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Bouches-du-RhôneLE GUIDE
DU VOYAGEUR
Le guidedu voyageur
dansles Bouches-du-Rhône
en Provence
Les paysdes Bouches-du-Rhône
Le pays d’Aix et de Salon-de-Provence - P. 7
Aix-en-Provence - P. 8Dans le pays d’Aix - P. 10Salon-de-Provence - P. 12
Dans le pays de Salon - P. 13Parcours découverte - P. 14
Le pays de Saint-Rémy et les Alpilles - P. 17
Saint-Rémy de Provence - P. 18Dans le pays de Saint-Rémy - P. 20
Parcours découverte - P. 22
Le pays d’Arles, la Camargue et la Crau - P. 27
Arles - P. 28Dans le pays d’Arles - P. 30
Parcours découverte - P. 32
Le pays de Martigues et la Côte Bleue - P. 35
Martigues - P. 18Dans le pays de Martigues - P. 20
Parcours découverte - P. 22
Le pays de Marseille et les Calanques - P. 43
Marseille - P. 44Dans le pays de Marseille et d’Aubagne - P. 49
Parcours découverte - P. 50
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3
Les thèmesdu voyage
Culture et patrimoine
Préhistoire et antiquité - P. 56Architecture religieuse - P. 58
Forts et châteaux - P. 59Architecture rurale et villageoise - P. 60
Architecture urbaine et périurbaine - P. 61Informations pratiques - P. 62
Fêtes et festivals - P. 66Informations pratiques - P. 67
Artisanat et traditions populaires - P. 70Informations pratiques - P. 72
Création culturelle - P. 74Informations pratiques - P. 75
Gastronomie - P. 76Informations pratiques - P. 78
Nature
L'eau - P. 82Les espaces naturels - P. 84Informations pratiques - P. 86
Les activités aquatiques - P. 88Informations pratiques - P. 90
Golfs et practices - P. 92Informations pratiques - P. 93
Randonnées - P. 94Escalade et spéléologie - P. 96
Informations pratiques - P. 97
Enfants
Activités pour les enfants - P. 100Informations pratiques - P. 102
Informations générales - P. 105
Le pays d’Aixet de Salon-de-Provence
Le pays de Saint-Rémyet les Alpilles
Le pays d’Arles,la Camargue et la Crau
Le pays de Martigueset la Côte Bleue
Le pays de Marseilleet les Calanques
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Au-dessus des terres rouges,demeure la montagne Sainte-Victoire
dont la blancheur fait signe
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Vue d'ensembleC'est un des pays de la Provence intérieure, avec lesAlpilles. Au nord, la rivière de la Durance et le ParcNaturel Régional du Luberon présentent une frontièrenaturelle de qualité.Dans ce pays, plaines et collines alternent, les lieux sontfavorables à l'agriculture comme à la vie urbaine. Deuxvilles s’y sont épanouies :Aix-en-Provence et Salon-de-Provence.Du paysage émerge à l'ouest une sentinelle, la montagneSainte-Victoire (1011 mètres), reconnaissable de loin,reconnue dans le monde grâce aux tableaux de Cézanne.La ville d'Aix-en-Provence, au pied de la montagne, attireles visites, c'est l'ancienne capitale de la Provence.
ClimatLe climat est assez variable suivant les lieux, noussommes en fait dans une région de micro-climats trèsdivers. Dans l'ensemble, il fait toujours chaud en été,l'hiver est ensoleillé, les demi-saisons douces à vivre et àvoyager. L'hiver est plus froid vers le nord du pays, ce n'estpas un climat maritime.
AccèsTous les moyens de transport existent : l'aéroportMarseille-Provence, le port de Marseille, les lignes ferro-viaires (gare TGV près d'Aix en 2001), les autoroutesd'Italie, d'Espagne et du nord de la France (A7, A8). Lepays d'Aix est idéalement situé dans son environnementnaturel et dans le réseau des voies de communication.
Le pays d’Aixet de Salon-de-Provence
La Fareles-Oliv
La B
Aurons
Grans
Salon-de-Provence
Alleins
Mallemort
Lamanon
Senas
Lancon de Provence
Pelissanne
Chateau
d
Chateau de l’ Emperi
Grottes de Cales
Vernegues
Aix-en-Provence
8
De la vieille villemédiévale, voir lacathédrale Saint-Sauveur dans sonquartier, les environsde la mairie. De laville du XVIIème et
du XVIIIème siècle,l'ensemble architectu-ral vaut le voyage : lequartier Mazarin, lequartier de l'archevê-ché où se déroule lefestival de musique,le pavillon Vendôme,la place d'Albertas,les hôtels particu-liers, le coursMirabeau, les fon-taines.Tout le centre-ville est propice à lapromenade.
Patrimoine remarquable
Portes sculptées, heurtoirsforgés, des mains habilesvous ont finement travailléspour dire qu’entrer est aussiun art de vivre !
Vue d'ensemble et climatVille de 134 222habitants,Aix-en-Provence estconstruite dans uneplaine au pied d'unplateau, Puyricard, etd'une montagne,Sainte-Victoire.
Le climat y est chaudl'été, ensoleillé etfrais l'hiver, doux auxdemi-saisons. La cam-pagne y connaît desmicro-climats variés,plus humides et ven-tés ou protégés.
Fondée sur les hau-teurs (oppidumd'Entremont),Aix porte unnomromain,AquaeSextiae.Les thermesd'eauxchaudessontconnus eneffet dès le1er siècle
avant Jésus-Christ.Au XVème siècle,l’université se déve-
loppe, auxXVIIème et
XVIIIèmesiècles, la cité
devient un modè-le d'architecture(quartierMazarin).
Histoire
Les corps musclésdes atlantes dévoi-lent les fastes d’unâge d’or.
Au Moyen-Age, la cité s’est fortifiée contre toutes les incursions.Ce patrimoine clos s’ouvre aujourd’hui à toutes les excursions.
Siège de la ville d’Aix par le Duc d’Epernon - XVIème siècle -Collection Musée Granet - Ville d’Aix - cliché B.Terlay.
Sur la place del’hôtel de ville,le vieux beffrois’amuse àcompter lesheures d’untemps qui duredoucement.
Partout, ces beaux hôtelsparticuliers : hautesfenêtres, plafonds à stucset miroirs à trumeaux.
Portails de grillesajourées, colonnes depierre : entrées dis-crètes pour des villé-giatures distinguées.
SimianeCollongue
Gardanne
Bouc-Bel-Air
TretsPeynier
Fuveau
Meyreuil
Aix-en-Provence Le Tholonet
St-MarcJaumegarde
Vauvenargues
Venelles
VentabrenBeaurecueil
St-Antoninsur-Bayon
Puyloubier
Rousset
MeyrarguesPeyrolles-en-Provence
Jouques
Saint-PaulLez-Durance
Rognes
Eguilles
St-Cannat
Velaux
Coudouxeviers
Barben
Lambesc
Charleval
Chateauneuf-Le-Rouge
de la Barben
Sainte Victoir
e
Aqueduc de Roquefavour
Abbaye de Silvacane
Oppidum d’ Entremont
Greasque
St-Esteve-Janson
La Roque-d’ Antheron
Sainte Victoir
e
Le Puy-Ste-Reparade
Cabries
MimetBelcodene
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Une cité vaut par seshommes autant quepar ses bâtiments.Mirabeau fut un desacteurs majeurs de laRévolution française.Paul Cézanne a fondél'art moderne en ana-lysant la lumière de lamontagne Sainte-Victoire. Emile Zola,ami du précédent,vécut ici avant de
s'engager dans leroman et la bataillede l'affaire Dreyfus.Darius Milhaud, auXXème siècle, suivitles traces du compo-siteur du XVIIèmesiècle André Campra(visite des lieux liésaux personnalités :route Cézanne et pro-menade Zola).
Personnalités marquantes
L’hôtel de ville aussiest un théâtre où lepassant devientacteur d’une imageurbaine recherchée.
La ville est réputée pour son charmedistingué et aristocratique. Ses habitantsvantent sa douceur de vivre. On s'y promè-ne avec nonchalance dans une architecturequi évoque un décor de théâtre.Ville de fes-tivals, ville d'image, ville chic, Aix-en-Provence est recherchée par les étrangers etles étudiants. Le XVIIème siècle classique etle XVIIIème raffiné ont marqué le centreancien qui recèle de très nombreux hôtelsparticuliers, à découvrir au fil des rues.
Esprit des lieux
Aux jardins calmesdes nobles pavillons,la mémoire est richede temps privilégiésoù le luxe côtoyaitla volupté.On imagine.
Le pays d’Aix
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Les calissons d'Aix, àbase de pâte d'aman-de et de fruitsconfits, sont la spécia-lité de la ville depuisle XVIIème siècle, ilsméritent un détour.Parmi les autres plai-sirs : l’huile d’olive,les chocolats frais dePuyricard (magasin)qui ont créé le cloude Cézanne à la figueet au vieux marc de
Provence, les pompesà l’huile (brioches).Les marchés, nom-breux et animés, pré-sentent les produitsde la campagne envi-ronnante.
Cures d’hydrothéra-pie aux thermesSextius, Aix est uneville d'eaux. Lesthermes, dans lecentre-ville ancien,proposent des curesdans les eaux
chaudesdécouvertespar lesRomains.
Forme
Le festival internatio-nal d'art lyrique a faitla réputation de laville en France et àl'étranger : opéras deMozart, musiquebaroque, bel cantoattirent les amateurs
au mois de juilletautour de l'ancienarchevêché. Parmi lesautres manifestationsde qualité : le festivalDanse à Aix, la foireaux santons, lescongrès.
Evénements
Petit calisson, que tu excites lagourmandise des pauvres êtressensibles !
Place de la Rotonde :tous les jours auxfontaines, le festivaldes eaux.
Le musée du vieilAix, le musée destapisseries, le muséeGranet racontentquelques momentsdu passé local. Lemuséum d'histoirenaturelle nous parledes dinosaures donton trouve les œufsdans la campagneaixoise. Le pavillonVendôme nous contedes histoires d'amour
du XVIIème siècle.L'atelier PaulCézanne plaît auxadmirateurs d'unpeintre majeur dansl'histoire de l'art, quiretrouvent les souve-nirs de l’artiste dansla maison des Lauvesoù il retravaillait sestoiles.Aux portes de laville, le peintre et gra-phiste Vasarely a lais-
sé une fonda-tion où sontexposées sescréationsmonumen-tales.
Musées
Et Emile Zola ?Que répondez-vous sil'on vous dit Aix-en-Provence et Sainte-Victoire ? Cézanne biensûr, qui a peint cettemontagne comme si elleétait la seule au monde.Mais Emile Zola ? Amidu peintre, il était biend'ici. Son père construisitun barrage non loin dela fameuse routeCézanne qui va en ser-pentant d'Aix à Sainte-Victoire. Emile Zola futd'abord un romancier etsa description de la bour-geoisie de son époquetrouve un terreau fertiledans le pays d'Aix où ilpuise les éléments de sasaga naturaliste desRougon-Macquart :Plassans, c'est Aix et l'undes épisodes se passe auxArtauds, tout près duchâteau du Tholonet.Ensuite, Zola “monte” àParis où il écrit sesgrands romans :Germinal, la BêteHumaine, l'Assommoir...A la fin de sa vie, aprèsavoir décrit le théâtre dela société, Emile Zolavient y jouer un rôle depremier plan en publiantJ'accuse pour défendreDreyfus. CommeCézanne, il était unAixois, comme Cézanneil a peint son époque,comme Cézanne il asuivi une route élevée.
Des marchéscolorés, s’exha-lent tous lesparfums d’uneterre généreuseet inventive.
Produits du terroir
L’atelier de PaulCézanne : sur lestraces du maîtred’Aix épris d’unenature à recréer.
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La campagne aixoiseest célèbre pour sespaysages et ses bas-tides, on la découvreen voiture le plussouvent :L'oppidum celto-ligu-
re d'Entremont, sitearchéologique,témoigne de l'histoi-re des Salyens, pre-miers habitants deslieux.La route du Tholonet,
ou route Cézanne,s'avance vers Sainte-Victoire dans de finspaysages.Les bastides aixoisesdes XVIIème etXVIIIème siècles, dis-séminées dans lacampagne, caractéri-sent un art de vivre :architecture de pier-re, jardins, sculpturesmanifestent de la dis-tinction et un goût
pour la beauté : voirla Mignarde, laGaude, Lanfant sur laroute des Pinchinatspuis le plateau dePuyricard. Lesvignobles de Palette,vins d'appellationd'origine contrôlée(AOC) s'ensoleillentprès de la ville. Lafondation Vasarelyaccueille les œuvresmonumentales dupeintre dans un édifi-ce contemporain.
A proximité d'Aix-en-Provence
Dans le pays d'Aix
A partir d'Aix,vers les quatre pointscardinaux, le pays estriche de sa campagneet de ses villages.
A l'estLe tour de Sainte-Victoire (60 km) per-met de découvrir lamontagne : peud'eau, randonnées,escalade, parapente,cerf-volant, pique-nique... A Saint-Antonin, la maison deSainte-Victoireaccueille et explique(enfants). A voirencore : les sites desdinosaures (voir à Aixle muséum d'histoirenaturelle), les tracesdes peintres Cézanneet Picasso (le châteaude Vauvenargues a étésa dernière demeure).Les forêts, les espacesnaturels protégés parle département s'ou-vrent aux prome-neurs et aux enfants(forêts fermées en
été). Le sommet dupic des Mouches segagne facilement parle col des Portes.Il est possible égale-ment de suivre laroute des vignoblesdans la vallée de l'Arcpar Puyloubier, Rous-set, Peynier, Palette.
Au nordPar Vauvenargues,passer par les forêtsde Jouques,Meyrargues, Peyrolles(lac de Plantain etcentre permanent
d'initiation à la forêtprovençale pour lesenfants), puis la chaî-ne de la Trévaressevers Le Puy-Sainte-Réparade (vin deChâteau Lacoste),l'abbaye romane cis-tercienne deSilvacane, le villagede La Roqued'Anthéron et son fes-tival international depiano (plan d'eaupour les enfants).
Au sud et à l'ouestPrendre la route desvillages perchés :Fuveau, Saint-Savournin, Mimetoffrent une belle vueen balcon sur la mon-tagne Sainte-Victoire ;
Gardanne est mar-quée par les activitésindustrielles (char-bon et alumine), sesmarchés sont popu-laires (ateliers de lanature à la fondationpour la forêt, écomu-sée de la forêt pourles enfants et lesadultes).Plus loin, voir Bouc-Bel-Air et surtout lesjardins d'Albertas duXVIIIème siècle,Cabriès (musée EdgarMélik dans le châ-teau), jeux nautiqueset aquarium de Plan-de-Campagne pourles enfants, Ventabrenet ses maisons enpierre, Eguilles...
Aux jardins d’Albertas,mise en scène de l’eau dans un théâtre de verdure.
La montagne Sainte-Victoire : elle estle premier monument d’Aix, si présen-te malgré son apparent éloignement.
Château de Vauvenargues. PabloPicasso, tu es venu finir ta viecréatrice au pied de Sainte-Victoire, comme Paul Cézanne !
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Vue d'ensemble et climat
Salon-de-Provence
Ville de 37 129 habi-tants, Salon est situéedans la plaine de laCrau. Il y fait chaud
l'été mais aéré grâceau mistral et enso-leillé l'hiver, parfoisventé.
MuséesLe musée militaire duchâteau de l'Empériet le musée Grévinde Provence intéres-
sent adultes etenfants. Le muséeNostradamus, dans lamaison du mage, atti-re les passionnésd'ésotérisme et deprophéties énigma-tiques. Catherine deMédicis vint yconsulter. Le muséede Salon et de laCrau nous parle dumilieu et des tradi-tions, des techniquesde l'ancienne villecommerçante etindustrielle du tempsdes savonniers.Voirnotamment l'exposi-tion sur la fabricationde l'huile d'olive.
Le festival de jazz deSalon, pendant l'été,se déroule dans lacour du château. Lareconstitution histo-
rique de l'histoirelocale ne manque pasde panache, avec laparticipation de lapopulation.
Histoire et patrimoine remarquable
Hier forteresse, aujourd’hui baseaérienne, cette ville calme attire lesmilitaires dont les gestes passent dansles livres et les armes au musée.
Salon est à l’origine une petite ville bourgeoi-
se et rurale. La présence de la base aérienneapporte une composante plus urbaine et plus
cosmopolite à la population. Le Moyen Age et
le XIXème siècle ont laissé une empreintevisible dans cette cité où la vie quotidienneest très agréable. Il fait bon y déambulerautour du cours Gimon et s’y reposerà la terrasse des cafés, près de la fontainemoussue.
La ville est dominéepar un ensemblearchitectural impo-sant : le château del'Empéri, depuis leIXème siècle et sur-tout les XIIIème,XVème et XVIIèmesiècles, et l'ancienneville fortifiée. La cita-delle domine tout lepaysage. A ses pieds,la vieille ville piéton-
nière, l'église Saint-Michel, la tour del'horloge ; plus loinl'église Saint-Laurent,bel ensemble archi-tectural médiéval.La ville militaire, àl'écart, est organiséeautour de la baseaérienne et de l'écolede l'air (patrouilleacrobatique deFrance).
A la citadelle de l’Empéri, les projecteurs des festivalsremplacent les feux guerriers des anciens âges.
Personnalités marquantesNostradamus, origi-naire de Saint-Rémy, ya vécu. Cet astro-logue, auteur desCenturies au XVIèmesiècle, fascine aujour-d'hui. Etait-il un scien-tifique, un poète, unimposteur ? A chacun
de se faire son opi-nion. Adam deCraponne, à la mêmeépoque, fut l'un deces ingénieurs auda-cieux qui ont créé lescanaux d'irrigationpour fertiliser larégion.
Michel de Nostredame, alias NostradamusQuel homme étonnant, ce Michel de Nostredame,dénommé Nostradamus par les carabins de la facultéde médecine de Montpellier, pas seulement un astro-logue mais d'abord un scientifique qui étudia auXVIème siècle dans cette prestigieuse université quefréquenta le grand humaniste François Rabelais,comme lui helléniste et médecin. C'est bien enhomme de science qu'il se fera connaître alors, qu'ilsoit consulté sur la manière de combattre les épidé-mies de peste ou qu'il écrive un traité sur la conser-vation des confitures. N'aurait-il pas déchiffré avantChampollion le secret des hiéroglyphes égyptiens ? On ne prête qu'aux riches. Il fut poète aussi et astro-logue. C'est d'ailleurs son ouvrage de prédictions envers, les Centuries, qui lui vaudra de passer à la pos-térité. Prédire l'avenir, n'est-ce pas le rêve des scienti-fiques aujourd'hui ? Nostradamus aimerait sansdoute notre époque, il s'intéresserait à l'astronomie,à la météorologie et peut-être encore à la conserva-tion des confitures du côté de Saint-Rémy...Maison de Nostradamus à Salon-de-Provence.
Evénements
Esprit des lieux
A partir de la villeNombreuses excur-sions. En effet, Salonde Provence est situéeau centre du départe-ment des Bouches-du-Rhône.A partir delà, il est facile de sediriger vers les autrespays : les Alpilles,Arles, la Côte Bleue,Aix-en-Provence.
Vers l'estAller en directiond'Aurons, Alleins,Vernègues : vieux villa-ge, temple romain etvin de Château-Bas.De Pélissanne, villageconstruit en hélice,gagner La Barben :château féodal et zoopour les enfants.Plus loin, visiterRognes et sa pierre,ses fêtes du vin et
de la truffe ; Lambescet son architecturereligieuse, Saint-Cannat et le villagedes automates pourles enfants.
Vers le sudPrendre la directionde Calissanne et LaFare (vins et huiled'olive) puis visiterCornillon-Confoux etson village perché.
Vers le nordGagner les Alpilles(voir le pays desAlpilles) et visiterLamanon : habitattroglodytique desgrottes de Calès, arbreremarquable (platanetricentenaire).
Vers l'ouestLa Crau est proche(voir le pays d'Arles,la Camargue et laCrau).
Château de laBarben : au cœur dela garrigue, l’arttopiaire conduit lesplantes malicieuses àla raison des jardinsà la française.
A la Barben,les parents vont au château,
les enfants vont au zoo !
Ce mistral terrible et bienfaisant !Il nous rend fous, ce mis-tral ! Avec le sens de lamesure qui les caractéri-se, les Provençauxaiment à se plaindre desexcès de ce vent terriblevenu du nord. Bien sûr,rarement les vents froidsont bonne presse, icicomme ailleurs.Pourtant, que de bien-faits apportés par cevent, si mal aimé que lesmas lui tournent le dossans lui offrir d'ouver-tures ! C'est d'abord lagarantie du beau temps,car lorsque le vent selève, l'horizon se dégage.Il faut voir alors resplen-dir les oliviers dans lescampagnes et les façadesdes églises dans les villesà la fin d'un jour de mis-tral, cette lumière netteque Van Gogh a tantaimée, après que le mis-tral a lavé le pays. Etpuis, le vent chassetoutes les pollutions, lesmiasmes, les maladies.Quand il souffle, pasd'insectes sur les plantes,pas de moustiques surles plages ! Pour finir, lemistral est un jeu.Soufflera-t-il 3, 6 ou 9jours ? Ce vent est l'âmedes lieux, mais il est vraiqu'il nous rend fous, cemistral !
Dans le pays de Salon
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Parcours découvertes
Le tour de Sainte-Victoire.Promenade riche pour une journée aumoins. Chaque ascension demandeune demi-journée, excepté le pic desMouches en 2-3 heures aller-retour.
Le tour de Sainte-Victoire peut s'effec-tuer dans les deux sens. On débute leplus souvent par la route Cézanne endirection du Tholonet. Cette belle routeva d'Aix à la montagne en passant parChâteau Noir, site cézannien.Au Tholonet : château, belle allée de pla-tanes, barrage romain (excursion àpied). Puis prendre la direction de Saint-Antonin, en passant par Roques Hautes(parc naturel de détente, arboretum).Au Bouquet, départ d'ascension pour laCroix de Provence par le tracé rouge.A Saint-Antonin : panorama, Maison deSainte-Victoire, départ d'excursions...Ensuite, longer la face sud de la mon-tagne vers Puyloubier.A Saint-Ser, excursions vers l'ermitage.A partir du village, se diriger vers
Pourrières puis obliquer en direction deRians et traverser une forêt de chênes.Avant Rians, tourner à gauche versVauvenargues.Au passage : forêt, espace naturel, ascen-sion du pic des Mouches à partir du coldes Portes en 2/3 heures aller-retour(panorama) et atteindre Vauvenargues :village, château de Picasso, ascensionvers la Croix de Provence par le sentierde grande randonnée. Enfin, rentrer àAix en passant par le barrage Bimont(ascension par le tracé bleu, tour desbarrages) et par Bibemus (cabanon deCézanne, panorama).
Le sud de Sainte-Victoire, les coteaux et les villages perchés.(une journée)
Au début, suivre le tour de Sainte-Victoire.Après Saint-Antonin, prendre à droitevers Rousset puis obliquer versPuyloubier et Trets en traversant les
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Le pays d’Aix et de Salon-de-Provence
coteaux et la vallée de l'Arc. Ensuite, prendrela direction de Peynier et gagner Fuveau enpassant par les Michels : beaux points de vuesur Sainte-Victoire.A partir de là, il est possible de rentrer surAix par Beaurecueil et le Tholonet, ou de pas-ser en balcon par Saint-Savournin et Mimet :villages et belle vue.Enfin, rentrer sur Aix par Bouc-Bel-Air et lesjardins d'Albertas.
Le nord de Sainte-Victoire : par montagne et forêt. (une journée)Prendre vers Vauvenargues par le barrageBimont construit par le père de Zola.A Vauvenargues, village et château de Picasso,ascension vers la Croix de Provence.A la sortie du village, obliquer vers Jouques :espace naturel de la Sinne, excursion.Franchir le col du Sambuc et se diriger versJouques : vieux village, coteaux de Vignelaureet château Pigoudet à proximité. Puis, se diri-ger vers Peyrolles : lac de Plantain, centred'initiation à la forêt. Ensuite passer parMeyrargues château-hôtel, aqueduc romain)et, près d'Aix, gagner les Pinchinats et sesremarquables bastides du XVIIème siècle.
La Trévaresse : coteaux et abbaye romane. (une journée)Cette excursion se réalise à partir de Salonou d'Aix.A partir d'Aix, prendre vers Rognes par leplateau de Puyricard.Variante par la Cride etChâteau la Coste.A Rognes : vieux village en pierre locale,églises (retables baroques), fêtes du vin et dela truffe.A partir de Rognes, prendre vers la Roqued'Anthéron et visiter la belle abbaye deSilvacane au bord de la Durance (romancistercien).A la Roque d'Anthéron, festival de piano auchâteau de Florans, village, musée et basenautique. Puis, emprunter la route très pen-tue de Lambesc.Au passage, excursion àSainte-Anne, chapelle romane, habitat troglo-dytique...
A Lambesc, voir le village, l'église et revenirsur Aix soit par les vignobles vers Rognes, soitpar la petite route d'Eguilles.
Du temple au zoo. (une demi-journée)De Salon, prendre la direction d'Aurons et sediriger vers Vernègues : vieux village. Puisgagner le temple antique de Château Bas :temple et vignoble. Ensuite, se diriger vers laBarben en direction de Pélissanne.A la Barben, visiter le château médiéval et lezoo (pique-nique) et retour vers Salon. (pourles enfants)
Vers les Alpilles et la Crau. (une demi- journée)
Se diriger d'abord vers les Alpilles en direc-tion d'Eyguières. La route passe sur le canalde Boisgelin et le canal de Craponne.Au passage, visite en variante de Lamanon,ses grottes troglodytiques (Calès), son plataneremarquable.A Eyguières, vieux village, musée, fontaines.Puis, se diriger vers Mouriès en passant parAureille, village perché.A Mouriès, village et huile d'olive de la valléedes Baux. Ensuite, l'on peut se diriger versSaint-Martin de Crau pour une découverte dela steppe : écomusée de la Crau et découvertede la réserve naturelle de Peau de Meau. Puis,retour sur Salon.
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Aux soirs tranquilles,quand la lumière bleue du soleil
caresse les toits d’argile
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Vue d'ensembleAvec le pays d'Aix et de Salon, voici le deuxième pays dela Provence intérieure, au nord-ouest du département desBouches-du-Rhône, au sud d'Avignon et de la rivièreDurance, à l'est du Rhône. Ce territoire est fait de petitesmontagnes et de vallées. La chaîne des Alpilles le traversed'est en ouest.C'est l'arrière-pays traditionnel, le terroir des écrivainsrégionalistes Alphonse Daudet et Frédéric Mistral.La petite ville de Saint-Rémy a accueilli le peintre VincentVan Gogh qui y a peint ses plus grands chefs-d'œuvre(tournesols et cyprès), les villages y pratiquent une agri-culture généreuse.
ClimatIl fait chaud en été et ensoleillé en hiver. Le vent du nordsouffle de temps en temps, frais en été, froid en hiver,doux aux inter-saisons (mistral).
AccèsPar la vallée du Rhône, l'Italie ou l'Espagne, tous les accèsroutiers et autoroutiers, gare TGV à Avignon, aéroport deNîmes Arles-Camargue à proximité.
Le pays deSaint-Rémyet les Alpilles
Tarascon
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Saint-Rémy est une p
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on patrimoine et de
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vals, ainsi que d’Arle
s et de ses ferias. Cette
cité,
marquée par ses vest
iges romains et l’arch
itecture
du XVIème siècle, sy
mbolise parfaitement
la
Provence intérieure,
fière et discrète.
Esprit des lieux
Saint-Rémy-de-Provence
Ville de 9 806 habi-tants, Saint-Rémy estconstruite dans laplaine irriguée, aupied du massif desAlpilles. Il y faitchaud en été, enso-leillé en hiver.L'irrigation des terres
cultivées au nordapporte l'ombre etl'humidité qu'aimenttant les Provençaux.Dans les Alpilles, lasécheresse de typeméditerranéen s'im-pose presque par-tout.
Vue d'ensemble et climat
Histoire et patrimoine remarquable
A Saint-Paul deMausole,Van Goghn'est-il pas encoreprésent avec sa quêteet ses doutes ? Le musée agraire dumas de la pyramideexpose 3 siècles devie rurale et d'outils.L’espace muséo-graphique desarômes et desparfums et lemusée desAlpilles initientle visiteur à lanature des col-lines (garrigue)et nous invitentà découvrir la
végétation méditerra-néenne. L'hôtel Renais-sance de Sade présen-te les objets extraitsdes fouilles de Glanum.A la fondation Prassi-nos, œuvres monu-mentales de l'artiste.
Musées
Nostradamus est né àSaint-Rémy, avant devivre à Salon.Frédéric Mistral (voirMaillane) a fréquenté
ces lieux.Van Gogh atrouvé dans la lumiè-re du pays toute laforce solaire de songénie créatif.
Vallée des Baux, vallée de l’olive qui prépare en silenceson huile ensoleillée.
Anciennement, laville est la Glanumgréco-romaine dont ilreste quelques beauxvestiges : arc detriomphe, mausoléedes Julii, fouilles. Laville actuelle présen-te un ensemble demaisons en pierreconstruites del'époque médiévale ànos jours ; l'habitatcivil urbain desXVIème et XVIIèmesiècles est particuliè-
rement remarquable.A l'extérieur, lemonastère de Saint-Paul de Mausoleappelle la visite : c'estlà, dans cet édificeroman remanié jus-qu'au XVIIIèmesiècle, que futaccueilli le peintreVan Gogh.
Personnalités marquantes
Il faut bien deuxéchelles pour monterau ciel des oliviers.
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Arcs et colonnes : les Romains triomphentdu temps aux Antiques de Glanum.
AureilleLamanon
Senas
Orgon
Plan d’ Orgon
Cabannes
Saint-Andiol
Eyragues
Rognonas
Barbentane
bonGraveson
Maillane
ille
Le Paradou
Maussaneles-Alpilles
Les Bauxde-Provence
Noves
Verquieres
Mouries
Eyguieres
Eygalieres
Molleges
St-Remyde-Provence
St-Etiennedu-Gres
Mas-Blancdes-Alpilles
Les Alpilles
Les Antiques
et
M
oulin de Daudet
D
urance
Chapelle d’Eyga
liere
s
Grottes de Cales
Chateau des Baux
Chateaurenard
Chateaude Barbentane
Toute l'année, lesfêtes traditionnellesrythment la vie de lacité : la fête de latranshumance ras-
semble bergers ettroupeaux, la fête dela charrette rendhommage au chevalde trait, la feria pro-
vençale attire les ama-teurs de jeux taurins,les fêtes de Saint-Rémy mettent envaleur les beaux cos-tumes régionaux.Noël enfin, fête plusfamiliale, réunit lesgens autour des 13desserts. Nombreusessont les fêtes proven-çales ici très vi-vantes. Festivald'orgue en été.
Aux portes de la ville,les Alpilles offrent aupromeneur et au ran-donneur tout l'espacedésiré. Il y fait trèschaud l'été.
C’est aux marchés que la naturenous offre la primeur de ses der-nières créations.
Fêtes de la transhumance :maintenir les traditions pour
ne pas perdre le nord.
Dans une régionriche d'alluvions etde savoir-faire agrico-le, les fruits etlégumes sont la based'une alimentation
savoureuse.Aller aumarché pour trouverles produits frais.Confiseries à base defruits en ville.
Evénements
Produits du terroir
Forme
Pourquoi casse-t-on les olives ici ?Evidemment, l'huile d'oli-ve des Baux est réputée.Sans entrer dans le débatsur les mérites comparésdes huiles de Mouriès, dela Fare-les-Oliviers, d'Aixou de Nyons dans laDrôme, il est utile d'assu-rer que l'huile viergeAOC issue d'une premiè-re pression à froid vautbien son prix. Moinsconnues sont les olivescassées de la vallée desBaux, de productionhivernale et destinées àla consommation locale.Mais pourquoi donc cas-ser les olives ? Eh bien,en plein hiver, quandl'olive est encore verte etque sa variété s'y prête,on s'en va dans les olive-raies par soleil et mistralcueillir les petites olivesamères. A la maison, onne les casse pas mais onles fend d'un coup demaillet puis on les met àtremper dans de l'eauclaire changée quotidien-nement pendant 9 jours,pour qu'elles expriment
leur partexcessived'amer-tume.Ensuite,pendant9 joursencore,suivantles
recettes, les olives plon-gées dans un seau desaumure entrent dansune phase d'imprégna-tion. C'est là que les opi-nions divergent, et à cha-cun sa vérité. Pour notrepart, nous les aimonsparfumées de laurier etde fenouil et servies àl'apéritif. Un seul incon-vénient, quand on com-mence à en manger, il estdifficile de s'arrêter !
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Petit massif monta-gneux protégé au-dessus des plaines, lesAlpilles forment unmicrocosme sec, unabri pour la flore etla faune méditerra-néennes (rapaces).L'incendie menace lemassif, attention doncau feu ! Sommet à latour des Aupiès (493mètres).
Vers le nordMaillane : village deFrédéric Mistral, prixNobel de littérature,fondateur du mouve-ment de conservationdes traditions et de lalangue provençale auXIXème siècle (lefélibrige).A voir : le museonMistral dans la mai-son de l’écrivain.A Graveson, muséesdes arômes et du par-fum, et des peinturesdu Fauve AugusteChabaud.A Barbentane : châ-teau et moulins àhuile du XVIème auXVIIIème siècle.
La Montagnette :dans une petitemontagne,abbaye deSaint-Michelde Frigoletque Daudet arendue célèbrepar L’élixir duRévérend PèreGaucher et village deBoulbon (chapellesromanes).
A Châteaurenard, lechâteau médiéval aconservé deuxhautes tours d’où lepanorama embrassela Montagnette, lesAlpilles et le Ventoux.Tarascon : aux rivesdu Rhône, sur la voie
romaine Domitia,voisine de
Beaucaire(grand marchéà l'époquemédiévale). Lechâteau féodal
du Roi René esttrès bien conser-
vé. La vieille ville pié-tonnière favorise ladéambulation(arcades, pierres...).Fabrique renomméede tissus provençauxet musée (Souleiado).La fête de laTarasque, fin juin, ren-voie à de vieilleslégendes.Promenades fluvialessur le Rhône.Entre Tarascon etSaint-Etienne duGrès : magnifiqueéglise romane Saint-Gabriel, fabriqueindustrielle de tissusprovençaux (LesOlivades), marchéaux primeurs.
Au centreAu cœur même desAlpilles se dresse lacitadelle des Baux,ensemble fortifiéremarquable par lesite et l'architecturedu Moyen Age au
Dans le pays de Saint-Rémy
L'éloge de la paresseBien sûr, il y a la régularité des saisons, lesnécessités du travail et les obligations, maistenez compte aussi des exceptions ! Prenezl'amandier par exemple, cet arbre représenta-tif de la Provence, il ne produit qu'une annéesur deux, il alterne. Il y a aussi la sieste, cesommeil de l'après-midi favorisé par la cha-leur estivale en pays méditerranéen. Ulysse nefaisait-il pas la sieste après avoir offert desgrillades aux dieux et à Athéna, quand il étaitjeté sur une plage inconnue par la colèred'Eole ? En définitive, si vous prenez en comp-te les boulangers, les veilleurs de nuit, lesenfants, les paresseux, les convalescents, lesartistes, les sportifs de haut niveau, les amou-reux, les chiens, les chats, les baigneurs, les fes-tivaliers, les paysans, les voyageurs, les Latino-Américains, qui ne fait pas la sieste ? Alors,aux heures chaudes du mois de juillet, quandla canicule tombe sur les campagnes et lesvilles, alternez, et laissez chanter la cigale quin'a que quelques jours à vivre !
Les Baux : sur ce promontoire battu par les airs, le prince et l’archi-tecte ont donné vie à un chef-d’œuvre de pierre, par la grâce de l’art.
Les couleurs vives des tissus proven-çaux attirent la lumière et la gaietédes jours de fête.
Poteries vernissées, vous conte-nez des trésors de savoir-fairedans vos panses rebondies !
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XVIème siècle.La cathédraled'images propose desspectacles son etlumières à l'intérieurd'anciennes carrièresde pierre, l'hôtellerieest réputée commedans toutes lesAlpilles (gastronomieet hébergement hautde gamme). Muséedes santons.Vinsd'appellation d'origi-ne contrôlée.
Au sud des AlpillesTout le versant suddu massif est émailléde villages proven-çaux typiques.A Fontvieille,Maussane, Mouriès,villages de la valléedes Baux, voir lemoulin de Daudet, lapierre de Fontvieille,goûter l'huile d'olivede Mouriès (AOC),
découvrir l’aqueducet le moulin romainsde Barbegal (voiraussi le musée del’Arles antique), lescourses de taureauxà la cocarde dans lesarènes des villages,les Noëls proven-çaux.En voiture, ou à vélopour les plus sportifs,faire le tour desAlpilles par Aureille,Eyguières (château deRoquemartine, castel-las de la reine Jeanne,musée, messe deNoël, aérodrome),le Destet : paysagesd’oliveraies.A Eygalières, beau vil-lage,voir la chapelleSaint-Sixte, le jardinmédiéval de l’alchi-miste au mas de laBrune (hôtellerieréputée).
La procession de la Tarasque,daté 1788. Peinture à l’huile sur
parchemin.Anonyme.Coll. du Museon Arlaten
A Fontvieille.
“Par-devant maître HonoratGrapazi, notaire à la résidencede Pampérigouste.Au sieur Alphonse Daudet,poète, demeurant à Paris, lesieur Gaspard Mitiflo a venduun moulin à vent et à farine,sis dans la vallée du Rhône,au plein cœur de Provence. Cenonobstant, tel qu’il est et secomporte, déclare le sieurDaudet trouver ledit moulin àsa convenance et pouvant ser-vir à ses travaux de poésie…”
Les Lettres de mon moulin
Parcours découvertes
Au cœur des Alpilles, des Baux àEygalières. (une journée)A partir de Saint-Rémy, se diriger versles Baux de Provence. La visite du sitedemande au moins une demi-journée :ensemble urbain Renaissance, châteauet citadelle, musée, cathédrale d'images.Sur le site, restaurants de gastronomieprovençale et vins. C'est aux Baux quefut découverte la bauxite en 1822, mine-rai dont on fait l'aluminium.Après cette balade minérale et aérienne,purifiée par le mistral, descendre dans lavallée des Baux vers Maussane et, soitpar Mouriès, soit directement, traverserles Alpilles vers Eygalières, joli villageentre montagne et plaine.A l'écart, la remarquable chapelle Saint-Sixte et ses cyprès, le jardin de l'alchi-miste au mas de la Brune (hôtellerieréputée). Puis retour vers Saint-Rémy.
Le tour des Alpilles. (une journée)A Saint-Rémy, prendre à l'ouest vers levillage de Saint-Etienne du Grès.Au pas-sage, en direction de Fontvieille,voir la très belle église romane Saint-Gabriel. Puis se diriger vers la vallée desBaux.A Fontvieille : village provençal, moulind'Alphonse Daudet (les Lettres de monmoulin).A proximité, variante très intéressantesur les sites préhistorique et romain deBarbegal. Puis continuer vers Maussaneet Mouriès (huile d'olive réputée).Ensuite, continuer vers Aureille, villageperché, et Eyguières, en longeant la facesud des Alpilles.A Eyguières, visite du vieux village.Prendre ensuite vers Orgon et soit sediriger directement vers Eygalières, soitaller juqu'à Orgon en passant au pied du
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Le pays de St-Rémy et les Alpilles
castellas de Roquemartine, dit château de lareine Jeanne.A Orgon, voir le site de Notre-Dame deBeauregard et son beau panorama. Puis sediriger vers Eygalières comme dans le par-cours 1, et rentrer à Saint-Rémy.
Vers la Montagnette. (une demi- journée)
Au nord-ouest des Alpilles, entre Rhône etDurance, se loge la Montagnette, site de laProvence intérieure.A partir de Saint-Rémy, prendre la directionde Maillane pour découvrir le village deFrédéric Mistral, poète, linguiste et prixNobel (musée). Puis, gagner Graveson et visi-ter le musée des arômes et du parfum. Prendrealors vers Saint-Michel de Frigolet oùAlphonse Daudet a situé son conte deL'élixir du Révérend Père Gaucher.L'excursion se poursuit vers Tarasconcomme décrit dans le parcours 4.A partir de Tarascon, aller vers le village deBoulbon et ses chapelles romanes, puis ren-trer directement ou visiter la plaine agricoledite de la petite Crau en passant parBarbentane et Châteaurenard.
Vers le Rhône. (une journée)De Saint-Rémy, se diriger vers Tarascon. Ledébut de ce parcours est placé sous le signedes tissus provençaux : “Les Olivades” à Saint-Etienne du Grès, “Souleiado” à Tarascon(fabrique et musée).A Tarascon, outre le trèsréputé “Souleiado”, voir la vieille ville, le châ-
teau du roi René, le musée de Tartarin, per-sonnage mythique. La ville de Beaucaire,située de l'autre côté du fleuve, mérite ledétour.A partir de Tarascon, effectuer une promena-de fluviale sur le Rhône, pour le plaisir etpour la découverte du milieu.
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La Camargue est un pays lointainoù la nature est chez elle
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Vue d'ensembleVoici un pays de fleuve, de marais, de mer et de plaines,une terre entre le ciel et l'eau. Situé à l'ouest du départe-ment des Bouches-du-Rhône, le pays d'Arles s'élève à peineau-dessus du delta du Rhône et des plaines alluvialesanciennes, au bord de la mer Méditerranée.C'est un territoire marqué par une nature sauvage, où lamer, le fleuve et les étangs se mêlent intimement, où lafaune se manifeste dans le milieu : oiseaux, taureaux, che-vaux, moutons...Dans ces lieux, une ville antique, Arles, classée au patri-moine mondial de l'humanité par l'UNESCO est forte destraditions provençales et camarguaises.
ClimatLe climat est chaud et ensoleillé toute l'année, aéré forte-ment les jours de mistral. En Camargue, la nature sauva-ge est peu domestiquée, les moustiques font partie du pay-sage et il convient de ne pas les sous-estimer (crèmes etprotections d'usage).
AccèsVoies autoroutières et routières permettent de venir facile-ment de la vallée du Rhône, d'Espagne, d'Italie. Gare ferro-viaire TGV d'Avignon.Aéroports de Nîmes Arles-Camargueet de Marseille-Provence.
Le pays d’Arles,la Camargue et la Crau
P
ar
Saintes-Maride-la-Mer
Rhon
e
Petit
Arles
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Arles est une ville de50 513 habitantsconstruite dans laplaine, près du deltadu Rhône, il y fait
chaud l'été, ensoleilléet aéré l'hiver. Le mis-tral peut y soufflerpar intermittence entoutes saisons.
Vue d'ensemble et climat
HistoireCette grande ville del'antiquité s'est posi-tionnée au carrefourde voies antiques(Rome, Espagne,nord de l'Europe ;via Aurelia, viaAgrippa, voieRegordane). Puisla cité prospèrejusqu'au XVIèmesiècle avant de
s'endormir douce-ment.Au xxèmesiècle, le réveil vient
de l'agriculture,du tourisme etde la culture.
A Saint-Trophime, l’art romancroit aux vertus des cloîtrescachés, version chrétienne depatios plus latins et plus loin-tains.
La ville antique etromane est classée au
patrimoine mondialde l'Unesco pour sonintérêt exceptionnel :amphithéâtre (arènes),théâtre, cryptopor-tiques souterrains
L’amphithéâtre romain, nous l’appe-lons arènes, du nom de ce sablecommun à tous les peuples deMéditerranée.
Une statue quirêve, c’est le tempsininterrompu.
Ville antique, chrétie
nne et Renaissance, v
ille secrète
et ouverte, ville calm
e et festive, Arles alte
rne les
moments,la distinct
ion y côtoie la simp
licité.Au
fond d'elle-même, ell
e possède un caractè
re
archaïque fait de na
ture sauvage et de so
lennité
antique. On y flâne p
artout avec plaisir. C
ette cité
très ancienne, marqu
ée par son patrimoin
e romain
et l’architecture du X
VIème siècle, manife
ste un goût
prononcé pour les g
randes festivités : fêt
es et festivals
y rythment régulière
ment la vie de sociét
é.
(forum), thermes,cloître et portail deSaint-Trophime...Partout, les vestigessont présents commedans la Rome italien-ne. L'architecture reli-gieuse est représen-tée par deux joyaux :la nécropole chré-tienne des Alys-camps, peinte par
Gauguin, l'église et lecloître roman deSaint-Trophime.L'architecture civilede la Renaissances'est élevée avec den-sité dans le centre-ville où abondent leshôtels particuliers.
Patrimoine remarquable
Portraitd’une jeuneArlésienne -AlexandreHesse (1806-1879)Coll. duMuseonArlaten.
Sous le théâtre de la Romeantique apparaît la douceurde la civilisation grecque.
Esprit des lieux
St-Martinde-Crau
Arles
L aC r a u
Abbaye de Montmaj
our
arcNat
urel
deCamargue R
hone
M e r M e d i t e r r a n e e
Port-St-Louis-du-Rhone
Salin-de-Giraud
L a C a m a r g u eL a C a m a r g u
e
iesGrand
L'écrivain régio-naliste FrédéricMistral a laisséson emprein-te ici, commeà Saint-Rémyet à Maillane(voir lesAlpilles). Le MuseonArlaten est son legs
ethnographique,grâce à l'argentdu prixNobel.Van Gogh etGauguin ont
vécu et crééen Arles, à la
recherche de leurvérité.
Personnalités marquantes
L’Arlésienne offre l’image très sophistiquée d’unetradition qui se conçoit comme un spectacle.
L'Arlésienne, une Japonaise ?Entendons-nous, dequelle Arlésienne par-lons-nous ? Est-ce del'héroïne d'AlphonseDaudet mise enmusique par Bizet etqui n'arrive jamais,d'où l'expression C'estl'Arlésienne pour quel-qu'un que l'on ne peutrencontrer ? De lareine d'Arles éluechaque année pourreprésenter la villedans les festivités ? De l'habitante de laville chantée par lespoètes ? Plutôt de cellequi s'habille d'un cos-tume si ancien et sidistingué. Qu'elle soitreine d'une ville oud'un quartier,l'Arlésienne est d'abordun port de tête d'unedistinction très floren-tine. Comme le mata-dor, elle s'habille lente-ment avec l'aide de sesproches, passant lesjupons, positionnantsoigneusement lesrubans, les épingles,les croix, la coiffesophistiquée pour qu'àla fin l'image et lemythe existent. Il y aaussi du japonaisdans cet art du costu-me, ce raffinementcodifié, ce classicismeouvert à quelquesvariations. Si VanGogh et Gauguinaimèrent ici l'art japo-nais, n'est-ce pas qu'ily aurait entre les cul-tures nippone et pro-vençale de subtiles affi-nités ?
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Arlésiennes de Léo Lelée
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Cité festive, la villesait mettre en scèneet accueillir : électionde la reine d'Arles et
fête du costume (le tissu, le vêtementd'Arlésienne, la hautecouture...) ; fêtes tau-rines : courses et cor-ridas, feria, fête desgardians où les jeux
méditerranéens s'ex-priment dans touteleur force codifiée ;festival de la photo-graphie (école natio-nale), festival dedanse, salon interna-tional des santon-niers. Les éditionsActes Sud et Harmo-nia Mundi animent lepays au quotidien.
Le riz, le taureau, lesaucisson, le sel, voiciles produits d'un ter-
roir ancré dans ledelta sauvage duRhône.
Sur le sable del’arène, rencontredes culturescamarguaise etespagnole.
L’atelier de couture.Diorama d’après le tableau du peintre AntoineRaspal. Museon Arlaten.
Si la reine d’Arles est élue démocratiquement chaqueannée, le Rhône est un roi sauvage de droit naturel.
Les costumes font vivre les coutumes.
Produits du terroir
Arles
Pour l'antiquité, aubord du Rhône, visi-ter le Musée del’Arles Antique, lemusée d'archéologiepossède des sculp-tures intéressantes etde splendides sarco-phages de pierre.Pour les traditions, leMuseon Arlaten gardevivace la mémoired'un passé vrai etmythique à la fois.
Voir aussi le muséeRéattu et enfin toutela ville.Arles est unmusée à ciel ouvert.
Musées
Evénements
Au musée de l’Arles antique : amphoresdestinées à la conserve et dont le bon
état de conservation permet de conser-ver la mémoire des amphores…
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Pourquoi pas unecroisière sur leRhône ? Le fleuvepasse là, dans la ville-même.Le pont de Van Gogh,route de Port Saint-Louis, se rejoint envoiture. C'est un desplus célèbres motifsdu peintre ; voir aussià Arles l'espace VanGogh.A l'écart, l'abbaye deMontmajour se dres-
se au-dessus d'an-ciens marécages assé-chés par les moines.Le monastère duXIème siècletémoigne de la gran-deur monastique duMoyen Age : visiterl'ermitage, le cloître,la chapelle, s'impré-gner des lieux.La Camargue immen-se commence auxportes d'Arles (voirensuite la Camargue).
Abbaye de Montmajour.L’ordre et la règle alliésau nombre d’or et aucompas ont élevé cesabbayes de haute dimen-sion, îles de pierre et deprière au-dessus du paysquotidien.
Van Gogh, le Hollandais provençalVincent Van Gogh était un mystique.Aprèsavoir vécu chez les mineurs du borinagenéerlandais, il part à Paris puis s'établit àArles en Provence où sa quête de Dieu etde l'idéal se confond avec sa recherchepicturale. Gauguin, son ami, après avoirpeint les Alyscamps, partira pour des
recherches plus lointaines jusqu'auxMarquises. Ces deux-là furent épris d'abso-lu dans leur vie et leur art. Seul Cézannerestera à Aix, mais il était né là. Que reste-t-il de Van Gogh à Arles et à Saint-Rémyoù il a peint l'essentiel de ses chefs-d'œuvre ? Ses tableaux, qui atteignent dessommes astronomiques, voyagent à tra-vers le monde d'un collectionneur àl'autre, ils appartiennent désormais aupatrimoine de l'humanité.Vincent VanGogh a été un passeur entre la Provenceet le monde.
A proximité d'Arles
Le fameux pontLanglois peint parVincent Van Gogh.
Espace Van Gogh..
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La Camargue est unpays à elle seule, lieude nature sauvage oùvivent les oiseaux(étang de Vaccarès),les taureaux,les chevaux(fêtes et pro-menades, gar-dians etmanades). Ony cultive aussile riz (AOC).C'est un espa-ce essentiel pour lesoiseaux migrateursen Europe (hivernageen décembre).Aussi,parcs et réserves s'ycôtoient. Dans cetespace imposant, denombreux musées etcentres d'initiationaccueillent les visi-teurs, adultes et
enfants y trouventbon accueil. Les fêtestaurines rythment lessaisons.La réserve nationale
de Camargue del'étang deVaccarès propo-se à la Capelièredes expositionset des sentiersde lecture duterritoire.Le parc naturel
régional de Camargue,outre ses missions deprotection, possèdeun centre d'informa-tion et d'exposition àGinès.Le musée camarguaisse visite au mas dupont de Rousty :histoire et sentier dedécouverte autour
d'un mas tradition-nel.A voir aussi le châ-teau d'Avignon (gran-de propriété d'ungrand bourgeoiséclairé du XIXèmesiècle).
Le domaine de laPalissade, propriétédu conservatoire dulittoral et des rivageslacustres anime desvisites guidées de laflore et de la faunepour les groupes etles particuliers.Voiraussi les expositions
La Camargue, ce pays dont le dieu est un taureauDans le delta de Camargue et dans laCrau, le taureau est un dieu animal adorépar les hommes qui l'élèvent sous le soleil
depuis des siècles. C'est par la présence dutaureau de race Camargue que s'expliquel'habitat des mas blancs du delta du Rhône,les manades, les chevaux de race Camarguesont dressés à conduire et trier les trou-peaux, le taureau est aussi une viandeA.O.C. Et la corrida ? Elle appartient à uneautre tradition méditerranéenne antique.On lui préfère dans les villages les jeux tau-rins : courses camarguaises, courses de tau-reaux ou courses à la cocarde où le rase-teur à pied doit retirer pompons et ficellesdes cornes mêmes du taureau qui n'hésitepas à sauter les barrières pour suivre letéméraire vêtu de blanc et bondissant.Ce sont aussi les abrivados où les taureauxconduits par les gardians à cheval traver-sent les villages pendant les fêtes votivesannuelles, les ferrades où l'on marque les“taurillons” au fer rouge. Il y a du Far Westmais aussi de l'antique dans ces jeux quinous renvoient à la Grèce préchrétienne. Ilest vrai que les Grecs de Phocée, fondateursde Marseille il y a 2600 ans, ont précédé deplusieurs siècles les Romains dans larégion. La Camargue est une terre primiti-ve et archaïque où les dieux sont plus prèsde la nature que de l'homme.
Dans le pays d'Arles
Les mas camarguais, témoins de la volonté humaine à demeurerau cœur d’un pays dévolu aux éléments naturels.
Flamants : couple princier habitué aux photographes,avant la cérémonie de l’envol.
sur le milieu naturel.Le parc ornitholo-gique de Pont-de-Gauest un centre desoins pour lesoiseaux : voir lesexpositions sur le siteet prendre les sen-tiers pour observer lafaune.L'association laSigoulette proposedes activités pédago-giques de découverteet de compréhensiondu milieu. Cette mai-son de la naturehéberge en pensioncomplète enfants,jeunes et adultes.Le marais du
Vigueirat, à l’est duRhône, est placé sousle regard du Conser-vatoire du littoral etdes rivages lacustres :observation dumilieu (steppe saléedes sansouires), par-cours thématiquespour les enfants.Les Saintes-Maries dela mer ouvrent l'unedes deux portes d'en-trée de la Camargue,avec Salin de Giraud.C'est la Camarguedes longues plages,des promenades enbateau, voire encanoë-kayak sur lePetit Rhône et les
canaux. A voir : l'égli-se fortifiée du XIIèmesiècle, le pèlerinagegitan au mois de mai.Salin de Giraud,à l'est, ouvre l'accès àla digue à la mer.Voir les maraissalants et les dunesde sel des salines
industrielles.Non loin de là, Port-St-Louis-du-Rhôneoffre sa tour fortifiéeet ses vastes plagesde sable sauvage. Ons’y embarque pourdes excursions mari-times.
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Le cheval de Camargue vit à l’état sauvage dans le delta du Rhône. Sesqualités naturelles et son adaptation au milieu lui donnent une habi-leté sans pareille pour travailler les taureaux.
Deuxième entitéremarquable du paysd'Arles, la Crau estune steppe aride quipossède une faune etune flore riches (l'oi-seau ganga cata).Dans cet espace secsans exemple enFrance, les canauxd'irrigation ont créédes prairies.A découvrir :la steppe commeécosystème ; voiraussi le musée deSalon et de la Crau,l'écomusée de Saint-Martin de Crau ;
l'élevage ovin : écolede berger du Merle,promotion de la racedu mérinos d'Arles ;la culture du foin enprairie : le foin deCrau a reçu la pemiè-
re appellation d'origi-ne contrôlée pourune plante fourragè-re, il fournit les harasnationaux ; l'irriga-tion : les canauxcréés par Adam de
Craponne au XVIèmesiècle équivalent à devéritables routes del'eau, qui ont fait larichesse de l'agricul-ture locale (canal deCraponne, canal deBoisgelin et tout unréseau de canauxentre Salon et Arles ;voir à ce sujet lemusée de Salon et dela Crau).
Le mouton Mérinos vit àl’état domestique dans lasteppe aride de la Crau etprend ses vacances en étédans les Alpes.
La Camargue en apothéose.
La Crau
Parcours découvertes
La Camargue des Saintes-Maries-de-la-mer.(une journée)D'Arles, se diriger vers les Saintes-Maries en passant par le châteaud'Avignon, demeure étonnante aména-gée par un grand-bourgeois à la fin duXIXème siècle. Puis gagner le parc orni-thologique de Pont de Gau pour ladécouverte du milieu et des oiseaux :sentiers d'initiation. Enfin, l'on arriveaux Saintes-Maries, lieu de pélerinagedes gitans.Voir l'église romane fortifiée,le site de planche à voile, les plages ;promenades en mer et sur le Rhône.Pour une découverte approfondie dumilieu, prendre la digue à la mer à piedou à vélo, ce qui permet d'atteindre lesphares et de comprendre le réseauhydraulique du delta, entre terre et mer.
(compter une journée entière pourcette seule randonnée de 20 kilo-mètres).
La Camargue des parcs et desmanades. (une demi-journée à une journée)
A partir d'Arles, se diriger vers lesSaintes-Maries de la mer jusqu'au masdu pont de Rousty où se visite le muséecamarguais. Les expositions sont com-plétées par un sentier de découverte.Puis prendre la direction du domaine deMéjanes où l'on pénètre dans le mondedes manades de taureaux et dechevaux : train, promenades à cheval...Ensuite, on longe l'étang de Vaccarèsjusqu' à la Réserve Naturelle de laCapelière : sentiers d'initiation à la lectu-
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Le pays d’Arles, la Camargue et la Crau
re du paysage et observatoires pour lesoiseaux. En fin de parcours, revenir à Arlespar les rizières.
La Camargue discrète. (une journée)
Prendre la route de Port Saint-Louis pour visi-ter au passage le pont de Langlois dit pontVan Gogh. Puis, en suivant le trajet du canalromain d'Arles à Fos-sur-mer, gagner MasThibert, et prendre à gauche vers les maraisdu Vigueirat. Là, se développent lessansouires, espaces colonisés par une végéta-tion adaptée à l'eau salée : observatoires d'oi-seaux, découverte du réseau hydraulique.Ensuite, rendre une visite à la tour de Port-St-Louis-du-Rhône, puis gagner les Salins deGiraud en franchissant le bac de Barcarin.Aux Salins, découverte des marais salants,plages.Au domaine de la Palissade, visites gui-dées des paysages et du milieu, point de vuesur les salines.Au retour, par la D 36, on traverse les pay-sages de riziculture (musée du riz).
Vers la Crau par les Alpilles. (une demi-journée à une journée)
D'Arles, prendre la direction des Baux etgagner l'abbaye de Montmajour, pour s'impré-gner de son passé médiéval : cloître, chapelle,ermitage... Puis longer le versant sud desAlpilles par la vallée des Baux (voir le par-cours du tour des Alpilles) jusqu'à Mouriès.De là, entrer dans les paysages de la Crau,Crau sèche et Crau humide, en direction deSaint-Martin de Crau : village et surtout visitede l'écomusée de la Crau et de la réserve dePeau de Meau. On peut aussi étendre la visiteà Salon-de-Provence. Puis retour vers Arles.
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Sur les canaux,quand les pêcheurs sont partis,
l’onde berce les bateaux assoupis
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Vue d'ensembleLe pays de Martigues se distingue par un double caractère, lacustre et maritime : l'étang de Berre y occupeune grande partie de l'espace, la côte maritime est décou-pée en criques, ports et plages.A ce caractère physique s'ajoute un autre contraste entreles rives industrielles et les rivages touristiques. Ici, l'acti-vité économique côtoie de près les activités de loisir.Au centre, Martigues rassemble tous ces héritages.
ClimatIl fait chaud et ensoleillé en toutes saisons. Le mistralsouffle une partie de l'année et aère fortement les lieux.
AccèsAutoroutes et routes desservent bien le pays dans toutesles directions. L'aéroport de Marseille-Provence se trouvesur place, au bord de l'étang. Pour les trains, les gares ferroviaires de Martigues, de Miramas, d'Arles, deMarseille répondent à tous les désirs de voyage.Port maritime à Marseille, la grande ville proche.
Le pays deMartigueset la Côte Bleue
Martigues
Ville de 43 493 habi-tants, Martigues estconstruite au bord del'eau, entre mer etétang, ce qui lui vautle surnom deVenise
provençale.Le climat y est chauden été, ensoleillé tou-te l'année. Le mistralapporte la fraîcheuren toutes saisons.
L'occupation d'unedes îles est attestéedès le Vème siècle.Cette cité lacustreverra ses activités depêche se développerplus fortement à par-tir du Moyen Age jus-qu'au XVIIIèmesiècle. C'est la pestede 1720 qui marque-ra un relatif déclin.A l'époque contem-poraine, l'économie a
été redynamisée parl'installation des acti-vités chimiques aubord de l'étang et dela mer ainsi que parla création du com-plexe sidérurgique etportuaire de Fos-sur-mer. Le tourisme et laculture jouent leurrôle dans cette relan-ce de la ville et dupays.
Vue d'ensemble et climat
Histoire
Le centre-villeancien, élevé au bordde l'eau, mérite ledétour : longer lescanaux, observer l'ar-chitecture en pierredu XVIIèmesiècle, apprécierles coloris desfaçades méditer-ranéennes.Pour l'architec-ture religieusedu XVIIèmesiècle : chapelleNotre-Dame dela miséricorde,église Sainte-Madeleine(baroque pro-vençal).
Pittoresque et par-fums des quartiers depêcheurs, en centre-ville, pont levant,Martigues est essen-tiellement un port.
Patrimoine remarquable
Ville à l'architecture classique et port de pêche
provençal traditionnel, Martigues est tout cela à
la fois. On aime s'y promener au bord descanaux. Entre mer et étangs, la ville est marquée
par la présence de l’eau. Cité lacustre depuis son
origine, Martigues est placée sous le signe duXVIIème siècle classique pour le passé et des acti-
vités industrielles pour le présent. Les fêtes et la
culture sont celles d’une ville qui aime les mani-
festations populaires.
Esprit des lieux
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Ce que parler veut direAutant de pays dans les Bouches-du-Rhône, autant de parlers ! La langue ici se prête à toutes lesvariations et les accents du ter-roir ne se confondent pas.Ainsi,un habitant des Alpilles, à l'inté-rieur des terres, ne se sent pastrop de points communs avec unhabitant du bord de mer, et l'ac-cent de Marseille n'a rien à voiravec celui d'Aix, pourtant distan-te seulement de 30 kilomètres.Comme on dit, cela s'entend ! Au-delà de toutes ces nuances, leparler provençal est traditionnel-lement imagé jusqu'à la théâtra-lisation, inventif jusqu'à l'irrégu-larité, approximatif juqu'à l'exa-gération, savoureux surtout.Parmi les expressions du vocabu-laire local : Il me fatigue pourquelqu'un qui pompe l'air, ellem'a tuée pour ennuyée, un bonkilo pour un kilo (la livre icin'existe pas, ce n'est pas assez...),un bon quart d'heure pour unedemi-heure, c'est la mort pourc'est difficile, nous nous sommesperdus pour nous nous sommestrompés de chemin, à des kilo-mètres pour quelques centainesde mètres, une pagaille monstrepour un bouchon en ville, unepluie diluvienne pour une fortepluie, des milliards pour des mil-lions, c'est le bagne pour le tra-vail, il gèle pour il fait froid, ilpleut tout le temps pour de tempsen temps, et le reste à l'avenant !Dans tous les cas, rester mesurédans la démesure car en fairetrop vous ferait passer pour unParisien ou quelqu'un du nord,cette direction géographiqueenglobant plus ou moins toutel'Europe et au-delà !
Aux heurescalmes, rare bon-heur des ports depêche abrités des
coups de vent.
La cité lacustre de Martigues, à la confluence de la mer et de l’étang.
Ensuesla-Redonne
Carryle-RouetSausset
les-Pins
Le Rove
Gignac-La-Nerthe
La Fareles-Oliviers
Marignane
Vitrolles
St-Victoret
Berre l’ Etang
MartiguesPort-de-Bouc
St-Mitreles-Remparts
IstresSt-Chamas
CornillonConfoux
Miramas
Fos-sur-Mer
Grans
Lancon de Provence
Rognac
Port de Martigues
L a c o t e B l e u eL a c o t e B l e u e
E t a n g
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L aC r a
uSaint-Blaise
Vieux villagede Miramas
AeroportMarseille-Provence
Chateauneufles-Martigues
Port-St-Louis-du-Rhone
La ville est festive etpopulaire : festivaldes cultures dumonde en été, joutesprovençales sur les
canaux, ensemble defêtes autour de l'eau(sardinades, fête véni-tienne).
Evénements
Produits du terroirPromenades en mer,station voile, baigna-de et nautisme, tous
les loisirs nautiquesse pratiquent à partirdu centre-ville.
Musée Ziem d'ar-chéologie et d'ethno-logie ; peinture pro-
vençale des XIXèmeet XXème siècles.
Musées
César pontem fecit. Flavienaussi a fait un pont, à Saint-Chamas, pour nous rappeler legénie architectural des coloni-sateurs de la Provence, laProvincia Romana.
La gastronomie sedéveloppe autour dupoisson et descoquillages : la pou-targue est le caviar
local à base d'œufsde mulet (ou muge).Vins des coteauxd'Aix, brousse duRove (fromage frais).
Patrimoine denotre mer, lespoissons offrentl’image de ladiversité à pré-server.
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Forme
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Dans le pays de Martigues
Autour de l'étang de BerreVaste étang d'eausalée relié à la mer,l'étang de Berre pré-sente des paysagesnaturels de qualité(paysages vers Istreset Saint-Chamas), desvestiges archéolo-giques (le pontFlavien à Saint-Chamas) et des vil-lages typiques (Saint-Mitre-les-Remparts,Saint-Chamas,Miramas-le-vieux),mais aussi des pay-sages industriels(pétrochimie à Berre,la Mède).A Saint-Blaise, oppi-dum et site archéolo-gique du néolithiqueau XVIème siècle ; àSaint-Chamas, habitattroglodytique ; àMiramas, musée fer-roviaire et bateaux
miniatures pour lesenfants ; à Istres,centre ancien, égliseromane, musée d'ar-chéologie très inté-ressant (amphores) etcentre d'art contem-porain, base aériennemilitaire depuis 1917.
La Côte BleueLa Côte Bleue, rivagemaritime, est dédiéeau tourisme : plages,criques, calanques,petits ports. On yvisite surtout le portde pêche de Carro etle spot de fun-board,les calanquesd'Ensuès la Redonne,où Blaise Cendrarsécrivit L'homme fou-droyé, et de Méjean,les plages de Carry-le-Rouet et deSausset-les-Pins, de laCouronne.
La Côte Bleue des plages et des ports :une Méditerranée sans façons.
Dans les Calanques, au pied de la ligne Martiques-Marseille, dans l’attente de pêches miraculeuses.
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Le nautisme se pra-tique sous toutes sesformes sur l'eau etsous l'eau : plongéesous-marine à Niolon,parc régional marin àCarry-le-Rouet, pro-menades en mer, funboard à Carro.Les produits du ter-roir sont pêchés enMéditerranée : pois-son, coquillages, our-sins, violets garnis-sent la table.Pour les enfants, parcd'attractionsd'Eldorado city entreEnsuès-la-Redonne etChâteauneuf-les-Martigues.
Pour accéder à laCôte Bleue d'unemanière plus ludique,prendre le trainomnibus du littoral àpartir de Martiguesou de Marseille(ouvrages d'art, tun-nels).En bord de mer, Fosest un grand portéconomique(Marseille-Fos, pre-mier port de France),avec des sites indus-triels à visiter (sitesidérurgique deSollac-Fos : visitespour les enfants).A voir égalementl’Hauture du vieux
Fos et ses remparts,témoignages dupassé : port romain,château médiéval.Entre Fos etMartigues, à Port-de-Bouc, le MuséeMoralès retient l’at-tention par ses éton-nantes sculpturesmétalliques.
La cigale invisibleSelon les gensd’ici, la cigaleest provença-le et selonJean de laFontaine,elle chantetout l’été.Erreur ! Cetanimal étonnant étaitbien connu dans laChine ancienne,comme chez les Indiensd’Amérique du nord.De plus, la cigale nechante pas, elle cymbali-se par une contractionabdominale à viséenuptiale. Pour finir, sadurée de vie aériennene dépasse pas de beau-coup les deux semainesaprès une vie souterrai-ne de plusieursannées ! Au fond, cecharmant insecte quirythme à sa façon nosaprès-midi d’été res-semble à ce pays, sono-re et secret. Comme latruffe enfouie, commele violet sous-marin, lacigale est invisible pourcelui qui ne la connaîtpas. Comme laProvence, elle nousinvite à chercher.
En plongée sur les herbiers. La fréquenta-tion du monde sous-marin apporte toutela sensualité de la troisième dimension :haut et bas ne font plus qu’un élément.
Parcours découvertes
La Côte Bleue des calanques et des plages. (une journée)
La Côte Bleue est le fleuron du pays deMartigues. La promenade s'effectue parla route mais il est possible égalementd'utiliser la ligne ferroviaire omnibusMartigues-Marseille.Prendre la direction de la Couronne etvisiter le port de Carro où la pêchedemeure vivace (pêche au thon). Puisgagner Sausset-les-Pins et Carry-le-Rouet. Dans ces villages du bord demer : promenades et pêche en mer, bai-gnades, plongée sous-marine, traditionde la dégustation des oursins.Avec un masque et un tuba, visite duparc marin. Ensuite, se diriger versEnsuès-la-Redonne : petit port et chape-let de criques jusqu' à Méjean, loin desplages. Il est possible aussi, en variante,de gagner Niolon et son port dédié à la
plongée sous-marine.Au retour, pour les enfants, possibilité des'arrêter au parc d'attractions d'EldoradoCity entre Châteauneuf-les-Martigues etEnsuès-la-Redonne.
Le tour de l'étang de Berre. (une demi-journée)
Cette promenade commence par unespace dévolu à l'industrie pétrochi-mique. Il est donc possible de suivre lebord de mer mais également de prendrel'autoroute vers Marseille puis versLyon, et de gagner directement La Fare-les-Oliviers (huile d'olive) et Calissanne(vin). Puis longer la rive nord de l'étangde Berre en direction de Saint-Chamas,par une route qui offre de jolis points devue sur ce grand étang d'eau salée.A Saint-Chamas : pont romain Flavien,village, habitat troglodytique. Puis allervers Miramas-le-vieux, village provençal,
Le pays de Martigues et la Côte Bleue
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et poursuivre le long de l'étang vers Istres oùl'on peut visiter le musée d'archéologie sous-marine.Ensuite, l'on rentre vers Martigues en passantà Saint-Mitre-les-Remparts : visite du sitearchéologique de Saint-Blaise, occupé à partirdu néolithique.
La Crau des étangs.(une demi-journée)
Cette excursion est une variante de la précé-dente, combinée avec le parcours 4 du paysd'Arles.Prendre la route de Fos-sur-mer et voir levieux village historique, l'Hauture. Il est pos-sible également de visiter l'usine sidérur-gique de Sollac, leader dans son domaine.Ensuite, gagner Saint-Martin-de-Crau : visitede l'étang des Aulnes, espace naturel protégépar le département puis Saint-Martin et l'éco-musée de la Crau, la réserve de Peau de Meau.Le retour s'effectue soit par Salon, soit direc-tement par Miramas, Miramas-le-vieux, Istreset Saint-Mitre-les-Remparts, comme dans leparcours 2, en terminant donc par des siteshistoriques et archéologiques.
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Quand les eaux fraîches de la merentrent dans les calanques
chauffées à blanc par le soleil
Vue d'ensembleEntre mer et montagne, le pays de Marseille occupe le sud-est du département des Bouches-du-Rhône.Voici donc unterritoire au relief contrasté. Les villes s'y sont développéesentre les massifs de l'Etoile et de la Sainte-Baume, au nordet à l'est, et la mer Méditerranée au sud. La rade quis'ouvre largement au sein de côtes découpées explique lavocation maritime de la ville et de ses gens depuis l'origi-ne. Marseille est la plus ancienne ville et le plus grandport de France. La présence de vastes calanques protégéesen centre-ville et de nombreuses îles accentue la caractèreminéral et marin du paysage.
ClimatIl convient de bien distinguer le climat du bord de mer,maritime et tempéré, et celui de l'intérieur des terres, pluscontrasté. En général, il fait chaud et ensoleillé en toutessaisons. Le mistral qui souffle régulièrement aère la faça-de maritime et anime les activités nautiques..
AccèsTous les accès routiers, autoroutiers, ferroviaires, por-tuaires et aéroportuaires ouvrent le pays de Marseille surle monde. La troisième ville de France améliore sans cesseses infrastructures pour répondre aux problèmes clas-siques de circulation rencontrés dans les grandes villes :gare TGV en 2001, extension de l'aéroport, développementdes transports maritimes vers la Corse.
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Le paysde Marseille
Marseille
Le Rove
Gignac-La-Nerthe
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St-Victoret
Marignane
La ville accueille 798 430 habitants, ausein d'une aggloméra-tion millionnaire.Située dans une plai-ne à l'embouchure derivières et entouréede collines, Marseilleprésente l'image
d'une grande villetournée vers la mer.La rade et les îlessont toute l'année unpaysage magnifiquepour l'habitant et levoyageur.Le climat des lieuxest de type méditerra-néen, c'est-à-direchaud et ensoleilléen toutes saisons,assez tempérégrâce à l'influencemaritime.
C'est la plus vieilleville de France, fon-dée par les Phocéensen 600 ans avant
Jésus-Christ (Phocée,la ville grecque) puisdéveloppée par lesRomains (Massilia)comme comptoircommercial.La cité se développedu XVème auXIXème siècle autourdu port commercialet des industries(savonneries).Marseille est incon-testablement le grandport de laMéditerranée, la
Vue d'ensemble et climat
Histoire
La ville est riche deson passé : le port.C'est le lieu où selisent toutes les
strates de l'histoire,de l'antiquité à nosjours : port antique,Vieux-Port, port mili-
porte de l'Afrique etde l'Orient. Son déve-loppement a été lié àla colonisation.Aujourd'hui, les plansd'urbanisme enga-gent la métropolevers une redynamisa-tion autour du projet
Euroméditerranée.Les recherches etactivités sous-marinesde la Comex confir-ment la vocationmaritime de la ville.Le port devient unebase pour les croi-sières.
Patrimoine remarquable
Du palais du Pharo : le cœur d’un port bat d’abord à son entrée.
Notre-Dame-de-la-Garde veille surles marins. Encore plus efficace,elle signale la ville de loin !
Le Vieux-Port et ses forêts de mâtsvibrants sous le souffle des vents quiappellent au large.
Le savon de Marseille : on l’aime biencomme il est, vertueux et brut dedécoffrage.
Au pays de la mer, le poissonfrais est le roi de la carte.
Un grand port méditerranéen vit grâce àdes brassages constants de population. Laville s'est donc construite d'échanges migra-toires nombreux qui en font le charmemétissé et l'identité. C'est également une citéprovençale, où la vente du poisson sur leVieux-Port, le jeu de boules et le cabanontraduisent un art de vivre traditionnel. Plusancienne ville de France, Marseille est avanttout maritime, grand ouverte sur la rade,les îles et le large, qui constituent son pre-mier patrimoine. Il fait bon fréquenter lebord de mer, du Vieux-Port aux Calanques,en suivant la promenade de la Corniche.
Esprit des lieux
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A Malmousque.Si le football est notre religion,Zizou est son prophète éclairé.
Marseille
Cassis
Plan de Cuques
Allauch
Aubagne
La Ciotat
Ceyreste
Carnoux-en-ProvenceRoquefort-la-Bedoule
La Penne-sur-Huveaune
Cuges-les-Pins
Auriol
Peypin
La Destrousse
Cadolive
St-Savournin
SimianeCollongue
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Gemenos
La Bouilladisse
L e s C a l a n q u e sL e s C a l a n q u e
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Massifde la Ste-Baume
grotte Cosquer CapCanaille
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Notre-Dame de la G
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Septemesles Vallons
L’Ile Verte
L’Ile VerteArchipel de RiouArchipel de Rio
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Roquevaire
taire (fortificationsdes forts Saint-Jean etSaint-Nicolas), portmarchand de laJoliette ; point de vue
remarquable à partirdu palais du Pharo,édifice du XIXèmesiècle.Le quartier du Panier.Sur cette colline en
centre-ville, se sontaccumulés les ves-tiges de la villeantique (voir lemusée des Docksromains), de beauxédifices classiques(Vieille Charité etHôtel Dieu) et unhabitat méditerra-néen populaire.L'ensemble est forte-ment contrasté.
La Joliette :de là, on s’em-barque pourtoutes lesMéditerranées.
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Quelle est donccette bette ?On dit souvent pointupour désigner la barquedes pêcheurs marseillais.En fait, les initiés préfè-rent parler de barquette,pour les plus grandsnavires, ou de bette, pluspetite mais véritablebateau de pêche gréé devoiles latines, dont lesantennes font penser àquelque animal ailé ouà une langouste. Il estvrai que les bateaux duXVIIIème étaient nom-més aussi vaches oubœufs, à une époque oùles machines ne rempla-çaient pas encore les ani-maux domestiques.Au XIIème siècle et jus-qu’au milieu du XXème,les pêcheurs de l’Estaqueou du vallon des Auffespartaient travailler sousce gréement, quitte à ren-trer à la rame quand levent tombait, ce qui arri-ve souvent par ici.La rade devint alors lethéâtre de pêches pluscôtières où l’on allait aupetit, à la rascasse, auloup, à la baudroie quiservent à composer lacélèbre bouillabaisse.Qu’il était beau, et dur,pour le pêcheur, le tempsdes voiles latines, commele racontent les bar-quettes et pointus amar-rés aux quais des ports,des Saintes-Maries jus-qu’à Cassis et la Ciotat !
gie, les arts africain,océanien, et amérin-dien ; expositions etlieu de détente.Le musée des Docksromains et le muséed'Histoire du centreBourse, proche,racontent le passéantique de la cité (jar-din des vestiges auCentre Bourse).Le musée Cantini etle Musée d'ArtContemporain s'inté-ressent à l'art denotre temps.Le musée Pastré, dansson environnementnaturel en bord demer, propose de très
belles collections defaïences.A voir également lemusée des beaux artsdu palais Longchampet le château Borély,surtout pour leursbeaux jardins, ainsique la demeure d'uncollectionneur aumusée Grobet-Labadié.
L'architecture reli-gieuse vaut d'abordpar la basilique Saint-Victor (des premierschrétiens au Moyen-Age ; cryptes) ; leséglises Major (stylesroman et byzantin) ;Notre-Dame de laGarde, un grand sitede pèlerinage (ex-votos) et un point devue exceptionnel surla ville et la rade.L'architecture civileest marquée surtoutpar le style haussma-
nien du XIXèmesiècle : gare Saint-Charles, palaisLongchamp.Pour l'architecturecontemporaine : lacité radieuse de LeCorbusier au boule-vard Michelet quiexprime les idées dugrand architecte fonc-tionnaliste du milieudu siècle, l’ensembleVieux-Port construitpar Fernand Pouillonet, à St-Just, l’Hôtel duDépartement conçupar William Alshop.Les villas, folies etbastides parsèmenttout le bord de mer :villa Valmer, villaMagalone au boule-vard Michelet.
Au musée de la Vieille Charité :classicisme maîtrisé et raffiné, calmedu vieux quartier grec antique…
Panorama du Port et de la Ville de Marseille (XIXème siècle)Coll. CCIMP
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La Vieille Charité,ensemble muséalremarquable, présen-te un grand intérêtarchitectural. Ses col-lections sont tour-nées vers l'archéolo-
Musées
La poubelle archéologiqueDès le XVIIIème siècle, le Conseil de la Ville deMarseille a instauré un système rigoureux de qua-rantaine pour les bateaux et les équipages suspectésd’apporter des maladies contagieuses. Il faut imagi-ner jusqu’à 500 navires par an, cantonnés dans lesîles du Frioul où fut construit l’hôpital Caroline poursoigner les marins atteints par les fièvres ! Sous lesbateaux, dans le port de Pomègues, la mer et desmonceaux de déchets accumulés sur deux mètresd’épaisseur pendant trois siècles sont comparables àune magnifique poubelle où chaque strate racontedes histoires jetées par dessus bord, de vie et de mort,de terre et de mer. Céramiques culinaires, vaisselle,pots à conserver les fraises, verrerie, tout est là,même les fameuses pipes néerlandaises de Goudadatant des XVIIème et XVIIIème siècles. Etaient-ellessi fragiles, ces pipes en terre cuite, pour qu’il s’entrouve des centaines, ou bien comme on l’a dit,jetait-on à la mer, après les avoir brisées, les pipes deceux qui mouraient, d’où l’expression casser sa pipe ?Les archéologues poursuivent l’enquête.
Marseille
Vers Malmousque : la rade est richede ses îles, la ville est fière de sa spec-taculaire promenade en corniche.
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Personnalités marquantes
EvénementsLes fêtes, théma-tiques, s'adressent àdes publics de pas-sionnés :les régates et lesalon nautiquepour les nom-breux ama-teurs devoile, la fiestades suds pour
les amoureux desmusiques latines, le
football et les nom-breux théâtres, la
foire aux santonsde Noël, les fes-tivals de chantet de dansependant l'été.
Les produits de lamer se retrouventdans une cuisineméditerranéenne cha-leureuse : la bouilla-baisse, la soupe depoissons, la sardine
grillée, lescoquillages, les our-sins, les violets.Le pastis de l'apéritifsymbolise la ville au-delà des frontièresnationales.Le savon de Marseilleapporte ses vertusnaturelles et médi-cales, unanimementreconnues.Autres spécialités : lanavette, pâtisserie à lafleur d'oranger, et lespieds paquets, à basede tripes et pieds demouton, les barres dechocolat du Panier.
Toutes les activitésnautiques se prati-quent en centre-ville : voile, planche àvoile, motonautisme,plongée sous-marine,natation, kayak derivière et de mer,plages, Marseille offretoutes les pratiqueset tous les sports(jeux d'enfants et ini-tiations).
Sport et santé
Produits du terroir
Le pastis, dit fami-lièrement le jauneSi les Provençaux dubord de mer ont préféréinventer le pastis plutôtqu’un vin, c’est sansdoute que l’apéritif estélevé ici au niveau d’unrite, eu égard notam-ment au nombre de sespratiquants. L’apéritif,d’ailleurs, ne dit-on pasque c’est sacré ?Cependant, le pastisn’existe pas. Les pastis, eneffet, sont divers, aupoint que les habituésdésignent leur boissonpréférée par sa marque :on commande plutôt unCasa pour un Casanis, un51 ou un Ricard,nuance ! Servi avec del’eau, à proportion desgoûts, le pastis peut seboire dans de tout petitsverres : demander alorsune momie. Si l’alcoolvous intéresse moins queles saveurs, préférez unmélange, également trèsprisé par lesautochtones : un perro-quet pour un pastis addi-tionné de sirop dementhe, une tomate avecde la grenadine ou enco-re une mauresque, legrand classique à basede sirop d’orgeat c’est-à-dire d’amande.Attention,si vous acceptez un pas-tis de la part d’habituésde ces lieux très fréquen-tés que sont les cafés,il vous faudra ensuitepayer et boire votre tournée !
Marcel Pagnol apopularisé Marseilleau XXème siècle enracontant ses souve-nirs d'une enfanceprovençale et enmettant en scènedans sa trilogie théâ-trale le verbe et laverve locale. Ainsi, ila fait découvrir ledouble caractère,secret et expansif, del'identité provençale.Le génie de PierrePuget est présentdans l'architecture
de la Vieille Charité.Les sculptures de cepuissant créateur serencontrent aumusée du Louvre àParis.Le quartier despêcheurs del'Estaque a reçuà la fin duXIXème siècleles visites régu-lières de PaulCézanne et deBraque, auxdébuts de l'artmoderne.
Mer, voile et soleil : ça surfe surles vagues en centre-ville.
Une cuisine souveraine, toute enpetits fruits et légumes.
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Au-delà de la ville,la rade et le massifdes calanques sontun espace infini dedétente, de sport etd'aventure, pour tousles goûts et tous lesâges. La mer et lesîles se prêtent auxcroisières et auxexcursions : îles duFrioul, château d'If,popularisé parAlexandre Dumasdans Le comte deMonte Cristo, visiteen bateau desCalanques juqu'àCassis, plongée sous-marine sur lesépaves. Pour les ran-donneurs à pied, cir-cuits et ascension dusommet deMarseilleveyre (vuepanoramique excep-tionnelle), escaladesdans un théâtre decalcaire et d'eausalée.A l’ouest, au confinsdu port de commer-ce, l’Estaque proposeune halte gourmandeavec les chichis-fregis(beignets marseillais).
Edmond Dantès, alias comte de MonteCristo, y vécut au cachot : le châteaud’If et ses histoires…
A Sormiou comme à Morgiou, calanques de centre-ville, les matins et les soirs ont des airs d’éloignement.
Le violet, patate des mersSi vous ne connaissezpas le violet, imaginezune patate brune dansdes eaux de 15 mètres deprofondeur ! Cettepomme de terre mariti-me est en fait un animalaccroché au rocher etcommuniquant avecl’eau par un tube qui luisert de cornet sensible.Touchez-le et le violet serétracte jusqu’à devenirune pierre qui fait corpsavec le roc.A ce stade dela rencontre, nous nesommes pas encore aubout de nos surprises. Eneffet, cette pierre estcomestible, pour quiaime les aliments trèstypés. Encore faut-il l’ou-vrir et découvrir dansson lit de nacre unechair orange et rougedont le goût iodé dépassetoute description : c’estune nourriture sauvagepour amateurs de plai-sirs extrêmes ! Avec l’our-sin piquant et l’holothu-rie étrange en forme debanane, qui tapisse lesfonds et dont les Chinoisfont un repas, le violetfait partie de la familledes curiosités du patri-moine sous-marin.
A proximité de Marseille
La calanque d’En-Vau : le farniente y côtoie l’aventure.
Tout autour deMarseille, villes etports sont plutôt ac-cessibles en voiture.
En bord de mer :Cassis et son port depêche, ses plages, sesterrasses, lesCalanques, les prome-nades en mer, sonvin AOC, son muséedes Arts et TraditionsPopulaires.
La Ciotat, son portde pêche, les Calan-ques (Figuerolles etMugel), l'île verte
(excursion pour lesenfants), le parcrégional marin, lesplages de sable(enfants), le muséelocal et de la pêche.Route des crêtesentre Cassis et laCiotat (D 141, pano-rama).Le jeu de pétanque aété inventé dans ceport provençal queles frères Lumièreont immortalisé auxdébuts du cinéma.Avec Marseille, Cassiset la Ciotat ouvrentles portes principalesd’accès auxCalanques, immenseparc minéral en bordde mer.
A l'intérieur des terres :Aubagne, ville del'écrivain MarcelPagnol (musée etchemins), est parexcellence la ville del'argile depuisl’époque romaine.On y fabrique aussibien des poteries quedes santons (nom-breux artisans et
fabriques) (voir laroute de la terre).Ville de congrès et defoires, la ville propo-se aux visiteurs deriches marchéslocaux. Promenadesur les traces deMarcel Pagnol ausommet du Garlaban(730 mètres) et ducôté d’Allauch.Gémenos, aux portesde la Sainte-Baume.Abbaye romane cis-tercienne de Saint-Pons et parc forestier(enfants), col del'Espigoulier, pic deBertagne (point devue) ; vers la grotte
de Marie-Madeleine,forêt relique remar-quable (enfants).Cuges-les-Pins et sonparc d'attractions àthème OK Corralpour les enfants.A Allauch, Noël pro-vençal et crèchevivante, village per-ché.A Château-Gombert,musée des Arts etTraditions Populaires,festival des danses dumonde.
Dans le pays de Marseille
Sugiton est comme le jardin maritimede l’université de Luminy : un lieud’études pour tous les amateurs denatation et d’escalade.
Saint-Pons à Gémenos : sourcelimpide et abbaye cistercienne
dans le parc forestier.
De crête en crête, de Cassis à laCiotat par les hautes falaises.
Pic de Bertagne : la Sainte-Baume, ses crêtes battues par les vents et saforêt magique.
“Qui a vu Paris et n’a pas vuCassis n’a rien vu.”
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La pétanque de la CiotatAu début, avant la pétanque, il y eut la longue.Dans ce jeu de boules sportif, l’on tire en cou-rant sur 3 pas, mais c’est la pétanque qui estplus connue. L’histoire raconte qu’un MonsieurLenoir de la Ciotat, qui souffrait de rhuma-tismes, eut l’idée d’inventer un autre jeu oùl’on pût rester immobile, un jeu d’adresse quise pratique les pieds tanqués, c’est-à-dire enfon-cés dans le sol, la pétanque était née. Au jeu deboules, tout est prétexte à parler et discuter,même s’il ne s’agit que de mesurer l’espacequi sépare une boule et un bouchon, ici appe-lé le cochonnet. Pourtant, certains pratiquenten taciturnes, alors, les visages se font graveset les enjeux donnent au jeu une autre dimen-sion où l’on frôle de très près la tragédieantique, juste avant l’apéritif…
Parcours découvertes
Les promenades maritimesA partir du Vieux-Port de Marseille, encentre-ville, la rade et les calanquesappellent les excursions en mer.Compter pour chacune au moins unedemi-journée.
Les îles du Frioul font face à la ville.Choisir une promenade qui fasse escaleau château d'If, bâti au XVIème sièclesous François Ier : visite du fort et évocation de l'histoire du comte deMonte-Cristo racontée par AlexandreDumas.Ensuite, l'on se dirige vers le Frioul,composé des îles de Pomègues etRatonneau : à terre, découverte de l'hô-pital Caroline de quarantaine construitautrefois pour soigner les marinsatteints de maladies contagieuses.Baignades et plongées.La visite des Calanques s'effectue à par-tir de Marseille, Cassis et la Ciotat.Le panorama des falaises est splendide.Il est possible de cumuler promenade et
plongée, ou encore promenade et jour-née à la plage dans u