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 À la u ne Voix du Midi Lauragais • n° 7028Jeudi 12 juin 2014 4 « On ne peut que se féliciter, mais ... » Georges Méric, président du Syn- dicat mixte du pays Lauragais et conseiller général du canton de Nailloux. « Le syndicat de pays du Scot Lauragais s’étend sur trois dé- partements et deux régions. Pour le Lauragais, on ne peut donc que se féliciter de cette unité prévue entre les deux régions Midi-Py- rénées et Languedoc-Roussilon. Historiquement les terres occita- nes de Toulouse allaient jusqu’à la mer. Cette part-là de la réforme territoriale ne me gène pas, au contraire ! En revanche en ce qui concerne la disparition des départements, je me pose beaucoup plus de questions ! L’assemblée départementale est un acteur de proximité, donner ses compétences aux régions, c’est enlever de la proximité ! Et qui va assumer la solidarité ? Et quand je parle de solidarité je veux dire la solidarité vis-à-vis des aînés, des jeunes, des chômeurs, des bénéciaires du RSA mais aussi la solidarité ter- ritoriale. Certes la vie est faite d’évolution, mais en ce qui concerne les compétences liées à la proximité et aux solidarités, je trouve que tout n’est pa s clair ! Et puis il y a une autre problématique : Toulouse va fonctionner comme une métropole sur le périmètre de la communauté ur- baine et c’est très bien, il faut une métropole qui soit de dimension européenne. Mais qu’est-ce qu’on fait des territoires à proximité, c’est-à-dire tous les territoires jusqu’aux villes moyennes de Midi- Pyrénées ? Pour moi ça passe par un Pôle d’équilibre territorial rural qui permettrait de rebondir sur la notion de pays. Il faudra qu’on ait cette discussion au sein du Scot. On a créé le Syndicat mixte du Pays Lauragais pour des raisons sentimentales et d’opportunités politiques parce qu’on est plus forts à 10 0 000 habitants qu’à 20 000 habitants. Quoi qu’il advienne, il faut que nous restions unis quelles que soient les décisions juridiques et administratives. » À cheval sur trois déprt- mnts t dux régions, trri- toir du lurgis st prtiu- ièrmnt onrné pr pro-  jt d fusion ntr s régions Midi-Pyrénés t lngudo- Roussion qui été nnoné undi 2 juin pr ’eysé. et s tions n s sont ps fits ttndr. Du ôté ds éus du trritoir, pus prompt à régir à tt nnon été onsir génér du nton d cst- nudry-nord, Stépn linou. I fut dir qu drnir pi- d dpuis d nombruss n- s pour un rppromnt ntr ’aud t d métropo touousin (oir i-dssous). coninu d prtinn d’un t oix, i idé d’p- puyr à s fçon projt d fusion n nt dès judi 12 juin sit intrnt www. ud--touous.fr sur qu on rtrour un rgumntir pidnt pour nouu dé- oupg mis égmnt un pétition prmttnt à tous s itoyns d’pportr ur soutin à ui-i. « Je le fais au titre de conseiller général, de conseiller municipal de Castelnaudary et de conseiller communautaire de l’intercommunalit é Castelnau- dary Lauragais Audois, car c’est une mesure qui est dans l’intérêt du territoire et de ses habitants.  Je suis favorable à cette fusion quel que soit le mandat que  j’exerce et suis donc en total accord avec moi-même. Ce n’est  peut-être pas le cas de tout le monde… » Un usion u positionn- mnt sur tt qustion qui s’nnon prtiuièrmnt it pour mjorité mu- niip urinn. adjoint u mir d cstnudry t onsièr région, héèn Gir pr xmp pposé s signtur sur mnifst né pr présidnt d Région lngudo-Roussion, cristin Bourquin, pour s’op- posr à tt fusion ntr ss dux régions. « Est-elle contre la fusion lorsqu’elle siège à la région et pour la fusion quand elle est au conseil municipal à Castelnaudar y ? Et quelle est la  position du maire Patric k Mau-  gard ou de son premier adjoint et président de la communauté de communes Philippe Gref-  er ? Sont-il s contre la fusion comme leur collègue du conseil municipal tout en étant pour la  fusion lorsqu’ils travaillent au Scot Lauragais ? », s’intrrog Stépn linou. Martin Malvy et Christian Bourquin pas d’accord ! Du ôté ds présidnts soi- ists ds dux ntités onr- s pr tt fusion, cristin Bourquin pour lngudo- Roussion t Mrtin My pour Midi-Pyrénés, s is dirgnt fortmnt. Mrtin My s montr putôt forb u oix du présidnt d Répubiqu. « Proposer de réunir en une seule région, Midi-Pyrénées et Languedoc- Roussillon et d’en faire une Ré-  gion de 6 millions d’habitants, répond à plusieurs dés. PACA et Rhône-Alpes sont, proches de nous, deux régions parmi les  plus puissant es de France, après l’Île-de-Fra nce. La Catalogne est notre voisine, notre amie, mais aussi notre concurrente. C’est donc pour les années qui vien- nent, 10, 20 ou 30 ans, le renfor- cement de nos propres espaces, dont nous avons dit souvent la  faiblesse par rap port à ceux qu i sont à nos limites, et la capacité à affronter la compétition tant au plan national qu’en Europe, que propose le choix retenu », pid présidnt d Midi-Py- rénés. « Le débat est à aborder dans cette optique, sans passion et en pensant à ce qui sur le  plan économiq ue, universita ire, culturel, touristique et histori- que, lie les territoires qui compo- sent les deux Régions et surtout ce que pourra apporter à nos concitoyens un rapprochement qu’il appartiendra aux femmes et aux hommes de construire », poursuit-i, nt d donnr un stisfit à oonté d Frnçois hond d « doter de moyens nanciers propres et dynamiques » s futurs régions. Pour cristin Bourquin, u- r st u ontrir à ot. cui qui dénonçit, dès nt pubition ds bns, un mrig foré qu’i prssntit, gi u miro d Frn Bu : « Languedoc-Roussillon est la région qui créé le plus d’emplois en France parce que depuis des années, il y a eu tout un travail de fait. Pourquoi casser ce qui marche ? Aujourd’hui, l’entité et le dynamisme de notre région sont humiliés. N’en arrivons pas là. Je lutterai donc jusqu’au bout et demanderai à la population de le faire avec moi ». Un n- non imméditmnt suii d fit nmnt d’un mnifst pour mintin d région lngudo-Roussion dns son périmètr tu n pg d’ui du sit intrnt d Région lngudo-Rous- sion. La méthode est également fortement contestée et si tt fusion égmnt ds nnmis, st n rison d préipittion qui ntouré nnon d tt nou rt ds régions. « La décentra- lisation est une chose sérieuse. On ne peut la traiter à la va-vite et encore moins mettre la char- rue avant les bœufs. Le président  passe en force alors qu’il fallait d’abord discuter des moyens et des compétences », ontst Jqus Touroud, présidnt UMP du group d’opposition à région Midi-Pyrénés. l i-présidnt d Région Midi-Pyrénés, Gérrd Onst, utiis ui ussi un métpo- r mprunté u mond d griutur pour xprimr s oèr : « Les fourches sont le- vées et elles ne sont pas près de retourner dans la paille », on ’éu éoogist. ant d inr un rgumntir mttnt égmnt à ’indx métod mpoyé : « Il fallait commencer par parler des com-  pétences et des moyens avant de regarder la géographie. Quel- les régions fortes veut vraiment le président qui, dans son projet de loi, ne consacre aucune ligne aux moyens qu’ils souhaitent leur donner. Rappelons que la région est le seul organe qui ne  peut leve r l’impôt  » c qui gên égmnt Gérrd Onst, sont s ritèrs qui ont présidé à nouu dé- oupg. « C’est après ce large débat qu’il fallait s’occuper du découpage territorial , mbry- t-i. En prenant impérativement en compte trois critères : la co- hésion économique, l’histoire et la culture, la géographie et l’environnement  ». au ontrir, pour i-présidnt d Région Midi-Pyrénés, « le seul critère retenu dans cette opé- ration aura été celui qui gueule le plus fort au téléphone. Dans les heures précédant l’annonce, le président est passé de 11 à 14 régions au fur et à mesure des coups de l. Le téléphone aurait sonné deux heures de plus, on serait monté à 25 !  ». Paul Halbedel avec Pascal Pallas Réforme territoriale Le Lauragais au cœur de la fusion des régions L’annonce de la fusion programmée des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon n’a pas laissé insensible les élus lauragais. À l’image des positions contraires des deux présidents de Région, il y a ceux qui sont pour, ceux qui sont contre… et ceux qui s’interrogent. La nouvelle carte des régions annoncée par l’Elysée, propose une fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. « Ce n’est pas une question de kilomètre » « On ne souhaite pas la fusion ! Nous sommes un territoire per- tinent ! » s’in surge Hélène Giral, vice-présidente du conseil régional du Languedoc-Roussillon, adjointe au maire de Castelnaudary et si- gnataire de la pétition intitulée « N otre avenir commun » contre cette réforme territoriale. « Il faut une réforme, concède-t-elle. Il faut surtout de la clarté dans les com- pétences des collectivités. Mais quand on parle de régions fortes à l’échelle européenne, ce n’est pas une question de kilomètre mais de moyens et de budget. Quand on voit la carte qui est sortie, on ne peut pas dire que ça équilibre les régions. Oui, il faut des régions fortes pour être compétitives au niveau européen et pour ce faire, il faut des régions fondées autour d’une métropole, ce qui implique que Montpellier devienne une métropole. » Con cernant les économies qu’engendrerait cette nouvelle carte, là aussi Hélène Giral a des doutes : « Bien sûr, il faut faire des économies… Mais je ne suis pas sûre que cette carte y parvienne. Les experts disent que cela ne sera pas le cas à court terme. » Et quand Hélène Giral met sa casquette d’élue chaurienne, le discours ne change pas de tonalité. « En tant qu’élue locale, j’ai la prétention de penser que le Languedoc-Roussillon est très présent en termes d’actions dans le Lauragais audois. » Elle cite alors le Prae, le projet de reconstruction du lycée François Andréossy dont la livraison est prévue pour 2017… « Ce n’est pas parce qu’on est en bout de région qu’on est forcément oublié ! » s’exclame l’élue qui souligne ensuite le dynamisme économique de la région tout en prônant plus de partenariat qui dépasserait les frontières administratives. « Le Scot en est l’exemple même. Les frontières administratives n’ont pas empêché les élus du Lauragais de travailler ensemble et de faire partie de l’Inters- cot toulousain. » Hélène Giral craint aussi une perte de proximité avec la population : « J’ai cru comprendre qu’on voulait diminuer le nombre d’élus sur un terrain plus vaste », s’inquiète-t-elle. « Il faut dynamiter le seuil de Naurouze ! » S’il y a un élu qui est convaincu de la nécessité de faire fusionner Midi- Pyrénées et Languedoc-Roussilon, c’est bien le conseiller général du canton de Castelnaudary-nord et conseiller municipal d’opposition à la mairie de Castelnaudary, Sté- phane Linou. Lors de sa campagne pour les Can- tonales en 2011, ce dernier militait déjà pour un rapprochement au niveau économique de Castelnau- dary et Revel. En début d’année 2014, lors des Municipales à Castelnaudary, il avait même été jusqu’à inscrire dans son programme de campagne le rattachement de l’Aude à la Région Midi-Pyrénées. « On m’a retourné que j’étais hors sujet. Notre liste était au contraire en avance », note-t-il au vu de l’actualité. « Il y a dix ans, quand j’étais agent de développement durable, j’avais dit que pour avoir un vrai projet de territoire, il fallait dynamiter le seuil de Naurouze. Je le dis à nouveau aujourd’hui car derrière l’image em- ployée, il y a un véritable fond. Ce seuil de Naurouze qui était l’élément central de l’ancien Languedoc réunissant les deux régions actuelles est devenu aujourd’hui son principal handicap. Ce seuil de partage des eaux est aujourd’hui un seuil de partage des énergies de ces deux territoires. Il faut faire sauter cette barrière administrative et faire du Lauragais l’exemple emblématique de la nécessaire fusion des deux régions actuelles pour stopper les aberrations qui freinent aujourd’hui le développement de notre territoire », lance-t-il. Avant d’illustrer son propos par des exemples concrets : « On ne compte plus les tracasseries administratives auxquelles sont confrontés au quotidien les entreprises et les habitants de notre territoire. De nombreuses thématiques sont concernées et sont victimes de blocages en raison de ce cloisonnement : l’éducation, la formation professionnelle, les transports, le tourisme… Sans parler des dossiers comme celui du canal du Midi, qui patinent à cause principalement de cette barrière. Servons-nous de la dynamique initiée au niveau du Pays lauragais et poussons là jusqu’au bout. »

Fusion Midi-Pyrénées - Languedoc Roussillon - VDML 12062014

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  • 5/24/2018 Fusion Midi-Pyrnes - Languedoc Roussillon - VDML 12062014

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    la uneVoix du Midi Lauragais n 7028 Jeudi 12 juin 2014

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    On ne peut quese fliciter, mais ...

    Georges Mric, prsident du Syn-dicat mixte du pays Lauragais etconseiller gnral du canton deNailloux. Le syndicat de pays du ScotLauragais stend sur trois d-partements et deux rgions. Pourle Lauragais, on ne peut donc que

    se fliciter de cette unit prvueentre les deux rgions Midi-Py-rnes et Languedoc-Roussilon.Historiquement les terres occita-nes de Toulouse allaient jusqula mer. Cette part-l de la rforme

    territoriale ne me gne pas, au contraire ! En revanche en ce quiconcerne la disparition des dpartements, je me pose beaucoupplus de questions ! Lassemble dpartementale est un acteur deproximit, donner ses comptences aux rgions, cest enlever dela proximit ! Et qui va assumer la solidarit ? Et quand je parle desolidarit je veux dire la solidarit vis--vis des ans, des jeunes,des chmeurs, des bnficiaires du RSA mais aussi la solidarit ter-ritoriale. Certes la vie est faite dvolution, mais en ce qui concerneles comptences lies la proximit et aux solidarits, je trouveque tout nest pas clair !Et puis il y a une autre problmatique : Toulouse va fonctionnercomme une mtropole sur le primtre de la communaut ur-baine et cest trs bien, il faut une mtropole qui soit de dimensioneuropenne. Mais quest-ce quon fait des territoires proximit,

    cest--dire tous les territoires jusquaux villes moyennes de Midi-Pyrnes ? Pour moi a passe par un Ple dquilibre territorial ruralqui permettrait de rebondir sur la notion de pays. Il faudra quon aitcette discussion au sein du Scot. On a cr le Syndicat mixte duPays Lauragais pour des raisons sentimentales et dopportunitspolitiques parce quon est plus forts 100 000 habitants qu 20 000habitants. Quoi quil advienne, il faut que nous restions unis quellesque soient les dcisions juridiques et administratives.

    cheval sur trois dprt-mnts t dux rgions, trri-toir du lurgis st prtiu-irmnt onrn pr pro-

    jt d fusion ntr s rgionsMidi-Pyrns t lngudo-Roussion qui t nnonundi 2 juin pr eys. et srtions n s sont ps fitsttndr.Du t ds us du trritoir, pus prompt rgir ttnnon t onsirgnr du nton d cst-nudry-nord, Stpn linou.I fut dir qu drnir pi-d dpuis d nombruss n-ns pour un rppromntntr aud t d mtropotouousin (oir i-dssous).coninu d prtinndun t oix, i did dp-puyr s fon projt dfusion n nnt ds judi12 juin sit intrnt www.ud--touous.fr sur quon rtrour un rgumntirpidnt pour nouu d-oupg mis gmnt unptition prmttnt tous sitoyns dpportr ur soutin ui-i. Je le fais au titre deconseiller gnral, de conseillermunicipal de Castelnaudary etde conseiller communautaire delintercommunalit Castelnau-dary Lauragais Audois, car cestune mesure qui est dans lintrt

    du territoire et de ses habitants.Je suis favorable cette fusionquel que soit le mandat que

    jexerce et suis donc en totalaccord avec moi-mme. Ce nest

    peut-tre pas le cas de tout le

    monde Un usion u positionn-mnt sur tt qustion quisnnon prtiuirmntdit pour mjorit mu-niip urinn. adjointu mir d cstnudry tonsir rgion, hnGir pr xmp pposs signtur sur mnifstn pr prsidnt d Rgion lngudo-Roussion,cristin Bourquin, pour sop-posr tt fusion ntr ssdux rgions. Est-elle contrela fusion lorsquelle sige largion et pour la fusion quandelle est au conseil municipal Castelnaudary ? Et quelle est la

    position du maire Patrick Mau-gard ou de son premier adjointet prsident de la communautde communes Philippe Gref-

    er ? Sont-il s contre la fusioncomme leur collgue du conseilmunicipal tout en tant pour la

    fusion lorsquils travaillent auScot Lauragais ? , sintrrogStpn linou.

    Martin Malvy et ChristianBourquin pas daccord !Du t ds prsidnts soi-ists ds dux ntits onr-ns pr tt fusion, cristinBourquin pour lngudo-Roussion t Mrtin Mypour Midi-Pyrns, s is

    dirgnt fortmnt.Mrtin My s montr puttforb u oix du prsidntd Rpubiqu. Proposerde runir en une seule rgion,Midi-Pyrnes et Languedoc-

    Roussillon et den faire une R-gion de 6 millions dhabitants,rpond plusieurs ds. PACAet Rhne-Alpes sont, prochesde nous, deux rgions parmi les

    plus puissantes de France, aprslle-de-France. La Catalogne estnotre voisine, notre amie, maisaussi notre concurrente. Cestdonc pour les annes qui vien-nent, 10, 20 ou 30 ans, le renfor-cement de nos propres espaces,

    dont nous avons dit souvent lafaiblesse par rapport ceux quisont nos limites, et la capacit affronter la comptition tantau plan national quen Europe,que propose le choix retenu ,

    pid prsidnt d Midi-Py-rns. Le dbat est aborderdans cette optique, sans passionet en pensant ce qui sur le

    plan conomique, universitaire,culturel, touristique et histori-que, lie les territoires qui compo-sent les deux Rgions et surtoutce que pourra apporter nosconcitoyens un rapprochementquil appartiendra aux femmeset aux hommes de construire ,

    poursuit-i, nt d donnrun stisfit oont dFrnois hond d doterde moyens nanciers propreset dynamiques s futursrgions.

    Pour cristin Bourquin, u-r st u ontrir rot.cui qui dnonit, ds nt pubition ds bns, unmrig for qui prssntit, rgi u miro d Frn Bu : Languedoc-Roussillon est largion qui cr le plus demploisen France parce que depuis desannes, il y a eu tout un travailde fait. Pourquoi casser ce quimarche ? Aujourdhui, lentitet le dynamisme de notre rgionsont humilis. Nen arrivons pasl. Je lutterai donc jusquau boutet demanderai la populationde le faire avec moi . Un n-non immditmnt suiid fit nmnt dunmnifst pour mintin d rgion lngudo-Roussiondns son primtr tu npg dui du sit intrntd Rgion lngudo-Rous-sion.

    La mthode est galementfortement contesteet si tt fusion gmntds nnmis, st n rison d pripittion qui ntournnon d tt nourt ds rgions. La dcentra-lisation est une chose srieuse.On ne peut la traiter la va-viteet encore moins mettre la char-rue avant les bufs. Le prsident

    passe en force alors quil fallait

    dabord discuter des moyenset des comptences, ontstJqus Touroud, prsidntUMP du group dopposition rgion Midi-Pyrns.l i-prsidnt d Rgion

    Midi-Pyrns, Grrd Onst,utiis ui ussi un mtpo-r mprunt u mond dgriutur pour xprimr sor : Les fourches sont le-ves et elles ne sont pas prsde retourner dans la paille ,on u oogist. antd dinr un rgumntirmttnt gmnt indx mtod mpoy : Il fallaitcommencer par parler des com-

    ptences et des moyens avantde regarder la gographie. Quel-les rgions fortes veut vraimentle prsident qui, dans son projetde loi, ne consacre aucune ligneaux moyens quils souhaitentleur donner. Rappelons que largion est le seul organe qui ne

    peut lever limptc qui gn gmnt GrrdOnst, sont s ritrs quiont prsid nouu d-oupg. Cest aprs ce largedbat quil fallait soccuper dudcoupage territorial, mbry-t-i. En prenant imprativementen compte trois critres : la co-hsion conomique, lhistoireet la culture, la gographie etlenvironnement. au ontrir,pour i-prsidnt d Rgion Midi-Pyrns, le seulcritre retenu dans cette op-ration aura t celui qui gueulele plus fort au tlphone. Dansles heures prcdant lannonce,

    le prsident est pass de 11 14rgions au fur et mesure descoups de l. Le tlphone auraitsonn deux heures de plus, onserait mont 25 !.

    Paul Halbedel avec Pascal Pallas

    Rforme territoriale

    Le Lauragais au cur de la fusion des rgionsLannonce de la fusion programme des rgions Midi-Pyrnes et Languedoc-Roussillon na pas laiss insensible les lus lauragais. limage des positions contraires des deux prsidents de Rgion, il y a ceux qui sont pour, ceux qui sont contre et ceux qui sinterrogent.

    La nouvelle carte des rgions annonce par lElyse, propose unefusion entre Midi-Pyrnes et Languedoc-Roussillon.

    Ce nest pas unequestion de kilomtre

    On ne souhaite pas la fusion !Nous sommes un territoire per-tinent ! sinsurge Hlne Giral,vice-prsidente du conseil rgionaldu Languedoc-Roussillon, adjointeau maire de Castelnaudary et si-gnataire de la ptition intitule Notre avenir commun contre

    cette rforme territoriale. Il fautune rforme, concde-t-elle. Il fautsurtout de la clart dans les com-ptences des collectivits. Maisquand on parle de rgions fortes lchelle europenne, ce nest pas

    une question de kilomtre mais de moyens et de budget. Quand on voitla carte qui est sortie, on ne peut pas dire que a quilibre les rgions.Oui, il faut des rgions fortes pour tre comptitives au niveau europenet pour ce faire, il faut des rgions fondes autour dune mtropole, cequi implique que Montpellier devienne une mtropole. Concernant lesconomies quengendrerait cette nouvelle carte, l aussi Hlne Giral ades doutes : Bien sr, il faut faire des conomies Mais je ne suis passre que cette carte y parvienne. Les experts disent que cela ne sera pasle cas court terme. Et quand Hlne Giral met sa casquette dluechaurienne, le discours ne change pas de tonalit. En tant quluelocale, jai la prtention de penser que le Languedoc-Roussillon est trsprsent en termes dactions dans le Lauragais audois. Elle cite alorsle Prae, le projet de reconstruction du lyce Franois Androssy dont lalivraison est prvue pour 2017 Ce nest pas parce quon est en bout

    de rgion quon est forcment oubli ! sexclame llue qui souligneensuite le dynamisme conomique de la rgion tout en prnant plus departenariat qui dpasserait les frontires administratives. Le Scot enest lexemple mme. Les frontires administratives nont pas empchles lus du Lauragais de travailler ensemble et de faire partie de lInters-cot toulousain. Hlne Giral craint aussi une perte de proximit avecla population : Jai cru comprendre quon voulait diminuer le nombredlus sur un terrain plus vaste , sinquite-t-elle.

    Il faut dynamiterle seuil de Naurouze !

    Sil y a un lu qui est convaincu dela ncessit de faire fusionner Midi-Pyrnes et Languedoc-Roussilon,cest bien le conseiller gnral ducanton de Castelnaudary-nord etconseiller municipal dopposition la mairie de Castelnaudary, St-phane Linou.

    Lors de sa campagne pour les Can-tonales en 2011, ce dernier militaitdj pour un rapprochement auniveau conomique de Castelnau-dary et Revel. En dbut danne

    2014, lors des Municipales Castelnaudary, il avait mme t jusquinscrire dans son programme de campagne le rattachement de lAude la Rgion Midi-Pyrnes. On ma retourn que jtais hors sujet.Notre liste tait au contraire en avance , note-t-il au vu de lactualit. Il y a dix ans, quand jtais agent de dveloppement durable, javaisdit que pour avoir un vrai projet de territoire, il fallait dynamiter le seuilde Naurouze. Je le dis nouveau aujourdhui car derrire limage em-ploye, il y a un vritable fond. Ce seuil de Naurouze qui tait llmentcentral de lancien Languedoc runissant les deux rgions actuellesest devenu aujourdhui son principal handicap. Ce seuil de partagedes eaux est aujourdhui un seuil de partage des nergies de ces deuxterritoires. Il faut faire sauter cette barrire administrative et faire duLauragais lexemple emblmatique de la ncessaire fusion des deuxrgions actuelles pour stopper les aberrations qui freinent aujourdhuile dveloppement de notre territoire , lance-t-il. Avant dillustrer son

    propos par des exemples concrets : On ne compte plus les tracasseriesadministratives auxquelles sont confronts au quotidien les entrepriseset les habitants de notre territoire. De nombreuses thmatiques sontconcernes et sont victimes de blocages en raison de ce cloisonnement :lducation, la formation professionnelle, les transports, le tourismeSans parler des dossiers comme celui du canal du Midi, qui patinent cause principalement de cette barrire. Servons-nous de la dynamiqueinitie au niveau du Pays lauragais et poussons l jusquau bout.

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