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PAGE 1 Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 069 du Mercredi 05 Juillet 2017 Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 069 du Mercredi 5 JUILLET 2017 Tél : 20 34 05 85 Prix 300 EDITORIAL Quand on est citoyen d'un pays, on a forcément des droits mais également des devoirs vis-à-vis de la Nation. Et, par les temps qui courent, certaines personnes ont tendance à oublier cette réciprocité pour se focaliser unique- ment sur les privilèges de groupes partisans. Ce faisant, ils entretiennent un esprit de clocher qui les amènent à percevoir constamment leur propre pays comme un espace ouvert à toutes formes d'antagonismes. Exit le désir com- mun de vivre ensemble dans l'harmonie et la fraternité, ces individus cultivent alors un ostracisme qui se résume à se préoccuper uniquement de leurs inté- rêts personnels au détriment de ceux des autres, c'est-à-dire de la majorité des Nigériens. Comment dans ces conditions peut-on s'attendre à ce que ces gens, munis d'œillères, puissent cultiver un sentiment national ? Au gré des migrations séculaires, des conquêtes et reconquêtes, d'activités commerçantes …notre pays est devenu un véritable " melting pot " qui fait que nous avons autant de nationalités que de frontières au Niger et que c'est ce facteur géographique qui explique qu'en fait, nous sommes tous venus de quelque part. A moins bien sûr, comme le font certains esprits en mal de repères, que l'on commence son ascendance à une ou deux générations ! Au demeurant c'est cette étroitesse d'esprit qui fait que certains citoyens, fort De la loyauté citoyenne heureusement minoritaires, s'imaginent qu'ils ont plus de droit que d'autres sur cette terre de rencontres qu'est le Niger. Certes, modernité oblige, la citoyenneté ne se proclame pas tout simplement mais s'établit à partir de documents qui donnent les mêmes droits à tous les citoyens ; quelles que soient leur origine géographique et leur ethnie. Mais cette attribution ne confère pas seulement que des droits. Elle astreint le citoyen à des devoirs qui, notamment, exigent de l'individu une loyauté sans faille vis-à-vis du pays où il a librement consenti de vivre et de partager les aspirations. A fortiori, lorsque vous faites partie de l'équipe dirigeante de ce pays. On n'oblige personne à être citoyen d'un pays. Dès lors que le choix est fait (un choix qui peut être révocable à tout moment) on se doit d'être loyal vis-à-vis de ce pays, c'est-à-dire respecter par exemple ses institutions et les dirigeants que le peuple s'est librement donné et en aucun cas comploter contre son propre pays en prenant faits et causes pour les intérêts de gens qui veulent nuire à votre pays. S'il se trouve des cadres qui n'ont pas encore compris cette double exigence, ce qu'ils n'ont rien compris à la notion de citoyenneté. Ibricheick DÉB DÉB DÉB DÉB DÉBUT DES ÉPREUVES DU BEPC UT DES ÉPREUVES DU BEPC UT DES ÉPREUVES DU BEPC UT DES ÉPREUVES DU BEPC UT DES ÉPREUVES DU BEPC Le lancement des épreuves du BEPC a eu lieu ce mardi 4 juillet 2017 à Diffa, par le ministre des enseignements secondaires, M. Sani Abdourahamane. Issoufou Mahamadou " La force du G5 Sahel doit être intégrée à la Minusma " P.11 Lire page 7

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Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 069 du Mercredi 05 Juillet 2017

Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 069 du Mercredi 5 JUILLET 2017 Tél : 20 34 05 85 Prix 300

EDITORIAL

Quand on est citoyen d'un pays, on a forcément des droits mais égalementdes devoirs vis-à-vis de la Nation. Et, par les temps qui courent, certainespersonnes ont tendance à oublier cette réciprocité pour se focaliser unique-ment sur les privilèges de groupes partisans. Ce faisant, ils entretiennent unesprit de clocher qui les amènent à percevoir constamment leur propre payscomme un espace ouvert à toutes formes d'antagonismes. Exit le désir com-mun de vivre ensemble dans l'harmonie et la fraternité, ces individus cultiventalors un ostracisme qui se résume à se préoccuper uniquement de leurs inté-rêts personnels au détriment de ceux des autres, c'est-à-dire de la majoritédes Nigériens. Comment dans ces conditions peut-on s'attendre à ce que cesgens, munis d'œillères, puissent cultiver un sentiment national ?Au gré des migrations séculaires, des conquêtes et reconquêtes, d'activitéscommerçantes …notre pays est devenu un véritable " melting pot " qui faitque nous avons autant de nationalités que de frontières au Niger et que c'estce facteur géographique qui explique qu'en fait, nous sommes tous venus dequelque part. A moins bien sûr, comme le font certains esprits en mal derepères, que l'on commence son ascendance à une ou deux générations ! Audemeurant c'est cette étroitesse d'esprit qui fait que certains citoyens, fort

De la loyauté citoyenneheureusement minoritaires, s'imaginent qu'ils ont plus de droit que d'autres surcette terre de rencontres qu'est le Niger.Certes, modernité oblige, la citoyenneté ne se proclame pas tout simplementmais s'établit à partir de documents qui donnent les mêmes droits à tous lescitoyens ; quelles que soient leur origine géographique et leur ethnie. Mais cetteattribution ne confère pas seulement que des droits. Elle astreint le citoyen à desdevoirs qui, notamment, exigent de l'individu une loyauté sans faille vis-à-vis dupays où il a librement consenti de vivre et de partager les aspirations. A fortiori,lorsque vous faites partie de l'équipe dirigeante de ce pays.On n'oblige personne à être citoyen d'un pays. Dès lors que le choix est fait (unchoix qui peut être révocable à tout moment) on se doit d'être loyal vis-à-vis dece pays, c'est-à-dire respecter par exemple ses institutions et les dirigeants quele peuple s'est librement donné et en aucun cas comploter contre son proprepays en prenant faits et causes pour les intérêts de gens qui veulent nuire à votrepays.S'il se trouve des cadres qui n'ont pas encore compris cette double exigence, cequ'ils n'ont rien compris à la notion de citoyenneté.

Ibricheick

DÉBDÉBDÉBDÉBDÉBUT DES ÉPREUVES DU BEPCUT DES ÉPREUVES DU BEPCUT DES ÉPREUVES DU BEPCUT DES ÉPREUVES DU BEPCUT DES ÉPREUVES DU BEPC

Le lancement des épreuves du BEPC a eu lieu ce mardi 4 juillet 2017 à Diffa, par leministre des enseignements secondaires, M. Sani Abdourahamane.

Issoufou Mahamadou" La force du G5 Sahel doit être intégrée à la Minusma "

P.11

Lire page 7

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NATION

EN VENTE DANS LES KIOSQUESRencontres : Matie et les autres…

Un roman d'IbricheickL'histoire de Matie et des autres est une

histoire de rencontres ; de destins croisés ;ou les moments de bonheur intense ledisputent aux situations dramatiques.

Des histoires que chacun d'entre nous a plusou moins vécues…

Le fait est là que nous ne sommes pastoujours maîtres du cheminement

de notre vie.Que l'environnement parental et sociétal

nous prédétermine de manière contingente,à un point dont nous ne sommes pas

généralement conscients.En vente à la Librairie Universitaire ; rond

point grand Hotel et KiosqueKimba rue du Franco et à

Maradi (Librairie Kado)Dosso (Librairie Lampo)

Zinder (Librairie Labo= Agadez( Kiosque Ibrahim Manzo)

(Niamey et les 2 jours) - Dynamiser le mar-ché financier de l'Uemoa et vulgariser la cul-ture boursière au Niger. C'est l'objectif que s'estfixée la Bourse régionale des valeurs mobiliè-res (Brvm) en organisant des Journées portesouvertes ce mardi à Niamey.Pour Idrissa Magagi, responsable de l'antennenationale de la Bourse, le but de l'évènementest que " le public découvre la bourse, sachequ'on peut gagner de l'argent en venant acheterdes titres à la Brvm. C'est aussi pour dire auxentreprises publiques et privées qu'elles ont lesressources pour financer leur développement.Ces ressources sont sur le marché financier dela Bourse. "A l'endroit du citoyen lambda, M. Magagi énu-mère des avantages. " Cela donne une opportu-

FinanceLa Brvm sensibilise

sur la cultureboursière

nité de placement. Si vous optez pour la ton-tine, cela ne vous rapporte rien à part l'argentque vous avez déposé. Dans les banques au seinde l'Uemoa, un placement dans un compte épar-gne vous rapporte autour de 4%, pas plus. Ouencore, si vous optez pour un DAT (compte blo-qué), cela vous rapportera environ 6% ", expli-que-t-il. " Aujourd'hui, la Brvm offre l'opportu-nité aux citoyens de la zone Uemoa de pouvoirs'acheter des actions ou des obligations émi-ses par des entreprises. Les actions peuventvous donner des plus-values de 20 à 30% l'an-née. Et heureusement que toutes les entrepri-ses sur le marché sont compétitives ", poursuit-il.Au Niger, seule la Bank of Africa est présentesur le marché boursier de l'Uemoa. Pour le pa-tron de l'antenne nationale de la Brvm, " la ve-nue d'une entreprise en bourse dépend du pro-priétaire de la Banque. Il y a beaucoup d'entre-prises nigériennes du secteur informel égale-ment qui remplissent les conditions, mais quine sont pas cotées. Et c'est notre devoir de lessensibiliser pour leur faire connaître les avan-tages d'une entrée en bourse. "

Guevanis DOH

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NATION

Evaluation-formative, oui ! évaluation-sanction, non !" Je le dis et je le répète, l'objectif que nouspoursuivons n'est pas de chasser des ensei-gnants ", confie-t-il au journal LA NATION.Dans le document intitulé " Communication duMinistre de l'Enseignement Primaire, de l'Al-phabétisation, de la Promotion des LanguesNationales et de l'Education Civique sur l'éva-luation pédagogique des enseignants contrac-tuels craie en main, il précise : " L'évaluationque nous envisageons est à la fois diagnostiqueet formative, les deux se complétant ici. Ellevise à identifier les forces et faiblesses desenseignants, à les classer par catégories, pargroupes de besoins et à terme, à concevoir etmettre en œuvre un plan de renforcement deleurs capacités. En effet, quels que soient nosefforts en matière de construction de classe,de dotations en fournitures et équipements sco-laires, si rien de vigoureux n'est fait pour agirsur la qualification de l'enseignant, nous conti-nuerons d'observer les piètres résultats de nosenfants. C'est dire le rôle prépondérant que jouela qualification de l'enseignant dans l'acquisi-tion des connaissances des élèves. " Réagissantà la fronde de certains syndicats du secteur del'Education qui s'oppose à la forme de l'évalua-tion en ce qu'elle serait contraire aux disposi-tions légales, le Ministre Marthé apporte la cla-rification suivante : " … cette évaluation se dis-

tingue de l'évaluation prévue par le Statut Gé-néral de la Fonction Publique que l'Etat sur deuxpoints : Premièrement s'agissant des modali-tés, cette dernière doit se faire sur la based'outils qui doivent être élaborés par le Minis-tère de la Fonction Publique. Or, ces outils nesont toujours pas disponibles. Deuxièmement,s'agissant des conséquences, l'évaluation pré-vue par le Statut Général débouche sur des ap-préciations, qui ont des conséquences sur lacarrière de l'agent (avancement, radiation, etc.).Par conséquent, il s'agit bien en l'occurrenced'une ''évaluation-sanction '', contrairement àcelle envisagée par le MEP/A/PLN/EC qui s'ap-parente plutôt à une ''évaluation formation'' ".Sur l'intention manifeste des syndicats contes-tataires à saisir la justice pour statuer sur la non-conformité de l'évaluation aux dispositions lé-gales, cette requête a fait, depuis le 9 mars 2017l'objet d'un examen par la Haute Juridiction enla matière, c'est-à-dire le Conseil d'Etat sursaisine du Ministre Marthé. Pour ladite insti-tution, le Ministre " est fondé à mette en œuvrela politique sectorielle relevant de son domainede compétence notamment par une action d'éva-luation dont l'objectif est d'améliorer la qua-lité de l'enseignement par le renforcement descapacités des enseignants ", tout comme il " est(aussi) fondé à demander la production d'uncertain nombre de documents tels que le di-plôme et le certification de nationalité ".

Les enseignants concernésTous les enseignants craie en main (titulairescomme contractuels) sont concernés par l'éva-luation. Le test prévu pour les 15 et 16 juilletprochains est une première phase qui va con-cerner les enseignants contractuels. Sur 64.540dossiers attendus à cet effet, 62.586 ont étéenregistrés par les services compétents duMinistère de Daouda Mamadou Marthé et ontfait, selon ce dernier, l'objet d'un traitement,d'un contrôle d'authentification de diplômes. Cecontrôle a permis de déceler plus de 300 fauxdiplômes. Conséquence de cette opérationd'authentification, plus de 1.000 abandons depostes par des enseignants sur lesquels pèsentdésormais de soupçons de détention de fauxdiplômes.

Une évaluation en deux étapesSur l'organisation proprement dite de l'évalua-tion, le Ministre lève toutes les équivoques : "Cette évaluation doit se dérouler en deux éta-pes : une évaluation écrite en Français et enMathématiques pour évaluer le niveau des en-seignants dans ces deux matières fondamenta-les ; une évaluation des compétences pédago-giques des enseignants en situation de classesur la base d'une grille conçue à cet effet, quisera menée par les Inspecteurs et les Con-seillers Pédagogiques. Les épreuves qui serontadministrées porteront strictement sur le pro-gramme d'enseignement du 1er degré, c'est-à-dire sur le programme que les enseignants ducycle primaire sont censés maitriser et ensei-gner aux élèves. Il ne sera en aucun cas fait ré-férence à des notions enseignées au collège ouau lycée "

Oumarou Kané

EVALUATION DES ENSEIGNANTS

Le Ministre Marthé lève les équivoquesA quelques jours de la tenue de l'évaluation des enseignants, fixée pour les 15 et16 juillet prochains, le Ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisa-tion, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique, Doc-teur Daouda Mamadou Marthé, initiateur de l'opération, poursuit la sensibilisa-tion des différents acteurs. Dans les lignes qui vont suivre, il apporte des préci-sions et lève toutes les équivoques.

Directeur de PublicationIbrahim Cheick Diop

Assistants de DirectionOmar Kané

Chef du Desk régionsGaré Amadou

IllustrationsSani Djibo

Direction Commerciale / Comptabi-lité

Mme ISSA ALIDOU ZEMO Hamsatou89 04 05 78 / 90 18 15 84

Issifi SalouMontage LA NATION

Tirage NIN

B.P: 297

Tél: 96 96 65 90 - 96 26 29 4220 34 05 85

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NATION

Au Niger, selon le rapport FewsNet (Famine earlywarning systems network) de l'Agence américaine dedéveloppement international (USAID), la campagneagricole d'hivernage a démarré dans la majeure par-tie de la zone agricole et agropastorale du pays ; lessemis couvrent plus de 78% des villages agricoles.Selon ce rapport, la saison est toutefois caractériséepar une installation très timide des pluies en zonespastorales et la période de soudure est, par consé-quent, plus longue ce qui occasionne des dépensesfinancières additionnelles pour l'entretien des animaux.Fewsnet explique que la campagne agricole d'hiver-nage a démarré dans la majeure partie de la zoneagricole et agropastorale du pays avec des activitésagricoles dominées par les semis qui couvrent plusde 78 pour cent des villages agricoles. Comme d'ha-

bitude, c'est une saison d'opportunités d'activités demoyens d'existence pour les ménages pauvres quigagnent des revenus moyens leur permettant de main-tenir des conditions de sécurité alimentaire favora-bles et de rester en insécurité alimentaire aiguë Mini-male (Phase 1 de l'IPC) jusqu'au moins janvier 2018dans les zones agricoles. La saison est toutefois ca-ractérisée par une installation très timide des pluiesen zones pastorales affectées, du coup, par une pé-riode de soudure plus longue. Cette situation occa-sionne des dépenses financières additionnelles pourl'entretien des animaux dont l'embonpoint et les prixne favorisent pas l'accès alimentaire des ménagespauvres. A la faveur d'une installation définitive despluies en fin juillet, l'insécurité alimentaire actuelle enStress (Phase 2 de l'IPC) pourrait s'améliorer et évo-

luer en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 del'IPC) à partir d'août pour la plupart des ménagesdans la zone pastorale.L'offre de céréales sur la plupart des marchés est fai-ble en juin à cause de la faiblesse des flux du Nigeriaconsécutive à la poursuite des mesures restrictives etla hausse des prix sur les marchés sources du Nigéria.La demande est la tendance saisonnière normaled'augmentation occasionnée par les besoins en se-mences pour les cultures pluviales, les besoins liés auJeûne du Ramadan et ceux liés à la reconstitution desstocks par les éleveurs de retour de la transhumance.Cela s'est traduit par des hausses de prix significati-ves de plus de 25 pour cent par rapport à la moyennequinquennale sur certains marchés comme ceux deMaradi, Zinder et Agadez. Suite à la persistance dela crise sécuritaire qui perturbe le fonctionnementnormal des marchés et les principaux moyens de sub-sistance tels que la pêche et la vente de poivron et debétail, l'insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3de l'IPC) va être observée dans la région de Diffajusqu'au moins janvier 2018. Fewsnet recommandela poursuite de l'assistance humanitaire pour éviterdavantage de déficits de consommation alimentaireschez les ménages pauvres particulièrement dans leszones inaccessibles à l'aide humanitaire. L'état n'a pasattendu ce rapport pour déclencher la campagne dedistribution gratuite de vivres et celle de la vente àprix modérés des céréales sur toute l'étendue du ter-ritoire nationale. Les organismes internationaux sontégalement de la partie à travers des soutiens appor-tés aux populations de certaines zones qui ont desdéficits agricoles du fait le plus souvent du problèmed'insécurité qui y prévaut. Garé

PRODUITS DE PREMIERE NECESSITE AU NIGER

Hausse des prix de céréales de 25%

La 12e édition de Wassa'n Africa se déroulera du 7au 9 juillet à Launac. Deux groupes nigériens vontparticiper à cette édition à savoir le Goumbé Stars deMali Yaro et le groupe de rap MDM Crew. Wassa'nAfrica poursuit son bonhomme de chemin comme leprouve le programme de cette 12ème édition qui re-groupe des artistes venus de tous les coins de la pla-nète. Selon ses initiateurs, Wassa'n Africa se veut être unlieu d'échanges interculturels entre la France et l'Afri-que dans une ambiance familiale, ludique et culturelleproposant à tous quel que soit son âge. Des anima-tions (danses, contes, jeux, littérature, art, artisanat,humour, village associatif, etc.). En outre selon La

CULTURE

Le Goumbé Stars et le MDM Crewau festival Wassan'Africa en France

Dépêche, des ateliers seront organisés autour desvaleurs, savoirs et savoir-faire des cultures africai-nes. Pour agrémenter l'événement, des concerts gra-tuits tout au long de ces journées pour découvrir ladiversité de la musique africaine…Au programme de cette édition, il y a le groupe AfricaIkélé, le Lao Kouyaté Band, Sofaz de La Reunion,Bakh Yaye et Percusound du Sénégal, Gospel Walk(plus de 50 choristes sur scène…), le Goumbé Starset le MDM Crew du Niger, etc…Le festival "Wassa'n Africa" fruit de la rencontre d'unNigérien (ABOUBACAR Lawa) et de deux pas-sionnés de l'Afrique, est né en 2005. L'idée de per-mettre à tous, petits et grands, d'apprécier les valeurs

tout en intégrant tolérance et respect d'autrui. Un lieud'échange culturel et d'entre-aide... Wassa'n AFRICA- Jeu, jouer, festivité en Haoussa (langue parlée auNiger, au Ghana, et au Cameroun] ; un rendez-vousen Save et Garonne permettant la rencontre entredes artistes africains, des associations de Midi Py-rénées et un public curieux, enthousiaste et familial.L'association a pour objet de diffuser entre tous sesmembres les connaissances dans le domaine de laculture Africaine en général et Nigérienne en particu-lier (danse, musique, contes arts, artisanat) et de fa-voriser les échanges interculturels, l'entraide et la so-lidarité entre la France et le Niger. Depuis sa créationen 2005 Wassa'n Africa reste fidèle à ses objectifs àsavoir : Faire connaître les cultures Africaines à tra-vers leurs traditions, mais aussi et surtout valoriser lacréation contemporaine (musique, danse, théâtre, ci-néma, littérature, ...) Développer les échanges entrel'Afrique et la France et créer des liens d'amitié dura-bles en invitant des associations, des artistes, desartisans qui ont un projet de développement et mè-nent des actions de solidarité en Afrique ; favoriser larencontre et l'accueil de communautés africaines vi-vant en France ou venues d'Afrique ; éduquer les jeu-nes au développement, à la citoyenneté du monde,au développement durable et au respect de la diffé-rence, source d'enrichissement culturel par des acti-vités pédagogiques qui permettent une ouverturesur les civilisations Africaines (animations, rencon-tres, productions plastiques...).Le festival sera marqué par des ateliers arts plasti-ques ; danse et percussions ; sculpture sur bois et surpierre ; jeux ; peinture avec sable ; forgeron touareg.

Garé

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SANTE

Championne d'Italie pour la sixième fois d'affilée, laJunventus Turin a, dans son effectif, trois joueurs afri-cains : le Marocain Mehdi Benatia, le Gabonais MarioLemina et le Ghanéen Kwadwo Asamoah. A 30 ans,Mehdi Benatia a déjà été sacré champion d'Allema-gne avec le Bayern Munich. Pour Mario Lemina, 23ans, formé à Lorient, c'est une première. Quant àKwadwo Asamoah, il s'offre son 5e titre ! Le milieude terrain a débuté en Serie A avec l'Udinese.En Angleterre, le Nigérian Victor Moses, élu meilleurjoueur de la CAN et champion d'Afrique en 2013,est revenu dans l'effectif des Blues après une succes-sion de prêts. Victor Moses a réussi cette saison lepari de s'imposer à Chelsea comme arrière droit après

une décision de son coach Antonio Conte. Cet ailierde métier vient de remporter le titre de champion. " Il(Conte, ndlr) ne m'a pas demandé : "peux-tu jouerlatéral droit ?", il m'a juste mis là ", a-t-il expliqué.Neuf mois après sa double fracture tibia-péroné quiavait fait craindre le pire, l'attaquant sénégalais DembaBa avait retrouvé les terrains avec le Besiktas, cham-pion de Turquie en mai ; il a même signé un but face àl'Istanbul Basaksehir. En prêt par le Shanghaï Shenhuaen Chine, il vient de rentrer dans son club. Le Came-rounais Vincent Aboubakar a aussi été sacré avecLes Aigles Noirs. Egalement prêté par le FC Porto,le champion d'Afrique a largement contribué au titreavec 11 buts. L'ancien joueur de Valenciennes et de

Lorient aurait convaincu les dirigeants turcs pour untransfert définitif.En France, Monaco a ravi le titre au Paris Saint-Ger-main. Ce qui a fait le bonheur du gardien sénégalaisSeydou Sy, avec une seule apparition cette saison.Le Marocain Nabil Dirar, avec 18 matches dont 8comme titulaire, est aussi auréolé du titre. C'est aussile cas de Malien Almamy Touré.Le Cap-Verdien Zé Luis champion a brillé avec leFK Spartak Moscou en Russie. L'ancien attaquantdu Sporting Braga a inscrit cinq buts en 21 matches.Déjà club le plus titré du championnat de Russie avecneuf sacres, le Spartak Moscou a atteint la passe dedix. Il n'avait plus été champion depuis 2001.Anderlecht a remporté un 34e titre de champion deBelgique. Avec les Mauves, on retrouve le Sénéga-lais Kara Mbodj, formé à Diambars (Sénégal) et quireste le défenseur le plus cher de l'histoire du RSCAnderlecht. Même si tout n'a pas été rose avec sonclub en début de saison. " On m'a envoyé deux moism'entraîner chez les jeunes en espérant que je cra-que, mais on n'a rien eu à me reprocher. J'ai tout faitpour revenir dans l'équipe ", a-t-il regretté après avoirobtenu son titre. Le Ghanéen Frank Acheampong estdevenu pour la deuxième fois champion de Belgiqueaprès 2014. Arrivé au Sporting Anderlecht en 2013,Franck Acheampong est sous contrat jusqu'en 2019.Aujourd'hui, le Black Star aimerait quitter le clubbruxellois pour rejoindre la Premier League. Son rêveet son objectif. Avec Anderlecht aussi, l'internationalalgérien Sofiane Hanni est devenu champion, mais aété à l'honneur en étant récompensé lors du Gala dufootballeur pro en Belgique avec le plus beau but del'année qu'il avait marqué le 16 avril lors d'un dépla-cement à Ostende. Hanni a terminé cette saisoncomme meilleur passeur du championnat belge (13)et a inscrit 10 buts. Lors du dernier exercice, il avaitété élu Soulier d'or, honorant le meilleur joueur duchampionnat belge de l'année

Les joueurs africains sacréschampions en Europe La saison 2016-2017 est terminée en Europe et plusieurs joueurs africains sont cham-pions comme le Marocain Mehdi Benatia en Italie, le Camerounais Vincent Aboubakaren Turquie ou encore le Sénégalais Kara Mbodj en Belgique. Florilège des principauxchampionnats en Europe.

La finale entre Gbagbi et Zenoorin était une bataillede style et de physique avec une Ivoirienne plus puis-sante et combative contre une mince et tactique ira-nienne (…) Le 1er round a débuté par le tir de l'Ira-nienne avec un coup de corps, mais Gbagbi a l'airultra intimidante avec son jeu physique et son combaten avant. L'impact de ses coups de pied retentit autourdu stade'', a commenté à la fin cette finale des -62 kgDames, gagnée par l'Ivoirienne Ruth Gbagbi, l'un desjournalistes de la WTF.Cette âme de combattante intrépide au coup de piedravageur que décrit ce journaliste, Ruth Gbagbi laporte en elle comme son ADN. Elle l'a d'ailleurs dé-montré en août 2016, lors des Jeux olympiques deRio de Janeiro. Quand elle est repêchée après avoirperdu en quart de finale face à la Française HabyNiaré. Dès son retour dans l'arène, l'Ivoirienne dé-montre aux yeux de tous qu'un combat n'est jamaisperdu d'avance, et se joue jusqu'à la dernière minute.Comme une guerrière, elle s'impose aussitôt en bat-tant (7-2) l'Haïtienne Aniya Necol Louissaint. Avantd'étrier en match comptant pour la médaille de bronze,l'Azerbaïdjanaise Farida Azizoua par 7 points à 1.''Je me souviens de ma première compétition et de

Taekwondo:

Ruth Gbagbi, la guerrière africaine sur le toit du mondeSurnommée la '' guerrière africaine'' par les journalistes commentateurs de la World taekwondofédération (WTF), la jeune internationale ivoirienne de 23 ans, Ruth Marie Christelle Gbagbi aaccédé, depuis vendredi, au sommet du taekwondo mondial en décrochant la médaille d'or dans lacatégorie des -62 kg, devenant ainsi la première femme africaine à hisser si haut le fanion de cetart martial au plan international, après la marocaine Mounia Bourguigue, la toute 1ère médailléeafricaine à un championnat du monde (Vice-championne du monde à Hong Kong en 1997). Portrait.

ma première victoire, je devais avoir 11 ans, c'étaitcontre un garçon et j'ai gagné'', a raconté, dans lapresse en janvier dernier, l'originaire de Kpapékou(Gagnoa, Centre-Ouest ivoirien).C'est à l'âge de 9 ans que l'actuelle championne dumonde en titre dans la catégorie des -62 kg fait sespremiers pas dans le taekwondo. Aussitôt repéréepar Maitre George Mezi, dès son inscription au club,celui-ci la prend en charge et décide de faire d'elle

une championne.En juin 2017, le résultat de ce travail est là implaca-ble avec un palmarès qui se passe de commentaires.Ruth Marie Christelle Gbagbi, née le 7 février 1994 àAbidjan, est une championne internationale deTaekwondo. Championne du monde dans la catégo-rie des -62 kg depuis le vendredi 30 juin 2017. Elleest médaillée de bronze olympique et triple cham-pionne d'Afrique, médaillée des Jeux Mondiaux Uni-versitaires et vice-championne du Monde par équipe.Au titre des opens internationaux, Ruth Gbagbi tota-lise plusieurs victoires dont la dernière en date estune médaille d'or gagnée à la President's Cup 2017.Ambassadrice de la Fondation Heart Angel1, pourlaquelle, elle œuvre pour la promotion de l'éducation,la culture et les valeurs du sport afin d'accompagnerla jeunesse ivoirienne dans la réalisation de ses rêves.Elle est Chevalier de l'ordre national du Mérite ivoi-rien et a reçu le Prix de l'Excellence 2013, décernépar le Chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara.

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Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 069 du Mercredi 05 Juillet 2017

REGIONS

L'examen du Brevet d'Etudes du Premier Cy-cle (BEPC) a débuté, ce mardi 4 juillet 2017,dans toute la région de Tillabéri. Le Gouver-neur de la région, M. Tidjani Katchalla s'estrendu, très tôt le matin, dans les différents cen-tres de la commune pour procéder à l'ouver-ture de la première épreuve de français. Il a pro-digué de sages conseils aux candidats. Il leur adit que le gouvernement a mis tous les moyensnécessaires pour que les examens se déroulentdans de bonnes conditions. Le GouverneurTidjani Katchalla a prodigué des conseils auxcandidats en leur disant de compter sur eux-mêmes et d'être sereins dans le traitement desépreuves. Il leur a dit que l'examen c'est le mé-rite. Le gouverneur est accompagné de ses plusproches collaborateurs. Les examens se dérou-lent dans de bonnes conditions et on ne noteaucune difficulté. La région de Tillabéri compte14.151 candidats dont 9.490 candidats officielsdu public, 3.082 candidats officiels du privé et1.579 candidats libres.

HAROUNA SOUMAYECorrespondant à Tillabéri

TILLABERI, BEPC SESSION 2017

Début des épreuves

Les examens du Brevet d'Etudes du PremierCycle (BEPC), session de juillet 2017, dansla région de Diffa, ont débuté ce mardi. C'estau CEG 1 Kazelma Ousmane qui abrite les cen-tres 1 et 2, que le Ministre des EnseignementsSecondaires, M. Sani Abdourahmane a ouvertl'enveloppe contenant la première épreuve.En s'adressant aux candidats, le ministre Ma-man Sani Abdourahmane a d'abord justifié saprésence dans la capitale du Manga qui est devenir encourager les élèves qui ont étudié dansce contexte d'insécurité liée à Boko Haram. Ila, par la suite, demandé aux candidats à plusd'attention dans le traitement des différentesépreuves. Le ministre a aussi affirmé aux élè-ves que les meilleurs d'entre eux seront récom-

DIFFA

Les examens du BEPC lancéspensés et orientés au niveau des meilleurs éta-blissements du pays. En rappel, pour cette ses-sion 2017 sur les 138.533 candidats du pays,la région de Diffa dispose de 3.376 candidatsdont 1.096 candidats libres qui sont repartisdans 12 centres dont 5 à Diffa , 3 0 MaïnéSoroa, 2 à Nguigmi, 1 à Ngourty et 1 àGoudoumaria.Les candidats libres sont autorisés à se présen-ter au centre de Diffa, Maïné , Nguigmi etGoudoumaria.Rappelons qu'hier, le ministre a présidé uneréunion sur la prochaine évaluation des ensei-gnants, prévue pour les samedi 15 et dimanche16 juillet.

ADAM BABOU KARNA

M.Ahmed gamaje, 54 ans, a été élu ceweekend, au terme d'un scrutin libre et démo-cratique avec une majorité confortable de 13

TAHOUA/ CHEFFERIE TRADITIONNELLE

Ahmed Gamajé éluvoix sur une liste de 21 électeurs chefs destribus et villages que comprend le groupementtouareg kel gress tagaiss. Ahmed gamaje rem-

porte ainsi la victoire sur ses deux frères desayant-droit. Il s'agit de Mohamed Algabid etAtcham kamale. L'heureux élu succède à sonpère Aminokal Gamaje Warokel, décédé levendredi 9 décembre2016, après 61 ans derègne. Selon les récits historiques, le 1er cheftraditionnel de tagiss kel gress fut Agragum. Ilserait venu du massif de l'Aïr, région d'Agadezen 1662, avant de s'établir à Laway Birni, avecsa communauté et c'est à partir de 1890 quele village de Nobi actuel relevant de la com-mune rurale de Malbaza devient chef lieu decette chefferie.Il convient de signaler ici que les opérationsde vote se sont déroulées dans la plus grandetransparence sous la supervision d'un bureaudirigé par le gouverneur de la région de Tahoua,M. Abdourahmane Moussa, épaulé des mem-bres tels, l'Honorable chef de canton d'IllelaSarkin Ader M. Yakouba Habibou Amani, leCommandant de groupement de la gendarme-rie nationale de Tahoua et le Conseiller juridi-que du Gouverneur. Comme de tradition, lenouveau chef a été ovationné par le public aurythme de tambour des grands événements .

HACHIMOU MOHAMED

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REGIONS

A l'instar des autres régions du Niger, les épreu-ves écrites du BEPC ont débuté, ce matin,Mardi 04 juillet 2017 sur l'ensemble de la ré-gion d'Agadez. C'est le gouverneur de la ré-gion qu'accompagnent le représentant du mi-nistère de l'enseignement secondaire, les res-ponsables de l'éducation qui a procédé au lan-cement à O8H, au centre 1 de la communed'Agadez, situé au CES Maï MANGA, enouvrant l'enveloppe scellée qui contientl'épreuve de Rédaction.Pour cette session 2017, la région d'Agadezcompte un effectif de 6.571 candidats repartiscomme suit : le franco arabe 648 candidats etl'enseignement traditionnel 5.923 candidats. Onenregistre 343 filles pour le franco arabe et3.151 filles pour l'enseignement traditionnel,soit un total de 3.494 filles et pour les candi-dats libres on enregistre 1.078 dont 36 Fillespour le franco-arabe et 20 garçons et 1.022candidats libre traditionnels. Les candidats sontrepartis sur 24 centres sur l'ensemble de la ré-

gion.En sillonnant quelques centres de la communed'Agadez, le gouverneur Sadou SOLOKE et sadélégation ont prodigué de sages conseils auxdifférents candidats, auxquels ils ont souhaitébonne chance.D'après les explications du directeur régionalde l'enseignement secondaire, M. BrahAYOUBA, malgré les menaces de boycott dela synergie des syndicats de l'enseignement,tout se déroule normalement sur l'ensemble dela région d'Agadez, il n'y a pas eu de problèmede surveillance, signe que tout se passe dans debonnes conditions.Toutes les conditions pour un bon déroulementde ces examens sur l'ensemble de la région sontréunies, selon les échos des autres départe-ments à savoir Bilma, Arlit, Iférouane,Tchirozerine, Ingal et Aderbissanet. le lance-ment a eu lieu à l'heure indiquée car les maté-riels et les personnels ont été acheminés àtemps, souligne le directeur régional de l'en-

seignement secondaire d'Agadez.M. Brah AYOUBA, DRESS d'Agadez, préciseque :'' les autorités ont pris toutes les décisionsnécessaires pour des examens propres sansaucune fraude avec la présence des membresde la HALCIA comme l'année passée et toutesles mesures de sécurité sont réunies au niveaude tous les centres. Des instructions fermes ontété données pour traquer et arrêter tout indi-vidu qui tenterait à frauder aux examens duBEPC selon nos sources.Le Directeur régional de l'enseignement se-condaire d'Agadez a attiré l'attention des diffé-rents présidents et surveillants afin de mettrele sérieux pour permettre une parfaite réussitedes examens du BEPC session 2017 à Agadez.L'association des parents d'élèves se réjouit dubon début de ces examens, malgré les inquié-tudes concernant les différentes perturbationsenregistrées au cours de l'année scolaire. Leprésident de l'Association des Parents d'Elè-ves a remercié les autorités qui n'ont ménagéaucun effort pour permettre la tenue de cesexamens, en dépit des menaces de boycott. Ila émis le vœu que tout se déroule dans de bon-nes conditions, avant de dire à l'endroit descandidats '' soyez forts, prenez votre courageen main et gardez votre sang froid, nous voussouhaitons bonne chance, votre réussite estcelle de toute la régionA la sortie des premières épreuves de Rédac-tion et Dictée questions, une majeure partie descandidats parle des sujets abordables, mêmesi certains candidats apparemment découragéspar les différentes grèves de Cause-Niger etSynaceb, qui ont perturbés l'année, disentcompter sur Dieu seul.FATIMA qui se présente au centre1 de la com-mune d'Agadez, dit être confiante après lesépreuves de rédaction et Dictée questions. Elletrouve les deux sujets de Rédaction au choixabordables : " j'ai traité le deuxième, une lettrede condoléance, je sais que je peux m'en sortir,dit elle, avant d'ajouter la seule chose que jesouhaite est que ces examens se déroulent sansaucune fraude ".Un autre jeune garçon qui a préféré garderl'anonymat semble être triste, avec une voixcassée il nous dit ceci : " je ne vous cacherien, l'année a été trop perturbée, je ne me senspas assez fort pour affronter ces épreuves, j'aiessayé mais je sens que ce n'est pas un bon su-jet que j'ai fait ".Son camarade à côté, ASSARID pense ceci : "qui cherche trouve, les grèves ne sont pas uneraison pour se décourager, j'ai foi en Allah etj'espère que ça va marcher, nous confie ce can-didat, avant de prendre la main de son ami dé-couragé pour lui dire, réveille toi et comptesur toi-même ".Pour l'instant, pour ce premier jour, on ne si-gnal aucun incident et tout se déroule norma-lement. Disons bonne chance à tous les candi-dats et seul le travail paie.

ISSOUF HADAN

AGADEZ, BEPC SESSION 2017

Début des épreuves écrites

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NATION

Le coin de la spiritualité

Les hommes doivent vivre. Ce qui justifie leur va etvient incessant au quotidien. Oui ! Pour vivre, il fauttravailler afin d'assurer les moyens de subsistances.Et c'est là, le sens de l'adage qui dit " aide toi et leciel t'aidera ". Cela est visible dans la vie de tousles jours avec l'ardeur que développent les genspour travailler. Cependant la vie en elle-même estune épreuve. On trouve des gens qui sont heureuxet d'autres qui ne le sont pas. Ainsi les hommes àun moment où à un autre s'arrêtent pour sedemander, où trouver la paix et l'énergie ? Tellementles problèmes sont innombrables et les pistes desolutions se montrent avares au rendez-vous. Alors les hommes se mettent à réfléchir et àchercher comment faire pour acquérir la paix del'âme et les solutions aux multiples tracas de la vie ?Sur ce point il n'y a pas à chercher midi à quatorzeheures ; les remèdes se trouvent dans la religion, enl'occurrence l'islam. Mais pour bien pratiquer l'islam,il convient de savoir ce qu'il renferme et la voie àsuivre dans l'adoration du Dieu unique. Avant tout,être musulman consiste en une soumission complèteà Dieu dans le sens d'affranchir l'esprit du musulmande l'emprise de Satan. Etant devenu musulmanl'homme retrouve la foi initiale qui le pousse à agirdans le sens du bien au détriment du mal. Sur cepoint le prophète Mohammed (psl) disait " chaquenouveau né vient au monde selon la fitra (natureavec laquelle il fut créé) mais ce sont ses parentsqui font de lui un juif, un chrétien ou un mazdéen ".De ce fait une règle s'impose, car on ne devient pasmusulman n'importe comment. En effet pour devenirun musulman, l'observation d'un certains nombresde principes est de mise. La première des actionsconsiste à prononcer le double témoignage suivant" J'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah et j'attesteque Mohamed (psl) et son messager et serviteur ".Ensuite après s'être conformé à la profession defoi, l'homme musulman doit prier. A ce niveau il fautrappeler que le prophète Mohamed lorsqu'ilrencontra Dieu lors de son voyage nocturne, lenombre des prières qu'il reçu de Dieu était de 50par jours. Il a fallu l'intervention du prophète Moisequi l'encouragea à demander une réduction à Dieu,qui ramena le nombre à 5 prières quotidiennes. Etles 5 prières par jour ont été enseignées à Mohamedpar l'ange Djibril. A la suite de la prière il est ordonnéà l'homme musulman de prélever la Zakat et ladonner soit en argent ou l'équivalent en bien. Aprèsla donation de la Zakat le musulman doit jeûner unmois au nom de Dieu. Et à la fin de cette liste que lemusulman doit réaliser, nous avons le pèlerinage àla Mecque au moins une fois dans sa vie. De plus,le musulman est tenu de croire à l'existence desanges, à la véracité des livres qui ont été révéléspar Dieu, mais aussi à tous les prophètes qui ontété envoyés par Dieu. Tels sont succinctement leschemins que doivent suivre les musulmans afin deconquérir la paix de l'âme et les bienfaits de Dieu.

Ali Cissé Ibrahim

Texte :La peur la domina bientot, la peur d'aller a Dakar. Ou était Dakar ? elle y serait une nouvelle venu.La vie auprès de sa mère Daro n'avait-elle pas été constament simple et doux ? Quel surprise luiréservait ce changement d'existance ? Elle eu peur comme quelqu'un qui va quitté des chosesqu'il ne revera jamais plus. La concecion, les rues, le village tout entier changeaient tout à coutd'aspect.Tout devenait poétique à ces yeux. Il semblait exister entre elle et les choses de son pays desliens très fort et pourtant fragiles, qui se rompait tandis que son départ approchait. Elle devintmélankolique, et regreta son entêtement puérile. L'ignorance de la datte exacte de ce départl'angoiçait. Ce pouvait être demain, ou dans une semaine, où dans un mois. Elle n'ozait, à ce sujet,poser à Yaye Daro une seul question ; de peur de l'entendre dire brusquement : " Et bien tu partirademain !"Maïmouna, le pauvre Maïmouna ! Dans le fonds, elle ne voullait plus quittée sa bonne mèreDoro.

Abdoulaye Sadji, Maïmouna

Consigne : Recopie ce texte tout en corrigeant les fautes.

DOSSIER SCOLAIRE

Correction de la dictée ciblée n°52Texte :On disait que sa parole pouvait éteindre un incendie, et qu'il lui suffisait de dire quelques motsbien choisis pour brouiller une affaire. Lorsque les vieillards de Kouta se réunissaient, le vieuxSolo s'asseyait en dehors du cercle, et sans faire mine d'écouter, il buvait les paroles de chacun.Ensuite, demandant la parole : " aveugle, je ne connais ni la peur ni la honte. " C'est alors qu'ilsoutenait un argument, coupait un autre de sa langue affilée comme un couteau. Et lorsqu'il avaitséparé le grain du son, personne ne savait plus que dire.Maintes histoires circulaient à son sujet. A Kouta, on lui attribuait tous les mots d'esprit ; maistout n'était pas à son honneur.On retenait contre lui le tour qu'il joua à Daouda, un riche commerçant. Solo avait servi d'inter-médiaire entre Daouda et les parents d'une jeune divorcée ; comme à l'accoutumée, il mena lesdémarches avec succès. On fixa le jour des noces et le montant de la dot. Daouda affirma avoirremis l'argent à Solo ; et celui-ci soutint le contraire.

Moussa Makan Diabaté, Le lieutenant de Kouta

Dictée ciblée n°53

L'épreuve soumise aux candidats est composée d'un texte erroné à retenir dans son étatinitial (seule épreuve pour la phase départementale ou régionale) et des lettres en désordrede 5 mots à retrouver (à la phase nationale). La méthode de correction et le barème deces deux exercices se présentent comme suit :A. Les principes générauxA.1 Pour le texte erroné :- une faute entière enlève 4 points ;-une demi-faute enlève 2 points ;- un quart de faute enlève 1 point." Sont considérées comme faute entière :- les fautes de grammaire ;- les fautes de conjugaison ;- l'omission d'un mot à l'intérieur d'une phrase ;- le rajout de mot." Sont considérées comme demi-faute :- toute faute d'orthographe non assimilable à une faute de grammaire ou de conjugaison- toute omission de majuscule en tête de phrase et toute insertion de majuscule à l'intérieurd'une phrase qui n'est pas celle d'un nom propre." Sont considérées comme quart de faute :- les fautes d'accent sur une voyelle ;- l'omission ou l'insertion non conforme d'un trait d'union ;- l'omission ou changement de ponctuation- la mauvaise coupure d'un mot.

Méthode et barème de correctionde la phase écrite

Comment devenirmusulman ?

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SANTE

Addis-Abeba (© Afriquinfos 2017)-Moham-med VI veut une "vision africaine commune" surla migration et fera des propositions en ce sensaux pays africains, a-t-on appris lundi de sourceofficielle.Des milliers de jeunes Africains tentent clan-destinement de gagner la rive nord de la Médi-terranée, à la recherche d'une vie meilleure,avec tous les risques que l'on connaît", a dé-

MIGRATION

Mohammed VI désire " une visionafricaine commune " sur la migration

lundi à Addis-Abeba."J'ai l'intention de soumettre (à l'UA) une con-tribution axée sur la nécessité de développerune vision africaine commune sur la migration,ses enjeux et ses défis", a annoncé MohammedVI, appelant les pays du continent à "travaillerconjointement à l'élaboration d'un agenda afri-cain sur cette thématique".Le destin de nos jeunes est-il au fond des eauxde la Méditerranée? Leur mobilité doit-elledevenir une hémorragie? Il nous appartient aucontraire de la gérer pour en faire un atout.Le Maroc, qui a réintégré début 2017 l'UA, sepose en exemple dans la gestion des migrants,depuis qu'il a adopté en 2013 une nouvelle po-litique migratoire et mené deux campagnes derégularisation de clandestins, pour la plupartsubsahariens.Dans son discours, le roi, qui n'a pas fait le dé-placement au sommet d'Addis Abeba, a égale-ment réclamé une "politique volontariste" enfaveur de la jeunesse africaine, "avenir" du con-tinent. Il a par ailleurs appelé à une "nouvelleAfrique" qui "s'appuie sur une vision concrèteet pragmatique". "Il est nécessaire que l'UA en-tame sa mue", a-t-il plaidé, saluant au passagele "leadership" du président rwandais PaulKagamé, en charge de la réforme des institu-tions de l'UA, de même que le président gui-néen Alpha Condé, actuel président en exercicede l'organisation panafricaine et qui lui "donneune grande visibilité".

AFP

La cinquième réunion extraordinaire du comité deDéfense et de Sécurité du G5 Sahel s'est tenue le 1erjuillet 2017 à Bamako, sous la présidence du chefd'Etat Major général des Armées du Mali, le généralde brigade M'Bemba Moussa Keita, président enexercice du comité de défense et de Sécurité du G5Sahel(CDSG55). La rencontre a enregistré la pré-sence des délégations des différents chefs d'EtatsMajor du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie,du Niger, de Barkhane(France).Le général de brigade, M'Bemba a saisi l'occasionpour présenter le général de division, Didier Dacko,le nouveau commandant de la Force Conjointe duG5 Sahel. Selon lui, la rencontre a pour objectif d'har-moniser la compréhension des uns et des autres surles modalités pratiques de l'opérationnalisation de cetteForce après l'adoption de la résolution 2359 du Con-seil de Sécurité des Nations-Unies.Le chef d'Etat Major général des Armées a indiquéque la résolution a été un message clair de fermeté dela communauté internationale vis-à-vis des terroris-tes qui se sont coalisés pour déstabiliser davantagenotre sous région. Il a aussi ajouté qu'il s'agit d'unmessage de solidarité de la communauté des nationsenvers les peuples du sahel. Il a rappelé que le G5accorde une grande priorité aux questions de déve-

Opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel :

Le comité de Défense et de Sécuritése penche sur les modalités pratiques

loppement, de bonne gouvernance et de résiliencedes populations. Selon lui, la création de cette ForceConjointe traduit une volonté des chefs d'Etats duSahel de créer les conditions du développement, desécurité et de paix durable dans la région.Il a plaidé pour un soutien plus accru et conséquentdes partenaires bilatéraux et multilatéraux en vue dela mobilisation nécessaire des moyens nécessaire à lamontée en puissance et au fonctionnement efficientde la force. Le président du comité de défense et desécurité a salué le représentant du CEMA Françaiset a saisi l'occasion pour exprimer toutes ses gratitu-des aux autorités françaises qui accompagne les paysdu G5 Sahel dans leur lutte contre la criminalité et leterrorisme dans notre espace.Les chefs d'Etat-major généraux ont procédé à l'exa-men de l'état des lieux de la mise en place de la FC-G5S, le PC Harpon, le PCIAT, les différents fuseauxet les bataillons. Il a fait la genèse des différentes éta-pes franchies par la FC-G5S, à savoir les travauxd'experts ayant abouti à l'élaboration du concept stra-tégique de la Force Conjointe, concept qui a été en-dossé par l'UA le 13 avril 2017 et le 21 juin 2017 àNiamey et du 17 mai 2017 à Bamako. Selon lui, àBamako, ont été élaborées et validées l'architecturedu commandement de la Force Conjointe ; le budget

de la Force pour un an ; le mémorandum d'ententesur les questions d'extraterritorialité.Il a indiqué qu'au cours du mois de mai 2017, l'UnionEuropéenne a proposé un soutien financier à la Forcepour un montant pouvant atteindre 50 millions d'Euros.Pour lui, suite à cette annonce, le comité de Défenseet de Sécurité s'est réuni le 03 juillet à Bamako pourexaminer la répartition de ce soutien financier. Il diraque les CEMGA-CEMA ont émis le souhait d'infor-mer et de présenter l'état d'avancement de la Forcefaite au CDS-S et qu'elle soit portée à la connais-sance du sommet extraordinaire des Chefs d'Etat duG5 sahel et de France le 02 juillet 2017.Selon lui, la CDS-D a noté avec satisfaction du nou-veau commandant de la FC-G5 et a demandé la dé-signation de l'adjoint du CEM, et les chefs de cellulespour le PCIAT qui sera provisoirement installé par leMali. Quant à la localisation des PC des fuseaux, lesCEMGA-CEMA concernés ont tour à tour indiquépour le PC du centre : il faut au Burkina-Faso un (PCbataillon à Dori, des unités à Gorom-Gorom, Djiboet Markoye). Pour le Mali, il faut un (PC bataillon àBoulkessi et Tessit) ; pour le Niger, il faut un (PCbataillon à Niamey et à Bankilaré) ; pour la Maurita-nie : un (PC bataillon N'bekeit lahwach) ; le Mali : un(PC Léré et N'Goumacoura) pour le PC Est.

Fakara Faïnké

claré Mohammed VI, dans un discours relayépar les médias publics marocains."Le destin de nos jeunes est-il au fond des eauxde la Méditerranée? Leur mobilité doit-elle de-venir une hémorragie ? Il nous appartient aucontraire de la gérer pour en faire un atout", aplaidé le souverain, dans ce discours lu par sonfrère Moulay Rachid et représentant au som-met de l'Union africaine (UA) qui s'est ouvert

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Jeux des 7 erreurs

DETENTE

Solution du jeu précédent

1- Cachet à la poitrine du 1er boxeur 2- Longueur de sa ceinture 3-Pli de sa chemise 4- Pouce droit du 2ème boxeur 5- Poitrine du 1er

boxeur 6- Pli du front du 2ème boxeur7- Le H du cri du 2ème boxeur

HORIZONTAL1- Uniformité qui peut finir par lasser2- Petit papillon collé sur un véhiculeen infraction - Bétaillère3- Cardinaux opposés - Direction -Petit patron4- Cité sumérienne - Travailler sur lemétier5- Déclares - Cracheur sicilien6- Regroupe les Etats riverains dufleuve Sénégal - Chef des travaux7- Soldat étranger - Rivière d'Ethiopie- Artère8- Copie conforme - Service de police9- Voile - Un père d'église10- Moyens de subsistance

VERTICAL1- Soliloquer2- Bien appris - Note - Démonstratif3- Neptunium - Pour un rendez-vous -Policier français4- Prêt sur salaires consentis par ladéfunte BDRN - Séparas des autres5- Abréviation commerciale - Reliefde son6- Un mystère au-dessus de nos têtes -Nuance7- Colonel égyptien - Centre de laterre8- Préfixe - L'étoile de Hollywood -Ordinateur9- Monnaie d'Asie - Abraham y naquit10- Tacticiens des combats

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ETRANGER

Mahamadou Issoufou : Vous arrivez deBamako, où vous avez rencontré lesprésidents des pays du G5 Sahel. Aprèsl'Union européenne, la France vous a promis 8millions d'euros. Les conclusions de cetteréunion vous semblent-elles satisfaisantes ?Jeune Afrique : Le Sahel fait face à des menaces quimettent en péril l'existence même des États. Terro-risme, trafic d'armes, drogue, traite des êtres hu-mains… Nous sommes face à une menace majeureet le Niger est sur la ligne de front. Nous avons militépour une mutualisation des moyens des pays du G5Sahel, parce qu'aucun État ne peut combattre le ter-rorisme tout seul. Pour concrétiser cela, nous avonsproposé la mise en place d'une force conjointe quiserait composée de contingents issus des cinq paysconcernés. Nous avons conçu cette force conjointeun peu à l'image de la force mixte multinationale quicombat Boko Haram dans le bassin du lac Tchad.Mais pour la rendre opérationnelle, le problème deson financement et des moyens logistiques se poseavec acuité.C'est pour cela que nous nous sommes adressées àla communauté internationale. La paix et la sécuritésont un bien public mondial, tout le monde doit parti-ciper à la lutte contre le terrorisme. Les Nations uniesont adopté une résolution stipulant la nécessité derecourir à des bailleurs de fonds pour régler la ques-tion du financement. Personnellement, elle ne me sa-tisfait pas pour la simple raison que la situation urge,cette force d'intervention doit être opérationnelle dansles plus brefs délais.J'ai proposé en ce sens que la force du G5 Saheldevienne une brigade au sein de la mission des Na-tions unies au Mali (Minusma), suivant l'exemple dela mission onusienne du Congo. Le Mali et le Congose trouvent dans la même configuration. Dans les deuxcas, il y a des mouvements qui veulent la paix etd'autres qui prônent la violence. L'intégration de laforce d'intervention du Sahel dans la Minusma nouspermettra à la fois d'appliquer les accords de paix

INTERVIEW

Issoufou Mahamadou : " La force du G5Sahel doit être intégrée à la Minusma "La lutte contre le terrorisme au Sahel est une des préoccupations centrales du 29e som-met des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine (UA), qui se tient depuislundi 3 juillet en Éthiopie. La veille, les dirigeants du G5 Sahel se réunissaient à Bamakoavec le président français, Emmanuel Macron, pour tenter de trouver le financementnécessaire à la mise sur pied, d'ici à la fin août, d'une force de 5 000 hommes. Le Mali, leBurkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie avaient alors annoncé qu'ils contribue-raient à hauteur de 10 millions d'euros chacun. Loin des 423 millions d'euros jugés né-cessaires, l'Union européenne (UE) avait pour sa part annoncé qu'elle apporterait uneaide de 50 millions d'euros, et la France, de 8 millions d'euros en aide logistique etmatérielle. Au lendemain de cette rencontre, à son arrivée à Addis-Abeba, le présidentnigérien, Mahamadou Issoufou, a accordé une interview à Jeune Afrique.

d'Alger et, en même temps, de combattre le terro-risme.Avez-vous proposé cette solution aux Nations

unies ?Cette solution a toujours été ma position et elle vacontinuer à l'être. Pour le moment, elle n'est pas biencomprise. Une des recommandations de la réuniondu G5 Sahel stipule que cette brigade pourra êtremise sur pieds grâce à des financements de laMinusma. C'est déjà un bon début.Mais je pense que, in fine, la force du G5 Sahel doitnon seulement être intégrée à la Minusma mais aussidisposer de tous les moyens de cette dernière, y com-pris de son budget, composé de près d'un milliard dedollars.

Selon vous, cette solution réglerait-elle leproblème du financement de la force d'inter-

vention du G5 Sahel ?Incontestablement. Il est vrai que l'Union européenne(UE) et la France vont participer, mais il ne faut pasoublier que les États concernés vont eux aussi miser10 millions d'euros dans cette force d'intervention.Pour le moment, nous avons 5 millions d'euros pourla faire démarrer. Mais les ressources nécessaires pourla maintenir sur la durée sont beaucoup plus impor-tantes.

Avez-vous sollicité l'Union africaine pourqu'elle participe à ce financement ?

Quand le G5 Sahel a pris la décision de mettre enplace la force conjointe en février dernier, nous avonsconvenu qu'il fallait passer par le canal de l'UA puisque l'organisation soumettrait nos résolutions au Con-seil de sécurité des Nations unies, afin qu'un mandatsoit donné à cette force pour combattre le terrorismedans le Sahel ? et en particulier au Nord Mali, là oùest le cœur de la menace ?. Donc l'UA est largementimpliquée, mais vous savez qu'elle n'a pas de res-sources propres.Paradoxalement, les dirigeants de l'UA souli-gnent le fait que le continent doit se prendre encharge et s'autofinancer, pour arrêter d'être dé-

pendants des Occidentaux…Ce qui nous préoccupe c'est le présent. Aujourd'hui,l'UA n'a pas de ressources. Mais à l'avenir, vous avezraison, nous avons décidé de ne plus être dépendantsdes financements extérieurs et c'est pour cela qu'il aété décidé de confier au président rwandais, PaulKagamé, la mise en place d'une taxe de 0,2% sur lesimportations en Afrique. L'objectif est de pour pou-voir financer le fonctionnement, les investissements,et une partie du fonds paix et sécurité de l'UA.Cette taxe de 0,2% sur les importations fait par-tie des sujets au cœur du sommet de l'UA qui setient en ce moment à Addis-Abeba, mais ellesemble diviser les pays africains…Elle ne divise pas tant que ça, les pays réticents sonttrès peu nombreux. Les réformes sont nécessaires. Ilfaut qu'on ait de l'ambition pour l'Afrique car celle-ciest trop divisée. Nous devons accélérer l'intégrationdu continent. Pour cela, il faut des ressources. Cer-tes, les bailleurs de fonds peuvent aider mais il fautd'abord qu'on compte sur nos propres forces. C'estpour cela que je suis favorable à cette réforme.D'ailleurs, cette disposition existe déjà au niveau decertaines communautés régionales comme laCedeao, où il existe une taxe de 0,5% sur lesimportations. Pourquoi ne pas l'étendre à l'échelledu continent ?

Avez-vous déjà intégré la taxe de l'UA à lalégislation nigérienne ?

Absolument. Dans le cadre du Budget 2018 du Ni-ger, cette disposition sera intégrée.

Cette année, vous êtes à la tête des travauxsur le libre-échange au sein de l'UA. Où enest-on de la création d'une zone africaine de

libre-échange ?C'est une réforme majeure. La décision de promou-voir le commerce intra-africain a été prise en 2012 etnous avons lancé le processus de négociations pourl'établissement de cette zone à partir de 2015. Le butest de donner une nouvelle impulsion au commerceentre les pays du continent. Aujourd'hui, les États afri-cains commercent très peu entre eux.Les ministres du Commerce se sont déjà réunis àNiamey, ça a été une étape très importante. Ils sesont entendus sur plusieurs points notamment sur lefait que 90% des marchandises entre pays africainsdevront être échangées sans obstacle tarifaire. Au-delà, l'objectif est aussi de mettre fin aux obstaclesnon-tarifaires.

À quel horizon cette réforme doit-elle entreren vigueur ?

Les accords seront présentés au prochain sommetde l'UA, en janvier 2018. Selon les pays, les modali-tés de mise en œuvre seront modulées. Pour certains,la période de transition sera de cinq ans, pourd'autres, cela pourra aller jusqu'à dix ans.Certains pays s'interrogent sur la conformité decette réforme avec la législation internationale,notamment avec les règles de l'Organisationmondiale du commerce (OMC)…On tiendra compte de nos engagements vis-à-vis del'OMC mais cette zone de libre-échange est un ob-jectif incontournable. L'Afrique est trop divisée, nousavons 80 700 kilomètres de frontières ! Développerle commerce autour de ces frontières serait un vérita-ble parcours du combattant. Il faut libéraliser et abat-tre les obstacles tarifaires et non-tarifaires.L'écrivain Frantz Fanon disait : " Chaque générationa sa mission historique. Elle peut l'accomplir ou latrahir". Notre mission est d'accélérer le développe-ment économique de l'Afrique et nous ne pouvonspas la trahir.

Jeune AfriquePar Anna Sylvestre-Treiner et Nadia Lamlili

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Quotidien nigérien d’analyse et d’informations générales N° 069 du Mercredi 05 Juillet 2017

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