autres sous-traitants. Ces derniers,non payés depuis des mois, ont décidé de paraly-ser les travaux en mai dernier. Une situation quia mis dans la gêne aussi bien les responsables deCojaal que les autorités algériennes. Même aprèsle règlement des problèmes financiers, le chan-tier avançait lentement. Il faudra attendre long-temps l’ouverture du tunnel droit de Djebel ElOuahch. Une ouverture faite sous la pression desautomobilistes à cause des problèmes de circu-lation dans la ville de Constantine, mais l’accès

    sera interdit aux poids lourds pour des raisonsde sécurité. Le tunnel n’étant pas encore dotédes équipements d’aération, de télésurveillanceet de secours. Avec l’incident du nouvel an, lesusagers de l’autoroute devront attendre encoredes mois pour pouvoir emprunter ce tronçon deDjebel El Ouahch, avec deux tunnels de 1900 mde long chacun, dont la réception est prévue aucourant de l’année 2015, selon Farouk Chiali,alors que lors d’une visite à Constantine le 14août dernier, Amar Ghoul avait affirmé devantla presse que«la l ivrai son des deux tunnels del’ autoroute Est-Ouest, en l’ occurrence DjebelEl Ouahch et Aïn Bouziane, est une affai re dequelques jour s» . S. Arslan 

        P    U    B    L    I    C    I    T     É

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    5/28

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    6/28

    El Watan  - Samedi 4 janvier 2014 - 6 

    C O N T R I B U T I O N

    DÉSIGNATION ÉLECTIVE, PRÉSIDENTIELLEDr Mourad Goumiri,

    Président de l’ASNA

    En réponse à une interrogation sur le dérou-

    lement de l’élection présidentielle de 2014, j’ai dû répondre, pour rester honnête,«qu’ il ne se passe ri en dans notre pays, àmoinsde quatre mois du scrut in !» En effet, alors qu’enFrance la présidentielle de 2017 fait déjà l’objetde stratégies et de confrontations à l’intérieurdes états-majors et entre partis concurrents, enAlgérie il ne se passe rien, «Circulez, il n’y arien à voir». La désignation élective du Présidentsortant, pour un quatrième mandat, eût été unesimple formalité, n’était la dégradation avéréede son état de santé(1), malgré les annonces de«recouvrement de santé», véhiculées par sonclan. Les quelques apparitions télévisuelles,distillées parcimonieusement par les médiasentre les mains du Pouvoir, ont définitivementconvaincu tous les Algériens lucides que le Pré-sident n’est plus en mesure de gérer le pays durantun prochain mandat, long de cinq autres années.Le problème de son clan, aujourd’hui, est donc

    de peser de tout son poids sur le choix du candidatremplaçant à la prochaine désignation élective, demanière à ce qu’il soit assuré de toujours obtenirl’immunité totale pour tous les actes commisdurant l’exercice du pouvoir des trois derniersmandats. Les images transmises en mondovi-sion d’un H. Moubarak enfermé dans une cageavec sa famille et son clan, celles des cadavresd’El Gueddafi et de son fils avec des trous dansla tête, ou encore celles de Z. Benali fuyant, enrobe de chambre, avec son épouse de la Tunisie,ne peuvent pas ne pas donner à réfléchir à tousceux qui durant ces dernières années, en Algérie,ont usé et abusé d’un pouvoir discrétionnaireexorbitant.Longtemps rejetée par le Président, l’option de lacréation et de la nomination d’un vice-présidentde la République(2) devant assurer l’intérim duPouvoir en cas d’empêchement démontre, s’ilfallait encore le faire, la méfiance totale voire la

    défiance du clan présidentiel vis-à-vis de la courqu’il a lui-même contribué à créer. En effet, le

    recrutement des courtisans s’étant effectué sur labase du niveau le plus élevé dans l’obséquiosité,il est évident qu’il ne pouvait rien attendre de cesgirouettes, mues par la compromission et le chan-gement de camp en cas de retour de feu. Com-ment donc penser pouvoir investir de la confiancedans une faune qui n’existe que par la trahison ?

    C’est le dilemme de l’actuel Pouvoir ! Le retourpossible à cette hypothèse, aujourd’hui, achoppesur le choix du candidat qui, faut-il encore lerépéter, prendra les rênes du pouvoir réel dès lespremières secondes où il sera nommé à ce poste.

    Ce qui signifie, en clair, qu’il «déposera» le Pré-sident «sous huitaine», même si ce dernier pensepouvoir verrouiller le système en nommant sesproches aux postes-clés (Conseil constitutionnel,ministères de l’Intérieur, de la Justice). I ls seront,comme de bien entendu, les premiers à le trahirpour préserver leurs arrières et sauver leur propretête ! Le Président et l’ensemble du microcosmeau Pouvoir en sont conscients, l’enjeu, pour toutce beau monde, est vital.C’est sur la base de cette considération capitale etdans cette même veine que s’est inscrite la candi-dature de Saïd, le frère du Président, comme suc-cesseur potentiel, dans le cadre d’une politiquedite du «changement dans la continuité», qui amobilisé, l’année passée, les comités de soutien,les appareils et autres coquilles vides. Cette tenta-tive de coup de force va vite faire réagir les autresclans au Pouvoir et être sèchement rejetée, sous lefallacieux prétexte du «manque de maturité poli-

    tique» du candidat, ce qui va entraîner un «newdeal», consacrant l’option de la reconduction duPrésident sortant au sein des différents clans duPouvoir.Ce compromis, sous la forme d’une côte maltaillée, va déclencher, à partir de ce moment-là,un plan d’action pour faire table rase de tous lesprétendants potentiels (notamment A. Ouyahia,A. Belkhadem, A. Benflis et les autres) tapis eneaux troubles, contrôlant les crêtes et attendantpatiemment le moment propice pour «tendrel’embuscade» fatale, capable de les conduire toutdroit au Pouvoir. Quelles forces vont s’opposerfermement à la candidature du frère et neutraliserles préparatifs subséquents ?La désignation élective de 2014 aurait donc dûse dérouler comme cela avait été fixé par le com-promis de l’année passée… n’était la dégradationde l’état de santé du Président qui va bouleversertout le logiciel retenu ! La problématique de ce

    scrutin n’a donc rien à voir avec des raisons poli-tiques, de consensus, de pressions extérieures,ou d’organisation mais bien du fait de l’incapa-cité avérée du Président sortant à pouvoir gérerle pays durant cinq longues années (2014-2019).Cette situation inédite va entraîner une réaction-réflexe de conservation.La première va prendre forme autour du conceptde la phase de transition à deux logiciels, celuiinterne au clan présidentiel, qui consiste en untripatouillage constitutionnel, transformant lequinquennat en septennat, prolongeant ainsi, arti-ficiellement, de deux ans le mandat du Présidentsortant.(3) Celui, hors clan présidentiel, consiste àdécréter une «période de transition de deux ans»avec, à la clé, le rappel de l’homme providentielL. Zeroual(4), situation qui ramènerait notre paysau même logiciel mis en œuvre lors du «départaccompagné» de C. Bendjedid en 1992 et à lacréation du HCE. La deuxième tendance, plus

    nihiliste, certainement inspirée du dicton bien al-gérien de «khalathatasfa», va exiger l’applicationde l’article 88 de la Constitution et l’organisationd’élection anticipée !Le rapport de force politique, dans son volet civil,en Algérie, s’est construit autour des partis delégitimation, anciennement coalisés, qui ont étémis en ordre de bataille, après les redressementsopérés au sein du FLN (A. Saadani), du RND(A. Bensalah)et du MSP (A. Mokri), sans quele candidat potentiel, A. Bouteflika ne se soit dé-claré candidat.(5) Les autres partis «tiroir-caisse»(notamment le PT, le MPA, TAJ et les cinquanteautres) attendent avec fébrilité d’être retenus pourle prochain scrutin(6), pour percevoir les «indem-nités de participation» et d’éventuels postes hy-pothétiques après les résultats… peu leur importele nomdu candidat du pouvoir en course.Il faut ajouter à cette sédimentation socio-poli-tique les candidats «expatriés» qui se rappellent,

    à chaque élection présidentielle, qu’ils sont, aprèstout, algériens et qu’ils ont le droit de récupérerquelques dividendes, en participant à cette grande«gaâda».La société dite civile, que rencontre à chaque«visite de travail» dans les wilayas le Premierdes ministres président, étant constituée d’appa-

    reils et de coquilles vides de représentativité, vaattendre impatiemment, sur les starting-blocks,le démarrage de la ripaille pour festoyer avecles deniers publics, que l’Etat ne manquera pasd’allouer à cette «zerda électorale». Le monde

    des affaires, enfin, souhaite continuer à jouir desrentes qu’il exploite et de pas être perturbé dansson processus d’accumulation, peu importe, enfait, le candidat retenu par le Pouvoir, une «mou-bayaa» générale sera organisée avec une mobili-sation de moult milliards de DA, à cette occasion,pourvu que le statu quo soit maintenu.Il reste que pour la désignation élective de 2014,il manque à la liste un «candidat crédible» auxyeux de l’opinion publique nationale mais sur-tout internationale, ce qui risque de dépouillerde sens la montée à l’autel de la crédibilité decette grand-messe. Certains, dès lors, louchent,encore une fois, sur le candidat A. Benflis qui,selon des informations dignes de foi, se prépareavec «enthousiasme, ferveur et conviction», sanscette fois commettre l’erreur d’annoncer préma-turément sa candidature officielle. Il attendra,très certainement, les dernières minutes permisespar la loi pour se déclarer ou non, en fonction des

    tractations de «derrière le rideau». Enfin, il y a les«ombres chinoises» et les «écrans de fumée» quedes agences matrimoniales ne cessent de tenter devendre tous les jours, comme L. Brahimi, le géné-ral à la retraite M. T. Yala, ou encore le dernier endate, R. Lamamra, et prochainement Cheb Mamiet Khaled, en duo…Au sein de l’institution militaire (corps de batailleet services de sécurité), depuis l’indépendanceet même avant, un équilibre précaire a toujoursété recherché à travers la distribution des postesde commandement qui, en fait, représententet détiennent le pouvoir réel (le ministre de laDéfense et les vice-ministres et ou le ministredélégué, le chef d’état-major, le secrétaire généralet les services de sécurité). Ainsi, à son corpsdéfendant(7), le président A. Ben Bella (décédé)va nommer le colonel M. Ben BrahimBoukha-rouba (décédé), dit H. Boumediene, vice-Premierministre et ministre de la Défense nationale et en

    son absence, en mission à Moscou, il nommera lecolonel T. Zbiri, chef d’état-major(8), pour conte-nir le pouvoir de son ministre ! Le reste est de

    notoriété publique, puisque le 19 juin 1965, H.

    Boumediene dépose le président A. Ben Bellaet crée un organe de transition qu’il préside (leConseil de la Révolution, fort de 22 membres),conservant jalousement le poste de ministre de laDéfense entre les mains, même après avoir été éluPrésident en décembre 1976. A l’orée de l’année1967, son chef d’état-major, le colonel T. Zbiri vatenter, à son tour, la même aventure, en vain. Leprésident H. Boumediene dissout alors l’état-ma-

     jor et se contentera d’un secrétariat général (avecles colonels A. Chabou, décédé accidentellement,puis A. Latrèche, décédé). Il rattache les servicesde sécurité, commandés par A. Khalef (assas-siné), dit K. Merbah,directement à sa personne (ladirection centrale de la sécurité militaire).Elu président de la République, le 7 février 1979,le colonel C. Bendjedid (décédé), après sa dési-gnation élective à l’ENITA, va continuer à détenirle poste de ministre de la Défense et ne pas recréerd’état-major au début. Il va, par contre, nommer

    K. Merbah, secrétaire général du ministère de laDéfense, après l’avoir déchargé de la direction dela sécurité militaire, confiée à N. Y. Zerhouni, enmars 1979. Il va, par la suite, procéder à la créa-tion de deux postes de vice-ministre de la Défense(chargé des fabrications militaires et chargé del’inspection de l’armée) où il désignera respec-

    tivement K. Merbah, A. Belhouchet (décédé). I lconfiera le poste de secrétaire général au général-major M. Beloucif (décédé), poste qui va être,dès lors, réhabilité.(9) Il va procéder également àune large restructuration des services de sécurité,

    qu’il va mettre sous son commandement.(10) Cetteorganisation va demeurer ainsi jusqu’à novembre1984, où le général-major M. Beloucif (11) est pro-mu chef d’état-major et le général R. Benyellessecrétaire général. Après ce qui est convenud’appeler les événements d’Octobre 1988, unimportant changement va s’opérer puisque le pré-sident C. Bendjedid va nommer le général-majorK. Nezzar (commandant des forces terrestres),chef d’état-major en 1988, en remplacement dugénéral-major A. Belhouchet, nommé conseiller.Enfin, en juillet 1990, le général-major K. Nezzarest nommé ministre de la Défense et le général A.Guenaïzia chef d’état-major, le poste de secrétairegénéral du ministère prendra, dès lors, une fonc-tion d’administration.Le «départ accompagné» du président C. Bend-

     jedid, en 1992 va faire basculer l’Algérie dans cequi est convenu d’appeler la «décennie noire».Cette période de transition va être essentiellement

    marquée par la lutte antiterroriste et voir le rôlede l’institution militaire (corps de bataille et ser-vices de sécurité) se renforcer, sous l’autorité duministre de la Défense, dans l’équilibre précairedu Pouvoir. Après l’assassinat de M. Boudiaf,c’est le président du HCE, A. Kafi, qui, en juil-let 1993, va nommer L. Zeroual (général à laretraite) ministre de la Défense, en remplacementdu général-major K. Nezzar, mis à la retraiteet en même temps le général-major M. Lamari(décédé), comme chef d’état- major, en rempla-cement du général-major A. Guenaïzia, mis à laretraite. Le ministre de la Défense va, durant cettepériode particulière, considérablement renforcerles attributions des services de sécurité dans lecadre de la lutte antiterroriste. Cependant, élu pré-sident de la République en 1995, L. Zeroual ne vapas se départir du poste de ministre de la Défensemais transférer au chef d’état-major de très largesprérogatives pour mener à bien sa mission de lutte

    contre le terrorisme. Le départ anticipé du pré-sident L. Zeroual et l’avènement du président A.Bouteflika, en 1999, ne vont rien changer orga-niquement dans l’institution militaire, dans unpremier temps, puisqu’il va, lui aussi, conserverle portefeuille de la Défense nationale.Il va, en outre, renforcer légalement les attribu-tions des services de sécurité et en particulier ledépartement du renseignement et de la sécurité,commandé par le général de corps d’armée Me-diène dit Toufik.(12) La mise à la retraite, lors du second mandat, dugénéral de corps d’armée M. Lamari, chef d’état-major et son remplacement, à ce poste, en 2004par le général de corps d’armée S. Ahmed Gaïd,précédemment commandant des forces terrestres,va changer la donne puisqu’un poste de ministredélégué auprès du ministre de la Défense va êtrecréé également et attribué au général-major, enretraite, A. Guenaïzia(13), antérieurement ambas-

    sadeur à Berne (Suisse). Enfin, après son retourde convalescence, le président de la République,tout en conservant le portefeuille de la Défense,va procéder à la désignation du général de corpsd’armée S. Ahmed Gaïd au poste de vice-ministrede la Défense nationale, chef d’état-major de l’ar-mée nationale populaire(14), le poste de ministredélégué ayant été abrogé.Le secrétariat général lui a également été ratta-ché.(15) Une répartition des missions du corps debataille et des services de sécurité sera entreprisede manière à mieux cerner les attributions desuns et des autres. Ainsi, le poste de ministre dela Défense est conservé par le président de laRépublique, ceux de vice-ministre et chef d’état-major sont confiés au général de corps d’arméeS. Ahmed Gaïd mais sous le strict contrôle duprésident de la République. Les services de sécu-rité, quant à eux, conservent leurs prérogatives etélaguent un certain nombre de missions dévolues

    traditionnellement à l’état-major.(16) Au niveau des puissances étrangères (essen-tiellement les USA, la France et les monarchiesdu Golfe), la question lancinante est toujoursla même pour eux, à savoir qui est le meilleur

    ●●●

        P    H    O    T    O   :

        D .

        R .

    ILRESTE QUE POUR LADÉSIGNATION ÉLECTIVE DE2014, IL MANQUE À LALISTE UN CANDIDATCRÉDIBLE AUX YEUX DEL’OPINION PUBLIQUENATIONALE MAIS SURTOUTINTERNATIONALE.

    LA DÉSIGNATIONÉLECTIVE DUPRÉSIDENT SORTANT,POUR UN QUATRIÈMEMANDAT, EÛT ÉTÉ UNESIMPLE FORMALITÉ,N’ÉTAIT LADÉGRADATION AVÉRÉEDE SON ÉTAT DE SANTÉ.

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    7/28

    El Wat an  - Samedi 4 janvier 2014 - 7

    C O N T R I B U T I O N

    DE ET EXIGENCES ÉTRANGÈRES (3e partie)●●●

    candidat pour préserver voire consolider leursintérêts respectifs dans une vision stratégiqueà moyen et long termes ? Car, à court terme,

    ils savent que le Président actuel n’est plus enmesure de remplir sa mission pour un quatrièmemandat et notamment la France(17) qui a donnéson feu vert à ses médias et notamment publics(18),pour stigmatiser le clan présidentiel qui tente dele maintenir, sous perfusion, au pouvoir. Ce débutde campagne préfigure de ce que la France mettraen œuvre comme arguments plus persuasifs(19) sises intérêts le lui dictent. Le Royaume-Uni, poursa part, nous extrade un dossier dont le pouvoiractuel se serait bien passé pour aller vers un qua-

    trième mandat «propre et honnête», après l’avoirtrituré durant plus de dix ans. Les USA, pour leurpart, continuent à considérer que le volet sécuri-taire, dans la région, est de loin le plus importantque les autres aspects du dossier Algérie. Dèslors, le candidat qui perpétue son engagementdans leur stratégie de lutte antiterroriste est uncandidat «positif» pour leurs intérêts à moyen et

    long termes. Le Président sortant, reconduit ounon, ne devient plus un problème, seul compte ledeal sécuritaire qu’ils viennent de consolider(20) et ceux qui le perpétuent. Enfin, les monarchiesdu Golfe, sentant le vent tourner, s’empressent

    de signer leurs contrats juteux dans la rente etnotamment gazière.(21) Elles attendent les ordresqui viendront des USA et s’apprêtent à accueillirun certain nombre de «réfugiés politiques» quiauraient des problèmes à justifier leurs richessesmal acquises. Dès lors, qui va tirer les ficelles,derrière le rideau, de cette désignation élective de2014 ? M.G.

    A suivre... ([email protected]).

    Notes : 

    1) Mieux que quiconque, la France est bienplacée pour connaître l’état de santé réel duPrésident pour l’avoir hospitalisé par deux foisdans ses établissements de santé et pour avoir misà sa disposition du personnel médical spécialisé.2) Cette proposition est sur la table depuis lepremier incident de santé du Président. I l vaviolemment la rejeter, considérant qu’il s’agissaitdes premières manœuvres pour son élimination

    programmée. Il va tenter de verrouiller lesystème, en installant au Conseil constitutionnelses fidèles lieutenants en la personne de M.Bedjaoui, B. Bessaïah et actuellement M.Medelci. Lui seront-ils fidèles ?3) Cette possibilité a été longuement évoquée parA. Rahabi dansLe Matin  du 17/ 09/2013.4) M. C. Mesbah a développé dans lescolonnes du 30 mai 2013, comme auparavant,l’aggiornamento avec une période transitoirede deux ans. Quant à L. Zeroual, il a lui-mêmedéclaré ne pas croire à «l’homme providentiel».5) La dernière déclaration sur le sujet du Premierdes ministres, A. Sellal, est lourde de sens sursa propre candidature, puisqu’il affirmera enrecevant J-M. Ayrault que le Président agira«en

    son âme et conscience» .6) C’est le Conseil constitutionnel qui fixe lenombre de partis ayant satisfait aux conditionsd’éligibilité et notamment le nombre designatures par wilaya.

    7) Pour l’histoire, après avoir fait le tour deshistoriques qui ont refusé d’être à la tête d’uncoup d’Etat contre le GPRA, seul A. Ben Bellava accepter ce poste, après sa rencontre avec A.Bouteflika, dépêché pour la circonstance. Dèslors, il lui était diff icile de lui refuser ce poste !8) Ironie du sort, c’est ce même T. Zbiri, désignépar A. Ben Bella, qui va l’arrêter lors du coupd’Etat !9) C’est durant cette période que le grade degénéral va être créé et distribué à différents postesde commandement d’une manière inflationniste.10) La direction de la sécurité militaire serascindée en deux, en 1980 ; la sécurité de l’arméeconfiée au général M. Betchine et la délégationgénérale de la prévention et la sécurité augénéral-major L . Ayat. Le Département durenseignement et de la sécurité (DRS), structurecentrale unifiée, sera créé en 1990 par le ministrede la Défense, le général K. Nezzar.

    11) Il sera traduit près le tribunal mili taire deBlida, officiellement pour malversations etcondamné à plusieurs années de prison. D’autresversions circulent également sur ce dossier.12) Décret présidentiel n° 08-52 du 9 février2008 portant création et missions du servicecentral de police judiciaire des services militairesde sécurité du ministère de la Défense. Il vient

     juste d’être abrogé par décret présidentiel n° 13-309 du 8 septembre 2013.13) Décret présidentiel n°05-162 du 2 mai 2005,fixant les missions et attributions du ministredélégué auprès du ministre de la Défensenationale.14) Décret présidentiel n° 13-317 du 16septembre 2013 fixant les missions et attributionsdu vice-ministre de la Défense nationale, prend

    le soin en son Art. 2 de préciser que :«Levice-mini stre assiste le mini stre de la Défensenat ional e. Il exerce, par délégat ion, sous soncontrôle et autori téles attri butions que lui confiecelui -ci et l ui rend compte de ses activi tés».

    15) L’article 5 du même décret stipule que«pourla condui te de ses missions, le vi ce-ministre estassi stépar le secrétariat général du mini stère dela Défense nati onale» .16) Mohammed Hachemaoui, politologue, écrira,à ce sujet, sur les colonnes duMonde  qu’«il n’ estpas dans l ’ intérêt du DRS d’ apparaître au grand jour comme le détenteur des clés du pouvoir.Il n’ est pas dans son i ntérêt que l’ on pui ssedécrypter l es mécani smes du pouvoi r et de lapr ise de décision» .17) Les dernières émissions indécentes desmédias lourds publics français (France 2) quiridiculisent le Président et font allusion sur sondiagnostic vital sont sans équivoque. Sans le feuvert de l’Elysée, ils ne l’auraient jamais entrepris.Or, qui mieux que la France connaît exactementl’état de santé du Président depuis 2007 ?18) L’intrusion de Canal +dans le montagegrossier de la télévision nationale ne fait que

    conforter cette option. Ajoutons à cela la«plaisanterie» du président F. Hollande lors dudîner du CRIF et la boucle est bouclée !19) Il s’agit essentiellement des biensimmobiliers et autres actifs que le clanprésidentiel aurait pu acquérir sur son territoiredurant les trois derniers mandats et desprotections qu’elle pourrait octroyer à certainsbinationaux.20) Dans une de leurs dernières déclarations,les USA ont indiqué avoir fourni à l’Algérie desarmes appropriées à la lutte antiterroriste et desrenseignements.21) Le projet sidérurgique de Bellara (Jijel), quivient d’être signé, n’a de sens que dans la mesureoù l’Algérie leur octroie une rente énergétiquesubstantielle.

    CE DÉBUT DECAMPAGNE PRÉFIGUREDE CE QUE LA FRANCEMETTRA EN ŒUVRE

    COMME ARGUMENTSPLUS PERSUASIFS19 SISES INTÉRÊTS LE LUIDICTENT.

    AVIS

    La population est informéeque l’établissement hospitalierprivé «Le Rameau d’Olivier» route des Aurès, Béjaïa, tél. :034 22.20.20 et 034 22.62.61,développe de nouvelles activi-tés médicales :

    - Biopsies prostatiques échoguidées- Potentiels évoqués auditifs et oculaires  (P.E.A)- E.M.G des sphincters- Electromyogrammes (E.M.G)- Chirurgie esthétique et réparatrice- Consultations et interventions de neu-

    rochirurgie.

    Société Algérienne

    de Pathologie et Chirurgie Buccale

    CommuniquéSuite à l’assemblée générale de la SAPCB

    qui s’est déroulée le 12/10/2013 au Palais

    de la culture et à l’assemblée générale

    extraordinaire qui a eu lieu le 22/12/2013

    au CHU Béni Messous, il a été procédé à

    l’adoption du bilan moral et financier et

    au renouvellement du bureau.

    Président : Pr Derradji Farid

    Vice-présidents : Pr F. Bouzouina ;

    Pr R. Salah-Mars

    Secrétaire générale :  Dr Nouraoui

    Ghania

    Trésorier : Dr Abbou Samir

    et à l’adoption des nouveaux statuts de

    la SAPCB conformément à la loi du

    12/01/2012.Le président : Pr F. Derradji

     

    [email protected]

    Pour cause départà la retraité, vends :

    Fonds et murs d’une unitéindustrielle complète d’emballages

    flexibles, dont une spécialitéexclusive en Algérie.

    Actuellement en activité avec porte-feuille clientèle de premier ordre.

    Infrastructure couverte de 1000m2+200m2 de bureaux en élévation sur

    une superficie totale de 1250m2.Usine située en proche banlieue ouest

    d’Alger dans ZI viabilisée àproximité de bretelle d’autoroute.En cas de manifestation d’intérêt,

    prendre contact par mail :

    Affaire à saisirValeur sûre :

    Locationde chapi t eaux

    pour t out événement 

    • Foi re

    • Exposit i on

    • Récept i on 

    Contactez-nous aux 0770

    74 83 77 - 021 31 1 9 58

    LOCATION

    DE

    CHAPITEAUX

     

    Avis à la clientèle

    La hausse continue des prix des matières premières nousa contraints à réviser nos prix pour pouvoir continuernotre fabrication sans sacrier la qualité de nos produits.

    Notre nouveau tarif de ventes consommateurs à partirdu 1er janvier 2014, applicable sur l’ensemble du terri-toire national, se décline comme suit :

    - Lait UHT demi-écrémé : 90 DA- Lait UHT demi-écrémé 50 cl : 55 DA- Lait UHT écrémé (Silhouette) : 95 DA- Lait UHT entier : 95 DA- Lait UHT « VIVA » : 95 DA- CANDY CHOCO Format 1 litre : 140 DA- CANDY CHOCO Format 200 ml : 35 DA

    Nous assurons notre clientèle de notre engagement à réa-

     juster ces prix en cas d’inversion durable de la tendance.

        P    U    B    L    I    C    I    T     É

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    8/28

    É C O N O M I E

    El Watan  - Samedi 4 janvier 2014 -  8 

    GAZ NATUREL

    Nouvelle découverte

    en Libye pour SonatrachL 

    a compagnie pétrolièrelibyenne, National OilCorporation (NOC), vient

    d’annoncer une nouvelle découvertede gaz naturel dans le bassin deGhadamès, en association avecSonatrach à travers sa fil ialeSipex qui est l’opérateur et deuxcompagnies indiennes, Oil Indianet Indian Oil. C’est la troisièmedécouverte faite sur le mêmepérimètre. La découverte a été faitesur le périmètre des blocs 95 et 96,objet d’un contrat de recherche et

    d’exploration en mai 2008 entrele consortium algéro-indien et lacompagnie nationale libyenne. Ilfaut rappeler que le consortiumalgéro-indien avait remporté lesdeux blocs à la suite de l’appeld’offres lancé par la compagnielibyenne en décembre 2007. Leconsortium avait fait la meilleureoffre devant Gaz de France, BritishGas et l’allemand RWE.La découverte annoncée parla NOC a été faite à travers lepuits d’exploration B1-96/01 surle périmètre 95/96 dans le bassinde Ghadamès. Le puits est situé àenviron 650 km au sud-ouest de laville de Tripoli. Le puits B1-96/01a débité, à partir de la formation

     Tadrart, 336 000 m3 de gaz naturel

    par jour dans l’intervalle 7628-7680pieds et 250 barils de condensat par

     jour.A partir de la formation AwaynatWanin, le puits a débité 252 000m3  de gaz/jour dans l’intervalle7092-7164 pieds et 245 barilsde condensat par jour. A partirde la formation Tahara, le puitsa débité 224 000 m3  de gaz/jourdans l’intervalle 6332-6355 piedset 231 barils de condensat. Selonla compagnie libyenne, le puits

    d’exploration B1-96/01 représentela troisième découverte faite parSonatrach dans la zone.Au début du mois de septembredernier, la compagnie pétrolièrelibyenne avait annoncé une nouvelledécouverte faite par le consortiumalgéro-indien, en partenariat avecelle, dans le même périmètre.La découverte avait été faite surle périmètre des blocs 95 et 96 àpartir du puits d’exploration B1-95/02 situé à environ 800 km au

    sud-ouest de Tripoli. Le puits B1-95/02 a débité, à partir du réservoirordovicien Mamouniyat, 280 000 m3

    de gaz naturel par jour.La première découverte faite sur cepérimètre date du début de l’année2013. Au mois de février 2013, laNOC avait annoncé une découverted’hydrocarbures sur le permis95/96 dans le bassin de Ghadamèsfaite par le consortium composé deSonatrach International PetroleumExploration & Production (Sipex)qui est l’opérateur, Oil India Ltd. et

    Indian Oil Corporation.La découverte annoncée avaitété faite à travers le premier puitsd’exploration A1-96/01 foré sur lepérimètre. Le puits, qui est situé à360 km de Tripoli, avait débité 42000 m3 de gaz naturel par jour dansla formation Tahara et 2188 barilsde pétrole par jour dans l’intervalle6172-6182 pieds. Le nombreimportant de découvertes faites surce périmètre indique un potentielappréciable de gaz naturel et deliquides en place.Le consortium s’était engagé àréaliser 2000 kilomètres de sismique2-D et 2600 km² de sismique 3-Det à forer huit puits sur une périodede cinq ans sur ce périmètre de6934 km2.  Li es Sahar 

        P    H    O    T    O   :

        E    L    W

        A    T    A    N    /    A    R    C    H    I    V    E    S

    K L’argent investi par les fondsaméricains dans les actionseuropéennes a atteint un niveaurecord en , avec , milliardsde dollars , milliards d’euros)de flux nets, selon les donnéescompilées d’une agence d’analysefinancière.Les flux d’investissements enprovenance des Etats-Unis versl’Europe représentent près du tripledu précédent record enregistré en, à , milliards de dollars,souligne la même source. Durantle dernier trimestre , plus de, milliards de dollars ont étéinjectés grâce à l’amélioration dela situation économique en Europeet une politique monétaire encoreplus accommodante de la part de laBanque centrale européenne (BCE).

    KL’euro perdait un peu deterrain face au dollar jeudi

    dernier, dans un marché optant pourla prudence en ce début d’année,et digérant un indicateur européenmitigé. La monnaie européennevalait , dollar en fin dematinée, contre , dollar mardisoir. Elle baissait également face àla devise nippone, à , yens,contre , yens mardi. Le dollarse stabilisait face à la monnaiejaponaise, à , yens, contre, yens mardi soir.Comme attendu par certainsanalystes, l’indice d’activitémanufacturière dans la zone euro,qui a enregistré en décembre saplus forte croissance en plus dedeux ans et demi, a mis en valeurla divergence des trajectoiresde l’Allemagne et de la France,respectivement première etdeuxième puissance industrielle ausein de l’Union européenne.

    K

    Les prix du pétroleprogressaient jeudi dernier en

    cours d’échanges européens, dansun marché peu animé et attentisteavant la publication, hier, deschiffres sur le niveau des réservespétrolières aux Etats-Unis.A Londres, le baril de brent de la merdu Nord pour livraison en févriervalait , dollars en milieu dejournée, en hausse de % parrapport à la clôture de mardi.A New York, le baril de light sweetcrude (WTI) pour la même échéancegagnait 29 cents, à , dollars.Les cours bénéficiaient de «signesde reprise de l’économie aux Etats-Unis», premier consommateurmondial d’or noir, avec laperspective d’une demande accrue

    pour les produits pétroliers, relevaitun analyste du cabinet de conseil EY.

    K La production pétrolière dela Russie, l’un des premiers

    pays producteurs de la planète, aaugmenté de % en à ,millions de tonnes, pour atteindreson plus haut niveau depuisl’effondrement de l’URSS, selon unrapport du ministère de l’Energiepublié jeudi dernier.La production de pétrole et de gaz àcondensat a atteint , millionsde tonnes, soit , millions debarils par jour en moyenne.En , le pays avait déjà établi unrecord à , millions de barils parjour en moyenne. Cette hausse dela production place la Russie parmi

    les premiers producteurs de pétrole,au coude à coude avec l’ArabieSaoudite dont elle ne possèdecependant pas la capacité à stimulerla production pétrolière en cas dehausse de la demande ou troublesau Moyen-Orient.

    INDICES

    RENCONTRE SUR L’INVESTISSEMENT EN FÉVRIER

    Les Britanniques ciblentle marché algérien

    ● La découverte annoncée par la NOC a été faite à travers le puits d’exploration B1-96/01sur le périmètre 95/96 dans le bassin de Ghadamès.

    L es opportunités d’investissementet de partenariat en Algérie cap-tivent de plus en plus les opéra-teurs économiques britanniques,notamment à la faveur du vasteprogramme d’équipement, mis enplace par l’Etat, pour la réalisationde divers projets dans les domainesde l’habitat, la santé, l’eau et autresinfrastructures de base.Afin de mieux explorer le marchéalgérien, une importante rencontre

    économique, intitulée «AlgeriaInvestor Window 2014», sera orga-nisée le 10 février prochain à laBourse de Londres en Grande-Bre-tagne, indique la Chambre algé-rienne de commerce et d’industrie(CACI), citée hier par l’APS. Initiéeconjointement par l’agence gouver-nementale britannique chargée de lapromotion de l’investissement, UK

     Trade and Investment, l’ambassaded’A lgérie à Londres et l’ambas-

    sade britannique à Alger, cette ren-contre, qui réunira des représentantsgouvernementaux, des experts etdes professionnels industriels envue d’échanger sur les opportuni-tés d’investissement en Algérie,indique la même source, sera consa-crée à l’investissement, le partena-riat et le transfert technologique.Aussi, précise la CACI, cet évè-nement sera une opportunité pourles opérateurs algériens et britan-

    niques d’avoir des discussions etdes réunions d’affaires permettantde fournir une plate-forme idéalepour les entreprises intéressées par

    l’investissement en Algérie, l’objec-tif principal étant de promouvoirla coopération entre l’Algérie et laGrande-Bretagne en vue de lancer,notamment, des projets d’investis-sement qui favorisent le développe-ment économique en Algérie. A. R.

    L e gouvernement vient de rétablir la remisedocumentaire comme second moyen de paye-ment des importations avec le crédit documentaire(credoc), selon Khalil Mahi, président de la com-mission finances et budget de l’APN. Désormais,les importateurs auront le choix de payer leursimportations soit par remise documentaire, envigueur depuis le 1er janvier 2014, soit par credoc,a rapporté jeudi l’agence APS, citant ce membrede l’APN. L’article 81 de la loi de finances de2014 stipule que «les impor tati ons desti nées à la revente en l’ état ne peuvent s’ effectuer qu’ aumoyen du crédit documentair e ou de la remi sedocumentair e». Le champ d’application de la remise documen-taire, tout comme le transfert libre, rétablis dansla loi de finances complémentaire de 2011 commemode de payement des importations, a été limité

    aux seules entreprises de production qui recourentà des importations d’urgence dont le montantannuel ne doit pas dépasser les 4 millions dedinars, selon ses explications. Le président de lacommission f inances et budget de l’APN affirmeque l’élargissement de l’application de la remisedocumentaire à toutes les importations vient aprèsl’échec du credoc à freiner le boom des impor-tations et à réguler les opérations du commerceextérieur.Vivement critiqué par les chefs d’entreprises, cemode de payement, instauré en 2009 par le gou-vernement d’Ahmed Ouyahia, avait profité beau-coup plus aux fournisseurs et aux banques, notam-ment privées, qui ont vu leurs rémunérations semultiplier. D’ailleurs, la Banque d’Algérie avaitintroduit un plafonnement des marges applicablesaux opérations du commerce extérieur. L’instau-

    ration du credoc comme seul moyen de payementdes importations, souligne encore Khalil Mahi,a causé des difficultés de trésorerie aux petitesentreprises activant dans la production.Celles-ci se sont retrouvées contraintes à réglerleurs factures en mobilisant leurs avoirs, avantde recevoir leurs marchandises trois ou quatremois plus tard. Au final, ce sont les fournisseursétrangers qui font tourner l’argent des entreprisesalgériennes durant les longues périodes de com-mande. Le retour donc de la remise documentairedevrait soulager ces entreprises qui ne seront pluscontraintes de payer leurs importations avant lalivraison de la marchandise, note ce membre del’Assemblée. Pendant ce temps, la facture desimportations devrait frôler le chiffre record de 57milliards de dollars en 2013, selon les prévisionsdes services des Douanes. H. L.

    COMMERCE EXTÉRIEUR

    La remise documentaire rétablie

    Le puits d’exploration B/ représente la troisième découverte faite parSonatrach

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    9/28

    El Watan  - Samedi 4 janvier 2014 -  9 

     ALGER INFO

    BABA HASSAN À L’OUEST DE LA CAPITALE

    Une commune dépourvue d’équipements publics

    M. GHARABI. Président de l’APC de Baba Hassen

    «Les jeunes sont notre priorité»Quelles sont les priorités du nouveau staff

    municipal ?Notre priorité absolue ce sont les jeunes.

    Nous devons leur offrir un minimum demoyens pour les soustraire au chômage. Pource faire, nous sommes en train de travaillerd’arrache-pied pour octroyer à cette frange de

    la population la possibilité de travailler dansun cadre organisé, notamment dans le domainedu commerce de proximité. Plus de 200 étalssont fin prêts pour accueillir les jeunes com-merçants au niveau du marché couvert dontles travaux ont été complètement parachevés.Outre ce marché de proximité, quelque 200

    locaux commerciaux vont être réalisés dansle cadre de l’AADL. Ils seront affectés aux

     jeunes de la commune. Nous souhaitons parces actions atténuer le chômage qui est un pro-blème de taille dans notre commune.La commune a enregistré un énorme re-

    tard dans la réalisation des 100 locaux dits

    du président de la République. Qu’allez-vous faire pour résoudre ce problème ?Nous avons hérité d’une situation qui est loin

    d’être reluisante. Ce retard enregistré dansla réalisation de ces locaux est un legs quenous sommes en train de régler. Les effortsfournis par les responsables locaux que nous

    sommes ont permis de relancer le projet surde nouvelles bases. Les travaux seront lancéseffectivement dans quelques jours. Ces locauxpermettront la création de postes d’emploid’une part, et de l’autre d’organiser le com-merce et les activités artisanales.Quelles sont les mesures prises par la

    municipalité afin de prendre en charge les jeunes, particulièrement dans le domainedu sport et des loisirs éducatifs ?Dans ce domaine, la DJSL est en train

    de nous aider énormément. Deux salles desport vont être réalisées. Pour cela, nousavons dégagé les assiettes foncières qui

    permettront d’accueillir ces nouvelles struc-tures. Par ailleurs, nous avons lancé les tra-vaux de réaménagement du stade communal.Il a été doté de vestiaires, de tribunes et degazon artificiel. Aussi, un boulodrome situédans le périmètre de la commune a été com-plètement réhabilité, au grand bonheur des

    amateurs de la pétanque. Je tiens égalementà dire qu’en plus de ces projets, l’équipe del’APC travaille pour améliorer le cadre devie des administrés, particulièrement dans ledomaine de l’éducation, le revêtement desroutes, l’éclairage public et l’embellissementde la ville. K. S.

    Distante d’une dizaine de kilomètres de la capi-tale, la commune de Baba Hassen n’en finitpas de se débattre dans une situation précaire.

    Les citoyens de la commune n’entrevoient guèred’issue à cette situation, car la commune est entréedans une léthargie longue et pénalisante.«Nous gar - dons cependant un mince espoir, notamment avec lesnouveaux élus au niveau de l ’ APC» , assurent des ha-bitants de cette commune semi-rurale.«Notr e com- mune a perdu sa vocat ion première, qui est celle del’ agri cultur e. Le cachet propre àBaba Hassen s’estdi luédans une espèce de progrès qui est l oin d’ êtr eharmoni eux. Nous sommes àmi-chemin entre uneagglomérat ion moderne aux all ures tentacul air eset le vil lage agr ico le de naguère» , poursuivent-ils.Le nombre d’habitants à Baba Hassen a quadru-plé en l’espace de quelques années seulement.Néanmoins, les besoins des habitants en matièred’équipements publics n’ont pas été pris en consi-dération. «Certai nes part ies de la commune sontdépour vues de bureau de poste, de commi ssariat deproxi mité, de maison de j eunes, etc. ; pour le simpl epai ement d’ une f actur e d’électr ici té, nous sommesdans l’obl igati on de nous rendre au chef-l ieu de lacommune» , dira un citoyen. Les opérations de relo-gement entreprises par la wilaya, notamment dans lecadre de l’AADL, n’ont pas été suivies de réalisationde commodités devant répondre aux attentes desnouveaux relogés. «La commune manque de tout ,y compr is d’établ issements scolai res, de transpor t,de routes et d’ in frastr uctures dédiées àla pr ise encharge de l a j eunesse locale» , affirment-ils.Les responsables au niveau de l’APC ne font aucuneffort pour venir à bout de ces problèmes.

    LES ROUTES, UN HANDICAP DE TAILLE

    L’état des routes à Baba Hassen est déplorable.Hormis quelques rues principales qui sont épar-

    gnées par la dégradation, toutes les venelleset ruelles de la commune sont dans un état devétusté avancé. Outre la détérioration de la chaus-sée, l’agglomération foisonne de ralentisseurs.Abrupts et escarpés, ces dos-d’âne sont mal faitset ne répondent aucunement aux normes d’usage.En franchissant ces monticules difformes, lesvéhicules sont mis à rude épreuve. «On a tel le- ment instal léde ral entisseurs que l a di stance entreun dos-d’ âne et un autre est d’àpeine quelquesmètres» , aff irment des habitants du centre-ville.Et d’ajouter : «L’i nstallat ion des feux de signali - sation est mieux indi quée et ne fera qu’ embell irles rues et les intersections au l ieu de ces mons- truosi tés élevées anar chiquement et sans étude. Les responsables au niveau local aur aient mieuxfai t de commencer par éradi quer les ni ds-de- poule, les trous et les crevasses qui font souf- fr ir les véhicules et leur s propr iétai res. Aucunerue et accès n’échappent àcette ca lami téquine fait qu’empirer durant la saison hivernale.» La route la plus touchée est celle qui mène à l’ouestde la ville où se trouvent les nouvelles cités réaliséesdans le cadre de l’AADL.«C’ est un chemin i ndi gned’ une vi l le moderne. La chaussée y est tel lement dé- foncée qu’ il devient par moment impossibl e aux voi- tures de l ’ emprunter», explique un habitant. Nousapprendrons des résidants de ces cités que l’étatdéfectueux de cette route remonte à deux années. «Cela n’ a pas susci téauprès des responsabl es de lacommune un quelconque engouement pour refair ela route» , déplorent-ils.«100 m plus loi n, en all antvers le nouveau CEM, la r oute est une piste dignedu Moyen-Âge et des centaines d’au tomobil istesl’ empruntent qui pour aller au travail qui pour serendr e aux établ issements scolai res» , ajoutent-ils.Les écoliers qui habitent à quelques encablures deleur établissement scolaire pataugent dans la boue

    et risquent de tomber dans les excavations et les cre-vasses qui se trouvent sur leur chemin. Hormis lesbus qui traversent la vil le, les moyens de transportmanquent cruellement à Baba Hassen, particulière-ment vers la cité AADL. «Pour r ejoi ndre le centre- vil le, les habitants remontent des ruell es dont ladécli vitéest impor tante. A pied, i ls doivent four ni rde gr os effort s, par ti cul ièrement les plus âgés» ,regrettent-ils.

    MANQUE DE STRUCTURES COMMERCIALES

    La commune de Baba Hassen manque de struc-tures dédiées au commerce. Le marché, qui setrouve à l’entrée ouest de la ville, est dépourvude commodités. Il s’agit en fait d’étals installésanarchiquement sur un terrain vague. «Durantla saison hivernale, le marchése transformeen un étang de boue. En été, l ’ ai r devient ir res- pir able à cause de la poussière» , assure-t-on.Cette situation a favorisé le commerce informel.«Les mar chands infor mels de fr ui ts et légumes oc- cupent les moindres espaces de la vi ll e, ce qui les in- téresse le plus, c’ est l ’écoul ement de leur marchan- dise. L’ hygiène est le cadet de l eurs souci s. Après lavente de leur s produit s, il s lai ssent l a chaussée dansun état l amentabl e.» Aussi, les habitants de BabaHassen supportent au quotidien les odeurs nauséa-bondes qui émanent de la décharge d’Ouled Fayet,située à quelques encablures de la ville. «Nousdevons àlongueur d’ année suppor ter des odeurs te- naces et étouff antes, situat ion aggr avée par le pro- blème d’assaini ssement au niveau de la ci téAADLet de l’ oued qui se trouve en parallèle àl’ autorouteen di recti on de Zéral da» , disent-ils. Et d’ajouter :«Les moustiques et autres besti oles rendent les nuitsdes habitants que nous sommes cauchemardesques,et ce, malgrél’ util isation de pastil les et autres pro- dui ts pour éloi gner ces insectes, y compri s en hiver.Les chiens err ants ne cessent de rôder dans la vil le.I ls représentent un danger avérépour l es habi tants,notamment pour les enfants.» Le problème de l’insécurité se pose également avecacuité. Les vols et les agressions sont désormaisdevenus monnaie courante à Baba Hassen. «Enplus de la déli nquance qui engendre un climatd’ insécur ité, des bagar res éclatent souvent entr ebandes rival es transformant la vi ll e en une arèneoù s’opposent des groupes de malfr ats. La frangedes j eunes àBaba Hassen est tot alement délaissée.Nos enfants n’on t pas d’ aires de jeux où il s peuvents’adonner aux l oisi rs éducat if s. Où sont l es aires de jeux, les maisons de jeunes, les centres cultur els etautres structur es devant soustraire les jeunes de lacommune aux méandres de l a rue ?» Les habitants de Baba Hassan lancent un appelurgent à l’endroit des élus locaux afin de régler tousces problèmes. K. Saci 

    Un nombre d’habitants grandissant 

        P    H    O    T    O    S  :    D .

        R .

    26 000Nombre d’habitants

    Densitédémographique

      LES CLÉS

    8,75 KM2

    Superficie

    13 MILLIONSDE DINARS

    Budget communal

    3000 HABITANTS/ KM2

    Baba Hassen

  • 8/17/2019 El-Watan 2014.01.04

    10/28

    Pour clore l’année 2013, l’association Liakadha   (Vigilance)pour la protection des consommateurs de la wilaya de Biskra,a choisi d’organiser une journée de sensibilisation et de préventionaux risques liés aux chauffages à gaz faisant, selon les statistiques,de plus en plus de victimes. En coordination avec l’associationChouaâ El Amel (lueur d’espoir), cette structure se démarquantdes associations similaires par ses activités régulières, a invité desimams, des représentants de la Protection civile, de la société dedistribution l’électricité et du gaz et de la direction de la santé, àanimer un débat afin que les règles de prudence, d’utilisation etde maintenance des appareils de chauffage au gaz soient promuesau sein de la population. Organisée sous l’égide du wali, avec le

    soutien du P/APW et du P/APC de Biskra, cette rencontre a permisd’élaborer un ensemble de recommandations sous la forme d’unfascicule visant à modifier les comportements des utilisateursd’appareils de chauffage et qui fera l’objet d’une large diffusion,durant tout le mois en cours, dans les établissements scolaires,les instituts et les centres de formation, à l’université et dans lesquartiers et cités des grandes villes de la wilaya de Biskra, assureSaïd Kraïbaâ, président de Liakadha, qui pense que les accidents etleur lot de victimes provoqués par les installations de chauffage nesont pas une fatalité inéluctable, mais qu’un tant soit peu de rigueurtechnique, d’hygiène de vie et d’attention de la part des utilisateurspeuvent en réduire les effets à leurs plus simple expression. H. M.

    CONSTANTINE

    Une associationdes femmes journalistes

     voit le jour 

    Une assemblée des journalistes femmes du Constantinois

    s’est déroulée la semaine dernière à l’hôtel Cirta pourannoncer la naissance de l’association «Sada Al Il amiat »(Echo des femmes des médias). Selon sa présidente, Ilhem Tir,notre consoeur du quotidien Le Temps d’Algérie, cette associa-tion, -la première au niveau national-, créée conformément à laloi n° 12-06 du 12 janvier 2012, relative aux associations, aurapour rôle de promouvoir le rôle des femme journalistes, de dé-fendre leurs intérêts dans l’exercice de leurs fonctions, d’œuvrerpour leur formation et de veiller au respect de l’éthique de lafonction journalistique, et de créer un espace d’échange et d’in-formations, conformément à la politique nationale de promotionde la femme dans la société. «Cette associati on est ouverte à toutes les femmes exerçant dans le domaine des médias : journa- li stes, coll aboratr ices, photographes de presse, techniciennes depresse, correctr ices, chargées de communication et autres danstoute la région de l’ Est », a-t-elle précisé. Yousra Salem

    Promotion de grade

    pour policiers A l’occasion de la journée arabe de la police, la direction de lasûreté wilaya a organisé ce jeudi en présence de son premierresponsable et les autorités civiles et militaires, une promotionde grade pour les cadres de la police. La manifestation abritéepar le cercle de la police du Coudiat une promotion au profit89 commissaires, lieutenants et officiers qui ont été nomméspar exception aux grades respectifs de commissaire principal,d’inspecteur principal de police, d’inspecteur et de brigadierde police, apprend-on auprès du chargé de communication dela sûreté de wilaya, le lieutenant Mohamed Zemouli. Selon lechef de la sûreté de wilaya Moustafa Benaïni, 12 716 policiersont été nommés aux grades plus élevés au niveau national, dont446 sont issus de Constantine, durant les années 2011 et 2012.A l’occasion de la fête de la police célébrée le 22 juillet dernier,172 ont bénéficié de cette nomination. Y. S.

    SOUK AHRAS

    Des élus préviennentcontre la montée ducourant salafiste wahabite

    Le premier jour de la session ordinaire de l’APW a été ré-servé, hier, au dossier des affaires religieuses. Des voletsimportants tels que l’établissement d’une liste officielle desbiens wakfs, un contrôle et une meilleure gestion des opérationsde collecte dans les mosquées, la relance des écoles coraniqueset la formation du personnel du secteur, ont été longuementdébattus par les membres de l’assemblée. Celui de la montéedu salafisme wahabite en milieu religieux à Souk Ahras s’esttaillé la part du lion lors des interventions des élus. Tous onttenu à dénoncer les tentatives de déstabilisation et de dispersionqui colle à cette tendance subversive. «Nous sommes de ri temalékite àl’ instar de tous l es pays du Maghreb et nous tenons

     àsauvegarder ce choix », a, d’emblée, déclaré Bousaha qui ainvité ses pairs à se remémorer le rôle joué par nos anciennesécoles coraniques et zaouïas dans la préservation de l’identiténationale durant les 132 ans d’occupation. Tayeb Farouki, un autre intervenant, a conforté l’approche desautres membres, mais déploré l’absence d’un travail de sensi-bilisation et de persuasion au sein de la population, laquelle setrouve agressée à l’intérieur même des lieux de culte où les sa-lafistes semblent présents en force. Larbi Bouziane et Derardjiaont, chacun de son côté, mis en garde contre la montée de cecourant qu’il croient à l’origine de clivages aux conséquencesnégatives pour la société. Un autre élu a carrément brisé lesverres pour accuser ce courant religieux d’être à l’origine dessubversions dans plusieurs pays arabes et d’intelligence au pro-fit des services secrets étrangers. A. Djafri 

    El Wat an  - Samedi 4 janvier 2014 -  9 

    R É G I O N E S T

     Journée de prévention sur les risques

    du chauffage à gaz

    Les hôtels affi chent

    complet●

     La Reine des Ziban s’est dotée de nouvelles infrastructures d’hébergement, réaliséespar des investisseurs privés, mais qui restent insuffisantes pour répondre aux besoins.

    RUSH DES TOURISTES VERS BISKRA

    ANNABA

    Les violeurs d’unejeune fille écrouésLes éléments de la gendarmerie de labrigade de la commune de Berrahalont présenté jeudi dernier devant le pro-cureur de la République près le tribunallocal, quatre personnes. Deux d’entreelles ont été écrouées, la troisième a étéplacée sous contrôle judiciaire tandisque la dernière a été remise en liberté,avons-nous appris de sources judiciai-res. Les mis en cause sont poursuivispour association de malfaiteurs, atten-tat à la pudeur et coups et blessures vo-lontaires dont a été victime S.H., âgéede 23 ans, demeurant à Berrahal. Encompagnie de son père, âgé de 55 ans,la victime s’est présentée en début desemaine à la brigade de Gendarmeriede Berrahal pour déposer plainte pourenlèvement, viol, coups et blessuresvolontaires. Lors de son audition, ellea déclaré avoir été enlevée en plein jour le 23 décembre dernier près dubureau de main d’œuvre de la ville de

    Berrahal par un individu. Son ravisseurétait accompagné d’une jeune fil le àbord d’un véhicule de couleur blancheimmatriculé à Skikda. Il l’a kidnappéeaprès l’avoir assommée d’un coup depoing. La jeune fille a ajouté qu’elle aété conduite dans une forêt, où elle aété violée par son ravisseur en présenced’un troisième complice, avant d’êtreembarquée à bord d’un autre véhiculeconduit par un quatrième acolyte, venuplus tard. Elle a été abandonnée à uneheure du matin à la ville d’El Harrouch(Skikda). Immédiatement enclenchéespar les gendarmes de la même brigade,les investigations ont conduit à l’in-terpellation de deux des mis en causeau centre-ville de Berrahal. Les deuxautres complices ont été interpellés àla commune d’El Harrouch (Skikda)après que les enquêteurs eurent disposéd’une extension de compétence.

    Leïla Azzouz 

    Destination de plus en plusprisée par les vacanciersnationaux et les touristesétrangers, la ville de Biskra estassaillie ces jours-ci par desribambelles de visiteurs venantprofiter de son doux climathivernal, de ses paysages et jar-dins publics, de sa gastronomiedont la réputation n’est plus àfaire, de ses eaux thermales, deses produits agricoles, dont lafameuse Deglet Nour, de sesspectacles folkloriques et éques-tres, et du sens de l’hospitalitélégendaire de ses habitants.Ses hôtels affichent completau grand dam des clients quine peuvent pas tous être pris encharge par les habitants. Aff i-chant une volonté de retrouverson statut de pôle touristiqueinternational, la Reine des Zi-ban s’est dotée de nouvelles

    infrastructures d’hébergement,d’accueil et de loisirs réaliséespar des investisseurs privés,mais qui restent manifestement

    insuffisantes pour répondre auxbesoins de touristes, tant enmatière de qualités des servi-ces qu’en quantités de cham-

    bres disponibles. En effet, denombreux agents de voyage etd’opérateurs activant dans lesecteur du tourisme se plaignentde grosses difficultés pour déni-cher des places pour leurs clients; simples particuliers, dirigeantsde clubs sportifs, organisateursde convention professionnelleset chefs d’entreprises, voulantoffrir à leurs employés un séjourde farnienté dans cette ville dusud-est algérien, ayant un richepassé historique, remontant àl’époque romaine jusqu’à laglorieuse guerre de libérationnationale durant laquelle elleétait un bastio