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Infections du site opératoire en chirurgie digestive
Ph Montravers
Département d’Anesthésie CHU Bichat Claude Bernard
Université Paris VII Denis Diderot Paris
• Péritonites primaires – Péritonite spontanée (maladie néphrotique, cirrhose) – Péritonite granulomateuse (Mycobacterium sp, Histoplasma sp, Strongiloides sp) – Péritonite périodique, péritonite primaire (Pneumococcus sp or Streptococcus sp)
• Péritonites secondaires – Perforation d’un viscère intra-abdominal – Infection aiguë d’un viscère intra-abdominal ou pelvien – Nécrose de la paroi intestinal – Post-traumatique (plaie pénétrante ou contusion) – Péritonites postopératoire et nosocomiale – Dialyse péritonéale continue ambulatoire
• Péritonites tertiaires – Péritonite sans pathogène
– Péritonite à levures ou à germes « peu pathogène » Wittmann Ann Surg 1996
Cellules mésothéliales péritonéales
Cavité lymphatique Nakatani T et al, Anat Rec 1997
Cavité péritonéale
Membrane basale
Cellules endothéliales lymphatiques
Cellules mésothéliales
Lésion initiale
Site de l’intervention initiale • Dellinger Arch Surg 1985
Colique 34 % Sus mésocolique 19 % Intestin grêle 15 % Appendice 4 % Autres 29 %
• Roehrborn Clin Infect Dis 2001 Colique 40 % Sus mésocolique 21 % Pancréas 15 % Intestin grêle 13 % Appendice 4 % Autres 6 %
Etiologies peropératoires des PPO
Guivarc’h Roehrborn Ann Chir 1977 Clin Infect Dis 2001
Lâchage de suture ou d’anastomose 72 % 66 % Perforation 9 % 10 % Abcès 4 % 13 % Autres 15 % 10 %
Bactéries contaminantes
Estomac""101-103 ufc/ml""
Aérobies"
"Cocci"
"Entérobactéries"
Intestin""104-107 ufc/ml""
Aérobies / Anaérobies"
"Entérobactéries"
"Cocci"
"Bacteroides"
Colon"109-1011 ufc/gr"Anaérobies /Aérobies"
"1000 / 1"Bacteroides "
Clostridium"
Strepto & peptostrepto"
""Entérobactéries"
""Cocci"
Rectum"1011 ufc/gr"Anaérobies /Aérobies"
"1000 / 1""Bacteroides "
"Clostridium"
"Streptocoques"
"Entérobactéries"
"Cocci"
0
25
50
75
100 ABCES Septicémie
Choc septique
2 4 6 8 10 12 Jours
%
Onderdonk et al. Infect Immun 1974; 10: 1256
Histoire naturelle des péritonites
0
25
50
75
100
E. coli E. faecalis B. fragilis E. coli + E. faecalis E. coli +
B. fragilis E. faecalis + B. fragilis
Abcès Mortalité
% observé
Onderdonk Infect Immun 1976
0
25
50
75
100
Contrôle Gentamicine Clindamycine Clindamycine + Gentamicine
Abcès
Mortalité
%
Weinstein JID 1975
Retentissement des AB sur la flore
• Infections intra-abdominales – Ertapénème (n= 351) – Pipéracilline-tazobactam (n=156) – Ceftriaxone - Métronidazole (n=193)
• Ecouvillonnage rectal
avant la mise en route du traitement arrêt du traitement 2 semaines après la fin du traitement
DiNubile MJ, et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2005;24:443–449
0 5
10 15 20 25 30
Pou
rcen
tage
de
souc
hes
(%)
Inclusion Fin de traitement 2 semaines après la fin du traitement
Pipéracilline/Tazo (N=156)
% R % BLSE
Ceftriaxone/ Métronidazole
(N=193)
% R % BLSE
Ertapénème
(N=348)
% R % BLSE
DiNubile MJ, et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2005;24:443–449
Retentissement des AB sur la flore
Facteurs aggravant de l’infection
Bile et sang
Andersson, Acta Chir Scand 1989
13 87 Bile
11 93 Sang et bile
17 20 Sang total
14 80 Hémoglobine
17 27 Sérum ϕ
Délai survie (h) Mortalité (%) Injection IP
IP
Moyens de défense
Diagram of the proposed sequence in the
morphogenesis of Lymphatic stomata
[Nakatani T et al, Anat Rec 1997]
BL Basal lamina E Lymphatic endothelial cell G Gap L Lymphatic cavity M Peritoneal mesothelial cell P Peritoneal cavity S Lymphatic stoma
La couche monocellulaire de cellules mésothéliales est interrompue sur sa face diaphragmatique par un grand nombre d’orifices (Stomates). Les trous dans la membrane basale permettent aux stomates de communiquer directement avec les lymphatiques sous jacents.
The powerful absorptive capacity of the peritoneum Mechanical clearance of irritants from the peritoneal cavity
Diaphragm Omentum Mesenteric peritoneum Pelvic peritoneum
0 1 2 3 4 5 6 7 8 H
109
108
107
106
105
Total
Organes SRE Sang
Dunn et al. Infect immun 1985 2.108 E coli i.p.
‘‘Milky spot’’: They consist of macrophages, B and T lymphocytes and mast cells, immersed in a network of connective tissue, vascularized by fenestrated capillaries and lymphatic vessels. Near milky spots, the mesothelium is practically devoid of basement membrane so that macrophages and lymphocytes do not encounter any obstacles in the peritoneal lumen. Milky spots may also be associated with stomata.
• Drainage lymphatique limite les concentrations bactériennes péritonéales
• Mouvements diaphragmatiques
migration des épanchements vers les régions sous phréniques • Gravité
localisation dans les zones déclives pelvis et paracolique • Epiploon
limitation du processus infectieux colmatage d’une brêche ou d’une région inflammatoire adhérences et exsudats fibrineux
Sous-phrénique
Sous-hépatique
Entre les anses grêles
Gouttières pariéto-coliques
Inter-mésentérique
Cul de sac de Douglas
Caractéristiques pathogéniques Conséquences thérapeutiquesLésion organique
Corps étrangers (sang, bile, nécrose, fils, selles…)
Inoculum "lourd"
Infection polymicrobienne
Infection systémique due aux entérobactéries
Infection focalisée due aux anaérobies
Contenu hétérogène des abcès
pH acide dans les abcès
réduction des défenses naturelles
Réparation chirurgicale
Drainage chirurgical
Effet inoculum
Traitement à large spectre
Traitement actif sur les entérobactéries
Traitement actif sur les anaérobies
Moindre efficacité des aminosides
Moindre efficacité des aminosides
Pas de guérison spontanée
En résumé
Prise en charge d'une infection du site opératoire
en chirurgie digestive =
Péritonite postopératoire
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
/ 2009
Intervention initiale urgence/règlée propre/septique
Infection post-opératoire ?
Fièvre Hyperleucocytose Clinique
Défaillance viscérale
Incidence des PPO Nbre de Reprises PPO
laparotomies (%) (%) Hollender 1982 5812 4 1,8 Hinsdale 1983 5532 2 1,6 Harbrecht 1984 1633 7 3,5 Bunt 1985 2657 7 3,5 Makela 1988 1622 - 1,8
Date de survenue : 5-8ème jours postopératoires après 2 ème semaine
Hopkins Am Surg 1993
Arch Surg 2012
Facteurs de risque de fuites anastomotiques : Pathologies pulmonaires pré-existantes OR : 4,99 (1,80-13,85) Corticoides au long cours OR : 4,29 (1,25-14,76) Corticoides periopératoires OR : 18,25 (3,32-100,15)
Autres facteurs favorisants de PPO • Dénutrition • Geste chirurgical difficile • Expertise de l’opérateur • Chirurgie urgente • Remplissage vasculaire (?) • Transfusion sanguine (?) • Hypothermie (?) • Agents vasoactifs (?)
Chirurgie Abdominale
Signes cliniques Fièvre persistante Hyperleucocytose Troubles du transit Bactériémie Ecoulement anormal
Signes cliniques au cours des PPO
Signes cliniques (%) Guivarch Ann Chir 1977
Hinsdale Ann Surg 1984
Levy Ann Chir
1985
Fièvre Douleurs abdominales Aspiration gastrique productive Iléus Diarrhées Ballonnement Issue de pus ou de lq digestif Masse palpable
86 79 32 45 26 -
48 -
86 90 -
85 -
15 10 2
83 44 33 13 41 42 33 10
Kermarrec N. Obesity Surg 2008;18:171-178
Chirurgie Abdominale
Défaillance viscérale Troubles de conscience Détresse respiratoire Détresse circulatoire Insuffisance rénale Anomalies hématologiques
Signes cliniques Fièvre persistante Hyperleucocytose Troubles du transit Bactériémie Ecoulement anormal
Explorations complémentaires
Fréquence des défaillances viscérales au cours des péritonites postopératoires
Défaillances (%) Guivarch Ann Chir 1977
Levy Ann Chir 1985
Montravers CID1996
Choc D. circulatoire D. respiratoire D. rénale D. hépatique Tr psychiques
46 30 57 19 -
47
- 16 22 20 10 9,5
20 59 44 32 - -
292 patients > 65 ans chirurgie colorectale urgente (2000/6)
McGillicuddy EA et al. Arch Surg 2009; 144:1157-62
25 %
15 %
6 % 4 %
Kermarrec N. Obesity Surg 2008;18:171-178
Evolution des défaillances d’organe avant le diagnostic chez 27 patients atteints de PPO
Place des examens biologiques Peu de valeur des examens de routine Appendicite aiguë 2% d'abcès post-opératoires (Gorenstein Arch Dis Child 1994)
Fièvre >38°C dans 90% des cas + hyperleucocytose Infection intra-abdominale opérée Fièvre > 37°6 = récidive de l'infection dans 79 % des cas Infection chez 43% des patients quand leucocytose > 10 000
(Lennard Ann Surg 1982) Fièvre à 38±0,5 °C : récidive dans 62% des cas (100 % si 39 ± 0,5°C) Infection dans 64 % des cas quand leucocytose > 13 000
94 % > 15 500 (Stone Arch Surg 1985)
Rau B Arch Surg 2007;142:134-142
La culture des drainages ouverts est inutile
cutanée Contamination environnement
Critères de réintervention
Formels Surveillance renforcée Défaillance viscérale Pus ou liquide dans les drains Signes locaux cliniques et radio Fort doute diagnostic
Hyperleucocytose croissante Fièvre isolée inexpliquée Troubles du transit isolés Signes biologiques de défaillance
Dazza, F. E. 1985. Réanimation et Médecine d'Urgence
30
40
50
60
70
80
90
100 Mortalité (%)
1965 1975 1985 1995
Réanimation
CHIRURGIE
ANTIBIOTIQUES
Pronostic des péritonites
DH Wittmann. Intraabdominal infection. Marcel Dekker Inc Ed. Frankfurt 1991. pp 8-9
Objectifs Thérapeutiques
1 - Spectre Adapté
2 - Posologie Adaptée Approche double médicale et chirurgicale
Buts de la chirurgie
! Identifier la source de contamination
! Supprimer la source de contamination
! Identifier les germes en cause
! Réduire la contamination bactérienne
! Prévenir la récidive ou la persistance de l'infection
Péritonites postopératoires - importance d’un diagnostic précoce -
APACHE II Score
Relaparotomie < 48 heures
Relaparotomie > 48 heures
P - Value
0 – 10 0 % 25 % 0.09 11 – 15 0 % 33 % 0.02 16 – 20 0 % 78 % 0.002 21 – 25 57 % 100 % 0.02 > 26 79 % 94 % 0.2 Total 28 % 77 % 0.0001
Mortalité après ré intervention pour sepsis abdominal persistant Koperna World J Surg 2000
Péritonites postopératoires - importance de la qualité du geste -
Source infectieuse
n mortalité
Contrôlée 88 24 % Non contrôlée 8 100 % P - Value < 0.0001
Mulier World J Surg 2003
étude de 96 PPO
Il faut ABSOLUMENT faire
des prélèvements microbiologiques
Montravers P et al. Clin Infect Dis. 1996;23:486-494 Dupont H et al. Antimicrob Agents Chemother. 2000;44:2028-2033. Sotto A et al. J Antimicrob Chemother. 2002;50:569-576. Roehrborn A et al. Clin Infect Dis. 2002;33:1513-1519
Microbiologie
Distinction entre infections communautaires et postopératoires
Dupont, AAC 2000 - Roehborhn, CID 2001 - Montravers JAC 2009 – Dupont, SFAR 2001 - Crit Care 2010 – Montravers, CID 1996
PPO : profil de résistance Isolement d’une souche-R dans 70 % des PPO 100 souches résistantes sur 250 isolées 47 souches multirésistantes :
Staphylocoque méticilline-R 20 Pseudomonas sp 9 Klebsiella sp 8 E. coli 4 Serratia sp 3 Autres 3
Montravers et al. CID 1996
Emergence de germes difficiles à traiter Proportions réduites de E.coli Proportions accrues d’enterocoques 33% des pts avec des germes totallement résistants aux AB choisis
Roehborn Clin Infect Dis 2001;33:1513-9
Seuil de 5 jours à l’hopital a une bonne spécificité et sensibilité pour la prédiction de BMR
Seguin P et al. Clin Microb Infect 2006;12:980-985
Utilisation d’antibiotiques à large spectre entre l’intervention initiale et la reprise facteur de risque d’émergence de BMR (RR= 5.1;p= 0.0031)
Augustin P et al. Crit Care 2010 : ePub
Montravers et al. JAC 2009:63;785
Etude épidemiologique 2005 - 6 mois 25 centres 234 péritonites communautaires 97 péritonites postopératoires
Amox/clav Pip/tazo Imipenem Cefotax Ceftaz
Gentamicine Amikacine Ciprofloxacine
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
AMX VAN
E faecalis E faecium
E faecalis (n=31), E faecium (n=8)
Montravers et al. JAC 2009:63;785
Cas particulier de la chirurgie de l’obésité
De Maria NEJM 2007
Microorganismes Chirurgie classique Chirurgie
bariatrique
P
Gram-positive bacteria 140 (35) 59 (48) 0.007
Streptococci 24 (6) 34 (28) <0.0001
Enterococcus spp 75 (19) 9 (7) 0.0028
Staphylococci 39 (10) 14 (11) 0.61
Gram-negative bacteria 176 (44) 40 (33) 0.03
Escherichia coli 73 (18) 13 (11) 0.051
Non-fermenting GN bacteria 22 (5) 2 (2) 0.08
Anaerobes 40 (10) 5 (4) 0.043
Bacteroides spp. 26 (6) 2 (2) 0.038
Fungi 46 (11) 18 (15) 0.34
Presence of multidrug-resistant strains* 54 (40) 10 (20) 0.014
Montravers P et al. Obesity Surg 2013
Quel régime thérapeutique choisir ?
Choix d’une antibiothérapie empirique
- Adaptée à l’écologie locale
- Différente de l’antibiothérapie précédente
- Prenant en compte tous les germes
- Intégrée dans une réflexion pluridisciplinaire
C 3&4°G
(Fluoroquinolones) Pénèmes
Aminosides Pénicillines
Pénicillines + inhibiteurs ßases
Fluoroquinolones
Entérobactéries et BGNNF
Anaérobies
Imidazolés Clindamycine
Vancomycine
Cocci à Gram +
C2°G Tigécycline
C 3&4°G Pénèmes
Aminosides
Pénicillines + inhibiteurs ßases
Entérobactéries et BGNNF
Anaérobies
Imidazolés
Vancomycine
Cocci à Gram +
Tigécycline
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
/ 2009
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
Organisms seen at the local level
Penems Pip/taz Ceftazidime Cefepime
+ metronidazole
Amino glycoside
Vanco
<20% R-P aeruginosa, Acinetob ESBL or other MDR GNB ESBL >20% P aeruginosa R cefta MRSA
Recommended Not recommended
Efficacité potentielle des régimes antibiotiques
Imipenem + amikacine + vancomycine
Piperacilline tazobactam +amikacine+vancomycine
Pip/taz +amikacine
50% 60% 70% 80% 90% 100%
Augustin et al, Crit Care 2010:15;R20
99 %
95 % Imipenem + vancomycine
94 %
75 %
70 % Pip/taz+vancomycine
Imipenem + amikacine + vancomycine
Piperacilline tazobactam +amikacine+vancomycine
Pip/taz +amikacine
50% 60% 70% 80% 90% 100%
Augustin et al, Crit Care 2010:15;R20
99 %
95 % Imipenem + vancomycine
94 %
75 %
70 % Pip/taz+vancomycine
Optimization in patients with (n=41) or without (n=66) multiple drug resistant (MDR) bacteria
Without MDR With MDR
% of adequate EA therapy
Place des « nouvelles » molécules • Aucune étude avec linézolide
ertapénem moxifloxacine
• Quelques posters avec doripenem
Utilisation de la tigécycline • Infections nosocomiales sévères: 207 patients avec Apache II à
21 dont 41% d’infections intra-abdominales • 63% de traitement documenté, 37% de traitement probabiliste
et seulement 22% d’association d’ATB
Bassetti, BMC Infect Dis 2010
Suc
cès
clin
ique
• 70 patients en sepsis sévère ou en choc septique dont 50% d’infections intra-abdominales
• Apache II à 27, IGS II à 56, SOFA à 12 et mortalité de 30%
Utilisation de la tigécycline
Modalités de prescription
1ère ligne (14%)
Monothérapie (3%)
Association (11%)
2ème ligne (86%)
Monothérapie (22%)
Association (64%)
Swoboda, J Antimicrob Chemother 2008
Faut-il cibler tous les germes ?
Traitement antibiotique approprié 92 patients atteints d'une péritonite secondaire 65 patients (71%) ont eu un traitement antibiotique inapproprié
soit initialement soit en cours d'évolution
94% des pts décédés recevaient un traitement AB inapproprié
Koperna. Arch Surg 1996;131:180
Traitement empirique des infections post-opératoires
Traitement inadapté = 54 % des cas
1 souche non traitée chez 26 patients
≥ 2 souches non traitées 12 patients
Aucune souche traitée 16 patients
Montravers, Clin Infect DIs 1996:23:486
Traitementadapté(n=46)
Traitementinadapté(n=54)
Durée de séjour
Nbre de réinterventions (% pts)
Nbre de décès (% pts)
20±3
45 (39%)
12 (26)
34±4 *
103 (57%) *
27 (50)*
Traitement probabiliste des infections post-opératoires
Montravers, Clin Infect DIs 1996:23:486
Traitement antibiotique approprié 175 patients atteints d'un sepsis intra-abdominal 939 souches isolées des prélèvements per-opératoires
131 patients ont eu une évolution simple 57 (44%) avaient des germes résistant au traitement AB
44 patients ont eu une complication infectieuse post-opératoire 36 (82%) avaient des germes résistant au traitement AB
Germes résistants :Pseudomonas Enterobacter Enterococcus Bacteroïdes
Hopkins. Am Surg 1993;59:791
Faut-il prendre la gravité du tableau clinique
en compte?
% d’échec selon la gravité et le type de traitement
Solomkin JS. Ann Surg 1990 ; 212:581-91
0
5
10
15
20
25
0 5 10 15 20 25 30 35 APACHE II Score
Imipenem/Cilastatin Tobramycin/Clindamycin
Cum
ulat
ive
Failu
res
Apache II score p=0.0028 Treatment p=0.0175
Entérocoques : effet sur la mortalité
120 péritonites secondaires Mortalité 25% 4 facteurs indépendants de mortalité:
! Age élevé (p=0.002) ! Apache II score élevé (p=0.005) ! Présence d’entérocoque (p=0.02) ! Délai entre diagnostic et chirurgie long (p=0.04)
Sotto, J Antimicrob Chemother 2002
EJCMID 2011
2006-2010 139 PPO Entérocoques 61 pts 43% des cas Fréquence accrue des abcès 26 % vs 12% sans entérocoques (p=0,025) FDR d’isolement des entérocoques Antibiothérapie avant reprise OR : 2,19 (1,02-4,70, p<0,043)
Recommandé en cas d’isolement d’entérocoques
Traitement probabiliste en cas • Infection postopératoire et liées aux soins • Traitement antibiotique préalable par céphalosporines, et autres agents sélectionnant les entérocoques • Immunodéprimés • Patients valvulaires ou porteurs de matériel intravasculaire
Traitement probabiliste cible E faecalis : ampicilline, piperacilline/tazobactam , vancomycine
Pas de traitement probabiliste sur E faecium Vanco R sauf ht risque (greffé hépatique, infection postop hépatobiliaire, portage connu)
Traitement des entérocoques
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
Traitement des Staph dorés méti R
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
Le traitement probabiliste anti SARM est recommandé en cas
• d‘infections liée au soins chez des patients colonisés à SARM • de risque d’infection à SAMR du fait de l’échec du traitement antibiotique préalable et d’une exposition antibiotique
La vancomycine est le traitement de choix en cas d’infection suspectée ou prouvée à SARM
Biotope physiologique des candidas
Knoke M. Mycoses 1999;42:Suppl 1:30-4
Extravasation Phase de dissémination chronique
Exprimés en proportions du nombre total des isolats
PC: péritonite communautaire POP: péritonite postopératoire
Souches isolées des infections intra-abdominales en réanimation
Dupont H. Arch Surg 2002;137:1341 Dupont H. Crit Care Med 2003;31:752
Montravers P. Crit Care Med 2006;34:646 Sandven P. Crit Care Med 2002;30:541 Montravers P. Clin Microbiol Infect 2011;17:1061-7
Dupont Montravers Sandven Montravers N=85 N=94 N=33 N=93
PC/PPO PC/PPO PC PC/PPO C albicans 73 66 76 58 C glabrata 18 16 15 20 C parapsilosis 3 4 - 3 C tropicalis 1 5 - 3 C krusei - 2 - 8 Autres candidas 5 6 9 7 Infection fongique isolée 4 29 15 43 Fongémie 11 4 ND 28
! 60/108 (55%) souches avec antifongigramme ! 28 % des souches testées : fluconazole-R
ou sensible dose-dépendant S-DD
Montravers P. Clin Microbiol Infect 2011;17:1061-7
Levures: effet sur la mortalité • 164 péritonites post-opératoires
Montravers, Dupont ,Crit Care Med 2006
! Groupe Levures (Cas) indépendamment associé à la mortalité: hazard-ratio 3.0, IC95% [1.3-6.7]
Cas Contrôles P (n=58) (n=106)
Durée séjour réanimation (j) 26±25 18±18 .007 Durée de ventilation (j) 18±17 13±16 .001 Reprise chirurgicale (n, %) 26 (45) 31 (29) .04 Mortalité en réanimation (n, %) 28 (48) 30 (28) .01 Mortalité attribuable (n, %) 23 (82) 18 (60) .04
Levures: effet sur la mortalité • 68 péritonites post-opératoires
Riche, Crit Care 2009
Peritonitis score
Score ≥ 3 : Sensibilité 84%, Spécificité 50%, VPP 67%, VPN 72%
Présence élément suivant Points Etat choc admission 1 point Perforation susmésocolique 1 point Sexe féminin 1 point ATB en cours ≥ 48h 1 point
• Développement d’un score en fonction des coefficients de l’analyse multivariée et validation sur une population prospective de 57 péritonites graves
Dupont, Crit Care Med 2003
Algorithme de prise en charge en fonction de l’examen direct
Traitement
Pas de traitement
Examen direct
Cultures
Positif Négatif
Positives Négatives
Dupont H et al. Arch Surg. 2002;137:1341-7
Mesures du 1-3 ß-D Glucane chez les patients à risque
Tissot et al. AJRCCM 2013 epub
Patients chirurgicaux à Haut risque fongique • Perforation digestive récidivante • Pancréatite aigue grave • Brulures > 25%
Index de colonisation corrigé et BD glucane X 3 semaine • Infection documentée • Candidémie • Péritonite (culture de lq de drainage) • Cultures cutanées de brulures • Infection thoracique
106 patients (67% Hommes; médiane 60ans, extrêmes 20-86) suivis 21 jours (3-113)
Mesures du 1-3 ß-D Glucane chez les patients à risque
Tissot et al. AJRCCM 2013 epub
Traitement des candidas
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
Le traitement est recommandé en cas de culture de candida dans
• les infections communautaires sévères • les infections nosocomiales et postopératoires
Le fluconazole est le traitement de choix en cas de C albicans Une échinocandine est choisie en cas de Candida fluco-R Une échinocandine est préférée aux azolés dans les formes graves L’amphotéricine B n’est pas le traitement de 1° intention du fait de sa toxicité
Quelles posologies?
Pharmacocinétique Meropénem 1 g / 8 h
Infections Volontaires Intra-abdominales sains
Cmax (mcg/ml) 47.6 ± 17.6 61.6 ± 6.8 AUC (mcg.h/ml) 57.5 ± 20.1 77.5 ± 11.5 T 1/2 (h) 1.04 0.98 Cl (ml/mn) 315 ± 72 188 ± 31 V ss (l) 26.7 ± 6.8 12.5 ± 1.5
Bedikian A. Antimicrob Agents Chemother. 1994;38:151-4.
Gradient sang / péritoine : ß lactamines Aminoglycosides Imidazolés
Fluoroquinolones
McGregor AAC 1977
Gentamicine 2 mg/kg IV chez le lapin
15 - 10 - 5 -
0 1 2 3 4 5
µg/ml
Heures
Serum
Péritoine
Con
cent
ratio
n (m
g/L)
Time (h)
125
100
75
50
25
0 12 24 36 48 60
Buijk SLCE et al. J Antimicrob Chemother; 2002;49:121-128
Ceftazidime 1.5g X 3/24 H
Serum Peritoneal exsudate
Pharmacocinétique
Karjagin J et al. Clin Pharmacol Ther 2008;83:452-9
Meropenem 1 g en 30 minutes Analyse pK à la seconde dose 6 malades de réanimation Cmax sg 86,1 ± 20,7 mg/L Cmax p 36,8 ± 20,4 mg/L Vd ss 23,8 ± 4,94 L T1/2 ß 221 ± 117 min Conc p/sg à l’eq 0,74 ± 0,15 Vol p à l’eq 0,40 ± 0,21 L
Cl creat :0 ml/mn
Cl creat :60 ml/mn
Karjagin J et al. Clin Pharmacol Ther 2008;83:452-9
Durée de traitement Pas clairement établi 7-10 jours pour la plupart des auteurs
Bohnen JMA. Arch Surg 1992;127:83-89 Wittmann D. Am J Surg 1996;172:26S-32S
Schein M.Br J Surg 1994;81:989-991 Andaker L. Acta Chir Scand 1987;153:185-192 Ann Fr Anesth Réanim 2001;20:suppl 2; 350-367
Durée basée sur les constations peropératoires
Durée basée sur les symptomes et signes postop Risque d'échec faible en cas d'apyrexie et normalisation des GB et reprise du transit
Lennard ES. Ann Surg 1982;195:19-24 Smith JA. J Hosp Infect 1985;6:60-64
Quels critères pour évaluer l’efficacité
du traitement ?
Paugam C. ICM 2002;28:594
Scores de gravité
Rau BM. Arch Surg 2007;142:134
Nobre V. AJRCCM 2008;177:498
Lancet Online January 23, 2010 DOI:10.1016/S0140-6736(09)61879-1
Mortalité
Dupont, SFAR 2001 - Montravers, JAC 2009 - Montravers, CID 1996 Riche, Crit Care 2010 – Augustin, Crit Care 2010 - Montravers, Ann Surg 2004
Conclusion
Prise en charge précoce Collaboration pluridisciplinaire Adaptation des traitements médicaux et chirurgicaux Pronostic réservé