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La Rotonde - Édition du 30 mars 2009

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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  • 2 www.larotonde.ca

    Mais, avec larrive de lancien ministre et ambassadeur Allan Rock, les attentes taient par-ticulirement leves. Aprs une p-riode de croissance sans prcdent sous Gilles Patry et son programme Vision 2010, tous se demandaient de quoi serait fait le mandat de lex-politicien.

    Ds lannonce de son investiture, certains ont remis en question lide de nommer une personnalit publi-que un poste traditionnellement rserv aux universitaires. Il faut rappeler que, malgr sa brillante carrire dans le domaine public, Al-lan Rock na pas dpass le niveau du baccalaurat.

    Le pass professionnel de Rock a

    Actualits

    Lentre dun nouveau recteur est toujours pleine de promesses de changement...

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    aussi servi de base plusieurs criti-ques tout au long de lanne. De fait, plusieurs lui reprochent de mettre laccent sur limage de lUniversit et de crer un faux sentiment dchan-ge entre la haute administration et la population tudiante. Par-del ces

    reproches, lanne fut mouvemente pour le nouveau venu. Entre autres, il a d affronter plusieurs reprises le groupe de militants men par Mi-reille Gervais et Marc Kelly. Aprs larrestation de ce dernier en plein Snat, le groupe a notamment fait

    drailler les trois runions suivantes. Cette anne, deux tudiants et une chercheuse ont intent une poursui-te judiciaire ladministration pour une somme de 150 000$ la suite de la fermeture du laboratoire o le professeur Denis Rancourt travailait.

    Si Rock dit apprcier le dialogue avec les leaders tudiants de la FUO et de la GSAD, il avoue son incompr-hension face aux mthodes et aux objectifs de la poigne dactivistes qui cherchent se faire entendre lors des runions du Snat.

    Tout ce dossier se mle avec celui de Denis Rancourt, professeur de physique lUniversit, qui voit son emploi compromis cause de ses pra-tiques trs controverses. Le profes-seur-militant na pas non plus hsit attaquer Rock tout au long de lanne, notamment dans une tonnante sor-tie pour dnoncer ses supposs liens avec le lobby isralien .

    Un autre dfi, moins mdiatis celui-l, auquel le nouveau recteur aura eu faire face est celui des changements importants au sein de la haute administration. En ef-fet, seuls les vice-rectorats aux res-sources et la recherche nauront pas connu de changement depuis un an, avec respectivement Victor Simon et Mona Nemer leur tte. Pour le reste, Rock a cr un nou-veau poste de vice-recteur, celui la gouvernance, par intrim, qui a t confi, Nathalie Des Rosiers la doyenne de la Facult de droit civil.

    Bref, comme le recteur le dit lui-mme, ce fut une anne dappren-tissage. Et il a appris la dure.

    Photo Mathieu Langlois

    (Ex-)politicien

  • 32008-2009 en revue

    Une anne mitige

    ean Hal-denby, prsident de la Fdration tudiante de lUniversit dOttawa (FUO) rsume son anne 2008-2009 la barre du navire de Fdra-tion comme tant pleine de dfis. Et on ne peut qutre daccord avec lui, au terme de cette anne particu-lirement agite. Crise aprs crise, conflit aprs conflit, la FUO a fait les manchettes des mdias tudiants et anim bien des discussions entre tudiants.

    Lanne avait pourtant commen-c par une victoire, avec labandon du Code de conduite. Une victoire par les tudiants et pour les tu-diants, clamait en substance Hal-

    denby lors de son discours de ren-tre en septembre.

    Le climat sest dgrad en no-vembre, priode prvue pour tenir le rfrendum daffiliation la F-dration canadienne des tudiants et des tudiantes (FC). Si le OUI laffiliation en est ressorti vain-queur par une mince diffrence, la population tudiante navait jamais t aussi largement divise quaprs cette campagne rude et sans merci. Les dcisions de Faris Lehn et du prsident de la FUO, membres lo-caux du Comit de surveillance rf-rendaire ayant pour mandat de re-prsenter la FUO, ont notamment t vertement critiques.

    Dautres problmes sont arri-vs aprs le cong des ftes, avec le changement des modalits de vote propos par le Comit des lections. En effet, le vote lectronique en a fait sourciller plus dun au Conseil dadministration, un candidat la prsidence ayant mme publique-ment exprim sa mfiance envers un tel systme. cette occasion, on a mme fait intervenir le Comit dar-bitrage tudiant, charg de trancher entre les pours et les contres de la tenue dun vote lectronique.

    Dans la foule de ce dbat polari-sant, les lections annuelles et leurs consquences ont divis un peu plus encore un campus dj trs

    fractur. Car si le processus lec-toral en lui-mme a couronn Sea-mus Wolfe sans rel dbordement, cest plutt la contestation des lec-tions, mene par Renaud Philippe Garner, qui a cr des remous. Af-frontements aprs affrontements, les deux camps se sont opposs sur toutes les plateformes. Les lus ont critiqu ce quils ont qualifi duti-lisation malhonnte des mdias par les perdants. Ces derniers ont continu attaquer les conflits dintrt dans lesquels les premiers se seraient compromis.

    Il faut ajouter tout cela deux pro-jets qui ont connu une fin abrupte, pour cette anne du moins. En effet,

    le laissez-passer universel pour les transports en commun et lide dun nouveau Centre tudiant ont eu du plomb dans laile en 2008-2009. Loin de les considrer comme des checs, Haldenby note plutt le progrs qui a t effectu dans ces dossiers depuis septembre et semble confiant de voir le prochain excutif prendre la relve.

    Au niveau des accomplissements de lquipe actuelle, il faut noter la collaboration dans le cas du Bureau de lombudsman de lUniversit, qui devrait finalement ouvrir en dbut danne prochaine, ainsi que la cration groupe de travail sur le racisme, qui a rcemment entam ses travaux.

    FUO

    DPhoto Mathieu Langlois

  • 4 www.larotonde.caPhoto Mathieu Langlois

    Plus discrte, moins riche et comp-tant moins de membres que son quivalent au premier cycle, lAs-sociation des tudiants diplms (GSAD) a tout de mme russi tirer son pingle du jeu cette anne. Loin des scandales et des crises, ces travailleurs de lombre ont connu plusieurs victoires.

    On a t pris dans un certain im-mobilisme, modre tout de mme Serge Dupuis, commissaire aux af-faires universitaires. On a accompli une fraction de ce que lon voulait accomplir, malgr tous nos efforts.

    Le visage extrieur de la GSAD, cest bien sr le caf Nostalgica. D-ficitaire depuis de nombreux exer-cices budgtaires, on la finalement vu sortir du rouge et recommencer faire du profit en 2008-2009, ce qui lui permet de payer les annes dimpt quil a en retard. Cela se fait par contre au prix dune hausse ap-prciable des prix des repas.

    De plus, un important projet dagrandissement a t lanc cette anne. Mme si aucune date nest encore fixe, les commissaires ont exprim leur volont de voir le Nos-talgica occuper lensemble du bti-ment rue Cumberland. Lassociation vient dailleurs de se faire confirmer une subvention de 200 000 dollars de la part de luniversit pour ce projet. Aucune date nest cependant fixe pour le dmnagement des bu-reaux administratifs qui occupent lautre partie de ldifice.

    Un autre grand succs de lAsso-ciation des tudiants Diplms cette anne est davoir russi atteindre les 8% de participation aux lections gnrales. Si ce chiffre parat bien maigre en comparaison de celui de la FUO, il dpasse de beaucoup les at-tentes dans un contexte o il ntait pas assur que le quorum rfren-daire atteigne 5%. Les nouveaux commissaires ont t lus en mars.

    Cette victoire en cache aussi une autre, qui est le soutien important au rfrendum de partage des ser-vices qui entrera en vigueur lanne prochaine. Les tudiants diplms pourront ainsi profiter de neuf des services de la FUO en monnayant une somme de 27$ par an. Ces ser-vices verront donc leur budget aug-menter en proportion.

    Seule ombre au tableau : on se souvient de lchec du projet de Charte des droits tudiants qui de-vait remplacer le Code de conduite honni par de nombreuses person-nes. Serge Dupuis admet dailleurs quil sagit dun grand rat pour son mandat et celui de ses collgues. Il espre voir le projet boucl dans les prochains mois, avant la fin du mandat de Nathalie Desrosiers. Ce-pendant, la GSAED a tout mme particip en tant que membre actif la concrtisation du projet du Bu-reau de lombudsman.

    Travailleurs dans lombre

    GSAD

  • 52008-2009 en revue

    Arrive sur le campus il y a trois ans et dabord implique auprs de divers groupes tudiants, notamment la campagne pour une rduction des droits de scolarit, la Socit des dbats anglais et le club tudiant no-dmocrate, Amy Kishek ne tarde pas faire sa mar-que lU dO.

    Cest lors de sa deuxime anne quelle connat son baptme en poli-tique tudiante. lue au poste de vi-ce-prsidente aux affaires acadmi-ques de lAssociation tudiante des tudes politiques, internationales et de dveloppement (APID), elle entame son mandat en dnonant la tenue dun concours de bikinis-sous la supervision de guides de la Semaine 101. la suite de la tenta-tive rate de destituer le prsident Austin Menyasz, elle et quatre de ses collgues dmissionnent inopi-nment de leur poste.

    Paralllement, elle cre, avec un groupe dtudiantes, un chapitre lo-cal du volet jeunesse dEqual Voice, organisme ayant pour mandat de fa-voriser la participation fminine sur la scne politique. En 2008, elle en prend les rnes. Le programme de mentorat quelle met alors en place se voit accorder un financement de 1,2 million de dollars de la part du gouvernement fdral. Ce jeudi 2 avril, elle tentera de faire recondui-re son mandat la tte du groupe tudiant loccasion de lassemble gnrale.

    croire que ses journes durent 72 heures : elle mne campagne, en fvrier 2009, pour le trs contest poste de gouverneur tudiant, lec-tion quelle remporte haut la main.

    Dans la foule de la contestation des lections devant le Comit dar-bitrage tudiant, elle se range tou-tefois du ct de ceux qui taient jusqualors ses adversaires politi-ques et annonce quelle tmoignera pour la partie plaignante. la suite du fiasco de laudience, elle choisit de livrer son tmoignage en ligne par le biais dun blogue acerbe rv-lant les irrgularits dont elle a t tmoin au cours de son implication la FUO. Elle y critique du mme coup le galvaudage du terme pro-gressisme sur la scne politique tudiante.

    Au Conseil dadministration (CA) de la FUO, auquel elle sige en tant que reprsentante de la Facult des sciences sociales, elle tente en vain de prvenir les incartades quelle considre inconstitutionnelles. Tou-jours dans le dossier de la contesta-tion, elle met en garde les adminis-trateurs tents de voter malgr un conflit dintrts flagrant, encore une fois sans succs. Ce faisant, elle sattire les rprimandes de Dean Haldenby, prsident de la FUO, et Federico Carvajal, prsident das-semble du CA, pour avoir transfr des documents lus au grand public ,mais qui taient jugs confiden-tiels.

    Pour son dvouement, sa force de caractre et son intgrit, La Roton-de nomme Amy Kishek personnalit de lanne.

    Une vraie progressiste

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    Photomontage Mathieu Langlois

  • 6 www.larotonde.ca

    Une adhsion mouvemente

    Larrive dAllan Rock en juin avait suscit quelques lueurs despoir auprs de la Fdration tudiante de lUniversit (FUO) et lAssociation des tudiants diplms (GSAD) qui esprait que celui-ci adopterait une approche diffrente vis--vis des frais de scolarit du pre-mier cycle. La lune de miel aura t de courte dure. En octobre, on ap-prenait officiellement que le Bureau des gouverneurs (BdG) avait linten-tion de voter une motion proposant la hausse des frais de scolarit. La dernire hausse remontait 2006 dans le cadre de la conjoncture co-nomique, il tait vident quen fin de compte, ce seraient les tudiants qui payeraient la facture.

    Au dbut du mois de novembre,

    Seamus Wolfe, vice-prsident aux affaires universitaires de la FUO, et Federico Carvajal, commissaire aux affaires externes de la GSAD, ont joint leurs efforts pour prsenter les revendications tudiantes au projet devant le BdG. Ils ont alors propos lUniversit de geler le niveau des frais actuels et daugmenter le lobbying au prs du gouvernement. Malgr cette proposition, les 13 membres du BdG ont vot la hausse des frais de scola-rit avec huit votes pour, trois contre et deux abstentions.

    Laugmentation est denviron 4% pour la plupart des programmes et va jusqu 8% pour plusieurs program-mes professionnels (Droit civil, m-decine, MBA, etc.). Cest une hausse moyenne de 4,2%, soit 7 millions de

    dollars de plus dans les coffres de lUniversit. Une partie de largent servira financer les bourses, tandis que lautre permettra lamlioration de lexprience tudiante , un concept qui reste dfinir.

    La FUO et la GSAD nont pas gagn le vote et une fois de plus, plusieurs tudiants critiquent ladministration et, sa prtendue ouverture alors que la dcision se prennait dans les coulisses. La pr-sentation de dix candidatures pour occuper les deux postes disponibles aux lections de fvrier dernier est signe quil y a un regain dintrt. Aprs cette anne, il y a fort parier que la FUO gardera le BdG lil dans les enjeux qui affectent direc-tement les tudiants.

    Crache le cashFrais de scolarit

    Cest la fin du mois de novembre que la Fdration tudiante de lUniversit dOttawa (FUO) saffilie finalement la plus grande association tudiante au Canada, aprs une campagne difficile pour tous.

    La FUO stait dsaffilie de la Fdration canadienne des tudiants et tudiantes (FC) en 1995, aprs en avoir t membre actif pendant 9 ans. Depuis, la question de rin-tgrer la FC navait t souleve que de faon ponctuelle.

    En aot dernier, le dossier re-vient sur la table aprs ladhsion partielle de la FUO la FC, la suite dune dcision du Conseil dadministration (CA) de la FUO. Ds la fin du mois, on annonce un rfrendum pour novembre.

    Quelques semaines plus tard, on apprend que la campagne dbutera le 7 novembre pour se terminer le 20, aprs trois jours de scrutin. Des membres du camp du NON, dont Ryan Kennery, membre du CA pour la Facult des arts, soutiennent alors que la campagne, qui prendra place deux jours seulement aprs la jour-ne bas les frais du 5 novembre, organise par la FC, influencerait les tudiants voter en faveur de lad-hsion.

    Aprs la contestation au sujet de la date du rfrendum, cest contre le libell de la question rfrendaire

    que lon proteste. En effet, Kennery et Michle Lamarche, reprsentants officiels du NON, expliquent que le prambule la question incite vo-ter en faveur. Roxane Dubois, por-te-parole du camp du OUI, affirme, quant elle, que les tudiants sau-ront faire la part des choses.

    Le dvoilement des rglements rfrendaires suscite galement beaucoup dmoi. Aprs des dsac-cords quant au budget permis et la promotion hors-campus, le Co-mit de surveillance du rfrendum conclut finalement un consensus et compromis, malgr le mcon-tenement de plusieurs personnes. Sensuit alors une campagne hou-leuse o affiches arraches, insultes, harclement et intervention du Ser-vice de protection ont pris place.

    Le OUI lemporte avec une fai-ble majorit de 51,2% et un taux de participation denviron 21%. Moins dune semaine aprs lannonce des rsultats, on remet en doute leur lgitimit. Au moment du rf-rendum, la procdure daffiliation partielle navait pas t ratifie et lapplication des rglements rf-rendaires de la FC ntait donc pas obligatoire, ce qui remettrait en question la tenue mme du rfren-dum. Aprs consultation de Marc Labrosse, avocat de la FUO, on conclut la lgitimit des rsultats consacrant la rintgration.

    FC

    Photo Guy Hughes

    Photo Mathieu Langlois

  • 72008-2009 en revue

    Cest la fin de lanne dernire que ladministration universi-taire a lanc un projet de Code de conduite qui allait terminer le mandat de Gilles Patry, prdces-seur dAllan Rock, dans la contro-verse.

    Face une proposition de rgle-mentation des comportements in-dividuels des tudiants, le campus a fait front commun pour sy opposer. La dfense de la libert dexpression et dassociation tait parmi les proc-cupations des tudiants. Ainsi, le 25 avril 2008, on a vu plusieurs centai-nes de manifestants venir exprimer

    leur opposition au Code sur la pe-louse de Tabaret pour ensuite envahir le pavillon. Fin de session oblige, les nouveaux excutifs des associations tudiantes prennent le relais de lop-position lbauche de document.

    Lt passe et le projet semble pren-dre beaucoup de plomb dans laile avec larrive dAllan Rock la barre. En effet, le nouveau recteur retire Pamela Harrod du dossier, lune des plus farouches partisanes du Code de conduite selon les leaders tudiants. Avec Bruce Feldthusen et Catherine Lee pour reprsenter lUniversit, Rock diffuse une image douverture

    quil confirme en fermant dfiniti-vement cet pisode et en annonant la publication imminente dun nou-veau document. Au-del du Code devient le nouveau mot dordre de ladministration.

    Rapidement, lide dune Charte est mise en place par le nouveau recteur : un document qui prvoit les responsabilits des tudiants, certes, mais aussi celles des autres membres de la communaut univer-sitaire ainsi que leurs droits.

    Bien que lide ait t lance ds le dbut du mois de septembre, bien peu de progrs ont t raliss sur ce

    dossier pendant lanne. Lentre en fonctions de Nathalie DesRosiers, vice-rectrice la gouvernance par intrim a donn un peu despoir aux diffrents intervenants, mais celle-ci sest concentre sur un projet pa-rallle : le bureau de lombudsman.

    Ladministration, la FUO et la GSAD semblent toutes trois saccorder une note ngative dans ce dossier, notamment en ce qui concerne les consultations tudian-tes. De fait, on navait qu visiter la plateforme dchange sur Inter-net pour se convaincre de lchec de celle-ci.

    Ni Code, ni Charte Droits tudiants

    Photo Jason Chiu

  • 8 www.larotonde.ca

    RvolUtionFUO - 27,2%

    Aprs une intense campagne dune dizaine de jours, cest finalement Seamus Wolfe qui est lu la prsi-dence de la Fdration tudiante de lUniversit dOttawa (FUO). Aprs deux ans la vice-prsidence aux affaires universitaires, Wolfe rem-porte le scrutin avec 36 % des votes. Renaud-Philippe Garner, son plus proche opposant, a termin avec prs de 30 % des voix. Aux finances, Roxanne Dubois est reconduite dans ses fonctions assez facilement, me-nant Maureen Hassinoff la dfaite. De leur ct, Julie Sguin et Michle Lamarche remportent leurs plbisci-tes respectifs, soit pour les postes de vice-prsidente aux communications et vice-prsidente aux affaires tu-diantes repectivement. Pour sa part, Ted Horton remporte une lutte quatre pour le poste de vice-prsident aux affaires universitaires contre Ca-meron Montgomery, Jeremy Stuart et Sidney Loko. ce jour, les rsul-tats des lections font lobjet dune contestation la suite daccusations de formation dquipe parmi certains candidats, une pratique dfendue en vertue de la Constitution de la FUO. Plus de 27% des membres de la Fd-ration ont exprim leur voix locca-sion de ces lections, soit plus que la participation des deux dernires an-nes additionnes.

    Du ct des rfrendums, ceux proposant la cration de nouvelles cotisations ont t battus. Ainsi, les projets des Villages du millnaire et celui du Service de counselling par les ans autochtones se sont vu refuser un soutien financier par la population tudiante. En outre, les lecteurs ont soutenu linitiative du Campus sans fume et larrt de la vente de produits du tabac dans les commerces de la FUO.

    GSAD - 8%

    Peu de suspense du ct des tu-diants diplms, qui ont toutefois particip leurs lections dans un nombre rarement vu. Les postes de snateurs de lUniversit ont t remports par Matthew Mount et Parasloo Jashmidi, respectivement en sciences et en humanits. Ju-lia Morris, lactuelle reprsentante des tudiants aux cycles suprieurs pour le Bureau des gouverneurs, a t reconduite dans ses fonctions. Sans opposition, Gatan-Philippe Beaulire, Gerardo Barajas Garrido, Breanna Roycroft, Tansy Etro-Beko et Myriam Hebabi ont t lus com-missaires pour la prochaine anne. Un rfrendum tait aussi soumis aux lecteurs, afin de savoir sils sou-haitaient cotiser une partie des ser-vices de la FUO. Loption du OUI la emport avec 66% des scrutins ex-prims. Dsire Lamoureux, Direc-trice des lections, sest montre trs satisfaite du taux de participation, a annonc que 8% des lecteurs li-gibles avaient exprim leur droit de vote. Ce taux dpasse largement les 5,2% de lanne dernire.

    Recevoir un bulletin de vote virtuel dans sa bote de rception et expri-mer son choix dun clic de souris. Voil ce que la FUO a permis ses membres, cette anne, avec le vote lectronique. Pendant trois jours, les 10, 11 et 12 fvrier 2009, plus de 8 000 membres de la Fdration tudiante ont exprim leur voix de cette faon. Cest Wassim Garzouzi (photo), du Bureau des lections, qui a men ce projet terme.

    Mais le cheminement de ce pro-jet na pas t sans embches. Ds sa prsentation au Conseil dadmi-nistration (CA), le vote lectronique sest attir les foudres dune frange assez importante des membres du CA. Parmi leurs inquitudes rcur-rentes, on se souviendra de lide dun trafic important de numros didentification personnels ou encore celle de rassemblements trop arross pendant lesquels des candidats mal intentionns pourraient faire voter des tudiants en tat dbrit. Ce premier change aura dur une heu-re, o plusieurs doutes se sont rv-ls et la remise en question du sys-tme a t discute. La session sest finalement conclue sur une adoption de ce mode de scrutin.

    Toutefois, tous les dtracteurs de cette innovation nont pas baiss les bras. Quelques jours seulement aprs la dcision controverse du Conseil dadministration, Myriam Brub, directrice de la Facult dducation, a prsent une plainte au Conseil darbitrage tudiant (CA), lorgane judiciaire de la Fdration tudiante. Alors que lenjeu divisait le campus et que quelques futurs candidats se rangeaient chacun dans lun ou lautre des camps, le CA a finale-ment jug que cette mthode de vote tait permise par la Constitution.

    Le groupe qui luttait contre lide ne sest toutefois pas laiss abattre et a dcid dutiliser le Conseil dad-ministration pour tenter un dernier tour de force. Une demande dappel et une proposition pour indirecte-ment empcher le vote lectronique en imposant de prsenter une carte tudiante pour sexprimer ont tou-tes deux t rejetes. La campagne pouvait aller de lavant.

    Si le processus dadoption a t tumultueux, le vote lectronique en tant que tel na pas t victime de problmes majeurs. Toutefois, des milliers de courriels anglophones contenant les mots de passe ont t reus plusieurs heures en retard, provoquant le mcontentement de certains anglophones et le systme prsentait des irrgularits pour les utilisateurs du fureteur Chrome.

    Au final, le vote lectronique aura fortement contribu laugmenta-tion drastique du taux de participa-tion, avec un 27,2% qui reprsente plus que le score des deux dernires annes runies. Mme si lobjectif avait t fix 30%, Wassim Garzou-zi, instigateur du projet, croit que le vote lectronique lUniversit dOt-tawa est l pour rester .

    lectoralelections tudiantes

    Vote lectronique

    la FUO et la GSAD dpassent toutes les attentes quant au

    taux de participation dans leurs lections respectives

    Photo Mathieu Langlois

  • 92008-2009 en revue

    De tous les dossiers de cette anne, aucun na autant soulev les passions que celui de la contestation des lections de la Fdration tudiante de lUniversit dOttawa (FUO). la suite du scrutin, des candidats dfaits prennent connais-sance dhypothtiques manquements au rglement lectoral inscrit dans la Constitution. En effet, le rglement 4.7.1, in-terdit la participation plus dune campagne la fois. Men par Renaud-Philippe Garner, candidat dfait la prsidence, le groupe rassemble galement Alexandre Chaput, dfait par Jean Guillaume au poste de vice-prsident aux affaires socia-les et Maureen Hasinnof, candidate dfaite aux finances. Aprs avoir t mis au courant de courriels qui confirmeraient la thse

    quune coalition officieuse aurait t forme par les candidats nouvellement lus, le trio dpose une plainte devant le Comit darbitrage tudiant (CA). Lors de la premire audience du CA et dans une salle bonde, la dfense dit refuser le pro-cessus darbitrage en invoquant une impartialit des juges et dautres irrgularits dans le processus dappel. Le public, sur-volt et bruyant, est de toute vidence en majorit du ct de la dfense et ne cache pas son soutien en arborant des pancartes rclamant le maintien des rsultats lectoraux. Le chahut est tel que le prsident Dean Haldenby dnoncera par la suite ces comportements irrespectueux et belliqueux . Autre rebon-dissement dans cette affaire, la suite dune motion apporte

    au Conseil dadministration de la FUO (C.A.) par Haldenby, la composition du Comit dappel est rforme et les juges qui avaient prcdemment choisis sont relevs de leurs fonctions. Le vote au C.A. rend certains mcontents puisque Wolfe, S-guin et Dubois ont tous vot pour cette motion qui concerne pourtant une affaire ayant une implication directe avec eux. Par la suite, deux tudiants, Luc-Yan Picker et Guy Hughes ont dpos une plainte, dnonant le prsident du C.A., Frederico Carvajal, qui na pas pris en compte des absentions, basant sa dcision sur un avis de lavocat de la FUO . Au moment de mettre sous presse, de nouveaux arbitres ont t nomms, mais le CA na toujours pas tenu de nouvelle audience.

    Travail dquipe ?

    Contestation des lections

    Photos Mathieu Langlois

  • 10 www.larotonde.ca

    1932 : Naissance de La Rotonde.1942 : Naissance du Fulcrum.2008-2009 : mergence dune blo-gosphre politique.

    Voil les trois dates que lhistoire des mdias crits de lUniversit dOttawa devrait retenir. Mme si on avait dj vu un premier blogue saveur politique loccasion de la campagne lectorale de lanne dernire, il nen reste pas moins que cest cette anne que le phnomne a rellement pris son envol.

    Tout au long de la course de la FUO, les plus mordus ont pu sui-vre les rebondissements et les dcla-rations fracassantes de la campagne travers ces mdias offrant un an-gle nouveau sur le petit monde de la politique tudiante.

    Alors que certains dentre eux ont mis fin leurs activits rapidement aprs la campagne, dautres sont rests et continuent nous offrir des informations qui trouveraient parfois difficilement leur place dans les mdias traditionnels. Un petit nombre est n aprs les lections, la faveur du climat qui entoure la contestation de celles-ci.

    Ces blogues obligent les journaux tudiants se moderniser et re-doubler deffort pour offrir la cou-verture la plus pertinente possible. Un change sain se cre aussi entre blogueurs.

    Cest pourquoi La Rotonde tient souligner larrive (ou le retour!) de Danielle OHanley, Lindsay Short, Ashley Andrews (de gauche droi-te, en haut, dans la photo); Serge Miville et Kyle Ryc (en bas, photo); ainsi que Amialia Savva, Samuel Breault, Ken Joly, Amy Kishek et de tous les blogueurs anonymes dans la (petite) communaut mdiatique de lUniversit,

    Longue vie vous!

    Les ptits nouveaux

    Aprs ladhsion des sauveteurs de lUniversit dOttawa la section locale 2626 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), lanne 2008 aura aussi t marque par ladhsion de la quelque centaine demploys de la Fdration tu-diante la section 4943 du plus grand syndicat canadien.

    Aux dernires nouvelles, on en est la rdaction dune premire convention collective suivant un modle fourni par le syndicat de

    lassociation tudiante de lUniver-sit Carleton.

    Ide lance par un groupe res-treint demploys il y a de cela plu-sieurs mois, la grande majorit des employs appuierait aujourdhui le projet dans loptique dobtenir de meilleures conditions de travail. Toutes les grandes corporations pour lesquelles jai travaill ont des politiques de travail et des at-tentes claires sur papier. Ici, nous navons pas ce genre de politiques

    et je trouve a trs nuisible parce que a laisse beaucoup de zones grises et fait place linterprta-tion. Avec un syndicat, nous pour-rions travailler avec lexcutif sur ladoption de telles politiques , explique Aaron Driscoll du service de marketing de la FUO, en no-vembre dernier.

    Plusieurs employs staient ga-lement plaints, au cours des derniers mois, du fait que llection annuelle des membres de lexcutif qui font

    office de cadres la FUO, nuisait la stabilit de lorganisation. La situation actuelle mettant certains membres de lexcutif nouvellement lus aux prises avec le Comit dar-bitrage tudiant en atteste.

    Dautres employs critiquaient la pression parfois insoutenable venant dune surcharge de travail rcurrente. On ma souvent dit de sacrifier une part de mon salaire pour la cause tudiante. a ma sou-vent foutu une pression dsagrable

    sur les paules, on me demandait de faire des heures supplmentai-res sans tre pay, javais mme des break-down parfois , expliquait au mme moment un ancien employ de la FUO qui a prfr garder lanonymat.

    Plusieurs associations et fdra-tions tudiantes canadiennes dont celles de lUniversit Carleton et le collge Algonquin dans la rgion dOttawa, bnficient actuellement de la protection dun syndicat, .

    Lunion fait la force Syndicat de la FUO

    Blogosphre politique

    Photo Mathieu Langlois

  • 112008-2009 en revue

    Septembre dernier : le Service des sports (SdS) annonce la mise en place dheures rserves aux femmes la piscine et au centre dentranement. Encourage par lAssociation des tudiants musul-mans, Pam Hrick, prsidente de la FUO lanne dernire, stait enga-ge faire de cette requte lun de ses chevaux de bataille. lissue des ngociations menes entre le Centre de ressources des femmes et le SdS, ce sont finalement quatre heures daccs aux infrastructures sportives qui sont accordes lusage exclusif des tudiantes.

    Rapidement, les mdias tu-diants semparent de laffaire. Dans le , Ben Myers lance le bal avec un ditorial incisif fustigeant ce quil voit comme une initiative irrflchie et sexiste. Sensuit un dferlement de lettres de lecteurs, encensant ou malmenant tour tour cette prise de position.

    Aprs plusieurs semaines dun dbat qui ne tarit pas, lquipe di-toriale y met abruptement fin en refusant de publier de nouvelles lettres, suscitant de nouveau la gro-gne de plusieurs personnes. Si les

    Encore tout nouveau dans le paysage tudiant et politique, le Regroupement des associa-tions tudiantes francophones et bilingues de lOntario (RAFBO) a commenc se faire connatre parmi les diffrents lobbies tu-diants. Cr il y a moins dun an, le RAFBO regroupe pour linstant les associations tudiantes des Universits de Glendon, dOttawa et Laurentienne ainsi que des col-lges Boral et de la Cit collgiale. Leurs principaux objectifs sont de dfendre les intrts francophones en ducation, rflchir sur lavenir et lamlioration de lenseigne-ment en franais et finalement, de faire pression auprs des instances comptentes.

    Le but premier de lassociation est de valoriser lducation post-se-condaire francophone en Ontario. Celle-ci dnonce les carences dans les programmes francophones de la province. Le RAFBO signale gale-ment les lacunes lUniversit dOt-tawa. Selon ce regroupement, le site web de lUniversit est dans lerreur lorsquon y affirme quil est possible

    de faire toutes ses tudes dans lune des deux langues officielles du Ca-nada. ce chapitre, Serge Dupuis souligne nouveau que dans le cadre dun cours en franais, le matriel didactique se doit dtre disponible dans la mme langue. Dupuis et Ser-ge Miville, deux membres fondateurs du Regroupement, sont convaincus quamliorer la qualit de lducation francophone de la province aura un impact dcisif sur lconomie de cel-le-ci. Dupuis, commissaire lexter-ne de la GSAD, avance que chaque dollar investi pour lducation fran-cophone rapportera beaucoup la province puisque les diplms fran-cophones gagnent des salaires plus levs que la moyenne. Le RAFBO a galement pour but de faire pres-sion sur les lus de la province afin de faire avancer la cause du franais. ce titre, leur action semble porter ses fruits puisque le Regroupement sest dj entretenu avec le ministre de lducation de lOntario. Il y a fort parier que le rassemblement sera de plus en plus visible sur les diffrents campus francophones et bilingues de la province dans les mois venir.

    Les francos se rassemblent

    Pas de couilles!Accs non mixte aux installations sportives

    tensions se dissipent peu peu par la suite, les priodes dentranement pour femmes demeurent un sujet chaud sur le campus.

    Depuis, toutefois, le Service des sports a constat un faible acha-landage durant ces heures, ce qui le force rvaluer les avantages et la pertinence du projet-pilote.

    RAFBO

    Photo Jessica Rose

    Photo Amanda Garreau

  • 12 www.larotonde.ca

    Denis Rancourt

    Denis Rancourt, professeur de physique la Facult des sciences, na pas reu de charge denseigne-ment au premier cycle cette anne. Suivant une mthode denseigne-ment diffrente de la pdagogie tra-ditionnelle, Rancourt soutient que les tudiants devraient apprendre davantage par eux-mmes. Cest aprs avoir attribu un A+ tous les tudiants de deux classes lan dernier quon a dcid de ne pas lui redonner de mandat au premier cycle.

    la fin septembre, Gary Slater, doyen la Facult des tudes sup-rieures, initie les procdures pour tudier la capacit de Rancourt superviser des thses de matrise et de doctorat, puisque deux tudiants de Rancourt auraient abandonns leur thse et des erreurs auraient t dceles dans deux autres.

    Le 10 dcembre, on le convoque une runion: Robert Major, vice-recteur aux tudes, Andr Lalonde, doyen de la Facult des sciences, et Nathalie Des Rosiers, vice-rectrice la gouvernance par intrim, linfor-ment que le doyen Slater recomman-

    de son congdiement au Bureau des Gouverneurs. Entre temps, Rancourt est suspendu et banni du campus.

    Dbut janvier, Rancourt com-mence attaquer le recteur Rock, blmant ses relations avec le lobby isralien. Selon lui, ces groupes auraient influenc les dcisions poli-tiques prises par lUniversit. la fin du mme mois, Rancourt est arrt pour avoir t prsent sur le campus alors quil en avait t banni.

    En fvrier, cest au tour danciens tudiants de Rancourt de subir les r-percussions de cette saga. En plus de devoir trouver un nouveau supervi-seur, certains sont victimes de chan-tage de la part de lUniversit. Cest le cas de Joseph Hickey qui on aurait menac de retirer sa bourse sil ne se trouvait pas un autre superviseur.

    Il faut noter que ces vnements ne sont que le squelette dune pro-blmatique qui remonte aussi loin que septembre 2005. Des procdu-res lgales ont t entreprises de-puis et se droulent paralllement.

    Marc Kelly

    Marc Kelly est srement lun

    des tudiants les plus connus de la population tudiante en gnral. force de coups de thtre publici-ss par des courriels massivement diffuss, le nom de lactiviste sest taill une place dans lesprit de plusieurs, souvent comme syno-nyme de provocateur. tudiant du professeur Rancourt, Kelly a pris part aux diffrentes confrences de presse du professeur Rancourt.

    travers sa participation toute cette saga, on retiendra particulire-ment son arrestation du 1er dcem-bre devant les Snateurs rassembls et qui a donn le coup de dpart aux perturbations subsquentes. Sur une note un peu plus lgre, Allan Rock se souviendra sans doute longtemps de lirruption inopine de Kelly dans son bureau qui a dclench chez Rock une colre impressionnante.

    Marc Kelly a aussi t candidat la prsidence de la Fdration tu-diante. Si ladministration na pas rellement eu se faire de mauvais sang, lactiviste a tout de mme ter-min avec 7% des voix exprimes. Un score trs respectable pour un tudiant qui se rclame lui-mme du radicalisme.

    Linstitution prise dassaut

    Rancourt & Kelly

    Photo Mathieu Langlois

  • 132008-2009 en revue

    Si les transports en commun sont importants pour toute la socit, ils sont vitaux pour la com-munaut de lUniversit dOttawa. Deux grands dossiers concernant ces services massivement utiliss ont anim bien des discussions cette anne.

    Grve

    Premirement, plusieurs tu-diants de lUniversit se souvien-dront de la longue grve des em-ploys dOC Transpo qui a perturb le quotidien de nombre dentre eux. Pendant 51 jours, les citoyens de la grande rgion dOttawa se sont vu

    privs de leur service de transport, faisant natre la frustration chez certains dentre eux.

    Plus localement, lUniversit a rapidement mis sur les rails un service alternatif de transport en autobus afin de dpanner la popu-lation tudiante qui tait en priode dexamen lors du commencement

    Laissez-passer, grve et controverse

    OC

    Tra

    nspo

    du conflit de travail. Plusieurs par-cours ont donc t inaugurs avec le soutien financier de la Fdration tudiante, qui sest finalement reti-re du projet, officiellement cause des cots rattachs.

    Dailleurs, la dclaration de sou-tien de la FUO la section locale du syndicat a suscit lire de plu-sieurs de ses membres, qui ont re-proch la Fdration doublier lintrt premier de ses membres : la reprise du service. Cette rcri-mination a dailleurs t utilise de nombreuses reprises pendant la campagne lectorale qui a rapide-ment suivi lentente de principe.

    Une autre initiative originale de ladministration relative au d-brayage a t la cration dun r-seau dhbergement afin daider les tudiants pour lesquels il tait devenu presque impossible das-sister aux cours. La communaut universitaire tait ainsi invite suivre lexemple dAllan Rock, rec-teur de lUniversit, qui a lui-mme accueilli deux tudiants pendant quelques jours.

    Laissez-passer universel

    Un autre sujet relatif au transport en commun et qui a fait les man-chettes cette anne a t le projet de laissez-passer universel lanc par la FUO. Initi par un rfrendum tudiant qui fixait 125$ son prix maximum pour chaque tudiant, le projet ne verra finalement pas le jour cette anne.

    Premier revers la fin de lan-ne dernire alors que le Conseil municipal se prononce contre cette ide, malgr lavis de son Comit du transport en commun. Les partisans du projet dnoncent alors le fait que le vote se soit fait sans les aviser et avant la date prvue pour le traite-ment de cette question.

    Malgr cet chec, lexcutif de la FUO est revenu la charge la fa-veur de la longue grve hivernale, en croyant pouvoir profiter de la perte du nombre dutilisateurs pour promouvoir son projet. La tentative se conclut par un nouvel chec le 12 mars dernier alors que le Conseil municipal a ananti les espoirs de voir un laissez-passer universel dans les mains des tudiants dOttawa en septembre prochain. Ted Horton, vice-prsident aux affaires univer-sitaires lu, promet de travailler pour faire en sorte que ce projet se concrtise dans lavenir.

    Photo Martin Lalande

  • 14 www.larotonde.ca

    lections La RotondeLa Rotonde lira prochainement son Rdacteur en chef pour lanne de production 2009-2010

    Les candidats au poste, Simon Cremer et Mathieu Gohier, prsenteront leurs plateformes respectives mercredi soir, 1er avril 20h, au 109 Osgoode.

    Le scrutin sera ouvert jusqu vendredi 3 avril, 16h.

    Tous sont invits venir assister au dbat.

    Les membres suivants sont ligibles voter :

    Bruno GlinasNedggy MauricinVronique StrasbourgKarine HbertCatherine Blanchard

    Joanie DemersAmanda BelandeFranois-Olivier DoraisCaroline MorneauCamila JuarezCline BastoRoman BernardPhilippe Teisceira-Lessard

    Mathieu GohierSonia NoreauRomain GuibertAlexandre Lequin-DorHouda SoussiAmanda GarreauMathieu LangloisSimon Cremer

    Critres pour lobtention du statut du journaliste:3 contributions et 3 runions de bnvolesoutre membre du comit de rdaction

    Attention: Les journalistes peuvent donner le statut de journaliste tout bnvole qui en fait la demande. La dcision doit tre prise lors dune runion des journalistes et seuls les journalistes ont le droit de vote.

    Attention: Si jamais vous avez contribu 3 reprises et que vous avez assist 3 runions et que votre nom ne figure pas dans la liste, prire den faire part Cline Basto par courriel au [email protected]

  • 152008-2009 en revue

    Global knowledge.Local learning.

    Lunivers du savoir votre porte

    Presidents

    du recteur

    Partenaires mdiatiques :

    LUniversit est re de prsenter les Confrences du recteur, une srie de quatre confrences captivantes donnes par des gens de chez nous sur divers sujets.

    largissez vos horizons et trouvez rponse vos questions : assistez la srie de confrences gratuites de lUniversit dOttawa!

    Un rendez-vous ne pas manquer lUniversit canadienne!

    Toutes les confrences sont gratuites et ouvertes au public. Si vous ne pouvez tre des ntres, joignez-vous en direct aux discussions sur le Web! Consultez le programme de la srie et rservez votre place :

    www.recteur.uOttawa.ca/conferencesdurecteur

    Chantal Laroche, professeure au programme daudiologie et dorthophonie de la Facult des sciences de la sant de lUniversit dOttawa, prsentera la seconde confrence de la srie, intitule

    Limpact du bruit sur nos vies, du berceau la berceuse.

    Le mercredi 1er avril, 19 hsalle 4101 du pavillon Desmarais (55, avenue Laurier Est, Ottawa)

    Universit dOttawa

    LUniversit canadienneCanadas university

    LInstitut dtudes des femmes a le plaisir de vous inviter la Confrence annuelle Shirley Greenberg en tudes des femmes intitule

    Femmes du monde prononce par

    Cline Galipeau chef dantenne du Tljournal et journaliste, Radio-Canada

    Le vendredi, 3 avril 2009 17 h Auditorium des anciens 85, rue Universit

    INFO : [email protected]

    ENTRE

    LIBRE

  • C E D P C E H RU C U - 2 1 1 G6 1 3 5 6 2 - 5 8 0 0 X 4 7 8 9c e d p @ f e u o . c ac e h r @ s f u o . c aw w w . c e d p . f e u o . c aw w w . c e h r . s f u o . c a

    D i v e r s i t s e x u e l l e

    R a c i s m e

    A c c o m m o d e m e n t r e l i g i e u x

    E n j e u x r e l a t i f s a u g e n r e e t a u x f e m m e s

    L i n g u i s m e

    H a n d i c a p & a c c e s s i b i l i t

    S E S S I O N S - T H M E S

    V N E M E N T S O U V E R T S A U P U B L I C

    SYMPOSIUMs u r l a d i v e r s i t e t l a c c e s s i b i l i t s u r l e c a m p u s

    w w w . d a c . f e u o . c a

    d u 8 a u 1 0 m a i , 2 0 0 9

    S o i r e c i n m a d e l a F o l i e d e s a r t s

    D i s c o u r s d e l H o n . S n a t e u r O l i v e r

    C o n c e r t R o c k s p e c t u e u s e m e n t

    v t r e

    D A T E L I M I T E D I N S C R I P T I O N L E 8 A V R I L 1 2 H 0 0 ( M I D I )

    I n s c r i v e z - v o u s d s a u j o u r d h u i a u w w w . d a c . f e u o . c a

    C o p y r i g h t l i s a b e t h A u g e r - V o y e r 2 0 0 7

    P h o t o : V i s i o n M o n o c u l a i r e p a r / b y l i s a b e t h A u g e r - V o y e r .

  • 172008-2009 en revue

    Arts et culture

    Le prochain article sera de natu-re compare et aura pour titre : Une LIEU en franais. Nombre de joueurs : un seul; catgorie : libre et dune dure de deux para-graphes. Caucus!

    Son mandat est quelque peu inu-sit : promouvoir la langue franai-se par le biais de lart de limprovi-sation. Un mandat facilement res-pect, car toutes les improvisations (sans exception) doivent tre effec-tues en franais uniquement. Cette institution francophone du campus russit runir les tudiants, non seulement en les divertissant avec humour, mais aussi parce que le public ralise limportance de la promotion de la langue franaise lUniversit canadienne. De plus, la LIEU encourage aussi le dveloppe-ment de la crativit, du talent et de la personnalit de ses membres.

    Tous les jeudis soir 20h30, heu-re avance de lEst, les quatre qui-pes saffrontent devant un public assoiff de divertissement et de lan-gue franaise, que, gnralement, les Rouges, les Jaunes, les Bleus et les Mauves sont capables de satis-faire. La petite routine du jeudi soir de cette institution tudiante qui a ft ses 25 ans cette anne permet au public de se dtendre et doublier ses soucis. Stphane Belmadani, v-p pub de la LIEU et joueur des Bleus, a confi La Rotonde que limpro-visation est une passion et quelle lalimente. Ce qui est plaisant pour le public, aussi cest que, non seu-lement cest gratuit, mais il y a toujours un bon spectacle. Patrik Guillotte, v-p externe de la LIEU et capitaine de lquipe des Mauves, estime que la LIEU permet de ren-contrer des gens extraordinaires qui sont prts sauto-ridiculiser pour faire oublier les moindres soucis des spectateurs prsents en offrant une gurison par le rire!. La majorit des joueurs de toutes les quipes a un bon bagage, car elle fait de lim-provisation depuis le secondaire. La grande finale se droulera lAudi-torium des Anciens le jeudi 3 avril prochain, un rendez-vous ne pas manquer!

    Un(e) LIEU en franais Im

    provisation

    Photos Amanda Garreau

  • 18 www.larotonde.ca

    Au secondaire, la seule chose qui gayait mes examens de mathma-tiques tait la prsence de petits dessins qui tentaient vainement de dissimuler la blancheur de mes pages. Vritables odes au dcro-chage scolaire, ils avaient le m-rite de purger les frustrations nes de la torture pythagoricienne qui mclatait la tte. Autour de moi, les tudiants abattus ne jetaient pas mme un coup doeil vague aux chiffres que leur vomissait la calcu-latrice. La blancheur de nos pages claboussait toute la salle de classe de paresse.

    Aujourdhui je nai plus dexa-men de mathmatiques mais com-me tous les tudiants qui subissent

    latroce exprience de la fin de ses-sion actuellement, je me retrouve parfois dans ce mme tat lamen-table qui accompagnait ces exa-mens. Alors je reprends mes vieux crayons et je me venge. Je vous le confesse, mes petits bonshommes en allumette ne payent pas de mine. Mais les formes qui naissent sous la pointe tonne de mon crayon font plus que dlasser mon esprit abruti par la mmorisation des surnoms des rois de France. Elles exorcisent les penses noires qui naissent dans mon esprit fourbu. Alors tudiants de toutes les universits, je vous le dis en toute franchise: faire la cari-cature de vos professeurs, ce nest pas mesquin, cest salvateur.

    Quil sagisse de dmoralisation, de culpabilisation, de dgot, je vis la fin de session, et tout autre moment franchement dcourageant, avec pour seule motivation sa conclusion. Dsoriente, vide, je travaille la laborieuse intgration et extraction dun savoir que jaurais plutt envie de vomir. Je finis par tre compl-tement dconnecte. Je deviens une sorte de spectatrice qui semmerde regarder son propre quotidien. Mais a ne dure jamais longtemps! Car tous les jours, je memplis dun peu plus dart, ce qui me re-donne un souffle de vie. Et il est une forme dart qui a imman-quablement et irrsistiblement le

    don de marracher de ma stupeur. Une sublimation du quotidien, une essentialisation du rocambolesque, le thtre - car cest de lui quil sagit - est la fois miroir et vitrine, in-trospection et exploration des pos-sibles. Si le tourbillon de la fin de session fait tourner la mayonnaise de ma vie, la dsarticulant dans une sorte de fatras bien peu app-tissant, le thtre est ce jaune duf salvateur qui la fait remonter, lui redonne sa forme et son got. Une vritable rconciliation avec moi-mme qui me rappelle que mon histoire est en pleine cration, que tout reste construire, que tout est possible.

    Guide de survie culturel

    Acte de survie

    Se dessiner une porte de sortie

    Fin de session signifie plu-sieurs choses : normment dtu-des, de lectures, de caf, de Redbull, des remises de travaux, des rencon-tres de groupe interminables sans oublier le plus important: le man-que de sommeil. Alors comment survivre en fin de session?

    Mon remde miracle pour passer travers est dcouter de la musique. Il faut faire confiance la culture, car elle nous permet de nous vader dans un autre monde.

    Elle nous transporte dans un club de danse ou mme dans nos rves. La musique est joie comme elle peut tre tristesse. Elle a une rponse nos problmes et nous

    aide dans nos penses critiques. Cest aussi une manire de nous re-laxer ou de bouger lorsquon ne peut plus lire et relire les mmes notes pour un examen. La musique est un art qui peut dterminer diffrentes choses pour nimporte quelle per-sonne qui tend loreille.

    En terminant la session, nous se-rons plus que contents, car lorsque nous irons finir notre dernier exa-men, nous chanterons voix haute et crierons tue-tte : Celebration Tonight . Terminer sa fin de ses-sion est toujours difficile et deman-de beaucoup deffort intellectuel. Alors pourquoi ne pas la passer en coutant de la bonne musique?

    Thrapie pour une fin de session

  • 192008-2009 en revue

    En fin de session, je me retrouve la bouche sche et le regard ha-gard fixer mon ordinateur, tel un prisonnier qui se laisse mouvoir par la fine claircie de lumire que laisse passer une fentre de type meurtrire dans son cachot. Pour contrevenir la lthargie invitable qui sempare toujours de moi pen-dant la fin de session, lorsque je dois tudier tard le soir, je men remets lart ou, plus prcisment, la mu-sique techno. Mon visage blanc et lair fixe qui le caractrise ne man-quent jamais de passer de cet tat de masque mortuaire un grand sourire productif. Le rythme sacca-

    d et quasi voluptueux qui livre les paroles peu recherches de la mu-sique techno russit chaque fois me replonger dans mes bouquins comme si llectricit de mon cer-veau avait besoin de cette pulsation rptitive et fixe pour se concentrer. Les chansonnettes exploites par les gnies des tables tournantes de-viennent alors un chant liturgique qui, jen suis sre, runit une foule dtudiants en fin de session, parse-me travers le monde, au niveau de concentration ncessaire pour lire 200 pages en une nuit et en faire une critique intressante.

    Guide de survie culturel

    Pulsation libratrice

    Tout le monde le sait : quand arrive ce moment de lanne o le soleil se pointe plus tt et nous fait lhonneur de sa prsence plus tard, mais o les professeurs nous lancent des travaux de tout bord, par tous les cts, le mo-ral et la motivation ne sont pas vrai-ment au rendez-vous. Cest plutt leur cousine ennemie, procrastination de son prnom, qui fait surface et nous attrape de son rire mesquin. Tout savre une bonne raison de ne pas faire ses travaux. Mme le mnage semble plus attrayant! La Compagnie Crole a beau chanter fond la caisse dans la radio, rien ny fait. Et puis lorsquon se sent enfin prt, lorsquon dcide avec toute notre bonne vo-lont daller ouvrir Word, arrive le syndrome de la page blanche, cette effrayante sorcire qui nous fait nous arracher les cheveux. Cest la fin! Tou-

    ch coul, on se dit quon ny arrivera jamais. Est-ce la temprature qui in-flue autant sur notre temprament ou est-ce le fait que la fin de session (qui veut aussi dire vacances dans le voca-bulaire de grand nombre dtudiants) arrive? Quimporte la raison, rien ne vaut quelques sorties culturelles pour se dgourdir les neurones! Comme le disait un grand sage de mon coin de pays: La tte nen prend pas plus que le derrire. Alors pourquoi ne pas allez voir de bons spectacles de musi-que, des reprsentations de thtre ou bien faire un saut au cinma? cette poque de lanne, les artistes ne sont pas en vacances et des films restent laffiche au cinma! Allez faire un tour sur les sites de vos groupes prfrs et vous dcouvrirez peut-tre quils pas-sent tout prs de chez vous dans un futur proche.

    a y est, la non dsire fin de session cogne nos portes avec son lot dexamens, de travaux, de longues nuits de travail ou de procrastination, de rencontres dquipes la bibliothque et de moments o lon veut se cacher la tte dans le sable en esprant que la fin de session va passer. Le meilleur moyen de passer travers cette dure priode est de prendre deux heures de son temps pour re-garder un bon film. Jentends dj les cris de Sacrilge! et de Je nai pas deux heures pour couter un film, jai trop faire! . Ne d-sesprez point, tout est possible en

    ce bas monde. Il faut bien choisir son film. Ny allez pas pour un film qui est loppos de vos choix ha-bituels et qui risque de vous laisser plus perplexe quautrement. Il faut choisir ce qui vous dtend, ce qui vous fait oublier vos tracas, peu importe que ce soit une comdie, un film daction ou un film dans une langue que vous ne comprenez pas. (Si votre choix se porte sur la dernire catgorie, je vous lve mon chapeau.) Bien videmment, il ne faut pas ngliger ses travaux et ses examens. Mais, parfois, un peu de dtente est ncessaire pour mieux travailler.

    Cest bon pour le moral!

    Comment survivre sa fin de session grce au cinma

    Photo Mathieu Langlois

  • 20 www.larotonde.ca

    Les lections ont fus de tou-tes parts cette anne, tant au niveau fdral que provincial (si on est qubcois), qu la FUO, la GSAD ou au Bureau des Gouverneurs. Toutefois, malgr la lourde abondance des dbats d-mocratiques, un important aspect de notre vie social semble avoir t compltement mis de ct. Les Arts semblent de moins en moins une question publique. Les coupu-res tous les niveaux se suivent et se ressemblent. Ds le 1er avril, la suppression de deux programmes pesant 13,7 millions de dollars en-trera en vigueur. Derrire ces chif-fres abstraits se cachent des artistes qui auraient besoin de financement pour continuer crer et faire de leurs communauts des endroits o rayonne la culture et qui se dmar-quent linternational.

    Cest ce qua dnonc Vote cultu-re, une initiative ne de la frustra-tion de voir sabords les budgets des programmes artistique culturel et du patrimoine au niveau fdral. Le 24 septembre dernier, la salle acadmique du dpartement de thtre sest remplie de gens ayant la culture cur et qui souhaitaient entendre ce que les candidats au niveau fdral avaient dire sur le sujet. Pour cette occasion Wadji Mouawad, directeur artistique du Thtre franais au Centre natio-nal des arts, et Martin Faucher, le prsident du Conseil qubcois du thtre, se sont entretenus avec

    Les politiciens ne sont pas

    nous des soucis des artistes. Ces soucis sont grandissants depuis les restrictions dcides par le gouver-nement Harper. Et cel malgr le fait que lart soit un lment essen-tiel dune vie collective. Quand bien mme la vie collective ne serait pas un souci profond pour le gouverne-ment fdral, il nen reste pas moins que chaque dollar investi dans la culture rapporte 11 fois sa valeur de faon directe ou indirecte. Il est donc erron de voir les investisse-ments dans le domaine de la culture comme un luxe . Au-del mme de laspect bassement financier de la question, les peuples ont besoin duvres dart tant pour rpondre leur soif identitaire que pour former une communaut. Comme la fait remarquer linitiative Vote culture : lart est un besoin.

    13,7 millions de dolars couts

    la hauteur de lart

    Il est presque impossible de ne jamais avoir t caf Nostalgica lorsquon tudie lUniversit dOt-tawa. Centre culturel incontourna-ble du campus voire de la ville dOt-tawa, le Nostalgica, que tous les ha-bitus ont affubl du petit surnom affectueux Nostalge est pourtant comme le dit Philippe Lafrenire, coordinateur des vnements cultu-rels. le secret le mieux gard dOt-tawa . Voil pourquoi cette anne a t marque par la promotion du caf afin de nous rvler son grand potentiel. Pourtant, bien que quelques pau-vres malchanceux naient toujours pas fait du Nostalge leur lieu de prdilection, ce caf demeure le point culturel par excellent du cam-pus. On y offre un vnement cultu-rel gratuit presque tous les soirs de la semaine en plus dy exposer les uvres des artistes locaux. Cette anne, le caf Nostalgica a su chauffer dun peu dart et de culture lambiance de notre campus gris et froid. Pendant lanne, chaque jour de la semaine les tudiants ont pu profiter dvnements culturels gra-tuits. Les lundis taient consacrs la posie ou parfois des parties de Trivial Pursuit. Les mardis, ctait le People Projet, un groupe folk-

    funk dont les racines sont la fois au Mexique, au Brsil, au Canada et en Europe, qui a su rchauffer le cur des tudiants de lUniversit. Cest le Jazz qui reprenait la scne le mercredi lorsquau dbut de lanne Yves Larouche animait les Soires Jazz et mme lorsque lorganisateur a d quitter lvnement, la passion du Jazz tant ce quelle est, la soire a survcu. Cest le ieudi que le Nos-talge se dchane et pourrait cla-ter tant il y a du monde. La soire Scne ouverte accueille des potes, des chanteurs et tous ceux qui sont tents par lopportunit ainsi offerte de se donner en spectacle devant le public fidle du Nostalgica. Pour finir la semaine aussi bien quelle a commenc, le Nostalgica a pris lha-bitude de recevoir un artiste invit tous les vendredis. Par sa qualit, sa diversit et son enthousiasme, qua-lits qui font son grand potentiel, le Nostalgica fut cette anne plus que jamais un grand lieu culturel incon-tournable du campus de luniversit dOttawa. De plus, il est important de remarquer que, cette anne, ce caf a une bonne anne financire, sortant le Nostalgica dun budget dficitaire qui perdurait depuis dj trop longtemps.

    Qualit diversit enthousiasmeNostalgica

    Photo Mathieu Langlois

    Photo Jessica Rose

  • 212008-2009 en revue

    Cest un public des plus enthou-siastes qui a accueilli les can-didats de la finale de la com-ptition de danse, lagora du Centre universitaire, le 24 mars. Plus de 300 spectateurs sont venus encourager les danseurs et, par leur participation active, ont fait de cette comptition de danse un vnement interactif. Lorsque certains sau-taient en hurlant de joie, on ne pou-vait pas condamner ce dbordement car cette raction tait justifie par latmosphre de fte et dmerveille-ment qua su crer le talent pous-touflant des participants. Le but de la FUO, qui tait de rejoindre des membres de communauts parall-les, a t atteint.

    Le talent poustouflant des par-ticipants a tenu le public en haleine pendant les deux heures de la com-ptition. La seule ombre au tableau a t le peu de place rserve la langue franaise. Mme si Jol La-rose, un des animateur, a assur la prsence du franais lors de lvne-ment, la soire sest plutt droule en anglais et ce, surtout au niveau des juges. La soire tait donc inaccessi-ble aux francophones. Bien que les

    juges taient eux-mme danseurs, leurs commentaires manquaient de substance. Il aurait t intressant de savoir ce quils avaient dire au niveau de la technique employe par les danseurs. Des commentaires plus soutenus portant directement sur la performance des particiants auraient t les bienvenus.

    Les grands gagnants ont t les danseurs du groupe DY-VERSE qui, au moyen de leurs chorgraphies originales et remarquablement bien excutes, ont russi mouvoir le public et les juges. Dwanse Bellot, Kenny Bellus, Ghordon Bellus, Ar-naldo Laures, Bilal Akkami, Simon Bahalars, Michael Ampali Baiden et Adrian Bakalarz se sont vu remet-tre, non seulement la premire pla-ce, mais aussi le grand prix de 1000 dollars. Bellot a confi La Rotonde que la danse tait pour lui une forme de mditation personnelle. Il a fallu plusieurs rencontres vcues comme un rituel pour que les danseurs de DY-VERSE crent leurs chorgra-phies. Cest un travail trs intime que les membres de DY-VERSE ont offert aux spectateurs lors de la fi-nale de la comptition de danse.

    Chorgraphie spectaculaire

    Com

    p de danse

    Photos Mathieu Langlois

  • 22 www.larotonde.ca

    Le 19 mars dernier, cest dans un gymnase de la Cit collgiale transform en salle grandiose que sest droule la cinquime remise des prix Trille Or, un gala qui rcompense le succs des artistes franco-ontariens. Il a t coproduit par la Socit Radio-Canada (SRC) et lAssociation des professionnels de la chanson et de la musique (APCM). Cette soire a t anime par Rebec-ca Makonnen, animatrice de Studio 12, une mission de varit qui passe sur les ondes de la SRC.

    Une atmosphre de joie rgnait dans la salle: les personnes prsen-tes samusaient et applaudissaient. Les catgories de prix taient va-ries, puisquil y avait des prix pour le Meilleur album de musique instrumentale ou pour le Meilleur groupe, sans oublier la nouvelle ca-tgorie Artiste ou groupe de lOuest canadien par excellence. Le prix pour cette catgorie a t remport par la chanteuse Anique Gran-ger, qui sest montre trs mue et contente de le recevoir.

    Deux artistes ont remport plu-sieurs prix : ct masculin, Damien Robitaille a remport quatre sta-

    tuettes, notamment celle de linter-prte masculin de lanne et celle du meilleur vidoclip. Ensuite, ct fminin, Tricia Foster a reu trois prix, pour lauteur, compositeur ou auteur-compositeur par excellence.

    Chaque artiste et groupe a prou-v sa passion pour la musique en offrant des performances avec grce, sincrit et diligence. Les performances taient originales et furent excutes par plusieurs artistes comme Tricia Foster, le groupe Swing, Damien Robitaille, R-Lo, Alexandre Dsilets, Konflit Dramatik, Anique Granger, Cindy Doire, Chuck Labelle et la Ligue du bonheur. Loriginalit de leurs prestations donnait un nouveau sens la musique de ces artistes. Il faut souligner la performance du groupe Swing, trs dynamique et particulirement apprcie par laudience.

    Ce gala a t une belle opportuni-t de dcouvrir de nouveaux talents sur la scne musicale franco-onta-rienne. Cette soire a t trs russie et la musique tait agrable. Le ta-lent des chanteurs franco-ontariens na pas fini de nous merveiller.

    Des laurats en or

    Trille

    Or

    Photos Amanda Garreau

  • 232008-2009 en revue

    Lors des soires I-pod battle le, 1848 est tout sauf en-nuyant et inhabit. Le public est alors une partie intgran-te du spectacle et la responsabi-lit du succs ou de lchec de la soire lui revient. Mais ce public toujours nombreux et pars nest pas seul. Les participants du I-pod battle savent les motiver en leur offrant les chansons les plus popu-laires, les plus entranantes, que contient ce petit compagnon mu-sical que tout le monde trane avec soi. Dguiss selon un thme pour produire un effet dramatique, qui ne manque pas de crer un cer-tain impact dans lassistance, les participants ont ce je-ne-sais-quoi qui leur permet de crer une at-mosphre de fte extraordinaire. Cette nouvelle mode, qui a envahi les campus universitaires euro-pens et nord-amricains, a t lance Paris par le groupe TTC. Les rgles sont simples : deux quipes saffrontent dans le but prcis de faire crier et chanter le plus de gens possible le plus fort possible. Les gagnants sont dter-mins par un sonomtre activ par la foule. Cest la dmocratie qui simpose sur les piste de danse.

    Toutefois, les I-pod battle ne sont malheureusement pas inclu-sifs. Le 26 mars dernier, lors de la finale, lvnement ntait pas accessible aux francophones, car les animateurs ne se sont expri-ms quen anglais. Un unilingue francophone naurait pas pu parti-ciper cette soire dynamique et excitante.

    Cet engouement nouveau sest dabord empar de lEurope, puis du Qubec (surtout de Montral), et il frappe maintenant lUniver-sit dOttawa, pour le plus grand plaisir de ses tudiants qui vien-nent nombreux ce genre de soire. Il ne suffit dassister qu une seule de ces soires pour com-prendre pourquoi il tait impensa-ble de faire une revue de lanne sans eux. Latmosphre lectrique russit faire revivre les vieilles chansons pop, rock, hip-hop, rap, qui vivent toutes en nous, et faire chanter et danser le dernier des ti-mides, qui est invitablement em-port par lnergie incroyable de lvnement.

    Une guerre lectrisanteiPod battle

    Photos Jessica Rose, Mathieu Langlois

  • 24 www.larotonde.ca

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    La Cavalcade 09

    Il y aura dsormais un nom grav ternellement dans lhistoire des Gee-Gees. Un nom qui sera as-soci pendant longtemps, trs longtemps, au meilleur quart-arri-re de lhistoire des Gee-Gees. Cest celui de Josh Sacobie, qui a gradu cette anne, mettant un terme son re, une re prolifique couronne par des records dquipe, laquelle son seul regret sera peut-tre labsence dune Coupe Vanier. Sil ny avait pas eu une liste des blesss intermi-nable, avec ses receveurs dcims, il aurait pu tendre ses records des marques nationales et aspirer au titre suprme. La dception se fait sentir aprs trois liminations en quatre ans contre Western, mais les blessures font partie du jeu et il reste que les performances de Sa-cobie auront t exceptionnelles. Aprs trois matchs, il salignait vers une pluie de records grce au tandem form avec Ivan Birungi (417 verges en trois matchs). Mais lancien re-ceveur dAcadia a subi une fracture un pied. Cest ce qui a mis fin sa saison rgulire, lui qui pourchas-sait aussi des records. Ctait le dbut de la fin pour Ottawa, qui a, sans cesse, jongl avec les blessures pour trouver des receveurs en forme pour capter les passes du vtran quart-arrire. Au final, il a tout de mme termin sixime du Canada cette saison. Mais il ne sest jamais proccup des records, est toujours demeur humble pour donner tout le crdit ses coquipiers. la fin

    Josh de lanne

    Josh Gibson-Bascombe Josh Wright

    JGB est lun des rares joueurs du campus avoir son nom inscrit dans une quipe dtoiles du SIC.

    Lan des frres Gibson-Bas-combe sest taill une place dans la deuxime, grce une moy-enne de 17,6 points par match, ce qui le place sixime en Ontario. JGB a aussi bnfici de larrive dun autre Josh en deuxime moiti de saison, Wright celui-l. Les deux ont tout de suite d-montr une alchimie ahurissante, multipliant les jeux spectaculaires et taillant des dfenses en pices. Mais Western savait que la rec-ette pour freiner Ottawa tait de menotter les Josh et cest ce quils ont fait pour mettre fin au rve ottavien de remporter un titre na-tional. Les deux seront de retour lan prochain avec une soif de vengeance.

    (Athlte masculin de 2009)

    Finalistes

    de la journe, des records vont tre battus, des noms vont tre rempla-cs, les annes vont passer, mais les souvenirs resteront jamais, et jen ai beaucoup , confiait Sacobie.

    En carrire, les chiffres parlent deux-mmes: il est au deuxime rang canadien pour les touchs (79), et au troisime pour les verg-es (9885) et les passes compltes (637). Ce sont tous des sommets pour un Gris et Grenat.

    Plus souvent qu son tour, il sest retrouv dans la premire quipe dtoiles nationale, a t nomm joueur par excellence en Ontario et,

    en 2007, il tait en nomination pour le trophe Hec Creighton remis au meilleur joueur du Canada.

    Au-del des chiffres, Sacobie tait un leader hors-pair sur et en dehors du terrain. Membre de la Premire Nation St. Marys Maliseet, le joueur toile a eu la chance de faire un dis-cours au Snat canadien devant des jeunes, en plus dtre le porte-parole de la campagne Un filet despoir lUniversit. Chaque t, durant la saison morte, il retournait auprs des Premires Nations pour aider des jeunes en difficult et y organis-er des activits sportives.

    Il fallait trouver de lexprience pour combler les dparts de Christine Lamey, Kirsten Brouse et Laura Simons, cette dernire laissant un trou bant au poste de passeuse. Lionel Woods avait pr-vu le coup avant mme la saison 2007-2008 et tait all dnicher une joueuse de talent pour com-bler ce trou. laube de la saison, il avait dclar que son programme avait lhabitude de compter sur les meilleures passeuses du Canada: on attendait 2008-2009 pour quil ab-atte sa carte et dmontre quil avait fait bonne pioche encore une fois. Aprs avoir pass la dernire saison sur le banc en raison des rglements sur les transferts, Tess Edwards a enfin pu dmontrer ltendue de ses capacits cette anne, impression-nante son poste naturel mme si elle ny avait pas jou depuis plu-sieurs saisons. Cela devrait lui per-mettre de se tailler une place un camp de lquipe nationale.

    Le mot recrue serait plutt mal employ pour la dcrire. Ed-wards a pass quelques annes

    lUniversit du Kentucky dans le prestigieux circuit universitaire amricain, la NCAA, avant dopter pour un retour aux sources : elle avait un palmars reluisant en On-tario au secondaire.

    Cette anne, elle sest mme per-mis dtablir un record dquipe avec 62 as au service, une marque qui la place au sommet du Sport interuniversitaire canadien (SIC) cette saison et qui la certainement aide dcrocher une place au sein de la premire quipe dtoiles de la division Est de lOntario.

    Ctait une transition impor-tante, parce que jtais hors des ter-rains depuis prs de deux ans. [Nos entraneurs] mont beaucoup aide faire la transition entre ne pas jou-er et jouer en tant que passeuse.

    Il ne fait aucun doute que ctait difficile, mais ctait un vrai plaisir de retrouver le terrain. Lattente en a valu la peine. Je suis contente de mon jeu, mais je sais que jen ai encore plus dans le ventre et jai hte dtre la prochaine saison , dvoile Edwards.

    Athlte fminine merGente

    Tess Edwards

    Josh Sacobie

    Photo Jol Ct-Cright

    Photo Guy Hughes

  • 292008-2009 en revue

    ses deux plus jeunes francs-tireurs, Matthieu Methot et Sean Smyth, avant le dernier match de la saison. Si la saison des Gee-Gees a t on ne peut plus diffi cile, lmergence de Methot comme lun des meil-leurs marqueurs de lOntario donne toutes les raisons de croire au suc-cs futur de lquipe.

    Athlte mASCulin reCrue

    Avec les dparts de Kim Kerr et Mandi Duhamel de lattaque aprs lan dernier, la for-mation de Shelley Coolidge se devait de trouver de nouveaux atouts en attaque. Lun deux sest avr tre Fannie Desforges, en qui les attentes taient leves avant la saison, tout comme celles en Saman-tha Delenardo. Des deux recrues, cest Desforges qui a tir son pin-gle du jeu, terminant deuxime au chapitre des points chez les recrues de la FQS. Auteure de quatre buts

    et six mentions daides, elle a sign lune des performances de lanne en russissant le seul coup du cha-peau ottavien le 18 octobre sur une victoire 6-2 contre Concordia.

    Elle, qui a aussi termin deux-ime de son quipe ce chapitre derrire Joyce Spruyt, une ancienne de St. Marys, a failli envoyer Ottawa au match de la troisime place aux Nationaux. En prolongation face Moncton, elle a vu son tir frapper le poteau. Quelques instants plus tard, les Aigles Bleus ont t en mesure de

    voir leur tir faire bouger les mailles du fi let et lont emport 2-1.

    Le rsultat fi nal est certes dce-vant pour Ottawa, mais lattaque tait pilote par de jeunes joueuses et elle devrait tre on ne peut plus menaante lan prochain. Aprs Desforges et Delenardo, Coolidge avait accueilli dans ses rangs Alicia Blomberg et Jodi Reinholcz. Toutes les quatre ont dmontr de trs belles capacits et devraient profi ter de cette exprience pour tre plus menaantes dans moins dun an.

    Aucune recrue masculine na eu un impact aussi grand dans son quipe que Matthieu Methot. Lancien des 67s a men les siens

    avec 18 buts en 28 matchs, menant galement toutes les recrues de la confrence Est du SUO et terminant sixime marqueur du Canada. On peut mesurer lincidence dun joueur aux succs de son quipe. Certes, les Gee-Gees nont pas ralis une grande saison en hockey masculin, mais enlevez Methot et lquipe au-rait t dans de sales draps.

    Bien que le gros de la charge of-fensive ait t pris en main par les vtrans Dan McDonald et Yannick Charron, Methot tait, match aprs match, une menace offensive. Cest ce qui lui vaut bien des honneurs: sa constance. nimporte quel niveau, il serait normal quun ath-lte de premire anne, aussi tal-entueux soit-il, peine enchaner les bonnes performances. Methot a effectu la plus longue squence de matchs conscutifs (10) avec au moins un point de tout lOntario. Peu importe le match et peu im-porte la situation, Methot tait tou-jours dangereux.

    Voil le futur du programme , annonait Dave Leger, en parlant de

    Tu as couru 327 verges contre Guelph la semaine dernire, marquant trois touchs, bri-sant mme le record onta-rien. Quas-tu mang avant le match ?Big Bad Davie Mason : Dix pan-cakes et deux bols de Wheaties. Le djeuner des champions.

    On sinsulte beaucoup sur la glace. Quel est le meilleur trash talk que tu aies enten-du pendant un match ? Le Dinosaure Martin Hrard : [Rires] Je ne sais pas si je peux rpondreAllezPhysiothrapeute qui laccompa-gne : La meilleure insulte, selon moi, vient dun gardien. Il tait sur le banc et un joueur de lqui-pe adverse voulait linsulter en se moquant du fait quil ne jouait pas. Il a dit : Hey, tes bless ? Il faut dire quil a un certain ac-cent quand il parle anglais. [Ri-res] Il a rpondu : Ya, ya. I gat hinjured focking yor sistor last night ! [Rires]

    la dcharge du Chat, il faut dire que sa situation tait autre-ment plus complexe. Lquipe de football, reconnue pour son attaque Star Wars, a t frappe par une vritable avalanche de blessures, notamment au poste de receveur. Et la recrue na pas t pargne. Au milieu dune saison o, de semaine en se-maine, personne ne savait ce qui allait arriver aux Gee-Gees, Le Chat a pu remplacer au pied lev Davie Mason, lun des meilleurs porteurs de ballon du Canada, lui aussi bless plus souvent qu son tour. En plus davoir inscrit cinq touchs en autant de matchs, ses 425 verges au sol le placent au huitime rang ontarien.

    flix potvin-desjardinsFinaliste

    Matthieu Methot

    Athlte fminine reCrue

    Fannie Desforges

    Tirs de barrage best of

    Oui, Mathieu Desjardins. Nous aussi, on tait pas mal surpris (et amuss).

    Big Bad Davie Mason nous a dit quil pouvait manger 70 ailes de poulet. Du haut de tes 2 mtres 11, peux-tu stoc-ker plus dailes ? DAX : Jai essay une fois au Honest Lawyer [o les ailes sont volont] et je suis arriv 62. Depuis ce fameux soir, je ne suis plus capable de manger des ailes.

    Depuis Phil Jackson, plu-sieurs entraneurs adoptent des stratgies zen , de la mditation, du yoga, etc. Dave Deaveiro est-il all dans cette direction ?DAX : Non, non. Coach Dave ne fait que crier.

    Pourquoi les joueuses de volley ont-elles des shorts si serrs ?V pour Vronique Yon : Pour mieux bouger ? [Rires] Je nen ai aucune ide, srieusement... Je ne sais pas si tu peux imagi-ner faire des plongeons terre, les jambes cartes, avec des shorts de basket, je pense quel-les auraient pas mal de trous. Il y en a qui pensent que cest pour une autre raison, mais...

    Photo Romain Guibert

    Photo Romain Guibert

  • 30 www.larotonde.ca

    On attendait les Ivan Birungi, Ron Kelly, Justin Wood-Roy et autres receveurs de ce monde pour capter les dernires passes de la carrire de Josh Saco-bie. Le prolifi que quart-arrire de lUniversit a d tre le premier sur-pris quand, la fi n de la saison, lun de ses meilleurs receveurs ntait nul autre que son remplaant. Les blessures ont dcim de fond en comble les receveurs des Gee-Gees, si bien que mme lentraneur Denis Pich ne savait plus trop qui tait dans le caucus. Au fi nal, cest Brad Sinopoli qui est sorti du lot pour pauler le peu de joueurs en forme qui restaient sur le terrain. Et il les a pauls avec brio.

    Celui qui sera le quart-arrire de lquipe au cours des trois prochaines annes en a pat plus dun avec son athltisme et son adaptation un nouveau poste. La vitesse quil a dmontre est de bon augure pour Ottawa, qui devrait avoir un quart-arrire trs mobile et dautant plus dangereux, pilotant une attaque pouvant frapper dans les airs ou au sol.

    Aux 355 verges quil a accumules par la passe, il a ajout une moy-enne dun peu plus de 10 verges par attrap en saison rgulire, mais il sest surtout dmarqu en sries. Il a inscrit le seul touch par la passe contre Guelph, dans un match domin par la course. Davie Mason, dans une performance historique et coup sr la plus belle de lanne, avait clips le record ontarien en amassant 327 verges et trois tou-chs au sol. Contre Queens, il a t le meilleur receveur des siens.

    Puis, lors de llimination du Gris et Grenat face Western, son fait darmes aura t et restera ja-mais symbolique. Sinopoli a capt la dernire passe de la carrire de son mentor, marquant le passage du fl ambeau, marquant la fi n de sa saison au poste de receveur et le dbut de son re en tant que quart-arrire. En tant que vtran, tu tattends enseigner aux jeunes. Et jai appris beaucoup de Brad en retour. Je suis convaincu quil fera une belle carrire et je le lui sou-haite. Jachterais un billet pour le voir jouer , avance Sacobie.

    Utilises-tu ton frre dans NHL09 ?Matt Methot : Oui, en fait, je fais quelques changes pour aller le chercher, et le faire jouer en pre-mire ligne.

    Quelque chose quon ne sait pas de Denis Pich?Big Tet : Wo... Quest-ce que vous savez de lui?Quil a lhabitude de cass-er les journalistes de La Ro-tonde... [NDLR : On ne vous donnera pas dexemples. On tient notre dignit.][Rires] Derrire son attitude de pitbull, il nest pas si mchant que a... Cest un trs bon pre de fa-mille. Il soccupe beaucoup de ses fi lles [NDLR : une rgle dor en football est de laisser Denis voir ses fi lles avant de linterviewer aprs un match].

    Tdb best of

    Le sixime homme de Dave Deaveiro est lun des athltes stre le plus amliors depuis lan dernier, o il tait une recrue. Nemo a dmontr une trs belle complicit avec les joueurs du cinq de dpart. Il sest class au sixime rang de lquipe au chapitre des points marqus et du temps de jeu.

    Lan prochain, il devrait passer

    de sixime homme partant, pre-nant srement la place du vtran David Labentowicz. Avec Nemo, la relve ce poste est donc assure et entre de bonnes mains. Cest un poids de moins sur la conscience de lentraneur Dave Deaveiro, qui doit trouver un digne successeur Dax Dessureault. ce compte, sur-veillez Louis Gauthier.

    Athlte mASCulin merGent

    LR : Votre gardienne, Jessica Audet, a 32 ans. Comment fait-elle pour maintenir ce rythme ? rika Pouliot : Elle mange beau-coup de lgumes !

    Un tir trois points prendre : milie Mo-rasse ou Donnie Gibson ?M : Moi.Marie-ve Caouette : milie Moraaaasse...M : Moi.MC : ...for three ! Quoique sous pression, cest vrai que Donnie est pas mal bon.M : Ouais, mais franchement, jai mon orgueil. [Rires]

    Le meilleur nightlife: Otta-wa, ou Rouyn ?Ovni : ROUYN !Joanie Beauregard-Veillette : Rouyn, tu vas rencontrer tout le monde, parce que tout le monde va au mme bar. [...] Pas de cover Rouyn.Ovni : Pas de fi les dattente.JBV: Pas de fi les dattente.Ovni : Donc pas de joueurs de basket qui passent devant tout le monde...

    Qui se voit offrir le plus de verres quand vous sortez ?Kelly Weir : Moi.Allison Forbes : Elle ? [Courte r-fl exion]. Nan, probablement mi-lie [Rires]. Je pense que les gens voient sa faon de danser et veu-lent lamener au bar pour quelle quitte la piste de danse.

    nemanja BaleticFinaliste

    Brad Sinopoli

    Rien faire, on ne vous parlera pas des questions quon a dj pos Denis Pich.

    Photo Jol Ct-Cright

  • 312008-2009 en revue

    Si quelquun peut trouver un mot pour dcrire ce qua ap-port Andy Sparks, entraneur recrue, au programme de bas-ket-ball en moins dun an, bravo. Si ctait sa premire anne uni-versitaire, sa trentaine dannes passe entraner maintes quipes fera taire les dtracteurs lui re-prochant son manque dexprience. Mais la plus belle preuve pour faire oublier quil navait jamais t entraneur-chef au niveau in-teruniversitaire est sur le terrain. Ses prouesses ont t reconnues et il a remport, haut la main sans doute, le titre dentraneur de lanne dans la division Est du Sport universitaire ontarien (SUO). Sparks a pris cette quipe en main en juillet et il va sans dire quil na pas t en mesure de faire son propre recrutement. Il a hrit de la formation dirige par Carlos Brown, son prdcesseur; une formation jeune, qui a compil un dossier de 3-19 en 2007-2008, ratant les sries, et qui a perdu les services de Sarah Van Hooydonk, sa joueuse toile.

    De tout cela, il a fait un conte de fes, emmenant ses joueuses au Championnat national Regina, aprs avoir termin deuxime dans lEst ontarien. En sries provincial-es, elles ont limin les troisimes et ternelles rivales, Carleton, avant de dominer Toronto, premires en saison rgulire. Mais lhistoire sest malheureusement termine en fi-nale contre Windsor, numro deux du Canada, et par deux dfaites aux Nationaux. Quoi quil en soit, cela demeure exceptionnel.

    Comment sont-ils arrivs ces prouesses ? Ce serait lentraneur

    et aux joueuses de le dire. Dun point de vue extrieur lquipe, cest le signe dun changement drastique dans lthique de travail, le leader-ship et la faon daborder un match. Les filles ne pouvaient plus se con-tenter dune victoire, cherchaient et trouvaient toujours un dtail amliorer.

    Cela dmontre quel point le rle dun entraneur est crucial. Et avec lexprience acquise cette anne, tant pour lentraneur que les joueuses, la saison prochaine sannonce encore plus surprenante.

    Si larrive de Sparks a eu un ef-fet monstre sur les performances de lquipe, il nest pas beaucoup moindre sur celle de la garde mi-lie Morasse. Aprs chaque match, on parlait dun effort dquipe et de labsence dune joueuse toile au sein du Gris et Grenat, surtout aprs le dpart de Sarah Van Hooy-donk. Nanmoins, on ne peut pas nier qumilie Morasse a t la cl de vote des Gee-Gees cette an-ne et a aid orchestrer plusieurs fins de match couper le souffle. Et cest dautant plus surprenant quelle tait une verte recrue il y a un an.

    Lathlte de Beauport possde surtout un tir trois points dvas-tateur, elle qui a termin sixime en Ontario en en rcoltant 44. Sa moyenne de 13,36 points par match (le double de lan dernier) la place aussi au sommet de son quipe. Il y a un an, Van Hooydonk trnait ce chapitre avec une moyenne de 11,45. La garde de deuxime anne a mme termin deuxime au niveau des rebonds (123), derrire Hannah Sunley-Paisley.

    Lquipe de soccer avait une al-lure moins offensive cette anne, malgr labondance de potentiel in-dividuel, un potentiel encore jeune. Nanmoins, cela ne la pas emp-che de se qualifier pour les Na-tionaux pour la dixime fois en 15 ans. Une victoire 1-0 contre Cape-Breton reprsente le seul match remport par une quipe fminine un