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Compte-rendu de la restitution « Intégrer le développement durable dans les achats de construction et de rénovation » Angoulême – 06/02/2014 Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 [email protected] - 02.41.68.70.72 1 Participants et représentation des adhérents 88 personnes ont participé à cette restitution. 41 collectivités, E.P.C.I. ou entités juridiques de droit public ayant une personnalité morale autonome (sur 100 adhérents) étaient représentés par un Elu(e) ou un Technicien (dont 7 non adhérents). Aucuns fournisseurs n’étaient présents, en effet, ils avaient été rencontrés à Nantes et le lieu de restitution ne leur convenait pas. Aucune des Directions de l’ADEME du territoire du R.G.O. n’était représentée. L’ADEME aquitaine était présente au titre du réseau 3A.R. (Association Aquitaine des Achats publics Responsables). Le R.G.O. tient à votre disposition la liste des participants présents. Ordre du jour Accueil des participants Introduction des élu(e)s : Communauté d’agglomération du GrandAngoulême, Ville d’Angoulême (pilote du Groupe de travail) et le Réseau Grand Ouest (R.G.O.) Table ronde autour de la construction et de la rénovation durables par les membres du Groupe de travail « Construction et bâti » Atelier « les matériaux biosourcés » animé par le Cluster Poitou-Charentes Eco-habitat Atelier « qualité de l’air » animé par le Cluster Poitou-Charentes Eco-habitat Atelier « Commande publique mutualisée Ville d’Angoulême et GrandAngoulême » animé par la Ville et la Communauté d'agglomération Synthèse des échanges de la journée Liste des documents diffusés (voir dossier zippé téléchargeable sur le site du R.G.O. rubrique Groupes de Travail/Restitutions dans la partie réservée aux adhérents, « Construction et bâti » après identification) - Diaporama de présentation, - Compte-rendu, - Document de synthèse (partie privée), - Outils (fiche technique, charte et grille de traçabilité) (en partie privée),

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ŀCompte-rendu de la restitution « Intégrer le développement durable dans les achats

de construction et de rénovation » Angoulême – 06/02/2014

Réseau Grand Ouest Commande publique et développement durable 22 rue BÉCLARD CS 30003 49055 Angers cedex 02 ���� [email protected] ---- ���� 02.41.68.70.72

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Participants et représentation des adhérents

88 personnes ont participé à cette restitution.

41 collectivités, E.P.C.I. ou entités juridiques de droit public ayant une personnalité morale autonome (sur 100 adhérents) étaient représentés par un Elu(e) ou un Technicien (dont 7 non adhérents).

Aucuns fournisseurs n’étaient présents, en effet, ils avaient été rencontrés à Nantes et le lieu de restitution ne leur convenait pas.

Aucune des Directions de l’ADEME du territoire du R.G.O. n’était représentée. L’ADEME aquitaine était présente au titre du réseau 3A.R. (Association Aquitaine des Achats publics Responsables).

Le R.G.O. tient à votre disposition la liste des participants présents.

Ordre du jour

���� Accueil des participants

���� Introduction des élu(e)s : Communauté d’agglomération du GrandAngoulême, Ville d’Angoulême (pilote du Groupe de travail) et le Réseau Grand Ouest (R.G.O.)

���� Table ronde autour de la construction et de la rénovation durables par les membres du Groupe de travail « Construction et bâti »

���� Atelier « les matériaux biosourcés » animé par le Cluster Poitou-Charentes Eco-habitat

���� Atelier « qualité de l’air » animé par le Cluster Poitou-Charentes Eco-habitat

���� Atelier « Commande publique mutualisée Ville d’Angoulême et GrandAngoulême » animé par la Ville et la Communauté d'agglomération

���� Synthèse des échanges de la journée

Liste des documents diffusés (voir dossier zippé téléchargeable sur le site du R.G.O. rubrique Groupes de Travail/Restitutions dans la partie réservée aux adhérents, « Construction et bâti » après identification) - Diaporama de présentation, - Compte-rendu, - Document de synthèse (partie privée), - Outils (fiche technique, charte et grille de traçabilité) (en partie privée),

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Compte-rendu

Cette restitution portait sur les travaux du groupe de travail dit « Construction et bâti ». La Ville d’Angoulême et la Communauté d’agglomération du GrandAngoulême qui ont piloté ces travaux accueillaient cet évènement.

Restitution

Accueil des participants

Fabienne Godichaud, Maire de la Ville de Saint Michel (17) et Déléguée communautaire en charge de la commande publique Communauté agglomération du GrandAngoulême, remercie les participants de la journée et précise que la participation aux travaux du Groupe de travail en collaboration avec les membres du réseau a permis de construire des outils précieux pour l’intégration des critères environnementaux et sociaux dans les achats.

La commande publique représente 38 % de marchés de fournitures, 31 % de marchés de travaux et 31 % de marchés de services. Elle représente environ 15 % du Produit Intérieur Brut (PIB) national dont les trois quarts des investissements sont réalisés par les collectivités locales. De plus, on estime que le patrimoine immobilier public (Etat, collectivités locales, établissements publics, …) représente 40 % des bâtiments tertiaires en France.

Ainsi, la commande publique constitue un levier pour le développement de produits environnementaux non négligeable et notamment pour la filière éco-construction.

Les préoccupations d’ordre environnemental des maîtres d’ouvrages en matière de construction publique trouvent un écho dans la réglementation, qu’il s’agisse du code des marchés publics ou des supports techniques.

En effet, la commande publique est progressivement passée d’un principe de mieux disant (la dépense publique ne doit viser que la réalisation du meilleur achat au meilleur coût) à une prise en compte obligatoire des objectifs de développement durable, affirmé à l’article 5 du Code des marchés publics.

Le prix des produits intégrant une démarche environnementale peut s’avérer, à première vue, plus élevé si le coût global n’est pas pris en compte (investissement et fonctionnement). En effet, dans une approche écologique et énergétique durable, les investissements sont souvent plus conséquents alors que les charges de fonctionnement sont plus faibles notamment en matière de consommation énergétique.

C’est notamment le cas en matière d’éco-construction, qu’il s’agisse des opérations de constructions neuves, de réhabilitation des bâtiments ou de travaux d’infrastructures. Un remerciement spécial est adressé à Claude Agard, Technicien pilote du G.T. pour l’organisation de la journée.

Yves Brion, Adjoint au Maire en charge de la commande publique de la Ville d’Angoulême, Vice-secrétaire du R.G.O. et Elu pilote du G.T. « Construction et bâti », remercie les membres du groupe pour le travail réalisé depuis décembre 2011.

La professionnalisation de l’achat dans les collectivités est un levier important que doivent exercer les collectivités pour réformer les modes de production et de consommation. Par les choix stratégiques qu’ils adoptent, par les exigences qu’ils introduisent dans les cahiers des charges, les Acheteurs que sont les collectivités, ont un rôle moteur dans la concrétisation du développement durable.

Le Grenelle de l’environnement fixe dans son plan « Bâtiment » comme objectif pour les collectivités locales une amélioration forte des performances énergétiques de leur patrimoine bâti à deux niveaux.

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Restitution

Accueil des participants

Pour les constructions neuves : Depuis 2012, les bâtiments publics tertiaires neufs (dont ceux des collectivités locales) doivent respecter la Réglementation Thermique, R.T. 2012, exigeant une consommation d’énergie primaire inférieure à 50 kilowattheures par mètre carré et par an, soit plus de deux fois moins que l’ancienne réglementation dite RT 2005.

A noter qu’en 2020, les bâtiments publics tertiaires construits devront être à énergie positive (BEPOS), c’est-à-dire qu’ils devront produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment.

Pour les constructions anciennes : Le Grenelle de l’environnement invite les collectivités territoriales dans le respect de leur libre administration, à engager un programme de rénovation de leurs bâtiments en matière d’économie d’énergie dès 2012 avec comme objectif de réduire d’au moins 40 % les consommations d’énergie et d’au moins 50 % les émissions de gaz à effet de serre de ces bâtiments à l’horizon 2020.

Ces marchés du secteur de la construction rénovation, doivent aussi être un outil indispensable pour instaurer les clauses d’insertions sociales. De multiples questions se posent aux donneurs d’ordre dans l’efficacité de la mise en œuvre de ces clauses tant sur la quantité que sur la qualité.

Un remerciement spécial est adressé à Claude Agard, Technicien pilote du G.T., pour l’organisation de la journée.

Gilles Mahé, Adjoint au Maire en charge de l'environnement, du cadre de vie et du suivi de l'agenda 21 de la Ville d’Angers, Conseiller communautaire de la Communauté d’agglomération d'Angers Loire Métropole en charge du suivi de l'agenda 21 et Président du R.G.O., remercie les membres du groupe pour le travail réalisé depuis décembre 2011.

La filière construction / rénovation présente des enjeux considérables : enjeux environnementaux tout d’abord (choix des matériaux, l’analyse du cycle de vie, la santé dans les bâtiments, etc.) ; enjeux sociaux, naturellement (les clauses sociales étant actuellement en première ligne des plans de rénovation urbains) et enjeux économiques (le secteur étant composé d’une multitude de P.M.E. et d’entreprises locales).

Une Directive marchés publics s’appliquera prochainement à la filière bâtiment. Parmi les principes qui la guideront : le rejet des offres anormalement basses, mais également la nécessité de faciliter l’accès des P.M.E. aux marchés, instauration du principe d’auto-déclaration au stade de la candidature, etc.

L’objectif de la rencontre du 06/02 est donc de rendre compte des travaux du réseau sur ce sujet. Conformément à sa « marque de fabrique », le R.G.O. a souhaité inscrire ces travaux dans la continuité du groupe de travail « construction et bâti » constitué en décembre 2011 avec :

� Un pilote : le service mutualisé de la Communauté d'agglomération et de la Ville d’Angoulême que le R.G.O. remercie,

� 9 collectivités/E.P.C.I. Ces collectivités et E.P.C.I. ont permis d’apporter toute sa richesse au document de synthèse. Tous, ou presque, ont tenu à participer à la rédaction d’un document complet et accessible. Pour les remercier dans l’ordre:

� Communauté d’agglomération Angers Loire métropole � Communauté urbaine Le Mans métropole � Communauté urbaine Brest métropole océane � Communauté urbaine de Nantes métropole � Conseil régional Poitou-Charentes � Ville d’Angers � Ville de La Couronne � Ville d’Orvault � Ville de Niort

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Restitution

Accueil des participants

Enfin, le R.G.O. tient à remercier toutes les entités publiques du groupe de travail qui ont été très actives et ont contribué à la rédaction de ce document au même titre que le pilote, ainsi que les différents acteurs de la filière « construction et bâti » rencontrés par ce groupe au cours de ses travaux. L’implication de certaines, la C.A./Ville d’Angers, la C.U. Brest métropole océane et la Ville de Niort, a été déterminante surtout sur un sujet aussi technique. Un remerciement spécial est adressé à Claude Agard, Technicien pilote du G.T. pour l’organisation de la journée.

Table ronde Animation Claude Agard

Pour commencer, l’Animateur (pilote) énumère l’équipe qui a travaillé de décembre 2011 à janvier 2014 pour le Groupe de travail « Construction et bâti » :

- Jean BIZET, Technicien gestionnaire du patrimoine bâti, Ville d’Orvault,

- Christophe BORDIER, Chargé de missions emploi insertion, C.A. du GrandAngoulême,

- Jean-Louis FAILLIE, Chef du service patrimoine, Conseil régional Poitou-Charentes,

- Valentin GUBIAN, Thermicien, Ville de Le Mans et Communauté Urbaine Le Mans métropole,

- Frédéric GUEURCE, Chargé de l’unité développement durable de la Direction des bâtiments, Ville d’Angers et C.A. Angers Loire métropole,

- Romain JENSAC, Technicien du Service technique, Ville de La Couronne,

- Jean-Pierre KERBOUL, Responsable du service conduite des opérations à la direction patrimoine-logistique, C.U. Brest métropole océane,

- Fanny MADER, Technicienne Energie climat, C.U. Brest métropole océane,

- Patrick OURLY, Conseiller énergie, C.A. du GrandAngoulême,

- Christophe PREVOST, Responsable du service conduite d'opérations et maîtrise d'œuvre, Ville de Niort,

- Stéphane ROI, Acheteur, Ville de Niort,

- Romain TOURNEREAU, Responsable du service « Coordination de l’achat », C.U. Brest métropole océane,

- Pierre TOURNEUX, Responsable du patrimoine bâti et des moyens internes, Ville d’Orvault,

- Lucie VIDAL, Chef de Projets Innovation, Novabuild,

Christine LEPAGE et Laurence CESBRON du Réseau Grand Ouest sont remerciées pour leur investissement et leurs apports qui a largement contribué à la réussite du groupe.

Quatre réflexions sur des thématiques travaillées par le groupe alimenteront la table ronde et les échanges avec les participants, à travers seize questions, sur les réflexions ou les expériences de différentes collectivités présentes.

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Thème n°1 : Quelles stratégies pour connaître mon patrimoine ?

LES STRATEGIES POUR CONNAITRE MON PATRIMOINE

La première thématique qu’il est proposé d’étudier est la stratégie pour connaître mon patrimoine. Dans le document de synthèse dans le chapitre 4.2, il est abordé dans la « Connaissance et la gestion des bâtiments » page 41, « Pour nous gérer son patrimoine dans le sens du développement durable signifie en avoir une bonne connaissance ».

Jean Bizet à la Ville d’Orvault est interrogé sur les outils de gestions mis en œuvre pour bien maîtriser son patrimoine et la répartition utilisée.

Ville d’Orvault, Jean Bizet, Technicien gestionnaire du patrimoine bâti

Pour maîtriser son patrimoine communal, il faut tout d’abord le connaître. Certes ce patrimoine est inventorié en comptabilité, mais cette présentation n’est pas suffisante. C’est pourquoi, le patrimoine doit être présenté dans un tableur qui permettra de croiser les références administratives et techniques.

Le découpage géographique peut différer d’une commune à l’autre. Il semble que la répartition par secteur d’activité soit la plus courante : Administratif, Scolaire, Petite enfance, Sport, Culturel.

Jean Bizet est remercié pour cette réponse et Stéphane Sylvain est interrogé concernant son approche.

Ville de Niort, Stéphane Sylvain, Chef de service Gestion du Patrimoine

Un inventaire exhaustif est une base impérative, normalement l’ensemble des bâtiments d’une collectivité est assuré. Cela permet de croiser les éléments. De plus certaines occupations font l’objet de convention, de baux, …

A Niort, le service Gestion du patrimoine pilote cette activité. Un Schéma directeur immobilier a été réalisé récemment. Il regroupe un inventaire exhaustif avec l’état technique des bâtiments ainsi qu’une analyse occupationnelle.

Le diagnostic technique a examiné plusieurs thématiques :

� Les aspects réglementaires (sécurité incendie – E.R.P. (Etablissement Recevant du Public), accessibilité, thermique, sanitaires : radon, légionnelles, amiante, …),

� Maintien en actif (clos/couvert, équipements techniques, …).

Une mise à jour régulière (au moins annuelle) des entrants (nouveaux constructions ou acquisitions) et des sortants (vente/cession, déconstructions, …) doit également être assurée.

Stéphane Sylvain est remercié pour cette réponse.

LES STRATEGIES MISES EN PLACE POUR LA RENOVATION DU PATRIMOINE DE LA COLLECTIVITE (FINANCIERE, ENERGETIQUE, …)

Le Grenelle de l’environnement invite les collectivités territoriales dans le respect de leur libre administration, à engager un programme de rénovation de leurs bâtiments en matière d’économie d’énergie avec comme objectif de réduire de 40 % les consommations d’énergie et d’au moins 50 % les émissions de gaz à effet de serre de ces bâtiments à l’horizon 2020.

Jean-Pierre Kerboul est interrogé sur la stratégie mise en place.

Communauté urbaine Brest métropole océane, Jean-Pierre Kerboul, Responsable du service conduite des opérations à la direction patrimoine-logistique

Une utilisation de l’état des lieux et du diagnostic des bâtiments (état général du bâtiment, sécurité, énergie) permet une approche et une programmation pluriannuelle actualisée avec une identification des priorités (bâtiments énergivores, délabrement…).

En terme de retour d’expérience, une réunion annuelle avec l’ensemble des Directions pour le suivi de la rénovation du patrimoine et la détermination des travaux a lieu l’année N+1. Elle permet un échange et une harmonisation.

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Thème n°1 : Quelles stratégies pour connaître mon patrimoine ?

Jean-Pierre Kerboul est remercié pour cette réponse et Jean Bizet est interrogé concernant les différentes missions mises en œuvre dans le cadre de votre stratégie.

Ville d’Orvault, Jean Bizet, Technicien gestionnaire du patrimoine bâti

Les trois niveaux d’actions ou de missions à suivre sont indiqués dans le cadre de la stratégie de rénovation du patrimoine de la collectivité :

� MISSION 1 : établir un audit technique général visant à l’élaboration d’un état de santé général portant sur le clos et le couvert des bâtiments. Cette mission vient en complément des contrôles réglementaires tels le D.T.A. (Dossier Technique Amiante), D.P.E. (Diagnostic de Performance Energétique), plomb, termites, …

� MISSION 2 : établir un audit technique, énergétique et fonctionnel approfondi par bâtiment ciblé soit parce que le premier diagnostic a mis en évidence un besoin réel d’intervention, soit parce qu’une demande de travaux est faite sur un bâtiment et que la question de l’opportunité de l’action se pose (exemple : refaire un sol sportif alors que l’éclairage ou la toiture et l’isolation sont à refaire).

Cet examen portera sur : le clos et le couvert, les aménagements intérieurs, les installations électriques, l’éclairage, les installations climatiques (chauffage, ventilation, etc.), la plomberie sanitaire, les équipements incendie, les réseaux divers, …

Cette mission est assortie de préconisations du délai de traitement des travaux :

• Immédiat • A court terme (à 1 an) • A moyen terme (dans les 5 ans) • A long terme (dans 10 ans) • A très long terme (au-delà de 10 ans)

Enfin, un chiffrage de ces travaux entre dans cette mission (il sera à actualiser au moment des travaux).

� MISSION 3 : après avoir défini budgétairement, selon un calendrier les opérations à démarrer et selon la capacité de la collectivité, celles-ci peuvent être engagées soit par les services internes soit dans le cadre d’une mission de maîtrise d’œuvre externe.

L’ensemble de ces études permettra de manière objective d’exprimer la légitimité des travaux à engager ou non. C’est peut-être l’occasion de se poser la question de construire un nouveau bâtiment plutôt que de réhabiliter un ancien.

Jean Bizet est remercié pour cette réponse détaillée et il est demandé à Stéphane Sylvain comment à la Ville de Niort les stratégies sont mises en œuvre et leurs objectifs.

Ville de Niort, Stéphane Sylvain, Chef de service Gestion du Patrimoine

Il existe plusieurs stratégies. L’alternative technique qui intègre comme prioritaire l’ensemble des aspects réglementaires et de maintien du patrimoine, … L’alternative politique qui oriente selon des thématiques précises : équipements scolaires à privilégier, … et écoute active des utilisateurs et directions concernées.

L’objectif des Directions techniques est d’avoir une analyse croisée avec la communication adaptée pour aider à la décision et fixer les priorités.

A Niort, par exemple il a été acté de traiter en priorité 6 Groupes scolaires sur la totalité des équipements (20), dans un délai de 3-4 années ; l’ensemble des actions à réaliser correspond à 60 % du budget affectés à cette activité. Le reste du budget étant ventilé sur les autres équipements scolaires.

A noter qu’à Niort la mise en place d’un Agenda 21 a également amorcé des actions sur la gestion patrimoniale et qu’une commission patrimoine a récemment été mise en place (organe de validation des attributions de locaux et de priorisation des actions (ventes, déconstructions, travaux lourds de rénovation, …)).

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Thème n°1 : Quelles stratégies pour connaître mon patrimoine ?

Le S.D.I. (Single Document Interface) permet également d’avoir une base de travail pour les préparations de plans pluriannuels d’Investissement, au moins sur les grandes masses de dépenses. Un travail approfondi en fonction des priorisations est nécessaires pour affiner les enveloppes financières.

Stéphane Sylvain est remercié pour cet éclairage sur l’expérience niortaise.

L'INTERET DES LOGICIELS DE GESTION DES PARCS

Les logiciels de gestion du patrimoine sont abordés au chapitre 4.2.4 page 48 de notre document de synthèse. Un logiciel de gestion de patrimoine permet de gérer un parc de bâtiments à partir d’une base commune entre plusieurs services/Agents d’une entité publique.

Toutes les collectivités n’ont pas recours à des logiciels dédiés. Certaines utilisent des tableurs, d’autres utilisent des outils généralistes, enfin de plus en plus de collectivités ont décidé d’établir des cahiers de charges pour se doter de ces outils.

Jean Bizet est interrogé pour présenter la démarche de sa collectivité par rapport à cette thématique.

Ville d’Orvault, Jean Bizet, Technicien gestionnaire du patrimoine bâti

Lors d’un inventaire, le constat a été fait qu’un certain nombre de logiciels existaient sur le marché avec des fonctionnalités plus ou moins abouties.

Cependant, un logiciel dédié à la gestion des parcs ou des projets présente un quadruple intérêt :

� Il permet d’avoir une bonne visibilité et une transversalité des actions en cours et de celles à projeter, autant pour les services techniques que financiers.

� Il permet d’anticiper et donc de répartir les dépenses. � Il permet d’associer les usagers à la maintenance des biens. � Enfin, si ce n’est un outil de communication, il contribue largement à celle-ci.

Jean Bizet est remercié pour cette réponse et il est demandé à Stéphane Sylvain de présenter l’utilisation des logiciels patrimoine à la Ville de Niort et les raisons de ces choix.

Ville de Niort, Stéphane Sylvain, Chef de service Gestion du Patrimoine

La Ville de Niort est depuis 3-4 années équipée d’une application gérant les interventions sur les équipements de la Ville via le Centre Technique Municipal mais également la valorisation des interventions externalisées. Les extractions permettent de valoriser aisément les interventions par équipements ou type d’équipements.

De plus pour les programmations techniques de travaux de « gros entretiens », l’application permet des requêtes mettant en valeur des dysfonctionnements répétés ou une analyse ; une intervention plus conséquente peut être nécessaire sur ces mises en valeur. Par exemple, 4 ou 5 déplacements pour des problématiques d’infiltrations ou de gouttières sur un bâtiment peuvent déclencher la programmation d’une réfection complète de la couverture ou de son étanchéité.

Stéphane Sylvain est remercié pour cet éclairage sur l’expérience niortaise.

LE BENEFICE D’UN THERMICIEN DANS UNE COLLECTIVITE

Le Groupe d’Etude des Marchés Développement Durable et Environnement (G.E.M.D.D., pour en savoir plus cliquez ici) dans son guide publié en février 2008 à la page 43 défini ceci : « Chaque exigence du maître d’ouvrage doit être accompagnée d’une réflexion sur le contrôle de sa réalisation. En ce qui concerne les performances énergétiques, elles sont intégrées les processus de certification (…) en l’absence de certification, le maître d’ouvrage doit prévoir les contrôles nécessaires aux étapes clés du projet. Il s’appuie pour cela soit sur ses ressources propres, soit sur des prestataires comme une A.M.O. (Assistance à Maîtrise d’Ouvrage), un Programmiste, un contrôleur technique.

Jean-Louis Mouche est interrogé sur le bénéfice d’un Thermicien dans une collectivité.

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Thème n°1 : Quelles stratégies pour connaître mon patrimoine ?

Conseil général de la Charente, Jean-Louis Mouche, Responsable du service des marchés

Les compétences apportées et les conseils donnés par un Thermicien sont essentiels pour :

� La surveillance et les conseils pour les projets de construction, de rénovation, les gros travaux ; � Le suivi des entretiens et de l’exploitation ; � La conformité des installations ; � L’information et la formation des personnels ; � L’achat d’énergie ; � La valorisation financière des aides (notamment pour les C.E.E. (Certificats d’Economie d’Energie) ; � Le suivi des consommations.

Le Thermicien est une force de propositions pour obtenir les engagements de réductions des consommations (des Lois Grenelle).

Jean-Louis Mouche est remercié pour cette réponse et il est demandé à Jean-Pierre Kerboul de s’exprimer sur cet intérêt.

Communauté urbaine Brest métropole océane, Jean-Pierre Kerboul, Responsable du service conduite des opérations à la direction patrimoine-logistique

La présence d’un Thermicien permet de l’associer à tous les stades des études de projets et des réalisations, d’avoir une vision globale sur l’ensemble de la collectivité. Toutefois, il est fait également appel à des compétences externes en A.M.O. et en maîtrise d’œuvre.

Deux Thermiciens sont rattachés au service « Maintenance des bâtiments » mais ils interviennent également en tant qu’A.M.O. sur les projets de constructions neuves et de réhabilitations importantes. Ils assurent également un suivi à distance des températures de l’ensemble des bâtiments de la collectivité.

OPPORTUNITE DE LA GESTION DE CETTE COMPETENCE EN INTERNE EN FONCTION DE LA TAILLE DE LA COLLECTIVTE

Dans une situation où la dépense publique est restreinte, une vision de différents techniciens est proposée, vision orientée forcément par la taille de leur collectivité.

Jean-Louis Faillie est interrogé et représente à travers sa collectivité le regard d’une « grosse » entité publique.

Conseil régional Poitou-Charentes, Jean-Louis Faillie, Chef du service patrimoine

A partir du moment où la collectivité dispose d’un patrimoine important, le recrutement d'un spécialiste énergétique se justifie. Ce dernier peut être soit un spécialiste chauffagiste pour les très petites structures soit un spécialiste énergie environnement pour les plus importantes.

Plusieurs actions sont possibles (ces actions sont classées suivant l'importance de la structure):

� Optimisation énergétique des systèmes de production de chaleur ou électricité, � Isolation des bâtiments en vue de réduire la facture énergétique sur l'existant, cette disposition est moins intéressante

que la précédente, � Préparation et suivi de dossiers de maîtrise d'œuvre en interne ou en appui pour d'autres collectivités. Par exemple le

coût des études pour une chaufferie centrale représente 50 000 € sur les 600 000 € H.T. de travaux soit la rémunération annuelle d’un Technicien thermicien.

Jean-Louis Mouche est remercié pour cette réponse et il est demandé à Patrick Ourly son point de vue « moyenne collectivité ».

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Thème n°1 : Quelles stratégies pour connaître mon patrimoine ?

Communauté d’agglomération GrandAngoulême, Patrick Ourly, Conseiller à la maîtrise énergie au service Eco-conseil environnement

Dans certains territoires, un dispositif de Conseil en Energie Partagé (C.E.P.) est proposé pour des intercommunalités ou des agences locales de l’énergie. Ce dispositif est proposé aux communes inférieures à 10 000 habitants. On peut considérer qu’au-delà de ce seuil, cette compétence doit être intégrée au sein de la collectivité.

Patrick Ourly est remercié pour cette réponse et il est demandé à Catherine Heuzey son point de vue « petite collectivité ».

Ville d’Orvault, Catherine Heuzey, Elu(e)

L’engagement de la collectivité dans le cadre de la labellisation Cit’ergie® a conduit à envisager le recrutement d’un Thermicien en 2014. Hormis ce cas de figure, le recrutement d’un Thermicien semble possible à partir de plusieurs critères individuels ou cumulatifs :

� Taille de collectivité de plus de 55 000 habitants, � Patrimoine au-delà de 50 000 m², � Budget dédié au domaine des bâtiments supérieur à 500 000 €.

Catherine Heuzey est remerciée.

QUESTIONS- REPONSES SUR LES STRATEGIES POUR CONNAITRE MON PATRIMOINE

La régie municipale, en place dans certaines collectivités, est-elle une pratique commune ?

A Angoulême 40 chaufferies sur 90 sont gérées en régie. Si les usagers n’ont pas été sensibilisés aux pratiques, aux enjeux, … de toutes ces questions, le risque d’échouer est important.

La thématique est très intéressante mais quand est-il de l’usage ?

Cette préoccupation est essentielle et sera développée dans le dernier thème. Les études et le suivi en amont et pendant le chantier ne valent rien si le suivi avec les usagers n’est pas fait. L’idéal est une A.M.O. qui suive ce sujet et corrige les défauts d’occupations liés aux usages.

Thème n°2 : Quels sont les acteurs majeurs pour réussir une construction ou une rénovation durable ?

Dans le document de synthèse, chapitre 4.3, nous abordons « les grandes étapes d’une construction/rénovation » page 52 : « La construction tout comme la rénovation d’un bâtiment est un processus mobilisant de nombreux acteurs et comprenant différentes étapes indispensables à la réussite des projets : faisabilité, programmation, conception exécution et maintenance. »

Ces étapes conditionnent la réussite du projet et font parfois l’objet d’une attention moindre, pourtant leur coût est nettement inférieur à celui des travaux, … La prise en compte du développement durable est également indispensable ».

LES ACTEURS MAJEURS POUR REUSSIR UNE CONSTRUCTION OU UNE RENOVATION DURABLE

La question est posée à Romain Tournereau pour connaître les acteurs essentiels, selon lui, pour réussir une construction durable.

Communauté urbaine Brest métropole océane, Romain Tournereau, Responsable du service Coordination de l'achat

Le recours à l’A.M.O. est systématique pour les projets de constructions neuves ou de réhabilitations importantes. Il intervient à partir de la phase de programmation jusqu’à la fin de la G.P.A (Garantie de Parfait Achèvement). Il permet notamment de spécifier les attentes de la collectivité en vue de l’élaboration du programme, de vérifier la cohérence du programme et de l’assister pour les phases de maîtrise d’œuvre/études/travaux.

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Thème n°2 : Quels sont les acteurs majeurs pour réussir une construction ou une rénovation durable ?

Romain Tournereau est remercié pour cette réponse et il est demandé à Christophe Prévost son usage de l’A.M.O., l’intérêt et la phase de construction intéressante pour cette expertise.

Ville de Niort, Christophe Prévost, Responsable Service Conduite d'Opérations - Maîtrise d'Oeuvre - Direction Patrimoine & Moyens

La collectivité peut faire appel à des A.M.O., notamment une A.M.O. H.Q.E.® développement durable (au stade de la programmation) en fonction des choix envisagés l’intervention en termes de délais peut être très large… Elle peut se prolonger jusqu’à 1 ou 2 années après les réceptions de travaux, notamment pour la cohérence des estimations de fluides ou l’évaluation des consommations réelles à comparer avec les théoriques.

D’autres prestataires intellectuels obligatoires sur une opération immobilière sont nécessaires :

� Le Contrôleur technique pour la construction, � Le Coordonnateur sécurité et protection de la santé.

Sur des opérations de constructions durables, en plus des missions obligatoires, il convient de sensibiliser ou contractualiser certaines spécificités.

En effet, une construction durable avec un recours à des matériaux biosourcés (sans obligatoirement d’avis technique) ou des techniques innovantes peut impacter sur les actions du C.T.C. (Contrôle Technique des Constructions), notamment sur les E.R.P. : mise en place de techniques non courantes, …

� Pour le S.P.S. (Sécurité et de Protection de la Santé), anticiper certaines dispositions en phase chantier : ventilation et/ou déshumidification ou chauffage provisoire pour permettre un enchaînement des tâches techniques, … Du fait de leur enveloppe quasiment étanche, les bâtiments B.B.C. (Bâtiment Basse Consommation) génèrent en phase chantier des condensations excessives qu’il faut gérer en cours de chantier par des installations provisoires à bien intégrer dans les installations de chantiers du D.C.E. (Dossier de Consultation des Entreprises).

� L’O.P.C. (Ordonnancement, Pilotage et Coordination) - mission complémentaire de la maîtrise d’œuvre ou confiée à un autre prestataire - doit également intégrer les éventuelles spécificités d’une construction durable :

• Interfaces particulières à anticiper et gérer : ordonnancement et disposition vis-à-vis des membranes d’étanchéité à l’air : interface lots techniques et lots hors d’eau-hors d’air, …

• Problématiques d’enchaînement des tâches voir de durée de mise en œuvre spécifique : enduit et/ou maçonnerie en terre (séchage important), …

Christophe Prévost est remercié pour cette réponse.

LES APPORTS D’UN PROGRAMMISTE

Le rôle du Programmiste est développé dans le chapitre 3.5.2 page 28 du document de synthèse. Nous abordons aussi les missions du Programmiste dans le chapitre 4.4.2 des pages 55 à 57.

La MIQCP (Mission Interministérielle pour la Qualité de la Construction Publique) conseille de faire appel à un Programmiste extérieur, elle considère ce métier comme une compétence à part entière. La dimension du développement durable nécessite un stade de concertation avec les utilisateurs, les usagers, … Le choix du Programmiste sera donc très important.

La question de l’apport d’un Programmiste est posée à Christophe Prévost.

Ville de Niort, Christophe Prévost, Responsable Service Conduite d'Opérations - Maîtrise d'Oeuvre - Direction Patrimoine & Moyens

Il convient lors du choix d’un Programmiste extérieur d’identifier clairement son besoin ou ses exigences en matière de développement durable. En effet, la composition de l’équipe du Programmiste peut nécessiter une compétence plus ciblée vers le développement durable et les notions énergétiques.

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Thème n°2 : Quels sont les acteurs majeurs pour réussir une construction ou une rénovation durable ?

Concernant une opération de construction ou de réhabilitation traditionnelle, un Programmiste apporte une vision extérieure et neutre permettant de centraliser et d’analyser les réels besoins de la collectivité pour une opération précise. Il permet également d’interroger la collectivité « sans tabous » sur des alternatives d’implantation ou de décision. Par exemple, la rénovation réhabilitation lourde, de 2 groupes scolaires, par rapport à la construction neuve d’un unique Groupe scolaire central, permettrait la mutualisation d’espace (un restaurant scolaire n’est utilisé que 2 % du temps).

Dans le choix du Programmiste, dont le métier est clairement identifié, il faut veiller à éviter les prestataires ayant de multiples casquettes : Programmiste, maîtrise d’œuvre, …

Christophe Prévost est remercié pour cette réponse et il est demandé à Patrick Ourly son avis sur l’intérêt d’un Programmiste.

Communauté d’agglomération GrandAngoulême, Patrick Ourly, Conseiller à la maîtrise énergie au service Eco-conseil environnement

Le Programmiste met en scène l’obligation du maître d’ouvrage de définir ses besoins pour réaliser son aventure. Il ne doit pas oublier de prendre en compte les dimensions architecturales, urbaines, paysagères et environnementales sur lesquelles le maître d’ouvrage doit se positionner. Il peut se faire accompagner d’une A.M.O. si nécessaire.

Il accompagne le maître d’ouvrage à définir son budget. Cette dimension économique est essentielle et indissociable de sa dimension sociale.

Patrick Ourly est remercié pour cette réponse.

QUESTIONS- REPONSES SUR LES ACTEURS MAJEURS POUR REUSSIR UNE CONSTRUCTION OU UNE RENOVATION DURABLE

Une remarque est faite sur l’importance de bien sérier les missions qui seront données au bureau d’études en effet, si une simple mission de contrôle thermique leur ait donné, ils n’apporteront pas de conseils. Il faut regarder le détail des missions optionnelles et leurs coûts si l’on souhaite une vraie prestation de conseils.

Une autre remarque est transmise allant dans le sens des intervenants. Les économies d’énergie et l’efficience que permettre d’atteindre un Thermicien amortissent rapidement le coût de la création de ce poste.

Thème n°3 : Quelle place pour l’insertion dans mon marché de construction ou de rénovation ?

Cette thématique est abordée dans le paragraphe 2.1.2 pages 6 à 7 et dans le paragraphe 4.4.4 page 65 du document de synthèse. « La réussite d’une clause sociale dépend en premier lieu de la bonne définition des besoins du donneur d’ordres, des objectifs visés et des résultats attendus sur le territoire ».

« L’article 14 permet de prévoir des conditions d’exécution à caractère social ou environnemental ».

LA PLACE DE L’INSERTION DANS LE MARCHE DE CONSTRUCTION OU DE RENOVATION

La question est posée à Lucie Malivert afin de connaître l’engagement de sa collectivité sur le sujet.

Conseil régional Poitou-Charentes, Lucie Malivert, Chargée de mission Clauses Sociales à la Direction de la Commande Publique

Il est possible d'inscrire des clauses sociales dans des marchés de travaux avec des contraintes spécifiques. Le Conseil régional Poitou-Charentes étudie la possibilité d'intégrer des clauses sociales dans les marchés de travaux quels qu'ils soient, sauf lorsqu'il s'agit de technicité insurmontable telle que du désamiantage.

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Thème n°3 : Quelle place pour l’insertion dans mon marché de construction ou de rénovation ?

Les heures d'insertion sont positionnées sur des lots « ascenseurs », ou bien des travaux en hauteur (pose de bardage), soit parce que certaines tâches peuvent être réalisées par du personnel ayant une faible qualification, soit en mobilisant les organismes chargés du suivi des personnes concernées, pour qu'ils mettent en place des formations, ce qui aura pour effet de rendre accessibles les postes concernés au public des clauses sociales.

Pour intégrer une clause sociale dans ces types de marchés, une vérification est faite en amont sur la corrélation entre la durée du marché et la pertinence d’une formation. De même le volume financier doit également être conséquent pour générer suffisamment de main-d’œuvre.

Le « plus » d’une clause sociale dans ce type de marché : Positionner une clause sociale dans un marché de travaux avec des contraintes spécifiques, permet une professionnalisation du public en parcours d'insertion.

Lucie Malivert est remerciée pour cette réponse et il est demandé à Christophe Bordier son avis sur ce sujet et les freins à la clause sociale.

Communauté d’agglomération du GrandAngoulême, Christophe Bordier, Responsable mission « emploi-insertion » pour les clauses sociales

Le seul véritable obstacle à la mise en place d’une clause sociale dans un marché de travaux est relatif au mode d’intervention de l’entreprise. Il en est ainsi lorsque l’entreprise n’intervient que pour assembler des éléments préfabriqués ou ne dispose que d’une « technique d’intervention » très différente des autres entreprises. Ainsi, on se retrouve avec d’importants décalages entre le volume d’insertion demandé et ce qui peut raisonnablement être réalisé sur le chantier. Le problème transparaît seulement lors du démarrage du chantier. Dans ce cas-là, il faut être souple et accepter de revoir la clause d’insertion à la baisse.

En soit, la qualification ou la mise en œuvre de normes particulières n’est pas un obstacle comme dans le cas d’un désamiantage ou du lot ascenseur. L’entité publique pourrait mettre en place des formations en amont mais la pertinence se poserait du public sélectionné. Pour un lot technique comme le lot ascenseur, une clause d’insertion de faible ampleur peut être réalisée sur des tâches de manutention.

Christophe Bordier est remercié pour cette réponse et il est demandé à Romain Tournereau s’il est possible de nos jours de construire sans clause sociale, en effet, les clauses sociales ne sont-elles pas devenues la norme éthique minimum à respecter ?

Communauté urbaine Brest métropole océane, Romain Tournereau, Responsable du service Coordination de l'achat

Si l’on exclut les prestations ne se prêtant pas à la clause insertion à savoir les lots avec essentiellement des fournitures ou le lot ascenseur, l’intégration d’une clause insertion reste la règle avec le cas échéant des ajustements.

Exemple : minoration du nombre d’heures d’insertion pour tenir compte des contraintes (exemple : travaux en hauteur).

Si certains lots nécessitent des habilitations, prévoir des heures d’insertion reste possible en effet, généralement, une partie de la prestation ne nécessite pas de qualifications particulières (ex. : électricité, passage de câbles, …).

Pour l’E.P.C.I., l’anticipation est un élément de réussite indispensable. La définition en début d’année des opérations susceptibles d’intégrer la clause insertion est un atout précieux en y associant les services concernés et le facilitateur par une réunion annuelle. Cette dernière permet également de revenir sur l’année précédente et permet un retour d’expérience aux services prescripteurs qui donne du sens à leur action et est source de motivation.

Romain Tournereau est remercié pour sa réponse.

LA PERTINENCE DE L’INTEGRATION D’UNE CLAUSE SOCIALE DANS UN MARCHE DE TRAVAUX

Malgré un développement réel des clauses sociales, un certain nombre de freins existe encore pour les donneurs d’ordres désireux de mener une expérimentation sur leur territoire mais également pour les entreprises devant répondre à ces clauses dans leurs marchés.

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Thème n°3 : Quelle place pour l’insertion dans mon marché de construction ou de rénovation ?

Lucie Malivert est interrogée sur ses freins.

Conseil régional Poitou-Charentes, Lucie Malivert, Chargée de mission Clauses Sociales à la Direction de la Commande Publique

Il est toujours important de se poser la question d'intégrer ou non une clause sociale dans un marché de travaux. Cependant, il n'y a pas de principe intangible qui entraîne l'application automatique d'une clause dans les marchés de travaux quels qu'ils soient.

En Région Poitou-Charentes avant de positionner des clauses sociales, certaines conditions sont vérifiées afin de regarder si elles sont remplies correctement. Par exemple, sur des travaux « très techniques », il faudra s'assurer d'une durée assez longue, d'une part de main-d’œuvre suffisante et de l’existence d'une offre d'insertion sur le territoire concerné.

En revanche, sur des travaux moins « techniques » ou faisant appel à une plus grande part de main-d’œuvre faiblement qualifiée, avec par exemple une durée supérieure à 1 mois, un effort d'insertion est calculé sur la part de main-d’œuvre et le volume intégré dans le marché.

Lucie Malivert est remerciée et Nathalie Bordat-Talon est interrogée sur la pertinence des clauses sociales sur certains lots.

Ville de Niort, Nathalie Bordat-Talon, Adjointe au Directeur et Chef de service Etudes Prospectives et gestion transversale du bâti

Certaines prestations techniques ne permettent pas l’intégration d’heure d’insertion, par exemple :

� Les lots techniques avec une part très importante de fournitures et/ou matériels, par exemple les lots « équipements de cuisine »,

� Les lots nécessitant une habilitation/qualification ou agrément des intervenants réglementaires, par exemple les lots « désamiantage »,

� Les lots avec un faible volume horaire, au regard de l’estimation financière du lot et de la simulation des heures d’insertion envisagées ; en dessous de 40 heures, l’insertion est très critique.

A la Ville de Niort, ces lots n’intègrent donc pas d’heures d’insertion.

Nathalie Bordat-Talon est remerciée.

LES OBJECTIFS VISES PAR L’INSERTION (QUANTITATIF, QUALITATIF, QUANTITATIF ET QUALITATIF) ET LA PONDERATION A DETERMINER SI L’INSERTION EST UN CRITERE DE CHOIX

L’article 53 du Code des Marchés Publics (C.M.P.) permet au donneur d’ordres au titre de la sélection des offres de prendre en compte un critère en matière d’insertion professionnelle des publics en difficultés et ainsi évaluer une entreprise également sur la démarche d’insertion proposée en fonction des attentes et objectifs définis dans le marché.

Lucie Malivert est interrogée sur l’approche de sa collectivité.

Conseil régional Poitou-Charentes, Lucie Malivert, Chargée de mission Clauses Sociales à la Direction de la Commande Publique

Les effets visés de l'utilisation de l'article 53 du C.M.P. sont :

� d’amener les entreprises à qualifier leur prestation d'insertion (prestation qui reste accessoire par rapport à l'objet principal du marché), c'est-à-dire à inciter les entreprises à réfléchir en amont à leur manière de procéder pour honorer leur obligation d'insertion.

La pondération à ce critère tient compte du caractère accessoire et demander 15 % semble raisonnable.

� de développer la co-traitance entre les entreprises du secteur privé et les S.I.A.E. (Structures d'Insertion par l'Activité Économique). Ainsi des passerelles entre le secteur privé et l'insertion sont établies, ce qui facilite le retour à l'emploi des personnes en insertion.

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Thème n°3 : Quelle place pour l’insertion dans mon marché de construction ou de rénovation ?

� de faciliter l'exécution et le suivi des clauses, car la démarche d'insertion est pensée par l'entreprise en amont.

Pour aider les entreprises à construire leur réponse, le Conseil régional Poitou-Charentes propose 4 sous-critères (l'encadrement technique et le tutorat, l'accompagnement socioprofessionnel, le dispositif de formation et le niveau de qualification professionnelle susceptible d'être atteint par les personnes en insertion) facilitant ainsi l'analyse de ce qui est attendu, au moment de l'examen des offres

Le Conseil régional Poitou-Charentes a, à ce jour, utilisé ce critère de choix uniquement dans ses marchés de services.

Lucie Malivert est remerciée pour cette réponse et Christophe Bordier est interrogé sur l’application ou non de la pondération avec une demande sur les raisons de ce choix.

Communauté d’agglomération du GrandAngoulême, Christophe Bordier, Responsable mission « emploi-insertion » pour les clauses sociales

Ce type de clause d’insertion n’est pas appliqué à la Communauté d'agglomération. Cependant son intérêt est de pousser l’entreprise à « s’approprier » l’insertion en l’amenant à être active et donc à réfléchir à ce qu’elle peut apporter aux bénéficiaires de la clause. L’objectif est de travailler sur ce point en 2014.

Christophe Bordier est remercié et Romain Tournereau est interrogé sur l’application des clauses d’insertion comme critère de performance ou comme un article du Code.

Communauté urbaine Brest métropole océane, Romain Tournereau, Responsable du service Coordination de l'achat

La mise en œuvre d’un critère de performances sociales au regard de la clause d’insertion n’a pas été choisie considérant que la valeur ajoutée du critère est limitée et son utilisation potentiellement complexe. La clause insertion est activée uniquement sur la base de l’article 14.

Romain Tournereau est remercié.

LA CONSTRUCTION D’UNE CHARTE MULTI-PARTENAIRES ET SES APPORTS

Au sein du R.G.O., différentes collectivités du réseau ont une Charte relative à la mise en œuvre des clauses sociales dans les marchés publics sur un territoire mutualisé comme par exemple la communauté d’agglomération ou le département.

Lucie Malivert est interrogée sur l’intégration d’une telle Charte, est-elle uniquement sociale ou la collectivité a-t-elle élargi l’ambition au-delà de l’aspect social ?

Conseil régional Poitou-Charentes, Lucie Malivert, Chargée de mission Clauses Sociales à la Direction de la Commande Publique

Le Conseil régional Poitou-Charentes a rédigé un projet de Charte de la Commande publique Responsable à l'attention de ses fournisseurs, ses prestataires et ses partenaires. La collectivité souhaite par cette charte mettre ses achats et ses investissements au service du développement durable.

Dans cette charte, sont abordées les notions sociales et sociétales, comme par exemple la promotion de l'emploi via les marchés publics en facilitant l’accès ou le retour à l'emploi des personnes qui en sont éloignées et/ou en situation de handicap, …

Par ailleurs, le Conseil régional Poitou-Charentes anime et a conventionné avec des « relais territoriaux » dans le but de faciliter la mise en œuvre, sur son territoire, des clauses sociales. Une réflexion est actuellement en cours sur l'élaboration d'un guide des bonnes pratiques.

Lucie Malivert est remerciée et Jean-Louis Mouche est interrogé sur la pratique dans sa collectivité.

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Thème n°3 : Quelle place pour l’insertion dans mon marché de construction ou de rénovation ?

Conseil général de la Charente, Jean-Louis Mouche, Responsable du service des marchés

Il existe sur le territoire une « charte d’insertion » dont l’origine est liée à l’obligation d’insertion des opérations O.R.U. (Opération de Renouvellement Urbain). Cette charte a été complétée par un avenant en 2008 afin d’élargir « l’usage de la clause d’insertion » à l’ensemble des marchés des collectivités et bailleurs sur le territoire de la Communauté d'agglomération du GrandAngoulême.

Jean-Louis Mouche est remercié pour cette précision et Christophe Bordier est interrogé pour compléter le propos.

Communauté d’agglomération du GrandAngoulême, Christophe Bordier, Responsable mission « emploi-insertion » pour les clauses sociales

Un document de cette nature doit en effet, permettre de fédérer l’ensemble des acteurs concernés autour de l'objectif de recours aux clauses d’insertion, et doit permettre :

� de favoriser la collaboration entre les entreprises, les collectivités territoriales et leurs établissements publics, les autres acheteurs publics et les différents acteurs de la vie socio-économique.

� de croiser les besoins et les potentialités des personnes les plus fragiles avec les besoins en recrutement et en qualification des entreprises.

Christophe Bordier est remercié et le tour de table se termine avec l’exemple de la Communauté urbaine de Brest métropole océane à travers Romain Tournereau.

Communauté urbaine Brest métropole océane, Romain Tournereau, Responsable du service Coordination de l'achat

Une charte départementale relative à l’harmonisation des pratiques en matière de clause insertion a été signée en 2008. Co-pilotée par le Conseil général et la Communauté urbaine de Brest métropole océane, cette charte a été signée par les fédérations professionnelles concernées (CAPEB, T.P. 29, B.T.P. Finistère et les principaux donneurs d’ordre du département). Depuis, suite à un travail de promotion du dispositif, une vingtaine de collectivités du département ont adhéré à cette charte.

La Charte apporte une visibilité au dispositif de clause insertion et permet notamment d’harmoniser les pratiques au bénéfice des entreprises candidates titulaires du marché et des bénéficiaires du dispositif. Elle est aussi un outil de promotion du dispositif auprès des donneurs d’ordre n’ayant pas encore d’activité sur la clause insertion dans leurs propres marchés.

A l’échelle du territoire de Brest, 459 000 heures d’insertion ont été réalisées entre 2006 et 2012 dont 253 000 heures par la Communauté urbaine de Brest métropole océane et la Ville de Brest.

QUESTIONS- REPONSES SUR LES CHARTES MULTI-PARTENAIRES

Quid du contrôle et de l’évaluation des clauses d’insertion ?

A Brest ce sont les facilitateurs qui gèrent le contrôle et le suivi des heures d’insertion par le biais d’un conventionnement, le référent opérationnel calcule le nombre d’heures notifiées dans le marché, le facilitateur en est informé, des justificatifs sont demandés, en cas de non-respect de la clause des pénalités sont prévues. Les facilitateurs sont la cheville ouvrière du dispositif.

En cas de soucis avec les bénéficiaires de l’insertion (les salariés), il incombera au facilitateur de les régler.

La clause d’insertion n’élimine-t-elle pas une catégorie d’entreprise qui ne serait pas en mesure de répondre à cette clause ?

La réponse est négative. Les heures demandées le sont dans le cadre de chantier important. Les entreprises qui y répondent peuvent absorber cette demande. Ce n’est pas ressenti comme une contrainte supplémentaire.

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Thème n°4 : Dans une démarche « coût global », comment intégrer l’entretien, la maintenance et l’exploitation dans une construction durable ?

L’INTEGRATION DE L’ENTRETIEN, LA MAINTENANCE ET L’EXPLOITATION DANS UNE DEMARCHE « COUT GLOBAL » DANS UN PROJET DE CONSTRUCTION DURABLE

Cette thématique est abordée dans le paragraphe 3.5.4 pages 29 et 30 et dans le paragraphe 4.4.4 page 68 du document de synthèse. « La maîtrise d’ouvrage devra se poser la question suivante « en quoi mon projet diminue-t-il les coûts d’exploitation et de maintenance ? » Ce coût d’exploitation/maintenance mérite une réflexion en amont du projet, même s’il est difficile à évaluer ».

Jean-Pierre Kerboul est interrogé sur l’importance de la maintenance, son anticipation et son intérêt.

Communauté urbaine Brest métropole océane, Jean-Pierre Kerboul, Responsable du service conduite des opérations à la direction patrimoine-logistique

Au vu des enjeux énergétiques essentiels de la maintenance et de l’exploitation du bâtiment (pour certaines études, ce coût est de 75 % du coût total du projet), il est recommandé d’intégrer ces aspects au stade de la programmation. Aussi, le programme technique détaillé pourra utilement comprendre des indications précises à ce sujet. Enfin, lors de la phase de choix du projet (concours, ...), il conviendra de s’assurer de la prise en compte de ces exigences dans le concept proposé.

Pour le retour d’expérience de la Communauté urbaine Brest métropole océane, les exigences sont très détaillées en matière de maintenance et figurent dans le programme. Une attention particulière est portée à ce sujet au sein de la commission technique chargée d’analyser les projets.

Jean-Pierre Kerboul est remercié et Jean-Louis Faillie est interrogé notamment sur les outils d’aide ou le rôle de prescripteur de la collectivité.

Conseil régional Poitou-Charentes, Jean-Louis Faillie, Chef du service patrimoine

Une réflexion en amont passant par la rédaction d'un cahier des prescriptions techniques et environnementales du Maître d'ouvrage est essentielle et a été mise en place au Conseil régional Poitou-Charentes.

Ce cahier est à destination des concepteurs et doit recenser les principes constructifs optimisés en cohérence avec la politique immobilière de la collectivité. Il est basé sur les expériences passées mais aussi sur la volonté politique de développer des principes nouveaux et exemplaires.

Si la maintenance n’est pas envisagée dès la conception par la mise en œuvre de procédés simples et efficaces, il ne sera plus possible d'agir correctement a posteriori.

Jean-Louis Faillie est remercié et Jacques Tricot est interrogé à son tour.

Ville de Niort, Jacques Tricot, Directeur du Patrimoine et Moyens

Une opération immobilière s’intègre dans le cycle de vie global d’un bâtiment. La durée de la construction (programmation, conception, consultations diverses, réalisation/travaux, année de garantie) est courte par rapport à la durée de vie totale de l’équipement (3-4 ans sur 30/40 ans voir plus).

Cependant, certaines actions ou choix génèrent un impact récurrent sur l’exploitation et la maintenance de l’équipement sur toute la durée de vie du bâtiment. A la Ville de Niort, une sensibilisation de plus en plus prégnante est en cours sur ce sujet.

L’ensemble de la direction Patrimoine et moyens (administratif et technique) a fait l’objet à plusieurs reprises de cessions de formation « sensibilisation générale » sur la construction durable et plus ciblés sur certains Agents techniques.

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Thème n°4 : Dans une démarche « coût global », comment intégrer l’entretien, la maintenance et l’exploitation dans une construction durable ?

Plusieurs actions sont en cours d’examen :

� la mise en place d’un cahier de prescriptions techniques afin d’intégrer les solutions techniques minimales à mettre en place.

� l’intégration des équipes de maintenance dès les premières étapes au stade de la programmation (idéalement), au stade de la conception (au minimum) avec une formalisation via une fiche type de recueil des informations ou des observations.

� l’intégration des équipes de maintenance pendant la phase chantier via des visites plus ou moins techniques (ex. : visite de réseaux, de vannes, plafond ouvert, …).

� la favorisation au mieux des interventions ultérieures accès, espaces disponibles, … � la mise en place d’un Schéma directeur immobilier (cf thème n°1) afin de rationaliser le patrimoine et ainsi

d’augmenter le ratio budget global de maintenance/m².

Jacques Tricot est remercié.

LE DEVELOPPEMENT DE SOLUTIONS DE MAINTENANCE OU LE PRESTATAIRE EST INTERESSE

La Loi « Grenelle » contient un article 5 faisant référence à la rénovation des bâtiments publics d’ici 2020 et préconise le recours au contrat de performance énergétique.

Patrick Ourly est interrogé sur ce point.

Communauté d’agglomération GrandAngoulême, Patrick Ourly, Conseiller à la maîtrise énergie au service Eco-conseil environnement

Il est possible d’avoir recours à des marchés d’exploitation des systèmes de chauffage avec intéressement : le prestataire reçoit une partie des économies d’énergie réalisées afin de l’encourager à être le plus rigoureux et efficace dans le suivi et l’exploitation des installations thermiques.

Il existe également des Contrats de Performance Energétique (C.P.E.), plus adaptés aux parcs importants de bâtiments. Ils ont fait l’objet d’un zoom par le groupe de travail lors d’une réunion avec un Bureau d’étude et l’Avocat Maître Olivier Ortega.

Patrick Ourly est remercié pour ces précisions et Jean Bizet est interrogé sur les pratiques à la Ville d’Orvault.

Ville d’Orvault, Jean Bizet, Technicien gestionnaire du patrimoine bâti

Dans le cadre des contrats de maintenance et d’exploitation de chauffage, un mode d’exploitation est le contrat P.F.I. (Prestation Forfait Intéressement). Ce type de marché est conforme au contrat classique, à la différence qu’il comprend pour le chauffage une clause d’intéressement prévoyant le partage des économies de combustible et des excès de consommation par rapport à une consommation de base définie pour l’hiver moyen.

Pour chaque exercice annuel, les prestations de conduite et d’entretien courant sont réglées à prix global corrigées en fonction de l’écart (économie ou excès) entre les quantités de combustible NC (réellement utilisée) et N’B (théoriquement nécessaire) pour le chauffage des locaux. Cette formule est particulièrement intéressante en présence d’un parc d’installations de chauffage vieillissantes.

Le revers de la médaille pourrait être une charge de travaux conséquente et disproportionnée ou tout du moins inaccessible pour la collectivité.

Jean Bizet est remercié pour cet éclairage.

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Thème n°4 : Dans une démarche « coût global », comment intégrer l’entretien, la maintenance et l’exploitation dans une construction durable ?

L’INTEGRATION DU « COUT GLOBAL » DANS UN MARCHE DE MAITRISE D’ŒUVRE, AVANTAGES ET DIFFICULTES RENCONTREES

La prise en compte des objectifs de développement durable implique une logique de coût global. Ceci dit comment mettre en œuvre ce coût global au sein des pratiques des collectivités. Différents outils ont été développés entre autres par l’ADEME, mais dans les faits, le coût global est utilisé comme critère dans les marchés de maîtrise d’œuvre.

Jean-Louis Faillie est interrogé sur ce sujet.

Conseil régional Poitou-Charentes, Jean-Louis Faillie, Chef du service patrimoine

Le coût global aujourd'hui est très difficile à évoquer sachant que la collectivité se focalise sur la dépense initiale d'investissement, la conjoncture étant difficile. De plus dans tous les règlements de construction, les marchés publics de rémunération de la maîtrise d'œuvre sont basés sur une rémunération au pourcentage de l'investissement travaux. Il est possible d’anticiper en ajustant les dispositifs constructifs en fonction d'un cahier des prescriptions qui aurait déjà intégré cette appréciation des investissements en coût global.

Jean-Louis Faillie est remercié et jean Bizet est interrogé sur l’intégration du coût global et les éventuels avantages/inconvénients dressés.

Ville d’Orvault, Jean Bizet, Technicien gestionnaire du patrimoine bâti

La première étape pour intégrer le coût global dans un marché de maîtrise d’œuvre se situe au niveau du Programmiste dont la mission doit être clairement définie.

Avantages :

� Annonce d’un prix objectif T.D.C. (Toutes Dépenses Comprises), � Chiffrage de l’ensemble des études, � Anticipation de l’actualisation des coûts.

Difficultés :

� Difficulté à être exhaustif, � Importance de la tâche, � Risque d’oubli de prestations (mobiliers, équipements, …).

Jean Bizet est remercié pour cette analyse synthétique et Jacques Tricot est interrogé sur son retour d’expérience et les réticences liées aux nombreuses difficultés de cette application.

Ville de Niort, Jacques Tricot, Directeur du Patrimoine et Moyens

En phase de conception, une analyse « empirique » est faite sur les choix techniques proposés par la maîtrise d’œuvre en fonction de leur durée de vie et/ou de l’impact sur les charges de fonctionnement (fluides, frais de maintenance, fréquence de renouvellement, …).

Un marché de maîtrise d’œuvre est suivi généralement d’un marché de travaux où les critères de coût global d’utilisation, de valeur technique et de performances en matière de protection de l’environnement sont de plus en plus utilisés.

Sur ce dernier critère, le coût global dépasse la notion de projet, il englobe en effet l’absence de certains coûts au regard de la destruction de l’environnement. Ces coûts sont difficilement chiffrables mais ils sont présents dans les circuits courts, l’utilisation du bois, la prescription des matériaux à faible énergie grise, etc.

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Thème n°4 : Dans une démarche « coût global », comment intégrer l’entretien, la maintenance et l’exploitation dans une construction durable ?

Difficulté : le D.O.E. (Dossier des Ouvrages Exécutés) fourni est difficilement exploitable au quotidien. Une réflexion est en cours pour examiner, en fin d’opération, l’existence d’un guide synthétique compilant les fréquences d’interventions et leur nature notamment sur les équipements techniques… A la question « à la charge de qui ? », la réponse peut être soit à la maîtrise d’œuvre dans une mission complémentaire soit à la charge des entreprises pour une partie synthétique de leur D.O.E. générique.

Autre difficulté : Convaincre les Elu(e)s que le coût des honoraires de maîtrise d’œuvre est faible par rapport au prix global. Si l’on considère un coût global 4 à 5 fois le coût du projet, alors les honoraires de conception sont seulement de 2 % du coût global. Au stade de la conception, 1 % de plus sur les honoraires peur faire gagner 10 % sur le coût global.

Jacques Tricot est remercié pour ces éléments permettant d’éclairer le sujet.

ACCOMPAGNER LES UTILISATEURS DANS LA BONNE GESTION DES OBJECTIFS

Dans le paragraphe 4.4.5 page 70 du document de synthèse, il est défini que « les économies d’énergie réalisables proviennent d’actions très diverses, avec ou sans investissement. La participation ou mieux, la mobilisation de plusieurs acteurs à cet objectif de maîtrise de l’énergie renforce l’efficacité des actions entreprises. »

Patrick Ourly est interrogé sur ce point.

Communauté d’agglomération GrandAngoulême, Patrick Ourly, Conseiller à la maîtrise énergie au service Eco-conseil environnement

L’intégration des utilisateurs a été intégrée à travers une mission H.Q.E.® qui s’établit sur plusieurs années, de la conception à la réalisation puis sur l’utilisation du bâtiment.

C’est dans cette troisième étape que l’A.M.O. doit rencontrer les utilisateurs (usagers ou chargés de l’entretien et de la maintenance) et éditer un guide du comportement. Cette mission consiste également à informer sur la politique énergétique de la collectivité et l’accompagnement des services à la prise en main d’un nouveau bâtiment (énergie et confort).

La communication et la formation internes doivent se faire le relais de cette culture individuelle et collective.

Patrick Ourly est remercié et Jacques Tricot est interrogé sur la vision de sa collectivité.

Ville de Niort, Jacques Tricot, Directeur du Patrimoine et Moyens

La sensibilisation des usagers/utilisateurs avec l’information pratique du fonctionnement de l’équipement correspond aux informations concernant le type de chauffage, de ventilations, de particularités en fonction des saisons (éviter les surchauffes estivales, …), les principes de B.B.C. et les problématiques de ventilation naturelle, …

Cette sensibilisation doit être continue dans le temps, les bonnes pratiques doivent en effet devenir usuelles. Pour éviter le côté rébarbatif de cette fréquence de sensibilisation, cette dernière doit être ludique (spots imagés sur intranet, affichage humoristique, concours de bonnes pratiques, …).

Un principe de remontées des dysfonctionnements (surtout pendant la garantie de parfait achèvement) avec sa localisation précise, sa traçabilité et le retour sur les solutions mises en œuvre doit être mis en place.

Le tout automatique ou le tout domotique sont des écueils à éviter. Ils peuvent s’avérer contre-productif en effet, ils tendent à déresponsabiliser les utilisateurs. Il ne faut pas oublier que 30 % de la consommation d’énergie est d’origine comportementale.

Jacques Tricot est remercié et Jean-Louis Faillie est interrogé sur ce point.

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Thème n°4 : Dans une démarche « coût global », comment intégrer l’entretien, la maintenance et l’exploitation dans une construction durable ?

Conseil régional Poitou-Charentes, Jean-Louis Faillie, Chef du service patrimoine

L’implication des Agents passe par un guide de maintenance et d'entretien qui présentera :

� La répartition des charges entre locataire/utilisateur et propriétaire. � La liste des contrats obligatoires et facultatifs avec des orientations claires sur la façon de consulter les prestataires

(Intéressement, mutualisation entre établissements, …)

Pour les utilisateurs, la sensibilisation passe par la formation aux outils, matériels et matériaux installés et par la mise en œuvre de Gestion Technique Contrôlée (G.T.C.) du bâtiment qui disposera d’un dispositif d'alerte.

Jean-Louis Faillie est remercié.

QUESTIONS- REPONSES SUR LES CHARTES MULTI-PARTENAIRES

Le coût global

Une remarque est formulée sur la notion de coût global qui devrait être accompagné d’un argumentaire à l’attention des Elu(e)s, ils ont en effet besoin d’éléments pour orienter leurs choix.

Quid de la santé dans le bâtiment et de sa prise en compte dans le coût global ?

Cette question est complexe. Elle n’a pas été abordée dans la table ronde puisqu’elle fera l’objet d’un atelier.

Atelier sur la qualité de l’air

Cet atelier sur la qualité de l’air est animé par le Cluster Poitou-Charentes Eco-habitat à travers l’entreprise TERA Environnement (Laboratoire d’analyse de l’air) représenté par son Directeur spécialisé dans l'analyse des polluants gazeux, Cyril Hue.

Association loi 1901, le Cluster Eco-Habitat est un réseau de la Construction durable en Poitou-Charentes. Il fédère 120 adhérents, tous professionnels de la construction / réhabilitation / aménagement durable.

Son rôle est de :

� Professionnaliser l’ensemble des acteurs de la filière Construction (maîtres d’ouvrage, collectivités, maîtres d’œuvre, entreprises, laboratoires, universités, consultants),

� Soutenir l’innovation, � Renforcer la compétitivité et l’attractivité des entreprises du territoire, � Assurer la production de valeur ajoutée et la création d’emplois par la croissance verte.

Le Cluster Eco-Habitat conduit ainsi des actions de mise en réseau, de partenariat, de démonstration, de formation, de veille et de communication. Pour plus d’informations : www.cluster-ecohabitat.fr.

L’introduction de l’exposé a porté sur les principaux enjeux économiques et sanitaires en matière de qualité de l’air dans les bâtiments en France :

� 3,5 millions d’asthmatiques en France. � le coût des problématiques de qualité de l’air est évalué entre 10 et 40 milliards d’euros par an. � 80 % du temps d’un individu est passé dans des environnements intérieurs.

Les exigences de la R.T. 2012 induisent de nouvelles pratiques de construction. Le renforcement de l’isolation peut conduire à diminuer le renouvellement d’air dans les bâtiments. D’autre part, de nouveaux matériaux apparaissent, l’impact sur la qualité de l’air intérieur est méconnu. Les sources de pollution de l’air intérieur sont d’origine variées. Il est recommandé de prêter une attention particulière sur le choix des matériaux et le renouvellement de l’air.

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Atelier sur la qualité de l’air

PRINCIPAUX ASPECTS REGLEMENTAIRES

Le Décret n° 2012-14 du 05/01/ 2012 relatif à l'évaluation des moyens d'aération et à la mesure des polluants effectuée au titre de la surveillance de la qualité de l'air intérieur de certains E.R.P. détermine :

� la nature de l'évaluation des moyens d'aération des bâtiments et le contenu du rapport à transmettre par l'organisme chargé de l'évaluation au propriétaire ou, le cas échéant, à l'exploitant des locaux ;

� la liste des polluants à mesurer, la stratégie d'échantillonnage, les méthodes de prélèvement, de mesure et d'analyse et le contenu du rapport à transmettre par l'organisme chargé des prélèvements au propriétaire ou, le cas échéant, à l'exploitant des locaux ;

� les valeurs au-delà desquelles des investigations complémentaires doivent être menées par le propriétaire ou, si une convention le prévoit, l'exploitant des locaux, dans le but d'identifier les causes de la présence de pollution dans l'établissement et de fournir les éléments nécessaires au choix de mesures correctives pérennes et adaptées à la pollution. Le Préfet de département du lieu d'implantation de l'établissement doit être informé des résultats.

Parmi les polluants à mesurer avant 2015, figure le formaldéhyde et le benzène (sur 2 périodes de l’année pour le formaldéhyde et sur une durée de 4,5 jours pour le benzène). Les seuils à respecter pour ces 2 polluants cités sont :

� 30 µg/m3 pour le formaldéhyde en 2015 et 10 µg/m3 en 2023 ; � 5 µg/m3 en 2013 pour le benzène et 2 µg/ m3 en 2016.

Des mesures spécifiques sont aussi prévues sur certains lieux de travail, notamment dans les locaux à pollution spécifique (exemple : poussières de bois dans les ateliers de menuiserie). Le prélèvement et l’analyse de ces polluants doivent être réalisés par des organismes accrédités COFRAC.

La problématique de l’étiquetage des matériaux de construction a été également évoquée puisqu’elle repose sur des auto-déclarations de fabricants. De nombreux fabricants font des calculs mais ne font pas de mesures réelles des émissions de polluants. Il est préconisé de se poser les bonnes questions avant de se lancer dans une campagne de mesure :

� Quel est le contexte règlementaire (s’agit-il de mesurer une pollution spécifique) ? � Que va-t-on faire des résultats des mesures ? � La médecine du travail sera-t-elle associée à la campagne ? � Comment les résultats seront-ils présentés aux employés ? � Quelles seront les mesures correctives ?

Il est souhaitable de déterminer la problématique de la manière la plus objective possible, ce qui nécessite de :

� Définir le(s) besoin(s) avec précisions ; � D’identifier le(s) risque(s) et origine(s) des polluants ; � De se conformer aux obligations règlementaires.

Pour améliorer la qualité de l’air intérieur, il est possible de travailler sur :

� Les paramètres de confort classique (température, humidité, CO2) ; � L’augmentation du taux de renouvellement de l’air intérieur ; � Le remplacement du(s) matériau(x) polluant(s).

Le Syndrome du Bâtiment Malsain (S.B.M.) a été présenté rapidement. Ce syndrome, dû à une mauvaise qualité de l’air intérieur, touche environ 30 % des bâtiments qui ont fait l’objet de travaux de rénovation.

RETOUR D’EXPERIENCE DE LA COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION/VILLE D’ANGERS

Ce retour d’expérience a été présenté par Frédéric Gueurce, Chargé de l’unité développement durable de la Direction des bâtiments et Chloé Verdan, Apprentie Master 2 « Risques en Santé dans l'Environnement Bâti » (à l’ISSBA Institut Supérieure de la Santé et des Bioproduits d'Angers).

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Atelier sur la qualité de l’air

La Ville d’Angers et la Communauté d'agglomération d’Angers Loire métropole ont engagé une réflexion sur la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments à partir d’un cas de S.B.M. qui s’est déclaré dans une école à Angers. Les entités ont lancé un marché de surveillance de la qualité dans les E.R.P. accueillant des enfants et ont décidé d’accueillir une stagiaire en Master 2 pour travailler sur la thématique de la qualité de l’air.

Une mission A.M.O. sur l’analyse de la qualité-santé des matériaux a été lancée sur un projet de local associatif (instrumentalisation d’un bâtiment E.R.P. test) et des mesures ont été réalisées sur 2 écoles de la Ville avec des « profils différents » (une ancienne école construite en 1955 sans système de ventilation mécanique et une école récente de 2011 avec V.M.C. (Ventilation Mécanique Contrôlée) double flux).

Les résultats des mesures réalisées sont encourageants et en dessous des seuils maximaux règlementaires pour les 2 écoles. Néanmoins, l’école sans système de ventilation mécanique présente des émissions plus importantes. Dans les pièces ventilées, les teneurs sont respectées. Suite à ces premières mesures, une caractérisation des différents systèmes de ventilation dans les classes d’école est en cours.

Les mesures visant à évaluer l’impact du mobilier dans une école montre que le mobilier semble avoir peu d’impacts sur la qualité de l’air. En revanche, l’action sur les matériaux est plus difficile à maîtriser (exemple : un sol en lino peut être neutre mais avoir des émissions importantes une fois collé au sol).

En conclusion, il est rappelé que la qualité de l’air est soumise à de nombreux facteurs :

� Le renouvellement de l’air ; � Les pratiques des usagers ; � Le bâtiment lui-même à travers le choix des matériaux et la situation géographique de celui-ci.

Le levier d’action le plus efficace pour le maître d’ouvrage est d’agir en premier lieu sur la ventilation. Ce levier d’action permet d’agir sur plusieurs polluants en même temps. Pour maintenir une bonne qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments, il est nécessaire de :

� Limiter les sources de polluants en travaillant sur le choix des matériaux de construction et en se questionnant sur les pratiques d’entretien ;

� Garantir un renouvellement d’air suffisant, ce qui nécessite une vérification des installations ; � Sensibiliser le personnel sur le sujet de la qualité de l’air intérieur ; � Communiquer auprès des occupants sur les gestes à adopter ; � Contrôler la qualité de l’air intérieur du patrimoine en priorisant les actions et en se donnant des objectifs

d’amélioration continue.

QUESTIONS – REPONSES SUR LA QUALITE DE L’AIR

Comment faire le tri dans les matériaux et privilégier les plus respectueux de l’air intérieur ?

Il faut regarder l’étiquetage règlementaire, les Fiches de Données Environnementales et Sanitaires (F.D.E.S.), et se tenir au courant de l’évolution du marché.

Quel est le coût moyen des campagnes de mesure ?

Il faut compter environ 1 500 € par campagne de mesure et par bâtiment (qui peut nécessiter jusqu’à 8 prises de mesures).

Quelle valeur donner à l’étiquetage sur les matériaux ?

L’exemple des peintures, qui sont presque toutes classées « A+ », a été cité. La distinction entre la classe « A » et la classe « A+ » est importante (exemple pour la Teneur en formaldéhyde, la classe « A+ » signifie un taux d’émissions <10 µg/m3 et « A » un taux d’émission <200 µg/m3).

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Atelier sur la qualité de l’air

Certains labels sont plus exigeants que d’autres, notamment le label Angle Bleu. Il est possible également de demander le rapport d’essai en laboratoire (protocole ANSES). Pour effectuer les mesures, il faut faire attention à l’emplacement de la prise d’air du bâtiment et à la hauteur de la mesure.

Sait-on se protéger du benzène ?

Il existe, effectivement, des filtres mais il faut veiller à leur entretien.

Quels sont les délais moyens pour avoir les résultats d’une campagne de mesure ?

Après prélèvement, il faut compter 1 mois environ pour avoir les résultats d’analyse.

Comment prendre en compte l’entretien des ventilations ?

La maintenance des ventilations double flux doit absolument être intégrée dans le cahier des charges du bâtiment dès sa conception. Beaucoup de ventilations sont mal entretenues et certaines ventilations (y compris des doubles flux) sont indémontables.

SYNTHESE DE L’ATELIER QUALITE DE L’AIR

La qualité de l’air dans les bâtiments est une problématique relativement récente. La règlementation va se durcir prochainement et il demeure de nombreuses interrogations sur l’adéquation entre la performance énergétique et la qualité de l’air.

Le Code des marchés publics va évoluer prochainement pour prendre en compte l’innovation (ce qui permettra de faciliter le recours aux matériaux nouveaux). La règlementation actuelle présente des lacunes, elle ne prend pas en compte les problèmes d’ordres bactériologiques.

Atelier sur les matériaux biosourcés

Cet atelier sur les matériaux biosourcés est animé par le Cluster Poitou-Charentes Eco-habitat à travers l’entreprise Agence R & C et un de ses associés, Architecte, Raphaël Chouane.

CONTEXTE

La réhabilitation n’a pas toujours une « bonne presse ». Les préjugés sur le rendu d’un bâtiment froid ou sur l’absence de respect de la R.T. sont forts. Souvent la réhabilitation permet de garder le patrimoine et l’esthétique des lieux.

Les matériaux biosourcés peuvent aussi être utilisés bruts (sans traitement) permettant d’économiser une partie de l’énergie grise. Il faut prêter une attention à ce point, en effet, les matériaux biosourcés ne sont pas forcément sains à manipuler.

Les donneurs d’ordre doivent savoir faire la différence financière sur les projets à savoir choisir entre un projet atypique ou sur des matériaux plus simples mais plus onéreux. La conception des bâtiments en éco-matériaux peut (et doit) rester sobre, le surcoût étant consacré aux éco-matériaux et non au superflu constructif.

Certains principes constructifs ont été perdus alors qu’il s’agit d’appliquer des principes de bons sens tel que l’(ré)introduction de volets extérieurs faisant office de régulateur thermique.

Les éco-matériaux ne sont pas magiques, des précautions sont à prendre et les sinistres peuvent également exister. La notion de confort est importante. Le préjugé d’un bâtiment inesthétique puisqu’en matériaux biosourcés est à combattre.

Les matériaux biosourcés permettent de diminuer le bilan CO2 d’un chantier.

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Atelier sur les matériaux biosourcés

CHANVRE

Le chanvre permet une utilisation de toute sa matière. De multiples matériaux en sont issus la laine en vrac, chènevotte en vrac, béton de chanvre, brique, rouleau, boue, …

Cependant le chanvre n’a qu’une seule certification, l’acermi. Le C.S.T.B. (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) lui attribue une valeur technique qui est divisé par 2 car il peut se gorger d’humidité rapidement.

La laine de verre est vendue à 3 €/m² alors que la laine de chanvre à 11 €/m² cependant ces prix baisseront si les ventes augmentent. Les intermédiaires ne facilitent pas la diminution des prix.

Certaines propriétés essentielles pour la construction sont absentes du chanvre comme la propriété ignifuge. Cependant le respect de la réglementation (préconisation dans le document des Pompiers) permet de les compenser en apposant, simplement, une plaque pour stopper le feu pendant 15 minutes.

BOIS

Le bois permet d’avoir accès à des essences locales (comme le robinier d’Aquitaine). Le matériau brute offre de grandes qualités et permet d’économiser de l’énergie grise.

Le bois ne vieillit pas très bien, il perd en esthétisme avec le temps, cependant, c’est le rôle de l’Architecte de préserver au maximum ses qualités. Le matériau permet toutes les envies, les freins architecturaux sont à lever.

TERRE

La terre crue est un matériau d’avenir avec des propriétés très intéressantes. C’est un matériau en devenir donc certains problèmes demeurent tel que l’assurabilité. La construction en terre crue et en bois de charpente est idéale puisqu’il n’y a pas d’inertie. La terre crue a même été utilisée dans un centre médical avec un enduit le rendant lessivable et répondant aux normes de qualité de l’air.

FICHE INIES

Elles sont créées par les entreprises (p. 74 du document de synthèse). L’intérêt est que les fiches sont toutes identiques et sont donc comparables. Elles sont cependant à prendre avec précautions puisqu’elles sont créées par l’entreprise. De plus, la restitution du CO2 n’est pas compté en revanche l’énergie solaire servant à faire grandir le bois l’est.

ANALYSE DU CYCLE DE VIE

L’engagement des maîtres d’œuvre sur les consommations du bâtiment est difficile, en effet, le comportement des utilisateurs n’est pas neutre et n’est pas « contrôlable » par le maître d’œuvre (l’assurance ne suivrait pas le maître d’œuvre). Une proposition peut être faite au maître d’œuvre à savoir lui transmettre les consommations du bâtiment sur 2 ans et en échange il s’engage sur une fourchette de consommation. Une prime lui serait attribuée si les objectifs sont atteints.

QUESTIONS - REPONSES

Tous les matériaux ont toujours de la colle or cette dernière n’est pas saine. Les éléments d’agglomération peuvent-ils être sains ?

Il ne faut pas s’interdire des choses intelligentes au prétexte qu’elles ne sont pas saines. Il faut juste savoir faire la part des choses. Les donneurs d’ordre se sont beaucoup focalisés sur la R.T. 2012 au détriment de la qualité de l’air.

La compression est une alternative à la colle seulement ces éléments compressés doivent rester sous compression pour être utilisés.

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Atelier sur les matériaux biosourcés

Les entreprises, sélectionnées pour travailler avec les éco-matériaux, ont-elles évolué dans ce sens sur leurs autres projets ?

La demande doit venir du maître d’ouvrage sinon l’entreprise ne proposera pas la solution d’elle-même. Les entreprises évoluent et réappliquent les techniques apprises. Au-dessus d’1 million de budget sur un projet, une formation du maître d’œuvre est essentielle, en effet, une formation coûte 3 000 €, coût mineur par rapport au budget. Elle permet non seulement une cohésion mais aussi la formation d’au minimum 4 par entreprises aux nouvelles techniques (les poseurs sont conviés et non les Directeurs).

L’évolution technologique est-elle compatible avec les éco-matériaux ?

Certains matériaux ont une bonne étanchéité, d’autre une excellente ventilation. Il faut savoir allier les propriétés mécaniques des éléments. Une ventilation double flux n’est pas toujours nécessaire avec certains matériaux, une simple flux peut parfois suffire.

Les polluants existent-ils aussi sur le traitement de finition du bois ?

Le panel d’incidence sur la santé est large. Le bois brut représente un risque plus limité.

Comment les marchés publics sont-ils vécus du côté des petits artisans ?

Y répondre est réellement complexe. Une simple fiche à remplir simplifierait les choses, au maître d’œuvre de la proposer.

Atelier sur la commande publique

Cet atelier sur la commande publique était animé par Sophie Thévenon (Responsable de la Direction Bâtiment Construction Entretien patrimoine de la Ville d'Angoulême), Bernard Lacroix (Responsable du service mutualisé de la commande publique à la Communauté d'Agglomération du GrandAngoulême), Frédéric Hannetelle (Conducteur de travaux à la Communauté d'Agglomération du GrandAngoulême). Ils étaient accompagnés par les deux Bureaux d’études qui ont travaillé sur le projet de réhabilitation de l’école, Yoann Dubois, Directeur du Bureau d'études technique TDL et Laurent Morelet, Economiste de la construction.

PRESENTATION D’UN PROJET D’EXTENSION ET DE REHABILITATION D’UN RESTAURANT SCOLAIRE

L’objectif de ce projet était de remettre en question l’acte de construire. Ce projet de réhabilitation devait être pour l’avenir un exemple à suivre ou à ne pas suivre. Le bâtiment a été scindé en deux, une partie neuve (R.T. 2012) et une existante. La réduction des dépenses énergétiques a été prise en compte (passage d’un bâtiment classé E à un bâtiment classé B), tout comme la prise en compte des déchets. La collectivité a également eu recours à l’insertion.

Dans le choix des matériaux, les contraintes économiques ont eu un impact, pourtant là encore la collectivité a souhaité anticiper, la toiture a été rénovée afin de pouvoir envisager à terme la pose de panneaux photovoltaïques qui se justifient par une occupation de l’école l’été pour le centre aéré.

Les utilisateurs ont été impliqués dans la démarche. La sensibilisation est en effet primordiale et contribue à la réussite du projet (les enfants sont sensibilisés à la gestion des déchets, les usagers aux nouvelles exigences fenêtres qui ne s’ouvrent pas par exemple, …). La maintenance doit être prise en compte et sensibiliser aux objectifs de performances fixées en amont. Un cahier de maintenance pour le suivi a été mis en place.

Pour pouvoir concevoir le projet comme tel (avec une conception architecturale interne à la collectivité), il a fallu le sortir de la loi MOP.

Pour rappeler l’importance de la sensibilisation et de l’association des différents usagers en amont d’un projet, un exemple est explicité. Dans le projet, une isolation extérieure a été réalisée sur le bloc sanitaire alors que la porte de ces mêmes sanitaires reste ouverte pour la surveillance des enfants, cette contrainte n’avait pas été envisagée et risque de fausser tous les chiffres. L’isolation aurait sans doute pu être réalisée à un autre endroit.

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Atelier sur la commande publique

Autre constat a posteriori, la pose d’enduit minéral sur les murs de la cour n’a sans doute pas été un bon choix, les murs risquent en effet d’être très vite impactés par les jeux, de ballons tout particulièrement, … L’enduit reste un matériau fragile.

Quid des coûts de l’opération ?

Il est difficile de donner un ratio au m2, le ratio dépendra en effet du bâtiment, de son utilisation et du projet.

Quid de la sensibilisation à long terme ?

Il est envisagé de mettre en place un guide de performance pour les usages des bonnes et moins bonnes pratiques. L’objectif de performance devrait être atteint la deuxième année.

PRESENTATION D’UN PROJET DE MEDIATHEQUE « L’ALPHA »

Cette médiathèque était en projet depuis 2002, elle devait être construite au départ à proximité du pôle de la bande dessinée dans une logique d’aménagement du territoire pour en faire un « pôle culturel ». Seulement en 2008, une nouvelle politique donne un nouveau cap et souhaite davantage en faire un aménagement de quartier, il amène ainsi la Médiathèque à sa place actuelle. Il a fallu déconstruire et dépollué le site (plomb, amiante, …). Les déchets ont été, pour certains, brulés sur place.

Les contraintes environnementales devaient être prises en compte (insertion, énergie, …). Des associations locales orientées handicap ont été consultées en amont du projet dans sa conception, la collectivité connaissait les normes mais souhaitaient aller plus loin dans la prise en compte du handicap (visuel, mental, auditif, …) dans ce projet.

Ce projet a été pensé pour être reprogrammé dans 15 ans, ce bâtiment pourrait tel qu’il a été conçu avoir une toute autre fonction.

Selon les intervenants, demander un coût global au niveau d’un concours est très compliqué, toutes les données ne sont pas réunies. En règle générale, les objectifs de développement durable ne sont jamais atteints la première année, des réglages sont nécessaires, les utilisateurs doivent s’approprier les nouvelles contraintes.

Il est indiqué que pour obtenir le coût de fonctionnement sur la durée de vie d’un bâtiment, il faut multiplier par deux (au minimum) son coût d’investissement.

Synthèse des échanges

Les normes vont se durcir en matière de qualité de l’air, performances énergétiques, les collectivités s’inquiètent de ces nouvelles contraintes. Les choix sont parfois difficiles, ventiler est certes bon pour lutter contre la pollution intérieure mais peut avoir un impact sur l’énergie. Le problème vient souvent des systèmes de ventilation qui sont défaillants et peuvent entraîner des pollutions microbiologiques.

Il est important de travailler avec les entreprises, d’avoir une connaissance fine du marché, pourtant, souvent le temps manque malheureusement.

Yves Brion se félicite du succès de cette journée riche d’interventions, il remercie le R.G.O. et note le nombre important de sujets encore à traiter dans ce domaine.