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septembre 2012 C I N E M A LA COURSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE

La Rochelle • Coursive

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Septembre 2012

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s e p t e m b r e 2 0 1 2

C I N E M A

L A C O U R S I V ESCENE NATIONALE LA ROCHELLE

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C I N E M A

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte MorissonImpression fabrication Imprimerie IRO Photos de couverture Vous n’avez encore rien vu de Alain Resnais

Cinéma jeune publicTout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50!).

POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

InformationAU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVEDu mardi au vendredi de 13 h à 20 h. Les samedi et dimanche de 14 h à 20 h, le lundi de 17 h à 20 h.PAR TELEPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h. Tél. 05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03.SUR REPONDEUR tél. 05 46 51 54 04.SITE INTERNET programme téléchargeable sur www.la-coursive.comMEDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège

Tarifs cinémaTARIF NORMAL 6,80 !CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS 5,50 !MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI 4,50 !LE LUNDI POUR TOUS 4,80 !TARIF JEUNE (– 18 ans), TARIF SEANCES SCOLAIRES ET GROUPES (Centres de Loisirs) 3,50 !CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE10 séances (valable jusqu’au 25 juin 2013) 48 !

TARIFS CARTE LA COURSIVE• Individuel, 13,50 ! • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 !• Plus de 60 ans, 12 ! • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 !

Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche,à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai et à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche.

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A perdre la raison / Joachim Lafosse

Comment devient-on Médée aujourd’hui quand on s’appelle Murielle, jeune femme issued’une banlieue moyenne du nord de l’Europe (environs de Liège), qu’on se marie très viteet qu’on a coup sur coup beaucoup trop d’enfants dont bientôt on se saura plus que faire,sinon s’en débarrasser? Comment peut-on en faire un film?[…] Sobrement philosophe, Joachim Lafosse ne pense pas que la monstruosité estinhumaine. Il n’y a rien de plus ordinaire, presque fade, que la vie de Murielle. Ellerencontre un beau garçon, Mounir, aussi sexuel que sentimental, s’en éprend faute desaisir ce qui lui arrive, l’épouse à la hâte et lui fera plein d’enfants. Seul relief dans cettemorne plaine, un certain docteur André Pinget, cinquantenaire qui partage la vie deMounir sans qu’on sache de quoi est fait ce partage. Amant, père de substitution, mentor,bienfaiteur?[…] Insistant sur les gestes de la vie domestique, le film est un reportage sur la femme aufoyer, un foyer qui va peu à peu virer à l’incendie… L’agneau peut devenir carnivore. Unescène suffit pour ouvrir cet abîme: Murielle, dans sa voiture, écoutant un vieux tube deJulien Clerc, Femmes je vous aime… Elle chante à l’unisson, elle pleure…[…] Tout remonte à la surface de son visage: le silence, les faux oublis, la peur. Visage, c’estrien de le dire, car si Tahar Rahim est parfaitement parfait dans le rôle du mari marri etNiels Arestrup idoine en croque-mitaine, c’est à genoux qu’il faut louer Emilie Dequenne.Par sa grâce, Murielle est son prénom d’actrice majeure comme Rosetta fut celui de sonbaptême cannois, il y a treize ans, à Cannes, chez les Dardenne. Gérard Lefort

Libération du 23 mai 2012

Belgique / Luxembourg / France / Suisse,2012, 1h 51, scope-couleur

ScénarioJoachim Lafosse, Matthieu ReynaertThomas Bidegain

PhotoJean-François Hensgens

SonHenri Maikoff, Ingrid Simon,Thomas Gauder

MontageSophie Vercruysse

AvecNiels Arestrup, Tahar RahimEmilie Dequenne, Baya BelalStéphane Bissot, Mounia Raoui…

DU 22 AOÛT AU 4 SEPTEMBRE

SORTIE NATIONALE

PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE

CANNES 2012: UN CERTAIN REGARD

[…] La beauté du film tient à ce que son sujet, son propos, sa ligne dramatique resteindécidable presque les deux tiers du récit – pour opérer dans un sprint final un stupéfiantdégagement et tout emporter. Disons simplement qu’il s’agit là du cinquième film de JoachimLafosse (après « Nue propriété » et « Elève libre », entre autres), que Niels Arestrup y retrouveTahar Rahim, qu’Emilie Dequenne y est bouleversante. Jean-Marc Lalanne

Les Inrockuptibles, 16 mai 2012

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Broken / Rufus Norris

Skunk a onze ans. Elle est diabétique, rayonnante et fragile. Son univers bascule le jour où,témoin d’une agression brutale, elle voit les certitudes rassurantes de l’enfance laisser place àl’injustice, au danger, à la peur. Même si Shunk trouve un refuge auprès de Rick, son voisin. Elledoit affronter chaque journée nouvelle comme un défi, pleine de surprises, bonnes oumauvaises…

[…] C’est un premier film typiquement british avec sa dimension sociale mais qui a unepetite flamme en plus, onirique. Une œuvre au noir sur les illusions perdues qui tendirrésistiblement vers la lumière, sans passer par la case paradis. Elle est imprégnée par lagrâce de la jeune Eloise Laurence et par la profonde humanité de Tim Roth. Une réussite.

Le Figaro, 16 mai 2012

Vous êtes un metteur en scène de théâtre et d’opéra reconnu. Quelle satisfaction artistique trouvez-vousdans le cinéma ?RUFUS NORRIS : C’est un medium totalement différent, même s’ils consistent évidemment tous àraconter des histoires. Au cinéma, le contrôle du détail est excitant, que ce soit dans l’utilisation desgros plans, au montage ou via la musique. Les accidents ou les moments inattendus qui rendent leshistoires intéressantes ne le sont pas moins : l’une des réjouissances d’un film est que si ce typed’accident heureux arrive, il est là pour toujours…Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’histoire de « Broken » ?R. N. : Que ce beau et émouvant récit soit un challenge se jouant en deux temps: capturer l’essenced’une enfant vitalement ouverte au monde tout en manifestant de la compassion pour tous lespersonnages adultes, qui bloquent, chacun à sa manière, cette ouverture et esquisser unecélébration de la vie, sans sentimentalisme, dans un environnement a priori tragique.Vous adaptez ici le roman de Daniel Clay. Comment s’approprie-t-on une oeuvre créée par autrui ?R. N. : Je suis père d’enfants qui ont environ le même âge que Skunk, et j’ai toujours été d’unoptimisme quasi-excentrique, comme elle. M’immerger dans les personnages de Broken ne m’aposé aucun problème. J’ai un profond rejet de la schématisation des choses, particulièrement les«méchants» ; l’opportunité de dépeindre une vie de quartier dysfonctionnelle sans tomber dans lemanichéisme m’attirait forcément. Par ailleurs, les thèmes de l’amour, la responsabilité, la parentalitéou comment coexister en société me sont très proches dans mon quotidien. En résumé ce travail aconsisté à trouver comment exprimer chaque aspect de ce roman qui résonnait en moi.

in Dossier de presse

Grande-Bretagne 2012, 1 h 30, couleur, v.o.

ScénarioMark O’Rowed’après le roman de Daniel Clay

PhotoRob Hardy

Musique Electric Wave Bureau

MontageVictoria Boydell

AvecTim Roth, Eloise Laurence Cillian Murphy, Zana MarjanovicRobert Emms…

DU 22 AOÛT AU 4 SEPTEMBRE

SORTIE NATIONALE

SEMAINE DE LA CRITIQUE

CANNES 2012 :

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La Noche de enfrenteFrance / Chili, 2012, 1 h 50, couleur, v.o.

ScénarioRaoul Ruiz librement inspiré de nouvelles deHernán del Solar

PhotoInti Briones

SonRoberto Espinoza Felipe Zabala

Musique Jorge Arriagada

MontageValeria Sarmiento, Raoul RuizChristian Aspee

AvecChristian Vadim, Sergio HernandezValentina Vargas, Chamila Rodriguez…

DU 5 AU 11 SEPTEMBRE

EN EXCLUSIVITE

La Nuit d’en face / Raoul Ruiz

[…] Au départ, cette anecdote, qu’on lui avait transmise : Giono, qui détestait voyager, étaitcependant prêt à tout quitter pour se rendre dans la petite ville chilienne d’Antofagasta,simplement parce que ce nom le fascinait. Ruiz a commencé à imaginer que Giono(Christian Vadim, superbe dans le film) s’est réellement rendu dans le port d’Antofagasta,qu’il y enseigne la traduction franco-espagnole à une classe d’adultes, et même de vieillards,à qui il demande de garder les yeux fermés (tout se passe à l’intérieur), tandis qu’il lui arrivede citer Mallarmé. Mais c’est une uchronie, une autre virtualité, un temps parallèle: le «vrai»Giono, simultanément, est resté en France, où il écrit et publie ses romans.Dans une discussion avec l’un de ses élèves, Celso, le plus âgé, cette idée apparaît : le tempsn’est pas une succession linéaire, chronologique, mais il y a des «billes» de temps, qu’onpeut enfiler et permuter comme sur un collier. Le vieil homme, «convoque» dans le tempsprésent celui qu’il était à l’âge de dix ou douze ans (ils peuvent parfois coexister dans unmême plan, comme les trois âges de «Marcel» coexistaient dans un plan célèbre du Tempsretrouvé). C’est ainsi que Beethoven surgit dans le Chili des années 50 ; il y dirige unorchestre (que personne n’entend, à part l’enfant), traverse un terrain de foot (mais aucundes joueurs ne le voit) et se laisse même conduire au cinéma, où il se contente d’observerque les personnages sont très grands, «bigger than life». Il arrivera même à Celso, devenuvieux, d’être projeté dans le futur : mais c’est lui, cette fois-ci, qui ne verra rien des buildingsmodernes qui ont été bâtis dans la ville de son enfance, où il déambule.Comme on pouvait s’y attendre, Ruiz va déployer autour de ce principe des « couloirstemporels parallèles»… Trame serrée, irrésumable, où il sera question d’un vieil homme(Celso, justement) qui « tue le temps » avant de prendre sa retraite, d’un crime prévud’avance, depuis l’avenir, de miroirs qui mentent pendant la nuit de la Saint-Jean, d’objetsqui passent d’une couche temporelle à l’autre – et où surgissent des personnagespittoresques et insolites, à l’identité instable ou fuyante (une chanteuse de cabaret aurôle fatal et énigmatique, une tenancière de pension de famille aux mœurs équivoques),et des scènes quasi oniriques (une pendaison, un très étrange enterrement).Rien d’autre à faire, comme souvent chez Ruiz, qu’à s’abandonner au vertige, en n’essayantsurtout pas de maîtriser ou de rationaliser tout cela. Le crime imminent qui hante le récit n’est-il qu’un suicide masqué? «On ne se donne pas la mort, dit un personnage, on se la prête…»[…] Cet ultime film de Raoul Ruiz est peut-être, en définitive, la meilleure introduction àl’ensemble de son œuvre. Guy Scarpetta, Positif n°617-618, juillet-août 2012

QUINZAINE DES RÉALISATEURS

CANNES 2012:

SOUTIEN RECHERCHE

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[…] Près du feu est une histoire d’amour. Il ne s’agit pas ici de raconter les hauts et les bas,ni le début et la fin d’une relation. Il s’agit de la lutte quotidienne d’un homme contrel’inévitable. A la tristesse de la situation s’ajoute la pesante routine de s’occuper dequelqu’un qui sait la mort proche, avec l’incapacité que l’on éprouve parfois à aimerquelqu’un aussi fort que nous le souhaiterions.Le titre, Sentados frente al fuego, est tiré du poème du chilien Jorge Teillier. L’image quedécrit le poète est celle d’un couple de vieillards assis devant le feu, qui se souvient avecnostalgie des années passées, de leur histoire qui se perd dans leurs ombres agitées parles flammes.Daniel sent qu’il n’est pas suffisamment fort, que son amour n’est pas suffisamment grandpour sauver Alejandra et pour qu’elle se sente mieux. Ainsi lui fait-il des «cadeaux», desactes simples qui expriment ce que les mots ne peuvent plus dire.Bien que le film évoque le caractère inéluctable de la mort, il parle aussi de la résistancede la vie. Le couple évolue sur une année au rythme des saisons. Pendant cette période,tous deux vont changer : Daniel se laisse pousser la barbe puis la coupe, Alejandras’affaiblit. Le cycle de la nature se reflète aussi dans les bouleversements de la sociétéchilienne, particulièrement affectée par le tremblement de terre du 27 février 2010. Lefilm a été tourné à l’endroit où les secousses ont été les plus fortes et cela se répercutedans le paysage, les conversations et les souvenirs des personnages.De cette manière, Près du feu devient aussi un film sur la mémoire, le changement, latransformation, et sur l’insignifiance que l’existence humaine peut prendre à l’échelle dumonde. Comme un homme qui regarde les flammes s’élever du feu vers le ciel noir au-dessus de lui. Alejandro Fernández Almendras in Dossier de presse

Près du feu / Alejandro Fernández Almendras

Sentados frente al fuegoChili / Allemagne, 2011, 1 h 35, couleur, v.o.

ScénarioAlejandro Fernández Almendras

PhotoInti Briones

SonPablo Pinochet

Musique George Gurdjieff, Los Jaivas

MontageAlejandro Fernández AlmendrasJeronimo Rodriguez

AvecDaniel Muñoz, Alejandra YañezDaniel Candia, Tichi Lobos…

DU 5 AU 11 SEPTEMBRE

EN EXCLUSIVITE

TOULOUSE : MENTION SPÉCIALE

RENCONTRES CINÉLATINO 2012

MONTRÉAL 2011 : PRIX DU JURY

Daniel et Alejandra s’aiment depuis quelques années. A quarante ans, ils prennent un nouveaudépart en s’installant à la campagne. Chaque jour est rythmé par les activités agricoles et lesretrouvailles à la maison.Mais Alejandra est affectée par une maladie grave qui ronge lentement leurs rêves de bonheur.L’amour et la patience de Daniel sont mis à rude épreuve.

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France / Italie, 1961, 1 h 25, scope-n. & b.

ScénarioJacques Demy

PhotoRaoul Coutard

MusiqueMichel Legrand

Paroles de la chansonAgnès Varda(chanson doublée par Jacqueline Danno)

MontageAnne-Marie Cotret

AvecAnouk Aimée, Marc Michel Jacques Harden, Alan ScottElina Labourdette, Margo Lion…

Version restaurée en 2012 par Ciné-Tamaris,la Fondation Groupama Gan pour le Cinémaet la Fondation Technicolor pour lePatrimoine du Cinéma

DU 5 AU 11 SEPTEMBRE

VERSION RESTAURÉE

Lola / Jacques Demy

C’est moi, c’est Lola celle qui rit à tout propos,celle qui dit l’amour c’est beau, celle qui plaît sans plaisanter,

reçoit sans les dédommager les hommages des hommes âgés,et les « Bravos » des braves gars, les « Hourras », les « Viens avec moi »

celle qui rit de tout cela, qui veut plaire et s’en tenir làc’est moi, c’est Lola.

Dans Lola, tout est là. Les ports, les amants séparés, les rêves d’évasion. Et les chansons,puisque c’est une chanson. De cette matrice de l’œuvre, on trouvera des échos à maintesreprises, au détour d’une réplique des Demoiselles, ou simplement en revoyant le passagePommeraye d’une jeunesse nantaise. Lola est comme l’horizon du cinéma de Demy, il encirconscrit le territoire et en organise l’espace. Ce film portuaire regarde vers le large(l’Amérique, au bout de l’Océan) mais vient buter sur la réalité du rivage. Les personnagesne peuvent que rêver leur ailleurs ou leur âge d’or, tandis que le cinéaste fait le deuil d’unidéal inaccessible : Hollywood est loin, et Demy, tel Melville, en retravaille lucidement lesfétiches –un chapeau, une limousine blanche, comme en exil du mélodrame minnellien.Plus tard, dans Les Demoiselles, il soumettrait le musical de Donen aux à-plats de couleurdu Mépris. Ainsi Lola est-il un film charnière, hanté par le passé, mais d’une radicalité quasigodardienne. Alors, sans ligne de fuite possible, on y arpente l’espace clos ducinémaScope en d’incessants va-et-vient ; les trajectoires sont parallèles ou ne se croisentqu’une fois, et leur fusion n’est qu’un mirage. Il n’y a rien de plus cruel que cette blancheursolaire, perdue depuis Dreyer. Reste une comédie musicale fantôme, un refrain plusfredonné que chanté, avec ferveur et discrétion, comme s’excusant de ne pas être l’Angebleu: avant Anna K, Anouk invente la grâce du cinéma moderne. Serge Chauvin

Les Inrockuptibles

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The We and the I / Michel Gondry

Un bus new-yorkais, une horde d’adolescents survoltés, un trajet d’une heure trente àtravers le Bronx, une bande-son rap. Prenez ces ingrédients, secouez-les bien fort par unaprès-midi d'été, le dernier jour de l’année scolaire tant qu’à faire, et distribuez les rôlesselon une typologie bien codifiée : les petits caïds, les musiciens un peu en marge, lecouple gay, les copines complexées, la jolie fille boulotte culottée mais mal dans sa peau…Vous obtiendrez The We and the I, nouveau film de Michel Gondry.[…] Tourné avec des élèves d'un établissement scolaire du Bronx, The We and the I s’inscritdans la veine new-yorkaise du cinéaste à laquelle il se confronte depuis Block Party (2006)et Be Kind Rewind (2008), fondée sur la notion de communauté. Il se rattache par là mêmeà sa célèbre «Usine de films amateurs», ces ateliers de cinéma destinés à démocratiser,surtout dans les quartiers défavorisés, le plaisir de la pratique collective du cinéma.Issu de trois ans de préparation avec les élèves, le film s’inspire de leurs histoirespersonnelles, qui se reconstituent par bribes à l’intérieur d’un bus. Vase clos dont les paroissemblent constamment prêtes à exploser, le car se révèle un formidable accélérateur departicules fictionnelles. Tout le film s’y déroule, ou presque, depuis le moment où les adoss’y engouffrent jusqu’à la fin du trajet, une heure et demie plus tard, quand les deuxderniers passagers en descendent, à la nuit tombée. Entre-temps, un monde a pris forme,dont la complexité s’étoffe au fil des arrêts, de la réduction du nombre de passagers, deschangements de régime qui en résultent dans les relations entre les personnages…[…] Le bus lancé, la mécanique s’emballe. On passe d’un groupe à l’autre, les vannesfusent, les textos aussi, et les vidéos s’échangent sur les téléphones portables (…). Lesécrans de «smartphones» lestent leurs propriétaires d’une histoire, d’un passé, font entrerle reste du monde à l’intérieur du bus. Ces images viennent en télescoper d’autres, bricoléespar Gondry pour figurer l’imaginaire de ses protagonistes, autre manière de repousserles frontières du récit. Tout va très vite, tout peut se retourner n’importe quand… Entredésir de séduire et le défi de ne pas perdre la face, la tension est à son comble. Par paliers,elle va redescendre. Les personnages se construisent, deviennent plus attachants. Sous lasurface glissante des jeux de masques, un relief s’esquisse, révélant un passé communqui irrigue l’écheveau d'attraction, de ressentiment, de désir, de culpabilité qui se joue auprésent… Au temps du rapport de forces, de la surenchère, succède celui de la vulnérabilité,de l’expression des sentiments. […] Isabelle Regnier, Le Monde du 23 mai 2012

Etats-Unis , 2012, 1 h 43, couleur, v.o.

ScénarioMichel Gondry, Jeff GrimshawPaul Proch

PhotoAlex Disenhof

MontageJeff Buchanan

AvecMichael Brodie, Teresa LynnLaidychen Carrasco, Jonathan OrtizRaymond Delgado, Alex Barrios…

DU 12 AU 25 SEPTEMBRE

SORTIE NATIONALE

QUINZAINE DES RÉALISATEURS

CANNES 2012 :

SOUTIEN RECHERCHE

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La Vierge, les Coptes et moiNamir Abdel Messeeh

Namir part en Egypte, son pays d’origine, faire un film sur les apparitions miraculeuses de laVierge au sein de la communauté copte chrétienne. Comme dit sa mère, « Il y a des gens qui lavoient, il y a des gens qui ne la voient pas. Il y a peut-être un message dans tout ça. »Très vite l’enquête lui sert de prétexte pour revoir sa famille, et pour impliquer tout le villagedans une rocambolesque mise en scène… Entre documentaire et autofiction, une formidablecomédie sur les racines, les croyances… et le cinéma.

France, 2012, 1 h 31, couleur, v.o.

ScénarioNamir Abdel MesseehNathalie Najem, Anne Paschetta

PhotoNicolas Duchêne

SonJulien Sicart

MontageSébastien De Sainte

DU 12 AU 18 SEPTEMBRE

SORTIE NATIONALE

La Vierge, les Coptes et moi ou les tribulations d’un cinéaste en Egypte à la recherche de sonfilm et des apparitions de la Vierge Marie. Tour à tour documentaire, reportage, making ofpour devenir pure fiction, le film s’amuse librement de tous les genres cinématographiques.Il réussit avec humour et autodérision à aborder des questions aussi délicates et intimesque le sentiment religieux et la foi.Le cinéaste s’invente un personnage de beautiful looser et voyage sans feuille de routedans le pays de ses origines. Guidé par l’idée fixe, quasi obsessionnelle de faire un filmsur les chrétiens d’Egypte, il se frotte aux réticences de ses proches et surtout à celles deson producteur…Seul contre tous, le cinéaste ne lâche rien et ose tout. Flanqué d’une truculente mèrecopte qui vole à son secours, il se met en tête de convaincre tout un village de l’aider àmettre en scène une apparition de la Vierge.Improbable et réjouissant, le film interroge, l’air de rien, le sacré, le pouvoir de l’image etde la représentation. Ode à la magie du cinéma, il nous renvoie à notre propre imaginaireet à notre besoin d’émerveillement… Le cinéma étant bel et bien une histoire de miracleet de moments de grâce.Que ce soit vrai ou faux, qu’importe, puisque l’important c’est d’y croire.

Delphine Deloget et Armel Hostiou, cinéastes in Bulletin de l’ACID

SOUTIEN ACID / GNCR

L’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), est une association de cinéastes quidepuis vingt ans soutient la diffusion en salles de films indépendants et œuvre à la rencontre entre cesfilms, leurs auteurs et le public. La force du travail de l’ACID repose sur son idée fondatrice : le soutienpar des cinéastes de films d’autres cinéastes, français ou étrangers. Chaque année l’ACID soutient entrevingt et trente longs métrages, fictions et documentaires et travaille avec plus de deux cent cinquantesalles indépendantes et dans les festivals en France et à l’étranger.

La séance du lundi 17 septembreà 20h30 sera suivie d’une rencontreavec Namir Abdel Messeeh

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Treize ans, c’est le temps qu’il aura fallu à Leos Carax pour réaliser un nouveau longmétrage. C’est dire si le cinéaste était attendu avec fébrilité… De quoi s’agit-il ? D’unpersonnage (Denis lavant) aux identités multiples, d’un comédien (peut-être), un hommeen tout cas, qui se livre le temps d’une journée à bord d’une limousine, à une tournée depersonnages. A chaque arrêt commence une histoire, naît un personnage. Onze avatarsen tout, auxquels s’ajoutent un prologue en forme de rêve et un épilogue merveilleux, soità peu près treize histoires pour chacune des treize années passées loin des écrans (àl’exception notable de Merde, le segment du film collectif Tokyo ! réalisé en 2008)…[…] Si le film est tragique, il n’est pas sinistre, parce qu’il ne surplombe jamais sesspectateurs du ton docte de celui qui nous fait la leçon, mais aussi parce qu’il est sanscesse contrebalancé par un humour mordant… L’idée qui hante le film est d’ailleurs

Mélancolie et création cinéma : Coppola / Carax

cycle / stage

STAGE animé par Alain Bergalaessayiste, cinéaste et enseignant de cinéma à La fémis

! samedi 22 septembre

14 h Tetro de Francis Ford Coppola (Espagne / Italie / Argentine, 2009, 2 h 07, n. & b. et couleur, v.o.)

18h Holy Motors de Leos Carax (Fance, 2012, 1 h 55, couleur)" suivi d’une rencontre publique avec Alain Bergala

! dimanche 23 septembre

9 h 30 Boy meets Girl de Leos Carax (France, 1984, 1 h 40, noir et blanc)

15 h Twixt de Francis Ford Coppola (USA, 2012, 1 h 29,couleur, v.o.)

Formulaire d’inscription à retourner avant le mardi 18 septembredisponible à l’accueil de La Coursive ou téléchargeable sur le site de La Coursive 40!, tarif normal / 32!, Carte La Coursive / 25 !, – de 26 ans / 20!, Pass’Culture Etudiant

Croiser les œuvres d’un sur-auteur à la française (Leos Carax) et d’un grand cinéaste hors-catégorie du cinéma américain (Francis Ford Coppola) est une bonne façon aujourd’hui, depenser la création cinéma. A partir du même foyer de création – la mélancolie – les deuxcinéastes inventent de nouvelles formes qui se rejoignent parfois dans une esthétique proche.La mélancolie, dans leurs films, est un bon filtre pour donner à voir le présent.

Alain Bergala

Holy Motors / Leos Carax

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[…] Tout commence vraiment en 1984 avec Boy meets Girl. A l’époque, Leos Carax n’aréalisé qu’un court métrage culte, Strangulation Blues. Il a suivi les cours de Serge Daneyet Serge Toubiana à l’université Censier de Paris et fait un passage éclair aux Cahiers ducinéma. 1984, vu d’aujourd’hui, c’est la préhistoire… Boy meets Girl surgit telle uneexplosion de jeunesse et de fraîcheur, avec son noir et blanc charbonneux, son regardpoétique sur Paris, sa redéfinition subtile de l’éternel motif de la rencontre amoureuse. Lefilm porte sur ses frêles épaules un immense passé (Chaplin, Cocteau, Godard, Hergé…)mais respire le présent grâce aux corps et aux visages de ses acteurs. Mireille Perrier a degrands yeux, un nez grec, un sourire triste et une voix sensuelle. Denis Lavant déploie sonpetit corps d’athlète de poche, son visage boudeur et son casque de cheveux noirs. Boymeets Girl est propulsé par un mélange de mémoire et de présent, d’énergie et demélancolie, de conscience d’arriver après le plat de résistance de l’histoire du cinéma etle désir de prolonger cette histoire.Derrière le film, il y a l’étrange monsieur Carax. De son vrai nom Alexandre Oscar Dupont,le cinéaste a choisi ce curieux pseudo, anagramme d’Oscar et Alex. A part Eric Rohmer,prendre un pseudo n’est pas courant chez les cinéastes. Ce Carax, on ne le voit ni nel’entend jamais : pas d’interviews, pas de photos, pas de passages télé ou radio. Existe-t-il? Est-il l’Emile Ajar du cinéma derrière lequel se cache Godard ou un autre? Dès l’origine,l’aura Carax se construit entre la fulgurance de ses films et sa présence au mondefantomatique, désincarnée. Serge Kaganski, Les Inrockuptibles du 4 juillet 2012

France, 1984, 1 h 40, noir et blanc

Scénario Leos Carax

Photo Jean-Yves Escoffier

Son Jean Umanski

Musique Jacques Pineau, David BowieJo Lemaire, Serge GainsbourgDead Kennedys

MontageNelly Meunier, Francine Sandberg

AvecMireille Perrier, Denis LavantCarroll Brooks, Elie Poicard…

DIMANCHE 23 SEPTEMBRE 18H15

Boy meets Girl / Leos Carax

moins celle de la mort du cinéma (comme pourrait le suggérer le rêve cotonneux quiouvre le film), que la mort de la beauté elle-même. C’est beaucoup plus romantique etinquiet. «On dit que la beauté est dans l’œil de celui qui regarde», dit Michel Piccoli. «Mais,alors, s’il n’y a plus personne pour voir ? », réplique Denis Lavant dans une questionprononcée si bas qu’elle semble se perdre dans les limbes (y a-t-il encore des spectateurspour entendre?)C’est un monde à la fois joyeux, tragique et en miettes que nous décrit Carax, où leshommes auraient disparu et dont ne resteraient que des morceaux épars, desréminiscences, des bribes sans queues ni têtes… Quelle mémoire le corps de cepersonnage protéiforme garde-t-il du passage de l’un à l’autre? Le onzième et dernieravatar est-il riche des expériences de ces prédécesseurs ? Rien n’est moins sûr…On aplutôt le sentiment que ce qui gagne Denis Lavant, à mesure que le film plonge au cœurde la nuit, c’est une terrible mélancolie et même une sorte de désespoir… «Il faut avoirri avant minuit», déclare-t-il à la conductrice de la limousine, comme si une blague, uneseule, pouvait conjurer cette lente et irrémédiable descente dans les ténèbres…«In fine», c’est une aventure du corps à laquelle nous aura convié Carax, à travers celui deson acteur fétiche Denis Lavant, extraordinaire, qui a mûri en même temps que les films ducinéaste. Le corps dont Daney avait bien perçu, dans sa critique de Mauvais sang, qu’il étaitchez Carax la condition d’un romantisme cru, pas poseur, réellement souffrant. Un corpsavec lequel on joue, qu’on vieillit, rajeunit, affuble de postiches mais qui est constammentrendu à sa vérité nue et qu’on ne change pas. «On voudrait revivre», dit la chanson deGérard Manset, «mais la même chose» –irrémédiablement prisonnier de soi-même.

Jean-Sébastien Chauvin, Cahiers du cinéma n°680, juillet-août 2012

France, 2012, 1 h 55, couleur

Scénario Leos Carax

Photo Caroline Champetier

Musique Neil Hannon

Montage Nelly Quétier

AvecDenis Lavant, Edith ScobKylie Minogue, Eva MendesElise Lhommeau, Michel Piccoli…

DU 19 AU 25 SEPTEMBRE

EN EXCLUSIVITE

CANNES 2012 : SÉLECTION OFFICIELLE

SOUTIEN RECHERCHE

Rencontre publique avec Alain Bergalasamedi 22 septembre à 18 h

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Twixt / Francis Ford Coppola

Etats-Unis, 2012, 1 h 29, n.&b. et coul., v.o.

Scénario Francis Ford Coppola

Photo Mihai Malaimare Jr.

Musique Osvaldo Golijov, Dan Deacon

MontageRobert Schafer, Glen ScantleburyKevin Bailey

AvecVal Kilmer, Bruce DernElle Fanning, Ben Chaplin…

VEN 21 SEPTEMBRE 16H30DIM 23 SEPTEMBRE 15HMAR 25 SEPTEMBRE 18H30

Espagne/ Italie / Argentine, 2009, 2 h 07scope-n. & b. et couleur, v.o.

Scénario Francis Ford Coppola

Photo Mihai Malaimare Jr.

Son Vicente D’Elia

Musique Osvaldo Golijov

Montage Walter Rippel

Avec Vincent Gallo, Alden EhrenreichMaribel Verdú, Carmen MauraKlaus Maria Brandauer…

VEN 21 SEPTEMBRE 18H15SAM 22 SEPTEMBRE 14H

[…] A l’origine de Twixt : un songe de Francis Ford Coppola, dont lui-même mit longtempsà découvrir la signification. Comment filmer un rêve? Coppola emprunte volontiers aufolklore gothique en nappant le film d’un noir et blanc blafard et vaporeux, tandis qu’à lafaveur du sommeil l’écrivain Hall Baltimore pénètre dans une forêt sans heure, la coursedes étoiles figée dans le ciel en cercles concentriques. Il y rencontre les protagonistes dumassacre de l’hôtel Chickering: le pasteur fou qui assassina les enfants qu’il avait recueillispour les mettre à l’abri du démon, la pâle V., Virginia, spectre magnétique aux jouesrubicondes et aux dents trop longues qui échappa au carnage et même Edgar Poe enpersonne, qui lui sert de guide parmi les ténèbres… […] On ne peut saisir l’émotiongénérée par Twixt, ni même la manière dont il se rattache à l’œuvre de Coppola, sansconnaître cet épisode tragique de la vie du cinéaste : la mort de son fils Gian-Carlo dansun accident de hors-bord pendant le tournage de Jardins de pierre en 1986. Un fils auquelson père dédiera son film suivant, Tucker (1988) : «A Gian-Carlo, qui aimait les voitures.»Dans Twixt, Coppola va remettre en scène cet accident au cours d’une stupéfiante scènede confession, au bord d’une falaise, par la bouche de Hall Baltimore et sous la conduitede Poe. Auparavant, celui-ci avait livré à Baltimore son art poétique en lui narrant laconception de son poème Le Corbeau, comment la perte d’un être cher conduisaitl’homme à la mélancolie créatrice. Et c’est bien un geste poétique fulgurant qu’opèreCoppola en créant une allégorie extraordinaire de la mort de son propre enfant : encontrebas de la falaise où sont postés Poe et Baltimore, la projection sur des flotstumultueux de l’image de Virginia, image qu’un hors-bord traverse de part en part, sonsillon laissant sur le cou coupé de la fillette une empreinte meurtrière. Cette image tailléedans la glaise du film, par surimpressions successives et inattendues (l’eau, l’image de V.,le hors-bord), ramasse en un éclair ce film où tous les hommes sont blessés, le recouvrantd’un voile funèbre qui met à nu le cœur meurtri de son créateur… Jean-Philippe Tessé

Cahiers du cinéma n°677, avril 2012

Tetro / Francis Ford Coppola

[…] Vincent Gallo endosse l’habit toujours limite de l’écrivain sans œuvre, vivant retirédans le quarter malfamé de La Boca à Buenos Aires, pansant sa fierté blessée d’artisteinaccompli ou de junky littéraire, en officiant comme éclairagiste… Il ne se relèvera qu’aucontact de ce qu’il a rejeté de toutes ses forces: la création littéraire et les fantômes d’unefamille d’ogres. Un jeune frère retrouve sa trace, cherche à lui plaire, le vole et le réveille,l’oblige à remettre à l’endroit ce qui avait été littéralement écrit à l’envers… Dans la familleTetro (famille de musiciens et d’artistes), il n’y aura plus jamais d’ordre possible : tout estsaccagé.[…] Voilà qu’une fois encore, parti en sifflant l’air de l’expérimentation, de l’essai plutôtque la réussite, Coppola n’aura parlé que de ce qui l’intéresse vraiment : la mise en scène.La jubilation qui parcourt le film vient de ce qu’on avait perdu de vue l’habitude de voir,en toute plénitude, des personnages saisis en pleine mise en scène d’eux-mêmes. Le ratémagnifique, le frère passeur, le père monstrueux, la famille des ogres, sans parler de ladémente critique littéraire diva, ce ne sont pas (seulement) des personnages. Ce sont desmises en scène qui s’affrontent. Le monde selon Coppola ne serait que mise en scène…

Philippe Azoury, Libération du 15 mai 2012

cycle / stage

Page 13: La Rochelle • Coursive

13

Après la bataille / Yousry Nasrallah

Baad El MawkeaaEgypte / France, 2012, 2 h 02, couleur, v.o.

ScénarioYousry Nasrallah, Omar Schama

PhotoSamir Bahsan

SonIbrahim Dessouky

Musique Tamer Karawan

MontageMona Rabi

AvecMenna Chalaby, Bassem SamraNahed El Sebaï, Salah AbdallahPhaedra, Abdallah MedhatMomen Medhat…

DU 19 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE

Et si la récente révolution égyptienne pouvait se résumer à un ménage à trois? A la somme,forcément imparfaite, de désirs contradictoires et de passions partagées, de ferveursunanimes et de petits intérêts égoïstes? C’est le postulat de Après la bataille de YousryNasrallah, une fresque mi-romanesque mi-documentaire qui ausculte les mécanismes dela révolution au cœur d’un trio amoureux incarné par des acteurs incendiaires : les fidèlesdu réalisateur, Bassem Samra, Nahed El Sebaï, et la nouvelle it-girl du cinéma égyptien,Menna Chalaby. «On n’avait aucun scénario au moment de débuter le film, se souvient-elle.Mais nous avions une idée fixe : raconter l’histoire de deux femmes et d’un homme dansles moments qui succédèrent la révolution; privilégier le récit quotidien plutôt que lediscours politique. » Aussi se sont-ils embarqués pour huit mois de tournage «embedded»dans les manifs de la place Tahrir et les milieux activistes, avec au final un sentimentpartagé de fierté, « l’impression d’avoir pris part à un projet important» témoigne l’intenseBassem Samra. «Le film a également été fait en réaction à l’émergence d’un islamismeradical en Egypte, qui envisage le cinéma et toute forme de création comme des menaces,ajoute-t-il. Rien que notre présence ici, à Cannes, en compétition, est un geste fort adresséà ces censeurs.» Une autre bataille. Romain Blondeau, Les Inrockuptibles, 23 mai 2012

Juste après la chute de Moubarak, vous avez participé au film collectif « 18 jours»… YOUSRY NASRALLAH: Intérieur/ Extérieur se passe juste après l’attaque des chameaux et des chevauxplace Tahrir, le 2 février. J’avais vu cent cinquante fois la charge des chameaux à la télé, et j’étais à100% convaincu que ceux qui les montaient étaient armés. Au moment d’utiliser ces séquences dansmon court-métrage, je découvre stupéfait qu’ils n’ont pas d’armes, et que ceux qui se sont le plus faitrosser, ce sont les cavaliers. Et en outre, ces gens, je les connaissais : c’est avec eux que j’ai tourné Apropos des garçons, des filles et du voile, chez eux, à Nazlet El-Samman. Cela devenait étrange que cesgens que j’avais aimés soient devenus les salauds de l’histoire. Et c’est là que j’ai compris qu’ils avaientété utilisés, et même manipulés deux fois : en étant envoyés attaquer la place, et en étant utilisés parles médias pour détourner l’attention des faits infiniment plus graves survenus juste après, avec desjets de cocktails Molotov et des tirs de snipers contre les manifestants, dont on n’a pratiquement pasparlé. Toute l’attention était sur les chevaux et les chameaux. Je me suis dit qu’il fallait faire un film quipartirait de là. Je suis allé voir mon producteur égyptien, il m’a demandé où était le scénario: il n’yavait pas de scénario. Je savais seulement que je voulais partir du référendum sur la constitution, le19 mars, et aller jusqu’aux élections, qui étaient alors prévues en septembre. Et, miracle, le producteurégyptien et le producteur français, Georges-Marc Benamou ont été d’accord… in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

CANNES 2012 : SÉLECTION OFFICIELLE

Page 14: La Rochelle • Coursive

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Vous n’avez encore rien vuAlain Resnais

France, 2012, 1 h 55, scope-couleur

ScénarioLaurent Herbiet, Alex Révad’après les pièces Eurydice et Cher Antoineou l’amour raté de Jean Anouilh

PhotoEric Gauthier

SonJean-Pierre Duret, Gérard HardyGérard Lamps

Musique Mark Snow

MontageHervé de Luze

AvecMathieu Amalric, Pierre ArditiSabine Azéma, Jean-Noël BroutéAnne Consigny, Anny DupereyHippolyte Girardot, Gérard LartigauMichel Piccoli, Denis PodalydèsMichel Robin, Andrzej SewerynJean-Chrétien Sibertin-BlancMichel Vuillermoz, Lambert Wilson…

DU 26 SEPTEMBRE AU 16 OCTOBRE

[…] Tous ceux qui sont au générique méritent reconnaissance. « Vous n’avez encore rien vu »est le fruit d’une famille entièrement au service d’Alain Resnais et heureuse de l’être. Et si AlainResnais obtient le maximum de chacun, cela est dû à un secret que je dévoile ici : il donne à lapersonne qui travaille, qui joue pour lui le sentiment que c’est elle qui a tout apporté. Il n’est quede percevoir l’amour que lui portent ses techniciens, ses ouvriers, ses acteurs. Et son producteur.

Jean-Louis Livi, producteur

[…] Dans Vous n’avez encore rien vu, plus nettement encore que dans ses films précédentssouvent qualifiés de crépusculaires, la mort est le sujet explicite, celle de l’artiste pour êtreplus précis. Il est dramaturge, s’appelle Antoine, et selon son majordome, vient de décéder.Une douzaine de ses amis, tous acteurs, sont convoqués dans son «extraordinaire» maisonpour la lecture de ses dernières volontés. Elles sont curieuses : « Veuillez assister à laprojection de ce film où une jeune troupe de théâtre adapte mon Euridyce », leur fait-ilsavoir en substance, «et décidez vous-mêmes si ces acteurs débutants sont dignes dereprendre les rôles où vous vous êtes illustrés». Postés sur de vastes canapés face à unlarge téléviseur, les amis du défunt, dans une position jumelle de la nôtre, assistent dès lorsà une projection dont l’abîme est non seulement spatial, mais surtout temporel.A mesure que la pièce amateur déploie son cours modeste, son public d’experts setransmute en effet à son tour en personnages, chacun parmi les acteurs confirmés voyantsa propre subsistance glisser progressivement dans le rôle de celle ou celui qui prétendlui succéder. Ce n’est qu’une parmi les très grandes audaces du film, mais son effet estspectaculaire : dans ce qui s’installe vite comme un très fluide continuum, les rôles, acteurset personnages se mêlent inextricablement, les vieux se coulent dans la peau de leursvingt ans, les filles ont l’âge des mères et les hommes mûrs celui des verts.Jamais sans doute le cinéma n’avait trouvé un équivalent si profond, si harmonieux à celuiobtenu par Proust dans le fameux épisode du bal des têtes, effet qu’accuse encore latroupe de comédiens retenus par le maître, tous fidèles ou presque (et tous au diapason:voir le casting et mettre mentalement des épithètes favorables partout) et dont c’est pourcertains une partie de leur vie qui se retrace ici…Vous n’avez encore rien vu fuse d’intelligence et de bonté à propos des choses de l’art etde la vie… […] La nature gigogne du film ouvre à Alain Resnais son grand large: insatiableenfant jamais lassé du bac à sable cinéma, le vieux lion joue avec les emboîtements, rusesur les dispositifs, s’amuse des effets presque physiques et chimiques produits par lesystème un peu baroque de vases communicants qu’il met en circuit sous nos yeux. Cadredans le cadre, écran sur l’écran, tableau sur le film, inclusion du carré télé dans le rectanglecinéma, incrustation du théâtre sur des décors naturels, split screen à quatre voix… Bref,Vous n’avez encore rien vu ne cesse de démentir son titre : c’est au contraire lanternemagique et corne d’abondance pour tous les frappés de la chose scopique. Le fait quetout ce talent, cette vie, cette loquacité et cet humour convergent dans le plus délicat etautobiographique des discours sur la mort ne vient jamais grever le cours profondémentjoyeux du film… […] Vous n’avez encore rien vu se joue de la mort avec une rare insolence,sans en tirer le moindre lamento. Alain Resnais va mourir, la belle affaire, un jour, commenous tous, le plus tard possible. Son legs, lui, restera éternellement increvable.

Olivier Séguret, Libération, 22 mai 2012 SORTIE NATIONALE

SÉLECTION OFFICIELLE

CANNES 2012 :

SOUTIEN AFCAE

Page 15: La Rochelle • Coursive

15

Portugal / France, 2012, 1 h 31, couleur

ScénarioManoel de Oliveirad’après la pièce de Raul Brandão

PhotoRenato Berta

SonHenri Maikoff

MontageValérie Loiseleux

AvecMichael Lonsdale, Claudia CardinaleJeanne Moreau, Leonor SilveiraRicardo Trêpa, Luís Miguel Cintra…

DU 26 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE

SORTIE NATIONALE

MOSTRA DE VENISE 2011

Gébo et l’Ombre / Manoel de Oliveira

Cadré de profil, immobile sur un quai dominant la mer, un jeune homme semble fixer unpoint avec détermination. Lequel? On ne le saura pas, car le film délaisse immédiatementcette ouverture vers l’océan pour se cantonner dans l’espace étroit d’une maison. Onbascule en effet de la représentation de la liberté à l’attente : le jeune homme montrédans le premier plan est João (Ricardo Trêpa), qui, s’il disparaît pour un temps de l’écran,est très présent dans la conversation de ses proches. Nous découvrons en effet Sofia,l’épouse délaissée (Leonor Silveira) qui attend à la fenêtre comme une héroïne demélodrame, la mère, Doroteia (Claudia Cardinale), qui vit dans le mythe d’un fils idéal etmanifeste du ressentiment envers sa bru. Nous voyons surtout Gébo (Michael Lonsdale),le père, personnage central du film, comptable scrupuleux, pris de manière répétitive dansdes calculs vains qui semblent avoir pour vertu principale de faire passer le temps.Pour montrer le poids de cette attente douloureuse, Oliveira a fait un choix de mise enscène aussi simple qu’adéquat : Gébo et l’Ombre est en effet un de ses films les plusminimalistes, qui se déroule presque en totalité dans une seule pièce. Radicalité quiramène les problèmes essentiels de l’existence (comment survivre? Quelle vie mener?) àl’espace d’une scène. La restriction de l’espace filmique donne une importance particulièreà toutes les apparitions, qu’elles soient plutôt humoristiques quand il s’agit d’un ami oud’une voisine, ou plus inquiétantes dès que le fils tant attendu revient au foyer.Plus encore, la pièce de Raul Brandão est utilisée par Oliveira afin de poursuivre sa réflexionsur le sébastianisme, cette idéologie messianique propre à l’histoire de son pays… João,le fils, est une sorte de nouveau Dom Sébastien. C’est d’ailleurs le même acteur, RicardoTrêpa, qui incarnait ce rôle dans Le Cinquième Empire, hier comme aujourd’hui. Mais aulieu d’apporter la paix et la concorde dans sa famille, son retour engendre un véritabledésastre : dérobant l’argent dont son père a la charge, conduisant celui-ci à s’accuserensuite du vol. Cette réflexion sur l’histoire portugaise ne doit pas masquer la dimensionactuelle du film… La présence de la crise économique est explicite. La radicalité du décorunique permet de suggérer un hors champ dévasté, qui ne laisse aucune possibilité deliberté ou d’épanouissement. C’est aussi le prix de l’honnêteté de Gébo: l’enfermementdans un quotidien morne. Contrairement à son père, João revendique une vie libre. De lasorte le dilemme moral qui sous-tend le film n’a rien de simpliste ou de moralisant : Géboest fidèle à ses principes mais maintient dans le mensonge sa famille, son épouse enparticulier. Il finit par se sacrifier mais au prix d’une fausse déclaration… Par ailleurs, sonfils n’est pas montré comme un simple criminel ou un voleur sans scrupule prêt à dévalisersa propre famille. Comme le dit Oliveira, c’est aussi un révolutionnaire qui remet enquestion les principes qui gouvernent nos sociétés. Dans l’un et l’autre cas, chez Gébo etJoão, on note en fait une confusion entre les valeurs morales et monétaires, et de ce faitle sens de leurs actes reste problématique. Tant que nos vies restent gouvernées parl’argent semble dire alors Oliveira, la question d’un véritable choix est faussée.Si ce film, à la fois simple et audacieux, est si émouvant, il le doit également à la forced’incarnation de ses interprètes… Lonsdale, en Gébo, offre une sorte de miroir à Oliveira.On devine, avec pudeur et discrétion une forme d’autoportrait. C’est non seulement ungrand artiste, si assuré de la maîtrise de son art qu’il peut se permettre une véritable épure,mais aussi un homme qui s’interroge sur la valeur de son existence et de son art.

Mathias Lavin et António Preto, critiques aux Cahiers du cinéma, in Dossier de presse

Page 16: La Rochelle • Coursive

MAR 28

16H1520H15

14H18H

MAR 4

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MAR 11

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MAR 18

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14H18H30

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ME 22/08

14H3018H4516H3020H30

MER 29

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MER 5

16H30

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MER 12

14H3018H1516H3020H30

MER 19

17H20H

18H*20H15*

14H30

MER 26

14H3017H

20H1520H30*

18H*

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00

Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com

S E P T E M B R E 2 0 1 2

La projection de Holy Motors de Leos Carax sera suivie d’une rencontre publique avec Alain Bergala, samedi 22 septembre à 18 h.(Pré-vente billetterie à partir du samedi 15 septembre)

Projections dans le Grand Théâtre

La projection de La Vierge, les Coptes et moi sera suivie d’une rencontre publique avec Namir Abdel Messeeh, lundi 17 septembre à 20h30(Pré-vente billetterie à partir du lundi 10 septembre)

DU 22 AU 28 AOÛT

BROKEN de Rufus NorrisGrande-Bretagne, 2012, 1h30, couleur, v.o.A PERDRE LA RAISON de Joachim LafosseBelgique/Luxembourg/France…, 2012, 1h51, scope-couleur

DU 29 AOÛT AU 4 SEPTEMBRE

A PERDRE LA RAISON de Joachim Lafosse

BROKEN de Rufus Norris

DU 5 AU 11 SEPTEMBRE

LOLA de Jacques DemyFrance, 1961, 1h25, scope-noir et blanc PRÈS DU FEU de Alejandro Fernández AlmendrasChili /Allemagne, 2011, 1h35, couleur, v.o. LA NUIT D’EN FACE de Raoul RuizFrance/Chili, 2012, 1h50, couleur, v.o.

DU 12 AU 18 SEPTEMBRE

THE WE AND THE I de Michel GondryEtats-Unis, 2012, 1h43, couleur, v.o. LA VIERGE, LES COPTES ET MOI de Namir Abdel MesseehFrance, 2012, 1h31, couleur, v.o.

DU 19 AU 25 SEPTEMBRE

APRÈS LA BATAILLE de Yousry Nasrallah Egypte/France, 2012, 2h02, couleur, v.o.THE WE AND THE I de Michel Gondry

cycle / stage «Mélancolie et création cinéma: Coppola / Carax»HOLY MOTORS de Leos Carax • France, 2012, 1h55, couleurTETRO de Francis Ford CoppolaEspagne/Italie/Argentine, 2009, 2h07, n. & b. et couleur, v.o. BOY MEETS GIRL de Leos Carax • France, 1984, 1h40, noir et blancTWIXT de Francis Ford Coppola • Etats-Unis, 2012, 1h29, coul., v.o.

DU 26 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE

VOUS N’AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain ResnaisFrance, 2012, 1h55, scope-couleur

GÉBO ET L’OMBRE de Manoel de OliveiraPortugal/France, 2012, 1h31, couleur APRÈS LA BATAILLE de Yousry Nasrallah

VEN 24

14H18H15

16H20H15

VEN 31

14H18H

16H1520H15

VEN 7

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14H18H

VEN 14

14H18H

16H1520H

VEN 21

14H20H45

18H30*20H30*

18H15

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VEN 28

16H1520H*

18H*20H45

14H18H30

JEU 23

16H1520H30

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JEU 30

16H20H14H

18H15

JEU 6

14H18H15

16H20H

JEU 13

16H20H14H

18H15

JEU 20

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14H18H15*20H15*

16H

JEU 27

15H4520H15

14H18H3018H*

20H30*

LUN 27

14H3018H3016H1520H15

LUN 3

14H3018H3016H4520H45

LUN 10

19H15

17H30

21H

LUN 17

18H

LUN 24

17H3020H15

20H30*

18H*

LU 1er/10

18H*20H30*

20H15

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DIM 26

14H3018H3016H1520H30

DIM 2

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DIM 9

14H3020H3016H30

18H15

DIM 16

14H3018H1516H3020H30

DIM 23

16H30*20H45*14H30*18H45*

20H15

18H1515H

DIM 30

14H3017H15

20H17H30*

15H*20H15*

SAM 25

16H4520H4514H3018H30

SA 1er/9

16H3021H

14H3018H45

SAM 8

16H45

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SAM 15

16H1520H1514H3018H15

SAM 22

15H*

17H30*

18H (2)

14H

SAM 29

16H1520H30

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17H30*20H15*

18H (2)

20H30 (2)

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*

(1)

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MAR 28

16H1520H15

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MAR 4

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14H

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MAR 18

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MAR 25

16H20H15*

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ME 22/08

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MER 29

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18H*

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00

Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com

S E P T E M B R E 2 0 1 2

La projection de Holy Motors de Leos Carax sera suivie d’une rencontre publique avec Alain Bergala, samedi 22 septembre à 18 h.(Pré-vente billetterie à partir du samedi 15 septembre)

Projections dans le Grand Théâtre

La projection de La Vierge, les Coptes et moi sera suivie d’une rencontre publique avec Namir Abdel Messeeh, lundi 17 septembre à 20h30(Pré-vente billetterie à partir du lundi 10 septembre)

DU 22 AU 28 AOÛT

BROKEN de Rufus NorrisGrande-Bretagne, 2012, 1h30, couleur, v.o.A PERDRE LA RAISON de Joachim LafosseBelgique/Luxembourg/France…, 2012, 1h51, scope-couleur

DU 29 AOÛT AU 4 SEPTEMBRE

A PERDRE LA RAISON de Joachim Lafosse

BROKEN de Rufus Norris

DU 5 AU 11 SEPTEMBRE

LOLA de Jacques DemyFrance, 1961, 1h25, scope-noir et blanc PRÈS DU FEU de Alejandro Fernández AlmendrasChili /Allemagne, 2011, 1h35, couleur, v.o. LA NUIT D’EN FACE de Raoul RuizFrance/Chili, 2012, 1h50, couleur, v.o.

DU 12 AU 18 SEPTEMBRE

THE WE AND THE I de Michel GondryEtats-Unis, 2012, 1h43, couleur, v.o. LA VIERGE, LES COPTES ET MOI de Namir Abdel MesseehFrance, 2012, 1h31, couleur, v.o.

DU 19 AU 25 SEPTEMBRE

APRÈS LA BATAILLE de Yousry Nasrallah Egypte/France, 2012, 2h02, couleur, v.o.THE WE AND THE I de Michel Gondry

cycle / stage «Mélancolie et création cinéma: Coppola / Carax»HOLY MOTORS de Leos Carax • France, 2012, 1h55, couleurTETRO de Francis Ford CoppolaEspagne/Italie/Argentine, 2009, 2h07, n. & b. et couleur, v.o. BOY MEETS GIRL de Leos Carax • France, 1984, 1h40, noir et blancTWIXT de Francis Ford Coppola • Etats-Unis, 2012, 1h29, coul., v.o.

DU 26 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE

VOUS N’AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain ResnaisFrance, 2012, 1h55, scope-couleur

GÉBO ET L’OMBRE de Manoel de OliveiraPortugal/France, 2012, 1h31, couleur APRÈS LA BATAILLE de Yousry Nasrallah

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LUN 3

14H3018H3016H4520H45

LUN 10

19H15

17H30

21H

LUN 17

18H

LUN 24

17H3020H15

20H30*

18H*

LU 1er/10

18H*20H30*

20H15

17H30

DIM 26

14H3018H3016H1520H30

DIM 2

14H3018H3016H4520H45

DIM 9

14H3020H3016H30

18H15

DIM 16

14H3018H1516H3020H30

DIM 23

16H30*20H45*14H30*18H45*

20H15

18H1515H

DIM 30

14H3017H15

20H17H30*

15H*20H15*

SAM 25

16H4520H4514H3018H30

SA 1er/9

16H3021H

14H3018H45

SAM 8

16H45

18H30

14H3020H30

SAM 15

16H1520H1514H3018H15

SAM 22

15H*

17H30*

18H (2)

14H

SAM 29

16H1520H30

14H3018H3015H*

17H30*20H15*

18H (2)

20H30 (2)

(2)

*

(1)