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ISITT MAG' N°6 - Mai 2015

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Numéro 6 de l'ISITT MAG'

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Sous le signe de l’innovationL’année 2015 s’annonce plus que fructueuse pour l’ISITT Innovation Club (IIC) puisque de nouvelles recrues ont rejoint le clan des innova-teurs !

L’équipe se composant initialement d’à peine une dizaine de personnes s’est développée pour devenir une armée d’une cinquantaine de jeunes et beaux innovateurs. Tout fraîchement intégrés on les forme, on les bichonne pour qu’ils puissent à leur tour reprendre l’IIC, avec tous ses projets, et en faire le fruit de leur pro-ductivité authentique.L’ISITT MAG fait partie de ces projets sur les-quels beaucoup de temps, d’énergie et de passion sont investis.

En effet, il s’agit d’un magazine particulièrement original que nous vous avons concocté cette fois. Il suffit de se plonger dans les articles pour voir que l’ISITT Mag change de cap : cette fois cion découvre, on apprend et on repousse nos limites pour avoir un travail qui ne laissera personne indifférent. L’équipe du mag est sans doute plus forte et plus innovante que jamais. Et pour cause : l’équipe s’est agrandie, et s’est vue comblée de nouveaux talent. Avec le recrutement des nouveaux membres de l’IIC, nous nous voyons devenus une sorte d’aimant à talents : Infographistes, rédacteurs , dessina-teurs... l’armada est au complet et on en use et abuse !

Si la parole émancipe, l’écriture aussi. L’équipe du mag a beaucoup à dire et à écrire, c’est la jeunesse qui prend la parole. Nous découvrons que nous sommes sur la bonne voie car nous

n’avons tout simplement plus envie de nous retourner pour regarder en arrière. Nous avan-çons.

Etre IICien c’est travailler d’arrache-pied jusqu’à l’obtention du résultat escompté. C’est aussi passer ses vacances avec classe : au lieu de s’abrutir devant la télé ou jouer au sudoku à longueur de journée, on cesse de perdre du temps et on devient productifs. Articles, bande dessinées, affiches, pièces théâtrales etc… les IICiens font preuve de polyvalence et c’est avec une facilité déconcertante qu’ils y arrivent. A cette issue et en un temps record plusieurs projets ont vu le jour : ISITT TravelAward, soirée Saint-Valentin, concours de conception du nouveau logo pour l’ISITT, humans of ISITT, Great Debaters of ISITT…Révolutionnaire !A la rédaction nait aussi une révolution : celle des mots, des avis et de la réflexion. Tout en restant professionnels, nous n’en sommes pas moins un peu rock, un peu rebelle dans notre vision des choses. Quand les avis fusent tout le monde prend note. Nous ne sommes pas là pour être d’accord. Nous sommes là pour dé-battre, affirmer et assumer nos opinions sur des sujets d’actualité. Nous savons faire preuve de caractère et de sens dedécision pour mettre en avant la diversité de notre équipe. Car c’est justement ça qui nous fait avancer.

Faire partie de l’IIC, c’est croire en un lendemain encore meilleur pour l’ISITT. Et nous y croyons dur comme fer.

Parce que c’est nous qui le créerons.

EDITORIAL par Imane El Omri

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SOMMAIRE03

03 Sous le signe de l’innovation

06

06 Actualités ISITT

08 Actualités Tourisme

10

10 MARTIL, La Perla Azul

11 Les lieux à visiter

12

14

14 Abderrahman El Majdoub

16

16 Abdelhamid Sebti

20 Expérience

22 Inspiring People

26 Metier : Agent de réservation

27 Les chroniques de Hallouma

30 Makayench m3amen

31 Drag of a pen

33 Nos coups de Cœur

E-mail: [email protected]

Adresse: ISITT INNOVATION CLUB, BP : 1651, Baie de Tan-ger, TANGER

ISITT Magazine, est une pu- blication éditée par ISITT Inno-vation club.

Rédactrice en chef :Imane El Omri

Rédacteurs :Camelia ZairegSoukaina Taourghist Hamza BerradaYosra HiraAyoub NhirHamza ChemrakhiHiba ChraibiIsmail El MountabihAmani Massioui Atti

Photographie :Hamza Berrada

Caricatures :Ismail El Mountabih

Conception graphique :EL ABBASSI Yahya

© 2015, Isitt Innovation Club. Toutes reproduction, représentation, traduction, ou adaptation, qu’elles soient intégrales ou partielles, quels qu’en soient le procédé, le support, ou le média, sont strictement in-terdites sans l’autorisation de l’IIC.

ISITT MAG’

P.26Métier : Agent de reservation

P.12Parcours d’un isitien

P.10Découverte d’une ville

ÉDITORIAL

ACTUALITÉS

DÉCOUVERTE D'UNE VILLE

PARCOURS D'UN ISITIEN : Nabil Benjelloun

IL ÉTAIT UNE FOIS

À BÂTONS ROMPUS

DIVERS

32 Silence, Art

20

34 Shoofouny

35 Carte Blanche

38 Equipe et Contact

24 Dossier du mois : Retrospective 2014

28 MT dans la peau d’un MH

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Le tourisme dans le bassin méditerranéen à l’honneur !

C’est dans le cadre de la promotion du tourisme en région méditerranéenne que la Journée Méditer-ranéenne du Tourisme (JMT) s’est tenue pour la toute première fois le 29 Novembre 2014 à Tanger, réunissant une armada d’experts, d’acteurs de renom dans le secteur touristique et de conférenciers internationaux , fruit de la collaboration du Conseil régional du tourisme (CRT) de Tanger-Tétouan, de l’Institut supérieur international du tourisme de Tanger (ISITT) et la Escuela de Organización industrial (EOI).La rencontre fut médiatrice des nouvelles pratiques en matière de développement durable dans le domaine et fut également une plateforme d’échange entre professionnels et acteurs du Tourisme Méditerranéen. C’est dans ce sens que plusieurs débats se sont organisés autour de tables rondes et dont les panels et sujets à l’étude ont été :- Premier panel : « Durabilité et tourisme. »- Deuxieme panel : « Autour de la méditerranée. »- Troisième panel : « Partenariat Public/Privé & Tourisme.»- Quatrième panel : « Gouvernance & innovation touristique. »

Ces quatre grandes thématiques furent non seulement d’un grand intérêt pour tous les agents de l’in-dustrie touristique, mais aussi le cœur d’un débat où l’échange était de mise. Ces conférences-débat ont ainsi permis d’enrichissantes rencontres entre les acteurs de divers pays du bassin méditerranéen, le développement d’idées innovantes et durables, participant à redonner ainsi un nouveau souffle à la promotion du tourisme dans la région méditerranéenne.

Soirée Marocaine :

Organisée par L’ADE EVEREST, en collaboration avec les étudiants de l’ISITT, La Soirée Marocaine a Connu un grand succès comme chaque Année …La Soirée s’est déroulée le 28 Février 2015, au sein de l’ISITT, avec la présence de plus de 180 per-sonnes, invités et participants à cet événement remarquable.Cette soirée était marquée par de bons plats typiquement Marocains, Commençant par un ensemble d’entrées présentées d’une manière traditionnelle, comme la délicieuse tektouka , en arrivant à la Fa-meuse Pastilla au Fruits de mer, du poulet grillé, des Fruits de Saison, ainsi qu’une pièce montée présen-tée par le Chef de cuisine Reda SAKHI et sa brigade composée d’un ensemble d’étudiant de l’institut.

La Soirée a connu aussi la présence de différents chanteurs et groupes musicaux, notamment l’invité d’honneur de cette soirée : Mohammed Saif, aussi Dekka Marrakechia, Issawa, Chaabi, Debka, ainsi que d’autres... cette variété a vraiment répondu à tout les goûts…L’animation de cette soirée ne s’est pas limitée pas dans le côté Musical, mais aussi dans le Show de Twito, le sketch de l’IIC Théâtre qui a donné de l’humour à la soirée, et une tombola à la fin pour clôturer le tout.

ACTUALITÉS ISITT

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Rencontre Confucius - ISITT

‘’Ni hao’’ ou bonjour en français ! Vendredi 20 février, l’ISITT a reçu les représentants de l’institut Confucius qui est un établissement cultu-rel dont le but est d’enseigner la langue chinoise. La question qui se pose est : que nous veut cette

visite ? Eh bien mesdemoiselles, messieurs, c’est pour parler cette langue à la fin de notre cursus universitaire ! Une réunion s’est tenue entre la direction de l’ISITT et l’Institut Confucius au Maroc à propos de l’intégration prochaine des cours de chinois dans le programme. A suivi la réunion une animation de la part de nos hôtes chinois qui ont fait découvrir aux étudiants leurs horoscopes, comment s’écrivent leurs prénoms en lettres chinoises ainsi que bon nombre de choses passionnantes. ‘’Zai Jian’’ c’est en ces termes là que s’est clôturer la rencontre.

Flash Partiel :

Stress, pression, révisions, la tension bat son plein... Ce sont les partiels. En sortant des salles d’examens, on aperçoit du rouge qui rentre par la porte, un rouge qui bouge jusqu’au restaurant... Se demandant ce qui se pas-sait, la réponse aux étudiants a été si simple avec la voix rythmée d’instruments, c’était les ‘’Dkaykiya’’ qui ont détendu l’atmosphère et qui ont permis aux isitiens d’évacuer leur stress. Tout le monde s’est donc dirigé vers le restaurant pour profiter de ce pure moment de joie et de plaisir … Et voilà que ça danse, que ça chante, et que ça fait la joie et la bonne humeur.

Sodexo à l’ISITT :

Le 09 Février fut une date marquante pour l’ISITT : elle annonce l’arrivée d’une nouvelle société de restauration collective. Tajine by Sodexo offrent une variété de repas équili-brés, d’une présentation et d’une hygiène irré-prochable, au plus grand bonheur des isitiens. Il faut également souligner que l’arrivée de Sodexo n’affectera en aucun cas le montant global de la bourse. Pour rappel, les étudiants ont toujours critiqué la qualité des repas pré-sentés au sein du banquet, déclenchant ainsi la décision d’adopter une politique d’exter-nalisation de la restauration au sein de l’ins-titut.

SOIREE SAINT VALENTIN :

ISITT Innovation Club a organisé une soirée Saint Valentin le Samedi 14 Février au palais ASRAR; l’évènement organisé par ce club fut une grande réussite. Au programme : une bonne «deqqa merrakchia» pour acceuillir les invités, une ambiance rhytmée par le DJ MOMOX qui a mis le feu à la piste de danse durant toute la soirée, le très talentueux Ayoub MACHAT et son équipe, les organisateurs qui ont su animer dans la bonne humeur et la gaieté, sans oublier nos jeunes talents isitiens qui ont, à leur tour, livré des prestations exceptionnelles, il y en avait pour tous les goûts entre ceux qui ont chanté, dansé ou encore joué de la batterie... Cette soirée était aussi une occasion pour faire de nouvelles rencontres, car les étudiants de d’autres instituts et écoles comme l’INAS et l’ENSA étaient au rendez-vous.

ACTUALITÉS ISITT

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Marriott International va développer en Europe ses hôtels Moxy avec l’ouverture d’ici fin 2016 de 2 700 chambres dans de grandes villes d’Europe et un objectif de 150 hôtels – soit 25 000 chambres – d’ici 2020

5 hôtels seront inaugurés en Allemagne, principalement à Munich, Berlin et Eschborn ainsi que Frankfurt Gateway Gardens, au Royaume Uni et aussi au Norvège et au Danemark.La chaine Marriott a scrupuleusement étudié les emplacements de ses hôtels Moxy. Par exemple les hôtels situés à Londres sont juste à côté du fameux aéroport Heathrow, site stratégique afin de drainer le maximum de clientèle pro-venant d’autres pays.

Les prix hôteliers en hausse dans le monde pour la cinquième année consécutive

Le prix moyen payé pour une chambre d’hôtel dans le monde a augmenté de 3% au cours de 2014 par rapport à 2013, selon le dernier Hôtel Price Index publié par Hotels.com. La reprise économique mondiale globale s’est accélé-rée et les consommateurs sont plus en plus dépensiers durant leurs voyages.

Un rapport de l’OMT recense les critères communs pour le classement des hôtels 4 et 5 étoiles

Le nouveau rapport de l’OMT Hotel Classification Systems: Recurrence of Criteriain 4 and 5 Star Hotels (Les systèmes de classement hôtelier : récurrence des critères pour les hôtels 4 et 5 étoiles) répertorie les critères communs aux hôtels 4 et 5 étoiles. Il fournit des indications précieuses aux destinations désireuses de revoir leur système de classement hôtelier ou d’en établir un nouveau.

Les attentats ont pesé sur la fréquentation des hôtels parisiens

Les taux d’occupation ont connu un net recul en janvier, imputable aux attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Ca-cher de la Porte de Vincennes, selon le baromètre mensuel du cabinet In Extenso-Deloitte. Les attentats du 7 janvier ont eu un impact sur l’hôtellerie parisienne.Cette baisse a été particulièrement sensible dans l’hôtellerie grand luxe, dont le taux d’occupation enregistre un recul de 6% en janvier, et dans l’hôtellerie de charme, en baisse de 3,8%. Le RevPar (revenu par chambre disponible), princi-pal indicateur du secteur, a enregistré un retrait respectivement de 4,8% et de 8,4%.

Tourisme international

Plus de 1,1 milliard de touristes ont voyagé à l’étranger en 2014. Selon le Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées de touristes internationaux ont atteint 1 milliard 138 millions en 2014, une augmentation de 4,7 % par rapport à l’année précédente. Pour 2015, l’OMT prévoit une croissance de 3 à 4 % du tourisme international, consolidant encore un peu plus la reprise économique mondiale.Le nombre de touristes internationaux (visiteurs qui passent la nuit) s’est élevé à 1 milliard 138 millions en 2014, soit 51 millions de plus qu’en 2013. Cette hausse de 4,7 % traduit pour la cinquième année consécutive une croissance supérieure à la moyenne depuis la crise économique de 2007. (29 janvier 2015)

Fondée en 2005 à l’initiative du Ministère délégué au Tourisme, l’Association des Femmes du Tourisme fêtera ses 10 ans le 10 mars 2015

L’occasion pour l’association de mettre à l’honneur, en marge de la journée de la femme, toutes celles qui ont jalonné l’histoire de l’association, en compagnie de Mireille Darc, Marraine de l’Association La Chaîne de l’Espoir qui soigne et opère des enfants du monde entier.L’association Femmes du Tourisme compte plus de 100 membres, dirigeantes d’entreprise et dirigeantes institutionnelles, représentant l’ensemble des métiers du tourisme.Elle a diverses vocations : favoriser la reconnaissance de l’industrie touristique comme l’un des principaux secteurs économiques français, encourager l’accès des femmes à l’emploi dans les postes à responsabilité, informer les jeunes sur les métiers du tourisme et favoriser les échanges entre les membres en créant une dynamique de réseau. Aujourd’hui, l’Association Femmes du Tourisme bénéficie d’une notoriété affirmée.

ACTUALITÉS TOURISME

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Tan-Tan: Future Dubai de l’Atlantique

Avec un méga projet touristique et résidentiel à Oued Chbika, près de la ville de Tan Tan dans le sud du pays, le Maroc veut devenir le « Dubai » de la côte Atlantique, écrit le journal espagnol «El Mundo».

Le programme de ce méga projet touristique et résidentiel consiste en la construction d’un cinq hôtels (5 étoiles), trois hôtels (4 étoiles), 1.851 logements de différents type, un terrain de golf de 18 trous, un musée, une avenue commerciale et un centre de conventions, ainsi que diverses autres installations.

Le méga projet, affirme le journal, aura «un grand impact économique direct sur le Maroc», avec la création de pas moins de 15.000 emplois directs et indirects. source : http://tourismeetgastronomie.ma

Observatoire du Tourisme du Maroc : Said Mouhid plébiscité

L’Observatoire du Tourisme a tenu ce Jeudi 23 Avril 2015 à Casablanca sous la présence du Ministre du Tourisme, Monsieur Lahcen HADDAD, sa réunion de Conseil d’Administration et de l’Assemblée Générale.

L’ordre du jour des réunions des Assemblées Générales et du Conseil d’Administration a porté sur la présentation du bilan mandat 2011-2014, la nomination du nouveau Président de l’Observatoire du Tourisme et de son bureau, ainsi que la présentation du plan d’action au titre de l’année 2015.

Dans son allocution introductive, M. HADDAD a souligné le rôle stratégique que joue l’Observatoire dans la réflexion et la recherche, saluant à ce propos les réalisations de l’Observatoire du Tourisme en matière d’analyse objective de l’activité touristique et d’évaluation de la compétitivité de la destination ce qui a contribué à l’amélioration de la visibilité du secteur pour les différents intervenants marocains et étrangers. source : http://tourismeetgastronomie.ma

Le tourisme a son Conseil supérieur

Pour définir la politique touristique du Maroc, un seul organisme public sera désormais compétent. C’est dans ce sens que l’Exécutif s’apprête à signer l’acte de naissance du Conseil supérieur du tourisme.

En effet, un projet de décret portant création de cette nouvelle institution devra être adopté dans les prochains jours. Selon le ministère de tutelle, le Conseil vient en exécution du contrat programme pour le développement touristique mais également sur la base du partenariat public-privé de la Vision 2020. Dans les détails, le Conseil supérieur du tou-risme qui sera présidé par le chef de gouvernement est appelé à devenir une force de proposition chargée de définir les principes et orientations générales de la politique gouvernementale en matière de tourisme.

Le Conseil aura également dans le périmètre de ses compétences l’élaboration des mesures nécessaires pour l’exé-cution de la stratégie nationale pour le secteur et pourra exercer éventuellement un arbitrage en cas de nécessité.

source : www.aujourdhui.ma

Agadir, une destination touristique à réinventer

Le Conseil régional de tourisme (CRT) d’Agadir Souss-Massa-Draâ (SMD) se mobilise et décide d’interpeller les pou-voirs publics, les élus et les professionnels du tourisme. Il organise, ce samedi 28 mars, une Journée de débat et d’étude sur la situation du tourisme à Agadir. L’objectif de cette Journée placée autour du thème «Agadir : une destination à réinventer !» est de trouver des solutions et agir vite pour remédier à la situation de cette destination touristique. «Alors qu’Agadir a longtemps été la première destination touristique du Royaume, la perle du Sud souffre aujourd’hui de réels problèmes liés au positionnement de son produit, à la vétusté de son parc hôtelier, au manque d’attractivité de la destination, à l’insuffisance des liaisons aériennes et à la faiblesse du budget de promotion qui lui est affecté», indique un communiqué des organisateurs.

En l’état actuel des choses, la ville a de plus en plus de mal à faire face à des destinations concurrentes comme Anta-lya, Charm Cheikh ou les Iles Canaries qui disposent respectivement de 500.000, 450.000 et 250.000 lits. Agadir avec ces 28.000 lits, dont 40% en attente de rénovation, peine tout simplement à rivaliser avec ces destinations.

source : lematin.ma

ACTUALITÉS TOURISME

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MARTIL : LA PERLA AZULSituée à 10 km à l’est de Tétouan, Martil est une cité balnéaire méditerranéenne ; du temps où

elle était sous le protectorat espagnol, la ville s’appelait ‘ Rio Martín ‘ .

Une ville Moderne marquée par l’empreinte espagnole, Martil figure parmi les destinations touris-tiques marocaines montantes, surtout avec son agréable climat, sa corniche, ses plages, ainsi que

le port ... La Journée est toujours active et vous y goûtez un repos bien mérité !

La géographie :La ville de Martil se situe au nord-est de Té-touan, juste à 10km de ‘ La Blanca Paloma ‘, au bord de la mer méditerranéenne, dans la région de Tanger-Tétouan ; cette ville a été rattachée à la préfecture de M’diq-Fnideq en 2010.

Martil est encerclée par les cours de plusieurs oueds, dont l’Oued le plus connu est ‘’Oued El-Maleh ‘’.

La plage et la corniche :La ville de Martil possède une longue plage (plage sud et plage nord).

La beauté de cette ville se reflète par les sables dorés et fins de ses plages, ainsi que le bleu vif et clair de la mer qui se fusionne avec le teint de

cette ville pour donner un charme magnifique et magistral sur ce beau paysage.

Tout au long de cette plage, on trouve notam-ment la merveilleuse corniche, les promenades au bord de celle-ci sont très agréables et restent assez tranquilles, même dans la haute saison.

Les monuments :• Borj Martil :Situé au centre de Martil, la tour est classée dans la catégorie des tours marines, étant fiable dans la surveillance de la côte et dans l’alerte rapide lors de l’émergence des dangers de la mer, ainsi que celle (jadis) menaçants la tour, avec des canons pour repousser les attaques des navires ennemis.

DÉCOUVERTE D’UNE VILLE par Hamza Berrada

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Créée par le Basha Ahmed Rifi en 1720 à l’ordre du Sultan Moulay Ismail pour surveiller l’entrée d’une vallée à deux reprises. Elle a été restaurée en 1757 par le sultan Sidi Mohammed III.

• L’ancienne église :L’édifice remplit la fonction d’église jusque dans les années 70 pour être ensuite abandonné. En 1996, le bâtiment est restauré par ‘’ La Junta de Andalucia’’ et reconverti en centre culturel.Elle porte le nom d’un père Espagnol Franciscain qui œuvra au XIXe siècle dans le nord du Maroc « José Maria Lerchundi ».

Activités pour tous les goûts :• Visite d’un Moussem :Un imposant Moussem a lieu chaque année à Martil, au mois de Juillet. C’est la fête de L’Han-sera ou de l’eau, que célèbrent avec ferveur toutes les populations de la côte du Rif.

• La Pêche :Voir comment les pêcheurs préparent les engins de pêche à la cueillette des sardines est tout un spectacle. Pour eux, la rapidité ne compte pas. Ils ont toute la nuit pour faire leur travail. D’abord, ils sortent des bateaux avec des lampes. Plu-

sieurs d’entre eux restent à une extrémité de la plage, au large, et certains sur l’autre extrémité. Lentement, ils se rapprochent les uns aux autres. Puis, ils quittent les bateaux contenant les filets pour poursuivre la tâche. Une fois, le filet jeté, ils le ferment et ils attrapent les poissons capturés. C’est un vieux rite, mais celà reste intéressant.

• Le coucher de Soleil :Toute la beauté d’un coucher de soleil qui s’étend à perte de vue dans le ciel rouge qui fait briller une mer paisible endormit du soir… ça donne envie de rêver !

Dans les environs :Martil se situe dans un emplacement géogra-phique stratégique. Elle se place à proximité de plusieurs endroits touristiques qui se trouvent dans un cadre naturel. On peut énumérer :

-Oued Laou -Cabo Negro-Restinga-Fnideq-Mdi’q

On y trouve aussi d’autres villes telles que Té-touan, Tanger, Ceuta (Sebta), Chefchaouen …

- Hôtel SUITE Martil 3* Avenue Abdelkrim El Khattabi- Omeya Suites Hotel 3*Avenue Lalla Hasna (Corniche)

- Penthouse Lilac’s Garden (Appart.) Route Cabo Negro

- Casa Maria Avenue Moulay Rachid,

- Ras Tarf Corniche Martil

- Rive du NordCorniche MartilHôtels

& Restaurants

DÉCOUVERTE D’UNE VILLE Martil

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NABIL BENJELLOUNLe parcours exceptionnel d’un lauréat de l’ISITT

Date de naissance : 12/04/1980

Lieu de naissance : Fès

Situation familiale : Célibataire

Promotion : 1999-2003

Thème du mémoire et l’encadrant : L’intégration des stagiaires, enca-

dré par Monsieur Sebti1-Parlez nous de votre parcours professionnel J’ai commencé ma carrière avec la chaine Atlas Hospital-lity en tant que directeur d’hébergement à l’Atlas Medina Hôtel and Spa pendant deux ans, ensuite directeur du restaurant Le Ziryab à Rabat, chose qui m’a permis de développer mon carnet d’adresse. Après j’ai travaillé au Pullman Royal Golf à El Jadida puis l’hôtel La Gazelle D’Or Taroudant avec mon premier poste de résident manager. De retour à la ville rouge j’ai dirigé Les Jardins d’Inès ap-partenant au groupe Palmeraie hôtels and Resorts en tant

que directeur général.

Mon retour à Rabat est sur la tête du palace de la capi-tale, l’hôtel la Tour Hassan. J’ai continué mon rôle d’ambas-sadeur et représentant de l’image du Maroc au sein de ce bijou en donnant une bonne impression sur le tourisme national ainsi que l’hospitalité marocaine.Cette fois ci je suis de retour à la ville où j’ai passé les meil-leurs moments en tant qu’étudiant pour occuper le poste de directeur général du Grand Mogador Sea view & Spa.

2-Comment avez-vous connu l’ISITT ?Étant fils d’un père hôtelier j’avais une connaissance de tout le secteur hôtelier en matière d’éducation, mon che-min était déjà tracé depuis que j’ai mis les pieds au centre de qualification de Benslimane, l’école hôtelière de Mar-rakech et comme cycle supérieur l’ISITT.La mort de mon père en 2003 (dernière année à l’ISITT) a bouleversé ma vie du jour au lendemain, je voulais conti-nuer mes études pour apprendre encore plus, je n’ai pas accepté cette mort jusqu’aujourd’hui.En ayant un peu plus de temps je continuerais mes études inchallah et ça sera pour bientôt.

3- Donc vous avez fait l’ISITT par choix, et non par faute d’opportunités

PARCOURS D’UN ISITIEN par Soukaina Taourghist - Yosra Hira

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Effectivement je suis passionné par le tourisme, ça circule dans mes veines et ça me rappelle mon père.

4-Avez-vous toujours en mémoire des souvenirs du concours d’accès ?Oui, je me rappelle absolument de tout. Je me souviens même de quelques visages que j’ai vus pendant le concours écrit et que je n’ai pas revus pendant l’oral.

5-Aviez-vous eu le trac pendant le concours ?Non, pas du tout. Depuis tout petit, j’étais entouré de per-sonnes qui travaillent dans le secteur de l’hôtellerie et de la Restauration, ce jargon m’était familier. On m’a appris la mise en place des tables, le dressage des plats, les types de chambres...etc. Au fur et à mesure, j’apprenais à utiliser plus de mots et expressions. Donc je n’avais pas de quoi stresser.

6-Parlez-Nous de votre parcours à l’ISITT ?J’ai passé à l’ISITT l’une des périodes les plus mémorables de ma vie. J’aimerai bien y retourner pour un petit séjour en tant qu’invité, circuler dans les couloirs, faire la queue au restaurant ou encore jouer une partie de billard dans le foyer. J’y pense sincèrement d’ailleurs. J’aimerai bien me retrouver avec mes anciens camarades pour nous remé-morer les souvenirs que nous avons passés ensemble dans notre deuxième demeure.

7-Lors de votre passage à l’ISITT vous étiez un étu-diant très actif, racontez-nous.Je ne sais pas qui vous a dit ça (Rires). Oui, j’aime travailler et apprendre en même temps. À chaque fois qu’il y avait un événement, je me portais volontaire pour cuisiner ou faire le service. Nous avons eu l’occasion d’organiser la journée f&b qui était une vraie réussite.

8-Si vous pouvez changer quelque chose de votre parcours ?J’aurai aimé que mon père soit toujours en vie. Pour voir à quel point j’ai suivi ses conseils et respecté ses recom-mandations. Il m’a transmis l’amour du métier, était toujours présent pour me soutenir, m’orienter et me conseiller. Je vous donne des exemples : il me demandait de dire bonjour à toute personne qui passait devant moi, se por-ter toujours volontaire et être correct avec les gens.

9-Est-ce que vous gardez toujours contact avec les amis que vous vous êtes faits à l’ISITT ?Oui, j’ai gardé le contact avec quelques uns comme Si-mohamed Jrid qui est actuellement directeur général à Marrakech et encore plus mon ami intime ici sur Tanger et que je vois chaque jour Yassine Temsamani, directeur général du royal Tulip City Center. Aicha Mziouika direc-trice commerciale au même hôtel, Nazik Amrani et Majda

Amrani qui vient d’avoir un enfant. Que de bons souvenirs! Des personnes adorables, bien éduquées, tous issues de bonnes familles.La vraie amitié ne s’arrête pas juste pendant les études, la vie continue à nous mettre en relation avec des personnes exceptionnelles comme eux.

10-Parlez-nous de vos stages ?Mon premier je l’ai passé à l’hôtel Jnane Palace à Fès en 1995, je n’avais pas le droit de m’absenter pendant les périodes de stage qui coïncidaient d’ailleurs avec celle des vacances. Non seulement parce que mon père m’obli-geait à les passer, mais aussi pour donner l’exemple parce que j’étais son fils. Juste après, c’est devenu une habitude. Chaque année, nous avions 3 stages à effectuer ; un total de 24 stages en huit ans d’études

11-Quel est le professeur qui vous a marqué le plus ?Quelques uns ; Monsieur Sebti, autoritaire mais profession-nel, le prof d’arabe qui est adorable, sympa et très calme. Mme Doubal toujours souriante. Elle nous faisait découvrir le royaume du Maroc et ses atouts. M. Alvarez, prof d’es-pagnol qui nous honorait avec les 16 et 17 de moyenne qui étaient convertis chez M. Cuitro en 4 et 5 de moyenne (Rires). Mme Cherkaoui qui nous a appris comment commu-niquer en anglais. Monsieur Naim, un passionné de l’hôtel-lerie qui nous manque déjà. Et pour clôturer cette liste je rends hommage à Mme Hassoun.

12-Une fois le diplôme en mains, à quoi avez-vous pensé en premier ?Aux vacances (Rires) ! Comme je vous ai dit, l’année de l’obtention de mon diplôme a coïncidé avec celle du dé-cès de mon père. C’était une année très dure pour moi. Mon père et moi avions une relation fusionnelle, c’était un homme digne de respect, d’estime et de considération. J’avais du mal à me faire à l’idée de le perdre, mais au fond je savais que s’il était présent le jour de la remise des diplômes, il serait fier de moi.

13-Comment était votre quête au travail ?Très facile. D’ailleurs, j’ai passé mon premier entretien d’em-bauche à l’ISITT même où j’ai été retenu pour commencer ma carrière à Marrakech avec la chaine Atlas Hospitality.

14-Un conseil pour les futurs lauréats de l’ISITT Aimez ce que vous faites. Soyez exemplaires et protégez l’image de l’ISITT en faisant du bon travail, mais aussi en-couragez les lauréats quand vous aurez des postes de responsabilité. L’avenir de ce secteur est entre vos mains, prenez-en soin !

PARCOURS D’UN ISITIEN Nabil Benjelloun

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Abderrahman El Majdoub

IL ETAIT UNE FOIS...

Ce poète anarchiste d’une brûlante actualité a laissé derrière lui des

dictons en quatre vers, qui sont une référence à ce jour, en ce qui

concerne le mode de vie et les traditions du Maghreb.

Traduit dans plusieurs langues, sa poésie a fait le tour du monde.

Parmi ses disciples figure l’érudit Moulay Abou El Mahassine Youssef El

Fassi qui a fondé la Zaouya de Hay Al Makhfia et la Zawiya de Hay

Al Ouyoune à Tétouan.

Si Majdoub est né à Tit, sur la bordure du Maroc Atlantique, entre El

Jadida et Azemmour. Si la langue où ont été conçus ses quatrains a

été influencée par le dialecte arabe algérien, s’il a passé une partie

de sa vie en Tunisie et en Algérie, nous voyons largement qu’un souffle

commun a traversé le Maghreb, que ce sont les réalités maghrébines

dans leur ensemble qui sont concernées, passées au filtre d’un esprit et

d’une psychologie exceptionnels et transmis. L’œuvre de Mejdoub a nourri

les langues populaires maghrébines d’un certain nombre de proverbes, de

tournures, de mots et de formes.

IL ÉTAIT UNE FOIS par Amani Massioui Atti

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L’héritage culturel marocain est un trésor riche, pré-cieux et infini mais malheureusement peu exploité voire même inconnu des générations actuelles. Bien peu d’entre nous connaissent l’œuvre de l’il-lustre poète qu’est Sidi Abderrahman el Majdoub, un homme qui s’est privé des plaisirs de la vie pour partir à la recherche du savoir

Il a été surnommé El Majdoub par ses contempo-rains, il est connu par ses poèmes à quatre vers nommés ‘quatrains’

Ce personnage a des réponses à plusieurs ques-tions. Sidi Abderrahman El Mejdoub, ce poète populaire du XVIème siècle (mort en 1565) conti-nue, malgré l’usure du temps, à marquer la vie quo-tidienne des peuples marocains et maghrébins.

El Mejdoub est ce mystique qui apporte la sa-gesse d’hier en réponse aux questions des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Il éclaire sur l’essence de toutes les traditions, qu’elles soient sociales ou spirituelles. Personnage atypique, il a sillonné les campagnes et les villes pour s’exprimer sur des sujets divers.Sa connaissance des hommes était telle que sa description des mœurs fut infaillible et constitue jusqu’à aujourd’hui, une référence solide pour les hommes.

Troubadour pour les uns, saint homme pour les autres, El Majdoub ne laisse pas indifférent.Des centaines de paroles sur des thèmes aussi variés que la méditation, les émotions, le sexe, la

mort, l’amour, l’éducation, la science, les religions ou la quête spirituelle, qui nous contraignent à nous regarder nous-même et à faire confiance à notre propre intuition et intelligence plutôt que de suivre une croyance, une idéologie ou juste des habitudes.

Pour le Mejdoub, la méditation ne peut se sépa-rer de l’ouverture du Cœur, et la vie est une célé-bration, une danse.

Personnage iconoclaste, El Mejdoub fut éga-lement un grand révolutionnaire, puisqu’il n’hési-tait pas à s’attirer les foudres des puissants de l’époque. Ses prises de bec avec les autorités sont légion et son franc-parler lui a valu un exil constant. Dans le Maghreb apocalyptique du XVIe siècle, de Scelles-Millie, Mejdoub a une consistance historique remarquable.

Figure essentielle du soufisme marocain, C’est pour cela que Abderrahman El Mejdoub est considéré par de nombreux spécialistes du soufisme comme l’un des cheikhs les plus impor-tants de la filiation d’Abou El Hassan Chadili.C’est d’ailleurs bien ce dernier qui affirmait que «le fait de voir Dieu par l’oeil de la foi et de la cer-titude nous a libéré de tout recours à la pensée discursive».

Abderrahman el Majdoub n’est pas un chanteur mais un auteur à texte, de recueils de poèmes religieux et ses textes sont repris par les musiciens de Cha’bi et des fois d’Andalous.

“Ô toi qui sème le bien graine par graineÔ toi qui sème le mal par des lots

Le bien se multiplie et se hisseLe mal se détruit et se tarisse “

IL ÉTAIT UNE FOIS Abderrahman El Majdoub

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Abdelhamid SEBTIPortrait d’un homme mystérieux, intransigeant et surtout original.

Date de naissance : 17/11/1955Naissance : FèsRésidence : TangerSituation familiale : MariéDevise : Travail et justice

Quel a été votre parcours univer-sitaire et professionnel ?Parcours universitaire :

• Une Maîtrise en Gestion des en-treprises à l’Université de Paris X – Paris• Un Doctorat en finance à l’Uni-versité de Paris X – Paris• Certificat de « Formation de for-mateurs » à Institut Touristique et Hô-telier de Québec (ITHQ) – Montréal, Canada• Certificat « Médiation commer-ciale » par USAID/MAROC ADR cen-ter - Casablanca

Parcours professionnel :

Mon parcours professionnel est es-sentiellement à l’ISIT, en tant que pro-fesseur de comptabilité et de finance depuis 1983. Période très riche en publications sur le tourisme et l’hôtel-lerie.

Le début était difficile, car ma forma-tion initiale de financier ne me permet-tait pas d’assurer aisément les cours sur l’hôtellerie, mais ce qui m’a aidé à comprendre la gestion hôtelière et à élaborer les cours et les études de cas, c’est le travail effectué en dehors de l’ISIT, notamment :

• La formation continue en finance et management hôtelier au profit de nombreuses entreprises industrielles et hôtelières• L’aide à la création des entre-prises et demande de crédits ban-caires. J’ai assisté beaucoup d’en-treprises à s’installer et à obtenir des crédits à l’investissement. Après la crise de 2008, dans le cadre d’un cabinet de consulting, avec une équipe de financiers, nous avons aidé plusieurs espagnoles à installer leurs entre-prises dans la région Tanger.• Le travail associatif, notamment en médiation commerciale à « la Chambre de Médiation et d’Arbi-trage de Tanger ». Le sujet mérite quelques éclaircissements… Actuel-lement, un débat est engagé sur la réforme et la modernisation du sys-tème judiciaire au Maroc.

En effet, la justice est un système éta-tique de garantie de l’exercice effec-tif des droits et libertés à base d’éga-lité et d’impartialité. Une justice de qualité devrait conduire par le droit à : un procès public, équitable, dans un délai raisonnable, rendu par un tri-bunal indépendant. Or, l’une de ces conditions est de plus en plus difficile à respecter, c’est la rapidité. Le développement industriel et com-mercial engendrera de plus en plus de conflits commerciaux et sociaux et donc plus de recours aux tribunaux.

La lenteur des procédures judiciaires ralentira l’activité des entreprises et leur investissement.

De telles difficultés finiraient par constituer des obstacles à l’investis-sement au Maroc au profit d’autres pays émergeant. Pour cela, il est pri-mordial de développer de nouvelles méthodes de résolution des conflits entre entreprises, notamment la mé-diation.

La médiation est donc une oppor-tunité pour les entreprises. C’est un mode de résolution des litiges sans passer par les tribunaux. Il facilite les négociations par l’entremise d’un tiers neutre et indépendant, que les par-ties auront librement choisi soit au dé-but de la relation commerciale, soit à l’apparition d’un conflit au-cours ou après la réalisation du contrat. Le médiateur conduit les personnes en conflit à une solution partagée.

Le dernier projet sur lequel vous avez travaillé ?Il n’y a pas un dernier, mais les derniers projets selon la nature des activités :

• Dans les activités pédago-giques de l’ISIT, j’ai assuré le poste de chef d’équipe pédagogique de mise en place de la filière de Licence pro-fessionnelle en management hôtelier à l’ISIT. Ce projet a été initié par Mme Chkili en 2006, à l’époque Directeur de la Formation et de la Coopé-ration qui sera par la suite promue Secrétaire Générale du Ministère du Tourisme. Le projet a été conduit par M. Mouhtaj au niveau de l’ISIT. Cette réforme pédagogique, plus quelques dizaines de millions de DHS, ont don-né naissance à l’ISIT, tel qu’il est ac-tuellement, avec des formations ba-

A BÂTONS ROMPUS par Imane El Omri - Soukaina Taourghist

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sées sur les métiers de l’hôtellerie et du tourisme et des locaux équipés en matériel de cuisine et de restauration moderne.

• Dans les activités para-péda-gogiques, il y a la création du « Club des Managers de l’ISIT » et mise en place du « Forum National de l’em-ploi pour le secteur du Tourisme ». C’est une rencontre entre étudiants de l’ISIT et professionnels de l’hôtelle-rie et du tourisme qui permet aux étu-diants de décrocher des postes de travail ou de stage tout en restant à l’Institut. Le forum permet aussi une mise en avant des qualités des diplômés de l’ISIT dans le milieu professionnel.

• Dans le domaine associa-tif, avec un collègue, j’ai réalisé une étude sur les modes de résolution des litiges commerciaux au Maroc, finan-cée par TRUSTAFRICA, qui a donné lieu à la publication du « Diagnostic des modes de résolution des litiges commerciaux au Maroc. Cas de Tan-ger Tétouan ». Lors de notre enquête, nous avons conclu que : le proces-sus judiciaire est relativement long et coûteux et qu’il y a une grande insa-tisfaction des entreprises au niveau de l’exécution des jugements.

En dehors du travail, quel est le projet que vous avez le mieux réussi ?Dans la vie professionnelle, comme dans la vie personnelle, tout résul-tat obtenu est le fruit d’un travail. Si je vous dis que j’ai réussi l’éducation des mes enfants, vous allez me dire que tous les papas disent la même chose !!

Un souvenir d’enfance qui vous a marqué ?Les jeux de compétitions de boxe entre enfants du quartier, avec les risques d’accidents que le jeu com-porte. Ces compétitions m’ont appris le désir du gain. Elles m’ont marqué au sens physique et mental.

Depuis ce temps, le Maroc s’est dé-veloppé, mais l’intérêt, porté par les autorités, aux loisirs des enfants pen-dant les vacances, reste très faible.

Si vous deviez être n’importe où dans le monde en ce moment, où seriez-vous ?A Paris. C’est la ville de la culture et des arts. J’estime que c’est la plus belle ville touristique du Monde. Elle offre aux touristes toutes sortes d’ani-mations, jour et nuit. Les infrastructures d’animation culturelle et artistiques sont dans tous les quartiers de la ville. Elle dispose de monuments, d’hôtels et de restaurants pour toutes les ca-tégories de touristes. En plus c’est là où j’ai passé une bonne partie de ma jeunesse.

Pouvez-vous décrire votre carac-tère en quelques mots ?Appliqué, réaliste, ouvert aux expé-riences et aux opinions.

Dites-nous trois traits de carac-tère positifs que vous n’avez pas ?La patience, la patience et la pa-tience. Je veux arriver vite à l’objectif.

La chose la plus importante que vous ayez apprise à l’écoleLe sens de la responsabilité. Dans ce sens, j’aimerai vous raconter l’anec-dote suivante : J’avais un prof qui venait de Toulon jusqu’à Paris pour assurer un cours d’étude de cas en gestion. Une fois le groupe commence son exposé, il s’endormait jusqu’à la fin de la séance. Le cours se dérou-lait dans de bonnes conditions. Je ne me rappelle plus du contenu de son cours mais je me rappelle de sa leçon de responsabilisation des étudiants.

D’où vient votre attachement au détail ?Je ne sais pas qui vous dit que je m’attache au détail ? Si c’est le cas, c’est probablement à cause ma re-lation avec les chiffres. J’ai géré des cabinets de finance et de compta-

bilité et j’ai appris que le traitement des chiffres suppose une très grande rigueur. Qui dit rigueur, dit observation des détails.Un travail qui ne fait pas attention au détail est un travail bâclé. Comme un produit mal fini est un produit de mau-vaise qualité.

Pourquoi avoir choisi cette car-rière ?Au fait, ce que j’ai choisi c’est de faire des études à l’étranger et voir le monde comme n’importe quel jeune. A la fin des années 70, l’Etat maro-cain attribuait des bourses d’études pour ceux qui voulaient préparer des Doctorats, à condition de signer un contrat d’engagement avec le Mi-nistère de l’enseignement supérieur. Comme bien d’autres jeunes, je suis parti en France avec l’idée de revenir enseignant chercheur. A mon retour j’ai eu ce poste à l’ISIT. Je pense que si on m’avait offert une bourse en contre partie d’un poste dans une entreprise privée, je l’aurais signé.L’occasion s’est présentée pour faire, à temps partiel, du consulting en fi-nance dans des cabinets privés. Le travail de chercheur m’a permis de mieux faire le travail de consultant et vice versa.

Avez-vous toujours voulu être en-seignant ?Comme j’ai dit, j’aurais pu quitter l’ISIT depuis longtemps, mais le travail d’enseignant m’a toujours amusé. La volonté d’apprendre que je lis dans les yeux de beaucoup de jeunes étudiants me stimule, en plus j’aime ce que j’enseigne.

Si vous n’aviez pas été enseignant quel aurait été le métier que vous auriez aimé exercer ?Un juge. J’ai l’impression qu’un juge peut corriger le monde. Mais peut-être c’est une illusion.

A BÂTONS ROMPUS Abdelhamid Sebti

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Que trouvez-vous d’atypique à l’ISITT?Ce qui est atypique c’est ce qui n’est pas conforme à la norme de réfé-rence. Donc à quelles normes vous pensez ?Ce qui me choque, par contre, c’est qu’il n’y a pas de débats d’opinions entre professeurs et étudiants. Beau-coup d’étudiants sont peu réactifs aux idées des autres, probablement parce que leurs parents et leurs pro-fesseurs ne leur ont pas appris à s’ex-primer pendant leur enfance.

Comment décririez-vous l’étudiant parfait ?Il n’y a pas un modèle parfait d’étu-diant. La période des études est si-tuée entre 18 et 25 ans. L’étudiant doit à la fois apprendre un savoir, un savoir faire, un savoir être et obtenir un diplôme. Il doit également profiter de cette période de sa vie.Un bon modèle d’étudiant est celui qui sait faire la part des choses : un temps pour travailler, un temps pour les activités associatives et un temps pour s’amuser. Celui qui sait quand il doit être sérieux et quand il peut dé-conner. Enfin, l’étudiant modèle est celui qui sait que l’école est faite pour apprendre et non seulement pour avoir une moyenne et un diplôme.

En général, vos étudiants n’osent pas beaucoup vous aborder, et après nous être renseignés, l’ad-jectif qui revient le plus souvent est «Mystérieux». Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?J’ai entendu que je suis difficile dans la notation et rigoureux. C’est vrai, parce que la nature de certaines matières en rapport avec les chiffres, comme la finance et la comptabilité, suppose beaucoup de travail et de rigueur. Mais c’est la première fois qu’on me qualifie de mystérieux. Je pense qu’un étudiant vient à l’école pour com-prendre le sens matières qu’il reçoit et non pas pour découvrir les sens per-sonnels de l’enseignant.

Nous avons aussi appris que vous êtes de plus en plus ouverts à vos étudiants. Pourquoi ?C’est vrai que je suis plus ouvert aux étudiants du cycle supérieur et moins avec ceux du cycle normal.

En effet, les méthodes pédagogiques changent en fonction de l’age des étudiants et la nature des matières enseignées. Un étudiant qui vient de quitter foyer parental protégé et de quitter le système scolaire, où le pro-fesseur conduit de très près son élève, pour intégrer un système universitaire basé sur l’autonomie de l’étudiant, a besoin d’une période transitoire. J’estime que les premières années du cycle normal, l’étudiant doit être guidé avec rigueur, tout en lui ap-prenant l’autonomie dans le travail par le moyen de travaux à préparer et à présenter avec ses camarades de classe et par le moyen des stages en entreprise. D’autant plus que les matières enseignées sont des tech-niques. En ce qui me concerne, il s’agit de techniques comptables et calculs financiers de base.

Au cycle supérieur, les étudiants sont déjà des jeunes femmes et des jeunes hommes, plus responsables et plus autonomes. Mon comportement avec eux est différent. En plus, l’enseigne-ment d’une matière comme « l’entre-prenariat » suppose plus d’écoute et de débat. Donc plus d’ouverture sur les opinions des étudiants.

Comment se fait-il qu’il y ait une très grande différence entre le M. Sebti professeur, et le M.Sebti en-cadrant de l’IMC ?Les rôles d’un professeur et d’un enca-drant ne sont pas les mêmes. En tant que professeur, l’objectif est de trans-mettre un savoir. J’explique le contenu de la matière et à la fin du semestre, je mesure le degré d’apprentissage par le moyen d’une note.Quant-il s’agit d’un projet, l’objectif est de réaliser le projet. Pour cela, je

constitue une équipe avec les étu-diants, chaque membre de l’équipe est responsable devant les autres d’une tâche précise. Les étudiants sont amenés à trouver des idées et de les réaliser. Au fur et à mesure que nous avançons dans le projet, nous mesurons la qualité des réalisations. Ma mission est de conduire l’équipe, dont je fais partie, vers l’objectif re-cherché.

Nous savons que vous êtes le créateur originel de l’ISITT Mana-gers Club. Pouvez-vous nous par-ler de votre expérience à l’IMC ?C’est une belle expérience sur deux années successives. J’ai géré un pro-jet dans lequel l’ISIT avec ses compo-santes (administration, enseignants et étudiants) et tous les partenaires du secteur touristique ont participé. La deuxième édition a été présidée par le Ministre du Tourisme et a connu la participation de la quasi-totalité des chaines hôtelières installées au Ma-roc et les grandes unités hôtelières marocaines, en plus de l’ONMT et de quelques agences de voyage.

La réussite du projet s’explique par la contribution de plusieurs intervenants, en plus de l’équipe des étudiants de l’IMC. Je citerai d’abord le Directeur M. Mouhtaj qui a facilité les contacts avec le Ministre et les grandes chaines hôtelières et qui a mis à la disposition des étudiants l’essentiel du budget de financement de ce projet et la totalité des équipements de l’Institut. Ensuite, M. Afquir, Mme Berrada et M. Rachdi (l’informaticien de l’ISIT) qui ont contribué dans la coordination et l’organisation. Enfin, l’équipe de cuisine restaurant qui a assuré avec les étudiants le service de restauration.

Je dois rappeler qu’il y a une personne en dehors de l’ISIT qui a, également, pris à cœur le projet et qui l’a sou-tenu auprès du Ministre du Tourisme et de l’OMNT. C’est le secrétaire gé-

A BÂTONS ROMPUS Abdelhamid Sebti

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néral du Ministère, à cette époque, Mme Chkili. Par son intervention, elle a cautionné le projet.

Comment vous est venue l’idée de créer l’IMC ? Et quelle était votre principale motivation ?J’ai été membre fondateur de plusieurs associations au niveau de Tanger où j’ai occupé des postes de res-ponsabilité, comme : l’association « PERFORMANCE, CLUB DES MANA-GERS » ouverts aux cadres des en-treprises de Tanger. Le « CLUB DES FINANCIERS DU NORD » ouvert aux financiers et aux contrôleurs de ges-tion des entreprises du Nord, le « CENTRE INTERNATIONAL DE MÉDIA-TION ET D’ARBITRAGE DE TANGER », et d’autres petites associations du genre association des anciens élèves d’une école supérieure de commerce, etc. Après je me suis dis, il est temps de créer une association, bien structurée, au sein de l’ISIT. Les étudiants l’ont nommée « l’ISIT MANAGERS CLUB »

L’objectif de l’IMC suppose l’inter-vention de plusieurs partenaires, chacun y voyait un intérêt : pour les étudiants c’est une expérience nou-velle à vivre et à mettre sur leur CV. Pour la Direction, c’est un moyen de communication sur l’image de l’ISIT et une animation para-pédagogique de l’établissement. Pour moi, c’était d’abord le plaisir de relever un défi. Ensuite, un moyen d’élargir mon ré-seau professionnel.

Parlez-nous des activités que vous avez réalisées à l’IMC ? Laquelle fut la plus importante et la plus in-fluente?Mon rôle était essentiellement d’im-pliquer l’équipe des étudiants et de mobiliser la Direction. Au départ, ils ont tous accepté de jouer le jeu. Quelques semaines après, ils ont compris les enjeux du projet et les conséquences en cas d’échec, au niveau du Ministère et de la profes-sion. Le plus dur était de maintenir la

motivation et la confiance.

Nous avons appris que vous avez organisé à la fin du forum, un voyage pour les membres de l’IMC. Pourquoi?En plus d’une excellente prestation, les étudiants ont réalisé un excédent de trésorerie. Je dois rappeler qu’ils ont des recettes sur la vente des stands aux professionnels et de dons de sponsors. Ils ont réglé une partie des factures. Le reste a été pris en charge par l’ISIT. Comme ils devaient rédiger le rapport final sur la mission, je leur ai demandé de le faire en s’amu-sant quelque part. C’était leur argent et ils ont bien mérité leur voyage.

Quelle est la valeur que l’expé-rience IMC vous a ajoutée sur le plan personnel?Toute expérience, petite ou grande, est formatrice. J’ai découvert cer-taines qualités professionnelles des étudiants. Notamment leur capacité à bien communiquer, que je ne vois pas dans mon cours de finance. Aussi, j’ai été étonné par leur implication et leur solidarité. Sur une vingtaine d’étu-diants, personne n’a abandonné en cours de projet. Depuis je leur donne plus de plus confiance.

Y a-t-il un message que vous vou-driez adresser aux étudiants?Tout travail a une récompense.

Dites-nous trois façons d’utiliser un stylo à part pour écrire?De toutes les façons on utilise de moins en moins le stylo pour écrire. Plu-sieurs formes de claviers l’ont rempla-cé depuis des années. Mais le stylo restera le symbole de l’apprentissage, de la littérature et de la liberté d’ex-pression.

Si je vous dis …Un prénom masculin: J’ai envie de donner le nom d’un peintre : Claude Monet fondateur de l’impressionnisme

Un prénom féminin: je n’ai pas un prénom précis. Comme j’ai toujours défendu la libération de la femme, je dirai la Femme marocaine. La femme un facteur primordial dans le déve-loppement économique et social d’une nation. Elle doit être éduquée et émancipée. Il n’y a pas seulement l’école pour le faire, mais il y a aussi la télévision et la radio. Je dirai la femme marocaine. Chacun peut lui donner le prénom de celle qu’il aime. Celui de sa maman, de sa sœur ou de sa fiancée...

Un état d’esprit: La motivation. Pour atteindre notre objectif, il faut d’abord trouver une bonne raison pour agir.

Un pays: la France. Un pays de droit et de respect de l’autre. C’est aussi un pays d’arts et de sciences.

Un style de musique: je n’ai pas une préférence spéciale. J’aime les jeunes artistes marocains comme Saad Lamjarrad, Asmaa Lamnawar, Jannat, etc. Ces artistes ont inventé une nou-velle musique marocaine qui est inspi-rée de notre culture, au moment où il n’y avait presque plus de chanteur au Maroc. En plus, ils sont bien appréciés dans le monde arabe.

Un film: Django : un bon film de Quen-tin Tarantino qui présente une autre version de l’histoire de l’esclavage.

Un auteur: P. CONSO c’est l’auteur du manuel « la gestion financière des entreprises » aux éditions Dunod.

Un hobby: Le bricolage à la maison.

Une vertu : l’honnêteté, mais non ra-dicale

Un moyen d’inspiration : Le dé-bat. Le débat permet d’apprendre de nouvelles idées, de corriger ses propres idées.

A BÂTONS ROMPUS Abdelhamid Sebti

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EXPERIENCE Serge SORO

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Qui est Serge ?Tout d’abord je suis de nationalité ivoi-rienne, je suis arrivé à l’ISITT en 2011 par la volonté de notre pays qui passait par une crise politique et qui voulait faire du tourisme un secteur d’emploi et de relance en essayant de booster tous les secteurs d’activité. Donc, c’est comme ça que je me suis retrouvé à l’ISITT en plus du fait que j’étais passionné par le domaine tou-ristique.

Tes débuts à l’ISITT?Pour un étudiant subsaharien, le début au Maroc ce n’est pas facile mais je m’estimais chanceux d’y être, surtout que j’ai eu droit à l’internat dès ma première année ce qui a facilité mon intégration. Donc, j’étais très bien installé entouré de plusieurs cama-rades et c’était une grande opportunité pour moi.

Tes impressions sur l’expérience ISITT? Je ne dirai pas que j’ai un arrière goût, je dirai que tous les événements durant mon passage à l’ISITT étaient bénéfiques et je les placerai au compte de l’expérience. Pour un étudiant, l’expérience compte beaucoup parce qu’à chaque fois on apprend de nouvelles choses utiles pour notre carrière.

Peut être un bon arrière goût ?Si j’ai à parler d’un bon arrière goût, je di-rais mes expériences. Durant mon passage à l’ISITT, j’ai appris beaucoup de choses dans le monde du tourisme et surtout l’es-sentiel. Je dirais une expérience bénéfique et inoubliable. La plupart des étudiants

quand ils sont à l’ISITT, ils disent qu’ils n’ap-prennent pas grand chose, alors que c’est faux. Une fois lauréat, tu te rends compte que tu possèdes un bagage intellectuel qui n’est pas du tout négligeable. Tu te sens capable de mener un débat avec n’importe quelle personne avec aisance dans le domaine du tourisme.

Parlez nous un peu de vos études et de votre expérience à Nice ?Déjà j’étudie à Nice un master en hôtel-lerie et tourisme international. C’est une continuité et un complément à la forma-tion de l’ISITT : on revient souvent sur des concepts que j’ai déjà étudié, surtout du-rant le cours de marketing et de gestion. Donc, sans cette expérience à l’ISITT je ne serai pas au niveau.

Pouvez-vous nous faire une comparai-son entre l’université à Nice et l’ISITT?Je ne peux pas faire de comparaison mais il faut que vous sachiez que vous ou nous avons de la chance d’être passés par l’ISITT. Un vrai esprit familial existe quand le directeur des études M. Adnane vous appelle par votre nom et vous donne des conseils, ce n’est pas la même chose à Nice : personne ne vous connait, personne ne se souci de votre présence… Mais à l’ISITT, on a l’opportunité d’être connu par le corps administratif et par les professeurs aussi, ce qui nous aide à avoir un suivi ap-proximatif afin de surpasser toutes les diffi-cultés.

EXPERIENCE Serge SORO

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AYOUB Qanir:THE FACE OF A NEW GENERATION.

1- Could you tell us a bit about yourself?

I was born in Casablanca in 1983. Then, at the age of 13, moved to Spain to attend the American School of Madrid where I gra-duated with an American diplo-ma (BAC Americain). By starting the process earlier, I had better chances and preparation to make the switch over to an American university.

2- As a child what did you like to do in your free time?

Since early on, I very much enjoyed science and film; In my early teens, I felt the early itch to make cinema. It all started in my parents’ garage with my friends. I remember one of my first shorts was about a dange-rous group of men who kidnapped my sister, and de-manded I steal an important computer program if I ever wanted to see her again. It was a grand yet exciting challenge. As a kid, with no money and no YouTube (Laughs...).

Additionally, I also really liked drawing. I wasn’t always a great illustrator but I always felt the urge to get my

concepts out there.

3 - So you must like comic books then?

Very much so; My two favorite comic book heroes are undoub-tedly Batman and Zorro. In fact, my dream is to, one day, make a Zor-ro film-adaptation. I really appre-ciate grounded heroes, dealing with social pressures and have emotional stories to pursue and

tell. Most importantly, they are deep leading men struggling with internal conflicts.

4- You pursued a degree in business manage-ment and finance at the university of Miami to then switch over to Art ? why the change ?

I graduated with a Bachelor-- double majoring in Finance and Entrepreneurship at the University of Miami. Making the art move was more of an evolution rather than a switch-- I have always been keenly in-terested in art—Always very curious about everything cinema and design. Pursuing film was simply a natural evolution.

Ayoub Qanir is a passionate young writer, director and designer, with a unique vision of life-- Successfully car-ving a path towards greatness. With his latest film, Artificio Conceal, accepted at the prestigious Cannes Fes-tival, as well as being selected at The Philip K. Dick Science Fiction Film festival in New York City, The Boston Science Fiction Film Festival and The Maryland International Film Festival, Ayoub is making international noise.

Aspiring to see the Arab region emerge with a new generation that can make a change and leave a posi-tive impact on the world, Ayoub was just recently named jury at The Miami International Film Festival (March

2015).

IIC magazine had the honor to conduct an exclusive interview with the talented Moroccan-American Director:

INSPIRING PEOPLE Ayoub Qanir

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5 - Your ideas are intensely creative, what inspires you to come up with such unique, edgy work ?

I believe humans only evolve by uncovering new secrets within this universe-- We need to explore, find out new information-- Constantly digging.

I didn’t want to be just another consumer of other people’s ideas and findings, I urged to become an explorer myself—consistently wondering what makes a car work, how do we send ships to space and how did the idea of the internet come together. I’m very interested in unraveling new technologies, discovering and sharing them; I dream of creating the next matrix-like film or be one of the founders of the next Google.

It was curiosity that made these explorers invent-- Some of the brightest Humans such as Bill Gates, Steve Jobs are people who have simply been intri-gued by the universe.

6 - How was your experience working with fa-mous names in Hollywood ?

It takes an immense mental work; You’re on set where the entire cast and crew must trust and believe you have everybody’s interest at heart, to trust you. The first few days are difficult, of course, but later things becomes moother.

7 - What do you think is the secret of your suc-cess?

I am not yet where I want to be. Hard work is the secret, when everybody is sleeping , I hustle, I pitch ideas, contact people, ask for things , nobody will give you anything for free. The process of fighting for your work is the greatest feeling, and most important-ly, love what you do. Must have the fire to achieve what you want.

8 - What can you say to the aspiring young people?

Let’s make new philosophers, new scientists, new everything…we can do it. The sky is the limit. Let’s emerge with a positive impact and show people that when there is a will there is always a way. And never forget that with hard work, we can achieve it all.

INSPIRING PEOPLE Ayoub Qanir

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ISITT MAG . N° 6 . Mai 2015 24

“2014, une année très riche en événements marquants dans le secteur, dans notre secteur, celui du tourisme. Dans ce dossier, nous en ferons l’inventaire. Nous citerons l’essentiel de ces événements ainsi que les changements les

plus importants qui ont été instaurés et mis en place. Décryptage !

Le ministre du Tourisme et les professionnels du secteur se sont réunis le lundi 29 septembre 2014 à Rabat pour les 11èmes Assises du Tourisme. Quatre ans après la dernière édition, les attentes étaient grandes et tous les espoirs reposaient sur ce rendez-vous d’au-tant plus que les objectifs de la Vision 2020 tardent à se concrétiser.

La Vision 2020, le développement des territoires tou-ristiques ainsi que le financement et l’investissement dans le secteur ont figuré à l’ordre du jour. Les par-ticipants ont passé en revue les défis et les princi-pales réalisations dans le secteur durant les quatre dernières années. Après une demi-journée de débat et d’échange, les Assises se sont clôturées avec la signature de plusieurs conventions entre le gouverne-ment et les professionnels du secteur.

Que faut-il retenir des 11èmes Assises du Tourisme ? Quelles sont les solutions proposées pour rattraper les retards enregistrés dans la concrétisation de la

Vision 2020? Quels sont les engagements pris ?

Les résolutions et engagements de la 11ème édition des Assises du TourismeLes engagements pris lors des assises portent essen-tiellement sur la gouvernance dans la Vision 2020, l’accélération du rythme d’investissements et du finan-cement, ainsi que la promotion et la commercialisa-tion de la destination Maroc.Il a été annoncé l’accélération de la mise en place de la Haute Autorité du Tourisme (HAT) à l’horizon

2015, pour assurer le pilotage de la Vision 2020 et garantir la meilleure exécution des stratégies de la Vision, ainsi que la création d’agences de dévelop-pement du tourisme.Il a été également annoncé la création d’un comité Azur, qui veillera à l’accélération de la cadence de réalisation des stations du plan Azur, et d’un fonds de garantie dédié au financement bancaire pour sou-tenir les porteurs de projet, et ce, dans le cadre de la dynamisation de l’investissement et du financement du secteur.

L’axe relatif à la promotion et la commercialisation de la destination Maroc a fait l’objet d’un certain nombre de résolutions portant essentiellement sur la dotation de l’ONMT en 2015, d’un budget suffisant pour renforcer ses activités.

Dans le cadre des engagements actés pour favori-ser le développement du tourisme interne, les partici-pants aux assises du Tourisme ont décidé d’appro-fondir la réflexion sur les modalités de mise en place de la Carte Vacances, afin de contribuer à l’amélio-ration du budget de voyage des touristes marocains et de mettre en place à partir de la rentrée scolaire 2015/2016 des vacances scolaires régionalisées pour booster le tourisme national.Un accent particulier a ainsi été mis sur l’enjeu de faire émerger huit territoires touristiques compétitifs et com-plémentaires avec des positionnements clairs, offrant un bon équilibre entre les destinations à dominante balnéaire, les destinations à vocation culturelle et les destinations “nature”.

DOSSIER DU MOIS par Hiba Chraibi - Hamza Chemrakhi - Ayoub Nhir

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Tourisme : Des avantages sociaux économiques

Selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme, en 2013, le secteur du tourisme a représenté 8.6 pc du produit intérieur brut, celui de 2014, quant à lui, a jouit d’une hausse de tel sorte que la contribution du secteur en question a augmenté de 8.1 pc. Ajoutons à cela qu’un accroissement en ce qui concerne les emplois est au programme. En effet, le secteur abritait un effectif de 814.000 en 2013, ce nombre a évolué de 6.1 pc en 2014 et le devrait de 2.7 pc par année pour atteindre les 1.13 millions d’emplois en 2024.

Concernant les investissements, un montant de plus de 31 MM de dirhams provenant de l’étranger a été accueilli par le royaume en 2013.

VISION 2020 : Où en sommes-nous?

La vision 2020, présentée à Marrakech devant sa majesté le Roi Mohammed VI le 30 Novembre 2010 a pour objectif de doubler la taille du secteur touris-tique, permettant ainsi au Maroc d’être classé parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales. Elle a également pour but de mettre en valeur cha-cune des régions du Maroc et pour mettre en place un tourisme respectueux de l’environnement, et cela en prenant en compte la préservation des ressources naturelles , ainsi que le maintien de l’authenticité so-cioculturelle des régions, sans oublier le développe-ment et le bien être des populations locales.

Toutefois, ce projet est soumis à un certain nombre de problèmes. Les projets c’est bien, les exécuter c’est mieux... Sachant que par le passé, beaucoup de pro-jets ont été annoncés sans pour autant être réalisés. Le privé a une bonne part de responsabilité, certes ,mais aussi l’Etat, du fait qu’il a manqué de moyens fi-nanciers ainsi que de maîtrise du volet juridique ; il faut donc savoir que la réserve foncière est très essentielle , et cela veut dire que si les terrains ne sont pas apu-rés et vérifiés , les projets tombent immédiatement à l’eau, donc, et avec le financement, le foncier devient un volet à ne pas négliger. Afin de remedier à cela, l’Etat a pour objectif d’amorcer les projets et de créer les conditions favorables au développement de ce secteur. L’exécution des projets est donc primordiale , et comme le rassure déjà le DG de la SMIT (société marocaine d’ingénierie touristique) : « La mobilisation

des acteurs locaux, l’anticipation, l’innovation et un suivi rapproché sont nos principaux leviers pour réussir une exécution optimale du volet produit de la Vision 2020.»

Kounouz Biladi version 2014, une campagne pour encourager le tourisme interne

Comme depuis plusieurs années, l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) a lancé le 5 avril 2014 la campagne de communication baptisée « Kounouz Biladi » d’une durée de 20 jours. Menée en partenariat avec la Confédération Nationale du Tourisme, cette campagne vise à faire découvrir l’offre touristique marocaine aux touristes vivant dans le pays pour les informer sur les destinations, les pro-duits et les activités à pratiquer en famille ou entre amis, selon l’ONMT.

La campagne est déployée à travers la télévision, la radio, l’affichage et la presse écrite. Elle se dé-cline aussi en ligne via le site kounouzbiladi.com, où on trouve les offres des agences de voyages parti-cipant à l’opération. Le site référencie plus de 600 établissements d’hébergement touristique toutes ca-tégories confondues, ainsi que plus de 100 restau-rants à travers le pays.

Liste des guides touristiques agréés

Afin de mettre fin aux arnaques et de donner plus de sécurité quant au secteur du tourisme, et du même fait à la mauvaise impression des touristes, le gouverne-ment marocain a mis en œuvre une liste officielle dans laquelle figure les 2700 guides qui sont assermentés. Cela comprend tous les renseignements relatifs à ces derniers à savoir le nom, la ville, le domaine d’activité ainsi que les langues maîtrisées. Toutefois, ces guides ne sont pas tous en activité car cette liste remonte jusqu’aux guides des années 70 (1972 plus précisé-ment ). Cette liste est disponible sur le site du ministère de tutelle.

DOSSIER DU MOIS RETROSPECTIVE 2014

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AGENT DE RESERVATIONDoté d’un sens aigu de l’accueil et d’une bonne capacité d’écoute et d’analyse, le responsable réservation est le premier contact du client. Il exerce dans des établissements hôteliers de grande capacité ou dans une chaîne regroupant plusieurs établissements. Son activité peut être résumée en

deux points majeurs : Assurer la prise de réservation par téléphone, internet ou fax, ainsi que toutes les opérations qui s’y rapportent, et optimiser les ventes de chambres tout en respectant la politique commerciale de l’hôtel.

Son rôle au sein d’un hôtel :

Le responsable réservation a un rôle clé au sein de tous établisse-ments d’hébergement touristique, qui consiste à assurer le fonction-nement et la rentabilité de toutes les opérations se rapportant aux réservations clients. Bien que ses taches diffèrent d’un établissement à un autre, les principales sont :- Recevoir toutes les réservations effectuées par téléphone, fax ou mail ;- Identifier rapidement les besoins du client et offrir une solution et un

argumentaire adapté ;- Proposer les programmes spéci-fiques de l’hôtel en complément de la réservation ;- Effectuer le suivi administratif des réservations ;- Optimiser le taux d’occupation en respectant la politique com-merciale de l’hôtel ;- Pratiquer un Revenu Manage-ment adapté à l’établissement ;- Être en relation permanente avec les autres services de l’hôtel.

Les compétences :

«Si, vous êtes un bon vendeur et

n’êtes pas intimidés par le contact avec les clients, ce métier est bel et bien fait pour vous .» Un bon responsable réservation se caractérise par une excellente maîtrise des techniques d’accueil, de communication, de vente et de négociation. Ce métier requiert un bon niveau linguistique, surtout l’anglais, ainsi qu’une aisance dans les relations téléphoniques. Parfois, le responsable se retrouve face à des objections de la part du client, donc, il faut avoir une bonne capacité d’écoute et d’analyse. La diplomatie et la maîtrise de soi sont des qualités bienvenues !

METIER par Camelia Zaireg

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Les chroniques de Hallouma

MEET HALLOUMAL

e réveille sonne. Hallouma se lève pour arrêter l’alarme et retourne se réchauffer sous sa cou-verture. Cette scène se répétait chaque jour de

07H00 jusqu’à 08H29,99.

Hallouma enfile son ‘’uniforme’’ avec une promptitude incontournable. Elle avait le don de se préparer en si peu de temps. Elle ne comprenait pas ces étudiants que l’on renvoyait à cause de leur tenue non conforme au règlement de l’école. Elle respectait énormément le port de l’uniforme ; d’ailleurs elle le portait même le weekend. Pantalon? Chemise blanche? Une veste? NON.

Hallouma avait une autre perception des choses. Elle avait créé son propre uniforme. Leggins* noir ou bleu nuit, t-shirt blanc sans logo, une veste noir pour don-ner au look un peu de professionnalisme et des Uggs* pour casser ce professionnalisme. Quand il pleuvait, Hallouma n’avait pas de difficulté à trouver sa te-nue ; elle s’habillait librement mais veillait à ce que la couleur de son jean, leggings ou collant, (ou autre*) soit en noir bleu nuit, pour ensuite porter un grand manteau qui ne laissait aucunement apparaitre son pyjama supérieur.

Hallouma avait passé la nuit à écouter des chansons espagnoles pour son examen. Le test était prévu à midi mais Hallouma était partie une demi-heure avant, le temps de grisailler les murs avec los adjetivos et los verbos. Une nuée d’étudiants était déjà installée au-tour d’un pilier. On aurait dit que le cours était projeté dans chaque coin de la salle. Le professeur fait son apparition.

Hallouma était dans les nuages, en train de se de-

mander ce que l’on pourrait leur servir comme déjeuner dans le banquet. D’ail-leurs, elle n’était pas la seule puisque tout le monde ne parlait que de ça de-puis l’arrivée de cette nouvelle société. Elle sursauta en entendant parler son professeur d’espagnol : «Usted, µ£¨§/.N ?!** !; ». Ce que Hallouma avait saisi c’est qu’elle devait changer de place. Changer de siège était la pire chose qui pouvait arriver à un étudiant qui comptait sur le savoir de sa table ou celui des murs.

Hallouma commence à paniquer, et son stress augmentait à chaque fois qu’elle se tourne pour voir les autres ‘’traitres’’ qui se sont penchés sur leur feuille et qui jetaient quelques coup d’œil à leurs tables et aux murs. Elle ne pouvait quand même pas rendre la copie vide. Elle a commencé à réciter toutes les chansons espagnoles qu’elle connaissait, espérant trouver un adjetivo quelle que soit sa classe grammaticale pour pouvoir former des phrases. Les phrases construites par Hallouma étaient grammati-calement correctes, mais n’avaient aucun sens, des fois c’était juste des titres de chansons espagnoles collés à des artículos definidos ou encore des pro-nombres posesivos.

Elle continua à faire son charabia avec des titres de Buika et compagnie. Son répertoire espagnol était limité, alors elle est passée à du Reda Taliani.Fini l’examen, le professeur ne les lâcha pas avant de les bombarder avec mille et une Busqueda.Elle arrive au resto en retard pour se faire rejeter par un : « Mdmoizelle, où l’uniforme ? Pas d’uniforme, pas de déjeuner ».Elle monte alors se changer très vite, se fait retenir par les filles qu’elle retrouve sur son chemin, peine à trouver les clés dans son sac, et peine à trouver le lit dans sa chambre. L’organisation ce n’était jamais son point fort.Elle se change hélico, descend, trouve le resto fermé. « Il est trop tard, Mdmoizelle » lui dit-il d’un ton neutre, tout en souriant. Il est en colère ? Il est content ? On ne pouvait jamais dire.

« Nada Va Bene », se dit-elle, croyant parler espa-gnol. Et quel espagnol !

LES CHRONIQUES DE HALLOUMA par Soukaina Taourghist

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MT DANS LA PEAU D’UN MHNous avons mené l’expérience pour vous : trois de nos rédacteurs étudiants en pre-mière année Management Touristique, ont, le temps d’une journée, vécu au rythme de la journée mouvementée des étudiants de la filière Management Opérationnel de l’Hôtellerie et de la restauration. Ce fut une expérience enrichissante, et pour eux, l’occasion de comprendre le quotidien mouvementé des MOHR, préjugés à part.

Voici leur récit :MH dans la joie et la bonne humeur !

Si nous devions qualifier les MH d’un seul adjectif ce serait : « Passionnés ».La passion les guide, les fait avancer et fait d’eux ce qu’ils sont.Nous l’avons vu et revu, non seu-lement à travers cette journée que nous avons passé dans leurs sabots antidérapants mais aussi à travers leur regard et le sens qu’ils donnent à chacune de leurs journées à l’ISITT , leur grande dextérité nous laissa sans voix.

C’est peut-être avec une certaine lenteur que la journée a débuté , au vu de nos camarades MH qui sortent de leurs chambres en retard le matin , en trainant des pieds, comme effec-

tuant une sorte de rituel par lequel chaque MH qui se respecte devrait commencer sa journée. Pourtant c’est avec une grande vitesse que celle-ci s’est déployée. Il ne faut donc jamais se fier aux premières apparences, il est peut-être vrai que les MH sont lents au démarrage de la journée, mais ce qui est encore plus vrai c’est qu’ils ont cette habilité à augmenter la cadence avec une brutalité dé-concertante. A partir du moment où nous avons enfilés toque, tour de cou et veste de cuisine, nous nous sommes laissés emporter par la bonne humeur et le flot du dynamisme des MH qui vous emporte sans même que vous ne vous en rendiez compte et les images

ne cessaient de défiler devant notre regard ébahi par tant de créativité et de passion.

La journée s’est déroulée incroyable-ment vite et nous perdions la notion du temps, l’ambiance nous avait to-talement emportés. Entre MH , on ne rit pas dans sa barbe , on rit haut et fort. On se tape dans le dos et on échange beaucoup. On n’a pas peur de déranger et encore moins de brusquer. On pourrait cependant penser qu’ils sont un peu exaltés, ex-travagants, et excentriques , qu’ils sont souvent dans les nuages et sont un peu de têtes brulées. Mais ce n’est pas vrai.

MT DANS LA PEAU D’UN MH Propos retranscrits par Imane El Omri

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Et ce n’est pas faux non-plus. Ce sont juste des pros de l’adaptation qui arrivent à désamorcer n’importe quelle situation et qui arrivent à changer de casquette autant de fois qu’on le leur demande. Alors , entre préparations préliminaires en cuisine, moment de cuisson, de dressage et puis de service, qui s’est avéré être le moment le plus mouvementé de la journée où la synergie de l’équipe de cuisine et l’équipe de service était à son comble : On s’active, on se bouge en cuisine et en salle de restaurant. On fait passer le mot. Ou le bon (parce que rien sans bon ! Dit la tradition MH). Et c’est parti en cuisine : Dres-sage des assiettes des repas, entrée suite et dessert. Les étudiants mettent les petits plats dans les grands et y ar-rivent avec brio. En salle c’est retouches finales de la mise en place, briefings avec le formateur et attribution des tables à chacun des étudiants. La salle est bluffante, en quelques heures elle s’est transformée en salle de restaura-tion gastronomique digne de ce nom : musique classique et pétales de roses éparpillées sur les tables sont de mise. Parce qu’au fond , les MH sont aussi de grands roman-tiques et sous leurs airs durs se cachent des adeptes des bougies parfumées et de la musique douce. Cependant, nous ne pouvions nous empêcher de re-marquer leur rigueur quant aux tâches qu’ils sont sensés accomplir, cela fut de plus en plus flagrant quand nous vîmes que le nombre de réunions inopinées qu’ils tenaient n’importe où et n’importe quand, était tout de même in-calculable.

De ce fait , toutes ces réunions tournaient autour d’un même sujet, avant que le formateur ne vienne mettre fin à leur adjonctions : la soirée thématique , fruit de leur pas-sion et de leur patience , où ceux-ci sont censés organiser un dîner autour d’un pays, pour une centaine de convives, et y illustrer la culture de ce pays à travers la cuisine , l’animation , le décor et le service. Animés par une pas-sion grandissante, on s’indigne, on se motive, on croise les doigts et on laisse encore une fois courir son imagina-tion pour que sa soirée soit la meilleure. On ne le dit pas mais c’est un constat : Les MH sont les étudiants les plus créatifs et imaginatifs. Et Ils revendiquent leur savoir-faire. Ces soirées sont l’occasion pour eux de démontrer que les étudiants de l’ISITT ont plus d’un tour dans leurs sacs :

pour certains il s’agit de réveiller des talents longtemps mis de côté, endormis, alors que pour d’autres, c’est la mise en exergue de leurs talents les plus insoupçonnables et insoupçonnés, parfois par eux-mêmes. C’est toujours une histoire de passion : les cordon-bleu cuisinent, avec un souci du détail inimitable et pour objectif de ne pas fausser la saveur propre au pays et la présenter comme si elle avait été faite par les autochtones. Les artistes en herbe dessinent, calligraphient et « infographient » , jouent des pièces théâtrales qui font éclater de rire les plus grin-cheux de la salle. Les plus énergétiques, eux , dansent aux rythmes endiablés de chaque pays et arrivent à faire ta-per des pieds les plus timides.

Leur motivation ? La passion une fois de plus. Ces jeunes ne musèlent pas leur passion , et ils ont compris que finale-ment, rien de grand ne s’est jamais fait que par elle. Citons David Hume qui disait « Une passion doit être accompa-gnée d’un faux jugement pour être déraisonnable. »

Leur passion ne l’est pas, déraisonnable. Il ne s’agit pas là d’un faux jugement. Leur passion est vraie , mesurée , raisonnable, et palpable : ils sont dédiés corps et âme à leurs projets. Ces etudiants ont un but, et ce n’est plus le cas précis des MH à présent : C’est le cas de chaque ISITIEN passionné par son institut.

La passion reste en suspens dans le monde, prête à tra-verser les gens qui veulent bien se laisser traverser par elle.

Nos coups de cœur :L’ambiance favorisant l’échange,Beaucoup d’entraide , La galanterie des garçons envers les fillesBeaucoup d’apprentissage et d’informations à chaque pas de la journée.L’organisation

Nos coups de gueule :Probablement les vêtements salis à la fin de la journée , mais ça c’est probablement un caprice de MT !

MT DANS LA PEAU D’UN MH

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MAKAYENCH M3AMEN

Nombreux parmi vous auront l’air un peu nostalgique en voyant cette

photo. Je n’ai jamais cru pouvoir dire ça un jour (j’avoue que c’est louche quand même) mais ça me manque !!En rentrant à Tanger, on pouvait se rendre à l’Isitt à pied en faisant rouler notre valise qui généralement était bourrée de bouffe, de vêtements propres, et un ordi contenant des films que l’on regarde pour empêcher notre cerveau de penser à X qui est dans l’autre pavillon. Parfois on pou-vait carrément porter deux valises en même temps (après une longue période de vacances) sans devoir prendre un taxi à partir de la Gare Tanger ville jusqu’à l’institut.

AH ! Les choses étaient si faciles !Maintenant que celle-ci est fermée pour des raisons devant lesquelles je reste sceptique, il va falloir emprunter une autre Gare, celle de Mghougha (en entendant son nom J’ai l’impression qu’elle se situe au Sud du Maroc, pas vous ?). Je m’excuse de ne pas pou-voir publier une photo de celle-ci, j’ai tapé La Gare Tanger Mghougha sur Google mais les résultats n’ont pas été aussi « agréables » à voir (no of-fense les tangérois).

Revenons à nos moutons, voulez vous bien ! Voilà, je voulais partager avec vous la première fois où j’ai voyagé en autocar. C’était assez enthousias-mant au début, j’imaginais un autocar de grande capacité, confortable

surtout et moderne. On peut dire que j’avais une vision plutôt ‘’Retrica’’ des choses. Une fois arrivée, je balayais du re-gard la gare routière à la recherche d’éventuels guichets, heureusement que mes amies m’ont rejointe pour me montrer la procédure. Le courtier avait saisi ma valise, et je restai bouche-bée à voir d’innombrables bagages qui ont fait disparaitre les miens. Mon cœur s’est mis à battre trop vite en pensant que mon tout petit pc était quelque part dans cette montagne de bagages. Installée, je commençai à penser à toutes les choses que je pouvais faire avec mes amis si nous étions dans un compartiment en train : jacasser comme des pies, prendre des selfies, passer une heure de dis-pute pour choisir une seule photo parmi des centaines afin de la poster sur les réseaux sociaux.

Le chauffeur a fait son départ et je ressenti de légères vibrations dont l’in-tensité s’accroissait petit à petit et at-teignit son paroxysme lors de chaque freinage. Encore une fois, l’image de mon ordinateur réduit en mille mor-ceaux pointe dans mon esprit.Une heure plus tard, l’autocar s’arrê-ta alors qu’il restait encore 2heures de route. Le chauffeur demanda aux voyageurs de prendre leurs bagages et de se diriger vers un autre autocar qui apparemment attendait notre ar-rivée. Les sièges (ou plutôt ce qui en restait) étaient en mauvais état. On

aurait juré que ce ravage est causé par une attaque de souris atteintes d’Encéphalopathie spongiforme bo-vine, communément connue sous le nom de «maladie de vaches folles » (j’ai toujours voulu faire des études de vétérinaire mais bon ça c’est une autre histoire). L’équipage fut transfé-ré et éclata contre le chauffeur par toute sorte de reproches et d’invec-tives. Pour eux, on venait d’être arna-qué en nous déclassant ainsi.

Cette fois-ci je ne me suis pas faite rouler dans la farine, j’étais la dernière à remettre ma valise pour ne plus me soucier de mon ordinateur. Et à ma surprise quand je suis montée, toutes les places étaient prises (mille fois le train). Je me suis procrée une petite place au fond (je ne peux même pas vous la décrire). Apres cette série d’événements je décidai de fermer l’œil (le nez aussi) pour me reposer tant physiquement que psychique-ment. Je fus réveillée par cette voix criarde qui répétait « Ain Sbaa Bernoussi…Shab Ain Sbaa.. » Je commençai à glousser toute seule comme une malade mentale : j’ai raté mon arrêt ! Je devais descendre à Kenitra. Je croyais pouvoir gagner du temps en voyageant en car mais mille fois le train.

Au moins maintenant je sais pourquoi le car n’est pas venu de Fès ! Bref, Makynch M3amen !!

MAKAYENCH M3AMEN par Soukaina Taourghist

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ISITT MAG . N° 6 . Mai 2015 31

T h e Q u o t e : “We’re all born the same, but in life we get two choices. Either 

be the zombie or be the one alive running from infection.”-El 

Mountabih Ismail

M e a n i n g :I

n society there are two k inds of people. The k ind that l i ves fo r a purpose, fo r a dream, and the k ind that l i ves to d ie, a l l they do i s work, s leep, and work again. They have no dream or they had one but t ime and society bur ied i t in unt i l i t faded away. Th i s k ind of

people i s what we can cal l «zombies» . I t k ind of makes sense because bas ical ly they ’ re l i v ing dead; noth ing specia l about the i r l i ves wh ich can be changed.

L i fe i s l i ke a t ra in . I t cou ld go fast as i t cou ld go s low. The dest inat ion un for tunate ly i s not as we ’ re used to. We wi l l f ind some of our f r iends and loved ones, but on ly the ones who ar r ived before us. The dest inat ion w i l l be indeed the end of our days. So w i l l you fa l l as leep dur ing th i s jou rney and miss a l l the fun and adventu res? or w i l l you en joy ever y wh isper, c r y and laugh, s tand and fa l l , fo rg ive and forget, love and be loved? S imply make good use of ever y moment wh i le you s t i l l can, because my f r iend you never know i f you ’ l l get there in t ime or the journey w i l l end faster than you taught.

So th ink w i se ly, go af te r your dreams, and cure yourse l f. Don ’ t get in fected.

L i s t e n w i t h y o u r h e a r t :What is our miss ion on planet Earth?

Our whole l i fe i s a TEST, e i ther to be good or bad. Good people ’ s m i ss ion i s to do good th ings on th i s p lanet, to develop our way of l i v ing w i thout harm ing the other c reatu res that are shar ing i t w i th us, and wi thout harm ing the

next generat ion ’ s sources.

Bad people ’ s m i ss ion i s to take a l l they cou ld take f rom th i s p lanet fo r the i r own benef i t, w i thout th ink ing of other people or c reatu res or the next generat ions. Bad people seek

dest ruct ion.

One day i t won ’ t be a p lanet cal led Ear th anymore, i t w i l l be the end of the wor ld, and we can ’ t s top i t because i t ’ s god ’s w i l l . But what we can real ly do, i s to keep doing good

th ings on th i s p lanet, and keep f ight ing bad people, to su r v ive as long as we can.

DRAG OF A PEN par Ismail El Mountabih

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ISITT MAG . N° 6 . Mai 2015 32

Silence,Art.

« L’art est un langage universel qui dépasse les frontières du langage »

L’art n’est pas seulement un divertissement ou une échappatoire, c’est aussi un moyen opérant pour ouvrir les yeux de toute une société qui ne fait que consommer sans se soucier des ignominies qui

l’entourent.

Dans ce numéro, je vous présenterai quelques unes des œuvres satiriques de Pawel Kuczynski. Cet artiste polonais qui a fait des études de peinture et graphisme, a reçu jusqu’à présent 102 prix.

Le pinceau kuczynskois (pas facile de le prononcer hein) franchit toutes les barrières notamment celle de la langue, les us et coutumes, afin de transmettre un message mondial et compréhensible.

Politique, guerre, pauvreté, et d’autres thèmes sont abordés dans cette excellente combinaison entre la simplicité et la puissance.

SILENCE, ART par Soukaina Taourghist

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ISITT MAG . N° 6 . Mai 2015 33

Nos Coups de CœurRoman

Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la ma-ladie. Bien qu’elle s’y ennuie passablement, elle in-tègre un groupe de soutien, fréquenté par d’autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l’attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

FILMLucy est une jeune étudiante de Taipei, prise dans des circons-tances hors de sa volonté par la mafia coréenne qui insère un paquet de poudre bleue dans son ventre, le CPH4, produit de synthèse expérimentale. Elle est ensuite enfermée et violen-tée dans une cellule, son agresseur la renverse à terre d’un coup de poing au visage puis lui donne des coups à l’abdo-men, ce qui déchire le paquet. La substance se répand dans son corps. Dans un monde où les humains n’utilisent que 10% des capacités de leur cerveau, Lucy acquiert un savoir et des pouvoirs illimités, contrôle les ondes, l’électricité, la matière, le temps, peut changer d’apparence et fait de la télékinésie…

APPLICATIONSnapchat est une application pour Smartphones permettant de partager des photos, vidéos et dessins. Sa particularité : les contenus envoyés sont éphé-mères et disparaissent au bout de 10 secondes maximum. Si le mes-sage n’est pas ouvert au bout de 30 jours, Snapchat le supprime de ses serveurs. Snapchat fait des envieux, mais tient à son indé-pendance. L’application a refusé une offre de rachat de Facebook de 3 milliards de dollars et une autre de 4 milliards de Google…

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CHOOFOUNY par HAMZA BERRADA

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CARTE BLANCHE par Ismail El Mountabih

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Imane El OmriL’écriture parle. L’écriture émancipe. L’écriture sauve. L’écriture expose. L’écriture chante. Elle est comme de la musique, faite de vingt-six notes aussi résonnantes les unes que les autres. Mais après tout, qu’y a-t-il que ne fait pas l’écriture ?

Ismail El Mountabih«A heart’s wound hurts thousand times more, heals a thousand times slower, bleeds a thou-sand times worst than a real one. And the worst thing is that it’s location is your soul. But at the end of the day the healing formula lies within you, and you only. And the key to find it depends on your will to heal. So either be a survivor or be a another name registered on life’s victims book.»

REDACTEURS

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Hiba Chraibi« Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quoi que ce soit, essayez donc de dormir avec un moustique, et vous verrez lequel des deux empêchera l’autre de dormir » le dalaï-lama

Soukaina Taourghist

Tout ce dont a besoin le monde est l’esprit créatif et novateur qui réside en chacun de nous. Alors, usez de votre imagination, brisez les limitations de la pensée conformiste et pensez en dehors des sen-tiers battus.

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Camelia Zaireg« We must not see any person as an abstraction. Instead, we must see in every person a universe with its own secrets, with its own treasures, with its own sources of anguish, and with some measure of triumph.» Elie Wiesel

Amani Massioui Atti« Un succès n’est jamais définitif, un échec n’est ja-mais fatal, seul compte le courage »

REDACTEURS

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Yosra Hira« Sometimes, you read a book and it fills you with this weird evangelical zeal, and you be-come convinced that the shattered world will never be put back together unless and until all living humans read the book.» John Green

Hamza Berrada

Si on a un rêve ou un objectif, et on veut le réaliser, on doit se battre et se sacrifier pour y arriver. C’est ça le secret de la réus-site. Rien n’est facile, mais quand on veut, on peut. On doit toujours être motivé...

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Hamza Chemrakhi

Quand le vent du changement souffle, certains bâ-tissent des murs, d’autres construisent des moulins.

Ayoub NhirTravaillons de façon à ce qu’aujourd’hui soit mieux qu’hier, et demain mieux qu’aujourd’hui !

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ISITT MAG N7

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