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Énergie Est: Des déversements? Une question de temps… Ruptures précédentes le long du réseau principal de TransCanada - partie du projet de pipeline Énergie Est. Photos par le Bureau de la sécurité des transports du Canada.

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Énergie Est: Des déversements? Une

question de temps…

Ruptures précédentes le long du réseau principal de TransCanada - partie du projet de pipeline Énergie Est. Photos par le Bureau de la sécurité des transports

du Canada.

Photos de couverture

En haut à gauche: Photo aérienne des lieux de l’incident à Englehart. Rapport d’enquête de pipeline P09H0074, Bureau de la sécurité des transports du Canada. Disponible sur le site http://www.tsb.gc.ca/eng/rapports-reports/pipeline/2009/p09h0074/p09h0074.asp

En haut à droite: Tronçon rompu de la conduite aval de la canalisation 100-2. Rapport d’enquête de pipeline P11H0011, Bureau de la sécurité des transports du Canada. Disponible sur le site http://www.tsb.gc.ca/eng/rapports-reports/pipeline/2011/p11h0011/p11h0011.asp

En bas: Photo aérienne des lieux de l’incident à Marten River. Rapport d’enquête de pipeline P09H0083, Bureau de la sécurité des transports du Canada. Disponible sur le site http://www.tsb.gc.ca/eng/rapports-reports/pipeline/2009/p09h0083/p09h0083.asp

Énergie Est: Des déversements? Une question de temps… est publié sous la licence d’attribution non-commerciale - partage à l’identique 4.0. Les images utilisées dans ce document demeurent la propriété de leurs propriétaires respectifs, sauf lorsque cela est indiqué de manière spécifique.

Énergie Est: Des déversements? Une question de temps… 1

Regina

Winnipeg

Hardisty

Ottawa

Montréal

Ville de Québec

Saint John

Edmonton

Thunder Bay

North Bay

Alb.Sask Man.

Ont.Qc

T.-N.-L.

N.-B.

N.-É.

Î.-P.-É.

Énergie Est: Des déversements? Une question de temps…

Le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada prévoit la conversion d’un gazoduc, dont certains tronçons sont vieux de 40 ans, en un pipeline de transport de pétrole brut, et la construction de nouveaux oléoducs en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, dans l’Est de l’Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick pour relier le pipeline converti, créant ainsi le plus important oléoduc en Amérique du Nord qui pourrait transporter 1,1 million de barils de pétrole brut par jour.

Lorsqu’il s’agit de pipelines, la question n’est pas de savoir si une rupture ou un déversement aura lieu, mais où et quand l’accident aura lieu, et quelle seront les quantités déversées.

Une mémoire sélective: le bilan en matière de sécurité de TransCanada

TransCanada a affirmé à plusieurs reprises qu’une technologie ultra moderne et un personnel hautement qualifié permettront d’éviter les ruptures et les déversements sur le réseau Énergie Est, et que des mesures seraient prises « immédiatement » si une fuite se produisait. TransCanada n’aime pas parler des neuf ruptures qui ont eu lieu sur le réseau principal depuis 1991. C’est un de ces pipelines, dont certains tronçons sont vieux de 40 ans, que TransCanada a l’intention de convertir pour transporter du pétrole des sables bitumineux. Convertir ce vieux pipeline plutôt que d’en construire un nouveau permettrait à TransCanada d’économiser plusieurs milliards de dollars, mais exposerait de nombreuses collectivités à de plus grands risques.

Voici quelques faits et quelques chiffres que vous devriez connaître au sujet des pipelines au Canada:

» Les incidents de pipeline (ruptures, déversements, explosions, fuites) ont doublé au cours de la dernière décennie.1

» La fissuration, les défaillances du matériel ou des pièces, et les vices de fabrication ou de construction sont les raisons les plus fréquentes des déversements de pipelines de plus de 1500 litres.2

» Les incidents liés à la sécurité - des incendies aux déversements - sont passés d’un incident par 1000 km de pipeline à deux incidents par 1000 km de pipeline.3 Le pipeline Énergie Est, long de 4400 km, pourrait donc être victime de neuf incidents par an sur la base de cette moyenne.

Énergie Est: Des déversements? Une question de temps… 2

À quoi ressemblerait un déversement sur le réseau Énergie Est?

Selon les informations fournies lors des journées portes ouvertes Énergie Est de TransCanada, TransCanada s’est fixé comme objectif d’arrêter le pompage dans les 10 minutes suivant la découverte d’une fuite. La capacité totale de transport étant de 1,1 million de barils de pétrole brut par jour, Énergie Est transporterait 2024 litres de pétrole par seconde. Cela signifie donc que plus d’un million de litres pourraient se déverser en 10 minutes. Une énorme quantité de pétrole restant dans le pipeline, entre les vannes, pourrait également s’échapper. Par exemple, au franchissement de la rivière Nipigon, les installations où se trouvent les vannes sont distantes de 11,8 km sur le gazoduc actuel. Cela signifie que plus de 10 millions de litres de pétrole supplémentaires pourraient s’échapper après la fermeture des vannes.

TransCanada envisage la conversion d’un gazoduc à l’histoire explosive.

Le 25 janvier 2014, un pipeline de TransCanada transportant du gaz naturel s’est rompu à Otterburne, au Manitoba, envoyant des boules de feu 300 mètres dans les airs. La rupture a creusé un cratère de 10 mètres de profondeur, et a laissé 4 000 clients sans chauffage pendant plusieurs jours. La cause de la rupture fait toujours l’objet d’une enquête.4 En février, TransCanada faisait de nouveau les manchettes suite à la rupture d’un de ses gazoducs près de Rocky Mountain House, en Alberta.5

L’explosion près d’Otterburne a eu lieu sur un pipeline qui fait partie du réseau principal de TransCanada. C’est ce même réseau que TransCanada cherche à convertir pour transporter le pétrole brut d’Énergie Est.6

Les ruptures d’Otterburne et de Rocky Mountain

Rapid CityBeardmore

Englehart

ABSK MB

ONQC

NL

NB

NS

PE

Source: TransCanada Canadian Mainline Sales and Marketing, 2011RAPID CITY, MANITOBA La canalisation 100-4, dont la conversion est prévue pour le transport de pétrole brut pour Énergie Est, s’est rompue le 29 juillet 1995 près de Rapid City, au Manitoba. La fuite, qui a duré deux heures, a été causée par une fissuration par corrosion sous contrainte.8 Le retard dans la mise hors service du gazoduc a entraîné un deuxième incendie sur un pipeline se trouvant à proximité. La rupture a été découverte par un employé en service de TransCanada qui a essayé à deux reprises et sans succès de contacter le contrôleur des opérations régionales à partir de sa station. Après une autre tentative infructueuse avec un téléphone d’urgence situé à l’extérieur de la station, l’employé a finalement rejoint le contrôleur en utilisant un téléphone portable emprunté à un particulier qui se trouvait sur les lieux.

Quelques exemples d’explosions sur le réseau principal

BEARDMORE, ONTARIOEn février 2011, la canalisation 100-2 s’est rompue. Il a fallu six heures pour arrêter complètement la fuite de gaz. Dans ce cas, la fissuration par corrosion sous contrainte a réduit la capacité de maintien de la charge du gazoduc, entraînant la rupture de la canalisation, l’explosion et l’incendie. TransCanada a été informé de l’explosion quand un membre du public a appelé l’opérateur du centre de contrôle d’acheminement du gaz de TransCanada. ENGLEHART, ONTARIO

En 2009, la canalisation 100-2 s’est rompue, puis a explosé, brûlant près de 25 hectares de forêts et de prairies. La rupture, créée par une fissuration par corrosion sous contrainte, a été découverte par le service des incendies d’Englehart.

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House viennent s’ajouter aux huit incidents survenus sur le réseau principal entre 1991 et 2013. On a trouvé que ces incidents étaient principalement dus à des fissurations par corrosion sous contrainte,7 à la corrosion externe, et aux défaillances du revêtement et des soudures, suggérant que le pipeline avait été mal conçu, mal construit et mal entretenu.

Convertir un pipeline pour qu’il transporte une substance pour laquelle il n’a pas été initialement conçu augmente les risques de rupture des canalisations.

Une étude préparée par le National Petroleum Council pour le Département américain de l’énergie soutient que « les pipelines exploités en dehors de leurs paramètres de conception, tels que ceux qui transportent des matières premières pour lesquelles ils n’ont pas été initialement conçus, ou les pipelines à haut débit, sont exposés à un plus grand risque de perte d’intégrité en raison de la nature de leurs activités.9 »

Richard Kuprewicz, de Accufacts Inc., lance, quant à lui, l’avertissement suivant dans son rapport sur l’inversion de la canalisation 9b d’Enbridge: « Le transport d’une autre sorte de pétrole brut, en particulier de bitume dilué, peut augmenter considérablement les cycles de pression, qui peuvent à leur tour accélérer la propagation des fissures. Les modifications fréquentes apportées à la composition du bitume dilué, à la fois du bitume et / ou du diluant, peuvent avoir un impact significatif sur les cycles de pression des pipelines, où les risques de fissuration sont bien réels. Accufacts estime que le transport de bitume dilué dans des pipelines risquant de se fissurer entraîne un potentiel plus élevé de risque de rupture de ces pipelines s’il n’est pas géré de manière adéquate.10 »

Le nouveau pipeline partant de Cornwall, en Ontario, traversant le Québec et allant jusqu’à Saint John, au Nouveau-Brunswick, et le nouveau tronçon partant de Hardisty, en Alberta, et rejoignant la conduite existante en Saskatchewan, soulèvent également

des préoccupations en matière de déversements. Une canalisation vieille de trois ans, en propriété exclusive de TransCanada, s’est rompue en octobre 2013, près de Fort McMurray, en Alberta. Le gazoduc approvisionne les gros producteurs de sables bitumineux et ceux-ci ont été forcés de ralentir leurs activités suite à cet incident.11 Au cours de la première année d’exploitation, on a également déploré 12 déversements le long du premier pipeline Keystone de TransCanada. Un de ces incidents a entraîné le déversement de 75 000 litres de pétrole brut des sables bitumineux.12

Avec Keystone, TransCanada a intimidé les propriétaires fonciers et rogné sur les dépenses.

Tout récemment, la U.S. Pipeline and Hazardous Materials Safety Administration a rajouté deux conditions en matière de sécurité pour le pipeline Keystone XL. Ces nouvelles exigences ont été ajoutées en raison des défauts de construction constatés sur le tronçon sud (déjà construit) du réseau Keystone.13

Bold Nebraska, un groupe qui travaille avec des propriétaires fonciers, a recueilli plusieurs témoignages de problèmes facilement identifiables sur le tronçon sud du réseau Keystone, y compris des tranchées qui ne sont pas assez profondes, des pipelines reposant sur des rochers et des soudures défectueuses qui ne sont pas étanches. Selon Jane Kleeb, la directrice de Bold Nebraska, « plusieurs propriétaires à qui j’ai parlé vivent dans la peur d’un déversement majeur qui pourrait arriver n’importe quand. »

Les résidents de Houston, au Texas, protestent contre l’utilisation du pouvoir « d’expropriation » pour saisir des terres le long du pipeline Keystone XL. Photo par

Elizabeth Borrasá, CC BY-NC-SA 2.0

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Plusieurs rapports ont également décrit les tactiques musclées de TransCanada utilisées pour convaincre les propriétaires fonciers, y compris l’utilisation de menaces « d’expropriation » et de poursuites judiciaires coûteuses pour arriver à un accord sur les terres se trouvant le long du pipeline Keystone XL.14

Les problèmes avec les systèmes de détection des fuites

Quelques jours avant le déversement, maintenant célèbre, de plus de 3,8 millions de litres de bitume dilué du pipeline Enbridge à Kalamazoo, au Michigan, l’exploitant de l’oléoduc déclarait publiquement qu’il pouvait détecter un déversement à distance en huit minutes. Il s’est écoulé 17 heures avant qu’Enbridge confirme le déversement massif qui a déjà coûté 1 milliard de dollars en frais de nettoyage.

En fait, le grand public est beaucoup plus susceptible de découvrir une rupture de pipeline que le système de détection des fuites d’une société pipelinière. En examinant 10 ans de données fédérales aux États-Unis, un journaliste d’enquête a révélé que les senseurs à distance détectaient seulement 5 % des déversements.15 Dans le cas des gros déversements de plus de 1 000 barils, seulement 20 % de ces déversements ont d’abord été découverts grâce aux systèmes de détection des fuites. Dans la grande majorité des cas, les sociétés ne savaient pas que leurs pipelines crachaient du pétrole avant que le public les avertisse.

Au Canada, nous avons affaire à bon nombre des mêmes grandes sociétés pipelinières, y compris TransCanada, Enbridge et Exxon. Ces sociétés disent aux Canadiens que leurs systèmes de détection des fuites fonctionnent et qu’ils permettront de protéger le public contre les déversements.

Une grande partie du pipeline Énergie Est traverse des régions peu peuplées, et il est donc possible qu’un déversement ne soit pas détecté avant que les gens le remarquent loin en aval. Même dans ce cas, les équipes d’urgence de TransCanada auront beaucoup de difficultés à se rendre sur les lieux

de la fuite pour la colmater. Plus de 13 millions de litres de brut peuvent se trouver dans le pipeline entre les vannes d’arrêt, et continuer à se déverser même après l’arrêt du pompage.16

Selon l’expert en pipeline Richard Kuprewicz, qui a travaillé avec TransCanada dans le passé, « [les exploitants peuvent se sentir poussés] à dire aux gens des choses qu’ils ne devraient pas leur dire parce qu’elles ne sont pas vraies... [même si les sociétés] ne disent pas forcément ça avec l’intention de mentir, mais en réalité, il est très difficile de détecter [des fuites] à distance.17 »

Notre examen des rapports du Bureau de la sécurité des transports sur les incidents ayant eu lieu sur le réseau principal de TransCanada révèle que seulement une rupture sur huit a été découverte par un système de détection des fuites.18 Dans le cas de la rupture de Brookdale, au Manitoba, un système de détection a bien déclenché un signal, mais ce système n’a enregistré l’ampleur du problème qu’au bout de 10 minutes, alors que l’alarme avait déjà été donnée par des citoyens.19

Les autres ruptures ont été découvertes par des membres du personnel, des riverains et un officier de la Police provinciale. Il a fallu entre 10 minutes et 2,5 heures après la rupture pour que l’arrivée de gaz soit coupée. À Beardmore, en Ontario, l’arrivée de gaz n’a été coupée dans le tronçon isolé de la canalisation que six heures après l’accident.20

Mais la réglementation canadienne nous protège, non?

En 2012, le gouvernement Harper a adopté un projet de loi omnibus sur le budget qui a vidé de leur substance les lois environnementales du Canada, en éliminant d’importantes mesures de protection et en faisant en sorte qu’il soit beaucoup plus difficile pour le public de s’exprimer sur les grands projets énergétiques.

Le projet de loi signifie que les énormes projets comme Énergie Est n’ont plus besoin d’évaluations environnementales fédérales ou de rapports indépendants sur les risques présentés par le projet ou les solutions de rechange.

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Au lieu de cela, l’approbation de tous les grands projets énergétiques est maintenant du ressort du Cabinet fédéral, selon les recommandations de l’Office national de l’énergie (ONÉ). Bien que le mandat de l’ONÉ soit d’agir dans l’intérêt public lorsqu’il s’agit d’infrastructures énergétiques, l’ONÉ a, à plusieurs reprises failli, à son mandat.

Un rapport de décembre 2011 du commissaire à l’environnement et au développement durable a constaté que Transport Canada et l’ONÉ « n’avaient pas effectué de suivi adéquat des cas de non-conformité, alors que les sociétés pipelinières avaient reçu comme directives de ces organismes d’améliorer la sécurité de leurs pipelines.21 »

L’ONÉ a l’habitude d’approuver presque tous les grands projets énergétiques. Le conseil d’administration de l’ONÉ est dominé par des anciens cadres de l’industrie. La participation du public à un examen de l’ONÉ est maintenant extrêmement difficile et coûteuse - soumettre une lettre nécessite de remplir un formulaire de neuf pages.

Avant l’approbation par l’ONÉ de l’inversion de la canalisation 9b d’Enbridge, l’émission W5 de CTV a révélé que l’ONÉ ne connaissait que

sept déversements le long de ce pipeline, tandis qu’Enbridge affirmait qu’il y en avait eu 13.22 En fait, W5 a trouvé qu’il y avait eu cinq fois plus de déversements que ce que l’ONÉ avait divulgué - soit un total de 35 déversements.

L’ONÉ a également omis de publier un rapport accablant sur l’explosion d’un pipeline de TransCanada en 2009 qui a projeté des flammes à 50 mètres de hauteur et a détruit une zone boisée de deux hectares sur le territoire de la Première nation Dene Tha’.23 Ce rapport, qui n’a pas été publié en raison d’une « erreur administrative », critiquait NOVA Gas Transmission, une filiale de TransCanada, pour ses inspections « insuffisantes » sur le terrain, sa gestion « inefficace », et l’inutilité de ses systèmes d’inspection en ligne pour détecter la « corrosion à l’intérieur de la corrosion. »

À l’heure actuelle, plusieurs contestations judiciaires concernant le processus utilisé par l’ONÉ24 pour l’examen des pipelines sont en cours, y compris cinq examens judiciaires de la commission d’examen conjoint du projet Northern Gateway, et une contestation sur les limites de l’examen du projet d’oléoduc Kinder Morgan.25

Le Conseil des Canadiens a déposé un recours devant la Cour fédérale en raison de la liste limitée de questions que l’ONÉ a décidé d’examiner pour le projet de pipeline Énergie Est. Les préoccupations sont de deux ordres: (1) la liste a été publiée prématurément, avant même que TransCanada ne dépose sa description complète du projet, et (2), l’examen permettra certes de présenter des éléments de preuve sur les impacts économiques et commerciaux du projet, sur les conditions d’approvisionnement et sur le marché, comme les recettes fiscales, les redevances et la création d’emplois, mais il exclut toute prise en compte des activités en amont et en aval associées à l’exploitation des « sables bitumineux », de l’utilisation finale du pétrole transporté, ou des implications en matière de changement climatique.26

Pour plus d’informations sur la campagne du Conseil des Canadiens visant à arrêter le pipeline Énergie Est, consultez le site www.noenergyeast.ca.

Vue aérienne du site de l’accident ; la ville de Beardmore, en Ontario, est à l’arrière-plan. Cette photo est issue du Rapport d’enquête de pipeline P11H0011, Bureau de la sécurité des transports du Canada. Disponible sur le site http://www.tsb.gc.ca/eng/rapports- reports/pipeline/2011/p11h0011/p11h0011.asp

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Notes

1 Amber Hildebrandt. “Pipeline safety incident rate doubled in past decade.” CBC News. <http://www.cbc.ca/news/pipeline-safety-incident-rate-doubled-in-past-decade-1.2251771>

2 L’Office national de l’énergie. Gros plan sur la sécurité et l’environnement. Analyse comparative du rendement des pipelines - 2000-2007. juil. 2009. <http://www.neb-one.gc.ca/clf-nsi/rsftyndthnvrnmnt/sfty/sftyprfrmncndctr/fcsnsfty/2009/fcsnsfty2000_2007-eng.html#s2>

3 Amber Hildebrandt. “Pipeline safety incident rate doubled in past decade.” CBC News. <http://www.cbc.ca/news/pipeline-safety-incident-rate-doubled-in-past-decade-1.2251771>

4 CBC News. “Natural gas pipeline explodes near Otterburne, Man.” 25 jan. 2014. <http://www.cbc.ca/news/canada/manitoba/natural-gas-pipeline-explodes-near-otterburne-man-1.2510873>

5 The Canadian Press. “Natural gas pipeline breaks near Rocky Mountain House.” 18 fév. 2014. <http://www.huffingtonpost.ca/2014/02/18/rocky-mountain-house-pipeline-_n_4809651.html>

6 Les tronçons du pipeline destiné à être converti sont la canalisation 100-4 Prairies, la canalisation 100-4 dans le Nord de l’Ontario, des sections de la canalisation 100-3 et le tronçon de raccourci North Bay 1200-2. Office national de l’énergie Energy East Pipeline Ltd. Projet de pipeline Énergie Est. Résumé du projet (A59129).” <https://docs.neb-one.gc.ca/ll-eng/llisapi.dll?func=ll&objId=2428790&objAction=browse&viewType=1>

7 La fissuration par corrosion sous contrainte des pipelines commence lorsque de petites fissures se développent à l’extérieur de la surface du pipeline. Ces fissures ne sont pas visibles initialement à l’œil nu, sont souvent regroupées en colonies et sont positionnées dans la même direction. Au cours des ans, ces fissures peuvent s’agrandir et devenir plus profondes et se joindre les unes aux autres pour former des fissures plus importantes. Étant donné que ces fissures se développent lentement, elles peuvent exister sur des pipelines pendant de nombreuses années sans poser de problèmes. Mais si une fissure devient trop grande, ceci entraînera soit des fuites, soit des ruptures dans le pipeline. <http://publications.gc.ca/collections/Collection/NE23-58-1996E.pdf>

8 Bureau de la sécurité des transports du Canada. Rapport d’enquête sur les pipelines P95H0036. <http://

www.tsb.gc.ca/eng/rapports-reports/pipeline/1995/p95h0036/p95h0036.asp>

9 John H. Cushman Jr. “Federal Rules Don’t Control Pipeline Reversals Like Exxon’s Burst Pegasus.” InsideClimate News. 3 avril 2013 <http://insideclimatenews.org/print/25033> p.49

10 Accufacts Inc. Report on Pipeline Safety for Enbridge’s Line 9B Application to NEB. 5 août 2013. <http://s3.documentcloud.org/documents/748594/9b-safety-report-2013-08.pdf> p.6

11 Scott Haggett and Nia Williams. “TransCanada gas pipeline rupture cuts oil sands production.” Reuters. 17 Oct. 2013. <http://business.financialpost.com/2013/10/17/transcanada-says-gas-pipeline-in-northern-alberta-may-have-ruptured/?__lsa=27c2-c97b>

12 Anthony Swift. “TransCanada’s record presents a strong case for rejecting Keystone XL tar sands pipeline (again).” 2 nov. 2012. Natural Resources Defense Council. <http://switchboard.nrdc.org/blogs/aswift/transcanadas_record_presents_a.html>

13 “Anomalies - Including Dents and Welds - Found Along Newly Laid Keystone XL Pipeline in Texas.” Public Citizen. 30 mai 2013. <http://www.citizen.org/pressroom/pressroomredirect.cfm?ID=3901>; The Canadian Press. “Keystone XL new safety conditions don’t alter economics.” 27 mai 2014. CBC News. <http://www.cbc.ca/news/business/keystone-xl-new-safety-conditions-don-t-alter-economics-1.2655368>

14 Kenny Bruno, Steve Herz and Alex Moore. Dirty Business: How TransCanada Pipelines bullies farmers, manipulates oil markets, threatens fresh water and skimps on safety in the United Sates. Avril 2011. Friends of the Earth. <http://www.foe.org/sites/default/files/Dirty-Business-TransCanada.pdf>

15 Lisa Song. “Few oil pipeline spills detected by much-touted sensors.” 19 sept. 2012. InsideClimate News. <http://www.bloomberg.com/news/2012-09-19/oil-pipeline-spills-go-undetected-by-much-touted-sensors.html>

16 Ceci est basé sur la norme de 892 litres par mètre linéaire.

17 Lisa Song. “Few Oil Pipeline Spills Detected by Much-Touted Sensors.” 19 sept. 2012. InsideClimate News. <http://www.bloomberg.com/news/2012-09-19/oil-pipeline-spills-go-undetected-by-much-touted-sensors.html>

Énergie Est: Des déversements? Une question de temps… 7

18 Les rapports d’enquête sur les ruptures de la canalisation principale sont disponibles à : <http://www.tsb.gc.ca/eng/rapports-reports/pipeline/index.asp>. Dans le cas de la rupture de la rivière Marten, le système d’acquisition et de contrôle des données (SCADA) a identifié une baisse de pression, ce qui a entraîné l’activation de l’alarme dans le centre de contrôle de Calgary de la canalisation 100-1. Bureau de la sécurité des transports du Canada. Rapport d’enquête sur les pipelines P09H0083. 26 sept. 2009 <http://www.tsb.gc.ca/eng/rapports-reports/pipeline/2009/p09h0083/p09h0083.asp>

19 Le système de contrôle et d’acquisition des données (SCADA) a envoyé un signal indiquant de fortes chances de ruptures au même moment où un passant a déclaré un incendie. Bureau de la sécurité des transports. Rapport d’enquête sur les pipelines P02H0017. 14 avril 2002. <http://www.tsb.gc.ca/eng/rapports-reports/pipeline/2002/p02h0017/p02h0017.asp>

20 Bureau de la sécurité des transports du Canada. Rapport d’enquête sur les pipelines P11H0011. 19 fév. 2011. <http://www.tsb.gc.ca/eng/rapports-reports/pipeline/2011/p11h0011/p11h0011.asp>

21 Nathan Lemphers. “Pipeline spills and safety violations justify an independent review.“ Pembina Institute. 10 juil. 2012. <http://www.pembina.org/blog/639>

22 Annie Burns-Pieper. “Line 9 has had significantly more spills than previously stated, W5 reports.” 21 fév. 2014. CTV W5. <http://www.ctvnews.ca/w5/line-9-has-had-significantly-more-spills-than-previously-stated-w5-reports-1.1698286#ixzz2x5LJgZsb>

23 Amber Hildebrandt. “Pipeline rupture report raises questions about TransCanada inspections.” CBC News. 4 fév. 2014. <http://www.cbc.ca/news/canada/pipeline-rupture-report-raises-questions-about-transcanada-inspections-1.2521959>

24 “ForestEthics Advocacy files lawsuit against federal government and National Energy Board.” 12 août 2013. ForestEthics. <http://forestethics.org/news/forestethics-advocacy-files-lawsuit-against-federal-government-and-national-energy-board>

25 James Keller. “B.C. First Nation launches legal challenge over Kinder Morgan pipeline.” The Canadian Press. 2 mai 2014. <http://www.ctvnews.ca/canada/b-c-first-nation-launches-legal-challenge-over-kinder-morgan-pipeline-1.1804190>

26 “Council of Canadians seeks to appeal Energy East ruling.” Le Conseil des Canadiens. 15 mai 2014. <http://www.canadians.org/media/council-canadians-seeks-appeal-energy-east-ruling>

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décembre 2014