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NBE poche

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DENIS SAINT-JACQUES, JACQUES LEMIEUX,

CLAUDE MARTIN ET VINCENT NADEAU

CES LIVRES

QUE VOUS AVEZ AIMÉS

LES BEST-SELLERS AU QUÉBEC

DE 1970 À AUJOURD’HUI

Édition revue et mise à jour

NUIT BLANCHE ÉDITEUR

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ISBN: 2921053-83-7

© Nuit blanche éditeur, 1994

© Nuit blanche éditeur, 1997

pour l’édition en format poche

Nous remercions le Conseil des Arts du Canadade l’aide accordée à notre programme de publication.

Nuit blanche éditeur est également subventionnépar la Sodec pour l’ensemble de son programme éditorial.

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Remerciements

Nous n’aurions pu mener à terme ce travailsans la collabo ration des auxiliaires étudiants denotre équipe : Benoît Allaire, Caroline Barrett, Ca -roline Bergeron, Marie-Pierre Bonnassieux, JoëlleChauveau, Pierrette Dionne, Hélène Gau dreau,Dirk Geisen, Madeleine Godin, Izabela Greulich,Pierre Huard, Manon Lamontagne, IsabelleL’Italien-Savard, Lyne-Andrée Mathieu, SylvieMoisan, Lucie Paquet, Thérèse Pouliot, Syl vieProvost, Lise Taillon et François Yelle. Nous avonseu de nombreux et enrichissants échanges sur lesujet des best-sellers et de la littéra ture de grandeconsommation avec Julia Bettinotti et Paul Bleton.Le Fonds pour la formation de chercheurs etl’aide à la recherche (FCAR) du Québec, le Conseilde recherches en sciences humaines (CRSH) duCanada et le Budget spécial de la recherche del’Université Laval nous ont fourni les ressourcesfinancières nécessaires à l’entreprise.

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INTRODUCTION

Denis Saint-Jacques

PROBLÉMATIQUE

Pourquoi donc étudier les best-sellers ? Niaussi populaires que les téléromans, produc -tions culturelles dont la consommation est laplus étendue, ni aussi nobles que les œuvresesthétiques qu’étudient habituellement les uni -versitaires humanistes, les best-sellers re pré -sentent un effet de marché le plus souventcritiqué quand ce n’est simplement ignoré. Ladoxa intellectuelle rabâche à point nommé lesraisons de s’en méfier : l’origine étrangère,américaine, du classement qu’ils illustrent, lasollicitation de l’at tention vers l’aspect écono -mique marchand de la culture, l’hétéro généitédes objets auxquels ils renvoient, les manipu -lations de données qu’ils paraissent encoura -ger ; bref, ces réserves que le phénomènesuscite n’en favorisent pas une connaissanceobjec tive. Ni au Québec, ni en France, ni mêmeaux États-Unis, les best-sellers n’ont donné lieuà des recherches suivies, tout au plus ont-ilsinspiré quelques ouvrages dispersés, de rares

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articles dans les revues spécialisées et, surtout,un grand nombre de décla rations à l’emporte-pièce le plus souvent de caractère dérogatoire.Au total, les best-sellers sont l’objet de beau -coup de préjugés et d’assez peu d’étudesréfléchies.

Pour ce qui est du Québec plus précisé -ment, une résistance crispée aux dangersd’amé ricanisation de la culture commune aconforté cette politique de l’autruche : celle del’ignorance résolue. Si un magazine d’infor -mation et quelques journaux commu niquentavec régularité des palmarès de succès du livre,il semble rait d’assez mauvais goût d’en tenirsé rieusement le moindre compte dans lesétudes culturelles. Pour les scientifiques, la listede best-sellers représente une réunion d’objetsde réputation dou teuse auxquels on ne sauraitfaire allusion en bonne compagnie ; en clair, lesbest-sellers sont sous le coup d’une censure deconvenance.

Voilà déjà qui appelle à aller voir de plusprès ce qu’un tel tabou cache. D’un côté, si lesma laises qu’il provoque sont effec tivement fon -dés, il serait urgent d’évaluer ce qui nous me -nace pour savoir parer au danger ; de l’au tre,nous pouvons soupçon ner que les best-sellersoffrent des renseignements utiles sur ce qui se

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passe actuellement dans la culture qué bé coise.Le multicultura lisme aujourd’hui à l’or dre dujour doit-il être dévalorisé quand il met encause notre voisin du sud ? Est-il scien ti fi que -ment opportun de nier les forces écono mi quesqui agissent sur le marché de la culture ? Faut-il refuser de prendre en compte la di ver sité deces pratiques de masse dont la stan dar disationn’est jamais que tendancielle, effec tivementtou jours contrariée par des effets qualitatifsd’ajustement à la demande ? De telles considé -ra tions nous ont orientés dans les recherchesdont cet ouvrage veut donner une synthèse.

En effet, les listes de best-sellers fournis sentun instrument d’une valeur excep tion nellepour pénétrer la dialectique fondamen tale del’offre et de la demande des marchés culturels,celle qui règle les rapports entre les pro duc -teurs, les consommateurs et la circulation desbiens symboliques. L’identification des réus -sites commerciales, sans autre spécifi cation quecelle de l’ampleur de la circulation, permet dedisposer de données quantitatives à mettredans la balance en regard des opinions tropsou vent intéressées des spécialistes, gens dumé tier et critiques littéraires. Elles facilitentjustement une remise en question des idées re -çues sur la culture dite de masse.

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En retenant ainsi les livres les plus popu -laires au Québec, nous croyons donc contri -buer à l’étude de la question des identités danscette province et fournir un apport québécoisau débat scien tifique international sur lesétudes culturelles. De façon plus particulière,l’étude des succès sur le marché québécois dulivre permet de préciser certaines modalitésfondamentales de l’in fluence étrangère, sur -tout celle des États-Unis, sur la culture québé -coise francophone. En ce sens, notre ouvrageveut faire écho aux recherches d’Yvan La -monde (1984a ; 1984b) et de Jean-Guy Lacroixet Benoît Lévesque (1987) sur la présence desproduits culturels américains au Québec. Lemarché du livre offre un champ de batailleexemplaire en ce qui concerne l’affrontementdes domaines culturels québécois, français etaméricains pour la conquête du consom ma -teur québécois.

DÉFINITION DE L’OBJET

Comment procéder ? En partant de zéro,car il n’existe aucune autre recherche québé -coise sur la question, et les rares travaux étran -gers, surtout américains, ne se posent pas lespro blèmes de conflit culturel qui nous préoc -cupent ici. Nous avons négligé une démarche

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exploratoire limitée à l’étude de quelque aspectparticulier : analyse de produits représentatifsou encore de la répartition de produits typessur les listes. Il nous a semblé que l’on ne peutcomprendre le phénomène qu’en le traitant defaçon globale, en tenant compte de la dyna -mique d’ensemble propre aux industries cultu -relles, des interrelations entre production,produit et réception qui leur sont spécifiques.Nous nous sommes donc in téressés aussi bienet concurremment à déter miner les condi tionsde production, les caractéristiques des pro -duits, les conditions de réception et, particu - lièrement, de succès mass-médiatiques dumarché du livre au Québec.

Qu’en est-il du phénomène des best-sellerset singuliè rement au Québec ? Que nousracontent-ils sur nous et notre culture ? Cesinterrogations entraînent au préalable uneautre question, prioritaire, celle de la définitionde l’objet. Qu’est-ce qu’un best-seller ? Le grandRobert de la langue française propose commepremière acception : « Livre qui a ob tenu ungrand succès de librairie » et précise qu’il s’agitd’un « mot américain (1889) », dont l’usage enfrançais a été « répandu v. 1960 ». Ce genre dedéfinition ne délimite pas l’étendue du succèsconsidéré et reste par conséquent de peu

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d’utilité pour des études un peu précises. Sinous nous reportons toutefois à l’origine amé -ricaine de son emploi, nous découvrons que leslivres ainsi qualifiés figuraient sur des listespubliées dans la presse, listes qui recen saientles plus grands succès du moment. Ce champcontextuel paraît encore aujourd’hui valable,entre autres au Québec où les médias fontconnaître les meilleures ventes de l’heure dansdes listes fabriquées d’après un modèle fixe etpubliées suivant une périodicité régulière. Ain -si, selon nous, un best-seller est-il en ce sens« un succès de librairie attesté par une com - pilation périodique et publique ».

Face à cette définition sèche et factuelle, sedéveloppent d’autres appréciations plus quali -tatives du phénomène, à preuve cet exem ple,aussi tiré du Grand Robert : « Les best-sellers ?Je me méfie de cette littérature de masse »(J. Cau, La pitié de Dieu). Si la réussite secomp tabilise, on peut également la carac -tériser, la critiquer et même la susciter. Ainsi, ilsemble bien que l’usage français du terme aitété géné ralisé grâce à une opération de pro -motion édi toriale, celle de Robert Laffont qui,en 1956, lançait une collection dénommée toutsimple ment « Best-seller ». Il s’agissait de recy -cler en France des ouvrages qui avaient connu

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cette exceptionnelle fortune aux États-Unis –ils « en » étaient donc déjà sur le marché d’ori -gine –, mais surtout d’annoncer une secondecarrière tout aussi éclatante de l’ouvrage tra -duit – ils « en » seraient aussi en France. De lasorte, l’usage entérinait une acception publi -citaire prophétique qui a cours aujourd’hui en -core : un best-seller, c’est aussi un livre dont onannonce la réussite auprès des consommateurs.

Mais alors, si l’on peut prédire le succès delibrairie, il est autorisé de penser que le livreauquel cette bonne fortune arrive répond à descritères d’une certaine régularité. Cette intui -tion d’un idéal type a entraîné plusieursapproxi mations, souvent péjora tives, de ce queserait par nature le best-seller. Nous pourrionsen proposer cette caractérisation schématique :un roman volumi neux, le plus souvent d’ori -gine américaine, écrit dans un style réalistefondé sur la recette et le cliché, racontant unehistoire qui déploie un canevas d’intrigue ré -pétitif et naïf où les passions, amour et ambi -tion, sont toutes-puissantes et les oppositionsmorales manichéennes. Idéologiquement, cetype réaliserait la manipulation des consom -mateurs sans défense de ce que l’on appelle la« masse » par des industries culturelles quistandardisent les produits à outrance par souci

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de rentabilité. Il va de soi que ce modèle carica -tural réalise lui-même un lieu commun d’au - tant plus largement accepté que sa valeur dansla doxa ne souffre pas l’examen.

D’autre part, le milieu de l’édition a ten -dance à distinguer dans ses bonnes affairesdeux profils de succès : celui des livres de fondset celui des best-sellers à proprement parler.Les premiers connaissent un écoulement régu -lier sur plusieurs années sans qu’il faille en sou -tenir fortement la promotion ; la Bible, lesdic tionnaires, les livres de cuisine, certains« classiques » de la lit térature légitime en sontde bons exemples. Les seconds rencon trent unefortune subite et éclatante et trouvent danscette réussite même une publicité qui en mul -tiplie la vente ; habituellement, ils figurentdans quelque palmarès publié. Du reste, il estfréquent que le best-seller, après de brillantsdébuts, se transforme plus tard en livre defonds (Dionne, 1986).

Le terme, comme on le voit, se trouve l’en -jeu de diverses sollicitations interprétatives quien constituent l’encyclopédie de référence. Untel contexte oriente d’ailleurs de façon oppor -tune les recherches à entreprendre : tester,valider ou infirmer, les intui tions et les préju -gés qui le constituent. Il est alors nécessaire de

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partir de l’acception la plus objective possiblepour établir un corpus d’étude, quitte ensuite àexaminer les caractéristiques quali tatives et àen contrôler la pertinence. En conséquence,nous avons retenu cette définition opératoiredu best-seller : « un livre dont le titre a figuré àun palmarès des succès de librairie publié dansun périodique. »

Pour établir un corpus de référence québé -cois d’une étendue suffisante, nous avons faitporter notre attention sur les titres retenusdans les listes de best-sellers parues dans LaPresse depuis 1970. Pour constituer des échan -tillons de comparaison, nous avons aussi prisen compte pour la même période les compila -tions du Publisher’s Weekly (États-Unis), deL’Express (France) et de la Gazette (Canadaanglais).

OBJECTIFS DE LA RECHERCHEET PLAN DE L’OUVRAGE

À partir de ces données, nous avons essen -tiel lement voulu analyser le phénomène desbest-sellers au Québec depuis 1970 sous diversangles et en faire l’histoire pour éclairer la si -tuation présente, l’ambition dernière étant demieux comprendre les fac teurs du succès de cesproduits.

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En associant les points de vue des analyseslittéraires et des études économiques et socio -logiques en communication de masse, notreap proche cherche à éviter le parti pris tantdisciplinaire que méthodologique ou idéolo - gique. Il en découle une utilisation non an -tagoniste mais complémentaire de techni queset de méthodes de recherche fort diverses1,comme l’analyse économique et organisa tion -nelle de l’industrie, l’étude discursive, narrativeou thématique des textes, le sondage auprèsd’échantillons importants des « récepteurs »des produits culturels, de même que l’enquêtequa litative auprès de groupes restreints de pro -ducteurs ou de consommateurs, qui permet -tent d’aborder l’objet en cause dans l’évolutionde son existence concrète, de façon à en pro -duire une représentation la plus complètepossible tout en réduisant les risques degénéralisations abusives.

Il existe des spécialistes du marché du livre,les profession nels de l’édition et de la distri -bution, auprès desquels on ne saurait manquerde s’informer. Placés en amont de l’achat et de

1. Morley (1992) soutient un point de vue analogueet reproche à la tradition critique un parti pris exagérépour les méthodes qualitatives.

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la consommation, auteurs, éditeurs, distribu -teurs, libraires, agents gouvernementaux char -gés de l’aide au milieu sont tous, à des degrésdivers, préoccupés de la fortune de l’in dustriedu livre : ils disposent de renseigne mentspratiques et d’évaluations de première mainsur l’histoire récente des best-sellers au Qué -bec. Dans une première partie, Vincent Na -deau commente une série d’entretiens quenous avons menés avec des représentants dechacun de ces domaines. Nos informateurs ydéfinissent le best-seller suivant leurs pers - pectives propres, spéculent sur son public etlivrent leurs réflexions sur l’industrie québé - coise du livre en général.

Par la suite, dans une deuxième partie,Claude Martin intro duit à l’analyse des listesmêmes, soit les palmarès publiés des succès delibrairie. Il en pointe les aberrations les plusma nifestes et signale les correctifs auxquelsnous avons eu recours pour les pallier, dont, entête, la mise en place d’une sélection de titresmar qués par un nombreminimal de paru tions.Par le fait même, cette sélection permet d’ob -tenir un échantillon maniable pour l’ana lysequantitative de critères variés : part natio naledu marché par éditeur ou par auteur, genresprincipaux, thématiques domi nantes, etc.

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Une fois la cartographie du phénomèneob tenue, l’on peut envisager des question ne -ments complémentaires. Ainsi, il va de soi qu’ily a grand intérêt à décortiquer avec atten tionun ensemble de textes exemplaires pour pou -voir se faire une idée un peu précise du dis -cours type et même du degré d’homogénéitérelative qui le caractérise. Denis Saint-Jacquesprésente, dans une troi sièmepartie, une ana lysedes critères de discrimination tant dis cursifsque narratifs qui spécifient les récits des best-sellers qui circulent au Québec. Si l’ana lysediscursive fournit l’occasion d’une confron -tation entre le style du best-seller et celui de lalitté rature au sens restreint, l’analyse narrative,pour sa part, donne lieu à la construc tion d’unmodèle, d’un schème struc turant qui déter -mine les intrigues des divers récits en cause.L’attention portée à l’origine nationale desproduits et à l’évolution des genres qui les dis -tinguent conduit à un aperçu de la naissanced’un roman populaire moderne au Québec.

Après le best-seller qu’on produit, celuiqu’on classe et celui qui se raconte, nous termi -nons avec celui qu’on lit. En aval, là où se réa -lise le succès même de réception qui spécifie lebest-seller, il incombe de mettre en lumière lesconditions de la lecture de loisir, les com -

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TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS 5

INTRODUCTION

Denis Saint-Jacques 7

CHAPITRE I : CE QU’ON NOUS RACONTE

À PROPOS DES BEST-SELLERS

Vincent Nadeau 23

CHAPITRE II : CE QUE RACONTENT

LES LISTES DE BEST-SELLERS

Claude Martin 95

CHAPITRE III : CE QUE RACONTENT LES RÉCITS

Denis Saint-Jacques 179

CHAPITRE IV :

CE QUE RACONTENT LES LECTEURS

Jacques Lemieux 263

CONCLUSION

Denis Saint-Jacques 335

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NOTICES BIOGRAPHIQUES

DENIS SAINT-JACQUES est professeur auDépartement des litté ratures de l’Université Laval,directeur du Centre de recherche en littératurequébécoise (CRELIQ), de même que vice-présidentdu conseil de di rection de l’Association québécoisepour l’étude de l’imprimé (AQÉI).

Il a publié en collaboration Le phénomène IXE-13 (Presses de l’Université Laval, 1984) et L’acte delecture (Nuit blanche éditeur, 1994). Il est mem bredu collectif qui publie La vie littéraire au Québec(Presses de l’Université Laval), dont trois volumesont paru à ce jour (1764-1805, 1806-1839 et 1840-1869). Il a publié avec Roger de la Garde La culturede grande consomma tion. Le marché francophone(Nuit blanche éditeur, 1992).

JACQUES LEMIEUX est docteur en sociologie,chercheur au CRELIQ et professeur au Départe -ment d’information et de com munication de l’Uni -versité Laval. Son enseignement porte prio -ritairement sur la méthodologie de la recherchequalitative et quantitative en communication demasse et en culture populaire. Ses recherches ontpour objet principal l’analyse des contenus et de laréception de divers produits culturels de grandeconsommation, tels que les best-sellers, les émis -sions de télévision et l’information de presse.

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Il a publié avec Florian Sauvageau et JeanCharron Les journalistes, les médias et leurs sources(Gaëtan Morin, 1991). Il est également auteur oucoauteur de plusieurs articles de revues ou cha -pitres de collectifs publiés au Québec, au Canada etaux États-Unis.

CLAUDE MARTIN est actuellement professeurau Dépar tement de communication de l’Universitéde Montréal, après avoir été au Département d’in -formation et de communication de l’UniversitéLaval. Il détient un Doctorat en sciences écono -miques de l’Uni versité d’Aix-Marseille II. Ses coursportent sur les industries culturelles et les méthodesquantitatives. Il est membre d’une équipe derecherche du CRELIQ qui s’intéresse aux produitsculturels à succès (livres, téléromans, musique). Il aaussi réalisé des recherches sur divers aspects desmédias : programmation et contenus de la télé -vision et des journaux, lec ture, best-sellers, marchéde la musique populaire, marchés de la radio, re -venus des auteurs, etc.

VINCENT NADEAU a déjà publié sur Marie-Claire Blais, Le noir et le tendre : Une saison dans lavie d’Emmanuel (Presses de l’Université deMontréal, 1974), sur Pierre Saurel, Le phénomèneIXE-13 (Presses de l’Université Laval, 1984), surHubert Aquin dans le collectif Éditer des œuvresmédiatiques (Nuit blan che éditeur, 1992) et sur la

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« Prose narrative au Québec : la nouvelle 1960-1996 » (Panorama de la littérature québécoisecontemporaine, sous la dir. de Réginald Hamel,Guérin, 1997). Après avoir dramatisé pour la radioles pérégrinations des frères Rioux, chercheurs d’ordans la Californie de 1850 ; après avoir porté à lascène, sous le nom de Cardinal, un yéti politiqueappelé Claude Ryan ; après avoir raconté dans leroman La fondue (l’Hexagone, 1991) les aventureslatino-américaines de Julie, la somptueuse Suis -sesse ; après avoir peint l’a mour au temps des loco -motives dans le best-seller Nous irons tous à Métis-sur-mer (XYZ Éditeur, 1993), il a publié Rivière desOutaouais, des récits d’enfance (Prise de parole,1994). Il a aussi traduit un roman de l’écrivaincolom bien Germán Espinosa (La carthagénoise, LaDifférence/Éditions UNESCO, 1995).

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Diffusion pour le Canada : Gallimard ltée3700A, boulevard Saint-Laurent, Montréal (Qc), H2X 2V4Téléphone : (514) 499-0072 Télécopieur : (514) 499-0851

Distribution : SOCADIS

Diffusion pour l’Europe : Exportlivre/Librairie du Québec30, rue Gay-Lussac75005, Paris, France

Téléphone : (1) 43.54.49.02 Télécopieur : (1) 43.54.39.15

Diffusion pour les autres pays : ExportlivreC. P. 307, Saint-Lambert (Qc), J4P 3P8

Téléphone : (514) 671-3888 Télécopieur : (514) 671-2121

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ACHEVÉ D’IMPRIMER

CHEZ AGMV

MARQUIS

IMPRIMEUR INC.

CAP-SAINT-IGNACE (QUÉBEC)

EN OCTOBRE 1997

POUR LE COMPTE DE NUIT BLANCHE ÉDITEUR

Dépôt légal, 4e trimestre 1997

Bibliothèque nationale du Canada

Bibliothèque nationale du Québec

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