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1 Le Livre I (de 200 à 246)

Histoire RomeJPEM - Livre I

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Histoire officielle des années 200 à 246

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Le Livre I

(de 200 à 246)

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Carte de la Ville de Rome

au début du deuxième siècle

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La tradition des premiers tempsFondée par Romulus, Rome ne cesse depuis de croître et de s’étendre. Sa puissance n’a jamais été telle. Elle est prête à conquérir le monde. Mais cela n’a pas toujours été, et c’est au travail désintéressé de nombreux citoyens, parfois glorieux mais souvent anonymes, nos sénateurs et nos magistrats, mais aussi nos marchands, nos laboureurs, et surtout nos soldats, qu’elle doit ce qu’elle est devenue.

omulus fut donc le premier roi. Il traça le pomerium au sein duquel

Rome devait naître. Il conclut l’antique alliance avec la Sabine et instaura le premier conseil des patres. Vint ensuite Numa le pieux. Il élabora, avec l’aide des dieux, la vie religieuse de notre cité. Son règne calme et vertueux fut brisé, à sa mort, par l’arrivée de Tullus Hostilius, le roi guerrier. Sous son règne, Albe la longue, notre métropole, fut vaincue et rasée. Ancus Martius prit sa suite. Etrange mélange que ce roi-là, à la fois conquérant et bâtisseur. Il jeta un pont sur le Tibre, vainquit les Latins, établit le port d’Ostie. Il eut le malheur de choisir comme précepteur à ses enfants un Etrusque. Triste prémonition de l’histoire. Tarquin l’ancien , c’est son nom, évince les fils d’Ancus du trône. Il s’empare de pouvoir et règne sans partage. Son pouvoir, il le doit à l’armée qu’il renforce et sur laquelle il s’appuie. On dit qu’il fit construire le forum, la cloaca maxima. Il mourut comme il le méritait, assassiné par les enfants d’Ancus Martius. Malheureusement, ceux-ci ne retrouvèrent pas le pouvoir. Servius Tullius, un autre Etrusque, le leur ravit. Il établit une vaste et solide muraille qui devait protéger Rome de ses ennemis, étendant en même

temps ses limites. C’est lui qui répartit en classes censitaires la population, réorganisa l’armée. Il connut une fin aussi tragique, bien que moins méritée que son prédécesseur. Son gendre, Tarquin le superbe, l’assassina et s’empara à son tour du pouvoir. Violent, méprisant envers les patres, il est exécré par le peuple romain. Son fils Sextus est un fou. Il outrage Lucrèce, femme d’un patricien. Ceux-ci, révoltés par le crime odieux, soulèvent Rome. Junius Brutus prend la tête de l’insurrection.

es Tarquins sont chassés. Ils s’enfuient en Etrurie. Les premiers

rois ont vu leur œuvre souillée par leurs successeurs dégénérés. La royauté est abolie, la République est proclamée. Toute évocation même du temps des rois étrusques fut interdite par les nouveaux dirigeants de Rome. Ainsi, aux origines de la République, les archives furent détruites. Ces nouveaux maîtres n’hésitaient pas à s’aider d’hommes en armes pour étouffer les résistances, peu nombreuses toutefois. L’ordre fut rétabli. Les Patres, aidés de troupes mercenaires, et probablement des restes de l’armée des Tarquins, assurèrent la direction de la République et la consolidèrent. Tout fut fait pour éviter un retour aux temps honnis de la royauté.

es années ont passé. Les archives détruites, seule reste la légende.

Rome a relevé la tête. Il est temps de coucher par écrit l’histoire des premières heures de la République, avant que celle-ci ne tombe dans l’oubli et ne soit effacée de la mémoire des hommes…

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Plan de Rome au début de la République

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ANNÉE 200 APRÈS LA FONDATION

a cité de Rome était grande et bien animée. Les citoyens ne montraient

aucune agitation flagrante. Rome développa de nombreuses voies commerciales avec les autres peuples de la Péninsule italienne, qui apportaient richesses aux commerçants romains. Les principaux clients étaient les plus riches : les Etrusques et les Samnites. Avec les Sabins, Rome avait aussi des relations commerciales, mais les profits réalisés stagnaient depuis plusieurs années du fait de leurs cités peu nombreuses.

Coté économie, en 200, les recettes ainsi que les dépenses s'élevèrent à 9 450 000 as, soit une solde de 0 as.

Coté parti politique, le Sénat se divisa en plusieurs groupes dès le début des années 200. Un groupe majoritaire, celui des conservateurs, qui soutenaient la tradition, monopolisa le Sénat. Ses chefs étaient Caius VALERIUS, qui devint consul en 204, et Flavius BRITANNICUS qui disparaîtra mystérieusement, alors qu’il était Questeur. Le parti des conservateurs était puissant et soutenu par d’anciens

magistrats, richissimes : Livinius SCIPIO et Livius POMPEI, consul de 200 à 202, puis censeur à partir de 206.

Face à ce puissant groupe, une autre formation se cristallisa autour d’un personnage ambigu : Julius CESAR, agitateur et populiste. Ses méthodes étaient parfois à la limite de la légalité, et ses motivations paraissaient plus personnelles que plébéiennes. Il dérangeait. Cependant, il arriva à arracher au Sénat l’adoption d’une loi créant des représentants plébéiens. Elle ne sera jamais appliquée. Ce groupe était également soutenu par d’influents magistrats, comme Lucius DRUSUS ou Karlus MARXIMUS, dont l’histoire reparlera.

Entre ces deux extrêmes, les moyens. Des Sénateurs n’ayant pas d’idée précise ou bien ne voulant adhérer à aucune idéologie partisane. Il s’agissait des Sénateurs sans parti, ayant peu de poids, mais dont l’influence grandira progressivement, au point même que les partis disparaîtront.

u niveau géographique, Rome était encerclée. Au Sud, la Grande Grèce

regroupait, entre autres, les villes de Campanie, Syracuse et Tarente. A l’Est, c'était les Samnites, les Sabins, les Marses et les Ombriens qui la bordaient. Tout le Nord, enfin, était occupé par l’Etrurie. Les villes grecques, sœurs rivales, s’entre-déchiraient pour le contrôle du sud de l’Italie : Syracuse contre Naples, Naples contre Tarente, Samnites contre Campaniens, voilà les principaux conflits

de ces années. A l’Est, Rome fortifia ses liens avec la Sabine. Elle signa avec elle un traité d’assistance mutuelle, en 201. Les Samnites étaient réticents. Ils ne voulaient pas de liens avec Rome. Leur cœur était plus au Nord, vers l’Etrurie, avec qui ils établissaient des accords commerciaux et militaires.

Les principaux peuples présents en Italie proche de Rome

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A Politique Extérieure

Politique Intérieure

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Les Sabins étaient organisés en fédération de trois cités, Tibur, Nursia et Narnia. Leurs institutions ressemblaient aux nôtres. Les Sabins entretenaient avec nous de bonnes relations. Militairement organisés comme les Romains, ils pouvaient lever des Légions, mais ne furent jamais un peuple guerrier. Ils avaient des relations difficiles avec les Ombriens.

Les Marses étaient un peuple de montagnards. Ils vivaient en tribus, étaient essentiellement des agriculteurs, et, souvent en hiver, organisaient des razzias chez leurs voisins. Il s'agissait d'un des peuples les plus farouches de la péninsule. Leurs troupes armées étaient souvent insaisissables. Nombreuses guerres contre les Samnites

Les Samnites étaient un des peuples principaux d'Italie. Ils étaient en contact avec les cités grecques du sud de la péninsule, et grâce à eux, surent développer une production artistique et artisanale qui leur apporta la richesse. Malgré cela, ils surent garder, voire développer leurs talents militaires, et disposaient de troupes lourdement armées.

Nous entretenions avec eux des rapports polis mais distants. Un commerce lucratif s'était petit à petit organisé entre nos cités.

Les Etrusques représentaient Le Peuple historique de l'Italie. En effet sans eux, la civilisation n'aurait jamais investi notre région. Notre Cité elle-même, est née par les Etrusques, avant de s'émanciper dans la douleur. Ils possédaient un art apprécié dans tout le bassin méditerranéen occidental, et même une grande cité lointaine qu'ils appelaient Carthage leur achetait leur production. Les Etrusques étaient un peuple riche, grandement civilisé et raffiné. Au fur et à mesure qu'ils amassaient des richesses, ils se ramollirent, perdant le goût de l'effort. Les Etrusques étaient nombreux, ils pouvaient lever une grande quantité de soldats. Mais le nombre n'est jamais garant de la victoire, et ils préfèrent payer la paix que la gagner par les armes. Ils étaient assez riches pour payer leurs alliances et ils étaient déjà arrivés qu'ils louèrent les services de mercenaires Gaulois. Nous envoyâmes une ambassade en Saturnia, leur capitale, et continuâmes à entretenir de bonnes relations avec eux, même s'ils avaient tendance à considérer que nous

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faisons toujours partie de leur royaume.

Les Ombriens étaient un peuple d'agriculteurs et de pasteurs, habitués aux rudes conditions de vie de l'Appenin. Peuple rugueux, fier et belliqueux, leur proie de prédilection était le peuple Sabin. Ils étaient organisés en tribus mais n'étaient pas très nombreux.

Les Gaulois étaient un peuple venu du Nord. Ils vivaient en tribus et ils adoraient se battre entre eux. C'était un peuple guerrier par excellence, ils étaient appréciés des Etrusques qui louaient souvent leurs services. Ils possédaient une cavalerie redoutable. Rome n’avait aucune relation avec eux.

Cavalerie gauloise

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ANNÉE 201 APRÈS LA FONDATION

n été 201, après la mort de Maximus DRACUS, il apparut comme

préjudiciable la carence d'une des fonctions lorsqu'un des magistrats élus ne peut plus l'exercer.

La loi AEMILIANUS sur l'autorisation des mariages entre patriciens et plébéiens fut votée, la loi VALERIUS modifiant les taux d'imposition sur les successions fut également votée et l'un des grands sujets de l’hiver 201 fut la remise en question de la loi LAEVINIUS. Trop de sénateurs étaient mécontents, et finalement le consul POMPEI suggéra de l'abroger, alors que le sénateur CESAR proposait une nouvelle loi ralliant l'approbation du Sénat, qui fut

voté. La loi LAEVINIUS de 195 stipulait que chaque citoyen romain pouvait louer jusqu'à 10 ares de terres appartenant à l'Ager Publicus au prix de 0,5 as l'are. La loi CESAR proposait : Chaque citoyen pouvait louer autant de terres qu'il le souhaitait de l'Ager Publicus au prix de 0.5 as l'are, que tous les 1 000 ares loués un supplément de 50 as devait être versé à l'état et que tous les 10 000 ares loués, en plus des autres sommes déjà versées, devait être versé un supplément de 200 as à l'état.

Il y eut une solde de 231 680 as.

es Sabins accueillirent chaleureusement les romains et

acceptèrent de signer un traité coopération militaire contre toute attaque d'un peuple tiers, dirigée contre l'une des deux nations. De plus ils affirmèrent que les Ombriens étaient très calmes depuis bien longtemps. Cela faisait plusieurs mois qu'ils ne firent aucune incursion en territoire Sabin même durant l'hiver, ce qui paraissait très étonnant de leur part, et certains sénateurs en étaient méfiants. Les Sabins émirent le souhait de développer le commerce avec nos cités.

Des éclaireurs nous apprirent que l'armée Etrusque était importante, assez mal organisée et son commandement général était assez incompétent. Plusieurs villages de petites tailles furent réduits en cendres. Pas de panique dans la population civile. Les Gaulois étaient organisés en bandes de taille réduite qui effectuaient de très

nombreux raids. Ces bandes restaient insaisissables grâce à leur grande mobilité. Un chef était en train de rassembler les différents tributs dans les plaines du Pô. L'Etrurie entreprit de nombreuses actions diplomatiques, toujours guidées par la fourberie, inhérente à ce peuple. Elles visaient à saper l’influence grandissante de Rome et à soumettre par des traités trompeurs les peuples italiques. Ainsi TARQUIN demanda à Rome de l’aide pour repousser des attaques gauloises au nord de l’Etrurie. Il s’avéra que cette information était fausse : un groupe de trois observateurs, envoyé sur la frontière gauloise, ne retrouva la trace d’aucune de ces attaques. Cette ruse grossière était bien vite éventée grâce à la clairvoyance de nos pères. Elle avait pour but d’occuper les troupes romaines, pour qu’elles ne puissent aider la Sabine à repousser l’attaque ombrienne.

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Politique Intérieure

Politique Extérieure

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ANNÉE 202 APRÈS LA FONDATION

'idée d'un réseau d'espions du sénateur ARCANUS fut acceptée et son

application fut immédiate.

En été 202, une menace inquiéta les romains, venue de l’intérieur même de la République de Rome : ils furent frappés par la colère des dieux. L’impiété de ses citoyens, l’abandon de ses temples aux ravages du temps provoqua leur terrible courroux. Rome, atteinte par un fléau plus terrible que la peste, appelé Jupitériose par la Plèbe, s’apprêta à succomber, abandonnée des dieux. De funestes présages apparaissaient. La folie s’empara des esprits, l’horreur vint envahir le quotidien : des frères tuèrent leurs sœurs, des pères leurs fils, des cadavres d’inconnus étaient retrouvés flottant dans le Tibre. Des colonnes de suppliants se

formèrent devant les autels abandonnés. Le Sénat décida de cérémonies expiatoires. Le sénateur AUGUSTULE soumit à ses pairs un projet destiné à isoler les malades dans un camp aux abords de la ville et à les faire ausculter par des spécialistes, un texte de loi fut ratifié. Cette épidémie provoqua d'ailleurs la mort d'un sénateur, Brutus TERUS. Galvanisé par la ferveur des Patres, la Plèbe reprit espoir. Les temples furent restaurés, le grand temple de Jupiter fut construit dans la joie de la dévotion retrouvée. La colère des dieux fut apaisée, et l’épidémie prit fin à l’été 203.

Continuant les bénéfices, le budget atteint 11 321 258 as de solde.

ne vague d’agitation gagna les peuples montagnards : les Marses

agressèrent des marchands romains, mais, fait plus grave, les Ombriens envahirent la Sabine. Incapable de résister, et conformément au traité signé avec eux, celle-ci appela à son secours Rome, qui répondit immédiatement, envoyant trois légions, sous les ordres de Licinius CRASSUS, consul, et du légat Isatus Bellator.

Les troupes ombriennes franchirent la frontière sabine et s'apprêtèrent à attaquer Nursia. Un détachement de 500 cavaliers sabins fut détruit dans un accrochage. Les troupes ombriennes défirent la moitié de l'armée Sabine près de Nursia. La ville tomba. Les Ombriens descendirent vers le sud en direction de Narnia. Nos renseignements firent états de 5 000

hommes à peu près, principalement de l'infanterie légère. Ils entrèrent en contact avec le reste des troupes sabines cantonnées devant la ville de Narnia. Les Sabins semblaient plus résistants que prévus et tinrent la campagne environnante de la ville. Ils disposaient de 4 000 infanteries lourdes, 2 500 infanteries légères et 500 cavaliers.

Le moral des légions romaines, arrivants, étaient excellent. MARS fut avec Rome en cette journée mémorable, puisque les légions romaines écrasèrent les troupes ombriennes lors d'une bataille extraordinaire. Alors que les Sabins réorganisaient leurs troupes suite à la bataille qu'ils avaient perdue près de Nursia, et que le Légat Bellator ISATUS s'était positionné au nord-ouest de Narnia, un flot impressionnant de combattants fit

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Politique Intérieure

Politique Extérieure

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son apparition sur les hauteurs, au nord-est de la ville de Narnia. L'armée ombrienne semblait bien décidée à en découdre et prenait position. Soudain une clameur sourde monta de leurs rangs. Elle s'amplifia puissamment pour exploser en un martèlement effrayant de plusieurs milliers de glaives contre les boucliers. Un vent de panique se propagea dans les rangs sabins. Leurs officiers eurent toutes les peines du monde pour ramener un semblant de cohésion à ces régiments apeurés. Mais déjà les terribles Ombriens s'ébranlaient en directions de l'armée Sabine. Le Légat, ISATUS, parvint à se positionner sur l'arrière des montagnards sans que les Ombriens aient connaissance de la manoeuvre. Il ordonna ses troupes pour lancer l'assaut surprise. Durant ce mouvement, les armées Sabine et Ombrienne entrèrent en contact. Les sabins commencèrent à fléchir sous la fougue des ennemis. C'était ce moment qu'attendait le Légat pour lancer son attaque sur l'arrière des Ombriens. Ceux-ci, découvrant la manoeuvre firent faire volte face à la moitié de leur armée, soulageant d'autant les alliés de Rome. Un combat titanesque s'engagea alors. ISATUS chargea à plusieurs reprises pour donner du courage à nos hommes. Les légionnaires montèrent plusieurs fois à l'assaut des guerriers ombriens avant de les voir fléchir. Mais c'était déjà trop tard pour eux, leur front se fissurait et éclata, soulageant les sabins qui étaient au bord de l'effondrement. Rome déplora la perte de 800 citoyens romains, mort pour l'honneur de la République. Les Sabins laissèrent sur le champ de bataille plus de 2 500 hommes, quant aux Ombriens, 3 300 corps furent dénombrés. Le butin récupéré était bien maigre, le fruit de leurs

pillages devait se trouver plus au Nord, sûrement en chemin pour l'Ombrie.

Le Légat partit pour le Nord dès que les cérémonies religieuses furent célébrées. Des contacts eurent lieu entre les Ombriens et les Etrusques. Le but de l'attaque était de réaliser une énorme razzia en Sabine ainsi que de ramener des nobles pour les rançonner. Un chef s'enfuie après la bataille, il s'agissait de RUFUS, le chef de la tribu d'Iguvium, la plus importante tribu. Le Légat ISATUS mis la main sur le butin que les Ombriens avaient amassé après le pillage de Nursia. Il fut estimé à 6 000 000 d'as. Les Romains le rendirent entièrement aux Sabins, en gage de notre bonne foi. Les légions romaines pénétrèrent en Ombrie. Elles prirent possession de Spoletium, sans résistance. Le Légat prit possession du reste du Pays. Un détachement de cavaliers romains qui remontait vers le nord rencontra un fort détachement ombrien qui se dirigeait vers les montagnes. L'engagement fut évité. ISATUS, à la tête de ses troupes fonçait vers le village d'Ississium, qui fut pris. Aucun engagement n'avait encore eu lieu, le pays s’était vidé devant les Légions romaines.

Des tensions se créèrent entre le Légat ISATUS et le proconsul CRASSUS, ce qui paralysa provisoirement les opérations militaires. En effet, le Légat ISATUS reprochait au proconsul de tirer tout le prestige des victoires que le Légat ISATUS menait avec brio. Le proconsul CRASSUS, prétendait que son Légat ne faisait que lui obéir.

Durant cette guerre, le Sénateur ATILIUS Marcus décéda.

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uliannus Karmhanovius eu un contentieux avec la Questure à propos

de son Tributum alors qu’il s’installait à Rome, quittant les terres familiales, en 202. La Questure avait en effet ajouté à sa fortune celle de son père, resté en province et qui allait décéder en 205. Incapable de payer un Tributum aussi exorbitant, il tenta vainement de s’expliquer avec les services des Questeurs Britannicus Flavius

et Marximus Karlus. Décidé à ne pas se laisser abattre par tant d’incompétence et d’étroitesse d’esprit, il sauva pour 20.000 as de biens, et se réinstalla à Rome sous un nouveau nom. Mais ne voulant pas couper les ponts avec sa Gens, il passa simplement de Juliannus Carmanovius à Juliannus Karmhanovius. (Extrait des Chroniques de la Louve Sabine)

J Divers

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ANNÉE 203 APRÈS LA FONDATION

u printemps 203, la mise en place d'un aqueduc pour améliorer

l'hygiène de vie des romains fut votée et sa construction lancée, l'idée venait d’Eusebe Claudius, mais la loi portait le nom de Cesar.

Multiplication des procès à l'encontre de sénateurs entachèrent la réputation des familles patriciennes. Ces mises en accusation furent pour la plupart à l'origine des défauts de paiement du Tributum de la part des concernés.

Peu avant l'hiver 203, la nouvelle tomba que le sénateur DEXIMUS fut agressé alors qu'il rentrait chez lui. Ses blessures, jugées sans gravité, l'obligèrent à être indisponible pour deux mois. L'attaque sur ce sénateur, révélée par l'Edile AUREUS, était un guet-apens orchestré. Cela provoqua l'indignation de ses confrères et d'une grande partie de la plèbe. Une délégation Etrusque se présenta aux Portes de Rome. Les Consuls reçurent le plénipotentiaire étrusque. TARQUIN, le roi étrusque, nous envoya donc un ambassadeur, qui devait rester à Rome. Nos informateurs nous rapportèrent que l'ambassadeur Etrusque quitta Rome

précipitamment et peu de temps après son arrivée. Il se dirigea vers Antium, Terracine et pénétra en territoire Samnite.

En 203 et 204, après une ouverture certaine vers la Plèbe, concrétisée par la fin de l’interdiction des mariages entre Patriciens et Plébéiens et le vote d’une aide annuelle aux plus pauvres, le Sénat se referma sur lui-même. Des lois permettant l’entrée de la Plèbe au Sénat ou augmentant les pouvoirs plébéiens furent rejetées.

Légère hausse en 203 du budget, avec 11 433 257 as de solde.

ome, par l'intermédiaire du proconsul CRASSUS, reçut une demande de

trêve de la part des Ombriens. Le Légat ISATUS stoppa l'avancée de ses troupes et Igovium fut sanctuarisée pour permettre les négociations. Les Légions romaines firent 1 000 prisonniers ombriens, des soldats et environ 500 civils. Le butin prit se monte à 800 000 as. Le proconsul CRASSUS autorisa ISATUS à partager 400 000 as avec

ses hommes et à remettre la différence à l'Etat. Le proconsul fit prisonniers des Etrusques qui se dirigeaient vers les montagnes de l'Est. Grâce aux interrogatoires de ces individus, il apparut qu’il y avait collusion entre les Ombriens et les Etrusques.

Les négociations furent extrêmement difficiles avec le chef ombrien nommé Rufus qui refusa de verser plus de 1 000

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R Politique Extérieure

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000 d'as, prétextant que les bergers sabins frontaliers étaient la cause du conflit en ayant capturé de nombreux bétails ombriens lors de leurs incessantes pénétrations sur le territoire. Après enquête, on ne peut lui donner tord, il est en effet difficile aux bergers de connaitre exactement les délimitations des frontières. Cependant, ce qui s’appliquait aux Sabins doit nécessairement s'appliquer aux Ombriens. Rufus refusa totalement l'édification d'une colonie romaine au sud du territoire ombrien. Il fit une grande tirade sur l'expansionnisme romain et alla même jusqu'à prédire une coalition prochaine des peuples italiques qui foulerait le sol du Capitole. La signature d'un traité de non-

agression ne posa aucun problème. La libération des prisonniers ne posa également aucun problème dans la mesure où les ombriens n'en détenaient aucun. L'attitude de Rufus était rigide. Afin d'augmenter la pression sur les Ombriens, le proconsul fit exécuter 100 des 500 civils faits prisonniers et 200 des 1 000 guerriers ombriens. Aucune réponse de la part de Rufus, mais trois tribus mineures du sud du pays entrèrent en contact avec le proconsul. Elles affirmèrent qu'elles étaient favorables à un accord, et demandèrent de surseoir à de nouvelles exécutions. L’Ombrie ne fut pourtant pas annexé tout de suite par la République.

Carte de la Sabine et de l’Ombrie

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ANNÉE 204 APRÈS LA FONDATION

n 204, Rome contrôlait le Sud de l’Ombrie. Le Nord était toujours aux

mains des Montagnards. La Sabine se plaça sous l’aile protectrice de Rome.

L’affaire des armes étrusques vint renforcer la thèse d’une machination ourdie par Tarquin : plusieurs convois furent arrêtés par le Pro-Consul CRASSUS, à destination de Spoletium, ils provenaient des environs de Saturnae. Il n’hésita pas à faire enlever un des Sénateurs les plus influents, le questeur BRITANNICUS. Son tombeau, triste relique, fut retrouvé avant cette guerre, en Etrurie, au sud de Saturnae. TARQUIN soudoya des Sénateurs à l’esprit fragilisé : DEXIMUS, nom terrible, porteur d’opprobre, était sur toutes les lèvres. Il emporta son secret dans la mort : il préféra mourir plutôt que de se rendre aux vigiles venus l’arrêter.

Voyant ses ruses successives déjouées, TARQUIN opta alors pour l’affrontement

verbal et l’insolence : il ordonna à Rome de ne pas intervenir dans les affaires ombriennes. Le Sénat, outragé par le ton de l’Etrusque, se partagea en deux camps : d’une part, les belliqueux, favorables à une guerre immédiate contre l’Etrurie, d’autre part, les modérés, arguant qu’il était encore trop tôt pour un conflit au Nord,

prônèrent la tempérance. Le Sénat décida finalement de l’envoi de deux autres délégués en Etrurie. Pour

rencontrer TARQUIN et gagner du temps. Celui-ci se comporta en propriétaire de la péninsule, gardien de la paix et décideur de la politique étrangère. Son arrogance, avérée par les rapports de cette ambassade, ne perturba pas nos nobles pères. Car ils savaient qu’en allant là-bas, ils jouaient

non seulement leur vie mais l’avenir de Rome. Le risque était grand. Méprisant le danger, ils tinrent tête à l’Etrusque et lui imposèrent, après des négociations houleuses, les conditions voulues par le Sénat.

E Politique Intérieure

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ANNÉE 205 APRÈS LA FONDATION

urant les années 205 à 209, une politique de grands travaux fut menée, avec notamment la construction des thermes, de greniers à Rome, mais aussi la réfection

de la digue à Ostie, l’agrandissement du bassin et la réfection des murailles serviennes.

es années 204 et 205 furent de très mauvaises années de récoltes, faisant un vide dans les greniers et mettant certains sénateurs et plébéiens dans des positions

économiques délicates.

Monopolisation du pouvoir par les partis, surtout par les Sénateurs du parti conservateur, mais aussi par les autres partis, à moindre échelle : les populistes... Très peu de changement de magistrats durant cette période car les partis faisaient en sorte que ce soit les leurs qui soient élus. Devant cette situation, les indépendants créèrent un regroupement face aux partis pour empêcher les partis de gouverner Rome seul, sans place pour les indépendants.

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Politique Intérieure

Divers

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ANNÉE 206 APRÈS LA FONDATION

u printemps 206, une mesure pour lutter contre les effets des pénuries fut votée au Sénat sur l’idée du consul VALERIUS, ainsi que la création d'une administration

chargée d'informer le Sénat des évolutions quotidiennes, des travaux, de leur utilisation et maintenance proposée par le sénateur ITALUS.

n été 206 on apprit que le sénateur conservateur Flavius BRITANNICUS dit "Le Questeur" aurait été enlevé alors qu'il rentrait du Sénat un soir, tard dans la nuit

comme d'habitude... Cette rumeur circule dans les auberges de la Cité. Des gens auraient été témoins de l'acte. Son corps fut retrouvé en Etrurie, plusieurs mois après, dans un champ, laissé aux corbeaux.

Représentation d Consul Valerius en 206 amenant son candidat lors des Equirriae

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Politique Intérieure

Divers

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ANNÉE 207 APRÈS LA FONDATION

u printemps 207, la loi sur la création de Tribuns de la Plèbe de CESAR fut votée au Sénat, après de très longs débats. Cette loi stipulait notamment de la création de

deux Tribuns de la Plèbe, des sénateurs élus par les comices pour une période de 1 an. Ils devaient faire circuler auprès de toute la population des cahiers de Doléances. Le Sénat ou les Consuls pouvaient officiellement saisir les Tribuns sur une question ou un thème précis auquel ils devaient répondre en se renseignant auprès de la Plèbe. Cela permet au Sénat de connaître l’avis de la population sur un sujet précis. Mais cette loi ne fut jamais appliquée.

u printemps 207, un traité avec la Sabine, du questeur Caius GRACCHUS, fut ratifiée. Il commandait notamment, qu’en cas de pénétration de troupes étrangères

sur le territoire romain, la Sabine s'engageait à fournir 10 % de nos effectifs, ou 50 % de leurs effectifs de levées maximales, sur une simple demande du Sénat de Rome. Ces troupes étaient placées sous commandement romain.

n été 207, le Peuple de Rome souffrit de la faim. Beaucoup de citoyens durent s'endetter pour pouvoir exploiter leurs terres. Les échéances ne tardèrent pas à

arriver et le Peuple craignait de nombreuses faillites dans les années à venir. Le fait de ne pouvoir rembourser ses dettes conduisait à la confiscation de ses biens, et, parfois, jusqu'à l'esclavage de la famille entière. Les Temples virent une recrudescence de fréquentation depuis ces derniers mois.

Réception de l’ambassade sabine au Sénat en 207

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Politique intérieure

Politique extérieure

Divers

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ANNÉE 208 APRÈS LA FONDATION

u printemps 208, le Consul Caius VALERIUS proféra des attaques contre l'attitude du Sénateur populiste Cesar Julius. Il lança une myriade de ses

clients à travers la Cité de Rome. Il l’accusait de fructifier son bien et d’accumuler de grandes richesses alors que le sénateur Cesar Julius se disait populiste et défenseur du peuple au Sénat. La campagne du consul fit un grand effet sur le peuple.

n été 208, fut ratifiée une loi sur l’établissement d'une colonie en Ombrie, du sénateur DRUSUS Lucius., qui stipulait notamment la destruction massive

des terres du nord de l'Ombrie encore sous notre domination et le repli de nos légions sur Spolétium et l’établissement d'un camp retranché destiné à protéger la région. Cette région est fait don à nos alliés Sabins, à leur charge d'y établir une colonie d'au moins 3 000 citoyens.

rrivée de Forestus Thierus, Marcorus Quintus, et Karmhanovius Juliannus au Sénat. Toutes ces familles engendreront de grands personnages dans

l'Histoire de Rome

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Politique intérieure

Politique extérieure

Divers

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ANNÉE 209 APRÈS LA FONDATION

u printemps 209, le questeur Eusebe CLAUDIUS proposa une réforme électorale, qui fut votée. Cette loi stipulait, que chaque année, en hiver, le

Sénat se réunissait afin d'élire ses magistrats. Les magistrats élus l’étaient dans l'ordre suivant : un censeur, deux consuls, deux préteurs, deux édiles, deux questeurs. Les deux magistrats élus étaient ceux ayant obtenu le plus de voix équilibrées. En cas d'égalité entre candidats, les augures étaient consultés afin que les dieux choisissent.

En été 209, les sénateurs ECRITUS Stilo et ITALIUS Gus étaient ruinés. Une rumeur, selon laquelle cette banqueroute aurait entièrement profité au sénateur CESAR, dont la fortune était brusquement devenue colossale... Ce n’était pas la première affaire dans laquelle ce sénateur, Julius CESAR.

Le sénateur DEXIMUS voulut prendre le pouvoir avec l'aide de la Plèbe, mais sa popularité était trop faible, et il échoua. Il aurait tenté un autre moyen de prendre le pouvoir, avec l'aide de l'Etrurie qui se désintéressa de lui, puis avec l'aide d'un groupuscule qu'il créa pour diriger la Plèbe et détruire la République : il échoua une nouvelle fois. Le sénateur DEXIMUS fut agressé, soupçonné de traîtrise avec l'Etrurie. Durant l’enquête sur l'affaire DEXIMUS, le sénateur Scrupias AUGUSTE, innocent, disparaît.

Durant ces années 205 à 209, une politique de grands travaux fut menée, avec notamment la construction des thermes, de greniers à Rome, mais aussi la réfection de la digue à Ostie, l’agrandissement du bassin et la réfection des murailles serviennes.

onopolisation du pouvoir par les partis, surtout par les Sénateurs du parti conservateur, mais aussi par les autres partis, à moindre échelle : les

populistes... Très peu de changement de magistrats durant cette période car les partis faisaient en sorte que ce soit les leurs qui soient élus. Devant cette situation, les indépendants créèrent un regroupement face aux partis pour empêcher les partis de gouverner Rome seul, sans place pour les indépendants.

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Politique intérieure

Divers

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ANNÉE 210 APRÈS LA FONDATION

u printemps 210, de nombreux nouveau-nés décédèrent de morts inexpliquées. Les Augures, interrogés, conclurent à une punition de

JUNON envers des familles qui lui auraient déplu.

l’automne 210, des troupes de gaulois pénétrèrent dans le Nord de l'Ombrie.

A la fin de l’automne 210, les Sabins subirent des incursions de Marses qui s'emparèrent de troupeaux le long de leur frontière. Les animaux ne semblaient pas reconnaître les frontières. Les Sabins protestèrent officiellement. Les Sénateurs Karmhanovius Juliannus et Marcorus furent envoyés en ambassade auprès d'eux. Juliannus Karmhanovius ramena d'excellentes nouvelles de Narnia, tandis que Marcorus Quintus poursuivait sa mission chez les Marses, pour tenter de les approcher diplomatiquement de Rome.

En automne 210, la Cité de la liberté, Athènes, fut la proie d'une des plus sombres tyrannies de son histoire. Les citoyens fuyaient les murs souillés, et Sparte s'en réjouissait.

n été 210, selon l’idée du sénateur Thierus FORESTUS, un nouveau poste est créé au Sénat : l’Historien officiel. Ce sénateur choisit par les consuls avait en

charge l'écriture de l'Histoire de Rome au fur et à mesure que Nous la construisions. Le premier Historien-Sénateur, s'occuperait ainsi de la rédaction des évènements des 10 années précédentes. Plusieurs sénateurs eurent cette charge dans les premières années de son application, avant que ce poste ne disparaisse.

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Politique intérieure

Politique extérieure

Divers

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ANNÉE 211 APRÈS LA FONDATION

u printemps 211, une véritable vague de rumeurs parcoururent

tout Rome sur le sénateur CESAR. Il devint le principal sujet de discussion. L'on disait en effet qu'il serait fortement lié à l'assassinat du sénateur DEXIMUS, qu'il serait un agent des étrusques, qu'il aurait assassiné une dizaine de sénateurs avant de leur voler leur argent, et qu'il n'aurait fait sa fortune que sur le dos du peuple. Sa popularité descendit en flèche.

u printemps 211, quelques troupes de bandits attaquèrent les

convois qui se rendaient en Ombrie. Certes leur nombre n'était pas très élevé (on recensait une douzaine de bandes ne dépassant jamais une dizaine d'homme) mais le phénomène se développait rapidement. Les marchands Sabins commençaient à se plaindre sérieusement de cet état de fait, et l'on disait que quelques murmures de mécontentement face à la politique romaine en Ombrie commençaient à poindre...

A la fin du printemps 211, les Samnites investirent la ville de Capoue après un court siège. Le général Samnite bénéficia d'aide de capouans qui ouvrirent les portes de la ville en pleine nuit. Les Samnites, au courant, se précipitèrent dans la cité sans défense.

Au milieu de l’été 211, le Sénat reçut un message de la ville de Pompéi en Campanie :

« Très Nobles Consuls de Rome, La réputation des fils de Quirinus dépasse de loin les frontières de leur fière République. Leurs légions font trembler bien des tyrans et leurs alliés sont respectés. C'est la raison pour laquelle je m'adresse à vous, Nobles Consuls. Depuis la chute de Capoue, les troupes Samnites marchent sur ma cité de Pompéi. J'ai bien peur que nous ne puissions pas résister longtemps à cette fureur guerrière. Pompéi a déjà payé lourdement son tribut à Hadès, Gardien des Enfers, pour pouvoir à nouveau procéder à des levées conséquentes. Nous avions mis tout notre espoir en la puissance de Naples. Hélas, les Dieux ne nous ont pas soutenus. A l'heure où j'écris ces mots, Naples est assiégée. Capoue vient de tomber, et Pompéi attend l'ennemi, offerte comme une jeune vierge. J'ai réuni la Boulé. C'est en son nom que nous nous plaçons sous la protection bienveillante des Romains, afin que des bords du Tibre, leurs glaives viennent s'abattre sur les Samnites. En contrepartie de cette protection militaire, le Peuple de Pompéi acceptera un traité équivalent à celui dont bénéficient les Sabins. Nous nous engageons à entretenir une légion romaine sur nos terres et à la ravitailler à nos frais. Par cette lettre vous comptez une cité alliée de plus, et de votre rapidité dépendra le fait que cette Cité soit encore debout pour honorer ses sauveurs. Heracléios Archonte de Pompéi. »

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Politique intérieure

Politique extérieure

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Le Sénat accepta de venir en aide à Pompéi et entra en guerre contre les Samnites.

A l’automne 211, une loi fut votée sur la création d’une colonie de Spoletium, loi du sénateur ANTONIUS Crassus. Cette loi stipulait l'installation de 4 000 familles, chacune recevant 25 ares de terre avec une prime de 750 as par

famille et ces citoyens seront exonérés de tributum pour leurs 5 premières années à Spolétium

A la fin de l’année 211, plusieurs accords commerciaux furent signés dont le remplissage de leurs greniers en blé, et la création d’une cellule commerciale en Campanie, sur l’idée du Questeur CRASSIUS Defontis.

u printemps 211, une trirème entra dans le port d'Ostie, accompagnée d'une dizaine de navires marchands. Une multitude de personnes richement

habillées descendirent à terre. La population n'en croyait pas ses yeux, elle n'avait jamais vu autant d'érudits. Tous venaient de la Campanie voisine et se sont rendus à Rome.

En automne 211, fut créé un service des Postes, d’après la loi de l’édile TULLIUS Antonius Grollius. La loi prévoyait que les plis du Sénat, les copies des textes de lois, … étaient transportés par ce service de poste gratuitement et le plus vite possible, de même pour les plis et ordres des magistrats en poste et des ordres militaires et de police.

En automne 211, la Loi sur les peines de l’édile CLAUDIUS Eusèbe fut décrétée : Une très longue loi qui envisageait les châtiments concernant les esclaves, leurs devoirs et leurs droits, de même pour les affranchis. Elle prévoyait des peines contre les plébéiens s’attaquant aux patriciens, ou entre des plébéiens, voire des patriciens.

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ANNÉE 212 APRÈS LA FONDATION

l’automne 212, lors des opérations de polices en Ombrie contre les bandits, le Fils aîné du Préteur de 207 à 209, Marcus AUREUS, fut assassiné.

L'auteur du meurtre, Janus VIRRIUS, fils d'une famille de riche propriétaire terrien de Terracine, demeura libre et reçu même les félicitations du Préteur commandant les opérations : TULLIUS Antonius Grollius. Ce fait gravissime opposa deux prestigieuses familles de Rome, la Gens AUREA et la Gens TULLIA.

u printemps 212, est décidée la création d’une ambassade permanente à Naples, selon la loi de l’édile CRASSIUS Defontis. L'ambassadeur était

désigné par les consuls parmi les sénateurs pour une durée de deux ans et devait tenir le sénat informé des nouvelles.

Au printemps 212, les Samnites levèrent le siège de Pompéi la campanienne. Les habitants s'en réjouissaient mais ne connaissaient pas la raison d'un tel revirement. C’était l’arrivée des Légions romaines en Samnium qui avait forcé les armées samnites à lever le siège de Pompéi, et plus tard de Naples pour se porter au Nord. A l’été, le Préteur MARXIMUS engagea seul son premier combat avec une armée Samnite aux abords de Arsenae. Le Consul CAECILIUS arriva en soutien à vive allure, mais il n’arriva pas à temps. Naples était toujours assiégée pendant que des troupes Samnites remontaient vers le Nord en direction de nos légions. A l’automne, des rumeurs circulaient dans le Latium, prédisant que les Samnites étaient en train de lever plusieurs nouvelles armées pour se jeter sur Rome, et levèrent enfin le siège de Naples. Les deux villes assiégées, Naples et Pompéi n’avaient pas grandement souffert. Le Stratège de Naples s’attribua plus ou moins la victoire sur les Samnites et la levée du siège de la ville, il prit ses distances de Rome. L’ambassadeur à Naples, Primus ROMANUS, réagit très mal à la situation de crise latente et l'aggrava dangereusement.

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Politique intérieure

Politique extérieure

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ANNÉE 213 APRÈS LA FONDATION

n automne 213, la loi sur la province de Spolétium, du

sénateur Crassus Antonius, fut votée : La région anciennement ombrienne de Spolétium était officiellement annexée en tant que province par la République de Rome. Les enfants nés dans cette région depuis que Rome l'occupait étaient citoyens de Rome à leur majorité. Tout résident de cette province pouvait demander la nationalité romaine auprès de l'administration de Spolétium.

En automne 213, la loi sur les statuts des cités du sénateur Eusèbe CLAUDIUS, fut votée et définissait d'abord les villes romaines, obéissant au droit romain, dont les habitants étaient citoyens romains, ensuite les villes vassales, payant une taxe de vassalité, leurs habitants n’étaient pas citoyens romains, elles étaient dirigées par des Romains et pouvaient devenir à terme ville romaines à part entière, ensuite les villes alliées, ensuite les villes neutres et dernièrement les villes ennemies de Rome.

En cet automne 213, où de nombreuses lois furent votées, la loi sur la fonction de Pro-Edile par la proposition du sénateur TULLIUS, fut mises en application : Ne pouvait être Pro-Edile qu'un Edile sortant de charge au moment de sa nomination. La charge de Pro-Edile lui était confiée pour un maximum de deux années non renouvelables par les Préteurs. Les préteurs le nommaient Pro-Edile afin qu'il poursuive une enquête sur un dossier particulier sur lequel il avait préalablement travaillé.

En hiver 213, le poste de 3ème Questeur fut crée, selon une loi du sénateur FORESTUS Thierus, ce qui créait une nouvelle répartition des tâches de la fonction de Questeur comme suit : Tributum / Ager / Support aux deux autres et rapport de fin de Questure à répartir par choix suivant le souhait de chaque Questeur.

u printemps 213, l’Affaire CRASSUS contre CESAR fut

jugée par le consul MARXIMUS et le sénateur Quintus Mumius. Licinius CRASSUS porta donc plainte contre Julius CESAR pour extorsion de fonds ayant cause la ruine des sénateurs ASKUS Caius, ECRITUS Stilo et ITALUS Gus. Le procès devint Etat contre CESAR, avec pour chef d’accusation : CESAR fut accusé d'extorsion de fonds et de manipulation politique. CESAR refusa d’abord les

peines qui furent proposés, clamant son innocence, et demandant une remise de peine, mais il du malgré tout paye les sommes qui avaient été demandées à son encontre lors du procès de 211 :

- 200 000 as d'amende pour le préjudice politique envers Rome.

- 21 600 as du tributum du sénateur ITALUS Gus de 206 à 211

- 43 200 as du tributum du sénateur ECRITUS Stilo de 206 à 211

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Divers

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- le remboursement des dettes des sénateurs ECRITUS Stilo et ITALUS Gus contractées envers leurs clients, soit 210 000 as.

Au printemps 213, une autre loi du consul TULLIUS, sur la Tenue des Procès, fut votée. Tout accusé avait le droit à un défenseur. Les Préteurs choisissaient également un accusateur parmi leurs pairs au Sénat. Les Préteurs restaient les seuls à pouvoir rendre un jugement dans un procès. Tout jugement dans un procès touchant à un vide juridique pouvait être remis en cause. Dans ce cas, le Défenseur ou l'accusateur pouvaient faire appel aux Augures qui infirmeraient ou confirmeraient le jugement rendu.

Au printemps 213, la classification des lois, du questeur Marcus Narnus, fut décidée. Elle prévoyait la création de 10 catégories : O – Lois organiques ; D – Diplomatie ; M - Militaire ; R - Religion ; U – Urbanisme ; J – Justice ; E - Economie ; S - Social ; A – Agricole ; P – Provinces elles-même rangées en 4 catégories au sein du Sénat pour les lois : Diplomatie (lois D, M) ; Rome (lois O, P, U) ; Société (lois J, S, R) ; Economie (lois E, A).

A l’été 213, le procès des complices de l'agresseur de DEXIMUS commença. Les personnes dénommées MAGUS, LIVARUS, SCATO et MAUGIUS sont mises en accusation pour avoir porté assistance à GALLUS dans son agression à l'encontre du sénateur DEximus. Le sénateur Deximus, en rentrant chez lui, fut agressé par ces 5 hommes qui lui dérobèrent ses maigres biens, lui cassèrent une jambe et quelques dents. Les quatre prévenus furent recrutés par le dénommé GALLUS afin de perpétuer ce

forfait en connaissance de cause. Les prévenus connaissaient l'identité de leur victime ainsi que sa fonction. Les enquêteurs des Ediles les arrêtèrent et obtinrent leurs aveux complets sans trop de difficultés. Les prévenus n’étaient pas citoyens mais plébéiens. Le procès du citoyen GALUS se tint ultérieurement. Ils furent condamnés, pour leur agression envers un sénateur, à la réduction à l'esclavage sans possibilité d'affranchissement ultérieur. Les gains de la vente de ces nouveaux esclaves revint au sénateur DEXIMUS.

En été 213, une nouvelle loi du consul TULLIUS est votée : Lois, Sénatus Consultes, Décrets. Le sénat définissait 3 types de textes de loi : le décret consulaire, le Sénatus Consultes et la loi sénatoriale. La loi sénatoriale est le texte ultime qui prévaut toujours sur le Sénatus Consultes et le décret consulaire. Le Sénatus Consultes prévaut toujours sur le décret consulaire. Le Sénatus Consultes ne devait jamais aller à l’encontre d’une loi sénatoriale.

En hiver 213, sur ses deniers propres, l'Edile Defontis CRASSIUS fit procéder à une distribution de blé aux citoyens des provinces d'Antium, Ostie et Terracine. La foule vint nombreuse, mais les plus pauvres en furent privés. Seuls les citoyens purent prendre part à cette distribution. Si les pauvres furent extrêmement déçus, les citoyens remercièrent l'Edile et regrettèrent qu'il ne fut pas venu en personne. L'Edile CRASSIUS finança l'organisation d'une grande fête en l'honneur de MARS. Rome connut une effervescence digne des grands jours. Les morts romains furent largement honorés et leurs familles associées à la fête.

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ANNÉE 214 APRÈS LA FONDATION

ans les derniers jours du printemps 214, le sénateur

Saturninus fut agressé en revenant du Sénat. Il fut sauvé de justesse. La plèbe fut outrée de voir un tel acte toucher un personnage qui défendait ses intérêts. La rumeur voulait que ce fut les adversaires politiques du populaire SATURNINUS, des conservateurs, qui commanditèrent cette agression. Des mesures drastiques fut prises pour retrouver les agresseurs.

Au sein de la Plèbe on se plaignait. L'émoi était toujours présent depuis l'agression de SATURNINUS, mais on n'appréciait guère les nouvelles mesures policières mises en place par les Ediles. Les hommes étaient fouillés, tout le monde était suspect aux yeux des patrouilles. L'entrée dans Rome était filtrée. Tout cela ne pouvait que nuire aux affaires. Le peuple murmurait, il se plaignait que lorsque le Sénat voulait se débarrasser de l’un des leurs, et qu’ils rataient leur affaire, c’était toujours le peuple qui trinquait.

Une délégation de marchands se présenta à l'Edile CRASSIUS : ils dénoncèrent les moyens de police pour retrouver deux hommes. En effet, on arrêtait les convois, on les fouillait, parfois les policiers maltraitaient les biens que les marchands souhaitaient vendre. Les routes étaient protégées certes, mais les marchands n'avançaient plus car les fouilles étaient systématiques. Les frontières entre province mais aussi entre les nations étaient fermées.

A l’automne 214, le sénateur VOVKUS Antonius fut arrêté par les Ediles CRASSIUS et CLAUDIUS. Il était à la tête des hommes ayant traversé la frontière marse. Il ramena les deux fugitifs suspectés d'avoir agressé SATURNINUS. A Rome, la plèbe murmurait que ce serait Eusèbe CLAUDIUS qui serait à l'origine de l'agression de SATURNINUS. La tension monta au sein de la population : de nombreux citoyens prônaient la libération du Héros VOVKUS. D'autres soutinrent le sénateur MARCORUS qui porta plainte contre le sénateur VOVKUS. Des partisans du sénateur VOVKUS et de MARCORUS se battirent devant le Sénat : plusieurs blessés...

Le sénateur MARCORUS Quintus porta plainte et accusa le sénateur VOVKUS :

- D'avoir nuis et dégradé nos relations avec les Marses.

- D'avoir franchi la frontière marse, avec une troupe armée, sans accord du Sénat ou du Consul.

- D'être responsable de la mort de 34 romains dont 30 cavaliers et 4 citoyens

- D'avoir mit inutilement en danger la vie d'un Sénateur-Ambassadeur.

- De s'être moqué de nos institutions et du Sénat.

- D'être parti en pays Marses, même en connaissant le désastre que cela

D Politique intérieure

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avait fait lors de la première incursion.

Après plusieurs procès houleux sur plusieurs saisons, le consul SCIPIO Aemilianus annonça, à la grande surprise du Sénat, stupéfait par ce retournement de situation, qu’il fermait le procès : le sénateur MARCORUS Quintus avait retiré sa plainte !

En automne 214, le poste de Pontifex Maximus fut créé sur l’idée du sénateur JUNIUS. Le Pontifex Maximus était le représentant du Sénat

de Rome chargé d'encadrer les affaires religieuses, auprès du peuple et des Dieux au sujet des affaires religieuses et manifestations divines. Le Pontifex Maximus avait pour tâche de consulter les augures et de recueillir les auspices concernant les affaires d'état préalablement aux débats du Sénat. Le Pontifex Maximus est désigné au sein du Sénat de Rome à vie ou jusqu'à révocation, et il était un magistrat de Rome.

u printemps 214, le Stratège de Naples avait bloqué le port de

Pompéi et voulait faire de cette ville une vassale, car Pompéi avait profitée de la crise pour tenter de faire sécession. L’ambassadeur de Naples, Romanus PRIMUS, qui s'apprêtait à rentrer à Rome, après avoir envenimé la situation entre Rome, Pompéi et Naples, fut assassiné. Des hommes politiques napolitains le poignardèrent. Le sénateur ACTAE, qui se rendait à Syracuse, négocia avec Naples. Il posa les jalons du projet de Fédération Latine du Stratège de Naples, négocia les conditions de participation à l'enquête sur le meurtre de Primus Romanus, et obtint la levée et l'envoi de renforts napolitains aux légions romaines en Samnium. Un nouvel ambassadeur permanent à Naples fut élu par le Sénat, Alexius CORVINUS, et continua le travail du sénateur ACTAE, juste de passage.

Au printemps 214, levée de 2 750 hommes dont 200 cavaliers sur la demande du consul Karlus

MARXIMUS pour les laisser en garnison à Arsenae.

A l’été 214, la légion au Nord de Rome se positionna le long de la Frontière Marse. 15.000 as furent débloqués pour renforcer les patrouilles de vigiles à la frontière. Cette frontière avec les peuples marses était fermée.

A l’automne 214, la légion stationnée au sud de Rome partit vers Taenum. Le but était de servir de réserve au Consul MARXIMUS afin qu'il puisse profiter de sa victoire ou qu'il puisse se renforcer s'il venait à perdre. La légion au Nord de Rome alla vers Spolétium. Là, elle remplaça la légion sur place qui vint prendre position au Nord de Rome.

A la fin de l’automne 214, des nouvelles arrivèrent du pays Marses et circulaient en ville : Il y eut un violent règlement de compte sur place et tous les représentants romains sur place furent massacrés.

A Politique extérieure

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Durant toute l’année 214, les sénateurs ACTAE et Satanus SCIPIO, à Syracuse commençaient les négociations avec la cité grecque. Le Stratège, en guerre ouverte, militaire et commerciale, contre Carthage, souhaitait obtenir de Rome le même type de traité que celui avec Naples : Nos légions contre sa grande flotte. Tout le reste, relations commerciales,

échanges culturels et scientifiques, etc., était conditionné à cet accord militaire, et le Stratège n'en démordit pas. Les envoyés Satanus SCIPIO et Marcus Lucius ACTAE rentrèrent à Rome et proposèrent la création d'une ambassade permanente à Syracuse, mais refusèrent tout traité désavantageux pour Rome.

n automne 214, la loi sur l’exemption de Tributum accordée aux jeunes sénateurs lors de leur première année au sein du Sénat fut votée. En contre

partie, le sénateur nouvellement nommé n’avait pas le droit lors de sa première année de fonction de voter les lois proposées au Sénat tout en gardant le droit de participer aux débats. Il lui était toutefois permis de voter pour les magistrats lors des élections et de se présenter à un poste du Cursus Honorum en fin de saison.

A la fin de l’automne 214, le sénateur TALARIUS, un grand homme, laissa certaines de ses terres libres à Antium pour que des citoyens, parmi les plus pauvres, vinrent les cultiver.

A l’été 212, le Préteur MARXIMUS engagea seul son premier combat avec une armée Samnite aux abords d’Arsenae.

E Divers

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ANNÉE 215 APRÈS LA FONDATION

n été 215, le procès des agresseurs de SATURNINUS commença, agression qui avait eu lieu un an plutôt. Les plébéiens Antonius ARUS, Titus ARUS

et Tibère VOLUS, tous trois sans logis ni occupation légale, furent mis en examen pour agression et tentative de meurtre sur la personne du patricien et sénateur SATURNINUS. Le prévenu VOLUS était le chef de cette bande, ayant convaincu les autres d'accepter de participer à cette agression, d'après les témoignages de ses complices. Au terme des interrogatoires tous reconnurent les faits et dirent avoir agi sur les ordres d'un commanditaire anonyme, dont ils donnèrent une description concordante, mais qui n'a pu être appréhendé, et était hélas susceptible d'avoir quitté depuis notre territoire.

u début du printemps 215, le Questeur Julius ACTAE frappa son confrère TALARIUS avec une canne, lui cassant le nez et l'assommant. Le Questeur

TALARIUS ne porta pas plainte, mais l’Edile ANTONIUS Crassus demanda l’ouverture d’une enquête. De plus, le Questeur TALARIUS soupçonnait le Questeur CLAUDIUS Eusèbe d’avoir inciter le jeune Questeur ACTAE à le frapper, il ira même jusqu’au procès.

Malgré quelques conflits, entre 210 et 215, l’argent dans les caisses de Rome varia entre 10 000 000 et 15 000 000 d’as.

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ANNÉES 216 A 246 APRÈS LA FONDATION Résumé fait grâce au rapport du Consul KARMHANOVIUS, rapport daté des derniers jours de l’automne 246. Aucune autre archive n’ayant été retrouvé. Les archives de cette époque ont disparu dans la grande inondation de 248. Le rapport du Consul KARMHANOVIUS est donc la seule trace de cette époque, et la véracité de ses propos ne peut être vraiment vérifiée ; c’est un rapport qui est incomplet...

u Nord, la Sabine fut bien intégrée à la République, et mis à part quelques illuminés locaux, tout le monde était satisfait de cette intégration pacifique.

En Ombrie, le Nord du pays restait incontrôlable, même si le Sud était parfaitement intégré à la République.

u Sud, les Samnites furent repoussés dans leurs montagnes

vers les années 220. Les villes de Fregenae, Arsenae, Formies, Minturnae furent vaillamment conquises dans la décennie suivante et toute la côte de Graviscae à Taenum était contrôlée, région qui intégra officiellement la République vers 240. Les Samnites n'eurent plus les moyens de lever une grande armée capable d’inquiéter Rome, mais leurs raids incessants sur les côtes de Rome sont profondément douloureux.

Plus au Sud, les Napolitains étaient isolés. Ils n'avaient plus aucune autorité sur la Campanie, mais conservaient une flotte puissante, ce qui empêcha Rome de prendre possession officiellement du reste de la Campanie. La flotte de Rome étant très loin de valoir la leur, elle aurait été rapidement anéantie en cas de conflit direct.

Au Nord, après 15 ans d'efforts, dans les années 230, Rome finit par réussir

à se débarrasser de Tarquin en l'empoisonnant subtilement, mais il fut remplacé par un de ses proches qui prit son nom et son titre. Après une politique de réchauffement des relations avec Rome, il revint à la politique de son prédécesseur. Ce nouveau Tarquin n'avait que 45 ans en 245.

En Pays Marses, la situation était des plus changeante. Toutes les tribus du pays se déchiraient en guerres incessantes et, malgré le soutien de Rome, les Marses d'Alba, acquis à notre cause, eurent bien du mal à s'imposer face au reste du pays. Depuis que Rome s’est intéressé à ce pays, ce fut un gouffre financier pour cette dernière.

A Naples, les dirigeants étaient toujours anti-Latins. L’ambassade dut fermer lors de l'intégration de Taenum, elle ne fut toujours pas ré ouverte.

Plus loin au Sud, en Sicile, c'est le statu quo. Syracuse et Carthage se

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menaient toujours une guerre plus ou moins ouverte depuis les années 210, et nos ambassades permanentes sur place faisaient tout pour calmer les choses. Mais les progrès carthaginois semblaient inéluctables. Rome depuis 30 ans tentait d’implanter une Colonie romaine à Syracuse malgré les refus permanents. Mais les progrès des

Carthaginois mettaient Syracuse dans une situation difficile, ayant besoin de nouveaux soutiens. Rome pouvait espérer l’implantation d’une Colonie sur l’île en échange d’un soutien fort de la part de Rome.

oncernant le reste de la Méditerranée, les Phéniciens étaient toujours des marchands très habiles, Grecs et Perses étaient toujours en mauvais terme, et

l'Égypte paraissait être un colosse au pied d'argile.

Fin du Livre I

C Divers