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ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 1
Association des Ecoles Lasalliennes
ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL
Périodique d’information
AVRIL 2015
FRERES DES ECOLES CHRETIENNES MONT DE LA SALLE
Avenue d’Huart, 156 – 5590 CINEY Editeur responsable : Alain NICOLAS
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 2
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 3
EQUIPE D’ANIMATION du fondamental
Alain NICOLAS
Coordinateur Réferent primaire
Gsm : 0484 06 94 58
Tél : 081.61.34.11 [email protected]
Rue de la Queue-Terre, 12 5030 Sauvenière
* * * * * * * *
Fr Jean-Pierre BERGER
Référent en pastorale Tel : 081.44.52.67
Gsm : 0478 56 99 08 [email protected]
Rue du Fond, 35
5020 Malonne
* * * * * * * * Marie-Françoise GILLET
Référente maternelle
Tel : 082.66.62.74 Gsm : 0494.81 44 68
[email protected] Rue des Roches, 62
5563 Hour
* * * * * * * * * *
++++++++++++++++++++++ Olivier HUSQUIN Présidence de l’A E L [email protected]
* * * * * * * * * *
Marc VERKOYEN Inspecteur Principal Coordonnateur
* * * * * * * * * *
Fr Patrick VANDEPUTTE Frère Visiteur Provincial [email protected] * * * * * * * * * *
Mont de La Salle 5590 CINEY
Avenue d’Huart, 156 Tél. : 083.23.21.06
Site : association-ecoles-lasalliennes.be
SOMMAIRE
L’éditorial p 4 La réflexion de l’IP p 5 Les citoyens de la maternelle p 6 Où est le problème ? p 9 Rédiger le journal de classe p 11 Nouvelles de nos écoles :
- Des regards en duo d’écoles p 14
- Le projet EOLE à Tournai p 16
Fiches outils :
- 7 compétences pour écrire p 17
- Stratégies pour l’écrit p 18
Bonne lecture.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 4
Editorial
LA COMMUNICATION….. un indispensable danger. Dans ce contexte traumatisant des attentats terroristes « religieux », notre société semble devoir évoluer dans un climat d’insécurité latent qui n’épargne aucune région du monde. Le besoin de « célébrité » aussi éphémère soit-elle conduit des hommes déboussolés à marquer l’actualité de leur empreinte, coûte que coûte et sans pitié. Les derniers événements écoeurent, font peur et s’inscrivent dans un mal-être général en lien avec des inégalités criantes qui génèrent des radicalisations de pensées. Dans ce contexte, notre monde devient de plus en plus une vitrine, plus rien n’échappe aux médias et aux réseaux sociaux omniprésents ; la « com » rythme notre vie, la colore de toutes les facettes des événements vécus ici et là et crée un besoin grandissant de curiosité- curiosité saine de découvrir, d’apprendre, de connaître et de partager mêlée à un risque d’addiction malsaine au voyeurisme événementiel. C’est ainsi et c’est le prix à payer à toute forme de modernité fulgurante. Notre monde est devenu celui de la « com ». Pour exister, il faudrait se rendre « le plus visible » possible. Pour être « fun », il faudrait être à la pointe médiatique. Pour être crédible, il faudrait « s’exporter » avec un maximum de transparence. Pour être rentable, il faudrait savoir « bien se vendre ». Pour se donner raison, il faudrait convaincre en « frappant fort »… Bref on a l’impression d’évoluer dans une jungle de la « com » aux lois opportunistes et sans scrupule. Les dérapages prennent toutes les formes, ils deviennent tellement banalisés et faciles qu’ils ne sont plus guère réfrénés par la conscience. Certains agissent de plus en plus sans garde-fous, quitte à devoir réfléchir après, et éventuellement, s’ils ont causé des dégâts moraux parfois suivis de conséquences physiques, à légitimer leurs attitudes malgré leur abus d’une information non fondée. Les écoles paient ces dérives. On ne compte plus les violences verbales et physiques sur les éducateurs, professeurs et directions qui sont en première ligne. Agressions inattendues et subites qui ne sont plus le résultat négatif d’un long divorce d’incompréhension mais qui surgissent comme un premier réflexe face à une frustration, à une mauvaise interprétation. Le « must » actuel c’est la menace de faire appel à la presse. Bien entendu pas n’importe laquelle, celle qui fait sa « UNE » de titres agressifs et voyeurs. Sans parler d’un article qui ne fait pas dans la nuance et qui fait fi du contexte. D’abord attirer le lecteur par du sensationnel et éventuellement à peine rectifier si l’information s’avère vite erronée. On n’est plus là dans le côté noble de la profession journalistique ; mais plus dans la course à grossir son quota de lecteurs, ce qui nécessite un style et un ton. Une fois de plus, l’école se doit de se garantir. Si la bonne communication des projets d’établissement est maîtrisée, il convient d’informer les parents à propos du règlement de l’école, de la gestion de la violence et de l’évolution possible d’une relation de confiance rompue par la famille vis-à-vis de l’école. Cela inclut qu’il est précieux d’avoir au sein de son pouvoir organisateur un juriste qui pourra garantir la bonne adéquation de la gestion du conflit. Quelle énergie supplémentaire à déployer sans compter les dommages psychologiques à résorber chez les victimes au sein du corps enseignant. Bref il y a la bonne « com » qui est au service de notre société et il y a celle qui nuit à son bien-être. On mesure d’autant plus la pertinence qu’est cette mission prioritaire de l’école de faire des élèves des citoyens responsables sensibles aux valeurs de notre société et dotés d’un esprit d’analyse critique. Que votre école aille bien. Alain NICOLAS
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 5
"Que vos écoles aillent bien!"
Cette formule de Jean-Baptiste de La Salle, nous la
connaissons tous. En ce qui me concerne, il m'arrive
souvent de la prononcer à la fin d'un discours... ou
pour exprimer un désir, tout compte fait bien général,
à une équipe d'enseignants ou à un de mes collègues.
Et pourtant, cette phrase pourrait parfois paraître bien
dérisoire. Le présent nous interpelle par tant de freins
à notre action dans nos écoles que parfois ce souhait
de Jean-Baptiste de La Salle nous semble bien
utopique.
Il y a les circulaires, les nouveaux décrets, les règles
en matière comptable, etc. Il y a aussi le "terrible
quotidien": la gestion des conflits, l'administration de
l'établissement, les difficultés d'élèves, les enseignants
auxquels il faut rappeler le cadre, l'entretien des
bâtiments, et... bien d'autres choses encore.
Souvent ce que l'on ressent c'est l'écrasement face à ces tâches de tous les jours et
parfois un sentiment d'impuissance.
On peut aussi voir les choses autrement. Et pour cela, je trouve que les réunions
organisées pour le fondamental (et en particulier les réunions de directeurs) sont
extrêmement révélatrices: face aux difficultés, on cherche des solutions. Ainsi, le 20
janvier, lors d'une formation animée par Paul Flasse, vous (les directeurs du
fondamental) vous êtes penchés sur tous les aspects de la gestion d'un groupe.
Durant une matinée bien remplie, toutes les composantes de la notion de "groupe"
ont été mises "à plat": le rôle, le statut, les membres, le type de groupe,... Un jeu de
rôle a même permis à chacun de se situer et de comprendre son fonctionnement dans
une dynamique de groupe.
Le 10 mars, autres difficultés,... autre approche. Ce sont les problèmes très pratiques
posés par l'informatique qui sont abordés. Autre méthode aussi: c'est un collègue qui
guide le groupe à travers les pièges du "PROECO".
Le partage d'expériences, les intervisions, l'accompagnement, la formation: voici des
ingrédients que déjà Jean-Baptiste de La Salle préconisait. Il s'agit d'initiatives fortes
qui permettent à chacun d'aller plus loin dans sa démarche pédagogique. Tout ceci
est renforcé par une certitude: en équipe, on repoussera toujours plus loin les limites
de nos performances.
Alors... Que nos écoles aillent bien... Voici une affirmation pas si utopique que cela.
Marc VERKOYEN
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 6
Suite aux événements dramatiques de ces dernières semaines à Paris, à Verviers, voulant contrer
ces violences, les politiques et la presse se tournent vers l’école.
Des propositions sont formulées telles que des cours de citoyenneté. L’on peut en conclure que le
rôle éducatif de l’école est reconnu.
Mais ce qui est demandé à l’Ecole pourrait-il échapper à l’école maternelle ?
Eh bien non !
Nous entendons par citoyenneté, la capacité à formuler un avis, à le communiquer afin de
participer à la vie de son groupe. Pour cela, il est primordial de se connaitre, d’identifier ses
émotions, de se situer par rapport aux autres et d’oser s’exprimer.
Tout cela à l’école maternelle ? Eh bien oui !
Des pratiques de classes maternelles existent, coexistent et conduisent à ces aptitudes.
Nous en retenons trois : tout d’abord la pratique circonscrite dans un certain laps de temps, ensuite
les plus ponctuelles et enfin celles qui s’inscrivent dans les différents actes du quotidien.
Pendant une ou deux semaines, des activités concourent à la réalisation de projets à visée
sociale telle que organiser un goûter pour les grands-parents, réaliser un album pour un compagnon
hospitalisé, accueillir un nouvel écolier. Ces actions sont vécues pendant un temps donné.
Ce temps fort sensibilise les enfants à « l’autre », les invite à se tourner vers diverses réalités
et les situe comme acteurs.
Se rencontrent aussi des pratiques émaillant ponctuellement la vie de la classe. Citons-en
quelques-unes :
L’humeur du jour.
Sur un panneau les enfants placent leur prénom et une
illustration représentant leur émotion du moment : joie,
tristesse, colère.
Quel en est l’intérêt ?
Cette démarche favorise chez l’enfant la prise de conscience
de son ressenti face à tel récit, tel événement, tel incident.
Occasions de constater qu’une situation ne suscite pas
nécessairement les mêmes émotions chez tous les
compagnons.
LES CITOYENS DE LA MATERNELLE
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 7
La fiche d’appréciation
Placée en dernière page de certains livres, elle poursuit cette
intention de constater que des récits ne reçoivent pas
nécessairement les mêmes faveurs des lecteurs. Ces livres
racontés par l’enseignante et donc connus sont plaisants
pour certains à cause de tel personnage, de telle illustration,
de tel détail. Pour d’autres ce n’est pas le livre favori. A
certains moments, l’institutrice rassemble un petit groupe
de lecteurs ayant noté leur appréciation.
Cet échange sur les motifs de leurs choix met en lumière
que leurs coups de cœur ne portent pas sur les mêmes
récits, les mêmes personnages.
La fabrication d’un cahier personnel
On peut y trouver présentés la composition familiale,
l’animal favori de l’enfant, la couleur et le jeu préférés.
La constitution de l’album des doudoux
Adapté aux plus jeunes, une page est réservée à chaque
enfant de la classe.
S’Il y a des animaux, des personnages, il peut y avoir un
chiffon ou n’importe quel objet.
Ainsi sont mis en valeur la préférence personnelle, le choix de l’enfant est officialisé, respecté, son
identité est reconnue. Cet album est commenté avec tous les enfants, l’on constate les choix qui se
ressemblent et ceux qui sont plus particuliers.
La lecture d’albums
A partir desquels s’établissent des échanges, des prolongements.
- Pour reconnaître les différences physiques, pointons Petit Cube chez les Tout Ronds(1),
Oreilles Papillons(2), Moka- Le chat qui voulait voler comme un oiseau.(3) Sachant que
chez le jeune enfant l’identité corporelle est première pour la construction d’une image
positive, ces récits introduisent à ces spécificités et leur donnent la parole
Car « Se comprendre est nécessaire pour comprendre l’autre » déclare Edgard Morin(*)
- Pour comprendre l’autre, les autres, ne faisons pas l’impasse sur « 7 milliards de
visages »(4) Y sont mises en exergue les différences, mais aussi les ressemblances.
Nous avons tous des yeux, mais de formes et de couleurs différentes, nous avons tous
besoin de nous nourrir, mais nous ne mangeons pas les mêmes choses.
- Est utilisé dans bien des classes le livre « Les chauds doudoux »(5) Suite à ce récit des
enfants ont été invités à collecter des illustrations d’actions qui contribuent au vivre
heureux Sur ce panneau ont été retenus « Je donne la main, je souris, je
félicite,.. ».L’affichage de ce panneau invite à la lecture et relecture des comportements
appréciés.
Des amis dans mon cœur
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 8
Pour valider l’intérêt de ce recours à la littérature de jeunesse, appuyons-nous sur la déclaration de
Philippe Meirieu : « La littérature et l’art permettent en effet de développer la capacité
d’empathie à l’égard de l’autre, d’entrer dans son référentiel sans s’y perdre. Ils nous aident à
nous mettre à la place de l’autre pour penser avec lui, ni pour lui, ni contre lui » (**)
En plus de ces temps forts de projets, de ces moments privilégiés d’échanges portant sur les
spécificités et les ressemblances amenant à se connaître et connaître les autres, la troisième façon
de développer la citoyenneté, c’est, tout au long de la journée, exposer aux enfants les attendus
éducatifs sous-jacents à toutes les tâches et activités de la classe.
Exercer la citoyenneté, n’est ce pas agir, réagir en connaissance de cause ?
C’est faire savoir à l’enfant l’intention d’apprentissage inhérente à telle tâche : « Nous allons
apprendre à découper en suivant la ligne afin d’obtenir des bandelettes régulières pour
confectionner une guirlande, à tracer la première lettre de notre prénom pour que les copains
puissent la reconnaitre, ».
Les enfants impliqués dans la fonction des tâches comprendront l’intérêt de s’exercer, de
recommencer afin d’obtenir le résultat attendu.
C’est aussi communiquer les attentes éducatives d’un travail en duo, du tableau des charges.
Ces explicitations révèlent à l’enfant la culture de la classe.
Culture du respect dû à chacun, de l’intention de le faire évoluer,
de le rendre participant et agissant pour le bien de tous.
C’est former des Citoyens!
Marie-Françoise GILLET
(1)Petit Cube chez les Tout Ronds Christian Merveille et Josse Goffin Edition Mijade
(2)Oreilles Papillons Luisa Aguilar et André Neves Editions Père Fouettard
(3)Moka-Le cat qui voulait voler comme un oiseau Gilles Tibo et Bruno ST-Aubain. Editions Enfants Québec
(4)7 Milliards de visages Peter Spier
(5)Les chauds Doudoux Claude Steiner InterEditions.
(*) Edgard Morin Enseigner à vivre. Actes Sud 2014
(**)Philippe Meirieu dans un récent entretien avec Le Monde.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 9
Situation-problème- problème-résolution de problèmes- savoir établir des liens logiques –
traitement des données…..autant d’approches qui se confondent et créent la confusion.
Si, par le passé, nos programmes avaient un chapitre « problèmes » qui venait s’ajouter aux
chapitres « calcul- numération-géométrie etc…. », aujourd’hui, les problèmes viennent se placer en
toile de fond de toutes les autres approches dites disciplinaires ce qui n’est pas sans créer un certain
malaise et susciter pas mal d’interrogations sur le « Que faire ? Comment faire ? ».
Entre compétences transversales et compétences disciplinaires, on se prend parfois les pieds dans
le tapis.
Il nous a semblé utile de faire ici le point pour donner un éclairage un peu organisé à tout cela.
Loin de nous l’idée ni la prétention de déterminer une fois pour toute le contour de tous ces
concepts, l’idée est plutôt de mettre un peu d’ordre et de provoquer la réflexion sur la place de tous
ces domaines.
Pour nous éclairer dans cette approche, nous avons pris appui sur les travaux de Philippe Joonaert
déjà dans les années 90 mais aussi dans les travaux plus récents d’Antoine De Vecchi et Jean-
Pierre Astolfi. Les références se retrouvent en fin d’article.
Avant d’entrer dans le domaine mathématique, essayons d’envisager la situation problème dans
une vision plus globale. Les mathématiques n’ont pas le monopole du problème, loin s’en faut.
Mais elles focalisent sur elles quand même bien des phobies sur les dits problèmes.
Qu’est qu’un problème ?
De Vecchi cadre le……problème en énumérant les conditions à réunir pour qu’il y ait problème.
Il y a problème SI on peut trouver :
- une situation initiale comportant certaines données
- un but à atteindre en lien avec ces données
- l’obligation d’élaborer une suite d’actions
- la mobilisation d’une activité intellectuelle
- la mise en place d’une démarche de recherche
- l’aboutissement à un résultat final inconnu au départ
- une solution pas immédiatement disponible
Une telle définition écarte déjà de la notion de situation problème tout ce qui tourne autour de
l’application d’une procédure toute faite.
Il convient donc de faire la part des choses entre problème et exercice. Si l’un et l’autre gardent
bien leur place dans les processus d’apprentissage, leur statut diffère et il convient d’en être
conscient.
Si l’exercice prend appui sur une situation et une méthode déjà acquise, méthode à appliquer ou à
exécuter automatiquement, le problème s’aventure sur une situation et une méthode inédites qui
provoquent la création, un processus à inventer. Si l’un consolide le savoir sous la forme d’un
entrainement, l’autre vise à l’acquisition d’un savoir sous l’angle de l’autonomisation.
Où est le problème ?
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 10
Définir la situation problème
Si les lignes qui précèdent peuvent donc appliquer le concept à des domaines divers,
mathématiques incluses certes.
Nous poursuivons donc dans ce sens pour situer la situation problème dans son contexte plus
global.
Quand une situation peut-elle se targuer du fait d’être une situation problème ?
Astolfi cadre cette définition de façon claire. Nous reprenons ici ces caractéristiques en les
émaillant de quelques réflexions (en italique)
Il y a situation problème si :
- un obstacle bien identifié est à franchir
o Notion chère à Meirieu : une tâche à remplir pour un obstacle à franchir
- la situation a un caractère concret permettant d’émettre des hypothèses
o Importance de pouvoir se faire son « cinéma » de la situation
- la situation propose une énigme à résoudre
o Meirieu encore : « Faire de l’énigme avec du savoir, faire du savoir avec de
l’énigme »
- les élèves ne disposent pas au départ des moyens de trouver la solution
o Il ne suffit donc pas d’appliquer une modèle tout fait
- la situation offre une résistance suffisante permettant à l’élève d’y investir ses
connaissances et ses représentations.
o Faire émerger les représentations premières est donc…premier
- la solution ne doit pas être hors d’atteinte des élèves
o Nécessité de rester dans la zone proximale de développement (assez complexe pour
provoquer la recherche tout en restant dans une zone accessible) (Vigosky)
- l’anticipation précède la recherche, le « risque » fait partie du jeu
o Redonner à l’erreur un statut de moteur de l’apprentissage
- la nécessité d’un débat à l’intérieur de la classe
o Le conflit socio-cognitif y a toute sa place
- la validation résulte du mode de structuration de la situation
o La « sanction » de l’enseignant n’est pas celle qui clôt la situation. On est donc en
plein apprentissage et pas en évaluation
- le retour réflexif pour conscientiser des stratégies et stabiliser les procédures
o La métacognition fait partie intégrante du travail sur la situation problème
Le sujet est loin d’être clos, le cadre est simplement posé. Nous y reviendrons dans un prochain
article de l’ « Echo de La Salle » de septembre en nous penchant alors sur la résolution de
problèmes en mathématiques en lien avec Socles et programme pour apporter un éclairage modeste
et débusquer quelques pièges contenus derrière les mots.
Michel DERACHE
Références :
Faire vivre de véritables situations-problèmes G. de Vecchi – Hachette
Placer les élèves en situations-problèmes Probis Revue
La résolution de problèmes en enseignement L.Poirier – Ph Joonaert De BoeckUniversité
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 11
Source légale
DECRET 13 / 07 / 98 organisant l’enseignement fondamental
Art. 19 / documents attestant de la préparation des cours et des activités éducatives.
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Position syndicale sur la préparation du journal de classe
Les documents de préparation comprennent deux types d’information :
a) Des informations de type ‘’calendrier’’ précisant les moments et les activités
programmées dans la journée.
b) Des informations d’ordre ‘’pédagogique’’ précisant le domaine et l’objet de
l’activité d’apprentissage.
Rédiger un journal de classe , pourquoi ?
pour planifier les concepts à construire
pour anticiper les obstacles à gérer
pour organiser les activités de découvertes
de structurations
de synthèses
de différenciations
pour assurer la cohérence entre les leçons
pour déterminer l’intention d’apprentissage, apprendre quoi ?
En bref Pour faire apprendre, transformer des représentations.
Une leçon pensée, est une leçon pour laquelle l’institutrice a fixé l’intention d’apprentissage, ce qui
sera l’objet de l’apprentissage.
Par exemples, en sciences : les variables de l’observation, de l’expérience.
en lecture: des stratégies de prise d’information,…
en étude des nombres: la structure du nombre à dynamiser, la propriété ciblée…
en géométrie : la régularité commune à des figures à découvrir…
en expression écrite: la faiblesse thématique, sémantique ou syntaxique
à ajuster lors du deuxième jet.
REFLEXION à propos du JOURNAL DE CLASSE
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 12
Comment ?
sous forme de grilles hebdomadaires,…
par matière (carnet de matière, de référence)
traces en colonnes pour les classes à plusieurs niveaux afin d’articuler activités en groupes
de niveau et activités en grand groupe.
Préparation réduite d’une activité ►Sujet / libellé
►Objectif matière QUOI ?
► Intention , compétence ciblée POURQUOI ?
► Défi COMMENT ?
Structure d’une activité préparée, détaillée
► Domaine : (math / français / éveil)
► Sujet : libellé précis, concis
► Tâche : ce que l’élève doit faire, réaliser, prouver…
► Intention : l’objet d’apprentissage déterminé par une compétence
► Défi, problème : l’obstacle proposé, la question
Comment mettre les élèves en recherche ?
► Déroulement : les étapes de l’action recherche
recherche individuelle
recherche collective, conflit cognitif
verbalisation, structuration
synthèse
► Différenciation :
groupes de besoins
activités de dépassements
activités de remédiations
activités d’entraînements
…
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 13
► Matériels, ressources utilisées
► Evaluation diagnostique
Exemple de préparation détaillée
Domaine : les nombres
1) Sujet : la table de 4
2) Objectif : organiser les M4 (multiples de 4)
3) Intention : créer des relations
composer des familles de nombres
4) Défi : rechercher les amis de 4 (M4) parmi les nombres suivants : 12 ; 14 ;
18 ; 38 ; 28 ; 36 ; 34 ; 24
5) Déroulement :
-rechercher les nombres qui sont dans le comptage par 4 (utilisation des
cartons schèmes ; réglettes : trains de couleur rose)
-classer ces nombres par ordre croissant
-compléter la liste des M4 (0 ; 4 ; 8 ; 12 ; 16 …120)
-comptages croissants, décroissants.
6) Différenciation : -(+) recherche 40 ≤ M4 ≤ 110
-(-) construire l’escalier rose (réglettes)
-(-) construire les suites 1 x 4 4 : 4
2 x 4 8 : 4
3 x 4 …
-autres défis
→ tous les nombres qui se terminent par 4 sont-ils M4 ?
→ les nombres M8 sont-ils M4 ?
André DONEUX
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 14
St-Guibert GEMBLOUX – St-Michel VERVIERS
UN DUO DE REGARDS
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 15
Le compte-rendu de la journée.
Jeudi 12 février - 08.00 – c’est l’effervescence à l’école Saint Michel (et très certainement à
Gembloux aussi) …..
Les enfants sont prêts au départ et, à part 2 ou 3 malades, tous sont présents et, chose
exceptionnelle, bien à l’heure !
C’est qu’ils attendent ce moment depuis 2 mois !
Aujourd’hui, ils vont à Gembloux afin de rendre visite à leurs correspondants.
Nous arrivons à l’heure annoncée et les derniers partis arrivent même en 1e …Bizarre ça …
Tous nous attendent à notre descente du car et quelques sourires timides et petits signes de la main
apparaissent… Les 2 directeurs gèrent de main de maître l’organisation…
Des crêpes maison et un bon chocolat chaud finissent par nous rapprocher…Les enfants se
détendent, se retrouvent, s’offrent de petits cadeaux. Le soleil est de la partie, une fabuleuse
journée commence…
Les duos de titulaires emmènent tout leur petit monde dans les classes afin d’avoir un moment plus
privilégié : petits jeux et découverte de cette belle école où l’on ressent un dynamisme collectif.
La matinée se poursuit par un grand jeu de l’oie à travers la ville : visite à la faculté (autorisation
exceptionnelle), la tour du bailli, les remparts, visite de la coutellerie… Les enfants sont encadrés
par des étudiants du secondaire (technique sociale et d’animation). Ce sont d’ailleurs ces derniers
qui ont préparé l’activité ! Merci à eux, c’était très chouette.
Le temps nous manque, il faut déjà rentrer au Collège car il est l’heure de diner et, pour certains, de
prendre l’apéro… Le personnel de cuisine est aux petits soins et très souriant devant tout ce petit
monde haut en couleurs ! Tout est prévu pour satisfaire les estomacs affamés de tous ces petits
monstres qu’on aime…
Un gigantesque buffet de desserts confectionné par beaucoup de mamans achève ce repas.
Hélas, il faut déjà songer au retour, nous sommes très en retard mais ce n’est pas grave car cette
journée le vaut bien comme dirait Paolo Doss…
La cour « jeux calmes » est envahie par tout ce petit monde. La musique des Gilles de Binche
retentit soudain et nous entamons, main dans la main, le rondo final !
Des au revoir, des gorges serrées, des prises de rendez-vous, des projets ; tout cela se passe très
vite…
Au risque de me répéter mais tant pis, je veux redire que cette journée fut exceptionnelle tant au
niveau des rencontres que de son organisation.
Merci aux Gembloutois mais surtout à chaque titulaire, directeur, membre du personnel…pour leur
accueil ! Quelle belle équipe, quelle belle école !
Merci aussi à l’équipe d’inspection des Frères pour leur idée car, sans eux, ce projet n’aurait pas
vu le jour. Marie-Françoise Gillet nous a d’ailleurs fait la surprise de nous rejoindre pour cette
journée
Merci aussi à nos collègues de Saint Michel qui ont accepté de nous suivre dans ce défi car ce
n’était pas gagné d’avance (et tant pis pour ceux qui ont eu des doutes)
B. Andris directrice primaire et B. Deswysen (pour Ch. greffe) directrice maternelle.
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 16
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 17
3.1 ORIENTER SON ECRIT en fonction de la situation de communication
* Avec quelle intention ?
* Quel est le statut du scripteur ?
* Quels sont les destinataires ?
* De quel projet s’agit-il ?
* Quel est le contexte de l’activité ?
* Quel sera le genre de texte et donc le code à respecter ?
* Quelles procédures sont connues ?
* Avons-nous déjà des modèles ?
* Quel support matériel choisir ?
3.2 ELABORER LE CONTENU
* Quels sont les renseignements à noter ?
* Comment attirer l’attention sur ce qui est important à communiquer ?
* Comment hiérarchiser l’information ?
3.3 ASSURER L’ORGANISATION du texte
* Quel est le modèle d’organisation ?
* Quelles activités pourraient préparer et favoriser l’organisation ?
3.4 ASSURER LA COHERENCE du texte
* Quel enchaînement des informations privilégier ?
* Quels mots (connecteurs et indicateurs) de temps et de lieu ?
3.5 UTILISER LES UNITES GRAMMATICALES
* Quelle structure de phrases utiliser ?
* Quelle forme choisir pour les titres ?
* Quels temps pour inciter, pour inviter, pour informer ?
3.6 UTILISER LES UNITES LEXICALES
* Quel est le vocabulaire le plus approprié ?
3.7 ASSURER LA PRESENTATION
* Quelle mise en page ?
* Quels types d’écriture, de caractères ?
* Quel support pour les illustrations ?
SEPT COMPTENCES A DEVELOPPER
POUR « ECRIRE » Nouveau programme de français de l’enseignement catholique
FICHE OUTIL AEL
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 18
1. LIRE ET ECRIRE : DEUX ACTIVITES INDISSOCIABLES
ECRIRE, c’est produire le message nécessaire au projet de communication et,
LIRE, c’est recevoir ce message pour agir en conséquence.
EN LISANT EN ECRIVANT
Je comprends le fonctionnement des textes,
comment ils sont construits en fonction des
enjeux.
Je comprends quels problèmes sont à
résoudre pour produire un texte et quelles
sont les solutions possibles ;
Cette rencontre du LIRE et ECRIRE devrait se faire suivant une conception du :
* TOUT : des activités vraies, qui font sens, complexes par nature qui défient l’enfant ;
* TOUT DE SUITE : un apprentissage dynamique et en continuité dès la maternelle ;
* TOUT LE TEMPS : un souci de quotidienneté dans la pluridisciplinarité ;
* DIFFEREMMENT : en variant les objectifs, les types et les supports.
ASPECT
COMMUNICATION
L’action
ASPECT
STRUCTURATION
L’apprentissage
LIRE
Recevoir des messages
Analyser les écrits des autres
ECRIRE
Produire des messages
Améliorer ses écrits
2. SAVOIR ECRIRE, PLUS QU’UN PROBLEME D’ECOLE
Le monde de l’écrit est une caractéristique de notre civilisation
En apprenant à écrire, l’individu entre en contact avec un environnement social très large.
L’apprentissage doit donc se dérouler en relation étroite avec les multiples
manifestations écrites de la société.
Avant d’écrire correctement, l’enfant doit se retrouver quotidiennement en situation
de composition, d’expression par écrit de quelque chose qui provient de lui (l’écriture devient ainsi autre chose que la traduction de la parole mais bien un mode
de transmission par elle-même) Formuler le commentaire sous un dessin, un
message de demande, un sentiment,… lettre à St Nicolas, un mot pour
accompagner un cadeau?... L’accession au monde de l’écrit passe obligatoirement par un code structuré dont il
faut découvrir les régularités (les règles). Le sens produit par le texte émane d’un
ensemble de mots en relation. Les régularités de l’écrit proviennent des relations
entre els lettres, les mots et les phrases Moment spécifique pour apprendre à écrire
son prénom, les majuscules, les traits d’union, la ponctuation,…
Il convient donc d’utiliser le système pour pouvoir l’apprendre. Les erreurs
serviront de tremplin à l’acquisition
SAVOIR ECRIRE
Association des
Ecoles Lasalliennes
CINEY
Animation de
l’enseignement
fondamental
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 19
3. TROIS DIMENSIONS POUR UN APPRENTISSAGE INTERACTIF DE L’ECRIT
Interdépendance avec le milieu
Épanouissement de la pensée
Contraintes du code écrit
4. CINQ ETAPES
Exploration
Le monde des signes imprègne l’esprit de l’enfant. Le signe fait sens.
Observation
Délimiter à l’intérieur d’un champ d’observation à portée de main la matière d’où
émergent les objectifs concrets.
Faire participer l’élève à la recherche.
Découverte
Découvrir n’est pas inventer
Permettre à l’enfant de s’approprier la découverte de manière active (carnet de
découverte)
Reproduction
Copie dynamique, variation….
Apprendre à écrire se résume à exprimer efficacement au moyen d’un code
linguistique un message qui sert à communiquer quelque chose à quelqu’un
La composition
Expression de la pensée qui exige réflexion et temps Ne pas s'empêtrer des
contraintes du code
Donner la possibilité de consulter les ressources.
La codification
A partir des phrases des élèves
Structure de la phrase : solidarité Sujet/Verbe- marques de personne et
nombre
Jeu stable des relations de natures acquis à l’oral: marques de genre et
nombre
Apparence lexicale : jeux d’orthographe
La mise en page
Règles internes de fabrication selon le genre
La présentation
Outil de communication
DES MOTIVATIONS
INTRINSEQUES : personnelles,
individuelles, reliées à l’envie
EXTRINSEQUES : provoquées par
une intervention extérieure qui sert
d’adjuvant.
ECRIRE, UN DOUBLE PARI
UN PLAISIR par une image positive de soi
UNE NECESSITE par des apprentissages
ECHOS DE LA SALLE – AEL CINEY 20
5. UNE METHODOLOGIE DE LA PRODUCTION D’ECRITS
1 PROJETER COMMUNIQUER un but poursuivi adapté au lecteur,
dans un contexte, avec un enjeu.
2 REDIGER 1er
JET INDIVIDUEL
3 AMELIORER CONFRONTATION : texte, inter phrases, phrases
4 PRESENTER COMMUNIQUER un produit fini
Si ECRIRE, c’est… alors L’auteur (élève) sera
successivement :
L’enseignant (aide)
interviendra en :
1 Se mettre en projet :
- d’expression
- de communication
- de conservation
d’informations
PRE-ECRITURE
CREATEUR
L’important, c’est ce que
je veux dire
(représentation initiale de
la tâche)
REVELATEUR
STRUCTURANT
Action stimulante,
inductrice
2 Mettre en texte : un
premier jet en ciblant des
critères précis
ECRITURE
ECRIVAIN
L’important, c’est ce que
j’écris (formulation)
OBSERVATEUR
DISPONIBLE
(travail personnel de l’élève)
3 Mettre en concordance :
projet et production
RE-ECRITURE
CRITIQUE
L’important, c’est la
traduction de mon projet
(auto régulation)
MIROIR DISTANCIANT
Aider l’auteur à la prise de
distance
4 Mettre en formes :
grammaticalement et
socialement
TRANSCRITION
EDITEUR
L’important, c’est ce que
je vais rendre public
(corrections)
GARANT SOCIAL
(interventions pour recadrer,
pour induire,…)
6. PROCEDURE
AVANT L’ECRITURE + pourquoi écrire ?
+ penser au sujet
+ choisir des informations
+ organiser les idées et les regrouper
PENDANT L’ECRITURE + mettre les idées en ordre
+ choisir des mots précis
+ former des phrases complètes
+ orthographier
+ accorder
APRES L’ECRITURE + relire et vérifier le contenu : informations fidèles
au sujet, pertinentes – idées en ordre par § - mots
fidèles aux idées.
+ la syntaxe : pas de répétitions – pas de mots
manquants – liens entre les phrases – ponctuation.
+ l’orthographe : dictionnaire, référentiels, accords
GN et GS-V.