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Histoire Seconde Thème 1 : Le monde méditerranéen : empreintes de l’Antiquité et du Moyen Âge (10-12 heures)

Chapitre 1. La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines (6h) (5h cours + 1 h évaluation)

Objectifs du chapitre Ce chapitre vise à rappeler que l’Antiquité méditerranéenne est le creuset de l’Europe. On peut pour cela :

Ø Distinguer des temps, des figures et des constructions politiques ayant servi de référence dans les périodes ultérieures ;

Ø Montrer comment Athènes associe régime démocratique et établissement d’un empire maritime ; Ø Montrer comment Rome développe un empire territorial immense où s’opère un brassage des différents héritages

culturels et religieux méditerranéens. Points de passage et d’ouverture

• Périclès et la démocratie athénienne. • Le principat d’Auguste et la naissance de l’empire romain. • Constantin, empereur d’un empire qui se christianise et se réorganise territorialement

Capacités : Se repérer - Analyser des docs – Confronter des documents – Prendre des notes – Méthode : Analyse de doc / Organiser un plan pour la question problématisée- Construire une carte mentale – Évaluation : Étude de doc Manuel Nathan Côte (2019) P. 30-31 Le monde méditerranéen dans l’Antiquité grecque > Frise chronologique et 2 cartes des deux territoires : trouver les points communs et les différences entre les 2 types de domination

I - Athènes associe régime démocratique et établissement d’un empire maritime (2 h 30) Accroche : Carte p. 30 C’est au V° siècle avant J.C que nait la démocratie à Athènes qui réunit toutes les conditions favorables permettant son épanouissement en devenant une grande puissance maritime, c’est-à-dire une thalassocratie. La maîtrise des mers par Athènes va permettre à cette démocratie de dominer toutes les autres cités grecques. Ce sont les guerres du Péloponnèse qui mettent fin à l’hégémonie de Athènes.

Ø Comment Athènes associe-t-elle un régime démocratique et l’établissement d’un empire maritime ?

A - La démocratie athénienne

• Périclès et la démocratie athénienne - Être citoyen à Athènes au V° siècle avant JC

Athènes au Ve siècle.

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Document 2 : la démocratie athénienne vue par Périclès (431) « Notre régime politique n'a rien à envier à nos voisins ; loin d'imiter les autres, nous donnons l'exemple à suivre. Du fait que l'État, chez nous, est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. En ce qui concerne les différends particuliers, l'égalité est assurée à tous par les lois ; mais en ce qui concerne la participation à la vie publique (1), chacun obtient la considération en raison de son mérite, et la classe (2) à laquelle il appartient importe moins que sa valeur personnelle ; enfin nul n'est gêné par la pauvreté et par l'obscurité de sa condition sociale (3), s'il peut rendre des services à la cité (4). » Thucydide (5), Histoire de la guerre du Péloponnèse, II, XXXVII, Ve siècle av.J.-C

1.Participation aux décisions et à la vie politique de la cité 2. Catégorie 3. Origine sociale 4. En -454, Périclès fait voter une indemnité de 2 oboles par jour pour la participation aux institutions de la démocratie. 5. Homme politique et historien athénien qui vécut au Ve siècle. Il écrit en qualité d’historien qui raconte les faits et tente d’en expliquer les causes en s’appuyant sur la démarche historique : raconter les faits de manière impartiale et avec exactitude.

Ø Document 3 : Tout le temps que, pendant la paix, il fut à la tête des affaires (1), il avait fait preuve de modération et de fermeté dans la conduite de l'État, qui sous lui parvint au comble de la puissance. La guerre une fois déclarée, on constata qu'il avait évalué exactement la puissance d'Athènes. II ne survécut que deux ans et six mois. Après sa mort on vit mieux encore l'exactitude de ses prévisions. Il avait prédit le succès aux Athéniens s'ils se tenaient en repos, s'ils donnaient tous leurs soins à la marine, s'ils renonçaient à augmenter leur empire pendant la guerre et s'ils ne mettaient pas l'État en danger. Mais sur tous ces points on fit juste le contraire. D'autres entreprises, qui paraissaient sans rapport avec la guerre, furent menées avec la seule préoccupation de la gloriole et de l'intérêt personnels ; elles furent désastreuses pour les Athéniens et leurs alliés. En cas de succès, elles eussent procuré gloire (2) et profit aux particuliers ; leur échec faisait tort à l'État et gênait la conduite des hostilités. Voici la cause de ce changement. Périclès avait de l'influence en raison de la considération qui l'entourait et de la profondeur de son intelligence ; il était d'un désintéressement (3) absolu sans attenter à la liberté ; il contenait la multitude qu'il menait, beaucoup plus qu'elle ne le menait. N'ayant acquis son influence que par des moyens honnêtes, il n'avait pas à flatter la foule. Grâce à son autorité personnelle, il pouvait lui tenir tête et même lui montrer son irritation. Chaque fois que les Athéniens s'abandonnaient à contretemps à l'audace et à l’orgueil (4), il les frappait de crainte s'ils s'effrayaient sans motif, il les ramenait à la confiance. Ce gouvernement portant le nom de démocratie, en réalité c'était le gouvernement d'un seul homme.

Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, II, XV, Ve siècle av. J.-C 1. Quand Périclès dirigea Athènes. 2. Renommée 3. Qui ne regarde pas son propre intérêt mais l’intérêt de tous les citoyens. 4. Trop grande estime en soi-même

Ø Document 4

Source :

https://canabae.enseigne.ac-lyon.fr/spip/IMG/pdf/COURS_PROF.pdf

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Possibilité : préparer un oral : p. 39 itinéraire 2 Synthèse :

http://essalc.fr/wp-content/uploads/2017/01/SCHEMA-DE-SYNTHESE-LE-RÔLE-DU-CITOYEN-DANS-LA-DEMOCRATIE-ATHENIENNE.pdf La société athénienne est fortement hiérarchisée. D’un côté : les hommes libres et adultes, c’est-à-dire les citoyens, et de l’autre, les métèques et les esclaves (en raison de leur naissance étrangère ou servile), les femmes, les enfants et les vieillards (en raison de leur âge). Certains groupes (métèques, esclaves) font l’objet d’une exclusion ou quasi exclusion. Finalement, le fait politique est premier dans le monde grec antique. A l’époque classique, la jouissance du droit de cité implique, au minimum, d’avoir un père citoyen ; cette condition peut être étendue à la mère ; mais aussi aux générations précédentes, même si ce dernier aspect s’avère parfois difficile à contrôler. Le citoyen antique travaille, dans l’agriculture essentiellement. Mais régulièrement le soin de la cité mobilise son attention. Activité maison p. 40-41 Comparaison entre démocratie antique/moderne Évaluation : analyse de documents 1h

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B - Un puissant empire maritime

Ø Capacités : prendre des notes/ écoute active Au cœur du monde grec, sur une superficie de 2650 km², la péninsule de l’Attique, où se situe Athènes, s’avance en mer Égée. Documents manuels p. 42-43 > objectif construire une carte mentale La ligue de Délos naît, en 476 avant Jésus-Christ, des victoires athéniennes de Marathon et de Salamine. C’est une alliance de cités pour bénéficier de la protection d’Athènes contre les Perses. Elle est ainsi nommée parce qu’elle adopte Délos, l’île sainte des Ioniens et sanctuaire d’Apollon comme centre politique et religieux. C’est d’ailleurs dans le sanctuaire d’Apollon que se réunissent les délégués des villes et qu’est conservé le trésor. A l’origine, toutes les cités sont indépendantes et égales entre elles. En 431, 238 cités sont mentionnées dans les listes du tribut : c’est l’extension maximale. En tant que chef de la ligue, Athènes n’a que la présidence et dispose du même nombre de voix que tout autre allié. Toute décision d’importance doit être soumise à une assemblée fédérale où tous les alliés disposent d’une égalité de voix. Athènes surveille la gestion financière et n’hésitera pas à l’utiliser pour embellir la cité (Parthénon, Acropole…). Peu à peu, la ligue de Délos se transforme en empire athénien. La flotte est ainsi quasi-exclusivement athénienne. Les alliés doivent prêter serment de fidélité à Athènes et modeler leurs institutions sur les siennes (démocratie). La cité impose l’usage de sa monnaie et de celui de son système de poids et mesures. Parfois, une garnison athénienne s’installe sur place pour appuyer l’autorité de son envoyé spécial chargé de surveiller les alliés. Ces derniers continuent à verser un tribut, tous les quatre ans, fixé par la Boulé. Cet impôt devient considérable. Toute ville qui rompt l’alliance est coupable de trahison. Athènes s’autorise à puiser dans le trésor, destiné à la défense commune, à des fins qui lui sont propres. Le trésor de la ligue de Délos nourrit et appuie l’organisation politique d’Athènes, la démocratie. Les aristocrates qui conduisent la ligue non seulement lui font faire des progrès décisifs, mais répriment durement les révoltes, comme à Naxos en 470. Des colons athéniens sont envoyés sur les terres enlevées aux cités alliées. Les guerres du Péloponnèse La guerre entre Athènes et Sparte éclate en 431 avant Jésus-Christ. La puissante flotte athénienne pille les côtes du Péloponnèse, tandis que Sparte, avec une armée supérieure, ravage chaque été l’Attique. Pendant le deuxième été de guerre, la peste frappe Athènes surpeuplée car protégée derrière les Longs Murs et décime sa population. Périclès lui-même en meurt. A la longue, la ligue du Péloponnèse et la discipline militaire sévère de Sparte résistent mieux aux épreuves de la guerre. Les Spartiates, aidés par le roi des Perses, construisent une flotte, ce qui détermine l’issue de la guerre. Sparte inflige à Athènes des défaites dans les batailles navales décisives. En 404 avant Jésus-Christ, les Athéniens capitulent et doivent livrer leur flotte, dissoudre la Ligue de Délos et abattre les Longs Murs. La guerre du Péloponnèse a duré 26 ans. Sa démocratie vit de l’empire, de la richesse qu’il lui procure, grâce à la maîtrise de la mer, mais aussi des terres prises aux anciennes cités. Athènes pratique une politique de prestige utile à l’économie et décisive pour cimenter la communauté toute entière.

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II - Rome développe un empire territorial immense où s’opère un brassage des différents héritages culturels et religieux méditerranéens. (2 h30) La Res Publica désigne l’État romain. Il connaît dans son histoire trois régimes politiques : Sous la Monarchie (753-509 av. J.-C.) règnent d’abord des rois légendaires, latins puis étrusques. La République (509-27 av. J.-C.) : le pouvoir appartient au peuple, représenté par des magistrats. Le Sénat est une assemblée qui ne prend pas de décisions mais qui a une très forte influence. L’Empire (27 av. J.-C. - 476 apr. J.-C.) : mis progressivement en place par Auguste, l’empereur concentre l’essentiel des pouvoirs tout en feignant de maintenir les institutions de la République. L’empire romain se construit sur plusieurs siècles : Rome conquiert d’abord l’Italie (IVe siècle av. J.-C.), puis des territoires en Méditerranée. L’apogée territoriale est atteinte au IIe siècle apr. J.-C. La Pax Romana est assurée par la stabilité des frontières, gardées par des légions et parfois fortifiées (limes). Les populations de l’empire adoptent peu à peu la culture romaine : c’est la romanisation. Des crises successives, au IIIe puis au IVe siècle, amènent l’éclatement puis la chute de l’Empire romain d’Occident. En Orient, l’Empire byzantin connaît une vie bien plus longue, jusqu’au XVe siècle. Quelles sont les empreintes romaines dans le monde méditerranéen ?

A- La naissance de l’Empire romain • Le principat d’Auguste et la naissance de l’empire romain. L’Empire romain au II° siècle L'Empire romain est le nom donné par les historiens à la période de la Rome antique s'étendant entre 27 av. J.-C. et 476. Période précédente : la République. Des victoires militaires permettent aux généraux romains de revendiquer le pouvoir politique. Le plus célèbre d’entre eux est Jules César. Il conquiert les Gaules et revient à Rome où il prend le titre de « dictateur à vie » avant d’être assassiné en – 44. Son fils adoptif, Octave, fonde l’empire. Il prend le nom d’Auguste et concentre entre ses mains tous les

pouvoirs. Il élargit le territoire du monde romain jusqu’à trois grands fleuves : le Rhin, le Danube et l’Euphrate

Ø Construire une carte mentale sur les pouvoirs de l’empereur – Documents manuel p. 45 B- La romanisation de l’Empire Vidéo la romanisation de l’Empire/ Vidéo Timgad Etude de cas : Timgad ou Afrique du Nord p. 46-47 Travail sur image satellite : Transposer des informations (textes et image satellite) > Croquis de synthèse (travail évalué) C’est au début du II° siècle, sous le règne de l’empereur Trajan, que l’empire atteint ses plus grandes dimensions. A l’intérieur de ces frontières la longue période de paix qui règne entre les différents peuples favorise la prospérité économique. Les habitants, principalement ceux des villes, adoptent la culture et le mode de vie romain et en 212 l’empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’empire. C – Un Empire qui se christianise et se réorganise territorialement Exercice p. 50-51 (itinéraire 1)

• Constantin, empereur d’un empire qui se christianise et se réorganise territorialement

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A la fin de l’Antiquité, la religion chrétienne, d’abord interdite, s’étend à tout l’Empire romain. L’Église chrétienne, puissante, impose son éthique élaborée par les Pères de l’Église. Elle résiste à la division de l’Empire en 395 Mais du fait de sa très grande taille l’empire romain est difficile à défendre et à administrer. Au milieu du troisième siècle des peuples germaniques : les Francs, les Goths, les Alamans pénètrent profondément à l’intérieur de l’empire. En 330 l’empereur Constantin fonde Constantinople, une deuxième capitale plus proche des régions de l’Est de l’empire. Soixante ans plus tard l’empire romain d’Orient et l’empire romain d’Occident sont définitivement séparés. Dès le début du Ve siècle la situation militaire devient critique dans la partie occidentale. Capacités : Se repérer - Analyser des docs – Confronter des documents – Prendre des notes – Conclusion : Athènes et Rome ont toutes les deux la Méditerranée comme cadre et ont, à leur manière, mis en place des régimes démocratiques ; la première en contrôlant la Mer Egée et en faisant participer une minorité à la vie politique ; la deuxième, au nom de l’Empire et influencée par la Grèce antique, en diffusant sa culture et son modèle sur tout le pourtour méditerranéen. Correction Timgad : légende

C. Budde

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Thème 1 Histoire seconde – Chapitre 2

Chapitre 2. La Méditerranée médiévale : espace d’échanges et de conflits à la croisée de trois civilisations (6h)

Objectifs du chapitre : Ce chapitre vise à montrer comment des civilisations entrent en contact, nouent des relations et connaissent des conflits dans un espace marqué par les monothéismes juif, chrétien et musulman. On peut mettre en avant :

Ø L’émergence de grands ensembles de civilisation ; Ø Les contacts et les heurts entre Chrétienté et Islam ; Ø L’hétérogénéité religieuse et politique entre Rome et Byzance et au sein du monde musulman ; Ø La persistance de la circulation de biens, d’hommes et d’idées dans cet espace méditerranéen relié à l’Europe du

Nord, à l’Asie et l’Afrique. Points de passage et d’ouverture

• Bernard de Clairvaux et la deuxième croisade. • Venise, grande puissance maritime et commerciale.

Notions/vocabulaire : Civilisation/échanges, christianisme, orthodoxe, islam, guerre sainte, djihad, croisade, basileus, théocratie, schisme, hégire, charia, calligraphie, fief, seigneurie, Reconquista Capacités :

Ø Mettre un événement ou une figure en perspective Ø Identifier et expliciter les dates et acteurs clés des grands événements. Ø Confronter le savoir acquis en histoire avec ce qui est entendu, lu et vécu. Ø Utiliser le numérique Ø Être à l’écoute et prendre des notes Ø Réaliser une carte

Manuel Nathan 2019 Carte à réaliser (au fil de la leçon) pour vous aider : p. 62-63 : Repérer les 3 aires de civilisation autour de la Méditerranée Légende :

3 civilisations autour de la Méditerranée Principaux centres religieux et urbains La Méditerranée : espace de contacts Civilisation chrétienne occidentale Monde musulman Empire byzantin

Centre urbain majeur Principaux ports Centre religieux

Croisade Djihad Échanges culturels Carrefour commercial

Au MA, le bassin méditerranéen est le cadre de violents affrontements entre les trois grands ensembles politiques de l’époque médiévale, l’Occident chrétien, l’Orient byzantin et le monde islamique. Au-delà des conflits apparaissent cependant des espaces de contacts entre les civilisations, qui contribueront à l’essor de l’Occident chrétien. En quoi la Méditerranée est-elle un espace d’échanges à la croisée de 3 civilisations au Moyen Age ?

I. Les trois aires de civilisation autour de la Méditerranée A- L'Empire byzantin est l'héritier de Rome p. 72-73 Coloriez l’Empire byzantin Élèves en écoute active – Placer sur la carte : Constantinople + Port sur le Bosphore

- La continuité avec Rome

En 476, l'empire romain d'Occident disparaît ; il reste cependant celui d'Orient, avec pour capitale Constantinople, ville fondée par l'empereur Constantin à la limite de l'Europe et de l'Asie. L'empereur prend le nom de basileus. C'est un souverain chrétien qui se veut représentant de Dieu sur la Terre et gouverne seul (théocratie). Doc. 3 p. 73

Constantinople = + gde ville du monde Commerce maritime important car carrefour entre l’Orient et l’Occident

- Les caractères originaux de la civilisation byzantine : la mise en place de l'orthodoxie

Les Chrétiens d'Orient se refusent à obéir au pape (Doc. 3 p. 73), ce qui va progressivement éloigner les deux parties de la Chrétienté, jusqu'à la rupture (schisme) de 1054 : on aura alors deux religions chrétiennes, la catholique et l'orthodoxe. Les différences : les prêtres orthodoxes (popes) peuvent se marier, on adore les icônes, le culte se fait en langue nationale et le pape n'est pas reconnu comme chef. La haine est très profonde entre catholiques et orthodoxes à la veille des croisades.

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- Un empire menacé

Menacé au XIème, par les Normands en Occident, qui s'emparent de la Sicile et de l'Italie du Sud et par les Turcs en Orient, qui progressent vers l'Asie Mineure. 1071 est une année noire : les Byzantins perdent la Sicile.

- Une civilisation brillante Doc2 p. 72

- l'art religieux, en particulier le décor de mosaïques, continuité de l'art romain, et les icônes, création propre des byzantins. Exemple : Sainte Sophie / Constantinople est considérée comme la plus belle ville du monde par les Occidentaux : palais, églises ornées de mosaïques, hippodrome B - L’Islam est un monde en expansion (colorier le monde musulman) Étude d’un ensemble documentaire p. 68-69

- La religion musulmane et la création d'un vaste empire arabe

Rappel : ce qu'est l'Islam Mohammed ou Mahomet (570-632) est un marchand d'Arabie auquel l'ange Gabriel a révélé la volonté de Dieu (Allah) ; il devient prophète et dicte le Coran. Il prêche une nouvelle religion, l'Islam. Il doit s'enfuir de La Mecque et fuir à Médine en 622 : c'est l'Hégire, début du calendrier musulman. Les principes de l'islam sont organisés autour des 5 piliers de la foi Aumône /5 prières par jour /un pèlerinage à la Mecque une fois dans sa vie /le ramadan / la profession de foi (chahada) De la lecture du Coran découlent un certain nombre de règles de vie Interdits alimentaires : le porc et l'alcool Loi islamique (chariah) : polygamie, répudiation facile, position inférieure de la femme dans l'héritage, blasphème puni de mort, adultère puni de lapidation, vol puni d'une main coupée, port du voile obligatoire. L'islam doit être imposé aux autres peuples, à l'exception des "peuples du Livre", juifs et chrétiens, qui peuvent garder leur religion. La guerre sainte (djihad) (carte à compléter) est le moyen d'imposer l'islam, et pour le combattant, le moyen d'aller au paradis. Les descendants de Mohammed, les califes, lancent la guerre sainte et conquièrent en quelques décennies un vaste empire. Diversité des peuples et morcellement politique - Au Maghreb et en Andalous (Espagne) règnent les Almoravides (carte à compléter) - En Égypte règnent les califes Fatimides (calife = descendant du Prophète) (carte à compléter) - En Asie Mineure, le califat Abbasside continue d'exister avec Bagdad comme capitale, mais ils sont dominés par les Turcs, qui l'emportent peu à peu sur les Arabes et les Byzantins : à l'époque des Croisades, les Turcs Seljoukides (carte à compléter) dominent tout l'Orient (Carte à compéter : Le Caire, La Mecque, Médine, Port d’Alexandrie, et hâchures sur le sud de l’Espagne) inscrire le nom des dynastie sur la carte

- Unité de la civilisation musulmane Doc 2 p. 69

La civilisation musulmane est en avance sur celle de l'Europe à cette époque : Les musulmans ont traduit en arabe les livres grecs et latins, conservant toutes les connaissances de l'Antiquité, alors que l'Occident les oubliait. Les Arabes sont de bons mathématiciens : ils ont emprunté les chiffres et le zéro aux Indiens et ont inventé l'algèbre Ce sont de bons astronomes, qui ont gardé les connaissances des grecs dans ce domaine, alors que la Chrétienté occidentale régressait (croyance à la terre plate, par exemple) Ils ont de bonnes connaissances médicales, reprises des Grecs et des Romains, pendant que l'Europe ne croît plus qu'aux sorciers et à la magie. Ils ont repris les inventions chinoises comme la boussole, le papier, la poudre à canon. Ils ont de bonnes connaissances en navigation, en particulier dans l'Océan Indien ; ils ont de bonnes connaissances en cartographie.

- Pourquoi cette avance ?

Le monde arabe est un monde de marchands, qui ont des liens avec toutes les civilisations de l'époque, du fait de leur position centrale. Ils connaissent donc bien les routes caravanières, en particulier la route de la soie, vers les richesses de la Chine, et sont les meilleurs intermédiaires entre l'Orient et l'Occident. La civilisation musulmane est une civilisation urbaine, du fait de l'exiguïté des campagnes (déserts) et de l'importance du commerce. Les villes sont très peuplées, bâties autour de la mosquée et du marché (souk), entourées de remparts. Les artistes décorent les palais et les mosquées. Ils réutilisent les mosaïques byzantines, reprennent à Ste Sophie la coupole, mais ne peuvent reproduire la figure humaine, ce qui les oblige à n'utiliser que des décors floraux ou géométriques, ainsi que la calligraphie. C - Le retard de l'Occident chrétien (colorier l’Europe chrétienne occidentale) Rappel christianisme

- Les invasions ont entraîné le morcellement politique (féodalité)

L'empire romain chute en 476. A sa place se fondent des "royaumes barbares" comme celui des Francs avec Clovis ou celui des Wisigoths en Espagne. Le seigneur, pour vivre, doit faire cultiver sa terre par des paysans ; il leur offre sa protection contre l'insécurité en échange de leur travail : il sera leur seigneur.

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- L’émergence d'une civilisation originale reposant sur le christianisme

A compléter sur la carte : Rome, Jérusalem L'Occident médiéval est le domaine du christianisme, qui imprègne tous les actes de la vie quotidienne. La société est divisée : - ceux qui prient clergé régulier et séculier - ceux qui combattent ont pour fonction de défendre la société, avec au sommet de la pyramide le roi ; ils défendent aussi la religion contre les infidèles, surtout à partir du XIè siècle - ceux qui travaillent entretiennent les deux autres catégories ; ils sont les plus nombreux et sont essentiellement des paysans, qui doivent livrer une partie de leur récolte à leur propriétaire, le seigneur, qui en échange, leur doit protection. La puissance de l'Église est symbolisée par les cathédrales, qui sont bâties dans toutes les grandes villes avec les donations des fidèles ; principaux chantiers des villes pendant plusieurs siècles, elles sont un des moteurs de l'économie urbaine. Leurs clochers sont le signe visible de leur prééminence sur le pouvoir civil.

II. Les contacts entre les trois mondes A - A partir du XIIè siècle, les affrontements entraînent l’essor de l’occident chrétien et du monde musulman

- La croisade est la traduction militaire de l'essor de l'Occident chrétien

Élèves en écoute active : récit de la 2ème croisade et à compléter sur la carte (les croisades et le djihad) Étude de cas livre p. 70-71 (travail en classe)

Bernard de Clairvaux et la deuxième croisade Fondateur et premier abbé de Clairvaux en 1115, Bernard de Clairvaux est un des grands personnages de l'Occident chrétien et un conseiller écouté des papes. Exploitant l'émotion suscitée par la chute d'Édesse en 1144, il prêche la seconde croisade (1146-1149). L'appel de saint Bernard survient un demi-siècle après celui du pape Urbain II à Clermont (1095). Il est motivé par la chute d'Édesse aux mains des Turcs, en Syrie franque, suite à l'offensive d'un chef sarrazin nommé Nour el-Dîn.C'est un premier coup dur pour les États francs de Palestine. L'émotion est grande en Occident, dans l'aristocratie et les milieux lettrés.

- L’essor économique amène le renouveau du commerce et la renaissance urbaine

A partir du XIè siècle, l'Occident change. Les invasions disparaissent. Cela permet un grand essor démographique, qui est peut-être dû aussi à un réchauffement du climat Cet essor entraîne la nécessité de défricher les forêts pour avoir des terres cultivables : ce mouvement est connu sous le nom de "grands défrichements". Ce sont les seigneurs, mais surtout les abbayes qui mènent les défrichements. L'agriculture parvient à dégager des surplus, ce qui alimente le commerce à moyen rayon d'action. L'essor des campagnes va amener le développement des marchés sur les grands noeuds de communication, en particulier fluviaux. Ces marchés donneront naissance à des noyaux urbains, puis à des villes. L'essor urbain n'est pas identique partout, il touche surtout le nord-est de la France, mais aussi l'Italie, Les villes italiennes ont gardé des liens avec le monde byzantin et servent d'intermédiaires entre Orient et Occident. Elles n'ont souvent d'autre choix que le commerce pour vivre, d'où leur essor. Exemple VENISE – Présenter et analyser des documents (évaluation)

- L’essor commercial de l'Occident en Orient par l'intermédiaire des villes italiennes (échanges) La création des états latins va entraîner l'essor des villes italiennes, en particulier Pise, Gênes et Venise, qui ravitaillent ces états, y transportent des pèlerins, des croisés, des commerçants. B. Les contacts culturels sont limités mais souvent fructueux

- Les apports culturels arabes à l'Occident (carte à compéter échanges culturels) Les apports culturels arabes sont notables : traductions d'ouvrages arabes de médecine (à Salerne et au Mont Cassin), développement des universités en Occident, où l'on redécouvre la pensée grecque par l'intermédiaire d'Averroès ou d'Avicenne, progrès de la navigation. L’influence artistique est plus limitée - des lieux de contact occident-monde arabe et byzantin, Venise, la Sicile, Tolède Certains lieux de contact entre les civilisations du monde méditerranéen au 12ème siècle sont le cadre d’influences réciproques. Conclusion : Le MA est une étape importante dans l'évolution historique de l'Occident. Cette période montre une très grande activité sur l'ensemble du pourtour méditerranéen. Cette activité enrichit l'ensemble des acteurs à l'exception de l'Empire Byzantin qui disparaît. Elle enrichit aussi des civilisations plus lointaines qui sont indirectement mises en contacts entre elles : Europe du Nord - Chine.