Guide du PDM et de la gestion de données à l'intention des

Guide du PDM et de la gestion de données à l'intention des cadres techniquesComment gérer les idées de conception les plus précieuses de votre équipede développement produit et éviter les erreurs de fabrication coûteuses ?

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Introduction

Chapitre 1 : Importance de la gestion des données

Gestion de vos actifs les plus précieux

Collaboration en interne avec les équipes de conception

Collaboration externe avec les partenaires et équipes

de conception

Chapitre 4 : Gestion des données dans le cloud

Prise en charge de la gestion des données par Onshape

Chapitre 2 : Avantages de la gestion des données

Complémentarité de la CAO 3D et d'un système de PDM

Fonctionnement des systèmes de PDM

Avantages et inconvénients des logiciels de PDM

Description du PLM

Chapitre 3 : Éléments à évaluer lors du choix d'un

système de PDM

Installation, configuration et maintenance

Sécurité

Maîtrise des documents

Options de recherche

Contrôle de version

Schémas de révision et workflows d'approbation

Numérotation automatique des pièces

Rapports « cas d'emploi »

Collaboration efficace

Ordres de modification technique

Nomenclatures

Intégration avec les logiciels ERP

Analyse en temps réel

Sauvegardes automatiques et reprise après sinistre

Table des matières

3GUIDE DU PDM ET DE LA GESTION DE DONNÉES À L'INTENTION DES CADRES TECHNIQUES

Toute personne qui décide de faire carrière dans le génie mécanique ou dans le design industriel ne pense qu'à créer et à innover. Loin d'elle l'idée de passer des heures à gérer d'innombrables fichiers ! Il n'est donc guère étonnant que les logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO) retiennent en premier l'attention des entreprises à la recherche d'une plateforme logicielle pour leurs équipes de développement produit. La nécessité de se doter de solutions de gestion des données ne se fait sentir qu'après coup.

Dans The State of Product Development & Hardware Design 2019, un rapport de recherche indépendant sur le secteur du design et de la production, 86 % des entreprises estiment devoir réduire les erreurs dues à l'utilisation d'une mauvaise version d'une conception ou à la réception tardive d'informations pourtant essentielles.

Inutile d'embaucher des employés brillants, talentueux et créatifs si leurs outils de productivité ne cessent de freiner leur élan. Au mieux, la fabrication de la mauvaise pièce vous aura fait perdre du temps et de l'argent. Dans le pire des cas, les problèmes de contrôle de version peuvent entraîner le rappel des produits et porter préjudice aux utilisateurs.

Bonne nouvelle, toutefois : il est possible d'anticiper, voire d'éviter, la plupart des problèmes de gestion de données.

Ce guide complet vise à vous faire découvrir le rôle essentiel que joue la gestion de données à chaque étape de la conception et de la fabrication des produits, ainsi que les éléments à évaluer pour choisir la solution la plus adaptée à votre entreprise. Le livre présente également les avantages et les inconvénients des systèmes de gestion des données techniques (PDM, Product Data Management) et explique en quoi ils diffèrent d'autres technologies cloud et mobiles relativement nouvelles.

Introduction

Importance de la gestion des données

Chapitre 1

GUIDE DU PDM ET DE LA GESTION DE DONNÉES À L'INTENTION DES CADRES TECHNIQUES 5

IMPORTANCE DE LA GESTION DES DONNÉES

Quels que soient les produits que vous fabriquez ou les secteurs dans lesquels vous exercez, il y a fort à parier que vos données de conception sont créées sous forme numérique, à l'aide d'un logiciel de CAO 3D. Inventée à l'origine pour aider les dessinateurs industriels à tracer des lignes, la CAO est devenue la clé de voûte de la quasi-totalité des données de conception générées pour l'industrie manufacturière.

Les avantages de la CAO et des outils d'automatisation de conception numé rique sont connus : la CAO aide à concevoir de meilleurs produits plus vite, avec moins d'erreurs, moins de déchets et moins de reprises. Il est plus simple de déchiffrer et de modifier les données de conception 3D, et d'en vérifier l'adéquation avec le produit ou la fonction. Pour les utilisateurs des services vente et marketing, sans aucune expertise technique, et pour les décisionnaires (cadres et clients), les données de conception 3D suppriment toute ambiguïté en donnant un aperçu visuel de l'apparence et du fonctionnement du produit.

Chacun sait qu'un dessin vaut mieux qu'un long discours, la CAO 3D en est une parfaite illustration.

L'inconvénient majeur de la CAO 3D est souvent passé sous silence : le volume gigantesque de données générées. Rares sont ceux qui avouent même son existence, surtout du côté des commerciaux de la CAO. Les entreprises qui fabriquent des centaines de produits peuvent vite se retrouver avec des mil liers, si ce n'est des millions, de pièces, d'assemblages et de dessins. Certaines de ces entreprises utilisent la CAO 3D depuis des décennies, sans recourir à une méthode formelle ni à l'automatisation pour gérer tous ces fichiers de données, préférant recourir à des méthodes manuelles, à des arborescences de fichiers

standard sur des emplacements réseaux partagés, à des procédures éprouvées et aux connaissances tribales.

Ce temps est désormais révolu. Avant l'avènement de la CAO, les dessins étaient approuvés par signature manuscrite sur une planche imprimée, puis rangés sous clé dans une armoire à dessins. Pour obtenir une copie d'un dessin, il fallait demander la clé de l'armoire et copier l'original sous l'œil vigilant du responsable du service des dessins. Cette copie non contrôlée prenait ensuite le chemin de l'atelier de fabrication ou était expédiée vers des ateliers situés hors du giron de l'entreprise, où d'autres copies étaient réalisées selon les besoins.

Gestion de vos actifs les plus précieux



La technologie de CAO a fait faire un bond de géant au développement produit, mais dans de nombreuses entreprises, on a simplement transposé au monde numérique le procédé qui servait déjà à gérer les dessins sur support papier. Le bureau a beau paraître mieux rangé, le chaos institutionnel reste bien présent.

La gestion manuelle des données présente de grands risques, et il suffit de quelques erreurs coûteuses, retards ou rappels de produit pour ternir la réputation de votre entreprise.

La prolifération de différents outils de conception 3D dans les grandes comme dans les petites entreprises a donné lieu à une véritable explosion des données. Une équipe de conception peut générer des milliers de fichiers pour chaque pièce, assemblage ou dessin d'un même projet, sans parler de toute la documentation annexe. De la conception à la production, les projets gagnent sans cesse en complexité. Lorsqu'elles sont développées rapidement, les idées d'une conception produit ne sont pas suffisamment détaillées ou ne tiennent pas compte des impératifs de fabrication. Elles doivent alors être modifiées ou reconçues. Un plus grand nombre d'itérations et de variations sont alors produites, nécessitant la participation de nouvelles disciplines. Résultat : de très nombreuses interdépendances sont établies.

Garder un œil sur les montagnes de données générées par vos équipes de conception et votre système de CAO peut rapidement devenir un casse-tête. Un simple projet constitué de 10 assemblages, de 40 pièces et d'un dessin pour chaque génère 100 fichiers individuels sur votre disque dur pour chaque version et révision de la conception. Sans vous en rendre compte, vous vous retrouvez avec des milliers de fichiers. La marge d'erreur augmente de façon exponentielle à un rythme alarmant.

Les fichiers de CAO étant enregistrés sur un support numérique (disque dur local, réseau partagé ou, en cas de transfert de données, sur un serveur de messagerie ou une clé USB), vous risquez un jour ou l'autre de voir les fichiers écrasés, perdus, volés ou corrompus. Les ingénieurs et autres acteurs du projet passent d'innombrables heures à trier les données pour retrouver la toute dernière version validée de la conception. L'éparpillement et le cloisonnement des données sur divers supports et à différents endroits augmentent le risque pour vos équipes de travailler accidentellement sur des copies de la mauvaise version d'une conception.

GESTION DE VOS ACTIFS LES PLUS PRÉCIEUX



À force de gérer un aussi grand nombre de copies de tant de fichiers, vous risquez de voir des versions non validées ou erronées des conceptions se retrouver chez vos commerciaux, fabricants, fournisseurs externes et concurrents, avec toutes les conséquences désastreuses que l'on peut imaginer.

Avec des ordinateurs, il est facile d'automatiser les tâches les plus routinières. On comprend donc aisément que chaque fournisseur de solutions de CAO souhaite se doter de sa propre suite logicielle pour l'aider à gérer ses propres fichiers de données. Malheureusement, les logiciels de PDM ont toujours été traités en parents pauvres par les entreprises, qui préfèrent commencer par se doter d'un système de CAO avant de se demander comment gérer les fichiers qui en résultent.

En réduisant le volume d'erreurs et les frustrations qui s'ensuivent, les logiciels de PDM offrent de nombreux avantages aux entreprises. Seul point noir : leur coût. Investissement initial, frais de formation, de conseil et de maintenance pour une prise en main rapide... La note grimpe vite, et il faut encore penser aux serveurs et à la structure informatique, rarement inclus dans le devis de départ.

Les coûts et les délais de mise en œuvre font que de nombreuses entreprises décident de s'en passer. Trop souvent, les outils de CAO sont vendus sans solution de PDM pour respecter le budget du client. Or, celui-ci apprendra vite à ses dépens qu'il est impossible de diriger une entreprise florissante sans en gérer efficacement les données.

Les fichiers de CAO sont incontestablement le moteur du développement produit. Il va donc de soi que la bonne gestion de ces fichiers, le contrôle des droits d'accès et de modification, la méthode de partage et la migration des données d'une étape de développement à la suivante devraient être la priorité absolue de l'entreprise.

GESTION DE VOS ACTIFS LES PLUS PRÉCIEUX



Malgré ce qu'affirment les fournisseurs de CAO dans leurs supports marketing, la CAO n'a jamais été pensée dans un objectif de collaboration, le principal obstacle venant du fait qu'une seule personne à la fois puisse modifier un fichier de données de CAO. Lorsqu'une application permet à plusieurs utilisateurs d'ouvrir simultanément un même fichier, elle en créé généralement une copie à la volée de sorte que les changements apportés par les uns ne nuisent pas aux autres. Or, cette fonctionnalité va à l'encontre même du principe de collaboration, car chaque personne travaille sur une copie différente de fichiers différents.

En principe, une application verrouille les fichiers lors de leur ouverture pour éviter tout risque de :

Corruption – Des conflits de structure insolubles surviendraient néces-sairement en cas de modification simultanée d'un même fichier via plusieurs applications, ce qui donnerait lieu à une version corrompue du fichier. Lorsqu'un fichier est corrompu, le système de CAO et le système d'exploitation sont incapables d'identifier les données correctes et ne parviennent pas à démêler les structures de données malformées. Le fichier est alors considéré comme corrompu et devient inutilisable.

Perte – Lorsqu'un même fichier est ouvert dans plusieurs applications en vue de sa modification, la règle veut que le « dernier enregistrement l'emporte ». Vous aurez beau avoir passé des heures à modifier et remodifier une pièce ou un assemblage, votre travail sera perdu si un autre utilisateur modifie le même fichier en même temps et enregistre sa version après vous. La prochaine fois que vous ouvrirez ce fichier, tout sera radicalement différent et vous ne trouverez plus aucune trace de votre travail.

Conflits – Si plusieurs personnes travaillent simultanément sur un même fichier, même s'il s'agit d'une simple copie du fichier, il est fort probable qu'une ou plusieurs d'entre elles seront à l'origine de modifica tions entraînant un conflit au niveau de la conception. Même si elles travaillent sur différents aspects ou différentes idées d'une même conception, un conflit peut avoir un effet boule de neige sur d'autres phases du projet. Ces conflits sont difficiles, pour ne pas dire impossibles à résoudre et demanderont beaucoup de réunions et de travail de reprise.

Collaboration en interne avec les équipes de conception



Lorsqu'un seul concepteur travaille sur un projet, il peut arriver, avec beaucoup de soin, à gérer l'ensemble des fichiers de CAO générés en créant un ensemble de structures de dossiers sur disque dur. Ceci dit, un tel scénario est peu réaliste. La seule manière d'écourter les délais sans brider la capacité d'innovation est de faire appel à des équipes de concepteurs, sous-traitants et prestataires externes, tout en restant en contact avec les services vente et marketing, la direction et les clients. C'est à ce moment-là que la collaboration à l'aide de fichiers devient problématique.

Pour éviter tout conflit, des tâches de conception spécifiques peuvent être attribuées aux différents ingénieurs participant au projet afin d'éviter que deux personnes ne travaillent sur le même fichier en même temps. Les modifications apportées à chaque fichier doivent toutefois être intégrées à un assemblage de haut niveau faisant office de référence. Concrètement, cela signifie qu'à un moment ou à un autre, voire plusieurs fois par jour, quelqu'un doit ouvrir l'assemblage de haut niveau pour s'assurer que les sous-assemblages et pièces se comportent tous comme prévu, et tenter de résoudre les éventuels conflits.

Lorsqu'un fichier est enregistré avant que la modification ne soit terminée (par exemple, lorsqu'un concepteur ne peut pas terminer le travail en un seul jour), la géométrie incomplète du modèle est susceptible d'affecter d'autres pièces de l'assemblage. Il n'est pas facile de déterminer à quel niveau une erreur s'est produite ni qui ou quoi en est à l'origine. Ce serait en outre une perte de temps et d'énergie, surtout lorsque le problème se résout spontanément une fois toutes les modifications terminées.

Sans logiciel de gestion de données digne de ce nom, les efforts des uns et des autres se chevauchent immanquablement. Résultat : des heures de travail inutiles ou, pire, un concept inutilisable.

Il est également impossible de savoir si un fichier est en cours de modification et par qui, si tous les fichiers ont été correctement enregistrés et s'ils sont à jour. Ainsi, toute personne accédant à ces fichiers pourrait se retrouver face à des données erronées, ce qui pourrait donner lieu à toutes sortes de problèmes.

COLLABORATION EN INTERNE AVEC LES ÉQUIPES DE CONCEPTION



L'échange de données produit avec des employés, sous-traitants, fournis-seurs, clients et autres tierces parties à distance (p. ex., des usines à l'étranger) complique encore la situation. Si une entreprise ne fait que fabriquer un produit fini, il suffit de veiller à ce qu'elle dispose de la bonne version des fichiers. Par contre, si un concepteur indépendant ou un employé à distance a besoin d'apporter des modifications aux fichiers, les problèmes mentionnés au préalable restent entiers, voire s'aggravent.

La sous-traitance réduit les charges, mais elle accroît aussi les risques. À chaque étape d'un projet, de nombreuses parties prenantes ont besoin d'accéder à la dernière version des données de conception. Si vos processus et applications ne sont pas alignés, les malentendus risquent de se multiplier, et le contrôle du processus, de vous échapper. Il est difficile de gérer la diffusion des données entre les différents sites et de veiller à leur disponibilité en cas de besoin, surtout lorsque ces données sont cloisonnées ou qu'il existe plusieurs définitions des mêmes données stockées à différents endroits et que vous ne souhaitez envoyer que certaines données à l'extérieur de votre pare-feu.

Toute personne ou organisation qui n'a pas accès au réseau de l'entreprise doit alors recevoir les fichiers de données autrement (pièce jointe à un mail, serveur FTP ou service de partage de fichiers comme Dropbox, OneDrive ou Google Drive).

E-mailRien n'est plus pratique que d'envoyer un e-mail. C'est un moyen rapide et simple de documenter vos exigences avec force détails et de joindre autant de fichiers que vous le souhaitez, gardant ainsi une trace permanente de chaque conversation.

Sécurité – Nombre de services de messagerie assurent dorénavant le chiffrement de bout en bout, faisant des courriers électroniques une solution bien plus sécurisée que par le passé. Toutefois, malgré une nette amélioration des protocoles de sécurité, une fois qu'un e-mail et une pièce jointe ont été livrés au destinataire, les informations sont déchiffrées. Impossible alors de savoir si les protocoles de sécurité dont il dispose sont aussi forts que les vôtres. Peut-être n'a-t-il pas installé de pare-feu. Peut-être ne protège-t-il pas son ordinateur par un mot de passe, auquel cas n'importe qui pourrait accéder à ses systèmes et copier ses messages.

Collaboration externe avec les partenaires et équipes de conception



COLLABORATION EXTERNE AVEC LES PARTENAIRES ET ÉQUIPES DE CONCEPTION

Multiplication et perte de contrôle des copies – Une fois que vous avez joint un fichier et envoyé un e-mail (copie nº 1), vous ne savez pas dans quelles mains ce fichier va tomber ni combien de copies en seront faites. Quand votre message arrive dans la boîte de réception de votre destinataire (copie nº 2), celui-ci doit télécharger la pièce jointe sur le disque dur de son ordinateur (copie nº 3). Il peut alors avoir besoin de la transférer à un collègue (copie nº 4) ou de l'envoyer à l'atelier (copie nº 5). Imaginons qu'il souhaite travailler dessus au cours du week-end. Il télécharge alors ce fichier sur une clé USB (copie nº 6) avant de le copier sur son ordinateur personnel une fois chez lui (copie nº 7). S'il sous-traite une partie de ses tâches ou procédés de fabrication, il aura alors besoin de joindre le fichier à un nouvel e-mail (copie nº 8) avant de l'envoyer à un nouveau destinataire. Vous imaginez la suite. Plus vous créez de copies plus vous faites courir de risques à votre entreprise et augmentez les chances de fabriquer les mauvaises pièces. Après que plusieurs versions d'une même conception ont été envoyées à un fabricant, il devient plus difficile de retrouver la dernière version d'un fichier.

Taille maximale des pièces jointes – Cela varie généralement de 4 Mo à 25 Mo selon les serveurs de messagerie et les paramètres administratifs de l'entreprise. Lorsque vous recevez un e-mail automatique vous informant que votre message n'a pu être acheminé car la pièce jointe dépasse la limite autorisée, vous n'avez d'autre choix que de recommencer. Vous devez alors diviser la pièce jointe en plusieurs fichiers ZIP moins volumineux ou demander à votre fournisseur si vous pouvez lui envoyer les fichiers autrement.

QUELLE COPIE EST LA BONNE ? Plus vous envoyez de versions d'une même conception à un partenaire externe, plus il est difficile de savoir quelle est la version la plus récente et la plus à jour.



Sites FTPLargement désuet mais toujours utilisé, le FTP (File Transfer Protocol) est un protocole réseau standard généralement accessible via une adresse IP, à l'aide d'un nom d'utilisateur et d'un mot de passe. L'utilisation des protocoles FTPS ou SFTP permet de chiffrer le trafic réseau et donc d'en renforcer la protection.

Sécurité – Chaque utilisateur doit disposer d'une combinaison nom d'utilisateur/mot de passe qui lui est propre. L'emploi de noms d'utili-sateurs et de mots de passe génériques est certes pratique, mais cela vous empêche de refuser l'accès à certaines personnes. Pour vous as-surer que seules les personnes habilitées accèdent aux bons dossiers, vous devez gérer manuellement les noms d'utilisateur, mots de passe et droits d'accès et faire preuve de toute la diligence nécessaire.

Multiplication et perte de contrôle des copies – Aussi peu judicieux que les systèmes de messagerie. Le destinataire doit télécharger une copie du fichier sur son disque dur local et suivre les mêmes processus.

Prise en main difficile – Certaines compétences informatiques sont nécessaires.

Services de partage de fichiersTrès populaires, les services de partage de fichiers, tels que Google Drive et Dropbox, permettent aux utilisateurs, moyennant un abonnement payant, d'envoyer facilement des fichiers de toutes tailles. Les fichiers peuvent être soit copiés dans un dossier spécifique de votre disque dur synchronisé automatiquement avec le service cloud, soit téléchargés depuis un navigateur internet. Le destinataire n'a plus qu'à cliquer sur un lien pour télécharger le fichier localement.

Sécurité – Les services de partage de fichier disposent d'un filtre de sé-curité supplémentaire lors du stockage des données sur leurs serveurs et de leur transfert. Vous pouvez aussi établir une protection par mot de passe. Mais en y réfléchissant bien, comment communiquez-vous ce lien et ce mot de passe ? Dans un message chiffré ? De surcroît, une enquête réalisée par Osterman Research révèle que 69 % des employés utilisent régulièrement leur compte personnel de partage de fichiers pour stocker et envoyer des données d'entreprise confidentielles. Parmi les répondants ayant changé d'employeur, 6 % ont admis avoir partagé ces données avec leur nouvelle entreprise ou autres tiers !

Multiplication et perte de contrôle des copies – Une fois que l'utilisateur final a téléchargé le fichier en question, il peut en faire ce qu'il veut, comme dans le cas des pièces jointes ou du protocole FTP.


GUIDE DU PDM ET DE LA GESTION DE DONNÉES À L'INTENTION DES CADRES TECHNIQUES


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Quelle que soit la méthode de transmission des fichiers de données, des préoccupations demeurent en termes de sécurité. La présence d'erreurs et la circulation de copies non contrôlées posent aussi question, de même que le type et la version des fichiers. Si vous et les destinataires n'utilisez pas la même version du même logiciel, ces derniers ne pourront pas ouvrir les fichiers. Il vous appartient alors de vous assurer que les fichiers envoyés sont compatibles avec le système qu'ils utilisent. S'ils ont uniquement besoin de consulter les fichiers, ils devront télécharger et installer un logiciel de visualisation compatible.

Dès lors qu'un tiers externe a vos fichiers et peut les consulter et travailler des-sus, vous ne pouvez rien faire tant qu'il n'a pas apporté ses modifications et ne vous a pas renvoyé les fichiers (via l'une des méthodes susmentionnées).

Vous ne disposez évidemment d'aucune visibilité sur les changements réali-sés. Comme il y a peu de chances que vos partenaires occupent les bureaux voisins, vous ne pourrez pas aller les voir pour jeter un coup d'œil par-dessus leur épaule ou leur poser des questions. Vous êtes contraint d'organiser des réunions à intervalles réguliers, ce qui demande du temps et perturbe vos activités. À l'approche de l'échéance, les modifications effectuées ne seront peut-être pas celles que vous attendiez. C'est beaucoup de temps perdu !

L'échange de fichiers de CAO par méthodes manuelles est inenvisageable en cas d'équipes imposantes ou d'équipes plus modestes mais dispersées.

Chaque équipe a ses propres processus et communique rarement avec les autres. Résultat : les données en doublon, le cloisonnement des informations et les îlots d'automatisation prolifèrent. Lorsqu'il est nécessaire de modifier une pièce et qu'il en existe plusieurs copies sur différents systèmes et à différents endroits, il est impossible d'identifier le fichier renfermant la copie de référence et de savoir à qui incombe la modification. Souvent, une seule copie est modifiée. Les erreurs sont fréquentes.

On ne soulignera jamais assez l'importance de collaborer le plus tôt possible avec toutes les parties intéressées de la chaîne d'approvisionnement. Un retour rapide à chaque étape de la conception aide à gérer et à réduire les coûts et risques associés au produit, les défauts de fabrication, les rappels et les réclamations.

Il est donc impératif d'adopter de bonnes pratiques de travail et des solutions de gestion des données sécurisées. Le niveau d'automatisation, de gestion et de sécurité que vous apportera votre solution de gestion des données dépend de la voie choisie. Le chapitre suivant explore de manière approfondie les qua-lités à évaluer pour choisir un système de gestion de données, les avantages et les inconvénients de ces systèmes et les bonnes pratiques à suivre pour une prise en main réussie.



Avantages de la gestion des données

Chapitre 2


AVANTAGES DE LA GESTION DES DONNÉES

Un logiciel de gestion des données techniques a principalement pour rôle de gérer et d'organiser les interdépendances complexes que la CAO 3D crée entre chaque type de fichiers, y compris les moins évidentes d'entre elles. Avant de nous pencher sur les rouages internes de la gestion de données, intéressons-nous à la façon dont se créent ces interdépendances et aux problèmes qui peuvent en découler.

Un fichier pièce est l'unité de base dont dépendent tous les autres aspects d'une modélisation paramétrique de CAO 3D. Il contient la définition, fonctionnalité par fonctionnalité, d'un modèle d'un composant qui pourra être utilisé ultérieurement dans un assemblage, un dessin ou tout livrable en aval (simulation, CAM ou rendu).

Un fichier assemblage est un fichier créé à partir d'un fichier pièce pour fournir la géométrie permettant de positionner une pièce d'un assemblage par rapport aux autres.

Un fichier dessin est un fichier créé à partir d'un fichier pièce pour fournir la géométrie permettant de créer les vues d'un dessin et de connaître les dimensions exactes d'une pièce et les annotations s'y rapportant.

Au niveau le plus élémentaire, chaque fichier de CAO contient une pièce, un assemblage ou un dessin.

Complémentarité de la CAO 3D et d'un système de PDM

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Ni un fichier assemblage ni un fichier dessin ne contiennent les données géométriques requises pour représenter précisément la géométrie cor recte d'une pièce. Certains systèmes peuvent mettre en cache ces données, sous forme d'instantané, dans le fichier assemblage ou dessin pour permettre à un logiciel de visualisation d'afficher la géométrie, sans avoir tous les fichiers à sa disposition. Les données mises en cache pouvant toutefois être obsolètes, il est risqué de se fier à ces informations. Imaginez un dessin avec des données en cache (une planche imprimée par exemple). Il peut être obsolète dès sa création et rien ne permet de le savoir sans mener une enquête approfondie.

Par conséquent, pour représenter la dernière conception de façon précise, un assemblage ou un dessin ne peut pas vraiment exister sans accès aux fichiers pièces à jour correspondants. Lorsqu'un fichier pièce est introuvable, corrompu, modifié sans autorisation ou altéré de façon générale, l'assemblage et le dessin risquent d'être erronés et de provoquer d'immenses dégâts. De même, un dessin contenant des données en cache peut être complètement dépassé. Si l'on tient compte des rebuts, du temps de travail et du réusinage, la fabrication de pièces présentant un défaut coûte des millions aux entreprises, chaque année. La modification non autorisée d'une seule pièce d'un projet peut avoir un effet boule de neige et accroître le nombre de pièces défectueuses. Résultat : une perte globale de temps et d'argent.

Les modèles paramétriques soigneusement élaborés peuvent propager les modifications de façon rapide et efficace à tous les livrables en aval, tels les assemblages et les dessins. Malheureusement, rares sont les modèles paramétriques capables de s'adapter aux changements de conception. Les ingénieurs n'ont pas le temps de préparer à l'avance ni d'établir de solides références entre les fonctions d'une pièce et les pièces d'un assemblage. Alors que les échéances se rapprochent, les changements de conception se succèdent sans discontinuer. Résultat : les modèles sont à revoir à la moindre modification et, par manque de rigueur, les fichiers de référence se perdent vite dans la masse. Les faces utilisées dans un assemblage manquent à l'appel et les arêtes, pourtant soigneusement dimensionnées dans un dessin, se déplacent sans prévenir. Une simple modification de dessin peut entraîner une réaction en chaîne majeure.

Seul un logiciel de gestion des données est en mesure de gérer ces interdépendances de manière efficace. Un logiciel de PDM professionnel sait interpréter les structures de données de chaque fichier et identifier les fichiers qui dépendent d'autres.

COMPLÉMEN TARITÉ DE LA CAO 3D ET D'UN SYSTÈME DE PDM



Proposés par divers éditeurs (fournisseurs de CAO, d'ERP ou de tout autre système de gestion documentaire), les logiciels de gestion de données techniques sont nombreux, mais tous n'offrent pas le même niveau de convivialité, de souplesse et de capacité. Si certains s'intègrent mieux à d'autres systèmes d'entreprise, le seul capable d'interpréter vos données de conception (sans rétroingénierie des formats de fichiers chiffrés à chaque nouvelle version), c'est le système de PDM de votre fournisseur de CAO. Ces systèmes exploitent les données en provenance du système de CAO, s'accompagnent souvent d'add-ins « clients légers » permettant un accès rapide aux structures de données et aux interdépendances et références complexes entre les pièces d'un assemblage, et facilitent la prise en main (même si une formation est souhaitable pour en tirer pleinement parti).

Un fichier de CAO peut contenir tout type de géométrie, simple ou complexe. Il fait également référence aux interdépendances entre chaque fichier et contient les propriétés du fichier, dites « métadonnées », à savoir le nom, la description, le matériau, la référence de la pièce et le nom du projet.

Quand une conception est importée dans un système de PDM, l'objet de plus haut niveau, généralement un assemblage, est ouvert et la structure de données est interrogée. Le système de PDM extrait de ce fichier une liste de chaque sous-assemblage ou fichier pièce dépendant. Ces fichiers sont ensuite ouverts à tour de rôle et leurs dépendances (dessins, pièces et assemblages) viennent s'ajouter à la liste de la structure d'assemblage, et une nomenclature est créée en parallèle. Ce processus se répète jusqu'à ce qu'il n'existe plus aucun niveau de dépendance.

Fonctionnement des systèmes de PDM

Exemple d'une structure d'assemblage basée sur fichiers

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FONCTIONNEMENT DES SYSTÈMES DE PDM

En supposant que tous les fichiers puissent être localisés, ils sont ensuite copiés sur un serveur de fichiers dédié du réseau et toutes les interdépen-dances et métadonnées sont stockées dans les tables d'une base de données SQL (Structured Query Language). Les tables de la base de données sont configurées par le logiciel de PDM lors de l'installation, de façon à correspondre exactement aux métadonnées créées par le système de CAO. Les données sont alors structurées et classées de façon à en faciliter l'indexation, la recherche et la manipulation lors des transactions SQL.

Pour un fichier de CAO, une table peut préciser le type du fichier, son emplacement de stockage et la liste de toutes ses propriétés personnalisées, et contenir des liens vers l'assemblage ou le projet auquel il appartient. Une simple requête SQL permet de retrouver facilement toutes les informations concernant un fichier, ainsi que sa hiérarchie relationnelle avec tous les autres fichiers de la base de données.

Une fois la structure d'une table définie, il est difficile de la modifier. Cela peut poser un problème lors du cycle de mise à niveau annuel de la plupart des systèmes de PDM et de CAO. En effet, les modifications à apporter à la structure de données pour prendre en charge de nouvelles fonctionnalités de CAO obligent souvent à faire évoluer la structure de la base de données de PDM. Les fournisseurs de CAO s'efforcent de synchroniser la sortie des versions des solutions PDM et CAO (à une ou deux semaines près) pour minimiser l'impact de l'indisponibilité imposée à leurs clients.

En cas de bases de données volumineuses et en présence de nombreux fichiers, la mise à niveau de la structure de données et de la version des fichiers peut prendre beaucoup de temps et mobiliser d'importantes ressources informatiques. De plus, il n'est pas rare de rencontrer des erreurs inconnues et des défaillances de modèles lors de la mise à niveau des fichiers de CAO.

Les systèmes de PDM tiers ne sont pas conçus pour évoluer avec les nouvelles structures de données chiffrées. Ils doivent être modifiés en fonction des changements apportés au format de fichier propriétaire d'un système de CAO. La mise à niveau des systèmes de PDM tiers n'intervient généralement que plusieurs mois après la dernière publication de l'outil de CAO, et le nouveau format de fichier doit faire l'objet de rétroingénierie. Il faut également modifier les solutions de PDM pour assurer leur compatibilité avec les nouvelles capacités de CAO. Lorsqu'une nouvelle fonctionnalité est trop complexe à mettre en place ou jugée trop insignifiante, elle peut ne pas être ajoutée. Différer le déploiement d'un système de PDM n'occasionne pas de désagréments majeurs pour bien des entreprises, car elles ont pour habitude d'attendre plusieurs mois et la publication de plusieurs service packs, le temps de tester le nouveau système de PDM ou de CAO dans un environnement bac à sable pour en identifier les bogues et les défauts, avant de le déployer à l'échelle de l'entreprise.



Une base de données de PDM est un peu comme un système de carte de bibliothèque : elle sait où les fichiers sont conservés et ce que chacun d'entre eux contient dans les grandes lignes. Pour retrouver un fichier, vous consultez votre fiche afin de le localiser au niveau du réseau, puis vous « l'empruntez », ce qui a pour effet de le copier sur votre disque dur local. À l'image d'un livre de bibliothèque, une fois qu'un fichier est emprunté, il n'est plus à la disposition des autres. Il est toujours possible de voir ses métadonnées et de le consulter en mode « lecture uniquement », car la carte de bibliothèque reste disponible et est conservée à un endroit central, mais le fichier lui-même ne peut pas être copié en vue de sa modification.

Les fichiers sur le serveur et le système de carte de bibliothèque sont proté-gés par mot de passe pour empêcher tout accès non autorisé. Un utilisateur doit d'abord se connecter au système de PDM à l'aide de sa combinaison nom d'utilisateur/mot de passe personnelle pour pouvoir accéder aux données. C'est cette couche de sécurité supplémentaire qui fait qu'on compare sou-vent un système de PDM à un coffre-fort. Toutefois, une fois les fichiers sortis du coffre-fort PDM et copiés localement sur le disque dur d'un utilisateur, ils ne sont plus sécurisés. Ces fichiers peuvent alors être modifiés, copiés ou transférés par e-mail, ce qui représente un sérieux danger en matière de sécu-rité. Une fois qu'un fichier est copié et envoyé à un fournisseur, il est possible qu'il soit déjà obsolète et que le fabricant produise la mauvaise version d'une pièce. La copie d'origine des données étant toujours stockée dans le coffre-fort PDM, sa sécurité est assurée (sous réserve de sauvegardes régulières).

Les fichiers « empruntés » sont verrouillés par le système de PDM pour empêcher d'autres utilisateurs d'y accéder, de les modifier et d'écraser les modifications apportées par d'autres membres de l'équipe. Personne ne peut travailler sur un fichier tant qu'il n'est pas redéposé dans le système de PDM et déverrouillé.

Avantages et inconvénients des logiciels de PDM

Selon une étude récente sur le développement produit, près de trois entreprises sur quatre ne sont pas satisfaites de l'approche adoptée par les solutions de PDM pour la gestion des données de conception.

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Ce procédé permet de retrouver facilement les personnes ayant emprunté les fichiers, d'assurer le contrôle des versions et, en théorie, d'éviter tout désaccord entre les différentes équipes techniques. Dans la pratique, cette mesure de protection devient vite un obstacle, car un fichier verrouillé est un fichier sur lequel personne ne peut travailler. Les équipes de conception doivent alors patienter jusqu'à ce que les fichiers soient redéposés dans le système pour pouvoir les emprunter à leur tour et les modifier. Le workflow se déroule alors de façon séquentielle, provoquant inutilement des goulets d'étranglement et des retards.

Plus une équipe est nombreuse et plus le processus de conception est souple, plus la situation devient problématique. Comme il n'est pas toujours possible d'octroyer une licence de PDM aux prestataires extérieurs à l'entreprise, les fichiers doivent être empruntés par un employé, envoyés au prestataire en question, puis redéposés dans le système par le même employé au retour des fichiers.

On comprend alors aisément qu'un fichier emprunté le reste pendant un certain temps, tandis que le concepteur s'emploie à le modifier. Pendant toute cette période, aucun employé de l'entreprise ne peut voir les modifications apportées à la conception ni même savoir si le travail progresse. Le fichier ne redevient visible qu'après avoir été redéposé dans le système. Sortir sans cesse les fichiers du coffre et les y redéposer freinent la productivité. Le concepteur doit interrompre son travail et procéder à l'emprunt, ce qui peut prendre plusieurs minutes en fonction de la configuration du système et de la taille des fichiers copiés. Ce temps perdu, pourtant si précieux, ne peut que déconcentrer le concepteur, c'est pourquoi cette opération est généralement évitée. Le concepteur patiente généralement jusqu'à ce que le travail soit terminé ou jusqu'à ce qu'un collègue ou un responsable demande à emprunter le fichier.

À chaque nouvel emprunt, le fichier n'est plus sous contrôle et peut subir plusieurs modifications com-plexes avant que le concepteur ne soit satisfait de son travail et ne décide d'en faire une version officielle, stockée en toute sécurité dans le coffre-fort. Si le concepteur estime qu'aucun changement n'est nécessaire, le fichier peut être déverrouillé dans le coffre-fort et une copie du fichier sera conservée sur le disque dur local du concepteur.

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES LOGICIELS DE PDM

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Lors du processus de conception, le concepteur peut passer par plusieurs itérations pendant la sortie du fichier. À chaque nouvel enregistrement, les itérations précédentes sont perdues. Pour éviter cela, le fichier peut être régulièrement redéposé dans le coffre-fort, mais ce workflow nuit à la créativité. Le processus prend trop de temps. Lorsqu'une nouvelle idée ou une meilleure solution survient, c'est toujours au moment même où le concepteur s'efforce de résoudre le problème conceptuel du moment. Il doit alors prendre un peu de recul pour trouver le moyen d'améliorer son travail, apportant ainsi des modifications radicales à plusieurs pièces ou assemblages, et finalement se rendre compte que la première idée était, en fait, bien meilleure. Mais si le fichier n'a été ni enregistré, ni déposé dans le coffre-fort, l'idée et l'inspiration initiales sont perdues à jamais.

Et lorsqu'un travail est perdu, on perd encore plus de temps à se remémorer l'idée originale et à la reconstituer de toutes pièces. Il en va de même si vous adoptez la technique de « l'enregistrement fréquent » ; une approche souvent nécessaire pour vous prémunir contre toute perte en cas de plantage des outils CAO. Pourtant, cette technique présente un inconvénient majeur : vous pouvez parfaitement écraser un bon travail avec un mauvais. Une fois la commande « Enregistrer » actionnée, tout retour sur une idée

de conception précédente devient impossible.

Si les systèmes de PDM sont efficaces pour enregistrer les jalons d'un projet, ils se révèlent peu pratiques pour la conception en CAO, car aucun enregistrement de données, ni aucune sécurité ne sont disponibles lorsqu'un fichier est emprunté. Si responsables et cadres peuvent savoir qui a emprunté un fichier, ils ne sont pas en mesure de déterminer la progression d'une conception.

Déployée dans les règles de l'art, une solution de gestion de données conférera de nombreux autres avantages. En revanche, de nombreux inconvénients ne sont pas aussi évidents (et les fournisseurs de solutions de CAO les pas-seront souvent sous silence). Les problèmes mentionnés ci-dessus se posent à tous les systèmes de PDM et de CAO fondés sur des fichiers, et ils sont incontournables.

À ce stade, il appartient à l'équipe de développement produit de s'assurer qu'aucune autre modification n'est apportée au fichier local lorsque celui-ci est déverrouillé dans le coffre-fort. Sans quoi, tous les changements apportés au fichier le seront en vain, si le fichier est à nouveau emprunté alors que fichier local subit des modifications.

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES LOGICIELS DE PDM

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La gestion des données d'ingénierie s'accompagne de différents acronymes de trois lettres que vous avez probablement déjà entendus. Le plus courant est « PLM », pour « Product Lifecyle Management », soit « Gestion du cycle de vie de produit ». PDM et PLM présentent une différence essentielle.

Si le PDM (Product Data Management) se focalise sur la gestion des données d'ingénierie et s'exploite généralement dans le service correspondant, le PLM, pour sa part, est considéré comme son évolution et « sort » du service d'ingénierie pour gérer l'ensemble des interactions entre les différentes parties intéressées impliquées dans le produit à toutes les étapes, de sa conception initiale à son retrait.

Le PLM peut intégrer des fonctions répandues, notamment :

Gestion de projet

Gestion des fournisseurs

Gestion des besoins

Ingénierie des systèmes

Gestion de nomenclatures pluridisciplinaires

Fabrication

Service et support

Mise au rebut des produits, et plus encore...

En termes de données de conception et de fabrication, un système de PLM s'intéresse à l'élément ou à la référence de pièce, et non nécessairement au fichier de CAO physique.

En intégrant des éléments de PDM, certains systèmes de PLM estompent les frontières entre les deux disciplines. Toutefois, les meilleurs systèmes de PLM ne sont souvent pas développés par le fournisseur de votre système de CAO. Aussi, la composante de PDM n'affiche pas la robustesse qu'elle devrait. Si des intégrations entre systèmes de PDM et de PLM autonomes sont bien disponibles, elles n'en posent pas moins un problème informatique de plus que votre équipe devra résoudre.

La portée du PLM est bien plus étendue que celle du PDM et, de ce fait, n'est pas couverte dans cet ouvrage.

Description du PLM


Éléments à évaluer lors du choix d'un système de PDM

Chapitre 3


ÉLÉMENTS À ÉVALUER LORS DU CHOIX D'UN SYSTÈME DE PDM

La mise en œuvre d'une stratégie PDM demande du temps aux chefs de projet, mais aussi à toutes les parties intéressées qui doivent trouver les ressources nécessaires pour faire aboutir le projet. Tout le monde étant surchargé par d'autres projets en cours, mieux vaut comprendre en quoi une solution de PDM spécifique influence votre activité et vos processus que de cocher une liste de capacités PDM.

Lors de la mise en œuvre d'un système de PDM, l'une des erreurs les plus importantes et les plus coûteuses consiste à tenter de mettre en adéqua-tion les processus métier actuels avec une solution de gestion de données prête à l'emploi. Cette approche conduira très probablement à des décep-tions, voire à l'intervention d'un consultant qui vous fera chèrement payer une mise en œuvre fastidieuse et de longue haleine incluant formulaires et macros personnalisés. Le simple fait qu'un processus spécifique ait toujours été employé ne signifie en rien qu'il doive continuer de l'être avec un nouvel outil. Si de nombreux outils de gestion des données intègrent des workflows qui prendront en charge la majorité des processus de conception que vous utilisez actuellement, d'autres procéderont différemment. Mieux vaut envisager cette situation comme une occasion de remettre toute la mécanique à plat et de refondre l'ingénierie de vos processus métier dès lors qu'un workflow particulier se révèle plus pertinent.


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Installation, configuration et maintenance

Dans le cas d'entreprises dotées de ressources informatiques dédiées et d'administrateurs CAO, l'installation et la maintenance d'un système de PDM ne constituent pas un problème majeur au-delà de l'immobilisation du système et des coûts supplémentaires associés. En revanche, pour des entreprises de moindre envergure, c'est souvent l'expert en CAO qui endosse, en plus de sa fonction initiale, le rôle non officiel d'administrateur CAO.

L'installation du logiciel de PDM proprement dit prend peu de temps. Toutefois, dans la majorité des cas, la mise en service de plusieurs serveurs dédiés et l'installation et la configuration de la base de données SQL (qui induit généralement des frais supplémentaires) requièrent un certain niveau de patience et de compétence. Et lorsque la version annuelle suivante intervient, il est recommandé de créer plusieurs instances ou plusieurs environnements bac à sable reproduisant en miroir votre installation de production. Vous pourrez ainsi vous assurer que tout fonctionne comme attendu dans un environnement contrôlé et ce, avant de déployer un nouveau logiciel en production. Cette approche requiert plus de temps, de matériel et de ressources informatiques, mais constitue une pratique nécessaire et digne d'intérêt.

Si vous opérez sur plusieurs sites, vous devez évaluer les capacités dis-ponibles en matière de réplication de données, afin de créer des copies exactes de serveurs de fichiers pour que chaque site dispose d'une copie locale des données. Si l'exécution d'une réplication se planifie généralement la nuit ou à la volée, il faut tenir compte de la bande passante réseau néces-saire au déplacement de jeux de données volumineux ainsi que des coûts de fonctionnement et de maintenance des serveurs supplémentaires.

En général, la gestion en continu des utilisateurs et des projets incombe également à l'administrateur CAO. Lorsque des utilisateurs occasionnels, tels que des invités (sous-traitants et clients) ou des employés des services vente, marketing et fabrication, ont besoin d'accéder à vos données, vous devez examiner la flexibilité de votre logiciel et de votre fournisseur quant à l'ajout de licences supplémentaires et aux options d'accès à distance. Interrogez le fournisseur sur les processus à suivre pour accorder aux utilisateurs un accès le plus rapide possible aux données dont ils ont besoin.

Il s'agit là de la configuration minimale à rechercher dans tout système de PDM :

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Lors de l'évaluation d'un système de PDM, examinez les options dispo-nibles en termes d'installation et de maintenance, et quantifiez ainsi la somme de travail nécessaire. S'il vous est impossible de configurer le système de PDM par vous-même, votre fournisseur se fera un plaisir de mettre un consultant à disposition, moyennant un surcoût, dans le cadre de votre plan de mise en œuvre.

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Sécurité

Quelle que soit l'entreprise qui adopte un système de PDM, il est important d'évaluer ses exigences de sécurité, d'identifier à l'avance les utilisateurs qui auront besoin d'accéder à ses données et de décider du type d'accès requis.

Pour une sécurité minimale, chaque utilisateur doit disposer de ses propres nom d'utilisateur et mot de passe, et se connecter au système de PDM avant de pouvoir accéder aux données d'entreprise (même aux fichiers temporaires d'une session antérieure enregistrés sur son disque dur). Cette condition vient s'ajouter à tous les autres comptes et mots de passe informatiques. Dans le cas d'utilisateurs requérant un accès à distance, le système de gestion de données devra disposer en standard de caractéris-tiques de sécurité supplémentaires, telles qu'une authentification à deux facteurs (2FA).

Une fois authentifié, chaque utilisateur ne devra pouvoir accéder qu'aux projets, dossiers ou fichiers individuels pour lesquels une autorisation d'accès en consultation ou en modification lui a été accordée, et non à la totalité des données. Une administration plus granulaire des utilisateurs et des groupes permettra un contrôle des accès par rôle (fonction profes-sionnelle), équipe, projet, dossier et élément individuel. L'administrateur système ou le chef de projet devra être en mesure de contrôler ces autorisations de sécurité.

Un système de gestion de données devra disposer en standard de caractéristiques de sécurité supplémentaires, telles qu'une authentification à deux facteurs (2FA).

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Garantir qu'aucune mesure de sécurité ne peut être contournée relève de la responsabilité de votre service informatique. Votre plan global de sécurité devra prévoir la protection par mot de passe des serveurs et des lecteurs réseau partagés, l'administration des pare-feu, le verrouillage des ports USB afin d'empêcher toute copie de fichiers et la sécurisation physique des salles de serveurs.

Lorsque des employés quittent un projet ou passent à un autre, évaluez la facilité avec laquelle vous pourrez supprimer leur droit d'accès à vos données, et collecter ou supprimer tout fichier (enregistré sur leurs disques durs ou tout autre support de stockage) susceptible d'avoir été laissé en place à l'issue de sessions PDM précédentes et d'emprunts de fichiers. Le système de PDM doit disposer d'une interface facile à utiliser pour administrer les comptes d'utilisateur et les pistes d'audit indiquant qui a accédé à quoi, et quand. L'administrateur doit pouvoir facilement réaffecter la propriété d'un document et en contrôler l'accès à la volée.

Maîtrise des documents

Si vous envisagez le système de gestion de données d'un fournisseur différent de celui de votre système de CAO, testez-en la capacité à gérer l'intégralité des différents types de fichiers que vous créez généralement dans le cadre d'un projet. La procédure d'emprunt et de dépôt peut varier d'un système à l'autre, et l'efficacité de ce processus dépend fortement de la configuration des serveurs d'arrière-plan, et de celle des logiciels clients et des add-ins de CAO locaux. Déplacer des jeux de données volumineux à l'échelle d'un réseau au cours d'un processus de dépôt/emprunt peut prendre du temps, particulièrement entre des sites distincts. Ce critère doit donc également entrer en ligne de compte.

D'autres fichiers non spécifiques à la CAO sont également essentiels au développement et à la documentation d'un projet. Il peut s'agir de fichiers PDF, d'images, de vidéos ou de tout autre élément fondé sur des fichiers, y compris des feuilles de calcul, des documents Microsoft Office et des échanges de courriers électroniques. Un système de PDM doit être en me-sure de gérer des éléments de ce type lors de la validation d'un produit et de conserver une piste d'audit détaillée et documentée de chacun d'eux, de la conception à la fabrication. Afin de faciliter la localisation et le partage entre plusieurs projets, équipes de conception ou sites, et ainsi d'empêcher la duplication, les éléments de fixation et pièces standard, ainsi que toute autre pièce approuvée d'un fournisseur, doivent être administrés depuis un référentiel central.

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Options de recherche

Un système de PDM permet d'indexer de grandes quantités de données, y compris les métadonnées, ce qui le rend idéal pour rechercher rapidement la pièce ou le document approprié. À moins que les outils de recherche ne présentent une granularité suffisante, vous pouvez vous retrouver avec de longues listes de pièces similaires ou de doublons. Vérifiez les options disponibles et évaluez précisément vos capacités de recherche. Pouvez-vous effectuer une recherche selon n'importe quelle métadonnée ou combiner plusieurs critères ? Pouvez-vous rechercher des fichiers qui ont été empruntés ou de nouveaux fichiers qui n'ont pas encore été déposés ? Les liens inverses constituent d'autres types de recherche communs aux systèmes de PDM : également appelés rapports « cas d'emploi », ils affichent tous les dessins associés à un assemblage qui satisfont à des critères donnés, ou tous les assemblages dans lesquels une révision d'une pièce spécifique est exploitée.

Contrôle de version

À mesure que des produits franchissent les différentes étapes d'un processus de conception, certains jalons ou phases de développement identifiées se voient affecter une version. Celle-ci permet de documenter une progression ou d'informer d'autres parties intéressées qu'un produit est prêt à être passé en revue. Pour déterminer la conception la plus efficace et la plus rentable, un concepteur travaillant sur un projet est susceptible d'apporter de nombreuses modifications et itérations de conception. Une fois satisfait de l'état de son travail, le concepteur dépose la conception, ce qui génère automatiquement une version.

La version trace une ligne de démarcation et stocke la conception « en l'état » au moment présent dans la base de données. Ce procédé permet qu'un enregistrement permanent d'une version de la conception puisse être emprunté, passé en revue et utilisé à titre de référence pour des modifi-cations conceptuelles ultérieures ou de nouvelles gammes de produits. Par exemple, un produit contenant un mécanisme ou une interconnexion complexe peut avoir été développé au fil d'un certain nombre d'idées conceptuelles. Chaque idée peut alors être envisagée selon ses mérites propres. la conception qui bénéficie du consensus d'approbation devient alors la base pour la future avancée du produit. Pour documenter chacune des idées, et s'assurer que chacun recherche bien la version qui a été mise en avant par le concepteur, le contrôle de version se révèle particulièrement important.

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Assurez-vous qu'une version stockée dans la base de données de PDM est facile à rechercher et à extraire et qu'elle est inaltérable, autrement dit, qu'elle ne peut être ni modifiée, ni supprimée par l'utilisateur ou l'administrateur CAO. La suppression ou la modification d'une version existante peut avoir de graves répercussions si celle-ci est utilisée dans le cadre d'autres projets. Entre les différentes versions, ou les opérations d'emprunt/dépôt, un concepteur est susceptible d'apporter de nombreuses modifications à une conception ou de créer des pièces. Comment suivre facilement ces changements ?

Schémas de révision et workflows d'approbation

Selon l'état dans lequel elles se présentent, les révisions permettent de désigner les conceptions qui ont été passées en revue et approuvées via une procédure de validation formelle, et qui sont candidates à la production. Pour transmettre les documents aux personnes devant donner leur aval et pour appliquer le numéro de révision approprié, la gestion des révisions s'appuie sur des workflows d'approbation et des schémas de révision préconfigurés.

Lors de l'examen de cette composante importante de toute solution de ges tion de données, évaluez la capacité ou non à répliquer vos schémas de révision et vos workflows d'approbation. Dans nombre de cas, une correspon dance exacte ne sera probablement pas possible, et vous serez sans doute amené à ajuster vos processus en conséquence. La restructuration et l'optimisation de vos processus métier d'ingénierie sont souvent la clé de la réussite du déploiement de tout système de PDM, surtout lorsque les processus étaient en place avant le PDM, voire avant la CAO.

Pour arriver à cette fin, la majorité des systèmes de PDM disposent d'outils de conception de workflows. Les workflows permettent de modéliser visuellement pratiquement tous les processus métier, et de les automatiser de manière à respecter des règles strictes ainsi que divers parcours d'approbation selon différents critères. Pour recevoir toutes les signatures nécessaires à la validation, un jeu de documents peut être acheminé via différentes personnes, et différents groupes et services (en parallèle ou en série).

Les exceptions, comme le rejet d'une modification apportée à un document, doivent être gérées via des parcours personnalisés, voire des processus subordonnés à un workflow. L'automatisation est au cœur des workflows, par exemple, la possibilité d'automatiser la définition d'un attribut (tel qu'un état de validation) dès que le workflow atteint une étape spécifique.

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Généralement, les systèmes de PDM fournissent une interface visuelle facile d'emploi qui permet à l'administrateur de concevoir les workflows requis. Une interface de programmation d'application (API, Application Programing Interface) doit être disponible pour autoriser un certain degré de personnalisation au-dessus et au-delà de la fonctionnalité prête à l'emploi proposée au concepteur de workflows.

Pour lancer un workflow, l'utilisateur doit soumettre un objet à approbation. Si l'objet est un assemblage, le système doit être en mesure de faire remonter les sous-assemblages ou les pièces qui y ont recours. En outre, il doit être en mesure de contrôler la révision des configurations de pièces ou d'assemblages individuels (variantes d'un élément standard) et d'ajouter des éléments issus d'autres documents ou projets dans le cadre du processus d'approbation.

Les notifications des approbations en attente doivent être envoyées aux responsables par courrier électronique. Des liens incorporés faciliteront les soumissions à approbation. Avant de ratifier une conception, le responsable doit pouvoir interroger celle-ci facilement et en détail sans avoir à rechercher de données. Il faut également prévoir l'accès à ces informations depuis un appareil mobile pour les responsables et cadres exécutifs en déplacement. Un chef de projet ou un administrateur CAO doit pouvoir savoir quels sont les documents en attente d'approbation, depuis combien de temps ils le sont et qui sont les approbateurs. Cette fonctionnalité est essentielle au bon déroulement des projets et permet d'empêcher tout goulet d'étranglement qu'engendre l'absence des approbateurs.

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Numérotation automatique des pièces

À des fins d'inventaire notamment, les numéros de pièce (ou références) doivent être uniques à l'échelle de l'entreprise. Si le système de PDM dispose d'une option permettant de générer automatiquement les numéros de pièce, celle-ci doit être personnalisable afin de s'adapter aux besoins de la majeure partie des entreprises, et en mesure de contrôler que les numéros n'existent pas déjà afin d'empêcher tout doublon au sein de la base de données.

Si votre système ERP (Entreprise Resource Planning - Planification de ressources d'entreprise) génère des codes de pièce maître, une API ou un autre procédé doit permettre d'extraire ces données et de les appliquer à toute nouvelle pièce au moment de son dépôt.

Collaboration efficace

La collaboration avec des équipes internes et externes a été traitée en détail dans un autre chapitre du présent ouvrage. Toutefois, un système de gestion de données efficace doit contribuer à ce processus et le rendre le plus agréable possible.

Rapports « cas d'emploi »

La normalisation et la réutilisation de pièces communes au travers de plusieurs gammes de produits constitue un moyen fantastique de diminuer l'inventaire, le délai de conception et les coûts généraux. En cas de défaillance en exploitation ou de changement de fournisseur, si une pièce ou un assemblage doit être remplacé ou mis à niveau, un « cas d'emploi » doit permettre d'en détailler l'utilisation exacte. Ce rapport doit intégrer vos produits actuels, les produits que vous ne commercialisez plus mais dont vous assurez encore le support et toutes vos conceptions en cours. Il est essentiel à l'analyse de l'incidence de toute modification proposée, ainsi qu'à la traçabilité de chaque conception.

Combiné à un outil de recherche avancée, un rapport « cas d'emploi » aide l'entreprise à rationaliser son inventaire et à réutiliser des pièces existantes autant que faire se peut. Dès lors qu'une pièce peut être réutilisée dans une nouvelle conception, un rapport « cas d'emploi » détaillé peut indiquer au concepteur qu'il s'agit d'une pièce commune. N'ayant plus à émettre de nouveaux numéros de pièce, à trouver d'autres fournisseurs ou à allouer un nouvel espace de stock, l'entreprise réduit ses coûts.

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Lorsque plusieurs concepteurs travaillent sur le même projet, leur système de CAO peut les empêcher de modifier les mêmes fichiers simultanément, mais leur permettre tout de même de faire référence à la dernière version déposée. Par conséquent, un add-in de CAO adapté doit pouvoir alerter un utilisateur, qui a fait référence à une pièce qu'une tierce personne est en train de modifier, que la conception a changé et doit être mise à jour. Dans l'idéal, chaque utilisateur doit disposer d'une parfaite visibilité sur les modifications en cours : une approche qui évite toute surprise lorsqu'une nouvelle version se présente. Les utilisateurs doivent avoir la possibilité de mettre à jour ou de geler la conception.

Partager des données avec la bonne personne au bon moment doit être simple. L'opération est contrôlée par le concepteur, le chef de projet ou l'administrateur CAO. Un identifiant unique pour chaque participant au projet (généralement une adresse électronique) doit suffire pour attribuer des autorisations à une tierce personne. Cette dernière a alors accès aux données sans plus aucune contrainte. Un système doit également permettre de révoquer tout aussi simplement un accès aux données lorsqu'un employé quitte l'entreprise ou lorsqu'un sous-traitant passe à un autre projet.

Ordres de modification technique

Pour l'ingénieur, les ordres de modification technique, ou ECO (Engineering Change Order), ne sont jamais une surprise : ils sont inévitables. Aucune conception n'est parfaite dès la première ébauche. Il faut systématiquement l'améliorer, qu'il s'agisse d'améliorations conceptuelles ou d'impératifs de fabrication. Les problèmes rencontrés au cours de la conception initiale sont corrigés dans le cadre du processus de conception naturel. Les ECO, quant à eux, sont généralement demandés après le lancement de la fabrication du produit. Dans cette phase, tous les ECO sont soigneusement examinés dans les révisions de conception afin de s'assurer du bien-fondé de leur mise en œuvre.

Un ECO consiste en réalité à reprendre un travail. Lorsque des modifications sont apportées à un aspect d'un produit, d'autres aspects sont immanquablement affectés. Si les systèmes de PDM contribuent à la gestion de toutes les données, le travail nécessaire à la mise en œuvre d'un ECO peut décupler à mesure que vous partez à la recherche des interdépendances et des piles de tolérances gravitant autour de votre conception. En général, ce sont des workflows qui gèrent le processus ECO : ils affectent des autorisations et notifient les utilisateurs qui vont alors emprunter les fichiers pour apporter les modifications.

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Le verrouillage des fichiers empêche d'autres utilisateurs de travailler sur les données de conception jusqu'à complète réalisation de l'ordre de modification technique. Ainsi, si plusieurs ECO doivent intervenir, le système de PDM peut imposer un workflow en série et générer un goulet d'étranglement au niveau de la conception. Vérifiez si et comment le système de PDM autorise l'affectation simultanée de plusieurs ECO. Une fois l'opération terminée, les modifications doivent pouvoir être comparées, passées en revue, approuvées et intégrées sans peine à la conception principale.

Nomenclatures

La nomenclature (ou BOM, Bill Of Materials) constitue l'information la plus importante, indispensable à la conception d'un produit. Lorsque des fichiers de CAO sont déposés dans un système de PDM et que toutes les métadonnées sont extraites, une nomenclature est mise à la disposition de tous les utilisateurs dotés des autorisations adéquates. Sachant que la nomenclature constitue une source essentielle d'informations, elle doit être accessible à, et consultable par, toutes les parties prenantes du projet et ce, sans licence PDM ni logiciel particulier. Les utilisateurs dotés d'autorisations de modification doivent pouvoir modifier une nomenclature, corriger des métadonnées de pièce et ajouter à la liste des pièces des éléments en vrac, tels que peinture, graisse et produits d'étanchéité.

Une nomenclature doit systématiquement refléter la configuration sélectionnée (à condition que le système de PDM prenne en charge les configu rations). En d'autres termes, dès lors qu'une configuration d'assemblage est sélectionnée, la nomenclature est mise à jour en conséquence pour la refléter.

Intégration avec les logiciels ERPUn logiciel ERP (Enterprise Resource Planning) automatise la transmission des données au sein d'une entreprise. Il couvre différentes entités métier essentielles, telles que les achats, la production, les ventes, les ressources humaines ou encore la comptabilité. L'intégration du PDM à l'ERP permet aux utilisateurs de créer automatiquement des nomenclatures de production parfaitement fiables, sans avoir à copier manuellement des références numériques issues de leur système de CAO dans leur système ERP maître. Matériau, poids, volume sont autant de propriétés de pièce qui doivent se transférer sans souci dans le système ERP. Le concepteur dispose ainsi d'une vue d'ensemble complète de toutes les informations produit importantes, telles que niveaux de stock, fournisseurs, prix, etc.

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Analyse en temps réel

Toute entreprise veut pouvoir identifier les sources d'inefficacité et réduire les coûts. Pour y parvenir, vous avez besoin d'un système de gestion de données capable d'offrir une transparence totale sur tout le cycle de développement produit. La conception est un aspect de l'activité qui repose peu sur des faits tangibles, ce qui rend difficiles l'identification et la résolution des problèmes.

Un système de gestion de données efficace doit être en mesure de générer des rapports permettant d'analyser des indicateurs de performance clés liés à l'intégralité de votre processus de conception. Temps et ressources consacrés à un projet, temps qu'un utilisateur a passé sur chaque projet, identité d'un utilisateur qui a accès à une conception et date à laquelle il l'a passée en revue pour la dernière fois, telles sont les informations que doivent fournir les rapports pour vous aider à évaluer et éventuellement à réinventer vos processus métier.

Le système de PDM doit faciliter la création de tableaux de bord personnalisés à base de rôle qui afficheront les éléments analytiques liés à l'avancée du processus de développement produit.

Sauvegardes automatiques et reprise après sinistreLa base de données PDM ainsi que tous les fichiers consignés sur le ser-veur de fichiers doivent être sauvegardés régulièrement, quel que soit le degré estimé de sécurité de vos systèmes informatiques et de PDM. Les sauvegardes doivent avoir lieu au moins une fois par jour, si ce n'est plus fréquemment. Les sauvegardes ne servent essentiellement qu'à une seule fin : la reprise après sinistre. Vous devez vous tenir prêt à gérer l'absence ou la corruption des fichiers, les défaillances matérielles, les virus informa-tiques, les rançongiciels, voire les incendies en salle des serveurs. Procéder à des sauvegardes régulières n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

On estime à pas moins de 30 % le nombre de fichiers CAO d'une entreprise qui finissent par être corrompus ou disparaître sur leur durée de vie. C'est lorsque des données sont perdues et que vous avez besoin de revenir à une sauvegarde antérieure, que vous découvrez réellement l'efficacité de votre stratégie de reprise après sinistre. Le système de PDM n'intègre pas les procédures de sauvegarde automatisées, celles-ci relèvent de la responsabilité de votre service informatique. La sauvegarde d'un coffre-fort de PDM à base de fichiers peut s'avérer plutôt complexe et coûteuse, et mobiliser beaucoup de personnel. En effet, vous devez non seulement sauvegarder les disques utilisés pour stocker les fichiers CAO proprement dits, mais aussi la base de données SQL qui en effectue le suivi.

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Pour garantir la synchronisation de ces deux éléments, vos sauvegardes doivent s'exécuter simultanément, généralement en dehors des heures ouvrées, lorsque personne n'accède aux données PDM ou aux fichiers CAO, ni ne les modifie. Autrement, la sauvegarde risque d'être incomplète ou corrompue. Et l'opération devient encore plus délicate lorsque vos données CAO sont répliquées sur plusieurs sites dans le monde entier.

Rappelez-vous que les sauvegardes n'ont de valeur que si elles sont effectuées régulièrement, si chaque sauvegarde est répliquée et si chaque copie est testée en intégrité et stockée en lieu sûr (de préférence hors site). Si vous programmez l'exécution d'une sauvegarde une fois par jour, le soir, et que vous perdez quelques fichiers, vous pourrez au moins les restaurer depuis la sauvegarde la plus récente : vous ne perdrez ainsi « que » la valeur d'une seule journée de travail, mais une journée de travail de toute l’équipe, sans compter le temps nécessaire à la remise sur pied du système et à la restauration des données à partir de la sauvegarde. En réalité, votre plan de reprise après sinistre pourra facilement vous coûter plusieurs jours de travail.

Gestion des donnéesdans le cloud

Chapitre 4

Setup

Approval tier 1

Approval tier 2

ReleasedRejected

Submit

Rej

ect

Reject

Advance

Release


GESTION DES DONNÉES DANS LE CLOUD

Les meilleurs outils de gestion des données passent inaperçus. Ils remplissent en silence des tâches importantes en arrière-plan, sans entraver le travail du concepteur, de l'équipe du projet de conception ou de l'équipe informatique. Les outils de gestion de données dans le cloud contribuent fortement à tenir cette promesse. Pour cela, ils éliminent les installations de longue haleine, les configurations et les activités de maintenance quotidiennes.

Comme vous l'imaginez, il existe plusieurs méthodologies pour recourir au cloud. En fin de compte, le cloud n'est ni plus ni moins qu'une batterie d'ordinateurs hébergés sur un site distant dont la maintenance est assurée par un tiers. Donc, tout ce que vous réalisez avec un logiciel installé en local pourra être répliqué dans le cloud. N'est-ce pas ? Cette affirmation n'est pas totalement vraie, car il manque ici un élément essentiel : comment un ordinateur distant installé dans le cloud accède-t-il aux fichiers enregistrés sur votre disque dur, tout en maintenant des protocoles de sécurité stricts pour protéger votre propriété intellectuelle ?

Réponse : il ne peut pas.

De nombreuses entreprises ont déjà recours à des logiciels basés sur le cloud pour gérer leurs activités les plus stratégiques : comptabilité, ventes, cybersécurité et ressources humaines. Les équipes de développement produit bénéficient désormais des mêmes avantages lorsqu'elles gèrent leurs conceptions techniques dans le cloud.

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GESTION DES DONNÉES DANS LE CLOUD


Une forme de mécanisme doit intervenir pour permettre le téléchargement de données vers et depuis le cloud.

Les services de partage de fichiers et de stockage en cloud, tels que Google Drive et Dropbox, vous permettent d'automatiser la transmission des données en installant certains composants logiciels propriétaires sur votre ordinateur. Ces services utilisent certains dossiers de votre disque dur pour répliquer tout ou partie des données que vous avez stockées dans le cloud. Dès lors qu'un fichier est modifié et enregistré dans l'un de ces dossiers, il est automatiquement téléchargé dans le cloud, sa version est gérée, puis il est propagé vers chaque utilisateur qui le partage. Tout le monde a systématiquement accès à la version la plus récente du fichier.

Toutefois, les services de partage de fichiers en cloud ne sont pas aussi efficaces lorsque plusieurs concepteurs sont amenés à travailler sur les mêmes projets. Il n'y a, ici, aucun moyen pour l'utilisateur de savoir si une tierce personne est en train de modifier sa copie synchronisée en local du fichier CAO maître. Plusieurs personnes peuvent modifier le même fichier CAO et c'est alors « le dernier enregistrement qui l'emporte ». Vous aurez beau avoir passé des heures à modifier et remodifier une pièce ou un assemblage, votre travail sera perdu si un autre utilisateur modifie le même fichier en même temps et enregistre sa version après vous. La prochaine fois que vous ouvrirez l'assemblage, tout aura l'air radicalement différent. Ce mode de fonctionnement finit par générer les mêmes problèmes de doublons de fichier et les mêmes erreurs de fabrication que l'envoi par courrier électronique.

Il existe plusieurs solutions de PDM en cloud dédiées. Si elles utilisent un mécanisme de transmission de données similaire, elles permettent également le verrouillage des fichiers au niveau des clients locaux. Ce procédé fonctionne comme le PDM installé en local : les données sont empruntées - dans ce cas précis depuis un navigateur Web - puis téléchargées sur votre disque dur local. En cas de modification, les fichiers peuvent alors être verrouillés ; le reste de l'équipe sait ainsi que quelqu'un travaille sur les fichiers. Si la majorité des systèmes ne fonctionne pas ainsi, certains d'entre eux brouillent le nom du fichier et place ce dernier dans un emplacement « masqué » sur votre disque dur. Quel que soit le cas, des centaines de fichiers sont éparpillés sur des dizaines d'ordinateurs et peuvent être copiés à volonté. Cette situation non seulement constitue une menace importante pour la sécurité, mais expose les fichiers au risque d'être sortis de l'écosystème PDM, ce qui peut conduire à une prise de décisions importantes fondée sur des données de conception obsolètes.


Dans le domaine de la conception de produit, grâce à son architecture propre, Onshape occupe une place unique. S'il s'agit bien d'une plateforme de conception de produit fondée sur le cloud, elle se distingue des autres. La principale différence tient à ce qu'elle a été, en premier lieu, élaborée de A à Z comme une solution de gestion de données. Les outils de conception sont ensuite venus s'ajouter, et non l'inverse, comme c'est souvent le cas dans nombre de systèmes de gestion de données.

Autre différence importante, Onshape n'utilise pas de fichiers, ce qui élimine instantanément les problèmes les plus frustrants liés à la CAO et au PDM. En outre, contrairement à d'autres systèmes de PDM, la solution ne recourt à aucune base de données relationnelle pour stocker les données de conception. Une base de données relationnelle (parfois appelée base de données SQL du fait du langage transactionnel utilisé pour ajouter, modifier, supprimer et rechercher des données) stocke les métadonnées dans des tables fixes au moyen de schémas rigides et de pointeurs associant plusieurs tables. Cette caractéristique limite les possibilités de la base de données, mais aussi le type de données qu'elle peut stocker.

Onshape fait appel à un modèle de base de données orienté document (technologie NoSQL). Celui-ci prend en charge tous les types de données, quel que soit le format, au moyen de schémas totalement flexibles. Il s'agit d'une base de données non relationnelle distribuée haute performance. Ce type est utilisé dans les applications Big Data et autres tâches de traitement impliquant des données qui s'intègrent mal à un modèle relationnel rigide. Plutôt que d'utiliser des tables et des lignes, comme le font les bases de données relationnelles, une architecture de base de données non relationnelle est constituée de collections et de documents.

PRISE EN CHARGE DE LA GESTION DES DONNÉES PAR ONSHAPE


Dans l'architecture OnShape, un « document » est une collection arbitraire de pièces, d'assemblages et de dessins, ainsi que de toutes les autres données associées au projet (images, vidéos, fichiers PDF, etc.). Sachant qu'aucune donnée de conception ne peut exister hors de la base de données, certains aspects tels que la sécurité, le contrôle de version, la perte de références, les plantages et la corruption des données ne posent jamais problème.

Et c'est grâce à cette différence architecturale fondamentale que sont possibles la collaboration en temps réel, la modification simultanée, le partage instantané et sécurisé, le contrôle de version et la gestion des versions officielles. Aucune autre plateforme de développement produit n'offre ce niveau de capacité combiné à un tel degré de flexibilité.

En pratique, cela signifie qu'une équipe de conception entière peut travailler simultanément sur le même projet, le même assemblage, la même pièce, voire le même dessin, le cas échéant. Dès lors qu'un membre de l'équipe apporte une modification conceptuelle, tous les autres la voient instantanément.


La plateforme de développement produit en cloud d'Onshape inclut des outils de collaboration en temps réel. Ceux-ci permettent aux équipes d'ingénierie et aux cadres exécutifs de visualiser instantanément les modifications conceptuelles et d'explorer rapidement de nouvelles idées.


Rien n'est jamais verrouillé. Toutes les activités de conception sont menées en parallèle. À mesure des modifications, chaque action est enregistrée dans la base de données, et est instantanément répercutée quel que soit son cas d'emploi. Nul besoin de cliquer sur Enregistrer, ni d'emprunter et déposer un fichier. Vous ne courez pas le risque d'écraser vos données et n'avez pas non plus à attendre qu'un autre utilisateur ait mis la touche finale à son travail avant de commencer le vôtre.

Dans le cloud, les équipes collaborent à la création de pièces et d'assemblages complexes sans avoir à se trouver physiquement sur le même site. Chaque modification conceptuelle étant enregistrée, Onshape permet d'annuler et de restaurer vos changements à l'infini. Chaque action, sa date et l'identité de son auteur sont consignés dans une piste d'audit complète, facilitant ainsi la résolution des conflits.

Onshape permet la mise en place simultanée de plusieurs ECO. Vous pouvez créer un nombre indéfini d'environnements bac à sable, appelés « branches ». Ils vous permettront de mettre en œuvre des ECO, d'explorer les conceptions ou de mener toute autre activité sans craindre d'affecter la conception principale. Une branche peut être créée à partir de la même révision de la conception sur laquelle se base l'ECO. Vous êtes donc sûr de modifier les bonnes données. Chaque branche peut alors être soumise à comparaison (à la recherche de conflits) et, une fois approuvée, fusionnée dans la conception principale et rediffusée.

Les workflows intégrés de gestion et d'approbation des versions validées peuvent être adaptés aux processus métier de la plupart des entreprises. Pièces, assemblages, dessins, configurations individuelles ainsi que toute autre donnée liée au projet sont autant d'éléments qui peuvent être contrôlés en respectant un schéma de validation prédéfini. Les workflows multicouches et multi-approbateurs assurent l'envoi de notifications aux utilisateurs désignés, qui pourront passer en revue et approuver les conceptions depuis n'importe quel ordinateur ou appareil mobile, sans avoir à installer de logiciel.


La plateforme de développement produit Onshape Enterprise permet aux entreprises de prendre des décisions métier éclairées, axées sur les données et ce, en tout point du globe et depuis n'importe quel appareil.



Outre l'historique de conception exhaustif collecté dans chaque Document Onshape (qui précise l'auteur, la date et le type des modifications), la plateforme Onshape Enterprise enregistre les détails de vos projets : durée, version, activité de l'équipe, accès fournisseur, et plus encore. Pour résumer, toutes les activités ayant trait à vos données sont consignées et présentées dans des graphiques, diagrammes et tableaux faciles à interpréter. Vous bénéficiez ainsi d'une visibilité complète sur qui a fait quoi et quand, sur la manière dont le travail de conception s'organise au fil du temps et sur qui contribue au processus créatif et de quelles manières. Vous pouvez ainsi affecter au projet toutes les ressources nécessaires pour en assurer la livraison dans les délais.

Le partage des données avec des collègues, des fournisseurs et des clients est simple et sécurisé. Aucune donnée de conception ne quitte jamais les serveurs Onshape. Tout comme dans Google Docs, il vous suffit de saisir l'adresse électronique de l'utilisateur, de définir des autorisations de consultation ou de modification, puis de cliquer sur « Partager ». Il ne reste plus qu'à cliquer sur le lien fourni dans le courrier électronique pour ouvrir votre conception dans un navigateur Web ou sur un appareil mobile. Aucun logiciel ni aucun téléchargement n'est requis. Les équipes de conception peuvent ainsi collaborer où qu'elles se trouvent, et les révisions conceptuelles peuvent s'effectuer en temps réel sur n'importe quel appareil. Tout le monde travaille exactement sur le même document, et non sur des copies différentes des données. L'accès aux données de conception est tout aussi facile à révoquer.

Enfin, toutes les données sont sauvegardées automatiquement toutes les trois heures et soumises à des tests d'intégrité au moins toutes les trois semaines. En quelques millisecondes, chaque modification apportée à un Document Onshape est répliquée à l'échelle de plusieurs centres de données géographiquement dispersés. Si un incident venait à se produire sur un des centres de données, un autre prendrait immédiatement le relais sans que vous ne vous en aperceviez. En outre, les mesures de sécurité et de protection des données d'Onshape sont bien supérieures à tout ce qu'une entreprise, quelle qu'elle soit, pourrait mettre en œuvre (ou se permettre) à elle seule.



des cadres et dirigeants techniques disent avoir besoin de plus de visibilité sur le processus de conception de leur entreprise. Ils veulent suivre les progrès de leur équipe de conception 24h/24, 7j/7 sans réunions, e-mails ni appels téléphoniques.

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