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Journal d'information des Confédérations paysannes du Limousin ISSN 2112-7662 L'Avenir Agricole 2, Rue de la Bride 19000 Tulle 05.87.50.41.19 ou [email protected] n° 227 • MAI 2016 Agricole L'Avenir DATE DE DÉPÔT 31/05/2016 CRISE DU LAIT : les mirages ont encore des fidèles ! I l parait que, égarés dans le désert, la vision de mirages nous entraine dans de mauvaises directions. Il semblerait qu' avec la fin des quotas laitiers, beaucoup aient des visions qu' ils prennent pour des solutions, plusieurs exemples en témoignent. L'enquete publique concernant l'extention de 500 à 880 vaches de la ferme dite des 1000 vaches, s'est conclue par un avis consultatif favorable (meme si sur 51 960 contributions, seules 15 étaient favorables, dont la FDSEA). Selon les commissaires enqueteurs "face à la suppression des quotas,à la libéralisation du marché et du fait de la concurrence européenne, ce type de ferme est une réponse face aux importations de lait". On peut s'interroger : qui a choisi ces commissaires et quelles sont leurs compétences ? Un différent est apparu au sein du collège producteurs de l'interprofession laitière auquel la Confédération paysanne participe maintenant. Derrière la phrase "il conviendrait que les pouvoirs publics élaborent un dispositif d'accompagnement structurel des exploitations", la Confédération paysanne demande qu' il soit en faveur de la résilience et de l'autonomie des fermes, ainsi qu à la transition des systèmes. La section laitière de la FNSEA, elle, est favorable à un plan de cessation pour les uns (désignés comme ceux qui n'augmentent pas leur production et doivent etre accompagnés vers la sortie), et un plan d'investissement, modernisation, désendettement !!! pour les autres (désignés comme les meilleurs qui ont surinvesti, qui sont en crise mais qui représentent l'avenir !) Et pendant ce temps l'Institut de l'Elevage rappelle chiffres à l'appui que, au regard de la forte dégradation des comptes des exploitations laitères, sortir de la crise par une augmentation des volumes ne semble pas un raisonnement économique pertinent. De meme que la robotisation de la traite engendre plutot une hausse des coûts de production qu' une baisse, et conclut en disant qu'il est préférable de produire mieux que produire plus ! Que penser alors des responsables corréziens de la FDSEA, sont-ils naifs ou cyniques à suivre aveuglément leurs dirigeants nationaux ; à mettre Xavier Beulin en couverture de l'Union Paysanne ! Il faudra bien un jour faire le bilan de ces mauvais choix et tirer les conséquences de cette course vers des mirages ! C'est une option totalement différente qu'a choisi la Confédération Paysanne. Notre porte parole Laurent Pinatel n' est pas un un PDG de multiple sociétés qui ne défend que les interets de ses semblables, mais un paysan qui défend les interets des paysans ! Ne laissons pas quelques personnes décider de l'avenir de l'agriculture à notre place ! Léo MERTENS, éleveur laitier Confédération paysanne 19 <[email protected]> La Confédération paysanne poursuit son combat face à l'irresponsabilité des décideurs politiques, à l'aveuglement idéologique de technocrates et aux intérêts financiers de multinationales agroalimentaires et autres acteurs du commerce mondial. La régulation est et restera la seule solution à la crise laitière !

L'Avenir Agricole · 2016-06-07 · semblerait qu' avec la fin des quotas laitiers, beaucoup aient des visions qu' ils prennent pour des solutions, plusieursexemplesentémoignent

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Page 1: L'Avenir Agricole · 2016-06-07 · semblerait qu' avec la fin des quotas laitiers, beaucoup aient des visions qu' ils prennent pour des solutions, plusieursexemplesentémoignent

Journal d'information desConfédérations paysannes du Limousin

ISSN 2112-7662

L'Avenir Agricole 2, Rue de la Bride 19000 Tulle 05.87.50.41.19 ou [email protected]

n° 227 • MAI 2016

AgricoleL'Avenir

DATE DE DÉPÔT

31/05/2016

CRISE DU LAIT : les mirages ont encore des fidèles !

I l parait que, égarés dans le désert,

la vision de mirages nous entraine

dans de mauvaises directions. Il

semblerait qu' avec la fin des quotas

laitiers, beaucoup aient des visions qu'

ils prennent pour des solutions,

plusieurs exemples en témoignent.

L'enquete publique concernant l'extentionde 500 à 880 vaches de la ferme ditedes 1000 vaches, s'est conclue par unavis consultatif favorable (meme si sur51 960 contributions, seules 15 étaientfavorables, dont la FDSEA). Selon lescommissaires enqueteurs "face à lasuppression des quotas,à la libéralisationdu marché et du fait de la concurrenceeuropéenne, ce type de ferme est uneréponse face aux importations de lait".On peut s'interroger : qui a choisi cescommissaires et quelles sont leurscompétences ?

Un différent est apparu au sein ducollège producteurs de l'interprofessionlaitière auquel la Confédération paysanneparticipe maintenant. Derrière la phrase"il conviendrait que les pouvoirs publicsélaborent un dispositifd'accompagnement structurel desexploitations", la Confédérationpaysanne demande qu' il soit en faveurde la résilience et de l'autonomie desfermes, ainsi qu à la transition dessystèmes.La section laitière de la FNSEA, elle, estfavorable à un plan de cessation pourles uns (désignés comme ceux quin'augmentent pas leur production etdoivent etre accompagnés vers la sortie),et un plan d'investissement,modernisation, désendettement !!!

pour les autres (désignés comme lesmeilleurs qui ont surinvesti, qui sont encrise mais qui représentent l'avenir !)

Et pendant ce temps là l'Institut del'Elevage rappelle chiffres à l'appui que,au regard de la forte dégradation descomptes des exploitations laitères, sortirde la crise par une augmentation desvolumes ne semble pas unraisonnement économique pertinent.De meme que la robotisation de la traiteengendre plutot une hausse des coûts deproduction qu' une baisse, et conclut endisant qu'il est préférable de produiremieux que produire plus !

Que penser alors des responsablescorréziens de la FDSEA, sont-ils naifsou cyniques à suivre aveuglémentleurs dirigeants nationaux ; à mettreXavier Beulin en couverture del'Union Paysanne ! Il faudra bien unjour faire le bilan de ces mauvaischoix et tirer les conséquences decette course vers des mirages !C'est une option totalement différentequ'a choisi la Confédération Paysanne.Notre porte parole Laurent Pinatel n'est pas un un PDG de multiple sociétésqui ne défend que les interets de sessemblables, mais un paysan quidéfend les interets des paysans !

Ne laissons pas quelquespersonnes décider de l'avenir del'agriculture à notre place !

LéoMERTENS,éleveurlaitierConfédérationpaysanne19<[email protected]>

La Confédérationpaysanne poursuit soncombat face àl'irresponsabilité desdécideurs politiques, àl'aveuglementidéologique detechnocrates et auxintérêts financiers demultinationalesagroalimentaires etautres acteurs ducommerce mondial.

La régulation est etrestera la seule

solution à la criselaitière !

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L’AVENIRAGRICOLE, CPPAP 0619G88287 et ISSN2112-7662Périodicitémensuelle - 10 numéros/an

Directeur de publication :Michel LIMES

Imprimerie :AINARC2, Ruede la Bride 19000 TULLE

Editeur :AINARCetDépôt légal : à parution

ppaaggee 22L' AVENIR AGRICOLE N° 227 - MAI 2016

DOSSIER : ELEVAGE ou ELEVAGES en REFLEXIONS !

A lors que les plans de soutien àl’élevage se superposent, on y

retrouve désormais des mesures pour lescéréaliers en zones intermédiaires, desmesures incitatives pour l’intégration desagrocarburants, des baisses de chargesprofitables aux plus gros alors que pour lesovins-caprins, c’est le grand vide ! Avec uncouple Valls-Beulin voué à l’agrobusiness,c’est, il est vrai, peu étonnant.

Pourtant, en moyenne, les éleveurs de petitsruminants restent les paysans les moinsrémunérés de toutes les filières agricolesfrançaises ! La crise ovine, c’est depuis desannées qu’elle est quotidienne. Pour leséleveurs de chèvres, la dernière crise laitièrea laissé du monde sur le tapis et malgré unciel aujourd'hui plus éclairci, sans maîtrisede la production, le risque est de seretrouver dans la même situation dansquelques années.

Alors que la France est déficitaire en viandeovine et que la consommation reculefortement, la reconquête du marchéintérieur accompagnée d'une stratégie dedéveloppement de la qualité des viandessont indispensables. A l'opposé del'industrialisation, c'est par la défense desélevages paysans et de leur savoir-faireque nous relèverons les défis d’avenir,notamment à travers la prise en compte del’emploi et du bien-être animal. Laproduction ovine a un rôlesocioéconomique majeur à jouer dans

l’aménagement des territoires ruraux,que ce soit en zones difficiles ou en zonesde polyculture-élevage en plaine.

Nous appelons à la mise en place d’une réellepolitique de défense du pastoralisme,reconnaissant le travail irremplaçable deséleveurs et éleveuses en France et en Europe :

•Reconnaissance définitive de l’éligibilitédes surfaces pastorales dans le cadre de laPAC avec une conditionnalité adaptée à ceszones pour une simplification de la déclarationpour les éleveurs,•Reconnaissance du rôle de défense contreles incendies, de maintien de la biodiversitéet entretien des paysages, de valorisation dezones difficiles•Mesures de régulation de la population desloups ciblées et encadrées par les services del'Etat pour abaisser la pression de prédation surles troupeaux

Comme dans les autres filières d’élevage,un mode de fixation des prix permettantune couverture en permanence des coûtsde production des éleveurs et unemeilleure répartition des marges au sein dela filière doit être implanté.

Nous exigeons ainsi du gouvernement desmesures ciblées pour soulager en partie lesdifficultés subies par les éleveurs de petitsruminants en ce moment :

•Aménagements immédiats du ratio deproductivité de l’aide ovine pour les années2015 et 2016 : dérogations pour les éleveursexclus pour cause de politique derenouvellement, de soucis sanitaires, depression de prédation, de décalage d’agnelage,de systèmes atypiques (sélectionneurs, races àpetits effectifs)•Notification à l’Union Européenne avant août2016 d’un retour au ratio de prolificité(agneaux nés par brebis) comme critère del’aide ovine. Le critère "nombre d’agneauxvendus par an" complexifie en effet ladéclaration PAC et ne prend pas en compte ladiversité des systèmes ovins.•Une suppression des seuils d’accès auxaides couplées destinées aux ruminants avecla mise en place d’une prime au maintien dutroupeau de ruminants, aide à l’UGB,notamment pour favoriser les systèmesdiversifiés, naisseurs-engraisseurs et lepâturage mixte.

CommissionpetitsruminantsdelaConfédérationpaysanne

Les petits ruminants, grands absents des mesures de soutien !

D ans le n° 349-350 d'ÉconomieRurale, Patrick Veysset, associé à

d’autres chercheurs de l'INRA deClermont-Ferrand, a mis en évidence unrecul progressif de l'efficience techniquedes exploitations bovines françaises sur23 ans, à partir de données issues duRéseau d’information comptable agricole(RICA) et du réseau d’exploitationsbovines charolaises suivies par l'INRA.

Entre 1990 et 2012, les exploitationsbovines du RICA ont connu une croissancetrès rapide et une forte augmentation dela productivité volumique du travail (ieproduction rapportée aux ETP), mais unestagnation du revenu par travailleur,avec de fortes fluctuations

interannuelles, signes déjà d’uneefficience économique en recul. Lesauteurs ont donc analysé leur productivité,en comparant productions etconsommations intermédiaires déflatéesdes indices de prix annuels, afin des’affranchir des effets dus aux fluctuationsde prix. Ils mettent ainsi en évidence unenette extensification des surfacesfourragères, accompagnée d’unediminution de l’usage des engrais,semences et phytosanitaires, maiscompensée par unfort accroissementdu recours auxaliments du bétail,produits

vétérinaires, carburants, etc. Le volumedes consommations intermédiaires parunité de surface a ainsi augmentérégulièrement depuis 1990, de même quele capital immobilisé. Les simplificationsdes pratiques se sont ainsi faites audétriment de l’efficacité économique dessystèmes, les consommations d’intrantsaugmentant plus vite que la productionde viande.Les analyses des résultats du réseauCharolais INRA confirment ces tendances,

Bovins viande : la "simplification des pratiques" au détriment de l'efficacité economique !

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ppaaggee 33L' AVENIR AGRICOLE N° 227 - MAI 2016

et montrent que l’autonomie alimentaire desexploitations est corrélée négativement avecla taille des ateliers bovins : plus lesexploitations sont grandes, plus lesquantités de concentré par kilogramme deviande produite sont élevées. Les auteursmontrent aussi l’absence, sur cetéchantillon, d’économies d’échelle liéesà la croissance des exploitations.

La dégradation de leur efficienceéconomique rend les exploitations plus

vulnérables aux variations de prix, etnotamment aux effets « ciseaux » entreprix des intrants et prix de vente desproduits.En comparaison, si les exploitations bovinslait ont suivi une dynamiqued’agrandissements et d’investissementscomparable, l’intensification par vachelaitière et la valorisation du progrèsgénétique ont permis une améliorationrégulière de leur efficience économiquemoyenne.

Cette approche sur le long terme a mis enévidence des tendances structurelles, etpourrait être déclinée sur d’autres filières,voire sur des sous-échantillons ayantsuivi des trajectoires différentes, derecherche d’économies et de valeurajoutée, dans des démarches agro-écologiques.

Source:ÉconomieRuralehttp://economierurale.revues.org/4776

Ferme expérimentale dans l'Indre : un projet qui dé-Bordes ...

Source : Confédération paysanne de l'Indre_Jounal Berry Paysan Mars 2016

Un projet inutile de bâtimentd'engraissement automatisé nontransposable chez les éleveurs !

D epuis 40 ans la ferme des Bordesmène des expérimentations visant à

améliorer l’autonomie des exploitationsagricoles (nombreux travaux sur lavalorisation et la gestion des prairies, dupâturage, de l’herbe récoltée pourengraisser les animaux…). Mais cetteferme expérimentale veut aujourd’hui setourner vers un atelier d’engraissement debovins de 280 places hors sol et industrielcar toutes les tâches liées à l’élevage yseront automatisées (alimentation,paillage, curage) exceptée celle de lasurveillance des animaux. Ceci sanscréer aucun emploi sur la ferme !

La Confédération paysanne dénonce :•Un projet « industriel » de plus de 1000 000 d'euros sur une fermeexpérimentale qui devrait avoir pour butde donner des références techniques auxéleveurs et non de promouvoir uneagriculture sans paysan !•Un système qui ne sera pasreproductible sur des fermes à échellehumaine qui sont les plus résilientes auxcrises.•Un projet coûteux pour la Région. Eneffet, il ne pourrait être rentable que grâceà une part majoritaire de financementpublic.

Dans un contexte économique difficilepour les éleveurs, on s'attendrait à ce quela profession agricole oriente la Fermedes Bordes pour renforcer lesexpérimentations sur l'autonomie et lavalorisation des produits endéveloppant l'engraissement pour desréférences à destinations de fermespaysannes nombreuses et vivantes surle territoire.

Interview de Philippe Auvillain,éleveur naisseur-engraisseur debovins limousins àMéasne (23)élu a la chambre d' Agriculture de la

Creuse pour la Confédération Paysanne.

Quand as-tu entendu parlé de ce nouveauprojet de bâtiment à l'OIER des Bordes?A l'automne 2013, lors d'une réunionpleinière à la ferme des Bordes, nous avonsété invité à réfléchir à l'avenir del’exploitation pour les 20/30 prochainesannées. Bizarrement, lors du travail engroupe ce projet a été évoqué à chaquetable par un membre du CA de l'OIER maisen fait à l'issue de la journée il n'a pas étéretenu comme un objectif primordial.Depuis je n'ai jamais participé à unenouvelle réunion et j'ai appris par la presseque le projet était retenu et largementsubventionné par la région Centre Val deLoire ( 600 000 €!) .

En tant qu'éleveur engraisseur,que penses-tu de ce projet ?Cela correspond bien au modèleque l'on voudrait dominant: celuide l'industrialisation del'agriculture et de la spécialisationsur les fermes: d'un côté desnaisseurs puis des ateliersspécialisés d'engraissement etenfin des céréaliers pourl'alimentation. La dernière réformede la PAC est défavorable à lafinition des animaux sur les fermeset encourage cette spécialisation.

Penses-tu que l'objectif «transposable chez l’éleveur » estcrédible ?Avec un investissement de plus de1 million d'euros, même avec 50%de subventions au titre des PCAE,

cela me paraît complètement irréaliste. Deplus c'est un changement d’orientationradical de la ferme expérimentale qui jusquelà travaillait sur des systèmes pluséconomes et autonomes et notamment surla valorisation de l'herbe.

Et par rapport au contexte actuel de lacrise de l'élevage ?Je pense que l'on devrait plutôt réfléchir àlong terme à la production adaptée à nosbesoins de consommation plutôt quechercher à exporter. Il vaudrait mieux unerépartition de la production plutôt qu'uneconcentration dans des ateliers (industriels).Une ferme expérimentale n'a pasvocation, me semble-t-il, à montrer auxpaysans comment s'auto-éliminer (avecce modèle, plus besoin d'eux!). Ce genred'outils n'intéresse que les financiers etl'agro-industrie.

ProposrecueillisparP.GuéninpourlaConf'36etlejournal"BerryPaysan"

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ppaaggee 44L' AVENIR AGRICOLE N° 227 - MAI 2016

J e suis agriculteur depuis plus de 40 ansavec mon épouse nous disposons

d’une ferme de 90 ha de SAU avec 40vaches allaitantes et et 25 vaches laitièresle tout en agriculture biologique.Passionné d’agronomie, j’exploite enlimitant au maximum les travaux du sol ;depuis le tout début j’implante mesprairies en TCS (Techniques CulturalesSimplifiées) sous couvert de méteil.

Président du GVA d’Oradour Sur Vayres etresponsable du GIEE Méteil, TCS et vie dusol*, j’ai toujours aimé partager etcommuniquer avec les autres éleveurs.

*http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/files/1507-ae-fi-

100giee-limousin-hte-vienne-climagri_revso0316.pdf)

Je suis un peu révolté, bien sur par lescours trop faibles, mais surtout par cettecourse à l’agrandissement et ausuréquipement ; les dettes liées àl’investissement deviennent intenables !

Je suis un fervent défenseur d’uneagriculture basée sur l’herbe et la pâture,au retour d’une agriculture sur sol vivant,et de produit de qualité que l’on a tropoublié. Grâce à des méthodes de pâturagedynamique (exemple du programme herbeet fourrages) et en associant des variétésfourragères nous pouvons produire à descoûts très faibles -l’herbe demeure lefourrage le plus économique et le pluséquilibré- avec une bonne répartition touten améliorant la structure des solsPour le prix d’une tonne d’aliment, il estpossible de produire :

• 5000 l de lait grâce à un pâturage bienconduit ;• seulement 3000 l de lait avec lesfourrages conservés•et enfin -1500 l de lait avec l’achatd’une tonne d’aliment.

L’énergie solaire est gratuite, de ce faitnous devons optimiser la photosynthèse: si il y a peu de contrainte et une bonnetechnique de pâturage ce sont les plantesles plus productives et les plus dynamiquesqui sont présentes. Un sol vivant est labase de la fertilité : 20 à 40 % de la sèvedes plantes est redistribuée auxorganismes du sol ; en échange, ceux cifourniront presque tous les élémentsnécessaires.

Nos sols sont suffisamment pourvus enphosphore et potasse, ils sont seulementtrès peu assimilables d’ou l’intérêt desmycorhizes, des vers de terres ou autreorganismes du sol qui s’imbrique dans ceformidable écosystème. Un sol vivantriche en l’humus retient mieux l’eau, leséléments nutritifs et permet aux plantesde mieux résister et donc de fournir desaliments de qualité, des animaux enmeilleurs santé ; des produits sains, deproximités riches en vitamines et enantioxydants, qui seront à la base de lasanté humaine.Il faut nourrir le sol et non les plantesavec des amendements organiques ouminéraux le plus possible épandus ensurface. Il convient également de réduire leplus possible les travaux du sol : les terres

labourées peuvent perdre prés de 100€/ha/an d’éléments nutritifs sans compterles nuisances sur les organismes du sol età la matière organique.

Grâce à de nouvelles technique etl’apparition de matériels innovants nouspouvons simplifier nos implantationsculturales. N’attendons pas que le prixdu pétrole flambe pour modifier noshabitudes !Toutes ces recommandations vont dans lebon sens : une agriculture plus efficiente,plus saine, plus humaine et plusharmonieuse.

Malgré tout je dois aussi me révolterd'abord contre le non paiement desaides à la certification des exploitationsen bio à savoir un coût de 500 à 1000€/exploitation, charge financière que lesexploitations en "conventionnel" n’ont pas! Je dois aussi dénoncer le message despolitiques qui programment desaugmentations des aides à l’agriculturebio alors qu’ils savent que lesenveloppes budgétaires seront trèsinsuffisantes !Toute décision ou modification politiqueentraîne l’agriculture et les exploitants surle long terme, il est absolument anormalque les paroles et les espoirs de la COP21 ne soient pas suivis dans les actes !La santé et l’environnement n’ont pas deprix !

DenisLecoq,éleveurdebovinsàStBazileenHaute-Vienne

[email protected]

Billet d’humeur : "Pour une agriculture familiale, durable, transmissible et surtout viable !"

> PAC 2016 : L’incertitude continue

Le Président de la République a annoncé mi-mai qu’une nouvelle avance de trésorerie serait mise en placeau 15 octobre pour le paiement de 90% des aides 2016. En clair, alors que la 3e avance de trésoreriepour les aides 2015 n’est pas encore complètement versée, l’année 2016 s’annonce périlleuse pour lespaysans puisqu’on envisage à nouveau de fonctionner par avances et que des retards de paiements serontdonc vraisemblablement à prévoir !En effet, l’usine à gaz mise en place cette année n’en finit pas de grossir et ni les paysans ni les servicesde l’Etat ne parviennent à suivre : Telepac n’est pas complètement mis à jour pour les déclarations 2016pourtant ouvertes depuis le 1er avril, les visites rapides ne sont pas terminées, le travail administratif estsous-traité à l’étranger, les délais et le montant de paiement du solde 2015 sont encore incertains, lespaysans en redressement judiciaire sont toujours exclus de ces avances, ... A cela s’ajoutent les enveloppesdu second pilier, en particulier des aides bio et des mesures agro-environnementales, déjà épuiséesalors qu’elles devaient servir jusqu’en 2020 !En pleine crise agricole, ce sont encore les paysans les plus en difficultés qui sont confrontés à la crainted’une mauvaise déclaration et à l’incertitude du moment où ils percevront leurs aides. Une telleimprovisation, qui coûte par ailleurs cher au contribuable, est inadmissible ! La Confédération paysanne a étéet est toujours force de proposition pour la mise en œuvre d’une PAC au service de l’emploi paysan ; ilfaut agir d’urgence pour eux !

INFOS PAC 2016

TELEDECLARATIONAIDES SURFACES 2016jusqu'au 15/06/2016

La date limite pour le dépôtdes dossiers "surfaces" PAC2016 initialement fixée au 17mai a été reportée au15/06/2016

Campagne 100% internet

https://www.telepac.agriculture.gouv.fr

A noter que la téléprocédurede reconnaissance de

calamité agricole pour pertede fourrages en Corrèze estégalement possible jusqu'au

15/06/16

http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr

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ppaaggee 55L' AVENIR AGRICOLE N° 227 - MAI 2016

Traités Transatlantiques : L'Europe lâche du lest sur les normes de productionLe point avec Emmanuel Aze, secrétaire national en charge du dossier « accords de libre échange »

Où en sont les négociations aujourd’hui ?« Le CETA (UE-Canada) est prêt, lesnégociations sont terminées. Il ne manqueque sa ratification par les instancescompétentes. Le dernier petit enjeu quireste est de savoir s'il sera considéré commeun accord mixte dans le droit de l'Unioneuropéenne, c'est-à-dire qu'il dépasse leseul champ du commerce. S'il est considérécomme mixte, ce que nous pensons, ildevrait être également ratifié par les Etatsmembres. Mais gare aux entourloupes !Car l'accord de libre échange entre l'Unioneuropéenne et la Colombie et le Pérou,conclu et ratifié par le parlement européenen 2012, n'avait à ce titre pas été ratifié parla France. Cela ne l'a pas empêché des'appliquer, la France a subi des pressions eta du le ratifier trois ans plus tard.

Il se murmure que le TAFTA a du plombdans l'aile... ?Les négociations patinent, en effet, et lesnuages s'accumulent pour le Tafta (accordUE-Etatsunis). En premier lieu, la quasitotalité des candidats à la présidentielleaméricaine se sont prononcés contre.

Ensuite, une étude américaine a démontréque l'UE n'avait rien à gagner dans cetaccord, y compris au niveau agricole.L'initiative citoyenne européenne (pétition),rassemble ce jour plus de 3,4 millions designatures, ce qui n'est pas rien ! Il y aégalement beaucoup de contestations surle terrain juridique : des juges allemands,au sein de la German Association of Judgesqui rassemble 16 000 membres, ont montrél'absence de “fondement légal” de l'ISDS, ceprojet de tribunal privé au sein duquel unemultinationale pourrait attaquer un état sursa législation.

Quels sont les enjeux pour les éleveurs ?Ce qui se joue actuellement est en parallèledes négociations...L'Europe est en train delâcher du lest sur les normes deproduction, globalement beaucoup moinsstrictes aux États-Unis, afin de fairebaisser le contingent de viandeaméricaine importée sans droit dedouane. Car si on impose une normed'importation telle que « je ne veux pas deboeuf aux hormones », on perd en pouvoirde négociation. C'est ce qui s'est passé dansl'histoire récente, déjà.

L'Europe a interdit le boeuf aux hormonesaméricain, et elle a perdu une bataillejuridique devant l'OMC contre les États-Unis. L'Europe a donc du accepter uncontingent de 48 200 tonnes de boeuf sanshormones des États-Unis. Pour ne pasrépéter cela, l'Europe lâche du lest sur lesnormes d'importation ET du coup, sur sesnormes de production internes. Elle aautorisé dès 2013 l'acide lactique pour lenettoyage des carcasses. Et plusrécemment, en août 2015, la possibilité delaver les carcasses avec de l'eau recyclée.

Et malgré cela, on risque de se retrouvertout de même avec entre 200 000 et 600000 tonnes équivalent carcasse (tec) deviande américaine qui débarquera enEurope chaque année sans aucun droit dedouane. A titre de comparaison, lecontingent avalisé par le CETA avec leCanada est de 60 000 tonnes, ce quireprésente déjà 20% des importationseuropéennes actuelles de 330 000 tec. Ilfaut refuser en bloc ces accords qui seraientcatastrophiques pour les éleveurs. »ProposrecueillisparSamuelRICHARDpourleRéveil

PaysanjournaldelaConf'Rhône

T out est bon pour imposer aux

agriculteurs le GNR 7%, qui coûte plus

cher à produire, résiste moins au froid, et a

un rendement énergétique catastrophique.

Même rendre obligatoire 3,85 % de «

biodiesel » dans le gazole non routier (GNR)

dès le 1er janvier 2016.

Xavier Beulin a encore frappé ! Le Présidentdu groupe AVRIL (ex SOFIPROTEOL),accessoirement Président de la FNSEA, vientd'assurer à son diester de colza (incorporé àhauteur de 7% dans le GNR 7%) undébouché confortable. Dans le cadre duprojet de loi de finances rectificative pour2015 adopté le 17 décembre 2015, lesparlementaires ont adopté unamendement qui rend obligatoirel’incorporation de 3,85 % de biodieseldans le gazole non routier depuis le 1erjanvier 2016, selon un communiqué de laFOP (Fédération française des producteursd’oléagineux et de protéagineux). Ce tauxdevrait passer à 7,7 % en 2017, soit 0,7

points de plus que l'actuel GNR 7% ! La findu GNR 0%, sans agrocarburant ?

La Confédération paysanne du Rhône, quiorganise depuis bientôt trois ans descommandes collectives de ce carburant, acontacté son fournisseur habituel de GNR."Si nous n'appliquons pas ce tauxd'incorporation obligatoire, nous devrons

payer des amendes : 3,85% du prix d'achatcette année, 7,7% l'an prochain. Face àcela, ce fournisseur ne sait pas encore s'ilcessera de produire du GNR 0% ou s'ilcontinuera en répercutant la taxe sur sonprix de vente." L'objectif est bien de faireperdre des parts de marché au GNR 0%,pourtant bien plus fiable : pas d'usureaccélérée des filtres, bien meilleure tenueau froid, pas de détergence des cuves, etc.

Les agriculteurs apprécieront-ils deconsolider "un débouché essentiel" pourles producteurs d'oléo-protéagineux,comme le souligne la FOP dans soncommuniqué. La Confédération paysannecrie au scandale face à cette nouvelleoffensive d'AVRIL (SOFIPROTEOL) pourimposer son diester de colza, qui n'étaitdéjà rentable que grâce à de fortessubventions publiques.

SamuelRichard,animateurdelaConfédérationpaysanneduRhone.

> Agrocarburants obligatoires pour tous en 2016 !

Pensez-chaque année à solliciter le remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation (TIC/TICGN) sur les volumes degazole non routier. Vous avez jusqu'à fin 2016 et fin 2017 respectivement pour demander ce remboursement au titre des années2013 et 2014. Pour 2015, le formulaire est d'ores et deja accessible en ligne ou en version imprimable (pdf à télécharger).

Toutes les infos sur la procédure au lien suivant : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F24458

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ppaaggee 66L' AVENIR AGRICOLE N° 227 - MAI 2016

C e mois-ci, Solidarité Paysans Limousin vous propose 2 rappels sur des questionsrécurrentes autour des baux et du fermage.

1. Le premier concerne le risque du retard de paiement du fermage et ses conséquences.

En cas de non-paiement des fermages, la résiliation du bail menace, mais sous certaines conditions :

•Si le retard ne porte que sur un terme échu, le propriétaire doit vous adresser une 1èremise en demeure (par lettre RAR). Si après 3 mois, vous n’avez pas été en mesure de régler, il vousadressera une 2nde mise en demeure, qui ouvrira un nouveau délai de 3 mois pour régler ladette.

Si le défaut de paiement persiste au-delà de ce nouveau délai, le risquede résiliation du bail est réel.

•Si le retard porte sur plusieurstermes échus, le risque derésiliation est encouru dèsl’expiration de la 1ère période de 3mois.Le paiement d’acompte ne suffit pas.De même, les paiements survenusaprès la saisine du tribunal paritairepar le bailleur ne sont pas pris encompte.

Le défaut de paiement total oupartiel du fermage peut entraîner la

résiliation du bail, en vertu del’article L. 411-53 du code rural,

sauf si vous pouvez justifier d’un casde force majeure ou de raisons

sérieuses et légitimes.

Quelque soit le conflit qui oppose unlocataire à son propriétaire, lepreneur ne peut se faire justice enrefusant de payer le fermage.

Le preneur ne peut exiger unediminution de son loyer que danscertains cas précis. L’article L. 411-13du code rural lui donne la possibilitéd’agir en révision du prix du baillorsque le fermage stipulé dans lebail excède d’au moins 1/10ème lavaleur locative de la catégorie dubien loué. La valeur locative normaleest fixée par arrêté préfectoral.Toutefois, les parties peuvent d’uncommun accord revoir le montant dufermage si elles l’estimentnécessaire.Cela étant, rien n’empêche lepropriétaire de consentir au locatairedes facilités de paiement, voire uneremise de fermage.

Le seul moyen de faire échec à unedécision de résiliation du bail ruralpour défaut de paiement restel’ouverture d’un redressementjudiciaire avant que la décision dutribunal paritaire des baux rurauxn’ait revêtu un caractère définitif.

2. Le second point aborde le sujetdu bail verbal et de ses droits.

En effet, l’absence d’écrit ne veutpas dire absence de bail. Le bailverbal n’est donc pas nul et la loi enreconnaît formellement la validitépuisqu’aux termes de l’article L 411-4du Code Rural « A défaut d’écrit (…)les baux conclus verbalement (…)sont censés faits pour neuf ans auxclauses et conditions fixées par lecontrat type établi par laCommission Consultative des BauxRuraux ».

La difficulté du bail verbal résidedans le fait de pouvoir apporter la

preuve de son existence.

La définition du bail rural est fixée parl’article L 411-1 du Code Rural : «toutemise à disposition à titre onéreux d’unimmeuble à usage agricole en vue del’exploiter» (…) Il en résulte qu’il y abail dès lors que :

•« vous exploitez ». Cela est aisé àprouver, et généralement non contestépar le propriétaire.

•« … à titre onéreux … ». Le prixest l’élément essentiel pourcaractériser un bail. La mise àdisposition à titre gratuit estconstitutive d’un prêt à usage et nond’un bail. Il faudra donc prouver que

vous avez versé des fermages aupropriétaire des parcelles (quittancesde paiement ou preuvesd’encaissement).

•« … un immeuble à usageagricole ». Il n’y aura pas de difficultéà prouver le caractère agricole desparcelles.

Le bail verbal est soumis au contrattype de bail à ferme départemental.Les parties ne sont donc pas maîtresde ses clauses. Le contrat type est undocument dans lequel sont répertoriésles droits et obligations qui incombenttant au propriétaire bailleur, qu’aupreneur.Le statut du fermage s’appliquedans son intégralité à savoir que lebail est consenti pour une durée deneuf années, que le prix du bail estfixé par arrêté préfectoral, que lefermier bénéficie du droit aurenouvellement de son bail, du droitde préemption en cas de vente, etc..

En conséquence, le propriétaire nepeut pas du jour au lendemain vousévincer pour vendre ou pour louerson terrain à un autre exploitant. Ildevra vous avertir par huissier, aumoins 18 mois avant l'expiration dubail qu'il ne souhaite pas renouvelerle bail. Art L 411-47 du code rural.

En cas de litige, le Tribunal Paritairedes Baux Ruraux sera compétent pourqualifier de bail rural la convention parlaquelle vous exploitez cette surface.

SolidaritéPaysansLimousin09.54.91.45.0306.58.11.14.89

[email protected]

Safran, 2 Av. G Guingouin

CS 80912 Panazol

87017 LIMOGES CEDEX 1

09.54.91.45.03

06.58.11.14.89

[email protected]

www.solidaritepaysans.org/limousin

Solidarité Paysans vous informe : bail rural et statut du fermage

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ppaaggee 77L' AVENIR AGRICOLE N° 227 - MAI 2016

Contact : animation ARDEAR Limousin : Fanny JOUITTEAU,Marion SALAUNet ChristopheDUPEYRE

ARDEAR Limousin au Safran – 2 avenue Georges Guingouin CS80912 Panazol 87017 LimogesTel : 05.87.50.41.03 ou mail : [email protected]

Association Régionale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural

Conseil d’administrationdes départs et des arrivées suite à l'AG !

Lors de l’Assemblée générale du 14 avril 2016, le conseild’administration de l’Ardear Limousin a évolué. Desadministrateurs de longue date ont souhaité quitter l’association.Nous leur adressons un grand merci pour ces annéesd’investissement au sein de l’Ardear Limousin. Vous avez faitvivre l’association et mené à terme de beaux projets, bravo !Nadine, Anne, Maryse et Jérôme, à bientôt !Pour prendre la suite, nous accueillons Catherine, Jean-Claude,Richard et un administrateur stagiaire, Julien. Bienvenue à eux !

Le conseil d’administration se compose pour cette année d’AliceLeroy, Catherine Rabuel, Christel Mas de Feix, ChristianArthur, Etienne Neuts, Jean-Claude Jobard, Julien Jeauffroy,Justine Crépin, Pierre Calmettes, Richard Weimann, ThomasGibert.

N’hésitez pas à les contacter pour avoir des infos surl’Ardear Limousin et ses actions !

Lettres d’annonces foncières INPACT Limousin

Depuis le début de l’année, les associations d’InPACTLimousin (Terre de Liens, ARDEAR, FRcivam, Paysans DèsDemain, Solidarité Paysans, Accueil Paysan, LimousinNature Environnement) ont décidé de publier ensembleune lettre d’annonces foncières.Cette lettre est envoyée numériquement tous les deuxmois par Terre de Liens Limousin. Elle contient les offresde vente et location de ferme, de test agricole, lesrecherches d'associés er de terres,....

Si vous souhaitez faire passer une annonce, n’hésitez pas ànous les envoyer avant le 20 Juin pour la lettre de Juillet, le28 Août pour Septembre, le 20 Octobre pour Novembre, le20 Décembre pour Janvier.

> Sondage "Formations"

L’Ardear Limousin vous propose régulièrement des formations auplus proches des demandes émanant des agriculteurs de notreréseau. Nous sommes actuellement en train de mettre en place leprogramme de formations pour le second semestre 2016. Si vousavez des souhaits de formation, n’hésitez pas à nous en fairepart et nous ferons notre possible pour y répondre !Exemples de formations mises en place par l’Ardear Limousin :apprendre les gestes de premiers secours aux animaux, savoirchiffrer son projet d’installation, apprendre les bases de lasoudure, conduire un tracteur, etc.

Retrospective en images des activités de l'ARDEAR...

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Confédération paysanne du LimousinSAFRAN, 2 Av. Georges Guingouin

CS 80912 PANAZOL

87017 LIMOGES Cedex 1

Ce n’est qu’un au revoir !!

C’est après 6 ans de service à la Confédération paysanne du Limousin que je quitte,non sans un gros pincement au cœur, mon poste d’animatrice pour voguer vers denouvelles aventures professionnelles plus proches de mon domicile !Je garderai de ces 6 ans tous les enseignements syndicaux et paysans reçus lors desnombreux débats parfois houleux qui ont eu lieu à la Confédération paysanne, tous lesmoments joyeux passés à vos côtés lors des fêtes et autres réunions conviviales, lesmoments de stress également lors des élections aux Chambres d’agriculture qui m’ontfait un peu abuser du café !Dans tous les cas, je tenais à remercier chaleureusement tous les paysans de la Conf’Limousin, particulièrement les Corréziens et Haut-Viennois pour leuraccompagnement, leur soutien et leurs encouragements. Grâce à vous, ma vision del’agriculture s’est élargie et même au-delà, le combat que vous menez est riche etcomplexe, je suis heureuse d’avoir pu en mener un petit bout à vos côtés !

Anne-LisePEPIN,animatriceConf'Limousin_Juillet2010/Mai2016