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UNIVERSITÉ DE LIMOGES
Faculté de Médecine
ANNÉE 2015 THÈSE N°
Intérêt du monitorage par le moniteur Radical-7 (Masimo, Irvine, Usa) chez les patientes en chirurgie gynécologique et en obstétrique
THÈSE POUR LE DIPLÔME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE
présentée et soutenue publiquement
le deux octobre deux mille quinze
par
Sami BEN MILED
né le 08/03/1983, à Bordeaux
EXAMINATEURS DE LA THÈSE
Mme la Professeure Nathalie NATHAN-DENIZOT ........................................... Président
M. le Professeur Yves AUBARD .............................................................................. Juge
M. le Professeur François VINCENT ....................................................................... Juge
M. le Docteur Sébastien PONSONNARD ........................................... Directeur de thèse
M. le Docteur Dominique VILLATE ........................................................... Membre invité
M. le Docteur François DALMAY .............................................................. Membre invité
Thèse d
exerc
ice
Thè
se d
’exerc
ice
1
Le 1er
septembre 2015
DOYEN DE LA FACULTE : Monsieur le Professeur Denis VALLEIX
ASSESSEURS : Monsieur le Professeur Jean-Jacques MOREAU
Monsieur le Professeur Pierre-Marie PREUX
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS :
ABOYANS Victor CARDIOLOGIE
(CS)
ACHARD Jean-Michel PHYSIOLOGIE
ALAIN Sophie BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
ALDIGIER Jean-Claude (SUR. 31.08.2016) NEPHROLOGIE
ARCHAMBEAUD Françoise MEDECINE INTERNE
(CS)
ARNAUD Jean-Paul (SUR. 31.08.2016) CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET
TRAUMATOLOGIQUE
2
AUBARD Yves GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE
(C.S.)
AUBRY Karine O.R.L.
BEDANE Christophe DERMATOLOGIE-VENEREOLOGIE
(CS)
BERTIN Philippe THERAPEUTIQUE
(CS )
BESSEDE Jean-Pierre O.R.L.
(CS )
BORDESSOULE Dominique HEMATOLOGIE
(CS)
CAIRE François NEUROCHIRURGIE
CHARISSOUX Jean-Louis CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET
TRAUMATOLOGIQUE
CLAVERE Pierre RADIOTHERAPIE
(CS)
CLEMENT Jean-Pierre PSYCHIATRIE D’ADULTES
(CS)
3
COGNE Michel IMMUNOLOGIE
(CS)
CORNU Elisabeth CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO
VASCULAIRE
COURATIER Philippe NEUROLOGIE
(C.S.)
DANTOINE Thierry GERIATRIE ET BIOLOGIE DU
VIEILLISSEMENT
(CS)
DARDE Marie-Laure PARASITOLOGIE et MYCOLOGIE
(C.S.)
DAVIET Jean-Christophe MEDECINE PHYSIQUE et de
READAPTATION
DESCAZEAUD Aurélien UROLOGIE
DES GUETZ Gaëtan CANCEROLOGIE
DESPORT Jean-Claude NUTRITION
DRUET-CABANAC Michel MEDECINE ET SANTE AU TRAVAIL
(CS)
4
DUMAS Jean-Philippe (SUR. 31.08.2018) UROLOGIE
(C.S.)
DURAND-FONTANIER Sylvaine ANATOMIE (CHIRURGIE DIGESTIVE)
ESSIG Marie NEPHROLOGIE
(CS)
FAUCHAIS Anne-Laure MEDECINE INTERNE
(CS)
FEUILLARD Jean HEMATOLOGIE
(CS)
FOURCADE Laurent CHIRURGIE INFANTILE
(CS )
GAINANT Alain (SUR. 31.08.2017) CHIRURGIE DIGESTIVE
GUIGONIS Vincent PEDIATRIE
JACCARD Arnaud HEMATOLOGIE
JAUBERTEAU-MARCHAN M. Odile IMMUNOLOGIE
LABROUSSE François ANATOMIE et CYTOLOGIE
PATHOLOGIQUES
(CS)
5
LACROIX Philippe MEDECINE VASCULAIRE
LAROCHE Marie-Laure PHARMACOLOGIE CLINIQUE
LIENHARDT-ROUSSIE Anne PEDIATRIE
(CS)
LOUSTAUD-RATTI Véronique HEPATOLOGIE
MABIT Christian ANATOMIE
MAGY Laurent NEUROLOGIE
MARQUET Pierre PHARMACOLOGIE FONDAMENTALE
(CS)
MATHONNET Muriel CHIRURGIE DIGESTIVE
MELLONI Boris PNEUMOLOGIE
(CS)
MOHTY Dania CARDIOLOGIE
MONTEIL Jacques BIOPHYSIQUE ET MEDECINE
NUCLEAIRE
(CS)
MOREAU Jean-Jacques NEUROCHIRURGIE
(C.S.)
6
MOUNAYER Charbel RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE
NATHAN-DENIZOT Nathalie ANESTHESIOLOGIE-REANIMATION
(CS)
NUBUKPO Philippe ADDICTOLOGIE
PARAF François MEDECINE LEGALE et DROIT de la
SANTE
(CS)
PLOY Marie-Cécile BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
(CS)
PREUX Pierre-Marie EPIDEMIOLOGIE, ECONOMIE DE LA
SANTE ET PREVENTION
ROBERT Pierre-Yves OPHTALMOLOGIE
(C.S.)
SALLE Jean-Yves MEDECINE PHYSIQUE ET DE
READAPTATION
(C.S.)
SAUTEREAU Denis GASTRO-ENTEROLOGIE ;
HEPATOLOGIE
(CS )
7
STURTZ Franck BIOCHIMIE ET BIOLOGIE
MOLECULAIRE
(CS)
TEISSIER-CLEMENT Marie-Pierre ENDOCRINOLOGIE , DIABETE ET
MALADIES METABOLIQUES
TREVES Richard (SUR. 31.08.2018) RHUMATOLOGIE
TUBIANA-MATHIEU Nicole (SUR. 31.08.2018) CANCEROLOGIE
(CS)
VALLEIX Denis ANATOMIE CHIRURGIE GENERALE
(CS)
VERGNENEGRE Alain EPIDEMIOLOGIE, ECONOMIE
(CS) DE LA SANTE et PREVENTION
VERGNE–SALLE Pascale THERAPEUTIQUE
VIGNON Philippe REANIMATION
VINCENT François PHYSIOLOGIE
(CS)
VIROT Patrice (SUR. 31.08.2016) CARDIOLOGIE
WEINBRECK Pierre MALADIES INFECTIEUSES
(C.S)
8
YARDIN Catherine CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
(C.S)
PROFESSEUR ASSOCIE DES UNIVERSITES à MI-TEMPS DES DISCIPLINES
MEDICALES
BRIE Joël CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE ET
STOMATOLOGIE
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS
AJZENBERG Daniel PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE
BARRAUD Olivier BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
BOURTHOUMIEU Sylvie CYTOLOGIE et HISTOLOGIE
BOUTEILLE Bernard PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE
CHABLE Hélène BIOCHIMIE ET BIOLOGIE
MOLECULAIRE
DURAND Karine BIOLOGIE CELLULAIRE
ESCLAIRE Françoise BIOLOGIE CELLULAIRE
HANTZ Sébastien BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
JESUS Pierre NUTRITION
9
LE GUYADER Alexandre CHIRURGIE THORACIQUE ET
CARDIO-VASCULAIRE
LIA Anne-Sophie BIOCHIMIE ET BIOLOGIE
MOLECULAIRE
MARIN Benoît EPIDEMIOLOGIE, ECONOMIE de la
SANTE et PREVENTION
MURAT Jean-Benjamin PARASITOLOGIE et MYCOLOGIE
QUELVEN-BERTIN Isabelle BIOPHYSIQUE ET MEDECINE
NUCLEAIRE
TCHALLA Achille GERIATRIE et BIOLOGIE du
VIEILLISSEMENT
RIZZO David HEMATOLOGIE
TERRO Faraj BIOLOGIE CELLULAIRE
WOILLARD Jean-Baptiste PHARMACOLOGIE FONDAMENTALE
P.R.A.G
GAUTIER Sylvie ANGLAIS
PROFESSEUR DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALE
BUCHON Daniel
10
PROFESSEURS ASSOCIES A MI-TEMPS DE MEDECINE GENERALE
DUMOITIER Nathalie MEDECINE GENERALE
PREVOST Martine MEDECINE GENERALE
MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE A MI-TEMPS
MENARD Dominique MEDECINE GENERALE
PAUTOUT-GUILLAUME Marie-Paule MEDECINE GENERALE
PROFESSEURS EMERITES
ADENIS Jean-Paul du 01.09.2015 au 31.08.2017
MERLE Louis du 01.09.2015 au 31.08.2017
MOULIES Dominique du 01.09.2015 au 31.08.2017
VALLAT Jean-Michel du 01.09.2014 au 31.08.20
11
A ma famille, ma Julie et mes amis
12
Remerciements
A notre maitre et présidente du jury
Madame la Professeure Nathalie NATHAN-DENIZOT
Professeur des universités d’anesthésiologie et réanimation chirurgicale
Médecin des hôpitaux
Chef de service
Vous nous faites l’honneur et le plaisir de présider ce jury de thèse. Nous vous remercions
pour la qualité de la formation dispensée dans votre service.
Soyez assurée de notre reconnaissance et de notre profond respect.
13
A notre maitre et juge
Monsieur le Professeur Yves AUBARD
Professeur des universités de gynécologie-obstétrique
Médecin des hôpitaux
Chef de service
Vous avez accepté avec une grande amabilité de siéger à notre jury de thèse. Nous vous
remercions pour votre disponibilité. Soyez assuré de notre reconnaissance et de notre
profond respect.
14
A notre maitre et juge
Monsieur le Professeur François VINCENT
Professeur des universités de physiologie
Médecin des hôpitaux
Vous nous faites l’honneur de juger ce travail, veuillez trouver ici l’expression de nos
sincères remerciements et de notre profond respect.
15
A notre maitre et juge
Monsieur Le Docteur Sébastien PONSONNARD
Directeur de thèse
Médecin des hôpitaux
Praticien hospitalier
Merci pour la confiance que vous nous avez accordée en nous proposant ce travail. Merci
pour votre exigence et votre aide précieuse tout au long de notre internat.
16
A notre maitre et invité
Monsieur le Docteur Dominique VILLATE
Médecin des hôpitaux
Praticien hospitalier
Chef de service
Merci pour votre sagesse, votre gentillesse, vos conseils et votre confiance. Vous avez su
nous transmettre votre envie d’apprendre. Nous pensons à vous à chaque ALR…
17
A notre maitre et invité
Monsieur François DALMAY
Docteur en sciences
UMR 1094 INSERM
Un grand merci pour votre aide précieuse, votre disponibilité et votre soutien inconditionnel.
18
A mes parents,
Sans votre soutien inconditionnel, je ne serais pas là aujourd’hui. Merci pour tout.
Je vous aime
Papa,
Tu as toujours été là pour nous et tu es mon modèle.
Maman,
Tu es une mère formidable et je suis fier d’être ton fils
A mon frère Karim que j’aime, à Anne et à leur petite princesse Jade
A ma Julie,
Merci pour l’amour que tu m’apportes tous les jours et pour ton soutien dans les moments
difficiles. Tu es une femme pleine de qualités et tu me rends heureux. Je t’aime
A ma tante Catherine et mon cousin Antoine,
Merci pour votre soutien lors de mes études et pour l’amour que vous m’avez transmis
quand je suis arrivé à Bordeaux. Je vous aime.
A Tonton Teddy et Marie,
Merci pour les bons moments passés ensemble que je n’oublierai jamais. Je vous aime
A Momo et Nadia,
Je vous aime. Nasdarovia et une grosse pensée pour Sélim, Sarah, tonton Habib et tata
Elizabeth.
A Lotfi, mon ami d’enfance
A Milou et Edith,
Merci pour ces parties de pêche et de chasse corréziennes, ces délicieux repas arrosés et
pour la gentillesse dont vous avez fait preuve à mon égard.
A Stéphanie, Fredo, Alex, Cécile et à leurs enfants : Jules, Capucine, Clothilde et
Clémence,
Merci de m’avoir accueilli à bras ouverts dans votre grande et belle famille.
19
A mes amis,
Eric, Grego, Yoann et Aurélie et tous les autres (Beute, Sylvain, Quentin, Jojo…) avec qui j’ai
partagé des purs moments depuis ma venue en France.
A Baba, Momo et Serban,
C’est un vrai plaisir de vous avoir rencontrés.
A mon François et mon Matt,
Merci pour votre soutien, vous êtes géniaux, ne changez rien.
A Sheriff, Carole et leurs enfants,
Merci pour ton aide quand je suis arrivé à Limoges et pour les bon moments passés
ensemble.
Aux anesthésistes de l’HME,
Merci particulièrement à Anne V et Daniel B pour leur exigence et leur bienveillance. Vous
m’avez permis de devenir meilleur. Je ne l’oublierai jamais.
Merci à toute l’équipe et tous les chefs et qui m’ont formé : Patrick S, Patrice G, Jérome C et
Monsieur Boulogne…
A Thomas D,
Merci pour ton aide et ton soutien lors de ces années d’internat et plus particulièrement pour
le mémoire. As a conclusion, c’était un plaisir de travailler avec toi et « c’est pas fini… »
A Rémi G,
Merci pour tes conseils et ta gentillesse, tu m’as beaucoup appris.
A Claire M,
Merci pour ta bonne humeur et ton aide précieuse.
A Jean Christophe M et Christine L,
Merci pour votre bienveillance, vos conseils et votre accueil chaleureux dans le service
d’orthopédie.
A Jean François M,
Merci pour ta confiance et ton soutien depuis mes débuts en anesthésie.
20
Aux anesthésistes de chirurgie digestive :Jean Pierre F, Patrick P, Hervé B, Dominique L
Bertrand L, M. et Mme Boulanger
Merci pour votre enseignement, votre gentillesse et votre patience lors de mon premier stage
en anesthésie.
Aux anesthésistes de CTV et de Neurochirurgie : Jean fi M, Simon K, Yamina, JFM, M.
Banquey, PB
Merci pour votre disponibilité et vos conseils.
A mes co-internes : Claire K, Céline Gonza, Céline R, Claire L et Pierrot G,
Merci d’avoir rendu l’internat si court. Ce fut un plaisir de travailler (et de se détendre aussi )
avec vous. Mon Pierrot, merci encore pour ton aide et profite bien du soleil montpelliérain ;
j’espère qu’on te verra de temps en temps avec Auré, Octave et Paky. A tous les autres,
rendez vous au BO, ce n’est que le début d’une belle histoire. Merci d’être là.
Aux membres du CH de Saint Junien,
Merci à Philippe M. pour sa bonne humeur et ses conseils, mais aussi à toute l’équipe de
bloc, spécialement les IADE (Seb, Georges, Gilles et toutes les filles…) avec qui j’ai partagé
de très bons moments. Merci également à Jean Bernard A. pour sa gentillesse et son
sourire.
Aux anesthésistes du CH de Brive,
Merci à Hubert B, Georges R, Jef D et Laurence pour leur gentillesse, leur confiance et leur
enseignement.
Aux membres du SAMU 87,
Un grand merci à toute l’équipe. Ce fut un réel plaisir de travailler avec vous. Une pensée
pour les IADE et les IDE (Lolo, Nono, Arnaud, Bonobo, Marie, Sophie…), les Parms, et les
pilotes de bolides (Bruno, David, Rémi C, Michel, JLF, Michel…) et d’hélico (Willy, Patrick,
Didier… sans oublier Arnaud).
Aux médecins du SAMU 87,
Le chef, Gilles P, Christine B, Steff S, Fred J, Laurent B, JFC, Marc P, Emilie V, Thomas L,
Julie D, Marion L et tous les autres, Merci pour votre enseignement et pour la bienveillance
et la gentillesse que vous m’avez témoignées.
A mes co-internes du SAMU : Benj, Boy, Bibi, Gab, Romain L
Merci pour tous ces bons moments.
21
Au service de Réanimation polyvalente,
Merci de m’avoir fait repousser mes limites au-delà du pensable. Un vrai homme n’a pas
besoin de dormir.
A Bruno F,
Merci pour tout ce que vous m’avez appris. Vous êtes charismatique, pédagogue et excellent
clinicien. Je n’oublierai jamais mon passage dans votre box.
A Emmanuelle B, Nicolas P et Marc Clavel,
Merci pour votre exigence et votre enseignement.
Au Dr Fedou,
Merci pour ta gentillesse, ta douceur, ton soutien et ton enseignement en tant que co-interne
puis en tant que chef. Félicitations pour ton petit Gabriel et tous mes vœux de réussite et de
bonheur.
A mes futurs collègues et amis,
François G, Mathieu C (la poutre), François R, Thomas F, Anais, Jessica (ma co-interne
d’ortho), Fabien, Emeline, Mélody, Bruno… et aux plus jeunes Sertak, guillaume, Marie…
A toutes les personnes avec qui j’ai travaillé et qui m’ont soutenu,
Aux IADE ET IDE, (Fabrice, Salah, Xavier, Franck, Eric, Denis, Sophie, Marie, Myriam,
Peggy, Séverine, Chantal, MFB, Serge, Noémie, Sylvie, Marjo… et une pensée pour Eric
Buffiere)
Aux chirurgiens et aux équipes de bloc,
Aux secrétaires d’anesthésie Delphine et Allison,
A mes maîtres,
A mes chefs de cliniques et assistants,
Pauline, Charles, Antoine, Cathy, Lucie, Roxana, Claire, Tiffany…
La liste est longue, mais merci à tous pour le partage de vos connaissances, de vos
expériences, votre disponibilité, votre sympathie et vos encouragements.
A tous ceux que j’ai oubliés par mégarde.
22
Table des matières
Remerciements ...........................................................................................................12
Liste des acronymes ...................................................................................................23
Introduction .................................................................................................................24
1. Matériel et méthodes .........................................................................................25
1.1. Matériel.............................................................................................................25
1.2. Patients ............................................................................................................25
1.3. Recueil et gestion des données ........................................................................26
1.4. Analyse statistique ............................................................................................27
2. Résultats ...........................................................................................................28
2.1. Gestion de la base de données des patients ....................................................28
2.2. Résultats en chirurgie gynécologique ...............................................................28
2.3. Résultats en obstétrique ...................................................................................33
3. Discussion .........................................................................................................34
Conclusion ..................................................................................................................37
Bibliographie ...............................................................................................................38
23
Liste des acronymes
PVI : Plethysmography Variability Index (index de variation de la phlétysmographie).
SSPI : Salle de surveillance post interventionnelle PNI : Pression non invasive PEP : Pression expiratoire positive
24
Introduction
L’anémie péri-opératoire est un facteur reconnu de mortalité et de morbidité péri-
opératoire liée à l’anesthésie (1) (2) (3). Malheureusement, la prise en charge de l’anémie
péri opératoire n’est pas optimale (4). La mesure continue du taux d’hémoglobine (SpHb) est
possible par méthode transcutanée : la co-oxymétrie de pouls. Le Radical-7 (Masimo, Irvine,
USA) est un outil de surveillance qui donne cette information. La surveillance de la SpHb est
réalisée avec un biais faible (de l’ordre de 0,9 g/dl) mais avec des limites d’agrément larges
(5). Malgré tout, la mesure de la SpHb permet de guider correctement la transfusion
sanguine dans plus de trois quart des cas (6). Les performances de l’appareil sont
optimisées par une calibration in vivo (7). Cependant, les performances de l’appareil peuvent
être prises en défaut dans certaines situations cliniques comme les hémorragies graves (8)
ou les mauvaises conditions locales de perfusions (9).
Le Radical-7 permet également le calcul continu de l’indice de variabilité
pléthysmographie (PVI) (10). Le PVI est un index dynamique de précharge dépendance
utilisé pour guider l’expansion volémique des patients sous ventilation mécanique (11).
Le but de ce travail était de déterminer l’intérêt de la surveillance par SpHb des
patients ayant bénéficié d’une chirurgie. Le critère principal de jugement était la mortalité à
30 jours et à 90 jours. Un objectif secondaire était d’évaluer l’intérêt de la surveillance du PVI
chez ces mêmes patients.
Les résultats présentés ici sont ceux de chirurgie gynécologique et d’obstétrique.
25
1. Matériel et méthodes
Il s’agissait d’une étude monocentrique observationnelle de type avant-après ayant été
approuvée par le comité d’éthique local du centre hospitalier universitaire de Limoges.
1.1. Matériel
Les blocs opératoires et les soins intensifs du centre hospitalier universitaire de
Limoges ont été équipés pendant une période de 11 mois (7 Février au 31 Décembre 2014)
de moniteurs permettant la mesure du PVI et de la SpHb (Radical-7 Masimo, Irvine, USA).
Chaque moniteur avait une place unique et inamovible dans l’hôpital et était reconnaissable
grâce à un numéro d’identification spécifique. Toutes les salles d’opérations et toutes les
chambres de soins intensifs des secteurs concernés ont été équipées de moniteurs Radical-
7, ainsi que tous les postes de SSPI (Salle de Surveillance Post Interventionnelle).
Après une période de formation de l’ensemble de l’équipe médicale et paramédicale,
un algorithme d’expansion volémique a été mis en place ; il incluait l’administration de
concentrés érythrocytaires pour des taux de SpHb < 8 g/dL et/ou de cristalloïdes pour des
PVI > 15% jusqu’à correction de ces paramètres. Six mille capteurs (Masimo Rainbow®
Pulse CO-Oximetry) ont été mis à disposition de l’équipe d’anesthésie sur l’ensemble des
blocs opératoires et tous les patients pouvaient recevoir ce type de monitorage (en dehors
des patients d’ORL, de neurochirurgie et de pédiatrie). Ces capteurs pouvaient être
appliqués aux patients pendant 21 jours. En post opératoire, le suivi était maintenu en SSPI
et dans les soins intensifs, également équipés de moniteurs Radical-7. Les appareils étaient
connectés en wifi et toutes les données étaient enregistrées prospectivement sur un serveur
spécifique.
1.2. Patients
Les critères d’exclusion étaient : les patients âgés de moins de 18 ans et les chirurgies
pour PMO (Prélèvement Multi-Organes), les chirurgies du secteur « tête et cou », regroupant
la neurochirurgie et la chirurgie ORL. Tous les autres patients ont été inclus dans l’étude.
26
1.3. Recueil et gestion des données
La gestion de la base de données « patients » a été effectuée sur Excel® (Microsoft
Corporation, USA).
La base de données « patients » a été établie à partir du logiciel de programmation de
bloc opératoire AméliBloc®. Les patients ont été triés à partir de leurs numéros de séjour.
Lorsqu’un patient bénéficiait de plusieurs chirurgies au cours du même séjour, seule la
première était retenue, les autres chirurgies étaient exclues de l’analyse. Les patients ayant
bénéficié de plusieurs chirurgies au cours de séjours différents ont été considérés comme
des patients différents. Les doublons ont été éliminés manuellement.
Afin d’éviter une redondance des patients sur les deux périodes d’étude, elles ont été
séparées par un intervalle libre de un mois et sept jours.
Les produits sanguins labiles transfusés au cours des périodes d’étude ont été
recueillis à partir de la base de données de l’EFS (Etablissement Français du Sang)
TraceLine®. Pour chaque période, le recueil des données transfusionnelles a été étendu à
un mois après et à un mois et sept jours avant. Les données transfusionnelles ont été
colligées manuellement directement sur la base de données « patients ». Le délai de
transfusion per opératoire a été défini par la différence entre l’heure d’induction anesthésique
renseignée sur AméliBloc® et l’heure de transfusion de TraceLine®. Les 48 heures post
opératoires ont été définies comme étant les 48 heures après la sortie de bloc opératoire
renseignée sur AméliBloc®. La quantité transfusionnelle des 48 premières heures a été
définie comme étant la somme de la transfusion per opératoire et des 48 heures post
opératoires. La transfusion préopératoire a été définie comme la transfusion survenant avant
l’heure d’induction anesthésique renseignée sur AméliBloc®.
Les données administratives ont été fournies par le SIME (Service de l’Information
Médicale et de l’Evaluation). Elles ont été associées à la base de données patients à l’aide
de la fonction « RECHERCHEV » de Excel® en prenant pour clef le numéro de séjour de
chaque patient. Une vérification et une correction manuelle le cas échéant ont été effectuées
patient par patient.
Les données issues des moniteurs Radical-7 ont été recueillies sur un serveur
sécurisé. Le numéro d’identification de chaque appareil a permis de classer les données en
fonction de la salle d’intervention. Les données recueillies par le Radical-7 étaient
renseignées seconde par seconde et comprenaient la date et l’heure. Le croisement manuel
des heures d’apparition et de disparition des données de chaque moniteur aux horaires
d’induction anesthésique et de sortie de salle d’intervention de la base AmeliBloc® a permis
27
l’identification de chaque patient parmi les données Radical-7. Ainsi, pour chaque patient, la
surveillance de la SpHb a été définie par la présence de données dans la base Radical-7
aux horaires de bloc opératoire renseignés dans AmeliBloc®. Le bon fonctionnement du wifi,
pour chaque appareil, était vérifié quotidiennement. L’absence de données plus de 70 % du
temps opératoire définissait l’échec de surveillance de la SpHb. De nombreuses coupures
dans l’acquisition des données Radical-7 étaient attendues, par exemple lorsque le capteur
de SpHb était placé sur le même membre que la PNI (Pression Non Invasive). La méthode
de la dernière donnée a été utilisée pour les données manquantes du PVI.
Le nombre de capteurs utilisés était relevé de manière hebdomadaire.
1.4. Analyse statistique
Les données obtenues ont été comparées avec celles de la même période l’année
précédente. Les résultats des variables quantitatives ont été présentés sous la forme :
moyenne ± écart-type, minimum, maximum et médiane. Ceux des variables qualitatives ont
été exprimés en fréquences et pourcentages. Les comparaisons de variables qualitatives
entre deux groupes de sujets ont été réalisées par des tests du Chi2 ou des tests exacts de
Fisher en fonction des effectifs théoriques et du nombre de classes dans les variables
considérées. Les distributions des variables quantitatives ont été comparées par des tests t
de Student. Des courbes de survie ont alors été élaborées selon la méthode de Kaplan-
Meier et comparées entre elles à l’aide de tests de logrank.
Le seuil de significativité choisi pour l'ensemble des analyses statistiques était de 0,05.
Le logiciel SAS 9.1.3 (SAS Institute, Cary, USA) a été utilisé.
28
2. Résultats
2.1. Gestion de la base de données des patients
Lors du croisement des bases de données AmeliBloc®, Traceline®, Radical-7 et SIME,
trois patients ont été ajoutés à la base de données « patients ». Il s’agissait de patients
apparaissant dans les bases de données Traceline® et SIME mais pas dans la base
AmeliBloc®. Ils ont été inclus dans l’analyse statistique. Aucun patient n’a été exclu de la
base de données « patients » établie initialement.
2.2. Résultats en chirurgie gynécologique
Entre février 2013 et décembre 2014, 2719 patientes ont été incluses dont 1342 en
2013 et 1377 en 2014. Six cent deux patientes (43,7 %) ont bénéficié d’un monitorage par le
Radical-7 en 2014.
Il n’y avait pas de différence de mortalité à 30 jours entre les deux périodes de l’étude :
3 décès à 30 jours sur 1342 patientes soit 0,22 % en 2013 et 2 décès à 30 jours sur 1377
patientes soit 0,15 % en 2014, p = 0,6338 (figure 1).
Figure 1 : Courbe de Kaplan-Meier de mortalité à 30 jours en fonction de l’année en chirurgie gynécologique. Test du Logrank p=0,6338
,95
,96
,97
,98
,99
1
Surv
ie C
um
.
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps
Survie Cum. (2014)
Survie Cum. (2013)
Kaplan-Meier Graphe de Survie Cum. pour Delai suivi 30j
Variable censure : DC 30 jours
Facteur : Annee
Critère d’inclusion : gyneco de Base_3-1.txt (importé).svd
29
Il n’a pas été mis en évidence de différence significative concernant la mortalité à 90 jours avec respectivement 5 décès à 90 jours sur 1342 patientes soit 0,37% en 2013 et 7 décès à 90 jours sur 1377 patientes soit 0,5 % en 2014, p = 0,5945 (figure 2).
Figure 2 : Courbe de Kaplan-Meier de mortalité à 90 jours en fonction de l’année en chirurgie gynécologique.Test du Logrank p=0,5945
Il n’a pas été mis en évidence de différence significative sur la mortalité à 30 jours
entre les patientes ayant bénéficié du monitorage par le Radical-7 et les patientes n’ayant
pas bénéficié du monitorage par le Radical-7, avec respectivement 0 décès à 30 jours sur
602 patientes monitorées soit 0 % et 5 décès à 30 jours sur 2105 patientes non monitorées
soit 0,24 % avec p = 0,2313 (figure 3). Le test Logrank n’était pas réalisable pour la mortalité
à 30 jours car aucune patiente ayant bénéficié de la surveillance par le Radical 7 n’est
décédée durant cette période.
Figure 3 : Courbe de Kaplan-Meier de mortalité à 30 jours en fonction du monitorage en chirurgie gynécologique. (0) : pas de monitorage ; (1) : monitorage.
,95
,96
,97
,98
,99
1
Surv
ie C
um
.
0 20 40 60 80 100
Temps
Survie Cum. (2014)
Survie Cum. (2013)
Kaplan-Meier Graphe de Survie Cum. pour Délai suvi 90j
Variable censure : Décès 90j
Facteur : Annee
Critère d’inclusion : gyneco de Base_3-1.txt (importé).svd
,95
,96
,97
,98
,99
1
Surv
ie C
um
.
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps
Survie Cum. (1)
Survie Cum. (0)
Kaplan-Meier Graphe de Survie Cum. pour Delai suivi 30j
Variable censure : DC 30 jours
Facteur : Capteur ?
Critère d’inclusion : gyneco de Base_3-1.txt (importé).svd
30
Il n’y avait pas de différence significative concernant la mortalité à 90 jours entre les
patientes ayant bénéficié du monitorage par le Radical-7 et les patientes n’ayant pas
bénéficié du monitorage par le Radical-7, avec respectivement 3 décès à 90 jours sur 602
patientes monitorées soit 0,49 % et 9 décès à 90 jours sur 2105 patientes non monitorées
soit 0,42 %, p = 0,8215 (figure 4).
Figure 4 : Courbe de Kaplan-Meier de mortalité à 90 jours en fonction du monitorage en chirurgie gynécologique. Test du Logrank p = 0,8215 ; (0) : pas de monitorage ; (1) : monitorage.
Il n’y avait pas de différence de mortalité à 30 et 90 jours entre les patientes de 2013 et
les patientes n’ayant pas bénéficié du monitorage par le Radical-7 en 2014 (figure 5 et 6).
Figure 5 : Courbe de Kaplan-Meier de mortalité à 30 jours en fonction de l’année chez les patients non monitorés en chirurgie gynécologique. Test du Logrank p = 0,8559.
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Surv
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Temps
Survie Cum. (1)
Survie Cum. (0)
Kaplan-Meier Graphe de Survie Cum. pour Délai suvi 90j
Variable censure : Décès 90j
Facteur : Capteur ?
Critère d’inclusion : gyneco de Base_3-1.txt (importé).svd
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1
Surv
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Temps
Survie Cum. (2014)
Survie Cum. (2013)
Kaplan-Meier Graphe de Survie Cum. pour Delai suivi 30j
Variable censure : DC 30 jours
Facteur : Annee
Critère d’inclusion : gyneco de Base_3-1.txt (importé)_Capteur_NON.svd
31
Figure 6 : Courbe de Kaplan-Meier de mortalité à 90 jours en fonction de l’année chez les patients non monitorés en chirurgie gynécologique. Test du Logrank p = 0,6265.
La durée de séjour en SSPI avait diminué en 2014 avec : 92,3 43,7 minutes en 2013
contre 86,1 38,1 minutes en 2014, p = 0,0001.
Il n’y avait pas de différence significative concernant la durée moyenne de séjour
hospitalier avec respectivement 2,68 3,23 jours en 2013 contre 2,44 3,76 jours en 2014,
p=0,0754. Il n’y avait pas de différence significative concernant la durée d’hospitalisation en
réanimation avec respectivement 0,00154 0,06 jours contre 0,000734 0,03 jours en 2013
et 2014, p=0,6304. Il n’existait pas non plus de différence significative de durée
d’hospitalisation en soins intensifs avec respectivement 0,00386 0,14 jours contre 0 0
jours en 2013 et 2014, p=0,3052.
Le délai de transfusion par rapport au début de la chirurgie n’avait pas varié avec
respectivement 168,5 ± 108,6 minutes contre 162,3 ± 132,8 minutes en 2013 et 2014, p =
0,8778. Le nombre de patientes transfusées n’a pas variée entre 2013 et 2014 : 46 / 1342
(3,43 %) en 2013 contre 33 / 1377 (2,40 %) en 2014, p = 0,1095. Chez les patientes
transfusées, le nombre moyen de culots globulaires reçus n’avait pas varié entre 2013 et
2014 : respectivement 2,91 ± 1,46 culots globulaires contre 2,88 ± 1,39 culots globulaires, p
= 0,9166. La présence d’un capteur de Radical-7 n’avait pas modifié ce chiffre :
respectivement 2,89 ± 1,45 culots globulaires pour les patientes non monitorées contre 2,92
± 1,38 culots globulaires pour les patientes monitorées, p = 0,9562. En 2014, chez les
patientes transfusées, la durée moyenne de séjour en SSPI était restée supérieure à celle
des patientes non transfusées : 135 ± 72 minutes contre 87,7 ± 38,9 minutes, p < 0,0001. La
présence d’un capteur était associée à une augmentation du temps passé en SSPI : 92,2 ±
38, minutes contre 80,6 ± 36,8 minutes, p < 0,0001.
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1
Surv
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Temps
Survie Cum. (2014)
Survie Cum. (2013)
Kaplan-Meier Graphe de Survie Cum. pour Délai suvi 90j
Variable censure : Décès 90j
Facteur : Annee
Critère d’inclusion : gyneco de Base_3-1.txt (importé)_Capteur_NON.svd
32
Les patientes n’avaient pas reçu plus de plasma frais congelés avec respectivement
0,01 0,12 unités contre 0,0029 0,08 unités en 2013 et 2014, p=0,2423.
Aucune différence de mortalité liée à la présence d’un capteur de Radical-7 n’ayant été
observée durant les deux périodes de l’étude, l’impact du PVI sur la mortalité n’a pas été
étudié. Celui-ci était possiblement interprétable chez 69,6 % des patientes ayant bénéficié du
monitorage (figure 7).
Figure 7 : Flow chart d’interprétabilité du calcul du PVI.
33
2.3. Résultats en obstétrique
Entre février 2013 et décembre 2014, 1422 patientes ont été incluses dont 732 en
2013 et 690 en 2014. Cent quatorze patientes (16,5 %) ont bénéficié d’un monitorage par le
Radical-7 en 2014.
La différence de mortalité à 30 et 90 jours n’a pas pu être étudiée car aucune patiente
n’est décédée en obstétrique durant les deux périodes de l’étude.
Il n’y avait pas de différence significative concernant la durée moyenne de séjour
hospitalier avec respectivement 6,1 jours 4,92 en 2013 contre 5,8 jours 4,65 en 2014
(p=0,2639). Il n’y avait pas non plus de différence significative concernant la durée
d’hospitalisation en réanimation avec respectivement 0,01 0,17 jours contre 0,02 0,5
jours en 2013 et 2014, p=0,4863. Il n’existait pas non plus de différence significative de
durée d’hospitalisation en soins intensifs avec respectivement 0,0041 0,08 jours contre
0,00146 0,04 jours en 2013 et 2014, p=0,4441.
Le délai de transfusion du premier culot globulaire par rapport au début de chirurgie
n’avait pas varié : 75,4 ± 63,3 minutes contre 62,3 ± 54 minutes respectivement en 2013 et
2014, p = 0,6490. Le nombre de patientes transfusées a diminué entre 2013 et 2014 : 30 /
732 (4,1 %) contre 13 / 690 (1,88 %), p = 0,0148. Chez les patientes transfusées, le nombre
moyen de culots globulaires reçus n’avait pas varié entre 2013 et 2014 : 3,8 ± 7,3 culots
globulaire contre 2,15 ± 0,38, p = 0,4245. La présence d’un capteur de Radical-7 n’avait pas
modifié ce chiffre : 2,22 ± 0,44 pour les patientes non monitorées contre 2 ± 0, pour les
patientes monitorées, p = 0,4178. En 2014, chez les patientes transfusées, la durée
moyenne de séjour en SSPI était supérieure à celle des patientes non transfusées : 148,8 ±
84,1 minutes contre 76,4 ± 40,7 minutes, p < 0,0001. La présence d’un capteur ne modifiait
pas le temps passé en SSPI : 74,2 ± 39,5 minutes contre 74,9 ± 42 minutes, p=0,8819.
Les patientes n’avaient pas reçu plus de plasma frais congelés avec respectivement
0,04 0,93 unités contre 0 0 unités en 2013 et 2014, p=0,2639.
34
3. Discussion
Nous n’avons pas montré d’intérêt à la surveillance per opératoire de la SpHb et du
PVI en chirurgie gynécologique et en obstétrique.
Notre étude présentait des limites. La principale est qu’il ne s’agit pas d’une étude
randomisée, le biais de sélection est donc important. De plus, nous n’avons pas présenté ici
une analyse de données appariée sur la gravité des patients. Cette analyse est toujours en
cours.
Si la surveillance de nos patientes par SpHb ne semble pas avoir un impact sur leur
survie, il faut expliquer pourquoi. La première raison, la plus évidente, est que la mortalité en
post opératoire d’une chirurgie gynécologique ou obstétricale est très faible.
Les résultats présentés ici sont des résultats partiels d’une étude menée sur
l’ensemble du CHU de Limoges. L’intérêt de la surveillance de la SpHb est plus évident pour
des chirurgies longues (Figures 8 et 9) et dans des secteurs chirurgicaux où le risque
cardiovasculaire des patients est plus important (Tableau 1) (12).
Figure 8 : Courbe de Kaplan-Meier de mortalité à 30 jours chez les patients monitorés (1) et non monitorés (0) toutes chirurgies confondues de plus de deux heures. Test du Logrank p = 0,0105.
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Kaplan-Meier Graphe de Survie Cum. pour Delai suivi 30j
Variable censure : DC 30 jours
Facteur : Capteur ?
35
Figure 9 : Courbe de Kaplan-Meier de mortalité à 90 jours chez les patients monitorés (1) et non monitorés (0) toutes chirurgies confondues de plus de deux heures. Test du Logrank p = 0,0040.
Finalement, il apparait que ce seraient les patients à risque cardiovasculaire qui
bénéficieraient le plus de la surveillance de la SpHb. Ce type de population n’est pas celui
rencontré en gynécologie et en obstétrique.
Tableau 1 : Mortalité à 30 et 90 jours comparées entre les patients surveillés ou non
par SpHb. ### : Logrank impossible (absence de mortalité dans le groupe SpHb).
Mortalité à 30 j Mortalité à 90 j
Global Plus de 2h Global Plus de 2h
Cardiaque 0,4366 0,6303 0,3659 0,7270
Thoracique 0,0248 ### 0,0138 ###
Vasculaire 0,0084 0,0335 0,0459 0,2140
Orthopédie 0,3118 0,0485 0,2004 0,0214
Gynécologie ### ### 0,8215 0,4830
Obstétrique ### ### ### ###
Digestif 0,7060 0,6805 0,7940 0,5909
Urologie 0,2540 0,3795 0,8802 0,6993
En ce qui concerne le PVI, son intérêt a été montré dans des chirurgies abdominales
lourdes (13). Ce n’est pas le cas ici. Dans notre série le PVI était interprétable chez 69,6 %
des patientes ayant bénéficié d’un monitorage en chirurgie gynécologique. Le calcul du PVI
est basé sur les variations hémodynamiques provoquées par l’interaction cœur poumon.
Cette dernière est quantifiable, ce qui rend les données du PVI analysables, lorsque le
patient est sous anesthésie générale, en ventilation mécanique avec un volume courant à
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Kaplan-Meier Graphe de Survie Cum. pour Délai suvi 90j
Variable censure : Décès 90j
Facteur : Capteur ?
36
plus de 8 ml/kg de poids idéal théorique et une pression expiratoire positive (PEP) inférieure
à 5 mmHg. Or, ce n’est plus la norme de ventilation au bloc opératoire (14). De plus, la
précharge dépendance n’est pas la seule cause de variation du PVI. Ainsi l’interprétation du
PVI doit être intégrée dans un faisceau d’argument et dans une analyse continuelle sous
peine de s’exposer à des conclusions erronées (15). Il est tout de même possible que
l’analyse du PVI ait modifié nos pratiques en ce qui concerne l’expansion volémique. Si tel
était le cas, nous n’en avons pas observé la conséquence sur nos critères principaux et
secondaires de jugement.
Notre analyse n’incluait pas d’appariement des données sur les morbidités
intercurrentes et la lourdeur de la chirurgie des patientes. Cette analyse est toujours en
cours. Si un effet de la surveillance de la SpHb existe chez les patientes les plus graves,
celui-ci a pu passer inaperçu dans le bruit des autres.
37
Conclusion
La surveillance per opératoire des patientes de chirurgie gynécologique et
d’obstétrique par SpHb et PVI ne semble pas apporter de bénéfice sur la mortalité et sur la
durée de séjour. D’autres études de type essai contrôlé randomisé en aveugle pourraient
être intéressantes dans le cadre de chirurgies gynécologiques lourdes.
38
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40
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette école, de mes condisciples, je
promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans
l’exercice de la médecine.
Je dispenserai mes soins sans distinction de race, de religion,
d’idéologie ou de situation sociale.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y
passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne
servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser les crimes.
Je serai reconnaissant envers mes maîtres, et solidaire
moralement de mes confrères. Conscient de mes responsabilités envers
les patients, je continuerai à perfectionner mon savoir.
Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de
jouir de l’estime des hommes et de mes condisciples, si je le viole et que
je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire.
Intérêt du monitorage par le moniteur Radical-7 chez les
patientes en chirurgie gynécologique et en obstétrique
Introduction : L’anémie péri-opératoire est un facteur reconnu de mortalité et de morbidité péri-opératoire. Or, le Radical-7 permet le monitorage continu du taux d’hémoglobine (SpHb). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt du monitorage par le radical-7 en chirurgie gynécologique et en obstétrique. Le critère de jugement principal était la mortalité à 30 jours et à 90 jours.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude monocentrique observationnelle de type avant-après. Durant la deuxième période (7 Février au 31 Décembre 2014), les blocs opératoires et les soins intensifs du centre hospitalier universitaire de Limoges ont été équipés avec des moniteurs radical-7. Les données obtenues ont été comparées avec celles de la même période l’année précédente.
Résultats : Sur les deux périodes de l’étude, en chirurgie gynécologique, 2719 patientes ont été incluses dont 602 ont bénéficié d’une surveillance de la SpHb. Il n’a pas été mis en évidence de différence significative sur la mortalité à 30 jours et à 90 jours entre les patientes ayant bénéficié du monitorage par le Radical-7 et les patientes n’ayant pas bénéficié du monitorage par le Radical-7, avec respectivement 0 % contre 0,24 % à 30 jours (p = 0,2313) et 0,49 % contre 0,42 % à 90 jours (p = 0,8215). En obstétrique, 1422 patientes ont été incluses dont 114 ont bénéficié d’une surveillance de la SpHb. Cependant, la différence de mortalité à 30 et 90 jours n’a pas pu être étudiée car aucune patiente n’est décédée durant les deux périodes de l’étude.
Conclusion : La surveillance per opératoire de la SpHb ne semble pas apporter de bénéfice sur la mortalité en chirurgie gynécologique et en obstétrique.
Mot clés : Masimo, Radical-7, SpHb, PVI, gynécologie, obstétrique.
Interest of monitoring using the Radical-7 monitor in
gynecologic surgery and in obstetric
Introduction: The peri-operative anemia is a recognized peri-operative mortality and morbidity factor. Nevertheless, the radical-7 monitor allows a continuous monitoring of the hemoglobin level (SpHb). The objective of this study was to evaluate the effectiveness of the radical-7 monitoring in gynecologic surgery and obstetric. The principal judgment criterion was the mortality at 30 and 90 days.
Method: It was a pre-post comparative monocentric observational study. During the second period (from February 7th to December 31st, 2014), the surgical and intensive care rooms of Limoges University Hospital were equipped with radical-7 monitors. The obtained data were compared to those of the same period of the year 2013.
Results: In gynecologic surgery, 2719 patients were included of which 602 benefited from monitoring using the Radical-7. There were no significant differences concerning the mortality rate at 30 and 90 days between the radical-7 monitored patients and the non-monitored ones, with respectively 0% versus 0.24 % at 30 days (p = 0.2313) and 0.49 % versus 0.42 % at 90 days (p=0.8215). In obstetric, 1422 patients were included of which 114 benefited from monitoring using the Radical-7. The absence of mortality at 30 and 90 days during both periods made a comparative study impossible.
Conclusion: The SpHb peri-operative monitoring during gynecologic surgery and obstetric does not seem to lower mortality.