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NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ LE À VOTRE VOISIN ! Edition du samedi 11 décembre 2010 • n°09 A chaud p/12-13 Actualités du cinéma En images p/14 à 16 Dernières séances... In english p/17-18 A few bites for english speaking readers Interview. Emmanuelle Seigner: “J'ai un rapport amour/haine avec ce métier” > p/10 Dossier. Zoom sur Bollywood et Nollywood > p/06 et 07 Marrakech 9 21 Météo min max Edité par devocean S.A Certifié ISO 9001 version 2008 - DEPOT LEGAL 65-06 L'Officiel du FIFM est édité et distribué par devocean S.A, société éditrice du quotidien aufait, certifiée ISO 9001 v. 2008 John Malkovich, président du jury longs-métrages du FIFM. /A.ALAOUI Charisme à la présidence ! Ce soir, le jury du FIFM décernera l'Etoile d'Or > page 4 en français > page 17 in english L'Officiel du Festival International du Film de Marrakech est édité et distribué par le quotidien www.yapasphoto.ma Le One Stop Shop de l’image www.yapasphoto.ma Bruno Barde: “Dans le cinéma marocain, il y a une promesse d'avenir absolument somptueuse” p/08

FIFIM 2010 N° 09

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L'Offi ciel du Festival International du Film de Marrakech - Edition du samedi 11 décembre 2010 • n°09

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Page 1: FIFIM 2010 N° 09

NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ LE À VOTRE VOISIN !

Edition du samedi 11 décembre 2010 • n°09

A chaud p/12-13

Actualités du cinéma

En images p/14 à 16

Dernières séances...

In english p/17-18

A few bites for english speaking readers

Interview. Emmanuelle Seigner: “J'ai un rapport amour/haine avec ce métier” > p/10

Dossier. Zoom sur Bollywood et Nollywood > p/06 et 07

Marrakech 9 21

Météo min max

Edité par devocean S.A Certifi é ISO 9001 version 2008 - DEPOT LEGAL 65-06

L'Offi ciel du FIFM est édité et distribué par devocean S.A, société éditrice du quotidien aufait, certifi ée ISO 9001 v. 2008

John Malkovich, président du jury longs-m

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Charisme à la présidence !

Ce soir, le jury du FIFM décernera l'Etoile d'Or> page 4 en français> page 17 in english

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L'Offi ciel du Festival International du Film de MarrakechL'Offi ciel du Festival International du Film de Marrakech est édité et distribué par le quotidienest édité et distribué par le quotidien

Bruno Barde: “Dans le cinéma marocain, il y a une promesse d'avenir absolument somptueuse” p/08

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02 samedi 11 décembre 2010

Edito,Dans un festival, on parle beaucoup des films, et évidemment beaucoup des stars. Normal, direz-vous... Mais il y a certains artistes sans lesquels un festival de cinéma ne pourrait pas avoir lieu. Parmi eux, les projectionnistes -comme celui-ci dont la cabine est située le temps du Festival sur la place Jamâa El Fna-. Des artistes de l'ombre, des amoureux de la bobine et, par extension, du 7ème art... Nous leur devions un hommage bien mérité!. /ABDELKARIM ALAOUI

PHOTO The end! EDITO. “Toutes les bonnes choses ont une fin” dit le fameux adage... C'est le cas du Festival international du film de Mar-rakech, qui fêtait cette année ses dix ans.Un peu à la manière de ce fameux “The end” aujourd'hui gal-vaudé, qui apparaissait dans les génériques de fin, nous en sommes là: à la fin... et déjà pressés de participer à la prochaine édition...

Suspense Ainsi, c'est aujourd'hui que se tiendra -à 18h dans la Salle des ministres du Palais des Congrès-, la cérémonie du Palmarès au cours de laquelle seront remis les quatre récompenses du FIFM: l'Étoile d’or/Grand Prix, le Prix du jury, le Prix d'inter-prétation féminine et le Prix d'interprétation masculine.Si le palmarès est attendu avec impatience, et dans un certain suspense, il y a encore beaucoup de films à voir à Marrakech, notamment au cinéma Le Colisée et au Megarama (voir pro-gramme ci-dessous), et pleins de choses à lire dans ce dernier numéro de L'Officiel .

Menu du jour Et en premier lieu, l'interview consacré au “Mister President” de cette année, John Malkovitch (cf. Interview page 4), qui aura eu la lourde tâche de départager avec son équipe de jurés les quinze films présentés en compétition.Et encore, celle de l'actrice française Emmanuelle Seigner (cf. page 10) et de Bruno Barde, Directeur artistique du Festival (cf. Interview page 8) qui revient avec nous sur sept années de direction artistique et sur le cinéma marocain, aujourd'hui et demain.Enfin, au menu de cet ultime journal Officiel , un dossier origi-nal sur deux des plus grandes industries du cinéma: Hollywood et Bollywood (cf. Dossier pages 6 et 7). Un micro-trottoir afin de vous laisser la parole (cf. Focus page 11), et les désormais traditionnelles rubriques “En images”, et “A chaud”.

Épilogue Pour L'Officiel , c'est aussi aujourd'hui une page qui se tourne. La fin d'une dixième édition qui aura vu défiler sur son my-thique tapis rouge des célébrités du cinéma venues du monde entier, et une incroyable délégation française réunissant pas moins de 44 réalisateurs et comédiens de l'Hexagone.C'est aussi une édition qui aura confirmé la maturité du FIFM, sa rayonnement fort et son ambition pour continuer dans cette même voie dans laquelle le cinéma est maître.C'est également la fin de neuf jours de projections. Des projec-tions pour tous, avec notamment des films proposés en audio description aux non et malvoyants. Un festival décidément généreux qui -cette année encore- aura permis l'opération de quelque 250 patients dans le cadre de la seconde campagne de chirurgie gratuite de la cataracte.Que dire de plus si ce n'est que nous espérons vous avoir donné le nécessaire de l'information pour suivre ce 10ème FIFM, que nous avons vécu avec passion.Bonne fin de festival!

■ La rédaction

Artiste L'OFFICIEL DU FIFM

Edité par devocean S.A, société éditrice du quotidien d’information , certifi ée ISO-9001 version 2008 (Bureau Veritas International)RC: 157283Patente : 36390935IF: 1104850Impression: Maroc Soir

Directeur général:Brahim SedratiDirecteur de publication: Reda Sedrati

Equipe de rédaction:Secrétaire de rédaction: Muriel TancrezJournalistes: Aïcha Soussi, Naïma Moncef, Khalid Satri, Imad Bentayeb, Marion Despouys, Rechad Otmane-Tani, Amélie Amilhau, Cerise Maréchaud Coordination & correction:Soundouss El Kasri (Rédactrice en chef du quotidien aufait), Reda Samie, Wafae M’rabet, Alexandra GirardPhotographie:Abdelkarim Alaoui, Studio YapasphotoInfographie:Mounim Souibi, Yassine Ouali

Responsable distribution: Abdelhakim Saidi

Contacts:Tél: 0522 39 92 55 / 77 / 87Fax: 0522 39 93 78E-mail: [email protected]: www.aufaitmaroc.com

Programme17h00 CYRANO DE BERGERAC | 2h15 | vo | Coup de Cœur de Sigourney Weaver

18h00 Cérémonie du Palmarès

SOMEWHERE | 1h38

PALAIS DES CONGRÈSSALLE DES MINISTRES

PALAIS DES CONGRÈSSALLE DES AMBASSADEURS

10h00 TOUS LES MATINS DU MONDE | 1h55 | ad - vo

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PLACEJEMAA EL FNA

18h30 Cérémonie du Palmarès DEVDAS | 3h | vostf

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CINÉMA MEGARAMASALLE 1

17h15 CONTE DE PRINTEMPS | 1h52 | vo

19h45 LA CEREMONIE | 1h51 | vosta

22h15 OSS 117 : RIO NE REPOND PLUS | 1h40 | vo

CINÉMA MEGARAMASALLE 2

17h00 SAUVE QUI PEUT (LA VIE) | 1h27 | vo

20h00 LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE | 1h30 | vosta

22h30 LE FABULEUX DESTIN D’AMELIE POULAIN | 2h02 | vosta

CINÉMALE COLISÉE

11h00 LOFT | 1h55 | vostf

14h00 LALLA HOBBY | 1h35 | vostf

16h00 A CRIME (Un crime) | 1h42 | vostf

18h00 A LA RECHERCHE DU MARI DE MA FEMME | 1h28 | vostf

20h00 JACK GOES BOATING (Rendez-vous l’été prochain) | 1h29

22h00 POETRY | 2h19

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04 samedi 11 décembre 2010

Acteur, réalisateur, producteur, styliste et même chanteur d'opéra, John Malkovich est un véritable caméléon. A l'occasion des 10 ans du FIFM, il a endossé un nouveau rôle, celui de Président du jury, et présentera ce soir le palmarès du festival. Rencontre

avec l'un des artistes les plus charismatiques de sa génération.

PRÉSIDENT.

Q: Vous êtes le Président du jury de cette 10ème édition du FIFM. Quels sont vos critères pour juger un fi lm ?

Il y en a plusieurs: l’écriture est très importante, la qualité de l’histoire, et la manière de raconter ce qui se passe. Bien sûr, il y a l’image, mais ce n’est pas primordial pour moi. J’ai toujours pensé que l’importance de l’image était sures-timée. Il y a 50 ans, peut-être, elle avait alors beaucoup d’influence, mais depuis, nous en avons vu tellement… Je ne crois pas au pouvoir de l’image. C’est une par-tie de la force d’un film, mais ce n’est pas le plus important. C’est l’histoire qui est fondamentale. C’est la raison pour laquelle certaines personnes peuvent suivre une histoire sur une caméra de surveillance pendant une heure. Les meilleurs films sont ceux qui te donnent envie de savoir ce qui va se passer.

Q: Lequel de vos rôles a été le plus important pour vous, ou quelle expérience de tournage vous a le plus marqué ? Ce sont deux choses différentes. Jouer un rôle n’a aucun rapport avec l’expérience de tournage. Vous pouvez avoir une belle expérience, et faire un film affreux. Vous pouvez jouer un grand rôle dans un film qui n’est pas très bon. Cela m’est arrivé plusieurs fois. J’ai adoré jouer dans le film produit par Luc Besson A ppelez-moi Kubrick (réalisé par Brian W. Cook), à propos de cet agent de travail britan-nique gay qui se fait passer pour Stanley Kubrick. J’ai beaucoup aimé jouer ce rôle, mais le film n’est pas très bon. Pour moi,

le film qui rassemble tous ces facteurs – un bon rôle, une belle expérience de tour-nage et la qualité – c'est Les Liaisons dan-gereuses.

Q: Vous avez joué votre propre rôle dans le fi lm Dans la peau de John Malkovich. Quelle a été votre réaction lorsque Spike Jonze vous a présenté le projet ?

Cela ne s’est pas tout à fait passé comme ça. Ils ont envoyé le script, non pas à mon agent, mais à notre maison de production. J’étais en France, et j’avais demandé à mon associé s’il y avait un scénario à lire. Il m’a répondu qu’il avait effectivement quelque chose pour moi. J’ai lu les quarante premières pages, dans lesquelles je n’apparais pas, où il y a juste les personnages interprétés par John Cusack, Cameron Diaz et Cathe-rine Keener. Mon associé m’a dit: conti-nue à lire. Je l’ai donc terminé, je suis revenu aux États-Unis, je les ai appelés en leur disant que je voulais bien réa-liser ce film si on le faisait à propos de quelqu’un d’autre. Je n’aurais pas réa-lisé un film à propos de moi.

Q: Alors, comment vous êtes-vous préparé pour devenir John Malkovich ? Avec beaucoup de cours de danse… (rires). Il n’y avait pas tellement besoin de préparation, le script était suffi-sant. Je parlais souvent du casting avec Spike, car je trouvais qu’il avait fait une distribution de rôles fantastique. C’était plutôt évident tel que c’était, car c’était vraiment très bien écrit. Et le Malkovich du film n’a rien à voir avec moi. Person-nellement, je ne crois jamais ce que je

lis, et je lis peu à propos des gens. Je les prends tels quels, comme je les trouve. Nous avons une phrase à ce propos aux États-Unis: “Qui vas-tu croire ? Moi, ou ce que tu vois ?”. Eh bien je ne crois que ce que je vois. Dans la peau de John Malkovich était bien plus qu’un rôle. Bien plus que n’importe quel autre film.

Q: Vous êtes acteur, réalisateur, producteur, styliste… Avez-vous d’autres casquettes ? Eh bien, je suis supposé chanter dans un opéra, Casanova, dans quelques semaines… Malheureusement pour le public…

Q: Donc vous êtes également chanteur d’opéra ! Non, je ne suis pas chanteur d’opéra. Mais je vais devoir apprendre à l’être très rapidement. Et j’ai peur (rires).

Q: Vous avez réalisé un documentaire, Triple crossing, à propos de l’immigration mexicaine aux États-Unis. Pourquoi avoir choisi ce thème ?

Je connais bien le Mexique, et ce thème est un sujet très sensible aux Etats-Unis. J’ai été très touché par le travail de recherche réalisé par Rebecca [Cam-misa, dont le documentaire, Which way home, sur le même sujet, a été produit par Malkovich]. Parfois, lorsque les gens parlent de ce sujet, ils oublient qu’il s’agit d’êtres humains. Il n’y a dans ce film aucun parti pris politique. Nous parlons de personnes. L’immigra-tion fait naître du bon et du mauvais, mais c’est l’histoire de l’Amérique. Ma famille a immigré, mes grands-parents ne parlaient pas anglais. J’ai émigré en France, ce qui n’a pas toujours été fa-cile. Je pense vraiment que les artistes doivent essayer de montrer aux gens le prix des choses. Je ne prétends pas dire à qui que ce soit ce qu’il doit faire ou pen-ser, je ne veux pas contrarier leur opi-nion, ou leur expérience, qui je l’espère, est la base de cette opinion. Malheureu-

sement, l’opinion des gens est souvent basée sur les médias et ce n’est pas une bonne chose. Il y a deux cents ans, notre opinion était basée sur notre expérience, au contraire d’aujourd’hui, où l’on nous dicte ce qu’une expérience doit être.

Q: Et vous, est-ce votre cas ?

Je n'ai confiance qu'en ma propre expé-rience et en mon propre jugement. J’ai travaillé au Mexique, avec des Mexicains. J’ai travaillé aux États-Unis. Je connais la situation des deux côtés de la frontière, et je sais que c’est un problème très com-pliqué. Je ne voudrais pas être celui qui doit le résoudre. Mais il faut se rendre compte que l’on parle d’êtres humains, dont la plupart, pas tous, mais en grande partie, souhaitent une vie meilleure, sans déranger personne. Ce n’est pas toujours possible au Mexique. Ce n’est pas notre faute, mais le fait est, c’est ce que je dis toujours à mes amis mexicains, que nous sommes vos cousins du nord, que vous le vouliez ou non. Et le film parle de l’immi-gration des enfants, alors je l’ai voulu particulièrement utile et poignant, pour que les gens comprennent. Ils veulent construire une clôture de 500 miles. Ok. Mais, pour ma part j’ai tendance à me dire: qu’est-ce que je ressentirais, si je de-vais aller au Mexique, quitter ma famille et aller travailler, m’occuper du jardin de quelqu’un d’autre ? Est-ce que j’aimerais cela ? Je ne sais pas.

Q: Jeudi, c’était votre anniversaire. Comment l’avez-vous fêté ? Avec ma femme, des amis venus des États-Unis, d’Angleterre, le jury, Mélita (Toscan Du Plantier), et Christian Lou-boutin qui est un vieil ami – je suis d'ail-leurs en train d’écrire l’introduction de son livre.

Q: Quel serait le plus beau cadeau qu’on pourrait vous offrir ? Eh bien… juste être avec mes amis. Je n’ai jamais beaucoup aimé les cadeaux.

■ Propos recueillis par Amélie Amilhau, Marion Despouys et Cerise Maréchaud

Interview• JOHN MALKOVITCH, PRÉSIDENT DU JURY

“Les meilleurs fi lms sont ceux qui te donnent envie de savoir ce qui va se passer”

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06 samedi 11 décembre 2010

Dossier

• L’AUTRE INDUSTRIE CINEMATOGRAPHIQUE

Bollywood, Nollywood

Du sommet de leur colline au sud de Los Angeles, les grands studios de Hollywood dominent le cinéma

mondial depuis les années 20, contribuant à la globalisation de la culture américaine. Face à l’écrasant pouvoir des majors que sont la 20th Century Fox, Universal Studios ou Sony Pictures, d’autres industries cinématographiques ont fleuri dans des pays qui revendiquent leur propre regard sur le monde et sur eux-mêmes, tels Bollywood en Inde, mais aussi Nollywood au Nigéria.

ÉMERGENCE SUCCESS STORY.

Bollywood: le kitsch merveilleux au service de l’ordre social Basée à Bombay, l’industrie du film de Bollywood est la composante la plus populaire d’un cinéma indien déjà quasi centenaire. Ces tragicomédies sociales et flamboyantes, tournées en hindi et ourdou avec une touche d’anglais, se situent dans la continuité des premières comédies musicales des années 30. Elles-mêmes sont aux confluents d’ins-pirations comme le vieux théâtre sans-krit, le théâtre folklorique populaire, le théâtre parsi mêlant danse et musique à une narration mélodramatique et fan-tastique, ainsi que les mythes fonda-teurs de la culture indienne.A partir des années 40 et 50, Bollywood emprunte aussi aux grandes comédies musicales hollywoodiennes, et intègre l’importance du star system. Les an-nées 70 et 80 apportent à Bollywood des scénarios plus complexes, autour de héros aux prises avec les mutations de la modernité, et au cœur d’histoires moins corsetées moralement et visuel-lement. L’évolution vers la modernité s’affirme aussi dans la forme et la tech-

nique, à mesure que les grandes maisons de production bollywoodiennes – Yash Raj Films, Dharma Productions - lorgnent et séduisent le public occidental dans les années 2000 avec les blockbusters Devdas, Lagaan , ou encore Veer-Zaara . Leurs stars sont parmi les plus adulées au monde: Aishwarya Rai, Shahrukh Khan, Preity Zinda, Priyan-ka Chopra, Shahid Kapoor, Rekha, Hrithik Roshan, Aamir Khan, Jeetendra, Shahrukh Khan ou encore Amitabh Bachchan… au-tant de noms à suivre au fil des nombreuses cérémo-nies dédiées à Bollywood, telles les Filmfare Awards, les Star Screen Awards, les Stardust Awards.Aujourd’hui, c’est grâce à l’extraordinaire vita-lité de Bollywood que l’Inde est le premier pays producteur de cinéma, avec plus d’un millier de films réalisés chaque année, soit deux fois plus qu’à Hollywood. L’industrie de l’image dans son ensemble représente en Inde un po-tentiel de développement immense : le cinéma et la télé réunis ont généré des recettes de 7,7 milliards de dollars en

2008, un chiffre qui devrait quasi dou-bler d’ici 2015. C’est encore inférieur à celui réalisé par les studios américains, mais les productions, même les plus ambitieuses, telles Devdas (8 millions d’euros), coûtent encore beaucoup moins chères que les films américains. Et les

spectateurs indiens, eux, sont par contre deux fois plus nombreux qu’aux États-Unis. En dépit du piratage, les salles de cinéma en Inde ont fait 3 milliards d’entrées en 2009.Le règne de Bollywood, lui, rayonne dans le monde - du Bangladesh en Ethiopie, de l’Afgha-nistan à la Grande-Bre-tagne, de Palestine au Maghreb, du Moyen-Orient à la Russie, du Tchad à l’Australie, grâce notamment à une diaspo-

ra très nombreuse. Certains pays s’ac-commodent parfaitement de la pudeur et du conservatisme des films bollywoo-diens, d’autres y voient une alternative politiquement salutaire aux films de l’Oncle Sam. En Afrique, la diffusion de Bollywood doit aussi beaucoup aux distri-

Accords et désaccords Bollywood et Hollywood ont signé cet automne un accord pour développer la production et la distribution communes de leurs films. Cela devrait permettre à plus de films indiens d’être tournés à Hollywood, soit un apport en chiffre d’affaires non négligeable à l’heure où les studios de Los Angeles subissent une dure concurrence. Mais aussi, de limiter la multi-plication des plagiats de films américains en Inde, pratique assez fréquente couverte par le laxisme des lois indiennes et qui a valu à Bol-lywood quelques procès ces dernières années. Rainman, en 1988, est devenu Yuvvraaj en Inde vingt ans plus tard. Chinatown, sorti en 1974, a donné Manorama six feet under en 2007, Usual suspects, en 1995, est à l’origine de Chocolate Deep Dark Secrets en 2005… ,Affiche du film Lagaan

d'Ashutosh Gowariker./DR

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buteurs libanais.Les inconditionnels savent à quoi s’at-tendre : des fresques de trois heures au minimum, foisonnant métissage (ou ma-sala) comportant une histoire d’amour mélodramatique, des scènes d’action, de la vengeance, du sport, des fêtes sacrées ou familiales, le tout sur fond de danses et de musiques (langage universel dans un pays aux 3.000 dialectes) intrinsèquement liées au scénario et dont la sophistication va crescendo jusqu’au happy end final. Souvent invraisemblables, les histoires bollywoodiennes traitent pourtant de vrais problèmes sociaux – rarement politiques: conflits entre castes, poids du destin, auto-rité paternelle castratrice, lourdeur des conventions...Techniquement et visuellement, sous l’in-fluence de la diaspora comme de l’évolution de la société indienne, Bollywood se diver-sifie et se modernise. Les codes de la pu-deur évoluent, les spectateurs peuvent dé-sormais accepter un léger baiser à l’écran, des tenues occidentales diablement sexy en guise de costumes, et des chorégraphies largement inspirées des clips musicaux sulfureux.C’est là toute l’ambivalence fascinante de Bollywood: faire rêver d’un bonheur pos-sible, d’une vie où la complexité est sim-plifiée par la musique, libératrice du tour-ment et de la lourdeur des conventions. Les mille et un excès visuels ou narratifs sont davantage suggestifs que subversifs, comme l’analyse le site le-kitsch-indien.fr : “s’il n’est pas question de montrer une scène d’amour, un feu d’artifice, des tenues provocantes, un long et tendre baiser qui se termine dans un grand lit où un jeu de voilure veut nous cacher la scène qui devait suivre, ne laisse aucun doute que les protagonistes consom-ment leur union. (…) Si l’émancipation de l’individu des tabous de la société est acceptable, c’est que cette émanci-pation est fictive, et le kitsch, parfois même le kitsch érotique, au travers des décors, des costumes, de la musique et des danses, intervient pour apporter la preuve permanente de l’illusion, du ca-

ractère irréel et factice de la situation. Si le cinéma indien met en scène des excès intolérables, c’est pour mieux en prémunir la société, la fiction se faisant l’exutoire de toutes les frustrations”. Au final, le spectateur se gorge de rêve pour mieux accepter, une fois sorti de la salle, sa condition, ses devoirs, sa place dans la société.

Nollywood: le petit écran, miroir roi du NigeriaNollywood n’a pas vingt ans, et n’a pas grand lien avec le cinéma nigérian né dans les années 60 avec des réalisateurs tels Ola Balogun et Hubert Ogunde. Nollywood, c’est la florissante industrie du film vidéo, en pleine explosion depuis l’essor du numé-rique. Mais il doit ses débuts à l’aide éta-tique apportée au secteur télévisuel dans les années 80. La loi limitant l’importation de contenu étranger, cela a stimulé les pro-ductions locales qui n’ont malgré tout pas pu échapper au développe-ment d’un marché infor-mel de la vidéo piratée.C’est l’énorme succès, en 1992, du film Living in Bondage – thriller drama-tique de Chris Obi Rapu racontant l’histoire d’un homme hanté par la mort de sa femme, tuée de ses mains au nom d’un sacri-fice rituel pour être riche - qui a véritable-ment marqué l’essor de Nollywood en tant que industrie avec son systèmes, ses codes, ses stars, sa vision.Les films de Nollywood ne sont pas réalisés en studios, mais dans la rue, les maisons, les bureaux, les boutiques du Nigeria en-tier, bien que la majorité des productions se concentrent à Lagos, Abuja et Benin City, avec l’anglais pour langue principale, mais aussi les dialectes des différentes ré-gions – Yoruba à l’ouest, Hausa au nord, Edo à Benin city.Selon Frank Ikegwuonu, auteur de Who’s who in Nollywood, environ 1.200 vidéos sortent sur le marché chaque

année, ce qui fait du Nigeria le deu-xième producteur de films après l’Inde et avant les États-Unis, pour un marché estimé à 300 millions d’euros en 2009. Le journaliste Tunde Oladunjoye pré-vient toutefois: “Il est plus facile d'ex-traire de l'eau d'un caillou que d'obtenir des chiffres fiables sur la production vidéo nigériane”.

“Il est plus facile d'extraire de l'eau d'un caillou que

d'obtenir des chiffres fiables sur la production vidéo

nigériane.”Tunde Oladunjoye, journaliste

Les conditions de production sont, elles, sans équivoque. Parfois surnommées de “films micro-onde”, les productions nol-lywoodiennes sont directement tournés

en DVD et VCD, en quelques jours de tour-nage seulement, avec beaucoup d’acteurs non professionnels, pour un coût maximum de 15.000 dollars. Au Nigeria, l’ensemble de la production annuelle dispose d’un budget inférieur à celui d’un

seul film de Hollywood – un film nol-lywoodien ne coûte pas plus de quelques secondes d’un film hollywoodien. Sou-vent accusés ou dénigrés pour la piètre qualité de leurs films et pour les dom-mages collatéraux de leur succès sur un cinéma nigérian à l’agonie et des salles en voie de disparition, producteurs et réalisateurs de Nollywood plaident la débrouillardise, tout en essayant de se professionnaliser - Nollywood serait le deuxième employeur du pays.Quoi qu’en disent les critiques: à 2 dollars le DVD, les films nollywoodiens partent ensuite comme des petits pains - entre 50.000 et 200.000 copies – sur les marchés

du pays, même dans les régions reculées. Mais cette popularité dépasse les fron-tières du Nigeria, grâce notamment à la diaspora africaine en Europe, Amérique du Nord (sur la chaîne Afrotainment) et aux Caraïbes. Au Nigeria, Nollywood est omniprésent sur le petit écran et dans la vie de tous les jours: dans les boutiques, dans les maisons, chez le coiffeur, au res-taurant.Les histoires mêlent tous les ingrédients du quotidien africain, avec réalisme et touches fantastiques: famille, corruption, fraude, drogue, trafics, violence, sorcelle-rie, idylles contrariées, religion chrétienne (beaucoup plus rarement musulmane), dilemmes moraux… Un scénario typique: un villageois débarque en ville, se retrouve confronté à une série d’obstacles et d’enne-mis, s’en remet à la sorcellerie pour s’en sortir, perd tout, mais finit par trouver la rédemption dans l’église. Le tout dans une esthétique crue, excessive et flamboyante à la fois, avec des effets visuels bon marché mais choyés par le public.C’est cette incroyable fable entrepreneu-riale et sociale, pleine d’espoir et permet-tant l’émergence d’un vrai regard nigérian – et non occidental ou post-colonial - sur le quotidien du Nigeria, qui a motivé le récent documentaire canadien Nollywood Baby-lon, de Samir Mallal et Ben Addelman.Nollywood ne résiste pas non plus aux si-rènes du glamour: aujourd’hui, les grands producteurs et réalisateurs tels Ikechukwu Onyeka, Chico Ejiro, Zeb Ejiro, Chidi Tchi-kere ou Lancelot Oduwa Imasuen ne sont pas les seuls à voir leur nom en haut de l’affiche. Les acteurs sont en train de s’af-firmer aussi, comme Nkem Owoh, Tonto Dike, Ramsey Nouah, Patience Ozokwo, Genevieve Nnaji, Stella Damasus, Ini Edo, Rita Dominic et Mercy Johson. Chaque année, les uns et les autres se re-trouvent sous les spotlights lors des Best of Nollywood Awards, et tiennent sou-vent le haut du pavé aux African Aca-demy Awards.

■Cerise Maréchaud

,Les acteurs Sury et Parvathi remportent les 56èmes Filmfare Awards en 2009./DR ,Mallal, l'un des réalisateurs du documentaire Nollywood Babylon./DR

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08 samedi 11 décembre 2010

Le 10ème FIFM, édition anniversaire, tire ce soir sa révérence. Une occasion de revenir avec Bruno Barde, Directeur artistique de l'évènement, sur ce 10ème opus, son rôle de directeur artistique, le cinéma marocain et les enjeux à venir. Rencontre.

ENTRETIEN.

Q: Vous êtes directeur artistique du Festival. La préparation artistique du FIFM, c'est le travail de toute une année, non? Le FIFM est le festival le plus impor-tant pour lequel j'occupe cette fonction mais c'est celui pour lequel j'ai le plus d'attachement. La direction artistique fait que je vois dans l'année entre 1.000 et 1.200 films pour faire la sélection pour le FIFM, et pour d'autres festi-vals. Toute l'année je suis dans l'univers cinéma. Je ne regarde jamais les infor-mations, je vois le monde dans les yeux des cinéastes. Contrairement à ce qu'on pense, je suis beaucoup plus dans la réa-lité car le regard de l'art sur la société est toujours plus réel. Pour la sélection, un bon film, c'est celui qui a un point de vue sur le cinéma et sur ce que l'on veut dire socialement, historiquement. De plus, un grand cinéaste c'est quelqu'un qui interroge le temps, qui interroge presque l'ontologie (ndlr. la science de l'être). Il n'y a pas de grand film où l'hu-main n'est pas au centre.

Q: Sept années de direction artistique... Comment vivez-vous cette expérience sur la longueur? Je suis en train de devenir marocain (rire). C'est une boutade, mais c'est vrai. Au début c'était juste une implication professionnelle, aujourd'hui c'est beau-coup plus. D'ailleurs quand je parle du FIFM, je dis “nous à Marrakech”...Je me suis approprié le Festival comme il s'est approprié ce que je suis. Et puis, avec le temps, nous avons appris -avec toutes les équipes- à se connaître et se faire confiance. Je pense que si le Festival est aujourd'hui ce qu'il est, c'est parce que

tous ceux qui y travaillent ont la volonté de bien faire les choses, avec amour. Ce sont sept années d'optimisme, sept an-nées pour lesquelles il faut continuer de tracer le sillon. Il faut ajouter aussi que si le FIFM est aujourd'hui mature, c'est grâce à la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid. Il n'y a pas de grands festivals de cinéma sans volonté politique.

Q: Nous arrivons au terme de cette dixième édition du FIFM, une édition anniversaire. Quel regard lui portez-vous? Je trouve cette 10ème édition très belle car elle récapitule la volonté éditoriale de SAR le Prince Moulay Rachid, qui veut que le FIFM soit avant tout un Festival de cinéma donc l'objet princi-pal est le film. C'est autour du film que nous construisons. C'est ce que l'on a fait depuis dix ans et cette année c'est l'aboutissement de la justesse de ces œuvres-là: nous avons un hommage à la cinématographie française qui ne s'est jamais fait nulle part, c'est unique d'avoir 75 films, 44 personnes dans la délégation. Le cinéma de Jean Bec-ker à Claude Zidi, en passant par Leos Carax...Et des actrices comme Cathe-rine Deneuve, Sophie Marceau, Marion Cotillard, etc. Cela vient du fait que ça fait sept ans que nous faisons des hom-mages à des cinématographies et petit à petit, le Festival a bâti sa réputation.

Q: Cela veut-il dire que l'hommage aux cinématographies est un particularisme du Festival de Marrakech? Le particularisme de Marrakech, c'est d'être construit sur le cinéma. Le cinéma,

c'est l'art qui résume tous les imaginaires, l'art absolu. Mais il est récent, donc pour que les gens aiment le cinéma, que le Maroc devienne davantage une terre de cinéma, que les jeunes marocains aient envie de voir des films et aussi d'en réa-liser, d'en écrire ou d'en produire; il faut transmettre à tous les publics ce qu'est le cinéma. Et la meilleure façon, c'est de montrer en rendant hommage. Mon-trer l'Histoire du cinéma au travers des grandes cinématographies, donner des le-çons de cinéma par des grands maîtres du 7ème art... Puis, pour aller plus loin dans la formation, avec “Cinécoles” qui permet d'utiliser les forces créatives nationales. Ainsi, le Festival couvre tous les temps: avec les cinématographies et les person-nalités hommagés on couvre la reconnais-sance du cinéma, avec la compétition on vise le cinéma novateur d'aujourd'hui et on prépare celui de demain, et avec “Ciné-coles” on est dans l'avenir. La particula-rité du Festival de Marrakech, c'est qu'il est le lieu du cinéma absolu.

Q: Cette année, le fi lm qui remportera le Grand Prix -L'Etoile d'or-, sera racheté par la télévision marocaine. Qu'en pensez-vous?

C'est une idée géniale car cela va per-mettre de développer le lien entre l'industrie cinématographique et la télévision, c'est l'avenir. Aujourd'hui, la diffusion du cinéma change. Il faut appréhender cette modernité pour que tous les nouveaux modes de diffu-sion deviennent des nouveaux moyens de production, des nouveaux moyens d'écriture cinématographique. Ainsi, le film qui gagnera cette année pourra être vu par beaucoup plus de monde que s'il avait été acheté par un distributeur et cela va motiver les réalisateurs à venir au FIFM. A partir de cette année, le Festival représente aussi un intérêt éco-nomique pour les ayants droit des films du monde entier.

Q: Le cinéma marocain n'a jamais eu le Grand Prix, pourtant

il évolue. Quel regard lui portez-vous?

Je pense que le cinéma marocain est comme tous les cinémas du monde, il faut produire beaucoup de films pour en avoir quelques-uns de bons. Par exemple, la France produit 200 films par an pour en avoir 20 de bons...Je crois qu'il faut arri-ver -même si le Maroc est déjà un des pays arabo-musulman qui produit le mieux et le plus- à augmenter la production. La quantité augmente la qualité. Dans le ci-néma marocain, il y a une promesse d'ave-nir absolument somptueuse, c'est ce qui ressort de “Cinécoles” et il y a aujourd'hui des cinéastes marocains qui travaillent très bien. Plus le Maroc produira, et bien, plus il y aura de bons cinéastes.

Q: Enfi n, avec cette édition anniversaire, on boucle une première décennie. Quels sont, selon vous sur la plan artistique, les enjeux de la décennie à venir?

Je dirais qu'il y a quatre enjeux: conti-nuer sur la voie lancée jusque-là en gar-dant le film au coeur de l'évènement, fédérer sur le Festival de Marrakech encore davantage de public, augmen-ter les relations économiques entre les créateurs, les producteurs et les ayants droit, développer “Cinécoles” et tout faire pour que dans dix ans -lors de la 20ème édition- les cinéastes marocains soient partout, en compétition à Marrakech et à l'étranger. Je suis très optimiste et confiant, et je pense que c'est ce qui va se passer dans les dix prochaines années.

“Si le FIFM est aujourd'hui mature, c'est grâce à la

volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de Son Altesse Royale le Prince

Moulay Rachid. Il n'y a pas de grands festivals de cinéma

sans volonté politique”. ■ Propos recueillis par Muriel Tancrez

• BRUNO BARDE, DIRECTEUR ARTISTIQUE DU FESTIVAL

“Dans le cinéma marocain, il y a une promesse d'avenir absolument somptueuse”

Interview

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10 samedi 11 décembre 2010

RENCONTRE.

Q: De quoi avez-vous aujourd'hui envie en tant que comédienne ?

J’ai envie de faire de bons films avec de bons rôles. Le type de rôle n’a pas vrai-ment d’importance. L’important c’est déjà de faire des choses biens et ça n’est pas facile. Il y a peu de bons films et peu de bons rôles.

Q: C’est pour ça que vous tournez assez peu ? Oui. Je n’aime pas perdre mon temps. J’ai souvent ce sentiment sur les pla-teaux. C’est fatiguant de travailler avec des gens qui ne savent pas ce qu’ils font. Je n’aime pas le sentiment du temps qui passe et de ma vie qui défile. Je n’aime pas me dire que je pourrais faire des choses plus bénéfiques pour moi. Je n’arrive pas à faire ce métier juste pour l’argent. Parce que c’est un métier trop beau, trop spécial... Quand je fais un film, j’aime que ça m’apporte vraiment quelque chose d’un point de vue artis-tique et personnel.

Q: Un de vos rôles en particulier vous a-t-il permis de ne pas “perdre votre temps” ? Oui, ca m’est arrivé, heureusement. Par exemple, j’ai beaucoup aimé mon rôle dans Le scaphandre et le papillon . On ne perdait pas son temps avec le réali-

sateur (Julian Schnabel, ndlr), ça allait très vite et on finissait tous les jours à 15 heures. Pour un bon résultat. J’adore quand les gens vont vite et sont doués.

Q: On a l’impression que vous voulez prendre le pouvoir. Ca ne vous donne pas envie de passer derrière la caméra ? Hélas oui, j’ai ce côté là. Mais réaliser un film, je sens que je n’ai pas vraiment ça en moi. Je pourrais réaliser un film, mais je crois que je serais médiocre. En tout cas, pas aujourd’hui. Peut-être dans quinze ou vingt ans. Peut-être que j’aurais quelque chose d’important et d’intéressant à racon-ter.

Q: C’est pour assouvir ce besoin de prendre les choses en main que vous vous êtes lancée dans la musique ? Oui, parce que dans la musique, je suis la chef, je décide de tout. Avec qui je vais travailler, qui va faire mon clip, qui va faire ma pochette, qui va écrire mes textes. Je décide de tout et j’adore ça. Le métier d’actrice est extrêmement passif et moi, je suis quelqu’un qui aime tout contrôler et parfois quand je fais des films je me dis: j’aurai fait comme ci ou comme ça.

Q: La musique vous épanouit-elle plus que le cinéma en ce moment ? Quand j’ai commencé à faire de la mu-sique, j’arrivais dans une période de ma vie où je n’en pouvais plus de faire des films. J’en avais marre. J’avais l’impres-sion que je n’avais plus rien à donner. Et la musique m'a fait beaucoup de bien. Mais après avoir fait beaucoup de mu-

sique et de concerts, je redécouvre l’envie de faire des films et ça ne m’était pas arrivé de-puis longtemps. Donc là je vais refaire des films et je suis très contente. J’ai beaucoup de pro-jets, mais je ne peux pas en parler parce que ça n’est pas signé.

Q: Les réalisateurs vous ont souvent rêvée en femme désirable, sexy. Dans la vie vous êtes au contraire très naturelle, en jean basket. Est-ce que c’est l’origine de ce ras-le-bol ?

Heureusement ça n’est pas toujours le cas. Regardez, dans La Môme , on ne peut pas dire que je sois très désirable. Non, ce qui m’a gêné c’était l’impres-sion de ne pas trouver le grand rôle, le truc vraiment incroyable. Je n’ai pas eu encore cette chance de trouver le grand rôle de ma carrière. En même temps, tant mieux, parce que quand on le ren-

contre trop jeune, c’est terrible aussi. Mais, je ne m’épanouissais pas et j’en avais marre de faire ce qu’on me disait de faire. Je ne suis pas quelqu’un de do-cile, du tout, du tout, du tout.

Q: Ca doit être dur d’être actrice quand on est si rebelle ? Oui, c’est dur pour moi. J’adore jouer mais je déteste la docilité que ça de-mande. J’ai un rapport d’amour haine avec ce métier. Parce que j’aime pro-fondément le jeu d’actrice, j’ai beaucoup de plaisir à le faire mais tout le reste m’énerve. Je ne supporte pas d’obéir à quelqu’un. Je me sens tout le temps ins-trumentalisée. Heureusement, depuis que je fais de la musique, ça m’a calmé, ça m’a détendu comme actrice.

Q: Pour trouver ce grand rôle où vous épanouir, est-ce qu’il y a un grand réalisateur avec qui vous auriez vraiment très envie de jouer ?

Il y en a plein. Tous les bons bien sûr. Mais vous savez, un bon réalisateur, ça ne suffit pas : il faut vraiment le bon rôle. Et il y a moins de bons rôles pour les femmes que pour les hommes. C’est à l’image de notre société machiste. C’est pour ça que c’est difficile de trouver un rôle vraiment incroyable avec un grand réalisateur. Mais bon, il faut y croire car sinon il vaut mieux arrêter tout de suite.

■ Propos recueillis par Amélie Amilhau

Interview• EMMANUELLE SEIGNER, ACTRICE FRANÇAISE

“ J'ai un rapport Amour/Haine avec ce métier” D

ès le départ le ton est donné: si on lui pose une question sur son mari Roman Polanski, elle se lève et elle part. Emmanuelle Seigner est comme ça: rebelle, impatiente, insoumise. Mais après avoir fait quelques

infidélités au 7ème art en devenant chanteuse, l'actrice de Frantic a retrouvé le feu sacré. Et ne rêve que d'une chose : trouver le grand rôle de sa carrière.

Le métier d’actrice est extrêmement passif et moi, je suis quelqu’un qui aime tout contrôler... Je ne suis pas quelqu’un de docile, du tout, du tout, du tout.

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12 samedi 11 décembre 2010

A chaud

Jeremy Renner devrait à terme remplacer Tom Cruise dans la saga Mission Impossible REMPLACEMENT. Jeremy Renner suc-cèdera bien à Tom Cruise dans les pro-chains films (à partir du 5ème épisode) inspirés de la série d'espionnage Mis-sion Impossible , a-t-il laissé entendre à la chaîne MTV lors d'une interview.

Mission impossible : le “bébé” de Tom Cruise Les deux hommes tournent actuelle-ment sous la direction de Brad Bird ( Ratatouille ) dans le quatrième épisode de la saga baptisé Mission : Impossible - Ghost Protocol .“C'est une franchise à potentiellement reprendre. Je ne peux prédire le futur et ceux que [les producteurs] veulent mais c'est certainement l'idée”, a déclaré le comédien âgé de 39 ans. “Je ne peux

vraiment pas rentrer dans les détails parce que c'est encore en train d'évoluer. Il s'agit du bébé de Tom [Cruise]. Il est le moteur derrière cela. Nous verrons ce qui arrivera ensuite”, a-t-il conclu.Produit par J.J Abrams, Mission Impos-sible - Ghost Protocol est en cours de tournage à Dubaï. Tom Cruise reprend le rôle de l'agent Ethan Hunt face à Je-remy Renner dans la peau d'une jeune recrue. Le duo est entouré par Michael Nyqvist ( Millenium ), Paula Patton ( Pre-cious ), Simon Pegg ( Star Trek ), Ving Rhames ( Clones ), Josh Holloway ( Lost ), Anil Kapoor ( Slumdog Millionaire ) et la Française Léa Seydoux ( Belle Epine ).La date de sortie du long métrage est fixée à fin décembre 2011 par les studios Paramount Pictures.

■ La rédaction

,Jeremy Renner succèdera à Tom Cruise à partir des prochains Mission impossible./DR

Stephen King place le fi lm Laisse-moi entrer au sommet de son top 10 des fi lms de 2010 CLASSEMENT. L'écrivain américain Ste-phen King, spécialiste du fantastique, a livré sa liste annuelle et personnelle des meilleurs films de l'année 2010 dans l'hebdomadaire spécialisé Entertain-ment Weekly .

Un classement annoncé chaque année par l'écrivain L'auteur de Marche ou crève et La Tour sombre a placé au sommet de sa liste Laisse-moi entrer de Matt Reeves, qui succède à Démineurs de Kathryn Bige-

low.Remake du film de vampires suédois Morse, Laisse-moi entrer avec Kodi Smit-McPhee et Chloë Moretz a connu un succès modeste en salles tout en re-cevant l'avis positif de la critique.Le scénario raconte la tendresse com-mune d'un adolescent brutalisé avec une vampire coincée dans le corps d'une fillette de 12 ans.Succès du box-office, The Town , Incep-tion et The Social Network suivent dans le classement de l'écrivain.Le film de braquage Takers , sorti fin no-vembre, décroche la cinquième position devant Kick-Ass , Splice et Monsters . Jackass 3-D termine neuvième et pré-cède Green Zone de Paul Greengrass.

■ La rédaction ,Stephen King établi chaque année son classement des dix meilleurs films de l'année./DR

• PRIX LOUIS-DELLUC 2010 Beauvois, Assayas, Polanski ou encore Sfar parmi les nommés SÉLECTION. Le jury du Prix Louis-Del-luc 2010 a retenu huit longs métrages dans la course au dit trophée surnommé le “Goncourt du cinéma”.Les derniers films de Xavier Beauvois, Olivier Assayas, Roman Polanski, Ber-trand Tavernier ou encore Claire Denis sont en piste pour succéder à Un pro-phète de Jacques Audiard. Le lauréat du prix sera désigné vendredi 17 décembre.

Deux catégories de fi lms

Dans la section premier film, le jury a sélectionné six longs métrages dont Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar, Un poison violent de Katell Quillévéré ainsi que Belle Epine de Rebecca Zlo-towski.Considéré comme le “Goncourt du ciné-ma”, le prix Louis-Delluc a été créé en 1937 en hommage au réalisateur Louis Delluc et récompense le meilleur film français de l'année.La catégorie meilleur premier film fran-çais a été ouverte en 2000.Le prix est décerné par un jury d'une vingtaine de personnalités du cinéma s'attachant à récompenser les métrages alliant “exigence artistique, cinéma d'auteur et reconnaissance publique”.

■ La rédaction

,Grand Prix du festival de Cannes, Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois part favori pour décrocher le Prix Louis-Delluc 2010./DR

Liste des fi lms nommés pour le prix Louis-DellucCarlos d'Olivier AssayasDes filles en noir de Jean-Paul CiveyracDes hommes et des dieux de Xavier BeauvoisMystères de Lisbonne de Raoul RuizLa Princesse de Montpensier de Bertrand TavernierThe Ghost Writer de Roman PolanskiTournée de Mathieu AmalricWhite Material de Claire Denis

Films nommés pour le Prix Louis-Delluc du premier long métrageBelle Epine de Rebecca ZlotowskiDomaine de Patrick ChihaGainsbourg (vie héroïque) de Joann SfarUne exécution ordinaire de Marc DugainUn poison violent de Katell QuillévéréLa Vie au ranch de Sophie Letourneur

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A chaud Ê EN BREF

» Virginie Ledoyen dans The Last Beat sur les derniers jours de Jim MorrisonDOORS. L'actrice française Virginie Ledoyen tiendra le premier rôle féminin du drame The Last Beat, a annoncé l'agence artistique amé-ricaine Bohemia Group. Robert Saitzyk (White of Winter) dirigera le film qui romancera les derniers jours du leader des Doors, Jim Morri-son, décédé à Paris en 1971. Interprète d'une comtesse prénommé Clémence, Virginie Le-doyen donnera la réplique à Shawn Andrews. Ce dernier incarnera Jay Douglas, star du rock américain des années 1970 installée à Paris. Le scénario s'attachera à décrire la relation du personnage partagé entre deux femmes.

REMAKE. L'actrice américaine Anne Hathaway serait la dernière candidate en lice pour reprendre le rôle-titre de Barbarella dans un remake du film de science-fiction signé Roger Vadim en 1968. Le long métrage original suivait une jeune femme sensuelle en mission sur une lointaine planète pour sauver la Terre du savant Durand-Durand. Joe Grazzam a été engagé pour rédiger le scénario du remake qui se focalisera sur l'aspect aventurier de l'intrigue.

Berlinale 2011: True Grit des frères Coen en ouvertureFESTIVAL. Le western True Grit de Joel et Ethan Coen assurera l'ouverture du 61ème Festival du film international de Berlin le 10 février prochain, annoncent ses organisateurs dans un communiqué.Emmené par Hailee Steinfeld, True Grit est le remake de Cent dollars pour un shérif avec John Wayne sorti en 1969, lui-même inspiré d'un roman de Charles Portis. Jeff Bridges, Matt Damon et Josh Brolin participent aussi au long métrage, qui relate la vengeance d'une adolescente contre l'assassin de son père. Le film est attendu le 23 février 2011 dans les cinémas français.La 61ème Berlinale se tiendra du 10 au 20 février prochains. Isabella Rossellini présidera le jury chargé de remettre les Ours.L'an dernier, l'Ours d'or était revenu au film turc Miel de Semih Kanapoglu. Roman Polanski avait décroché l'Ours d'argent du meilleur réalisateur avec le thriller politique The Ghost Writer.

■ La rédaction

Matt Damon devrait jouer dans le prochain film de Neill BlomkampTOURNAGE. L'acteur américain Matt Damon a engagé des pourparlers préli-minaires avec la société de production Media Rights Capital afin de participer au prochain film de Neill Blomkamp, cinéaste sud-africain révélé l'an dernier avec District 9.Matt Damon est en piste pour rejoindre Sharlto Copley (L'Agence tous risques) au générique du long métrage intitulé Elysium, qui mêlera fibre sociale et science-fiction. L'action se déroulera 150 ans dans le futur sur une autre pla-nète. Les détails du scénario demeurent secrets. Le tournage devrait débuter l'an prochain.Matt Damon fera son retour au cinéma le 19 janvier prochain dans le drame surnaturel Au-delà de Clint Eastwood aux côtés de Cécile de France et Bryce Dallas Howard. Le 23 mars, le comédien donnera la réplique à Emily Blunt dans L'Agence de George Nolfi, thriller fan-tastique inspiré de Philip K. Dick.

■ La rédaction

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14 samedi 11 décembre 2010

En images...

,La réalisatrice Feo Aladag, auteure du film en compétition When we leave./ABDELKARIM ALAOUI

,Photo collégiale, jeudi, de l’ensemble de l’organisation du FIFM en présence de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid./YAPASPHOTO

,Sibel Kekilli, actrice dans le long métrage When we leave./ABDELKARIM ALAOUI

,L'acteur et réalisateur Philip Seymour Hoffman, en compétition avec son premier long métrage Jack goes boating hier sur le tapis rouge./YAPASPHOTO

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,Aziz Bouderbala et la comédienne marocaine Asmae Al Khamlichi hier soir sur le catwalk./YAPASPHOTO

,Hier à 18h, la place Jamâa el Fna accueillait une projection du film Copland, avec et en présence de Harvey Keitel./ABDELKARIM ALAOUI

,L'acteur et réalisateur Philip Seymour Hoffman, en compétition avec son premier long métrage Jack goes boating hier sur le tapis rouge./YAPASPHOTO

,Fayçal Laraïchi et Melita Toscan Du Plantier, hier soir sur le tapis rouge./YAPASPHOTO

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16 samedi 11 décembre 2010

En images...Zineb Mrabet, membre de l'équipe du Protocole du Festival:

Ce que je retiens de cette semaine c’est l’ampleur qu’a pris le FIFM, devenu une date importante dans le calendrier international. Nous aussi, (l’organisation) avons su grandir avec l’événement et avons développé un sa-voir-faire qui nous met au niveau des autres Festivals d’importance dans le Monde. Et ce malgré des budgets beaucoup moins impor-

tants que certains, comme le Festival de Dubaï par exemple. J’ai été bouleversée par le moment de pure complicité en pleine cérémonie, entre Francis Ford Coppola et James Caan, pour l’hommage à ce dernier. Un moment rarissime de simplicité, de respect et d’amitié sincère entre un réalisateur et un acteur…entre deux artistes.

Yassine Ait Lahssen, 19 ans (Marrakech):

Je trouve que cette dixième édition est meilleure que les précédentes. C'est for-midable, nous avons vu tous les acteurs marocains et les réalisateurs. J'en ai même découvert des nouveaux. Les moments que j'ai préféré sont ceux où j'ai pu prendre des photos avec des célébrités.

Si Mohamed Yasmine, 20 ans (Marrakech):

Le festival de cette année était très beau avec énormément de stars du monde entier, surtout des acteurs venant d'Hol-lywood tel que Harvey Keitel, Susan Sarandon... Pour moi c'est la meilleure édition. Le moment que j'ai préféré est l'hommage rendu à Harvey Keitel qui est un fabuleux acteur et qui joue dans

des films d'exception. C'était magique de vivre ce moment là.

Adjila, 20 ans:Le Festival est très bien organisé, côté technique et côté réalisation. Nous venons de voir la master class de Lee Chandong, il y avait un traducteur, les questions étaient très pertinentes, c'était passionnant. Nous avons la chance en tant que novices d'apprendre des choses sur le cinéma, l'envers du décor... Ce que j'ai préféré c'est le tapis rouge.

Pour moi, voir défiler les stars c’est extraordinaire.

Fadwa Al Falahi, 26 ans (Marrakech):Tout ce que je peux dire, c'est que c'était une très belle réussite surtout à travers les nombreux hommages qui ont été rendus à de grands noms du cinéma, nationaux et internationaux, notamment celui à Moha-med Abderrahman Tazi. C’était mon moment favori car j'admire ses films. J'ai également aimé l'hommage rendu à Feu Larbi Doghmi.

C'est très agréable d’avoir la chance de vivre ces moments là.

Fatim Zahra Adnan El-Alaoui, consultante en Communication:

Le Festival m’a tout d’abord permis de retomber amoureuse de Marrakech. Je suis surprise, mais encore plus fière de participer à un événement qui s’adresse d’abord aux Marocains tout en étant une date majeure dans le cinéma mondial. La présence sans cesse croissante de pointures en est bien la preuve. Ce que je retiens aussi c’est la ferveur de tout un peuple

sans distinctions sociales autour d’un événement qui enorgueillit un peu plus la marocaine que je suis. Le moment qui m’a boule-versé c’est bien sûr le discours de Harvey Keitel lorsqu’il fit l’apo-logie du Muezzin et comment ce chant si paisible le rapprochait lui aussi de Dieu, bien que de confession religieuse différente.

,Yousra au chevet d'une patiente de l'hôpital Antaki./YAPASPHOTO

,Hommage remis à James Caan par Francis Ford Coppola le 6 décembre 2010. /AFP-GETTY

,Hommage remis à Harvey Keitel par Susan Sarandon le 8 décembre 2010. /AFP-GETTY

,Hommage remis à Mohamed Abderrahman Tazi par Yousra le 7 décembre 2010. /AFP-GETTY

,Hommage remis à Kiyoshi Kurosawa par Irène Jacob le 9 décembre 2010. /AFP-GETTY

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17samedi 11 décembre 2010

Interview

PRESIDENT. This internationally acclai-med American actor has brought his disquieting charisma to compelling roles in “Places in the Heart”, “Empire of the Sun”, “Dangerous Liaisons” and “In the Line of Fire”. At 57 years of age, John Malkovich is also a director and produ-cer, and – though he’s hesitant to lay claim to it – even an opera singer. For the 10th Anniversary of the FIFM, Malkovich takes on a new role, that of President of the Jury, and tonight he will present the festival awards. A chat with one of the most fascinating artists of his generation.

Q: You are President of the Jury for the 10th anniversary of the

FIFM. What are your criteria for judging fi lms?

There are quite a few criteria. I can respond a lot to the writing and to the quality of the story telling, and to the method by which the story is revealed. Of course, there’s image, but it’s not a huge thing for me. I always think of images as overvalued. Maybe 50 years ago they had great power but we’ve seen so many now. I’m not a big believer in their power. It’s a part of the power of the movie, but not the main thing. The story is the most important. That’s why people can watch a story on a sur-veillance camera for an hour. The best films always make you wonder what’s

going to happen.

Q: Which of your roles have been the most important to you, or which shoot left the most lasting impression? They’re two different things. A role has nothing to do with the experience of shooting it. You can have a great expe-rience and do a terrible film. You can have a great role and not a very good movie, and I’ve had a couple. I loved doing this role in a film that Luc Besson financed called Appelez-moi Kubrick [ directed by Brian W. Cook], about this gay, English travel agent going around pretending he was Stanley Kubrick. I loved doing that role but the film isn’t very good. I think the film that probably gathered all those factors –a good role, a good experience of shooting and qua-lity- would be Dangerous Liaisons (Les Liaisons dangereuses) .

Q: You played a version of yourself in Being John Malkovich . What was your reaction when Spike Jonze came to you with the project?

It’s funny, it didn’t happen that way. They sent it to our production office and not to my agent. I was on my way back to France, and that night I asked my partner if there was anything for me to read. He said I have something for you. I read the first forty pages (which I’m not in because that was just the part with John Cusack, Cameron Diaz and Cathe-rine Keener’s characters). Then he said keep reading. So I finished it, I got back to Europe, called them and said I want to do this if it’s to be about somebody else, and we’ll produce it with Castlerock and it’ll be fantastic... But I don’t want to do a movie supposedly about me.

Q: So how did you prepare to be John Malkovich? With a lot of dance classes (laughs)! Well, there wasn’t so much to prepare really because the script was exactly what it was, I talked to Spike often about the casting, and I thought he put together a fantastic cast. But it was pretty obvious what it was, because it’s so well written. And the Malkovich in the film is nothing like me. I don’t believe anything I read and I don’t read that much about people. I take them as I find them. We have a great phrase in America: “who are you going to believe, me, or your own lying eyes?” Well, I believe my own lying eyes. That to me was really just more like a role… like any other film, really.

Q: You’re an actor, director, producer, fashion designer…what else are you or would you like to be? Well I’m supposedly singing in an Opera in a few weeks, unfortunately for the au-dience. It’s the elderly Casanova .

Q: So you’re also an opera singer! No I’m not, but I’d better learn to be quickly, I’m afraid (laughs).

Q: You directed a documentary called Triple Crossing , about Mexican immigration. Why did you choose this theme? Well, I know Mexico pretty well and it’s a hot button topic in America. I was very touched by the work that Rebecca [Cam-misa, whose documentary on the same topic Which Way Home was co-pro-duced by Malkovich] did. Sometimes people forget when they discuss these issues that you’re talking about people. Forget any political part of it, which of course people are too stupid to ever do, because everyone is so dementedly political. You’re talking about people. With immigration of course come some fantastic, and some bad. This was the history of America. My family were immigrants, my grandparents didn’t speak English. I immigrated to France to a large extent. It’s not easy to do that. To me I think it’s good for artists to try and let people know the price of things. I don’t want to tell anybody what to do or what to think, I don’t want to deny any-body their opinion, or their experience, which hopefully is what their opinion is based on. Unfortunately their opinion is often based on the media, and that’s not a good thing. When we used to live two hundred years ago, our opinions were based on our experience. Not on what someone said our experience should be.

Q: Is that the case with you?

I prefer my experience and my judgment to anybody else’s. I’ve worked in Mexico, I’ve worked with a lot with Mexicans, I’ve worked in America. I know people on both sides of the political fence and it’s a very complex issue. I wouldn’t want to be the person that has to resolve it. But you do just have to realize you’re talking about people, a lot of whom, not all, but a lot of whom want to make a better life for themselves, without bo-thering anybody else. That’s not always possible in Mexico. That’s not our fault, but the fact remains that –I always say to my Mexican friends– we’re your cou-sins from the North whether you like it or not. And this film in particular, because it talked about the experience of children, I thought was particularly evocative and worthy just so that people understand. Then if they say “build a 500 mile fence”, ok, but me I have a tendency to think, how would I feel if I had to go to Mexico, leave my family and go work cleaning someone’s yard, would I like it? I don’t know. I worked with a Mexican landscaping crew and they worked pretty hard.

Q: It was your birthday on Thursday. How did you celebrate? My wife’s here, a couple of friends from America, a couple from England, the jury, Melita, and Christian Louboutin who’s an old friend –actually I’m going to write the introduction for his book.

Q: What would be the best present anyone could give you? Well, just to be with my friends. I never much liked gifts.

■ Amélie Amilhau, Marion Despouys, Cerise Maré-chaud

• JOHN MALKOVICH

“I believe my own lying eyes.”

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18 samedi 11 décembre 2010

Highlights James Cameron and Cirque du Soleil team up for movie COLLABORATION. It seems a natural fit: the movie director behind block-buster "Avatar" that changed cinema forever, teaming with Cirque du Soleil, the Canadian performance troupe that gave the circus a whole new meaning, to make a movie.

"Avatar" creator James Cameron, Cirque du Soleil, "Shrek" director An-drew Adamson and production com-pany Reel FX Entertainment on Thurs-day unveiled plans to make 3D movies they promise will represent "an art form beyond the imagination.""The images we've been shooting are stunning, and I know Andrew Adamson will weave them into a transporting, dreamlike narrative which will mes-merize audiences of all ages around the world," Cameron said in a statement.Details were scant, but the movies will feature Cirque du Soleil performers who have thrilled audiences with their unique live shows that feature imagi-native acrobatics, and colorful charac-ters and costumes. Their shows like The Beatles-themed "Love", and "Mystere"

in Las Vegas, as well as those on tour around the world have played to more than 100 million people since 1984.The first movie project, which has yet to be named, is already in production, the creators said. No release schedule was announced.

At 102, Manoel de Oliveira ready for more fi lms DEAN. Portuguese director Manoel de Oli-veira, at 102 on Saturday the world's ol-dest active film-maker, is planning to shoot several more films, he told an audience as he presented his last short film in Oporto."I have several projects up my sleeve," including another film based on Portu-guese author Agustina Bessa Luis' la-test book "A ronda da noite" (TheNight Watch). "I would not want to go from (this life) to the other without" making this film, he told Lusa news agency, but added: "Before making it I have other ideas".Late Thursday Oliveira was in Oporto, the city where he was born, to present his latest short film for which he drew his inspiration from six 15th-century panels from Sao Vicente de Fora monas-tery in Lisbon.Oliveira attributed his successful 80-year career to "luck" and "an energy from the stars". Since his first film in 1931, "Douro, Faina Fluvial", Oliveira has madenearly 50 feature films and documenta-ries.His last film "The Strange Case of Ange-lica" was shown at the Cannes film fes-tival in May.

UK war drama places female soldier in spotlight

A sober portrait of a British Army private who suffers from post-combat stress, "In Our Name"

holds suspense without melodrama, and features an outstanding lead performance by Joanne Froggatt.

WAR. The 30-year-old actress, seen often on British TV in series such as "Down-ton Abbey" (set for PBS in the New Year) and the BBC's recent revival of Robin Hood, was named most promising new-comer at the recent British Independent Film Awards.Froggatt plays a decorated soldier na-med Suzy who returns with some trepi-dation to family life in the bleak nor-theast of England after serving a tour in the Middle East.Writer/director Brian Welsh, an esta-blished film editor, takes his time to show Suzy dealing with a heroine's welcome by her family; the sexual hunger of hus-band Mark (Mel Raido), who is also in the army; and young daughter Cass (Chloe-Jayne Wilkinson), who is unhappy that

her mother has been away so long.Suzy's traumatic state begins to show as the city's urban decay starts to re-semble bombed-out buildings and the sight of hooded teenaged boys huddling with nothing to do at night reminds her of men with guns and explosives.

Her increasing distance from her hus-band sparks frustration and aggression. The visit of one of her squad members, Paul (Andrew Knott), sends Mark into a jealous frenzy.Welsh sets an even tone as the hus-band's own deep trauma is revealed

slowly as he harbors his memories of horrible deaths with considerable re-lish. Key scenes in a classroom when Suzy relates the death of a child and an encounter with a Muslim taxi driver set events in motion that lead to violence.Froggatt conveys the woman's preoc-cupation to suggest that whatever she's looking at, she actually sees something entirely different. It's a haunting perfor-mance aided by Sam Care's patient ci-nematography and Stuart Earle's music, which often hovers on one searing note, like the images in the woman's mind.

■ aufait

■ aufait/agency ,Portuguese director Manoel de Oliveira. /DR ■ aufait/agency

,James Cameron. /DR

,Joanne Froggatt. /DR

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19samedi 11 décembre 2010

Sudoku

S1 S2 S3

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السبت 11 دجنبر 2010

األخيرة، التي أجريت شهر نونبر 2010، أن قطاع السياحة سجل، في األشهر العشرة األولى من السنة الجارية، تميزا في األداء، الماضية، مبرزة أن عدد السنة الفترة نفسها من مقارنة مع الركاب الذين عبروا مطار مراكش المنارة الدولي، خالل هذه الفترة، بلغ ما مجموعه مليونين و882 ألفا و111 راكبا، مسجال

بذلك ارتفاعا بنسبة 15 المائة.

من تظاهرتين إلى 30 خالل عشر سنوات ويؤكد المجلس الجهوي للسياحة، إن المهرجان الدولي للفيلم بمراكش، الذي انطلقت دورته األولى عام 2001، ساهم بشكل كبير في انتعاش السياحة بمدينة مراكش، بفضل عدد النجوم يستقطبون والذين سنة، كل يستقبلهم الذين العالميين، لالستمتاع يحضرون العالم، من وإعالميين ضيوفا بدورهم

وتغطية فعاليات دوراته التي تتواصل على مدى 10 أيام.وأكد المجلس الجهوي، في بيان توصل "األوفيسيال" بنسخة منه، أن التظاهرات الفنية والثقافية بالمدينة الحمراء، شهدت تظاهرتين مراكش تحتضن كانت أن بعد إذ كبيرا، ارتفاعا اثنين برسم سنة 2001، فإنها أصبحت تحتضن حاليا حوالي 30 تظاهرة فنية وثقافية، بعد مضي عشر سنوات على انطالق

المهرجان الدولي للفيلم.ومن هذه التظاهرات، مهرجان الضحك بمراكش، المنتظر أن ينظم في الفترة ما بين 18 و20 دجنبر الجاري، في دورته الرابعة، والماراتون الدولي، المنتظر أن ينظم في 30 يناير المقبل، في دورته 22، هذا باإلضافة إلى مهرجان المسرح الجامعي وتظاهرة قفطان، ومهرجان أوتار، ومهرجان الفنون الشعبية، والمهرجان

الدولي للصالصا، وتظاهرات أخرى.

مراكش تواصل انتعاشها ضمن السياحة العالمية

أعلنت المنظمة العالمية للسياحة أن حركة السياحة العالمية واصلت انتعاشها، في األشهر الثمانية األولى من السنة الجارية، بتحقيق ارتفاع بنسبة 7 في المائة في عدد السياح الدوليين،

لتستعيد مستوياتها القياسية، التي سجلتها قبل األزمة.وأحصت المنظمة 642 مليون سائح في العالم، ما بين يناير مع مقارنة المائة، في بـ 7 تقدر بزيادة أي وغشت 2010، عددهم في الفترة نفسها من 2009، وزيادة بمليون سائح عن

عام 2008، الذي سجل رقما قياسيا.وأوضحت المنظمة، في بيان لها، أن "شهري يوليوز وغشت سجال بوضوح، أرقاما قياسية جديدة، وصل 112 مليونا و108 ماليين سائح دولي، على التوالي"، أي "بزيادة 8 ماليين سائح

عن الرقم القياسي المسجل سنة 2008".في السيما الناشئة، األسواق في أساسا، النمو، هذا وتحقق منطقة الشرق األوسط، التي زيادة 16 في المائة، ومنطقة آسيا

والمحيط الهادئ بزيادة 14 في المائة.وبلغ معدل النمو في مناطق أمريكا وإفريقيا 8 و9 في المائة، على التوالي، في حين جاءت أوروبا متأخرة قليال إذ لم تتجاوز

الزيادة 3 في المائة.

مراكش ريفيرا المغرب تعيش ما يجعلك الغموض والسحر لها من ال توجد مدينة صفحات من خيال ألف ليلة وليلة، مثل مدينة مراكش. تلك المدينة ذات األلف عام، المخبأة في أحضان التاريخ، والتي قال فيها الغزاة قصائد مزجت حالوة العشق بمرارة الهزيمة· تحيط بها أسوار شاهقة صدت عنها الغزاة قديما، وجذبت لها الزوار حديثا، ولعبت على مر العصور دور البوتقة، التي صهرت

الهويتين األفريقية واإلسالمية في دماء أهلها بشكل فريد.الناعمة، الحمراء بكثبانها الصحراء أبوابها تقف على عتبات وتنقل حكايات النسمات، وتنشر شذى المآذن، تردد صدى

السحرة والتمائم والتعويذات. عندما تسير في شوارعها يجتاحك مهرجان من األحاسيس والصور واأللوان واألصوات والمذاقات،

إنها السياحة في مراكش.. رحلة من ذكريات ال تنسى.

بوابة الصحراء مراكش هي عاصمة الجنوب المغربي وهي خالدة بمعالمها متوغلة في التاريخ، تنازع في شأنها عظماء الملوك وتعاقبت عليها السالالت الحاكمة، وشيد بها العلماء والصناع التقليديون العصور عبر النحاتون، والرسامون المعماريون والمهندسون

أفخم القصور، والمساجد والحدائق والمدارس.فترات من لفترة للمغرب اسمها أعارت التي المدينة وهي التاريخ، التقى بها الرحل وسكان الجبال، وتوفرت فيها كل السلع، فخمة فنادق بها وشيدت التقليدية، الصناعة بها وازدهرت

ومطاعم ومالعب الغولف والكازينوهات.تستيقظ مراكش على عادتها كل صباح منذ 800 سنة على األذان يأتي من علو 70 مترا بصومعة الكتبية، المنارة الروحية لمراكش.

مدينة الشمس والجبال والشجر الناس، مراكش في شرائح مختلفة من الشمس على تشرق تكتسح األزقة الملتوية للمدينة العتيقة، ورجال يسرعون في اتجاه مسجد ابن يوسف الملتصق بالمدرسة، أحد أبرز المآثر التاريخية بمراكش، مدرسة قرآنية رحبة ورائعة، أسسها السلطان

المريني أبو الحسن (1331-1349).تقع مدينة مراكش عند سفوح جبال األطلس على بعد 30 كم منها، حيث يبلغ ارتفاعها 450 مترا عن سطح البحر، كما تبعد 4 كم جنوب الضفة اليسرى لنهر تنسيفت، وبحكم موقعها الجغرافي، تنوعت درجات حرارتها ما أسهم في وجود بيئات

نباتية تتسم بالغزارة والتنوع.الشهير يوسف بن الملك إلى المدينة تأسيس ويعود فضل المرابطين عام 1062. وكان يطلق على هذه تاشفين، زعيم المنطقة اسم مراكش، وهي كلمة بربرية تعني "مر بسرعة"، إذ كانت محطة يتوقف عندها اللصوص وقطاع الطرق لإلغارة

على القوافل.وفي العام 1147، اقتحمت جيوش الموحدين بوابات مراكش، العظمة والمهابة، المدينة عصرا جديدا من وعندئذ دخلت

وباتت حاضرة المغرب العربي اإلسالمية دون منازع.وقد خلف الموحدون كما هائال من اآلثار الخالدة، ولعل األثر األكبر واألعظم الذي يميز هذه الفترة جامع الكتبية بمنارته الشهيرة، الذي يعد أجمل وأشهر أثر في المغرب العربي قاطبة.المساجد القديمة كالقصبة مثال تستقطب السياح والدارسين للمعالم األثرية، من جميع أنحاء العالم مثل قصور المدينة، التي من أشهرها قصر البديع وقصر الباهية ودار السي سعيد، إضافة إلى البيوت القديمة المسماة بالرياض، التي تجد اهتماما من

قبل فنانين عالميين.وتعتبر الحدائق مثل حدائق المنارة وأكدال وقبور السعديين أساسا حيويا "اشرب وشوف"، ساقية وآثار السمارين وسوق السياحية االستثمارات راعت وقد للمدينة. السياحية للبنية

الحفاظ على طابع المدينة وعدم تشويه صورتها التاريخية.مثل حديثة أحياء إلى المدينة وسط من السائح فانتقال بين تفصل بأن هوة انطباعا لديه يخلق الداوديات، ال حي المنطقتين، وإن كان سيشعر بأن وسائل البناء هي التي تطورت، أما الطراز المعماري، والزخارف والرسوم والنقوش فقد ظلت كما هي، ويبدو ذلك واضحا في قصر المؤتمرات، إذ ال يختلف عن

المعمار المرابطي أو الموحدي أو المريني.وأحدثت هذه االستمرارية المعمارية في االستثمارات العصرية، سواء في الفنادق الفخمة والمخيمات السياحية والتجهيزات الترفيهية، أو في مراكز الجذب السياحي، خارج المدينة مثل مناطق التزلج على الجليد في أوكيمدن وأوريكا ومراكز إسني

والويدان والبرج وغيرها، مشكلة بذلك تكامال سياحيا، يدعمه سوق رائج للصناعة التقليدية والمطاعم والمقاهي والمتنزهات ووكاالت األسفار والسياحة، ووسائل النقل السياحي، والمدارس

الفندقية والسياحية، ومدارس تكوين المرشدين السياحيين.عالقة لها أنشطة في مراكش سكان ثلث من أكثر ويعمل حصان"، يجرها "عربة الكوتشي سائق فمنهم بالسياحة، والمطاعم، المقاهي وأصحاب البازار، في وعاملون وتجار المنتوجات وصناع السياحيون، والمرشدون والمستخدمون

التقليدية، من زرابي وأوان فضية ونحاسية وجلود وغيرها.وال بد من أن يتجول السائح في ساحة جامع الفنا، وهي أشهر المجرمين رؤوس فيها تعلق وكانت المغرب في الساحات للتراث يوميا وعيدا دائما موسما وصارت الفتن، ومدبري

الشفوي المغربي.الحكواتي وطبيب لفنا" في كل صباح يستوطن في "جامع والبهلوان األفاعي العمومي ومرود والكاتب البرية األعشاب وغيرهم ممن يبسطون زربياتهم، وكأن الكل في مسرح كبير مفتوح، تؤدى فيه أدوارا عديدة من عنترة بن شداد حتى يوسف

بن تاشفين سيد الملثمين وباني المدينة.وعند غروب الشمس بمراكش تحتضنك حدائق النخيل الباسقة حول المدينة، لتتمتع بالشمس وهي تتسربل بحمرة الشفق، وتنهار أمامك رويدا رويدا، لتغيب خلف غابات النخيل. وقد تتسمر قدماك عند أبوابها، حين حلول لحظة الرحيل، راغبا في

أخذت حفنة من رمالها أيقونة تضمها إلى صدرك·

األوفيسيال ■

ما يقال عن روما يصلح أن يقال عن هذه المدينة، فكل الطرق

تؤدي إلى مراكش. فهي العاصمة الجنوبية للمملكة المغربية،

وهي أشبه بواحة وسط الصحراء، تحيط بها األسوار من كل جانب،

فيحد الجانب الشرقي من المدينة ارتفاعات جبلية، هي امتداد سلسلة الجبال في شمال أفريقيا، حيث قرى التي شهدت االزدهار والتنوير بعد الفتوحات اإلسالمية منذ 900 عام. وإلى الجنوب تقع مدينة كولميم الصغيرة، والتي تعرف باسم بوابة

الصحراء. لكونها أشهر سوق لتجارة النوق والجمال في العالم.

جواد السايح

موسم يجمع الفنانينيؤكدون المتتبعين أغلب العاشرة الدورة أن للفيلم، الدولي للمهرجان أنني إال متميزة، كانت الدورات جميع أن أرى في واألجمل جدا، جيدة للفيلم الدولي المهرجان بمراكش هو حرصه الدائم في إضافة لمسة جديدة، وفقرات أخرى تميزه عن الدورات السابقة، لدرجة أصبح معها المهرجان ينافس المهرجانات

العالمية.فيه يجتمع موسم الفني، الحدث هذا أعتبر وبدوري الفنانون والمخرجين، ليخلقوا نوعا من التعارف ويتبادلون الثقافات، وقد يساهم المهرجان في خلق أعمال فنية تتولد

فكرتها وتتبلور على هامش فعاليات المهرجان.

عبد الصمد الغرفي

أنا مدين لمسلسل حديدانأحضر المهرجان ألول مرة، االستضافة، بهذه وسعيد التي اكتسبت منها الكثير، إذ تعرفت على العديد من من والمخرجين الفنانين نجوم العالم، كما شاهدت أفالما استفدت منها الكثير.

لمسلسل مدين وأنا عرفني الذي ”حديدان“ على الجمهور، وحقق لي نجاحا لم أكن أحلم به، والدليل الذي للفيلم، الدولي المهرجان أنني من خالله حضرت

أتمنى حضوره خالل الدورات المقبلة.وأخيرا أشكر صاحب الجاللة الملك محمد السادس على

رعايته للمهرجان.

البشير واكين

دورة تشجيع الفيلم القصيرالعاشرة الدورة أن أرى للفيلم، الدولي للمهرجان وقد بامتياز، ناجحة دورة تشجيع مبادرة طبعتها الفيلم القصير، وهي مبادرة الناشئة، لتشجيع طيبة الناشئين، المبدعين أو هذه تستمر أن وأتمنى أن وأتمنى المساعدات،

نحافظ في أعمالنا السينمائية على الهوية المغربية.وقد شاهدت بعض األفالم، منها الفيلم المغربي، وأؤكد أنه فيلم جيد يالحظ من خالله أن المخرج قام بمجهود كبير إلخراجه، خاصة من حيث اختيار الممثلين، لكنني كنت

أتمنى أن يحافظ على الهوية المغربية أكثر.

لحسن من بن جرير

األفالم كانت في المستوىواألفالم جميل المهرجان المستوى في المعروضة بعض أن رغم المطلوب، المشاهد جريئة جدا، لكن مرآة السينما نظري في والدورة المعيش. للواقع العاشرة جد متقدمة مقارنة مع الدورات السابقة، وذلك المستويات، جميع على األفالم مستوى على سواء المعروضة أو النجوم التي حضرت، وأهم ما ميز الدورة العاشرة، هو ترأس النجم مالكفيتش للجنة التحكيم، وأيضا

وجود الفنانة يسرا ضمن أعضاء هذه اللجنة.وأنا جد سعيد بمتابعة برنامج المهرجان الدولي للفيلم

بمراكش، وأتمنى له االستمرارية، والتطور

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السبت 11 دجنبر 2010

ملف اليوم

مدينة أن بمراكش، للسياحة الجهوي المجلس ملف. أكد منهم العرب السياح، من للعديد قبلة أصبحت النخيل، واألجانب، واكتسبت بعدا ثقافيا وفنيا أهالها لتصبح الوجهة السياحية األولى في إفريقيا، وواحدة من بين 20 وجهة رئيسية في العالم. فأين تتجلى قوة وتطور السياحة في مراكش، وما

هي أهم العوامل التي ساهمت في انتعاش السياحة بها؟

موارد طبيعية وبشرية آخر على االطالع عند عنها، اإلجابة السهل من كان أسئلة اإلحصائيات، التي قدمها المجلس الجهوي للسياحة بمراكش،

وتوصل "األوفيسيال بنسخة منها.وتؤكد اإلحصائيات المذكورة أن المدينة الحمراء، تتوفر على إمكانيات كبيرة تتجلى في الموارد الطبيعية والبشرية، وبالنية التحتية لالستقبال، التي تمكنها من تلبية كل العروض المقدمة، إذ أن الميزانية المخصصة من قبل المكتب الوطني المغربي

للسياحة إلى هذه الوجهة السياحية، بلغت 150 مليون درهم.وسجلت مراكش، حسب اإلحصائيات نفسها، زيادة بلغت 18 في المائة بالنسبة إلى ليالي المبيت، في األشهر العشرة األولى من السنة الجارية، مقارنة مع الفترة ذاتها من سنة 2009، ما يشكل معطى إيجابيا، بالنظر إلى المناخ االقتصادي العالمي الصعب، إذ أن الهدف المنشود هو الوصول إلى نسبة تصل

إلى 20 في المائة.الفترة الفندقية، خالل المؤسسات الوافدين على وبلغ عدد نفسها، ما مجموعه مليونا و424 ألفا و981 سائحا، أي بزيادة وصلت إلى 14 في المائة، فيما بلغ عدد الليالي السياحية 4 ماليين و82 ألفا و181 ليلة سياحية، أي بزيادة قدرت بـ18 في المائة، في حين بلغ معدل االشتغال نسبة 50 في المائة، أي

بارتفاع بلغت نسبته 3 في المائة.

13 وحدة فندية في 2010 وشدد أعضاء المجلس الجهوي للسياحة بمراكش على أن المدينة الحمراء "يجب أن تحافظ على معدل النمو، بمضاعفة رقمين، خالل العامين المقبلين، من خالل الرفع من نسبة االشتغال، والحفاظ على الميزانية المخصصة لهذه الوجهة السياحية، في الوقت الراهن"، مضيفين أن هذه الخطوة "ستمكن من الحفاظ على المكتسبات، التي جرى تحقيقها، حاليا، من خالل المشاريع السياحية، التي تتوفر عليها المدينة، فضال عن أنها ستعمل على

طمأنة أصحاب هذه المشاريع، خاصة الفندقية".السلطات، توليها التي األهمية أن المتتبعين، بعض ويرى والمنتخبون المحليون، للمشاريع البنيوية الكبرى، المتمثلة في متابعة وتحسين المجال الحضري للمدينة، وإعداد الحدائق والساحات، وتعزيز المجال األمني، وتحسين حركة المرور، إلى

الفندقية، المؤسسات في الصحية والمراقبة التطهير جانب يساهم بشكل مباشر في تطور السياحة المراكشية، ويعزز ثقة

السائح األجنبي في المدينة.للمدينة اإليوائية الطاقة بلوغ اإلحصائية، األرقام وسجلت الحمراء، حاليا أزيد من 48000 سرير، وشهدت إضافة 3500 سرير، مقارنة مع سنة 2009، ما يمثل 30 في المائة من القدرة سنة 2010 أن إلى مشيرة الوطني، المستوى على اإليوائية

شهدت افتتاح 13 وحدة فندقية جديدة.

380 عدد الصحفيين الذين استقبلهم مطار مراكش

البريطانية الجوية الخطوط عودة تساهم أن المنتظر ومن إلى مراكش، التي ستبدأ العمل في شهر مارس 2011، بثالث رحالت منتظمة، أسبوعيا، من مطار لندن "غاتويك"، في خطوة تحمل إشارة قوية لشركات الطيران األخرى، التي تقوم بالرحالت

الجوية المنتظمة لتحذو حذو نظيرتها البريطانية .ويتوقع أن ترفع الخطوط الملكية المغربية، بدورها، من عدد رحالتها الجوية للسوق البريطانية، من أربع رحالت في األسبوع ستعزز جديدة أخرى خدمات إلى باإلضافة هذا سبع، إلى

المجال الجوي ما بين مختلف المدن األوروبية ومراكش.مع بتعاون بمراكش، للسياحة الجهوي المجلس واستقبل المكتب الوطني المغربي للسياحة، ما بين 1 يناير و30 أكتوبر 2010، أزيد من 720 وكيال لألسفار، يمثلون مختلف األسواق 380 لحوالي رحالت تنظيم جانب إلى العالمية، السياحية صحافيا، يمثلون جميع وسائل اإلعالم، التي تضمنت 2700 مقال

صحفي حول مراكش.بمراكش للسياحة الجهوي المجلس إحصائيات وأوضحت

المهرجان الدولي للفيلم ساهم في انتعاشها باستقطاب نجوم وضيوف من العالم •

مراكش الوجهة السياحية األولى في إفريقيا

شهدت السياحة العالمية أخيرا، واحدة من أحلك سنواتها، بسبب انعكاسات األزمة االقتصادية العالمية عليها، مسجلة انخفاضا

بنسبة 4.2 في المائة على مستوى عدد السياح.وغم ذلك، وحين أعلن عن نتائج استفتاء أنجز أخيرا حول الوجهات

المفضلة لعام 2010، وضمت الالئحة 31 موقعا ومدينة ودولة، جاءت مدينة مراكش في المرتبة السادسة عشر فيها، متقدمة

عن مدن شهيرة مثل الس فيغاس، واسطنبول، وكوااللمبور.

عزيز العلوي

أسعدنا تكريم الدغمي ةالتازيالعاشرة الدورة تميزت نجوم بحضور للمهرجان، مخرجين من عالميين بهم استمتع وممثلين، تسمح ال الذي الجمهور، له الفرصة دائما بمشاهدة تكريمات حضرنا أننا جميل وشيء المفضلين، نجومه ممثلين كبار يستحقون التتويج، واستمتعنا أكثر بتكريم العربي والراحل التازي الرحمان عبد محمد الهرمين الدغمي، الشيء الذي يثلج الصدر، ويفرح جميع الفنانين

المغاربة.ونتمنى للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، مزيدا من التألق والنجاح في ظل الرعاية السامية لصاحب الجاللة الملك محمد السادس، وتحت الرئاسة الفعلية لصاحب السمو

الملكي األمير موالي رشيد.

محمد ضهرا

ال نشعر بالفرق في التعاملتطور في المهرجان الناحية مستمر، سواء من التنظيمية، أو اللوجستيكية، ومن حيث الحضور الفني، عالميين، كبار لنجوم التغطية أن إلى باإلضافة

اإلعالمية كانت جيدة وأفضل من باقي الدورات.للفنانين الفرصة للفيلم، أيضا الدولي المهرجان وأعطى المغاربة، خاصة بعد أن قررت مؤسسة المهرجان، استضافة فريق عمل معين، استطاع أن يجذب الجمهور على مدار السنة، لذلك حل فريق عمل مسلسل ”حديدان“ المسلسل، ”دار سلسلة أبطال التاسعة الدورة استضافت أن بعد

الورثة“.وما يسعدني أنا شخصيا، هو أنني ال أشعر بالفرق في تعامل مؤسسة المهرجان، بين محمد ضهرا وأي فنان أجنبي آخر.

ميكروتروتوار •

المهرجان في عيون الفكاهيين

لرصد آراء السينمائيين، واإلعالميين، وجمهور عاصمة النخيل، حول هذا الموعد السينمائي العالمي.تفتح

نشرة المهرجان الدولي للفيلم بمراكش، يوميا، هذه النافذة لإلطاللة على قرائها.

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aufait, c'est chaque jour 45 000* exemplaires distribués par notre réseau de distributeurs à Casablanca, Rabat, Salé, Marrakech, Fès et Tanger du lundi au vendredi. (* source OJD Maroc).

Chaque matin, une nouvellerencontre avec l’information

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السبت 11 دجنبر 2010

حوار

حوار. هناك جدل قائم بين من يرى أن السينما تتمتع بصحة جيدة، ورأي آخر، ال يجد في كثرة اإلنتاج مؤشرا على أن

الفن السابع ببالدنا على ما يرام؟ البد أن نعي جيدا أن 15 فيلما في السنة، هو رقم جيد وقابل للتطور مستقبال، فمن حيث الكمية ال يمكن إنكار هذه النقلة، االعتراف يجب الموضوعية، من وبقليل المقابل، في لكن بأن هناك مشاكل عديدة، ما تزال تؤثر في السينما المغربية، أبرزها مشاكل التوزيع، إذ ال نستطيع الحديث عن سينما وطنية وأغلب األفالم ال تعرض في المغرب العميق، ومن هنا فمبدأ االنتشار غير متوفر، وهذا األمر يجرنا للحديث عن واقع القاعات السينمائية، كما أن ظاهرة القرصنة تعتبر من اآلفات، التي تقف

حجر عثرة أمام أي تقدم للسينما المغربية.

هل هذا يعني أن نظرتك على الواقع الحالي : س سوداوية؟

ليس تماما، بل العكس، فمستوى األعمال المغربية خالل العشر سنوات األخيرة، تقدم كثيرا، فلم نعد نرى أخطاء في المونطاج الوحيد في المعمل نتوفر على اليوم أننا التوضيب، كما أو إفريقيا للتحميض السينمائي، وهو معمل تجري به كل الدورة االنتاجية، إذن فإنكار اإليجابيات هو من صفات الجاحدين، غير أن االنتقاد ينبع من الغيرة على تطوير األداء، ككل، كما أن مراكمة التجارب في السينما أمر صحي، وهو ما يحدث حاليا. ولألسف أن مهرجان مراكش صار حكرا عل الشباب وأصحاب التجربة األولى في اإلخراج، مما أقصى مخرجين مغاربة كبار

من دخول غمار المنافسة.

هل يمكن القول إن لدينا صناعة سينمائية : س اليوم؟

الصناعة السينمائية موجودة، وهي على ما يرام، فقبل عقد من الزمن، كان من الصعب العثور على تقنيين مغاربة في الصوت والمونطاج، وغالبا ما كنا نلجأ إلى الخبرات األجنبية، في كل مراحل التصوير، أما اليوم فاألمر مختلف تماما، هناك العديد من االستوديوهات، كما أن الموارد البشرية، أصبحت متوفرة

ومؤهلة، إذن فالصناعة السينمائية موجودة.

إذ صرنا نتوفر على أكثر من مدرسة ” وهناك أمر في غاية األهمية، متخصصة في مهن السينما واإلخراج،

وهذا في حد ذاته، تقدم كبير، إذ من شأنه أن يساعد على خلق فرص شغل

وتطوير األداء المهني للفن السابع بالمغرب، كما أن عدد استوديوهات

التصوير يتزايد يوما بعد يوم. لكن الحديث عن صناعة يعني حتما الحديث عن : س

سوق سينمائي، وإيرادات مهمة، وهو األمر غير الحاصل إلى حد اآلن؟

أتفق معك تماما، ففي اعتقادي الخلط حاصل لدى المخرجين أنفسهم، فهناك مخرجون يقدمون أعماال بهدف المشاركة بها في المهرجانات العالمية وكفى، لذا فالسؤال الذي على الجميع أن يجيب عنه، هو لمن نخرج أفالمنا؟ هل لنسافر بها إلى بقاع

العالم، ونروج للمغرب وفق صورة معينة، إذا كان اآلمر كذلك فقد نجحنا، أما إن كنا نخرج أفالمنا من أجل الجمهور الوطني، بغية الحصول على مداخيل، فهذا الطموح يبقى بعيد التحقق

على األقل في المنظور القريب.صحيح أن الحديث عن صناعة قوية، يعني بشكل أتوماتيكي، الحصول على أكبر عدد من الزوار، حتى تكتمل الحلقة اإلنتاجية، التي المغربية، األفالم أحسن مثال أخذنا فإذا سليم، بشكل حققت أرقاما عالية من حيث المداخيل، والتي ال تتعدى في الغالب 30 ألف متفرج، فهذا العدد ال يكفي حتى ثمن النسخ. إذن أنا اتفق معك بأن الدورة غير مكتملة، نتيجة وجود خلل في التسويق والتوزيع، إذ أن أغلب األفالم المغربية ال تصل إلى مدينة طنجة ووارزازات، دون الحديث عن التسويق الخارجي، فحتى القليلة منها، التي كان لها شرف التوزيع خارج الوطن، لم

تتعد فترة عرضها أسبوعا في أحسن األحوال.وهنا البد أن أشير إلى مسألة أخرى في غاية األهمية، وهي تشجيع التلفزيون، فمثال قناة "تيفي5 موند"، التي تتوفر على مكتب لها هنا في المغرب، ال تبث أفالما مغربية كثيرة، ألنه لو كان األمر معكوسا، لساهمت هذه القنوات في نشر الفيلم

المغربي على نطاق واسع.

هناك من ينتقد لجنة الدعم السينمائي، : س ويصفها بأنها تخضع لتوجهات إيديولوجية،

تتحكم في اختيار السيناريوهات، التي تقبل؟ ما ردك على هذا القول؟

هناك أمر بسيط لإلجابة على هذا السؤال، فالمشاريع المقدمة

تختلف حسب اختالف لجان الدعم، فمن محاسن الديمقراطية، أنها ال تترك أشخاصا معينين على كراسي اتخاذ القرار مدى السينمائي المركز سنها التي الحسنات، من وهذه الحياة، المغربي، وبالتالي، فمن المنطقي جدا، أن نرى هناك تنوعا في المشارب السينمائية، واختالفا في التوجهات الفنية لألفالم التي تلقى الدعم، وشخصيا ال أرى أبدا أن هناك خلفيات سياسية أو إيديولوجية، تتحكم في اختيار السيناريوهات، فما يجب أن يعلمه الجمهور، هو أن السينما المغربية تتوفر على هامش الدول التعبير، ال يمكن أن تجده في بعض كبير من حرية العربية العريقة سينمائيا، كما أن مقص الرقابة في المغرب ال وجود له، إال في حاالت تتعلق بخدش الحياء، أو التهجم على

األخالق العامة، وهذا أمر نادر الحدوث في السينما المغربية.نقطة أخرى يجب أن أشير إليها، هي أن من يتحدث عن سينما مغربية، بمعنى هوياتي صرف، فهو مخطئ، ألن المخرجين المغاربة تكونوا في مدارس مختلفة، وبالتالي ال يمكن أن نقول أن هناك سينما مغربية، كما هو الشأن بالنسبة مثال للسينما

اإليرانية أو اإليطالية.

هل تابعت الضجة التي أحدثها فيلم "الخطاف" : س لسعيد الناصري في مهرجان القاهرة؟

أعتقد أن المسؤولية ملقاة على عاتق القيمين على المهرجان، ألنهم من اختاروه، ولهذا السبب قلت لك سابقا بأن ليس كل األفالم التي تنتج هي جيدة، كما أن هناك فرقا بين أن ننجز فيلما

للجمهور المغربي وفيلما نشارك به في المهرجانات العالمية.

األوفيسيال ■

قال لـ"األوفيسيال" إن مستوى األعمال المغربية خالل العشرية األخيرة تقدم كثيرا •

محمد إسماعيل: الصناعة السينمائية موجودة والخلل يتجلى فقط في إيرادات الشباك

محمد إسماعيل المخرج السينمائي المغربي، الذي واكب فعاليات الدورة العاشرة للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، اعتبر أن السينما المغربية آخذة في التطور، وهي مفتوحة على آفاق واعدة، إال أنه يرى أن دورة الصناعة السينمائية

غير مكتملة، نتيجة وجود خلل في التسويق والتوزيع، وقال في حوار أجرته معه "األوفيسيال"، إن السينما المغربية تتوفر على هامش كبير من حرية

التعبير، ال يمكن أن نجده في بعض الدول العربية العريقة سينمائيا.

فيلموغرافيا2009 : أوالد البالد

2007 : وداعا أمهات2005 : عالش ال

2004 : هنا ولهيه2003: عالل القلدة

2001: أمواج البر2000 : و من بعد

1996 : اوشتام

بن الشيكر. شوهد عتيق بن شيكر، منشط برامح في القناة الثانية ”دوزيم“، ومقدم برنامج ”مسار“، وهو يحاول أخذ بعض االرتسامات عن الدورة العاشرة للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، من الفنانين المغاربة، ضيوف المهرجان، فبمجرد وصوله إلى

الفندق الذي يقيم فيه الفنانون، سأل بعضهم عن رأيهم في المهرجان الدولي للفيلم الذي احتفل هذه السنة بعيده العاشر.وأكدت الفنانة المغربية نزهة الركراكي أن المهرجان أعاد األجواء الفنية بين الفنانين، مؤكدة أن هذه التظاهرة السينمائية،

أصبحت قبلة للممثلين وفرصة للقائهم بمخرجين عالميين، مما يسمح بتوفر الفرص لتعاون فني سواء في المغرب أو خارجه

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السبت 11 دجنبر 2010

عين على المهرجان

فكرة فريدة ترمز إلى "دمقرطة السينما" •

جامع الفنا يتحول إلى شاشة كبيرة في الهواء الطلق نزعت ساحة جامع الفنا ثوب السرد الحكائي، وارتدت هندام الصورة والصوت، من خالل شاشة ضخمة نصبت لعرض أفالم لنجوم عالميين،

فطوال فترة المهرجان، حج اآلالف من عشاق السينما إلى ساحة الشهيرة في قلب مراكش ليتابعوا أفالما راسخة في أذهان "السينفيل".

تقليد الفنا، جامع بساحة عالمية أفالم روبورتاج. عرض منذ بمراكش للفيلم الدولي المهرجان عليه مؤسسة دأبت سنوات، فلسفة هذا التقليد أن تذهب السينما إلى المشاهد وليس العكس، كما قال الممثل الفرنسي كريستوف المبير عند تقديمه لفيلم "كريستوك، أسطورة طرزان سيد القردة" (1984) بساحة جامع الفنا، أنه أمر يتفرد به هذا المهرجان الدولي الذي عود عشاق الفن السابع، مغاربة وأجانب، على مشاهدة األفالم

وسط سحر وجاذبية الساحة.وكان لرواد الساحة موعد مع أحد األفالم الشهيرة، لرئيس لجنة فيله عرض خالل من مالكوفيش، جون األمريكي التحكيم "أجنحة الجحيم" لمخرجه سيمون ويست، وقبله كان لزوار هذا

الفضاء موعد مع نجم "ماتريكس" الشهير كينو ريفز.مشاهدة األفالم في هذه الساحة التاريخية، يعتبر سحرا في حد ذاته، بخصوصيات متفردة، ال كراسي وال مكيفات هواء، وال زرابي مبثوثة، فقط، الواقفون على امتداد عرض جامع الفنا، ال يكلون االنتظار، جموع غفيرة، ال تأبه للتدافع واالزدحام، ربما هي متعة سينمائية قل نظيرها في العالم، ولدت في قلب

المدينة الساحرة.

حين تختلط األنوار بالصورة غالبا ما يلجأ المنظمون إلى اعتماد عرض أفالم الحركة، في هذا المكان، لجلب أكبر عدد من الزوار، لكن التجربة أثبت والذي ليشتي"، بكم عند "مرحبا الفرنسي فالفيلم العكس، حطم كل األرقام القياسية من حيث رقم التذاكر التي بيعت خالل عرضه أول مرة في فرنسا، تفوق في إيراداته على الفيلم األمريكي الشهير "تيتانيك"، دحض هذه الفرضية، عندما عرض في اليوم األول من المهرجان. فالمراكشيون وضيوف المهرجان، الذين لم يتمكنوا من الحصول على بطاقات دعوة لولوج قصر المؤتمرات، استطاعوا نيل فرصتهم في تذوق طعم الفن السابع،

في قلب ساحتهم األسطورية.التواجد بالساحة ومقاومة التدافع، وأخذ مكان بين الواقفين أمام الشاشة الكبرى تعد بحق مغامرة جميلة، وعزاء لمن يتأفف

لعدم تمكنه من دخول قاعات العرض الرسمية. في هذا المكان الخالد، المصنف ضمن التراث الشفهي العالمي، تختلط األنوار بالصور، لتولد الشروط الكاملة لدخول رحلة مخيالتية رائعة، يتحول معها المشاهد، إلى مسافر على بساط سحري في قلب الهواء الطلق، نحو عوالم ال يتيحها سوى الفن السابع، هناك مراكشييون يقولون، إن الطقس وهب المهرجان ومعه المدينة، تشجع حرارة بدرجات السماء أنعمت عندما جميال، حظا الجماهير على الخروج، وتزيد من حماستهم في السهر والسمر.مشاهدة األفالم في هذا المكان ال تتطلب كراسي وثيرة، وال السينمائي، الهوس من القليل على التوفر فقط، بل تذاكر، مراكشيون وسياح أجانب، افترشوا األرض طيلة أيام العروض، واستنشقوا عطر المكان، حيث تطغي روائح األطباق المراكشة، الممزوجة بالبهارات والتوابل، وعبق األعشاب والفواكه المجففة ومخضبات الحناء، لتخلق مناخا ال يمكن العثور عليه إال في عن المنبثقة الشعبية الحكايات فيه تندمج سحري، مكان

مخيالت رواد الحلقة، مع إبداعات السينمائيين العالميين.حتما ليس مهرجان مراكش الوحيد في المعمور، لكنه المهرجان الوحيد، الذي يخلق الحدث االنفرادي، وليس عرض أفالم في فضاء ساحر مثل ساحة جامع الفنا، إال أحد هذه اإلبداعات، وهو ما وجد فيه الممثل اإليطالي ريكاردو سكامارشيو، عضو لجنة تحكيم مسابقة الفيلم الطويل، "دمقرطة للسينما"، إذ عبر عن إعجابه بفكرة عرض أفالم في الهواء الطلق أمام جمهور عريض

بساحة جامع الفنا، التي اعتبرها فكرة عبقرية.على ضوء القمر، وعلى إيقاعات هذه الساحة العريقة، التي اليونيسكو تراثا شفويا عالميا، عرضت أفالم عمالقة صنفتها السينما العالمية، من بينها فيلم "طرزان سيد القردة" للمخرج هيك هيودسون، بحضور بطله كرستوف المبير، الذي تتبعه

آالف المشاهدين كبارا وصغارا ونساء ورجاال.النابض استثنائية في قلب مراكش الفنا ساحة ساحة جامع تحولت منذ انطالق الدورة العاشرة للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، إلى شاشة كبرى لكل سينمات العالم، تعرض أعماال أبدعها سينمائيون عمالقة، فأصبحت الساحة التاريخية فضاء

ال بد أن يمر منه سينمائي ليستمتع بدفء المدينة الحمراء وسحرها.

تقليد دأبت عليه مؤسسة المهرجان الدولي للفيلم بمراكش منذ سنوات، فلسفة هذا التقليد أن تذهب السينما إلى المشاهد وليس العكس، كما قال الممثل الفرنسي كريستوف المبير عند تقديمه لفيلم "كريستوك، أسطورة طرزان سيد القردة" (1984) بساحة جامع الفنا، أنه أمر يتفرد به هذا المهرجان الدولي الذي عود عشاق الفن السابع، مغاربة وأجانب، على مشاهدة األفالم

وسط سحر وجاذبية الساحة.

جامع الفنا الشاشة الكبرى على ضوء القمر، وعلى إيقاعات هذه الساحة العريقة، التي عمالقة أفالم تعرض عالميا، شفويا تراثا اليونيسكو صنفتها السينما العالمية، من بينها فيلم "طرزان سيد القردة" للمخرج هيك هيودسون، بحضور بطله كرستوف المبير، الذي تتبعه

آالف المشاهدين كبارا وصغارا ونساء ورجاال.هي ساحة استثنائية بكل المقاييس، تستعصي تفاصيلها على القبض، ففضال عن كونها نواة اقتصادية مهمة، تمنح الساحة للزوار، بالنهار فرجة من نوع آخر منها متعة الحكي، و"الحلقة" أساس المسرح، وفرجات مع مروضي األفاعي والقردة وقارئات الفناجين ومخضبات الحناء. وفي المساء، يشتد الرحال إليها، األنظار المهرجان. برمجة تقترحه الذي الخيال، وإلى عوالم تفاصيل على تضفي التي العمالقة، الشاشة تجاه مشرئبة الساحة جمالية منقطعة النظير، إنها ساحة مفتوحة ومنفتحة أمام العالم، تمنح المتعة في أي وقت وحين، بالليل كما بالنهار.الراجلين، إلى إلى شاشة، فباإلضافة الساحة بالفعل، تتحول فناجين يرتشفون وهم المقاهي، في الجالسون يستمتع قهوتهم المفضلة، ومن حين آلخر يسترق أصحاب "البزارات" والمحالت التجارية النظر، حتى ال تفوتهم لقطة أو مشهد، وذلك

بالرغم من انشغالهم في معامالتهم.ويحيل هذا المشهد إلى عوالم ألف ليلة وليلة، التي تضفي عليها ألوان منتوجات الصناعات التقليدية المغربية (القفطان،

الزرابي والخزف ...)، لمسة خاصة، إلى جانب مؤثرات السينما، التي بسحرها، لعبت دورا كبيرا في إبهار زوار ساحة جامع الفنا.

أفالم عالمية تنافس الحكواتيين وكان زوار ساحة جامع الفنا في أول أمسية من هذه األماسي الشتي" عند بكم "مرحبا فيلم مع موعد على السينمائية للمخرج الفرنسي داني بون، ثم أمسية كريستوف المبير و"مترو األنفاق" للوك بيسون، و"سرعة" ليان دي بونت بحضور الممثل

كيانو ريفرز.فيلم مع موعد على الفنا جامع ساحة جمهور كان كما "أماديوس" لميلوس فورمان، وكانت ليلة تكريم مغربية بامتياز، إذ تتبع خاللها رواد هذه الساحة التاريخية فيلم "الرجل الذي السينما أهرام أحد إبداع خالله ومن ملكا" يكون أن أراد المهرجان خصه الذي الدغمي، العربي المرحوم المغربية،

بحفل، تسلم خالله أبناءه درع تكريم المهرجان.السابع الفن روائع بعرض الخاصة المهرجان مبادرة وعن الساحر، الفضاء هذا الجمهور، حول آراء توحدت بالساحة، الذي ازداد جماال ورونقا بفضل سحر وعجائبية السينما، التي من دورة كل مع الفنا، جامع بساحة به مرحبا تحل ضيفا دورات المهرجان، منافسا لـ"الحلقات" وقصصها المستوحاة من

حكايات ألف ليلة وليلة.وتفتح الساحة، التي تعبق برائحة التاريخ، والتي تمتزج فيها لغات وثقافات العالم، فضاءها الستقبال عشاقها، مانحة إياهم وسحره بصخبه وسهرا جميال وليال ممتعة، سينمائية فرجة

وأضوائه ونجومه، وسمرا يصعب وصفه.إبداعات كل أمام مفتوحة الكبيرة الشاشة وقد ظلت هذه المراكشيون يؤمها المهرجان، أيام طيلة العالم، سينمات وضيوفهم من أجل المتعة التي تمنحها لهم على إيقاع العالمية، وسيؤمونها اليوم كذلك من أجل متابعة لحظات التتويج لمعرفة الفيلم الذي سيحظى بالنجمة الذهبية للتظاهرة الدولية للفيلم

بمدينة النخيل.

األوفيسيال ■

75علم لدى منظمي الدورة العاشرة للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، الذي يسدل الستار اليوم عن دورته العاشرة، أن ميزانية هذه التظاهرة السينمائية السنوية ارتفعت إلى 75 مليون درهم أي حوالي 9 ماليين دوالر أمريكي، أي

بزيادة بلغت 15 بالمائة عن ميزانية الدورة السابقة. وحضر أكثر من 80000 شخص إلى عروض األفالم بساحة جامع الفنا، التي تعد القلب النابض لمدينة مراكش، وساهم المهرجان الدولي للفيلم لمراكش في خلق 538 منصب شغل

مباشر لحوالي 72000 ساعة عمل منها 57 منصب شغل في قطاع الديكور

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عين على المهرجان في تدخله مع طلبة اإلجازة المهنية للدراسات السينمائية والسمعية البصرية •

نور الدين الصايل يربط التقدم في مجال السينما بمشاهدة األفالم والقراءة

المنتدب الرئيس نائب الصايل، الدين نور توجيه. دعا المركز ومدير بمراكش، للفيلم الدولي المهرجان لمؤسسة

السينمائي المغربي، طلبة المعاهد والمدارس السينمائية إلى والقصص الكتب قراءة من واإلكثار األفالم مشاهدة ضرورة

لتحقيق تقدم ملموس في مجال الفن السابع.وأضاف الصايل، في تدخل له مع طلبة اإلجازة المهنية للدراسات السينمائية والسمعية البصرية بكلية اآلداب والعلوم اإلنسانية بمراكش (إيكام)، التابعة لجامعة القاضي عياض، أن التكوين األدبي والعلمي والفلسفي إلى جانب التكوين السينمائي من شأنه تمكين الطلبة من اكتساب اآلليات الضرورية إلنتاج األفالم.واعتبر الصايل أن الفيلم يمثل الحياة بكل تجلياتها، وأن الفن واألدب التشكيلي كالفن المقومات، كل على يتوفر السابع

والعلوم والرقص والطرب والصوت والصورة.وبعد أن نوه بهذه المبادرة، التي تدخل في إطار الدورة العاشرة للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، أكد الصايل أن هذا اللقاء من شأنه خلق حوار مفتوح مع الطلبة، حول مختلف القضايا

النظرية المرتبطة بالفن السابع.وأوضح الصايل أن مشاهدة األفالم بكثرة، يعد أكبر مدرسة في مجال الفن السابع، معتبرا أن هذا األمر سيمكن الطلبة من

اكتساب خبرة وتجربة حول كل ما يتعلق باإلنتاج السينمائي.السينمائية، للدراسات المهنية اإلجازة أن إلى اإلشارة تجدر الطلبة في مجال تكوين تروم بمراكش، البصرية والسمعية والتنشيط السينمائي والنقد والسيناريو بصري، السمعي الثقافي، وتدخل في إطار اإلصالح الجامعي الحالي والبرنامج للسمعي العليا المدرسة مع بشراكة "تامبوس"، األوروبي البصري بجامعة تولوز بفرنسا والمعهد الوطني العالي للفنون

ببروكسيل والمدرسة العليا للفنون البصرية بمراكش

(و م ع) ■

شاي وأغان وفرحة القلوب غطت على اإلعاقة • سمر فني أحياه المكفوفين على هامش

فعاليات المهرجان الدولي للفيلم بمراكش

احتفال. خلق ضيوف المهرجان الدولي للفيلم بمراكش من المكفوفين وضعاف البصر، جوا آخر من الفرحة والبهجة، بعيدا يقتنص معظمهم إذ والندوات، األفالم السينما وعروض عن الفرصة للجلوس في سمر ليلي أو خالل الصباح، على هامش فعاليات المهرجان، أمام صينية الشاي المغربي، يرددون األغاني

ويعزفون الموسيقى.ولفت األنظار في جذب البصر، المكفوفون وضعاف وفلح الفنانين من الضيوف بعض إليهم انضم إذ إليهم، االنتباه

عنوانها تنسى، ال بلحظات معهم ليستمتعوا واإلعالميين، االبتسامة، التي تخرج من القلب، هذا ما أكده أحد ضيوف المهرجان، الذي قال إن الفرحة في القلوب وليست في العيون.وفي المقابل، حظي ضيوف المهرجان من المكفوفين وضعاف البصر، ببرنامج مليء بالندوات والعروض السينمائية بتقنية الوصف السمعي، وتكفلت مؤسسة المهرجان، بإجراء عمليات جراحية استفاد منها 250 شخصا. وتعهدت مؤسسة المهرجان بتكرار هذه المبادرة خالل الدورات المقبلة للمهرجان الدولي

للفيلم.ولم يفت نجوم هذه التظاهرة السينمائية، أن يقدموا الدعم المعنوي لضعاف البصر، من خالل زيارتهم للمستشفى، حيث إعجابهم الفنانين بعض وأكد الجراحية، العمليات أجريت بمبادرة مؤسسة المهرجان، في ضم المكفوفين وضعاف البصر، إلى نجوم المهرجان، وحرصها على التكفل بهم على مدى 5 أيام، خاصة أنها أخذت على عاتقها معاودة هذه المبادرة للسنة

الثالثة على التوالي.يشار إلى أن مؤسسة المهرجان الدولي للفيلم بمراكش تكلفت بمصاريف حوالي 100 من األشخاص المكفوفين وضعاف البصر من عشاق السينما، من مختلف مدن المملكة، وذلك ما بين 6

و11 دجنبر الجاري.وتندرج هذه المبادرة في إطار تقنية الوصف السمعي لألفالم التي تقترحها مؤسسة المهرجان تحت شعار "الكلمة من أجل المشاهدة" إذ تمكن المكفوفون وضعاف البصر من االستمتاع بسبعة أفالم ضمنها "السيمفونية المغربية" للمخرج كمال كمال.

األوفيسيال ■

مكفوفون يحتفلون بحضورهم فعاليات المهرجان ,

التحاق. كانت الفنانة المغربية حنان اإلبراهيمي، آخر الملتحقات بفعاليات الدورة العاشرة للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش. وأصرت حنان اإلبراهيمي، على حضور حفل اختتام المهرجان، المنتظر أن

يعلن خالله الليلة عن اسم الشريط المطول الفائز، الذي اختارته لجنة تحكيم المسابقة الرسمية للمهرجان، للفوز بجائزة األولى في المسابقة. واندهش أغلب من شاهد حنان اإلبراهيمي بعد فترة

غياب، من "اللوك" الجديد الذي أطلت به، بعد أن فقدت الكثير من وزنها.

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أفالم المسابقة وسط آراء متباينة حول الفيلم الفائز في المسابقة الرسمية •

لجنة تحكيم المهرجان الدولي للفيلم بمراكش تحسم اليوم في مصير 15 فيلما

تحسم اليوم لجنة تحكيم المسابقة الرسمية للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، في مصير 15 فيلما تنافسوا على نيل الجائزة األولى لهذه التظاهرة السينمائية، ومن المنتظر أن يعلن الليلة عن اسم الفيلم الفائز بالنجمة

الذهبية، بعد عرض أفالم المسابقة على مدار 10 أيام. تتويج.

عمر من يوم آلخر األحمر، العاشرة، الدورة بساط يستقبل الدورة العاشرة، نجوم العالم من فنانين ومشاهير، لتتويج الفيلم الذي أقنع لجنة التحكيم والجمهور بأنه األفضل هذه السنة، كما سيضم الحفل أبطال األفالم المشاركة، وسط توقعات مختلفة، يرجح بعضها الكفة لصالح "ماريك ماريك"، الذي نال إعجاب الفيلم هاند بطلة أن تحظى متوقعين أغلب من شاهدوه،

كودجا، بجائزة أحسن ممثلة.ويؤكد البعض اآلخر أن الفيلم المغربي "أيام الوهم"، لمخرجه طالل السلهامي، سينال جائزة أحسن تمثيل، رغم ما يؤاخذ عن

الفيلم وما يقال حول مبالغته في مشاهد العنف.لتبقى في النهاية كلمة الحسم للجنة التحكيم التي يترأسها مالكوفيتش، وتضم في عضويتها مجموعة من الفنان جون الفنانين من بينهم الفنانة المصرية يسرا والفنان المغربي فوزي

بنسعيدي، فأي األفالم من 15 ستختار اللجنة.

مارييك، مارييك المهرجان، ويتوقع من الجمهور وضيوف إعجاب نال فيلم للتتويج المخصصة األربعة الجوائز إحدى ينال أن شاهدوه المتبارين، كما نالت بطلته هاند إعجاب مشاهدي الفيلم، وقد جسدت دور "مارييك" الشابة التي لم تتجاوز العشرين من عمرها، تعيش مع والدتها التي لم يعد بإمكانها التعبير عن أية مشاعر منذ وفاة زوجها الروائي. تقضي مارييك يومها في عملها في مصنع للشوكوالته في بروكسل، بينما ترتمي ليال في أحضان رجال يكبرونها سنا فتشعر وهي بصحبتهم بأنها قوية ومحبوبة وتنعم بالحرية، لكن هذا التوازن الهش الذي تنعم به سيختل مع وصول جاكوبي، صاحب مطبعة يعيش في الخارج، في بحثه الفيلم إخراج وسيناريو لوالد مارييك. المخطوط األخير عن

صوفي شوكينس.

أيام الوهم عبر مشاهدو الفيلم عن إعجابهم باختيار المخرجين ألبطال العمل، مؤكدين أن المخرج طالل السلهامي تفوق في تصوير

الفيلم وتوظيف موسيقاه التصويرية.وتباينت آراء الجمهور بعد عرض الفيلم، وفي هذا الصدد قال الناقد السينمائي المغربي عمر بلخمار، إن الطريقة التي تناول بها المخرج موضوع الصراع بين اليأس واألمل في الفيلم لها مرجعية في السينما العالمية، و"أيام الوهم"، حسب الناقد، "ليس فرجويا"، فهو يتضمن كثيرا من مشاهد العنف وتنضح منه "بشاعة دموية تجعل المشاهد يشمئز أحيانا من بعض

اللقطات".

عندما نرحل ال يجب التقليل من قيمة فيلم المخرجة النمساوية المقيمة في ألمانيا فيو االدج، على المستوى الفني، بصرف النظر عن تحفظ بعض من شاهدوه على الرؤى اإليديولوجية المطروحة، إذ يتسم بدرجة عالية من االحترافية، وتبدو خبرات المخرجة المتعددة حاضرة بقوة، من حيث كونها ممثلة سابقة، ودارسة لعلم النفس والصحافة، إذ يتجلي كل هذا في االختيار المالئم للممثلين، كل في مكانه الصحيح، وفي قدرتها على إدارة الممثل باستيعاب وتمكن، على نحو يجعلها تستخرج أقصى طاقته

التعبيرية، بما في ذلك الطفل الصغير.فضال عن ترك مساحات للصمت، وملئها بالموسيقي المشحونة باالنفعاالت التي تجسد الحالة الدرامية، لتحدث حالة تواصل

وتوحد وجداني بين الممثل والمتفرج.

الحافة تدور أحداثه في خريف 1945، حيث نفي "خونة الوطن األم" إلى قرية نائية وسط سيبيريا، إذ يتعين عليهم قطع األشجار لتنقل بعد ذلك قاطرة البخار القديمة الخشب وسط غابات

الصنوبر الكثيفة.إنيات، بطل الحرب السابق وسائق القطار المتمرس، ينفى إلى ذات المكان المعزول لتوكل له مهمة القيام بأعمال الصيانة

للقاطرة وليبدأ حياة جديدة في هذا الركن البعيد.الفيلم من إخراج : أليكسي يوشيتل أما السيناريو فكتبه ألكسندر كونوروفسكي، في حين شارك في بطولة العمل مجموعة من الفنانين من بينهم فالديمير ماشكوف، وأونيوركا ستريشل، يوليا أليكسي كوربونوف، فياشيسالف بيريسيلد، سيركي كارماش، كريكونوف وألكسندر باشيروف ( زيلكين)، فالداس باكدوناس.

طريق شيمن رقم 89 فيلم للمخرج هاولون شو، يحكي قصة شياولى، المراهق الذي جيرانه وسط يترعرع عمره، من عشر السادسة يتجاوز لم وبرعاية من جده. ولشياولي صديقة تدعى النمي، وهي فتاة تكبره سنا، لكن طموحها بدأ يجذبها نحو ما توفره لها الصين

الحديثة المنفتحة على اقتصاد السوق من فرص.بدأت النمي تبتعد تدريجيا عن شياولى، في الوقت الذي بدأ برجولته يتخلي عن أحالم مراهقته ويشعر األخير فيه هذا

خاصة في خضم األحداث التي عرفتها سنة 1989.

كارما جاياكودي براسانا المخرج يترك السينمائي، الفيلم في هذا الكاميرا تلتقط المشاعر اإلنسانية تاركة للمشاهد تكوين رأيه كان مختلفة، بزوايا مشاهد الغرض لهذا موظفا الشخصي، حريصا على نقل تلك المشاعر اإلنسانية التائهة في تلك الهندسة

المعمارية الرائعة، وفي تلك الفضاءات الفارغة الموحشة.يحكي الفيلم قصة بيال وهو شاب في الثالثة والعشرين، يشعر بالذنب جراء وفاة والدته، فيقرر ترك بيت العائلة والذهاب بعيدا للعيش في شقة قديمة بالمدينة، يحاول التخلص من

حاالت التوتر المستقرة في نفسيته من خالل إقامة عالقة مع جارته أماندا، وخالل فترة وجيزة، بدأ بيال يرى في أماندا المرأة

التي من شأنها أن تمأل بوجودها الفراغ الذي يعانيه.

نهاية مراهقين ثالثة يضرب عندما واحد، يوم في أحداثه تدور للقاء. كل شيء اإلنترنت موعدا يتعارفون عن طريق شبكة يقع في ظرف اثنتي عشرة ساعة يجدون أنفسهم خاللها في حالة من التوتر الشديد، وحدهم في العالم حيث يطبق صمت

مطلق ويتبع كل مساره.كتب من نفسه وهو سامبييري لويس إخراج من الفيلم سينارريو الفيلم، أما أدوار البطولة فجسدها كل من سيرجي

جيبير (إيكير)، راميا شاوي (راميا)، ايرين كاريس (آنا).

دونور فيلم للمخرج مارك ميلي، يدور الفيلم في شوارع مانيال، حيث تبيع ليزيت أقراص "الدي في دي" المقرصنة، وتسعى للحصول على طريقة جديدة تمكنها من كسب قوت عيشها، خاصة مع تزايد حدة حمالت الشرطة ضد تجارتها، لكن دون جدوى. أمام هذا الوضع، تضطر مانيال لبيع إحدى كليتيها في السوق السوداء من أجل الحصول على ما يكفيها من مال، يمكنها من مغادرة

البالد والرحيل إلى دبي.

ما وراء السهوب المسابقة إطار يشاهد في أن فيلما يستحق البعض اعتبره الرسمية للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، يحكي قصة امرأة تضطر للسفر إلى أبعد نقطة في سهوب آسيا الوسطى، إال أنه في سنة 1940 سيجري ترحيل الشابة البولندية نينا رفقة طفلها

إلى أراضي سيبيريا، حيث تضطر للعمل في ظروف صعبة.ويرى بعض المتتبعين للشأن السينمائي أن "ما وراء السهوب" يجمع بين الدراما في سرد قصة غير عاطفية، وبين التصوير الرائع لمناظر خالبة تعمل على جذب الجمهور لمتابعة الفيلم

رغم مشاهده الكئيبة.

غيوم فيلم للمخرج أليخاندرو كربر بيسيكي، يحكي قصة خوسيه، الذي يعمل على مضض في مصنع للثلج يمتلكه والده في حي فقير في مدينة مكسيكو، بينما فيليبي مستخدم في مقهى لالنترنت، حيث يترصد خطوات إحدى زبائنه التي يعشقها، فيما يعيش أوندريس رفقة والده المدمن على الكحول ويقضي وقت فراغه في دراسة العصر الذهبي للمكسيك قبل اكتشافها من

قبل كريستوف كولومبوس.

مملكة الحيوان مملكة الحيوان" للمخرج األسترالي ديفيد ميشود. تناول الفيلم األول للمخرج حياة أسرة كودي، المافيوزية، التي تعيش في أحد الشوارع المجهولة في ضاحية بمدينة ملبورن، جوشيا، أحد أقارب األسرة سيمكن الشرطة من التسلل وسط العائلة مما

يجعله أمام خيار صعب أي الطرفين سيصبح مالذه.

حياة هادئة فيها غاص فنية لوحة هادئة"، "حياة اإليطالي الفيلم قارب المخرج كالوديو كوبيليني عميقا في مشاعر إنسانية يتداخل

فيها الحب والغضب، والخوف واإلحساس بالذنب.وعالج المخرج هذه المشاعر من خالل رصده لعالقة بين أب وابنه تتميز بالتعقيد والتداخل في األحاسيس، مقدما بذلك وصفا لعالقة إنسانية غير عادية يمتزج فيها الحب والغضب من

جهة، والخوف واإلحساس بالذنب من جهة أخرى.

روزا مورينا كارلوس الدنمارك في المقيم البرازيلي للمخرج فيلم أول اوكوستو أليفيرا، يتطرق إلى قضية البحث عن السعادة ولو كان

ذلك خارج القوانين، ويضع قيم األسرة النووية موضع الشك.وتحكي قصة الفيلم مسار حياة طوماس الذي يشتغل مهندسا ويسكنه حلم أن يكون أبا إلى حد الهوس، فقدم طلبا لتبني طفل في الدنمارك لكن القوانين هناك تمنع التبني لكونه شاذا

جنسيا.

جاك يقود القارب كان آخر فيلم يعرض ضمن أفالم المسابقة الرسمية للمهرجان، وفيلم "جاك يقود القارب" للمخرج األمريكي فيليب سيمور هوفمان، وهو أول عمل سينمائي لهذا المخرج، الذي سبق له أن حاز على العديد من الجوائز كممثل. ويحكي هذا الفيلم، بسيط رجل عن االجتماعية، الدراما خانة في يصنف الذي يعيش حياة هادئة مع زوجته وصديقه، قبل أن يتعرف على شابة هشة ومتمردة، ستقلب حياته رأسا على عقب، ليكتشف

في األخير أنه مغرم بها.

مذكرات ميوزن اختار الفيلم لمخرجه بارك جونكبوم، معالجة قضية من أصعب بين المتوترة العالقة وهي واالجتماعية، السياسية القضايا سينمائي قالب في الكوري المجتمع ومعضالت الكوريتين

جميل.بطاقة يحمل الشمالية كوريا من رجل عن الفيلم ويحكي تعريف، تدل على مسقط رأسه، ويجد صعوبة في إيجاد شغل

بكوريا الجنوبية،وحين سئل المخرج عن فيلمه هذا أجاب "ليس هذا فيلما حول الوحدة بين الكوريتين، وال هو فيلم حول األحزاب، وإنما هو فيلم حول النظام الرأسمالي والمتاعب، التي يواجهها بعض

الناس داخل المجتمع".

اعضاء لجنة تحكيم الدورة العاشرة للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش / كريم علوي ,

األوفيسيال ■

معمر. يرتبط الحديث عن السينمائي البرتغالي مانويل دي أوليفيرا بجملة "أكبر معمر سينمائي ناشط في العالم". ولكن كلمة السر هي "ناشط". فغدا يحتفل السينمائي بعيده الثاني بعد المائة (102)، الذي يصادف 12 ديسمبر، ويتزامن ذلك مع حدثين بارزين، هما إعادة إطالق فيلمه الروائي األول "أنيكي بوبو" في صاالت السينما في مدينتي لشبونة وبورتو بعد 68 عاما على عرضه األول هناك، والحدث الثاني يتمثل في اشتغال

المخرج على مشروع سينمائي جديد، مع المنتج لويس أوربانو، تحت عنوان "قداس منتصف الليل"

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02

السبت 11 دجنبر 2010

افتتاحيةكل التظاهرات والمهرجانات تنجح بالجهود المتضافرة، وبعض الجهود وإن بدت بسيطة، فقد يكون لها أشد األثر على نجاح

أي مبادرة. وكما لعالم السينما جنود خفاء، فالمهرجان الدولي للفيلم بمراكش، ساهم في نجاحه، أيضا، عمال ومستخدمون ومهنيون وحرفيون، وهم جنود خفاء هذا العرس السينمائي العالمي/ كريم علوي

صور

جنــــود الخفاءافتتاحية

سنلتقي بعد عام للمهرجان العاشرة الدورة على الستار يسدل موعد . اليوم الدولي للفيلم بمراكش، دورة تؤرخ لعشرية كانت زاخرة، تعكس غنى تجربة هذه التظاهرة السينمائية، التي تحمل عمقا عالميا

بكل المعايير.الجبارة المجهودات السنوي، المهرجان في عرسه اليوم سيتوج التي صنعت دورته العاشرة، باإلعالن عن الفائز بالنجمة الذهبية، أرادتها التي الطويل، الفيلم صنف في الرسمية المسابقة في

مؤسسة المهرجان أن تكون بطعم شبابي.اليوم سنودع ضيوفنا من كبار النجوم وجهابدة فن التمثيل، سنودع كل ضيوف المهرجان، ونضرب معهم موعدا جديدا، موعدا بطعم التفاؤل بأن دورات المهرجان القادمة ستكون أعظم، وينعش هذا التفاؤل فينا كل االنجازات التي تحققت خالل عشرية من عمر المهرجان، ويزيد تفاؤلنا انتعاشا نجاح الدورة العاشرة، والصدى

الذي خلفته، واإلعجاب الذي أثارته.بعد عام سيعاود المهرجان اللقاء مع نجوم الشاشة الفضية، ومع ضيوفه، وستفتح مراكش الحمراء، للمرة الحادية عشرة، ذراعيها

لتحضنهم طيلة مدة المهرجان، موفرة لهم الدفء والهناء بجوها وأجوائها الساحرة.

مبدعة خالقة جديدة بأفكار وسنأتي عام، بعد سنلتقي نعم مرة أخرى، سنلتقي في دورة قادمة نبرز من خاللها أن فلسفة المهرجان تتبلور باستمرار، وتأخذ أبعادا متجددة ومجددة على

الدوام.استقبال أجل من أهبة، على مراكش مدينة ستكون عام بعد السابع، وسنستقبلهم مستشرفين اآلفاق الفن ضيوفها من عالم الرحبة، المفتوحة على مستقبل سيحفل باإلنجازات والتراكمات، المهرجانات حجم من صار مراكش مهرجان أن للعالم لنعلن خطا التظاهرة لهذه أن األذهان في ولنرسخ الكبرى، الدولية

تصاعديا، وأنها تنسجم، وتخضع لقانون التطور بإرادة.اليوم ستفتح مؤسسة المهرجان الدولي للفيلم بمراكش أجندتها لينطلق دورة ستختتم اليوم واعدة، مقبلة دورة برنامج لتضع التهييء واالستعداد لدورة قادمة ستكون، ال شك محملة بأفكار

نيرة وخالقة كما عودتنا على ذلك المؤسسة.سنلتقي، ها هنا في مراكش، في عرس سينمائي آخر، لنعلن ”من يحب السينما عليه أن يذهب إلى مراكش“، حيث سنلتقي بعد

عام.

األوفيسيال ■

البرنامجقصر المؤتمرات- قاعة الوزراء ◄

السبت 11 دجنبر 17 : 00 د سيرانو دو بيرجيرا (ساعتين •

و 15 د) ن.أ نبضة قلب لفيلم فرنسي من سيكورني ويفر

18 : 00 د حفل تسليم الجوائز • في مكان ما (ساعة و 38 د)•

الحضور في حصة المساء بقاعة الوزراء بقصر المؤتمرات.يكون بالدعوة

كل األفالم المقدمة في قاعة الوزراء بقصر المؤتمرات تعرض في صيغتها األصلية معنونة بالفرنسية، العربية

.واإلنجليزية إال في حالة اإلشارة إلى خالف ذلكLTV - Paris العنونة اإللكترونية تم إنجازها من طرف

قاعة السفراء ◄

السبت 11 دجنبر10 : 00 د كل صباحات العالم (ساعة و55 •

د) بالوصف السمعي و ن. أسينما كوليزي ◄

السبت 11 دجنبر 11 : 00 د لوفت (ساعة و 55 د) ن.أ.م.ف• 14 : 00 د لال حبي (ساعة و35 د) ن. أ.م.ف• 16 : 00 د جريمة (ساعة و 42 د) ن. أ.م.ف• 18 : 00 د البحث عن زوج امرأتي (ساعة •

و28 د) ن. أ.م.ف20 : 00 د جاك يقود القارب (ساعة و 29 • د)22 : 00 د قصيدة شعر (ساعتين و19 د)•

سينما ميكاراما -قاعة رقم 1 ◄

السبت 11 دجنبر17 : 15 د حكاية من الربيع (ساعة و 52 •

د ) ن. أ19 : 45 د الحفل (ساعة و 51 د) ن. أ.م.إ• 22 : 15 د OSS 117 ريو ال تجيب (ساعة و •

40 د) ن. أ

سينما ميكاراما - قاعة رقم 2 ◄

السبت 11 دجنبر17 : 00 د ما يمكن إنقاذه (الحياة) (ساعة •

و 27 د) ن. أ20 : 00 د الحياة نهر طويل وهادئ (ساعة •

و 30 د) ن. أ.م.إ

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ص/04 عين على المهرجان

سمر فني أحياه المكفوفين على هامش فعاليات المهرجان الدولي

للفيلم بمراكش

نور الدين الصايل يربط التقدم في مجال السينما بمشاهدة األفالم

والقراءة

عدسة األوفيسيال ص14/15

روبورتاج مصور ألجواء اليوم الثامن للمهرجان

المهــــــــــــرجان الــــدولـــــي للــــفــــيـــــــــلم بمـــــــــــــــراكش

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الجريدة الرسمية للمهرجان الدولي للفيلم بمراكش • السبت 11 دجنبر 2010 • العدد رقم 09

L'Offi ciel du FIFM est édité et distribué par devocean S.A, société éditrice du quotidien aufait.

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المهــــــــــــرجان الــــدولـــــي للــــفــــيـــــــــلم بمـــــــــــــــراكش

محمد إسماعيل: الصناعة السينمائية موجودة والخلل يتجلى فقط ـ إيرادات الشباك ص/06

ملف . مراكش الوجهة السياحية األولى في إفريقيا

> ص/08-09

روبرتاج. جامع الفنا يتحول إلى شاشة كبيرة في الهواء الطلق

> ص/05

ساعةالحسم دقت

لجنة تحكيم اـهرجان الدولي للفيلم بمراكش تحسم اليوم ـ

مصري 15 فيلما ص/03