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H. BOUQUIN - Cours UV 13 - PARIS-DAUPHINE
Chapitre 4
Le processus de finalisation en contrôle de gestion :
B - La gestion budgétaire
H. BOUQUIN - Cours UV 13 - PARIS-DAUPHINE
Chapitre 4
Introduction : les centres de responsabilité
I. Les budgets : des rôles multiples et parfois contradictoires
II. Les principes majeurs de la budgétisation
III. Les trois grandes catégories de budgets fonctionnels et leur synthèse
H. BOUQUIN - Cours UV 13 - PARIS-DAUPHINE
Introduction
Les budgets matérialisent, dans le modèle classique, le résultat des dialogues avec les centres de responsabilité
Selon que l’on maîtrise les variables qui déterminent (ou dontles deux parties conviennent qu’elles influencent de manière
significative) :Les recettes Les coûts Les
investissements
On est un centrede :
Dont les résultatssont mesurés par
des performances :
Sans proportion ousans lien simpleavec les recettes
Non significatifs Chiffre d’affaires Commerciales
Pas de vente Non décidés par lecentre de
responsabilité, quiest simpleexploitant
Coût Coûts, délais,qualité
Pas de vente Non décidés par lecentre de
responsabilité, quiest simpleexploitant
Coûtsdiscrétionnaires
Coûts/avantages
Non maîtrisés à ceniveau
Profit Résultat financier
Investissement ouprofit
Rentabilité pourcréation de valeur(ROI, EVA).Souvent SBU
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Introduction
A
CP
D
B
iD
ROI = (B + iD)/A > K (coût du capital)ROI = (B + iD)/A > K (coût du capital)
Après impôt
B/CP = ROI + (ROI - i).D/CP
Effet de levier
Bilan
Résultat
Exemple
K = k. CP/A + i. D/A
Soit B/CP > k
Quel lien entre k, ROI et D/A ?
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Introduction
ROI
i D/CP
20
En pourcentage
5 1
B/CP
D/CP
ROI
B/CP constant
à i constant
20
15
1 2
35 %
35
15 5 2 35
20
35
5
15
35
5 B/CP = ROI + (ROI - i).D/CP
i
35
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Introduction
Le ROI chez General Motors dès les années 20 (principe simplifié) :
Actif mis en équation :
A = a.P.Q + b.C.Q
Compte de résultat mis en équation :
B = P.Q - C.Q
Objectif de ROI :
B/A = 20 %
P.Q - C.Q = 0,2.(a.P.Q + b.C.Q)
P (1 - 0,2 a).Q = C(0,2 b - 1).Q
D’où une relation entre P et C donnant un ROI de 20 %
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Introduction
EVA = (B + iD) - K.AEVA = (B + iD) - K.A
EVA équivaut à ROI :
ROI > K EVA > 0
Une variante : le « bénéfice résiduel »
(Résultat - coût du capital), tel que EVA :
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Introduction
B+iD/A
B+iD/CA CA/A
COÛTS CA ACTIFS
Profitabilité Rotations
X
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Introduction
B/CP
B+iD/A i D/CP
Opérationnels
Dirigeants
Une conception claire du « gouvernement de l’entreprise » plus que jamais d’actualité
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pilotage
Des ressources négociées
Un territoire reconnu et un
déléguéUn engagement sur des
objectifs...
..fixés sur
un horizon
cohérent avec
les ressources confiées
Un « contrat » qui engage chacun
LE CENTRE DE RESPONSABILITE
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Politiques
Ressources Résultats
Processus
Économie
EfficienceEfficacité
Performances
Sanctions « positives » et négatives
Fonctionnement d’un centre de responsabilité
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I. Des rôles multiples et parfois contradictoires
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I. Des rôles multiples et parfois contradictoires
• Gestion prévisionnelle
• Coordination des objectifs et négociation des ressources
• Etalonnage des performances (« contrat de gestion »)
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I. Des rôles multiples et parfois contradictoires
Les budgets : une logique de pilotage contractuel sous asymétrie d ’information et avec prime de risque ?
Donc un obstable à la réduction des coûts ?
Gestion prévisionnelle
Coordination PerformanceLourdeur
Risque
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II. Les principes majeurs de la budgétisation
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Connaissance des processus
et des inducteurs d ’activité
Connaissance des unités et
de la variabilité des
coûts
Intégration des effets externes (taux
de charges sociales..)
Modélisation des besoins en fonds de
roulement par activité et par type
de charge à financer
Objectifs de vente de produits
Quelles activités sont déclenchées
et à quels niveaux ?
Pour quels coûts ?
Selon quelle logique de
décaissement ?
Phase 1
Phase 2
Phase 3
Phase 4
Notamment activités de
support
Conditions de passage:
« fonctions de production »
claires
Conditions de passage:modélisation des coûts
Conditions de passage:
modélisation des flux financiers
Une forte (et paradoxale) exigence de modélisation technique, économique et financière
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II. Les principes majeurs de la budgétisation
CA, ...
Temps
ANNEE N ANNEE N+1
Conséquence acquise de l ’activité en N
N+1 si on maintient les politiques
Ambition pour N+1
Enjeu réel
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III. Les trois grandes catégories de budgets fonctionnels et leur synthèse
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Programme d ’approvisionnement
Programme de ventes
Programme de production
Programme d ’activité de la main d ’œuvre et des moyens de production
Programme d ’investissement
et plan de financement
Programme des activitésdiscrétionnaires et
immatérielles
Consommation de matière
Budget des ventes
Budget des moyens
commerciaux
Budget des
approvisionnementsBudget de
personnel, etc.
Budgets
Budgets
Variation des stocksde matières premières
Par produits, familles de produits, entités selon le niveau
BBZ (budget à base zéro
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Bilan de départ Résultat Flux prévus de trésorerie
Bilan prévisionnel
Actifs et passif
d ’exploitation
Flux d ’exploitation générateurs
de décaissements
Trésorerie d ’exploita
tion
BFRE EBE ETE BFRE
Disponible Solde Disponible prévu
Activités financières
Exceptionnel
Autres flux d ’exploitation
Répartition
Investissements
Financement
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Bilan de départ Budget d ’exploitation
Budget de trésorerie
Bilan prévisionnel
Clients 220
Stocks PF 180
Ventes 1200
Var st. 85
+924 +220 -542 -
108
Clients 276 Frs 108Frs 108 Achats
650Stocks PF 265
BFRE : 260
EBE : 635 ETE : 462 BFRE : 433
173
173
On suppose que les ventes se règlent à 90 jours et que le dernier trimestre représente 23 % du chiffre d ’affaires de l ’année. Les achats sont payés à 60 jours et réguliers.
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PHASES TYPES ET PRINCIPES DU
PROCESSUS BUDGÉTAIRE
Préalable d'une planification opérationnelle pluriannuelle (premier trimestreN), elle-même conçue comme un chiffrage schématique sur 3 ans de la stratégieà 5 ou 10 ans selon les secteurs
La lettre de cadrage de la direction (juin ou juillet N, plus tard si possible)
rappelle les objectifs et scenarios du plan rappelle le rôle de N+1 dans le plan opérationnel définit les hypothèses majeures communes ou échappant au niveau
concerné
Elle est accompagnée d'un manuel de procédures budgétaires adapté auxbesoins des opérationnels et précisant notamment
le calendrier (impératif, et d'abord pour les animateurs du processus), le contenu des concepts et rubriques utilisés la nature des données attendues des opérationnels concernés le processus à suivre pour élaborer le plan proposé les justificatifs attendus
On pose :
Budget N+1 = Réalisé N + Récurrences N/N+1 +/- Ecarts prévisionnels
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Les plans d'action doivent précéder les budgets
Les plans d'action doivent
justifier les récurrences de N sur N+1 justifier les écarts proposés
Chaque spécialité professionnelle doit exploiter son avantage comparatif :
les opérationnels fournissent les diverses hypothèses et objectifstechniques sur lesquels ils s'engagent
ils n'ont pas à faire le travail des comptables les comptables et contrôleurs traduisent en unités monétaires et en
concepts financiers le contrôleur de gestion conseille et attire l'attention sur les anomalies il est solidaire des propositions des opérationnels, sauf à s'en
désolidariser explicitement
Plus on commence tard, plus les plans annuels et budgets sont pertinents. Commencer tôt rend l'exercice formel. Commencer trop tard revient à s'interdire l'essentiel de l'action :
simulations, arbitrages non arbitraires.
Pour commencer tard (octobre), il faut accélérer le processus.
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Donc éviter toute navette inutile. Cela dépend de la qualité du cadrage initial,des processus internes de validation, de l'organisation générale et desinteractions qu'elle crée, du type de décentralisation des responsabilités choisi(jusqu'où descend la logique budgétaire), de la délégation des pouvoirs devalidation ...
Le budget résulte d'un plan d'action. Il n'est, sinon, qu'un ensemble de chiffresdétachés du concret.
La hiérarchie doit donc remonter aux plans d'action aussi bien dans la phased'élaboration que dans celle de suivi.
Cela suppose notamment :
que la hiérarchie arbitre sur des variantes dans les moyens (sous-traitance, effets d'économies...)
que la hiérarchie évite de trancher directement sur le budget (- x %)
Le suivi doit distinguer entre
ce qui est utile au pilotage local ce qui est utile au pilotage hiérarchique
On est conduit à une coexistence de systèmes gigognes de tableaux de bord etde contrôle budgétaire