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SEPTENNAT OU QUATRIÈME MANDAT H iérarque impénitent, ancien ministre, Abderrahmane Belayat fait incontestablement partie de cette espèce en voie d’extinction que sont les «caciques» du FLN. Alternant franchise et indécrottable langue de bois, la «grande gueule» du FLN se livre presque entièrement à El Watan. «Déposé» le 29 août dernier par un coup de force, l’énième qu’a connu le parti et ayant porté Amar Saadani à la tête du FLN, Belayat évoque ses craintes de voir le Front de libération nationale piraté dans ses «référents», son «idéologie» et son «éthique». «Je crains le rapt, dit-il : le hold-up.» Du FLN de Khider à l’arrêt du processus électoral (1992), du poids de l’argent sale dans le vieux parti au rôle présumé de Saïd Bouteflika dans les derniers déboires du FLN, Belayat brasse large jusqu’à l’hypothétique 4 e mandat du président Bouteflika, «candidat de fait» du parti. Le fameux «Tab Jenana» de Bouteflika est, selon lui, «une ruse qui peut encore durer un mandat». LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MOHAND AZIRI EN PAGES 6 ET 7 ié B en Alterna «grand El Wat force, Saad de v PHOTO :DR Une récente étude du professeur Mohammed Hachemaoui, expert en sociologie politique, traite de quelques questions centrales sous le titre : «La Tunisie à la croisée des chemins : quelles règles pour quelle transition ?» Y aura-t-il consécration d’un septennat dans la Constitution qui sera amendée pour prolonger de deux ans l’actuel mandat du président Bouteflika ? Briguera-t-il un quatrième mandat ? Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, a totalement éludé ces deux sujets pourtant d’une brûlante actualité lors de son passage, jeudi, à Oran. L e dernier remaniement ministériel et les changements effectués au sein de l’armée «sont vides de toute prétention républicaine». C’est ce que pense le président du RCD, Mohcine Belabbas, qui a longuement commenté l’actualité politique nationale de ces derniers jours. Intervenant à l’ouverture, hier à Alger, des travaux du conseil national du parti, il estime que les dirigeants civils et militaires ne sont pas divisés sur l’essentiel. (Suite page 3) Madjid Makedhi ÉTUDE ABDERRAHMANE BELAYAT «Je crains pour le FLN une destination plus humiliante que le musée» LIRE LA SYNTHÈSE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 12 TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DU RCD «Bouteflika ne vise pas à construire un Etat de droit» LIRE L’ARTICLE DE CHERIF LAHDIRI EN PAGE 3 ENTRETIEN DESSIN SAÂD LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 26 ET 27 FOOTBALL. LIGUE I Le CRB vainqueur d’une JSK méritante PUBLICITÉ ÉDITION DU CENTRE El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 21 septembre 2013 TRANSITION POLITIQUE EN TUNISIE COMMENT LES «FAUCONS» D’ENNAHDHA SE SONT EMPARÉS DU POUVOIR N°6977 - Vingt-troisième Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com LE FLN S’ALIGNERA SUR LA DÉCISION DU PRÉSIDENT

Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

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Page 1: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

SEPTENNAT OU QUATRIÈME MANDAT

Hiérarque impénitent, ancien ministre, Abderrahmane Belayat fait incontestablement partie de cette espèce en voie d’extinction que sont les «caciques» du FLN.

Alternant franchise et indécrottable langue de bois, la «grande gueule» du FLN se livre presque entièrement à El Watan. «Déposé» le 29 août dernier par un coup de force, l’énième qu’a connu le parti et ayant porté Amar Saadani à la tête du FLN, Belayat évoque ses craintes de voir le Front de libération nationale piraté dans

ses «référents», son «idéologie» et son «éthique». «Je crains le rapt, dit-il : le hold-up.» Du FLN de Khider à l’arrêt du processus électoral (1992), du poids de l’argent sale dans le vieux parti au rôle présumé de Saïd Boutefl ika dans les derniers déboires du FLN, Belayat brasse large jusqu’à l’hypothétique 4e mandat du président Boutefl ika, «candidat de fait» du parti. Le fameux «Tab Jenana» de Boutefl ika est, selon lui, «une ruse qui peut encore durer un mandat».

LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MOHAND AZIRI EN PAGES 6 ET 7

iéBen

Alterna«grandEl Watforce,Saadde v

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■ Une récente étude du professeur Mohammed Hachemaoui, expert en

sociologie politique, traite de quelques questions centrales sous le titre :

«La Tunisie à la croisée des chemins : quelles règles pour quelle transition ?»

● Y aura-t-il consécration d’un septennat dans la Constitution qui sera amendée pour prolonger

de deux ans l’actuel mandat du président Boutefl ika ? Briguera-t-il un quatrième mandat ?

● Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, a totalement éludé ces deux sujets pourtant d’une brûlante actualité lors de son passage,

jeudi, à Oran.

L e dernier remaniement ministériel et les changements effectués

au sein de l’armée «sont vides de toute prétention républicaine». C’est ce que pense le président du RCD, Mohcine Belabbas, qui a longuement commenté l’actualité politique nationale de ces derniers jours. Intervenant à l’ouverture, hier à Alger, des travaux du conseil national du parti, il estime que les dirigeants civils et militaires ne sont pas divisés sur l’essentiel. (Suite page 3) Madjid Makedhi

ÉTUDE

ABDERRAHMANE BELAYAT

«Je crains pour le FLN une destination plus

humiliante que le musée»

LIRE LA SYNTHÈSE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 12

TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DU RCD

«Boutefl ika ne vise pas à construire un Etat de droit»

LIRE L’ARTICLE DE CHERIF LAHDIRI EN PAGE 3

ENTRETIEN

DE

SS

IN S

D

LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 26 ET 27

■ FOOTBALL. LIGUE I

Le CRB vainqueur d’une JSK méritante

PU

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É

ÉDITION DU CENTREEl WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 21 septembre 2013

TRANSITION POLITIQUE EN TUNISIE

COMMENT LES «FAUCONS» D’ENNAHDHA SE SONT EMPARÉS DU POUVOIR

N°6977 - Vingt-troisième Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

LE FLN S’ALIGNERA SUR LA DÉCISION DU PRÉSIDENT

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 2

L ’ A C T U A L I T É

RENCONTRE SUR LA CARTE DE JOURNALISTE À CONSTANTINE

Un projet qui divise la corporation

Invités la veille à prendre part à une rencontre régionale sur le projet d’organisation de l’établissement

de la carte nationale de journaliste professionnel, tenue jeudi dernier au siège de la wilaya de Constantine, la plupart des journalistes présents, à quelques exceptions près, n’étaient pas au courant du contenu de ce projet. La commission consultative autonome mise en place par le minis-tère de la Communication, dont cinq membres sont d’anciens journalistes «bénévoles», présidée par le docteur Saïd Chabani, représentant le minis-tère, est venue dans un seul but : re-cueillir les propositions des membres de la corporation en vue d’enrichir le texte du projet, pour soumettre une mouture finale aux responsables de la tutelle, avant son passage devant le gouvernement. De tout le débat qui a marqué la ren-contre, dont il faudra surtout retenir les côtés positifs, il ressort surtout que de nombreuses questions n’ont pas fait l’unanimité parmi les gens de la corporation. Si certains ont

estimé que le texte de ce projet est une première étape pour opérer un assai-nissement de ce secteur, mieux orga-niser la corporation et mettre les em-ployeurs devant leurs responsabilités, d’autres sont allés jusqu’à critiquer, parfois avec fermeté, des passages de ce projet. Certains présents ont même affiché une nette déception au vu des points d’interrogation restés en suspens, alors que d’autres questions évoquées n’ont pas été tranchées, laissant le champ libre à toutes les interprétations. L’on citera surtout la durée de validité de la carte de journa-liste, les modalités de sa délivrance, les conditions de renouvellement, le cas des photographes non prévu par le projet et les catégories concernées par cette carte.

COUPS DE GUEULE

On ne cessera jamais de dire que de nombreux journalistes, notamment de la presse écrite, vivent un marasme profond, conséquence d’un situation d’anarchie qui caractérise le secteur depuis des années, avec l’entrée

d’une catégorie d’employeurs sans scrupules et qu’on ne peut guère qua-lifier d’éditeurs, surtout qu’il n’ont pour seul but que d’amasser l’argent sur le dos des journalistes surexploi-tés, sous-payés et sans couverture sociale. Lors de la rencontre de jeudi, la plupart des présents ont dressé un sévère réquisitoire qui a viré par moments au coup de gueule, à propos d’une situation qui perdure et qui ne fait que compromettre leurs espoirs d’avoir un emploi stable et un avenir meilleur. Des intervenants ont vive-ment critiqué que le texte de ce projet exige dans son article 17, l’obligation de fournir dans le dossier de demande de la carte de journaliste profession-nel, une copie légalisée du contrat de travail. Ce qui fera dire à une interve-nant que «la plupart des journalistes exerçant au sein de plusieurs titres privés ne pourront jamais bénéficier de cette carte, car ils ne peuvent même pas réclamer ce ‘‘privilège’’, alors que leurs employeurs leur re-fusent même une attestation de travail ou un simple ordre de mission». Pour

d’autres, ce projet ne fera que consa-crer la discrimination entre secteurs privé et public et ce sont les employés de ce dernier qui seront beaucoup plus avantagés. Les mêmes interve-nants n’ont pas manqué de dénoncer ce qu’ils considèrent comme une injustice envers les correspondants et collaborateurs réguliers de presse qui se trouvent «carrément exclus» des dispositions du projet de carte professionnelle, selon les termes de l’article 26. Ce dernier est ambigu, selon certains, puisqu’il cite le journaliste pigiste occasionnel alors que de nombreuses rédactions comptent des pigistes très actifs et réguliers. Pour le président de la commission, cette rencontre a été une occasion de prendre note de toutes les propositions et pré-occupations de la corporation des journalistes qui seront soumises au ministère de tutelle. Une première étape nécessaire, diront certains, pour l’organisation d’une corporation qui exerce dans une véritable anarchie. S. Arslan

SELLAL À BAMAKO «Aucun eff ort ne sera ménagé pour la consolidation de la démocratie au Mali» Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré, hier à Bamako, la disponibilité de l’Algérie à soutenir le processus démocratique au Mali. «L’Algérie est disposée à ne ménager aucun effort pour la consolidation des acquis démocratiques au Mali», a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le nouveau chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Il a, au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, réaffirmé «la disponibilité de l’Algérie à ne ménager aucun effort pour la libération du nord du Mali de l’occupation par les groupes terroristes et criminels». Il a également transmis au chef de l’Etat malien les «chaleureuses» félicitations du président Bouteflika pour sa «brillante élection et sa prise de fonctions». Abdelmalek Sellal, qui a représenté jeudi le président Bouteflika à la cérémonie d’investiture officielle du chef de l’Etat du Mali, a, à cette occasion, présenté les félicitations du président de la République pour le «succès» des festivités marquant le début du mandat du nouveau président malien. Il a, par ailleurs, examiné avec le président Keïta les perspectives de développer davantage les relations bilatérales et d’échanger les vues sur la situation prévalant dans la région. Les deux parties ont eu «une identité de vue et d’analyse» sur la nature de la situation dans le Sahel et sur les solutions y afférentes, conformément aux objectifs et principes de l’Union africaine et de l’ONU. De son côté, le président malien, Keïta, a exprimé son respect pour le président Bouteflika, le gouvernement et le peuple algériens. (APS)

En lisant vos dernières accusations publiques parues dans El Watan, j’ai été à la fois cho-

qué et atterré. Vous n’aviez pas le droit ! Vous n’aviez pas le droit d’accuser publiquement, une fois de plus, le président Bouchachi : il avait choisi librement sa voie en rejoignant le FFS. Il en avait le droit et, dans ses activités de militant des droits de l’homme, depuis de nombreuses années il avait fait honneur à cette LADDH dont vous avez été membre fondateur, parmi d’autres, car vous n’étiez pas le seul à l’incar-ner. Vous n’aviez pas non plus le droit de faire un procès public au président Benissad : il a pris une succession difficile avec sa courtoisie, son respect des partenaires mais aussi avec sa

détermination dans le combat pour la défense des droits de l’homme. Je témoigne qu’il a été plus qu’un avocat au sein de notre organisation, il est un vrai militant des droits de l’homme. On n’a pas le droit de douter de ses convictions.Vous avez cru bien faire en écoutant des individus qui se disent syndicalistes et sont en réalité des agitateurs professionnels qui ont pour seul objec-tif : casser toutes les initiatives de faire avancer la cause des droits de l’homme et de la démocratie.Nous avons eu le temps de les expérimenter et, de plus, ils ont un passé. Ils ont hélas trouvé auprès de vous une oreille complaisante qui vient de montrer par ce dernier texte sa méconnaissance des mutations profondes de la société algérienne,

une société inquiète, à l’écoute des révolutions arabes, dans l’ambiance de dictature menée par un potentat handicapé qui n’a plus tous ses moyens intellectuels. Monsieur le président d’honneur, nous ne sommes plus le 1er Novembre 1954. Les méthodes de lutte pour les droits de l’homme et de la démocratie ne sont plus dans la violence physique ni verbale. Les militants des droits de l’homme tentent d’être au plus près des préoccupations de la population en étant sur le terrain «au ras des pâquerettes». Comme la démocratie, comme le respect des droits de l’homme, la construction de l’Etat de droit demande un effort soutenu, un combat perma-nent face au pouvoir, une organisation solide qui

dépasse les minables conflits de personnes dans lesquels des aventuriers tentent de nous entraîner.Monsieur le président d’honneur, nous conti-nuerons d’être à l’écoute de vos remontrances, même quand elles sont véhémentes voire gra-tuitement méchantes, comme nous continuerons d’être à l’écoute de vos conseils. Pour le plus grand bien de la LADDH et de la cause qu’elle défend : le respect des droits de l’homme, univer-sels et pour tous. Avec mon respect que je garde intact pour vous.

Professeur Kamel DaoudProfesseur de chirurgie en retraite

Vice-président de la LADDHAnnaba, 18 septembre 2013

CRISE AU SEIN DE LA LADDH

Kamel Daoud répond à Ali Yahia Abdennour

Rencontre régionale

organisée pour débattre de la

nouvelle mouture du

projet d’organisation

d’établissement de la carte

nationale de journaliste

professionnel

PHOTO : APS

Page 3: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DU RCD

«Boutefl ika ne vise pas à construire un Etat de droit»

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

Les dénonciateurs des malversa-tions et des cas de corruption ne

sont pas protégés. Et leur situation inquiète de plus en plus l’Associa-tion algérienne de lutte contre la corruption (AACC) qui a décidé d’alerter le Premier ministre, Abdel-malek Sellal. En effet, dans une lettre envoyée au premier responsable du gouvernement, le porte-parole de l’AACC, Djilali Hadjadj, a mis en garde contre les conséquences des sanctions prises contre des fonction-naires et des agents ayant dénoncé les malversations qu’ils ont consta-tées. Ce genre de pratiques, explique Dji-lali Hadjadj, risque de décourager les

citoyens honnêtes qui veulent proté-ger les deniers publics. Dans son document, l’AACC cite l’exemple d’un agent de la Protec-tion civile qui a été sanctionné pour avoir osé dénoncer «des pratiques illégales au sein de la mutuelle de la protection civile» qui gère une manne financière appartenant aux travailleurs de cette structure. Selon cette lettre, dont nous avons obtenu une copie, l’agent en question a reçu une décision de mutation de Constantine pour Tindouf après avoir dénoncé des «malversations», le «non-respect du code des marchés publics», des «surfacturations» et «le non-respect de la législation

du travail» au sein de sa mutuelle. «Est-ce-que la récompense de la dénonciation de la corruption dans notre pays est le désert ?», s’inter-roge Djilali Hadjadj. «Au lieu de punir les corrompus, ce sont des gens fidèles parmi les enfants de la nation qui continue de payer le prix de leur honnêteté en subissant des sus-pensions arbitraires, des poursuites judiciaires et autres sanctions», dé-plore-t-il. Selon lui, avant de transmettre le dos-sier relatif aux dépassements au sein de la mutuelle à la justice, l’agent en question, le caporal Kadi Fath Allah, avait saisi la direction générale de la Protection civile et le ministère du

Travail qui est la «tutelle technique des mutuelles». «Tous les documents envoyés à son administration sont restés sans suite», précise-t-on. Et d’enchaîner : «Il est entendu depuis deux mois par des officiers de la police judiciaire du DRS à Alger. Il semble que les officiers qui le reçoivent sont déjà plus ou moins au courant de ce qui se passait dans cette mutuelle», explique encore le porte-parole de l’AACC. La décision portant sur sa mutation envoyée à cet agent le 28 mai der-nier est considérée par l’association comme une mesure de représailles. «La réalité de la corruption dans la mutuelle de la Protection civile est

connue : c’est un peu à l’image de toutes les mutuelles», indique Djilali Hadjadj, qui précise que cet agent a eu énormément de courage de dénon-cer ce qu’il avait constaté. «Très peu de gens ont le courage de dénoncer ce qui se passe au sein des mutuelles, qui sont un nid de corruption inima-ginable», dénonce-t-il. L’AACC af-firme également que Kadi Fath Allah fait aujourd’hui l’objet de menaces anonymes, notamment au téléphone. «Des menaces assez méchantes. Nous lui apportons notre soutien et nous lui exprimons notre solidarité», écrit Djilali Hadjadj, en demandant au Premier ministre d’annuler la sanction qui lui a été infligée. M. M.

Suite de la page 1

La nature du pouvoir et les solutions à préconiser en fa-veur d’une sortie de crise.»

«Sur le fond, il y a un consensus. Ils sont d’accord contre l’indé-pendance de la justice, la trans-parence, la liberté, la presse, le citoyen. Ils sont d’accord pour l’opacité, les fraudes, l’arbitraire et la censure. C’est pour cela qu’il est vain de prendre des opérations de reclassement d’une clientèle au détriment d’une autre ou la récupération des pouvoirs d’un clan au profit d’un autre comme des solutions aux pro-blèmes de la Nation», soutient-il. Selon lui, les dernières mesures, qui viseraient à neutraliser l’om-nipotence du DRS, n’ont pas pour objectif de construire un Etat de droit. «Elles (ces mesures) au-raient pu, dans l’absolu, consti-tuer une opération annonçant la construction d’un Etat de droit s’il n’y avait, en même temps, une offensive mettant le pays sous la botte d’une secte. Ce démembre-ment est rattrapé par une coloni-sation tribale du gouvernement, ce qui le vide de toute prétention républicaine», soutient-il. Et de marteler : «Aucun pays ne s’est développé avec une police poli-tique qui est la réalité du pouvoir. Aucun pays ne s’est développé par la confiscation tribale de l’Etat.» Pour le président du RCD, l’Algé-rie ne prend pas le bon chemin qui mène vers la construction «d’un destin à la mesure des espérances de ses enfants». Le dernier chan-gement au sein du gouvernement en est, dit-il, une preuve supplé-mentaire : «Il faut insister là-dessus ; le changement opéré au sein du gouvernement consacre une tribalisation plus caricatu-rale que jamais du pouvoir en vue d’assurer l’impunité pour les auteurs d’un détournement in-dustriel des richesses nationales ; la négation ouverte du droit étant définitivement assurée par

les mutations intervenues sur les instances susceptibles d’instruire les dossiers les plus sensibles.»

«IL N’Y A PLUS D’ARGUMENTS POUR DISCULPER BOUTEFLIKA»

Dans cette situation, le président Bouteflika est, insiste-t-il, le pre-mier responsable. Ses décisions prises récemment sur une chaise roulante ont, au moins, le mé-rite de faire taire ses partisans qui, pour le défendre, avancent «les limites de ses marges de manœuvre». «Ses dernières déci-sions (…) auront servi à disquali-fier le discours des courtisans qui ont passé leur temps à justifier son immobilisme ou ses échecs à répétition par une prétendue limite des marges de manœuvre d’un homme qui cumule les pou-voirs de chef d’Etat d’un régime présidentiel, ceux d’un chef du gouvernement d’un système par-lementaire et, enfin, ceux d’un autocrate militaire. Ceux qui disculpaient Bouteflika de ses responsabilités devant la catas-trophe nationale devront changer de registre», précise-t-il. Abordant la prochaine élection présidentielle, le leader du RCD réitère la position de son parti à propos de l’exigence de garan-ties pour un scrutin libre : «Si on veut faire de l’élection présiden-tielle d’avril 2014 une solution politique au désastre algérien, le rassemblement le plus large possible doit être organisé pour parvenir à un consensus républi-cain qui garantisse la paix civile et les libertés du citoyen (…). La fraude électorale pervertit l’expression citoyenne, pollue le climat politique qui dérape dans la surenchère et la confusion, discrédite et déstabilise dura-blement les institutions de l’Etat républicain.» Le RCD, enchaîne-t-il, propose de dessaisir le minis-tère de l’Intérieur de la gestion des élections et de la confier à une structure autonome. «Il faut aussi impliquer la société civile

dans l’observation du scrutin. La priorité de l’heure, la seule urgence politique qui vaille, est de mobiliser pour les rassembler tous les segments politiques et so-ciaux, sans distinction de sensibi-lité, pour arracher les conditions d’une élection organisée par une instance autonome, dans la trans-parence et la libre expression des citoyens», suggère-t-il.

M. M.

Mohcine Belabbas, leader du RCD, dénonce

les dernières mesures prises par le gouvernement

PHOTO : B. SOUHIL

SEPTENNAT OU QUATRIÈME MANDAT

Le FLN s’alignera sur la décision du Président

Y aura-t-il consécration d’un septennat dans la future Constitution qui sera amendée pour prolonger de deux ans l’actuel mandat du pré-

sident Bouteflika ? Le chef de l’Etat briguera-t-il un quatrième mandat ? Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani a totalement éludé ces deux sujets pourtant d’une brûlante actualité lors de son passage jeudi à Oran. Seule position réitérée : «Nous soutenons toutes les réformes initiées par le président de la République, qui est le président d’honneur du FLN et nous militons pour l’application des toutes ces réformes (dont la mouture retenue par le Président lors de la révision de la Constitution, ndlr).» Comprendre : le FLN s’alignera derr ière la décision qui sera prise par son président d’honneur, Abdelaziz Bouteflika, d’opter pour un septennat ou de briguer un autre mandat. Le nouveau secrétaire général du FLN est venu à Oran pour prononcer un discours lors d’une conférence régionale des wilayas de l’Ouest du FLN. Dans une grande salle archicomble, l’assistance, composée de parlementaires des deux Chambres, d’élus locaux et de centaines de mili-tants venus de tout l’Ouest, a longuement applaudi le nouvel homme fort du parti. Amar Saadani a lu, dans un arabe châtié, un discours – écrit par ses conseillers – qui se veut «rassembleur de toutes les sensibilités du parti» et surtout mobilisateur en vue des prochaines échéances politiques. Il s’est contenté d’appeler à l’unité des rangs au sein du parti. «Nous ne sommes pas partisans de la vengeance et de l’exclusion», a-t-il assuré, allusion faite à ses anciens adversaires qui s’étaient rangés derrière son désormais ex-rival Abderrahmane Belayat. Le discours a reproduit la recette classique pour mobiliser les troupes : titiller la fibre patrio-tique de l’assistance par le fameux rituel, faire appel au référent du combat libérateur, dont «le FLN se réclame en être le seul dépositaire». Le FLN postindépendance n’a pas cessé de revendi-quer un monopole du référent historique. Et, comme nouveauté, Saadani répond à ceux qui réclament de mettre le FLN au musée : «Que ce soit en Afrique du Sud ou en Inde, les partis actuellement au pouvoir, qui ont respectivement plus d’un siècle et 70 ans, ont été les acteurs majeurs du combat libérateur de leur nation.» Et d’enchaîner : «C’est le FLN qui a ouvert, en 1989, le champ politique au multipar-tisme. Nous n’avons pas à recevoir de leçons de démocratie.» Une démocratie pourtant acquise de haute lutte par des opposants au FLN d’avant 1988, au prix du sang des martyrs du 5 Octobre et bien d’autres militants des libertés, toutes les libertés ! Cherif Lahdiri

SITUATION DES DÉNONCIATEURS DE LA CORRUPTION

Djilali Hadjadj interpelle Abdelmalek Sellal

Page 4: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

STATIONS THERMALES

1,8 million de visiteurs au cours du 1er semestre 2013

L e thème retenu en 2013 pour la Journée mondiale du tourisme qui sera célébrée

le 27 septembre est «Le tourisme et l’eau : protéger notre avenir commun». Cette jour-née est l’occasion de mieux faire connaître le rôle du tourisme dans l’accès à l’eau et de mettre en relief la contribution du secteur à un avenir plus durable en ce qui concerne cette précieuse ressource. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les dernières dé-clarations de Mohamed Amine Hadj-Saïd, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, concernant le thermalisme en Algérie. Lors d’une visite à Guelma, il a rendu public un chiffre : les stations thermales du pays ont accueilli, durant le 1er semestre 2013, plus de 1,8 million de visiteurs à la recherche d’une cure bienfaitrice. Il a reconnu néan-moins qu’une partie importante des curistes recensés (1,4 million) ont bénéficié du «strict minimum en matière de presta-tions». Il a révélé que «contrairement à une idée reçue, le thermalisme n’est pas seule-ment prisé par les personnes du troisième âge, mais par toutes les catégories d’âge, y compris les enfants». Et pour moderniser les structures et l’image de l’activité, une

enveloppe de 12 milliards de dinars a été affectée à Gestour pour développer un programme. Par ailleurs, il attire l’attention sur le rôle du bien-être et de la remise en forme dans les activités touristiques. En effet, les spas ont fleuri au sein des hôtels 4 et 5 étoiles ces dernières années au niveau mondial, où ils font désormais partie des prestations incontournables, au même titre que le bar ou le restaurant. Ils sont considérés par les experts comme un outil de développement commercial et un vecteur d’image. La recherche du bien-être et la remise en forme ne sont plus un simple phénomène de mode, c’est une réelle tendance de consommation, y compris dans notre société, gagnée par la fatigue, le stress et le surmenage. Nous sommes aujourd’hui entrés dans une phase de maturation de la tendance, qui s’installe comme un basique, et simultanément se segmente et se sophistique, interagissant avec d’autres tendances. D’autres dossiers sont sur la table du ministre et dont il aura la lourde charge de les faire avancer : promotion du tourisme domestique, amélioration de la perception

de la destination Algérie à l’international (quel rôle pour l’ONT ?), le plan qualité et la généralisation des TIC. En effet, les opérateurs publics et privés sont obligés de faire évoluer les pratiques, prendre en compte les avis des consommateurs, mener une veille sur leurs produits : ce que l’on dit d’eux sur internet, adopter de nouveaux modes de communication plus en phase avec les pratiques des internautes. Les établissements touristiques ne peuvent plus mentir sur leurs produits, leurs moindres défauts sont immédiatement publiés sous formes de textes, photos ou vidéos, référen-cés par les moteurs de recherche et diffusés à l’échelle mondiale (réseaux sociaux, TripAdvisor). La convention cadre signée en mars 2011 entre le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication et celui du Tourisme et de l’Artisanat dont l’objectif est la promo-tion et la commercialisation des produits touristiques à travers la généralisation de l’utilisation des TIC dans les différents do-maines liés au tourisme (hôtellerie, voyage, etc.), est restée sans effet. Kamel Benelkadi

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 4

LES ARMATEURS MENACENT D’UNE GRÈVE ILLIMITÉE

Vers un blocage de la pêche à travers le pays

● ● Les marins pêcheurs donnent un ultimatum au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour mettre un terme à ce qu’ils qualifient de «pressions insoutenables».

Les marins pêcheurs se plaignent d’un manque flagrant de sou-tien de l’Etat au secteur qui se

débat dans des problèmes multiples. Réunis jeudi dernier dans le port de Mostaganem en présence de Hocine Bellout, le président du Comité natio-nal des marins pêcheurs, venu spé-cialement de Skikda, les armateurs de Mostaganem ont lancé un véri-table ultimatum au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l’interpellant à mettre fin aux pressions insoute-nables que subissent les opérateurs du secteur de la pêche. Après avoir rappelé l’état lamentable, «digne de Calcutta», selon les termes de Hocine Bellout, dans lequel se trouve la cale de hallage de Mostaganem, l’orateur fera un bref aperçu sur l’état du sec-teur, insistant plus particulièrement sur la baisse drastique des captures. Prenant la parole, un armateur martè-lera que les statistiques élaborées par la direction de la pêche sont fausses et incomplètes du fait que les agents chargés de cette opération ne sont que très rarement présents lors de l’arri-vée des navires. Un autre dira avec véhémence que toutes les statistiques sont fausses, ajoutant doctement que, selon les opérateurs et les associations, le ton-nage réel des captures, toutes espèces confondues, ne dépasse guère 72 000 t/an, alors que pour le ministère de tutelle, le tonnage officiel serait de 120 000 t/an, soit un écart de 48 000 t. C’est cet écart qui serait à l’origine de la situation que dénoncent les arma-teurs puisque, selon les participants, ce sont ces statistiques qui servent

de base de calcul à la direction des impôts, d’où la sourde colère des armateurs qui dénoncent à la fois leur tutelle mais aussi la DCP qui im-posent l’usage de caisses en plastique de mauvaise qualité alors que les voi-sins d’Arzew continuent d’utiliser les caisses en bois.

PIÈCES DE RECHANGE INTROUVABLES

Les directeurs des entreprises de gestion des ports de pêches ont égale-ment été mis à l’index par les interve-nants qui dénoncent l’attribution des

postes à quai, l’absence d’éclairage public, d’eau potable, de commodités et une insécurité qui a fait que «cer-tains ports sont devenus des zones de non-droit où se vendent de la drogue et de l’alcool». Un ancien patron de pêche a rappelé qu’Ahmed Benfréha a été le seul ministre à avoir réelle-ment soutenu le secteur, soulignant qu’à son époque, le chantier naval de Mers El Kébir fabriquait des bateaux comme Sabra et Chatila qui sont encore visibles sur le terre-plein de Mostaganem, dont on doit être fiers, contrairement à ceux ramenés de

Turquie ou d’Espagne et distribués à des intrus au secteur. Abondant dans le même sens, Hocine Bellout dénon-cera «la complicité qui aura permis à des non-spécialistes d’importer des navires en recourant à une surfactu-ration», soulignant qu’ «en réalité, les chalutiers qui sont facturés à 12 milliards ne coûtent que 6 milliards». Et d’ajouter : «Dans la plupart des cas, la puissance des moteurs n’excède pas les 300 CV alors que la puissance nécessaire est d’au moins 600 à 700 CV.» L’indisponibilité des pièces de re-

change a également été mise en exergue par plusieurs intervenants dont certains regrettent la dissolution de l’Ecorep, ce qui pousse les opéra-teurs à aller en Tunisie, en Espagne ou en France pour s’approvisionner. Les tracasseries, voire parfois le mépris que rencontrent les gens de mer avec les autorités, sont également dénon-cées par un jeune armateur qui exige «l’élaboration d’une carte magné-tique pour l’ensemble des armateurs qui sont des opérateurs économiques à part entière et dont le seul capital se trouve dans l’enceinte portuaire». Rappelant que le port de Mostaga-nem avec plus de 340 armateurs, 6000 marins pêcheurs, dont 4000 en activité, a toujours été à l’avant-garde des revendications du secteur. Les participants à cette rencontre de-mandent à bénéficier de l’effacement de la dette à l’instar des paysans et des 14 pays Africains dont l’Etat Algérien vient d’annuler la dette. En outre, ils en appellent «au Premier ministre et au ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques afin que les acteurs du secteur que sont les marins pêcheurs et les armateurs aient droit à plus de considération et que les contraintes soient levées dans les plus brefs délais. A défaut, nous ferons comme en 2007. Dans 15 jours si rien n’est fait pour ouvrir un dialogue responsable et prendre des décisions urgentes. Nous bloquerons l’activité des 14 ports nationaux et ce seront encore une fois les opérateurs de Mostaganem qui donneront le signal d’une grève illimitée». Yacine Alim

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Retour des pêcheurs au port de la Samlamandre (Mostaganem)

Pendant 9 mois et une série de sit-in de protestation, mal-gré les tergiversations, le déni et le mépris affiché par les

responsables, malgré les directives du Premier ministre et la répression policière, les agents de sécurité de 2SP persistent et signent : «Nous ne baisserons pas les bras», crient-ils à qui veut les entendre.Ils sont revenus à la charge ce mercredi et menacent d’occuper la rue avec un renfort de 500 travailleurs qui bloqueront la zone industrielle de Hassi R’mel si les responsables concernés ne répondent pas favorablement à leur doléance. Sous un soleil de plomb, ils se sont rassemblés ce matin devant le complexe administratif de Sonatrach pour dénoncer le non-respect des promesses faites par la tutelle pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelles. Ces derniers ont appelé leur employeur à respecter les engagements pris lors de la dernière réunion, à sa-voir «prendre toutes les mesures nécessaires à la prise en charge de nos revendications légitimes», a indiqué Litime Hachmi, le délégué des protestataires, qui se disent «étonnés» de voir que les promesses de l’application d’une nouvelle grille des salaires et de l’intégration au sein de Sonatrach sont restées lettre morte puisque «aucune majoration de salaire n’a été reçue par les tra-vailleurs», ont-ils déploré, dénonçant, au passage, «la mauvaise gestion de l’entreprise». Face au silence suspect de leur tutelle, la protestation demeure la seule arme pour revendiquer leurs droits, les agents de sécurité grondent et expriment leur colère.

Taleb Badreddine

ILS MENACENT DE BLOQUER LA ZONE INDUSTRIELLE DE HASSI R’MELLes agents de sécuritéde 2SP dans la rue

Page 5: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

La gestion des déchets hospi-taliers doit se faire selon des normes bien définies, comme

prévu par la loi, afin d’éviter tout risque d’infection», a souligné le professeur Abdelkrim Soukehal, chef du service épidémiologique du CHU de Beni Messous, jeudi à Tlemcen.Le Centre hospitalier universitaire Tidjani Damerdji, en collaboration avec la société Nosoclean et ses partenaires les Laboratoires Anios, Melag, VP Stericlin, Matachana, a organisé, jeudi à l’hôtel Renais-sance de Tlemcen, les 1res jour-nées internationales sur l’hygiène hospitalière. Une manifestation à laquelle ont participé plusieurs pra-ticiens spécialistes d’Algérie et de l’étranger.Dans sa conférence intitulée «Le traitement des déchets d’activité de soins au regard de la législation récente», le Pr Abdelkrim Soukehal, chef du service épidémiologique du CHU de Beni Messous, a insisté sur

le fait que «la gestion des déchets hospitaliers doit se faire selon des normes bien définies, comme prévu

par la loi. Les centres de santé doivent impérativement suivre la réglementation afin d’éviter tout

risque d’infection», tout en rappe-lant que l’Algérie a ratifié toutes les conventions internationales portant sur le traitement des déchets hospi-taliers et sur l’environnement. Ce-pendant, selon le même spécialiste, «jusqu’à présent, aucun hôpital ne respecte convenablement ces prin-cipes».Pour information, l’Algérie produit annuellement 32 000 tonnes de déchets sanitaires. La loi veut qu’ils soient incinérés dans des usines construites à cet effet, force est de croire qu’ils le sont plutôt dans des brûleurs ne répondant à aucune norme et géné-rant donc automatiquement de la pollution, d’où la colère des rive-rains des hôpitaux. Une enquête sur le sujet, réalisée par le Pr Soukehal, a révélé que «60% des imbrûlés se retrouvent dans les décharges et dans les nappes phréatiques pour s’introduire par la suite dans notre alimentation». Et les conséquences sur la population ne peuvent qu’être désastreuses. Toutefois, le même

professeur suggère une solution en l’absence d’usines d’incinération. «Les hôpitaux nationaux peuvent se munir de broyeurs/stérilisateurs qui peuvent traiter tous types de déchets hospitaliers, sans avoir à passer par le tri. Cette solution permet de produire des poudres écologiques pouvant servir dans les cimenteries…»«Hygiène des mains», «Nouvelles exigences de qualité et de sécurité», «Infections nosocomiales, l’expé-rience de la chirurgie1» et «Eva-luation de la qualité de l’hygiène manuelle» sont les autres communi-cations, suivies de débats, program-mées lors de cette manifestation. Selon les normes édictées par la loi en vigueur, la gestion des déchets sanitaires s’effectue comme suit : le tri, la collecte, le conditionnement, l’entreposage, le transport, le trai-tement et le recyclage pour leur réu-tilisation. Combien de nos hôpitaux respectent ce protocole ?

C. Berriah

Le gouvernement mise gros sur la formule location-vente pour juguler la crise du loge-

ment qui frappe le pays. Après l’ouverture des nouvelles inscriptions au programme dédié à cette formule, qui suscite un grand intérêt des citoyens, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, an-nonce l’augmentation du nombre de logements affectés à l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL). Des 150 000 prévus initialement à 230 000 unités, le gouvernement ajoute à ce nouveau programme 80 000 logements. De quoi atté-nuer la demande. Entre les anciens souscrip-teurs de 2001 et 2002 et les nouveaux qui ont effectué ces derniers jours leurs inscriptions, il

y aurait près de 400 000 demandes. Le nombre réel d’inscriptions au nouveau programme de logement a atteint 299 515 depuis le lancement des souscriptions, lundi dernier, à travers un site web créé par l’AADL spécialement pour cette opération. «Le Premier ministre a donné, mercredi, des instructions pour la recherche d’assiettes foncières devant abriter ce pro-gramme et d’autres programmes de réalisation de logements notamment à Alger», a précisé le ministre selon lequel tous les moyens ont été mis en place pour concrétiser dans les délais impartis cet ambitieux programme. M. Tebboune rassure même quant au problème d’assiettes de terrain dans les grandes villes comme Alger. Il parle d’une éventuelle réunion

dans les prochains jours avec le wali d’Alger, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et celui des Finances afin de se pencher sur la question et trouver des solutions rapides de sorte que la réalisation de ce programme ne soit pas bloquée à cause de l’indisponibilité de terrains bâtissables. Cela surtout que la capitale aura, à elle seule 90 000 logements de type location-vente. Interrogé sur les inscriptions via internet et la saturation du site mis en place par l’AADL, le ministre a invité les personnes intéressées par ce programme à éviter la multiplication des inscriptions tout en assurant qu’elles ne sont pas limitées dans le temps. Il estime que la forte sollicitation du site a fait qu’il a connu une surcharge à cause du nombre de visites record, atteignant même les 20 mil-lions de tentatives d’accès simultanément. Cela sans compter les personnes qui se sont inscrites plusieurs fois. Les demandes déjà enregistrées seront traitées et triées en fonction des condi-tions d’éligibilité et la réponse sera connue dans un délai n’excédant pas un mois à compter de la date d’inscription. Une fois la demande acceptée, le souscrip-teur sera convoqué pour déposer le dossier administratif et, juste après, le paiement de la première tranche du prix du logement. Il faut souligner que l’AADL a enregistré un total 389 945 demandes depuis le lancement de l’opé-ration de souscription par voie électronique. Parmi elles, il y a 50 391 inscriptions en double.

Quelques milliers de personnes se sont inscrites jusqu’à 15 fois. Le ministre a également été interpellé sur le dossier toujours pendant des anciens souscripteurs de 2003, 2004 et 2005, qui exigent un traitement prioritaire de leurs demandes. Mais, selon lui, il faudra attendre la décision de la justice qui aura à se prononcer sur une plainte déposée par ces souscripteurs. Il invite cependant les concernés à procéder à des réinscriptions en attendant le jugement.

M. A. O.

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D.

R.

Une gestion des déchets à appliquer selon les normes universelles

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

JOURNÉES SUR L’HYGIÈNE HOSPITALIÈRE À TLEMCEN

«L’Algérie produit 32 000 tonnes par an de déchets sanitaires»

DES TERRAINS AGRICOLES POUR LE QUOTA RÉSERVÉ À ALGER

Le nouveau programme augmenté de 80 000 logements

DÉCÈS

Les familles Attalah et Aït Mekidèche de la Consulaire et de Notre-Dame d’Afrique ont l’immense douleur de faire part du décès du

DR ZINA ATTALAH NÉE AIT MEKIDECHE

Survenu à Londres.La levée du corps se fera aujourd’hui à son domicile sis cité EPLF, El Achour Bt D 51.L’enterrement aura aussi lieu aujourd’hui au cimetière de Sidi Naâmane après la prière du dhor près de l’Observatoire de Bouzaréah.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

PRÉCISIONS DE L’AACC

Dans l’article intitulé «Enquête sur Sonatrach-Saipem/Plus d’un milliard de dollars de pots-de-vin», sous la signature de Madjid Makedhi, paru dans l’édition d’El Watan du jeudi 19 septembre

2013, suite à un entretien téléphonique accordé par le porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), une coquille s’est glissée dans le corps du texte où l’on fait dire à ce dernier que «les dirigeants de Saipem qui collaborent avec la justice italienne ont donné un certain nombre d’informations aux juges milanais concernant les commissions, pots-de-vin et micro-commissions». En fait, le porte-parole de l’AACC a évoqué la notion de «rétrocommission» et non pas de «micro-commission». Les rétrocommissions sont un moyen pour les corrupteurs de récupérer pour eux, en retour, une partie des commissions qu’ils ont accepté de verser aux corrupteurs, cette pratique étant très développée dans la grande corruption qui sévit dans les transactions commerciales internationales. Pour ce qui est de l’affaire Sonatrach-ENI-Saipem, les juges italiens ont découvert l’existence de rétrocommissions au profit d’ex-dirigeants d’ENI et Saipem.

Djillali Hadjadj, porte-parole de l’AACC

Page 6: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 7

E N T R E T I E N

mais une destination plus humiliante»Ce sont justement ces statuts-là que nous

avons soumis à la justice. Ceux qui avaient convoqués la réunion n’avaient qualité pour le faire. Je n’ai pas pour fonction de disloquer le parti. Je ne veux pas paraître comme celui qui s’accroche à la fonction.

La crainte du schisme n’était-elle pas un faux-fuyant ?

Non. Pas du tout. Le plus grave danger qui guette un parti, c’est la scission. Ce n’est pas un fantasme. Celui qui prendra la décision de diviser le FLN sera sévèrement jugé par l’histoire.

Pensez-vous qu’il y a matière à scission ?Non. Si vous aviez plus de chance, davantage

de temps pour organiser cette 6e session, quel aurait été votre candidat au poste de SG ?

Je n’avais pas de candidat. J’ai tenu à res-ter à équidistance pour rassurer tout le monde. Je n’avais pas de préférence particulière.

Ce qui s’est passé à El Aurassi est-il en relation directe avec l’échéance de 2014, l’élection présidentielle ?

La présidentielle n’est pas absente de cette préoccupation. Elle n’est pas pour autant en rapport direct avec ce qui a eu lieu.

Ali Benflis aurait-il fait un «bon» SG du parti bien qu’il l’ait déjà été ?

C’était au CC de décider. Encore faut-il qu’il puisse s’adresser au CC. Le comité central n’est pas demandeur. Nous sommes le premier parti ; nous avons la majorité. Ce n’est pas à nous d’aller soutenir des candidats à soutenir. Et puis manque-t-on au FLN de candidats présidentiables, des méritants parmi les membres du bureau politique (BP), parmi les ministres membres du BP ? Nous avons d’anciens responsables du parti tout aussi qualifiés. Nous avons Boualem Benhamouda ? Agé, peut-être ? Nous avons des jeunes. Avec toute cette richesse-là et vous voulez qu’on soit demandeur ?

Tous ces noms, ce beau monde-là, peuvent être des candidats potentiels à la succession à Bouteflika ?

Le FLN n’est pas à la recherche d’un candi-dat. Ce sont les candidats qui doivent être à la recherche du FLN. Par ailleurs, et les statuts du parti le stipulent, si le président (Bouteflika) se porte candidat, logiquement la préférence et le soutien du CC lui seront confirmés.

Je reviens au rôle du FLN, vous disiez, précédemment, que le parti a été au pouvoir et qu’il n’a pas eu lieu de le minorer. Le FLN assume-t-il ses responsabilités his-torique et politique quant au bilan de 50 ans d’indépendance ?

Il n’y pas de pou-voir sans couleur politique. Le parti ce n’était pas le PAGS, ni les islamistes, ni autre, c’est le FLN. Le FLN était le pouvoir, ceux qui ont gouverné l’Etat étaient sous la conduite et le contrôle du parti. Beaucoup de person-nalités qui ont eu un rôle éminent dans la conduite du pays, à des postes importants dans l’Etat et le parti, cèdent à la facilité en disant à tort que le FLN n’a jamais été au pouvoir. S’ils entendent par le Parti, l’appareil administratif, bien évidemment le FLN n’a jamais été au pou-voir. Le pouvoir s’exprimait dans les fonctions de l’Etat : la présidence de la République, les ministères régaliens. Le parti ne gérait pas les fonctions de l’Etat, mais l’action de ce dernier est inspirée et contrôlée par le parti. Le FLN a été au pouvoir de 1962 jusqu’en 1992.

Il en assume l’entière responsabilité ?Totalement. Il assume le système du parti

unique, l’absence des libertés. Politiquement

nous les assumons. Individuellement, ce sont des personnes qui en sont responsables pas le parti en tant que tel. Il assume ses fautes. Par exemple, les gens qui ont été détenus pour des raisons politiques. Je suis très prudent : je ne vous dis pas que felan (untel) et felan a été assassiné, le FLN n’a jamais ordonné qu’on tue quelqu’un. On a eu notre indépendance, un point c’est tout. Si quelqu’un qui n’émarge pas au parti et qui fait de la subversion politique, vous voudriez qu’on l’embrasse sur les deux joues ? C’est la logique du parti unique. Nous assumons, moi personnellement, j’assume tout ce qui a été fait sauf l’assassinat de personnes. Moralement, le parti ne peut pas endosser cela. Car il s’agit là d’acte personnel. De 54 à 62, c’est une logique de guerre. Que ceci plaise ou pas, Melouza ou pas Melouza, l’histoire jugera.

Est-ce que vous diriez comme le pré-sident Bouteflika que l’arrêt du processus électoral était une «violence» ?

Ça c’est sa responsabilité à lui. Il fait de la politique.

Le pouvoir aurait-il dû laisser le FIS gouverner ? Puisque le FIS pouvait être combattu comme vous le dites à l’intérieur des institutions ?

Non. Ce n’est pas la même chose. Nous ne nous l’avons pas fait par respect à notre rôle. Nous, nous n’étions le parti au pouvoir. Nous organisons les élections pour ensuite les annu-ler. Vous imaginez, on aurait supprimé le FLN en faisant ça.

On aurait dû laisser le FIS gouverner.Moi je vous parle du FLN, il a pris la bonne

décision. Ils sont tous venus nous trouver, en courant, pour se couvrir derrière le FLN. C’est différent. L’arrêt du processus électoral était nécessaire, vital, salutaire. Si on ne l’avait pas fait, l’Algérie serait balayé aujourd’hui. On aurait sans doute un système à l’iranienne

Que pensez-vous des appels récurrents à la mise au musée de l’histoire du FLN ?

Ces appels sont et seront toujours vains. Je ne les crains pas. Je ne crains pas le musée. Je crains des pratiques au sein du FLN ; les recru-tements au sein du parti. Je crains le change-ment de références. C’est ce qui justifiera sa mise au musée. Encore, la mise au musée sera dans ce cas une gratification. Je crains une destination plus humiliante que le musée. Nous ne voulons pas que le FLN se transforme dans

son idéologie, dans ses ré-férents, dans son éthique. Je crains plus de ceux qui sont à l’intérieur du parti et qui font en sorte que le FLN ne soit plus accepté. Ces gens-là, qui par leurs pra-tiques agissent pour l’expé-dier au musée, on risque de ne pas les voir attendre.

Vous craignez qu’il soit «piraté» dans son idéologie, dans son éthique. Vous pensez à quel type de péril au juste ? Qu’il soit débor-dé par ses courants de gauche, de droite, si cette

terminologie est exacte ?Oui. Je crains le rapt, le hold-up. Je ne

pense ni à la droite ni à la gauche mais à ces pratiques qui sont loin de la morale politique. De l’affairisme et autre. De la perte de la no-tion de militantisme. De l’opportunisme et des petites ambitions personnelles. Militer pour le FLN, c’est le désintéressement, l’oubli de soi, servir une cause, à savoir installer la société algérienne dans la modernité. Nous devons rester vigilants, réactifs. Je n’ai pas peur que le FLN devienne une relique. Non. On a un grand pays. Nous avons l’histoire. Nous avons libéré le pays d’une des plus grandes puissances coloniales. Nous avons des richesses. Nous sommes supérieurs aux autres : les Tunisiens peuvent mourir de faim. Les Egyptiens n’ont

que le Nil mais ils sont plus de 85 millions. Le Maroc, c’est un régime féodal, vendu à l’étran-ger ; la Libye, un conglomérat de petites tribus. Nous ne pouvons laisser cet héritage s’en aller comme ça. Il faudrait avancer, en composant avec les autres partis. On ne choisit pas tou-jours ses partenaires. Ce n’est pas un bal où on a le choix de son partenaire de danse.

La parenthèse Abdelhamid Mehri, SG du FLN, où le parti s’était vraiment autono-misé du pouvoir, vous en avez la nostalgie ?

Ni regret ni nos-talgie. Vous parlez d’autonomie, je voudrais vous rap-pelez que c’est le pouvoir qui a cessé de s’identifier à nous. Le pouvoir est devenu un pou-voir de fait le jour de l’arrêt du pro-cessus électoral. La veille, nous étions le pouvoir. Le 11 janvier 1992, nous ne l’étions plus. Le pouvoir a cessé d’être FLN. L’ar-mée a pris le pou-voir en son nom et n’avait pas besoin de la couverture du FLN. J’étais au BP. On était sur cette position jusqu’au mois de novembre 1994, janvier 1995 lorsque Mehri a voulu aller à Sant’Egidio. Ce n’était pas une décision du CC ni du BP. C’est une décision personnelle. Aucun des membres n’était d’accord, excepté peut-être Belkhadem. Il y est allé seul en comptant sur son prestige et son amitié avec Ben Bella et Aït Ahmed. On n’était pas d’accord pour une raison simple : la communauté chrétienne de Sant’Egidio s’est distinguée par le règlement des conflits africains. C’était nous ravaler à la situation africaine, du Mozambique et autre. Le pouvoir du président Zeroual et par-delà l’Algérie, ne pouvait y aller sans courir le risque de porter atteinte à la souveraineté nationale. C’était inacceptable. Comment s’asseoir à la même table qu’Anouar Haddam qui tire sa gloire de l’attentat du boulevard Amirouche. On ne pouvait accepter de rabaisser l’ANP au niveau des terroristes intégristes. On ne voulait pas traîner le FLN dans ça et nous y avions mis fin. Sans l’aide de qui que ce soit. Ça c’est fait lors d’une réunion organique, ordinaire, convoquée par le SG lui-même. Quand Mehri a vu que la confiance lui avait été retirée, – il a reconnu lui-même n’avoir pas démissionné mais qu’il a été démis –, il a demandé à ce qu’on change de suite le bureau de la session pour continuer à travailler.

Vous contestez au FLN de Mehri le droit de se réunir à l’étranger alors que ce n’était pas la première fois. Vous diriez qu’on était en guerre, mais le FLN s’était toujours réuni à l’étranger ?

Ce n’est pas bien de votre part. Mais on est indépendant. Vous voulez emmenez le président de l’Algérie indépendante à l’étranger. Aya ! khelina !

La charte pour la réconciliation natio-nale n’est-elle pas une version «light» de Sant’Egidio ?

Cette question n’a pas lieu d’être. Sant’Egi-dio, c’est la capitulation. La réconciliation nationale, c’est autre chose. C’est un processus inévitable dans lequel nous n’avons perdu ni nos principes ni nôtre âme. Récompenser ceux qui ont pris les armes contre leur pays, c’est dangereux. Mais des concessions, il faut en faire sans jamais sacrifier l’Etat, ni mettre sur un pied d’égalité, l’autorité, l’armée et ceux

qui ont choisi les voies extrêmes. Ceux qui prétendent que la réconciliation devait se faire avec les préalables de «vérité» et «justice», ceux qui criaient «non, contre un Etat théo-cratique, non contre une dictature militaire», rabâchent des slogans. Ceux qui avaient pris le maquis, s’y maintiennent toujours, voulaient et veulent asservir les Algériens ; ils veulent nous renvoyer à la période antéislamique. A ce titre, Aït Ahmed s’est trompé de voie. Il était

programmé pour un être vrai leader du pays. Il était le meilleur d’entre tous. C’était lui qui ne le voulait pas. Il pouvait tout aussi bien être mi-nistre des Affaires étran-gères, le Président : les Algériens l’adoreraient, le vénéreraient avec ses sept langues, sa pureté, son parcours immaculé de révolutionnaire, de res-ponsable de l’OS. Il n’a ni chipé, ni détourné, ni n’a tué. Mais, il s’est four-voyé dans le FFS, il s’est enfermé, même pas dans la Kabylie mais dans ce «trief» du FFS. A l’ALN, nous le vénérions. Les journalistes m’avaient déjà interrogé sur lui et je leur avais répondu que je ne savais pas ce qui était le plus vrai en lui : est-ce un intellectuel qui s’est fourvoyé dans la révolu-

tion ou un révolutionnaire qui s’est fourvoyé dans l’opposition ?

Quand vous dites Aït Ahmed s’est four-voyé dans l’opposition, en somme qu’il s’est trompé de combat, voulez-vous dire par là que les questions que le FFS a soule-vées depuis 50 ans, à savoir notamment les questions de légitimité, des libertés démo-cratiques, des droits de l’homme sont un combat d’arrière-garde ?

Non, elles sont toujours d’actualité. Le combat de cet homme est toujours d’actualité. Parce que les pouvoirs ont toujours tendance à abuser (…)

Alors pourquoi dites-vous qu’il s’est fourvoyé dans…

Vous faites de ces associations d’idées. Vous croyez qu’Aït Ahmed n’en avait que pour les libertés démocratiques ? Aït Ahmed s’est trompé en prenant en otage toute une région. Il a fourvoyé avec lui le colonel Mohand Oulhadj. Il aurait pu mener son combat à l’intérieur du système pour le rendre démocratique.

Le président Bouteflika a appelé à passer à un autre mode de légitimation du pouvoir. Dans un de ses discours, il avait exhorté à transcender la légitimité historique. Vous l’avez pris comment ?

Ce n’est pas juste. La référence historique ne s’éteint jamais. Aucun pays, aucun état ne peut s’en passer. Peut-on tenir un discours politique sans référents historiques ? A qui devrons-nous nous référer ? À des dessins ani-més ? Je ne sais pas pourquoi il a dit ça. Je ne partage pas du tout.

Et pour ce qui est du fameux «tab jena-na» prononcé à Sétif. Est-ce un prélude à un passage de témoin ?

A Sétif, l’expression a une autre signifi-cation. Tab jenana veut dire qu’on est devenu vétéran. Une lapalissade. Cela veut dire aussi qu’on a atteint l’âge mûr, la saison de la récolte. Les politiques sont ainsi, obligés d’être ambiguës. Equivoque et fin. C’est une énième ruse qui peut encore durer un mandat.

M. A.

un révolu

Tab jenana veut dire qu’on est devenu

vétéran. Une lapalissade. Cela veut

dire aussi qu’on a atteint l’âge mûr, la saison de la récolte. Les politiques sont ainsi, obligés d’être ambiguës. C’est une énième ruse qui peut

encore durer un mandat.

Le plébiscite n’a de sens que si la réunion était légale. Tant que le Conseil d’Etat ne s’est pas prononcé,

n’a pas pris ses responsabilités, il sera

contesté.

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ENTRETIEN DANS NOTRE ÉDITION WEB

nologie est

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 6

E N T R E T I E N

ABDERRAHMANE BELAYAT. (Ex)-coordonnateur du bureau politique du FLN

«Pour le FLN, je ne crains pas le musée

Entretien réalisé par Mohand Aziri

Le FLN, parti crisogène, fait face à des crises systémiques émaillées le plus souvent de coups de force. A quoi est dû cet état de fait ?

Pourquoi dites-vous crisogène ? Trou-vez-moi un seul parti où cette caractéristique n’existe pas. Le FFS, le RCD, même le PST s’est séparé sur une crise, le MSP même du temps de Nahnah. Le parti n’arrive pas à trou-ver le bon tempo. En ce qui concerne notam-ment le type de direction : collégiale souvent revendiquée pour éviter le monopole de la déci-sion ou sous la direction d’un leader unique qui veut toujours avoir les mains libres. Voilà la dialectique qu’on retrouve pratiquement dans tous les partis. C’est d’abord le respect des statuts et de tous les textes y afférents et puis c’est la façon de diriger des uns et des autres qui fait qu’il y ait des conflits. Des mécanismes d’arbitrage existent et c’est lorsque ces derniers ne sont pas sollicités qu’il y a crise. Ce n’est pas exclusif au FLN.

Les coups de force quasi systématiques n’ont-ils pas, en définitive, miné la vie du parti ?

Quand il y a un coup de force, on l’appelle ainsi pour la commodité de l’expression, il est impératif de se demander qui l’a provoqué ? C’est le non-fonctionnement, le dysfonctionne-ment ou le fonctionnement en dehors des textes qui le provoquent. Pourquoi le 19 juin a eut lieu ? Parce qu’on avait reproché à Ben Bella, secrétaire général du FLN d’avoir accaparé les responsabilités, plusieurs ministères, de faire cavalier seul.

J’aimerais vous voir comparer le FLN de Khider avec le FLN version Saadani.

Si je me mets à comparer les personnes, je me mets automatiquement en position de vul-nérabilité. Les gens diront que je suis en train de régler des comptes. Non. Si je dois comparer les FLN de Khider et de Saadani, il faudrait qu’on identifie d’abord les enjeux inhérents à chacune des périodes respectives. Quel était le personnel à l’époque et celui d’aujourd’hui ? Il y a une différence. On n’a plus les mêmes militants qu’avant. A l’époque, les militants

étaient convaincus et avaient compris que leur mission n’était pas terminée que le pays devait être organisé. Comment un militant qui avait fait ses preuves dans le feu et la braise pouvait-il renoncer à l’indépendance alors qu’il y avait un Etat à construire. Ces militants ont trouvé une nouvelle vocation en se mettant au service de l’Etat ou au service du parti. Khider coif-fait des militants éprouvés, aujourd’hui celui que vous nommez a face à lui des militants nouveaux qui sont soumis à la compétition, au pluralisme et qui, peut-être, n’émargent pas à la même éthique.

Des militants soumis à la loi du marché ? Pourquoi la loi du marché ?Vous parlez bien d’éthique et de valeurs

qui ne sont plus les mêmes. Je faisais référence à l’éthique de sacrifice,

d’abnégation, de servir plutôt que de se servir.Le parti FLN est synonyme de chkara,

cet argent sale recyclé en politique. Les puissances de l’argent dé-tiennent-elles le pouvoir au FLN ?

Chez nous, c’est un épi-phénomène. Il vient d’ap-paraître. Au d e m e u ra n t , c’est un phé-nomène à ca-ractère natio-nal. Il faut y faire face. La chkara n’est pas propre au FLN. Ce sont les élections qui l’ont fait surgir chez nous et chez les autres. Des partis ont commencé d’abord par monnayer leur cachet contre des places sur les listes électorales, ensuite ça s’est trans-formé en achat des voix à l’échelle du douar puis progressivement, d’élection en élection, la chkara a atteint les élus devenus électeurs. Je fais référence à l’élection des membres du Conseil de la nation. C’est un collège électoral réduit et les gens arrivent à acheter des voix à

l’intérieur de leur parti et au sein de d’autres partis. Heureusement qu’on était sensibles à ça et on avait réagi.

Est-ce que les puissances de l’argent étaient pour quelque chose dans la dernière réunion du comité central du FLN ?

Je ne veux pas réduire l’explication de ce qui s’est passé à ça. Si vous voulez qu’on aborde la question, on le fera de front. Je ne veux pas donner l’impression que tout est ques-tion d’argent.

Donc le rôle des puissances de l’argent n’était pas déterminant ?

Non. Ce n’est pas ça. Vous auriez pu me poser la question tout de go.

Alors qu’est-ce qui s’est passé à El Auras-si? Qu’est-ce qui a donné lieu à ce clash, à cette scission qui ne dit pas son nom ?

Mais qui vous dit qu’il y a une scission ? Une scission veut dire que je coupe mon parti en deux.

Vous peut-être pas, mais Saadani et son groupe n’ont-ils pas fait courir ce risque ?

Il ne peut pas. Ma yakdarche ! Il ne peut pas me dire : toi, tu n’es plus FLN ! Lui, publique-ment, il dit le contraire : el moussalaha (récon-ciliation), n’lemou nass (rassemblement des militants), etc., etc. : il n’y a pas de scission.

Dans El Khabar (édition du mardi 3 sep-tembre), vous qualifiez la prise du siège du FLN à Hydra par le groupe de Saadani de «ihtilal», d’ «occupation», je vous cite. C’est quand même fort de café ?

C’est faux. Je n’ai pas dit ça. Nous n’avons jamais fermé le siège du FLN à qui que ce soit. Et lorsqu’il (Saadani) est venu, je n’avais pas de bureau à lui passer : je n’étais pas SG. J’ai dit que la partie qu’il venait d’occuper, dans le sens pénétrer, non pas au sens «ihtilal», je n’y ai jamais mis les pieds. Je ne me suis pas consi-déré secrétaire général pour pénétrer dans l’aile du siège où se trouvait le bureau du SG.

Mais diriez-vous qu’au jour d’au-jourd’hui, au siège du FLN, il se trouve un indu occupant ?

Il faut distinguer la question du local du FLN et celle du poste de secrétaire général. Des locaux, je n’ai que faire. Maintenant, le poste est contesté auprès du Conseil d’Etat.

Y a-t-il oui ou non un coup de force ?D’abord qu’est-ce que vous entendez par

coup de force ? Il y a une réunion illégale et une réunion illégale ne peut achopper que de décisions illégales.

Il y avait plébiscite à El Aurassi ?Le plébiscite n’a de sens que si la réunion

était légale. Tant que le Conseil d’Etat ne s’est pas prononcé, n’a pas pris ses responsabilités,

il sera contesté. Vous voudriez le faire

annuler en invoquant ce vice de forme. Les membres du comité ne se sont-ils pas prononcés, à main levée, en faveur de la candidature de Saadani ?

Vice de forme n’est pas un terme approprié. La jus-tice tranche sur le fond. Ceux qui ont convoqué la réunion du CC n’avaient pas mandat pour le faire. Nous atten-dons toujours la décision du Conseil d’Etat puisque quinze membres du CC ont introduit un recours auprès du Conseil d’Etat.

La majorité des membres du comité central (CC) ont voté Saadani. 273 membres du CC avaient pris part à la réunion. La démocratie, la «realpo-litik» n’est-ce pas aussi ça ?

Plébiscite ou pas, la réunion était illégale. Point à la ligne. Un tel argument ne tient pas. Même s’ils se réunissaient tous !

Ne vous sentez-vous pas quelque part responsable d’une telle situation puisque vous avez eu largement le temps : plus de

sept mois, pour tenir cette 6e session du CC ? C’est une autre affaire. Si je l’avais convo-

quée de suite, j’aurais coupé en deux le parti. Je leur avais donné le temps de se concerter.

On prête à l’entourage du président Bouteflika et spécialement à son frère Saïd un rôle prépondérant dans l’organisation de cette 6e session. Vrai ou faux ?

Je ne comprends pas votre question.Saïd Bouteflika est-il le chef d’orchestre à

la réunion de l’hôtel El Aurassi ?Je ne sais pas. Je n’entre pas dans ces

considérations. On m’a confié le parti en jan-vier, je l’ai dirigé jusqu’à fin août et je l’ai fait conformément aux textes. J’attendais qu’on réunisse le CC, je ne l’ai pas fait, quelqu’un d’autre l’a fait. Illégalement.

Est-ce que Boumahdi et consorts obéis-saient à des injonctions extra-partisanes, venant notamment du conseiller spécial du Président ?

Il faut leur demander à eux. A moi, per-sonne ne m’a dit quoi que ce soit.

Si le rôle présumé de Saïd Bouteflika relevait de la mystification, le diriez-vous ?

Ce n’est pas mon affaire. Nous, nous n’avons pas eu affaire à lui.

Vous avez interpellé publiquement le président de la République pour qu’il inter-vienne. Avez-vous eu un retour d’écho ?

J’ai fait un appel aux militants pour rendre compte de ce qui s’est passé. J’ai dit : ‘‘Nous avons l’espoir que le Président intervienne dans l’intérêt du parti.’’ Cet appel, je l’ai fait à la demande des membres du CC qui ont introduit un recours. Le président Bouteflika est président du parti, nous l’avons interpellé à ce titre pour qu’il prenne position. On n’a pas eu un retour d’écho. Moi, je n’attendais aucune réponse.

La Conseil d’Etat s’est prononcé la veille de la réunion du CC en votre faveur. Sa déci-sion a été «annulée» par une simple décision du tribunal administratif, le lendemain. Vous décidez malgré tout d’introduire un recours auprès de cette même justice.

C’est parce qu’il y a eu cette décision dont vous parlez que nous avons introduit un recours auprès du Conseil d’Etat.

Comment une décision d’une haute juridiction est-elle rendue caduque par une décision d’une juridiction subalterne ?

C’est au Conseil d’Etat de se prononcer. Si vous voulez un avis doctrinaire, du point de vue du droit, c’est chose impossible. L’organe infé-rieur ne peut pas censurer l’organe supérieur. C’est d’une simplicité biblique.

Cette simplicité biblique n’a pas empêché la tenue de la réunion du CC. Cet imbroglio politico-juridique l’avez-vous pris comme une humiliation pour l’Etat, l’Etat de droit ?

Je ne le prends pas sous cet aspect. Il y a l’Etat de droit qui édicte des principes et des normes et quand ces normes ne sont pas res-pectées, on a recours à la justice. C’est ce que nous faisons. S’il n’y avait pas ces entorses et atteintes à la loi, on s’en serait passé des tribunaux.

Diriez-vous que la justice a été instru-mentalisée ?

Non, je n’insulterai pas la justice de mon pays.

Pourquoi le tribunal administratif a été plus sensible aux arguments du groupe de Saadani qu’aux vôtres. Pensez-vous qu’il y a interférence ?

Sensible, forcément. Pour ce qui est des interférences, je ne sais pas. Si vous avez des éléments à nous communiquer, faites-le ! Moi, je ne le dis pas et je ne le pense pas. Vous voulez quoi ? Que je dise que la justice est manipulée alors qu’on a introduit un recours et qu’on attend qu’elle nous donne raison ?

Vous vous considérez toujours coordon-nateur du FLN ?

C’est la justice qui le dira.Ce que dit la justice, ou ce que disent les

statuts du parti ?

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On m’a confié le parti en janvier, je l’ai dirigé

jusqu’à fin août et je l’ai fait conformément aux textes. J’attendais qu’on réunisse le CC, je ne l’ai

pas fait, quelqu’un d’autre l’a fait. Illégalement.

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 8

P O I N T D E V U E

ALGÉRIE ET POLITIQUES ÉCONOMIQUES

Eternel dilemme entre néolibéralisme à la US et bureaucratie paralysante ?

Omar Aktouf, Ph.D

Professeur management HEC Montréal

A voir la tournure dominante que semblent prendre les débats quant à ce que devrait

faire notre pays pour se sortir de l’impasse en termes de poli-tiques économiques à adopter, en ces temps de 50ème anniversaire d’indépendance et de cruciales (certains disent «décisives») élec-tions en 2014, il m’apparait que tout cela ne fait que tourner en rond autour d’infinies diatribes qui oscillent entre «comment se débarrasser d’un pseudo-État devenu tentaculaire bureaucratie paralysante» et «comment, du même souffle, faire pénétrer LE salutaire modèle de type US, basé sur le tout entreprise privée». Pourquoi ne pas tenter de voir les choses autrement.

EN FINIR AVEC LES DÉBATS QUI TOURNENT EN ROND :

C’est une cause mille fois enten-due et une fois pour toutes, que de dire et répéter que la situation algérienne sur les plans adminis-tratif, économique, social… bref sur le plan de tout ce qui relève de l’État, n’est que Kafka doublé d’Ubu, en plus d’être une vaste pagaille gangrénée par la rente, le clientélisme et la corruption. C’est une cause tout aussi enten-due que de répéter que la moindre «initiative privée» (hors cas de «parrainages» que l’on sait) en Algérie, ne peut que se heur-ter à des murailles d’obstacles bureaucratiques aussi absurdes qu’épuisants et vertigineux. Mais une fois cela dit, doit-on pour autant continuer, tel un éternel ronron, à ressasser que LE remède ne viendrait que des pseudo-bien-faits d’un incontournable virage néolibéral à 180° ? Que l’unique issue ne réside plus que dans la quasi élimination pure et simple de toute idée d’État en Algérie, pour laisser place à un salutaire néolibéralisme où le privé pren-drait relais et place d’un «public» endémique incapable-inefficace-gangréné ? C’est ce que semblent indiquer les régulières sorties dominantes de «think-tanks», économistes, experts… depuis un certain temps, de colloques en colloques, de tables rondes en tables rondes, de suppléments économiques de médias en débats de «spécialistes»… n’y-a-t-il pas d’autres voies à explorer ?

DÉFENDRE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL DU PAYS ET DU PEUPLE OU CELUI DE MILIEUX PARTICULIERS ?

À voir la tournure que prennent ces «débats»… il me semble que, intentionnellement ou non, consciemment ou non, certaine-ment avec de bonnes intentions et de bonne foi, la plus grande partie apparaît comme la défense d’intérêts ciblés : ceux du secteur

privé dominant algérien actuel, animé par «Forum» et «think-tanks» interposés. Lesquels inté-rêts ne peuvent être mieux servis que part un virage résolument néolibéral-laisser-faire de l’éco-nomie du pays (virage de type économie-management à la US, alors que ce «modèle» s’écroule de partout, sauf pour le maintien des mainmises du pouvoir privé sur, à la fois, le politique et l’éco-nomique). Autrement dit, un virage qui conduirait, avec toutes les pré-cautions et clauses de style qu’on voudra, à affaiblir-éliminer (sous prétexte de lutte contre la bureau-cratie-corruption) le rôle de l’État (État, entendu pour moi ici, bien sûr comme «État de droit»… question sur laquelle je reviens plus bas), et promouvoir la dite «initiative privée-bride sur le cou» comme quasi unique et totale voie de salut. Tout comme d’autres analystes l’ont fait, je pense aussi que notre «privé» peut fort bien s’accom-moder d’un statu quo et de conni-vence «objective» avec le système tel qu’il est, pourvu qu’il ne lui mette pas trop de bâtons dans les roues et le laisse aller tranquille-ment dans ses efforts de captage d’une part de plus en plus grande de la rente qui sert de bouée d’oxygène à l’Algérie depuis des décennies. Sur ce plan, je par-tage largement les analyses de G. Corm, reprises dans les colonnes du journal El Watan de ce jour : les pays du Maghreb et du Moyen Orient en général demeurent des régimes féodaux de rentes, d’éco-nomies néo-colonisées par les multinationales, et de surcroît lar-gement de non-valeur ajoutée…

QUELLES VOIES ? QUELS EXEMPLES ? LES TIGRES ASIATIQUES…

G. Corm répète qu’il convient de s’inspirer de l’exemple des Tigres asiatiques. Je partage aussi largement cette vision et la répète aussi depuis des décennies, sauf que j’y ajoute la «racine-pivot» de ces modèles qui reste tout de même le modèle des pays de l’Europe du nord, à commen-cer par l’Allemagne. Mais, bien entendu, des cas comme ceux des Tigres (Malaisie par exemple) seraient bien plus proches de nos conditions et plus aisés à suivre. Il convient de bien souligner que historiquement, les pays du Sud Est Asiatique que l’on dénomme Tigres (Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines) ont eux-mêmes été inspirés par ceux qu’on appelle Dragons (Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan) qui, eux ont été ins-piré bien plus par les modèles d’Europe du nord – Allemagne en tête-, que par ceux du capitalisme financier de type USA ou reste de l’Europe de l’Ouest. Voyons la Malaisie puis quelques indications-conditions-préa-

lables… plus précis, que l’on peut proposer pour l’Algérie.

GRANDES LIGNES DES CARACTÉRISTIQUES ET DU CAS MALAISIEN

Il ne sera nullement question d’entrer dans les détails (nom-breux et complexes) de la façon dont un aussi petit pays que la Ma-laisie a su tirer avantageusement son épingle du jeu sur les plans socio-économique et politique, mais tout simplement de donner à titre indicatif quelques pistes fortes (les données sont de 2011-2012) que rien n’empêche (sinon ce que l’on verra plus bas) l’Algé-rie de suivre ou de tenter de suivre. • Indépendance en 1957• Système dénommé «Capitalisme nationaliste» ou «nationalisme corporatif»• Population d’environ 30 millions• Superficie d’environ la moitié de la France• PIB par habitant 10 250 $ • Taux d’alphabétisation : 94 %• Taux de croissance : ~ 6 %• Taux de chômage : ~ 3 %• Ressources en parts du PIB :• agriculture et mines (dont hydro-carbures offshore) : 20,5 %• industrie et construction : 28 % • services : 50,4 %C’est essentiellement sous la houlette d’un homme politique d’envergure et de détermination, «avec la Malaisie dans le sang», le Dr Mahatir. Devenu premier ministre en 1981 (sa carrière politique a débuté dès 1964), il quittera volontairement le pouvoir en 2003 après avoir fortement contribué à faire de son pays un État dit aujourd’hui «développé», avec l’aéroport le plus moderne du monde, une nouvelle capitale Putrujaya, une nouvelle capitale de l’informatique et du multimé-dia : Cyberjava dite «ville intel-ligente», le premier fournisseur au monde en semi-conducteurs, nouvel exportateur d’une voi-ture à succès la Proton, les tours jumelles (dite de Petronas : 452 mètres, 200 ascenseurs…) les plus grandes au monde et capables de résister à des séismes de 7,2 Richter… Mais, ce qu’il convient de sou-ligner ici c’est que l’État a été (et est toujours) un acteur de tout premier ordre (avec des compa-gnies nationales, et des entreprises privées ‘impulsées’ par les objec-tifs et investissements impliqués) dans ce développement, avec no-tamment des plans quinquennaux successifs, dont le dernier dit «Malaisie Vision 2020» tend à corriger la relative dépendance de l’économie envers le com-merce international, notamment côté pays occidentaux les plus touchés par la crise de 2008. Un des slogans connus de Mahatir était «Look East» : «regardez vers l’Est», intégrez les échanges … dans le cadre de l’ASEAN, plutôt que de lorgner sans cesse vers l’Occident et les USA. Fervent

défenseur-acteur de l’intégration-complémentarité entre économies de l’ASEAN, farouche opposant aux politiques du FMI … : il a mis à la porte tous les fonctionnaires des IFI de Malaisie lors de la crise de 1997 ! Sans, encore une fois rentrer dans de fastidieux détails, disons que malgré une réputation parfois sulfureuse (antisémite – à cause de ses positions pro-pales-tiniennes…- ; autocratique-dur-centralisateur – à cause de son intransigeance et du rôle prépon-dérant qui a été donné aux inves-tissement-dirigisme de l’État : jusque ~ 60% des investissements durant une dizaine d’années… notamment infrastructures…) Mahatir n’a fait que suivre de prestigieux précédents qui ont eu également recours à dirigisme étatique … et intégration «natio-naliste» des secteurs privés en «complément», puis en les aidant à devenir les plus gros joueurs mondiaux : précédents dénommés Japon, Corée… Je me réjouis de voir que notre plan «Algérie 2030» se fasse avec une collabora-tion coréenne, on pourrait y gref-fer de l’expérience malaisienne… mais… à quelles conditions ?

DE QUELQUES PISTES CONCRÈTES POUR L’ALGÉRIE EN CETTE PÉRIODE D’ÉLECTIONS CRUCIALES-DÉTERMINANTES : MON MESSAGE D’ESPOIR…

Comme cela a été déjà dit, l’Algé-rie est engagée dans sa décennie décisive, voire déterminante, vu l’horizon proche de la nécessité de passer à une ère de no-rente pétrolière. En très grands traits, mais cruciaux :- mon «espoir paradoxal» est que, inexorablement, inéluctablement, le capitalisme financier à la US et son néolibéralisme létal sont en droit chemin vers leur tombeau (sans les bas prix chinois… qui ne sauraient durer… ce capitalisme serait déjà à l’état de cadavre)- ne jamais oublier que l’entre-prise privée est là pour faire de l’argent, non pas le bien-être général (quitte à organiser chô-mage, pénurie, pollution, mau-vaise qualité… un certain Veblen a largement élaboré là-dessus) - pour cela elle doit être sou-mise à règles et règlements, pour sa propre survie bien pensée, elle-même (voir Allemagne, Ja-pon... Scandinavie… pays phares presque pas ébranlés par la crise de 2008… ou même Suisse qui vient de voter l’élimination des parachutes dorés et la détermina-tion des salaires des patrons par les assemblées générales, pouvant inclure les syndicats !)- ces règles et règlements ne peuvent venir que d’une institu-tion qui soit au-dessus de tous in-térêts particuliers et de soupçons : un État de droit fort et garant… et porteur des impulsions-direc-tions des grands projets menant la nation à la prospérité pour le pays et son peuple…- comment «concrètement» ? En

«très» grandes lignes :- un gigantesque amendement de la constitution et des institutions actuelles, avec inscriptions dans la constitution des «droits ET obligations» de l’entreprise et son mode de gestion (cogestion à l’Allemande par exemple) ou… sinon et même, idéalement- une Seconde République algé-rienne (comme un de Gaulle a fait faire un saut quantique à la France en passant de la 4ème à la 5ème )- cette seconde république sera en rupture totale avec tout ce qui a fait nos pouvoirs jusque-là, je dis bien TOUT ! quitte à ménager une période de transition «raison-nable»- en sortir un Fort État de Droit qui se chargera de remettre (par plans successifs comme Japon, Corée, Malaisie…) sur les bons rails une Algérie qui ne tournera le dos ni au dirigisme minimum néces-saire, ni aux initiatives privées «nationalistes», réellement entre-preneuriales et non de «faiseurs d’argent» extravertis- un «audit-bilan» puissant, avec vaste usage de nos vastes compé-tences de la diaspora, autant de notre dit «État» que de nos dites «libres entreprises privées», sans chercher de bouc émissaires mais pour tracer les lignes de plus sains – complémentaires- comporte-ments des uns et des autres - orienter le fameux plan «Algérie 2030» vers les méga-priorités suivantes :- préparation intensive (cf. les plans brésiliens, chinois… dont je parlerai par ailleurs plus tard) des Algériens à être à l’aune des économies de la connaissance, de l’entrée dans l’ère du 4G (être au diapason des applications ca-pables d’intégrer citoyens, NTIC, administrations de gouvernance moderne, dé-bureaucratisation de fait…) ce que j’ai dénommé «priorité 1 : éducation intensive-massive»… Aller vers une écono-mie à valeur-ajoutée… et non de rente-bazar-monopoles d’impor-tations-revente… • oublier les mesures de pérenni-sation (dangereuses en plus) de la «rente» par la précipitation sur les gaz de schistes, et penser plutôt à investir le plus possible dans la valorisation des hauts plateaux et du Sud pour une agriculture qui nous sortira de la catastrophique dépendance alimentaire dans la-quelle nous sommes• troisième priorité : les infras-tructures, car même si on veut «apprendre à exporter» comme le dit le rapport CNES 2013, encore faut-il 1- : apprendre à produire des choses «exportables» hors hydro-carbures, et 2- : disposer des in-frastructures portuaires, routières, ferroviaires, aéroportuaires… pour exporter et aussi… corollaire non négligeable : aller vers des in-dustries touristiques dignes de ce nom (encore une fois, l’exemple malaisien).

Page 8: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

EN PRÉVISION DE LA PROCHAINE TRIPARTITE

Benyounès déroule son programme

TARIFS DE L’ÉNERGIE

La réforme des subventions est incontournable

Le nouveau ministre du Dé-veloppement industriel et de la Promotion de l'in-

vestissement s’attelle à prépa-rer la prochaine tripartite qui mettra face à face, le 3 octobre prochain, le gouvernement et ses partenaires économiques et syndicaux. Dans ce cadre, il a organisé, jeudi, une réunion de concertation avec les organi-sations patronales et l’UGTA. Fraîchement installé au départe-ment stratégique de l’industrie, Amara Benyounès ouvre d’ores et déjà un des dossiers les plus importants laissés en héritage par Cherif Rahmani. Il faut dire qu’à quelques semaines de la tenue du rendez-vous économique le plus important de la rentrée, M. Benyounès a à peine le temps de réviser la copie entamée par son prédécesseur et d’y imprimer sa vision et son style. Sur ce plan, il donne déjà quelques indices en mettant l'accent sur l'urgence de se doter d'«une véritable poli-tique de développement» en ap-pelant «les entreprises publiques à ne plus compter sur l'Etat, mais sur leur compétitivité». Face aux préoccupations expri-mées par les patrons et la centrale syndicale lors de la rencontre or-ganisée par son département, M. Benyounès a également assuré de la volonté du gouvernement d'assainir l'environnement éco-nomique de l'entreprise, d’amé-liorer le climat des affaires et d’alléger les procédures admi-nistratives pour encourager la liberté d'entreprendre. Des pro-

messes maintes fois réitérées par ses prédécesseurs sans être suivies d’avancées tangibles sur le terrain. Il faut dire que la question du climat des affaires est abordée de-puis une quinzaine d’années dans le discours politique sans qu’elle soit suivie d’actions concrètes sur le terrain économique. L’ins-tabilité chronique à la tête du département – qui vient en plus de changer d’appellation – et le changement d’orientation et de réglementation se traduisent mal-heureusement par la stagnation de ce secteur-clé qui est toujours en mal d’investissements et de relance réelle. Les discours qui n’ont cessé de résonner à la tribune de ce département n’ont permis ni la relance du sec-teur public, malmené depuis des décennies, ni la mise sur rails

du partenariat public-privé tant chanté depuis quelque temps et encore moins un réel enclenche-ment de l’investissement étranger qui apparemment se mesure plus, au sens des responsables poli-tiques, au nombre des délégations qui transitent par l’aéroport d’Al-ger qu’aux nombre des contrats signés et suivis réellement d’effet en termes de production et de croissance pour le secteur. En espérant la relance promise, les partenaires du gouverne-ment réitèrent à leur tour leurs doléances. Lors de la réunion avec le ministre du développe-ment industriel, le président de l'Union nationale des investis-seurs (UNI), Abdelwahab Rahim, a appelé les pouvoirs publics à alléger davantage les procédures administratives relatives à l'acte d'investir. «L'administration doit encourager l'acte d'investir et la relance de la croissance», a-t-il dit. Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, a suggéré, quant à lui, de «fi scaliser» les importations et d’élargir les listes négatives sou-mises aux partenaires commer-ciaux de l'Algérie pour tenter de limiter les importations. Le pré-sident du FCE a, en outre, recom-mandé de réviser les statuts de l'Agence nationale du développe-ment de l'investissement (ANDI) pour renforcer ses missions en matière d'accompagnement des investisseurs mais surtout «consacrer la liberté de l'acte d'investir». Evoquant le foncier industriel, M. Hamiani a proposé

au gouvernement de restaurer «l'accès à la propriété du foncier au profi t des investisseurs» ayant effectivement contribué à la créa-tion de la richesse. De son côté, le président de l'Union nationale des entrepre-neurs publics (UNEP), Ali Slima-ni, a demandé au gouvernement de régler «définitivement» la question de la dépénalisation de l'acte de gestion et de revaloriser la rémunération des cadres diri-geants des entreprises publiques économiques. Le président de l'Association générale des en-trepreneurs algériens (AGEA), Mouloud Kheloufi , a, de son côté, souhaité voir les autorités algériennes inclure les sociétés opérant dans le secteur du BTPH dans les dispositifs de mise à niveau des entreprises ainsi que dans le programme de création de nouvelles zones d'activité indus-trielles. Par ailleurs, le secrétaire général de l'Union générale des travail-leurs algériens (UGTA), Abdel-madjid Sidi Saïd, a insisté sur l'importance de la relance du sec-teur industriel national. «Le défi est de réinjecter nos ressources fi nancières dans le secteur de l'industrie qui va relancer tous les autres pôles de l'économie», a dé-claré Sidi Saïd. Face à toutes ses préoccupations, M. Benyounès a notamment assuré ses partenaires de sa bonne volonté pour lever «les contraintes économiques et les entraves rencontrées par les PME», promettant «une réponse prochainement». Zhor Hadjam

L es prix de l’énergie en Algérie sont considérés comme les plus bas de la

région MENA grâce à la politique des subventions. Une politique actuellement décriée, en raison notamment des pressions croissantes sur les équilibres budgétaires. Dans ce sens, l’ex-conseiller au ministère de l’Energie et des Mines et consultant senior pour l’Arab Petroleum Investment Corporation (Apicorp), Ali Aïssaoui, estime que la question des subventions et des transferts sociaux peut représenter un réel dilemme pour les pouvoirs publics algériens. Au cours d’un atelier de Chatham House, tenu la semaine dernière à Londres sur le thème «Valoriser les ressources vitales», M. Aïssaoui a estimé qu’en Algérie, comme dans l’ensemble de la région MENA, les pressions économiques et budgétaires plaident aujourd’hui pour une révision de la politique des prix et des subventions dans le secteur de l’énergie. Toutefois, les préoccupations politiques et sociales semblent brider toute initiative de réforme. Le consultant met en avant le poids des subventions sur le budget de l’Etat. Il rappelle ainsi que les transferts sociaux budgétisés sont passés de 23 milliards de dollars en 2011 à 18,3 milliards de dollars en 2012, soit 13,6% du PIB. Sans oublier les subventions implicites qui aspirent, à

elles seules, 26,6 milliards de dollars, soit 12,8% du PIB. Aussi, malgré l’importance de ces transferts sociaux qui ont pour objectif de redistribuer la rente générée par les hydrocarbures, de garantir des atouts et une certaine compétitivité pour l’industrie nationale, de couvrir les besoins de la population ainsi que d’assurer à celle-ci un certain bien-être, n’aboutissent au fi nal qu’aux effets pervers de la rente comme l’exacerbation des inégalités,la cooptation politique et la corruption,les distorsions dans l’allocation des ressources ainsi que la surconsommation, le gaspillage et la contrebande. M. Aïssaoui estime d’ailleurs que l’ensemble de ces subventions représente un important effort budgétaire, mais qui n’est malheureusement pas viable, indiquant que le gouvernement fait «une fi xation sur les objectifs souhaités, ignorant les inconvénients et les distorsions». Dans ce contexte,M. Aïssaoui met le focus sur le secteur du gaz, lequel refl ète, selon lui, la problématique des subventions. Il précise ainsi que les prix du gaz algérien commercialisé sur le marché interne sont les plus bas de la région MENA ; ils se situent à 0,50 dollar/MBTU contre 3,75 dollars/MBTU en Iran, le détenteur des réserves les plus importantes de la région. En plus du fait que la politique des prix en

Algérie suit, selon lui, une «logique obsolète de ressources abondantes et pas chères», c’est une formule «inappropriée» dans la mesure où les coûts d’approvisionnement sont plus bas que les coûts de production. Pis encore, la tendance actuelle de recul de la production et de croissance effrénée de la consommation sur le marché interne ont de quoi inquiéter et pourraient présenter à l’avenir une importante source de vulnérabilité, et ce, au regard du poids du gaz non seulement dans l’approvisionnement énergétique du marché, mais aussi en tant que source de revenus budgétaires. M. Aïssaoui estime dans ce sens que la situation actuelle présente un véritable dilemme pour les membres du gouvernement qui se maintiennent en dehors du débat sur la réforme des subventions et qui donnent l’impression de «recevoir une directive non écrite de maintenir le niveau des prix à celui de 2005». Le consultant pense, en tout état de cause, qu’avec l’augmentation des transferts sociaux ajoutés à l’expansion démographique et le risque de baisse des recettes budgétaires, la réforme des subventions est incontournable, avant d’ajouter que plus on s’obstinera à retarder ce processus, plus la réforme sera diffi cile et ses implications coûteuses et sévères.

M. R.

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 9

É C O N O M I E

▼ TASSILI AIRLINES COMPTE LANCER DE NOUVELLES LIGNES INTERNATIONALES La compagnie aérienne Tassili Airlines (TAL) compte lancer d’ici le début de l’année 2014 cinq nouvelles lignes internationales, a indiqué hier à Tamanrasset un responsable de cette compagnie publique. Ces lignes, qui s’inscrivent dans le cadre du transport charter contractualisé, vont desservir le Maroc, l’Espagne, la France, la Turquie et les Emirats arabes unis, a fait savoir Karim Bahard, responsable de la communication à TAL. Elle opérait depuis sa création en 1998 dans le transport du personnel de Sonatrach avant de se lancer, dès septembre 2012, dans des dessertes internationales destinées aux travailleurs de sociétés pétrolières étrangères présentes en Algérie. En juillet dernier, elle s'est lancée dans les vols charter vers la France. Par ailleurs, trois nouvelles lignes domestiques régulières verront le jour en octobre prochain, a ajouté la même source. Il s’agit d’une ligne qui reliera Tamanrasset à Djanet au départ d’Alger, une autre qui desservira Ghardaïa pour rejoindre Tamanrasset et une autre reliera Béchar à Oran. Cette compagnie avait entamé en mars dernier son programme de vols domestiques réguliers grand public en desservant plusieurs villes du pays. Créée dans le cadre d’une joint-venture entre Sonatrach et Air Algérie, TAL est devenue une fi liale à 100% du groupe pétrolier public en avril 2005.

▼ MÉTAUX DE BASE : LES COURS EN HAUSSELes cours des métaux de base échangés au London Metal Exchange (LME) ont progressé cette semaine, soutenus par la décision surprise de la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir inchangé son programme d'achats d'actifs. «Les prix des métaux ont augmenté signifi cativement après la réunion de la FED, malgré la fermeture des marchés en Chine (jeudi et vendredi), qui sont donc incapables de soutenir cette tendance», ont noté les économistes de Commerzbank. La FED a surpris les investisseurs en optant mercredi pour le statu quo sur ses injections de liquidités de 85 milliards de dollars par mois, alors que les marchés s'attendaient à une petite réduction de ces mesures d'aide. Comme le rappelaient les analystes du courtier Triland Metals, «le programme de stimulus de la Fed a augmenté la demande pour les métaux de base». Cet affl ux de liquidités bon marché pousse en eff et les investisseurs vers des actifs plus risqués (et plus rémunérateurs), tels que les métaux industriels. Les métaux de base ont ainsi atteint jeudi des plus hauts depuis environ trois semaines, à 7357 dollars la tonne pour le cuivre, 1840 dollars la tonne pour l'aluminium, 14 405 dollars la tonne pour le nickel et 1918,75 dollars pour le zinc.

▼ PALESTINE : AIDE CANADIENNE DE 5 MILLIONS DE DOLLARS Le Canada a annoncé l'octroi d'une nouvelle aide de l'ordre de 5 millions de dollars à l'Autorité palestinienne pour assurer une croissance économique durable en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza au moyen de la création d'emplois. Cette annonce a été faite jeudi par le ministre canadien des Aff aires étrangères, John Baird, à l'occasion de la visite au Canada du ministre des Aff aires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riad Malki. L'appui en faveur de la multiplication des débouchés économiques pour le peuple palestinien est une autre expression de l'engagement du Canada envers le processus de paix revitalisé au Moyen-Orient, a affi rmé M. Baird, ajoutant qu'une croissance économique durable en Cisjordanie et à Ghaza est essentielle à la stabilité sociale, la sécurité régionale et la viabilité d'un futur Etat palestinien. Ces initiatives visent à aider la Cisjordanie et la bande de Ghaza à stimuler leurs économies, à accroître leur autosuffi sance et à créer des emplois au profi t des Palestiniens, a-t-il affi rmé. L'aide annoncée permettra de fi nancer des projets qui vont favoriser le développement des entreprises, améliorer les débouchés économiques et créer des emplois.

INDICES

Amara Benyounès

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Page 9: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 10

ALGER INFOL’APC DE BEN AKNOUN TOUJOURS BLOQUÉE

Deux plaintes déposées contre le P/APC

BOUARABA KAMEL. Président de l’APC de Ben Aknoun

«Nous voulons moderniser la ville»Quelles sont les priorités de la nouvelle

APC ?Nous avons, dès l’installation de la nouvelle

équipe dirigeante, établi un certain nombre de priorités, dont la modernisation du tissu urbain. Il est question dans cette démarche de réhabiliter toutes les bâtisses et les structures que compte la commune et de refaire les routes et les trottoirs. Ces aménagements devront tenir compte des besoins des handicapés afin de leur faciliter les déplacements. Par ailleurs, nous sommes en train de faire le maximum pour encourager le mouve-ment associatif, particulièrement les associations de quartier, car nous considérons celles-ci comme un partenaire important. Nous avons actuelle-ment un nombre de 7 associations de quartier, nous sommes favorables à la création d’autres qui seront notre interlocuteur dans l’avenir. Les associations de quartier sont en contact direct avec la réalité du terrain, non seulement elles peuvent servir d’intermédiaires, mais également faire un travail de proximité dans les quartiers et les cités de la commune.

Les administrés attendent une amélioration

de leur cadre de vie. Quelles sont les mesures que vous avez prises pour répondre à cette attente ?

Afin d’améliorer le cadre de vie de nos conci-toyens, nous sommes en train de travailler pour la création de nouveaux espaces verts et la réha-bilitation des espaces existants dans les cités et

lotissements de Ben Aknoun. Aussi, l’hygiène est notre cheval de bataille. Nous ferons tout ce qui est possible pour améliorer les conditions dans lesquelles vivent les habitants de la commune. L’APC a le devoir de répondre à cette attente en mettant à contribution tous les moyens matériels et humains.

La commune compte un nombre important de bidonvilles. Sont-ils pris en charge dans le cadre de l’opération de relogement lancée par la wilaya ?

Nous avons dans notre commune 4 sites de bidonvilles : à la cité des Moudjahidine, au lieudit Erridja, à Ali Bounabe et celui de l’école Essaâdi. Ces sites totalisent 194 familles qui sont toutes recensées et seront prises en charge dans le cadre de l’opération de relogement lancée par la wilaya. Cependant, nous avons 8 familles

qui occupent l’école Essaâdi, qu’il faut évacuer en priorité, car les habitations qu’elles occupent contiennent de l’amiante. D’ailleurs, cette école sera complètement démolie et remplacée par une autre.

Les services de l’APC ont réceptionné 1300

demandes de logement de la part des adminis-trés. Qu’allez-vous faire pour satisfaire toutes ces demandes ?

Outre ces 1300 demandes enregistrées dans le cadre du LSP, l’APC a reçu également 900 demandes de logement dans le cadre du social, auxquelles il faudra répondre favorablement, dans la mesure des quotas octroyés à la commune qui, faut-il le préciser, n’a bénéficié actuellement d’aucun quota.

Quelles sont les réalisations devant prendre en charge la jeunesse de Ben Aknoun en ma-tière de loisirs éducatifs et de sport ?

En dépit du manque d’assiettes foncières, des projets qui répondent à ce besoin seront prochai-nement lancés. Ils auront le mérite d’encadrer les jeunes de la commune dans des activités récréatives et éducatives. Par ailleurs, et dans le même ordre d’idées, une cellule d’écoute et d’orientation psychologique sera incessamment créée, elle tiendra des séances dans les établis-sements scolaires et les structures de la jeunesse qui se trouvent dans le périmètre de la commune. K. Saci

L’APC de Ben Aknoun connaît toujours des remous. Après la mise sous man-dat de dépôt de l’ancien maire FLN,

Hired Noureddine, et trois de ses collègues, pour, entre autres, détournement de deniers publics et abus d’autorité, l’APC n’est pas sor-tie de l’ornière en raison de conflits partisans. Le FLN, qui a remporté 7 sièges, n’arrive pas à réunir autour de lui les autres élus, du RCD principalement. L’opposition communale reproche à l’actuel maire, désigné après l’arres-tation de l’ancien tête de liste, qui allait briguer un troisième mandat, sa gestion «personnelle et opaque» des affaires communales. Deux

plaintes avaient été déposées contre le P/APC, Kamel Bouaraba, pour fausses délibérations et désignation illégale d’un délégué spécial. La bri-gade économique de la sûreté de wilaya d’Alger (SWA) aurait convoqué, sur ordre du procureur général de la cour d’Alger, toutes les parties. L’enquête suit son cours, nous informe-t-on. Se-lon l’opposition, la loi sur la commune du 22 juin 2011 et le décret exécutif n°13-105 du 17 mars 2013 portant règlement intérieur-type de l’As-semblée populaire communale sont «bafoués». «Le président actuel gère l’APC comme une pro-priété privée. Il abuse des bons de commande. Le code des marchés publics sur les consultations

n’est jamais respecté. Des travaux d’urgence sont engagés sans que l’Assemblée soit informée. Les élus sont écartés de la gestion des affaires de notre APC. Les sessions ne se tiennent pas dans les délais prévus par la loi. L’assemblée doit se réunir en session ordinaire (art.16) tous les deux mois. Il y a plus de trois mois que les élus n’ont pas été réunis. Et quand ils sont convoqués, ils ne sont pas destinataires, comme l’exige la loi, des documents nécessaires. C’est le secrétaire général qui gère tout», s’indignent les oppo-sants au maire (quatre du RCD et un du FLN). Les protestataires estiment que les décisions prises lors des réunions de l’APC ne sont pas

conformes à la loi. «Bouaraba a désigné lors de l’assemblée du 25 décembre 2012 quatre vice-présidents et deux délégués, alors que la loi ne l’y autorise pas. Il n’a pas aussi respecté l’ordre du jour de la délibération en changeant la qualité du délégué communal. Notre APC n’en a pas besoin vu qu’elle ne dispose que d’une antenne. Les ar-ticles 134 et 138 du code communal n’ont pas été respectés», soulignent les élus qui affirment que la délibération du 25 décembre a été «annulée» lors d’une séance tenue en février dernier, mais le président d’APC n’en aurait pas tenu compte. Le mis en cause aurait également refusé de remettre les PV minute à ses collègues et aurait refusé de tenir le registre des délibérations. «Le maire re-fuse de donner aux autres élus les PV de séance. Ces PV auxquels on a pu par la suite avoir accès ne sont pas conformes aux extraits des délibéra-tions envoyés à la tutelle pour approbation. Les articles du décret exécutif du Premier ministre Sellal sur les PV minute ne sont pas respectés (art.27 et suite). Plus grave encore, le registre des délibérations ad hoc prévu dans l’article 55 de la loi communale n’existe même pas. Les élus ne l’ont jamais vu et ne l’ont jamais signé», s’indigne Lemdani, élu RCD, «désigné», assure-t-il, par ses collègues pour «mener la fronde». Les élus s’étonnent de «l’indifférence» de la wilaya déléguée qui n’a pas répondu à leurs sollicitations. «Le wali délégué de Bouzaréah, sollicité par écrit, soutient mordicus le président d’APC. Malgré les correspondances envoyées, il n’a jamais voulu nous répondre. Le SG de la wilaya déléguée nous a demandé de laisser nos numéros de téléphone, mais personne ne nous a contactés», s’étonne Lemdani. L’actuel président, M. Bouaraba, ré-fute les allégations de ses opposants. «Ces gens font du chahut et s’en vont avant la fin des sessions. Le jour de mon installation par le wali délégué (28 novembre), ils ont préféré quitter la salle. Les PV minute qui leur sont remis sont conformes aux extraits envoyés à la tutelle qui les a approuvés. Les délibérations sur la nomination des vice-présidents et du délégué sont légales. Je ne vais pas jouer au chat et à la souris avec ma hiérarchie en les annulant juste pour plaire à ces élus», estime-t-il. Il réfute les allégations de ses opposants sur l’utilisation «abusive» des bons. «Ces élus ont bloqué l’APC pendant 6 mois. J’étais, entre-temps, obligé d’en-gager de menus travaux d’étanchéité dans une école primaire. J’ai aussi fait installer des niches sur les grands axes et j’ai fait réparer une partie des trottoirs. Les services techniques étaient au courant de ces opérations et des sommes qui leur sont allouées», indique-t-il. Nadir Iddir

Siège de l’Assemblée populaire communale de Ben Aknoun

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Un seul marché, un seul stade, quelques rares écoles et plusieurs cités U et campus universitaires. «Notre commune est à vocation principalement estudiantine. La faculté de droit, à elle seule, accueille quelque 20 000 étudiants, soit plus que la population locale qui n’est que de 19 000 à peine. Sauf que, suprême hérésie, l’APC qui ne dispose pas d’une taxe sur l’activité professionnelle (TAP) suffisante ne leur offre rien. Elle ne dispose pas d’un marché de proximité digne de ce nom. Celui déjà existant a été installé au début des années 1990, illégalement, sur un trottoir. Les prix y sont prohibitifs. Nous souhaitons la délocalisation de ce marché et l’ouverture d’un autre plus conforme. La solidarité intercommunale doit jouer», réclame Lemdani Ali, élu qui en est à son troisième mandat. Les infrastructures ? On n’en trouve pas une flopée. Le Tennis-club est réservé à une certaine caste et les équipements de l’armée sont fermés à la population. Les travaux du stade communal où s’entraîne principalement l’ESBA qui dispose de trois sections sont à l’arrêt. Achevé depuis une année, le centre culturel, construit à l’emplacement de la place attenante

au lycée El Mokrani, est fermé à double tour. «L’APC ne dispose que d’une seule Maison de jeunes dont ne tirent guère profit tous les habitants, qu’ils soient citoyens de la commune ou étudiants et résidants des cités U, des campus et 4 lycées», s’indigne M. Lemdani. L’absence de foncier ne permet pas d’engager des projets d’équipements éducatifs et de loisirs. Par ailleurs, les travaux d’aménagement des cités ne sont pas généralisés. A part la cité Malki, d’autres quartiers ne bénéficient pas des largesses de l’APC. «La cité Sidi Merzoug nécessite impérativement des travaux de réhabilitation et d’aménagement d’urgence. Les autres cités (Sonelgaz, 120 Logts, où se trouve l’assiette cédée illégalement à l’OPGI, par l’ancien président d’APC, etc.), n’en ont pas besoin, vu que l’ancienne équipe s’en est toujours bien occupé», estime une source à l’APC. Le siège de l’APC actuel est une propriété de la Protection civile qui veut le récupérer après une dizaine d’années de «squat». Un nouveau bâtiment est en construction sur l’ancien emplacement de l’annexe de la commune sur la RN 36. N. I.

UNE COMMUNE ESTUDIANTINE SANS ÉQUIPEMENTS !

Bouaraba Kamel

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 10

De nouvelles facilitations entrent en vigueur

ORAN INFOSECTEUR DU BÂTIMENT DES FORMATIONS POUR ASSURER LES EMBAUCHES

ÉDUCATION LES MANUELS INDISPONIBLES DANS CERTAINES ÉCOLES

BOULANGER LANCEMENT DE 500 LIGNES INTERNET

COMPLEXE DE PRODUCTION DES FERTILISANTS SORFRERT

Première opération d’exportation d’urée

Du nouveau pour les jeunes sans qualification et sans diplôme. La Direction de l’emploi a décidé d’assurer la

formation des jeunes âgés de 17 à 21 ans dans le secteur du bâtiment. Une centaine de jeunes a été choisie pour suivre des cours théoriques et pratiques dans le domaine en question. Ces derniers seront donc formés pendant une période de six mois, au terme de laquelle, ils percevront un présalaire. Une fois la période du stage achevée, ils seront recrutés à titre permanent. Cette disposition intervient après l’accord conclu entre la Direction de l’emploi et l’Union nationale pour la pro-motion du mouvement associatif. En créant une centaine d’emplois, la Direction de l’emploi compte maintenir ce dispositif à long terme. 2 000 emplois seront créés à l’ouest dans le secteur de l’oléiculture grâce à ce procédé. Les jeunes intéressés et ayant un niveau scolaire de 7ème ou 8ème année peuvent se rapprocher de la Direction de l’emploi pour s’inscrire. Celle-ci a prévu également de lancer la formation complémentaire. Une formule qui, selon des sources proches du dossier, permettra de créer de l’emploi et surtout de maintenir l’équation offre-demande. Les nouvelles recrues seront donc formées dans différents sec-teurs qu’exige le marché de l’emploi. Il est question de revoir le dispositif en question de façon à privilégier la formation afin de répondre à la forte demande exprimée dans le domaine du travail. En plus de centres de formation professionnelle dont dispose la wilaya, les responsables de l’emploi pourront s’orienter, si besoin oblige, vers les universités pour une qua-lification requise dans le domaine en question. A noter que 450 jeunes chômeurs, dont certains sans qualification, ont été recrutés dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion profes-sionnelle. Ces jeunes ont été recrutés dans différents chantiers de nettoiement, de ramassage et de salubrité publique. La Direction générale de l’emploi procède actuellement à une étude d’évaluation du dispositif d’aide à l’insertion profession-nelle. Cette étude permet de se renseigner sur les modalités d’orientation des jeunes sans qualification et surtout d’amélio-rer l’équation offre-demande. F. A.

L es élèves de l’enseignement primaire et notamment les deu-xièmes années sont confrontés actuellement au problème de

l’indisponibilité des livres dans certains établissements, dont ceux de Haï Yasmin. «Les livres étaient disponibles à l’école», dira un parent d’élève. «Je suis obligé de les acheter chez le privé», déplore-t-il. Ces livres tant recherchés sont disponibles chez des libraires et même dans l’informel, à l’instar de M’Di-na Djedida. Les prix officiels fixés par l’Education nationale sont loin d’être appliqués en ces lieux. C’est pratiquement le double du prix officiel que coûtent ces livres. «L’ensemble des prix des fournitures scolaires pour mon garçon de deuxième année primaire m’a été cédé pour vingt mille DA alors que dans les établissements, il l’est uniquement à onze mille DA», témoigne une mère de famille. Hadj Sahraoui

A lgérie Télécoms, dans sa perspective de la généralisation de l’utilisation des TIC, vient de procéder à l’installation

de nouveaux équipements pour le MSAN au quartier Oussama (ex-Boulanger). Ces équipement de pointe devront prendre en charge plus de 500 abonnés qui pourront, dans un avenir très proche, bénéficier d’un débit Internet allant jusqu’à 8 mégas. Dans la foulée, ces abonnés verront leur indicatif de zone chan-ger au 24 après avoir été 41. Des opérations sont également programmées pour les quartiers El Badr (ex-Petit, Haï Essalam (ex-Saint Hubert) ainsi que le quartier Emir Abdelkader. Notons qu’en 2012, 72 équipements similaires avaient été installés pour que plus de 4 000 abonnés soient connectés au MSAN. Zekri S.

L a première opération d’ex-portation d’urée à partir

de l’usine de production de fertilisants Sorfrert, via le port commercial d’Arzew, prendra fin aujourd’hui. A quai depuis lundi dernier, le navire Kitty C, battant pavil-lon anglais, a eu à transporter une quantité de 5 500 tonnes d’urée granulée en vrac vers la ville de Séville, en Es-pagne. Deux autres navires ont assuré le chargement de

ce même engrais très utile dans le domaine de l’agricul-ture. La cargaison chargée sur les trois navires est estimée à 20 000 tonnes. «Cette quan-tité est très appréciable pour cette opération, première du genre au niveau du port d’Arzew. C’est une nouvelle expérience pour cette infras-tructure portuaire», dira une source responsable de l’EPA (Entreprise portuaire d’Arzew). «Les cadences du

chargement augmenteront progressivement, c’est-à-dire à chaque opération similaire, et ce, afin de réduire le délai de séjour des navires à quai», a-t-elle ajouté. En partenariat avec Sonatrach et Orascom, l’usine de fertilisants Sorfrert est implantée à l’intérieur de la zone industrielle d’Arzew. L’évaluation de la production commerciale de cette entre-prise a été faite grâce à une série de tests qui ont été effec-

tués sur chaque unité puis sur toute l’usine, notamment en matière de consommation de gaz, fiabilité et performance des équipements. Selon l’ac-cord conclu entre Sorfert et la partie algérienne, «l’usine fournira 40 000 tonnes de fertilisants par an à un prix ne dépassant les 50% du prix de vente à l’international, ce qui apportera un plus au sec-teur de l’agriculture», a-t-on souligné. M. Linda

D e nouvelles mesures de facilitation pour la délivrance et l’obtention du visa à destination de l’Espagne

ont été appliquées depuis ce mois de septembre, a indiqué le nouveau consul général d’Espagne à Oran, Mr José Maria Ferré de la Pena lors de son entrevue mercredi après -midi avec les membres du bureau de la Chambre du Commerce et de l’industrie de l’Oranie (CCIO). Ces nouvelles mesures de faci-litations portent sur la réduction du délai du rendez-vous, de l’étude du dossier et la revue à la hausse de la durée du séjour qui peut atteindre 3 mois, susceptibles d’être fractionnés en plusieurs sorties en fonction de l’urgence ou des besoins sur une période de deux années. Pour la délivrance des visas au profit des

opérateurs économiques, le diplomate a signalé qu’en accord avec les membres du bureau, il est prêt à étudier toutes sug-gestions allant dans le sens d’améliorer les prestations. Le consul a évoqué la possibilité de l’ouverture dans l’enceinte du consulat d’un guichet pour le traitement des dossiers. Un grand nombre d’opérateurs de la région Ouest active en partenariat avec leurs homologues espagnols. Sur ce plan, Mr Jose Maria a relevé que, durant ces deux dernières années, un nombre important d’opérateurs oranais ont investi dans les régions espagnoles, notamment dans la province d’Alicante, le secteur de l’immobilier, les plaçant ainsi au deuxième rang après les inves-tisseurs anglais. Selon Mr Rachid Fella,

président de la CCIO, ces facilités vont permettre, sans aucun doute, aux opéra-teurs, un gain de temps et surtout pouvoir programmer leurs voyages d’affaires en péninsule ibérique qui est reliée à la capitale de l’Ouest du pays du pays par plusieurs dessertes aériennes et mari-times. En matière de renforcement des relations économiques et commerciales entre les deux pays, le consul général a signalé que la Deuxième édition du Forum Economique Algéro-Espagnol destiné exclusivement pour les opéra-teurs de l’Ouest aura lieu dans le courant du mois de juin prochain. Les membres du bureau de la CCIO ont suggéré la mise en place d’un groupe de travail mixte qui sera chargé d’organiser cette deuxième édition. Tegguer Kaddour

● Les délais des rendez-vous et de l’étude des dossiers sont réduits. La durée des séjours peut atteindre 3 mois, susceptibles d’être fractionnés en plusieurs sorties

pour une validité de deux ans.

Fajr 05h25Dohr 12h56Asr 16h25Maghreb 19h03Isha 20h23

HORAIRES DES

PRIÈRES

Le navire «Kitty C», battant pavillon anglais, transportant de l’urée vers l’Espagne

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VISAS POUR L’ESPAGNE

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 10

Des résultats encourageants en si peu de temps

SKIKDA INFO

● Depuis le lancement de cette structure en avril 2011, ses techniciens ont réussi à se familiariser avec les processus d’élevage et les techniques de production,

grâce à l’assistance de spécialistes coréens.

En revenant, une année après, à la ferme aquacole d’El Marsa, on re-marque vite les changements opérés,

depuis, pour améliorer les conditions de vie et de travail dans cette ferme-pilote, implantée non loin de la plage Rmila. Dix chalets, flambant neuf ont été élevés pour servir de logements d’astreinte au person-nel de la ferme. «Ces chalets ont été mon-tés en cinq mois seulement. Ils disposent de tous les raccordements et il ne nous reste qu’à les meubler pour les attribuer», explique un technicien de la ferme. Ces habitations permettront aux cadres opérant au niveau de la ferme d’en finir avec les conditions d’hébergement assez contrai-gnantes, qu’ils endurent depuis 2011, date de la mise en service de la ferme. Un nouveau groupe électrogène a également été mis en place pour en finir avec les éventuelles coupures du courant électri-que. «La moindre coupure peut avoir des conséquences néfastes aussi bien sur les équipements de l’écloserie qui fournit les larves, ainsi que sur la station de pompage d’eau de mer», notera la même personne, qui juge que les conditions de travail actuelles auront à se répercuter, positive-ment, sur le rendement de la ferme. Cette dernière vient également d’être dotée d’un forage d’eau douce d’une capacité de 4l/sec, et d’une adduction pour les besoins internes. S’étalant sur une superficie de 15 hectares extensibles, la ferme dispose d’une éclo-serie pouvant assurer une production de plus de 20 millions de larves de crevettes annuellement, en plus de 8 bassins d’éle-vage d’une capacité de production de 5 tonnes.

PREMIÈRE RÉCOLTE DE LA CREVETTE IMPÉRIALE

Depuis sa mise en service en avril 2011, la ferme est déjà parvenue à assurer trois cycles de production. Bon an mal an, elle s’est surtout fait remarquer par une pro-duction assez importante de la crevette lo-cale «La Matsagoune». Plus de 3 millions de larves avaient alors été produites, dont une grande partie avait été remise dans le milieu marin pour repeupler les côtes formant la baie allant de la Marsa à El Tarf. Aujourd’hui, la ferme est à son troisième cycle, ou plutôt expérience en s’attaquant, depuis le mois de mars dernier à une nou-velle espèce de crevette dite «Impériale». Abordant ce volet, Morsli El Hadi, un

cadre de la ferme estime, au préalable que la production va de mieux en mieux et de poursuivre : «la ferme n’a que deux années d’existence et nous sommes encore au stade de l’apprentissage. Néanmoins, nous sommes parvenus à de bons résultats en parvenant à nous familiariser avec les processus d’élevage et à maîtriser les tech-niques de production. Nous avons réalisé, à ce jour, trois cycles de production avec l’assistance technique des coréens et nous nous attelons aujourd’hui à parachever le dernier cycle», précise notre interlocuteur, en rajoutant que pour parvenir à émettre un avis plus ou moins fiable sur la maî-trise, il faudrait au moins parvenir à mener au moins dix cycles de productions. «Nous apprenons toujours pour nous perfection-ner et pour parvenir, dans un futur proche, à disposer de notre propre expérience et de disposer d’une maîtrise parfaite», poursuit-il. Pour argumenter, il fera savoir que la première expérience visant à élever la crevette dite «Japonicus», commu-nément appelée Crevette Impériale est aujourd’hui à son stade finale. «Nous pro-céderons à la récolte au plus tard le mois prochain. Toutes les étapes du cycle qui se sont échelonnées sur six mois, dont cinq en extérieur (bassins –ndlr-) ont été menées à termes et dans de bonnes conditions ce qui présage, on l’espère d’une bonne récolte de la crevette Impériale », précise notre

interlocuteur.

UNE LOCOMOTIVE DE LA CREVETICULTURE

Approché pour apporter plus de détails, M Brahmia, directeur de la pêche de la wilaya de Skikda se montre optimiste. «Des échos très encourageants nous sont parvenus des marins pêcheurs de la Marsa, qui témoignent qu’ils com-mencent déjà à pêcher la Matsagoune. Ils affirment même qu’ils ont relevé une nette amélioration quantitative de cette espèce. Nous estimons que cette bonne nouvelle n’est que le fruit de l’opération de repeuplement que nous avons mené, il y a une année, en remettant dans les eaux côtières de grandes quantités de larves de cette espèce produites au niveau de l’écloserie de la ferme», dira M. Brahmia. Il notera par ailleurs que cette ferme, actuellement au stade expérimental est appelée à devenir «une locomotive de la creveticulture au niveau national. Elle aura à titre d’exemple à doter la nouvelle ferme aquacole de Ouargla en larves et servira aussi d’appoint aux privés désirant investir dans l’aquaculture». Il ajoutera que la ferme de la Marsa aura également à représenter un pôle scientifique en s’ouvrant aux universitaires et autres cher-cheurs qui y trouveront tout l’aide en vue de développer leurs connaissances.

Nous sommes les seuls au niveau national à assurer une for-mation dans la protection des végétaux», déclare Walid Bel-

gahri, directeur de l’institut national spécialisé dans les métiers de l’agriculture de Merj-Eddib à Skikda. L’institut, à vocation agricole, commence d’ailleurs à disposer d’une assise assez intéressante en accueillant des étudiants venus de plusieurs régions du pays, et d’autres pays africains comme le Mali, le Niger et le Sahara occidental. «Nous dispensons des formations de techniciens supérieurs en trois branches essen-tielles ; les métiers de l’eau et de l’environnement, les métiers de l’agriculture et enfin les métiers de l’industrie agroalimentaire», explique le directeur de l’institut. Pour cette année, l’institut a en-

registré 310 nouveaux inscrits et n’était le manque des infrastruc-tures d’hébergement, limitées à un internat de 120 lits seulement, le nombre aurait largement dépassé les 500 étudiants. L’institut dispense des formations pour cette rentrée comprenant une ving-taine de filières, comme la gestion et le recyclage des déchets, la production animale et le paysagisme. En parallèle à ces formations académiques, nous assurons égale-ment des formations en apprentissage et en cours du soir dans les domaines du commerce international, l’informatique et le marke-ting. Notre institut abrite des équipements sophistiqués nouvel-lement acquis pour les besoins de la formation dans la filière de l’agroalimentaire», conclut Mr Belgahri. K.O.

FORMATION PROFESSIONNELLE

Les métiers de l’agriculture en vogue

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L’écloserie peut produire plus de 20 millions de larves de crevettes annuellement

TAMALOUSDÉMANTÈLEMENT D’UN GROUPE DE SOUTIEN AUX TERRORISTES

Un groupe composé de cinq personnes, âgées de 25 à 75 ans, toutes originaires de Oued Zeguer, dans la commune de

Tamalous, a été présenté ce jeudi devant le magistrat instructeur près le tribunal de la même ville, pour «soutien au groupes terroristes activant dans la région», apprend-t-on de sources locales. Un des accusés a été mis en détention préventive et les quatre autres sous contrôle judicaire, notent les mêmes sources. Ils sont accusés d’avoir soutenu des terroristes qui utilisent cette région comme zone de passage entre les wilayas de Skikda et Jijel. Cet-te interpellation vient suite à un travail de sape accompli par les services de sécurité, depuis plusieurs semaines déjà au niveau des villes et villages de la région ouest de la wilaya de Skikda. A noter qu’à ce jour, plus de 90 personnes ont été arrêtées et pré-sentées devant la justice pour le même motif. K. O.

LES TRANSPORTEURS EN GRÈVE DEPUIS… DEUX MOIS !

Les transporteurs de Tamalous poursuivent leur mouvement de grève entamé le premier jour du Ramadhan dernier. La si-

tuation nr semble inquiéter personne, encore moins la direction des transports de la wilaya. Le motif essentiel, ayant emmené les transporteurs de Tamalous à débrayer, est en relation avec ce qu’ils qualifient de «concurrence déloyale» que leur impo-seraient les transporteurs activant sur les ligne Collo-Skikda et Aïn Kechra-Skikda, qui passent par le centre-ville de Tamalous. «Les transporteurs de Tamalous sont obligés de stationner au niveau de la nouvelle gare routière implantée en dehors de la ville, ce qui pousse les habitants à préférer attendre le passage des transporteurs de Collo et de Aïn Kechra, au lieu de par-courir près de 1 km pour rejoindre la gare routière», explique transporteur gréviste. Ce dernier rajoute que les transporteurs de Tamalous demandent à ce qu’on interdise, officiellement, aux autres transporteurs de passer par le centre-ville. «Sinon, on poursuivra notre mouvement», poursuit-il. Entre temps, ce sont les citoyens de cette région qui payent les frais. La gare routière demeure désespérément vide, alors qu’elle vient juste d’être réceptionnée. Ainsi va le transport à Skikda. K. O.

BOUCHTATADES ÉLÈVES FERMENT LE SIÈGE DE L’APC

Jeudi dernier, des dizaines d’élèves de la commune de Bouch-tata, accompagnés de leurs parents se sont rassemblés devant

le siège de l’APC, avant de bloquer l’accès à l’édifice. Ils ont tenu ainsi à exprimer leur marasme devant la situation difficile qu’ils endurent depuis deux semaines, suite à la poursuite de la grève des transporteurs de la commune. «Nos enfants, les ly-céens surtout, ne parviennent plus à rejoindre la commune d’El Hadaïak où ils poursuivent leurs études. C’est une situation intenable», explique un parent d’élève qui a pris attache avec notre bureau. «L’APC ne parvient plus à assurer le transport de nos enfants vers le lycée d’El Hadaïak, chose qui les laisse à la merci des fraudeurs qui exigent 200 DA pour transporter quatre élèves. Cette somme n’est pas à la portée de toutes les bourses, ce qui oblige nos gosses, chaque matin, à rebrousser chemin pour rentrer chez eux», rajoute le parent d’élève, qui dit craindre déjà pour le cursus des élèves devant présenter le baccalauréat cette année. Devant cette colère, le P/APC a accepté de recevoir un groupe de parents d’élèves en leur promettant de tout entre-prendre pour régler ce problème. A relever que cette situation dure depuis près d’un mois devant l’inertie, inexpliquée, de la direction des transports. K.O.

INCENDIE AU SIÈGE DU PARTI AN NAHDA

Un important incendie s’est déclaré, jeudi dernier, au siège du parti An Nahda, situé au rez-de-chaussée d’une tour des

allées du 20 août 1955. Selon la Protection civile, le feu s’est déclaré vers 16h, emme-nant les pompiers à user de grands moyens pour circonscrire le sinistre et éviter sa propagation. Au sujet des dégâts occasion-nés, la même source note la perte du matériel informatique et du mobilier, en plus d’une somme de 8 millions de centimes et des archives. Une enquête a été ouverte par la police scientifique pour déterminer les circonstances de ce sinistre. K. O.

FERME AQUACOLE DE LA MARSA

Page 12: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

TÉBESSATrois morts dans un accident de la route

Trois personnes ont trouvé la mort et trois autres ont été grièvement blessées dans un accident de la route survenu dans la nuit de

jeudi à vendredi sur la RN 16, plus précisément au lieu dit Bir Khadama, à trois km de Bir El Ater a-t-on appris d’une source hospitalière. L’accident s’est produit lorsqu’un poids lourd, roulant à vive allure, a percuté une voiture légère venant dans le sens inverse et à bord de laquelle se trouvaient les trois victimes. Il s’agit en effet de Bouras .W, Bou-gatef. A et El Arfi. M. Les corps sans vie des trois passagers ont été admis à la morgue de l’hôpital de Bir El Ater. Les blessés qui ont été également transportés aux urgences du même établissement hospitalier, sont actuellement sous surveillance. Leur vie est hors du danger, a précisé notre source.

Lakehal Samir

CONSTANTINEUn chauff eur de taxi victime d’une crise d’épilepsie

La rue des Frères Boudermine, prolongement de la rue Abane Ramdane, et passant à proximité

de la maison de la culture Al Khalifa, a connu un mouvement de panique, jeudi matin, suite à un arrêt brusque d’un taxi juste contre le bord du trottoir, alors que son chauffeur était en perte de connaissance. Accourue vers la victime, une foule a essayé par tous les moyens de lui porter secours, même si la plupart des gens ne savaient pas au juste ce qui lui était arrivé. Selon une source de la Protection, le chauffeur de taxi, âgé d’une cinquantaine d’années, a été victime d’une crise d’épilepsie qui l’a surpris au volant. La victime a été secourue sur place et évacuée vers le CHU Benbadis. Si heureusement que cet incident n’avait pas fait de dégâts, d’aucuns s’interrogent sur le fait qu’un chauffeur de taxi puisse avoir un agrément pour exercer alors qu’il est atteint d’une telle maladie. S. A.

OUM EL BOUAGHIF’Kirina sous les eaux

Les fortes chutes de pluie qui se sont abattues jeudi dernier; entre 11h et 12h, sur la région

n’ont pas épargné la ville de F’Kirina, une com-mune connue pour ses nombreux maraîchers et ses vergers. En une heure de temps, les pluies ont provoqué des inondations importantes. Selon des sources dignes de foi, plusieurs cités ont subi les crues de l’oued qui prend sa source à partir du douar de Ouled El Tifa. Les quartiers El Waka du centre-ville, ainsi que le siège de la sûreté de daïra, le bureau de poste et le stade omnisport n’ont pas été épargnés par la furie des eaux. La Protection civile a dépêché tous les moyens pour venir au secours des citoyens, dont les maisons et les locaux ont été submergés par l’impétueux torrent. A signaler également que les inondations ont provoqué des dégâts aux vergers limitrophes à la ville de F’Kirina. A en croire notre source, les pertes sont considérables. L. Baâziz

BISKRADes hélicoptères pour la Gendarmerie

En marge de la cérémonie officielle d’installa-tion du colonel Noureddine Boukhbiza dans

ses fonctions de nouveau commandant du grou-pement de la gendarmerie nationale de la wilaya de Biskra, qui s’est déroulée, mercredi dernier, en présence des autorités locales et des journalistes, le général Abdelhafid Abdaoui qui a présidé la séan-ce, a annoncé que des hélicoptères vont incessa-ment renforcer les moyens logistiques de ce corps constitué. «Ces appareils auront pour principale mission le contrôle et la surveillance de tout le ter-ritoire de la wilaya», a-t-il précisé. H. M.

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 11

R É G I O N E S T

105 locaux réduits en cendres et d’importantes

pertes matérielles

VIOLENT INCENDIE AU GRAND MARCHÉ D’EL HADJAR (ANNABA)

● Cet grave sinistre remet au devant de l’actualité le problème du non-respect des normes sécuritaires dans les lieux publics destinés

au commerce dans la wilaya.

Un violent incendie s’est déclaré, hier, peu avant la prière du vendredi, au

marché de la commune d’El Hadjar, un R+1 implanté en plein centre-ville, avons-nous constaté sur place. On déplore 105 lo-caux commerciaux, dont quatre bureaux, réduits en cendres et trois sapeurs-pompiers blessés. L’intervention de la Protection civile n’a pas tardé à venir, mais ses éléments n’ont pas pu y accéder en l’absence de portes de secours, avons-nous noté. Ce marché spécialisé dans la vente des effets vestimentaires et autres ustensiles est géré par un privé qui l’avait acquis en 2006 après la liquidation des EDGA. Selon les enquêteurs sur place, ce véri-table souk n’est pas assuré tout autant que ses locataires. Cet énième incendie remet au devant de l’actualité le problème du non-respect des normes sécuri-taires dans les lieux publics du commerce dans la wilaya. Dans une déclaration à El Watan, une source proche de la direction de la Protection civile spécialisée dans la sécurité publique avait avancé ce grave et implacable constat: «Aucun espace commer-cial collectif à Annaba ne répond aux normes de sécurité requises en cas d’incendie, séisme ou autres incidents». La Protection civile est, en effet, une institution qui, se prononce sur le respect des conditions de sécurité avant la réalisation des infrastructures publiques et privées, notamment en matière de conformité des issues de secours et des accès pour intervention en cas d’inci-dent. Une virée dans ces lieux confirme cette grave négligence dont la responsabilité incombe au désormais ex-premier res-ponsable de la wilaya. En effet,

que ce soient les locaux de l’ex-EDGA appelée communément le supermarché, ou ceux de la Plaine Ouest, ou encore de la friperie d’El Hattab, du bazar de Souk El Fellah et de l’EDGA El Hadjar pour ne citer que ces exemples, ils représentent, selon toujours la même source, un risque latent en matière de sécu-rité publique. Faut-il rappeler le violent incendie qui s’était déclaré en octobre 2011 vers 5h du matin au marché de la Plaine Ouest qui avait ravagé plus 270 commerces. Ce sinistre, dont l’origine serait un simple court-circuit, avait réduit également en cendres plusieurs stands en armature métallique et en toile cirée au niveau du marché de la friperie, jouxtant l’ex-EDGA. Les pompiers avaient éprouvé les pires difficultés pour accéder à l’intérieur de ces locaux pra-tiquement sans issue. Comme d’habitude, le wali de l’époque

Mohamed El Ghazi avait or-donné la mise en place d’une commission d’enquête pour dé-terminer les causes de ce grave incendie et situer les responsa-bilités. Bien que relevant toutes les défaillances sécuritaires, les conclusions n’ont jamais été ren-dues publiques, encore moins prises en charge. Un désastre similaire s’était produit en 2009 à l’ex-Souk El Fellah, heureuse-ment en l’absence des milliers de personnes. Aussi, l’absence de sorties de secours atteste de la né-gligence de l’ex wali de Annaba. La Protection civile s’est oppo-sée fermement à l’occupation des issues de secours par des stands. Loin s’en faut. Lors du der-nier incendie à la Plaine Ouest, les sapeurs-pompiers avaient été exposés, encore une fois, aux pires situations. Ils avaient été contraints d’intervenir à partir de l’extérieur pour éviter un drame certain.

L’on compte trois blessés parmi les sapeurs-pompiersP

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H ier à l’aube, des centaines de commerçants ambulants et autres camelots, venus des

quatre coins de la wilaya de Guelma et certains même des wilayas limitrophes, n’ont pas pu ins-taller leurs étals à l’entrée sud-est de la ville, lieu occupé depuis plus d’une décennie par le marché hebdomadaire. En effet, le carrefour stratégique, dont l’axe routier mène principalement à Sedrata (wilaya de Souk Ahras), ainsi que le boulevard Oumeddour Abdelaziz, sur toute sa longueur, étaient vide de toute activité commerçante. Seul une présence policière laissait sous entendre que les autorités locales avaient ordonné, manu mili-tari, la délocalisation du marché hebdomadaire. Plus qu’un soulagement, c’est une délivrance

des nuisances, dont nous ont fait part des ha-bitants de la cité Khalla, riverains du marché. «Ouf! Ils sont enfin partis», nous dit-on. Et d’ajouter: «Nous allons enfin pouvoir ouvrir nos fenêtres au petit matin ou dormir dans le calme sans avoir à les calfeutrer». Quant aux automo-bilistes et autres camionneurs, ils ont découvert une voie libre jusque là bloquée. En effet, cette délocalisation est venue bien tardivement. Il est question aujourd’hui de l’im-planter au marché à bestiaux de la cité des frères Rahabi, située à l’extrême Est de la commune de Guelma. Sur les lieux hier vers 9 h, l’enceinte du marché à bestiaux était quasiment vide. Le flou demeure total et les marchands auraient été

chassés par les riverains à coup de pierres. A ce sujet le P/APC de Guelma nous déclare : «Pour nous le marché hebdomadaire est ouvert offi-ciellement de 6 h du matin à midi, les vendredis. Quant au marché à bestiaux rien n’a changé, c’est tous les dimanches». Et d’ajouter : «Il reste aux marchands de se présenter à l’APC pour obtenir les autorisations d’usage». Quoi qu’il en soit, voila une bonne chose de fait. «Pour la suite nous verrons bien, car en effet, cette façon de faire ses commissions (fruits et légumes, friperie, quincailleries…etc.) est devenue avec les années un véritable passe temps durant le vendredi», disent les habitués des lieux. Karim Dadci

GUELMA

Le marché hebdomadaire délocalisé

BORDJ BOU ARRÉRIDJ

UN MORT ET 5 BLESSÉS DANS UN CORTÈGE NUPTIALUne personne a trouvé la mort et cinq autres ont été blessées, dont deux sont dans un état grave, dans un accident de la route survenu jeudi à la mi-journée sur la RN45, a-t-on appris de source locale. L’accident a eu lieu lors du passage d’un cortège nuptial, vers midi, lorsque le conducteur d’un véhicule de tourisme, a perdule contrôle de sa voiture qui a heurté une autre. La victime répondant aux initiales de B.A., âgée de 35 ans est morte sur le coup, et les autres blessés ont été évacués aux urgences de l’hôpital Bouzidi Lakhdar de Bordj Bou Arréridj. L’accident est essentiellement dû à l’excès de vitesse et au non-respect du code de la route, a-t-on ajouté. A. B.

SAISIE DE 2 250 BOITES DE TABAC À NARGUILÉ DE CONTREBANDELes douaniers de la direction régionale de Bordj Bou Arreridj ont découvert en fin de semaine dernière 2 250 boites contenant du tabac à narguilé dissimulé dans un véhicule. «Avant d’approvisionner de manière clandestine les consommateurs de chicha de la région Bordjienne, le conducteur de ce véhicule devait transiter par l’un des nombreux entrepôts des revendeurs de la ville de Bordj Bou Arréridj et échapper ainsi à toute taxation», précise une source des Douanes. Ce secteur est considéré comme l’une des plus grosses plates-formes des marchandises illicites ou de contrebande. La valeur de la marchandise saisie est estimée à 225 000 DA. Si l’acquisition de tabac à narguilé est autorisée mais dans des quantités raisonnables dès lors qu’il n’est pas commandé par un bureau de tabac, l’absence de déclarations douanières place l’acheteur dans l’illégalité totale. Les débitants de tabac et les revendeurs sont tenus de s’approvisionner exclusivement auprès des débitants de rattachement. Pour les douaniers, il ne fait nul doute que cette quantité de tabac de contrebande n’est qu’une infime partie d’une cargaison plus conséquente introduite par une filière clandestine. Une marchandise dispatchée ensuite dans des cercles de semi-grossistes. A. B.

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 11

7 nouvelles spécialités ouvertes

SI MUSTAPHADANGER SUR DES ÉCOLIERS

Les parents dont les enfants sont scolarisés à l’école primaire du chef-lieu de Si Mustapha s’inquiètent de plus en plus. Leur

inquiétude vient du projet de réalisation d’une nouvelle voie ferrée devant relier Thénia à Oued Aïssi (Tizi Ouzou) et qui va empiéter sur une partie dudit établissement scolaire. «Malgré nos réclamations verbales et écrites, l’Agence nationale de suivi et de réalisation des investissements ferroviaires (Ansrif) vient d’obtenir une auto-risation de l’APC pour démolir le mur de clôture de l’école en vue de construire un autre sur une partie du terrain de jeux des élèves. Le danger réside dans le rapprochement des poteaux électriques (haute tension)et de la voie ferrée à l’établissement, au lieu de les en éloigner, sachant qu’il existe suffisamment de l’espace pour ce faire», ont-ils noté dans une lettre adressée au ministère des Trans-ports. Les rédacteurs de la correspondance précisent que les rails seront placés en ligne droite sur 4 km, mais, arrivés au centre-ville du chef-lieu communal, ils seront dirigés vers l’école, alors que la voie ferrée pourrait poursuivre le même itinéraire. Les plaignants affirment enfin que l’espace dont dispose la SNTF suffit largement pour le passage de deux lignes ferroviaires sans toucher à la structure éducative. R. K.

BOUDOUAOULES HABITANTS DE SEHAROUA CRIENT LEUR RAS-LE-BOL

Les habitants de la localité de Seharoua, dans la commune de Bou-douaou, ont soulevé de nombreux problèmes liés à leur vie quo-

tidienne. Et, c’est pour faire entendre leur voix qu’ils ont procédé la semaine dernière à la fermeture du siège de l’APC de ce chef-lieu de daïra, en signe de protestation contre «le laxisme dont font preuve les élus locaux» pour résoudre les problèmes prévalant au niveau de leur quartier. «Nous nous sentons oubliés par les autorités locales. Et pour cause, l’eau n’a pas coulé dans nos robinets depuis vingt ans. Les services de l’hydraulique ont dépensé plus de 45 millions DA pour l’installation des conduites d’alimentation, mais notre calvaire perdure à ce jour», se plaint un résidant. Celui-ci dit ne pas comprendre les raisons de «cette pénurie qui n’a que trop duré», soulignant que «la conduite de Taksebt est passée pourtant non loin de notre localité». Les protestataires se sont plaints également de l’absence d’une école primaire dans leur quartier, précisant que leurs enfants sont scolarisés dans des établissements de la commune de Kharouba. «Notre cité compte plus de 450 foyers, et cela fait plusieurs années que nous réclamons la réalisation d’une école primaire. En vain !», déplorent-ils. Certains soulèvent en outre le problème de la détérioration des ruelles de leur quartier qui, d’après eux, n’ont pas été revêtues depuis une décennie. Autre problème qui les a pous-sés à fermer le siège de la mairie est le non raccordement de leurs foyers au réseau d’assainissement. «Aujourd’hui, nous ne sommes pas venus ici pour rien. Il est vrai que notre action va empêcher nos concitoyens de se faire délivrer des documents administratifs, mais ce sont les fausses promesses de nos responsables qui nous ont poussés à agir de la sorte», a fait savoir l’un d’entre eux. Les mani-festants se sont dispersés dans le calme en début d’après-midi, mais en prévenant qu’ils reviendraient à la charge si rien n’est fait dans les prochains jours en réponse à leurs doléances. R. K.

SOUK EL HAD DÉFICIT EN INFRASTRUCTURESDE JEUNES

La commune de Souk El Had accuse un manque en matière d’in-frastructures de jeunes, comme ne cessent de le déplorer cette

catégorie juvénile de la localité, qui attend la réalisation d’espaces de rencontres et de divertissement. «Nous n’avons qu’une salle de karaté au centre-ville, mais elle n’est dotée d’aucune commodité. C’est une structure gérée par l’APC, laquelle ne fait pas grand-chose pour améliorer les conditions dans lesquelles évoluent les athlètes», regrette un jeune qui rappelle que même le stade muni-cipal n’est pas encore homologué, «ce qui prive les fans du ballon rond d’organiser périodiquement des tournois ou des matchs inter quartiers», ajoute-t-il. Le P/APC précise que l’espace en question nécessite des aménagements, ainsi qu’un mur de clôture. Dans ce sens, le directeur de la jeunesse est des sports (DJS) dira quant à lui que «la localité avait déjà bénéficié d’une enveloppe financière dans le cadre du plan communal de développement (PCD)». Notre interlocuteur affirme que la commune bénéficiera prochainement d’une maison de jeunes. «Le projet est inscrit en étude cette année en attendant l’affectation du budget nécessaire pour sa réalisation», ajoute-t-il. A rappeler que la municipalité dispose aussi d’une salle de lecture, mais celle-ci peine à attirer les jeunes, les étudiants et les amoureux des lettres en raison du manque d’ouvrages et de l’ab-sence de politique de promotion de la lecture publique. Z. Youcef

KABYLIE INFOFORMATION PROFESSIONNELLE À TIZI OUZOU

● Ces offres de formation ont été introduites cette année sur la base des besoins exprimés par les secteurs utilisateurs comme les métiers du bâtiment.

Plus de 11 000 postes de formation sont dis-ponibles à Tizi Ouzou

dans diverses spécialités, au titre de la rentrée de la formation profession-nelle 2013-2014, prévue le 22 septembre. «Toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de la pro-chaine rentrée pour laquelle plus de 11000 postes de formation sont offerts dans diverses spécialités et pour les différents modes de for-mation», a-t-on indiqué à la direction de wilaya de la formation et de l’ensei-gnement professionnels. «Les capacités d’accueil en postes de formation du secteur de la formation et de l’enseignement profession-nel dans la wilaya de Tizi Ouzou sont passées de 7000 en 2005 à 11000 en 2013, alors que les places d’inter-nat ont progressé de 1100 en 2005 jusqu’à atteindre les 2500 places», ajoute la même source. S’agissant de l’évolution des places en demi-pension, elles sont au-jourd’hui de l’ordre de 4000 contre 2500 en 2005. «Cette augmentation des capaci-tés d’accueil est le fruit de l’effort consenti dans l’investissement ces der-nières années à travers de nombreuses réalisations de nouveaux centres de forma-tion professionnels(CFPA), d’instituts nationaux de

formation spécialisée, d’extension des structures existantes», estiment les res-ponsables de ce secteur de formation. A ce propos, des CFPA de Sidi Naâmane, Fréha, Ath Douala, Ath Yen-ni, Bouzeguène, Timizart et Akerrou de capacité d’ac-cueil de 250 à 300 postes de formation attendent l’inau-guration bien qu’ils soient déjà opérationnels.Selon les explications qui nous ont été fournies, ces établissements sont dotés d’internat et de la demi-pension et d’espaces de loisirs comme les terrains de sports. Le secteur de la

formation professionnel de la wilaya sera renforcé par la mise en service d’un institut de Draâ Ben Khedda dans les métiers du bâtiment et des travaux publics.La rentrée de cette année sera marquée également par l’ouverture de 7 nou-velles spécialités dans les domaines de la chimie, de la serrurerie, du dessin pro-jection en béton armé, du secrétariat bureautique, de la maçonnerie étendue et de l’exploitation informatique. Pour l’amélioration des ca-pacités d’accueil du secteur, il a été procédé au lance-ment des projets d’études

d’adaptation pour la réali-sation et l’équipement d’un institut d’enseignement pro-fessionnel de 1000 postes de formation et de 300 lits à Oued-Falli (Tizi Ouzou) et d’un institut national spé-cialisé de la formation pro-fessionnelle de 300 places pédagogiques et 120 lits à Azeffoun. Le secteur de la formation et de l’enseigne-ment professionnels dans la wilaya de Tizi-Ouzou, qui a bénéficié d’une rallonge budgétaire de 1 milliard de dinars pour dynamiser les projets en cours, compte 31 CFPA, 4 instituts spécialisés et 13 annexes. A. Tahraoui

Plusieurs dizaines de personnes habitant la cité Mohamed Boudiaf,

dans la commune de Corso, ont fermé avant-hier la route desservant leur quartier pour réclamer leur relogement dans le cadre du programme de résorp-tion de l’habitat précaire. Cette action de protestation a provoqué d’énormes désagréments et un grand mécontente-ment parmi les automobilistes de pas-sage, dont la plupart avait été bloquée dans un immense embouteillage suite au blocage de la route. Des unités anti-émeute de la gendar-merie nationale se sont déplacées peu après sur place pour réinstaurer l’ordre, mais les manifestants ont exigé au préalable des engagements écrits quant à la prise en charge de leurs revendications par les autorités concernées. «On a appris que de nom-breuses familles de notre quartier se-ront exclues du programme de reloge-

ment dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP) sous-prétexte que leurs noms ne figurent pas dans le recensement effectué par le direction de l’urbanisme et des construction (DUD) en 2007», s’inquiètent certains d’entre eux. Un élu à l’APC a affirmé dans ce sens que pas moins de 50 nouvelles constructions avaient pris forme dans la cité durant ces dernières années. «On est confronté à une situation des plus complexes car le nombre de foyers a connu une augmentation par rapport au recensement de 2007. Les dossiers seront traités au cas par cas. Celui qui s’estime avoir été lésé peut faire un recours, mais ceux qui ne rem-plissent pas les conditions pour bénéfi-cier d’un appartement seront invités à postuler pour d’autres formules de logement et à quitter les lieux avant l’éradication des taudis se trouvant

dans le site», a-t-il expliqué, ajoutant que la commune verra la réception de 253 unités de type RHP incessam-ment. Il est utile de souligner que la wilaya a bénéficié de 7200 logements pour l’éradication des bidonvilles, dont plus de 300 avaient déjà été attri-bués alors que d’autres sont en phase de réalisation. Outre le problème du logement, certains manifestants ont réclamé d’être recrutés en priorité par les entreprises chargés de redémar-rer l’activité au niveau du complexe agroalimentaire, fermé depuis plus de 10 ans à cause des dégâts qui lui ont été occasionnés suite au séisme de 2003. Les manifestants se sont dispersés dans le calme en milieu de journée après les explications et les engage-ments qui leur ont été donnés sur les lieux par les responsables locaux quant aux suites qui seront réservées à leurs doléances. R. Koubabi

Des citoyens mal-logés protestent dans la rue

Plus de 11000 postes de formation sont offerts dans diverses spécialités

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CORSO (BOUMERDÈS)

Page 14: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 11

R É G I O N O U E S T

ARZEW

Des pré-aff ectations de logements pour

1 100 ménages

MOSTAGANEM Détournement d’une mineure

CHLEF Une femme agressée dans son domicile

● Quelque 1100 logements de type LSL (logements sociaux- locatifs) sont en cours de réception à Haï Gourine et à El Mohgoun.

Un total de 1100 déci-sions de pré-affec-tations sera distribué

demain dans la commune d’Arzew. Selon M. Hamideche Noreddine, coordinateur des comités de quartiers, environ 16 représentants de comités de quartier seront chargés de remettre les convocations à leurs bénéficiaires. Une fois l’opération ficelée, ceux-ci seront invités à la mai-son de jeunes située au quartier «Les Jardins» afin de recevoir leurs pièces. D’ailleurs, une

cérémonie a regroupé, en plus des représentants de la société civile, les différentes institu-tions chargées du recensement et du relogement des bénéfi-ciaires, à savoir la daïra, l’APC et l’OPGI. «Un quota de 1 100 logements de type LSL (logements sociaux- locatifs) est en cours de réception à Haï Gourine (250 unités) et au niveau du site situé en face l’EPH Nekkache Mohamed Seghir à El Mohgoun (850 unités», indique-t-on. Rappe-lons que l’affichage de la liste

des bénéficiaires, il y a plus de huit mois de cela, à Arzew a donné lieu à des contestations. Des protestataires, qui avaient procédé à la fermeture du siège de la daïra pour dénoncer les conditions dans lesquelles cette liste a été élaborée, ont été invités à introduire des recours. L’enquête menée par les membres de la commission ad hoc mise en place par les responsables de la daïra avait permis d’éliminer bon nombre de pseudo postulants. M. Linda

NAAMA La formation aux métiers compte plus de 2 000 places

TISSEMSILT 10 médiathèques en renfort

SAÏDA Des projets dédiés au tourisme

ADRAR Confl it au syndicat des chauff eurs de taxis

RELIZANE

La polyclinique d’Oued Djemaa abandonnée

L e secteur de la formation et de l’enseignement profession-nels a bénéficié, au niveau de la wilaya de Tissemsilt, de 10

médiathèques qui font partie d’un premier quota de matériel informatique destiné aux différentes structures de la formation. Ainsi, les différents centres se mettent au diapason des nouvelles techniques de l’information et de la communication et répondent désormais aux exigences du marché de l’emploi local. La wilaya de Tissemsilt, dont la ruralité n’échappe à personne, exige de ce secteur d’aller vers les jeunes garçons et les jeunes filles vivant dans les profondeurs de la région pour faire ressusciter les métiers traditionnels dont la matière est soustraite de l’environnement fort riche de ces zones éloignées où l’arbre et la terre renferment des potentialités énormes. Ali Benmoussa

L e tourisme, synonyme de mobilité, du plaisir de la découverte et de la détente, a été depuis longtemps focalisé à Saïda sur

le tourisme thermal qui draine quotidiennement des centaines, voire des milliers de curistes. Trois grandes stations thermales (Hammam Rabbi, Sidi Aïssa et Aïn Skhouna) se caractérisent par les vertus thérapeutiques, de leurs eaux. Des initiatives relatives au plan d’aménagement de la wilaya et ceux du schéma-directeur d’aménagement touristique convergent vers un même objectif lié au développement du secteur à travers le territoire de la wilaya. La direction du Tourisme fait état de contraintes auxquelles fait face le secteur. Ces obstacles, selon le directeur du tourisme, concernent la création de 3 zones d’expansion touristique à Sidi Ahmed Zeggaie, Sidi Merzoug et Sidi Amar. La création de 5 sites touristiques à Sidi Embarek, Sidi Bekaddour (commune de Hassasna), Aïn Kessab, Benalouche (commune Tircine) et Chahri el Oued (commune de Ouled Brahim) ainsi que le développement de l’artisanat, réalisation d’une monographie, d’un guide et d’une carte touristique. Sid Ahmed

L ’assemblée générale destinée au renouvellement du bureau syndical des chauffeurs de taxis, qui s’est tenue hier matin au

niveau de la maison de la culture, et qui a regroupé près de 150 opérateurs, s’est terminée en queue de poisson. En effet, c’est dans une atmosphère très tendue que s’est déroulée la séance. Après environ une heure de travaux, juste quelques mi-nutes du début de l’opération de vote, la salle a commencé par se vider. Selon les contestataires, «l’UGTA a voulu imposer des can-didats». Ce qui n’est pas de l’avis de M. Moulay Slimane Bahouli, superviseur de l’opération, représentant de l’Union de wilaya de l’UGTA. «Ce n’est pas vrai !», lance-t-il, «la liste des candida-tures a été élaborée d’une manière transparente et démocratique. Nous avons demandé à l’assistance qui sont ceux qui sont intéres-sés pour cette mission. Des jeunes figures se sont proposées, alors on les a inscrits sur la liste», ajoute-t-il. Et de poursuivre : «La majorité de ces jeunes chauffeurs ne veulent plus avoir affaire aux anciens, qui ne répondent plus à leurs aspirations. Ils prétendent qu’ils sont mal représentés et que ceux-ci ne défendent que leurs propres intérêts. Et que maintenant, ils veulent un sang nouveau dans le syndicat». A. A.

Evacuée en urgence sur la polyclinique d’Oued Djemaa, une vieille dame, qui a été renversée

par une voiture en plein centre-ville, n’a trouvé aucune prise en charge. Allongée sur un lit, la pauvre ne fut entourée que par les agents de sécu-rité qui n’ont pu faire que de l’asperger au moyen de l’eau. Ce n’est qu’après un moment qu’elle fut évacuée par les éléments de la Protection civile sur l’établissement public hospitalier de Relizane. Cette carence n’a pas laissé indifférents les simples employés de l’établissement qui nous ont avoué que la situation ne cesse de se dégrader. «Aucun médecin n’y est», a affirmé un employé qui précisera que «la polyclinique semble aban-donnée». «Depuis plus d’une semaine, aucun médecin ne s’est manifesté», a lancé un autre. «Ces absences sont venues envenimer la situa-tion surtout lorsqu’on sait que le service de la radiologie mis en service est en veilleuse. Oued Djemaa, une cité sise sur la RN 4 et où vivent près de 30 000 âmes, demeure dépourvue de ce ser-vice, c’est une aberration», a signifié un citoyen sommé de rejoindre un autre établissement pour une radio. Aucune explication n’a été fournie par les responsables sur la fermeture de ce service depuis des mois déjà. Le problème est vécu au niveau de la maternité, aile mise en exercice au lendemain de l’attroupement des citoyens dans l’enceinte de la polyclinique pour réclamer son ouverture. Le déficit manifeste du personnel

qualifié pour cette fin et la fuite en avant de cer-tains ont constitué l’obstacle majeur pour le bon fonctionnement du service. Souvent, les sages-femmes ou les accoucheuses ont refusé de rece-voir les parturientes pour diverses raisons. «On m’a refusé l’admission de ma femme qui était sur le point d’accoucher sous prétexte de l’absence du gynécologue et quand je l’ai ramenée à H’ma-dena, elle a accouché sans médecin spécialiste», a affirmé un jeune de la ville pointant du doigt les responsables de la maternité. Toutes ces carences ont entraîné une atmosphère de non-confiance parmi la population. «C’est déplorable ce qui arrive à cette infrastructure», a lancé un averti avant d’ajouter : «Une ville comme Oued Djemaa mérite un établissement public de santé de proxi-mité (EPSP)». Contacté pour s’exprimer sur ce sujet, le directeur de l’EPSP de la cité «Toub» de Relizane, l’institution chargée de la gestion des affaires de la polyclinique de Oued Djemaa, a reconnu le problème et dira dans ce sens : «Nous manquons énormément d’effectif et ces derniers jours, les médecins de la polyclinique sont décla-rés malades au moment où leurs confrères sont en congé». Il ajoutera aussi : «Nous avons pris les mesures qui s’imposent pour pallier cette carence et on a mobilisé les médecins de Relizane ou des autres villes proches de Oued Djemma pour assurer la couverture sanitaire au niveau cet établissement». Issac B.

Le plan de la formation et de l’enseignement professionnels, ayant été préalablement validé par le conseil de coordination administratif, prévoit une offre de 2 196 postes de formation

qui seront ouverts dès la rentrée, fixée pour le 1er octobre prochain et dont les délais d’inscription ont été prolongés jusqu’au 28 du mois en cours. Cet effectif sera étalé sur 51 spécialités réparties dans les 15 branches prévues. Le dispositif de formation concerne des jeunes âgés de 16 à 20 ans ainsi que le perfectionnement et le recyclage des travailleurs fonctionnaires dans divers secteurs mais aussi la femme au foyer. L’ensemble des 11 établissements de formation ainsi que l’institut seront encadrés par 167 formateurs, composés de 34 professeurs spécialisés en enseignement profes-sionnel de catégorie 2 (PSEP 2), 29 en PSEP 1 et 104 PEP. Il est à noter que le personnel enseignant sera renforcé cette année par le recrutement de 12 enseignants. Notons aussi que cette rentrée adoptera la nouvelle nomenclature fixée par la tutelle. D. Smaili

Un individu répondant aux initiales de T.A., âgé de 22 ans, vient d’être mis en détention préventive par le procureur de la République près le tribunal de Mosta-ganem pour détournement d’une mineure âgée que de 17 ans, selon des sources crédibles, a-t-on appris. La genèse de cette affaire remonte dans la journée du 14 septembre de ce mois en cours, suite à un dépôt d’une plainte officielle par la mère de la jeune mineure, résidant au quartier popu-laire de Tidjditt, auprès des services de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Mostaganem vers une heure du matin. La plainte de la mère incrimine le jeune homme T.A. d’avoir affriolé puis éloigné sa fille de 17 ans du domicile fami-lial. Tout de suite, le mis en cause fut appréhendé par les policiers, en état d’ébriété. Le mis en cause, après avoir été dégrisé, a déclaré qu’il n’est pas res-ponsable de l’éloignement de la fille du fait qu’elle a quitté son domicile par sa propre volonté. Une preuve irréprochable selon l’enquête pour écarter toute innocence du suspect qui a été envoyé derrière les barreaux en attendant sa comparution devant le tribunal pour répondre aux chefs d’inculpation à son encontre, ajoute notre source d’information. A. T.

Une mère de famille a été agressée à son domicile, jeudi après-midi, au centre de la commune d’Ouled Farès, à 14 km au nord de Chlef. Des malfaiteurs, dont le nombre n’a pas été déterminé, lui ont asséné plusieurs coups à la tête à l’aide d’un objet conton-dant. La victime a été évacuée vers l’hôpital de Chettia avant d’être transférée à l’établissement central de Chlef. C’est un proche pa-rent qui a pris attache avec le bureau d’El Watan pour dénoncer cette attaque et faire part des inquiétudes des citoyens quant à la recrudescence des actes criminels dans ce quartier faisant face au nouveau pôle universitaire d’Ouled Farès.Il interpelle les autorités compétentes pour qu’elles réagissent à la montée de la violence dans cette agglomération devenue, depuis peu, une ville uni-versitaire importante. A. Y.

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Une nouvelle cité d’habitations

Page 15: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 12

MOHAMMED HACHEMAOUI DÉCORTIQUE LA TRANSITION POLITIQUE EN TUNISIE

Comment les «faucons» d’Ennahdha se sont emparés du pouvoir

Qu’est-ce qui coince au juste en Tunisie ? Comment le pays de Bouazizi s’est-il enlisé dans une crise aussi aiguë des

institutions intérimaires ? A quoi joue Enna-hdha ? Pourquoi la feuille de route enclenchée le 23 octobre 2011 avec l’élection de la Consti-tuante n’a-t-elle pas été respectée ? Les Frères musulmans tunisiens sont-ils réellement plus conciliants que leurs homologues d’Egypte ? Comment la Tunisie pourrait-elle se tirer du piège des transitions qui s’éternisent et achever le processus du changement engagé un certain 14 janvier 2011 ? Ce sont là quelques questions centrales aux-quelles se propose de répondre la dernière étude du professeur Mohammed Hachemaoui, expert en sociologie politique, sous le titre : «La Tunisie à la croisée des chemins. Quelles règles pour quelle transition ?» L’étude, convient-il de le souligner, a été publiée à Berlin en août dernier par le SWP Research Paper (Stiftung Wissenschaft und Politik. German Institute for International and Security Affairs).Cette étude a le mérite de s’appuyer, comme le précise au demeurant son auteur, sur une «enquête de terrain qui a privilégié l’immer-sion, les entretiens approfondis, l’observa-tion participante et les données de première main». Le concepteur des Débats d’El Watan y examine deux récits en compétition sur la Tunisie postrévolutionnaire : l’un euphorique, «enchanté» (dixit Hachemaoui), présentant la Tunisie comme le seul pays de la zone «Prin-temps arabe» à avoir réussi sa transition vers la démocratie. L’autre récit s’émeut, au contraire, de ce que les révoltes arabes aient toutes enfan-té d’un «monstre politique», en l’occurrence l’islamisme radical qui aurait pris en otage ces démocraties balbutiantes, et qui se serait fourvoyé sur les voies de la contre-révolution, un scénario auquel la Tunisie n’échapperait pas.

LA FIN DU «RÉCIT ENCHANTÉ»

D’après Mohammed Hachemaoui, le premier récit «s’est d’autant plus renforcé que les changements politiques amorcés depuis les ‘‘révolutions arabes’’ semblent osciller entre la guerre civile et le retour à l’autoritarisme. Comparée à la Libye, où la fragmentation et la privatisation de la violence font échec à l’affir-mation d’un ordre politique quel qu’il soit, et à l’Egypte où le renversement, par l’armée, du premier Président civil élu démocratiquement précipite le pays dans l’engrenage de la répres-sion et de la violence, la Tunisie se présente en effet comme le ‘‘seul espoir’’ restant du Prin-temps arabe».Pour ce qui est de la «narration concurrente» comme la désigne l’auteur, celle-ci «affirme, aux antipodes de la première, qu’une ‘‘contre-révolution religieuse’’ est désormais en marche depuis que le mouvement Ennahdha est arrivé au pouvoir». Renvoyant dos à dos ces deux lec-tures, Mohammed Hachemaoui s’attachera à rendre compte du processus politique en cours en s’évertuant à le restituer dans toute sa com-plexité. «De l’alliance gouvernementale entre islamistes et laïcs à la politique d’hégémonie du parti dominant, de la vivacité de la société civile à la brutalité policière, de l’abandon de la constitutionnalisation de la charia à la politisation des mosquées, de la conquête des libertés publiques à la banalisation de l’excommunication (takfir) des opposants, du pluralisme des médias à la mise sous tutelle des juges, du rééquilibre à l’œuvre des forces politiques à l’impunité des milices, et de l’ins-titutionnalisation du conflit à l’homicide poli-tique, les éléments qui brouillent l’analyse du processus politique en Tunisie ne se comptent plus», écrit-il.L’auteur de Clientélisme et patronage dans l’Al-gérie contemporaine (qui vient de paraître chez Karthala) soulève de prime abord un problème

de méthodologie et d’approche en pointant les limites de la «transitologie» comme modèle d’interprétation des transitions politiques dans les démocraties émergentes. «La transitologie, qui n’en est pas à son premier voyage, s’est vite imposée comme le paradigme d’interpré-tation du Printemps arabe», note le chercheur. La faille principale de cette approche, fait-il remarquer, est qu’elle «tend à confondre les transitions partant de l’autoritarisme avec celles conduisant vers la démocratie». Moham-med Hachemaoui relève, à juste titre, que bien des phases de transition ont donné lieu à de nouvelles hégémonies ou, dans le meilleur des cas, à des «régimes hybrides». «Sur les 85 tran-sitions menées entre 1974, date du lancement de la ‘‘troisième vague de démocratisation’’, et la fin de la guerre froide, 34 nouveaux régimes autoritaires ont émergé», indique l’auteur. Et d’ajouter : «Entre l’écroulement du Bloc soviétique et la veille du Printemps arabe, 33 régimes ni tout à fait démocratiques ni entière-ment autoritaires se sont affirmés partout dans le monde».

COMMENT ENNAHDHAA TRUSTÉ TOUS LES POSTES

Mohammed Hachemaoui dresse ensuite une large rétrospective du processus de transi-tion politique en Tunisie depuis l’élection de l’Assemblée constituante (ANC) le 23 octobre 2011. L’ANC, précise-t-il, a été initialement élue pour un mandat d’une année. Sa mission était de rédiger une nouvelle Constitution et de mettre en œuvre un calendrier électoral en vue d’ériger un nouvel édifice institutionnel. Ennahdha, rappelle-t-il, remporte 36,97% des voix aux élections de la Constituante, suivi du Congrès pour la République (CPR) de Moncef El Marzouki (8,7% des suffrages) et du parti social-démocrate Ettakatol de Mostefa Ben Jaâfar (7,04%).A l’issue de ce scrutin, une nouvelle entité voit le jour : la «Troïka», une coalition entre ces trois forces politiques. Cette entité suscite, à ses débuts, beaucoup d’enthousiasme et se voit saluée comme étant l’expression d’une belle avancée démocratique en ce qu’elle a réussi à fédérer, comme le sou-ligne Hachemaoui, «islamistes modérés» et «laïcs modérés». Mais cette distribution des cartes, vertueuse en apparence, n’est qu’un pluralisme de façade, tempère le politologue. Elle «agit comme un trompe-l’œil qui détourne le regard de la véritable organisation du pouvoir», constate-t-il. Et de fournir, dans la foulée, un certain nombre d’éléments qui

montrent comment Ennahdha s’est emparée de la réalité du pouvoir, ne laissant que des miettes à ses prétendus alliés. Premier de ces éléments : la «petite Constitution», un texte détaillant la distribuant du pouvoir au sein des institutions transitoires. Adopté le 6 décembre 2011, ce texte «accorde très peu de prérogatives aux alliés du parti dominant : les présidents de la République et de l’ANC», observe le chercheur. Autre fait saillant : la répartition des porte-feuilles ministériels. Mohammed Hachemaoui revient sur le jeu souterrain du parti islamiste qui agit, dit-il, en «fin manœuvrier» et truste tous les postes «régaliens» : Intérieur, Justice, Affaires étrangères. Selon des statistiques citées par l’auteur, «87% des nominations de l’administration effectuées par le gouverne-ment entre décembre 2012 et février 2013 (…) l’auraient été sur une base partisane. De cette statistique, 93% seraient des personnes liées à Ennahdha». Le politologue poursuit : «Pour parvenir à ses fins, l’entreprise hégémonique d’Ennahdha opère un tour de passe-passe qui consiste à faire passer la période intérimaire pour un mandat électif. Ce faisant, le mou-vement dirigeant finit par provoquer un effet pervers : la crise des institutions intérimaires».

CHOKRI BELAÏD VICTIMEDU DISCOURS «TAKFIRISTE»

Et, pendant qu’Ennahdha affine sa stratégie hégémonique, l’Union générale des travail-leurs tunisiens (UGTT) propose, le 16 octobre 2012, un plan de sortie de crise avec, à la clé, une conférence de dialogue national. Mais Ennahdha boycotte ces assises au motif que son ennemi juré, Nidaa Tounès, y participe.Mohammed Hachemaoui n’omet pas de men-tionner la flambée de violence qui envenime le climat politique et le rôle particulière-ment toxique des Ligues de protection de la révolution, milices proches d’Ennahdha. «Aux prêches proclamant l’excommunication (takfir) ex cathedra de certaines figures de la gauche se succèdent, tout aussi impunément, les actes de violence perpétrés contre les partis de l’opposi-tion par une milice appelée Ligue de protection de la révolution (LPR)», énumère l’auteur, avant de reprendre : «On peut penser à l’appel au meurtre prononcé par un prédicateur zélote de Zarziz contre les opposants Chokri Belaïd et Néjib Chebbi. Un autre exemple est le lynchage à mort par les LPR de Lotfi Naguedh, coordi-nateur régional de Nidaa Tounes et secrétaire général du syndicat des agriculteurs dans le Sud tunisien». Chokri Belaïd finit par payer de sa vie cette campagne aux relents «takfi-

ristes» : il sera assassiné en bas de chez lui le 6 février 2013. Cet assassinat aura l’effet d’un «séisme politique», écrit Hachemaoui. Et de citer la sentence lourde de sens du chef d’état-major interarmées, le général Rachid Ammar : «L’assassinat de Chokri Belaïd marque l’acte de décès du gouvernement de la troïka.»

QUAND LE MAJLISS ECHOURAPRIME SUR LA CONSTITUANTE

Le professeur Hachemaoui attire notre atten-tion sur un fait important : Ennahdha n’est pas un bloc homogène, insiste-t-il, mais un parti scindé en deux : une aile radicale d’un côté (Rached El Ghannouchi ; Fathi Ayadi, président du Majliss Echoura, Habib Ellouze, député rigoriste…), et une aile modérée de l’autre (Abdelfattah Mourou, vice-président du mouvement ; Hamadi Jebali, l’ex-Premier ministre, ou encore Samir Dilou, ministre des Droits de l’homme). L’ascendant que prendra la première sur la seconde trouve sa parfaite expression dans la démission du chef du gou-vernement, Hamadi Jebali.Ce dernier jette l’éponge le 19 février 2013 après avoir échoué à faire aboutir son projet d’un gouvernement non-partisan, une initia-tive à laquelle s’opposeront farouchement les faucons d’Ennahdha. Hachemaoui montre, par ailleurs, comment, par un savant jeu de coulisses, Ennahdha réussit à déplacer le centre de gravité de la décision institutionnelle, d’une instance élue, l’ANC, à une structure purement partisane : le Majliss Echoura. «En vertu de cette règle du jeu informelle et néanmoins prégnante, c’est moins l’ANC que le Majliss Echoura qui détient le pouvoir de contrôle et de délibération ; à l’ombre de ce système non démocratique, c’est moins le Premier ministre, élu, que le président d’Ennahdha, non élu, qui gouverne réellement», tranche-t-il, avant d’ajouter : «Le refus par le parti dirigeant de s’engager sur une feuille de route et d’adop-ter un calendrier électoral trahit, en négatif, la conception que se fait Ennahdha de la ‘‘transition’’. Dans une discussion avec des salafistes, filmée à son insu et tenue dans son bureau en avril 2012, Ghannouchi dévoile un pan de cette vision : pour le président du parti dominant, bien qu’Ennahdha soit arrivée au pouvoir, les élites laïques contrôlent encore l’administration, l’économie ainsi que les médias. La reprise en main de ces secteurs exigera de la patience et du pragmatisme». Mustapha Benfodil

En guise d’épilogue, Mohammed Hachemaoui passe en revue les différents scé-narios sur lesquels pourrait déboucher la tran-sition tunisienne. Le politologue distingue, à ce propos, trois trajectoires possibles : 1- «Le scénario de l’instabilité politique». Un scénario qui s’appuie sur «le durcissement du bras de fer engagé entre partisans de la ligne dure du gouvernement et radicaux de l’opposition», indique le chercheur. «Deux logiques irréductibles alimentent cette crise : le statu quo d’un côté et la tabula rasa de l’autre», précise-t-il. Selon Hachemaoui, cette confrontation pourrait conduire vers une situa-tion à l’égyptienne avec, à la clé, une forte polarisation de la scène politique. «Politique-ment hasardeux, économiquement ruineux et socialement intenable, ce scénario, estime M.

Hachemaoui, peut déboucher sur plusieurs trajectoires : l’impulsion d’une seconde révo-lution, la relance de la transition, l’avènement d’une nouvelle forme d’autoritarisme.»2 - «Le scénario de l’émergence d’un régime autoritaire compétitif». Cette hypothèse d’un régime «hybride» pour-rait se confirmer si «les partisans de la ligne dure d’Ennahdha et leurs alliés, qui n’envi-sagent pas d’alternance au pouvoir, misent entre autres sur le contrôle du gouvernement et de l’administration, l’adoption au forceps de la Constitution, le passage en force de l’avant-projet de loi sur l’exclusion politique, l’irrup-tion des milices LPR et la défection électorale», explique l’auteur. Mais «la routinisation de ce type de régime hybride dépendrait de la téna-cité de la société civile et de l’opposition, ainsi

que de l’appui des grandes puissances». 3- «Le scénario de la démocratisation». C’est le plan optimiste. Pour Hachemaoui, ce scé-nario qui appelle un consensus national, «est le seul en mesure de réduire la conflictualité et de stabiliser les nouvelles institutions». Sa réalisation suppose un compromis autour d’une feuille de route clairement démocra-tique. Selon Mohammed Hachemaoui, celle-ci doit prévoir : «La formation d’un gouverne-ment non partisan ; un accord sur les aspects litigieux de la Constitution; l’abandon du dispositif d’exclusion politique au profit de la mise en place de la justice transitionnelle ; un accord sur la loi électorale ; la dissolution des milices ; et la tenue d’un scrutin libre et hon-nête avant la fin du premier trimestre 2014.» M. B.

CRISE TUNISIENNE : TROIS SCÉNARIOSEN BALLOTTAGE

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Propos recueillis Par Nadjia Bouzeghrane

Le Comité de coordination natio-nale pour un changement démocra-tique en Syrie, dont vous êtes un des dirigeants, n’est pas membre de la Coalition nationale syrienne. Pour quelles raisons ?

En juin 2011, 16 partis politiques de l’opposition et 200 intellectuels, artistes, se sont réunis à Hargoun, dans la banlieue de Damas ; ils ont déclaré la création du Comité de coor-dination nationale pour le changement démocratique avec un programme basé essentiellement sur la nécessité d’en finir avec le régime dictatorial et le système de corruption qu’il a établi. Après cet événement stricte-ment syrien, sans l’intervention de quiconque et en coordination avec les comités populaires de lutte pacifiste sur place, la Turquie et les Etats-Unis préparaient ce qui est devenu le Conseil national syrien. Barzani (Massoud Barzani, président du Parti démocratique kurde irakien, ndlr) est intervenu pour demander à quelques partis kurdes qui ont participé à la réunion de Hargoun de se retirer pour constituer le Conseil national kurde. Bien que le Conseil national syrien était financé par quatre organisations

américaines connues pour leurs liens avec le département d’Etat, nous avons dit que nous étions prêts à discu-ter d’un projet commun fondé sur les trois «non» annoncés à Hargoun : non au confessionnalisme, non à la vio-lence et non à l’intervention militaire étrangère d’où qu’elle vienne. Nous sommes allés à deux délégations, notre comité et le Conseil national, au Caire, et nous avons négocié pendant 57 jours. Le 30 décembre 2011, nous sommes parvenus à un accord que j’ai moi-même signé avec Bourhane Ghalioune, président du Conseil natio-nal syrien. Cet accord stipule le refus d’une intervention militaire étrangère et appelle à l’établissement d’un Etat civil, démocratique, pluraliste, basé sur l’égalité de la citoyenneté de tous les Syriens. La Turquie et le Qatar sont intervenus immédiatement pour demander à Bourhane Ghalioune de retirer sa signature. Douze heures après la signature de cet accord, le Conseil national syrien s’est retiré de tout engagement.

Qu’en avez-vous déduit ?Nous avons compris, depuis, que

la décision du CNS n’est pas dans les

mains de Syriens. Près de deux mois ont été perdus. Les dirigeants du CNS n’ont pas demandé à revoir le texte, ils ont tout simplement annulé tout contact avec le Comité national de coordination avec la promesse de la France, du Qatar et de la Turquie de les présenter aux yeux du monde comme les représentants uniques du peuple syrien. Ils ont tout essayé pour re-prendre le modèle libyen. Nous, nous avons dit que copier l’exemple libyen est non seulement une erreur mais un crime, car cela va pousser à la mili-tarisation et à la désorganisation du pays. Le CNS n’a pas réussi à s’élargir et Hillary Clinton, dans les dernières semaines de son mandat, avait déclaré qu’il était mort. En novembre 2012, à la conférence de Doha, a été procla-mée la Coalition syrienne dont le CNS reste le noyau dur.

Et avec la coalition, vous n’avez pas pu trouver un terrain d’en-tente ?

La Coalition nous a demandé de nous mettre sous son autorité et a refusé que nous travaillions sur un pied d’égalité en tant que deux fronts, l’un de l’extérieur et l’autre de l’inté-

rieur. Notre formation et notre support populaire sont, pour ne pas dire plus grands, au moins aussi importants que la coalition.

Quelles sont les forces politiques qui composent votre formation ?

Notre formation regroupe 9 partis politiques, soit l’essentiel des forces communistes, des nationalistes arabes, des Nassériens, des Kurdes, 4 orga-nisations non gouvernementales, des personnalités indépendantes. Sur 25 membres de la direction nationale, je suis le seul à être à l’étranger en tant que responsable de la section internationale et pour des raisons de sécurité. Car je suis menacé aussi bien par les djihadistes que par le régime syrien qui a assassiné mon frère, et a tué dans ses attaques 18 membres de ma famille qui étaient tous dans la mouvance civile qui refuse la violence et toute forme de répression et d’auto-ritarisme. Parmi les 25 membres de la direction, deux sont portés disparus. Nous avons plus de 300 militants à l’étranger.

Mais votre mouvement n’est-il pas écarté, mis de côté en tant qu’acteur et opposition par rapport à la coalition nationale ?

Il est connu que les principales agences de presse dans le monde sont sous influence occidentale. Reuter, par exemple, n’a jamais repris une de nos activités en deux ans et demi ; l’AFP diffuse un de nos communiqués sur cinq. On est boycottés par l’ensemble des médias des pays du Golfe et de Turquie. Ce qui n’empêche pas que j’ai été reçu par 41 ministres des Affaires étrangères, de Pékin jusqu’à Brasilia, et qu’on est reconnus par une dizaine de pays européens et dont les ministres des Affaires étrangères m’ont reçu (de Belgique, de Suède, de l’Union européenne). Nous avons d’excellents rapports avec les Suisses et les pays scandinaves. On est en très bon contact avec l’Egypte, l’Irak... le président palestinien m’a reçu trois fois, Moncef Marzouki trois fois éga-lement et aussi le Premier ministre marocain, Benkirane.

Avez-vous des contacts avec le re-

présentant des Nations unies, Lakh-dar Brahimi ?

Nous avons beaucoup de respect pour Lakhdar Brahimi, qui a une excellente expérience diplomatique. Nous pensons que nous avons la chance de l’avoir comme interlocu-teur. Nous sommes en contact régulier avec lui et avec ses conseillers, je le vois chaque fois que c’est possible, au Caire, à Genève et à Paris.

Il est attentif à vos propositions ?Lakhdar Brahimi a défié les autori-

tés syriennes et a rencontré le Comité de coordination pour un changement démocratique deux fois à Damas et une dizaine de fois en dehors de la Syrie.

Avez-vous bon espoir que Genève 2 puisse se tenir et déboucher sur une solution à la crise syrienne ?

Dans l’histoire des événements syriens, une seule fois les cinq pays membres du Conseil de sécurité sont tombés d’accord, c’était le 29 juin 2012 ; ils sont arrivés à un compromis intelligent, c’est-à-dire que la question essentielle n’est pas que Bachar Al Assad quitte le pouvoir, mais qu’il doit transmettre ses pouvoirs exécutifs à un organe politique qu’on a appelé le Gouvernement d’unité nationale, avec un Premier ministre de l’opposition pour une période de transition. Cette solution, à mon avis, est une occasion, peut-être unique pour nous, d’obtenir le maximum de nos revendications en tant que mouvement populaire syrien.

C’est la ligne que vous défendez ? C’est pour cela qu’une semaine

après le communiqué de Genève, nous avons dit ; nous sommes prêts à aller à Genève 2 à deux conditions. La première est la participation des trois pays absents de Genève 1 qui sont L’Egypte, l’Iran et l’Arabie Saou-dite, parce qu’un proverbe arabe dit : «Celui qui est absent va susciter des troubles.» La deuxième condition consiste en la présence de deux délé-gations syriennes, l’une de l’opposi-tion et l’autre de l’Etat syrien.

Mais l’opposition est divisée. Comment surmonter cette diffi-culté ?

Dans l’histoire moderne, il n’y a jamais eu d’unanimité dans les médiations et les négociations. Pour notre part, nous sommes prêts à nous joindre à une délégation de l’opposi-tion qui serait appelée délégation de l’opposition nationale syrienne com-posée du Comité national de coordina-tion, de la Coalition et du Haut Comité kurde, avec quelques personnalités indépendantes.

Et les islamistes ? Ils sont dans la coalition dont ils

sont la principale composante. Il est de notre devoir de former une force armée incluant des éléments de l’ar-mée syrienne, des unités populaires kurdes et des dissidents honnêtes pour nous débarrasser des djihadistes. La complicité de l’état-major de l’armée libre avec les groupes djihadistes n’est pas au profit de l’armée libre, les djihadistes ont profité des armes et de l’argent et de la protection internatio-nale pour s’imposer. Aujourd’hui, il y a plus de 10 000 djihadistes étrangers sur le territoire syrien. N. B.

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 13

I N T E R N A T I O N A L E

HAYTHAM MANNA. Responsable de la section étrangère au Comité de coordination nationale pour un changement démocratique en Syrie

«Nous militons pour un Etat laïc, multiconfessionnel et démocratique»Haytham Manna, un des responsables du Comité de coordination nationale pour un changement démocratique en Syrie, qui regroupe 9 partis politiques laïcs de gauche, développe, pour El Watan, les préconisations de sa formation pour une sortie de crise politique et pacifique en Syrie.

La Syrie a fourni une première liste d’armes chimiques à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), au moment où d’intenses tractations diplomatiques sont en cours en vue de l’adoption d’une résolution à l’ONU sur le désarmement chimique de Damas. La remise de cette liste est un premier pas dans l’application de l’accord russo-américain sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien signé à Genève le 14 septembre, mais les diplomates se heurtent toujours aux désaccords sur le projet de résolution à présenter au Conseil de sécurité des Nations unies. L’OIAC, qui devait se réunir demain pour étudier le début de ce programme de destruction et la demande d’adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 sur l’interdiction des armes chimiques, a reporté la réunion sine die. Selon des sources diplomatiques, le texte devant servir de base de

travail à la réunion, qui fait l’objet de discussions entre Américains et Russes, n’est pas encore prêt. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, se sont pourtant longuement entretenus hier à ce sujet. Au cours d’une «longue conversation» téléphonique, ils ont parlé de leur «coopération, non seulement pour adopter les règles de l’OIAC, mais aussi pour une résolution ferme et forte au sein des Nations unies», a déclaré M. Kerry en recevant au département d’Etat son homologue néerlandais, Frans Timmermans. Les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU ne parviennent pas à se mettre d’accord sur un projet de résolution, malgré plusieurs réunions sur le sujet. L’inscription ou non d’une telle résolution sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, qui prévoit des «mesures coercitives» allant de sanctions économiques à

l’usage de la force, cristallise les positions des uns et des autres. Selon des diplomates à l’ONU, les Occidentaux cherchent à convaincre la Russie, opposée à toute mention d’un éventuel recours à la force, que leur projet de texte n’implique pas la menace d’une action militaire immédiate. Si un compromis est fi nalement trouvé, ce texte pourrait être soumis au vote demain. Une équipe d’enquêteurs mandatés par l’ONU, dont 9 experts de l’OIAC, affi rme avoir trouvé des «preuves fl agrantes et convaincantes» de l’utilisation de gaz sarin lors du massacre le 21 août près de Damas ayant fait des centaines de morts, selon leur rapport publié lundi. Les pays occidentaux accusent le régime syrien d’avoir mené cette attaque ainsi que 13 autres à l’arme chimique depuis le début de la guerre civile en Syrie en mars 2011. Moscou, de son côté, a toujours cherché à dédouaner son allié syrien. R. I.

LA SYRIE FOURNIT UNE PREMIÈRE LISTE D’ARMES CHIMIQUES

Page 17: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

Avant d’être couronnée, la jeune fille a été interrogée sur le choix d’une célèbre

présentatrice télévisée d’origine asiatique, qui avait avoué avoir subi sous la pression de ses chefs une opération pour remodeler ses yeux bridés : «J’ai toujours eu le sentiment que Miss America c’était la fille d’à côté. Et la fille d’à côté change, au fur et à mesure que la diversité des Etats-Unis se renforce.» «Il ne faut pas chan-ger son apparence, mais avoir confiance en soi», a affirmé Nina Davuluri, née à Syracuse, dans l’Etat de New York, de parents indiens. Cet héritage, la jeune fille de 24 ans, qui espère deve-nir médecin après avoir obtenu un diplôme en recherche sur le cerveau, l’a pleinement revendi-qué dimanche soir, dansant par exemple dans un magnifique choli couleur rubis. Mais son couron-nement a été suivi par un déchaî-nement de commentaires racistes sur Twitter, où certains utilisateurs ont remis en cause sa nationalité américaine ou l’ont comparée à une extrémiste islamiste, quelques jours après l’anniversaire des at-tentats du 11 septembre.

CHEVEUX DÉFRISÉS ET TEINT CLARIFIÉ

«La première victoire d’une Amé-ricaine d’origine indienne est vraiment significative de l’élar-gissement de notre définition de

la beauté et de ce que signifie être américain», préfère toutefois relever Blain Roberts, historienne à la California State University. Le concours de Miss America, vieux de 92 ans, n’accueillait à l’ori-gine que des femmes blanches, rappelle Blain Roberts. La pre-mière Miss America noire n’a été couronnée qu’en 1983 : Vanessa Williams, qui a joué dans les dernières saisons de Desperate

Housewives, avait toutefois dû rendre son titre à cause de photos dénudées. Mais l’élection de Nina Davuluri semble aller plus loin en-core. Pendant longtemps, comme dans d’autres sociétés métissées comme l’Inde ou le Brésil, la beauté mise en valeur dans la pu-blicité ou le cinéma s’appuyait sur une conception «blanche» de ce qui est beau : ainsi, même noires, les femmes avaient la peau pâle

ou les cheveux défrisés. Michael Jackson a pendant longtemps mul-tiplié les traitements pour blanchir sa peau. Mais aux Etats-Unis, où Barack Obama est devenu en 2008 le premier président noir et où les Blancs non-hispaniques devraient être moins de 50% d’ici une trentaine d’années, les choses changent vite. Depuis 2008, les ventes de produits pour défriser les cheveux ont ainsi chuté de

26%, selon la société Mintel. Et en 2010, un sondage du Pew Research Center révélait, quant à lui, que quasiment la totalité des Américains de moins de 30 ans acceptaient les mariages interra-ciaux, contre seulement 36% des Blancs de plus de 65 ans. «Chaque nouvelle génération est de plus en plus habituée à vivre dans une société diverse et multiculturelle», résume C. N. sociologue à l’uni-versité du Massachusetts. A ses yeux, Nina Davuluri représente une «fusion» des conceptions de la beauté des Blancs et de son propre héritage : «Elle correspond plutôt bien aux standards de la beauté pour les Blancs : elle a un visage très symétrique, très fin.» «Mais malgré cela, elle assume très positivement son héritage indien : elle souligne ses yeux sombres, sa peau est nettement plus foncée et elle n’a pas, j’imagine, essayé de clarifier son teint», poursuit-il.

SANS COMPLEXES NI CLICHÉS

«Danser sur une chanson de Bol-lywood sans un seul mot d’anglais au concours de Miss America, c’est un sacré truc», s’enthou-siasme Lakshmi Gandhi, cofon-datrice d’un magazine en ligne consacré aux Américains origi-naires de l’Asie du Sud. Très cri-tique à l’égard des médias qui ont relayé les commentaires racistes qui ont suivi le couronnement de Nina Davuluri, elle relève en outre que les aspirations et les goûts de la jeune fille — qui a avoué adorer la science-fiction — bousculent les idées reçues aux Etats-Unis, où les clichés sur les Asiatiques — toujours décrits comme très travailleurs — sont loin de leur associer une image sexy. «Ce qui est intéressant, c’est qu’elle dise vouloir être scientifique et reconnaisse être une geek», pointe Lakshmi Gandhi. «Cela montre que ces choses n’empêchent pas d’être une reine de beauté.» AFP

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MISS AMERICA 2013

Nina Davuluri ou l’eff et Bollywood● Elue après avoir dansé sur une chanson de Bollywood et assuré ne pas vouloir changer son apparence, la première Miss Americad’origine indienne illustre l’évolution de la société américaine et son ouverture croissante à de nouvelles définitions de la beauté.

■ Le monde de la mode se retrouve à Paris à partir de mardi, après New York, Londres et Milan, pour neuf jours de défilés prêt-à-porter, très internationaux, puisque la capitale française attire des maisons de plus de vingt nationalités. Cent défilés sont programmés dans le calendrier de la Fédération de la couture et du prêt-à-porter. C’est la première fois que cette barre est franchie. La Fashion Week aura également son «off» avec douze défilés et une cinquantaine de présentations auront lieu dans des showrooms. Autant de propositions de mode pour le printemps et l’été 2014. Parmi les rendez-vous attendus, le défilé Balenciaga. Il s’agira de la deuxième collection du jeune chouchou de New York, Alexander Wang, pour l’illustre maison parisienne, après un premier défilé en février qui avait beaucoup plu. Que va faire Hedi Slimane chez Saint Laurent ? Sa collection grunge avait fait couler beaucoup d’encre l’hiver dernier : pour certains, elle était de mauvais goût, ou simplement tout sauf «Yves

Saint Laurent», quand d’autres la jugeaient visionnaire. Quoi qu’il en soit, la tendance grunge a réapparu dans les rayons féminins. Il y a aussi des premières, comme l’entrée de la marque française à succès Zadig et Voltaire dans le calendrier officiel, dans lequel se côtoient

marques créatives et marques plus commerciales. «Nous soutenons les marques et l’industrie françaises. (...) C’est aussi notre vocation», a expliqué à l’AFP Didier Grumbach, président de la Fédération de la couture. «Toutes les marques qui sont entrées dans le calendrier ont monté en gamme. Le défilé les amène à être de plus en plus pointues», a-t-il affirmé, citant d’autres marques françaises de «moyenne gamme», comme Isabel Marant et Vanessa Bruno. Selon M. Grumbach, «on peut commencer en étant extrêmement créatif ou bien en ouvrant des boutiques». La Néerlandaise Iris Van Herpen se situe clairement dans la première catégorie. Découverte en 2011 avec la haute-couture, elle présente son premier défilé prêt-à-porter. A 29 ans, elle a déjà son exposition à la Cité de la dentelle et de la mode à Calais (Nord). Ses collaborations avec des scientifiques et des architectes donnent à ses créations un style innovant, renvoyant à la sculpture et à l’art contemporain. AFP

FASHION WEEK DE PARIS

French Touch

Nina Davuluri, 24 ans, la nouvelle et heureuse élue Miss America 2013

Page 18: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

Le nouvel opus du maître new-yorkais marque aussi son retour aux Etats-Unis, après un long détour en Europe où il a tourné sept de ses huit derniers

fi lms, notamment Minuit à Paris (2011), son plus gros succès public à ce jour (56,8 millions de dollars). Blue Jasmine, sorti fi n juillet dans six salles à New York et à Los Angeles, avant une sortie nationale le 23 août dernier, a déjà rapporté près de 30 millions de dollars aux Etats-Unis, se rapprochant des scores de Manhattan et Annie Hall (respectivement 39,9 et 38). Le fi lm, tourné à New York et San Francisco, repose presque entièrement sur les épaules de l’actrice australienne Cate Blanchett, qui avait pourtant «abandonné toute idée de travailler avec (llen). Je pensais qu’il n’était pas intéressé», déclarait-elle à la presse avant la sortie américaine du fi lm. Elle incarne Jasmine, l’épouse comblée d’un richissime investisseur fi nancier à la Bernard Madoff (Alec Baldwin), qui perd sa fortune et son rang dans la haute société new-yorkaise lorsque son mari est arrêté pour fraude. Complètement déstabilisée et psychologiquement fragile, elle décide de refaire sa vie à San Francisco et s’ins-talle chez sa sœur (Sally Hawkins), avec laquelle elle n’a aucun point commun.

«J’AI LU LE SCÉNARIO, JE L’AI TROUVÉ FANTASTIQUE»

«C’est un privilège de jouer le rôle prin-cipal dans un fi lm de Woody Allen. Il a infl uencé la culture populaire d’une façon dont nous n’avons même pas idée», estime l’actrice, oscarisée en 2005 pour Aviator. «A la minute où j’ai lu le scénario, je l’ai trouvé fantastique. C’est parfaite-ment construit, c’est absurde et tragique à la fois», ajoute-t-elle. «Je pense que (Woody Allen) méprise Jasmine autant qu’il la vénère. Elle le fascine.» «Quand

on pense à tous les extraordinaires por-traits de femmes qu’il a créés, avec tant d’actrices merveilleuses, on voit qu’il aime et qu’il est fasciné par les femmes, leur exubérance, leur intelligence, leurs craintes et leurs phobies», dit-elle. Cate Blanchett incarne à merveille l’instabilité chronique de Jasmine, sa fuite en avant désespérée et son obsession de retrouver son rang et un confort illusoire, entre vodka et antidépresseurs. Elle «n’a pas eu besoin d’aimer» Jasmine pour l’incarner, mais a éprouvé pour elle une forme de «compassion». «Je ne pense pas que vous ayez besoin d’aimer (vos personnages). C’est la porte ouverte à la sentimentalité. Particulièrement avec quelqu’un comme Jasmine, qui fait beaucoup de choses dé-sagréables», affi rme-t-elle. «Mais si vous comprenez pourquoi un personnage fait ce qu’il fait, pourquoi il agit d’une certaine manière, alors votre travail (d’acteur) est de le montrer», explique-t-elle. L’actrice, que l’on a pu voir dans la trilogie du

Seigneur des anneaux, L’étrange histoire de Benjamin Button ou Robin des Bois, a en outre bénéfi cié de quelques indications de Woody Allen, pourtant allergique aux grandes discussions avec ses acteurs. «Il répondait quand il trouvait les questions intéressantes. Dans le cas contraire, il m’ignorait et retournait à son Black-berry», ironise-t-elle.

«MON DIEU, QUI SUIS-JE ?»

Pour l’actrice, un destin à la Jasmine est malheureusement une réalité pour beaucoup de gens. «Cela arrive partout. Quand la conscience de soi est liée à une relation sentimentale, un statut fi nancier, un groupe social, et que ces derniers viennent à disparaître, on peut se retrou-ver devant le miroir, souvent à mi-chemin de son existence, et se demander : mon Dieu, qui suis-je ?», déclare-t-elle. «Et si vous n’avez pas une sécurité fi nancière, une structure pour vous soutenir, alors la folie peut s’installer très vite.» AFP

Décès du plasticienLazhar Hakkar ■ Le plasticien algérien, Lazhar Hakkar, est décédé jeudi soir, à l’âge de soixante-huit ans, a-t-on appris hier auprès du président de l’Union nationale des arts culturels, Abdelhamid Laârousi. Le défunt a été enterré hier après-midi au cimetière de Sidi Yahia (Alger). Né le 13 décembre 1945 à Khenchela, Lazhar Hakkar a exposé en Algérie comme à l’étranger depuis 1972. Avant de se consacrer entièrement à la peinture, il travailla, dès 1975, comme responsable du service création dans une entreprise publique de tissus. Une grande exposition rétrospective, regroupant près de 300 de ses œuvres, lui avait été consacrée en novembre 2012 au Musée d’art moderne et contemporain d’Alger (MaMa). (APS)

Décès de l’acteurmarocain Amidou ■ Le comédien Amidou, 78 ans, premier acteur marocain à s’être fait un nom en France, est décédé jeudi soir dans un hôpital parisien des suites d’une maladie, a annoncé à l’AFP son agent. Hamidou Benmassoud de son vrai nom était né le 2 août 1935 à Rabat (Maroc). Premier acteur marocain à avoir obtenu un prix

d’interprétation au Conservatoire national d’art dramatique à Paris, il avait débuté au théâtre avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault dans Les Paravents de Jean Genet à l’Odéon en 1968. Le comédien a surtout fait une belle carrière au cinéma. Il est devenu l’un des acteurs fétiches de Claude Lelouch, tournant plus de 10 films avec lui, dont le tout premier du cinéaste, Le propre de l’homme en 1960. Il a joué aussi dans Un homme et une femme, Vivre pour vivre, Le voyou, La belle histoire ou encore And now... Ladies and gentlemen.

AFP

Hommage posthumeà Soraya Kinane ■ Une représentation théâtrale a été donnée, jeudi soir, au Théâtre régional Abdelkader Alloula d’Oran (TRO) en hommage posthume à la regrettée chanteuse Soraya Kinane, décédée dernièrement à l’âge de 55 ans des suites d’une maladie. La pièce jouée dans ce cadre s’intitule Aourak hayati (Feuilles de ma vie), un monologue signé Malika Youcef qui a choisi de le dédier à la défunte Soraya Kinane en reconnaissance à sa contribution à la promotion de la culture algérienne. (APS)

Le cinéma roumainse «rafraîchit» grâceà l’internet ■ Le cinéaste roumain, Corneliu Porumboiu, primé deux fois à Cannes, estime que le cinéma «se rafraîchit» grâce à l’internet et aux réseaux sociaux, dans une interview accordée à l’AFP avant la sortie en salles de son nouveau film hier. «Comme la photographie, le cinéma commence à se démocratiser grâce au numérique», a estimé Porumboiu, en marge du lancement de son troisième film, Quand le soir tombe sur Bucarest, ou Métabolisme. Aujourd’hui, «il peut y avoir des projets géniaux faits par des ‘‘amateurs’’. C’est un art qui se rafraîchit beaucoup, qui s’ouvre beaucoup vers les réseaux sociaux», a insisté le cinéaste récompensé à Cannes par une Caméra d’or en 2006 pour 12h08 à l’est de Bucarest et par le prix du jury de la section Un certain regard en 2009 pour Policiewr, adjectif. AFP

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NEWSCINÉMA. BLUE JASMINE DE WOODY ALLEN

Il fait sombrer Cate Blanchett dans la folie● Renouant brillamment avec sa veine dramatique, Woody Allen dresse dans Blue Jasmine le

portrait «absurde et tragique» d’une femme sombrant dans la folie, et fait entrer l’Australienne, Cate Blanchett, dans son panthéon d’héroïnes aussi névrosées qu’attachantes.

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Cate Blanchett, nouvelle égérie de Woody Allen dans Blue Jasmine

FIBDA : FORMATION D’INITIATION EN ANIMATION■ Le Festival international de la bande dessinée d’Alger, FIBDA,  lance, du 18 août au 26 septembre 2013, une formation d’initiation en animation. Ce programme, alliant des enseignements spécifiques d’animation 3D,  est destinée aux personnes créatives, qui aiment le dessin bidimensionnel, l’animation tridimensionnelle, l’informatique, et qui ont le désir d’apprendre les techniques d’effets visuels, d’animation de personnage et d’objet 3D. Cette initiative du Fibda cible essentiellement des salariés dans des entreprises ou studios de production, ou encore des freelancers, professionnels, des amateurs d’animation, des infographes 3D, des étudiants des beaux-arts, etc. La session durera cinq semaines et sera dirigée par Matoub Massinissa, dont le profil est : réalisateur de films d’animation, producteur exécutif sur plusieurs projets d’animation internationaux, directeur d’animation et formateur dans le domaine de l’animation 3D. La formation sera focalisée sur plusieurs cours de base, dont l’étude de l’anatomie et du comportement, des types d’animation, et des principes d’animation, la réalisation d’une séquence animée, le keyframing, expressions et contraintes, l’animation faciale et labiale, et l’animation morphologique. Pour les personnes qui désirent y participer, une adresse mail a été mise à leur disposition pour s’inscrire et présenter leurs travaux 2D ou 3D (images ou vidéos) :   HYPERLINK «mailto:[email protected]» [email protected].

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 18

C U L T U R E

L’album traite de mul-

tiples maux sociaux, des modes de vie et autres comportements néfastes de la société en général. De sa belle

et douce voix, conjuguée à celle, fé-minine, encore plus agréable et suave de la jeune fille avec laquelle il forme le duo, Rabah Flissi dénonce tous ces maux avec des mots terre à terre et qui font mouche chez tout auditeur. Il décrie tous «ces incultes qui ne savent pas comment s’y prendre en tout, avec leur méconnaissance qui mène droit à l’opposé de ce qu’ils escomptent récolter». Il montre toute «l’absurdité des comportements chez certains de nos jeunes d’aujourd’hui, alors qu’il suffit de simples, mais saines choses, tout modestement et franchement pour être éclairé et pouvoir suivre la voie recherchée». Philosophique, notre chanteur. C’est du moins ainsi qu’il décrit, dans le titre Berka assiwel (Cesse tes bips !), tous ces harcèle-ments menés par une minorité de personnes avec les moyens modernes que la science a mis à la disposition de l’humanité, comme le téléphone portable par exemple, utilisé souvent pour plutôt enquiquiner les autres, les filles surtout, et ce, à toute heure et en tout temps.

CES PHÉNOMÈNES SOCIAUXDE L’INJUSTICE

Les huit titres composant l’album de notre chanteur s’enchaînent dans qua-siment la même thématique, tout en décriant ces phénomènes sociaux de l’injustice, de traîtrise, de l’hypocri-

sie, parfois même là où l’on s’attend le moins. Dans El Khir (Le bien), l’artiste parodie agréablement ceux qui chantent à tout bout de champ leur «bonté», leurs qualités humaines, mais qui, dans le vrai, s’avèrent du toc, de la tromperie, utiles pour avan-cer, considèrent-ils, dans leurs des-seins malsains. On se rappelle, Rabah Flissi, qui compte plusieurs autres œuvres à son actif, composées au milieu des années 1980, s’est accordé une pause d’une bonne décennie au

lendemain des années 1990. Il a donc repris avec brio dès l’été dernier avec ce 8e CD, édité chez Akhalaf (le bour-geon). Le rêve de Rabah Flissi est de «voir un jour tous les chanteurs unis dans une organisation (association) avec la société, nos fans en général, en vue de pouvoir défendre nos droits, bafoués par des plagiats, des reprises sans autorisation et des piquages sans scrupules. Cela fait très mal à tous les artistes dignes de ce nom.» Salah Yermèche

NOUVEL ALBUM ILMEZYENE DHAAEN DE RABAH FLISSI

Des mots sur des maux

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● Rabah Flissi, l’enfant de Kentidja, dans la commune de Boumahni (Aïn Zaouïa), vient de mettre un nouvel opus chez les disquaires, intitulé Ilmazyene Daaen, où les

jeunes sont délaissés.

■ HOMMAGESalle Echabab (ex-Casino)Rue Larbi Ben M’hidi - AlgerCet après-midi à 15hUn hommage sera rendu à Mohamed Laâgab.

■ CONFÉRENCETraduire Saint AugustinPar Frédéric Boyer, écrivain et traducteurSamedi 21 septembre à 14h30 à l’Institut français d’Alger.

■ RENCONTRE LITTÉRAIRE*Librairie OmegaHôtel AurassiNiveau D - Galerie marchande Cet après-midi de 15h à 17hRencontre et vente-dédicace de Eveline Safir LavaletteAutour de son ouvrage Juste Algérienne paru aux éditions Barzakh*Restaurant Rosso NeroA proximité de ToyotaBen Aknoun, AlgerTél : 023 23 04 00Samedi 21 septembre à 15h30Rencontre littéraire avec Amir Nebache, artiste et animateur à Canal Algérie *Café littéraire de BejaïaL’auteur et reporter sportif Mohamed Boulahrouz animera un café littéraire le samedi 28 septembre 2013 à 10h00 au Théâtre régional de Béjaïa autour de son ouvrage Les Mouvements culturels et sportifs à Bougie. La rencontre sera couronnée par une vente-dédicace. Le public est cordialement invité.

■ PROGRAMME DE L’ONCISalle El MougarProgramme cinématographique : * Du 16 au 30 septembre 2013 : sortie en salle du film L’archipel de sable de Ghouti Bendedouche. A raison de 4 séances/jour : 14h, 16h, 18h et 20h, sauf le 22 septembre Programme pour enfants : Vendredi 27 septembre 2013 à 10h00 : spectacle d’animation avec la troupe «Ifteh ya Simsim» Salle Atlas de Bab El Oued - AlgerProgramme pour enfants : Samedi 21 septembre 2013 à 10h00 : représentation théâtrale El Ghaba Ennadhifa (La forêt propre), de la troupe théâtrale Haraket El Masrah - Koléa Samedi 28 septembre 2013 à 10h00 : spectacle de marionnettes intitulé Les aventures de Mimou Annexe de l’ONCI - complexe culturel Abdelouahab Selim, Chenoua - Tipasa Programme pour enfants : Samedi 21 septembre 2013 à 14h00 : représentation théâtrale El Kenz El Madjhoul (Le trésor inconnu), de la troupe Zahret El Adjyel - Alger Samedi 28 septembre 2013 à 14h00 : spectacle d’animation intitulé Moughamarat Mimou (Les aventures de Mimou), de l’association Achbel Aïn Benian.

■ EXPOSITION*Exposition de Djamel Tahtah au MAMA à Alger, du 22 septembre au 21 novembre 2013. L’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et le Musée public national d’art moderne et contemporain d’Alger (MAMA), organisent en collaboration avec l’Académie de France à Rome - Villa Médicis, la Fondation Maeght et en partenariat avec l’Institut français d’Alger (IFA) une exposition monographique de l’artiste Djamel Tatah*Centre commercial de Bab Ezzouar - AlgerLe 21 septembre de 16h à 19hVernissage de l’exposition de tableauxde chaussures de la designer Nadia BettoutaL’expo dure jusqu’au 4 octobre 2013 de 11h à 19h.

■ CASTING Film de fiction cinéma recherche enfants (10-12 ans) ; jumelles (10-12 ans) ; femmes et hommes (20-24 ans) (30-50 ans) ; femmes et hommes de type européen (20-24 ans), (40-50 ans), (70 ans) Contact : [email protected]

BLOC-NOTES

Les résurgences et les remords de Lucas, un enfant de 9 ans, fils unique d’une famille allemande aisée, passion-

né par la visite des volcans, sont un prétexte pour l’écrivaine émiratie de nous emmener, avec douleur, à la recherche de soi, de la paix intérieure… L’histoire est en apparence simple : cédant aux caprices de leur enfant voulant visiter le célèbre volcan indonésien Krakatoa, les parents décèdent dans un tragique accident de la circulation. C’est le com-mencement d’une existence mouvementée de l’enfant. Culpabilisant, en dépit de son jeune âge, Lucas ne réussira jamais à éteindre cette douleur qui le martyrise. D’où ses questionnements relatifs à la foi, à la destinée… Un itiné-raire philosophique, quasiment métaphysique, jalonné de vacillements, de chutes, de désarroi. Un cheminement, en fait, qui ne s’arrêtera pas. N’est-ce pas là toute la complexi-té humaine ? L’auteure, ancienne étudiante de l’université du Bahreïn, a échafaudé les tréteaux de son histoire dans un village allemand où Lucas, face à ses douloureux souvenirs, malgré l’évolution du temps, peine à effacer des images qui lui semblent indélébiles. Paradoxalement, en choisissant Krakatoa, (une fiction de 215 pages, éditée chez la Mai-son arabe des sciences et des éditeurs au Liban) comme lame de fond à son livre, Mahra expulse toute sa violence intérieure pour tenter de rencontrer son destin, recouvrer la paix de son âme, la réconciliation avec soi-même. Une lutte intérieure qui s’atténuera quelque peu lorsque surgit dans la vie de Lucas, devenu adulte, un Algérien du nom Khaled qui personnifie la foi, la croyance, la délivrance d’un poids psychique longtemps porté… Khaled, un personnage fictif

que Mahra a tenu à imaginer pour rendre une sorte d’hom-mage à la personnalité (forte) des Algériens… leur généro-sité, leur patience, leur foi tout simplement. Un récit épous-touflant décrivant la condition humaine avec talent. A lire… Chahredine Berriah

PUBLICATION. MAHRA BINT AHMED (ÉCRIVAINE ÉMIRATIE)

Krakatoa, quête de la paix intérieure

Dzaïr TV : «Escales méditerranéennes»La 2e partie de l’émission «Escales méditerranéennes» est dédiée à La Casbah d’Alger. La diffusion aura lieu demain à 21h sur la chaîne Dzaïr TV. Le propos portera sur la restauration et la place que doit occuper la société civile. Les invités de l’émission sont Omar Hachi, Larbi Ichebouden, Halim Faïdi et Abdelouaheb Zekagh, sans oublier Abderrahmane Khlifa, Ali Mebtouche, Belkacem Babaci, Mustapha Delhoum, Lounis Aït Aoudia, Kamal Kasbadji et des représentants du secteur protégé.

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 19

I D É E S - D É B A T S

Des clowns dans le cirque des AmarPar Omar Chaalal

Professeur

La baraka et la corruption font de l’Algérie un royaume mystérieux dans ce monde. Dans ce royaume, les Amar et les Saïd sont des vrais

mystères. Ces mystères ignorent que l’ONG Transpa-rency International a classé l’Algérie parmi les pays les plus exposés à la corruption. Aux côtés de la Syrie, de l’Angola ou encore de la Libye. Entre la baraka et la corruption, la Sonatrach est devenue une vache soumise, qui se fait traire par Chakib et ses complices dans une étable administrativement pourrie. Une étable où Temmar, ses condisciples et les bouchers marseillais bradent sa viande avant même de l’égorger dans un abattoir clandestinement administré non loin d’El Mouradia. Certains politiciens dans le château des Amar à Hydra ont la mémoire courte. Ils n’ont pas bien assimilé la leçon des années rouges. Ils noient le peuple dans la vieillesse. Ils s’attachent à la chaise du pouvoir comme une sangsue qui s’accroche au milieu de la gueule de cette vache et tètent son sang sous forme de privilèges et intérêts. Cette idée n’est pas de mon invention, je l’ai entendue des gens qui nous ont raconté.Même dans cette situation, je ne perds pas espoir car mes meilleurs souvenirs cachent ces pensées cauche-mardesques. Le parcours de Brooklyn Bridge à la Sta-tue de Liberté était mon chemin préféré. Mes sept tours autour de la Kaâba me font oublier mes mille pas de folie sur la Grande Muraille de Chine. Mes prome-nades dans les jardins d’Erlangen ou d’Oslo refoulent mes haltes laconiques dans un espace vert, artificiel-lement maintenu, sous la chaleur atroce de Dubaï. Les veillées dans une oasis du M’zab me rappellent ma présence dans des fêtes de mariage dans le petit douar, sur la montagne de Cheikh Al Haddad à Béjaïa. Ce sont mes meilleurs souvenirs. Ces souvenirs cachent le cauchemar vécu dans la forêt de Theniat El-Had.Je vais faire comme nos pères. Nos pères ont expé-rimenté le terrorisme français pendant la révolution, mais ils n’ont pas tout raconté. Ils ont appliqué le principe : «On ne raconte pas tout ce qu’on connaît».Ce qui emplit mon cœur d’espoir, c’est de savoir que le peuple n’a pas fondamentalement changé son point de vue vis-à-vis des sauvageries du terrorisme politique, sous toutes ses formes, quand des politiciens barbus ou sans barbe lui racontent leurs visions floues. Ce qui m’aide dans ma vie, c’est de savoir que je ne suis pas seul à avoir expérimenté la mort dans un faux bar-rage. Les terroristes m’ont raconté des choses que j’ai connues avant même d’être piégé avec Abdelaziz chez eux. Je ne prétends pas que mon expérience est hors du commun. Mais après 20 ans, cette expérience mérite d’être racontée. Le lecteur ne peut pas comprendre le comportement d’Abdelaziz, sans parler du soutien moral de son copain Messaoud.Messaoud est sain d’esprit, même si les autres pensent qu’il n’est pas un saint. Il ne triche pas. Il ne trompe pas. Il ne ment pas. Il évite d’être comme le marchand politique qui raconte n’importe quoi et conclut son discours par : «Je ne triche pas, je ne trompe pas... Ça fait plus de 50 ans que je suis dans la vie politique, personne ne m’a pris le doigt dans le pot de miel de la corruption». Certains racontent des histoires de corruption et de stupéfiants et leurs conséquences. D’autres racontent tout sans rien dire d’intéressant. Tout le monde raconte et personne n’écoute. Si nous sommes assez nombreux et que nous racontons avec

exactitude et fidélité les événements vécus, tout laisse espérer que nous pourrons changer le système. Mais avant de changer un système, il faut raconter comment nous devons changer nous-mêmes. Messaoud avait la compétence de faire la distinction entre un homme et une omelette. Il racontait qu’une société ouverte est une société saine. Dans une société saine, les gens racontent en toute liberté leurs expériences vécues. Même si je reconnais que le vécu est personnel, j’avoue que mon ami Messaoud avait parfaitement raison quand il a raconté.Comme tous les Algériens âgés de plus de 35 ans, Messaoud a vécu l’enfer des années rouges. Il racontait que chaque balle avait son billet et craignait fortement les politiciens de mauvaise croyance qui voulaient lui faire revivre le calvaire et les souffrances des années sombres. Il bouchait ses oreilles pour ne pas écouter ces faux démocrates raconter. Oreilles bouchées, il attendait impatiemment le grand coup de balai dans la classe politique qui prie cinq fois par jour sans ablutions. Elle prie et dilapide les caisses de l’Etat au nom de la confiance. Une classe politique de façade qui assiste aux «dourous» El Mohammadia et se moque de ce peuple. Une attente qui a duré longtemps, même quand ils lui ont tout raconté. Il n’a jamais cru aux gens qui défendent hypocritement ou par intérêt la thèse «R’faa rassek ya ba ou r’faa rassek tout bas». Pour Messaoud, ces gens sont des clowns dans le cirque des Amar. Messaoud pense que le peuple est devenu un ensemble de Jacques le fataliste, qui accepte les choses comme elles sont même si les conflits d’intérêt dans les clans de la classe gouvernante sont monnaie cou-rante. Messaoud pense que ces conflits imposent quotidiennement aux citoyens une ligne de désin-téressement à la politique. Ce désintéressement est plus fort quand le citoyen se rend compte que les élus politiques ne s’intéressent à lui que quelques mois avant les élections. Inutile de dire que les élec-tions perdent de plus en plus de leur valeur morale puisque l’urne donne des résultats peu crédibles ou truqués. En langage de la rue, «l’urne est la tirelire des chefs de parti dans le monde du commerce poli-tique». Avant son départ vers sa dernière demeure, Messaoud a tout raconté. Hélas, Messaoud n’est plus parmi les vivants qui ont la même ligne de conduite et les mêmes vœux que lui. Des vivants qui attendent toujours le changement par ceux qui ont raconté.Comme Messaoud, l’homme de la rue est un très bon élève. Il a tout compris, même si on ne lui a pas tout raconté. Il n’interroge plus le ciel «pourquoi les mêmes personnes s’éternisent à la tête des hautes instances de l’Etat ?» Il veut vivre sa vie en paix, dans un microcosme où la fraternité et l’égalité font abri et couverture.Nous sommes en février 1994. C’est presque la fin de l’hiver. Les journées sont courtes et froides. Les nuits sont longues et rudes. Elles paraissent plus longues quand l’insécurité et la peur les accompagnent. En cette année, le terrorisme sauvage était à son point culminant. La route Tiaret-Alger par Theniat El Had est un véritable coupe-gorge pour ceux qui, comme Messaoud, osent démontrer leur courage pour aller régler leurs affaires administratives dans la capitale. A cette époque, j’étais maître de conférences au centre universitaire de Tiaret. Messaoud et les pauvres enseignants de ce centre universitaire étaient obligés de traverser ce couloir de la mort au moins deux fois par mois pour aller régler les problèmes de ce centre universitaire au ministère de l’Enseignement supérieur à Alger. Je rappelle aux gens qui oublient vite que de chaque côté de ce passage obligatoire, des camions,

des bus, des ambulances et des voitures sont brûlés et abandonnés. Çà et là, sur ce chemin tortueux tra-versant les montagnes et la forêt dense, les carcasses de véhicules carbonisés étaient de vrais fantômes qui témoignaient du passage de nos enfants rebelles ou de nos frères vandales. Le chemin était une terre brûlée. Personne ne parle. Personne ne raconte. Les bouches sont cousues et personne ne fait confiance à personne. Le couteau du bourreau afghan étouffe les voix des braves qui tentaient d’appeler à la raison ou dialoguer avec la conscience. Le sang et l’aveuglement symbolisaient le futur. L’Algérie n’était plus la terre de la logique. C’était l’Algérie de l’intimidation et de l’angoisse. Tout au long de ce chemin, les écoles rurales sont abandonnées aux chacals et aux sangliers. Elles n’étaient plus des repères pour la civilisation ou des temples du savoir. Elles étaient tout simplement des lieux où l’ignorance massacrait la sagesse, le savoir et l’innocence. Sur ce même chemin, les fermes désertées par leurs propriétaires sont devenues des lieux où les corbeaux et les hiboux cohabitaient. Un paysage lugubre où tous les Algériens étaient coincés et attendaient la miséricorde du bon Dieu. Ils avaient une seule conviction : «Dieu ne laissera jamais l’arbi-traire et l’injustice triompher sur la terre des martyrs». La peur commençait à El Aoun, un petit village entre Tissemsilt et Theniat El Had. Les villages entre The-niet El Had et Khemis Miliana, El Youssoufia, Bordj Emir Khaled et Tarik Ibn Zaydan étaient de vrais relais où les têtes des innocents se coupaient comme des choux-fleurs iraniens.Nos demi-frères arabes et nos frères voisins pensaient que nous étions des sauvages. Le cheikh de la Sainte Mosquée du Haram voyait l’Algérie comme le nouvel Afghanistan. Le Ramadhan de cette même année j’étais à la Mecque. Je l’ai entendu prier Dieu pour que les événements en Algérie soient une copie conforme au djihad afghan. Il pensait que Dieu aller accepter ses prières et satisfaire ses vœux délirants. Bien que l’Islam soit basé sur l’intention, la visée de ce cheikh a totalement oublié le fait que Dieu reconnaît les intentions bizarres. D’après les dires de Messaoud, les intentions bizarres venaient peut-être du Pentagone ou de lieux suspects pour être diffusées dans les mos-quées par David Zwing et ses acolytes occidentaux fraîchement convertis à l’Islam. Une conversion qui était un puzzle pour Messaoud. Mon ami Abdelaziz a bien appris des débats logiques et des discussions claires avec Messaoud.Comme tous les fonctionnaires de l’université de 1994, Abdelaziz n’était pas riche. Il se déplaçait au moyen d’une Zastava souvent en panne. Je me rappelle que son ami Messaoud se prenait pour un pacha dans cette voiture trop connue par les étudiants et les services de l’ordre. Le logement de fonction en préfabriqué, comme le mien, situé dans un lieu pas très rassurant, donnait à Abdelaziz de la fierté et un semblant de satis-faction. Son honnêteté de fonctionnaire qui attendait la fin du mois pour payer ses dettes lui donnait un respect de vitrine à l’université et une haute considération dans son voisinage. Le destin a voulu que sa Zastava tombe en panne à Khemis Miliana, la ville natale de sa femme. Voulant récupérer sa voiture, il me demande si j’allais à Khemis Miliana ramener mes enfants qui étaient en vacances chez leur grand-mère. Nous nous sommes mis d’accord pour partir en fin de semaine.Le jour de notre départ, ma mère me demanda d’enle-ver le macaron de l’université qui était collé sur le pare-brise de ma voiture. Elle me retira ma carte profes-sionnelle et me conseilla de circuler dans l’anonymat. L’anonymat était notre identité. C’était la chasse aux intellectuels. Des journalistes zigouillés. Des profes-

seurs enlevés. Des procureurs et des avocats coupés en mille morceaux. Ma mère était consciente du couloir de la mort qui traversait Theniet El Had. A son âge très avancé, elle a vu la tête d’un Algérien exposée devant la porte du souk de Theniet El Had.Il est 15 heures. Nous démarrons vers Khemis Miliana. Abdelaziz me proposa de passer par Relizane. Je pensais qu’il voulait faire une halte chez sa mère à Relizane, mais ce n’était pas le cas. Il voulait tout simplement éviter le couloir de la mort. Je le regarde d’un air méprisant. Je lui dis : «Si Abdelaziz, on ne meurt qu’une seule fois. Je te croyais plus courageux que ça.» Abdelaziz accepta la traversée du couloir de la mort.En cours de route , nous avons abordé le problème du terrorisme. Nous avons parlé des personnes dispa-rues. Nous sommes arrivés à des conclusions un peu surprenantes. La nuit s’annonça quelques kilomètres après El Youssoufia. Entre Bordj Emir Khaled et Tarek Ibn Ziyad, je dis à mon ami qui a coupé la discus-sion «N’aie pas peur ! Nous sommes presque arrivés. Il ne nous reste que quelques kilomètres à parcourir.» Il me regarde sans dire un mot. Le silence régna dans la voiture un bon moment. Soudain, Abdelaziz s’exclama : «Ralentis ! Un faux barrage ! Nous sommes chez les coupeurs de gorge». Je ralentis et je vois une personne armée en tenue afghane qui nous faisait signe de nous arrêter. Je m’arrête à quelques dizaines de mètres de cette personne quand deux autres descendirent de la colline. L’une cagoulée et armée. L’autre, figure décou-verte et sans arme. L’homme sans cagoule s’approcha du véhicule et me demanda mes papiers. Je retire les documents de la sacoche. Il les saisit et dit : «Faites attention, votre argent est tombé de votre sacoche. Sachez que nous ne sommes ni des voleurs ni des malfaiteurs.» Cette personne était très jeune et calme. Après une longue discussion, elle me demande si mon poste radio fonctionnait. Je lui réponds par un oui très court. Elle me demande de lui faire écouter une chan-son. Elle cherchait une cassette de rai. Je lui dis qu’il ne reste plus de rai dans ce pays. Nous sommes dans le monde de monsieur sérieux malgré lui. Le jeune homme sourit et dit : «Vous êtes vraiment courageux !». Je lui réponds : «Comme tous les Algériens.»La personne cagoulée était très nerveuse. Elle tournait comme une toupie. Après plusieurs tours autour de notre véhicule, elle s’adressa au jeune homme qui contrôlait les papiers. Elle montra Abdelaziz du doigt et dit : «Je pense que cette personne est un homme des services.» Les cheveux très courts, les moustaches bien taillées et la veste en cuir donnaient à Abdelaziz l’apparence d’un policier. Pour cette personne trop nerveuse, l’habit faisait bien le moine. Je jette un regard sur Abdelaziz. Il était jaune comme un citron et déjà évanoui. Il ne pouvait plus dire un mot. Je m’adresse au jeune contrôleur et lui dis : «Votre ami n’est pas normal». Mon interlocuteur était très calme et accepta de m’écouter. Je lui ai dit en toute clarté : «Je ne suis pas fou pour trimballer un policier dans ma voiture au crépuscule dans une zone renommée pour ses dangers. S’il vous plaît, expliquez cela à votre ami et rappelez-lui que notre religion nous déconseille de parler à une personne qui cache sa figure et intimide par son arme.» Le jeune homme sourit encore une fois et dit : «Maintenant, je recon-nais que vous êtes courageux.» La personne cagoulée me demande d’ouvrir la boîte à gants. Je l’ouvre. Elle découvre que j’avais une copie du Coran dans ma voiture. Chance ou hasard, elle ne savait pas qu’elle parlait à un chimiste. Ils nous ont libérés sans savoir que nous étions des universitaires.

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Dossier de candidature : Lettre de motivation et CV avec photo

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 20

I D É E S - D É B A T S

Du redressement industrielPar Samir Bellal

Faculté de sciences économiques, Université de Guelma

L’histoire économique de l’Algérie indé-pendante est celle d’un échec cuisant de son projet industriel. Entrepris pour-

tant dans un contexte historique favorable, le projet, ambitieux, d’industrialiser le pays s’est rapidement mis à montrer des signes d’essoufflement (années 80), pour sombrer dans un processus de déclin manifeste (années 90 et 2000), déclin renforcé ces dernières années par une politique d’ouverture au pas de charge et par un désengagement caractérisé de l’Etat de la sphère industrielle. Cette histoire économique n’est cependant pas particulière à l’Algérie. Elle est celle de la plupart des pays rentiers qui ont entrepris de s’industrialiser et qui ont été victimes du fameux «syndrome hollandais». La malédiction des ressources n’est cependant pas une fatalité. L’évolution contrastée de la trajectoire industrielle du pays depuis le début des années 70 prouve que, par-delà son aspect morphologique, l’industrialisation est avant tout une dynamique sociale dans laquelle les formes concrètes que prennent les compromis sociaux jouent un rôle-clé.Le marasme observé présentement dans le secteur industriel apparaît par conséquent comme la résultante inéluctable d’une régu-lation économique aux contours ambigus, prenant souvent la forme d’une combinaison périlleuse, associant, selon une formule sin-gulière, un libéralisme puéril lorsqu’il s’est agi de codifier les rapports de l’économie nationale avec l’extérieur et un étatisme sté-rile quand la codification opère à l’échelle interne. Cette régulation se distingue par ailleurs par sa forte dépendance vis-à-vis du circuit de circulation de la rente, dépendance qui se lit en particulier dans des configurations spécifiques : surévaluation, en termes réels, de la monnaie nationale ; prééminence d’un rap-port salarial de type clientéliste dans le secteur public ; une répartition des dépenses publiques s’inscrivant davantage dans une logique «poli-tique» de redistribution que dans une logique économique de soutien à l’accumulation, dé-mantèlement tarifaire qui s’apparente à un dé-sarment douanier, etc. Cet environne-ment institutionnel apparaît comme un élément-clé dans l’explica-tion de la trajec-toire industrielle du pays. Certaines de ses caractéris-tiques constitutives offrent en l’occur-rence une grille d’analyse assez féconde du phéno-mène de la désindustrialisation, confortant du même coup le diagnostic de base selon lequel c’est l’environnement institutionnel qui, en définitive, encadre, stimule et/ou bloque les dynamiques industrielles.La première de ces caractéristiques se rapporte au statut mineur, secondaire, du rapport sala-rial (qui est, comme on le sait, la principale forme de mise au travail dans une économie de marché) dans la régulation économique. La question du rapport salarial n’est pas au centre de la régulation institutionnelle. Elle n’est pas, non plus, au centre du débat écono-mique. L’Etat, à travers son action budgétaire, financée essentiellement par la rente, joue un rôle prépondérant dans cet environnement d’ensemble.La seconde particularité renvoie aux incom-

patibilités manifestes entre les régulations partielles ; ces incompatibilités traduisent en fait l’absence de projet industriel à même de donner un sens aux décisions de politique économique. Pour n’en retenir que les plus importantes, il est évident que c’est l’ouverture commerciale qui pose actuellement le problème le plus difficile à surmonter. Ainsi, le désarmement douanier auquel le pays s’est outrageusement livré rend hypothétique toute entreprise visant à promouvoir des activités industrielles dans la mesure où la suppression totale de la pro-tection extérieure affecte considérablement les conditions de rentabilité d’une vaste gamme d’industries, dont notamment celles qui sont plus ou moins soumises à la concurrence étrangère.Ce qui vient d’être dit des contraintes liées à l’ouverture commerciale peut aisément être étendu à l’autre composante constitutive de l’insertion internationale : le taux de change. La détermination du taux de change est, contrairement à ce que l’on entend souvent, une décision éminemment politique. Cela est d’autant plus vrai que nous sommes dans une situation où l’essentiel des ressources en devises provient de l’exportation d’une matière première et que, en outre, c’est l’Etat qui en est le détenteur exclusif. Au même titre que l’ouverture commerciale et le démantèle-ment douanier, la surévaluation de la monnaie nationale, puisque c’est de cela essentielle-ment qu’il s’agit dans le cas d’une économie rentière comme la nôtre, est une configuration porteuse des mêmes périls que ceux qu’on vient d’évoquer, de sorte que c’est la promo-tion d’un régime de croissance autonome de la rente qui s’en trouve compromise.La troisième caractéristique porte sur l’inap-titude avérée du «nouveau» mode de régu-lation à susciter et «piloter» une dynamique industrielle, conséquence de l’incompatibilité manifeste entre ses composantes constitutives. L’action économique de l’Etat est guidée par le désir obsessionnel de mettre l’économie nationale à l’abri des effets de l’instabilité des cours du pétrole sur le marché mondial, le but final étant de disposer de capacités d’importa-tion adéquates et le plus longtemps possible, d’où une accumulation record de réserves de change. Dans un régime rentier comme le nôtre,

la rente de base est porteuse de la capacité de conta-miner, au travers des conf igura-tions spécifiques de la régulation, le comportement des agents et des acteurs (individus et organisations) de sorte que ces derniers auraient tendance à trans-former toutes les

opportunités en lieux et formes de captation de rente. Le comportement rentier, qui est tout ce qu’il y a de rationnel (reprocher au secteur privé son comportement de rent seeking, c’est lui reprocher de ne pas être rationnel), est une conséquence de l’environnement institution-nel. D’où la difficulté première de l’indus-trialisation dans un pays rentier : comment faire pour que les hauts rendements soient le fait d’activités industrielles ? Autrement dit, comment faire pour que les acteurs s’orientent vers les activités productives en général, et industrielles en particulier ?Le critère du rendement n’interdit pas le recours à une politique industrielle volonta-riste. La réhabilitation de l’activité industrielle nécessite une intervention de l’Etat, mais

une telle entreprise ne paraît pas être, de nos jours, réalisable si l’on continue à en envisa-ger la concrétisation par le biais exclusif du secteur public. Traversé continuellement par la logique clientéliste, ce dernier demeure foncièrement (institutionnellement, devrait-on dire) inapte à construire les arrangements organisationnels internes susceptibles de lui permettre de survivre dans un environnement concurrentiel des plus hostiles. L’expérience de certains pays qui ont réussi l’objectif de s’in-dustrialiser a mon-tré qu’une politique industrielle volon-tariste est tout à fait compatible avec la mobilisation du secteur privé, à condition que les mécanismes de ré-gulation produisent une structure inci-tative qui favorise la production, stimule l’accroissement de la productivité et décourage les comportements de recherche de rentes. Dans cet ordre d’idées, la réhabilitation annon-cée du secteur public industriel ne nous semble pas aller dans le sens d’un «recouvrement de la base industrielle nationale», si tant est que le pays ait réellement disposé d’une telle base. Une telle démarche n’aurait de signification que si on l’inscrit en droite ligne de la logique populiste/clientéliste qui anime l’action éco-nomique de l’Etat, logique selon laquelle l’existence d’un secteur public n’a d’intérêt que si l’on en fait un instrument de distribu-tion de prébendes à la clientèle politique du régime, un lieu de négation du conflit capital/

travail et un guichet qui sert de lieu de distri-bution indirecte de la rente, sous forme de «sa-laires» et autres avantages. La volonté affichée de remettre à flot le secteur public illustre par ailleurs l’incapacité du décideur à se départir de cette vision puérile de l’économie selon laquelle il suffit de réunir les composantes physiques de la combinaison productive (bâti-ments, machines et hommes) pour que celle-ci se mette à produire le surplus escompté. Importer des machines ne suffit pas. Encore

faut-il mettre en place les relations sociales du travail correspondantes. Le redressement industriel du pays est une question qui interpelle l’ensemble des acteurs sociaux. Il implique la nécessité, pour le pays, de mettre en

œuvre un nouveau régime de croissance dont le financement ne dépendrait plus des revenus issus de l’exportation des hydrocarbures. Il exige, de ce fait, la construction d’un compro-mis social crédible qui implique l’ensemble des forces politiques, économiques et sociales et qui définisse les arbitrages et les choix, nécessairement douloureux, constitutifs du projet économique et social dont la collecti-vité a objectivement besoin. Plus particulière-ment, il s’agit de faire en sorte que la nature et le contenu des compromis institutionnels, qui encadrent la mobilisation de la rente externe, ne tournent plus le dos à l’impératif de consen-tir des sacrifices collectifs dès lors que cela s’avère nécessaire. S. B.

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La réhabilitation de l’activité industrielle nécessite une intervention de l’Etat de nos jours, réalisable si l’on continue à en envisager la concrétisation par le biais exclusif du secteur public.

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L’action économique de l’Etat est guidée par le désir

obsessionnel de mettre l’économie nationale à l’abri

des effets de l’instabilité des cours du pétrole sur

le marché mondial.

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El Watan - Samedi 21 septembre 20132 - 21

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : GABARDINE / ROUBLARD / EMIR / ESE / OR / ERIGE / ENEMA / IV / INCISE / USINES / TR / AVIS / ART / ITEM / PIEU / ISATIS / FO / LU / EON / NUE / VERT. VERTICALEMENT : HARMONISATION / BOIRE / IVES / SAUR / MINIMALE / RB / EANES / TU / ADLER / CS / PI / IASI / AISEE / ENREGISTRE / OR / ED / EVERTUENT.

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RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONFavoritisme(9 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

CLANDESTIN

ACCESSION - ACCOUTRE - BISCUIT - BRAVE - CHEVALERIE - CHOISI - DESERT - DETENIR - EROSION - ETAT - FLOT - GUERRIER - GUETTEUR - HILARE - HUMILITE - IMPASSE - INITIE - LANGUEUR - LENTE - LIBRE - LOIN - LUMINAIRE - NOIRCEUR - NUMEROTER - OCCIDENTAL - OVULE - PLACER - PROBANT - REVELER - ROMANISER - SEMBLANT - SOUHAITER.

Biffe Tout N° 3616

G

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Qui a atteint l’âge du début d’activité des glandes reproductrices.

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express N° 3616

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s’évaderont

fuse dansl’arène

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recherche-raient

symbolechimique

symbolechimique

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VERTICALEMENT : 1.Précèdent le mariage. Tamis 2.Poignée. Plonge. Rendu méprisable 3.Sans tache. Nigaud. Crack 4.Membre d’un ordre religieuse. Précède la matière. Fin de verbe. Ancienne république 5.Obstruction d’un canal orga-nique. Boulot 6.Rigolé. Absurde. Dégradation 7.Fleurs. Pascal 8.Petites voies en ville. Pourvoir 9.Apparaisse. Songer. Largeur de tissu 10.Petite baie. Etui. Monnaie du Moyen Age 11.A demi dieu. Moisira 12.Ville allemande. Charge de baudet. Tremblement de note 13.Droite en mathématiques. Fâcheuse habitude. Un allemand 14.Ankylosé 15.Chamois des Pyrénées. Soin.

Quinze sur N° 361615

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.QUALIFICATION 2.UTRICULES. ETA 3.IENA. II. PLOMBER 4.SUR. PEU. UTE 5.QUESTIONS. ELLES 6.URNE. ORE. GRUE 7.ENDURE. EURE 8.NAIF. SU. ISSUS 9.NID. RUAT. REA 10.ANERGIES. IR. SIL 11.TE. ION. ARCON. LO 12.SEVI. AGOUTIS 13.OS. ESOPE. LI. ERG 14.PEU. ERRENT. AU 15.ESSIEUX. EPIE.

VERTICALEMENT : 1.QUINQUENNAT. OPE 2.UTE. UR. AINESSES 3.ARN. ENEIDE. US 4.LIASSE. RIVE 5.IC. UT. EGOISTE 6.FUIRIONS. IN 7.ILI. ORDURE. APEX 8.CE. PNEU. USAGER 9.ASPES. RIA. RO. RU 10.LU. GESTICULER 11.ISO. ER. ROTIN 12.LUEUR. NI. TE 13.NEBULEUSES. SE 14.TETE. AIL. RAI 15.CARESSER. LONGUE.

SOLUTION N° 3615HORIZONTALEMENTI- FAISANDEES. II- ORDINAIRE. III- UTE - EUS - ST. IV- DISERTES. V - RC - SION - AN. VI. OHM - ENTEND. VII- YA - OO. VIII- EUROPEENNE. IX - ETUVERA - NU. X- TET - USEE.

VERTICALEMENT1- FOUDROYEES. 2- ARTICHAUT. 3- IDES - RUT. 4 - SI - ES - LOVE. 5 - ANERIE - PET. 6- NAUTONIER. 7- DISENT - EAU. 8- ER - EON. 9-EES - ANONNE. 10 - TOND - EUE.

HORIZONTALEMENTI- Désordre destiné à tromper. II- Tranquille -Attache. III- Site irakien - Ancienne monnaie - Sied. IV- Mise en cause. V- Frustre -Vont avec les coutumes - Berné. VI- Personnel - Guettions. VII- Soudée. VIII- Faire des sillons dans le sol - Sous-sol. IX- Nacrer. X- Bassin d’écluse - Habille.

VERTICALEMENT1- Pondérés. 2- Fourrure de marmotte. 3- Préfixe - En bas de page - Opinion. 4- Payée - Fin de verbe. 5- Enlevai - Frapper d’une sanction. 6- Chevalines. 7- Sans fondements réels. 8- Mesure de Mao -Négation - Réchauffait le Nil. 9- Hissées. 10- Grande école - Avarié.

I

II

III

IV

V

VIVII

VIIIIX

X

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°3616Par M. IRATNI

Page 23: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 24

T É L É V I S I O N

15:55 Ghost WhispererSouvenirs de jeunesse16:55 Tous ensemble17:45 50 mn Inside19:00 Journal19:45 Nos chers voisins

14:20 Close to HomeNon admise15:15 Close to HomeLes démons du jeu16:55Une femme d’honneurDouble vue

16:20 Dans la peau d’un chefLes meilleures recettes17:10 Y’a pas d’âge17:50 Un air de famille19:00 Journal19:00 Jeu

15:15 Dangers dans le ciel16:05 Complicités sauvages17:00 J’irai dormir chez vous...18:00 C à vous - le meilleur19:05 Entrée libre19:33 Émission de solutions

16:00 Les carnets de Julie17:00 Questions pour un champion18:35 Avenue de l’Europe18:00 19/2019:15 Zorro

15:40 Kobushi16:00 Les zinzins de l’espace16:35GawaynEmbarquement immédiat17:05 Samson et Néon17:30 Pokémon

13:55 Top 14 - Toulouse/Castres16:00 Sport - Ligue 1Bastia/Marseille18:00 Le JT de Canal+18:10 Talk-show Salut les Terriens !

15:20 Cauchemar en cuisineBienvenue chez Maggie16:20 Soda19:05 Talent tout neuf19:10 Les Simpson Big Mama Lisa

15:20 Arts du mythe15:45 Les chars des pharaons16:40 Fleuves du monde17:35 Arte reportage18:30 Le dessous des cartes18:40 Arte journal

12:40 The Big Bang TheoryLa soeur jumelle13:05 The Big Bang TheoryRéaction !13:40 Tellement vrai17:00 Stargate SG-1

15:00 C’est ma vie16:35 Must célébrités17:45 Un trésor dans votre maison18:45 Le 19.4519:05 Scènes de ménages

16:00 Chicago FireUn honneur sans faille16:45Chicago FireUne seule petite minute17:45 Direct auto19:30 D8 le JT

Le grand concours des animateurs«Le grand concours» revient ! Des personnalités incontournables de la radio et de la télévision ont choisi de se frotter aux multiples questions…

New York, section criminelleLa danse de la mortDonald DePalma et son vieux complice Ernie vivent de petites combines et de gros coups, alternant cambriolages et braquages…

Laurent Gerra, le grand show Pour cette émission, Laurent Gerra, accompagné par un orchestre symphonique, sera entouré de nombreux artistes qu’il...

Échappées belles La Toscane, intensément...Sophie Jovillard est avec l’architecte italien Claudio Nardi avec qui elle parcourt la cité florentine. Après une visite du Lorenzo Central Market…

Enquêtes réservées - La belle endormieSuite au vol d’un dossier compromettant dans le bureau de l’avocat véreux Arthur Morgan et alors que celui-ci la surprend…

Fort BoyardChloé Mortaud (Miss France 2009), Camille Laffite (pilote automobile), Margot Laffite (pilote automobile et animatrice), Guylain N’Guba Boyeke (Yamakasi)…

Des hommes sans loi Dans les année 1930, à l’ère de la prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, État célèbre pour sa production d’alcool de contrebande…

Les Simpson-Il était une «foi»Bart se passionne par la guérison par la foi, il pense être un guérisseur. Il fait croire à Milhouse qu’il n’a plus besoin de lunettes…

Les momies de la route de la soie Pendant longtemps, historiens et archéologues ont estimé que les échanges entre la Chine et l’Occident n’avaient pas...

Le super bêtisier de l’annéeClara Morgane et Stéphane Jobert investissent un magnifique loft et nous présentent les images les plus drôles et les plus insolites de l’année...

Touch - Cordes sensiblesMartin se rend au cimetière sur la tombe de Sarah, son épouse décédée tragiquement dans les attentats du 11-Septembre. Il emmène avec lui son fils Jake, muet et atteint d’autisme…

Femmes de loi - Dette d’amourVanessa, une jeune femme débarque au commissariat. Bouleversée, elle est prise en charge par le lieutenant Marie Balaguère…

22:20 Les experts : ManhattanL’homme de l’intérieur00:50 L’empreinte du crimeLa déesse

20:35 New York, section criminelle Prescription mortelle22:15 90’ enquêtes - French Riviera sous haute surveillance

21:55 Talk-show On n’est pas couché00:05 Concert02:35 Thé ou café

21:05 Entre terre et cielAu pays himba22:00 L’oeil et la main22:25 Dr CAC

20:35Enquêtes réservéesMorte saison21:25 Soir/321:50La nouvelle Maud

23:25Les ParentLa valse des citrouilles01:15 Tendres agneauxLes bons contes

21:50 Jour de rugby 7e journée22:20 Jour de foot23:20 Chroniques de Tchernobyl

20:10 Les SimpsonLa grande vie22:25Relooking extrêmeSamantha et Denise

20:40 Gengis Khan, cavalier de l’apocalypse21:35 Costello, l’autre Elvis22:30 Tracks

27:40 Le super bêtisier de l’année23:20 Rémi Gaillard fait n’importe quoi

20:40 Touch - Impasses22:20 Enquêtes extraordinaires Ils ont vu des ovnis00:50 Supernatural

21:30 Femmes de loiSecret défense23:10 Femmes de loiUn amour de jeunesse

19:50 Divertissement

19:50 Série

19:45 Divertissement

19:35 Magazine

19:45 Série

19:45 Jeu

19:55 Film

19:50 Série

19:50 Documentaire

19:50 Divertissement

19:50 Série

19:50 Série

EVOLUTION SYFY- 19H40 R.I.S. POLICE SCIENTIFIQUE HD1- 19H50 COLUMBO - EXERCICE FATAL TVBREIZH - 19H50

VOYAGE AU FOND DES MERS FRANCE 4 -19H45 LE ZAP D17 - 19H452020 : LE JOUR DE GLACE NT 1- 19H50

Une météorite tombe au beau milieu du désert d’Arizona, s’écrasant sur la voiture du jeune Wayne, un original qui rêve de devenir pompier. Ira Kane et Harry Block, deux scientifiques, examinent le caillou, qui semble porteur de germes. Bientôt, des vers apparaissent par millions. Cette découverte pourrait valoir un prix Nobel à Kane, professeur déchu, congédié des services de recherche de l’armée...

Dans son atelier, le peintre Alberto Casas organise le vernissage de sa dernière exposition. Il débute la soirée en rendant hommage à son épouse Caroline, grâce à laquelle il a renoué avec l’inspiration. Mais en fin de soirée, la jeune femme est retrouvée morte dans son bain, les veines des poignets coupées…

Milo Janus et Gene Stafford, tous deux associés à la direction d’une chaîne d’établissements de cure dans des villes d’eaux, se sont toujours fort bien entendus. Des détails curieux dans les comptes finissent néanmoins par attirer l’attention de Stafford, qui n’a toutefois pas le temps de poursuivre ses investigations ni d’alerter la police. Milo Janus met fin à son enquête en même temps qu’à ses jours et l’empêche ainsi de découvrir...

Six mois après la disparition inexpliquée d’un sous-marin d’exploration dans l’océan Arctique, l’équipage de l’»Orpheus» est en mission pour trouver de nouvelles ressources énergétiques. Au moment où il s’approche de la zone d’extraction du récif de Lomonosov, le submersible est attaqué par une force mystérieuse…

Fous rires, chutes spectaculaires, personnages hors du commun… Le zap propose un florilège des meilleures séquences qui font le buzz sur la Toile. Pour le meilleur ou pour le pire, Internet offre à tous et à toutes la possibilité de devenir célèbres en quelques clics. En résultent des vidéos étonnantes, aussi bien sur des personnalités talentueuses que sur des internautes qui n’ont pas peur du ridicule…

En 2020, alors que toutes les ressources énergétiques de la planète sont épuisées, une société pétrolière entreprend des forages au Groenland. Elle est en effet convaincue que dans les fonds marins se trouvent les derniers gisements de pétrole encore inexploités. Un scientifique, Thom Archer, est convaincu qu’ils vont provoquer une gigantesque catastrophe...

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite

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Blida s’apprête à recevoir 4000 familles originaires des bidonvilles de Oued Smar et

El Harrach. Info ou intox, la nou-velle, relayée par la presse, circule comme une traînée de poudre avec un sentiment d’inquiétude générale mêlée d’exaspération contre le gouvernement et l’ensemble des autorités locales. Déjà surchargée par la politique hasardeuse de recasement sauvage, la cité de Sid Ahmed El Kebir se métamorphose en un espace répugnant, affecté spécialement à l’entassement de réfugiés professionnels poussés par l’exode volontaire et l’appât du business facile. Nous sommes l’un des rares pays à jouer l’Etat pro-vidence dans le logement. Il reste à bien gérer la notion de priorité. A cette étape, malheureusement, c’est la débandade, l’incompétence et les détournements au grand jour. D’où les tensions. Vente, échange, cession et sous-location, quotas au wali et au chef de daïra hors de tout contrôle, hébergement fi ctif, c’est le marché fl orissant où les logements sociaux changent de main et parfois de vocation dont il est diffi cile de décrire l’état des lieux et la chaîne des complicités crapuleuses.La politique de générosité affi chée par l’Etat est détournée en système mafi eux où la priorité est sujette au

sac de dinars. Dans les bidonvilles de Oued Smar, l’emplacement avec baraque est monnayé 150 000 à 200 000 DA. C’est un passage obligé pour une demande priori-taire de logement en dépit de la grossièreté de la manœuvre. Avec cette nouvelle arrivée massive d’une population entière, la ville des Roses devra encore une fois pousser ses murs pour satisfaire de nouvelles demandes pour la rentrée des classes, avec une moyenne de quatre enfants par famille. Il est clair que le marché parallèle qui sature le centre va exploser et le racket au stationnement, qui touche même l’enceinte du tribunal, va trouver du sang neuf. Sur le plan sanitaire, c’est la panique dans les structures publiques gravement encombrées par la surcharge de travail.

CITÉ ET COMPLICITÉ

De nombreux bénéfi ciaires, indus occupants, cumulent des demandes satisfaites. En revanche, les exclus attendent indéfi niment le miracle d’une décision juste. Du point de vue de nombreuses personnes in-terrogées sur le sujet, ce traitement particulier dans un domaine si sen-sible est une forfaiture normale qui ne donne suite à aucune réaction. C’est à croire que le détournement du logement social échappe à toute

notion de code administratif ou de scrupule. «Ce n’est considéré ni comme un délit ni comme un scan-dale ici à Blida et ceux qui doivent donner l’exemple sont les premiers à se jeter dans la mêlée pour le partage du butin», nous lance un avocat dans un cri de colère. Ainsi, cet homme de quarante ans attend une réponse de sa demande depuis 2002. Il avoue tristement avoir été «approché» pour une attribution d’un F3. Mais en échange, il aurait fallu qu’il verse une «tchipa» de 700 000 DA. «Je n’ai pas cette somme et je reste assigné sur la liste de ceux qui doivent patienter. Et il y en a qui sont avant moi.»Ces scandales trop nombreux, par-faitement connus et répertoriés des autorités à tous les niveaux, sont enracinés comme une fatalité dans les coutumes locales. Ceux qui doivent mettre de l’ordre dans ces affaires ont malheureusement les mains sales. A chaque publication de liste d’attribution, les deman-deurs locaux insatisfaits perdent un peu plus leur calme et c’est l’escalade qui va parfois jusqu’à l’émeute. La ville, qui multiplie à l’infi ni «les cités de la rage», s’enlise dans un processus de pour-rissement urbain. Est-ce seulement l’incompétence des mandataires de l’Etat qui est en cause ?

Rachid Lourdjane

BLIDA

Arrivée massive de réfugiés professionnels

● Le déplacement de nouveaux locataires des bidonvilles vers Blida est perçu comme une arrogance de trop à l’encontre d’une ville mourante,

sale, insécurisée et gravement saturée.

Le cadeau empoisonné d’Algérie TélécomLe passage tant attendu à la fibre optique dans la commune de Béjaïa a déçu plus qu’il n’a satisfait les abonnés d’Algérie Télécom. Et pour cause ! De nouveaux numéros ont été attribués à l’insu de nombreux abonnés, désagréablement surpris par cet «oubli», mais surtout furieux de ce peu d’égard de l’opérateur public. Le basculement tout récent au nouveau système a causé beaucoup de désagréments aux abonnés ADSL, privés du coup de la connexion internet, leur modem nécessitant une nouvelle configuration. Les files au niveau des agences Actel pour la reconfiguration sur Anis + n’ont malheureusement pas abrégé la misère de certains abonnés engagés dans un véritable parcours du combattant. Ceci, au moment où des clients qui ont payé six mois d’avance l’accès à internet ont dû attendre depuis plus de deux mois pour qu’Algérie Télécom leur libère le jus.

L’Algérie, la nation la plus représentée par ses étudiants à ParisL’Algérie demeure la première nation la plus représentée par ses étudiants à Paris et la troisième communauté estudiantine étrangère à travers la France, selon des chiffres rendus publics à l’occasion du lancement du Service d’accueil des étudiants étrangers (SAEE). Avec ses 55 951 étudiants étrangers, Paris apparaît encore cette année comme la première académie choisie par les étudiants étrangers et l’Algérie est la première nation représentée au SAEE avec 228 étudiants accueillis en 2012, talonnée par le Maroc et le Brésil. En 2012, le service d’accueil des étudiants étrangers a reçu 4226 étudiants (3267 étudiants accueillis par la Cité internationale, et 959 étudiants accueillis par le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Paris). Pour l’année universitaire 2011-2012, l’Algérie était également la première des dix nationalités les plus représentées dans la capitale française, avec plus de 344 nouveaux étudiants recensés.

Ouverture de six nouvelles cantines scolaires à OuarglaSix nouvelles cantines scolaires seront ouvertes avant la fin du mois en cours dans des écoles primaires de certaines régions de la wilaya de Ouargla, a-t-on appris auprès de l’inspection de la restauration scolaire de Ouargla. Dotées d’équipements modernes, les nouvelles structures viennent améliorer les prestations de restauration qui étaient offertes dans certaines écoles dans des salles de cours, où les conditions d’hygiène et de sécurité faisaient défaut, a indiqué l’inspecteur de la restauration scolaire. Mohamed Chinoune a fait savoir que plus de 81 000 élèves du primaire bénéficient cette année de la restauration scolaire au niveau de 296 cantines, dont 7 cantines centrales. Le déploiement des cantines à travers les écoles primaires de la wilaya a permis d’atteindre une couverture en restauration de 100% dans la wilaya de Ouargla, a souligné le responsable.

Inde : la tombe de Humayun, qui inspira le Taj Mahal, rénovée La tombe de Humayun, l’un des monuments les plus connus de New Delhi, qui a inspiré l’architecture du Taj Mahal, a été dévoilée complètement au public hier après sa rénovation qui a duré cinq ans. La tombe de Humayun, le deuxième empereur moghol en Inde, est une sépulture construite en 1570 qui a inspiré d’importantes innovations architecturales ayant connu leur apogée avec le Taj Mahal, selon l’Unesco. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. Quelque 1500 artisans ont travaillé depuis 2008 à redonner au monument sa forme originelle du XVIe siècle, un projet financé en grande partie par l’Aga Khan. «Jusqu’au XVIIIe siècle, la tombe de Humayun a été bien conservée. Mais avec le déclin de l’empire moghol, elle a commencé à être négligée», a affirmé le directeur du projet, Ratish Nanda, à l’AFP.

CHINELe 2e homme le plus riche attaqué au couteau par un chômeur

Le multimilliardaire, Zong Qinghou, deuxième fortune de Chine, après s’être vu ravir le premier rang dans un classement publié la semaine dernière, a été attaqué et blessé par un homme se disant demandeur d’emploi, a rapporté hier un média officiel. Un chômeur, armé d’un couteau, a approché vendredi M. Zong non loin de son domicile à Hangzhou (est), lui demandant de lui fournir un emploi à Wahaha, le groupe de boissons dont il est le président, a indiqué l’agence Chine nouvelle. Voyant sa demande refusée, l’homme a alors réagi de façon violente et attaqué le milliardaire, âgé de 67 ans, le blessant à la main gauche, a poursuivi l’agence, citant la police. L’agresseur, originaire de la ville voisine de Suzhou, a été arrêté le même jour. Zong a indiqué que cette agression était simplement un «accident» et qu’«il s’était bien rétabli», selon des propos rapportés par Chine nouvelle, qui a précisé qu’il avait déjà repris le travail. Le journal Hong Kong Commercial Daily avait indiqué plus tôt hier, se référant à des sources non précisées, que cette agression pourrait être le résultat d’une vengeance suite au licenciement de dirigeants d’une filière de Wahaha. Ni Wahaha ni la police de Hangzhou n’ont répondu hier aux sollicitations de l’AFP pour commenter l’incident. La fortune de M. Zong s’élevait fin 2012 à 11 milliards de dollars, ce qui en fait le deuxième homme le plus riche du pays après le patron du conglomérat Wanda Group, Wang Jianlin (14 milliards de dollars), selon un classement dévoilé le 10 septembre par le magazine Forbes. Zong s’est lancé dans les affaires à 40 ans passés, vendant des boissons gazeuses aux enfants. La compagnie qu’il a lancée en 1987, Wahaha (nom signifiant «enfant riant» en chinois) a finalement connu un succès fulgurant, jusqu’à devenir la troisième plus grosse entreprise de boissons non alcoolisées dans le pays, selon le cabinet Euromonitor International. Le groupe compte actuellement près de 30 000 employés et a engrangé l’an dernier un chiffre d’affaires de 63,6 milliards de yuans (7,74 milliards d’euros).

Cette décision de la wilaya plafonne l’approvisionne-ment en carburant des véhicules légers à 500 DA et

les camions à 2000 DA. Tout contrevenant est passible d’une peine sévère (prison, amende et saisie du moyen de locomotion). «L’arrêté du wali et la politique de l’Etat menée contre le trafic de carburant, notamment dans la wilaya frontalière de Tlemcen, ont pris des pro-portions alarmantes, en ce sens qu’ils violent la loi et les libertés individuelles», a indiqué Me Tahar Reguieg.Le document en question révèle que les citoyens rési-dant dans la wilaya de Tlemcen et ceux venant d’autres wilayas sont menacés de prison et d’une forte amende, à cause de l’article n° 12 de la loi 06/05 sur la lutte contre le trafic de carburant «pour la simple raison que le réservoir de l’automobiliste est plein».Le bâtonnier estime que l’arrêté du wali, qui a généré des dépassements, n’est nullement une loi. «Pourtant, la justice le prend en considération pour infliger des sanctions sévères. Pour l’exemple, des étudiants, des fonctionnaires et d’autres citoyens ont été déférés à la justice et condamnés, sous prétexte que le réservoir de leur voiture était plein…». Maître Reguieg interpelle

Tayeb Louh, en sa qualité, d’abord, de ministre de la Justice, garde des Sceaux et, ensuite, comme citoyen originaire de la bande frontalière ouest et ancien juge pour «revoir cette loi de lutte contre le trafic, promul-guée en 2005 et qui comporte beaucoup de lacunes, selon les hommes de loi». Il faut rappeler que les pouvoirs publics ont entamé le creusement des tran-chées sur le tracé frontalier depuis bientôt un mois. Un fossé censé protéger nos frontières de tous les trafics… Chahredine Berriah

LE BÂTONNIER DE TLEMCEN À PROPOS DU PLAFONNEMENT DU CARBURANT

«L’arrêté du wali est une violation des droits de l’homme»

● Dans une lettre transmise au nouveau ministre de la Justice, garde des Sceaux, le bâtonnier de Tlemcen dénonce, trois mois après son entrée en vigueur, l’arrêté du wali (promu entre-temps ministre de l’Agriculture) n° 406 du 4 juin 2013 et qu’il qualifie de «violation des droits de l’homme».

Page 25: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

PH

OT

O :

D.

R.

◗ CA BORDJ BOU ARRÉRIDJUN CHANGEMENT EN DÉFENSE Après avoir aligné un 4-3-3, qui a plutôt bien fonctionné lors des deux précédentes sorties, face au CS Constantine et à l’USM Alger, l’entraîneur du CA Bordj Bou Arréridj,Rachid Belhout, ne va sûrement pas changer de tactique. Sauf que le technicien devra eff ectuer quelques retouches au niveau du onze de départ. Selon l’entourage du club, celui-ci pourrait titulariser Ali Guechi ou Mansour en défense. Mais le reste de la composition restera inchangé.

Y. B.

◗ JS SAOURA : L’EFFECTIF AU COMPLET Le coach Ali Méchiche dispose de la quasi-totalité des joueurs. Ces derniers n’ont pas d’autre choix, pour se racheter auprès de leurs supporters, après la lourde défaite subie, la semaine dernière à domicile, face au CS Constantine (0-3), que de revenir de Aïn Fekroun avec un résultat positif. Le coach sait très bien qu’il se trouve sur un siège éjectable et que les dirigeants ne peuvent résister aux fortes pressions des fans qui resteront cet après-midi l’oreille collée à leur transistor. A. Boutaleb

◗ MCO : BOUAÏCHA, LE GRAND ABSENTN’ayant pas enregistré le moindre succès depuis la première journée, les Hamraoua tenteront de provoquer le déclic face au CS Constantine, cet après-midi sur le revêtement synthétique du stade Ahmed Zabana. Une

mission qui s’avère extrêmement diffi cile. En plus de la qualité de l’adversaire, les Rouge et Blanc évolueront sans Djamel Bouaïcha, l’homme en forme du club, victime d’une blessure à la cheville lors du dernier JSK-MCO. C’est l’ex-attaquant de l’USM Alger, Hichem Mokhtar, qui le remplacera. Par ailleurs, l’ex-milieu international Amri Chadli vient de s’engager pour deux ans avec le MCO. A. M.

◗ USM HARRACH : RETOUR DE AZZI ET TITULARISATION D’AÏT OUAMARNacer Bechouche, désigné comme intérimaire pour palier l’absence de Charef, semble bien parti pour provoquer le déclic aujourd’hui à El Eulma face au MCEE. Le coach, qui a convoqué 20 joueurs, désignera son onze entrant qu’après la séance de décrassage prévue ce matin. Un léger remaniement sera observé avec le retour de Azzi et la titularisation d’Aït Ouamar. Toujours dans l’incertitude, Belkeroui, qui souff re encore d’un problème de dos, risque de faire l’impasse sur le match. En somme, un eff ectif qui ne connaîtra pas de grande surprise. Y. T.

◗ CSC : À ORAN AVEC LES MÊMES ABSENCESVoulant rester dans les bons coups, fi nalement il n’y aura aucune surprise dans la composante de la liste des 18 joueurs convoqués par le Franco-Italien, Diego Garzitto, pour le match de cet après-midi qui opposera le CSC au MCO, garder les mêmes têtes et faire confi ance aux mêmes choix. Cependant, trois éléments n’ont pas été retenus pour la même raison.

Gil, Derrag, Houri sont restés à Constantine pour peaufi ner leur préparation et récupérer des forces. Enfi n, le truc nouveau est la re-convocation de Bezzaz, mais ce dernier jouera en tant que remplaçant. A. H.

◗ CRBAF : TAÏBI ET AMRANE OUT FACE À LA JSSL’ambiance est plus conviviale après le point ramené le week-end dernier de Bordj Bou Arréridj. Un point qui a redonné espoir et assurance à la bande de Hamouche, qui compte continuer sur la même dynamique et confi rmer le réveil, ce soir, face aux Sudistes de la JSS. Une rencontre que le duo Taïbi et Amrane va rater pour cause de blessures. Le reste du groupe est même prêt à soulever des montagnes pour procurer encore des moments de bonheur aux Tortues qui envahiront, à coup sûr, les tribunes de Demane Debih de Aïn M’lila.

◗ JSM BÉJAÏA : UNE PREMIÈRE POUR AGGOUNE ET BOUKEMACHAPour le match de ce soir face au CA Bordj Bou Arréridj, pour le compte de la 5e journée du championnat, le coach Nouredine Saâdi procédera à de légers changements avec l’incorporation du défenseur Aggoune dans l’équipe type, qui a repris toutes ses forces, ainsi que Boukemacha, pour donner un nouveau sang au groupe. Saâdi a demandé à ses joueurs de fournir beaucoup d’eff orts afi n de réaliser un bon résultat et d’amorcer le déclic tant attendu. L’eff ectif verra l’absence du milieu de terrain, à savoir Neyati, en raison de la suspension automatique.

◗ MO BÉJAÏA : UNE PRIME DE 15 MILLIONS EN CAS DE VICTOIRELe coach du MO Béjaïa, Mourad Rahmouni, jouera son avenir à la tête de la barre technique du club aujourd’hui à l’occasion du déplacement périlleux, à Brakni, pour aff ronter le RC Arbaâ, pour le compte de la 5e journée du championnat. Un match qui revêt une grande importance pour les Béjaouis, étant donné que le faux pas n’est pas permis au risque de voir la situation se compliquer davantage. Les dirigeants ont promis aux joueurs une prime de 15 millions en cas de victoire. Le staff technique sera privé des services du trio Bahri, Benhocine et Baâouali en raison de blessures. L. H.

◗ MCEE : RETOUR DE BELKHEITER ET KADRIFace à l’USMH, une équipe mal en point en ce début de saison, le MCEE veux assurer son deuxième succès de la saison après celui face au MOB, la semaine passée. L’entraîneur Iaïche, absent hier à l’entraînement, va reconduire la même équipe qui a réussi l’exploit de s’imposer à Béjaïa, mais avec le retour du défenseur Belkheiter et l’attaquant Kadri. Oussalah, victime d’une chute dangereuse face à son ancienne équipe, sera lui aussi de la partie. Le coach n’a pas convoqué plusieurs joueurs pour diverses raisons, tels que Coulibaly, Naâmane, Benachour, Labyoudh et Remane entre autres. D’autres comme Belhadi et Mebarakou blessés seront sur le banc. K. G.

LA VIE DES CLUBS DE LIGUE 1

El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 26

S P O R T S

USM ALGERUn léger ascendant psychologiquepour les Rouge et Noir

Usmistes et Mouloudéens vont se retrouver 143 jours après la finale de la Coupe d’Algérie, qui a eu lieu le 1er mai dernier. Il faut dire que les matchs USMA-MCA ont toujours suscité

un énorme intérêt de la part des amoureux de la balle ronde. Ainsi, après cette finale qui a connu plusieurs événements, sportifs et extra sportifs, les deux formations de la capitale vont se retrouver pour un énième rendez-vous. L’USMA, qui a mis un terme à l’hégémonie du MCA en Coupe d’Algérie, se présentera cet après-midi avec un ascendant psycho-logique. Selon les observateurs, la peur a changé de camp. Désor-mais, ce sont les Mouloudéens qui appréhendent cette confronta-tion. Et Courbis, l’entraîneur des Rouge et Noir, qui a vécu le derby la saison dernière, ajoute un peu de pression sur les Mouloudéens. En effet, il a déclaré, jeudi, en conférence de presse, que son équipe allait recevoir le MCA à l’extérieur. «Je suis d’accord pour affron-ter le Mouloudia au 5 Juillet, mais je ne suis pas content. C’est pour cette raison que j’ai demandé les vestiaires du MCA afin de nous sentir un peu chez nous», avait-il indiqué. L’ancien entraîneur de l’O Marseille, qui connaît parfaitement l’importance de ce match, reconduira le même onze de la der-nière finale, surtout après le retour de Mokhtar Benmoussa, qui a purgé ses quatre matchs de suspension. De ce fait, on retrouvera Zemmamouche dans les buts, qui avait réalisé une prestation de tout premier ordre le 1er mai dernier et était le principal artisan de la victoire finale des Rouge et Noir, il avait, à lui seul, découragé les Mouloudéens. A droite de la défense, Courbis va demander à Ferhat de s’occuper de Bouguèche, comme il l’a si bien fait en finale. Sur le flanc gauche, Benmoussa prendra la place de Bed-bouda, alors que l’axe défensif sera confié à la paire habituelle Chafaï-Khoualed. Dans la récupération, on enregistrera le retour de Nassim Bouchema, qui revient de blessure. Il aura, avec Koudri, la tâche de réduire les espaces aux Moulou-déens et ne pas leur permettre de développer leur jeu. Dans l’ani-mation, on retrouvera Djediat et Feham, appelés à offrir des oppor-tunités de scorer à la paire offensive Gasmi-Seguer. A signaler que Roland Courbis a laissé à la maison l’attaquant Abdelmalek Ziaya, qui reste loin de son niveau habituel. Mais il regrette l’absence de l’homme en forme des Rouge et Noir en ce début de saison, le Mal-gache Andria, suspendu. L’USMA, qui reste sur une retentissante victoire face à l’USMH, le week-end dernier, veut maintenir une certaine hégémonie dans les derbies algérois. Avec sept points à son compteur, une victoire lui permettra de rejoindre son adversaire du jour, qui en possède 10 et qui occupe la première place au classement. «Les matchs face au MCA ont toujours été palpitants. Ce sont toujours les petits détails qui désignent le vainqueur. Nous sommes prêts et nous ferons de notre mieux pour le remporter. C’est une rencontre spéciale pour nos supporters, à nous de bien la gérer afin d’avoir le dernier mot Inch’Allah», nous a déclaré l’ancien Mouloudéen, Nassim Bou-chema. Anis B.

COUPE DE LA CAF. ESS-CAB (19H)

Quitter la scène sur une bonne note

Pour son ultime ren-contre en Coupe de la CAF, le onze ententiste

se présentera ce soir, à 19h, sans de nombreux cadres. Pour diverses raisons, Del-houm, Nadji, Karaoui, Ma-douni et Djahnit ne prendront pas part à la confrontation. Qualifiés pour le carré d’as, les Tunisiens, qui se présen-teront avec un moral au beau fixe, feront le maximum pour réaliser un bon résultat, rien que pour préparer la suite de la compétition. Privés des services de nom-breux cadres, les Sétifiens qui n’ont gagné aucun match, de-vront retrousser les manches pour non seulement décro-cher un succès, mais quitter la scène avec les honneurs. Une éventuelle bouderie de leur public qui n’a toujours pas digéré la déroute de Lu-bumbashi, inquiète les Noir et Blanc pas au point. En plus de la cascade de forfaits, les Ententistes n’ont toujours pas récupéré du harassant voyage au Congo. Une telle situa-tion n’arrange pas les affaires des Sétifiens qui auront des difficultés à bousculer la for-mation tunisienne pas facile à jouer. Pour sa dernière pige en tant qu’intérimaire, Madoui aura du mal à constituer son onze. Comme, il n’aura pas toutes les cartes en mains, le technicien précité est dans l’obligation d’opérer des changements. En méforme, Khedairia devra céder sa place à Ghoul qui manque

terriblement de compétitions. Le flanc gauche de la défense sera confié à Boukria. L’axe de la défense sera probable-ment formé de Benchadi et Benabderahmane qui rem-placeront Mellouli et Demou, ménagés pour les futures échéances. En l’absence de Karaoui et Delhoum, la mise en place d’un milieu récupérateur en mesure de bloquer les velléi-tés offensives de l’adversaire sera un véritable casse-tête pour Madoui devant compter sur Ferahi et Lagraa. L’anima-tion est assurée par Okbi qui attend une titularisation et des matchs entiers. L’ex-Nahdiste sera épaulé par Lamri appelé, à l’instar de Gourmi et l’Ivoirien Madou, pour secouer les filets des

Cabistes qui ne se sont pas déplacés à Sétif pour faire du tourisme.

FAROUK HADZIBEGIC, PROBABLE SUCCESSEUR DE VELUD

Le Franco-Bosniaque Farouk Hadzibegic pourrait être le nouveau coach de l’ESS qui avait limogé le Français Hubert Velud pour «insuf-fisances de résultats». Le prochain responsable de la barre technique du champion sortant devra, nous dit-on, parapher son contrat d’une année pour une mensualité de 12 000 euros (l’équivalent de 1,78 million de dinars), avant la rencontre de la JSMB prévue mardi. Avant d’opter pour le Franco-Bosniaque, la direction de l’Entente, qui

n’a toujours pas réglé son différend avec Velud, décidée à saisir la FIFA pour être indemnisée, voulait dans un premier temps s’attacher les services du Belge Lekeens, de Roger Lemerre, de Rabah Saâdane et Boualem Charef qui ont tous décliné l’offre des gestionnaires de l’Entente en bute à de gros problèmes financiers. Notons que Had-zibegic, ayant porté les cou-leurs de l’ex-Yougoslavie à 61 reprises, a entraîné le FC Sochaux (1995-1998), la Bosnie-Herzégovine (1999), Betis Seville (2000-2001), Gaziantepspor (2004-2005), Denizlispor (2006-2007), SC Bastia (2009-2010), Arles, Avignon (2010-2011) et d’autres formations fran-çaises. K. Beniaiche

L’ESS, éliminée, jouera pour l’honneur

Page 26: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

● ASMO 1 - USC 0

Victoire laborieuse Stade Habib Bouakeul (Oran) Arbitres : Benbraham, Yahi, AllaouaBut : Balegh (26’) ASMOAverts. : Balegh et Zidane (ASMO). Bou-laouidet et Idiou (USC)ASMO : Mezaïr, Benayada, Bensaci, Meg-uenni (Barka, 76’), Zidane, Tahar.M, Belalem, Boudoumi, Othmani (Benchaâbane, 60’), Balegh, Benkablia (Ousmaïl, 80’)Entr. : MouassaUSC : Boufenache, Djebbar, Aïb, Khiat, Idiou, Mahimmedtsi (Youssef Khodja, 56’), Goumidi, Boulaouidet (Gasmi, 77’) Fegaât, Moussi, Demmane.Entr. : Prodane

Pour leur retour au stade Habib Bouakeul, les gars de M’dina J’dida

ont réussi à renouer avec le succès, après une lourde défaite à Bel Abbès et un nul à Médéa. Un but de l’attaquant Balegh Sofiane à la 26’ s’est finale-ment avéré suffisant pour cette forma-tion oranaise afin d’assurer un précieux succès. Il a fallu en effet attendre plus de la moitié de la première période pour que les locaux arrivent aux bois adverses. C’est sur une belle remise de Benkablia que Balegh a pu secouer les filets du portier chaoui. Un but qui a poussé les joueurs de l’ASMO à verser dans la complaisance puisqu’ils ont donné l’impression de se contenter de ce mince avantage sur lequel d’ailleurs s’est soldée cette rencontre où le peu de supporters présents n’ont retenu que la victoire. Aymen M.

● MCS 0 - WAT 0

Un nul équitable Stade du 13 Avril 1958 (Saida)Arbitres : Ghorbal, Serradj et CharchalMCS : Naïli, Guenifi (Kadous 75’), Bakhtaoui, Antar (Beloufa 47’), Belahouel, El Hadjari, Boukhari, Baouche, Zeghloul, Kbayli, Mohamed RabehEntr. : Osmane WAT : Benmoussa, Aguit, Renane, Mes-saoudi, Mebarki, Rechrouche, Sidhoum, Dif (Chaouti 75’), Rabta (Tiouli 63’), Khaled Fouaz, Tebbah Entr. : Neghiz

Le Mouloudia de Saïda, après deux faux pas à domicile (un nul et une

défaite), voulait se racheter devant son public face à la coriace équipe du WA Tlemcen. Mais elle n’a pas pu récolter les précieux points et s’est contenté du nul. C’est l’équipe visiteuse qui a failli ouvrir le score à la 4e minute par le virevoltant Khaled Fouaz, si ce n’était l’intervention du gardien Naïli. Huit minutes plus tard, le MCS a répliqué lorsque l’attaquant Boukhari a raté lamentablement une occasion suite à une passe lumineuse de Baouche. Le même Boukhari, sur une passe de Baouche, rate une autre occasion (30’). En seconde mi-temps, l’incorporation de Beloufa donne un second souffle, mais sans concrétiser. Le WAT, bien organisé, a su gérer la partie et le match s’est terminé sur un score de parité.

Sid Ahmed

● USMB 2 – ABS 1

Succès providentielStade Brakni (Blida)Arbitres : Sahraoui, Hellal, et BenaliButs : Bedrane (4’), Hammia (81’ sp) USMB. Merchichi (23’) ABS.Averts. : Kaïd (USMB). Ferchichi, Maddour, Moussli (ABS)Expul. : Maddour (81’) ABS.USMB : Khaladi, Bensalem (Ouaïl 54’), Ben-haoua, Bedrane, Belhadj, Belhocine, Djilani (Bouaoua 74’), Bendiaf (Kaïd 74’). Melika, Boudina, Hammia.Entr. : IfticèneABS : Ferchichi, Kharroubi, Mousseli, Cher-faoui, Maddour, Bourenane (Lamara 63’), Hireche, Nazouani, El Guernazi (Nouara 46’), Boukhari (Messaoudi 82’), Merchichi.Entr. : S. Menad

L ’USMB a décroché une difficile victoire face à l’A. Bou Saâda.

Cette dernière, venue défendre crâ-nement ses chances, aurait pu partir avec les trois points de la victoire si ses attaquants, notamment Merchichi, avaient exploité les deux occasions qui s’étaient présentées à eux en seconde période (67’ et 75’). La première période commença de fort belle manière pour les locaux qui parvinrent à scorer par l’intermédiaire de Bedrane, lequel reprit victorieuse-ment de la tête un coup franc botté par Boudina (4’). Croyant avoir réalisé le

plus dur, les joueurs locaux tombèrent dans la facilité et laissèrent les visiteurs revenir dans le match et leur première incursion dans le camp blidéen fut la bonne quand ce même Merchichi suite à un corner nivela la marque (23’). De retour des vestiaires, voulant à tout prix marquer un second but, les protégés d’Ifticène manquèrent de réalisme à l’approche des buts adverses. Ce n’est enfin qu’à la 85e que Hammia libère les siens en transformant un penalty suite à une faute peu évidente de Melika.

E. Rafik

● CAB 1 – USMMH 0

Et de 3 pour le ChababStade du 1er Novembre (Batna)Arbitres : Boukhalfa, Halem, ZerhouniBut : Hadjidj (38e) CABAverts. : Ziad (CAB) - Ben Malek (USMMH)CAB : Khelfa, Bitam, Cherifi, Kebia, Fezzani (Rebgui 50’), Soualeh, Ghassiri, Ziad, Djer-boue (Merazka 75’), Dekhinet, HadjidjEntr. : FerganiUSMMH : Boukacem, Chouati (Hamadou 46’), Yeghni, Talah, Ragdi, K. Bouzar (May-ouf 76’), Ben Malek, Kedaï, Mizzadir, Selou (Souakir 61’), LouzEntr. : Meghraoui

Les capés de Fergani sont entrés sur le terrain avec la ferme intention

d’enchaîner une 3e victoire de rang. Ils ont d’emblée fait le siège de la défense adverse. Mais il a fallu attendre la 38’ pour voir leurs efforts récompensés par un but de Hadjidj. Ce dernier reprend de la tête un joli centre en retrait de Ziad. Auparavant, Ben Malek a failli donner l’avantage à son équipe. Après la pause citron, les locaux gèrent sans trop forcer leur maigre avance et empochent les trois points de la victoire malgré les tentatives des visiteurs de revenir à la marque. A. N.

● USMAN 2 - ASK 0

Première victoire des Annabis Stade du 19 Mai (Annaba)Arbitres : Oukil, Tadji, MiraouiButs : Bakhti (22’), Abed (86’) USMAnAverts. : Sayad, Bakhti, Amari (USMA). Zaalani (ASK)USMAn : Rahamni, Zemouchi, Debous, Boutabia, Amrous (Tiboutine 69’), Abed (Doghmani 53’), Athmani (Bouzidi 80’), Loucif, Sayad, Bakhti, AmariEntr. : LatracheASK : Toual, Boudemagh, Abbas, Zaalani, Melouli, Harbèche (Kitouni 74’), Zemit,

Zelami, Bouafia (Djahel 56’), Seddik (Hafid 66’), OuahadaEntr. : Zekri

Annaba a dû forcer pour s’imposer face à une équipe khroubie appa-

remment venue jouer la prudence. Une tactique facilement contrée par celle mise en place par l’entraîneur Latrache. Ce dernier semble être arrivé à libérer les initiatives. C’est d’ailleurs sur l’une d’elle qui a permis à la 22’, à Bakhti bien servi par Loucif, de se jouer d’une bicyclette de la vigilance du gardien khroubi. Les visiteurs auraient pu égaliser à la 33’ par Melouli. Ce dernier verra son coup de tête raser la transversale. En 2e mi-temps, certai-nement sermonnés par leur entraîneur, les locaux multiplièrent les actions offensives. Celles de Doghmani (67’) et Athmani (71’) faillirent faire mouche n’était l’intervention du gardien de but des visiteurs. Ceux-ci auraient pu éga-liser à la 79’ de jeu lorsqu’en position de but, Abbas se trouva face à l’infran-chissable Rahmani. Cette alerte mit des ailes aux locaux. Surtout à leur atta-quant Abed qui à la 89’ de jeu se permit de dribbler 2 défenseurs et le gardien khroubis pour aggraver la marque en entrant balle aux pieds dans la cage de ce dernier. A. D.

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El Watan - Samedi 21 septembre 2013 - 27

S P O R T S

5e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT DE LIGUE 2

Tlemcen, solide leader

CRB 1 – JSK 0Les Canaris jouent, le Chabab gagneStade du 20 Août (Alger) Arbitres : Bichari, Gourari et Salaouadji Averts : Ammour, Hanifi, Naili (CRB), Beziouène (JSK) But : Hanifi 23’ (CRB)CRB : Ouadah, Naïli, Khoudi, Khelili, Tiza, Mekhout, Dehar (Anane 67’), Hadjadj, Hanifi, Ammour (Abdat 88’), Rebih (Attafen 73’)Entr. : GamondiJSK : Asselah, Remache, Mekaoui, Rial, Belamri, Yesli, Sedkaoui, Aouadj (Beziouène 70’), Messaadia, Ebossi (Belekhdar 77’), Madi (Chibane 58’)Entr. : Aït Djoudi

Dominer n’est pas gagner.» Cet adage s’applique bien à la JS

Kabylie, qui a dominé, hier, au stade du 20 Août, la rencontre face au CR Belouizdad, qui s’est contenté de se défendre. Mais c’est ce dernier qui a remporté les trois points du match, grâce à un but de Hanifi survenu au cours du match. Les Canaris se sont créé plusieurs occasions en investis-sant le camp adverse dès l’entame de la partie, mais les Algérois ont

su profiter de la première occasion qui s’est présentée à eux. Ainsi, Hanifi reprend un ballon dégagé par le gardien Asselah, suite à un tir de Mekhout, et ne trouve aucune dif-ficulté pour le mettre dans les filets (23’). En seconde période, la JSK as-soit la même domination. Mekaoui, de la tête, met son ballon sur la trans-versale (47’). Le même joueur a failli égaliser suite à un «centre tir» bien exécuté (61’). Remache, d’un tir, a

également raté une véritable occa-sion de scorer (82’). Finalement, le match s’est terminé sur ce score d’un but à zéro. La JSK a dominé,

mais finalement c’est le CRB qui l’a emporté. Le Chabab demeure la bête noire des Canaris.

Y. T.

RÉSULTATS ET CLASSEMENT CAB - USMMH 1-0 ASMO - USC 1-0 USMAn - ASK 2-0 ABM - MSPB 1-0 MCS - WAT 0-0 USMB - ABM 2-1 USMBA - OM 2-1 NAHD - ESM aujourd’hui au stade du 20 Août à 16h

Classement Pts J

1 - WA Tlemcen 11 5 2 - USM Bel-Abbès 10 5 3 - CA Batna 9 5 4 - ASM Oran 8 5 - USM Blida 8 5 6 - O Médéa 7 5 7 - MSP Batna 6 5 - A Boussaâda 6 5 - AS Khroub 6 5 - MC Saïda 6 5 11 - NA Hus. Dey 5 4 - USMM Hadjout 5 5 - USM Annaba 5 5 14 - US Chaouia 4 5 - ES Mostaganem 4 4 - AB Merouana 4 5

L’USMB a réalisé une victoire précieuse

PENSÉEIl y a 40 jours a été ravi à notre aff ection notre cher et regrett é père ARA B MOUHANDLa famille Arab demande à tous ceux qui l’ont connu et apprécié d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

DÉCÈSLes familles Rahal, Benbakhti, parents et alliés, ont la douleur de faire part du décès survenu le 19 septembre 2013 de Mme RA HAL HOURIA, NÉE BENBAKHTI, à l’ âge de 45 ans, des suites d’une longue maladie. L’inhumation a eu lieu hier vendredi à Blida.

Page 27: Journal EL-WATAN Du 21-09-2013

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 21 septembre 2013El WatanAgitation dangereuse

Par Tayeb Belghiche

COMMENTAIRE

Deux morts et d’importants dégâts

L e s i n t e m p é r i e s enregistrées le week-end

der n ie r dans p lus ieurs wilayas ont provoqué des p e r t e s h u m a i n e s e t d’importants dégâts matériels dans certaines régions du p ay s . L e s w i l ay a s d e Laghouat e t d ’Oum El Bouaghi ont été les plus t o u c h é e s . L e s p l u i e s diluviennes, qui se sont abattues durant toute la journée de mercredi e t jusqu’à la nuit de jeudi, ont fait craindre le pire aux habi tants de Laghouat , notamment ceux de la région ouest de la wilaya, où elles ont provoqué la mort de deux personnes e t forcé des centaines d’habitants à quitter leurs habitations, a-t-on appris auprès de la Protection civile. Les fortes pluies ont également provoqué de nombreux glissements de terrain, causant le blocage de la plupart des axes routiers. Plusieurs quartiers ont été

submergés, ce qui a contraint les éléments de la Protection civile à intervenir pour sauver des personnes en détresse. A Oum El Bouaghi, des dégâts importants ont été enregistrés dans la localité de Fkirina, suite aux pluies tor rentielles qui se sont abattues dans la nuit de jeudi à vendredi sur cette région. Selon un premier bi lan recueilli par l’APS auprès du chef de la daïra de Fkirina, les fortes averses orageuses ont inondé 250 maisons et ravagé de vastes superf icies de ve rg e r s e t d e c h a m p s

maraîchers, causant la perte d’importantes quantités de fruits et légumes de saison. Les éléments de la Protection civile ont dû intervenir une dizaine de fois pour porter secours à des citoyens en diff iculté, selon le même responsable qui a fait savoir qu’une commission locale a été installée pour évaluer les dommages. Située dans une c u v e t t e e n t o u r é e d e montagnes, la localité de Fkirina est particulièrement e x p o s é e a u r i s q u e d’inondation.

Taleb Badreddine/APS

INTEMPÉRIES À LAGHOUAT ET OUM EL BOUAGHIESCLAVAGE Abandon des charges contre une princesse saoudienne aux USA■ Les autorités américaines ont abandonné, hier, les charges pesant sur une princesse saoudienne inculpée pour trafic d'êtres humains en Californie après avoir été accusée par une employée kényane de la faire travailler dans des conditions abusives. Meshael Alayban, 42 ans, l'une des six épouses d'un petit-fils du roi Abdallah d'Arabie Saoudite, était accusée d'avoir fait travailler une mère de famille kényane seize heures par jour, sept jours sur sept, pour un salaire mensuel de 220 dollars, dans son palais saoudien et dans une résidence à Irvine, au sud-est de Los Angeles, selon les accusations de cette Kényane. Mais le procureur du comté d'Orange Tony Rackaukas a annoncé, contre toute attente, qu'il abandonnait les charges contre Meshael Alayban, en raison de preuves insuffisantes. Il avait pourtant auparavant évoqué «un cas exemplaire de travail forcé». La princesse, arrêtée et inculpée en Californie en juillet, encourait 12 ans de prison si elle avait été reconnue coupable de trafic d'êtres humains. AFP

■ Un marin de nationalité ukrainienne, victime d’un accident à bord d’un bateau battant pavillon maltais, a été évacué, hier, par l’hélicoptère des garde-côtes de la station maritime de Annaba vers l’hôpital Ibn Rochd de la même ville, avons-nous appris de sources militaires. L’appel au secours a été envoyé vers 14h par ce bateau alors

qu’il naviguait à 19 miles nautiques au nord-est du cap de Fer, dans la wilaya de Skikda. L’intervention des garde-côtes algériens a été immédiate avec la décision d’envoyer un hélicoptère Merlin de la Marine nationale, basé à l’aéroport Rabah Bitat de Annaba, pour procéder à l’évacuation du blessé. Selon les premières informations, la victime, âgée de 30

ans, souffrait d’une hémorragie externe générée par une mutilation accidentelle des doigts de la main gauche. Transporté immédiatement au service des urgences chirurgicales par une ambulance médicalisée, le navigateur a été pris en charge. Selon des sources hospitalières, le jeune Ukrainien est hors de danger.

Leila Azzouz

LES GARDES-CÔTES ALGÉRIENS ÉVACUENT UN MARIN BLESSÉ EN HAUTE MER

ANNABA

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ICIT

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Des opportunistes en tous genres, des personnages peu recommandables, les milieux trabendistes se mobilisent de f a ç o n i n d é c e n t e p o u r d é f e n d r e

l’indéfendable : un 4e mandat pour Abdelaziz Bouteflika ou une révision de la Constitution qui lui permettrait de prolonger l’actuel de deux ans. Incroyable mais vrai : voilà un homme totalement impotent, incapable de parler et de marcher, et rien ne dit qu’il pourra le faire un jour, ne disposant pas de toutes ses facultés intellectuelles, qui est proposé pour continuer à diriger l’Algérie, même sur une chaise roulante. Qu’est-ce qui justif ie un tel acharnement à le maintenir au pouvoir ? Son bilan ? Il est des plus catastrophiques. Il a entraîné l’Algérie dans un gouffre dont elle n’est pas prête d’en sortir, alors qu’elle a tous les moyens, toutes les potentialités d’être leader parmi les pays émergents. L’Etat de droit ? Il a piétiné la Constitution, violé toutes les institutions, transformé le Sénat et l’APN en chambres d’indigènes faites uniquement pour applaudir, comme au temps de la tristement célèbre 2e Chambre de l’époque coloniale. Les libertés ? Tous les partis politiques ont été affaiblis et laminés, l’audiovisuel est sous le contrôle total du pouvoir et la presse écrite a été atomisée. «Nous avons échoué», avait reconnu Abdelaziz Bouteflika à la veille de son 3e mandat, acquis en toute illégalité. Alors pourquoi s’accroche-t-il au pouvoir et pourquoi des milieux infréquentables veulent-ils qu’il rempile ? Ahmed Ouyahia, alors Premier ministre et secrétaire général du RND, avait déclaré, en juin 2012, que «l’argent commande en Algérie, il commence à gouverner et à devenir un argent mafieux». C’est incontestablement dans ces propos que se trouve l’explication de l’acharnement de certains individus à le voir à vie à El Mouradia. La composante humaine de ses comités de soutien en dit long sur la moralité des gens qui l’entourent, à l’image de son frère Saïd, que personne ne peut considérer comme un parangon de vertu. Lui Président, c’est l’assurance que la rapine se poursuivra et se développera. Alors que des monarques et même le pape démissionnent, Bouteflika veut mourir sur son trône. Peu importe si l’Algérie en subit les effets négatifs et qu’elle disparaisse même de la carte. Cela ne le concerne pas… s’il ne travaille pas pour. Quand on voit avec lui un Amar Saadani, on comprend pourquoi l’Algérie est tombée si bas. Mais ce n’est pas son souci.

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

15°28°18°29°12°25°21°34°

14°27°18°28°11°25°21°36°

Aujourd’hui Demain

PH

OTO

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IVE

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