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PARTENAIRES MARKETING & SOCIAL MARKETING
LA MATINÉE DE LA CONVERSION
Animée par
Thomas Faivre-DubozDirecteur Associé de Converteo
Introduc#on
Travailler sur taux de conversion, c'est faire en sorte de générer davantage de chiffre
d'affaires avec des visiteurs qui vont coûter le moins cher possible.
Pour résoudre des problèmes de chiffre d'affaires, le premier réflexe consiste à générer du
trafic. Pour autant, l'efficacité n'est pas forcément au rendez-vous : plus on travaille sur le
trafic, plus le coût d'acquisi'on et les CPC augmentent. Des sites peuvent alors se trouver
dans des situa'ons de dépendance vis-à-vis des partenaires générateurs de trafic payant.
La conversion n'est pas qu'une ques'on d'interface. Au contraire, de très nombreux facteurs
entrent en jeu : probléma'ques de back office, factura'on, service client, ressources
humaines, fournisseurs, culture interne, etc. Même la météo a un impact significa'f sur les
ventes en ligne (écart de 5 à 10%) !
Améliorer la conversion, c'est travailler sur chacune des étapes du cycle d'achat du
consommateur. Il ne s'agit pas seulement de transformer un prospect en client, il faut
également faire en sorte que ce client devienne un "super-client".
La vente ne doit pas forcément être recherchée pour chaque visite. Dans certains cas
(notamment pour les produits coûteux), il s'agit de générer de l'engagement, de
l'implica'on à travers des étapes intermédiaires.
Voici les 6 piliers de la conversion :
1) Proposi#on de valeur : quelle que soit la qualité de l'interface, le consommateur ira
toujours comparer les prix et les caractéris'ques des produits.
2) Défini#on des objec#fs et analyse des raisons de visite.
3) Ergonomie : à travers un par'-pris, l'interface doit refléter l'iden'té de la marque, tout en
respectant les bonnes pra'ques.
4) Cross-canal : le Web ne doit pas être analysé de manière autonome, mais à la lumière
des autres canaux.
5) Variables exogènes : météo, concurrence, saisonnalité...
6) Culture de la donnée au sein de l'entreprise.
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LA MATINÉE DE LA CONVERSION
Table ronde n°1
Améliorer la conversion
par l'op#misa#on de l'acquisi#on de trafic et le media
Intervenants :
GALERIES LAFAYETTE, Thierry Lefores'er, Head of Acquisi'on
BOUYGUES TELECOM, Stéphanie Chaplain, Lead Acquisi'on Manager B&YOU
STÉPHANIE CHAPLAIN, BOUYGUES TELECOMIl convient évidemment de bien comprendre le rôle de chacune des sources : certains leviers
ont des objec'fs de conversion, d'autres visent la généra'on de trafic. C'est la
compréhension de la contribu'on de chacun de ces mécanismes qui va permeEre de
coordonner l'ensemble des leviers.
Au quo'dien, nous travaillons sur une aEribu'on au dernier clic. Tous les trimestres, sont
réalisées des études sur l'aEribu'on/contribu'on des ventes, afin d'adapter notre façon de
gérer les budgets entre les différents leviers.
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LA MATINÉE DE LA CONVERSION
THIERRY LEFORESTIER, GALERIES LAFAYETTE
Galeries LafayeEe a ouvert son premier site e-commerce en 2008, avec assez peu de
réussite. Trois ans plus tard, il a été décidé que le site devait fonc'onner comme un pure
player. Nous nous sommes orientés vers une internalisa'on de l'ensemble des composants,
aussi bien pour l'acquisi'on de trafic que pour les ques'ons techniques.
Nous iden'fions entre trois et dix sources qui contribuent à une vente. Si une campagne
SEA générique, PLA ou SEO aMre une visite qui ne va pas transformer, d'autres ou'ls
comme le retarge'ng nous permeEent de retrouver cet internaute.
La ques'on de la saisonnalité est très importante pour Galeries LafayeEe, avec des
comportements d'achat totalement différents d'une période à l'autre. Durant les soldes, la
conversion est évidemment bien plus facile.
Nous avons développé en interne un ou'l qui nous permet de piloter au jour le jour le CAC
par type de source et par source. Nous pouvons ainsi adapter les inves'ssements en
fonc'on des objec'fs, selon le contexte opéra'onnel.
C'est le dernier levier qui remporte la vente. Ce pilotage complexifie le recrutement de sites
qualita'fs, notamment en affilia'on (pe'ts sites qui apportent des visites qualifiées). A
l'avenir, nous souhaiterions travailler sur une pondéra'on de chacune de nos sources
(aEribuer un pourcentage du CA généré à une source, selon ses objec'fs), avec des
conséquences sur la rémunéra'on de nos partenaires.
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LA MATINÉE DE LA CONVERSION
THOMAS FAIVRE-DUBOZ, CONVERTEO
Un certain nombre de solu'ons américaines, récemment apparues sur le marché,
permeEent d'avoir un modèle d'aEribu'on totalement variable et dépendant de l'intérêt
réel de chacune des sources. L'efficacité réelle d'une chaîne de conversion est alors
comparée à son efficacité sans une des sources... Ainsi, le rôle des chacun des leviers peut
être mieux appréhendé.
Quels indicateurs u#lisez-vous pour piloter les sources au quo#dien ?
THIERRY LEFORESTIER, GALERIES LAFAYETTE
Les indicateurs ne sont pas consultés indépendamment les uns des autres. Ils nous
permeEent de calculer, à l'aide d'un algorithme, un indice de qualité pour une source.
Le premier indicateur, c'est évidemment le taux de transforma'on. Nous nous concentrons
ensuite sur des indicateurs "User centric", tels que le taux de rebond ou le taux de visiteurs
uniques par visite.
STÉPHANIE CHAPLAIN, BOUYGUES TELECOM
Le taux de transforma'on est couplé au coût d'acquisi'on. Au-delà de ces deux principaux
indicateurs, nous nous concentrons sur le taux de rebond et le taux de clics. CeEe analyse
nous a permis de couper certains leviers qui généraient des taux de rebond trop importants.
Une fois la commande livrée, le client doit ac'ver sa carte SIM. Le taux d'ac'va'on est donc
également analysé, pour vérifier qu'il s'agit bel et bien de commandes réelles.
Retours d'expériences
STÉPHANIE CHAPLAIN, BOUYGUES TELECOM
Le "Remarke'ng Lists for Search Ads" (RLSA) de Google permet, à par'r des tags présents
sur le site, de créer des listes d'audiences. Il est donc possible d'adresser un message adapté
à la bonne personne. Un client qui recherche "B&You" sur Google ne va pas obtenir le
même message qu'un prospect qui effectue la même recherche. Cela permet d'ajuster les
inves'ssements et d'adresser un message personnalisé.
THIERRY LEFORESTIER, GALERIES LAFAYETTE
Auparavant, nous ne parvenions pas à toucher les blogueuses du monde de la mode avec de
l'affilia'on, car la vente générée se trouvait bien souvent "cannibalisée" par du couponing,
du cashback ou du retarge'ng. Nous avons choisi de sor'r ces blogueuses d'un contexte
d'affilia'on pour travailler en direct avec elles. Nous avons été surpris de constater que nous
obtenions des coûts d'acquisi'on et des volumes extrêmement intéressants.
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LA MATINÉE DE LA CONVERSION
STÉPHANIE CHAPLAIN, BOUYGUES TELECOM
De plus en plus de leviers permeEent de faire du retarge'ng. Nous avons mis en place l'e-
mail retarge'ng, qui ob'ent des résultats tout à fait sa'sfaisants. Il s'agit de se montrer
transparent vis-à-vis de l'internaute, en lui expliquant clairement que c'est suite à sa visite
sur notre site qu'une offre lui est adressée, avec des éléments de réassurance.
L'enjeu des mobiles et tableCes
THIERRY LEFORESTIER, GALERIES LAFAYETTE
En octobre 2013, nous avons refait le front office du site galerieslafayeEe.com pour le
transformer en Responsive Design, afin de répondre au bouleversement des usages.
Aujourd'hui, 30% du trafic est issu des devices mobiles. Le téléphone mobile n'est pas le
support sur lequel le visiteur va nécessairement acheter, mais c'est là qu'il va commencer à
consulter le message et l'offre.
***
Table ronde n°2
Améliorer la conversion sur les disposi#fs digitaux
Intervenants :
A LITTLE MARKET, Nicolas d'Audiffret, Co-fondateur
PRICEMINISTER, Grégoire d'Aboville, Chef de projet Marke'ng-UX
NICOLAS D'AUDIFFRET, A LITTLE MARKET
Le groupe a pour ambi'on d'aider les producteurs locaux à développer leur ac'vité en les
connectant aux consommateurs, et ce à travers trois plateformes : A LiEle Market, A LiEle
Mercerie et A LiEle Epicerie. Les produits proposés sont très "différenciants" et ne sont pas
comparables aux autres produits proposés sur les sites e-commerce tradi'onnels.
Au début, nos visiteurs se plaignaient de devoir procéder à un paiement par producteur.
Nous avons répondu à ces réclama'ons en meEant en place le paiement unique, qui a
cons'tué une avancée majeure pour notre ac'vité.
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LA MATINÉE DE LA CONVERSION
GREGOIRE D'ABOVILLE, PRICEMINISTER
PriceMinister est une place de marché lancée en 2001 et rachetée en 2010 par le groupe
japonais Rakuten. Nous nous présentons comme le leader de l'achat-vente garan'. Nous
vendons des produits standardisés, l'enjeu est donc de se différencier sur le prix (grâce
notamment aux produits d'occasion).
Il s'agit d'inciter le client à acheter plusieurs items dès le premier panier. Pour cela, nous
travaillons avec un système de recommanda'ons d'ar'cles complémentaires.
En quelques secondes seulement, le consommateur se fait une idée quant à la capacité
du site à répondre à ses besoins. Le temps de chargement est également un élément très
important pour la conversion...
GREGOIRE D'ABOVILLE, PRICEMINISTER
PriceMinister joue beaucoup sur le prix. De ce point de vue, il existe de nombreux tags de
partenaires et d'éléments qui ralen'ssent le chargement des pages. Pour résoudre ce
problème, il convient d'établir un dialogue entre les équipes Marke'ng et les équipes
techniques. Une barrière culturelle doit être brisée pour apercevoir les gains.
Comme de nombreuses visites proviennent des comparateurs de prix, la page produit est
souvent la première page consultée. Auparavant, nous affichions en priorité les produits
proposés par les meilleurs vendeurs (avec un prix légèrement plus élevé, d'où un certain
décalage par rapport au comparateur). Nous avons changé de méthode en montrant
d'emblée le produit le moins cher. Le taux de rebond en provenance des comparateurs a
ainsi été réduit de 10%. Cela implique une flexibilité de la page, pour en adapter le contenu
en fonc'on de la provenance du visiteur.
Il convient également de redonner un peu d'humanité au site, en meEant en avant des
disposi'fs de tchat. Pour PriceMinister, cela a eu un impact conséquent sur la conversion.
Nous avons également fait le choix de simplifier le processus d'inscrip'on. En effet, le client
qui effectue son premier achat n'a pas forcément envie de passer du temps sur ceEe tâche
fas'dieuse. Ainsi, nous avons crée un statut de "compte invité", avec des droits limités mais
permeEant de finaliser un achat. Pour recueillir les informa'ons marke'ng, nous revenons
vers le client à un moment où l'on es'me qu'il est le plus enclin à nous les fournir. Par
exemple, le moment où l'internaute souhaite se renseigner sur le traitement de sa
commande ("en prépara'on", "commande expédiée", etc.) peut se révéler opportun. Au
final, dans les trois jours qui suivent l'achat, la moi'é des comptes invités migrent vers des
comptes personnels.
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LA MATINÉE DE LA CONVERSION
NICOLAS D'AUDIFFRET, A LITTLE MARKET
La grande majorité de nos visiteurs ne passe pas par notre home page, mais accède
directement à la page du producteur, dont nous ne maîtrisons pas le contenu.
La possibilité de meEre le produit de côté, qui permet de pousser à l'ac'on sans pour
autant agresser le visiteur, a amélioré la conversion de 15%.
La grande taille du catalogue peut devenir un point faible... Ainsi, un visiteur peut se sen'r
découragé en constatant, après avoir écrit "Bijou" dans la barre de recherche, qu'il doit faire
son choix entre 950 546 produits ! Nous répondons à ce problème en meEant en place un
algorithme qui pousse les meilleurs produits (et non les plus récents) en fonc'on des
préférences des visiteurs. Il s'agit également de mieux meEre en avant les filtres dans le
moteur de recherche pour venir en aide au visiteur.
Si on constate une très forte progression des usages en mobilité en termes de visites, cela ne se traduit pas encore sur le transac#onnel. Quelles ac#ons meCez-vous en place pour faire progresser les devices mobiles sur le plan des ventes ?
NICOLAS D'AUDIFFRET, A LITTLE MARKETLe mobile ne va pas tarder à représenter 50% de notre trafic. Il convient désormais
d'adopter une démarche "Mobile First" lorsque des projets sont lancés. Globalement, nous
sommes assez déçus de l'impact de notre site mobile ; nous aurons à l'avenir recours au
Responsive Design. En revanche, l'applica'on iPhone se révèle très u'le pour l'engagement
le CRM. Nous avons mul'plié par deux le taux de conversion sur l'applica'on en améliorant
les temps de chargement.
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LA MATINÉE DE LA CONVERSION
Table ronde n°3
La conversion par l'exploita#on de la donnée
Intervenants :
SOLOCAL GROUP, Bruno Guilbot, Responsable data et marke'ng comportemental
UBISOFT, Damien Glorieux, Chef de groupe Acquisi'on & CRM
La transi#on vers un modèle où la prise de décision s'effectue en fonc#on de la data
implique de nombreux changements : culture de l'entreprise, qualité de la donnée
recueillie, ressources au service de la data...
DAMIEN GLORIEUX, UBISOFT
Le fait que les jeux vidéo deviennent de plus en plus connectés nous a permis d'entrer dans
une rela'on directe avec le consommateur. Nous travaillons donc sur le tracking avec
Omniture et TagCommander.
Une fois réglée la ques'on de la fiabilité de la donnée, il faut avoir une vision globale des
indicateurs (le CPC peut être trompeur!) pour définir un mix media plus adapté. L'analyse
des données permet d'iden'fier les points de fric'on dans le parcours d'achat.
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LA MATINÉE DE LA CONVERSION
THOMAS FAIVRE-DUBOZ, CONVERTEO
Le tes'ng est aujourd'hui inscrit dans la culture des entreprises. Amazon explique :
"Beaucoup de gens ne le savent pas, mais il y a, en permanence, environ 200 tests ac&fs sur
le site." Google renchérit : "Nous avons mené près de 12 000 tests en 2009. Seulement 10%
de ces tests ont eu un impact sur l'ac&vité de Google."
BRUNO GUILBOT, SOLOCAL GROUP
Nous essayons également de systéma'ser le tes'ng. Par exemple, dans le cadre d'une
refonte ergo-design des blocs réponses PagesJaunes, nous menons des A/B tests (sur 4%
des VU) pour valider les gains. Le KPI primaire sur la conversion (taux de clics sur les liens de
contacts) n'est pas suffisant pour évaluer les impacts de la refonte.
En complément de ce test, nous avons mis en place un disposi'f de mini-sondage en ligne,
ciblé sur une par'e des internautes exposés à l'une des nouvelles versions. Des analyses
qualita'ves complémentaires de type focus group et "eyes tracking" peuvent alors être
menées pour expliquer les changements de comportement.
Nous n'avons pas de données transac'onnelles... Notre connaissance des u'lisateurs se
cons'tue donc sur la base des recherches qu'ils ont effectuées sur le site PagesJaunes. CeEe
connaissance acquise permet de cibler et personnaliser les messages, afin d'augmenter les
taux de conversion et de gérer la pression de communica'on (Push no'fica'ons).
Un score comportemental pour chaque VU permet de cibler les ac'ons et d'évaluer la
progression de l'engagement. Le score est le résultat de la combinaison de cinq
composantes :
1) Interac#ons : volume d'interac'ons avec le support PagesJaunes (visites, pages vues...)
2) Rela#on / Implica#on : fidélité et qualité des visites (régularité, u'lisa'on des services,
consomma'on des contenus...)
3) Contribu#on : propension à u'liser les fonc'onnalités sociales (partage, avis...)
4) Risque : facteurs pouvant entraîner l'abandon de l'u'lisa'on des services (crash appli, pas
de réponse...)
5) Business : ac'ons ayant eu un lien direct avec le CA (clics sur les publicités, sur les bons
plans...)
Au final, la conversion augmente de 48% sur les individus à score comportemental élevé.
L'effet de la personnalisa'on du contenu en fonc'on de la ville améliore la conversion au
global.
9/9