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La Consolidation Des Etats Financiers

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  • CONSEIL

    AAUURROO Sminaire

    Du 16 au 19 dcembre 2003 Htel Renaissance

    La loi sur les groupes de socits et la consolidation des tats financiers

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 1/143

  • 1 Contexte de la consolidation

    SOMMAIRE

    Paragraphe Sujet1. Dfinition 2. Historique 3. Utilit, objectifs et limites de la consolidation

    1.1 Utilit 1.2 Objectifs 1.3 Limites 4. Bases lgales et rglementaires

    1. Dfinition : La consolidation est une technique permettant de runir les comptes de plusieurs entits ayant des intrts communs mais prservant chacune sa personnalit juridique. Selon la norme IAS 27 6 Les tats financiers consolids sont les tats financiers dun groupe prsents comme ceux dune entreprise unique . La mme dfinition a t reprise par le 4 de la norme NC 35. 2. Historique : L'histoire de la consolidation remonte plus dun sicle. Quelques dates sont retenir: Aux tats-Unis 1892 Premire publication de tats financiers consolids : National Lead. 1905 Congrs international sur les tats financiers consolids. 1910 tats financiers consolids inclus dans les rapports annuels. 1934 Obligation de joindre les tats financiers consolids dans les rapports annuels. 1959 Norme sur les tats financiers consolids ARB 51 (Accounting Research Bulletins) 1971 Norme sur la mise en quivalence APB 18 (Accounting principal board). En Grande-Bretagne 1922 Publication des premiers tats financiers consolids. 1944 Premire norme sur les tats financiers consolids SSAP 14 (Statements of Standards Accounting Practice). 1948 Obligation de consolider par la Compagnie Act. En Allemagne

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  • 1965 Obligation de consolider pour les socits de capitaux 1969 Obligation de consolider pour les socits responsabilit limite (GMBH). En France 1966 Publication des premiers tats financiers consolids. 1968 Premire norme: recommandation du Conseil national de la comptabilit. 1978 Projet de rapport du Conseil national de la comptabilit sur les tats financiers consolids. 1985 Publication de la loi portant sur la consolidation des comptes. Obligation de publier les tats financiers consolids pour les groupes non cots. 1998 Avis du 17 dcembre 1998 n 98.10 sur les tats financiers consolids. 1999 Rglement 99.02 du 29 avril 1999. la C.E.E. 1983 Adoption de la 7e directive europenne sur les tats financiers consolids. Normes Comptables Internationales IAS 01 Prsentation des tats financiers IAS 07 Tableau de flux de trsorerie. IAS 08 Rsultat net de l'exercice, erreurs fondamentales et changements de mthodes comptables. IAS 12 Impts sur les rsultats. IAS 14 Informations sectorielles IAS 21 Effets des cours des monnaies trangres. IAS 22 Regroupements d'entreprises. IAS 27 tats financiers consolids et comptabilisation des participations dans les filiales. IAS 28 Comptabilisation des participations dans les entreprises associes. IAS 31 Informations financires relative aux participations dans des coentreprises SIC-12 Consolidation - Entits ad hoc 3. Utilit, objectifs et limites des tats financiers consolids : 3.1 Utilit : Dans les tats financiers individuels d'une socit consolidante qui possde des participations dans d'autres entreprises, seule la valeur des titres de participation est mentionne l'actif. Ces titres reprsentent en ralit d'autres actifs immobiliss, la situation financire et les rsultats dont le groupe a la responsabilit. Les tats financiers consolids d'une socit donnent une prsentation plus complte que les tats financiers individuels au regard de plusieurs domaines : le patrimoine, la situation financire, les rsultats et l'activit. 3.1.1. Le patrimoine Les tats financiers consolids mettent en vidence tout le patrimoine dont le groupe a la gestion. Ce patrimoine peut tre reprsent par des usines, des biens immobiliers, du matriel ou mme des actifs financiers. Il est plus vocateur que les titres des entreprises consolides mentionns parmi les immobilisations financires de la socit consolidante. De plus, la valeur de ces actifs est inscrite au cot d'entre de ce bien dans le primtre de

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  • consolidation. Si ce bien est transfr d'une entreprise l'autre, il ne change pas de valeur. 3.1.2. La situation financire Les tats financiers consolids prsentent toutes les crances et dettes, l'gard des tiers extrieurs au groupe, relatives aux entreprises comprises dans la consolidation. Dans les tats financiers individuels de la socit consolidante sont mentionns des prts ou des emprunts l'gard d'autres entreprises du groupe. Dans les tats financiers consolids, ces crances et dettes internes au groupe sont limines. Seules les vritables crances et dettes l'gard des tiers sont prsentes dans les tats financiers consolids. Cette prsentation est plus explicite que les tats financiers individuels vis--vis des prteurs et investisseurs. Elle donne une ralit plus complte sur la vritable situation financire du groupe. Ainsi, la situation financire de la socit consolidante peut s'avrer trs saine, tandis que l'endettement du groupe est trs proccupant. Inversement, la situation financire de la socit consolidante peut se rvler dlicate, sachant que les quilibres financiers de l'ensemble des socits contrles sont satisfaisants. Enfin, si le groupe se finance par location-financement, il est possible de prsenter en comptabilit ces oprations comme un financement d'actif. L'endettement financier est donc plus proche de la ralit conomique. 3.1.3. Les rsultats et l'activit Grce aux tats financiers consolids, on mesure mieux le volume du chiffre d'affaires ralis par le groupe. Il en est de mme pour les rsultats, puisque les tats financiers consolids visent souligner la quote-part des rsultats de l'exercice de chaque entreprise attribue au groupe, que ces rsultats soient distribus ou maintenus en rserves. Une socit consolidante ne fait apparatre dans les tats financiers individuels que :

    le rsultat net li son activit, les dividendes des filiales (rsultat li aux exercices antrieurs), les provisions pour dprciation des filiales dficitaires (relatives aux pertes de

    l'exercice). Par ailleurs, le groupe peut faire l'acquisition de titres d'autres socits pour en obtenir leur contrle majoritaire. Cette acquisition, si elle est opre un prix trs lev, met en vidence un prix d'achat suprieur la quote-part de capitaux propres correspondante. Dans ce cas, les tats financiers consolids permettent d'observer si l'investissement li l'acquisition de ces titres est compatible avec les moyens financiers et les rsultats du groupe. Enfin les cessions d'actifs entre les entreprises comprises dans la consolidation, conduisent constater des rsultats. Ces rsultats ne sont pas justifis au regard des tiers, puisque les responsables du groupe matrisent les transactions internes. Tous ces lments inclus dans les tats financiers consolids donnent des informations comptables et financires. Ils offrent la possibilit de bien mesurer les vritables performances du groupe et son devenir. Enfin, les tats financiers consolids assurent une vision d'ensemble des lments de gestion des entreprises comprises dans la consolidation. La consolidation doit favoriser l'analyse des vritables performances de chaque entreprise incluse dans la

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  • consolidation et transmet des indications aux responsables du groupe sur la valeur des entreprises dans le contexte du groupe. Les tats financiers consolids sont tout fait rvlateurs des vritables performances d'un groupe. Plusieurs tendances peuvent tre dgages. 3.1.4. La croissance externe

    Elle est ngative : la socit consolidante peut assurer un dveloppement important par l'acquisition de titres d'entreprises nouvelles. Si le prix d'acquisition de ces titres est trs lev, la marge brute d'autofinancement du groupe doit permettre de rembourser les emprunts qui ont t engags pour financer l'acquisition. Si les rsultats du groupe ne sont pas suffisants, le groupe sera dans l'impossibilit de faire face ses chances.

    Elle est positive : si le groupe peut un faible prix racheter des titres de socits en

    difficult dans un secteur d'activit qu'il connat bien. Dans l'hypothse o la restructuration est efficace, le groupe pourra dgager des rsultats par croissance externe.

    3.1.5. La croissance interne Elle est constate par la performance de l'ensemble des entreprises consolides, plutt que celle de la socit consolidante. Cette performance s'entend nette de toutes oprations ralises dans le groupe qui aurait gnr des rsultats internes. Dans une approche simplifie, on substitue l'encaissement des dividendes de la socit consolidante, les vritables rsultats conomiques des socits du groupe. 3.2. Objectifs Les objectifs des tats financiers consolids peuvent tre multiples :

    rpondre des besoins d'informations lgales, privilgier la vision conomique des comptes : c'est le but recherch de la

    consolidation lgale, celle qui doit tre publie, donner une vision financire du groupe, dpouille de tous les financements entre les

    socits du groupe, analyser les rsultats du groupe selon une approche personnalise.

    3.3. Limites de la consolidation Bien que la consolidation constitue le meilleur moyen pour les investisseurs et les bailleurs de fonds d'analyser conomiquement et financirement le groupe, elle prsente cependant certaines limites. Celles-ci se rsument principalement dans les points suivants : 1- Les tats financiers consolids se prtent difficilement des tudes comparatives :

    Dans le temps, du fait du changement du primtre de consolidation sauf si des informations complmentaires sont mentionnes dans les notes aux tats financiers.

    Dans l'espace, du fait des particularits de chaque groupe et notamment lorsque les activits sont diversifies.

    2- Les tats financiers consolids ne tiennent pas compte des relations existantes entre le

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  • groupe et ses sous-traitants et faonniers dont l'importance peut tre grande et dont le sort est souvent li celui du groupe. 4. Bases lgales et rglementaires : En Tunisie, les bases lgales et rglementaires qui rgissent les dispositions relatives l'tablissement et la publication des tats financiers consolids, rsultent chronologiquement des textes suivants :

    Article 24 de la loi n 96-112 du 30 dcembre 1996 relative au systme comptable des entreprises.

    Outre les dispositions prvues aux articles prcdents du prsent chapitre, les entreprises qui contrlent totalement ou partiellement les oprations de direction dune ou de plusieurs entreprises et leurs choix financiers, ou qui exercent une influence notable sur le droulement de leur activit, tablissent des tats financiers consolids selon les conditions, les modalits et les procdures prvues par les normes comptables

    Article 23 alina 2 du Rglement du Conseil du March Financier relatif lappel

    public lpargne tel quapprouv par les arrts du ministre des finances du 17 novembre 2000 et du 7 Avril 2001.

    Dans le cas o une socit contrle une ou plusieurs entreprises au sens de larticle 10 de la loi n 94-117, elle doit prsenter1 outre ses tats financiers individuels les tats financiers consolids conformment la rglementation en vigueur.

    Article 471 du Code des Socits Commerciales tel quajout par la loi n 2001-117

    du 6 dcembre 2001.

    La socit mre ayant un pouvoir de droit ou de fait sur d'autres socits au sens de l'article 461 du prsent code doit tablir, outre ses propres tats financiers annuels et son propre rapport de gestion, des tats financiers consolids conformment la lgislation comptable en vigueur et un rapport de gestion relatif au groupe de socits.

    Lobligation dtablissement dtats financiers consolids, incombe, en vertu des dispositions de larticle 24 de la loi comptable susvis toute entreprise quel quen soit la forme (socit commerciale, EPIC, socit civile, cooprative, GIE, ) lorsque cette dernire :

    - Contrle totalement les oprations de direction et les choix financiers dautres entreprises

    - Contrle partiellement les oprations de direction et les choix financiers dautres entreprises

    - Exerce une influence notable sur le droulement des activits dautres entreprises. Cette obligation est beaucoup plus large que celle dicte par larticle 471 du CSC qui met la charge des seules socits mres dfinies par larticle 461 du CSC (socits devant prendre la forme de socits anonymes en vertu des dispositions de larticle 462 du CSC) ltablissement impratif dtats financiers consolids. Dailleurs lobligation dicte par larticle 23 du rglement du CMF est trs similaire celle prvue par le CSC. 1 La prsentation est requise au niveau du prospectus soumis au visa du Conseil du March Financier lors dune mission de valeurs mobilires par voie dappel public lpargne, lors du lancement dune offre publique ou lors de ladmission dune valeur la cote de la bourse.

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  • Consquences du non-respect de publication Les socits mres qui ne respectent pas l'obligation de publier les tats financiers consolids s'exposent aux consquences suivantes :

    Incrimination des dirigeants (amende de 5000 DT) pour non publication des tats financiers consolids,

    Nullit relative des assembles au cours desquelles les tats financiers consolids auraient d tre mis disposition,

    Responsabilit civile des dirigeants qui auraient omis de publier les tats financiers consolids.

    Remarque Ces infractions sont rparables, la socit consolidante qui souhaiterait rgulariser ces omissions doit tablir les tats financiers consolids des exercices manquants, les faire certifier par les commissaires aux comptes et les publier dans un quotidien paraissant en langue arabe.

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  • 2 Primtre de consolidation

    SOMMAIRE

    Paragraphe Sujet Prambule

    1. Etendue du primtre de consolidation 2. Notion de contrle exclusif

    2.1 Contrle de droit 2.2 Contrle de fait 2.3 Contrle contractuel 3. Notion de contrle conjoint 4. Notion dinfluence notable 5. Exclusions du primtre de consolidation

    5.1 Exclusion des filiales 5.2 Exclusion des coentreprises 5.3 Exclusion des entreprises associes 6. Mesure de contrle et de dpendance

    6.1 Pourcentage de contrle 6.2 Pourcentage dintrt

    Prambule :

    En tudiant lobligation de prsentation dune information financire consolide au niveau du thme prcdent nous avons mis laccent sur le conflit de textes qui oppose larticle 24 de la loi n 96-112 du 30 dcembre 1996 relative au systme comptable des entreprises et larticle 471 du code des socits commerciales.

    Il en dcoule que seules les socits mres au sens de larticle 461 du C.S.C et de part le contrle de droit ou de fait exerc sur une ou plusieurs socits sont obliges de prsenter linformation financire consolide dans des tats financiers comportant lensemble des composantes numres par larticle 18 de la loi n 96-112 susvise et qui forment un tout indissociable, savoir :

    - un bilan consolid - un tat de rsultats consolid - un tat de flux de trsorerie consolid - des notes aux tats financiers consolids.

    Les participations de la socit mre dans les socits contrles de droit ou de fait au sens de larticle 461 du C.S.C ainsi que celles dtenues dans des entits contrles conjointement ou encore dans des entreprises associes soumises son influence notable seront retraites dans ses tats financiers consolids conformment aux rgles propres chaque forme de contrle telles que prcises dans les normes comptables appropries.

    Lorsquune entreprise nest pas soumise lobligation dtablir dtats financiers consolids, faute de socits soumises son contrle de droit ou de fait, elle doit, tout de mme, fournir, en vertu des dispositions de larticle 24 de la loi comptable, une information financire sur les entits contrles conjointement ou encore sur les entreprises associes soumises son influence notable.

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  • Les normes comptables tunisiennes NC 36 et NC 37 traitant respectivement des participations dans les entreprises associes et des participations dans les coentreprises, consacrent un choix original et indit pour satisfaire limpratif prcit, qui consiste, pour cette entreprise, fournir au niveau des notes ses tats financiers individuels, la mme information sur ses participations dans les coentreprises ou dans les entreprises associes que les entreprises qui mettent des tats financiers consolids. En raison de cette ingnierie typiquement tunisienne, nous allons stratifier la population des entreprises soumises lobligation de prsenter une information financire consolide en vertu des dispositions de larticle 24 de la loi comptable n 96-112 du 30 dcembre 1996, en deux strates homognes :

    1- Entreprises soumises lobligation dtablir des tats financiers consolids parce quelles exercent un contrle de droit ou de fait sur dautres socits au sens de larticle 461 du C.S.C.

    2- Entreprises pouvant ne pas tablir des tats financiers consolids parce quelles nexercent pas un contrle de droit ou de fait sur dautres socits.

    Ainsi, et dans la suite du prsent document, la notion de primtre de consolidation ne sera apprhende que par rfrence aux obligations des entreprises de la premire strate, dornavant dsignes par Entreprises Consolidantes . 1. Etendue du primtre de consolidation : Selon le 12 de la norme IAS 27 Les \ tats financiers consolids comprennent toutes les entreprises qui sont contrles par la mre, autres que les filiales qui sont exclues pour les raisons exposes dans le paragraphe 13 . Il en est de mme pour le 10 de la norme tunisienne NC 35. En sattachant strictement cette dfinition, et en dehors des cas dexclusion trs limits numrs par le 13 de la norme IAS 27 ( 11 de la NC 35), le primtre des tats financiers consolids ne concerne que les groupes de socits composs :

    - dune entreprise consolidante, la socit mre qui a le pouvoir de diriger les politiques financire et oprationnelle dune ou plusieurs autres entreprises filiales afin dobtenir des avantages de ses ou de leurs activit(s).

    - dune ou plusieurs entreprises consolides (filiales) soumises son contrle.

    Par ailleurs, les normes IAS 28 et IAS 31 traitant respectivement de la comptabilisation des participations dans des entreprises associes et de linformation financire relative aux participations dans des coentreprises fixent les mthodes particulires de prise en compte de ces participations dans les tats financiers consolids. (idem pour les normes tunisiennes NC 36 et NC 37). Mais partant de lobjectif assign aux tats financiers consolids, savoir la prsentation de la latitude du pouvoir de contrle, quel quen soit sa forme (total, partiel ou influence notable), exerc par lentreprise consolidante sur dautres entits, on retiendra une conception large du primtre de consolidation qui couvrira outre la socit mre consolidante :

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  • - Les entreprises sur lesquelles elle exerce un contrle exclusif2 (filiales) ; - Les entreprises sur lesquelles elle exerce avec dautres entits un contrle conjoint

    (coentreprises), et - Les entreprises sur lesquelles elle exerce une influence notable (entreprises associes).

    2. Notion de contrle exclusif : Le 6 de la norme IAS 27 dfinit le contrle comme tant le pouvoir de diriger les politiques financires et oprationnelles d'une entreprise afin d'obtenir des avantages de ses activits . Il en est de mme pour le 4 de la norme tunisienne NC 35.

    Le contrle dune autre entit impose davoir la capacit de diriger ou de dominer sa prise de dcision, sans tenir compte du fait que ce pouvoir soit rellement exerc. Selon la dfinition de IAS 27.06, la matrise de la prise de dcision nest cependant pas suffisante elle seule pour tablir le contrle. La capacit de diriger la prise de dcision doit tre accompagne par lobjectif dobtenir des avantages des activits de lentit3.

    Par ailleurs et selon larticle 461 du CSC Est considr comme tant contrle par une autre socit, au sens du prsent titre, toute socit :

    - dont une autre dtient une fraction du capital lui confrant la majorit du droit de vote, - ou dont une autre socit y dtient la majorit des droits de vote, seule ou en vertu d'un

    accord conclu avec d'autres associs, - ou dont une autre socit y dtermine, en fait, les dcisions prises par les assembles

    gnrales, en vertu des droits de vote dont elle dispose en fait Le contrle est prsum ds lors qu'une socit dtient directement ou indirectement quarante pour cent au moins des droits de vote dans une autre socit, et qu'aucun autre associ n'y dtienne une fraction suprieure la sienne.

    Pour la norme NC 35, le contrle existe lorsque la mre dtient, directement ou indirectement par l'intermdiaire de filiales, plus de la moiti des droits de vote d'une entreprise, sauf si dans des circonstances exceptionnelles, il peut tre clairement dmontr que cette dtention ne permet pas le contrle. Le contrle existe galement lorsque la mre, dtenant la moiti ou moins de la moiti des droits de vote d'une entreprise, dispose : (a) du pouvoir sur plus de la moiti des droits de vote en vertu d'un accord avec d'autres

    investisseurs ; (b) du pouvoir de diriger les politiques financire et oprationnelle de l'entreprise en vertu des

    statuts ou d'un contrat ; (c) du pouvoir de nommer ou de rvoquer la majorit des membres du conseil

    d'administration ou de l'organe de direction quivalent ; ou (d) du pouvoir de runir la majorit des droits de vote dans les runions du conseil

    d'administration ou de l'organe de direction quivalent. 2 Pour dsigner le contrle total ou exclusif, les normes internationales, tout comme les projets de normes tunisiennes emploient le terme Contrle tout court. 3 SIC-12 13.

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  • Le contrle est prsum exister, ds lors qu'une entreprise dtient directement ou indirectement quarante pour cent au moins des droits de vote dans une autre entreprise, et qu'aucun autre associ n'y dtienne une fraction suprieure la sienne. Ces dfinitions nous amnent distinguer trois formes de contrle exclusif communment appels :

    Contrle de droit Contrle de fait Contrle contractuel

    Les deux premires formes dcoulent des dispositions lgales de larticle 461 du C.S.C ainsi que des dfinitions normatives tandis que la troisime forme nest que lmanation de ces dernires. 2.1. Contrle de droit :

    Le contrle de droit rsulte de la dtention directe ou indirecte de la majorit des droits de vote dans une autre entreprise (plus que la moiti). Outre lexercice du contrle de droit directement ou par lintermdiaire des filiales, les textes susviss prvoient que celui-ci peut rsulter de la dtention de la majorit des droits de vote en vertu dun accord conclu avec dautres associs (article 461 du CSC, 10-a NC 35 et 12-a de lIAS 27).

    De tels accords peuvent avoir pour origine des contrats de portage4 ferme en vertu desquels lentreprise consolidante se trouve tre titulaire des prrogatives essentielles attaches aux titres concerns.

    Ainsi les droits de vote attachs aux titres ports pour le compte dune entreprise consolidante tablissent un contrle de droit lorsque les deux conditions suivantes sont simultanment remplies :

    a- le contrat de portage constitue un engagement ferme c'est--dire irrvocable par opposition aux engagements optionnels, facultatifs ou rvocables sur les conditions desquelles les parties contractantes peuvent revenir linstar des options dachat de titres.

    b- Les clauses contractuelles permettent lentreprise consolidante de jouir des prrogatives essentielles attaches aux titres, savoir lexercice des droits de vote attachs ces titres.

    Par ailleurs, laction de concert prvue par larticle 10 de la loi n 94-117 du 14 novembre 1994 portant rorganisation du march financier constitue une illustration particulire de ce type daccords.

    4 Le terme portage dsigne un ensemble doprations par lesquelles une entreprise a lobligation dacheter des titres un porteur (tablissement financier, SICAR,) au terme dune priode et un prix dtermins lavance, ce porteur ayant lobligation de les lui vendre.

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  • 2.1.1. Dfinition de laction de concert :

    laction de concert est un accord conclu entre des personnes physiques ou morales en vue dacqurir, dexercer ou de cder des droits de vote, pour mettre en oeuvre et suivre une politique commune vis vis dune socit faisant appel public lpargne. 5 A la lecture de ce texte, il semble qu'il ne soit pas particulirement ais de distinguer une simple acquisition d'actions ou de droits de vote d'une action de concert. L'imprcision du concept est peut-tre voulue; l'action de concert ne peut tre une notion trs prcise: elle vise rtablir une ralit que les oprateurs ont tendance masquer. Lui donner des contours trs nets faciliterait son contournement 6 La dfinition lgale ncessite, en consquence, que soient apportes des prcisions, tant en ce qui concerne les concertistes que les accords conclus entre eux. 2.1.2. Les concertistes : L'imprcision de la dfinition tient d'abord la dtermination des concertistes. Il n'est pas ais de dterminer si des personnes agissant sparment ont au pralable conclu un accord pour procder l'acquisition ou la cession de droits de vote. C'est pourquoi certaines personnes physiques ou morales, dont les intrts convergent, sont prsums tre des concertistes, en vertu des dispositions de l'article 10 alina 2 de la loi n 94-117.

    Ladite action est lgalement prsume exister: 1. entre une socit, le prsident de son conseil dadministration, ses directeurs gnraux, ses grants ainsi que leurs conjoints, ascendants et descendants jusquau premier degr; 2. entre une socit holding7 et les socits quelle contrle et leurs dirigeants; 3. entre des socits contrles par la mme ou les mmes personnes.

    Cette prsomption simple peut tre carte par la preuve que les personnes n'ont pas agi de concert. Il semble toutefois trs difficile d'carter la prsomption. Comme le prcise M. Le Cannu8, Il est en effet concevable d'agir indpendamment sans violer l'intrt social. La compatibilit de cet intrt ne signifie pas ncessairement que le dirigeant, dans le cadre de la gestion de son propre patrimoine, prend des dcisions dictes par la politique de la socit. Il peut placer titre personnel, sans employer ses titres dans une opration initie par la socit qu'il dirige. On voit cependant la vigueur du soupon qui peut peser sur lui, puisqu' tout moment, il peut user de sa puissance de vote, de vente ou d'achat, pour appuyer les choix de la socit qu'il dirige. Mme simple, la prsomption semble difficile renverser .

    5 Alina premier de larticle 10 de la loi n 94-117 du 14 novembre 1994 portant rorganisation du march financier. 6 LE CANNU Paul- laction de concert - Revue des Socits 1991 page 677. 7 Les critres retenus par larticle 10 de la loi n 94-117 pour dfinir une socit holding sont similaires ceux retenus par larticle 461 du CSC pour dfinir une socit mre. 8 LE CANNU Paul- op. cite page 685.

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  • 2.1.3. Laccord :

    L'accord entre les concertistes doit tre ralis en vue d'acqurir, d'exercer ou de cder des droits de vote, pour mettre en uvre et suivre une politique commune vis--vis d'une socit faisant appel public l'pargne.

    Il n'est pas ncessaire que l'accord soit crit. C'est d'ailleurs le plus souvent des accords tacites qui permettent la ralisation des actions de concert, d'o la difficult de la preuve.

    L'accord doit porter sur l'acquisition, l'exercice ou la cession de droits de vote. C'est une condition ncessaire mais insuffisante puisque l'objectif de cet accord doit porter sur la mise en uvre d'une politique commune vis--vis d'une socit faisant appel public l'pargne. En dehors des cas de prsomption lgale d'action de concert, dveloppes ci-dessus, il faut donc prouver l'intention d'exercer une politique commune. La politique commune peut consister simplement en la nomination d'un dirigeant d'un commun accord, lequel sera charg de mettre en uvre la politique commune. L'intention de mettre en uvre une politique commune ncessite une convention de vote entre les concertistes. Pour prouver l'action de concert, il semble qu'il soit suffisant de prouver que les actions des deux personnes physiques ou morales ont t ralises dans leur intrt commun. Cette prcision permet d'carter tous les accords qui ne sont pas raliss dans un intrt commun: par exemple, la convention de rtrocession entre une institution financire dtenant une participation dans une socit et un autre actionnaire ne constitue pas une action de concert, car les intrts des deux signataires ne sont pas identiques. Si l'intrt de l'actionnaire est de dtenir terme une proportion du capital et des droits de vote lui permettant de contrler la socit, l'institution financire a particip le plus souvent dans le capital de la socit pour permettre la constitution de la socit en vue et de lui accorder un financement long ou moyen terme.

    2.2. Contrle de fait :

    Larticle 461 du CSC permet de distinguer deux types de contrle de fait permettant, en labsence de dtention de la majorit des droits de votes (contrle de droit), de diriger les politiques financire et oprationnelle dune autre entreprise. Ce contrle, rsulte, en effet :

    - De la prise de dcisions dans les assembles gnrales, en vertu de droits de votes dtenus de fait.

    - De la prsomption simple, lorsqu'une entreprise dtient directement ou indirectement quarante pour cent au moins des droits de vote dans une autre entreprise, et qu'aucun autre associ n'y dtienne une fraction suprieure la sienne.

    Outre le contrle prsum, la norme NC 35 considre quil y a contrle de fait si la socit consolidante dtenant la moiti ou moins de la moiti des droits de vote dune entreprise, dispose du pouvoir de nommer ou de rvoquer la majorit des membres du conseil

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  • d'administration ou de l'organe de direction quivalent ( 10-c) ou encore celui de runir la majorit des droits de vote dans les runions du conseil d'administration ou de l'organe de direction quivalent (10-d). Il en est de mme pour les paragraphes (12-c) et (12-d) de lIAS 27.

    Les circonstances permettant de prouver lexistence dun contrle de fait, telles que dcrites dans NC 35 et dans IAS 27 dcoulent certes dune conception large du contrle faisant prvaloir la substance et la ralit conomique sur lapparence juridique.

    2.2.1. Dtermination des dcisions dans les assembles gnrales par la dtention de fait de droits de votes : Larticle 461 du CSC fait prvaloir le critre de dtention majoritaire de droit ou de fait des droits de vote, comme lment dterminant dans la considration dune entit comme tant soumise au contrle dune socit mre. La dtention de fait de droits de vote peut, par exemple, dcouler des liens qui existent entre la socit consolidante et les concertistes prsums au sens de lalina 2 de larticle 10 de la loi n 94-117 du 14 novembre 1994 portant rorganisation du march financier. (Cf. 1.12. ci-avant) 2.2.2. Contrle de fait prsum : La socit consolidante est prsume exercer un contrle de fait sur une autre entreprise lorsque les deux conditions suivantes sont simultanment remplies :

    a- Elle dtient directement ou indirectement 40% au moins des droits de vote ; b- Aucun autre associ ne dtient une fraction suprieure la sienne.

    Sagissant dune prsomption simple positive, lorsque les deux conditions susvises sont remplies :

    - Lentreprise est considre comme contrle exclusivement et doit donc tre intgre globalement sans que lentreprise consolidante ait justifier quelle exerce un tel contrle. Ceci traduit la volont du lgislateur de mettre en place des critres objectifs et vrifiables de lexistence de contrle et de faciliter par la mme occasion le rgime de la preuve applicable aux situations les plus rencontres dans la pratique

    - Cette prsomption peut tre, toutefois, rfute sil est clairement dmontr que lentreprise consolidante nexerce pas un contrle exclusif sur cette entit.

    2.2.3. Contrle de fait dmontr :

    La dsignation de la majorit des membres des organes de direction ou la runion de la majorit des droits de vote dans ces organes constituent des situations voques par IAS 27 et NC 35 sur les tats financiers consolids comme tant prouver lexistence dun contrle.

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 14/143

  • Ces situations sinscrivent dans la logique des cadres conceptuels international et tunisien faisant prvaloir la transcendance de la substance sur la forme. 2.3. Contrle contractuel : Selon le paragraphe (12-b) de lIAS 27 et le paragraphe (10-b) de la NC 35, le contrle contractuel existe lorsque la mre, dtenant la moiti ou moins de la moiti des droits de vote dune entreprise dispose du pouvoir de diriger les politiques financire et oprationnelle de lentreprise en vertu des statuts ou dun contrat. Lexistence de cette forme de contrle rende ainsi inoprants certains montages dconsolidants mis en place par certains groupes pour viter la consolidation des Special Purpose Entities appeles entits ad hoc. Selon le 1 de linterprtation SIC-12, une entit ad hoc est une entit cre pour raliser un objectif limit et bien dfini (e.g. : effectuer une location, des activits de recherche et de dveloppement ou une titrisation dactifs financiers). Elle peut prendre la forme dune socit commerciale, dun partnership ou dune entit sans personnalit morale. Elle est souvent cre avec des clauses juridiques qui imposent des limites strictes et quelquefois permanentes du pouvoir de dcision de lorgane de direction, du grant ou de la direction quant aux oprations de lentit. Frquemment ces dispositions stipulent que la politique de conduite qui fixe les activits courantes de lentit ad hoc ne peut pas tre modifie sinon peut tre par son crateur ou son initiateur (c'est--dire lentreprise pour le compte de laquelle lentit ad hoc a t cre). Elles fonctionnent pour ainsi dire en pilotage automatique Si larticle 461 du CSC exige, pour la socit mre, la dtention dune participation directe ou indirecte dans le capital de chacune des socits appartenant au groupe de socits (socits sous son pouvoir de droit ou de fait), il nen est pas de mme pour les dispositions normatives nationales et internationales. En effet, le paragraphe 9 du SIC-12 interprtant IAS 27.12 prcise que le contrle peut exister mme dans des cas o une entreprise ne dtient quune faible, voire aucune, part des capitaux propres de lentit ad hoc. Lapplication du concept de contrle impose, dans chaque cas, lexercice du jugement la lumire de tous les facteurs pertinents . Le contrle en substance des entits ad hoc, qui constitue un cas particulier du contrle contractuel peut notamment tre dmontr dans lune des circonstances suivantes dcrites par le 10 de linterprtation SIC-12 : (a) en substance, les activits de l'entit ad hoc sont menes pour le compte de l'entreprise selon ses besoins oprationnels spcifiques de faon ce que l'entreprise obtienne des avantages de l'activit de l'entit ad hoc;

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 15/143

  • (b) en substance, l'entreprise a les pouvoirs de dcision pour obtenir la majorit des avantages des activits de l'entit ad hoc ou, en mettant en place un mcanisme de pilotage automatique, l'entreprise a dlgu ces pouvoirs de dcision; (c) en substance, l'entreprise a le droit d'obtenir la majorit des avantages de l'entit ad hoc et par consquent peut tre expose aux risques lis aux activits de l'entit ad hoc; ou. (d) en substance, l'entreprise conserve la majorit des risques rsiduels ou inhrents la proprit relatifs, l'entit ad hoc ou ses actifs afin d'obtenir des avantages de ses activits. 3. Notion de contrle conjoint : Selon le paragraphe IAS 31.2 est le partage en vertu d'un accord contractuel du contrle d'une activit conomique . Il en est de mme pour le paragraphe NC 37.3. Une coentreprise a t dfinie par IAS31.2, comme tant un accord contractuel en vertu duquel deux parties ou plus conviennent d'exercer une activit conomique sous contrle conjoint . Le paragraphe 3 de la mme norme distingue trois formes de coentreprises :

    - les activits contrles conjointement, - les actifs contrls conjointement, et - les entits contrles conjointement

    Toutes les coentreprises partagent les caractristiques suivantes :

    (a) deux co-entrepreneurs ou plus sont lis par un accord contractuel; et (b) l'accord contractuel tablit un contrle conjoint.

    La consolidation ne sintresse qu la troisime forme de coentreprises savoir les entits contrles conjointement.

    Selon IAS 31.19 une entit contrle conjointement est une coentreprise qui implique la cration d'une socit par actions9, d'un partnership ou d'une autre entit dans laquelle chaque co-entrepreneur dtient une participation. L'entit fonctionne de la mme manire que toute autre entreprise, si ce n'est qu'un accord contractuel conclu entre les co-entrepreneurs tablit le contrle conjoint sur l'activit conomique de l'entit .

    Il dcoule des dfinitions prcdentes, que le contrle conjoint suppose :

    1- un partage de contrle 2- un accord contractuel

    9 La norme NC 37 relative aux participations dans les co-entreprises emploie dans son paragraphe 20 le terme socits commerciales .

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 16/143

  • 3.1. Partage de contrle : Le partage de contrle suppose quaucun des co-entrepreneurs pris individuellement n'est en mesure de contrler unilatralement l'activit (IAS 31.6) Cette situation se traduit forcment par lexistence dun nombre limit de co-entrepreneurs (deux ou trois). En effet, la multiplicit des co-entrepreneurs participant au contrle aboutit le plus souvent la dilution des pouvoirs effectifs des uns au profit des autres. Lexistence dun contrle conjoint ne suppose pas obligatoirement un partage galitaire des droits de vote ; Un partage du capital 60%-40% entre deux co-entrepreneurs, peut par exemple, tre compatible avec une situation de contrle conjoint si les pouvoirs de contrle tablis contractuellement sont rpartis quitablement et permettent aux deux partenaires dexercer un contrle conjoint. 3.2. Ncessit dun accord contractuel : Lexistence dun accord contractuel est une condition fondamentale pour tablir lexistence dun contrle conjoint. En effet, selon IAS 31.4 les activits qui ne font pas l'objet d'un accord contractuel pour tablir le contrle conjoint ne sont pas des coentreprises L'accord identifie les dcisions qui sont essentielles la ralisation des objectifs de la coentreprise et qui ncessitent le consentement de tous les co-entrepreneurs et les dcisions qui ncessitent le consentement d'une majorit dtermine des co-entrepreneurs. (IAS 31.6) La preuve de l'accord contractuel peut tre apporte de diffrentes faons, par exemple par un contrat conclu entre les co-entrepreneurs ou le procs verbal de leurs discussions. Dans certains cas, l'accord est incorpor dans les statuts ou dans les rglements de la coentreprise. Quelle qu'en soit la forme, l'accord contractuel est gnralement constat par crit et traite de questions comme : (a) l'activit, la dure et les obligations de communication financire de la. co-entreprise ; (b) la dsignation du conseil d'administration ou autre organe de direction similaire de la coentreprise et les droits de vote des co-entrepreneurs. (c) Les apports en capital des co-entrepreneurs ; et (d) Le partage entre les co-entrepreneurs de la production, des produits, charges ou rsultats de la coentreprise. (IAS 31.5)

    L'existence d'un accord contractuel permet de distinguer les participations contrles conjointement des participations dans des entreprises associes sur lesquelles l'investisseur exerce une influence notable. (IAS 31.4)

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 17/143

  • L'accord contractuel peut identifier l'un des co-entrepreneurs comme le gestionnaire ou le grant de la coentreprise. Le gestionnaire ne contrle pas la coentreprise mais agit en vertu des pouvoirs qui lui ont t dlgus, conformment aux politiques financires et oprationnelles dont sont convenus les co-entrepreneurs selon l'accord contractuel. Si le gestionnaire a le pouvoir de diriger les politiques financires et oprationnelles de l'activit conomique, il contrle la coentreprise et celle-ci est alors une filiale du gestionnaire et non une coentreprise. (IAS 31.7) 4. Notion dinfluence notable : Selon IAS 28.3 L'influence notable est le pouvoir de participer aux dcisions de politique financire et oprationnelle de l'entreprise dtenue, sans toutefois exercer un contrle sur ces politiques . Il en est de mme pour le paragraphe NC 36.3. La norme IAS 28, tout comme la norme NC 36, tablit une prsomption dinfluence notable. En effet, Si un investisseur dtient, directement ou indirectement par le biais de filiales, 20% ou plus des droits de vote dans l'entreprise dtenue, il est prsum avoir une influence notable, sauf dmontrer clairement que ce n'est pas le cas. Inversement, si l'investisseur dtient, directement ou indirectement par le biais de filiales, moins de 20% des droits de vote dans l'entreprise dtenue, il est prsum ne pas avoir d'influence notable, sauf dmontrer clairement que cette influence existe. L'existence d'une participation importante ou majoritaire d'un autre investisseur n'exclut pas ncessairement que l'investisseur ait une influence notable . (IAS 28.4)

    La norme IAS 28.5 fixe en outre des exemples de critres pouvant dmontrer lexistence dune influence notable par linvestisseur, savoir :

    (a) reprsentation au conseil d'administration ou l'organe de direction quivalent de l'entreprise dtenue; (b) participation au processus d'laboration des politiques; (c) transactions significatives entre l'investisseur et l'entreprise dtenue; (d) change de personnels dirigeants; ou (e) fourniture d'informations techniques essentielles. 5. Exclusions du primtre de consolidation : Le principe qui doit tre retenu est que toutes les entits sous contrle exclusif, conjoint ou sur lesquelles lentreprise consolidante exerce une influence notable doivent tre incluses dans le primtre de consolidation. Cependant, certains cas prvus par le rfrentiel international de lIASB et reprises par les diffrentes normes tunisiennes sur la consolidation doivent tre exclus. 5.1. Filiales exclues du primtre de consolidation : Selon I.A.S 27.13. Une filiale doit tre exclue de la consolidation lorsque :

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  • (a) le contrle est destin tre temporaire parce que la filiale est acquise et dtenue dans l'unique perspective de sa sortie ultrieure dans un avenir proche; ou (b) la filiale est soumise des restrictions durables et fortes qui limitent de faon importante sa capacit transfrer des fonds la mre. Ni la norme internationale, ni la norme NC 35, na prcis ce quil faut entendre par avenir proche . La norme anglaise FRS 2 comptabilisation des prises de contrle a donn ( 11 et 78) linterprtation suivante : Les titres acquis et destins tre cds dans un avenir proche sont ceux pour lesquels un acqureur a t identifi ou est recherch, et dont il est raisonnablement attendu quils soient cds au plus tard un an environ aprs la date dacquisitionou aprs cette date, si, la date darrt des comptes consolids, les conditions de la cession ont t approuves et la cession est quasiment finalise Par ailleurs, une filiale n'est pas exclue de la consolidation lorsque ses activits sont dissemblables de celles des autres entreprises du groupe. L'information fournie est meilleure en consolidant une telle filiale et en fournissant des informations supplmentaires dans les tats financiers consolids sur les diffrentes activits des filiales. Par exemple, les informations fournir conformment aux rgles rgissant l'information sectorielle, aident expliquer l'importance des diffrentes activits au sein du groupe. 5.2. Coentreprises exclues du primtre de consolidation : Selon I.A.S 31.36, une coentreprise est exclue du primtre de consolidation : Lorsque la participation dans une entit contrle conjointement est acquise et dtenue exclusivement en vue de sa sortie ultrieure dans un avenir proche. Lorsque l'entit contrle conjointement est soumise des restrictions durables et fortes qui limitent de faon importante sa capacit transfrer des fonds au co-entrepreneur. 5.3. Entreprises associes exclues du primtre de consolidation : Selon IAS28.11, une entreprise associe est exclue du primtre de consolidation : (a)lorsque linvestisseur cesse d'avoir une influence notable dans une entreprise associe mais conserve, en tout ou partie, sa participation ; ou (b) lorsque l'entreprise associe est soumise des restrictions durables et fortes qui limitent de faon importante sa capacit transfrer des fonds l'investisseur.

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  • 6. Mesure de contrle et de dpendance : En fonction des critres et des trois formes de contrle (contrle exclusif, contrle conjoint et influence notable) tudis ci-avant, nous en dduisons que le pouvoir exerc par une socit sur une autre doit faire l'objet d'une mesure. Cette mesure du pouvoir doit reposer avant tout sur la fraction des droits de vote dtenue. Elle est calcule l'aide du pourcentage de droits de vote ou pourcentage de contrle. Cependant, ce pourcentage de contrle ne doit pas tre confondu avec le pourcentage d'intrt, lequel rsulte de la dtention d'une fraction du capital d'une socit (dpendance financire). En d'autres termes : - La mesure du contrle est obtenue laide du pourcentage de contrle. - La mesure de la dpendance financire est obtenue l'aide du pourcentage d'intrt. Cette distinction est fondamentale. En effet, le pourcentage de contrle exprime l'influence du groupe sur une socit, et sert uniquement dterminer la mthode de consolidation applicable, alors que le pourcentage d'intrt exprime la part de capital dtenue par le groupe et sert rpartir les rserves et le rsultat de chaque socit entre le groupe et les intrts hors groupe. 6.1. Pourcentage de contrle :

    Le pourcentage de contrle permet de dterminer les entreprises qui doivent tre retenues dans le primtre de consolidation et les mthodes applicables.

    Le pourcentage de droits de vote dtenu dans une entreprise correspond au cumul des pourcentages de droits de vote dont dispose lentreprise consolidante dans les assembles de cette entreprise :

    - soit directement, - soit indirectement, c'est--dire par lintermdiaire dentreprises sous contrle

    exclusif.

    Ces droits de vote sont gaux aux droits dans le capital dtenu (% dtenu) si toutes les actions ont les mmes droits. Dans le cas contraire, le pourcentage de contrle sera diffrent du pourcentage d'intrt. Le dcalage provient par exemple de :

    Actions dividende prioritaire sans droit de vote; Dtention de ses propres actions; (article 19 de la loi n 94-117 du 14 novembre

    1994) Actions dtenus en franchissement des seuils prvus par larticle 8 de la loi n

    94-117 du 14 novembre 1994 et non dclars rgulirement dans les conditions prvues par le chapitre 4 de la mme loi (article 15 de la loi n 94-117 du 14 novembre 1994)

    Actions revenant des actionnaires dfaillants; (article 326 du CSC) Certificats de droits de vote (compris dans le calcul). Actions vote double dtenus dans des entreprises implantes dans un pays

    tranger lorsque la loi de ce pays le permet.

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  • Exemple 1: Une socit M dtient 35% des actions d'une socit A dont 30% du capital est constitu par des actions dividende prioritaire sans droit de vote. Admettons que les actions de M sont des actions ordinaires droit de vote simple, calculer le pourcentage de contrle de la socit M dans la socit A . La solution consiste comparer les 35% dtenus par M par rapport aux actions ayant un droit de vote dans la socit A c'est--dire 70% (100%-30%).

    35% % de contrle =70%

    = 50%

    Reprenons le mme exemple et supposant que le capital de la socit A est reprsent en totalit par des actions ordinaires et que cette dernire dtenait ses propres actions concurrence de 10%.

    35% % de contrle =90%

    = 38,88%

    Exemple 2: Une socit M dtient 40% des actions dune socit trangre A . Elles ouvrent toutes un droit de vote double. 50% de toutes les actions A sont vote double.

    80% % de contrle =150%

    = 53,33%

    6.1.1 Modalits de dcompte des droits de vote :

    Pour chaque entreprise sous contrle exclusif dtentrice de droits de vote, et pour lentreprise consolidante, il est procd au cumul des :

    a- droits de vote attachs aux actions ordinaires dtenues ; b- certificats de droit de vote crs lors de lmission de certificats

    dinvestissement c- droits de vote double attachs certains titres (titres mis par des socits

    implantes ltranger non soumises au CSC). d- Droits de vote attachs aux titres faisant lobjet de portage ferme dtenus pour

    le compte de lentreprise consolidante ou pour le compte dune entreprise sous contrle exclusif.

    La prise en compte des titres faisant lobjet de portage, dcoule, notre avis, des dispositions de larticle 461 du CSC. (deuxime forme de contrle de droit)

    Dans tous les cas, les droits de vote prendre en compte sont ceux qui sont destins la date de leur acquisition, tre dtenus durablement dans lintention dexercer un contrle.

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  • 6.1.2. Exemples pratiques dapplication : Le pourcentage de droits de vote est dtermin diffremment selon la nature de la liaison financire entre lentreprise consolidante et lentreprise consolide. On distingue :

    - Les liaisons directes - Les liaisons indirectes par chane unique10 - Les liaisons directes ou indirectes par plusieurs chanes - Liaisons rciproques avec la socit mre ou entre socits sous contrle

    exclusif et socits sous influence notable - Liaisons circulaires.

    1- Liaison indirectes par chane unique :

    Exemple 1 :

    M

    B

    60%

    A

    40%

    % de contrle M dans A : 60% (contrle exclusif de droit exerc sur A) % de contrle M dans B : 40% (par lintermdiaire de A) Exemple 2 :

    M

    B

    49%

    A

    60%

    % de contrle M dans A : 49% (Absence de contrle exclusif de droit exerc sur A) % de contrle M dans B : 0% (Interruption de la chane de contrle au niveau de A) 10 Toutes les entreprises de la chane doivent tre sous contrle exclusif. Lorsquil y a rupture du contrle, les autres critres non bass sur ce pourcentage doivent tre pris en compte pour tablir le lien de dpendance entre lentreprise consolidante et une autre entreprise.

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  • 2- Liaison directes ou indirectes par plusieurs chanes : Exemple 1 :

    Contrle exclusif de B

    M

    B

    60%

    A

    60%

    20%

    M

    B

    60%

    A

    40%

    60%

    M

    B

    60%

    A

    30%

    40%

    Exemple 2 :

    Influence notable sur B

    M

    B

    60%

    A

    20%

    20%

    M

    B

    30%

    A

    30%

    30%

    3- Liaison rciproque avec la socit mre :

    M

    B

    43% 8%

    % de contrle de M dans B : 43% Il nest pas tenu compte des droits de vote attachs aux actions dtenues par B dans le capital de la socit mre M .

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  • 4- Liaisons rciproques avec la socit mre ou entre socits sous contrle exclusif et socits sous influence notable :

    Situation 1 Situation 2 Situation 3

    M

    B

    65%

    A35%

    75%

    25%

    M

    B

    65%

    A8%

    40%

    M

    B

    65%

    A8%

    43%

    12% 8%

    % de contrle de M dans A :

    Situation 1 Situation 2 Situation 3 Direct 65% 65% 65% Par lintermdiaire de B 35% 8%(*) 8%(*)Total 100% 73% 73%

    (*) Car M contrle B grce la participation complmentaire de A dans B % de contrle de M dans B :

    Situation 1 Situation 2 Situation 3 Direct 75% 40% 43% Par lintermdiaire de A 25% 12%(*) 8%(*)Total 100% 52% 51%

    (*) Car M contrle A 5- Liaisons circulaires : Exemple 1 :

    M

    B

    70%

    A

    60%

    C

    30%

    60%

    % de contrle de M dans A : Direct : 70% Par C : 30% % de contrle de M dans B : Par A : 60% % de contrle de M dans C : Par B : 60%

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 24/143

  • Exemple 2 : M

    B

    70%

    A

    40%

    C

    30%

    60%

    % de contrle de M dans A : Direct : 70% Par C : 0% (rupture en B) % de contrle de M dans B : Par A : 40% % de contrle de M dans C : Par B : 0% (rupture en B) 6.2. Pourcentage dintrt : Le pourcentage d'intrts, exprime la part de capital dtenue par l'entreprise consolidante, directement et indirectement, dans les entreprises du primtre. Le pourcentage d'intrts peut tre diffrent du pourcentage de droits de vote. Ce dernier traduit le lien de dpendance entre la socit mre et chaque socit dont elle dtient, directement ou indirectement, au moins un titre et sert dterminer le primtre et les mthodes de consolidation. 6.2.1. Nature des titres prendre en compte : Les titres prendre en compte sont, notre avis, ceux : a. Qui expriment la part de capital dtenue dans la socit consolider, c'est--dire :

    les titres de capital mis par les socits par actions, au sens de larticle 35 du rglement gnral de la Bourse des Valeurs Mobilires tel quapprouv par arrt du ministre des finances du 17 fvrier 1997, savoir :

    les actions, y compris les actions dividende prioritaire sans droit de vote, les certificats d'investissement.

    les parts sociales dans les autres types de socits.

    b. Qui rpondent la dfinition des placements long terme dtenus dans lintention de conservation durable en vue dexercer sur la socit mettrice un contrle exclusif, ou une influence notable ou un contrle conjoint (NC 07 paragraphe 4)11. 11 Imputs au compte 251 Titres de participation selon la nomenclature propose par la Norme Gnrale NC 01.

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  • Ainsi, ne doivent tre pris en compte :

    - Ni les placements long terme dtenus dans lintention de conservation durable en vue dobtenir des revenus ou des gains en capital sur une longue chance ou pour protger ou promouvoir des relations commerciales.12

    - Ni les placements court terme au sens de la norme NC 07.13 Les titres ports par un tiers en vertu d'un contrat de portage ferme devraient tre traits comme s'ils taient dtenus directement par l'entreprise pour le compte de laquelle ils sont ports. En effet, l'lment essentiel du contrat de portage est le service financier rendu par le porteur. En consquence, il convient de reflter la substance de l'opration en la considrant comme un financement de titres acquis en pleine proprit. 6.2.2. Modalits pratiques de calcul : Le pourcentage d'intrts de l'entreprise consolidante est dtermin diffremment selon la nature de la liaison financire entre l'entreprise consolidante et l'entreprise consolide. On distingue :

    - Les liaisons directes - Les liaisons indirectes par chane unique - Les liaisons directes ou indirectes par plusieurs chanes - Liaisons rciproques - Liaisons circulaires. - Liaisons croises

    1- Liaison directe : Lorsque l'entreprise consolide dpend directement et uniquement de l'entreprise consolidante, le pourcentage d'intrts correspond exactement la proportion du capital de l'entreprise consolide dtenue par l'entreprise consolidante, c'est--dire son pourcentage de participation. Celui-ci est dtermin en retenant : au numrateur, le nombre de titres qui rpondent aux conditions prvues au

    paragraphe 6.2.1 ci-dessus, et au dnominateur, le nombre total de titres de capital mis par l'entreprise consolide.

    2- Liaison indirecte par chane unique : Le pourcentage d'intrts dans l'entreprise consolide est obtenu en multipliant le pourcentage de participation au capital de chaque entreprise constituant la chane. 12 Imputs au compte 261 Titres immobiliss selon la nomenclature propose par la Norme Gnrale NC 01. 13 Imputs au compte 52 Placements courants selon la nomenclature propose par la Norme Gnrale NC 01.

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 26/143

  • M

    B

    60%

    A

    40%

    % dintrt de M dans B : (60%x40%)=24% 3- Liaison indirecte par plusieurs chanes : Le pourcentage d'intrts de l'entreprise consolidante dans lentreprise consolide est obtenu comme suit: Pour chaque chane, on multiplie le pourcentage de participation de chaque entreprise

    constituant la chane, Puis on additionne les pourcentages ainsi obtenus pour chaque chane.

    M

    D

    70%

    A

    30%

    B

    C

    80%

    10%

    40%

    % dintrt de M dans D : [(70%x30%) + (80%x40%x10%)]=24,20%

    4- Liaison rciproque : Elle peut tre schmatise de la faon suivante :

    A

    a

    B

    b

    Autres actionnaires A 1-b

    Si B dtient une fraction du capital de A gale (b) les autres actionnaires de A dtiennent (1-b). Les bnfices raliss par les socits A et B, avant toute distribution, sont respectivement dnommes x et y. En supposant que tous les bnfices raliss sont rpartis, en particulier les bnfices provenant de lactivit et ceux provenant des distributions successives des bnfices par les autres socits du groupe, on peut rcapituler les distributions successives comme suit :

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 27/143

  • Autres actionnaires de A A B(1-b).x x y

    (1-b).a.y a.y b.x

    (1-b).a.b.x a.b.x b.a.y

    (1-b).a.b.y a.b.y b.a.x

    (1-b).a.b.x a.b.x b.a.y

    (1-b).a3.b.y a3.b.y b3.a.x

    Bnfices raliss par:

    Un raisonnement par rcurrence nous permet dobtenir les bnfices obtenus aprs n distributions. Le bnfice revenant aux actionnaires de A autres que B, est gal la somme des bnficies reus au cours des distributions successives, soit : (1-b).x. [(a0.b0 + a1.b1 + a2.b2 +..+ an.bn)] + (1-b).y. [(a1.b0 + a2.b1 + a3.b2 ++ an.bn-1)]

    (1-b).x. [(1 + a1.b1 + a2.b2 +..+ an.bn)] + (1-b).y. [(a + a2.b + a3.b2 ++ an.bn-1)]

    Suite gomtrique de 1 er terme 1 et de raison (ab)

    Suite gomtrique de 1 er terme a et de raison (ab)

    Soit : 1-an.bn 1-an.bn

    1-ab 1-ab[(1-b).x]. + [(1-b).y].a

    Comme, il ny a aucune raison darrter les distributions successives au degr (n), il sagit de dterminer lexpression prcdente lorsque (n) tend vers linfini sachant que a et b sont infrieurs lunit, do :

    1 a1-ab 1-ab(1-b) + (1-b)x y

    Pourcentage d'intrt des autres actionnaires de A dans A

    Pourcentage d'intrt des autres actionnaires de A dans B Exemple :

    M

    B

    60%

    A

    40% 25%

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 28/143

  • 1(1-40%x25%)

    60%x 40%(1-40%x25%)% d'intrt de M dans B = = 26,67%

    =% d'intrt de M dans A = 66,67%60%x

    5- Liaison circulaire : Elle peut tre schmatise comme suit :

    Aa

    Bb

    C

    c

    Autres actionnaires A 1-c

    En dsignant par x, y et z les bnfices raliss respectivement par A, B et C et en procdant un raisonnement identique que celui utilis pour les liaisons rciproques on obtient le total des bnfices revenant aux autres actionnaires de A qui dtiennent la fraction (1-c) du capital de celle-ci :

    1 a1-abc 1-abc 1-abc+ z (1-c)(1-c) + (1-c)x y

    ab

    Pourcentage d'intrt des autres actionnaires de A dans A

    Pourcentage d'intrt des autres actionnaires de A dans B

    Pourcentage d'intrt des autres actionnaires de A dans C

    Exemple :

    M

    F2

    60%

    F1

    80%

    10%

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 29/143

  • % d'intrt des actionnaires de M:(1-10%)

    (1-60%x80%x10%)

    (1-10%)x60%(1-60%x80%x10%)

    (1-10%)x60%x80%(1-60%x80%x10%)

    =- dans M = 94,54%

    - dans F1 = = 56,72%

    - dans F2 = = 45,38%

    6- Autres exemples de liaisons rciproques et circulaires :

    A

    D

    50%

    B

    60%

    30%C

    70%

    20%

    On dmontre en mathmatiques (thorie des graphes) que le total des intrts directs et indirects du groupe dans les socits consolides sobtient par le rapport suivant :

    - Au numrateur : la somme des intrts correspondants aux diffrents chemins allant de la consolidante la consolide.

    - Au dnominateur : la diffrence par rapport 1 des intrts correspondant au circuit allant de la consolide elle-mme.

    % d'intrt du goupe:

    50% + (20%x30%)(1-60%x70%x30%)

    (50%x60%)+(20%x30%x60%)(1-70%x30%x60%)

    20% + (50%x60%x70%)(1-30%x60%x70%)

    =- dans B = 64,07%

    - dans C = = 38,44%

    - dans D = = 46,91%

    En reprenant lexemple de la participation circulaire impliquant la socit consolidante trait ci-dessus, et pour appliquer ce raisonnement, on considrera que la socit M est dtenue par une socit fictive H hauteur de 90% puisque F2 dtient 10%, c'est--dire sur la base du graphe suivant :

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 30/143

  • M

    F2

    60%

    F1

    80%

    10%

    H90%

    % d'intrt du groupe:

    90%(1-60%x80%x10%)

    90%x60%(1-80%x10%x60%)

    90%x60%x80%(1-10%x60%x80%)- dans F2 = = 45,38%

    - dans F1 = = 56,72%

    =- dans M = 94,54%

    7- Calcul matriciel des pourcentages dintrts : Pour un groupe de socits composes de plusieurs socits et dont la structure des participations est fortement imbrique, il est ncessaire de recourir au calcul matriciel pour dterminer les pourcentages dintrts du groupe. Ainsi, partir de la matrice des participations directes dsigne M de dimension (n) correspondant au nombre des socits retenues dans le primtre de consolidation, il est dmontr que la matrice des pourcentages dintrts dsigne X sobtient selon la formule :

    X= (I-M)-1 O I correspond la matrice identit de mme dimension que M . Exemple :

    F1

    F3

    55%

    F2

    51%

    10%

    SM

    60%

    30%

    20%

    5%25%

    Dans ce cas la matrice de participation M de dimension 4 correspondant au nombre des socits retenus dans le primtre de consolidation (SM, F1, F2, et F3) se prsente comme suit :

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 31/143

  • SM F1 F2 F3SM 0% 51% 55% 60%F1 30% 0% 0% 0%F2 5% 25% 0% 0%F3 0% 10% 20% 0%

    Il sagit donc dun tableau double entre o dans chaque ligne seront inscrits les pourcentages de participation directe de chaque socit dans le primtre dans les autres socits du groupe. La matrice identit I de dimension 4 se prsente comme suit :

    100% 0% 0% 0%0% 100% 0% 0%0% 0% 100% 0%0% 0% 0% 100%

    I=

    La matrice (I-M) se prsente comme suit :

    100% -51% -55% -60%-30% 100% 0% 0%

    -5% -25% 100% 0%0% -10% -20% 100%

    (I-M)=

    La matrice des pourcentages dintrts X qui correspond linverse de la matrice prcdente (I-M) se prsente donc comme suit :

    SM F1 F2 F3SM 134,18% 98,96% 89,90% 80,51%

    40,25% 129,69% 26,97% 24,15%16,77% 37,37% 111,24% 10,06%

    7,38% 20,44% 24,94% 104,43%

    X=(I-M)-1=

    Pour les besoins de la consolidation, la lecture de la premire ligne de la matrice X nous permet de dterminer les pourcentages dintrt du groupe dans chaque socit, comme suit : % d'intrt du groupe:

    = 89,90%

    - dans F3 = 80,51%

    =- dans SM 100% (*)

    - dans F1 = 98,96%

    - dans F2

    (*) Lorsque le pourcentage dans la consolidante excde 100% il y a lieu de partager les capitaux propres de celle-ci- par rfrence un pourcentage dintrts de 100%.

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 32/143

  • Linversion de la matrice (I-M) est possible raliser manuellement mais la tche nest pas aise. Dans un groupe de 5 socits ou plus, la tche devient presque irralisable sans le recours aux moyens de calcul informatique. Ces calculs peuvent tre effectus laide dun simple tableur Excel par exemple.

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 33/143

  • 3 Mthodes de consolidation

    SOMMAIRE

    Paragraphe Sujet Prambule

    1. Mthode de lintgration globale 2. Mthode de la consolidation proportionnelle 3. Mthode de la mise en quivalence

    Prambule :

    Selon la norme IAS 27.6 (NC 35.4) Les tats financiers consolids sont les tats financiers dun groupe prsents comme ceux dune entreprise unique .

    Techniquement, la consolidation consiste substituer au montant des titres de participation qui figure au bilan de la socit consolidante, la part des capitaux propres (y compris de rsultat) des socits consolides correspondant ces titres.

    En fonction de la nature du contrle exerc par la socit consolidante sur la socit consolide, une telle substitution peut prendre plusieurs formes.

    Ainsi, lorsque la socit consolide se trouve sous contrle exclusif, la substitution est opre par intgration globale des postes du bilan et de 1tat de rsultats de la filiale avec ceux de la socit mre.

    Lorsque la socit consolide se trouve sous contrle conjoint, la substitution est opre par intgration de ses postes de bilan et de rsultat proportionnellement aux intrts de la socit consolidante.

    Enfin, lorsque la socit consolide se trouve sous influence notable, la consolidation consiste substituer, la valeur comptable des titres dtenus par la socit consolidante, la quote-part correspondante dans les capitaux propres de la socit consolide. Ainsi, comme le dmontre le schma suivant, chaque type de contrle correspond une mthode de consolidation :

    Contrle exclusif Intgration Globale

    Contrle conjoint Intgration Proportionnelle

    Influence Notable Mise en quivalence

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 34/143

  • Lillustration pratique simplifie de ces trois mthodes sera effectue partir de lexemple suivant : Une socit M dtient 45% du capital dune socit F. Au 31 dcembre N, les bilans et les tats de rsultats de ces deux socits sont rsums ainsi en milliers de dinars :

    NotesActifs Non courantsActifs Immobiliss

    Immobilisations incorporelles 1 200 200Amortissement des Immobilisations incorporelles (100) (40)

    1 100 160

    Immobilisations corporelles 4 200 1 100Amortissement des Immobilisations corporelles (500) (300)

    3 700 800

    Immobilisations financires A 1 500 - Provisions pour dprciation

    Total des actifs immobiliss 6 300 960

    Autres actifs non courants 700 340

    Total des actifs non courants 7 000 1 300

    Actifs courants

    Clients et comptes rattachs 3 100 2 000Provisions pour dprciation - -

    3 100 2 000

    Autres actifs courants 600 1 450

    Placements et autres actifs financiers 800 1 100

    Liquidits et quivalents de liquidits 1 500 1 150

    Total des actifs courants 6 000 5 700

    Total des actifs 13 000 7 000

    BILANS DE M ET DE F AU 31/12/N(exprims en milliers de Dinars Tunisiens)

    M F

    Note A : - Participation dans F : 1.000 mDT. - Prts plus dun an : 500 mDT

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 35/143

  • Notes

    Capitaux propresCapital Social 5 000 2 000Rserves 2 500 1 500Rsultats reports 1 500 1 000Modifications comptables affectant les rsultats reports - -

    Total des capitaux propres avant rsultat de l' exercice 9 000 4 500Rsultat de l' exercice 1 000 500

    Total des capitaux propres avant affectation 10 000 5 000

    PassifsPASSIFS NON COURANTS

    Emprunts - Autres passifs financiers - Provisions -

    Total des passifs non courants -

    PASSIFS COURANTS

    Fournisseurs et comptes rattachs 1 200 - Autres passifs courants 800 1 100Concours bancaires et autres passifs financiers 1 000 900

    Total des passifs courants 3 000 2 000

    Total des passifs 3 000 2 000

    Total des capitaux propres et des passifs 13 000 7 000

    BILANS DE M ET DE F AU 31/12/N(exprims en milliers de Dinars Tunisiens)

    M F

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 36/143

  • Notes

    Produits d'Exploitation Revenus 95 000 40 000 Autres produits d' exploitation 4 900

    Total des produits d'exploitation 99 900 40 000

    Charges d'Exploitation Achats de marchandises consomms 40 000 20 000 Achats d' approvisionnements consomms 20 000 3 800 Charges du Personnel 37 500 15 500 Dotations aux amortissements et aux provisions 400 250 Autres charges d' exploitation 600 750

    Total des charges d'exploitation 98 500 40 300

    Rsultat d'exploitation 1 400 (300)

    Charges financires nettes (90) (50) Produits des placements 100 1 000Autres gains ordinaires 128 119Autres pertes ordinaires - -

    Rsultat des activits ordinaires avant impt 1 538 769

    Impt sur les bnfices (538) (269)

    Rsultat des activits ordinaires aprs impt 1 000 500Elments extraordinaires (Gains/pertes) - -

    Rsultat net de l'exercice 1 000 500

    M F

    ETATS DE RESULTATS DE M ET DE F AU 31/12/N(exprims en milliers de Dinars Tunisiens)

    1. Mthode de lintgration globale : Selon la norme IAS 27.15 (NC 35.13) : Pour tablir des tats financiers consolids, les tats financiers individuels de la mre et de ses filiales sont combins ligne ligne en additionnant les lments semblables d'actifs, de passifs, de capitaux propres, de produits et de charges. Afin que les tats financiers consolids prsentent l'information financire du groupe comme celle d'une entreprise unique, les tapes ci-dessous sont alors suivies : (a) la valeur comptable de la participation de la mre dans chaque filiale et la quote part de la mre dans les capitaux propres de chaque filiale sont limines (voir NC 38 relative aux regroupements d'entreprises, qui dcrit galement le traitement du goodwill en rsultant) ;

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 37/143

  • (b) les intrts minoritaires dans le rsultat net des filiales consolides de l'exercice sont identifis et soustraits du rsultat du groupe afin d'obtenir le rsultat net attribuable aux propritaires de la mre; et (c) les intrts minoritaires dans les capitaux propres des filiales consolides sont identifis et prsents dans le bilan consolid sparment des passifs et des capitaux propres de la mre. Les intrts minoritaires dans les capitaux propres comprennent :

    (i) le montant la date du regroupement d'origine, calcul selon NC 38; et (ii) la part des minoritaires dans les mouvements des capitaux propres depuis

    la date du regroupement. Pour le cas de lespce, il sagit, dappliquer cette procdure pour prsenter les tats financiers consolids M et F , en supposant que les conditions de contrle exclusif sont runies : la socit M ne dtient que 45% de F, mais les 55% sont disperss entre des actionnaires minoritaires. En supposant, ce stade des dveloppements, labsence de retraitements et dliminations des oprations intergroupe, les oprations de consolidation proprement dite comprendront les deux tapes suivantes :

    - Le cumul des tats financiers individuels - Llimination des participations de M dans F

    1.1. Cumul des tats financiers individuels : Le cumul des comptes ne prsente aucune difficult. Il suffit dadditionner ligne par ligne chacun des postes des bilans et comptes de rsultats retraits de la socit M et de la socit F. Il donnera lieu deux critures : une pour le bilan, lautre pour ltat de rsultats. Pour la commodit de lexpos les comptes de bilan seront prsents en lettres majuscules tandis que les comptes de gestion le seront en lettres minuscules.

    Etat de RstAchats de marchandises consomms 60 000Achats d'approvisionnements consomms 23 800Charges du Personnel 53 000Dotations aux amortissements et aux provisions 650Autres charges d' exploitation 1 350Charges financires nettes 140Impt sur les bnfices 807Rsultat M 1000Rsultat F 500

    Revenus 135 000Autres produits d'exploitation 4 900Produits des placements 1 100Autres gains ordinaires 247

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 38/143

  • Au bilanIMMOBILISATIONS INCORPORELLES 1 400IMMOBILISATIONS CORPORELLES 5 300PARTICIPATIONS 1 000PRETS A PLUS D'UN AN 500AUTRES ACTIFS NON COURANTS 1 040CLIENTS ET COMPTES RATTACHES 5 100AUTRES ACTIFS COURANTS 2 050PLACEMENTS COURANTS ET AUTRES ACTIFS FINANCIERS 1 900LIQUIDITES ET EQUIVALENTS DE LIQUIDITES 2 650

    AMORTISSEMENTS CUMULES DES IMM. INCORP. 140AMORTISSEMENTS CUMULES DES IMM. CORP. 800CAPITAL M 5 000CAPITALF 2 000RESERVES M 2 500RESERVES F 1 500RESULATS REPORTES M 1 500RESULTATS REPORTES F 1 000RESULTAT M 1 000RESULTAT F 500FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES 1 200AUTRES PASSIFS COURANTS 1 900CONCOURS BANCAIRES COURANTS 1 900

    1.2. Elimination des participations : Cette tape consiste rpartir les capitaux propres de F au 31 dcembre N entre :

    - La socit M - Les autres actionnaires de F ( intrts minoritaires ).

    Les capitaux propres de F slevant 5.000 mDT seront ventils entre M et F comme suit :

    Part de M Part des (45%) minoritaires (55%)

    Capital Social 900 1 100 2 000

    Rserves 675 825 1 500

    Rsultats reports 450 550 1 000

    Rsultat de l' exercice 225 275 500

    2 250 2 750 5 000

    Total

    Do lcriture :

    Etat de RstRsultat F-part de M 225Rsultat F-part des minoritaires 275

    Rsultat F 500

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 39/143

  • Au bilanCAPITAL F 2 000RESERVES F 1 500RESULTATS REPORTES F 1 000RESULTAT F 500

    CAPITAL F-part de M 900RESERVES F-part de M 675RESULTATS REPORTES F-part de M 450RESULTAT F-part de M 225INTERETS MINORITAIRES 2 750

    La comptabilisation de la part de la socit mre dans les capitaux propres de F impose dliminer, en contrepartie, la participation figurant au bilan individuel de M. Celle-ci tant comptabilise son cot dacquisition, il en rsulte un cart appel cart de consolidation qui a pour origine deux lments :

    - lcart de premire consolidation : cart de consolidation la date dacquisition de la participation ;

    - la part de la socit mre dans la variation des capitaux propres de la filiale depuis cette date.

    Lcart de premire consolidation, qui sexplique par lexistence de plus-values latentes sur actifs chez la filiale la date de prise de contrle (cart dvaluation) et par un goodwill rsiduel (cart dacquisition) est trait conformment la norme NC 38 :

    - les plus-values latentes sur actifs identifiables sont ajoutes la valeur des lments dactifs correspondants au niveau du bilan consolid ;

    - Sil est positif, le goodwill est considr comme un actif incorporel amortissable ; sil est ngatif, il sera considr comme un produit diffr rintgrer aux rsultats des exercices suivants.

    Supposons que la socit M ait pris le contrle de la socit F la clture de lexercice N-3 et que les capitaux propres de F se prsentaient ainsi cette date :

    Capital 1.000 rserves 700 1.700

    La participation a t paye 1.000 mDT.

    Une partie de cette somme reprsente la fraction des capitaux propres de F acquises par M : 1.700 x 45% = 765 mDT. Sortons ce montant du poste Participations .

    Au bilanCAPITAL F-part de M (1 000 x 45%) 450RESERVES F-part de M (700 x 45%) 315

    PARTICIPATION 765

    Le reliquat, soit 235 mDT, constitue lcart de premire consolidation.

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 40/143

  • Supposons qu la date de prise de contrle, la juste valeur des constructions de F (immobilisations corporelles) tait suprieure de 78 mDT la valeur comptable.

    Lcart de premire consolidation sanalyse donc ainsi :

    Part de M dans les plus values latentes sur actifs de F : (78 x 45%) 35 Goodwill (par diffrence) 200 235

    Selon le traitement de rfrence de la NC 38, la comptabilisation est la suivante :

    Au bilanIMMOBILISATIONS CORPORELLES (Constructions) 35IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (Goodwill) 200

    PARTICIPATION 235

    Supposons galement que la dure de vie rsiduelle des constructions de F au moment de la prise de contrle tait de 21 ans et que la socit mre dcide damortir le goodwill sur 5 ans. Trois ans stant couls depuis lacquisition des titres F, il faut amortir :

    - les plus-values latentes sur constructions de 35 x (3/21) = 5 mDT - le goodwill de 200 x (3/5) = 120 mDT

    Ces amortissements se dcomposent ainsi :

    Au titre de Au titre de N-2 et N-1 N

    Plus-values sur constructions

    35x (2/21) 3

    35x (1/21) 2Goodwill

    200 x (2/5) 80

    200 x (2/5) 40

    83 42 Seuls les amortissements de lexercice N sont considrs comme une charge de lexercice. Ceux relatifs aux exercices antrieurs sont prlevs sur les rsultats reports ou dfaut sur les rserves. Do les critures :

    Au bilanRESULTAT F-part de M 42RESULATS REPORTES-part de M 83

    AMORTISSEMENTS CUMULES DES IMM. CORP. 5AMORTISSEMENTS CUMULES DES IMM. INCORP. 120

    Etat de RstDotations aux amortissements et aux provisions 42

    Rsultat F-part de M 42

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 41/143

  • 1.3. Prsentation des tats financiers consolids :

    Les intrts minoritaires apparaissant au bilan reprsentent la part des actionnaires trangers au groupe dans les capitaux propres de F la date de consolidation. Ils doivent figurer distinctement de la part revenant la socit mre et les dettes. Ils sont prsents entre les capitaux propres consolids et les passifs.

    Le rsultat doit galement tre ventil entre la part revenant la socit mre et celle attribuable aux actionnaires trangers au groupe.

    NotesActifs Non courantsActifs Immobiliss

    Immobilisations incorporelles 1 600Amortissement des Immobilisations incorporelles (260)

    1 340

    Immobilisations corporelles 5 335Amortissement des Immobilisations corporelles (805)

    4 530

    Immobilisations financires 500Provisions pour dprciation

    Total des actifs immobiliss 6 370

    Autres actifs non courants 1 040

    Total des actifs non courants 7 410

    Actifs courants

    Clients et comptes rattachs 5 100Provisions pour dprciation -

    5 100

    Autres actifs courants 2 050

    Placements et autres actifs financiers 1 900

    Liquidits et quivalents de liquidits 2 650

    Total des actifs courants 11 700

    Total des actifs 19 110

    Au 31/12/N

    (exprims en milliers de Dinars Tunisiens)BILAN CONSOLIDE "M & F"

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 42/143

  • Notes

    Capitaux propresCapital 5 000Rserves consolides 3 310Rsultats reports consolides 1 867Modifications comptables affectant les rsultats reports - Rsultat consolid 1 183

    Total des capitaux propres consolids 11 360

    Intrts minoritaires 2 750

    Passifs

    PASSIFS NON COURANTSEmprunts - Autres passifs financiers - Provisions -

    Total des passifs non courants -

    PASSIFS COURANTS

    Fournisseurs et comptes rattachs 1 200Autres passifs courants 1 900Concours bancaires et autres passifs financiers 1 900

    Total des passifs courants 5 000

    Total des passifs 5 000

    Total des capitaux propres et des passifs 19 110

    BILAN CONSOLIDE "M & F"(exprims en milliers de Dinars Tunisiens)

    Au 31/12/N

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 43/143

  • Notes

    Produits d'Exploitation Revenus 135 000 Autres produits d' exploitation 4 900

    Total des produits d'exploitation 139 900

    Charges d'Exploitation Achats de marchandises consomms 60 000 Achats d' approvisionnements consomms 23 800 Charges du Personnel 53 000 Dotations aux amortissements et aux provisions 692 Autres charges d' exploitation 1 350

    Total des charges d'exploitation 138 842

    Rsultat d'exploitation 1 058

    Charges financires nettes (140) Produits des placements 1 100Autres gains ordinaires 247Autres pertes ordinaires -

    Rsultat des activits ordinaires avant impt 2 265

    Impt sur les bnfices (807)

    Rsultat des activits ordinaires aprs impt 1 458Elments extraordinaires (Gains/pertes) -

    Part des minoritaires dans le Rsultat F 275

    Rsultat Consolid 1 183

    Au 31/12/N

    ETAT DE RESULTATS CONSOLIDE "M & F"(exprim en milliers de Dinars Tunisiens)

    2. Mthode de la consolidation proportionnelle : Selon la norme IAS 31.2 (NC 37.3) : La consolidation proportionnelle est une mthode de comptabilisation et de prsentation selon laquelle la quote-part d'un co-entrepreneur dans chacun des actifs, passifs, produits et charges de l'entit contrle conjointement est regroupe, ligne par ligne, avec les lments similaires dans les tats financiers consolids du co-entrepreneur ou est prsente sous des postes distincts dans les tats financiers consolids du co-entrepreneur. La procdure de consolidation (ou intgration) proportionnelle comprend les mmes tapes que celle de lintgration globale.

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 44/143

  • Les comptes de lentit sous contrle conjoint doivent, en premier lieu, tre retraits pour assurer lhomognit des mthodes comptables au sein de lensemble consolid. En supposant, toujours pour le cas de lespce, labsence de retraitements et dlimination des oprations entre M et F, la procdure se droulera comme suit : 2.1. Cumul des tats financiers individuels : Les travaux de consolidation proprement dits commencent par le cumul des comptes du coentrepreneur et de ceux de lentit sous contrle conjoint. La diffrence par rapport lintgration globale est que les comptes de la coentreprise ne sont repris quau prorata de la participation du coentrepreneur.

    Au bilanIMMOBILISATIONS INCORPORELLES 1 290IMMOBILISATIONS CORPORELLES 4 695PARTICIPATIONS 1 000PRETS A PLUS D'UN AN 500AUTRES ACTIFS NON COURANTS 853CLIENTS ET COMPTES RATTACHES 4 000AUTRES ACTIFS COURANTS 1 253PLACEMENTS COURANTS ET AUTRES ACTIFS FINANCIERS 1 295LIQUIDITES ET EQUIVALENTS DE LIQUIDITES 2 018

    AMORTISSEMENTS CUMULES DES IMM. INCORP. 118AMORTISSEMENTS CUMULES DES IMM. CORP. 635CAPITAL M 5 000CAPITALF 900RESERVES M 2 500RESERVES F 675RESULATS REPORTES M 1 500RESULTATS REPORTES F 450RESULTAT M 1 000RESULTAT F 225FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES 1 200AUTRES PASSIFS COURANTS 1 295CONCOURS BANCAIRES COURANTS 1 405

    Etat de Rst

    Achats de marchandises consomms 49 000Achats d'approvisionnements consomms 21 710Charges du Personnel 44 475Dotations aux amortissements et aux provisions 513Autres charges d' exploitation 938Charges financires nettes 112,5Impt sur les bnfices 659,4175Rsultat M 1000Rsultat F 225

    Revenus 113 000Autres produits d'exploitation 4 900Produits des placements 550Autres gains ordinaires 182

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 45/143

  • 2.2. Elimination des participations :

    Cette tape consiste liminer la participation du coentrepreneur dans lentit sous contrle conjoint. Lopration est plus simple quen cas dintgration globale , puisque le cumul des comptes ayant t limit la part du coentrepreneur dans les actifs et les dettes de la coentreprise, il ny a pas lieu se soucier des autres participants.

    Toutefois, ni IAS 31 ni NC 37 ne fournissent une indication particulire quant au traitement de lcart de premire consolidation. Ceci est vraisemblablement d au fait que les participations dans les coentreprises sont gnralement dtenues depuis lorigine ; de sorte que cet cart est le plus souvent nul. Si tel nest pas le cas, on doit par analogie avec IAS 27, considrer que lcart de premire consolidation est ventiler entre ses deux composantes :

    - la fraction explicable par lexistence de plus-values latentes sur actifs identifiables de lentit sous contrle conjoint la date de prise de participation. (cart dvaluation)

    - La fraction reprsentant le goodwill pay par le participant. (cart dacquisition)

    En reprenant les mmes hypothses retenues pour lintgration globale, il y a lieu de passer les mmes critures, savoir :

    1- Isoler la quote part de M dans les capitaux propres de la coentreprise F au moment de lacquisition :

    Au bilanCAPITAL F (1 000 x 45%) 450RESERVES F (700 x 45%) 315

    PARTICIPATION 765

    2- Isoler lcart de premire consolidation avec ces deux composantes (cart dvaluation et cart dacquisition) :

    Au bilanIMMOBILISATIONS CORPORELLES (Constructions) 35IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (Goodwill) 200

    PARTICIPATION 235

    3- Amortir lcart de premire consolidation jusqu la date de consolidation. Les amortissements correspondant des exercices antrieurs sont imputs sur les rsultats reports ou dots par prlvement sur les rserves.

    Au bilanRESULTAT F 42RESULATS REPORTES F 83

    AMORTISSEMENTS CUMULES DES IMM. CORP. 5AMORTISSEMENTS CUMULES DES IMM. INCORP. 120

    Etat de RstDotations aux amortissements et aux provisions 42

    Rsultat F 42

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 46/143

  • 2.3. Prsentation des tats financiers consolids du coentrepreneur :

    La part du coentrepreneur dans les actifs, passifs, produits et charges de lentit sous contrle conjoint peut tre :

    - Soit cumule avec le poste correspondant des tats financiers individuels du coentrepreneur.

    - Soit prsente distinctement.

    Avec la premire mthode, chaque ligne des tats financiers consolids comprend les lments sous contrle exclusif du coentrepreneur plus la part de celui-ci dans les lments correspondants de la coentreprise.

    Avec la seconde mthode ces derniers sont regroups par grandes masses dans les tats financiers consolids.

    NotesActifs Non courantsActifs Immobiliss

    Immobilisations incorporelles 1 490Amortissement des Immobilisations incorporelles (238)

    1 252

    Immobilisations corporelles 4 730Amortissement des Immobilisations corporelles (640)

    4 090

    Immobilisations financires 500Provisions pour dprciation

    Total des actifs immobiliss 5 842

    Autres actifs non courants 853

    Total des actifs non courants 6 695

    Actifs courants

    Clients et comptes rattachs 4 000Provisions pour dprciation

    4 000

    Autres actifs courants 1 253

    Placements et autres actifs financiers 1 295

    Liquidits et quivalents de liquidits 2 018

    Total des actifs courants 8 565

    Total des actifs 15 260

    Au 31/12/N

    (exprims en milliers de Dinars Tunisiens)BILAN CONSOLIDE "M & F"

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 47/143

  • Notes

    Capitaux propresCapital 5 000Rserves consolides 3 310Rsultats reports consolides 1 867Modifications comptables affectant les rsultats reports - Rsultat consolid 1 183

    Total des capitaux propres consolids 11 360

    Passifs

    PASSIFS NON COURANTSEmprunts - Autres passifs financiers - Provisions -

    Total des passifs non courants -

    PASSIFS COURANTS

    Fournisseurs et comptes rattachs 1 200Autres passifs courants 1 295Concours bancaires et autres passifs financiers 1 405

    Total des passifs courants 3 900

    Total des passifs 3 900

    Total des capitaux propres et des passifs 15 260

    BILAN CONSOLIDE "M & F"(exprims en milliers de Dinars Tunisiens)

    Au 31/12/N

    Mohamed Neji Hergli - Dcembre 2003 Page 48/143

  • Notes

    Produits d'Exploitation Revenus 113 000 Autres produits d' exploitation 4 900

    Total des produits d'exploitation 117 900