SECTEUR MINIER CAMEROUNAIS POTENTIEL ET …siteresources.worldbank.org/EXTOGMC/Resources/... · Finalisation des études technico-économiques; Finalisation de l’étude d’impact

SECTEUR MINIER CAMEROUNAISPOTENTIEL ET PERSPECTIVES

PAR MR MATIP OSCAR DIRECTEUR DES MINES ET DE LA GEOLOGIE

27 MAI 2009

SECTEUR MINIER CAMEROUNAIS

INTRODUCTION

SITUATION ACTUELLE

CADRE POLITIQUE

POTENTIEL MINIER

PERSPECTIVES

CONCLUSION

INTRODUCTION - 1

Les ressources minières jouent un rôle important dans ledéveloppement humain.

De nos jours, elles demeurent essentielle pourl’industrialisation et le développement économique desnations. Pour cette raison, elle sont au centre d’uncommerce qui a été très important ces dernières années,se chiffrant au niveau mondial à plus de 820 milliardsd’euros en 2006 Malheureusement, le Cameroun n’a pas tiré profit de

ce commerce. L’industrie extractive horshydrocarbures ne représentait que 0,13% du PIB en2006 (source: INS). Son apport est donc peusignificatif dans le développement socio-économiqueactuel du Cameroun.

Depuis le deuxième semestre 2008, le secteurminier mondial est durement affecté par la criseéconomique et financière internationale. LeCameroun dont le secteur minier décolle à peine,en subit déjà les contrecoups. cependant, avecl’ambition de devenir un pays émergent, leCameroun compte sur son important potentielminier qui n’est que partiellement exploré etexploité.

A cet égard, il est donc important de connaître lapolitique qui soutend cette volonté et le potentielminier dont dispose le Cameroun.

INTRODUCTION - 2

SITUATION ACTUELLE - 1

QUELQUES ELEMENTS CLES DE LA POLITIQUE MINIERE ACTUELLE

Toutes les ressources minérales appartiennent à lanation. Ce préambule résume l’importance que leCameroun accorde au secteur minier.

Le Gouvernement met l’accent sur l’exploitation et latransformation des substances minérales dans ledéveloppement de la nation, notamment dans lacréation des emplois, l’accroissement des revenus del’État et l’augmentation du PIB.



Cette politique a pour base le libéralisme économique où le secteurprivé est le moteur de la croissance. A cet égard, le rôle de l’État etdes sociétés privées dans le secteur minier a été clairement définit:

Le rôle de l’État se limite à la définition de la politique minière, àl’organisation, au contrôle et au suivi des activités minières. Il seréserve le droit d’avoir une participation gratuite de 10% dans lecapital des sociétés d’exploitation minière. L’État ne prend pas lesrisques liés à l’exploration. L’État promeut une exploration et uneexploitation des ressources minérales respectueuses del’environnement.

Il doit améliorer en permanence la connaissance de son sous-sol eten favoriser la promotion.

Il doit créer les conditions d’une bonne conservation des donnéesrésultant de l’activité géologique et minière.



L’essentiel de l’investissement dans l’exploration et dansl’exploitation minière est dévolu au secteur privé. A cetégard, l’État attend du secteur privé:

l’accroissement des revenus de l’État;la création des emplois;la mobilisation et l’acquisition de technologies

appropriées;la participation à l’amélioration de l’information

géologique et minière nationale;la formation du personnel camerounais en appui à

l’action de l’État.

POTENTIEL MINIER - 1

Le Cameroun jouit d’un riche potentielminier.

Plusieurs anomalies géochimiques, 105indices minéraux et plus d’unecinquantaine de substances minérales ontété déjà identifiés lors des travauxgéologiques menés depuis la colonisationjusqu’à la fin des années 80 et desinventaires miniers qui n’ont touché que40% du territoire national.


Sur la base de ce potentiel, 86 titres miniersont été attribués subdivisant en:

a. Permis d’exploitation minière.4 permis sont attribués par le Gouvernement:- 2 pour le marbre à la société ROCAGLIA.

Production actuelle: 2000 tonnes de carreaux et 4000 tonnesde chaux;

- 1 permis d’exploitation de calcaire pour la production deciment à Figuil (Nord Cameroun) par la société CIMENCAM;

- Un permis d’exploitation du nickel, cobalt et manganèseattribué à la société GEOVIC sur un gisement de classemondiale dont les réserves ne sont pas totalement évaluées.Pour Nkamouna qui occupe une superficie de moins de 10%d’un des 5 plateaux qui constituent le gisement, les réservessont estimées à 54 millions de tonnes (0,2% Co, 0,69% Ni et 1,33Mn).


a. Permis d’exploitation minière.

- Pour Mada, les réserves sont évaluées à 140 millions de tonnes.

- L’investissement requis jusqu’à la production: 400 millions dedollars US.

- Production annuelle envisagée: 4160 tonnes Co et 3300 tonnesNi;

- La société recherche de potentiels partenaires stratégiques etfinanciers pour le projet;

- Les travaux en vue de la construction des camps (cadres etemployés) ont commencé.

- La première production commerciale est attendue en 2012


b. Permis de recherche minière.

- 82 permis de recherche sont attribués à cejour. Sur la base des travaux antérieurs etceux effectués par les sociétés minières,quelques résultats significatifs peuvent êtreretenus


PROJET FER DE MBALAM

- Type de gisement: itabirite (banded iron formation:bif);

- Détenteur du permis: CAM IRON S.A. ( Actionnaireprincipal: SUNDANCE RESOURCES LTD);

- Réserves:

1. 215 millions de tonnes de fer riche obtenu parenrichissement supergène: 60,2% Fe;

2. 2,325 milliards de tonnes de fer à teneur moyenne:38% Fe;

3. Gisement partiellement évalué; réservessupplémentaires attendues.

- LETTRE D’INTENTION signée avec le Gouvernement le18 Décembre 2008 préalablement à la signatureprochaine d’une convention minière;

POTENTIEL MINIER - 6-

OBJECTIFS DE CAM IRON- Production annuelle envisagée: 35 millions de tonnes;- Construction d’un chemin de fer de 490 km;- Construction à Kribi d’une plateforme portuaire pour

l’exportation du minerais de fer;- Investissement global pour le projet: 3.5 milliards de

dollars US.

PROGRAMME DE 2009- Poursuite de la recherche de partenaires stratégiques,

financiers et commerciaux pour le projet;- Finalisation des études technico-économiques;- Finalisation de l’étude d’impact environnemental;- Début des études d’infrastructures (routes, chemins de fer,

port) et optimisation des études d’ingénierie;- Négociations d’une convention minière avec l’État;- Début de la production commerciale envisagé en 2013.


LE PROJET MINIM-MARTAP ET NGAOUNDAL

- Détenteur du permis: HYDROMINE GLOBALMINERALS (HINDALCO 45%, DUBAL ALUMINA 45%,HYDROMINE INC. 10%). CAMEROON ALUMINA LTDest sa filiale locale;

- Type de gisement: bauxite de type latéritique;

- Réserves estimées à plus d’un milliard de tonnes àune teneur de 43% en alumine;

- 2 permis, chacune d’une durée de 18 mois pourcompter du mois d’Août 2008 attribués à la sociétépour la certification des réserves et la réalisation desétudes de faisabilité;

MINERAL POTENTIAL - 8-

LE PROJET MINIM-MARTAP ET NGAOUNDAL

- Opérations en cours:1. 20000 m de sondages totalement réalisés sur les

gisements;2. Études d’appréciation du chemin de fer Ngaoundéré-

Edea en cours de finalisation;3. Études d’impact environnemental en cours;4. Études d’ingénierie en cours.

- Production annuelle envisagée: 8 à 9 millions detonnes par an de bauxite et 2,5 millions de tonnesd’alumine;

- Coût du projet: 5 à 6 milliards de dollars US;- Production de la première tonne commerciale entre

2014 et 2015.

POTENTEL MINIER - 9-

PROJET DE BAUXITE DE FONGO-TONGO

- Détenteur du permis: société CAMUS;- Permis de recherche attribué au mois

d’Août 2008;- Réserves de bauxite identifiées: 50

millions de tonnes dont la teneur est de47% en alumine;

- Possibilités de découverte de réservesadditionnelles;

- La société recherche des partenairesstratégiques

POTENTEL MINIER - 10-

PROJET DIAMANT DE MOBILONG- Diamant alluvionnaire dans les conglomérats et les

grès;- Détenteur du permis: CAMEROON AND KOREAN

MINING (C&K Mining);- Permis de recherche attribué en 2006;- C&K Mining a annoncé en 2008 la découverte d’un

gisement de 750 millions de carats dans la zone deMobilong, région de l’Est;

- Les études d’ingénierie sont finalisés;- La finalisation des études d’impact environnemental

est en cours;- L’étude de faisabilité est en cours de finalisation;- Première production de diamant envisagée en fin 2011.- Rythme de production variable, mais croissant à partir

de la 1ère année. Production de 10000 carats envisagéela 1ère année.


PROJET URANIUM DE POLI ET DE LOLODORF

- Gisement de type métasomatique dans larégion de Poli et dans les syénites dans larégion de Lolodorf;

- Détenteur des permis Poli et Lolodorf: MEGAURANIUM;

- Réserves probables: 13125 tonnes contenant0,1% d’uranium dans la région de Poli et11000 tonnes dans la région de Lolodorf;

- L’exploration se poursuit;- En 2009, le programme prévoit: cartographie

géologique, exploration radiométrique au solet les sondages;

- Coût estimé du projet: 3.2 milliards Fcfa.


PROJET RUTILE

- Gisement de type alluvionnaire;- Réserves géologiques: 3 millions de tonnes;- Réserves déjà certifiées: 760000 tonnes par

les travaux de la SERAK;- Permis retiré à FREE MINING et attribué il y

a à peine un mois à la société???????;- La zone rutilifère dépasse le cadre des permisde cette société et couvre une superficied’environ 30000 km2 sur les formations degneiss à 2 mica.


PROJET FER DE KRIBI

- Gisement découvert dans les quartzites et lesleptinites;

- Détenteur du permis: SINOSTEELCAM, filiale de lasociété chinoise SINOSTEEL;

- Réserves: 330 millions de tonnes contenant 35%de fer d’après les résultats antérieurs;

- Gisement situé à environ 15 km de la mer de Kribi;- Le permis a une durée de 18 mois à partir de Mars

2008;- Actuellement, la société termine la route qui mène

au gisement pour effectuer les sondages pour lacertification des réserves.


LES PROJETS OR

1- AFRICAN AURA

- Les travaux d’exploration sont avancés sur lepermis Batouri et les résultats obtenus sontsatisfaisants;

- Le permis Djoum se révèle plus intéressantpour le fer dans la zone de Nkout dontl’exploration pourrait donner lieu à unimportant gisement de fer.


A . Projet or Batouri:

- Le permis de recherche vient d’êtrerenouvelé;

- Une zone discontinue de minéralisation de16 km de long sur 8 km de large a étéidentifiée;

- Le prospect de Kambele est une stockwerkà vein de quartz;

- Les prospects Mongonam et Djengou sontlinéaires dans les share zones.


FAITS MAJEURS

• 3700m ont été forés dans le prospect de Kambele.Certains ont intercepté sur plus de 2m de puissancede l’or à des teneurs allant jusqu’à 65,9g/t;

• 1298 m de sondage ont été réalisés sur le prospect deDimako. 4 sondages présentent de l’or visible avecune section de 2,4m à 12g/t;

• Le prospect de Djengou présente une anomalie-sol de8 km de long;

• 5000m de sondage supplémentaires sont prévus en2009 sur le permis Batouri.


B . Projet or de Djoum:

• Ce permis a été attribué en Août 2006 pour or et fer;

FAITS MAJEURS

• Une anomalie aéromagnétique dans la zone deNkout de 13km de long couplée à unereconnaissance au sol a identifié une zone d’intérêtde 13km de long pour le fer


2- PROJET OR DE COLOMINES

• Le permis a été attribué en Décembre 2006;

• Détenteur du permis: GOLDEX S.A avec KOCAMMINING comme actionnaire principal;

• Les travaux antérieurs avaient identifié dans lazone un potentiel en or > 500 kgs;

• GOLDEX y mène actuellement des travauxintensifs d’exploration.


3- PROJET OR DE BETARE-OYA

• Dans les formations volcano sédimentaires de lasérie du Lom, les travaux antérieurs àl’attribution du permis à la société CAMINCOavaient identifié 4 tonnes d’or à une teneur de4g/t dans la zone de Mborguene, non loin deBétaré-Oya;

• La société CAMINCO détient un permis derecherche dans la zone.

LE POTENTIEL MINIER - 20

PROJET CALCAIRE DE MINTOM

• Un permis de recherche sur une superficiede 500km2 a été attribué à la sociétéCAGEME en Juillet 2006 dans la zoned’affleurement des calcaires de la région deMintom;

• En 2008, une prospection géophysiquedestinée à déterminer la puissance de cegisement et les zones d’implantation dessondages a été effectuée;

• Les sondages n’ont pas encore débuté.


PIERRES DIMENSIONNELLES (ORNEMENTALES)

• Ce secteur n’est pas encore bien développé auCameroun, bien que la matière première soitabondante;

• Si on exclut le marbre de Bidzar actuellement enexploitation, 3 permis de recherche ont étéattribués à la société COCAMIN en Décembre2006;

• COCAMIN mène actuellement l’évaluation dularge massif doléritique reconnu dans la zoned’Ebolowa en vue de produire des carreaux de“granite noir”;

• La société mène aussi actuellement des étudesd’impact environnemental.

PERSPECTIVES - 1

PERSPECTIVES

• La crise financière internationale a provoqué :

• Des retards dans la mise en oeuvre desprogrammes d’exploitation de certaines sociétéset même des modifications de schémasd’exploitation;

• Dans d’autres compagnies, les programmesd’exploration ont été revus à la baisse. Les plusfragiles ferment d’ailleurs ou ont de la peine àdémarrer

• En conséquence, l’élan pris depuis lapromulgation du nouveau code minier connaîtquelques perturbations néfastes.

PERSPECTIVES - 2

PERSPECTIVES 2

• Cependant, la découverte de quelques gisements de classemondiale (fer, bauxite, nickel et cobalt, rutile, diamant)permet, malgré la conjoncture difficile, d’envisager un avenirminier prometteur à moyen terme pour le Cameroun;

• Le fait que les inventaires miniers n’aient pas couvert 60%du territoire et l’existence d’un environnement géologiquefavorable (craton du Congo d’âge archéen, séries volcano-sédimentaires d’âge birimien etc.) permettent d’envisager ladécouverte d’autres gisements;

• La stabilité politique avérée et la promulgation d’un codeminier attractif et compétitif disposant de nombreusesincitations continueront à créer un environnement favorableà l’investissement minier

CONCLUSION

CONCLUSION

- La crise financière et économique internationale n’apas épargné le secteur minier camerounais, causantun ralentissement dans la mise en œuvre deprogrammes des compagnies minières;

- Cependant, l’existence de gisements de classemondiale au Cameroun, la faible couverture duterritoire national en titres miniers, malgré laprésence de contextes géologiques favorables, lastabilité politique et un cadre légal, réglementaireet fiscal compétitif et attractif, permettent auCameroun de demeurer toujours un bon risque pourl’investissement minier et de compter sur cesressources pour induire un développement durable.

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