2

Frissons et curiosités - Musées de Strasbourg

  • Upload
    others

  • View
    6

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Frissons et curiosités - Musées de Strasbourg
Page 2: Frissons et curiosités - Musées de Strasbourg

Cathédrale Notre-Dame

« Regorge de légendes et d’anecdotes. L’homme le plusfort (au bas du pilier), un petit chien qui attend, un rayonvert, l’homme au balcon… Tout cela est empreint d’ésoté-risme et de mystère. » B. B., Souffelweyersheim

Les très nombreuses légendes autour de la cathédraleconstituent tout un monde lié à toutes sortes decroyances païennes, religieuses ou relevant de l’imagi-naire populaire. Puits sacré, gnome à barque d’argentpasseur d’enfants, lac souterrain aux multiples visages etmême vent du diable…

Vestibule nord, portes en bronze« Les portes latérales en bronze débouchant sur le bas-côté nord de la cathédrale et datant de la fin du XIXe siè-cle, ornées de panneaux représentant des animaux :chat, renard, âne, bélier, écrevisse, sont superbes et mys-térieuses. » D. L., Strasbourg

Le vestibule nord, construit par Knauth (1904) ouvre surla cathédrale par de belles portes en bronze. Le décor ex-térieur de la porte orientale représente les signes du zo-diaque. Le dallage du sol, inspiré de carreaux anciens,est en terre cuite estampée.

Croisillon sud du transept, buste accoudé « Condamné depuis huit siècles à guetter les signesd’écroulement annoncé de la cathédrale et de son impro-bable pilier, il (le guetteur accoudé face au Pilier desAnges) distille une fascinante ambiguïté : la menace la-tente de la chute et le réconfort de la stabilité. L’ombrecornue de son bonnet laisse aussi planer celle du Malinau cœur de la sainteté. » F. S et B.-S. S., Strasbourg

Ce buste accoudé à la balustrade de la tribune des chan-tres date de la fin du XVe siècle. Il observe le célèbre Pi-lier du Jugement dernier (vers 1230). Étrangement, sondos se termine par un bouquet de grandes feuilles.S’agit-il d’un architecte admirant l’œuvre de l’un de sesprédécesseurs ?

Sommet de la cathédrale, de nuit « La pierre dont on a l’impression qu’elle nous regarde ;la majestuosi té qui est décuplée avec l’éclairage de nuit,etc. » E. C., Strasbourg

Beaucoup de « touristes » (Hugo, Lamartine, Stendhal…)de l’époque romantique ont gravi les multiples marchespour découvrir l’extraordinaire panorama et « s’y donnerrendez-vous le soir pour saluer, le verre à la main, le cou-cher du soleil » (Goethe).

Place du Marché-Gayot

« À cause des maisons de nains et de leur taille surréa-liste. Il est dommage qu’aucune d’entre elles ne soit res-taurée à l’identique et remise en état. » M. B., Lyon

À la suite d’un incendie (1682) qui avait détruit l’ensem-ble des maisons, ce lieu a pris le nom de « Cour Brûlée ».Et après plus de quatre-vingts années, la ville aménageaà cet emplacement le Marché-Gayot (du nom de deux préteurs royaux), destiné à un nouveau marché auxherbes et aux volailles. Peu à peu des maisons privéesse construisent, beaucoup datent du XVIIIe siècle.

Place Saint-Étienne

« Sa multitude d’échappatoires possibles, qui possède unhalo de pierres intriguant lors des songes nocturnes dansla ville de Strasbourg. » Q. D., Strasbourg

La place se trouvait à l’intérieur du camp romain, quant àl’église, elle repose sur un bâtiment à abside de l’époqueromaine (Bas-Empire). Les rues partant de la place por-tent des noms évocateurs : rue de l’Arc-en-Ciel, rue desPucelles, rue des Frères, rue de la Courtine, rue de laCroix. Place du Beaurepaire en 1794, on y rencontre au-jourd’hui le « Meiselocker » (1929) qui attire les mé-sanges au son de sa flûte.

8, rue de l’Académie

« C’est une maison orange et toute de travers. Je me suistoujours demandée pourquoi elle était comme ça. Peut-être qu’il y a des passages dans les murs… » G. L., Colmar

Cette étrange maison aurait été construite autour de1750. La petite construction en bois a servi à distribuerdu lait aux enfants pendant la récréation durant la pre-mière moitié du XXe siècle.

Bains municipaux

« Une peinture et un système de fermeture qui transfor-ment les cabines en casier magique, bien que d’uneautre époque. » A. N., Strasbourg

Construite au début du XXe siècle par Fritz Beblo sur l’em-placement d’une ancienne caserne avec deux bassins denatation, bains-douches, des baignoires avec robinetteriede cuivre, des bains romains, des bains médicaux etmême un bain pour chiens.On avait le choix, entre les « premières, deuxièmes et troi-sièmes classes pour les baignoires et les douches.

Palais de Justice,

Tribunal de Grande Instance

« Pour les deux lions qui accueillent public et profession-nels, lions qui se révèlent être des sphinx. » W. D., Strasbourg

Ce bâtiment, construit entre 1894 et 1897, complète lesecteur « officiel » de la place de la République. La façadede style néogrec, avec son vaste portique à colonnes io-niques, est surmontée d’un fronton triangulaire. De grandssphinx sculptés encadrent les escaliers menant à l’étageet aux salles d’audience. D’autres veillent sur le toit.

Place du Vieux-Marché-aux-Vins

« Regardez en direction de l’hôtel Center, vous pouvezainsi voir une éclipse de jour comme de nuit, 365 jourspar an. » G. L., Strasbourg

3

4

5

6

7

8

9

Frissons et curiositésOserez-vous affronter le côté obscur de Strasbourg ?Cryptes, gargouilles, ponts brumeux et autres curiosi-tés… la ville regorge d’endroits sombres et inquiétantspour peu qu’on y passe à la tombée de la nuit.

Barrage Vauban

« À cause des cellules avec des sculptures enfermées. »T. M., Illkirch

« J’aime les vieilles pierres sculptées et elles ne peuventpas s’enfuir donc on peut passer un moment avec elles. »D. T., Strasbourg

« Découvrir, entre les pigeons, les plumes et les crottesdans une certaine obscurité odorante, des silhouettes,des pièces de statues vestiges d’histoire et de mystère. »A. T., Strasbourg

« Comment ne pas frissonner en traversant cet aligne-ment de statues dans une semi-obscuritéconstante ???! » A. B., Sainte-Croix-aux-Mines

« Avec les trappes donnant sur l’Ill, on a le sentiment derevivre les exécutions par noyade. Le lieu est particulière-ment impressionnant lors des orages. » R. C., Strasbourg

Les Ponts couverts (1200-1250) comportaient quatretours à l’origine, ils constituaient une sorte de muraille-pont, avec des toits. La Grande Écluse de fortification,conçue par Vauban (à partir de 1682) vient doubler et mo-derniser, à la fin du XVIIe slècle, le système médiéval, enpermettant d’inonder l’extérieur de la ville.

Pont Saint-Martin

« Les pavés cassés, le brouillard qui recouvre l’eau, lepont couvert qui se dessine au loin et le délicat bruit del’eau donnent au promeneur qui l’emprunte de délicieuxfrissons d’inquiétude. » J. H., Brumath

Un pont Marbach, « Marbach Brücke », est mentionné en1305. Au Moyen Âge, la plupart des ponts sont en bois.En 1825, le pont a cédé sous le poids d’un attelage demeunier. Le pont actuel fut construit en 1863 par Conrath.

Hôpital civil

Ancienne porte, derrière le pavillon Leriche« Cette porte grillagée dont il ne reste que le montantnous amusait enfants, car elle semblait une porte de pri-son sans rien autour, très surréaliste, derrière laquelle onjouait au prisonnier pour effrayer les autres enfants. »A. F. M. G., Strasbourg

Cette porte date du temps de Louis XIV (1699). L’inscrip-tion en latin « Ces fruits sont dus à la bonne ententeentre militaires et civils » rappelle qu’elle donnait accès àun terrain que la ville de Strasbourg avait loué à M. de La-bastie, gouverneur militaire, pour en faire un jardin.

Laboratoire Léon Blum

« Cette maison lugubre abrite certainement un laboratoireoù des expériences mystérieuses se déroulent… allez-y sivous ne me croyez pas ! » L. C., Lièpvre

Ce bâtiment, aux hautes cheminées couvertes de petitestoitures, abrite aujourd’hui le centre d’investigation cli-nique. Léon Blum (1878-1930), initiateur de l’insulinothé-rapie en France, pratiquait l’extraction de l’insuline aulaboratoire de la clinique Médicale B. Des équipementsdatant de cette époque existeraient encore au sous-solde ce laboratoire qui porte aujourd’hui son nom.

Pavillon animalier

« Son architecture évoque la sorcellerie. » E. S., Strasbourg

« Que se passe-t-il donc dans ce bâtiment éclairé par unerare fenêtre ronde surmontée d’une tête de chien etd’une frise sculptée de lapins ? » O.W., Echavanne

Le pavillon animalier construit en 1921 servait à l’élevaged’animaux destinés à l’expérimentation médicale. Ré-prouvé par la commission des Beaux-Arts pour son « ro-mantisme pittoresque », ce bâtiment est l’œuvre de PatriceBonnet, grand prix de Rome. Il était architecte en chef desServices d’architecture de l’université de Strasbourg.

Un lieu d’effroi inaccesssible

Sous-sols de l’hôpital « Un vrai labyrinthe rempli de tuyaux et de poussières oùl’on s’attend à croiser un être surprenant. » L. F., Strasbourg

L’ensemble des cliniques a été relié aux services tech-niques par plusieurs kilomètres de caves et de tunnelssous la surface de l’hôpital.

1

2

3

Rue des Couples

« Ruelle pavée où l’on pourrait facilement s’imaginer auXVIIIe siècle, une rue où les filles de joie attendaient lesclients et où les meurtriers attendaient leurs proies. »J. G., Strasbourg

Impasse jusqu’en 1881, elle est mentionnée comme« Wintgesselin », ou ruelle du vent, au XVIe siècle. Le nomactuel vient de la maison n°9, « Kuppelhof », dont lescours étaient « accouplées ». On dit aussi que c’est làque se pratiquait, jusqu’en 1681, l’accouplement deschevaux de la cavalerie urbaine.

Musée Archéologique

Crâne trépané de Lingolsheim« Imaginez qu’il y a 6 000 ans, un homme a été trépanéavec un couteau en pierre et qu’il a survécu.» M. G., Strasbourg

Ce crâne, d’un homme de 20 à 25 ans, porte la traced’une double trépanation. Sa tombe a été retrouvée avecune quarantaine d’autres de la même époque à Lingols-heim. Il a été enterré avec ses parures (colliers, brace-lets, brassards en défense de sanglier) et ses outils.

Cathédrale Notre-Dame

Portail sud de la façade occidentale« Cette sculpture représente le Tentateur, élégant jeunehomme séducteur, habillé à la mode du temps, qui pré-sente la pomme avec assurance. Mais il masque mal sondos envahi de crapauds, lézards et serpents. » M. C., Strasbourg

Le Tentateur (vers 1280) s’inscrit dans la représentation,dans les ébrasements de ce portail, de la parabole desVierges sages et des Vierges folles, ici séduites par leTentateur. Ce jeune homme aura beaucoup de succès : on le retrouve à Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Worms, etc.Pour le voir en vrai et de près, rendez-vous au m usée del’Œuvre Notre-Dame.

Crypte Accessible uniquement pendant les messes

« C’est caché. » C. B. et E. L., Strasbourg

Les chapiteaux de la partie orientale de la crypte, la plusancienne (XIe siècle), sont sculptés d’animaux fantas-tiques et de rinceaux. Des monstres aux torses velus et à la gueule ouverte ornée de grandes dents semblentsoutenir l’angle des chapiteaux.

4, rue de la Haute-Montée

« Moulures hantées de bestioles patibulaires : araignéesà l’affût sur leur toile, rats, grenouilles, chien emprisonné,etc. » A. S., Strasbourg

Ce bâtiment est construit par la municipalité au toutdébut du XXe siècle, à l’emplacement des « Petites Boucheries », avec des formes empruntées au Moyen Âgetardif et à la Renaissance allemande.

Palais universitaire

Gypsothèque « Une collection incroyable de moulages anciens en plusou moins bon état, digne d’une visite du Louvre à la Belphégor, la nuit venue, plus quelques curieux moulagesdans le parc autour. » A. E.-T., Strasbourg

La gypsothèque de l’Université a été créée à la fin duXIXe siècle par le professeur d’archéologie classique Michaelis, comme une sorte de collection idéale de sculpture. On y croise l’Apollon du Belvédère, l’Aphroditede Cnide, un Moscophore (porteur de veau), la Damed’Auxerre…Les moulages ont été déménagés en 1939 dans lessous-sols du Palais universitaire ; ils y sont toujours...

7

8

6

5

4

Pour en savoir plus

Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnairedes Monuments historiques d’Alsace, éd. La Nuée Bleue, 1995

Sous la direction de Georges Livet et Francis Rapp, Histoire de Strasbourg,des origines à nos jours, éd. Dernières Nouvelles d’Alsace – Istra, 1981

Roland Recht, Jean-Pierre Klein, Georges Foessel, Connaître Strasbourg,éd. Alsatia, 1988

Maurice Moszberger, Théodore Rieger, Léon Daul, Dictionnaire historiquedes rues de Strasbourg, éd. Le Verger, 2002

Voyage dans le tempsVoir les traces du passé ou plonger dans le futur au gréde vestiges ou de lieux évoquant l’avenir en voyageantde l’Égypte ancienne à l’an 3790. Êtes-vous prêt à êtretéléporté dans des endroits sur lesquels le temps n’a paseu de prise ou des lieux qui feront voyager votre espritdans le temps ?

Hôpital civil

Institut d’hygiène et de bactériologieMusée Pasteur

« Il s’agit d’un musée sans visiteurs, désuet, dans lequelon peut voir les ballons à col-de-cygne ayant permis à Pas-teur de mettre fin à la doctrine de la génération sponta-née… » E. P.-M., Strasbourg

Pasteur a travaillé à Strasbourg entre 1849 et 1854. Son laboratoire se trouvait dans l’actuelle école de l’Académie, siège de l’université à cette date. En 1923,un musée Pasteur est inauguré. Bombardé en 1944, ilest reconstitué en 1958 et installé rue Koeberlé.

Musée de l’Œuvre Notre-Dame

Jardinet gothique

« Pour son côté gothique et ses collections de plantesmêlées aux dalles funéraires. » J. S., Strasbourg

Ce jardinet médiéval a été planté en 1937 à partir despréceptes du dominicain Albert le Grand et d’œuvrespeintes du XVe siècle. Trois rangées de trois plates-bandes avec des plantes d’agr ément, médicinales etcondimentaires constituent le jardin utilitaire ; ruisseau,gazon, vigne et rosiers composent le jardin d’agrément.

Place du Château

Caveau du Futur

« La plaque scellée « à ne pas ouvrir avant 3790 pour lamémoire des générations futures ». Est-ce une blague ?Une lourde vérité ? Un mystère essentiel aux générationsfutures ??? » A. T., Marly-le-Roi

Cette plaque de bronze indique l’endroit où Raymond Way-delich, artiste alsacien, a fait enfouir des témoignages dela vie du XXe siècle, déposés par les Strasbourgeois, à ou-vrir le 23 septembre 3790. Il nous invite à une projectiondans le futur, à la rencontre des Strasbourgeois du IVe mil-lénaire, qui découvriront les traces de notre civilisation.

Cathédrale Notre-Dame

Portail sud« Voyage au XIVe siècle… Johan, un tagueur mystique graveune scène de chasse aux dragons dans le grès des mursde Notre-Dame. » H. L., Illkirch-Graffenstaden

Le Moyen Âge connaissait aussi les graffitis. Sur le murest, au niveau du portail sud (face au Palais Rohan), onpeut voir deux dragons et un chien gravés dans la pierre.

Horloge astronomique« Étant scientifique, je viens régulièrement voir ce chef-d’œuvre de l’horlogerie. » R. C., Sarcelles

Le buffet de l’horloge remonte au XVIe siècle. Par contre,les mécanismes et la plupart des automates ont étéchangés au XIXe et devraient fonctionner à perpétuité.Jean-Baptiste Schwilgué a, entre autres, conçu un méca-nisme exceptionnel, permettant de reproduire le mouve-ment vrai de la Lune, qui constitue avec le computecclésiastique l’un des éléments les plus élaborés del’horloge.

Mur d’enceinte

« Un mur d’enceinte au cœur de la ville, caché mais entier.Passe sous le porche et change d’époque… Insolite, ma-gique, hors du temps, « so » Strasbourg. » J. F., Strasbourg

« Ce qui reste du mur fortifié derrière l’église Sainte-Ma-deleine, bien caché. On peut s’imaginer toute la ville an-cienne entourée de hautes murailles. Il y a aussi l’anciencouvent, et c’est mystérieux de se retrouver ainsi dansl’esprit du Moyen Âge. » C. D., Strasbourg

Ce mur, qui appartient au deuxième agrandissement deStrasbourg (1200-1250), fait passer la surface emmurée à100 ha. L’enceinte comportait alors 8 portes, 7 poterneset 25 tours carrées. La porte de l’hôtel de Rathsamhausen(1576) a été installée à cet emplacement en 1913.

Musée Zoologique

« Pour son côté « hors du temps ». Tout est figé, le tempss’est arrêté. Vous êtes épié par les bêtes. » J.-M. S., Strasbourg

Retour au XVIIIe siècle avec le cabinet d’histoire naturellede Jean Hermann, voyage dans diverses régions dumonde avec un lion de l’Atlas, un grand pingouin desmers du Nord, un tamandou tétradactyle d’Amérique duSud, un tatou velu d’Argentine… Au total près de 1 600mammifères naturalisés, une multitude d’insectes et d’oi-seaux, mais aussi des poissons, des tortues, des lézardset bien d’autres encore !

1

2

3

4

5

6

« Maison égyptienne »

« Téléportation en Égypte pour l’étonnante évocationd’une partie de chasse dans les marais du Nil envahispar les lotus. » B. L., Lingolsheim

Cette maison a été construite en 1905-1906 par l’archi-tecte F. Scheyder dans le style Art nouveau. Elle est re-haussée par la polychromie d’une peinture à thèmeégyptien. De plus, le garde-corps des balcons évoque unechauve-souris aux ailes déployées.

Église Saint-Pierre-le-Jeune protestante

Cloître

« Réunissant plusieurs styles architecturaux, ce lieu per-met de se plonger dans un univers étrange et agréable àla fois. » F. B., Strasbourg

Seul cloître strasbourgeois complet, sa galerie orientaleest gothique, les trois autres, avec des éléments romans,ont été reconstituées à la fin du XIXe siècle. Vous pouvezaller aussi à la rencontre d’autres époques en admirant lejubé (début XIVe), en visitant les chapelles (XIIIe, XIVe etXVe), et en admirant les stalles du chœur et les orgues(XVIIIe).

Place des Halles, parking Sébastopol

Hôpital fantôme

« Cet abri encore existant sous le parking Sébastopol,vestige de la défense civile de l’entre-deux-guerres àStrasbourg, et trop méconnu, mérite donc pleinement letitre d’insolite ! » N. G., Strasbourg

Toutes sortes d’histoires circulent autour de cet «hôpitalfantôme». Il s’agirait d’un abri de défense passive réalisévers 1936, un cylindre en béton, aujourd’hui inaccessible,« enfermé » dans le parking. Qui sait ce qu’en diront, en3790, nos lointains descendants ?

7

8

9

Église Saint-Pierre-le-Jeune catholique

Jardins arrières

« Au pied de cette église aussi somptueuse que gigan-tesque, ces jardins cachés semblent enchantés, surtoutle soir lorsque joue l’orgue… » P. G. et S. G., Strasbourg

« Blottis au pied de cette majestueuse église, ces jardinssont idéaux pour s’y cacher ou y rencontrer des esprits,surtout quand joue le grand orgue ! » P. G., Strasbourg

Construite entre 1889 et 1893 par Hartel et Neckelmann,l’église est un compromis de style romano-gothique, avecla plus vaste coupole d’Alsace. Plusieurs orgues se sontsuccédé dont le premier datait de 1894. L’orgue actuel(2003), dont le buffet épouse la forme de la rose, est uninstrument d’Yves Koenig.

Palais du Rhin

Jardins

« Mélange étrange de mystère et de paix avec ce lieu pleinde verdure. Il y a des statues, mais le plus étonnant, cesont des sarcophages très anciens. » C. H., Strasbourg

Le Palais impérial, conçu par l’architecte H. Eggert (1883-1888), ferme la perspective de la Kaiser-Wil helm-Strasse (actuelle avenue de la Liberté). Son jardin clôturé par de hautes grilles en fer forgé abriteplusieurs sarcophages, dont certains proviennent de lacathédrale.

Musée Tomi Ungerer

Jardin

« Une maison de maître au centre de la capitale euro-péenne en un lieu insolite. Ce jardin pour rêver d’y être in-vité à partager un barbecue avec des artistes. » C. E., Paris

La Villa Greiner, construite par S. Revel en 1884-1886, aété acquise par la Ville de Strasbourg en 1963. Le jardinsemble dater de l’époque de la place de la République, etcomporte quelques arbres remarquables, dont un su-perbe Fagus sylvatica purpurea (hêtre pourpre) à l’arrièredu jardin.

École supérieure des Arts décoratifs

« C’est fantastique l’Art nouveau et il faut chercher le bâ-timent qui semble caché dans un vieux quartier un peuoublié. » D. M., Strasbourg

C’est là que Saltzmann planta en 1619 le premier jardinbotanique de Strasbourg, à l’emplacement du cimetièredu couvent Saint-Nicolas-aux-Ondes. En 1670, le cata-logue compte 1 600 essences dont l’indigotier, l’agaved’Amérique, le jujubier. Au moment de la Terreur, Hermanndéfend « les orangers et les myrthes aristocratiques »qu’on voulait remplacer par des arbres « plébéiens ». Eten 1870, on y enterra les victimes du bombardement.

5

6

7

8

Rêveries naturellesQui n’a pas été un jour hypnotisé par une goutteletted’eau sur une feuille… apaisé par la verdure environ-nante… intrigué par la danse d’un oiseau… ? Laissez-vous transporter par ces endroits insolites où la natureprend le dessus sur la ville.

Grand platane de la Petite France

« L’arbre immense de la Petite France (devant le restau-rant « Au Petit Bois vert »), parce que ses branches vontvers le ciel comme les doigts d’une main monstrueuse,parce qu’il peut abriter tous les esprits malins de Stras-bourg dans son feuillage, parce qu’il est bien plus vieuxque nous tous et qu’il doit connaître par cœur l’histoirede la ville, qu’il a dû entendre tous les soupirs des amou-reux de la Petite France, tous les rires des gamins quichassent les pigeons, cela depuis des années (et pourlongtemps encore, j’espère !). » J. B., Strasbourg

Ce platane séculaire a été célébré par les frères Albert et Adolphe Mathis qui lui ont consacré un poèmeen alsacien. À cet emplacement, l’aubergiste du n°4 avaitobtenu l’autorisation de la Ville de planter un noyer quipérit pendant l’hiver 1704.

Église Saint-Thomas

Cloître à l’arrière de l’église« Quoi de plus insolite que ces dentelles de pierre poséesà l’arrière de l’imposante église Saint-Thomas? De jourcomme de nuit, ce lieu inspire et donne à rêver. »C. V., Strasbourg

Les deux grandes dalles funéraires visibles dans ce petitparc datent du XIVe siècle. Il y avait à cet emplacement un ossuaire créé au début duXVe siècle, destiné à recueillir les ossements trouvésdans les anciennes tombes.

120, Grand’Rue

« Une impression d’être à la campagne. Magique !Comme dans un rêve pittoresque et enchanté. Bref, uncoin très, très, très sympathique, accessible à tous. »A. B., Strasbourg

Cette maison, ornée d’un oriel, a peut-être été construitepar l’Ammeister Daniel Müeg vers 1540. Elle a appartenuensuite à de grandes familles strasbourgeoises. On peutvoir des restes de peinture dans la voussure du porchequi ouvre sur une belle cour intérieure avec une tourelled’escalier.

Église Saint-Pierre-le-Jeune protestante

Cloître« Pour l’impression de se retrouver au Moyen Âge. Pourcette bulle de calme et de méditation en plein centre.Pour la fierté de connaître ce lieu, méconnu de la plupartdes Strasbourgeois. » B. N., Artolsheim

Le cloître comporte encore des éléments du XIe siècle.C’est en 1013 que l’évêque Guillaume 1er avait faitconstruire ici une collégiale. En vous promenant dans lesgaleries, vous pouvez rencontrer de nombreuses pierrestombales.

1

2

3

4

Songes et mystèresDes coins de rue, des points de vue, des bâtiments oudes sculptures énigmatiques… Certains lieux insoliteset mystérieux suscitent l’émerveillement, évoquent laféerie, intriguent celui qui voudra bien s’y laisser pren-dre. Un parcours p lein de petits étonnements pourégayer le quotidien.

Hôpital civil

Cave historique

« Sous les voûtes séculaires, entre les foudres alignés,flotte un parfum de mystère. S’agit-il de la « part desanges », que ceux-ci viennent prélever sur le fameux vinde 1472 ? » G. E., Illkirch

« C’est inattendu, parfaitement étrange lorsqu’on s’ytrouve et même on a du mal à la trouver. Puis c’est mer-veilleux de voir toutes ces bouteilles dans cette grandecave. » X. D., Strasbourg

« Plus vieux vin du monde. Géographiquement insolite detrouver cela à l’hôpital. » D. B., Souffelweyersheim

La cave voûtée fait partie du majus hospitale construitapès 1395. Elle abrite encore un tonneau de 1472 dontle contenu remonte en partie à cette date. D’après Fi-schart, Strasbourg en offrit aux Zurichois en 1576. Unéchantillon de ce vin a été inséré dans la pierre de fonda-tion du nouvel hôpital en 1718, et le général Leclerc a pule goûter en 1944.

Musée Alsacien

Officine d’apothicaire

« Fours, alambics, bocaux divers, flacons et cornues, maisaussi animaux empaillés, dans une pièce voûtée font pen-ser à Merlin l’Enchanteur ou à l’antre où une sorcière augrand nez crochu préparait des breuvages empoisonnés. »M. G., Strasbourg

Cette officine a été installée au musée grâce, entre au-tres, à des dons de l’ancien pharmacien et directeur del’Hôpital civil.

1

2

Les Musées de la Ville de Strasbourg

avec le Festival européen du film fantastique

dans le cadre de l’Atelier Urbain

proposent

Les Mystères de l’Ill,

Strasbourg l’insolite

Quel est le lieu dans le centre de

Strasbourg qui vous fait le plus

fantasmer, rêver ou frissonner ?

Telle est la question qui a été posée

aux participants du concours

Les Mystères de l’Ill organisé dans

le cadre de l’exposition L’Europe

des esprits ou la fascination de

l’occulte, 1750-1950.

Voici 4 parcours, élaborés à partir

des réponses des participants au

concours, pour vous faire rêver,

palpiter ou voyager dans le temps

à travers Strasbourg l’insolite.

Strasbourg l’insoliteParcours de lieux singuliersà découvrir dans la ville

Service éducatif des musées de Strasbourg, 2011