La gestion durable des sols, un défi majeur pour les agriculteurs à travers le monde !

Les sols sont essentiels pour la production de notre alimentation.

Pourtant, au niveau mondial « 33 % des terres sont dégradées

du fait de l’érosion, de la salinisation, du compactage, de l’acidification et de la pollution chimique des sols. » (FAO 2015).

L’agriculture joue un grand rôle au niveau social, économique et environnemental : elle génère 57 000 emplois salariés, elle exporte 6X plus que sa part dans le PIB et sur le plan environnemental, l’agriculture est aussi appelée à jouer un rôle de plus en plus fort.

Climat tempéré. Ce qui permet une récolte par an (deux au niveau de certains légumes) % population agricole : 1% Exploitations familiales et diversifiées Superficie moyenne : 55.6 ha. Nombre d’exploitations : 12 832 (en 2013) Types de productions 25% grandes cultures 52% Elevage (laitier et viandeux) 11% mixte : cultures et élevage 12% autre : caprins, ovins, ….

Les sols constituent des milieux vivants : sur une épaisseur de 30 cm, il y a plus d’êtres vivants dans le sol que sur la

surface de la terre !

L’agriculture est tant détentrice que dépendante de l’avenir des sols.

C’est pourquoi la gestion durable des sols est un défi majeur pour les agriculteurs

à travers le monde

Climat tropical tempéré par l’altitude, avec 2 saisons des pluies et 3 récoltes par an ! % population agricole : 90 % Exploitations familiales et diversifiées Superficie moyenne: 0,5 ha Nombre d’exploitations : 1,5 millions Principales cultures vivrières, assurant l’alimentation : banane, haricot, maïs, petits pois, patates douces, pommes de terre, sorgho, riz, manioc Principales cultures d’exportation: café, thé, coton, huile de palme, canne à sucre

L’agriculture en Wallonie L’agriculture au Burundi

Tanzanie

RépubliqueDémocratiquedu Congo

Bujumbura

Burundi

Rwanda

Préservation des sols en Wallonie

Gestion de la fertilité des sols au Burundi : l’agroécologie !

Préservation des sols

Les agriculteurs préservent la terre, qui leur permet de travailler et de nourrir la population. Cette terre est préservée pour qu’elle puisse être transmise aux générations futures, générations qui devront éga-lement y vivre de leur travail.De tout temps, ils ont pris soin d’elle, l’ont nourrie, soignée, embellie. Depuis quelques années, de nombreuses règlementations sont venues s’ajouter et les agriculteurs se doivent de les respecter.

Si pendant longtemps la fertilité des systèmes agraires burundais a été assurée par l’utilisation des déjections animales grâce à la combinai-son culture-élevage, aujourd’hui seul un nombre réduit d’exploitations dispose encore de bétail. C’est dès lors la bananeraie qui assure la fer-tilité des systèmes agraires!

MAE bandes enherbées Lutte intégrée

Gestion des matières organiques …

SIE

La bananeraie est aujourd’hui présente dans la majorité des exploitations ! Elle joue un rôle central dans l’alimentation et les revenus des familles, mais elle assure aussi la fertilité du système: comme seuls les fruits sont consommés, la majorité de la biomasse produite retourne au sol, tandis que le couvert dense empêche l’érosion et les « arbres » accèdent à des réserves minérales profondes. Ainsi, sans apport de déjections animales ni de fertilisants minéraux, la fertilité des parcelles augmente au fil du temps !

Au pied des bananiers, les agriculteurs burundais profitent de la

fertilité des parcelles et cultivent de nombreuses cultures vivrières :

c’est l’agroforesterie !

Cultures - élevages

Agro-foresterie

Sour

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Mar

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Certaines régions subissent des inondations dues

aux fortes pluies.Les agriculteurs sont souvent montrés du doigt et pourtant,

ils mettent en place des moyens pour vous préserver de ces

coulées de boues.

Le Burundi est un pays de collines.De ce fait, l’érosion y est

particulièrement marquée, d’autant que les pluies sont agressives.De nombreuses techniques

antiérosives sont mises en œuvre.

Les bandes enherbées ... Les terrasses

inclinées...

Le travail simplifié du sol ...

Les rigoles et

les drains empierrés

...

Apport d’humus ...

l’agro- foresterie

...

Le couvert végétal ...

Les haies et les bandes

enherbées...

Les phacines...

Les moyens mis en oeuvre par les agriculteurs pour lutter contre l’érosion

Lutter contre l’érosion en Wallonie

Lutter contre l’érosion au Burundi

... permet de préserver la structure des sols.

... permet de garder la matière organique en surface.

... évitent le ruissellement et canalisent l’écoulement

... assure un couvert dense et permanent.

... protège le sol de la pluie

... permettent la rétention de l’eau

et du sol par des arbres et herbes

fixatrices.

... jouent un rôle de filtre, retiennent les boues et laissent passer l’eau

... freinent l’eau et la filtrent

... adoucissent la pente des parcelles

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Betteraves

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Quels moyens sont mis en œuvre pour respecter le sol et ne pas l’épuiser ?

Les rotations en Wallonie

Les associations de cultures au Burundi

En Belgique, la monoculture est anecdotique! Pourquoi des rotations ? Cela nous permet de préserver les cultures contre les ravageurs et de maintenir l’équilibre des sols. Les rotations sont multiples et variées.

Rotation sur 7 ans

Rotation sur 5 ans

Rotation sur

3 ans

Les agricultures du Sud se basent sur des systèmes complexes qui utilisent quasi systématiquement les cultures associéesLe plus souvent il s’agit d’associations légumineuse + céréale + tuber-cule. En outre, plusieurs variétés d’une même espèce sont généralement semées conjointement.

Avantages des cultures en association

Rendement total plus élevé grâce à une utilisation plus efficace des ressources (eau, lumière, nutriments) Apport d’une alimentation diversifiée par une utilisation optimale de l’espace Besoin réduit de main d’œuvre grâce à la combinaison des opérations et le moindre enherbement Diminution des risques liés aux ravageurs Réduction des besoins d’intrants

Complémentarité céréales-légumineuses

On connait depuis longtemps déjà la complémentarité entre céréales et légumineuses, ces dernières captant l’azote de l’air. Au Sud, là où le milieu est pauvre en azote, et où les engrais minéraux sont peu dispo-nibles, cette complémentarité est une bénédiction !

Un exemple d’association

sur une parcelle : banane /

patate douce / maïs /

colocase.

Les principales productions par région agricole

en Wallonie

L’influence des politiques sur les productions agricoles

et les systèmes agraires au Burundi

source cartographique : Direction générale de l’Agriculture

Culture Élevage laitier

Élevage viandeux

Ardenne Campinne hennuyère Condroz Fagne Famenne Haute-Ardenne Rég. herbagère Rég. jurassique Rég. limoneuse Rég. sablo-limoneuse

A quoi sont liées les productions agricoles ?

Si le sol et le climat sont deux facteurs déterminants pour les produc-tions agricoles d’une région, d’autres facteurs socio-économiques et po-litiques peuvent fortement influencer les productions et les systèmes en présence.

En Wallonie, le type de production agricole dépend de la structure du sol.C’est le sol qui va déterminer le type de culture que l’agriculteur va travailler. Il existe 10 zones différentes de sols qui vont influencer fortement le type d’agriculture de cette région.

Au Burundi, le café est au cœur de l’économie burundaise puisqu’il s’agit de la principale culture d’exportation. Pour cette raison, sa culture est très encadrée par l’Etat qui impose notamment le paillage des parcelles. Malheureusement, les résidus de culture utilisés ne peuvent que provenir des autres parcelles de l’exploitation, notamment des bananeraies, qui s’appauvrissent progressivement. C’est ainsi qu’insidieusement, ce système agraire burundais et le renouvellement de la fertilité des sols sont menacés par cette culture de rente et la politique mercantile qui lui est associée.

Un agriculteur burundais paille ses parcelles de café avec des résidus de culture des bananeraies

Café

Caféier portant les cerises de café