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Études et recherches GUIDE TECHNIQUE RG-088 Jacques Lavoie Louis Lazure Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation Substances chimiques et agents biologiques

Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

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Page 1: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

Étudeset recherches

GUIDE TECHNIQUE RG-088

Jacques LavoieLouis Lazure

Guide de prévention contrela prolifération microbienne

dans les systèmes de ventilation

Substances chimiques et agents biologiques

Page 2: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

Solidement implanté au Québec depuis l980, l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santéet en sécurité du travail (IRSST) est un organisme de recherche scientifique reconnu internationalement pour la qualité de ses travaux.

MissionContribuer, par la recherche, à la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles ainsi qu’à la réadaptation des travailleurs qui en sont victimes.

Offrir les services de laboratoires et l’expertise nécessaires à l’action du réseau public de prévention en santé et en sécurité du travail.

Assurer la diffusion des connaissances, jouer un rôle de référence scientifique et d’expert.

Doté d’un conseil d’administration paritaire où siègent en nombre égal des représentants des employeurset des travailleurs, l’IRSST est financé par la Commission de la santé et de la sécurité du travail.

Pour en savoir plusVisitez notre site Web ! Vous y trouverez une information complète et à jour. De plus, toutes les publications éditées par l’IRSST peuvent être téléchargées gratuitement.www.irsst.qc.ca

Pour connaître l’actualité de la recherche menée ou financée par l’IRSST, abonnez-vous gratuitement au magazine Prévention au travail, publié conjointement par l’Institut et la CSST.Abonnement : 1-877-221-7046http://www.irsst.qc.ca/en/pat-abonnement.html

Dépôt légalBibliothèque et Archives nationales1994ISBN : 2-551-13374-2 ISSN : 0820-8395

IRSST - Direction des communications505, boul. De Maisonneuve OuestMontréal (Québec)H3A 3C2Téléphone : 514 288-1551Télécopieur : 514 [email protected]© Institut de recherche Robert-Sauvéen santé et en sécurité du travail,octobre 1994

NOS RECHERCHEStravaillent pour vous !

Page 3: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

Jacques Lavoie, Service de la recherche, IRSST

Louis Lazure, Service valorisation et relations avec les partenaires, IRSST

www.irsst.qc.caCliquez recherche

Cette publication est disponible en version PDFsur le site Web de l’IRSST.

Cette étude a été financée par l’IRSST. Les conclusions et recommandations sont celles des auteurs.

Avis de non-responsabilitéL’IRSST ne donne aucune garantie relative à l’exactitude, la fiabilité ou le caractère exhaustif de l’information contenue dans ce document. En aucun cas l’IRSST ne saurait être tenu responsable pour tout dommage corporel, moral ou matériel résultant de l’utilisation de cette information.

Notez que les contenus des documents sont protégés par les législations canadiennes applicables en matière de propriété intellectuelle.

Étudeset recherches

GUIDE TECHNIQUE RG-088

Guide de prévention contrela prolifération microbienne

dans les systèmes de ventilation

Substances chimiques et agents biologiques

Page 4: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

Les résultats des travaux de recherche publiés dans ce document ont fait l’objet d’une évaluation par des pairs.

CONFORMÉMENT AUX POLITIQUES DE L’IRSST

Page 5: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation III

Remerciements Préface

Les auteurs tiennent à remercier madame FranceC. Lafontaine de l'IRSST pour l'excellent travailde secrétariat accompli ainsi que messieursRoland Pelletier et François Chamberland dela STCUM, René Beauchemin de l'UQAM,Sylvain Dubé, Pierre Bourdeau et VincentDilalla de Bell Canada, Charles Prévost de laCSN, Sylvain Allaire du CLSC Haute-Ville,Michel Legris du CLSC Chutes-de-la-Chaudière-Desjardins, Gilles Paquette de l'Institut Armand-Frappier, Michel Bolduc de la CSST et MauriceBeaudet de Beaulier inc. pour leur travailde révision. Nous tenons également à soulignerla collaboration de mesdames DominiqueDesjardins et Marjolaine Thibeault de l'IRSST,de messieurs Yves Lacharité de la SIQ, et SergeRivard de la CUM.

Issu de l'alliance de deux disciplines complé-mentaires, l'ingénierie et la biologie, le présentguide permettra aux intervenants impliqués, dela phase conceptuelle à l'opération des systèmesde ventilation, de mieux comprendre les relationsqui existent entre le fonctionnement etl'apparition de conditions favorables au déve-loppement de microorganismes et les moyenspour en contrôler la prolifération.

La production de ce document a nécessité aupréalable une révision complète de l'informationtechnique relative au sujet, l'analyse des rapportsde recherche disponibles et la consultation despublications émanant de divers organismes etassociations. Au total, plus d'une centaine dedocuments ont été consultés.

Afin d'en assurer l'intégration auprès des utili-sateurs, le guide a été conçu et rédigé de manièreà illustrer le mieux possible les situations carac-téristiques de notre environnement et, à cetégard, les photos prises lors de visites sur leterrain témoignent des réalités avec lesquellesles intervenants sont familiers. Au terme de larédaction, le guide a été validé auprès d'utili-sateurs potentiels et révisé en fonction descommentaires apportés. De plus, des fichesd'intervention terrains ont été jointes dans le butde faciliter l'utilisation pratique du document.

Compte tenu de l'évolution rapide des connais-sances dans ce champ d'expertise, une mise àjour périodique est prévue.

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Page 6: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation V

Table des matièrespages

INTRODUCTION IX

1. LES MICROORGANISMES 1. 11. 1 Les virus1. 2 Les bactéries

1. 2. 1 Les endotoxines1. 3 Les champignons

1. 3. 1 Les mycotoxines1. 4 Les protozoaires1. 5 Les antigènesBibliographie sur les microorganismes

1. 31. 31. 41. 41. 41. 51. 51. 7

2. SYSTEMES DE TRAITEMENT DE L'AIR 2. 12. 1 Composantes2. 2 Procédés de conditionnement d'air

2. 12. 2

2. 2. 1 Refroidissement et déshumidification2. 2. 2 Chauffage2. 2. 3 Humidification

2. 42. 42. 4

Bibliographie sur les systèmes de traitement de l'air 2. 5

3. BIOCONTAMINATION DES COMPOSANTES 3. 13. 1 Prises d'air extérieur3. 2 Plénum de mélange3. 3 Unité de filtration3. 4 Serpentins de refroidissement et de chauffage3. 5 Humidificateurs

3. 13. 23. 23. 43. 5

3. 5. 1 Humidificateurs à bac évaporatif3. 5. 2 Humidificateurs de type à injection de vapeur saturée3. 5. 3 Humidificateurs à atomisation3. 5. 4 Humidificateurs à gicleurs

3. 53. 73. 8

3. 103. 6 Ventilateurs3. 7 Conduits d'alimentation et de reprise d'air3. 8 Silencieux3. 9 Diffuseurs et unités périphériques3. 10 Sources internes

3. 123. 123. 133. 143. 14

Bibliographie sur la biocontamination des composantes 3. 16

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Page 7: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

VI Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

4. INSPECTION VISUELLE ET PRÉLÈVEMENT 4. 14. 1 Inspection visuelle4. 2 Le prélèvement des microorganismes4. 3 Valeurs guides

4. 14. 44. 7

Bibliographie sur l'inspection visuelle et le prélèvement 4. 8

5. PROCÉDURES D'ENTRETIEN ET DE CONTRÔLE 5. 15. 1 Méthodes de nettoyage 5. 1

5. 1. 1 Les désinfectants5. 1. 2 L'aspiration des saletés5. 1. 3 Autres méthodes5. 1. 4 Séquence d'exécution des travaux

5. 15. 35. 55. 7

5. 2 Programme d'entretien préventif 5. 7Bibliographie sur les procédures d'entretien et de contrôle 5. 12

6. MESURES PREVENTIVES ET REGLEMENTATION 6. 16. 1 Prises d'air extérieur6. 2 Plénum de mélange6. 3 Filtration6. 4 Serpentin de refroidissement6. 5 Humidificateurs6. 6 Conduits d'alimentation et de reprise d'air6. 7 Sources internes de contamination

6. 16. 26. 36. 56. 66. 76. 8

6. 7. 1 Condensation de surface6. 7. 2 Condensation cachée6. 7. 3 Contrôle de l'humidité

6. 86. 9

6. 10Bibliographie sur les mesures préventives et la réglementation 6. 11

CONCLUSION 6. 12

7. SCHÉMA: BIOCONTAMINATION DES SYSTÈMES DE CHAUFFAGE,VENTILATION ET CONDITIONNEMENT D'AIR (CVCA) 7. 1

8. AUTRESCopie de devis type de nettoyage de conduits de ventilationCopies de liste d'inspection

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Page 8: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation VII

Liste des figurespages

Figure 1. 1 Classification des microorganismes dans le monde des protistesFigure 1. 2 Aérosols typiques et taille des particulesFigure 2. 1 Installation mécanique de ventilationFigure 2. 2 Diagramme psychrométriqueFigure 2. 3 Processus fondamentaux de climatisationFigure 3. 1 Prise d'air extérieur située sous le niveau du solFigure 3. 2 Air vicié provenant des aires d'entreposageFigure 3. 3 Accumulation de débris et de rouille sur les parois d'un plénum de mélangeFigure 3. 4 Filtres endommagés par les conditions environnementales extérieuresFigure 3. 5 Bassin de récupération d'un serpentin de refroidissementFigure 3. 6 Schéma d'humidificateur à bac évaporatifFigure 3. 7 Humidificateur à bac évaporatifFigure 3. 8 Schéma d'humidificateur à injection de vapeur sècheFigure 3. 9 Schéma d'humidificateur à injection de vapeur par électrolyseFigure 3. 10 Humidificateur à injection de vapeur par électrolyseFigure 3. 11 Schéma d'humidificateur à atomisationFigure 3. 12 Schéma d'humidificateur à gicleursFigure 3. 13 Humidificateur à gicleursFigure 3. 14 Accumulation de saletés à l'intérieur de l'humidificateurFigure 3. 15 Accumulation de saletés au niveau du ventilateurFigure 3. 16 Isolant acoustique contaminéFigure 3. 17 Moisissures apparentes sur une tuile de plafondFigure 4. 1 Endoscope rigideFigure 4. 2 Détérioration de filtres à sacs par frottementFigure 4. 3 Sac filtrantFigure 4. 4 Panneau filtrantFigure 4. 5 Méthode de prélèvement et d'analyse utilisée à l'IRSSTFigure 5. 1 Aspiration par contactFigure 5. 2 Méthode de lavage à l'airFigure 5. 3 Méthode de brossage mécaniqueFigure 5. 4 Séquence de nettoyage des composantes du système de ventilationFigure 6. 1 Pont thermique formé par un poteau en acier de l'enveloppe du bâtimentFigure 6. 2 Condensation cachée

1. 11. 22. 12. 22. 33. 13. 23. 33. 43. 53. 63. 63. 73. 83. 93. 9

3. 103. 113. 113. 123. 133. 154. 14. 34. 44. 44. 55. 45. 55. 65. 76. 9

6. 10

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Page 9: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

VIII Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Liste des tableauxpages

Tableau 1. 1 Caractéristiques de quelques microorganismes communsTableau 4. 1 Liste d'inspectionTableau 4. 2 Échantillonneurs utilisés dans le prélèvement des bioaérosolsTableau 5. 1 Caractéristiques de quelques biocides communsTableau 5. 2 Devis type de nettoyage de conduits de ventilationTableau 6. 1 Comparaison de pourcentage de filtration et applications

1. 64. 24. 65. 35. 86. 4

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Page 10: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation IX

INTRODUCTION

Le présent guide s'adresse aux différents inter-venants impliqués au niveau de la conception, dela gestion, de l'entretien et de l'évaluation dessystèmes de ventilation. Il vise à définir les élé-ments nécessaires permettant d'anticiper, deprévenir et de contrôler les conditions favorablesà la prolifération microbienne.

La démarche proposée a été développée à partirdes informations recueillies lors d'expertises etde projets de R et D réalisés à l'IRSST et cellescontenues dans la littérature scientifique et tech-nique.

Le premier chapitre présente brièvement lesmicroorganismes susceptibles de se développerdans l'environnement des systèmes de ventila-tion et un résumé des connaissances actuellesconcernant leurs effets sur la santé. Le deuxièmechapitre explique les différentes composantes dessystèmes de ventilation et leur fonctionnement.Le chapitre 3 décrit comment les microorga-nismes peuvent s'y disperser et s'y développer.Le quatrième chapitre décrit les procédures per-mettant d'identifier et de quantifier les pro-blèmes de prolifération microbienne alors que lechapitre 5 donne les moyens pour les éliminer.Le chapitre 6 présente les moyens à prendre pouren prévenir l'apparition ainsi que les recomman-dations et réglementations applicables.

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Page 11: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 1. 1

1. LES MICROORGANISMES

Sur la planète, la vaste majorité des microorga-nismes connus sont inoffensifs et contribuent aurecyclage de la matière organique et inorganiquedans les sols et les eaux. Les animaux contien-nent des quantités importantes de bactéries auniveau de leur tractus intestinal. Plusieursvecteurs, dont les animaux et les humains, trans-portent les microorganismes dans les environ-nements intérieurs. Sur les surfaces inanimées etdans l'air, il existe donc une certaine microflorenormale qui varie en fonction des conditions.

Les microorganismes rencontrés dans un édificeou un milieu de travail sont les virus, les bacté-ries et leurs composantes tels les endotoxines, leschampignons et leurs produits métaboliques telsles mycotoxines, les protozoaires et lesantigènes. Les voies d'exposition aux microor-ganismes et à leurs produits sont: la voie orale,la voie par inhalation, la pénétration à travers lapeau et les muqueuses. La voie par inhalation estla plus importante (65 à 75% des infections et

allergies). La classification des microorga-nismes dans le monde des protistes (organismesvivants unicellulaires) est donnée à la figure 1. 1.

La majorité des microorganismes sont com-plexes. Par exemple, les fines particules del'épidémie humain aéroportées ou les goutte-lettes produites par un éternuement transportentdes virus et des bactéries. De la même façon, unhumidificateur contaminé peut contenir diffé-rentes sortes de cellules bactériennes et endo-toxines, plusieurs types de spores fongiques, desantigènes et des mycotoxines. La figure 1. 2donne les dimensions de différentes particulesaéroportées, dont certains microorganismes.

Comme nous l'avons dit précédemment, les mi-croorganismes sont retrouvés dans des réservoirsnaturels, habituellement dans les matières orga-niques extérieures, et peuvent être amplifiés etdisséminés de ces réservoirs vers les environ-nements intérieurs. La moisissure Aspergillusflavus est un exemple d'un organisme saprophyte(organisme qui vit aux dépens de la matière

LES PROTISTES

PROCARYOTES EUCARYOTES ACELLULAIRES

BACTERIES ALGUES CHAMPIGNONS ALGUES PROTOZOAIRES VIRUS

ENDOTOXINESEXOTOXINES

MOISISSURES LEVURES

MYCOTOXINES

Figure 1. 1 : Classification des microorganismes dans le monde des protistes

Page 12: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

1. 2 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 1. 3

organique) retrouvé dans l'environnementextérieur et qui peut croître dans des substratsintérieurs comme des tapis, etc. En effet,certaines bactéries peuvent se reproduire à toutesles vingt minutes dans des conditions idéales enlaboratoire. Nous n'avons habituellement aucuncontrôle sur la majorité des microorganismesdans l'environnement extérieur. Cependant,nous pouvons souvent contrôler leur présencedans l'environnement intérieur.

Les microorganismes sont présents dans l'airextérieur durant toute la période saisonnière decroissance. Les concentrations fluctuent de100 colonies ou microorganismes par mètrecube d'air (unités formatrices de colonies(UFC/m3)) à 100 000 UFC/m3 d'air dans desenvironnements urbains. Dans d'autres typesd'environnement comme celui de l'agriculture,les concentrations peuvent atteindre 108 UFC/m3

d 'a i r . Selon l 'American Conférence ofGovernmental Industrial Hygienists (ACGIH)(1989) la présence de concentrations anormale-ment élevées de microorganismes dans l'air in-térieur se produit:

quand les microorganismes de l'air extérieurpénètrent dans les édifices (ex.: les moisis-sures);quand les composantes architecturales desédifices deviennent contaminées;quand les microorganismes d'origine humaineou animale (ex.: les bactéries) s'accumulentdans les intérieurs mal entretenus et malventilés.

1. 1 Les virus

La dimension des virus varie de 0, 004 à 0, 1 mi-cromètre Les virus ne peuvent survivrelongtemps dans l'environnement.

La transmission se fait habituellement de per-sonne à personne par des gouttelettes ou projec-tions. Les prélèvements d'air ne sont pas destechniques de prélèvement couramment utilisées.La présence de symptômes ou de la maladie chezl'hôte est une démonstration suffisante de laprésence du virus. De plus, il n'existe pasd'allergie associée aux virus. Ils requièrent une

cellule hôte vivante pour pouvoir se reproduire.Ils sont rapidement inactivés dans le milieuambiant. Ils ne s'amplifieront pas dans l'eauet sur les substrats organiques des systèmes deventilation comme le font les bactéries et moi-sissures.

1. 2 Les bactéries

Le diamètre des bactéries varie d'environ 1 à20 Les bactéries sont classées par leurréaction à la coloration au cristal de violet, leurmorphologie, leur demande en oxygène, leuraptitude à produire des spores de résistance, àutiliser des substrats spécifiques, à produire desmétabolites spécifiques et à causer des maladiesspécifiques. Les bactéries Gram-positives retien-nent la coloration au cristal de violet. Les bac-téries incapables de retenir le cristal de violetsont classées Gram-négatives. Les bactériespathogènes (qui peuvent causer des maladieschez l'homme) sont souvent classées selon cettecoloration. La majorité des environnementscontiennent une grande variété de bactéries.Dans la plupart des cas, le contenu bactériendans la nature ne cause pas de maladie. Lesrisques augmentent seulement quand la bactériepathogène est amplifiée dans un réservoir envi-ronnemental et que ces organismes ou leurs sous-produits sont mis en suspension et aéroportésavec succès vers la zone respiratoire. La maladiedu Légionnaire, certaines pneumonies, la tuber-culose sont des maladies infectieuses aéroportéescausées par des bactéries (tableau 1. 1). Ellespeuvent aussi causer la fièvre des humidifi-cateurs et la pneumonite d'hypersensibilité.De plus, chez les bactéries Gram-négatives, lacellule comporte un constituant qui est uneendotoxine.

Page 14: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

1. 4 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

1. 2. 1 Les endotoxines

Les endotoxines sont une composante de lamembrane extérieure des bactéries Gram-néga-tives. Des niveaux d'endotoxines aéroportéesont été rapportés dans une multitude d'environ-nements de travail, incluant les bureaux et leslaboratoires. Le niveau rapporté le plus élevé(102 µg/m3) a été associé avec la manipulationdu coton brut contaminé et des produits fécauxcomme ceux de l'agriculture et du traitementdes déchets. Elles peuvent causer de la fièvre etdes malaises, des modifications dans le nombrede globules blancs, des problèmes respiratoireset gastro-intestinaux (tableau 1. 1).

1. 3 Les champignons

Selon Miller (1992), il existe au moins100 000 espèces connues de champignons sur laplanète. Les champignons microscopiquescomprennent les levures et les moisissures. Lamajorité des champignons produisent des spores(structures dont le rôle est la propagation) quisont transportées dans l'air. Le diamètre de cesspores varie d'environ de 1 à 60 µm. Dans leprocessus de dégradation des substrats, leschampignons produisent différents produitsmétaboliques dont certains peuvent affecter laqualité de l'air des milieux de travail. La plupartdes substances contenant du carbone (abondantesdans les environnements intérieurs et extérieurs)peuvent servir de nutriment pour les moisissures.L'intrusion de l'eau dans l'environnement inté-rieur est le facteur le plus important à contrôlerpour éviter la prolifération fongique.

Seulement quelques champignons peuvent en-vahir les cellules vivantes et causer des maladiesinfectieuses. De telles infections surviennenthabituellement chez les individus immuno-déficients. Cependant, plusieurs moisissuresproduisent des protéines ou glycoprotéines quisont très antigéniques (capables de produire uneréponse immunitaire) et peuvent produire desmaladies d'hypersensibilité (allergies) chez lesindividus susceptibles. Ces réactions allergiquescomprennent la rhinite, l'asthme allergique et lesalvéolites allergiques extrinsèques. Les moisis-

sures en croissance peuvent aussi produireplusieurs composés organiques volatils. Cescomposés volatils causent, entre autres, lesodeurs caractéristiques de moisi.

Selon l'ACGIH (1989), parce que la relationdose-effet n'est pas connue pour l'exposition auxmoisissures, les concentrations intérieuresdoivent être interprétées en fonction d'environ-nements de référence comme l'air extérieur.

1. 3. 1 Les mycotoxines

Les mycotoxines sont des substances produitesdans des conditions particulières par certainesmoisissures. Ces toxines peuvent causer desproblèmes de santé chez les humains et les ani-maux lorsque ingérées. Depuis peu, certainstravaux rapportent des données sur l'inhalationde spores de moisissures toxiniques. Les sporesde moisissures toxiniques peuvent contenir degrandes concentrations de toxines. Par exemple,les spores d'Aspergillus flavus peuvent contenirdes concentrations plus grandes que 600 partiespar million (ppm) d'aflatoxine, une substancecancérogène pour l'homme. Selon Jarvis (1990),la relation dose-effet n'a pas encore été claire-ment démontrée. D'après ce même auteur,seulement les expositions dans le milieu detravail aux spores d'A. flavus/A. parasiticusconstituent des circonstances définitives deproblèmes de santé suite à des expositions parinhalation.

En plus des mycotoxines, les spores fongiquescontiennent un composé à faible poids molécu-laire, le beta-1, 3 D-glucan. Selon Rylander etcoll. (1992), une relation dose-effet a été trouvéeentre les niveaux de beta-1, 3 D-glucan et lessymptômes tels maux de tête, problèmes cuta-nés, etc. ressentis chez des occupants d'édificeshermétiques. Selon Auger et coll. (1994), lessymptômes ou le syndrome de fatigue chroniquechez les individus exposés aux moisissurestoxiniques disparaissent une fois que les foyersde prolifération ont été enlevés.

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Page 15: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 1. 5

1. 4 Les protozoaires

La majorité des protozoaires est microscopiqueet formée de cellules simples. Il existe des mil-liers d'espèces de protozoaires variant dans leurdimension, structure, morphologie et caractéris-tique physiologique. La plupart sont inoffensifs,plusieurs sont utilisés en biotechnologie etd'autres sont capables de causer des maladiesdans le monde végétal et animal.

Ces organismes sont retrouvés dans les usines detraitement d'eau, dans les effluents thermiques,les systèmes de refroidissement, les humidifi-cateurs, poussières, etc... Ils peuvent vivre ensymbiose avec des bactéries (ex. Legionella) oudes moisissures. En plus des rares cas d'infec-tions chez les individus susceptibles, l'expositionaux Naegleria peut aussi provoquer des réactionsd'hypersensibilité. Une étude a démontré que lafièvre des humidificateurs chez des travailleursde bureau était probablement causée par desantigènes de Naegleria aérosolisés par un humi-dificateur (ACGIH, (1989)).

1. 5 Les antigènes

Les antigènes sont des substances organiquescapables de produire une réponse immunitairechez l'humain. Pratiquement tous les organis-mes vivants contiennent des protéines, des gly-coprotéines ou des polysaccharides à potentielantigénique. C'est pourquoi nous retrouvonsplusieurs microorganismes (bactéries, champi-gnons, protozoaires, acariens, etc. ) pouvant causerdes effets sur la santé via l'action d'antigènes surle système immunitaire.

Les maladies allergiques dépendent de la pro-duction d'antigènes qui stimulent des anticorpsspécifiques. Une personne non sensibilisée peutle devenir suite à un ou plusieurs contacts avecla substance antigénique. Après une ou plusieursséries d'expositions, le corps humain développedes anticorps pour cet antigène. Ces anticorpsservent de mécanisme de défense contre les fu-turs contacts avec la substance. Une fois que lecorps a développé des anticorps, les rencontres

subséquentes produiront des réponses sousforme d'inflammation, de rougeurs aux yeux oud'irritation. De toutes les maladies d'hypersen-sibilité, seulement la pneumonite d'hypersensi-bilité, l'asthme allergique, la rhinite allergique etl'aspergillose allergique sont connus commeétant le résultat d'exposition à des antigènesaéroportés. La relation cause-effet pour lesallergènes microbiens est bien connue mais lacaractérisation complète de la relation dose-réponse ne l'est pas.

Les composantes des systèmes de ventilationnotamment certains types d'humidificateurs,peuvent aérosoliser des gouttelettes à partir deréservoirs d'eau et deviennent donc d'intérêtparticulier à cause de la production des petitesparticules antigéniques (en-dessous de 2-3 µm).Des épidémies de pneumonites d'hypersensi-bilité se sont produites chez des individus quandles systèmes d'humidification d'édifices étaientcontaminés. Dans les résidences, les sourcesd'antigènes les plus importantes affectant lasanté des humains sont les mites, les chats, lesblattes et les moisissures. Tous ces organismesproduisent des antigènes qui peuvent causer del'asthme allergique et de la rhinite allergique.Les mites de poussières (acariens) et leursexcréments accumulés dans la literie, les meu-bles ou dans les endroits où l'humidité relativeet la température sont favorables produisentaussi des antigènes.

Quelques caractéristiques de certains microorga-nismes sont données au tableau 1. 1.

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Page 16: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

1. 6 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Tableau 1. 1 : Caractéristiques de quelques microorganismes communs(Adapté de l'ACGIH (1989))

ORGANISME COMPOSANTE EXEMPLE EFFETSSUR LA SANTÉ TYPE DE VIE

PRINCIPALESSOURCESINTÉRIEURES

Bactéries Organismes

Spores

Produits

Legionella

Thermoactino-mycètes

Endotoxines

Protéases

Pneumonie

d'hypersensibilité(P. H. )

Fièvre

Asthme

Parasite facultatif

Saprophytes

Tours derefroidissement

Eaux ou surfaceschaudes ethumides

Réservoirs d'eau

Procédésindustriels

Champignons Organismes

Spores

Spores

Antigènes

Toxines

Volatils

Sporobolomycetes

Alternaria

Histoplasma

Glycoprotéines

Aflatoxines

Aldéhydes

P. H.

Asthme, rhinite

Infections

Asthme, rhinite

Cancer

Irritants

Saprophytes

Saprophytes

Parasite facultatif

Surfaces humides

Air extérieur

Oiseaux

Air extérieur

Surfaces humides

Surfaces humides

Protozoaires Organismes

Antigènes

Naegleria

Acanthamoeba

Infection

P. H.

Parasite facultatif Réservoirs d'eau

Réservoirs d'eau

Virus Organismes Influenza Infection Parasite obligatoire Réservoirs d'eau

Algues Organismes Chloroccus Asthme, rhinite Autotrophique Air extérieur

Plantes vertes Pollen Ambrosia Asthme, rhinite Autotrophique Air extérieur

Arthropodes Excréments Mites Asthme, rhinite Phagotrophique Poussières

Mammifères Épiderme

Salive

Chevaux

Chats

Asthme, rhinite

Asthme, rhinite

Phagotrophique

Phagotrophique

Chevaux

Chats

-

Page 17: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 1. 7

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Page 19: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 2. 1

2. SYSTEMES DE TRAITEMENTDE L'AIR

Dans les édifices modernes, les systèmes deventilation, chauffage et conditionnement d'air(CVCA) agissent comme systèmes de traite-ment de l'air et influencent directement laqualité du milieu de travail. Non seulementles composantes de ces systèmes doivent êtremaintenues dans des conditions optimales defonctionnement, mais également dans des con-ditions de salubrité qui minimisent le risqued'apparition des sources de contamination del'air ambiant.

Afin d'identifier les sites potentiels de croissancede microorganismes et d'en limiter le développe-ment il importe de connaître le rôle de chaquecomposante des systèmes de ventilation et leursconditions psychrométriques d'opération.

2. 1 Composantes

Bien qu'il existe plusieurs types de systèmes dedistribution, à simple ou à double conduits, àdébit constant (CV) ou à débit variable (VAV),à température constante ou à température varia-ble, on observe, de façon générale, que l'unitécentrale de traitement d'air (figure 2. 1) estcomposée en totalité ou en partie des élémentssuivants:- prise d'air extérieur;- plénum de mélange;- ventilateur(s);- unité de filtration;- serpentins de chauffage, refroidissement

et déshumidifïcation;- humidificateur;- registres;- silencieux;- conduits;- dispositifs de régulation de température,

d'humidité et de débit;- récupérateur de chaleur.

Ventilateurde retour

Air évacue

Registres demélange d'air

Friseadmissiond'air neuf

Plénum de retour

Grille de retourSilencieux

Ventilateur

d'alimentation

Serpentin derefroidissem

ent

Hum

idificateur

Serpentin dechauffage

Unité de

filtration [Diffuseur[d'alimentation

Pièceintérieure

Pièceextérieure

Unitépériphérique

Figure 2. 1 : Installation mécanique de ventilation

Page 20: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

2. 2 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Les réseaux d'alimentation et de reprise d'airsont constitués en totalité ou en partie des élé-ments suivants:- conduits;- isolants thermique ou acoustique;- humidificateur(s);- registres;- boîtes terminales et bouches d'admission;- grilles de reprise;- dispositifs de régulation;- unités périphériques.

La présence d'eau dans les systèmes de ventila-tion constitue un facteur déterminant dans ledéveloppement des microorganismes puisqu'elleen favorise la croissance. Dans les conditionsdynamiques d'opération, les composantes d'unsystème de ventilation sont exposées à desniveaux de température et d'humidité qui varienten fonction de la configuration du système et desprocédés de conditionnement d'air.

2. 2 Procédésde conditionnement d'air

Quatre (4) procédés permettent d'assurer le con-ditionnement d'air, soit le refroidissement, lechauffage, l'humidification et la déshumidifica-tion. Selon la conception du système CVCA, leconditionnement peut s'effectuer soit au niveaude l'unité centrale ou se localiser sur le réseaude distribution. Les différentes phases de con-ditionnement engendrent des variations despropriétés de l'air, entre autres au niveau de latempérature, de l'humidité relative et de l'en-thalpie. La représentation graphique de cespropriétés peut être observée sur le diagrammepsychrométrique (fïg. 2. 2) qui permet de plus devisualiser les différents processus de climati-sation de l'air humide (fig. 2. 3).

ECHELLE DE PRESSION DE VAPEUR

ECHELLE DE TEMPERATURE DE ROSEE

Figure 2. 2 : Diagramme psychrométrique

Page 21: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 2. 3

Températureà bulbehumide

Températureà bulbehumide

Température à bulbe sec(A) RECHAUFFEMENT EN CHALEUR

SENSIBLE SEULEMENT

Température à bulbe sec(E) REFROIDISSEMENT EN CHALEUR

SENSIBLE SEULEMENT

Températureà bulbehumide

Températureà bulbehumide

Température à bulbe sec(B) REFROIDISSEMENT ET HUMIDIFICATION

PAR GICLEUR (EAU RECIRCULEE)

Température à bulbe sec(F) REFROIDISSEMENT ET DESHUMIDIFICATION

PAR GICLEUR (EAU REFROIDIE)

Températureà bulbehumide

Températureà bulbehumide

Température & bulbe sec(C) REFROIDISSEMENT ET DESHUMIDIFICATION

Température à bulbe sec(G) DESHUMIDIFICATION CHIMIQUE

ET REFROIDISSEMENT

Températureà bulbehumide

Températureà bulbehumide

Température & bulbe sec(D) SYSTEME DE CLIMATISATION TYPE

Température à bulbe sec(H) HUMIDIFICATION PAR INJECTION

DE VAPEUR

Figure 2. 3 : Processus fondamentaux de climatisation

Page 22: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

2. 4 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

2. 2. 1 Refroidissementet déshumidification

2. 2. 2 Chauffage

Le refroidissement de l'air s'effectue par unediminution de la chaleur sensible (figure 2. 3e)résultant de l'échange thermique entre l'airhumide et le fluide frigorigène (système derefroidissement à détente directe) ou l'eaufroide (système de refroidissement par eaufroide) circulant dans les canalisations duserpentin de refroidissement. Lorsque la tem-pérature du serpentin est inférieure au point derosée (température à laquelle la condensationde l'eau commence dans un mélange gazeux quel'on refroidit) de l'air traité, on observe unedéshumidification de l'air et la présence de con-densation (figure 2. 3c). Dans ce cas, le serpentinde refroidissement permet de réduire la chaleursensible et la chaleur latente de l'air.

Bien que l'utilisation de serpentins de refroi-dissement constitue la principale méthode pourla déshumidification de l'air, elle peut être réali-sée chimiquement en circulant l'air à travers undéshumidificateur à dessiccation. À l'aide d'undesséchant solide ou liquide ayant une pressionde vapeur inférieure à celle de l'air traité, lavapeur d'eau est retirée de l'air par phénomèned'adsorption ou d'absorption. La réaction exo-thermique engendrée lors du mélange eau-desséchant se traduit par une augmentation de latempérature de l'air (figure 2. 3g). Les déshu-midificateurs à dessiccation sont égalementutilisés dans certaines installations à cause deleur capacité de filtration. Ils peuvent être loca-lisés en amont du serpentin de refroidissementpour éviter la formation de condensât au niveaudu serpentin.

La déshumidification est dans certains systèmesréalisée dans une chambre de gicleurs appeléelaveur d'air en faisant circuler l'air à travers del'eau giclée dont la température est maintenue àun niveau inférieur au point de rosée de l'airtraité (figure 2. 3f).

Le chauffage de l'air s'effectue en faisant passerl'air à travers un serpentin électrique ou à tubu-lures dans lequel circule de la vapeur ou de l'eauchaude. L'augmentation de la température del'air s'accompagne d'une diminution du pour-centage du taux d'humidité (figure 2. 3a).

2. 2. 3 Humidification

L'humidification de l'air s'effectue principale-ment par deux (2) moyens, soit par évaporationd'eau liquide ou par injection de vapeur saturée.Dans le premier cas, l'eau est giclée ou atomiséedans un écoulement d'air qui en transférant unepartie de son énergie évapore l'eau. L'énergieainsi retirée est absorbée par la vapeur sousforme de chaleur de vaporisation. Dans le casdes humidificateurs de type laveur d'air, l'eau estpulvérisée et recirculée continuellement dans unechambre, de sorte que la température de l'eau parcontact avec l'air devient égale à la températurehumide de l'air. Pour pouvoir humidifier l'airavec de l'eau pulvérisée, la température de l'eaudoit être supérieure à celle du point de roséefinal exigé pour l'air. Ainsi, comme la pressionde vapeur de l'eau est supérieure à la pressionpartielle de l'eau dans l'air, c'est cette différencede pression qui cause l'évaporation. La tem-pérature humide de l'air étant constante, lachaleur latente nécessaire pour évaporer l'eauprovient donc de la chaleur sensible de l'air, cequi entraîne une baisse de la température sèchede l'air. La quantité de chaleur sensible perduepar l'air est égalée par un gain en chaleur latente,maintenant ainsi constante la teneur globale enchaleur (enthalpie) de l'air (figure 2. 3b).

Lorsque l'humidification de l'air s'effectue eninjectant de la vapeur saturée, on observe uneaugmentation du pourcentage d'humidité relativede l'air dans des conditions constantes de tem-pérature sèche (figure 2. 3h).

Page 23: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 2. 5

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Page 24: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 3. 1

3. BIOCONTAMINATIONDES COMPOSANTES

3. 1 Prises d'air extérieurAfin de se conformer aux normes et règlementsen vigueur, un système CVCA doit introduirede l'air neuf dont le débit varie en fonction desactivités qui ont cours dans l'établissement.

L'air extérieur est la source première de touteprolifération microbienne. La majorité deschampignons (levures et moisissures) et plu-sieurs bactéries vivent dans l'environnementnaturel. Les spores de champignons dominenthabituellement la microflore extérieure. Parexemple, des millions de spores de moisissurepar minute peuvent être libérées lorsqu'unagriculteur travaille dans ses champs. Il estimportant d'examiner l'environnement extérieurpour identifier les sources potentielles et d'yfaire des prélèvements qui seront utilisés commecontrôle pour les prélèvements intérieurséventuels.

La configuration architecturale et la localisationdes prises d'air peuvent dans certains cas être desfacteurs favorisant l'admission et ultérieurementle développement des microorganismes dans lesystème de ventilation. Les microorganismesprovenant des sources suivantes sont suscepti-bles d'être aspirés au niveau de la prise d'airet de se loger sur les diverses composantes dusystème de ventilation:- neige et pluie (figure 3. 1);- air évacué par les évents sanitaires pouvant

contenir des bactéries entériques ou intes-tinales;

- cheminées;- air vicié provenant des aires d'entreposage

(figure 3. 2);- eau entraînée des tours de refroidissement et

des condensateurs évaporatifs particulièrementsusceptible d'être contaminée par les bactériesLegionella pneumophilia;

-matières végétales (feuilles, nids d'oiseaux);- matières fécales (excréments d'oiseaux

pouvant contenir les champignons infectieuxHistoplasma et Cryptococcus ainsi que d'au-tres champignons et bactéries);

- flaques d'eau stagnante.

Figure 3. 1 : Prise d'air extérieur située sous le niveau du sol

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3. 2 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Figure 3. 2 : Air vicié provenant des aires d'entreposage

3.2 Plénum de mélange

Après son admission à travers les persiennes,l'air neuf est mélangé avec l'air de reprise (saufdans les systèmes admettant 100 % d'air neuf)dans un caisson de l'unité centrale. Lorsque laconstruction du plénum est faite de tôle perforéeet de laine isolante, l'accumulation de poussières(figure 3. 3) et la présence d'eau provenant del'extérieur ou de la condensation qui peut seformer sur une paroi mal isolée constituent alorsun risque potentiel pour le développement demicroorganismes.

En présence d'un problème de stratification en-tre l'air neuf et l'air recirculé, il est possible quela température d'une des composantes soit sousle point de rosée de l'air de retour favorisantainsi la condensation de la vapeur d'eau.

On doit également vérifier le risque de conden-sation qui peut survenir lorsque le système estmis à l'arrêt et que la température des paroisatteint le point de rosée de l'air dans les con-duits.

3.3 Unité de filtration

Souvent située en aval du plénum de mélange,l'unité de filtration a pour rôle de nettoyer l'airdes particules aéroportées. De plus, en empê-chant l'encrassement, la résistance du systèmen'augmente pas et les composantes fournissentle rendement pour lequel elles ont été sélec-tionnées.

L'efficacité de filtration est pour la majorité desmanufacturiers déterminée à partir de la normeASHRAE (American Society of Heating, Re-frigerating and Air-Conditioning Engineers Inc. )52. 1-1992 qui spécifie deux (2) méthodes de testsoit la méthode gravimétrique et la méthode derendement à la tache.

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 3. 3

Figure 3. 3 : Accumulation de débris et de rouille sur les parois d'un plénum de mélange

La présence d'un filtre ne pouvant retenir lesparticules d'un diamètre inférieur à celui des mi-croorganismes susceptibles d'être retrouvés dansl'environnement constitue la première ported'entrée des bioaérosols dans le système CVCA.Bien que l'efficacité des filtres à matière filtrantes'accroisse avec le colmatage, ils doivent êtreremplacés lorsque l'augmentation de la résis-tance à l'écoulement de l'air atteint un niveauqui empêche le système de ventilation de fournirle débit d'air voulu. La mesure à l'aide d'unmanomètre différentiel de la chute de pressionengendrée par le colmatage permet de déterminerla durée d'utilisation des filtres. La proliférationmicrobienne dans l'unité de filtration survienten majeure partie lorsque le remplacement desfiltres n'est pas effectué selon les spécificationsdu manufacturier. Bien que les mécanismes dudéveloppement des contaminants biologiquessoient complexes, la contamination des filtresest bien souvent associée à la présence d'eaudans le système et à l'accumulation excessive depoussières, particulièrement lorsqu'elles sont

de nature organique. En effet, de l'eau dans lesfiltres signifie que les spores fongiques peuventgermer, croître et sporuler. Ces spores peuventpar la suite être émises dans l'air intérieur(figure 3. 4).

La prolifération microbienne dans les compo-santes en aval de l'unité de filtration peut égale-ment survenir lorsque le cadrage des filtres estplacé de façon non étanche avec le support.Comme la résistance à l'écoulement est moindre,cet espace constitue un chemin préférentiel pourle passage de l'air non filtré et l'efficacité defiltration s'en trouve diminuée. Suite à des véri-fications périodiques d'une unité de filtration, ilpeut arriver que la chute de pression se stabiliseà un niveau qui ne s'approche pas de la valeurrecommandée pour le remplacement. Cette situa-tion peut résulter d'un déchirement du filtre oude la présence de fuites au niveau de son arma-ture ou sur les parois du plénum situées entre lasection de filtration et le ventilateur.

Page 27: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

3. 4 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Figure 3. 4 : Filtres endommagés par les conditions environnementales extérieures

3.4 Serpentins de refroidissementet de chauffage

L'air filtré est ensuite acheminé aux serpentinspour être chauffé ou refroidi. En mode de clima-tisation, lorsqu'il y a déshumidification, l'eau dela condensation est récupérée dans un bac situésous le serpentin et est évacuée par un drain(figure 3. 5). La prolifération microbienne danscet équipement provient principalement dessources suivantes: l'accumulation d'eau à labase du serpentin en raison d'une pente insuffi-sante, l'incapacité du drain à éliminer l'eau dubassin en raison d'un blocage ou l'inclinaisoninversée du bassin.

Certains bassins sont isolés à l'intérieur ce quiles empêche de s'assécher complètement et per-met d'accumuler les débris. De la mousse ou desdépôts visqueux et gluants dans les bassins dedrainage indiquent la présence de prolifération

microbienne. Même si la croissance micro-bienne n'est pas visible, des prélèvements d'eaupeuvent démontrer à l'analyse la présence dechampignons et de bactéries.

Par ailleurs, lorsque la vitesse frontale de l'air esttrop élevée, il y a risque que l'eau soit entraînéepar l'air avant même qu'elle puisse atteindrele bac de récupération. La présence d'isolantacoustique à proximité constitue, s'il devientmouillé, un milieu propice au développement desmicroorganismes particulièrement s'il y a accu-mulation de poussières sur les parois.

Au niveau du serpentin de chauffage, en opéra-tion, la contamination ne pose généralement pasde problème en raison des températures élevéesqui ne favorisent pas le développement desorganismes vivants à moins qu'il y ait une fuited'eau ou de vapeur et que cette eau puisses'accumuler sur une surface poreuse ou au fondde l'unité. Toutefois, lorsque le système est

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 3. 5

arrêté pour une période prolongée, l'accumu-lation de particules sur cette composante peutengendrer une activité microbienne.

3.5 Humidificateurs

L'humidification de l'air à des fins spécifiquesou pour assurer le confort requiert une attentionparticulière en raison du potentiel élevé de con-tamination. Selon l'ASHRAE, les risques deprolifération microbienne sont présents lorsquele taux d'humidité relative dans les endroitshabités ou dans les conduits de ventilation àbasse vitesse (<10 m/sec. ) dépasse 70 %. L'hu-midificateur doit être localisé à un endroit oùl'air peut absorber la vapeur qui ne sera pasrefroidie sous son point de rosée. Afin de s'assu-rer que la vapeur atteigne l'équilibre gazeux, ondoit tenir compte de la localisation du distribu-teur en fonction des parois de la gaine ainsi quede la température et de la vitesse de l'air.

De façon générale, le contrôle des systèmesd'humidification se fait par un humidistat loca-lisé dans la pièce ou dans la gaine de retour.Dans certains systèmes CVCA qui opèrent àbasse température, un humidistat de haute limiteest installé en aval de l'humidificateur pouréviter que la vapeur ne se condense. Une sondede circulation d'air installée dans la gaine per-met la mise en marche du système.

3.5.1 Humidificateurs à bac évaporatif

Avec ce type d'humidificateur (figures 3. 6 et 3. 7)placé sous la gaine de ventilation, la vapeurd'eau est produite par un échangeur de chaleur(vapeur ou eau chaude) ou par des élémentschauffants immergés dans le bac et est entraînéeou puisée par un ventilateur dans le flot d'air.

L'entraînement de gouttelettes d'eau formées soitpar une vitesse d'air excessive dans le conduitou par une température trop élevée au niveau

Figure 3. 5 : Bassin de récupération d'un serpentin de refroidissement

Page 29: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

3. 6 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Ecoulement d'air

Vapeur d'eau

Réservoir d'eau

Eléments chauffants

Alimentation d'eau

Soupape dedrainage

Figure 3. 6 : Schéma d'humidificateur à bac évaporatif

Figure 3. 7 : Humidificateur à bac évaporatif

Page 30: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 3. 7

de l'échangeur de chaleur (vapeur supérieure à103 kPa) risque de mouiller l'isolant acoustiquesitué à proximité.

Lorsque les systèmes de ventilation sont inopé-rants, l'eau stagnante du bac constitue un milieupropice à la croissance de microorganismes quipeuvent être aérolisés lors de la mise en marchedes systèmes.

3.5.2 Humidificateurs de typeà injection de vapeur saturée

L'utilisation de systèmes d'humidification parinjection de vapeur saturée est largement répan-due en raison de sa flexibilité d'adaptation et desa capacité élevée de production de vapeur.

La vapeur est générée dans une chaudière cen-trale ou localement par électrolyse et est injectéeau niveau de l'unité centrale de ventilation oudirectement dans le conduit.

Dans le premier cas, la vapeur peut être intro-duite soit à travers une ou plusieurs tubuluresappelées chemises de vapeur. La chemise devapeur est constituée d'une tubulure à doubleparoi dont l'enveloppe (figure 3. 8) extérieurepermet de maintenir le distributeur de vapeur àune température supérieure au point de roséepour éviter la formation d'eau de condensationqui pourrait être entraînée dans l'écoulementd'air. Avant d'être acheminée dans le distribu-teur, la vapeur circule dans un séparateur munid'un purgeur qui retire le condensât qui peuts'être formé dans le système de distribution.Cette vapeur est appelée vapeur sèche.

La quantité de vapeur injectée est contrôlée parune soupape pneumatique ou électrique de typemarche-arrêt ou à modulation. Pour éviter lepassage d'eau dans le distributeur, la températuremesurée avant le purgeur doit être suffisammentélevée, ce qui permettra d'activer la soupaped'alimentation. Le malfonctionnement de la sou-pape peut également occasionner une décharge

Alimentation constanteen vapeur basse pressionSoupape modulante

Distributeur de vapeur

Ecoulementd'air tempéré

Chemise de vapeurCondensâtSéparateur de condensat

Coupe A-ACondensât

Purgeur

Figure 3. 8 : Schéma d'humidificateur à injection de vapeur sèche

Page 31: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

3. 8 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

de vapeur excessive dans le système. En ce quia trait à la décharge d'eau par le distributeur, ceciest généralement occasionné par un problème auniveau des réseaux de drainage du condensât oud'alimentation de vapeur.

Dans le cas où une unité locale de génération(figures 3. 9 et 3. 10) est utilisée, le distributeurest à simple paroi et est exposé à l'écoulementde l'air. Pour permettre l'élimination du conden-sât qui peut se former à l'intérieur, le distribu-teur est muni de canules de drainage ou installéen pente (selon le modèle). Si la canalisationd'alimentation du distributeur présente un affais-sement, l'eau est susceptible de s'accumuler etd'être injectée dans la gaine. Lorsque l'humidi-ficateur n'est pas en fonction pour une périodeprolongée, une activité microbienne à l'intérieurdu réservoir peut être observée.

3. 5. 3 Humidificateurs à atomisation

Le principe de fonctionnement des humidifica-teurs à atomisation (figure 3. 11) consiste àproduire de fines gouttelettes d'eau pour faciliterl'évaporation. La génération de fines gout-telettes d'eau s'accomplit par différents appa-reils: atomiseur centrifuge, plaques vibrantesultrasoniques, gicleurs avec ou sans buse ultra-sonique.

À l'heure actuelle l'utilisation de ces appareilsdans un système central est peu répandue et leprincipal risque identifié est associé aux risquespossibles d'entraînement d'eau. La présenced'un éliminateur d'eau et d'un bassin de récupé-ration dépend du type d'équipement installé. Encas d'accumulation d'eau et de débris dans lebac, l'activité microbienne demeure possible.Dans certains de ces systèmes l'eau est filtrée etconservée dans un réservoir avant d'alimenterl'humidificateur. Si l'eau demeure stagnantetrop longtemps des microorganismes peuvent semultiplier.

Conduite d'air tempéréDistributeur de vapeurSoupape de

remplissage

Retour de condensâtElectrodesCylindre générateur de vapeur

Trop plein

Soupape de drainage

Vers ledrain

Figure 3. 9 : Schéma d'humidificateur à injection de vapeur par électrolyse

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 3. 9

Figure 3. 10 : Humidificateur à injection de vapeur par électrolyse.

serpentin

Ecoulement d'air

Atomiseur

Réservoir d'égouttement

Alimentationen eau froide

Soupape de drainage

Figure 3. 1 1 : Schéma d'humidificateur à atomisation

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3. 10 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

3.5.4 Humidificateurs à gicleurs

Bien que l'installation d'humidificateurs àgicleurs (figures 3. 12 et 3. 13) soit en régression,un bon nombre demeure en service et nécessiteune attention particulière en raison du potentielélevé de croissance microbienne.

À la sortie de la chambre de pulvérisation unéliminateur à plaques est installé et arrête lesgouttelettes ainsi que les poussières organiqueset les débris transportés par l'écoulement d'air.Sous l'action des gicleurs ou en se heurtant auxsurfaces humides des plaques, les particules etles gouttelettes sont déposées dans le réservoiret sur les surfaces mouillées de la chambre.Lorsque l'entretien des humidificateurs à gicleursest déficient (figure 3. 14), la croissance de mi-croorganismes sur les surfaces mécaniquesmouillées, dans le réservoir et sur les surfaces

poreuses, est fréquente. Sauf exception, ce typed'humidificateur est conçu pour être installé ducôté aspiration du ventilateur, ce qui évite lesproblèmes de fuites d'eau. La section totale deshumidificateurs est généralement basée sur unevitesse d'air variant de 1, 5 m/sec à 3 m/sec. Sila vitesse est supérieure, des problèmes d'en-traînement d'eau peuvent survenir.

En opération l'eau est recirculée continuellementet l'utilisation de biocides pour en contrôlerla contamination ne permet pas d'assurer l'élimi-nation complète des microorganismes. De plus,l'émission dans l'air de ces produits chimiquespeut engendrer d'autres problèmes, particulière-ment si le dosage est mal réglé ou lors de la miseen marche du système après une période d'inac-tivité. Certains produits de traitement sont uti-lisés dans ces humidificateurs bien qu'ils soientdestinés pour un usage autre.

Enceinte étanche Eliminateur d'eau

Eaupulvérisée

Ecoulementd'air

Réservoir d'eau

Alimentationd'eau froide

Soupape dedrainage

Figure 3. 12 : Schéma d'humidificateur à gicleurs

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 3. 11

Figure 3. 13 : Humidificateur à gicleurs

Figure 3. 14 : Accumulation de saletés à l'intérieur de l'humidificateur

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3. 12 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Figure 3. 15 : Accumulation de saletés au niveau du ventilateur

3. 6 Ventilateurs

Ces structures peuvent aussi servir de réservoirspour les contaminants microbiens en raison del'accumulation de saletés (figure 3. 15).

3.7 Conduits d'alimentationet de reprise d'air

La distribution de l'air jusqu'aux locaux se faitpar des conduits métalliques ou en fibres de verrequi peuvent être recouverts d'isolant à l'exté-rieur pour limiter les pertes caloriques et éviterla condensation ou à l'intérieur à des fins d'iso-lation thermique et acoustique et également pouréviter la condensation. L'isolant est généra-lement constitué de matériaux fibreux et seprésente sous forme rigide ou d'une consistancesouple et poreuse. Selon l'application, un pare-vapeur ou un pare-air peut être installé.

Les conduits ne sont jamais stériles mais nedoivent pas contenir de dépôts de saleté ou dedébris. Les conduits métalliques doivent con-server leur apparence métallique. Selon Moreyet coll. (1991), les matériaux d'isolation ne dé-montrent aucune présence de microorganismeslorsque testés pour la croissance de moisissuresconformément aux méthodes normalisées C1081et C665 de l'ASTM (American Society forTesting and Materials). Selon ces tests, les moi-sissures ne prolifèrent pas sur une isolation enfibre de verre neuve inoculée d'une suspensionde moisissures et incubées à une température de30° C avec un pourcentage d'humidité relativede 95 % pendant 28 jours. Cependant, ces testsne sont valables que pour des isolations neuveset ne doivent pas être utilisés pour juger si l'iso-lation installée dans les conduits peut supporterla croissance de moisissures. Il est normal quel'on retrouve une mince pellicule de poussière àl'intérieur des conduits isolés.

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 3. 13

Toutefois, une accumulation excessive de pous-sières de nature organique peut augmenter lacapacité d'absorption d'humidité de la laineisolante à un niveau permettant aux microorga-nismes de proliférer (figure 3. 16). Dans les con-duits rectangulaires, la poussière est susceptiblede s'accumuler particulièrement dans les inter-stices des joints transversaux.

Lorsque l'espace entre le plafond suspendu et ladalle de structure est utilisé pour la reprise del'air (plénum de retour), la température des sur-faces et des éléments mécaniques (ex.: drain detoit non isolé) peut être suffisamment bassepour faire condenser la vapeur d'eau contenuedans l'air. L'infiltration d'eau par le toit peutégalement mouiller les matériaux d'isolationthermique, acoustique ou de protection au feu,devenant ainsi des réservoirs amplificateurs demicroorganismes.

Comme pour les plénums, le refroidissement desconduits mal isolés lors de l'arrêt des systèmespeut faire condenser l'humidité contenue dansl'air.

3.8 Silencieux

Les silencieux utilisés dans les systèmes CVCAsont généralement de type dissipatif, le bruitétant absorbé par un matériau à base de fibresde laine isolante qui est protégé de l'écoule-ment d'air par une plaque métallique perforée.L'isolant peut être également recouvert par unepellicule à base de polymères, placée entrel'isolant et la plaque perforée qui le protègedes produits chimiques ou de l'encrassementprématuré.

Les silencieux sont sujets à être mouillés s'il ya emportement d'eau issue d'une des com-posantes située en amont. Tel que mentionnéprécédemment pour l'isolant des conduits deventilation, l'accumulation de poussières denature organique peut constituer un site decroissance pour les microorganismes. On noteégalement que l'activité microbienne peut êtreamplifiée si l'isolant est protégé par une pelli-cule à base de polymère, cette dernière consti-tuant une source nutritive pour les moisissures.

Figure 3. 16 : Isolant accoustique contaminé

Page 37: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

3. 14 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

3.9 Diffuseurs et unitéspériphériques

L'air d'alimentation est injecté soit directementpar une bouche raccordée au conduit ou est traitédans une boîte terminale ou dans une unité péri-phérique (ventilo-convecteur, unité d'induction)avant d'être acheminé dans la pièce.

Au niveau des boîtes de réchauffe terminale, laprésence de fuite sur la tuyauterie des échangeursthermiques doit être surveillée.

Les composantes des unités périphériques diffè-rent en fonction de leurs applications. Les ris-ques de contamination décrits précédemmentpour les serpentins de refroidissement et lesmatériaux isolants s'appliquent et peuvent êtreaccentués dans la mesure où l'entretien de ceséquipements est souvent négligé. De plus, lesunités comme les ventilo-convecteurs ou lesthermopompes installés dans l'entreplafondpeuvent disséminer les bioaérosols dans l'air dereprise. Certaines de ces unités sont alimentéesavec de l'eau refroidie dont la température sesitue à environ 7° C. Lorsque les tuyaux ne sontpas isolés il y a risque de condensation. L'éva-cuation continue de l'eau de condensation prove-nant des serpentins de refroidissement doit êtreassurée.

3.10 Sources internes

Les locaux occupés et plus particulièrementleurs composantes architecturales et mécaniquespeuvent devenir des sources importantes deprolifération microbienne. Sous des conditionsfavorables, les moisissures sont les microorga-nismes qui sont les plus susceptibles de sedévelopper. La croissance de moisissures sur lessurfaces telles que les murs est possible enprésence des éléments suivants: températureentre 4° C à 40° C, spores de moisissures, nutri-ments de base, porosité du milieu et humidité.Les spores sont toujours présentes dans l'airintérieur et extérieur et sont alimentées par desnutriments constitués de particules de saleté quel'on retrouve sur les surfaces. Un tapis peut

contenir jusqu'à un million de microorganismes(bactéries, actinomycètes, champignons, pro-tozoaires, etc. ) par mètre carré. L'éliminationcomplète des nutriments étant pratiquementimpossible, le contrôle de l'humidité s'avèredonc essentiel.

Concrètement, les conditions intérieures suivan-tes sont susceptibles d'accentuer le développe-ment et l'amplification des moisissures ou autresmicroorganismes:- accumulation d'eau sur les tuiles de plafond,

les tapis et autres finis poreux;- maintien d'un taux d'humidité relative supé-

rieur à 70 %, permettant aux matériaux con-tenant du carbone d'absorber suffisammentd'eau pour supporter la croissance micro-bienne et dégager des odeurs de moisi (réf.figure 3. 17);

- tapis installés au sous-sol sur des planchers deciment;

- accumulation de poussières dans les tapis, lestentures et la tapisserie, ces matériaux endom-magés par l'eau peuvent supporter la crois-sance microbienne même s'ils sont secs;

- infiltration d'eau dans les murs extérieurs etcondensation sur la face cachée des murs;

- accumulation de poussières sur les diffuseurspouvant servir de substrat pour la croissancemicrobienne;

- condensation sur les murs et les fenêtres résul-tant d'un taux d'humidité relative trop élevé;

- condensation sur les murs due à une mauvaisecirculation d'air dans une pièce ou à la pré-sence de surfaces froides résultant d'un pontthermique dans l'enveloppe du bâtiment;

- humidificateurs portatifs de type évaporatif ouultrasonique mal entretenus;

- transmission par les personnes de virus et debactéries communes comme les Staphylococcuset les Streptococcus;

- accumulation d'eau dans les réservoirs decondensation des réfrigérateurs permettant laprolifération des thermoactinomycètes.

En plus de proliférer dans la pièce, ces microor-ganismes peuvent être entraînés dans le systèmede ventilation et ainsi initier la contaminationdes diverses composantes du système.

Page 38: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 3. 15

Figure 3. 17 : Moisissures apparentes sur une tuile de plafond

Page 39: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

3. 16 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 4. 1

4. INSPECTION VISUELLEET PRÉLÈVEMENT

Le dépistage des composantes à risque s'effectuepar une inspection périodique planifiée en fonc-tion des conditions d'opération du système et dupotentiel de récurrence de la prolifération micro-bienne. La périodicité de cette inspection doitêtre établie en fonction des conditions existantes.Cette démarche doit être complétée, selon lanature des observations, par des prélèvementsqui seront par la suite analysés en laboratoire.

L'application de mesures préventives permettrad'éliminer ou de limiter les conditions favorablesau développement et à la prolifération des mi-croorganismes. L'implantation d'un programmed'entretien préventif ou l'adaptation d'un pro-gramme existant assurera, par ses activités denettoyage et de réglage, de maintenir les com-posantes salubres et dans un état de fonction-nement optimal.

4. 1 Inspection visuelle

L'inspection visuelle d'un édifice et de sonsystème CVCA peut permettre de déceler laprésence de réservoirs propices à la croissancede microorganismes. Cette inspection visuellepermet également de vérifier l'efficacité du net-toyage des systèmes de ventilation. À titre indi-catif, les différents endroits d'un édifice quipeuvent devenir des endroits propices à la crois-sance des microorganismes décrits au chapitretrois (3) sont rapportés dans la liste d'inspectionretrouvée au tableau 4. 1. Cette liste d'inspectionpourra par la suite être adaptée en fonction desdifférents systèmes et des besoins des utilisa-teurs.

Lorsque l'accès aux conduits est difficile à causedu manque d'ouverture par exemple, l'utilisa-tion d'un endoscope rigide est très avantageuse(figure 4. 1). Cet appareil, semblable à unelunette de sous-marin, permet, grâce à une sourcelumineuse halogène, d'inspecter l'intérieur desconduits en y faisant un trou d'une dizaine de

Figure 4. 1 : Endoscope rigide (borescope)

Page 41: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

4. 2 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Tableau 4. 1 : Liste d'inspection

Responsable: _____________

IRSSTInstitut de rechercheen santé et en sécuritédu travail du Québec

Date:

COMPOSANTE

Air extérieur

Prises d'air extérieur

Filtres

Serpentins de chauffage

Serpentins de refroidissement

Serpentins de déshumidification

Plénums de mélange

Humidificateurs

Bassins et drains d'eaude condensation

Ventilateurs

Silencieux

Récupérateurs de chaleur

Conduits d'alimentation

Conduits de reprise

Boîtes de détente

Diffuseurs

Grilles de reprise

Environnement intérieur

Salle de mécanique

Unités périphériques

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 4. 3

millimètres. Un bouchon est ensuite placé sur letrou. Dans d'autres cas, l'utilisation d'un robottélécommandé permet aussi de visualiser à dis-tance la propreté des conduits.

De plus, la vérification des filtres doit être faitepériodiquement. Les filtres endommagés doiventêtre remplacés sans délai, notamment les filtresà imprégnation visqueuse dont l'efficacité dimi-nue lorsqu'il n'y a plus de substance sur lacouche filtrante.

Une inspection minutieuse des filtres à poches(figures 4. 2 et 4. 3) à surface déployée est néces-saire pour détecter les signes de détériorationpouvant résulter de la turbulence de l'air, dufrottement entre les filtres ou sur d'autres com-posantes à proximité. Pour les filtres à panneaux(figure 4. 4), on doit vérifier le côté sur lequel lefiltre a été installé. L'indication est faite à l'aided'une flèche ou par coloration d'une des deuxfaces.

Les filtres des systèmes de ventilation doiventêtre remplacés à des intervalles réguliers. Quand

un filtre est propre, son efficacité de filtration estplus faible. Au fur et à mesure que le filtre s'en-crasse, son efficacité de filtration augmente et laquantité d'air qui passe à travers décroît. Il estsuggéré de changer les filtres quand la perte depression statique a atteint celle recommandée parle manufacturier, ce qui représente une valeurvariant de deux à trois fois la résistance initiale.En consignant dans un registre les relevés pério-diques de la pression statique, ceci permet d'éva-luer approximativement la date de remplacementdes filtres et de s'assurer du bon fonctionnementdes indicateurs de pression (manomètre).

Dans les systèmes de type VAV, on doit s'assurerque le système fonctionne à pleine capacité lorsdes lectures manométriques. Le remplacementdes filtres au début des saisons estivale et hiver-nale est suggéré puisque pendant ces périodesun pourcentage élevé de l'air est recirculé. Aumoment du remplacement des filtres, il estrecommandé d'arrêter le système de ventilationafin d'éviter que des particules soient entraînées.De plus, il est suggéré de nettoyer l'emplacementavant d'installer les filtres propres.

Figure 4. 2 : Détérioration de filtres à sacs par frottement

Page 43: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

4. 4 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Figure 4. 3 : Sac filtrant Figure 4. 4 : Panneau filtrant

4.2 Le prélèvementdes microorganismes

Après avoir fait l'inspection visuelle d'un édificeet de ses systèmes de ventilation, une ou plu-sieurs sources de prolifération microbiennepeuvent avoir été identifiées. La présence d'unesource potentielle de contamination devrait êtresuffisante pour procéder tout de suite à l'élimi-nation du problème. En effet, selon Burge(1990), il est plus rentable d'admettre l'existenced'un problème relié aux bioaérosols et de recom-mander des mesures de contrôle approuvées qued'attendre des confirmations par le prélèvementd'échantillons d'air.

Dans le cas où un échantillonnage est requis,la méthode normalisée, donnée dans le guided'échantillonnage des contaminants de l'air enmilieu de travail de l'IRSST, utilise l'impacteurde marque Andersen ou sa version modifiéeN-6 (figure 4. 5). Cet impacteur permet de déter-miner la granulométrie des particules. Laversion N-6 est constituée d'un seul étage d'im-paction et permet une identification générale desmicroorganismes retrouvés dans l'air au moment

et au lieu du prélèvement. Son efficacité de pré-lèvement est comparable à celle de l'impacteurcomplet Andersen à six étages.

La technique à suivre, les précautions à prendrelors de l'échantillonnage ainsi que les méthodesde dénombrement et d'identification sont aussidonnées dans le guide de l'IRSST. En résumé,comme il est décrit dans la figure 4. 5, il s'agitde prélever une quantité d'air connue à l'in-térieur d'un impacteur. Les microorganismessont ainsi recueillis sur un milieu de cultureapproprié situé à l'intérieur de l'impacteur.Ensuite, les milieux sont incubés, à une tempé-rature optimale de croissance et pour une pério-de donnée, au laboratoire pour permettre auxcolonies de se développer. Après la période d'in-cubation, les microorganismes sont dénombréset identifiés selon les méthodes habituellementutilisées en microbiologie. Le dénombrementsert à calculer le nombre d'unités formatrices decolonies par mètre cube d'air (UFC/m3).

Il existe d'autres méthodes d'échantillonnagepour prélever les bioaérosols. Le tableau 4. 2donne un résumé des principes et applications deces échantillonneurs.

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 4. 5

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 4. 7

4.3 Valeurs guides

II n'existe aucune norme au Québec et auxÉtats-Unis concernant les expositions aux agentsbiologiques. Le document des « Threshold LimitValues » (TLV) de l'ACGIH, 1994-1995, stipuleque jusqu'à ce jour les données épidémiologi-ques sont insuffisantes pour décrire exactementla relation dose-effet. Le comité sur les bioaéro-sols de l'ACGIH affirme que la qualité de l'airest acceptable au niveau microbien quand lesespèces des populations intérieures (il est enten-du que l'air intérieur comprend les composantesdes systèmes de ventilation et l'air ambiant detravail) et extérieures sont les mêmes et quandles concentrations intérieures sont à tout le moinsinférieures ou égales à celles de l'extérieur.Cette affirmation implique que l'air extérieur, auniveau de la prise d'air frais des systèmes deventilation, si cette dernière est située à distanceraisonnable d'un foyer de contamination, doitêtre pris comme contrôle dans toutes les éva-luations, surtout en ce qui concerne la florefongique.

Selon l'Association nationale américainedes nettoyeurs de conduits d'air (NADCA),l'inspection visuelle est la méthode premièrepour vérifier la propreté à l'intérieur d'un sys-tème de ventilation. Si de la saleté visible de-meure après le nettoyage des systèmes, lapropreté est jugée inacceptable. En complément,il existe une autre méthode pour déterminer lapropreté des systèmes en cas de doute. Il s'agitd'une méthode d'aspiration des poussières don-née dans le document de NADCA. Il est recom-mandé dans cette méthode que la densité depoussières à la surface intérieure d'un conduitaprès nettoyage ne dépasse pas 1 mg/100 cm2.

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4. 8 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Bibliographie sur l'inspectionvisuelle et le prélèvementACGIH.: Guidelines for the Assessment ofBioaerosols in the Indoor Environment. Amer-ican Conference of Governmental IndustrialHygienists, Cincinnati, Ohio, 1989.

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Page 49: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 5. 1

5. PROCEDURESD'ENTRETIENET DE CONTRÔLE

La décontamination est une opération qui vise àéliminer les effets d'une contamination de naturechimique, biologique ou radioactive sur ou dansdes objets. Au niveau biologique, la décontami-nation est une opération qui permet d'éliminer,de tuer ou d'inhiber la croissance des microor-ganismes indésirables. Le résultat est momen-tané et se limite aux microorganismes présentslors de l'opération.

Les actions entreprises pour contrôler la trans-mission des microorganismes aux zones occu-pées doivent inclure la suppression des sourcesd'eau et de carbone. Puisque toutes les subs-tances organiques sont sources de carbone,l'enlèvement des sources d'eau demeure lasolution la plus efficace.

Les recommandations du comité sur les bioaéro-sols de l'ACGIH sont:1) Éliminer les sources d'eau.2) Supprimer les foyers de croissance micro-

bienne.3) Avoir un programme d'entretien efficace.

Les infiltrations d'eau doivent être éliminées demême que la présence d'eau stagnante dans lescomposantes des systèmes de ventilation, inclu-ant l'environnement extérieur. Selon l'ACGIH(1989), les matériaux poreux endommagés parl'eau (meubles, tuiles, tapis, etc. ) doivent êtreremplacés pour éliminer d'une façon efficace laprolifération microbienne. Entre autres, uneétude réalisée par Dybendel et coll. (1990) adémontré que 15 détergents différents appliquéssur des tapis contaminés, même à des concen-trations plus élevées que celles recommandées,n'ont eu aucun effet destructif sur l'activitéd'antigènes et d'allergènes testés.

5.1 Méthodes de nettoyage

5.1.1 Les désinfectants

Nettoyer avec un désinfectant toutes les surfacesnonporeuses contaminées, c. -à-d. bassins dedrainage, serpentins de chauffage ou de refroi-dissement, ventilateurs, composantes des humidi-ficateurs, etc. Il existe plusieurs désinfectantsliquides (biocides) sur le marché. Ils peuvent êtreregroupés en halogènes (hypochlorites et com-posés iodés), peroxyde d'hydrogène, composésd'ammonium quaternaire, phénols, glutaraldé-hyde, alcools et formaldéhyde. Les caractéris-tiques particulières de ces biocides sont lessuivantes:

Les halogènes. Les hypochlorites de sodiumsont des désinfectants universels, actifs contretous les microorganismes, incluant les sporesbactériennes. L'eau de javel commerciale, ensolution aqueuse de 1-5%, est le désinfectantrecommandé par l'ACGIH (1989) pour l'entre-tien des systèmes de ventilation. C'est un agentoxydant puissant, corrosif contre le métal.L'hypochlorite de sodium est le désinfectantrecommandé pour usage général en laboratoire.Les hypochlorites tuent les microorganismes parinactivation enzymatique et interrompent leprocessus de germination des spores. On ne doitjamais mélanger cette solution avec des acidesou des bases concentrées pour prévenir toutéchappement brusque de chlore. Les caractéris-tiques du chlore et de l'iode sont similaires. Lasolution Wescodyne est l'un des groupes iodésles plus utilisés en laboratoire.

Le peroxyde d'hydrogène. Le peroxyde d'hy-drogène possède lui aussi des propriétés désin-fectantes. À des concentrations de 3-6%, il estrecommandé pour la désinfection de matériauxdivers. Il est à noter qu'à 25% le peroxyded'hydrogène est très toxique.

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5. 2 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Les composés d'ammonium quaternaire.Même après 40 ans d'essais, il y a encore unegrande controverse concernant l'efficacité de cescomposés comme désinfectants. Ils ont l'avan-tage d'être inodores, non corrosifs, stables,économiques et relativement non toxiques. Lechlorure de Benzalkonium est un représentant decette famille. Ces produits sont plus efficacescontre les bactéries Gram-positives. Depuis quecertaines bactéries Gram-négatives comme lesPseudomonas sp. peuvent croître dans lechlorure de benzalkonium et causer des infec-tions, son utilisation est mise en doute.

Les phénols. Les homologues du phénol et lescomposés phénoliques sont la base de plusieursdésinfectants populaires. À cause de la présenced'autres désinfectants plus sécuritaires et pluspuissants, leur utilisation a diminué depuisquelques années.

Le glutaraldéhyde. Le glutaraldéhyde 2 % estclassé par l'Environmental Protection Agency(EPA) comme un désinfectant et sporicide dehaut niveau. Le glutaraldéhyde est communé-ment utilisé dans les hôpitaux et peut être utiliséde façon sécuritaire lorsque les instructionssont suivies. Cependant le glutaraldéhyde estcoûteux et son temps d'action pour tuer les mi-croorganismes est long, ce qui le confine à unusage restreint.

Les alcools. Les alcools sont utilisés commebiocides depuis plusieurs années et continuent del'être de nos jours. Les alcools aliphatiques lesplus simples comme l'éthanol, le propanol etl'isopropanol possèdent des propriétés bactéri-cides excellentes. Les alcools peuvent tuer lesbactéries et les virus mais ils ne sont pas effica-ces contre les spores. Ils ne tachent pas et sontnon corrosifs. L'alcool (isopropanol), à desconcentrations de 70 % par poids, reste le plusefficace.

Le formaldéhyde. Le formaldéhyde peut, danscertains cas, être utilisé comme désinfectant.Rencontré à des concentrations de 37 % parpoids de gaz dans de l'eau, avec 10-15 % deméthanol ajouté pour prévenir la polymérisationspontanée, il est connu alors sous le nom de for-maline. L'odeur très irritante du formaldéhyderequiert des précautions. De plus, il est un irri-tant toxique et un cancérogène potentiel; il nedoit pas être utilisé dans les zones occupées.

Malheureusement, les désinfectants les plusactifs possèdent souvent des caractéristiquesindésirables comme des propriétés corrosives ouirritantes pour les humains. Les personnesattitrées au nettoyage doivent utiliser les équipe-ments de protection individuelle (bottes et gantsde caoutchouc, masque respiratoire contre lesvapeurs organiques et gaz acides, muni de filtresHEPA, lunettes de sécurité à coques, douchesoculaires portatives, etc. ). Des précautions par-ticulières doivent être prises pour s'assurer queles désinfectants ou nettoyeurs utilisés sontenlevés, c. -à-d., rincés et sèches avant le démar-rage des systèmes de ventilation. Un désinfec-tant idéal doit être simple à utiliser et avoir dela documentation sur son efficacité et ses effetssur la santé. Il ne doit pas avoir d'effets néfastessur les matériaux. Il ne doit pas être toxique,irritant, allergisant, cancérigène ou causer desanomalies congénitales. Il ne doit pas avoird'odeur, il doit agir rapidement à des concen-trations faibles en présence de débris et desaletés. Jusqu'à ce jour, il n'existe pas de désin-fectants qui peuvent satisfaire à ces exigences.Le tableau 5. 1 tiré du document de l'ACGIH(1989) résume les caractéristiques de ces désin-fectants.

Ce tableau démontre qu'il n'existe que quelquesdésinfectants, comme les aldéhydes et leshalogènes, qui peuvent inhiber les spores bac-tériennes et fongiques et souvent plus d'uneheure de contact est requise. Selon l'ACGIH(1989), l'agence américaine EPA (Environmen-tal Protection agency) n'a approuvé aucun bio-cide pour être utilisé dans les humidificateurs,démontrant clairement que leur disséminationdans les aires occupées ne doit être permise.

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 5. 3

Tableau 5. 1 : Caractéristiques de quelques biocides communs (ACGIH (1989))

BIOCIDE

Hypochlorites

Peroxyde d'Hydrogène

Composés d'ammoniumquaternaire

Alcools (ethanol,propanol et isopropanol)

Phénols

Glutaraldéhyde

Composés iodés

Formaldéhyde

ACTIVITÉSPORICIDE

Oui

?

?

Non

Non

Oui

Oui

?

MÉCANISME

Inactivation enzymatique

Radicaux Hydroxyl libres

Augmente la perméabilitémembranaire des cellules

Dénature les protéines

Dénature les protéines

Effet sur les protéines

Oxydation des protéines

Effet sur l' ADN et surles protéines cellulaires

EFFETSSUR LA SANTÉ

Irritant, corrosif

Irritant

Irritant toxique

Aucun rapporté

Irritant toxique,corrosif

Irritant toxique

Effets sur la peau,irritant des membranesmuqueuses

Irritant toxique, peutêtre cancérigène

5. 1. 2 L'aspiration des saletés

Au niveau de l'aspiration des saletés, il fautpratiquer des ouvertures ou portes d'accès defaçon à ne pas altérer les débits. La NorthAmerican Insulation Manufacturers Association(NAIMA) a produit des recommandations àcet égard.

Lors de l'aspiration, si les équipements recircu-lent l'air dans la pièce, les aspirateurs doiventêtre équipés de filtres HEPA (High-efficiencyParticulate Air-filters) ayant une efficacité decollection de 99, 97 % selon le test militaire 282du département de la défense américaine (DOP

(dioctylphthalate) de 0, 3 micron). Si les équi-pements d'aspiration sont situés à l'extérieur,s'assurer que les émissions ne peuvent êtreréintroduites dans l'édifice. Il existe plusieursméthodes pour nettoyer les conduits, isolés oupas. Les trois principales sont:- aspiration par contact;- lavage à l'air;- brossage mécanique.

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5. 4 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Aspiration par contactUn aspirateur portatif est opéré en appliquantdirectement la brosse sur l'intérieur des conduitspour déloger les débris et poussières. Cetteméthode requiert plus d'ouvertures et de portesd'accès en raison du rayon d'action limité. Ceprocédé, qui n'est pas réalisé sous pression néga-tive, peut laisser de la matière particulaire dansles conduits qui pourra, par la suite, contaminerl'air ambiant. La figure 5. 1 démontre la façondont est réalisée l'opération. Une fois que l'in-spection visuelle indique que le conduit a étébien nettoyé, la brosse est enlevée de la sectionet amenée aux autres ouvertures où le procédéest répété.

Lavage à l'airDe l'air comprimé introduit dans le conduitdéloge les saletés et débris qui sont récupérésdans un collecteur, situé à l'autre extrémité,générant ainsi une pression négative dans lasection du conduit nettoyé (figure 5. 2). Il estrecommandé que la portion du conduit nettoyésoit soumise à une différence de pression stati-que minimale de 0, 25 kPa. La source d'aircomprimé doit être capable de produire entre1 100 et 1 400 kPa de pression. Cette méthodeest plus efficace pour nettoyer les conduits pluspetits que 0, 6 m X 0, 6 m. Quand l'inspectionvisuelle suggère que la portion a été nettoyéesuffisamment, le tuyau d'air comprimé est enlevédu conduit et remis dans la prochaine ouverturesituée en aval.

Buse d'aspiration

Porte d'accès

Aspirateuravec filtre HEPA

Figure 5. 1 : Aspiration par contact

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 5. 5

Buse de soufflage

Gaine flexiblede raccordementa l'unité d'aspiration

Compresseur d'air

Figure 5. 2 : Méthode de lavage à l'air

Brossage mécaniqueAvec cette méthode, une brosse rotative délogeles saletés ou débris recueillis en aval par uncollecteur semblable à celui utilisé dans le lavaged'air (figure 5. 3). L'utilisation de cette méthoderequiert des précautions pour ne pas endom-mager la surface de l'isolant. Dans ce cas, lesisolants doivent être aussitôt réparés. Seulementdes brosses douces peuvent être utilisées. Cetteméthode semble produire des résultats satis-faisants dans tous les types de conduits et de sur-faces. Le temps de brossage requis est encoreune fois déterminé par l'inspection visuelle.

5. 1. 3 Autres méthodes

D'autres méthodes comme le nettoyage à lavapeur sont souvent utilisées pour nettoyer lesconduits métalliques non isolés et les serpentinsde chauffage ou de refroidissement. Selon laNAIMA (1993), le nettoyage à la vapeur ou toutautre système utilisant de l'eau ne doivent pasêtre utilisés dans un conduit isolé. En effet,lorsque l'isolant a été mouillé, il faut le changerpour garder intactes ses caractéristiques isolantesthermiques ou acoustiques.

Certaines compagnies de nettoyage proposentl'application de scellants à l'intérieur des con-duits, isolés ou pas, dans le but de prévenir

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5. 6 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Figure 5. 3 : Méthode de brossage mécanique

l'émission de débris ou de saletés dans l'air.Ces produits sont habituellement appliquéspar pulvérisation dans les conduits. Selon laNAIMA (1993), l'efficacité de ce procédé estlimité par l'application incomplète sur toutes lessurfaces des conduits. De plus, les performancesacoustiques de l'isolant sont aussi modifiées parl'application de ces scellants, sans parler descaractéristiques d'inflammabilité. Enfin, selonl'ACGIH (1989), ces scellants formés de poly-mères peuvent contribuer à la prolifération desmicroorganismes. C'est pourquoi NAIMA, EPAet NIOSH n'en recommandent pas l'application.

La fumigation des conduits n'est davantagerecommandée que l'application de scellants. Eneffet, pour être efficace contre les microorga-nismes, une portion substantielle de la surfacedes conduits contaminés doit être traitée, et il n'ya que de faibles évidences qu'une quantité suffi-sante de produit est déposée assez profondémentsur le film de débris présent pour avoir un effetdésinfectant.

Porte d'accès

Brosse rotative

Gaine flexiblede raccordementà l'unité d'aspiration

Page 55: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 5. 7

5. 1. 4 Séquence d'exécution des travaux

Le nettoyage des conduits doit être fait quand lesoccupants ne sont pas présents, c. -à-d., la nuit oules fins de semaine parce que les systèmesdoivent habituellement être arrêtés pendant cesopérations. À titre d'exemple, la figure 5. 4 in-dique la bonne séquence, de 1 à 5, des travauxà suivre. De plus, un devis peut être utilisécomme modèle lors de la rédaction d'un contratde nettoyage et adapté selon les exigences parti-culières.

5. 2 Programme d'entretienpréventif

Un programme de nettoyage des systèmes deventilation doit avoir comme objectif de gardertoutes les composantes propres. Ce programmedoit inclure le maintien des surfaces sans moisis-sures par des nettoyages à la vapeur, de la désinfec-tion (eau de javel commerciale, 5%) ou les deux.

Selon certains auteurs (Luoma, M. et coll. ), lafréquence optimale d'un programme de nettoyagecomplet des systèmes de ventilation doit être en-tre 1-2 ans selon la propreté de l'air extérieur etdes activités dans les édifices. En pratique, il estplutôt recommandé d'établir la fréquence des

nettoyages par une inspection visuelle. De plus,il semble logique de s'assurer que les com-posantes sont nettoyées après leur périoded'utilisation comme les systèmes d'humidifica-tion et de chauffage à la fin de l'hiver et de clima-tisation en été.

L'opération du système CVCA est tributaire dubon fonctionnement du système de régulation.En comparant les lectures de température, d'hu-midité et de pression aux points de consignepréétablis, un régulateur transmet un signal decorrection sous forme d'énergie électrique, élec-tronique ou pneumatique à une ou plusieurs com-posantes du système.

Les composantes des systèmes de régulationdoivent être vérifiées et nettoyées périodique-ment. Les problèmes de fonctionnement associésau système de régulation résultent généralementdes causes suivantes:- nettoyage et étalonnage inadéquats des cap-

teurs;- fuites dans les conduits pneumatiques, usure

prématurée des composantes électriques cau-sées par des vibrations;

- conception ou installation initiale incorrecte;- logique de régulation incorrecte;- problèmes mécaniques au niveau des com-

posantes à contrôler (moteurs, soupapes,actionneurs, registres).

Figure 5. 4 : Séquence de nettoyage des composantes du système de ventilation

Page 56: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

5. 8 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Tableau 5. 2 : Devis type de nettoyage de conduits de ventilation

CONTRAT: No contrat Nettoyagedes conduitsde ventilation

Section 15:

Page:

Date:

PARTIE 1. 0 - GÉNÉRALITÉS:

1. 1 Portée des travaux

1. 2 Ouvrages connexes

1. 3 Normes de référence

1. 4 Programme

. 1 Les travaux consistent au nettoyage des conduits d'airdu système de ventilation du système indiqué au planNo de référence.

. 2 Le nettoyage des éléments suivants: ventilateur(s), persien-ne(s), extracteur(s), vanne(s) déflectrice(s), volet(s), serpen-tin(s), boîte(s) de mélange et de détente, conduit(s)flexible(s), humidificateurs(s), bassin(s) de récupération,échangeur(s) thermique(s), bouche(s) d'alimentation et dereprise.

. 3 L'installation de portes d'accès.

. 4 Le démantèlement des plafonds et leur réinstallation, laprotection des équipements, la protection et le déplacementdu mobilier et la protection des planchers, cloisons et autresfinis.

. 5 La fourniture, la mise en place et l'installation de tous leséquipements pour l'exécution des travaux.

. 6 La réparation et le remplacethermique endommagé.

ment de l'isolant acoustique et

Selon la nature du contrat

. 1 Mechanical Cleaning of Non-Porous Air ConveyanceComponents (NADCA 01).

. 2 Cleaning Fibrous Glass Insulated Air Duct Systems(NAIMA).

. 3 Autres normes.

. 1 L'Entrepreneur devra fournir avec sa soumission la procé-dure de nettoyage retenue, les équipements, la liste desproduits de nettoyage et leur fiche signalétique.

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 5. 9

CONTRAT: N° du contrat Nettoyagedes conduitsde ventilation

Section 1 5 :

Page:

Date:

PARTIE 2. 0 - ÉQUIPEMENTS ET PRODUITS

2. 1 Produits de nettoyage

2. 2 Portes d'accès

2. 3 Produits de réparationet de remplacementd'isolant

PARTIE 3. 0 - EXÉCUTION

3. 1 Protection du personnel

3. 2 Protection des éléments

. 1 Les produits de nettoyage des ventilateurs, serpentins,volets et autres composantes devront être approuvés parl'Adjudicateur (nom du responsable).

. 1 Les portes d'accès devront être étanches et de même calibreque le conduit.

. 2 Les portes d'accès seront préfabriquées et ajustées pour lesrendre hermétiques à l'aide d'une garniture approuvée parl'Adjudicateur. Produit acceptable: nom du produit.

. 1 La réparation de l'isolant acoustique devra être effectuéeavec le produit suivant: nom du produit.

. 2 La réparation de l'isolant thermique devra être effectuéeavec le produit suivant: nom du produit. L'isolant serarecouvert d'un canevas tel que l'existant.

. 3 Le remplacement de l'isolant acoustique devra être effectuéà l'aide du produit suivant: nom du produit.

. 4 Le remplacement de l'isolant thermique devra être effectuéà l'aide du produit suivant: nom du produit.

. 1 L'Entrepreneur doit fournir l'équipement de protectionadéquat aux travailleurs.

. 2 L'Entrepreneur doit obtenir une attestation de solidité avantde pénétrer à l'intérieur des conduits de ventilation.

. 1 L'Entrepreneur devra s'assurer de protéger tous les appareil-lages mécaniques et électriques situés à proximité des travaux.

Page 58: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

5. 10 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

CONTRAT: N° du contrat

3. 3 Portes d'accès

3. 4 Séquence de nettoyage

Nettoyagedes conduitsde ventilation

Page:

Date:

. 2 L'Entrepreneur devra s'abstenir de déposer sur le calori-fugeage des conduits des objets, équipements, outils,matériaux qui pourraient l'endommager.

. 3 L'Entrepreneur devra éviter de pénétrer dans les gaineslorsqu'elles sont calorifugées à l'intérieur et protégerl'isolant si on doit y accéder.

. 1 Installer les portes d'accès en amont et en aval de chaquecoude ou obstacle.

. 2 Installer les portes d'accès à tous les six (6) mètres dedistance ou au besoin.

. 1 Le nettoyage devra se faire de l'amont vers l'aval du débitd'air dans la séquence suivante:

. 1 Mettre à l'arrêt le système.

. 2 Remplacer les filtres avant le début du nettoyage.

. 3 Nettoyer les bouches de reprise jusqu'au plénum dede mélange.

. 4 Nettoyer la prise d'air neuf jusqu'aux serpentins.

. 5 Nettoyer les serpentins.

. 6 Nettoyer les serpentins jusqu'aux bouches d'alimen-tation.

. 7 Nettoyer les unités périphériques.

. 8 Réparer l'isolant (thermique ou acoustique) parallè-lement à l'avancement des travaux.

. 9 Remplacer le filtre au besoin.

. 10 Remettre le système en marche.

Page 59: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 5. 11

CONTRAT: N° du contrat

3. 5 Méthodes de nettoyage

3. 6 Qualification

3. 7 Registres d'équilibrage

Nettoyagedes conduitsde ventilation

Section 15 :

Page:

Date:

. 1 Gaines non isolées à l'intérieur:

. 1 Brosser à sec, et nettoyer avec un aspirateur muni defiltre « HEPA ».

. 2 Décoller la saleté avec de l'air comprimé à l'aided'une buse, et nettoyer avec un aspirateur muni defiltre « HEPA ».

. 3 Utiliser des produits approuvés par l'Adjudicateur.

. 4 Ne pas appliquer de scellant sur les conduits.

. 2 Gaines isolées à l'intérieur.

. 1 Brosser à sec avec une brosse douce et nettoyer avec unaspirateur muni de filtre « HEPA ».

. 2 Ne pas humecter l'isolant.

. 3 Ne pas utiliser de savon, de désinfectant ou de scellantsur l'isolant.

. 3 Bassins de récupération d'eau.

. 1 Vidanger et laver avec une solution à base d'hypochlo-rite de sodium 5-6 % (eau de javel) à raison de 250 mlpar 4 litres d'eau. Prévoir le temps nécessairepour l'élimination complète des vapeurs avant la remiseen marche du système.

. 1 Les travaux seront exécutés par des personnes qualifiées.L'Entrepreneur devra fournir une liste de travaux de mêmenature déjà effectués par le personnel retenu.

. 1 L'Entrepreneur devra marquer la position des volets avantde procéder au nettoyage et les remettre au même endroitpar la suite.

Page 60: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

5. 12 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

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Page 62: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 6. 1

6. MESURES PREVENTIVESET RÉGLEMENTATION

Afin de prévenir la prolifération microbiennedans les systèmes ou de pallier aux problèmesexistants, divers éléments doivent être considérésau niveau de la conception et de l'opération dessystèmes.

6. 1 Prises d'air extérieurLes prises d'air frais doivent être situées defaçon à diminuer l'introduction des microorga-nismes de sources extérieures. La localisationdoit prendre en considération divers facteurscomme:- la magnitude et la direction des vents domi-

nants;- la distance des composantes architecturales et

mécaniques environnantes;- la configuration du bâtiment concerné et des

bâtiments environnants;- la nature des émissions en provenance des

éléments mécaniques;- la présence de végétation à proximité;- les risques d'accumulation de neige et de pluie

au niveau des persiennes.

La détermination d'une distance sécuritaire entreles sources polluantes et la prise d'air constitueun exercice complexe qui met en relation plu-sieurs paramètres dont la vitesse du vent, lahauteur et la géométrie des bâtiments, la for-mation de zones en pression positive et souspression négative, les caractéristiques d'émis-sion, et la topographie des lieux. Bien qu'ilexiste certains modèles mathématiques outechniques de modélisation pour évaluer l'em-placement des prises d'air, ces approches sontgénéralement peu et pas assez utilisées.

Dans une installation existante, l'évaluation dupotentiel de contamination d'une source à proxi-mité peut se réaliser par traçage ou avec unesource fumigène. La technique par traçageconsiste à générer au niveau d'une source decontamination une concentration connue d'ungaz comme l'hexafluorure de soufre (SF6) ou

l'hélium (He) et à déterminer la concentration auniveau de la prise d'air frais. L'utilisation d'unesource fumigène permet de visualiser la migra-tion des polluants entre leur point d'émission etcelui de captation par la prise d'air.

Au moment de la conception d'un systèmeCVCA ou en présence d'un problème de bio-contamination les mesures suivantes devraientêtre considérées:- ne pas localiser la prise d'air au niveau ou

sous le niveau du sol;- localiser la prise d'air au toit, au point le plus

haut;- ne pas localiser la prise d'air à l'intérieur

d'une enceinte architecturale où l'on retrouveune source de vapeur d'eau;

- garder une distance minimale de 7, 5 m entreles évents sanitaires et la prise d'air;

- éliminer les creux à proximité qui permettentl'accumulation d'eau ou prévoir l'installationde drain;

- éliminer les sites favorables pour l'établisse-ment de nids d'oiseaux;

- relocaliser les sites d'entreposage de déchetsou de neige situés à proximité des prises d'airneuf;

- évaluer la nécessité d'installer des déflecteurspour empêcher la neige de pénétrer dans lesprises d'air;

- prévoir l'installation ou la modification de per-siennes pour limiter la pénétration de la pluie;

- prévoir l'installation de drain indirect à l'in-térieur de la prise pour éliminer l'eau qui peuts'introduire;

- vérifier l'état de la grille pare-oiseaux;- vérifier la localisation des unités et des tours

de refroidissement par évaporation et aubesoin prévoir l'utilisation de déflecteurs pourprévenir l'emportement d'eau jusqu'au niveaude la prise d'air;

- vérifier périodiquement et contrôler la conta-mination microbienne des tours de refroidisse-ment;

- vérifier la localisation des évacuations d'airusé et au besoin les modifier;

- s'assurer d'un accès facile et sécuritaire pourl'entretien des équipements.

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6. 2 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Réglementation et normesAu Québec, le règlement sur la qualité du milieude travail (S-2. 1, r. l5) stipule à l'article 22 que« la prise d'air frais doit être placée de façon àne pas réintroduire de l'air préalablement évacuéd'un établissement ».

En ce qui a trait au Code national du bâtimentdu Canada (1990), il est précisé que « les ori-fices des prises d'air et des bouches d'évacua-tion doivent être protégés contre l'entrée de laneige et de la pluie ».

Dans certains règlements municipaux, des dis-tances limitatives peuvent être prescrites. Ainsi,à titre d'exemple et de référence, le règlementn° 4936 concernant la ventilation des bâtimentsdans la ville de Montréal indique à la section 3relative aux bouches extérieures que les distan-ces minimales suivantes doivent être observées:

prises d'air:- 25 pieds entre la sortie d'une cheminée et la

prise d'air;- 7 pieds entre l'extrémité inférieure d'une prise

d'air et le sol lorsque la prise se trouve sur unmur adjacent à une voie publique et admetmoins de 3000 pcm et 12 pieds lorsquel'admission d'air est supérieure à 3000 pcm;

- 3 pieds entre l'extrémité inférieure d'une priseet le sol lorsque la prise d'air est sur un murnon adjacent à la voie publique;

- 3 pieds entre l'extrémité inférieure d'une priseet le sol lorsque la prise d'air est installée dansun dispositif posé directement sur le sol;

- 18 pouces entre l'extrémité inférieure de laprise d'air et le toit.

sorties d'air vicié:- 7 pieds des prises d'air extérieur et de préfé-

rence en direction opposée;- les sorties d'évacuation des salles de toilette

ou de chambres à ordures se terminant au toitdoivent se trouver en direction opposée desprises d'air;

- 25 pieds des prises d'air lorsque l'air évacuécontient des matières en suspension.

De plus, le règlement n° 4515 de la ville de Mon-tréal concernant la plomberie stipule qu'un éventne doit pas se terminer à moins de 3 pieds au-dessus ou 12 pieds dans toute autre direction,d'une fenêtre ouvrante, porte, ou toute autreouverture similaire.

L'American Society of Heating, Refrigeratingand Air-Conditioning Engineers (ASHRAE)précise, dans le standard intitulé Ventilationfor Acceptable Indoor Air Quality (ASHRAE62-1989), que les prises d'air extérieur doiventêtre localisées de façon à ce qu'elles ne soientpas contaminées par l'air évacué ou autressources polluantes.

6. 2 Plénum de mélangeLe plénum de mélange doit être conçu de façonà permettre un mélange homogène des écoule-ments d'air pour éviter qu'il y ait stratification.Ce problème peut être généralement corrigé parl'emploi de déflecteurs. Le raccordement de lagaine de reprise au plénum doit préférablementse faire parallèlement et sur toute la longueur dela prise d'air. Ceci favorise le mélange de l'airet permet d'obtenir une température uniforme etune répartition égale de l'écoulement au niveaudes filtres et des échangeurs thermiques.

L'isolation du plénum doit être réalisée demanière à éviter la condensation qui peut seformer à l'intérieur de la chambre. Après avoircorrigé la cause, l'isolant acoustique doit êtreremplacé s'il a été mouillé. Selon la conceptiondu plénum, un drain raccordé indirectement peutêtre requis. La hauteur de la garde-d'eau devraitêtre d'au moins 25 mm supérieure à la pressionstatique du ventilateur (minimum de 300 mm).Un amorceur de siphon peut également êtrenécessaire pour assurer la présence constanted'eau dans le siphon.

L'installation doit être faite pour accéder facile-ment à l'intérieur pour fins d'inspection et d'en-tretien et les portes d'accès construites de façonétanche.

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IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 6. 3

6. 3 Filtration

Dans les systèmes CVCA, l'unité de filtration estgénéralement classée dans une de ces catégories:filtre à matière filtrante fibreuse, filtre à matièrefiltrante remplaçable, dépoussiéreur d'air élec-tronique et combinaison de plusieurs types. Lasélection des filtres repose principalement surles critères suivants: la nature et la concentra-tion des polluants atmosphériques, le degré defiltration requis ainsi que sur des caractéristiquessous conditions d'opération soit l'efficacité, larésistance aéraulique et la capacité de rétention.

La performance d'un système CVCA est tribu-taire de l'unité de filtration. En présence defiltres mal entretenus, la résistance à l'écoule-ment augmente et le débit décroît. Comme nousl'avons vu précédemment, lorsqu'il y a stratifi-cation au niveau du plénum de mélange, il peuten résulter un encrassement inégal sur la surfacefiltrante ce qui risque de fausser la lecture dumanomètre de pression différentielle. De plus, ilfaut s'assurer que le changement de géométrieou de dimensions des raccordements des con-duits en aval et en amont de la section filtranteest graduel pour obtenir une distribution uni-forme d'air.

Le choix d'un filtre adéquat est rendu difficilepar l'ambiguïté qu'engendrent les différents testsissus de la norme ASHRAE 52. 1. De fait, lesdeux méthodes de tests, soit la méthode gravi-métrique et la méthode de rendement à latache, ont été développées pour mesurerl'efficacité de filtres de qualité différente, la pre-mière pour les filtres d'efficacité inférieure et ladeuxième pour des filtres d'efficacité moyenneà supérieure. Comme les résultats d'évaluationsont exprimés en pourcentage, il est importantde spécifier en fonction de quel test les résul-tats ont été obtenus. À titre d'exemple, un filtredont l'efficacité est de 90 % selon la méthodegravimétrique équivaut à une efficacité d'envi-ron 20 % selon la méthode de rendement à latache. La norme 52. 1 est présentement sousrévision et devrait permettre d'uniformiser laclassification des filtres en basant l'efficacité decaptation en fonction du diamètre des particules.

Le tableau 6. 1 indique les contaminants retenusselon les différentes efficacités de filtration.

Ce tableau démontre qu'il y a de bonnes raisonsd'utiliser des filtres dans l'intervalle de 80 %-95 %, pourcentage établi selon le test de rende-ment à la tache de l'ASHRAE. En effet, selonOttney (1993), toutes les spores de moisissureset de pollens ainsi que 90 % des bactéries sontplus grandes que 1 micron et l'efficacité de cesfiltres est de l'ordre de 80 à 95 % pour retenirces particules. Pour obtenir des renseignementsplus précis ou encore pour des cas plus com-plexes, le lecteur devra se référer au manuelHVAC Systems and Equipment de l'ASHRAE.

Certains aspects doivent être considérés atten-tivement lors de l'installation ou la vérificationdes filtres:- prévoir une grille pare-oiseaux à l'entrée de la

prise d'air;- vérifier l'étanchéité autour du cadre, particu-

lièrement pour les unités assemblées en usine;- vérifier l'étanchéité des portes d'accès et le

scellement des joints autour des conduits,spécialement en aval du filtre et en amont duventilateur;

- vérifier l'étanchéité de toutes les pénétrationsde conduits électriques et de tuyaux;

- prévoir un accès facile et un espace suffisant(500 à 1000 mm) pour le remplacement desfiltres;

- prévoir une source d'éclairage à proximité;- vérifier qu'il n'y ait aucune accumulation

d'eau ou de neige;- vérifier le fonctionnement et la justesse de la

mesure du manomètre.

Réglementation et normesLe standard ASHRAE 62-1989 précise que lasélection des filtres et des dépoussiéreurs doitêtre faite en tenant compte de la grosseur desparticules et de la concentration dans l'air. Deplus, il est précisé que les filtres doiventêtre testés conformément au standard 52-76de l'ASHRAE ou du standard MIL 282 duDépartement de la défense américaine.

Page 65: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

6. 4 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Tableau 6. 1 : Comparaison de pourcentage de filtration et applications (Ottney, 1993)

TAUX DEFILTRATIONAPPROXIMATIFSA

99, 97

80

50

35

B

98

90

80

60

40

25

C

96

93

80

65

50

APPLICATIONSTYPIQUESET LIMITES

Chambres stérilesMatériaux radioactifs

Soins hospitaliersFumoirs

Labo. hospitaliersBureaux bien ventilés

Édifices à bureaux

Cabines à peintureFumées de soudure

Édifices à bureauxcommerciaux

Chauffage résidentiel

Climatiseurs de fenêtre

Filtration minimale

CONTAMINANTTYPIQUE

Poussières toxiquesVirus

BactériesFumée de cigarettes

Majorité des bactéries

Tous les pollenset brouillards d'huile

Poussières finesMajorité des pollens

Majorité des sporesde moisissures

Pollens de mauvaisesherbes

Grosses poussières

Peluche, etc.

TYPE DE FILTRE

Filtres HEPAet ULPA

Fibre de verreou filtres à sacsynthétiques

Filtres dans une boîte,nettoyeurs d'airélectroniques

Idem

Filtres résidentiels

Filtres à surfacedéployée de 1 à 4"d'épaisseur

Fibre de verrejetable, Panneauxde polyesters

Caoutchouc mousse

Filtres d'aluminiumnettoyables

Poils d'animauxrevêtus au latex

A = Pourcentage selon les particules de dioctylphtalate (DOP) de 0, 3 micron (norme militaire 282, Département de la défenseaméricaine, 1956). Ce pourcentage est utilisé pour les filtres à haute efficacité, c. -à-d., au dessus de 80 %.

B = Pourcentage selon le rendement à la tache, ASHRAE 52. 1-1992.C = Pourcentage selon la méthode gravimétrique ASHRAE 52. 1-1992.

Page 66: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 6. 5

À titre indicatif, le règlement n° 4936 de la villede Montréal indique que l'air extérieur d'unsystème servant des pièces habitables doit êtrefiltré (sauf dans les établissements industriels) etque pour les bureaux l'efficacité des filtres doitêtre de 35 % selon la méthode de rendement à latache. On note également que les filtres dont lacapacité est supérieure à 5000 pcm doivent êtrepourvus en permanence d'un manomètre indi-quant la résistance à travers le filtre. Enfin, il estmentionné que, lorsque la résistance à travers lesfiltres a doublé ou a atteint la valeur de rem-placement recommandée par le fabriquant, lesfiltres doivent être remplacés ou nettoyés selonle cas.

6. 4 Serpentin de refroidissement

Afin de limiter l'entraînement d'eau, diversessolutions peuvent être envisagées. Il est toute-fois important de déterminer au préalable l'ori-gine du problème. Si le problème découle de laconception du système, il peut être relié à unevitesse frontale du serpentin trop élevée (supé-rieure à 3 m/sec. ) et dans ce cas on aura recoursà un éliminateur d'eau pour capter les gout-telettes entraînées et prévenir de mouiller leconduit en aval.

Par contre, si le problème est apparu au fil desannées, sans qu'il n'y ait eu de modifications ausystème CVCA, il peut résulter d'un encrasse-ment du serpentin qui entraîne une augmentationde la vitesse de l'air. Dans ce cas, il est recom-mandé de procéder à des relevés périodiques dudifférentiel de pression à travers le serpentinpour établir la fréquence de nettoyage. L'em-portement d'eau peut aussi découler d'uneaugmentation du débit à traiter suite au dérè-glement des registres d'admission.

Le bassin de captage de l'eau de condensationdoit être conçu et installé de manière à éviterque l'eau stagne. Le drain doit être situé aufond, au point le plus bas du bassin, muni d'unegarde-d'eau profonde d'une hauteur de 25 mmsupérieure à la pression statique du ventilateur(minimum de 300 mm) et raccordée indirec-tement avec une pente de 2 % (20 mm/m) au

réseau de drainage. Un amorceur de siphon peutêtre installé pour prévenir l'assèchement de lagarde-d'eau. Aucun isolant ne doit recouvrirl'intérieur ou l'extérieur du bassin. Lorsque desserpentins de refroidissement sont superposés etque la hauteur totale dépasse 1, 1 mètre, il estpréférable d'installer un bassin de captage inter-médiaire dont la longueur minimale est égale àla moitié de la hauteur du serpentin. Cettelongueur devant être augmentée lorsque lavitesse est supérieure à celle recommandée.

Lorsque l'air est déshumidifié par le serpentinde refroidissement, le pourcentage d'humiditérelative de l'air en aval est généralement entre90 % et 100 %. Il est conseillé de s'assurerque l'isolant acoustique en aval demeure secet sans accumulation de poussières. Il est pré-férable d'isoler par l'extérieur et d'utiliser unsilencieux pour atténuer le bruit avec une porteétanche à proximité pour faciliter l'accès lors del'entretien.

Réglementation et normesRelativement au drainage du bassin de captagede l'eau de condensation ou de tout autre drainraccordé sur une unité de ventilation, il est pré-cisé dans le Code de plomberie de la provincede Québec que s'il y a danger d'évaporation dusiphon une garde-d'eau pouvant résister à toutepression positive ou négative, d'une hauteurminimale de 300mm, doit être installée etraccordée indirectement au réseau de drainage.Le standard ASHRAE 62-1989 indique que lebassin de récupération doit être conçu pour sedrainer et prévenir l'accumulation de limon.

Par ailleurs, le standard ASHRAE 62-1989 men-tionne à l'article 5. 6 que les conduits de venti-lation et les plénums doivent être construits etmaintenus de façon à minimiser la croissanceet la dissémination de microorganismes dans lesystème de ventilation. Il est de plus mentionnéà l'article 5. 11 que le pourcentage d'humidité despièces habitables devrait être maintenu entre30 % et 60 % pour minimiser les risques decroissance d'organismes allergènes ou patho-gènes. À l'article 5. 12, il est mentionné que si le

Page 67: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

6. 6 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

pourcentage d'humidité dans les pièces habitées,les conduits de ventilation à basse vitesse et lesplénums dépasse 70 % il y a risque de contami-nation fongique.

Afin de préciser l'interprétation de ces articles,le comité responsable de l'élaboration du stan-dard écrivait dans une note technique quel'article 5. 6 est à caractère obligatoire, alors queles articles 5. 11 et 5. 12 sont à titre informatif,ayant pour objectif d'éclairer l'utilisateur sur lesconditions propices à la contamination, l'impor-tance de contrôler par les moyens appropriés letaux d'humidité et la nécessité de minimiser lessources de nutriments.

Il est de plus indiqué que l'article 5. 6 ne vise pasà empêcher l'utilisation d'isolant acoustique àl'intérieur des gaines, mais plutôt à encouragerl'application de techniques qui ne favorisent pasla croissance de microorganismes. À cet égard,l'utilisation d'isolant acoustique dans les con-duits doit être limitée et une filtration adéquatedoit être prévue en amont des conduits recou-verts d'isolant acoustique. Il est de plusmentionné que pour protéger l'isolant on doitutiliser une barrière physique et non un scellantde nature chimique ou ayant des propriétésdésinfectantes (ces produits risquant d'êtreaérosolisés). La pose de portes d'accès pour lenettoyage du recouvrement intérieur des conduitsest recommandée.

6. 5 Humidificateurs

L'humidification par injection de vapeur sècheest principalement recommandée dans lamajorité des ouvrages techniques portant sur laqualité de l'air intérieur. Toutefois, lorsque lavapeur est générée par une chaudière centrale,des précautions doivent être prises pour ne pascontaminer l'air par les additifs chimiques uti-lisés dans le traitement de l'eau. Techniquement,il existe diverses mesures pour contourner ceproblème et chacune doit être analysée par unspécialiste pour en évaluer la faisabilité et larentabilité.

En ce qui a trait aux humidificateurs à atomi-sation par ultrasons dont l'utilisation dans lessystèmes CVCA est relativement récente, seulun suivi périodique pourra déterminer précisé-ment les risques liés à son utilisation. À titrepréventif, la vidange périodique du réservoird'eau traitée est suggérée.

Les humidificateurs à gicleurs de type laveurd'air ne sont pas recommandés et les équi-pements existants doivent être soumis à unnettoyage rigoureux et fréquent. Les dépôts decalcaire doivent aussi être retirés dans le but deréduire la présence de surfaces poreuses. L'ajoutde biocides n'est pas indiqué en raison de leurefficacité limitée au niveau microbien et dupotentiel de toxicité qu'ils présentent.

Selon le BSRIA (1986), (Building ServicesResearch and Information Association), leshumidificateurs de type laveur d'air utilisantde l'eau recirculée devraient être munis d'unsystème de vidange automatique qui permet endehors des heures d'utilisation de rincer et de vi-danger le système à chaque heure.

Pour tenter de solutionner le problème de bio-contamination, certains laveurs d'air sont dotésd'une lampe qui émet des rayons ultravioletslaquelle est insérée dans le réseau de recircula-tion d'eau. La dose de radiations ultraviolettesémise par cette lampe est généralement supé-rieure à 30 000 mW. sec/cm2 et la longueurd'onde se situe à environ 254 nm. L'usure nor-male de la lampe ou la formation d'un filmopaque sur la chemise de protection de la lamperésultant de la précipitation des métaux dissousdans l'eau peuvent engendrer une diminution del'intensité des radiations. Sur certaines installa-tions la formation du film peut être limitée parfiltration ou en adoucissant l'eau, ce qui risquetoutefois d'entraîner des problèmes de corrosion.De plus, un filtre est requis pour capter les par-ticules solides en suspension dont la présencepeut provoquer un effet d'ombre. Un indicateurd'intensité est requis pour assurer un niveau deradiations suffisamment élevé. Bien que l'utili-sation de lampe UV soit répandue dans le traite-ment de l'eau potable, aucune étude spécifiquen'a porté sur son application sur des laveursd'air.

Page 68: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 6. 7

Indépendamment du type d'humidificateur et deleur localisation, on doit s'assurer que la vapeurintroduite dans un écoulement d'air est absorbéesans risque de condensation. Un mécanismed'entrebarrage doit être prévu pour empêcherqu'il y ait simultanément humidification etdéshumidification. Un accès doit être prévu pourla vérification et l'entretien périodiques.

Réglementation et normesSelon le Code de plomberie du Québec, le ren-voi des humidificateurs ou des bassins derécupération doit être muni d'une garde-d'eaud'une hauteur minimale de 300 mm et raccordéindirectement au réseau de drainage. La garde-d'eau doit pouvoir résister à toute pressionpositive ou négative.

Selon l'article 5. 12 du standard de l'ASHRAE62-1989, l'humidification par injection de vapeurest préférable, et on doit prendre soin de ne pascontaminer l'eau de la bouilloire ou la vapeur pardes produits chimiques. L'eau froide utilisée àdes fins d'humidification doit provenir d'unesource d'eau potable. De plus, si l'eau est recir-culée, ce qui est le cas pour les laveurs d'airet certains humidificateurs à atomisation, le sys-tème doit être nettoyé et vidangé fréquemment.

6. 6 Conduits d'alimentationet de reprise d'air

La nécessité d'isoler les conduits de ventilationest dictée par différents paramètres, notammentleur localisation intérieure ou extérieure, l'im-pact énergétique en terme de puissance des équi-pements de chauffage et de réfrigération et defrais d'opération, les risques de condensation desconduits transportant de l'air à basse tempéra-ture, le maintien d'une température stable dansles conduits et le contrôle du bruit par l'utilisa-tion d'isolant intérieur.

Les risques potentiels de contamination et lesdifficultés de nettoyage ne semblent pas militeren faveur de l'utilisation d'isolant poreux àl'intérieur des gaines de ventilation. Tout autremoyen d'atténuer le bruit devrait être privilégié.L'installation de silencieux à la sortie du ven-tilateur s'avère généralement efficace pouratténuer le bruit généré par le ventilateur. Dansce dernier cas on doit prévoir une porte d'accèsà proximité pour en faire l'inspection et lenettoyage. Même avec l'utilisation d'un silen-cieux, l'isolation intérieure de la gaine en fin decourse sur une distance de quelques mètres peutêtre nécessaire pour absorber le bruit générépar l'air en mouvement. L'isolation de cettepartie de la gaine permet également d'éliminerla transmission du bruit d'une pièce à l'autre.Comme cette section est peu susceptible d'êtremouillée, la présence d'isolant poreux est moinsproblématique et peut facilement faire l'objetd'une vérification périodique.

Une attention particulière doit être portée auxconduits de ventilation exposés à des tempéra-tures froides et dans ce cas on doit prévoir uneprotection thermique adéquate et un pare-vapeur.

Règlements et normesLes recommandations de l'ASHRAE relative-ment à la présence d'isolant à l'intérieur desgaines de ventilation ont été discutées à lasection 6. 4.

Page 69: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

6. 8 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

6. 7 Sources internesde contamination

L'humidité relative peut se définir par la mesurede la quantité de vapeur d'eau présente dans l'airexprimée en pourcentage de la masse maximumde vapeur d'eau que l'air peut contenir à la mêmetempérature. Lorsque la température change,l'humidité relative change aussi. La capacité del'air à contenir de la vapeur d'eau augmente avecla température et, inversement, décroît lorsquela température diminue.

L'humidité est introduite dans un bâtiment parles systèmes de ventilation et d'humidification,par infiltration et diffusion à travers l'enveloppedu bâtiment ou naturellement par les personnesprésentes.

À travers l'enveloppe du bâtiment, la vapeurd'eau est transportée principalement par l'air quis'infiltre dans les interstices. Cette infiltrationest la résultante de différentes pressions exercéessur l'enveloppe, soit: la pression du vent, l'ef-fet de tirage et la pression due au système deventi-lation. Dans une proportion moindre, lavapeur peut également migrer par phénomène dediffusion, se déplaçant ainsi du niveau de pres-sion le plus élevé vers le niveau le plus bas. Àtitre d'exemple, dans une pièce chauffée où lapression de vapeur est supérieure à la pressionde vapeur extérieure, on observera un déplace-ment de l'humidité vers l'extérieur. Par contre,en été dans un bâtiment climatisé, la situation in-verse se produit et la vapeur contenue dans l'airexté-rieur migre vers l'intérieur.

L'eau peut pénétrer également dans l'enveloppesous forme liquide. La pluie, par exemplelorsqu'elle s'abat sur un parement extérieur, estsoumise à plusieurs forces qui favorisent sondéplacement. La force capillaire, la force d'im-pulsion, la pesanteur et la poussée du vent sontdes paramètres importants dans la pénétrationde l'eau à travers l'enveloppe. Cette action estaccentuée dans le cas ou l'étanchéité d'une com-posante comme une fenêtre n'est pas assurée cequi peut permettre à des quantités importantesd'eau de s'infiltrer.

6. 7. 1 Condensation de surface

Lorsque la teneur en vapeur d'eau dans l'airatteint le niveau de saturation, l'humidité relativeest égale à 100 % et la vapeur d'eau en surplusse condense. Ainsi, dans un local, toute surfacedont la température est égale ou moindre que latempérature de rosée de l'air ambiant fera con-denser la vapeur d'eau.

Les problèmes de condensation de surface sur-viennent lorsque les parois d'un bâtimentexposées directement à l'air humidifié provenantde l'intérieur sont maintenues à une températureinférieure au point de rosée. Par exemple, lors-que le taux d'humidité relative est élevé, desproblèmes de condensation sur les surfaces demaçonnerie situées sous le niveau du sol peuventapparaître. Comme la température de surfacedemeure relativement stable et comparable àcelle du sol, la condensation est susceptiblede se produire. Ce problème est généralementcorrigé soit en déshumidifiant l'air de la pièceou en isolant la surface extérieure du murpermettant ainsi de maintenir le mur à une tem-pérature supérieure au point de rosée de l'air.Dans certains cas, il peut être plus facile d'isolerla surface intérieure du mur en prenant soinde protéger l'isolant à l'aide d'un pare-vapeur.Cette approche risque toutefois de favoriser laformation de condensation cachée.

En hiver, la condensation peut apparaître sur unesurface intérieure d'un mur mal isolé ou résulterde la présence d'un pont thermique (figure 6. 1).Un pont thermique survient lorsqu'une com-posante de l'enveloppe offre à la transmission dechaleur une résistance moindre que celle autourde celle-ci. C'est souvent le cas par les poutres,les piliers d'acier ou de béton incorporés dansles parties extérieures des murs ou des toîts. Enmaintenant la température d'une partie d'unesurface sous le point de rosée, les particules desaleté peuvent ainsi s'accumuler. L'isolation del'élément structural est requise.

Page 70: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 6. 9

Figur e 6. 1 : Pont thermique formé par un poteau en acier de l'enveloppe du bâtiment

Les fenêtres, en raison de leur faible résistancethermique, sont particulièrement sujettes à lacondensation de l'humidité contenue dans l'air.À défaut de changer les fenêtres, la réduction dutaux d'humidité dans la pièce et dans certainscas une meilleure circulation de l'air sur lasurface interne du vitrage peuvent diminuer lacondensation. Dans certains bâtiments, parmesure d'économie d'énergie, la température estabaissée en fin de journée. Si la températureest trop basse, la condensation visible peut seformer sur les surfaces des pièces.

6. 7. 2 Condensation cachée

Si en traversant l'enveloppe du bâtiment lavapeur d'eau entre en contact avec un matériaudont la température est inférieure à sa tempéra-ture de rosée (figure 6. 2), il y aura condensation.Si elle n'est pas évacuée, l'eau qui s'accumulepeut entraîner la dégradation des matériaux deconstruction et favoriser le développement demoisissures et de bactéries. Les problèmes decette nature sont généralement corrigés enaméliorant l'étanchéité de l'enveloppe et danscertaines situations en modifiant le gradient detempérature au moyen d'isolant.

Température: -29 °C

Température: 7 °C

Pièce: 21 °C

Humidité relative maximale: 39%

Page 71: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

6. 10 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

Intérieur

Extérieur Point de rosée(condensation)

Figur e 6. 2 : Condensation cachée

Un problème associé à la condensation cachéepeut survenir en période de climatisation lorsquel'humidité de source extérieure traverse l'en-veloppe du bâtiment et se condense sur une sur-face refroidie par la climatisation de la pièce.Dans le cas d'un mur de gypse, le matériaus'amollira, s'effritera et des moisissures appa-raîtront en surface. Le problème peut êtreaccentué en présence d'un matériau dont laperméabilité est faible comme le papier tentureà base de vinyle qui empêche la vapeur detraverser et permet de l'accumulation entre lemur de gypse et le revêtement.

6. 7. 3 Contrôle de l'humidité

Le traitement des problèmes de même natureque ceux décrits précédemment nécessite nonseulement une connaissance des conditionsexistantes de température et d'humidité maiségalement une compréhension de l'interaction deces paramètres avec les composantes architec-turales du bâtiment. Compte tenu de lacomplexité des mécanismes de diffusion de lavapeur d'eau dans un bâtiment, il peut s'avéreropportun de recourir aux services de profession-nels pour déterminer l'origine de l'humidité etles moyens appropriés pour en contrôler lateneur.

Page 72: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 6. 11

Bibliographie sur les mesurespréventives et la réglementation

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ASHRAE. : ASHRAE Handbook. HVACApplications. SI Edition, American Society ofHeating, Refrigerating and Air-ConditioningEngineers, Inc., Atlanta, GA, 1992.

ASHRAE. : ASHRAE Standard 62-1989.Ventilation for Acceptable Indoor Air Ouality.American Society of Heating, Refrigerating andAir-Conditioning Engineers, Atlanta, GA, 1989.

ASHRAE.: ASHRAE Handbook. Fundamen-tals. SI Edition, American Society of Heating,Refrigerating and Air-Conditioning Engineers,Inc., Atlanta, GA, 1992.

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Ottney, T. C. : Particle Management for HVACSystems. ASHRAE Journal, July 1993.

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Ville de Montréal.: Règlement concernant laventilation des bâtiments dans la ville deMontréal, no 4936, 1975.

Page 73: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

6. 12 Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation - IRSST

CONCLUSION

La figure suivante constitue une synthèse desprincipaux éléments traités dans ce document.

En rassemblant dans un même document lesparamètres relatifs à l'établissement des condi-tions favorables à la prolifération microbienne etles moyens pour les éliminer, le lecteur disposedésormais, nous l'espérons, de l'informationnécessaire pour déceler et prévenir l'apparitionde situations problématiques.

Page 74: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

IRSST - Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation 7. 1

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Page 75: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

Devis type de nettoyagede conduits de ventilation

CONTRAT: NOdu contrat Nettoyagedes conduitsde ventilation

Page:

Date:

PARTIE 1. 0 - GÉNÉRALITÉS:

1. 1 Portée des travaux

1. 2 Ouvrages connexes

1. 3 Normes de référence

1. 4 Programme

. 1 Les travaux consistent au nettoyage des conduits d'airdu système de ventilation N° du système indiqué au planN° de référence.

. 2 Le nettoyage des éléments suivants: ventilateur(s), persien-ne(s), extracteur(s), vanne(s) déflectrice(s), volet(s), serpen-tin(s), boîte(s) de mélange et de détente, conduit(s)flexible(s), humidificateurs(s), bassin(s) de récupération,échangeur(s) thermique(s), bouche(s) d'alimentation et dereprise.

. 3 L'installation de portes d'accès.

. 4 Le démantèlement des plafonds et leur réinstallation, laprotection des équipements, la protection et le déplacementdu mobilier et la protection des planchers, cloisons et autresfinis.

. 5 La fourniture, la mise en place et l'installation de tous leséquipements pour l'exécution des travaux.

. 6 La réparation et le remplacement de l'isolant acoustique etthermique endommagé.

Selon la nature du contrat

. 1 Mechanical Cleaning of Non-Porous Air ConveyanceComponents (NADCA 01).

. 2 Cleaning Fibrous Glass Insulated Air Duct Systems(NAIMA).

. 3 Autres normes.

. 1 L'Entrepreneur devra fournir avec sa soumission la procé-dure de nettoyage retenue, les équipements, la liste desproduits de nettoyage et leur fiche signalétique.

Section 15:

Page 76: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

Devis type de nettoyagede conduits de ventilation

CONTRAT: N° du contrat Nettoyagedes conduitsde ventilation

Section 15:

Page:

Date:

PARTIE 2. 0 - ÉQUIPEMENTS ET PRODUITS

2. 1 Produits de nettoyage

2. 2 Portes d'accès

2. 3 Produits de réparationet de remplacementd'isolant

PARTIE 3. 0 - EXÉCUTION

3. 1 Protection du personnel

3. 2 Protection des éléments

. 1 Les produits de nettoyage des ventilateurs, serpentins,volets et autres composantes devront être approuvés parl'Adjudicateur (nom du responsable).

. 1 Les portes d'accès devront être étanches et de même calibreque le conduit.

. 2 Les portes d'accès seront préfabriquées et ajustées pour lesrendre hermétiques à l'aide d'une garniture approuvée parl'Adjudicateur. Produit acceptable: nom du produit.

. 1 La réparation de l'isolant acoustique devra être effectuéeavec le produit suivant: nom du produit.

. 2 La réparation de l'isolant thermique devra être effectuéeavec le produit suivant: nom du produit. L'isolant serarecouvert d'un canevas tel que l'existant.

. 3 Le remplacement de l'isolant acoustique devra être effectuéà l'aide du produit suivant: nom du produit.

A Le remplacement de l'isolant thermique devra être effectuéà l'aide du produit suivant: nom du produit.

. 1 L'Entrepreneur doit fournir l'équipement de protectionadéquat aux travailleurs.

. 2 L'Entrepreneur doit obtenir une attestation de solidité avantde pénétrer à l'intérieur des conduits de ventilation.

. 1 L'Entrepreneur devra s'assurer de protéger tous les appareil-lages mécaniques et électriques situés à proximité des travaux.

Page 77: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

Devis type de nettoyagede conduits de ventilation

CONTRAT: N° du contrat

3. 3 Portes d'accès

3. 4 Séquence de nettoyage

Nettoyagedes conduitsde ventilation

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. 2

. 1

Section 15:

Page:

Date:

L'Entrepreneur devra s'abstenir de déposer sur le calori-fugeage des conduits des objets, équipements, outils,matériaux qui pourraient l'endommager.

L'Entrepreneur devra éviter de pénétrer dans les gaineslorsqu'elles sont calorifugées à l'intérieur et protégerl'isolant si on doit y accéder.

Installer les portes d'accès en amont et en aval de chaquecoude ou obstacle.

Installer les portes d'accès à tous les six (6) mètres dedistance ou au besoin.

Le nettoyage devra se faire de l'amont vers l'aval du débitd'air dans la séquence suivante:

. 1 Mettre à l'arrêt le système.

. 2 Remplacer les filtres avant le début du nettoyage.

. 3 Nettoyer les bouches de reprise jusqu'au plénum dede mélange.

. 4 Nettoyer la prise d'air neuf jusqu'aux serpentins.

. 5 Nettoyer les serpentins.

. 6 Nettoyer les serpentins jusqu'aux bouches d'alimen-tation.

. 7 Nettoyer les unités périphériques.

. 8 Réparer l'isolant (thermique ou acoustique) parallè-lement à l'avancement des travaux.

. 9 Remplacer le filtre au besoin.

. 10 Remettre le système en marche.

Page 78: Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les

Devis type de nettoyagede conduits de ventilation

CONTRAT: N° du contrat

3. 5 Méthodes de nettoyage

3. 6 Qualification

3. 7 Registres d'équilibrage

Nettoyagedes conduitsde ventilation

Page:

Date:

. 1 Gaines non isolées à l'intérieur:

. 1 Brosser à sec, et nettoyer avec un aspirateur muni defiltre « HEPA ».

. 2 Décoller la saleté avec de l'air comprimé à l'aided'une buse, et nettoyer avec un aspirateur muni defiltre « HEPA ».

. 3 Utiliser des produits approuvés par l'Adjudicateur.

. 4 Ne pas appliquer de scellant sur les conduits.

. 2 Gaines isolées à l'intérieur.

. 1 Brosser à sec avec une brosse douce et nettoyer avec unaspirateur muni de filtre « HEPA ».

. 2 Ne pas humecter l'isolant.

. 3 Ne pas utiliser de savon, de désinfectant ou de scellantsur l'isolant.

. 3 Bassins de récupération d'eau.

. 1 Vidanger et laver avec une solution à base d'hypochlo-rite de sodium 5-6 % (eau de javel) à raison de 250 mlpar 4 litres d'eau. Prévoir le temps nécessairepour l'élimination complète des vapeurs avant la remiseen marche du système.

. 1 Les travaux seront exécutés par des personnes qualifiées.L'Entrepreneur devra fournir une liste de travaux de mêmenature déjà effectués par le personnel retenu.

. 1 L'Entrepreneur devra marquer la position des volets avantde procéder au nettoyage et les remettre au même endroitpar la suite.

Section 15:

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Liste d'inspectionInstitut de rechercheen santé et en sécuritédu travail du Québec

Responsable: Date:

COMPOSANTE CONDITION1 à 4

ACCESSI-BILITÉ

ACTIONS ÀENTREPRENDRE

Air extérieur

Prises d'air extérieur

Filtres

Serpentins de chauffage

Serpentins de refroidissement

Serpentins de déshumidification

Plénums de mélange

Humidificateurs

Bassins et drains d'eaude condensation

Ventilateurs

Silencieux

Récupérateurs de chaleur

Conduits d'alimentation

Conduits de reprise

Boîtes de détente

Diffuseurs

Grilles de reprise

Environnement intérieur

Salle de mécanique

Unités périphériques

Autre (1)

Autre (2)

Niveau de salubrité: 1 = Très propre 2 = Film mince de poussière 3 = Sale 4 = Réduction du débit

Signature:

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Liste d'inspectionInstitut de rechercheen santé et en sécuritédu travail du Québec

Responsable: Date:

COMPOSANTE CONDITION1 à 4

ACCESSI-BILITÉ

ACTIONS ÀENTREPRENDRE

Air extérieur

Prises d'air extérieur

Filtres

Serpentins de chauffage

Serpentins de refroidissement

Serpentins de déshumidification

Plénums de mélange

Humidificateurs

Bassins et drains d'eaude condensation

Ventilateurs

Silencieux

Récupérateurs de chaleur

Conduits d'alimentation

Conduits de reprise

Boîtes de détente

Diffuseurs

Grilles de reprise

Environnement intérieur

Salle de mécanique

Unités périphériques

Autre (1)

Autre (2)

Niveau de salubrité: 1 = Très propre 2 = Film mince de poussière 3 = Sale 4 = Réduction du débit

Signature:

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Liste d'inspectionInstitut de rechercheen santé et en sécuritédu travail du Québec

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COMPOSANTE CONDITION1 à 4

ACCESSI-BILITÉ

ACTIONS ÀENTREPRENDRE

Air extérieur

Prises d'air extérieur

Filtres

Serpentins de chauffage

Serpentins de refroidissement

Serpentins de déshumidification

Plénums de mélange

Humidificateurs

Bassins et drains d'eaude condensation

Ventilateurs

Silencieux

Récupérateurs de chaleur

Conduits d'alimentation

Conduits de reprise

Boîtes de détente

Diffuseurs

Grilles de reprise

Environnement intérieur

Salle de mécanique

Unités périphériques

Autre (1)

Autre (2)

Niveau de salubrité: 1 = Très propre 2 = Film mince de poussière 3 = Sale 4 = Réduction du débit

Signature:

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Liste d'inspectionInstitut de rechercheen santé et en sécuritédu travail du Québec

Responsable: Date:

COMPOSANTE CONDITION1 à 4

ACCESSI-BILITÉ

ACTIONS ÀENTREPRENDRE

Air extérieur

Prises d'air extérieur

Filtres

Serpentins de chauffage

Serpentins de refroidissement

Serpentins de déshumidification

Plénums de mélange

Humidificateurs

Bassins et drains d'eaude condensation

Ventilateurs

Silencieux

Récupérateurs de chaleur

Conduits d'alimentation

Conduits de reprise

Boîtes de détente

Diffuseurs

Grilles de reprise

Environnement intérieur

Salle de mécanique

Unités périphériques

Autre (1)

Autre (2)

Niveau de salubrité: 1 = Très propre 2 = Film mince de poussière 3 = Sale 4 = Réduction du débit

Signature:

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COMPOSANTE CONDITION1 à 4

ACCESSI-BILITÉ

ACTIONS ÀENTREPRENDRE

Air extérieur

Prises d'air extérieur

Filtres

Serpentins de chauffage

Serpentins de refroidissement

Serpentins de déshumidification

Plénums de mélange

Humidificateurs

Bassins et drains d'eaude condensation

Ventilateurs

Silencieux

Récupérateurs de chaleur

Conduits d'alimentation

Conduits de reprise

Boîtes de détente

Diffuseurs

Grilles de reprise

Environnement intérieur

Salle de mécanique

Unités périphériques

Autre (1)

Autre (2)

Niveau de salubrité: 1 = Très propre 2 = Film mince de poussière 3 = Sale 4 = Réduction du débit

Signature:

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COMPOSANTE CONDITION1 à 4

ACCESSI-BILITÉ

ACTIONS ÀENTREPRENDRE

Air extérieur

Prises d'air extérieur

Filtres

Serpentins de chauffage

Serpentins de refroidissement

Serpentins de déshumidification

Plénums de mélange

Humidificateurs

Bassins et drains d'eaude condensation

Ventilateurs

Silencieux

Récupérateurs de chaleur

Conduits d'alimentation

Conduits de reprise

Boîtes de détente

Diffuseurs

Grilles de reprise

Environnement intérieur

Salle de mécanique

Unités périphériques

Autre (1)

Autre (2)

Niveau de salubrité: 1 = Très propre 2 = Film mince de poussière 3 = Sale 4 = Réduction du débit

Signature:

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Grilles de reprise

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Niveau de salubrité: 1 = Très propre 2 = Film mince de poussière 3 = Sale 4 = Réduction du débit

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Niveau de salubrité: 1 = Très propre 2 = Film mince de poussière 3 = Sale 4 = Réduction du débit

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