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LA PSYCHOSE LA PSYCHOSE SECONDAIRE SECONDAIRE CHRONIQUE CHRONIQUE par par Christian M Christian M OERMAN OERMAN Département de Neurologie Département de Neurologie C.H.U. Brugmann C.H.U. Brugmann

LA PSYCHOSE SECONDAIRE CHRONIQUE par Christian M OERMAN Département de Neurologie C.H.U. Brugmann

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LA PSYCHOSE LA PSYCHOSE SECONDAIRE SECONDAIRE CHRONIQUECHRONIQUE

parpar

Christian MChristian MOERMANOERMAN

Département de NeurologieDépartement de Neurologie

C.H.U. BrugmannC.H.U. Brugmann

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HISTORIQUEHISTORIQUE

• 1861 : Paul BROCA et le centre moteur du langage.• 1862 : Jean-Martin CHARCOT commence à la

Salpêtrière.• 1874 : Karl WERNICKE et le centre sensoriel du

langage.• 1882 : la Clinique « CHARCOT ».• 1906 : Pierre MARIE et « il n’y a pas de centre moteur

du langage ».• 1908 : Karl BONHOEFFER et la psychose organique

aiguë.• 1916 : Eugen BLEULER et la psychose organique

chronique.

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PSYCHOSEPSYCHOSE

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TROUBLE PSYCHOTIQUE TROUBLE PSYCHOTIQUE ORGANIQUE CHRONIQUEORGANIQUE CHRONIQUE

• Psychose : terme choisi par Ernst von Psychose : terme choisi par Ernst von FFEUCHTERSLEBENEUCHTERSLEBEN en 1847, de en 1847, de Ψυχωσις, Ψυχωσις, mouvement ou principe de l’esprit.mouvement ou principe de l’esprit.

• Réaction « globale » du cerveau à une Réaction « globale » du cerveau à une modification des circonstances modification des circonstances intracrâniennes. La forme chronique repose intracrâniennes. La forme chronique repose sur les problèmes de mémoire et leur sur les problèmes de mémoire et leur répercussion. répercussion.

• Rapports avec le trouble psychotique Rapports avec le trouble psychotique organique aigu.organique aigu.

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TROUBLE PSYCHOTIQUE TROUBLE PSYCHOTIQUE ORGANIQUE CHRONIQUEORGANIQUE CHRONIQUE

• Syndrome psycho- organique de Syndrome psycho- organique de BBLEULERLEULER (1916). (1916).

• Psychose de KPsychose de KORSAKOW ORSAKOW (1889).(1889).

• Souffrance cérébrale Souffrance cérébrale diffuse, primaire diffuse, primaire ou ou secondaire.secondaire.

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SYNONIMESSYNONIMES

• Psychosyndrome amnésiquePsychosyndrome amnésique..• Syndrome psycho-organiqueSyndrome psycho-organique..• Syndrome de  KSyndrome de  KORSAKOFORSAKOF..• Démence corticale, Démence corticale,  syndrome démentiel. syndrome démentiel.  • Déficience fonctionnelle d’origine organique. Déficience fonctionnelle d’origine organique.  • Syndrome déficitaire cérébral d’origine Syndrome déficitaire cérébral d’origine

organique.organique. • Psychosyndrome cérébral diffus. Psychosyndrome cérébral diffus. 

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BBLEULERLEULER, Eugen (1857-1939), Eugen (1857-1939)

Psychiatre, né et mort à Zollikon-lez-Zürich. Directeur de l’hôpital Bürghölzli et professeur de psychiatrie à Zürich. Il a défini la schizophrénie, ex dementia præcox, l’ambivalence et l’autisme. Il a essayé d’intégrer les théories de FREUD et de WUNDT.Recordman des disputes avec FREUD.

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ANATOMIE PATHOLOGIQUEANATOMIE PATHOLOGIQUE

• Lésions mésiotemporales et Lésions mésiotemporales et rétrospléniques, affectant rétrospléniques, affectant l’hippocampe.l’hippocampe.

• Lésions du Lésions du fornixfornix et des corps et des corps mamillaires. mamillaires.

• Lésions des noyaux thalamiques Lésions des noyaux thalamiques médians ou antérieurs. médians ou antérieurs.

• Lésions du diencéphale basal Lésions du diencéphale basal comprenant le noyau de Mcomprenant le noyau de MEYNERTEYNERT

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SYSTSYSTEEME LIMBIQUE (1)ME LIMBIQUE (1)

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PPAPEAPEŽŽ, James (1883-1958), James (1883-1958)

Neuroanatomiste Neuroanatomiste américain, diplômé de américain, diplômé de l’Université de l’Université de Minnesota, auteur d’un Minnesota, auteur d’un célèbre cours de célèbre cours de neuroanatomie. Il a neuroanatomie. Il a conçu le circuit de conçu le circuit de l’émotion, qui fut l’émotion, qui fut nommé le circuit de nommé le circuit de PPAPEAPEŽŽ, ou circuit , ou circuit hippocampo-thalamo-hippocampo-thalamo-cingulo-cingulo-hippocampique.hippocampique.

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SYSTSYSTEEME LIMBIQUE (2)ME LIMBIQUE (2)

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SYSTSYSTEEME LIMBIQUE (3)ME LIMBIQUE (3)

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SYSTSYSTEEME LIMBIQUE (4)ME LIMBIQUE (4)

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RAPPORT AVEC LA FORME RAPPORT AVEC LA FORME AIGUAIGUËË

L’hippocampe reçoit des afférences L’hippocampe reçoit des afférences cholinergiquescholinergiques notamment en notamment en provenance du provenance du septumseptum, il est dès lors , il est dès lors logique que dans la forme aiguë logique que dans la forme aiguë attribuée à un déficit relatif de l’activité attribuée à un déficit relatif de l’activité cholinergique globale, nous cholinergique globale, nous retrouvions les signes de la forme retrouvions les signes de la forme chronique et que la forme chronique chronique et que la forme chronique prédispose à la décompensation sous prédispose à la décompensation sous forme de trouble psychotique aigu.forme de trouble psychotique aigu.

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NEUROTRANSMETTEURSNEUROTRANSMETTEURS

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ÉTIOLOGIE (1)ÉTIOLOGIE (1)

• Maladies dégénératives : la maladie Maladies dégénératives : la maladie d’Ad’ALZHEIMERLZHEIMER est responsable de 60 p.c. est responsable de 60 p.c. des trouble psychotiques chroniques !des trouble psychotiques chroniques !

• Syndromes paranéoplasiques.Syndromes paranéoplasiques.• Destructions massives de substance Destructions massives de substance

cérébrale et œdème important.cérébrale et œdème important.• Accidents vasculaires : la démence Accidents vasculaires : la démence

artériopathique est responsable de 10 à artériopathique est responsable de 10 à 20 p.c. des cas.20 p.c. des cas.

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ÉTIOLOGIE (2)ÉTIOLOGIE (2)

• Tumeurs et lésions expansives Tumeurs et lésions expansives intracrâniennes.intracrâniennes.

• Hydrocéphalie communicante.Hydrocéphalie communicante.• Infections, inflammations, maladies à prions.Infections, inflammations, maladies à prions.• Sclérose en plaques.Sclérose en plaques.• Carence en thiamine et affections Carence en thiamine et affections

métaboliques (hypoglycémie, hypoxie, métaboliques (hypoglycémie, hypoxie, décompensation hépatique ou rénale, décompensation hépatique ou rénale, carence en protéines, etc…)carence en protéines, etc…)

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ÉTIOLOGIE (3)ÉTIOLOGIE (3)

• Maladie d’AMaladie d’ADDISONDDISON, hyper- et , hyper- et hypothyroïdie, hyper- et hypothyroïdie, hyper- et hypoparathyroïdie.hypoparathyroïdie.

• Benzodiazépines, Benzodiazépines, ββ-bloquants.-bloquants.

• Intoxications (alcool, cannabis, métaux Intoxications (alcool, cannabis, métaux lourds, solvants, CO,…)lourds, solvants, CO,…)

• Épilepsies, électrochocs.Épilepsies, électrochocs.

• Tension mentale importante.Tension mentale importante.

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ÉTIOLOGIE (4)ÉTIOLOGIE (4)

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VITESSE D’VITESSE D’ÉVOLUTION DE LA ÉVOLUTION DE LA CAUSECAUSE

• Les pathologies à évolution lente Les pathologies à évolution lente donnent un psychose chronique donnent un psychose chronique (méningiomes, etc…)(méningiomes, etc…)

• Les pathologies à début soudain et Les pathologies à début soudain et évolution rapide donnent un trouble évolution rapide donnent un trouble psychotique organique aiguë psychotique organique aiguë (glioblastomes, déshydratation, (glioblastomes, déshydratation, embolies pulmonaires, etc…)embolies pulmonaires, etc…)

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SIGNES CLINIQUES (1)SIGNES CLINIQUES (1)

Toujours :Toujours : Estompement de toutes les facultés Estompement de toutes les facultés mentales. Peu de troubles de conscience.mentales. Peu de troubles de conscience.

AmnésieAmnésie : : • Troubles de la mémoire épisodique, Troubles de la mémoire épisodique, • Manque du mot, Manque du mot, • Désorientation, Désorientation, • Troubles de la pensée, de la compréhension, Troubles de la pensée, de la compréhension,

de la perception, de l’affect. de la perception, de l’affect. • ConfabulationsConfabulations et et persévérationspersévérations..

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SIGNES CLINIQUES (2)SIGNES CLINIQUES (2)

Troubles de la pensée :Troubles de la pensée : • Diminution de l’empan des idées Diminution de l’empan des idées

simultanées, simultanées, • Difficultés de leur comparaison, évaluation Difficultés de leur comparaison, évaluation

et gestion. et gestion. • Défaillance de la critique et du jugement. Défaillance de la critique et du jugement. • Apprentissage difficile.Apprentissage difficile.• Rôle des émotions dans la sélection des Rôle des émotions dans la sélection des

données. données.

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SIGNES CLINIQUES (3)SIGNES CLINIQUES (3)

La compréhension :La compréhension :

• Les images ne sont plus intégrées à Les images ne sont plus intégrées à leur contexte. leur contexte.

• Manque de vue d’ensemble.Manque de vue d’ensemble.

• Focalisation sur des détails inutiles.Focalisation sur des détails inutiles.

• Ralentissement de l’appréciation d’une Ralentissement de l’appréciation d’une situation, risque d’erreurs, situation, risque d’erreurs, interprétations vagues, confabulations.interprétations vagues, confabulations.

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SIGNES CLINIQUES (4)SIGNES CLINIQUES (4)

L’affect :L’affect : • Réduction du champ d’intérêt, Réduction du champ d’intérêt,

indifférence, apathie. indifférence, apathie. • ÉÉmoussement des sentiments.moussement des sentiments.• Modifications de personnalité affectant Modifications de personnalité affectant

le contrôle des émotions, des le contrôle des émotions, des impulsions, l’insertion sociale. impulsions, l’insertion sociale.

• Répercussions sur la motivation et la Répercussions sur la motivation et la psychomotricité. psychomotricité.

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SIGNES CLINIQUES (5)SIGNES CLINIQUES (5)

Signes neurologiques périphériques :Signes neurologiques périphériques :

Marasme, polyneuropathie, paresthésies, Marasme, polyneuropathie, paresthésies,

Tremblement, céphalées, papillotage, Tremblement, céphalées, papillotage,

Bourdonnements d’oreille, Bourdonnements d’oreille,

Réduction de motivation, fatigabilité, Réduction de motivation, fatigabilité,

Hallucinations, idées délirantes,…Hallucinations, idées délirantes,…

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KKORSAKOF, Sergej Sergejevitch ORSAKOF, Sergej Sergejevitch (1853-1900)(1853-1900)

Neurologue russe, élève de MEYNERT. Le premier grand psychiatre en Russie.

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SYNDROME AMNSYNDROME AMNÉSIQUE DE ÉSIQUE DE KORSAKOW (1889)KORSAKOW (1889)

• Souvent au décours d’une Souvent au décours d’une encéphalopathie de Wencéphalopathie de WERNICKE ERNICKE

(confusion, ophtalmoplégie (confusion, ophtalmoplégie internucléaire, nystagmus, myosis, internucléaire, nystagmus, myosis, ataxie).ataxie).

• Coexistence avec une polyneuropathie.Coexistence avec une polyneuropathie.

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WWERNICKEERNICKE,, Karl (1848-1905) Karl (1848-1905) 

Neuropsychiatre né à Tarnovits en Haute Silésie et mort à Dörberg lez Gräfenrode d’un pneumothorax accidentel. Promu médecin à Breslau (actuellement Wrocław), élève de MEYNERT, il fut assistant à la Charité à Berlin, professeur de neuropsychiatrie à Breslau puis à Halle. A découvert le centre sensoriel du langage et l’encéphalopathie alcoolique.

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ÉPIDÉMIOLOGIEÉPIDÉMIOLOGIE

• Huit ans au moins d’excès alcooliques intensifs.

• Prévalence de 50 : 100 000

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ÉVOLUTIONÉVOLUTION

• Confusion mentale qui disparaît après Confusion mentale qui disparaît après ± un mois (20 p.c. de ± un mois (20 p.c. de décèsdécès). ).

• Dans 85 p.c. Dans 85 p.c. amnésieamnésie qui ne disparaît qui ne disparaît que dans 20 p.c. des patients durant que dans 20 p.c. des patients durant l’année suivante.l’année suivante.

• 5O p.c. récupèrent de façon 5O p.c. récupèrent de façon satisfaisante dans les cinq ans.satisfaisante dans les cinq ans.

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ANATOMIE PATHOLOGIQUEANATOMIE PATHOLOGIQUE

Localisation des lésions :Localisation des lésions :

• Thalamus.Thalamus.

• Hypothalamus.Hypothalamus.

• Corps mamillaires.Corps mamillaires.

• Autour de l’aqueduc.Autour de l’aqueduc.

• Sur le plancher du IIISur le plancher du IIIee ventricule. ventricule.

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PHYSIOPATHOLOGIEPHYSIOPATHOLOGIE

• Carence en thiamine.Carence en thiamine.• Réduction d’affinité des transkétolases pour Réduction d’affinité des transkétolases pour

le pyrophosphate de thiamine (seulement 2 à le pyrophosphate de thiamine (seulement 2 à 3 p.c. des éthyliques).3 p.c. des éthyliques).

Le pyrophosphate de thiamine est coenzyme Le pyrophosphate de thiamine est coenzyme de :de :

• La transkétolase.La transkétolase.• La pyruvate déshydrogénase.La pyruvate déshydrogénase.• L’L’αα-kétoglutarate-déshydrogénase.-kétoglutarate-déshydrogénase.

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FACTEURS FAVORISANTSFACTEURS FAVORISANTS

Mais chez l’alcoolique, il y a :Mais chez l’alcoolique, il y a :

• Réduction de l’apport en thiamine.Réduction de l’apport en thiamine.

• Réduction de l’affinité entre Réduction de l’affinité entre transkétolase et pyrophosphate de transkétolase et pyrophosphate de thiamine.thiamine.

• Besoin accru de thiamine en raison de Besoin accru de thiamine en raison de la métabolisation de l’alcool.la métabolisation de l’alcool.

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NEUROPSYCHOLOGIENEUROPSYCHOLOGIE

• Amnésie antérograde.Amnésie antérograde.• Désorientation.Désorientation.• Minime amnésie rétrograde.Minime amnésie rétrograde.• Dysfonctionnement frontal avec difficultés Dysfonctionnement frontal avec difficultés

de jugement, de planification, suggestibilité, de jugement, de planification, suggestibilité, manque de sens critique et confabulations.manque de sens critique et confabulations.

• Difficultés de conceptualisation, manque Difficultés de conceptualisation, manque d’initiative, apathie, émoussement des d’initiative, apathie, émoussement des émotions.émotions.

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TRAITEMENT TRAITEMENT

• Réorientation fréquenteRéorientation fréquente

• Éviter les contentions mais surveiller Éviter les contentions mais surveiller les déplacements.les déplacements.

• Éviter la déafférentation sensorielle.Éviter la déafférentation sensorielle.

• Entraîner les aptitudes épargnées.Entraîner les aptitudes épargnées.

• Butyrophénones ; se méfier des Butyrophénones ; se méfier des benzodiazépines.benzodiazépines.

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CONCLUSIONCONCLUSION

• Les troubles psychotiques organiques aigus Les troubles psychotiques organiques aigus sont des réactions sont des réactions globalesglobales du cerveau et se du cerveau et se distinguent en cela des lésions cérébrales distinguent en cela des lésions cérébrales localisées. Elles sont aspécifiques et ne localisées. Elles sont aspécifiques et ne permettent pas d’identifier la cause permettent pas d’identifier la cause responsable.responsable.

• La forme chronique est due à une atteinte de La forme chronique est due à une atteinte de l’hippocampe.l’hippocampe.

• Le tableau clinique est dominé par le manque Le tableau clinique est dominé par le manque de contact entre le patient et son entourage, ce de contact entre le patient et son entourage, ce qui les rend difficiles à gérer et justifie leur qui les rend difficiles à gérer et justifie leur qualification de psychose.qualification de psychose.

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OOÚ EST LA FIN ?Ú EST LA FIN ?

Chalutier breton qui vit son trouble psychotique organique chronique