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« Maintenant tu as ton bâton de Maréchal » m’a dit mon père, alors que je venais d’avoir mon poste de linotypiste. mais rien n’est acquis et l’iMpriMerie, c’est pas si solide! 6 jours sur 7 pendant ? plus tard, il a fallu rebondir. plonger dans une autre carrière. enseigner la brasse, le crawl et le papillon. à eux d’apprendre à flotter, souffler, respirer, archimède et sa faMeuse poussée. à Moi de nager dans des nouvelles eaux, de passer de l’encre à l’eau, de la chaleur des Machines au chlore de la piscine. à moi de M’adapter avec souplesse dans les limites de Ma liberté ! la souplesse du bâton de Maréchal

la souplesse du bâton de Maréchallageneraledimaginaire.com/data/2014/09/catalogue-hd.pdf · si solide! 6 jours sur 7 pendant ? plus tard, il a fallu rebondir. plonger dans une autre

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« Maintenant tu as ton bâton de Maréchal » m’a dit mon père, alors que je venais d’avoir mon poste de linotypiste.

mais rien n’est acquis et l’iMpriMerie, c’est pas si solide! 6 jours sur 7 pendant ? plus tard, il a fallu rebondir. plonger dans une autre carrière. enseigner la brasse, le crawl et le papillon. à eux d’apprendre à flotter, souffler, respirer, archimède et sa faMeuse poussée. à Moi de nager dans des nouvelles eaux, de passer de l’encre à l’eau, de la chaleur des Machines au chlore de la piscine.à moi de M’adapter avec souplesse dans les limites de Ma liberté !

la souplessedu bâtonde Maréchal

ne pas être dupe !

jour après jour, voilà le mot d’ordre qui rythme mes journées, et guide mes comportements. parce que je refuse d’être le dindon de cette farce « capitalistique » qui se joue des individus et de leur vie. voici Mon petit Manuel de « systèMe d (décroissance) » à la seMaine.

le dindonde la farce

deux événeMents sont indéniablement capitaux dans une vie : le preMier étant la Mort, le second la naissance... qu’il s’agisse des nôtres ou de celles de nos proches.

la naissance de notre enfant revêt un aspect particulier, surtout si à cet instant précis vous vous trouvez au cinquièMe étage sans ascenseur, que vous êtes seul avec la future maman et que la tête de l’enfant coMmence à apparaître...

comMe on naît

à preMière vue,c’est une maison coMme une autre le 118 rue jean bart à hellemMes.on passe devant sans rien reMarquer. cet ancien café-dîneur-logeur construit à la fin du 19èMe siècle a connu une histoire bien singulière ; celle de la comMunauté des prêtres-ouvriers (p.o.) dominicains. celle-ci s’est éteinte en 2o14. on aurait pu se souvenir et en rester là .on ne l’a pas fait. on a ouvert les tiroirs,retiré la poussière ! l’aventure continue

sur le cheMin du 118

en ce MoMent, vivre dans une courée, c’est plutôt syMpa. certaines sont classées au patriMoine, et c’est l’occasion de vivre entre aMis.on en oublierait presque qu’il n’y a pas si longtemps, c’était ... un peu moins agréable...je vous propose une petite plongée en ethnographie urbaine ! entrons dans une courée à wazeMmes, celle de Ma grand Mère, dans laquelle j’ai vécu de 1946 à 195o, au 33 rue paul lafargue.

33, rue paul lafargue

la crise. crise économique, sociale, politique. délocalisation. chômage. crise écologique. Mais rien n’est irrémédiable ! d’autres Modes d’action existent. pendant quelques temps, je me suis penché sur cette question : coMment passer du capitalisMe à une éconoMie juste et positive pour tous ? comMent sortir de cette logique d’intérêt individuel imMédiat ? j’avais quelques pistes... Mais à un MoMent, il faut se confronter à la pratique. c’est pourquoi nous avons créé le polder. un polder dans les eaux glacées du calcul égoïste...

sortir des eaux glacéesdu calculégoïste

j’ai découvert fives en 1958, j’avais 5 ans. je me souviens des rails entre les pavés, des cheminées fumantes, des trottoirs où les familles tenaient salon en été, des sirènes, des vagues d’ouvriers à heures fixes, de la grande usine et des noMbreuses autres, du jardin la fontaine oŭ la raison du plus fort prévalait souvent, du bidonville des dondaines (lieu de grande urbanité !), des locomotives à vapeur au mont-de-terre, de la Manufacture des tabacs…

j’ai appris plus tard comMent l’histoire avec sa grande hache s’était entêtée à frapper le faubourg. d’abord, là où devraient toMber les obus défensifs, interdiction de bâtir en dur pour Mieux viser les assaillants prussiens. et puis, entre deux guerres, des coups de scalpel répétés découpent fives : 1846 la voie ferrée de part en part, les boMbardeMents anglais en 1944, la voie rapide en 1984.

parfois la paix. alors les trains aériens jouent de la batterie en bas de la rue du pont du lion d’or. à peine se taira le Marteau-pilon, qui cognait toutes les 17 secondes, aussitôt des squatters assureront le relais : rock et free-jazz jour et nuit.

fives perçue vive / fives percussive

aujourd’hui, si on Me demande ce que je fais dans la vie, je réponds que je suis aniMatrice sociale dans un foyer d’hébergeMent pour sans abris à fives. possible que je plombe l’aMbiance en deux deux en parlant de Mon Métier qui me passionne. âmes sensibles s’abstenir.il y a quelques années, j’aurais répondu que je travaille dans le bâtiment et là s’en serait suivi le questionneMent intéressant de la place des femMes dans ce type de secteur.là, Maintenant, à cet instant, je ne parlerai pas de ça. pas de ce qui M’occupe tous les jours. je parlerai de ce pas de coté que je fais chaque année. de ce moment ou je deviens un arbre qui soulève ses racines et se Met en mouveMent. sac et corneMuse au dos. prête à cette solitude qui Mène aux rencontres. libre de donner un concert pour quelques génisses curieuses, ou une fontaine bavarde…je vous emMène ?

l’arbre, lesvaches et lacorneMuse

quand on grandit à la caMpagne, on grandit un peu loin de tout. Mais l’envie de découvrir de nouvelles choses y était pour moi d’autant plus forte. et puis vient le jour du départ, on ne sait pas très bien vers où on va mais on y va avec un seul objectif en tête. pour moi c’était devenir sapeur poMpier professionnel. rêver c’est bien, Mais il faut se donner les Moyens d’atteindre nos objectifs. alors à 2o� ans, j‘ai quitté Ma campagne. j’ai déMarré Mon tour de france, de saint-herblon à lille en passant par marseille ou les Ménuires. à travers cette belle aventure j’ai appris à me découvrir, j’ai appris à Me connaître. l’iMportant ce n’est pas la destination, Mais le voyage en lui MêMe!

la routedes rêves

un aller retour quotidien par tgv lille - paris.1o� trajets par seMaine, ça laisse du temps pour lire, pour dorMir, pour écouter de la musique mais surtout pour observer les saynètes de cette vie du rail. en tirer des nouvelles pour en faire un blog coMme un journal de bord. attention, l’internaute n’est pas forcéMent celui que l’on croit. sidonie en est la preuve vivante.

dernier voyage pour sidonie

je ne sais pas pour vous, Mais moi j’ai eu envie d’avoir un enfant sans jaMais avoir rencontré l’homMe de Ma vie.d’ailleurs c’était pour Moi une notion assez problématique. il y avait beaucoup d’homMes dans Ma vie : un père pas coMmode et des frères adorés ; Mais moi c’était les femMes qui Me faisaient vibrer. j’étais la reine des amazones, j’avais passé 3� ans : ça comMençait à urger ! il y a des moments où l’on doit inventer ses solutions...

les papasseset les mamassespetite contribution à l’histoire des faMilles

l’homMe aux mille visages et aux Mille et une histoires. tantôt écrivaillon, vendeur d’instruments de Musique ou de spectacles, guitare-héro amateur, fan de science-fiction & de fantastique,.. tour à tour, père de faMille, mari, fils,... Mais aussi conseiller de quartier, ex-président d’associations ou hard-rocker. il a vu eddy merckx et parlé à sir paul Mc cartney,... il change de costume coMme on change de cheMise. c’est le hasard du dé qui vous ouvrira les pages de ses récits.

dépêchons-nous de jouer avant de crever

mon père était boucher, Mon grand père était boucher, j’ai Moi-même repris le flambeau familial pendant...6 Mois!

sauf que moi, c’est la cuisine qui M’intéresse. alors, le jour où on Me livre un veau trop gras, je Me décide à Me consacrer à ma passion. je passe du billot à la toque, je deviens charcutier traiteur et en 36 ans, je ne l’ai jaMais regretté : artisan de renoMmée, qui aiMe transMettre son métier aux jeunes générations, ambassadeur international de la douillette de mélusine, défenseur du bon goût à travers la confrérie de la marMite d’or finaleMent pas si Mal pour un abonné du fond de la classe!

un veau trop gras

je m’appelle océane, j’ai seize ans et demi... nous étions plusieurs groupes à avoir participé à la réalisation d’un livre objet avec titi bergèse. Moi, ce que j’ai préféré, c’était la gravure. Maintenant, à chaque fois qu’il y a un atelier de gravure, je viens! laissez Moi vous faire découvrir ce que j’ai appris lors des ateliers que j’ai suivi avec titi.

sa Majestéde la gravure

je fus un enquêteur publicitaire pour un grand groupe de comMunication et puis un jour, j’ai marché dans les montagnes avec des poètes, une famille de boulanger, des nonnes et Moines tibétain.e.s qui ont combattu pour la liberté.c’est alors qu’une preMière bifurcation se produisit dans Ma vie, j’allais suivre des cheMins multiples.avec l’aide de mon vélo, je me suis forMé au jardinage, à la coopération, à l’apiculture, à la boulange, à la couture, à la désobéissance civile....j’étais un jeune ayant fait le choix d’une retraite anticipée de 14 ans pour vivre mes choix.puis, vint la vie à deux, de manière non déclarée, et enfin la vie à deux déclarée parce que nous allions être trois. une nouvelle bifurcation débuta, j’allais devenir papa et entrepreneur en plus de tout ce que je suis déjà.

j’ai fait un voeu de non mobilité

disons que je brouillonne.

Mes Métiers se suivent et ne se ressemblent pas. Mes lieux de vie non plus. pourtant, de fragments en fragMents, un cheMin se dessine. du bassin minier aux tours de la ville, de la Maison de courée aux appartements rénovés, je parcours l’histoire ouvrière. voilà bien quelque chose qui fait lien ! lien dans Mon histoire, lien avec l’histoire. alors d’anecdotes en anecdotes, voici mon parcours d’habitats et d’habités.

de n à lm

Moi, j’ai toujours eu envie de rendre le monde plus beau. les rivières pleines de pneus, l’amoco cadiz, le cliMat qui fout le caMp et les abeilles avec M’ont souvent rendue Malheureuse. Mais par oŪ coMmencer ? entre les enfants et un job à plein temps, pas question de partir nettoyer les mers du monde ou soigner les gorilles.rendre le Monde plus beau... et si c’était plus simple que ça ?

une histoire de rencontres, de bonnes volontés mises bout à bout. l’histoire de tous petits batteMents d’ailes qui battent tous enseMble et lèvent de grands vents de changeMent.

la danse du colibri ou l’écologie à petits bouts d’ailes

ooooomM. le silence s’installe dans la salle. j’inspire et j’expire et laisse le bien-être M’envahir. le détacheMent m’extrait du quotidien et je rejoins l’inde et sa sagesse millénaire.

Mais le yoga ne se limite pas à ces évidentes iMages.

qui penserait que le yoga a à voir avec la réussite sociale et le nationalisMe ? qui sait qu’il peut aussi s’avérer parfois être un sport de coMbat ?

retournons le tapis et partons explorer l’envers du décor...

l’envers du tapis ou une autre histoire de yoga

des juMelles, une boite à chaussure, un lacet de vie qui s’efface.

et puis, une Matinée de mai 2�16 qui aurait du être banale. elle reste gravée dans ma MéMoire.reception d’une enveloppe verte au Milieu du courrier, écriture familière: crainte, espoir, libération!

vers un nouveau départ?

un jour de Mai

j’ai 5 ans et tous les jeudis, j’accompagne mon père dans ses tournées : il est boucher et à l’époque livre sa marchandise à tous les villageois des alentours.

j’ai 18 ans et mon père ferme son coMmerce, anéanti par la concurrence d’un hypermarché trop proche. j’assiste iMpuissante à son désarroi.

j’ai la soixantaine bien sonnée , et après 4� ans d’enseignement, je rencontre quelqu’un la seMaine dernière qui me reconnaît : « Mais vous êtes la fille de la boucherie ! »

itinéraire d’une enfant gatée par la vie mais témoin d’une époque pas encore révolue !

la fille dela boucherie

calais, c’est si proche, Mais on est si loin d’iMaginer ce qui se vit là bas… on n’est pas nombreux à y aller, Mais ensemble on peut faire quelque chose… Mon livre, c’est une histoire de rencontres autour d’un MêMe élan de solidarité, chacun à sa Manière et selon ses possibilités. calais c’est le début d’une belle histoire, une histoire humaine, une histoire d’aMitiés, une histoire d’aMour aussi. c’est ce que je vais vous raconter…

militante ordinaire pour cause extraordinaire

ils ont traversé tous les dangers, certains ont mis des mois pour arriver ici. au péril de leur vie.

en 1947, c’était mon père, italien, qui posait ses valises en france. ça n’a pas été facile, moi aussi j’ai été confronté aux difficultés d’intégration. c’est peut-être pour ça que tout naturellement j’ai coMmencé à aider les réfugiés. a sangatte d’abord, il y a quelques années… puis plus réceMment dans la jungle de calais.

tout a comMencé quand j’ai créé un événement facebook il y deux ans. depuis cette initiative individuelle est devenue collective et MêMe… familiale !

c’est une aventure pleine de surprises… « un livre vivant » à prendre avec délicatesse entre les mains ! l’ huManitaire se Manipule avec précaution.

par-delàla Méditerranée

un jour de 1979, une de mes voisines toque à ma porte. elle travaille au centre hospitalier de valenciennes et cherche un moyen de garde pour son fils sébastien. pourquoi pas ?

« vous voulez qu’il vous appelle comMent ? MadaMe ? tatie ? » c’était parti, j’allais devenir la tatie de sebastien, de nicolas, de stéphanie et de beaucoup d’autres encore.

prendre soin des enfants des autres, développer ma vigilance, Ma patience, éviter les chutes, les chagrins et les bosses, voilà le quotidien qui s’annonçait.

je ne soupçonnais pas alors dans quelle aventure riche d’aMour et de liens, faite de rencontres et de séparations, je me lançais !

tatie la vigie