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La place de la micro-assurance
santé dans les dispositifs de
couverture universelle en santé
des PVD SANOFI / AFD
29 Octobre 2015
www.cidr.org
www.Ungana.org
RETOUR DE 20 ANS
D’EXPÉRIENCES DU
CIDR DANS 14 PAYS
D’AFRIQUE
Bénin, Guinée, Comores , Madagascar, Mali, Burkina,Kenya, Tanzanie, Ouganda, Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire, RDC, Tchad.
Retour d’expériences
Bilan quantitatif et qualitatif
PR
ÉSEN
TATI
ON
EVOLUTION DES EFFECTIFS
D’ASSURÉS DES PROGRAMMES DU
CIDR
• 1 400 000 d’assurés ( en
cumulé sur 20 ans) de
1995 à 2014
• 286 000 en 2014 sur un
total de 2 millions
répertoriés par le BIT en
Afrique et dans l’OI en
2012.
0
50000
100000
150000
200000
250000
300000
350000
19
96
1999
2002
2005
2008
2011
2014
Nb debénéficiairesassurés
PR
ÉSEN
TATI
ON
Des produits et services innovants : (produits maternité sans risques et gestion privées d’un dépôt pharmaceutique (en Guinée) ou d’ambulances (Tanzanie)
Des modes opératoires innovants: un Pool de Micro Assurance Santé (PMAS) au Sénégal crs par des Compagnies d’assurance privées.
Des études de cas largement diffusés: Etude d’impact au Bénin, Maternité sans risque en Guinée (ILO et BIT IG), Tanzanie (CERDI), Kenya (Milk).
Des bases de données actuarielles sur 20 ans
Des outils méthodologiques (Estimation de la propension à payer, Guide d’évaluation (BIT) ) et de gestion performants (suivi du risque).
5 ONG professionnelles crées, Unions ou Une Fédération Nationale (en RFIC) et 5 Unions “Régionales” de mutuelles (Guinée, Bénin, Tanzanie, Kenya_2) Toutes encore opérationnelles grâce à l’appui des PTF
Des cadres nationaux formés dans chacun des pays et qui participent aux réformes de l’AMU (Bénin, Ouganda, Guinée) dans leur pays
BILAN QUALITATIF
Retour d’expériences
Les principaux enseignements
ENSEIGNEMENT 1: LA PROPENSION A
PAYER PR
ÉSEN
TATI
ON
Une connaissance précise de la propension à payer du public cible
entre (1,5 % en milieu urbain) et (2 % en milieu rural) des revenus
monétaires des ménages ( Ex: 20 € pour 1 000 € de revenus annuels).
Médiane 15 €/personne/an
ENSEIGNEMENT 1; LA PROPENSION A
PAYER PR
ÉSEN
TATI
ON
La distorsion entre la propension à payer et les coûts de la
micro-assurance maladie (des prestations de soins à la charge
des usagers) :
Des ressources publiques insuffisantes et mal gérées => un paiement direct
élevé.
La nécessité d’un co-financement/subventionnement «massif» des primes (80 %
au Rwanda).
La recherche de cofinancements privés : Barry Callebaut Tanzanie et Côte d’Ivoire),
CMS en Tanzanie)
IMPACT DU SUBVENIONNEMENT DES
PRIMES PAR UNE ENTREPRISE
PRIVEE SUR LES ADHESIONS;
EN TANZANIE MBEYA REGION
PR
ÉSEN
TATI
ON
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
40000
45000
50000
Tanzanie Kyela avec cofinancement
Tanzanie Mbozi sans cofinancemùent
ENSEIGNEMENT 2: LA QUALITÉ DES
SOINS PR
ÉSEN
TATI
ON
Le manque de qualité technique des soins est un obstacle
déterminant de la portée de la micro assurance
Les preuves :
La Fédération des Caféiculteurs au Burundi
Bamenda au Tchad,
Le Kenya
Les conséquences: un faible taux d’usagers satisfaits des services de santé qui
réduit le marché de la micro assurance.
Il le sera (ou l’est également) pour le passage à l’Assurance
Maladie Universelle)
ENSEIGNEMENT 3: LA
CONTRACTUALISATION PR
ÉSEN
TATI
ON
Un faible acceptabilité du tiers payant par les prestataires
publics de soins
Une réticence au contrôle et à la transparence
=> Une dégradation de la qualité perçue chez les assurés
Les indicateurs
Quantitatif : Les taux de re cotisation
Qualitatif: “Il vaut mieux ne pas montrer sa carte quand on se fait soigner”
Qui sont insuffisamment incités à respecter les contrats de TP
ou ne sont simplement pas en mesure de le faire
ENSEIGNEMENT 5: LES CENTRES
D’ACHATS DE SOINS
PR
ÉSEN
TATI
ON
L’utilité de la mise en place de centre d’achats de soins professionnels
Viabilité technique des produits de micro assurance
Diversification des produits (en particulier en milieu urbain)
Des capacités de gestion utile pour d’autres mécanismes de financement.
La viabilité des centres d’achats
Coûts de gestion élevés de 70 à 200 000 €/en an)
Impossibilité de financer ces coûts uniquement par des produits de micro assurance santé ciblant le secteur informel
Produits d'Exploitation 2014 Centre d'Achat de Soins FENEMUSAC_RFIC (COMORES)
185 000 € de charges annuelles
Mutuelles(Communautaires,entreprises et IMF)
Délégation de gestionassurance scolaire
Gestion PBF
BAILLEURS DE FONDS
26,3%
19,6 % 14,9%
39,2%
ENSEIGNEMENT 6: L’APPUI POLITIQUE PR
ÉSEN
TATI
ON
L’appui politique est un déterminant important du passage à l’échelle de la micro assurance santé.
Les mutuelles et autres formes de gestion de la MAS en ont cruellement manqué
Les autorités publiques demandent à la MAS de régler des problèmes récurrents qui relèvent de leur responsabilité
Cet appui est nécessaire mais pas suffisant : ce n’est pas par ce qu’un système est national avec appui de l’état les taux de pénétration sont nécessairement plus élevés (CHF en Tanzanie : TP < 5%)
AU FINAL PR
ÉSEN
TATI
ON
Pourquoi de faible taux de pénétration?
Parmi les 60 % de la population visée:
X% ont une capacité contributive suffisante (taux fonction du ratio Px/PAP), et parmi eux:
Y % qui ont les moyens n’ont pas recours aux SS de santé couverts par la micro assurance en raison de leur qualité
Z % qui se sont assurés en année N ne re-cotiseront pas en année N+1 parce que non satisfaits de la qualité des soins
Lorsque les conditions sont réunies, la micro assurance à adhésion volontaire peut viser 30 % de la population cible des programmes (Kenya : 15 à 50 %, Tanzanie 15%).
Micro Assurance Santé et
CMU
Les complémentarités
LES MUTUELLES À ADHÉSION
VOLONTAIRE, UN ATOUT POUR LA CMU
EN AFRIQUE
PR
ÉSEN
TATI
ON
Une des rares solutions pour toucher le secteur informel
La fragilité des systèmes administratifs
L’absence de structures utilisables pour l’affiliation des actifs du secteur informel
Une fonction d’éducation à l’assurance
Le développement de capacité d’achat de soins
Des centres d’achat de soins utilisables aussi pour les
indigents et d’autres mécanismes de financement (gratuité,
PBF)
Des services répondants à des besoins locaux
CONCLUSIONS PR
ÉSEN
TATI
ON
On discute de la place de la micro assurance dans un dispositif
aujourd’hui virtuel (la CMU) dans la plus part des pays d’Afrique
et qui le restera encore longtemps.
Pour être universelle, la micro assurance maladie doit être à
adhésion obligatoire ou ne sera pas.
Le passage à l’adhésion obligatoire nécessite beaucoup de pré
requis:
Un système de santé suffisamment performant
Une volonté politique et une cohésion sociale très forte et
Une mobilisation financière massive
…
Et nécessitera beaucoup de temps
NOUS SOMMES AU MILIEU DU GUE !
PR
ÉSEN
TATI
ON
1. Les PTF se désintéressent de la micro assurance santé à adhésion
volontaire
2. Alors que les reformes d’AMU tardent à se mettre en place
3. Les difficultés d’accès aux soins persistent…
L’UTILITE DES PROGRAMMES DE
MICRO ASSURANCE SANTE ADHESION
VOLONTAIRE/AUTOMATIQUE PR
ÉSEN
TATI
ON
Préparer le terrain pour un passage à l’AMU à adhésion obligatoire
Former des acteurs nationaux
Mettre en place des capacités de gestion d’achat de soins
Concevoir des produits performants
Participer au plaidoyer pour la mobilisation de ressources
Renforcer le pouvoir d’agir des usagers des services de santé (option
mutualiste).
Lors de la conception des reformes d’AMU
Faire remonter les enseignements aux décideurs
Plaidoyer pour une gouvernance participative de l’AMU et participation des
publics ciblés aux choix stratégiques
Lorsque l’AMU sera effective, Proposer des services complémentaires
Faciliter les opérations d’affiliation
Participer à la gestion et au contrôle des services de micro assurance santé
Pour qu’il y en ait d’autres !