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Le magazine du Centre Communal d’Action Sociale de Metz Le jeu : un espace de plaisir et de liberté à préserver DOSSIER > > EN ACTION > > Toute l'actualité des services du CCAS SUR LE TERRAIN > > Croix-Rouge de Metz : l'humain avant tout VIVRE ENSEMBLE > > 2 es Assises Seniors : bilan et engagements Décembre 2010 • N° 27

Interaction n°27

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Le magazine du Centre Communal d’Action Sociale de Metz

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Le magazine du Centre Communal d’Action Sociale de Metz

Le jeu : un espace de plaisir et de liberté à préserver

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croix-Rouge de Metz : l'humain avant tout

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2es assises Seniors : bilan et engagements

Décembre 2010 • N° 27

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Échanger sur le rôle et la place des seniors dans la vie de la cité, dépasser les politiques seniors traditionnelles pour préparer le développement futur de Metz, trouver des pistes de travail… : tels étaient les objectifs des 1res

Assises Seniors. Depuis, en un an seulement, la Ville de Metz a obtenu le label « Bien vieillir – Vivre ensemble » et a réalisé un audit urbain autour de trois thématiques (habitat, vie sociale et solidarité, autonomie et mobilité). Grâce aux constats fournis par les groupes de travail mis en place pour l’occa-sion, des propositions concrètes pour l’amélioration de la vie des seniors à Metz ont été élaborées. La Ville, le CCAS et l’ensemble des partenaires concernés par les enjeux du vieillissement se réunissent à nouveau et s’engagent définiti-vement en faveur d’une action collective et efficace à l’égard des seniors. C’est désormais chose faite avec la signature d’une charte de 10 engagements clairs, précis et détaillés.

Le 20 octobre, au Cescom de Metz, les 2es As-sises Seniors ont réuni l’ensemble des acteurs locaux concernés par les problématiques du vieillissement. L’objectif de cette édition 2010 était d’adopter une charte précisant les enga-gements qui seront pris par la Ville et ses dif-férents partenaires en faveur d’une meilleure prise en compte des seniors à Metz. Dix axes d’action ont été retenus et actés.

2es Assises Seniors

Metz passe à la vite sse supérieure

Charte des 10 engagementspour le “Bien vieillir - Vivre ensemble” à Metz

HABITAT

Engagement 1 Prendre en compte les besoins des seniors

dans l’aménagement des nouveaux quartiers

Engagement 2 Favoriser le maintien des seniors dans leur logement

Engagement 3 Faciliter l’accès des seniors à des logements adaptés

à l’évolution de leur état de santé

Engagement 4 Accompagner la mobilité résidentielle des seniors

VIE SOCIALE & SOLIDARITÉ

Engagement 5 Permettre aux seniors d’accéder directement

à une information de proximité

Engagement 6 Lutter contre l’isolement des seniors et renforcer

les solidarités

Engagement 7 Favoriser l’accès des seniors à la culture,

aux sports et aux loisirs

AUTONOMIE & MOBILITÉ

Engagement 8 Poursuivre l’accessibilité de la ville en prenant

en compte les besoins des seniors

Engagement 9 Favoriser la mobilité des seniors en poursuivant

l’accessibilité des transports collectifs

Engagement 10 Rendre les déplacements des seniors plus sûrs

Ville de Metz

CCAS de Metz

Metz-Métropole

Metz Habitat Territoire Batigère Sarel

LogiEst Présence Habitat

Interaction | Décembre 2010 | N° 27Centre Communal d’Action Sociale, 22-24 rue du Wad-Billy, 57000 Metz. Tél. : 03 87 75 33 12. Fax : 03 87 74 39 78. E-mail : [email protected] Site Internet : www.ccas-metz.fr. Directrice de la publication : Christiane Pallez. Rédacteur en chef : Fabrice Carles. Assistante de rédaction : Céline Wengert. Conception éditoriale, graphi-que et rédaction : TEMA|presse (03 87 69 18 01). Reportages photos : Céline Wengert, TEMA|presse. Crédit photos : couverture © Wavebreak Media Micro-Fotolia.com ; p. 09-12 Fotolia.com © Wojciech Gajda, © Nyul, © Yuri Arcurs, Onidji ; p. 15 © Alexey Kle-mentiev-Fotolia.com. Comité consultatif : Muriel Héloïse, Ralph Ullmann, Françoise Leduc, Nelly Guinard, Alain Piriou, Jacqueline Hun, Virginie Zewe, Isabelle Hauser. Impression : sur papier recyclé, Groupe Socosprint Imprimeurs, 88000 Epinal. Tirage : 5 500 ex. N° ISSN : 1959-1446. Articles parus avec l’aimable autorisation des partenaires du CCAS.

> SOmmaIRE

3 | Vivre ensemble2es Assises Seniors : bilan et engagements

4 | Vivre ensembleRencontres de la parentalité : dialoguer, relativiser, guider

5 | Vivre ensembleColloque transfrontalier Quattropole : cerner et combattre la pauvreté

6-8 | En actiontoute l’actualité des services du CCAS

9-12 | DossierLe jeu : un espace de plaisir et de liberté à préserver

13 | PortraitCédric Mussle : en avant la musique !

14 | Sur le terrainReportage dans les locaux de la délégation messine de La croix-Rouge

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> vivre eNsemble

Pour les 3 ans à venir, cette charte engage l’ensemble des acteurs concernés par le « bien vieillir » à Metz à :1 prendre en compte les besoins des seniors dans l’amé-nagement des nouveaux quartiers2 favoriser le maintien des seniors dans leur logement3 faciliter leur accès à des logements adaptés à l’évolution de leur état de santé4 accompagner la mobilité résidentielle des seniors5 leur permettre d’accéder directement à une information de proximité6 lutter contre l’isolement des seniors et renforcer les solidarités7 favoriser leur accès à la culture, aux sports et aux loisirs8 poursuivre l’accessibilité de la ville en prenant en compte les besoins des seniors9 favoriser leur mobilité en poursuivant l’accessibilité des transports collectifs•• rendre les déplacements des seniors plus sûrs

En 2011, les Assises Seniors seront à nouveau publiques. Elles traiteront de la prise en compte des besoins des seniors dans l’aménagement de la ville.

2es Assises Seniors

Metz passe à la vite sse supérieureEn chiffres

Population de + 60 ans◗ 16,5 % actuellement à Metz◗ 33 % attendus en 2030

« Être senior n’est pas une donnée scientifique mais une situation sociétale. En effet, on peut être senior à partir de 45 ans dans le monde de l’entreprise, mais dès 39 ans dans celui du sport… Aussi, il est primordial aujourd’hui de changer de regard, de « rajeunir l’image de l’âge » : on ne vieillit plus de la même manière et,

désormais, les seniors sont loin d’être inactifs ! Par exemple, sans les retraités, une large partie du monde associatif disparaîtrait.La vieillesse n’est pas un déclin ni une maladie et les seniors ne sont pas plus dépendants qu’une autre catégorie de personnes : nous sommes tous interdépendants. On peut cependant perdre en autonomie avec l’âge. L’enjeu est alors le suivant : faire en sorte que les personnes âgées se sentent bien pour qu’elles continuent à contribuer à la vie de la cité.Dans cette optique, l’effort premier est de changer les mentalités. Un sondage récent démontrait que la vieillesse était surtout stigmatisée par les médias et les décideurs (problème des retraites, charges qu’entraînent les retraités, dépendance, gestion de la canicule, etc.). C’est un discours qu’on produit presque naturellement, sans réfléchir, à cause d’une survalorisation de la jeunesse, du mouvement, de l’efficacité… Cependant, la course à l’efficacité engendre trop de maltraitances ; c’est une notion à évacuer pour créer une société plus douce, qui respecte et prend soin des plus fragiles.Au niveau de la ville, il faut sans cesse rappeler que les seniors font partie de la cité. Ce discours doit devenir une parole publique ; il est de la responsabilité des élus, des dirigeants d’entreprises, etc. Il faut aussi bien entendu anticiper et préparer la ville aux changements qui se préparent, en amont. Les maîtres mots sont prévention et accompagnement. »

Il en parle

La vieillesse n’est pas un déclin

Serge Guérin, sociologue spécialiste des questions liées au vieillissement, a animé les 2es Assises Seniors.

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> vivre eNsemble

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«L’argent et la famille », « La sexualité de nos enfants », « Les droits et devoir de la famille », « Depuis quand l’école est-elle obligatoire ? », « Et si c’était de la violence ? » : autant de thèmes rencontrés un jour

ou l’autre dans la vie de chaque parent et qui ont été traités sous forme d’échanges et de tables rondes par des profession-nels des secteurs social, scolaire ou encore juridique lors de ces Rencontres annuelles. « Ce sont les parents qui participent aux groupes de travail et de parole des associations partenaires du Château qui choisissent les thèmes qui seront évoqués lors des Rencontres de novembre, explique Sylvie Mérand, coordinatrice de l’événement et responsable du service d’accompagnement des parentalités du CCAS. C’est eux aussi qui ont souhaité abor-der le sujet de la transmission parents/enfants. »Ainsi, le 9 novembre, dans l’amphithéâtre du lycée professionnel régional René Cassin, c’est Jean-Luc Tournier, psychosociologue-psychothérapeute et ancien éducateur spécialisé, qui a ouvert le bal des échanges par le biais d’une conférence intitulée « Que transmettons-nous à nos enfants pour de vrai ? ».Au cours de cette matinée inaugurale, il a expliqué – sans dra-matiser – que la majorité des parents reproduisent le modèle d’éducation qui leur a été transmis. « Il y a quatre messages que tous les parents transmettent, même sans s’en rendre compte : “Fais des efforts“, “Sois fort“, “Dépêche-toi“ et “Sois parfait“. On demande aux enfants de grandir beaucoup trop vite… », a tem-péré l’expert. L’après-midi, ce fut au tour des professionnels de l’action sociale de rencontrer le psychologue pour évoquer « Ces publics qui ne viennent pas à nous » et ébaucher des pistes de travail pour pallier le manque de mobilisation des familles en demande d’accompagnement.

Édité par le CCAS et réalisé en étroite collaboration avec les professionnels qui interviennent dans les associations des quartiers de Metz-Nord (centres sociaux, prévention spécialisée, Udaf...), le guide « Parentalité, mode d’emploi ? » traite par thème les différents problèmes liés à l’exercice de la fonction parentale. Être parent, la famille modèle, être accompagné, l’autorité, la famille et l’école, le conflit… : chaque chapitre propose le ressenti d’un parent puis des pistes de solutions, « car il n’existe pas de recette miracle, s’exclame Sylvie Mérand. Mais on arrive toujours néanmoins à trouver des conseils pertinents ! »

Mina, 37 ans, mère de 2 enfants« J’ai remarqué que les femmes seules avec des enfants étaient réellement désemparées. C’est d’abord pour cette raison que j’ai souhaité participer à la création de ce guide : pour les aider.

Beaucoup de parents rencontrent les mêmes problèmes, mais n’osent pas en parler. Grâce à ce guide, ils pourront se rendre compte qu’ils ne sont pas tout seuls et trouver des débuts de solutions. J’ai aussi beaucoup appris en travaillant avec les autres parents, en matière de parentalité, mais aussi de solidarité ! »

Sabilé, 38 ans, mère de 3 enfants« J’ai commencé à fréquenter le Château quand mes enfants étaient petits. Mon fils me posait quelques problèmes et j’y ai trouvé du soutien et appris que seul le dialogue pouvait résoudre

les conflits. Aujourd’hui, les thématiques de la parentalité m’intéressent encore et je pense qu’on a toujours quelque chose à apprendre. C’est pourquoi j’avais envie de travailler sur ce mode d’emploi : pour continuer à apprendre mais aussi pour apporter mon expérience de mère. Et je suis très contente du résultat ! »

Parentalité, mode d’emploi ?

« Pas de recette miracle ! »

Un public nombreux et curieux a participé à la conférence inaugurale. À droite, en vignette : Jean-Luc Tournier, psychosociologue-psychothérapeute.

Rencontres de la parentalité

Dialoguer, relativiser, guiderDu 9 au 30 novembre, l’Espace Rencontres Le Château a accueilli la 9e édition de ses journées d’échanges « Être parent, c’est pas si simple ». L’occasion de traiter, entre autres, du thème de la transmission et de présenter une nouveauté : le guide « Parentalité, mode d’emploi ? ».

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L a pauvreté est inscrite à l’agenda politique des villes du Quattropole que sont Metz, Sarrebruck, Trèves et Luxembourg. Pour intensifier les échanges d’expérien-ces entre ces cités et leurs représentants, un colloque

a été organisé le 12 novembre dernier sur le thème « La pauvreté a de nombreux visages ».Après un exposé sur les effets de la pauvreté et de l’exclusion sociale sur les communes, différentes ateliers étaient propo-sés sur : la pauvreté des seniors, le handicap et le risque de pauvreté... Le CCAS et le Secours Catholique, qui représen-taient la Ville de Metz, sont intervenus dans un 4e atelier : « Trouver des issues à l’endettement des familles ».

Paroles d’expertsFrançoise Leduc, Directrice de l’Action Sociale et de l’Inser-tion du CCAS, y a présenté l’action messine en la matière, et notamment le Service d’accompagnement social et budgé-taire dont les domaines d’intervention ont été développés par Valérie Perrotte, responsable adjointe du service.« L’accompagnement aux ménages se décline en plusieurs

volets : d’abord, l’aide financière pour couvrir les besoins de première nécessité et préserver le poste alimentaire, puis l’accompagnement social et budgétaire individuel dont l’ob-jectif est d’amener l’usager à l’autonomie. Nous travaillons avec lui à l’amélioration de sa situation en réfléchissant à ses habitudes de vie : téléphonie, logement, santé ; des thèmes qui sont aussi abordés dans les actions collectives. En 2011, l’accent sera porté sur le poste énergie, de plus en plus lourd pour les ménages. »Le Secours Catholique accueille 2 000 personnes par an pour une aide alimentaire d’urgence. Isabelle Macmillan est chargée d’animer des actions de solidarité, comme l’atelier pédagogique alimentaire. « Nous travaillons avec les bénéficiaires sur la notion de budget familial. Gestion, maîtrise des dépenses, bricolage, recettes… : autant de thèmes pour réapprendre certains gestes et retrouver une confiance en soi. » Une vision de l’accompagnement par-tagée par le CCAS : « Il est nécessaire de poursuivre les actions collectives pour prévenir l’endettement et rendre les usagers plus indépendants », déclarait ainsi Françoise Leduc en conclusion à cet atelier.

accompagnement et préventionEt pour cause : en 2009, 2 000 situations ont été traitées par le CCAS dans le cadre des aides financières, pour un budget de près de 200 000 euros, soit une augmentation de plus de 55 % en un an.L’accompagnement social et budgétaire individuel a quant à lui concerné 250 personnes en 2009. Un bilan qui démontre l’importance de cette année de sensibilisation, mais surtout du travail de prévention entrepris par les services du CCAS depuis bien longtemps.

À Sarrebruck, un colloque transfrontalier a conclu les travaux engagés dans le cadre du programme « 2010 : année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Les quatre villes du Quattropole ont ainsi échangé sur leurs expériences locales. Le CCAS de Metz et le Secours Catholique, fidèle partenaire de l’action sociale, étaient présents.

À Metz…◗◗

Le taux de chômage est de 13 %, soit légèrement supérieur au taux national. En 2008, 50 % des habitants vivent dans une famille au revenu inférieur à 1 407 € par mois. 14 % de la population mosellane vit sous le seuil de pauvreté (niveau de vie inférieur à 908 €).

… en Lorraine…◗◗

La Lorraine est au 5e rang des ré-gions françaises les plus pauvres. La progression du revenu médian se chiffre à 16,4 % entre 2002 et 2007 ; ce dernier avoisine 16 743 € contre 17 493 € en France.

... et en europe◗◗

malgré des systèmes de protection sociale parmi les plus développés

au monde, 79 millions d’européens vivent en deçà du seuil de pauvreté (fixé à 60 % du revenu médian du pays), soit 16 % de la population européenne. Un Européen sur dix vit au sein d’un ménage où personne ne travaille. mais le travail ne prémunit pas toujours du risque de pauvreté, puisque pour 8 %, l’emploi ne suffit pas à en sortir.

Repères : cartographie de la pauvreté

Colloque transfrontalier Quattropole

Cerner et combattre la pauvreté

> vivre eNsemble

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> eN actioN

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Action caritativeLes clubs seniors se mobilisent

traditionnellement réservé aux membres des clubs seniors, le loto interclubs a pour la

première fois ouvert ses portes au grand public le 31 octobre dernier. Résolument tournée vers l’intergénération et dotée de lots alléchants (week-end gastronomique, week-end détente, électroménager, bons d’achat, appareil photo numérique…), cette nouvelle édition a réuni près de 150 personnes au Centre République du Sablon.Si, comme à l’accoutumée, les recettes de cette manifestation serviront à soutenir une action caritative, le Comité de pilotage des clubs seniors messins réfléchit actuellement à de nouvelles façons – originales et dans l’air du temps – de récolter des fonds et de mettre en lumière la vitalité et la solidarité des aînés.

la semaine bleue – initiative nationale en faveur des retraités et des personnes âgées – ne profite pas qu’aux seniors à metz ! Illustration parfaite du thème de cette année (« À tout âge : acteurs, proches et so-lidaires »), la marche organisée le 23 octobre à l'ini-tiative de m. vavasseur, président du club senior les Joyeux aînés de Vallières, a réussi le pari de réunir plusieurs générations de promeneurs. ainsi, en début d’après-midi, les 40 participants ont pu découvrir leur quartier sous un jour nouveau mais surtout multiple, avec une partie « Histoire et patrimoine » commentée par m. ripoli, instituteur, et une partie « Nature et

environnement » animée par m. Varachaud, coordina-teur de l’association cPN* les coquelicots. véritable acteur de l’intergénération à metz, cette association a notamment été primée l'an passé par le ccas pour son initiative « La nature de notre fenêtre ». Le succès de cette nouvelle manifestation, qui démontre le dy-namisme des associations et clubs seniors de la ville, est également une preuve supplémentaire du plaisir qu’éprouvent les messins à se rencontrer et à échan-ger… quel que soit leur âge ou leur intérêt !

* CPN pour « connaître et protéger la nature ».

Intergénération

Rencontres au fil de la ville

C’est un public nombreux et studieux qui a participé au dernier loto de 2010.

Toutes générations confondues, la ville se découvre avec

un nouveau point de vue…

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> eN actioN

c’est dans le cadre d'un projet pédagogique et artisti-que les petits de la section « jardin d’enfants » (âgés

de 2 ans et demi à 3 ans) du multi-accueil Les Guérets sont récemment partis à l’assaut du Centre Pompidou-Metz du 15 octobre au 2 décembre derniers. Par petits groupes, et après une halte sur le parvis de la gare pour admirer le Dragon de Niki de Saint Phalle, ils ont ainsi pu saisir toute l’ampleur et la majesté du lieu avant d’être gui-dés à travers l’exposition « Chefs-d’œuvre ? » par deux de leurs animatrices. Au rendez-vous de ces six sorties : plaisir des yeux, bien sûr, mais aussi sensibilisation au graphisme, aux couleurs et découverte de certains artistes. Parmi les pièces qui ont le plus interpellé les juniors du multi-accueil, on retiendra le bric-à-brac du Magasin de Ben, la petite statue de Charlemagne (prêtée par les Musées de la Cour d’Or) perdue dans l’immense salle du dernier étage, le bleu profond des tableaux de Miró ou encore la foisonnante Tristesse du roi de Matisse.Impressionnés par le calme et l’intérêt certain de ces jeunes amateurs d’art, les visiteurs du « Pidou » seraient

probablement étonnés d’apprendre que, non contents d’avoir retenu et compris une foule de détails au sujet du musée et de ses illustres habitants, les 12 petits Messins travaillent désormais à leur tour sur leur propre exposition intitulée « Chefs-d’œuvre du jardin d’enfants » !

Matisse a manifestement inspiré les artistes en herbe des Guérets !

Les Guérets à PompidouDes chefs-d'œuvre plein les yeux

le 27 novembre dernier, le ccas a organisé une journée d'étude pour ses assistantes maternelles destinée à les accompagner dans leur mission d’accueil des enfants âgés de 0-6 ans à leur domicile.catherine sellenet, sociologue et auteur de nombreux ouvrages sur la famille, était l'invitée de cette session de formation. Elle a présenté les profondes mutations de notre société, de la famille et des modèles éducatifs que l'on désigne aujourd'hui par les termes de paren-talité, de pluriparentalité, de monoparentalité, d'homo-parentalité, d'adulescence, etc. Elle a également expli-qué l'évolution des mentalités quant à la profession d'assistante maternelle et comment, dans la famille d'aujourd'hui mouvante et incertaine, « les parents ont besoin de s'appuyer sur ces expertes de l'enfance aux savoirs d'expérience ».Pour conclure ce temps de travail, Nelly Guinard, Direc-trice de la Famille et de la Petite enfance, a démontré, en s'appuyant sur une enquête réalisée auprès des as-sistantes maternelles, leur satisfaction d’être employées directement par le ccas et d'être guidées par les équi-pes des multi-accueil dans les quartiers.

assistantes maternelles

mieux comprendre les familles d'aujourd'hui

Catherine Sellenet, sociologue (en vignette ci-dessus), a commenté la métamorphose du métier d'assistante maternelle .

Vous souhaitez devenir assistante maternelle du CCAS de metz et avoir des informations sur ce métier ? Un fascicule est à votre disposition en téléchargement sur le site Internet : www.ccas-metz.fr

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L’Unesco a déclaré 2010 « Année internationale du rappro-chement des cultures ». L’objectif : favoriser le dialogue

interculturel, la compréhension et la coopération. Soutenue par le CCAS, qui partage largement ces valeurs et cette volonté de partage et de transmission entre les cultures et les générations, cette initiative s’est matérialisée à Metz sous la forme de mani-festations hautes en couleurs organisées dans les résidences pour personnes âgées durant tout le mois de novembre. À l’honneur de ce « Mois du rapprochement culturel » : la culture

portugaise. Les seniors ont ainsi pu se délecter de la fête por-tugaise du « Magusto » (fête des châtaignes traditionnellement célébrée le 11 novembre et à l’occasion de laquelle familles, amis et voisins se réunissent autour d’un feu pour déguster marrons grillés et vin nouveau), découvrir l’histoire et la culture du pays par le biais d’une conférence donnée par Mme De Oliveira ou encore apprécier la diversité du folklore portugais (musique, chant, danse). Autant d’occasions d’échanger et d’apprendre à mieux se connaître.

Folklore (musique, chant et danse) portugais le 21 novembre à la Résidence Haute-Seille.

Résidences seniorsCulture : cultivons les différences

magie, émerveillement, surprises et belles histoires… : l’ambiance des fêtes de fin d’année s’est installée dès le début du mois de décembre dans les multi-accueil du ccas ! minutieusement préparés par les équipes pé-dagogiques des structures, les spectacles proposés aux familles ont en effet démarré dès le samedi 4 décembre avec « L’histoire de l’ourson au bois dormant » et le passage précoce du Père Noël au multi-accueil de val-lières. Le mercredi 8, ce fut au tour des enfants accueillis

au château de découvrir en contes et en chansons les aventures de saint Nicolas racontées par les comédiens de la compagnie du théâtre sous la pluie. enfin, le sa-medi 11, une joyeuse ribambelle de marionnettes pre-nait possession des locaux du multi-accueil de magny tandis que clowns, magiciens, acrobates et jongleurs investissaient la maison de la Petite Enfance… Étoiles plein les yeux et éclats de rires garantis !

multi-accueil

Une fin d’année joyeusement fêtée !

> eN actioN

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A-TitreGrasLe jeu

Roger Caillois, écrivain, sociologue, critique litté-raire, s’est essayé, dans son ouvrage Les Jeux et les hommes, à l’exercice périlleux qu’est la production d’une définition du jeu. Pour lui, le jeu doit être une activité librement choisie, circonscrite dans des limites d’espace et de

temps, incertaine car son issue n’est pas connue à l’avance, improductive, fictive et soumise à des règles qui suspendent les lois ordinaires.Intéressante à plus d’un titre, et notamment par sa tentative

d’être la plus complète possible, cette définition omet cepen-dant de préciser que le jeu ne se développe pas seulement dans un cadre formel. En effet, il est aussi susceptible de se créer spontanément. Par exemple, jouer à la poupée, aux marionnettes, au cuisinier ou au docteur ne permet ni de gagner, ni de perdre ; il s’agit d’activités qui se contentent de représenter le monde et d’entraîner le joueur à affronter la vie réelle sans danger avéré… puisqu’une fausse manœuvre n’engagerait que peu de responsabilités !Le jeu serait-il alors le seul véritable espace de liberté ?

« Activité physique ou intellectuelle exercée dans le but de se divertir », « action libre, non imposée, qui doit être choisie pour conserver son caractère ludique »… Les définitions de la notion de jeu sont aussi nombreuses que celui-ci propose de facettes. Présent tout au long de l’existence, il revêt cependant des enjeux différents à chaque âge de la vie. Qu’on soit junior, adulte ou senior, le jeu comporte des règles, une utilité et une finalité. À la veille de la saison de festivités que représente la fin de l’année, petit tour d’horizon des manières de jouer et des conséquences qui peuvent en découler…

Un espace de plaisir et de liberté à préserver

> DOSSIER

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« Le jeu devrait être considéré comme l’activité la plus sérieuse des enfants », écrivait Montaigne. C'est aussi l'avis de tous les spécialistes de la petite enfance qui s’accordent à dire que le jeu, même s’il peut paraître de prime abord dénué de sens, participe très largement à la construction de l’enfant. « Jouer est un besoin vital pour l’enfant, explique Céline Spiquel, direc-trice de la Ludothèque de la Maison de la Petite Enfance du CCAS. Grâce au jeu, il se construit et s’épanouit car il permet le développement des facultés motrices, sensorielles, mentales et sociales. Ainsi, le jeu aide l’enfant à élaborer sa pensée, déve-lopper son intelligence, sa relation avec son environnement, ses relations affectives. Et les notions de plaisir et de liberté lui sont indissociables. En effet, comment l’enfant pourrait-il prendre du plaisir à un jeu imposé comme un travail ? »

conjuguer fonction et plaisirPour remplir toutes ces fonctions de développement et d’ap-prentissage, il existe plusieurs types de jouets : d’imitation, affectifs (doudous, peluches), de construction, de société, de psychomotricité, de manipulation (sensoriels ou artistiques), cognitifs (mémoire, attention, connaissances)… Mais dans la jungle de références proposées par les fabricants, pas facile de s’y retrouver pour les parents ! « On peut choisir un jouet selon plusieurs critères, poursuit Céline Spiquel. L’important est de toujours garder en tête l’idée de plaisir. D’une maniè-re générale, le jouet doit éveiller la curiosité de l’enfant, que ce soit par sa forme, sa taille, sa couleur, sa fonction. Pour passer un bon moment en jouant, il n’est pas nécessaire d’offrir des jouets compliqués ou très chers : ouvrir l’imagina-tion et développer l’attention me semblent être les qualités

principales d’un “bon jouet“. » À noter également : les livres proposent souvent tous ces avantages réunis…Bien entendu, l’âge de l’enfant est également un critère déterminant dans le choix d’un jouet. Pour les plus jeunes, il est conseillé de choisir un jouet solide, agréable à la vue et au toucher, facile à manipuler, mais surtout adapté à ses capacités. « Il est primordial de respecter le développement de l’enfant. Il faut veiller à ne pas le mettre en difficulté ou, à l’inverse, à l’infantiliser. Le jeu aide aussi l’enfant à se connaître lui-même en découvrant ses limites, ses capacités, ses préférences, son caractère… Par exemple, si on offre un ordinateur à un enfant trop jeune, qui ne saura pas s’en servir, cela peut s’avérer démotivant et pas très bon pour l’estime de soi. De même, si on donne à un enfant un jeu

La différence entre le jouet et le jeu ? Le jouet est un objet, alors que le jeu est quelque chose que l’on crée…

« Le jeu est tout à fait possible sans le jouet. Il pous-se ainsi l’enfant à faire travailler son imaginaire », selon céline spiquel, directrice de la ludothèque de la maison de la Petite Enfance. « Mieux vaut peu de jouets mais des jouets bien pensés, avec une seule fonction, ce qui permet à l’enfant de bien le maîtriser et ainsi de valoriser sa capacité à “faire“. Et d’ailleurs, le jouet n’a pas forcément besoin d’être acheté : des éléments de la nature à assembler, un décor fabriqué, un déguisement improvisé avec ce qu’on trouve dans son armoire peuvent aussi être prétexte au jeu. »Les livres représentent également une source intarissa-ble d’idées à exploiter. Il existe en effet de nombreux recueils proposant des jeux à fabriquer soi-même, avec ou par les enfants, ainsi que des activités créatives ne

nécessitant que très peu de matériel. À metz, les mé-diathèques du Pontiffroy, de borny ou du sablon sont libres d’accès* ; il serait dommage de s’en priver !

* Renseignements et catalogues en ligne : http://bm.mairie-metz.fr

Système D

Petits moyens, grande imagination !

chez l’enfant : appréhender le monde, se développer, construire sa personnalité

> DOSSIER

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trop facile pour son âge, on ne répond pas non plus à son besoin. Par ailleurs, certains enfants aiment bien revenir à des jeux qu’ils maîtrisent déjà car cela a un côté rassurant ; il ne faut pas les en empêcher, l’important étant de ne pas vouloir aller trop vite. »Quant à la place de l’adulte dans le jeu, elle est presque aussi importante que le jouet. « L’adulte peut montrer à l’enfant comment s’utilise un jouet avant de le laisser à sa disposition. Il faut lui laisser aussi la possibilité de l’utiliser différemment et de développer ses propres jeux, son propre imaginaire… Pour l’adulte, c’est une occasion de consacrer du temps à l’enfant, de vivre ensemble un moment agréa-ble. Il s’agit d’être disponible, de montrer sa présence sans être trop pressant : l’adulte a un rôle d’accompagnement et de stimulation ; il doit encourager l’enfant. »Il peut être aussi judicieux de proposer à l’enfant des jeux que l’on aime car cela favorise le partage. En revanche, il serait malvenu de chercher à limiter l’enfant ou de l’empê-cher de faire ses propres expériences. « Les garçons aussi aiment jouer à la dînette, remarque Céline Spiquel. On le voit bien à la Ludothèque : dans la salle de jeux d’imitation, les poupées sont utilisées à hauteur égale par les filles et les garçons. Les jeux ne forment pas l’identité sexuelle :

Activité créatrice de lien social chez les plus jeunes, le jeu peut l’être encore à l’âge adulte. Parmi les exemples les plus parlants, on notera, entre autres, le sport (pratiqué en club ou simplement pour le plaisir) et les jeux de société, quels qu’ils soient (jeux de plateau, de cartes, de culture générale, de des-sin, etc.). Au CCAS de Metz, d’ailleurs, le jeu n’est pas réservé à une tranche d’âge ! Il est régulièrement utilisé au cours des actions collectives animées par les assistantes sociales. « Dans ce cadre, le jeu fait tomber les barrières, explique Marie-José Badinier, chef de service. Pour l’action collective sur l’hygiène que nous avons organisée le 9 décembre, nous avons éla-boré un quiz de 52 questions à tirer au sort. Ainsi, grâce à ce mode de communication ludique et attractif, des équipes se sont formées, ce qui a facilité et favorisé les échanges. »

chez l'adulte et le senior aussi : le ccaS joue le jeu du lien social

les filles frappent et mordent tout autant que les garçons. Ils ressentent aussi bien le besoin d’imiter leur mère que les filles leur père ! »

MémoQuel jouet pour quel âge ?

0-6 mois : objets transitionnels, tissus, peluches à mordiller, à regarder, à écouter.6-12 mois : jouets à mordiller, manipuler, secouer, empiler, à écouter.12-18 mois : jouets à déplacer, pour se déplacer, jouets à encastrer.18-24 mois : jouets de tri, à déplacer, personnages à manipuler.24-36 mois : jeux d’imitation (poupée, dînette, garage, petites voitures, etc.), jeux de réflexion, de concentration, de construction ou de déconstruction.3-4 ans : jeux de mémoire, de société, d’imitation.4-6 ans : jeux de création artistique, activités manuelles, de découvertes scientifiques, jeux de société, activités sportives ou culturelles.

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S’il n’y a pas d’âge pour jouer, une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) démontre que les jeunes sont les plus concernés par ce que l’on peut appeler le « jeu problématique et pathologique ». En 2002, déjà plus de 80 % des 8-14 ans s’adonnaient à la pratique du jeu vidéo. Aujourd’hui, de plus en plus réalistes, les jeux vidéo occupent une part grandissante dans la vie des enfants,

phénomène de société qui dépasse bien souvent les parents… Faut-il pour autant les interdire ? « La

télé a un effet hypnotique sur les enfants et son usage est donc à réguler, explique Céline

Spiquel. En revanche, on ne peut pas igno-rer le besoin de défoulement des enfants.

La violence peut être exprimée par le biais d’un jeu vidéo, mais l’important

est de cadrer l’enfant, de lui donner des limites. » Les enfants et les ado-lescents ont en effet une tendance à l’excès, d’où la nécessité de met-tre des garde-fous.

entretenir sa santé et sa mémoireLes seniors ne sont bien entendu pas exclus de cette vision du jeu comme activité fédératrice et bienfaitrice. « Dans les résidences seniors, le jeu aide d’abord à faire connaissance et à créer une dynamique de groupe, explique Christophe L’Huillier, animateur au CCAS. C’est un formidable outil pour travailler la mémoire, l’autonomie, l’ouverture d’esprit… Pour travailler la mémoire sans que cela ne devienne une contrain-te ou que les seniors ne se sentent en difficulté, j’utilise des jeux de connaissances, de création ou encore de “retour sur le passé“ : en abordant des thématiques telles que “L’école autrefois“ ou “Les jeux anciens“, les résidants font travailler leur mémoire sans s’en rendre compte. Et c’est aussi une

activité très appréciée des enfants, dans le cadre d’animations intergénérationnelles. Avec l’aide d’intervenants extérieurs, nous proposons également aux seniors de la gymnastique douce et ludique qui permet de travailler l’équilibre tout en prenant du plaisir. Le jeu du “Loto des seniors“, qui fait appel au calcul mental, développe quant à lui la solidarité et l’en-traide entre les résidants : ceux qui ont des problèmes de mémoire, d’attention ou dont le français n’est pas la langue d’origine travaillent en équipe, se soutiennent… »La preuve qu’il n’y a pas d’âge pour jouer ? Ces rendez-vous sont très attendus des seniors, surtout en automne ou en hiver, saisons où il leur est plus difficile d’aller en extérieur ou de se rencontrer.

Jeux vidéo : éviter les dérives

« Le système de prêt de jeu* de la Ludothèque de la Maison de la Petite Enfance permet aux parents de découvrir une large palette de jeux disponibles, de les essayer sur place ou de les emprunter et de voir ainsi « sur le terrain » s’ils conviennent à leurs enfants, si ces derniers y prennent du plaisir, s’ils y reviennent… ou pas ! », commente céline spiquel, directrice de la ludo-thèque de la maison de la Petite Enfance. Par ailleurs, à mille lieues des sirènes de la publicité, toute l’équipe

peut apporter de nombreux et précieux conseils aux parents : décortiquer les nouveautés, révéler celles qui rencontrent du succès, présenter les avantages ou in-convénients des jeux… voilà la liste au Père Noël plus facile à rédiger et à envoyer !

* 1,50 € par jeu pour 15 jours pour les titulaires du Pass’éveil.

Se renseigner, s’inscrire : ◗Ludothèque de la Maison de la Petite enfance, 22a rue du Wad-billy. tél. : 03 87 35 57 60.

Elle en parle

Tester, apprécier, bien choisir Noël approche à grands pas… Dans la jungle des jeux proposés, des nouveautés et des publicités, comment être sûr de faire le bon choix ?

Instaurer des règles simplesLa première solution consiste donc à limiter le temps de

jeu. Les autres règles de bon sens à appliquer sont men-

tionnées sur les boîtes des jeux : éviter de jouer en cas de

fatigue ou de manque de sommeil, jouer dans une pièce

bien éclairée, à bonne distance de l’écran et faire des

pauses de 10 à 15 minutes minimum après une heure

de jeu. Enfin, quant au caractère adapté d’un jeu pour

telle ou telle classe d’âge, il est lui aussi indiqué sur les

emballages par le biais du système PeGi (Pan european

Game information). cependant, là encore la vigilance et

la notion de limite sont de rigueur : c’est aux parents d’es-

timer et de décider ce que leurs enfants sont capables de

voir ou d’expérimenter. Une règle simple peut consister

à essayer de définir par avance à quels jeux, pendant

combien de temps et quand les enfants pourront jouer.

aussi, n’hésitez pas à expliquer vos motivations et, pour-

quoi pas… à jouer avec eux !

> DOSSIER

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> Portrait

L’activité musicale entre pleinement dans le projet pédagogique proposé dans chaque structure du CCAS. Innovant, le poste d’animateur culturel a tout de suite séduit les enfants et leurs familles.

Pour Cédric, concertation et travail en équipe sont les maîtres mots en matière d’accueil des 0-6 ans. Cédric Mussle illustre bien le côté pluridisciplinaire de son activité. « Après des études en école de musique et le Conservatoire de musique du Luxembourg, j’ai suivi une formation dans le domaine de l’animation et obtenu le Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation popu-laire et du sport. Cette double compétence m’a permis de travailler sur ce poste. »

accompagner tous les projetsPassionné, Cédric implique tous les interlocuteurs du CCAS dans son action. Ainsi, si sa mission professionnelle consiste en la mise en place d’un projet d’accompagne-ment à la pratique artistique dans les différentes structures d’accueil, il insiste sur la cohésion essentielle à son bon fonctionnement. « Je travaille en coopération avec mes collègues professionnels de la petite enfance, du milieu éducatif ou médico-social, explique-t-il. Ce sont ces liens pluridisciplinaires qui nous ont permis d’élaborer un pro-jet destiné aux enfants de 0 à 3 ans, de 3 à 6 ans et du périscolaire. »Recruté initialement pour les seules structures du CCAS, Cédric Mussle a été très vite sollicité par ses partenaires des multi-accueil associatifs. Au total, pas moins de 13 struc-tures bénéficient de ses idées. « Chaque animation est réfléchie pour s’adapter au mieux à l’équipement ; mon

travail est d’accompagner les ateliers d’éveil musical et sonore que mes collègues avaient déjà initiés. Mes collè-gues sont des amateurs presque professionnels dans le domaine de la musique, ajoute-t-il, car les chansons, la danse, les spectacles de marionnettes et les comptines à doigts sont des activités qu’ils proposent tous les jours aux enfants. »

transmettre connaissances et valeursConnu et reconnu, Cédric Mussle s’est parfaitement intégré et investi dans le quotidien des enfants. Dans ses ateliers d’éveil et d’expression, il développe les thématiques chères à l’esprit de la ludothèque et inscrites dans la stratégie d’ac-cueil du CCAS : respect des rythmes de l’enfant, repères, motricité sont au cœur de son projet.« Il y a évidemment une dimension pédagogique lorsque je présente les instruments aux enfants. D’auditeurs, ils deviennent acteurs lorsqu’ils les manipulent. » Les prati-ques sont axées sur un ensemble d’instruments, des plus courants aux plus originaux, que dévoilent des placards bien remplis. « Nous avons la chance de bénéficier d’un confort assez exceptionnel de ce point de vue, mais le matériel est pensé pour avoir une utilité dans tous les projets développés, tout est réfléchi pour profiter au plus grand nombre », souligne l’animateur qui se déplace, tel un homme-orchestre, de structure en structure avec sa panoplie musicale.

Ludothèque MPeVenez la tester !Si vous envisagez d’inscrire votre enfant à la Ludothèque de la Maison de la Petite En-fance, sachez que l’espace musical est en accès libre pour votre 1re visite. L’occasion de découvrir des instruments de toute sorte dans un lieu privilégié où la complicité entre l’adulte et l’enfant est au centre des préoccupations. Lieu d’échange convivial, accueillant et aménagé en espaces de jeux et ateliers adaptés aux enfants de 0 à 6 ans, la Ludothèque propose des animations tout au long de l’année.

◗◗Ludothèque de la maison de la Petite Enfance, 22 a rue du Wad-billy, metz. tél. 03 87 35 57 60. Programme des animations disponible sur www.ccas-metz.fr

Éveil, découverte et plaisir sont au cœur des projets pédagogiques des structures d’accueil du CCAS de Metz. Des valeurs et notions que Cédric Mussle sait utiliser à bon escient !

Accueil petite enfance

En avant la musique !Cédric Mussle est l’homme-orchestre du CCAS. Animateur culturel depuis 1997, il propose des ateliers d’éveil musical, en lien étroit avec les autres professionnels de la petite enfance.

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> sur le terraiN

L es locaux de la place Sainte-Glossinde à Metz sont quotidiennement en effervescence. Dans le bureau à l’étage, Dominique Lefoulon, avec l’aide de son équipe, accueille, oriente, soutient et répond à d’innombrables

interrogations. « C’est le rôle de la Croix-Rouge d’accompagner les plus vulnérables, affirme la présidente, en poste depuis le mois de mai et bénévole depuis 18 ans. À la délégation de Metz, nous avons un rôle d’action sociale. Les bénévo-les se relaient pour la distribution alimentaire, participent à des actions en milieu carcéral, accueillent et conseillent les personnes qui viennent nous trouver pour une aide finan-cière. Nous nous occupons régulièrement d’une centaine de familles et distribuons 1 000 colis par an. Le vestiaire permet de dépanner, dans l’urgence, les plus démunis. Mais il ne faut pas le confondre avec la Vesti-boutique, créée en 2005 et ouverte à tous à Woippy, et qui a pour objectif de rendre aux personnes le statut de consommateur. »Dans le cadre de ses actions sociales, la délégation de Metz propose également d’autres services tels que la domiciliation administrative et les cours de langues. « Il y a de plus en plus de demandes de personnes qui souhaitent s’intégrer en maîtrisant la langue française, précise Dominique Lefoulon, ce qui conduit à un éclatement des ateliers. Trois bénévoles, souvent d’anciens enseignants, donnent des cours de fran-

çais et de langues étrangères, cinq jours par semaine, et un atelier contre l’illettrisme a également été mis en place. » Cet atelier va d’ailleurs déménager vers les locaux de Plantières, avec les secouristes.

Des projets d’avenir« La délégation de Metz est très active en matière de secou-risme et d’urgence. Nous comptons 30 bénévoles dans l’équi-pe. » Tous sont formés aux premiers secours et plus, selon les grades. « Nous sommes appelés dans des situations d’urgen-ce et dans le cadre d’opérations ponctuelles en collaboration avec les services publics et les professionnels des services d’urgence, précise la présidente. Nos postes de secours sont également présents lors de manifestations publiques où une couverture sanitaire est obligatoire. »De toutes ces activités ressort bien entendu la notion d’aide à son prochain. Et la présidente entend bien développer encore d’autres actions : « J’aimerais mettre en place un partenariat avec les bailleurs sociaux pour venir en aide aux personnes âgées qui n’osent pas faire appel à nous, par pudeur. Nous réfléchissons aussi à la création d’une bibliothèque et d’une épicerie sociale. Mais pour cela, il nous faut des moyens, tant humains que techniques. Et nous ne vivons que par les dons et la quête nationale qui se fait à Metz. » À bon entendeur…

Croix-Rouge française

Accompagner les plus vulnérablesLa Croix-Rouge française, à Metz, c’est une délégation de 65 bénévoles qui œuvrent dans le social, le secourisme, l’urgence et les formations. Avec un engagement et une mobilisation de chaque instant.

Les permanences, la distribution alimentaire, les cours de français et de langues étrangères se font au n° 17 de la place Sainte-Glossinde. Les secouristes et les ateliers contre l’illettrisme sont installés au 72 route de Borny. La Vesti-boutique se trouve quant à elle à Woippy, place Jean-Perrin. Une antenne est également basée à Ars-sur-Moselle.

La délégation propose régulièrement des formations au secourisme. Lors des campagnes de sensibili sation, le grand public peut être initié aux premiers secours (IPS). Pour aller plus loin, des formations de 10 heures permettent d’obtenir le programme de Prévention et Secours Civique de niveau 1 (PSC1) pour 60 €. Plus d’infos sur le http://metz.croix-rouge.fr

En pratique Services & formations

• • •

• La délégation messine de la Croix-Rouge. • Les locaux de la distribution alimentaire. • Dominique Lefoulon (à droite) et une bénévole dans le bureau d’accueil.

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> eN Pratique

◗ Famille et petite enfancecoordination des Modes d’accueil ☎◗03 87 35 58 00

Relais assistants Maternels ☎◗03 87 75 92 90 ou 03 87 75 92 91

◗ Retraités et personnes âgéesnuméro vert Solidarité personnes âgées

☎◗0 800 571 572

appel gratuit toute l’année, du lundi au jeudi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30, le vendredi de 9 h à 12 h

◗ Action sociale et insertionaccueil du public 22-24 rue du Wad-billy du lundi au jeudi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30, le vendredi de 9 h à 12 h

accompagnement des parentalités espace rencontres le château ☎◗03 87 18 57 28

les services du ccas : contacts utiles

centre communal d’action sociale

22-24 rue du Wad-billy • 57000 metz

tél. : 03 87 75 33 12 • Fax : 03 87 74 39 78

E-mail : [email protected] • Site : www.ccas-metz.fr

Période hivernale

Situations d’urgence : sachez réagir !Chacun d’entre nous est ou sera confronté, un jour ou l’autre, à une situation d’urgence dans la rue. Si la détresse sociale ne connaît pas de saison, il est cependant impératif, par temps de grand froid plus qu’à tout autre moment, de signaler systématiquement toute personne en difficulté.

◗ La personne paraît en détresse physiqueContactez les sapeurs-pompiers au 18 ou le Samu au 15.◗ La personne a besoin d’un hébergementAppelez le numéro national départementalisé d’urgence et d’accueil des personnes sans abri : le 115, plateforme télé-phonique centrale gratuite. Accessible toute l’année, 7 j/7 et 24 h/24, elle est destinée à toutes les personnes et familles sans domicile ou en difficulté, ainsi qu’aux particu-liers et professionnels du sanitaire et du social.

◗ où trouver des informationsà destination des personnes en difficulté ?Par ailleurs, un document regroupant les coordonnées des services susceptibles d’ap-porter aide concrète, soutien et conseils en matière d’héber-gement, de soin, de restaura-tion, d’hygiène et d’information est édité par le CCAS de Metz à destination des personnes en situation de détresse. Élaboré avec les partenaires de l’urgence sociale, pratique, solide et com-préhensible par tous, le Guide de l’urgence sociale est dispo-nible dans toutes les structures d’accueil de jour. Vous pouvez également le télécharger au format PDF sur le site du CCAS, www.ccas-metz.fr, sous la rubrique « Action sociale et insertion ».

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Dominique Gros, Maire de Metz, Président,

Christiane Pallez, Adjointe au Maire de Metz, Vice-Présidente,

les administrateurs,

Muriel Héloïse, Directeur Général des Services

et toute l’équipe du Centre Communal d’Action Sociale

vous présentent leurs

Centre Communal d’Action Sociale22-24 rue du Wad-Billy • 57000 Metz

Tél. : 03 87 75 33 12 • Fax : 03 87 74 39 78 [email protected] • www.ccas-metz.fr

Meilleursvœux

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