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Lâaction gouvernementale
en habitation
Orientations et
plan dâaction
SociĂ©tĂ© dâhabitation du QuĂ©bec
DépÎt légalBibliothÚque nationale du Québec, 1997BibliothÚque nationale du Canada, 1997ISBN 2-550-31426-3
MESSAGE DU MINISTRE
Les bonnes conditions de logement sont Ă la base de tout effort visant Ă amĂ©liorerle mieux-ĂȘtre de la population. Ce dĂ©fi de sociĂ©tĂ© doit ĂȘtre envisagĂ© en relation avecle contexte sociodĂ©mographique, avec les changements structurels de lâĂ©conomieet avec les contraintes budgĂ©taires des gouvernements.
Ă lâheure oĂč le gouvernement du QuĂ©bec sâemploie Ă assainir les finances publiques,au moment aussi oĂč chacun sâinterroge sur la place et le rĂŽle de lâĂtat dans tous lesaspects du dĂ©veloppement de la collectivitĂ© quĂ©bĂ©coise, il est nĂ©cessaire deprocĂ©der Ă une analyse en profondeur du secteur de lâhabitation, dâeffectuer unerĂ©flexion sur lâintervention gouvernementale dans ce domaine et dâĂ©tablir desorientations et un plan dâaction pour lâavenir.
Le gouvernement du QuĂ©bec croit Ă la nĂ©cessitĂ© dâune stratĂ©gie globale pour assurerle mieux-ĂȘtre des QuĂ©bĂ©cois et des QuĂ©bĂ©coises, de tous les Ăąges et de tous lesmilieux, dans un souci dâĂ©quitĂ© et dâĂ©quilibre quant Ă la rĂ©partition des ressources.Il est aussi entendu que la rĂ©vision des programmes dâaide Ă lâhabitation tient comptedes rĂ©formes de la fiscalitĂ©, de lâaide sociale et de la politique familiale afin dâassurerlâharmonisation des orientations et des politiques de lâĂtat dans ces secteurs degrande importance.
Par ailleurs, le gouvernement considĂšre que le palier dâintervention permettant lamise en oeuvre des mesures destinĂ©es Ă amĂ©liorer les conditions de logement sesitue au niveau des communautĂ©s locales et rĂ©gionales, dans un partenariatassociant les acteurs publics, privĂ©s et communautaires. Le mode de gestion et lesinstruments qui ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s dans le domaine de lâhabitation de mĂȘme que lemouvement de dĂ©centralisation des activitĂ©s gouvernementales en font foi. Je vousinvite tous et toutes, intervenants du monde de lâhabitation, Ă contribuer par votreconnaissance du milieu et par votre compĂ©tence Ă la construction dâun avenirprometteur pour lâhabitation au QuĂ©bec.
Le ministre des Affaires municipales,responsable de lâHabitation
RĂ©my Trudel
Lâaction gouvernementale en habitation
TABLE DES MATIĂRES
TABLE DES MATIĂRES
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I- LâHABITATION AU QUĂBEC : ĂTAT DE SITUATION . . . . . . . . . . . . 3
1. Le logement social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32. La rĂ©novation et lâadaptation des logements des mĂ©nages
Ă faible revenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63. Lâoffre de logements et lâindustrie de lâhabitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84. Le rĂŽle du gouvernement fĂ©dĂ©ral en habitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105. Le partenariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116. La dĂ©centralisation : de nouveaux rĂŽles en perspective . . . . . . . . . . . . . . 13
II- ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Le plan dâaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1. Pour le logement social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152. Pour la rĂ©novation et lâadaptation des logements des mĂ©nages
Ă faible revenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163. Pour lâindustrie de lâhabitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174. Pour une nouvelle entente avec le gouvernement fĂ©dĂ©ral . . . . . . . . . . . . . . . . . 185. Pour un partenariat avec le milieu communautaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186. Pour la dĂ©centralisation des activitĂ©s en habitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Lâimpact sur les clientĂšles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
La réforme en bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Principales sources bibliographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Tableaux et graphique
Tableau 1 : Aide aux ménages à faible revenuCoûts par programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Tableau 2 : Loyer moyen du marché et loyer moyen des ménages locataires québécois. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Lâaction gouvernementale en habitation
TABLE DES MATIĂRES
Tableau 3 : SynthĂšse des mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Tableau 4 : Aide récurrente aux ménages à faible revenu . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Tableau 5 : Interventions additionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Graphique : DĂ©penses liĂ©es Ă lâhabitation au QuĂ©bec - Comparaison de laconstruction neuve et de la rĂ©novation (1961-1996) . . . . . . . . . . . . 9
Annexe A
Tableau A-1 : Programmes dâaide au logementGouvernements fĂ©dĂ©ral et quĂ©bĂ©cois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Tableau A-2 : Sécurité du revenu : besoins essentiels reconnus en 1996 . . . . . . . . 29
Tableau A-3 : CoĂ»ts pour lâĂtat des subventions au logement . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Tableau A-4 : ParamĂštres du programme dâallocation-logement unifiĂ©e . . . . . . . . . 30
Annexe B : BrĂšve description des programmes dâaide au logement . . . . . . . . . . 31
Lâaction gouvernementale en habitation
INTRODUCTION
INTRODUCTION
L'habitation est un secteur fondamental pour toute société en raison de son importance socialeet économique. Non seulement le logement constitue-t-il un besoin essentiel et un élémentdéterminant de la qualité de vie des citoyens, mais les investissements qu'il commande et lenombre d'emplois qu'il génÚre sont autant d'indicateurs de son caractÚre stratégique.
Au cours des trente derniĂšres annĂ©es, les interventions en habitation ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es dansun contexte de croissance Ă©conomique soutenue. Toutefois, depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990,la situation socio-Ă©conomique dans laquelle sâinscrit lâaide au logement a changĂ©. Comme laplupart des pays occidentaux, le QuĂ©bec connaĂźt une pĂ©riode Ă©conomique difficile qui toucheparticuliĂšrement les mĂ©nages Ă faible revenu et accentue ainsi les problĂšmes de logement. LedĂ©veloppement technologique et les importants changements sur le plan sociodĂ©mographiquesont dâautres facteurs qui conditionnent la nature et le volume des besoins de la sociĂ©tĂ©quĂ©bĂ©coise en matiĂšre dâhabitation.
Devant la persistance des besoins des plus dĂ©munis et face au retrait du gouvernement fĂ©dĂ©ralde toute nouvelle initiative dans le secteur du logement social, le ministre des Affairesmunicipales, responsable de l'Habitation, a confiĂ© Ă la SociĂ©tĂ© d'habitation du QuĂ©bec (SHQ) lemandat d'examiner l'ensemble des activitĂ©s gouvernementales en cette matiĂšre. L'analyse desbesoins et des mesures actuelles d'aide au logement a permis de dĂ©gager des constats etdâĂ©laborer de nouvelles orientations pour la poursuite de lâintervention gouvernementale enhabitation.
La premiĂšre partie du document fait Ă©tat des principaux problĂšmes en habitation. Lâanalyse traitedes difficultĂ©s financiĂšres quâĂ©prouvent les citoyens les plus dĂ©favorisĂ©s Ă se loger, desproblĂšmes de qualitĂ© de logement chez les mĂ©nages Ă faible revenu, de la restructurationnĂ©cessaire de lâindustrie de lâhabitation pour faire face aux nouveaux besoins et, enfin, du rĂŽledes partenaires, notamment dans le cadre de la dĂ©centralisation.
La deuxiĂšme partie soumet les nouvelles orientations gouvernementales en habitation et un plandâaction, soit une rĂ©vision des interventions et une rĂ©allocation des sommes disponibles pourmaintenir et accroĂźtre lâaide aux mal logĂ©s. Aussi, il est question de lâimpact de ces mesures surles clientĂšles et de la nĂ©cessitĂ© de conclure un nouveau partenariat avec le gouvernementfĂ©dĂ©ral, dâun transfert des responsabilitĂ©s au niveau local et de la mise sur pied dâun guichetunique en habitation.
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 3
PARTIE ILâHABITATION AU QUĂBEC : ĂTAT DE SITUATION
1. LE LOGEMENT SOCIAL
Le logement constitue un besoin essentiel et l'on considĂšre, engĂ©nĂ©ral, que la responsabilitĂ© de se loger adĂ©quatement relĂšved'abord des individus. Au QuĂ©bec, le marchĂ© privĂ© rĂ©pond Ă lamajoritĂ© des besoins des mĂ©nages. Toutefois, certains dâentre euxnâont pas la possibilitĂ© de se loger convenablement, notamment enraison :
Les besoins de logement des ménages défavorisés
âą de leur situation financiĂšre qui les oblige Ă consacrer une parttrop importante de leur revenu pour se loger, mĂȘme si le coĂ»tdu logement apparaĂźt raisonnable;
âą de la prĂ©sence dâune personne handicapĂ©e au sein du mĂ©nageet dâun revenu insuffisant pour assumer le coĂ»t des adaptationsphysiques ou des services spĂ©cialisĂ©s requis pour que cettepersonne puisse vivre normalement dans son logement;
âą dâune offre insuffisante, dans la rĂ©gion oĂč vit le mĂ©nage, delogements rĂ©pondant aux critĂšres de taille et de qualitĂ©adĂ©quats, Ă coĂ»t abordable.
Pour venir en aide Ă ces mĂ©nages, lâĂtat a dĂ©veloppĂ©, au fil desans, divers programmes dâaide spĂ©cifique au logement (voirTableau A-1 en annexe). Ainsi :
Les interventionspubliques
en logement social
C 85 200 mĂ©nages bĂ©nĂ©ficient de logements de type HLM, soitdes HLM gĂ©rĂ©s par les offices municipaux dâhabitation (OMH),des logements communautaires gĂ©rĂ©s par des coopĂ©rativesdâhabitation et des organismes Ă but non lucratif ou, enfin, deslogements pour lesquels est versĂ© un supplĂ©ment au loyer.Ces unitĂ©s sont financĂ©es conjointement avec le gouvernementfĂ©dĂ©ral en vertu dâententes Canada-QuĂ©bec sur le logementsocial;
C Plus de 145 500 mĂ©nages Ă faible revenu reçoivent un soutienfinancier du QuĂ©bec pour le paiement de leurs frais delogement par le biais de lâun des deux programmesdâallocation-logement, soit Logirente pour les personnes ĂągĂ©esde 57 ans ou plus et l'allocation-logement du ministĂšre de laSĂ©curitĂ© du revenu (MSR) pour les familles;
C Environ 37 000 logements de type coopératif ou communau-taire sont subventionnés exclusivement par le gouvernementfédéral.
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ĂTAT DE SITUATION 4
Par ailleurs, plus de 732 000 personnes bĂ©nĂ©ficient dâune aidefiscale liĂ©e au logement, soit le remboursement dâimpĂŽts fonciers(RIF). Lâaide accordĂ©e est en moyenne de 196 $ par annĂ©e.
Lâintervention gouvernementale en matiĂšre dâaide spĂ©cifique aulogement est destinĂ©e en prioritĂ© aux mĂ©nages Ă revenu faible oumodeste, plus particuliĂšrement :
Les clientĂšles prioritaires
C aux familles;C aux personnes ùgées;C aux personnes handicapées;C aux autochtones vivant hors réserve et aux Inuit;C aux personnes ayant des besoins particuliers de logement :
itinérants, femmes et enfants victimes de violence, etc.
On estime qu'il y a actuellement, au Québec, prÚs de200 000 ménages défavorisés qui ne reçoivent aucuneaide spécifique pour se loger.
Les programmes mis sur pied, au cours des annĂ©es, pour aider lesmĂ©nages Ă se loger gĂ©nĂšrent des coĂ»ts variables en raison desniveaux d'aide diffĂ©rents dâune formule Ă lâautre. Les coĂ»ts Ă©levĂ©sdes programmes de type HLM imposent des limites importantes auvolume des interventions que peut rĂ©aliser l'Ătat.
Des coûts variables
TABLEAU 1
AIDE AUX MĂNAGES Ă FAIBLE REVENU COĂTS PAR PROGRAMME
Nombre de CoĂ»t moyen dâun CoĂ»t total annuelProgrammes mĂ©nages logement/mois M $
1. LOGEMENTS DE TYPE HLM : 85 200 323,00 330,51
HLM et Supplément au loyer
2. ALLOCATIONS 145 500 47,19 82,42
Logirente 58 600 61,55 43,3Allocation-logement MSR 86 900 37,50 39,1
3. AIDE FISCALE (RIF) 732 200 16,45 144,6 3
Source : Rapport annuel 1995 de la SHQ, p.541
Source : Rapport annuel 1995 de la SHQ pour Logirente et fichier statistique dâaoĂ»t 1996 du MSR pour lâallocation-logement2
Source : Dépense fiscale réelle 1995, ministÚre du Revenu du Québec3
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ĂTAT DE SITUATION 5
Aujourdâhui, quatre ministĂšres et organismes, dont un relĂšve dugouvernement fĂ©dĂ©ral, gĂšrent des programmes de logement pourles mĂ©nages dĂ©favorisĂ©s : la SociĂ©tĂ© dâhabitation du QuĂ©bec(SHQ), le ministĂšre de la SĂ©curitĂ© du revenu (MSR), le ministĂšre duRevenu (MRQ) et la SociĂ©tĂ© canadienne dâhypothĂšques et delogement (SCHL). Les divers paramĂštres et dĂ©finitions quâilsutilisent diffĂšrent largement et les niveaux dâaide accordĂ©e sont trĂšsvariables. Ă titre indicatif, on trouve en annexe A les montantscorrespondant aux besoins essentiels reconnus Ă lâaide sociale(Tableau A-2), dont celui liĂ© au logement, et des exemples illustrantles sommes publiques requises pour loger en HLM des mĂ©nagesbĂ©nĂ©ficiant de la sĂ©curitĂ© du revenu (Tableau A-3).
Le manque dâharmonisationdes interventions
gouvernementales
Ce manque dâharmonisation se traduit par des coĂ»ts Ă©levĂ©s delâaide au logement. Ainsi, pour loger dans un HLM une personneseule, bĂ©nĂ©ficiaire de la sĂ©curitĂ© du revenu, la dĂ©pensegouvernementale atteint 680 $ par mois s'il s'agit d'un HLM existantet serait de 1 062 $ dans le cas d'une unitĂ© neuve. Comparati-vement, un logement adĂ©quat pour personne seule coĂ»te de 349 $Ă 425 $ par mois sur le marchĂ© privĂ© (voir en page 6, Tableau 2).
Les Ă©carts importants entre les loyers des mĂ©nages locataires Ă revenu faible ou modeste qui ne reçoivent aucune aide pour seloger et les loyers de ceux qui bĂ©nĂ©ficient d'un programme delogement posent un problĂšme dâĂ©quilibre dans le partage desressources publiques dĂ©diĂ©es Ă lâhabitation. Ăgalement, encomparant les diverses formes dâaide au logement, on note que leniveau dâaide varie selon quâil sâagit de HLM, de SupplĂ©ment auloyer, de Logirente ou de lâallocation-logement du MSR.
C PrÚs de 73 % des ménages locataires, dont les revenussont faibles ou modestes (moins de 20 000 $ par an-née), consacrent 30 % ou plus de leur revenu pour seloger;
C La proportion du revenu consacrée au logement par lesménages en HLM est de 28,4 % (soit 25 % du revenuauquel s'ajoutent certains frais fixes autres que lechauffage qui est assumé par la SHQ);
C Les personnes seules vivant en HLM paient en moyen-ne 196 $ par mois pour se loger, comparativement Ă 336 $ pour les bĂ©nĂ©ficiaires de l'aide sociale logĂ©s surle marchĂ© privĂ©. Or, tous ces mĂ©nages reçoivent lemĂȘme montant de 325 $ Ă mĂȘme leur prestation desĂ©curitĂ© du revenu pour le logement.
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 6
TABLEAU 2
LOYER MOYEN DU MARCHĂ ET LOYER MOYEN DES MĂNAGES LOCATAIRES QUĂBĂCOISLoyer des Part de lâaide
Types Loyer moyen Loyer moyen bĂ©nĂ©ficiaires de sociale destinĂ©ede mĂ©nage du marchĂ© en HLM lâaide sociale au logement 1 2 3
sur le marché privé
Personne seule 349 $ à 425 $ 196 $ 336 $ 325 $Couple 425 $ 286 $ 415 $ 396 $Personne ùgée seule 349 $ à 425 $ 259 $ 336 $ N/ACouple ùgé 425 $ 405 $ 415 $ N/AFamille monoparentale 484 $ à 571 $ 245 $ à 274 $ 429 $ à 469 $ 396 $ à 446 $Famille biparentale 484 $ à 571 $ 325 $ à 347 $ 455 $ à 493 $ 446 $ à 484 $
Source : SCHL, Rapport sur les logements locatifs, 1994. Moyenne de lâensemble des logements locatifs (3 logements ou plus)1
du marché privé à MontréalSource : Données tirées du profil des locataires de la SHQ, 19932
Voir les donnĂ©es du tableau A-2 Ă lâannexe A du prĂ©sent document3
Parmi les mesures connues, les allocations-logement constituentune aide apprĂ©ciable pour les mĂ©nages ayant des besoins delogement. Elles offrent une somme dâappoint pour assumer lescoĂ»ts trop Ă©levĂ©s de leur logement ou pour leur permettre de vivredans un logement de meilleure qualitĂ©. Moins coĂ»teuses que lesprogrammes de type HLM, les allocations permettent dâaider unnombre beaucoup plus grand de mĂ©nages en besoin.
Les allocations-logement
Toutefois, dans certains cas, lâaide dâappoint ne permet pas derĂ©gler les problĂšmes particuliers de logement. Par exemple, pourles personnes ĂągĂ©es en perte dâautonomie, les personnes ayantdes dĂ©ficiences physiques ou psychologiques, les itinĂ©rants et lesfemmes victimes de violence, il est nĂ©cessaire de dĂ©velopper uneaide diffĂ©rente, favorisant notamment un certain encadrement etlâapport de services de soutien.
Les besoins particuliersde logement
Pour ces cas particuliers, des formules renouvelées à coût moindreque les HLM traditionnels, notamment des formules de type achat-rénovation, ont déjà été expérimentées avec succÚs par la SHQ etses divers partenaires.
2. LA RĂNOVATION ET LâADAPTATION DESLOGEMENTS DES MĂNAGES Ă FAIBLE REVENU
Depuis le milieu des annĂ©es 1980, on estime quâenviron 10 % deslogements quĂ©bĂ©cois nĂ©cessitent des rĂ©parations majeures pourrĂ©pondre aux normes minimales dâhabitation. Cette situation peutsâavĂ©rer problĂ©matique lorsque les besoins et les coĂ»ts derĂ©novation de ces logements se conjuguent aux limites financiĂšresdes mĂ©nages occupants. Les efforts pour assurer la qualitĂ© du
Les besoins de rénovationdes ménagesà faible
revenu
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 7
parc immobilier doivent donc ĂȘtre maintenus pour que les mĂ©nagesĂ faible revenu puissent continuer Ă vivre dans des logements dequalitĂ©.
Le gouvernement du QuĂ©bec a mis en place, au cours desderniĂšres dĂ©cennies, divers programmes visant Ă amĂ©liorer laqualitĂ© de lâhabitat. Ces programmes ont encouragĂ© la rĂ©novation,la restauration, les rĂ©parations dâurgence, la revitalisation desquartiers urbains et lâadaptation rĂ©sidentielle pour les personneshandicapĂ©es. La trĂšs grande majoritĂ© des logements ainsi rĂ©novĂ©sou adaptĂ©s Ă©taient occupĂ©s par des mĂ©nages Ă revenu faible oumodeste.
Les interventions en amélioration
de lâhabitat
Jusquâici, les interventions gouvernementales visant lâamĂ©liorationde lâhabitat ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă des coĂ»ts raisonnables (entre5 000 $ et 10 000 $ par logement) et, de façon gĂ©nĂ©rale, elles nâontpas engendrĂ© de dĂ©penses rĂ©currentes pour le gouvernement. Deplus, elles ont bĂ©nĂ©ficiĂ© Ă lâĂ©conomie quĂ©bĂ©coise en crĂ©antplusieurs milliers dâemplois, en favorisant des investissementsmajeurs et en assurant des retombĂ©es fiscales.
La crĂ©ation dâemploiset les retombĂ©es
Ă©conomiques
Plus de 72 % des logements qui ont besoin de réparationsmajeures sont situés en milieu urbain, plus particuliÚrement dansles quartiers anciens des grandes villes du Québec. On y observeune dégradation physique de certains quartiers centraux et unediminution de la qualité de vie de leurs résidents.
En milieu urbain
Les logements dĂ©tĂ©riorĂ©s en milieu rural sont, pour leur part,dispersĂ©s et gĂ©nĂ©ralement occupĂ©s par leurs propriĂ©taires, dontcertains ont des revenus trĂšs faibles. Ils ne peuvent pas toujoursse reloger de façon convenable, faute de logements disponibles Ă coĂ»t abordable. De plus, il leur est souvent difficile de dĂ©mĂ©nagerdans un logement de meilleure qualitĂ©, la vente de leur rĂ©sidencenâĂ©tant pas assurĂ©e en raison de la faiblesse du marchĂ© immobilieren milieu rural.
En milieu rural
Le gouvernement a toujours manifestĂ© une prĂ©occupation pour lespersonnes handicapĂ©es dont les revenus sont insuffisants pourleur permettre dâadapter correctement leur logement. Toutefois, leProgramme dâadaptation de domicile (PAD) ne suffit pasactuellement Ă rĂ©pondre Ă toutes les demandes. Le dĂ©lai dâattente,de prĂšs de deux ans, est trop long pour des personnes dont lelogement leur est partiellement ou mĂȘme complĂštementinaccessible. Le niveau actuel dâintervention ne permet pasentiĂšrement dâencourager lâautonomie des personnes handicapĂ©eset de favoriser leur maintien Ă domicile.
Lâadaptation rĂ©sidentielle
Par ailleurs, le nombre de personnes ĂągĂ©es en perte dâautonomiesâaccroĂźt sans cesse en raison, surtout, du vieillissement gĂ©nĂ©ralde la population. Bien que certaines expĂ©riences aient Ă©tĂ© menĂ©esau cours des derniĂšres annĂ©es pour adapter les logements auxbesoins liĂ©s Ă la perte dâautonomie, il nây a actuellement aucune
Les personnes ĂągĂ©esen perte dâautonomie
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 8
intervention destinĂ©e exclusivement Ă lâadaptation rĂ©sidentiellepour cette clientĂšle. Aussi, les services et le soutien personnelsont souvent nĂ©cessaires pour permettre Ă ces personnes de vivreconvenablement dans leur logement.
Enfin, depuis quelques annĂ©es, des prĂ©occupations nouvelles sontapparues dans les diverses interventions publiques liĂ©es Ă lâamĂ©lioration de la qualitĂ© des logements, notamment pourfavoriser la conservation du patrimoine bĂąti, pour encouragerlâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique ou pour promouvoir des normes de qualitĂ©supĂ©rieures.
De nouvellespréoccupations
3. LâOFFRE DE LOGEMENTS ET LâINDUSTRIE DELâHABITATION
Lâindustrie de lâhabitation est directement concernĂ©e par laproduction de logements de qualitĂ© rĂ©pondant aux besoins desmĂ©nages quĂ©bĂ©cois. De plus, lâoffre de produits et de servicesadĂ©quats pour la rĂ©novation et la rĂ©paration est nĂ©cessaire pourassurer la qualitĂ© des logements.
Cette industrie est aujourdâhui confrontĂ©e au dĂ©placement desactivitĂ©s du secteur de la construction neuve vers celui de larĂ©novation. En effet, concurremment Ă la diminution marquĂ©e dela construction de nouvelles unitĂ©s de logement, les besoins enmatiĂšre de rĂ©novation rĂ©sidentielle ont connu une croissancecontinue depuis plus de 30 ans, dĂ©passant maintenant ceux de laconstruction neuve.
Le viragevers la rénovation
L'importance des besoins de rénovation n'est pas un phénomÚnepassager, principalement en raison du vieillissement du parc delogements québécois. De plus, le vieillissement de la populationet le faible taux de création de nouveaux ménages font en sorteque le nombre de nouvelles unités requises pour répondre à lademande demeurera faible.
Le nombre de mises en chantier, qui atteignait 74 200 unités en1987, est passé à 23 200 en 1996. Le niveau moyen des mises enchantier au cours des prochaines années devrait se situer autourde 25 000 à 30 000 unités de logement, suivant ainsi le rythmemoyen de formation de nouveaux ménages.
Ainsi, en 1996, les dĂ©penses dâimmobilisation de rĂ©novation Ă©taientestimĂ©es Ă 3,5 milliards de dollars, comparativement Ă 2,1 milliardsde dollars pour la construction neuve.
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 9
DĂ©penses liĂ©es Ă lâhabitation au QuĂ©becComparaison de la construction neuve et de la rĂ©novation (1961 - 1996)
Source : Statistique Canada
JusquâĂ rĂ©cemment, les interventions publiques destinĂ©es Ă appuyer ou relancer lâactivitĂ© de lâindustrie de lâhabitation se sontconcentrĂ©es sur la stimulation Ă©conomique, par le biais de lâaide Ă lâaccession Ă la propriĂ©tĂ© (CorvĂ©e-Habitation, Aide Ă la mise defonds, etc.) ou de lâencouragement aux travaux de rĂ©novation(Virage-RĂ©novation, RĂ©nove, etc.).
Les interventionspubliques pour
stimuler lâĂ©conomie
Le soutien Ă lâaccession Ă la propriĂ©tĂ© apparaĂźt moins pertinentdans le contexte actuel oĂč le nombre de nouveaux mĂ©nages estfaible et oĂč les taux dâinoccupation des logements existants demĂȘme que le nombre de logements neufs invendus sont Ă©levĂ©s.En outre, les taux dâintĂ©rĂȘt hypothĂ©caire, faibles depuis plusieursmois dĂ©jĂ , et les autres conditions actuelles dâaccession Ă lapropriĂ©tĂ© semblent suffisants pour soutenir les mĂ©nages quisouhaitent devenir propriĂ©taires.
Lâaccession Ă la propriĂ©tĂ©
La concertation des intervenants sera nĂ©cessaire pour rĂ©ussir larestructuration et la relance de cette importante industrie oĂčoeuvrent 7 200 entreprises, dont plus de 85 % ne comptent quetrois employĂ©s ou moins. Outre le maintien des marchĂ©s actuels,un des enjeux de lâindustrie de lâhabitation est la prĂ©servation dequelque 20 000 emplois et des investissements annuels de plus de6,8 milliards de dollars, soit 4 % du PIB quĂ©bĂ©cois.
Par ailleurs, une part relativement importante des travaux derĂ©novation se fait en dehors des cadres Ă©tablis de l'industrie et deslois du travail. On estime en effet que prĂšs de 30 % des activitĂ©sde rĂ©novation sont effectuĂ©es au noir. Les donnĂ©es du ministĂšredes Finances montrent que le secteur de la construction et de larĂ©novation contribue Ă plus de 25 % de toute lâĂ©conomie au noir duQuĂ©bec.
Le travail au noir
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 10
Le cadre de fonctionnement de l'industrie de la construction duQuébec est trÚs réglementé. Pour les petites entreprises deconstruction, cette situation se traduit par de nombreux contrÎlesadministratifs.
La réglementation
Les exigences accrues des consommateurs, notamment enmatiĂšre de qualitĂ©, influencent Ă©galement les activitĂ©s de lâindustriede lâhabitation. Les entreprises doivent sâadapter audĂ©veloppement des nouvelles technologies de production, degestion et d'information et les intĂ©grer rapidement afin de rĂ©pondreaux besoins des consommateurs.
De plus, dans le contexte de la mondialisation des marchĂ©s,l'industrie doit aussi s'adapter rapidement aux nouvelles rĂ©alitĂ©safin d'ĂȘtre en mesure de faire face Ă la concurrence Ă©trangĂšre, Ă la fois sur les marchĂ©s intĂ©rieurs et extĂ©rieurs.
Le contexte international est par ailleurs favorable aux produitsquĂ©bĂ©cois de construction, telles les maisons Ă ossature de boiset les maisons prĂ©fabriquĂ©es. Lâouverture Ă lâexportation desproduits et services est une voie Ă explorer pour permettre larelance de lâindustrie de lâhabitation.
4. LE RĂLE DU GOUVERNEMENT FĂDĂRAL ENHABITATION
Au QuĂ©bec, le gouvernement fĂ©dĂ©ral intervient en habitation parlâintermĂ©diaire de la SociĂ©tĂ© canadienne dâhypothĂšques et delogement (SCHL). Cet organisme a participĂ©, dans le cadredâententes Canada-QuĂ©bec, Ă la rĂ©alisation conjointe de 85 200logements subventionnĂ©s. Il subventionne aussi directementenviron 37 000 logements de type coopĂ©ratif ou communautaire.La prĂ©sence du gouvernement fĂ©dĂ©ral en habitation, un champ decompĂ©tence provinciale, fait en sorte quâil existe depuis 30 ansdeux structures administratives, lâune fĂ©dĂ©rale, lâautre quĂ©bĂ©coise.Cette situation a gĂ©nĂ©rĂ© des dĂ©doublements et deschevauchements affectant lâefficacitĂ© des interventions publiques.
Depuis 1986, les principales interventions en matiĂšre de logementsocial ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans le cadre dâune entente Canada-QuĂ©bec, laquelle reconnaissait le QuĂ©bec comme unique agent delivraison des programmes de logement sur son territoire, Ă lâexception des rĂ©serves indiennes oĂč le gouvernement fĂ©dĂ©ralcontinue dâintervenir seul. Ce dernier a cependant continuĂ© Ă subventionner la rĂ©alisation de coopĂ©ratives aprĂšs 1986.
Lâentente de 1986 nâa pas permis le dĂ©veloppement dâinterventionssimples, dâautant que les exigences fĂ©dĂ©rales ont limitĂ© de façonimportante le choix des moyens et la dĂ©finition des prioritĂ©s dâune
Les exigences accruesdes consommateurs
Lâexportation
Lâentente de 1986
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 11
intervention spĂ©cifique aux besoins des QuĂ©bĂ©cois. Ă titredâexemple, soulignons le fait que les allocations-logement sontuniquement financĂ©es par le gouvernement du QuĂ©bec, puisquenon reconnues aux fins de partage des coĂ»ts avec legouvernement fĂ©dĂ©ral.
De plus, Ă partir de 1989, le gouvernement fĂ©dĂ©ral a procĂ©dĂ© Ă unesĂ©rie de dĂ©sengagements financiers dans le secteur du logementsocial et il sâest mĂȘme retirĂ© complĂštement de toute nouvelleintervention en 1994.
Le retrait financierdu gouvernement fédéral
en habitation
Par ailleurs, des dĂ©penses fĂ©dĂ©rales en habitation, qui sont delâordre de 2 milliards de dollars annuellement, le QuĂ©bec obtientune portion de 19 %. Cette part est infĂ©rieure Ă la proportion desmĂ©nages en besoins impĂ©rieux de logement qui vivent au QuĂ©bec,soit 29,3 % (selon les paramĂštres de la SCHL), et est Ă©galementinfĂ©rieure au poids dĂ©mographique du QuĂ©bec, qui est de 25,3 %(selon le recensement de 1991).
Une répartitionfinanciÚre inéquitable
pour le Québec
Sur la base de son poids dĂ©mographique, le QuĂ©bec accuse unmanque Ă gagner annuel de lâordre de 122 millions de dollars. Untel Ă©cart limite la capacitĂ© du gouvernement quĂ©bĂ©cois dâaider lesmĂ©nages dĂ©munis Ă rĂ©gler leurs problĂšmes de logement.
Un manque à gagnerpour le Québec
Depuis que le gouvernement fĂ©dĂ©ral a annoncĂ©, en 1996, quâilsouhaitait se retirer de la gestion du logement social au profit desprovinces, des nĂ©gociations sont en cours en vue dâun transfert Ă la SHQ des responsabilitĂ©s assumĂ©es par la SCHL. Pour leQuĂ©bec, lâenjeu de ce transfert est de rĂ©cupĂ©rer les responsabilitĂ©sprĂ©sentement assumĂ©es par le gouvernement fĂ©dĂ©ral sur sonterritoire, Ă lâexception des engagements Ă lâĂ©gard des autochtonesvivant dans les rĂ©serves indiennes, et dâobtenir, en contrepartie,lâespace fiscal servant Ă financer lâintervention fĂ©dĂ©rale dans cedomaine. Ainsi, les chevauchements en matiĂšre de compĂ©tenceet de responsabilitĂ©s seraient Ă©liminĂ©s et lâefficacitĂ© desinterventions gouvernementales dans le secteur de lâhabitation sâentrouverait accrue.
Des négociations avec legouvernement fédéral
5. LE PARTENARIAT
Pour Ă©laborer ses programmes dâaide, la SHQ sâassociegĂ©nĂ©ralement Ă des partenaires, les principaux Ă©tant :
Le réseau des partenaires
C les municipalitĂ©s locales et rĂ©gionalesC les offices municipaux dâhabitation (OMH)C les coopĂ©ratives dâhabitationC les organismes Ă but non lucratif gĂ©rant des logements C les organismes communautaires du secteur de lâhabitationC la SCHLC lâindustrie de lâhabitationC les institutions financiĂšres.
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 12
Les municipalitĂ©s sont dâimportants partenaires en habitation. Ellesparticipent au financement des programmes de HLM et deSupplĂ©ment au loyer et certaines dâentre elles investissent dansleurs propres programmes, particuliĂšrement dans les domaines del'amĂ©lioration de l'habitat et de l'accession Ă la propriĂ©tĂ©.
Les municipalitéslocales et régionales
Par ailleurs, la SHQ confie Ă plus de 1 100 organismes autonomesla gestion de ses programmes. La gestion des HLM publics estassurĂ©e par 650 offices municipaux dâhabitation et celle deslogements de type HLM privĂ©s par 90 coopĂ©ratives et 295organismes Ă but non lucratif. Ce mode de fonctionnement trĂšsdĂ©centralisĂ© a des retombĂ©es positives sur l'emploi en rĂ©gion.
Le réseau des mandataires
de la SHQ
Les offices municipaux d'habitation (OMH) ont été parmi lespremiers mandataires désignés par le gouvernement du Québecpour gérer le logement social dans plus de 650 municipalités surtout le territoire québécois. En incluant les logements du marchéprivé touchés par le programme de Supplément au loyer, ils gÚrentplus de 68 000 logements, soit 80 % de tous les logementssociaux de type HLM au Québec. Depuis les années 1970, ils ontainsi développé une connaissance des besoins et une expertisedans la gestion du logement social.
Les OMH
Les coopĂ©ratives d'habitation et certains organismes Ă but nonlucratif offrent du logement communautaire permanent; quelquesorganismes Ă but non lucratif offrent Ă©galement de l'hĂ©bergementtemporaire pour des personnes ayant des besoins particuliers.Dâautres organismes se consacrent plutĂŽt Ă la promotion delâhabitation Ă coĂ»t abordable et Ă la dĂ©fense des droits desmĂ©nages logĂ©s sur le marchĂ© privĂ© ou dans les logements sociaux.
Les COOP et lesorganismes
communautaires
La collaboration entre les organismes communautaires et la SHQsera désormais plus soutenue. En effet, depuis plusieurs années,leur expertise a permis de soutenir l'ensemble des réflexions et desréalisations en matiÚre de logement communautaire et il imported'en assurer le maintien.
Le soutien auxorganismes
communautaires
Enfin, Ă la liste des partenaires, outre la SCHL et lâindustrie delâhabitation dont il a Ă©tĂ© question prĂ©cĂ©demment, sâajoutent lesinstitutions financiĂšres qui jouent un rĂŽle dans diversestransactions liĂ©es Ă lâhabitation, plus prĂ©cisĂ©ment auprĂšs desconsommateurs, des entrepreneurs et en association avec la SHQpour certaines interventions.
Lâaction gouvernementale en habitation
ĂTAT DE SITUATION 13
6. LA DĂCENTRALISATION : DE NOUVEAUX RĂLES ENPERSPECTIVE
En dĂ©posant, en juin 1995, son livre vert intitulĂ© DĂ©centralisation :un choix de sociĂ©tĂ©, le gouvernement quĂ©bĂ©cois a exprimĂ© sonintention de dĂ©centraliser ses diverses activitĂ©s et d'accroĂźtre lespouvoirs et l'imputabilitĂ© des instances locales et rĂ©gionales.L'Ă©laboration des options de dĂ©centralisation en matiĂšredâhabitation sâinspire des principes Ă©tablis dans ce livre vert. Lesbuts poursuivis sont, dâune part, de rapprocher encore plus lagestion des programmes des citoyens lorsque cela sâavĂšrepossible, efficace et moins coĂ»teux et, dâautre part, dâassouplir lesmodalitĂ©s de gestion.
Rapprocher la gestion desprogrammes des citoyens
MĂȘme si les ententes actuelles entre le gouvernement fĂ©dĂ©ral et leQuĂ©bec limitent le degrĂ© de dĂ©centralisation possible desprogrammes, le rĂ©seau des partenaires de la SHQ seraĂ©ventuellement appelĂ© Ă assumer des responsabilitĂ©s accruesdans le cadre de la dĂ©centralisation. Ă cet Ă©gard, le rĂ©seauprĂ©sente des variations considĂ©rables au niveau des capacitĂ©sdâaccueil de nouvelles responsabilitĂ©s.
Des responsabilitésaccrues pour les
mandataires actuels
Si certains organismes ont la capacitĂ© au niveau des ressourceset de la structure dâexercer des responsabilitĂ©s et des fonctionsaccrues, d'autres ne peuvent actuellement assumer autant denouveaux pouvoirs. En effet, prĂšs de 400 des 650 OMH gĂšrentmoins de 20 logements, avec du personnel Ă temps partiel, et 150autres en gĂšrent de 20 Ă 100. De mĂȘme, la majoritĂ© descoopĂ©ratives et des organismes Ă but non lucratif gĂšrent chacun unfaible nombre de logements.
Il y aurait peut-ĂȘtre lieu dâanalyser la pertinence dâune rĂ©vision del'ensemble des organismes de gestion de logements sociaux envisant soit une nouvelle rĂ©partition des logements, soit desregroupements ou des partages de services. Cette approchepourrait permettre dâaccroĂźtre l'efficience et de gĂ©nĂ©rer desĂ©conomies rĂ©currentes dans les coĂ»ts administratifs.
Lâaide gouvernementale en habitation
ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION 14
PARTIE II ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION
Pour rĂ©pondre aux besoins les plus urgents en matiĂšredâhabitation, notamment chez les familles Ă faible revenu, lespersonnes ĂągĂ©es, particuliĂšrement celles en perte dâautonomie, lespersonnes handicapĂ©es, les Inuit, les itinĂ©rants, les femmes et lesenfants victimes de violence,
Les objectifs
Pour assurer une plus grande Ă©quitĂ© dans le partage desressources et encourager le maintien ou le retour Ă une situationdâautonomie en matiĂšre de logement,
Pour rapprocher les dĂ©cideurs du citoyen et maximiser lâimpact desfonds publics en habitation,
Pour responsabiliser les citoyennes et les citoyens et favoriser uneprise en charge de leur milieu, y compris de leurs conditions delogement,
Pour favoriser lâamĂ©lioration de la qualitĂ© des produits et desservices dans le secteur de lâhabitation,
le gouvernement du QuĂ©bec sâest dotĂ© dâorientations gĂ©nĂ©ralespour les annĂ©es Ă venir et dâun plan dâaction Ă la mesure deses moyens.
< Aider les ménages qui éprouvent des difficultés financiÚresà se loger;
Les orientations
< Soutenir lâinitiative locale et communautaire afin de rĂ©pondreaux besoins de logement des plus dĂ©favorisĂ©s;
< Promouvoir lâamĂ©lioration et lâadaptation des logementsexistants;
< Favoriser la production de logements de qualité à coûtabordable;
< Arrimer les interventions gouvernementales en matiĂšredâhabitation aux orientations et aux politiques des autressecteurs dâactivitĂ© de lâĂtat;
< RĂ©cupĂ©rer lâensemble des responsabilitĂ©s assumĂ©es par legouvernement fĂ©dĂ©ral de sorte que le QuĂ©bec dĂ©veloppe unguichet unique en matiĂšre dâhabitation.
Lâaide gouvernementale en habitation
ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION 15
LE PLAN DâACTION
1. POUR LE LOGEMENT SOCIAL
C CrĂ©er une allocation-logement unifiĂ©e dont pourront bĂ©nĂ©ficier,dâune part, les clientĂšles actuelles de Logirente (personnesĂągĂ©es de 57 ans ou plus) et de lâallocation-logement du MSR(mĂ©nages avec enfants prestataires de la sĂ©curitĂ© du revenu)et, dâautre part, deux clientĂšles additionnelles, soit lespersonnes de 55 et 56 ans et les travailleurs Ă faible revenuavec enfants.
Une allocation-logementunifiée et élargie :
112 M $/an173 100 ménages aidés
Cette allocation-logement unifiée, gérée par la SHQ et RevenuQuébec, offrira dÚs le 1 octobre 1997 des subventionser
harmonisées aux diverses clientÚles :
- pour les familles prestataires de la sécurité du revenu :augmentation du taux de subvention de 50 % à 66 2/3 %;
- pour les personnes ĂągĂ©es : diminution du taux desubvention de 75 % Ă 66 2/3 %, Ă©chelonnĂ©e sur 3 ans, ethausse des seuils de revenu aux fins dâadmissibilitĂ©.
Ă titre dâexemple, une famille formĂ©e dâun couple et de deuxenfants, dont le revenu est de 21 160 $ ou moins, seraadmissible au Programme dâallocation-logement unifiĂ©e (voirTableau A-4 en annexe).
C Mettre sur pied, dÚs le printemps 1997, un Fonds québécois dulogement social auquel seront invités à contribuer lesorganismes à but non lucratif, les entreprises privées et lesmunicipalités. Un engagement annuel de 43 millions de dollarsconstituera la quote-part du gouvernement du Québec laquelle,avec la contribution des partenaires, notamment lesmunicipalités, permettra la réalisation de 1 820 nouvelles unitésde logement par année :
Un Fonds québécoisdu logement social :
43 M $/an1 820 logements/année
- 1 200 unités pour des ménages à faible revenu;- 500 unités pour des personnes ùgées en perte
dâautonomie;- 120 unitĂ©s pour des personnes ayant des besoins
particuliers, tels les itinérants, les personnes ayant unedéficience intellectuelle ou les femmes victimes deviolence.
Le fonds, inspirĂ© de projets soumis au Sommet sur lâĂ©conomie etlâemploi, sera gĂ©rĂ© par un organisme Ă but non lucratif dont leconseil dâadministration sera composĂ© majoritairement departenaires non gouvernementaux. La SHQ fera partie du conseil
Lâaide gouvernementale en habitation
ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION 16
et disposera dâun droit de veto quant Ă lâutilisation de la contributionfinanciĂšre du gouvernement.
C Maintenir la vocation sociale des 85 200 logements de typeHLM existants.
Revoir, au moment opportun, les mécanismes de fixation desloyers des HLM de sorte que les ménages locatairesconsacrent 30 % de leur revenu au loyer de base. Lescontributions forfaitaires (éclairage, stationnement) serontétablies selon les modalités actuelles.
La rĂ©visionde lâĂ©chelle des
loyers
La rĂ©vision des loyers pourrait sâappliquer graduellement sur5 ans ou plus, par une augmentation annuelle Ă©quivalant Ă 1 %du revenu du locataire jusquâĂ un maximum de 10 $ par mois,par annĂ©e, dans la mesure oĂč la situation financiĂšre dumĂ©nage est stable.
La totalité des sommes dégagées par la révision des loyerssera réinvestie dans le logement social.
C Mettre en oeuvre diverses mesures afin de protéger lestravailleurs à faible revenu et favoriser ainsi la mixité de laclientÚle dans les ensembles de logements sociaux.
Des mesuresde protection
pour les travailleursĂ faible revenu en HLM
C Respecter lâengagement gouvernemental dâappauvrissementzĂ©ro pris lors du Sommet sur lâĂ©conomie et lâemploi en mettanten place des mesures compensatoires pour les personnesassistĂ©es sociales inaptes au travail qui bĂ©nĂ©ficient dĂ©jĂ dâunlogement en HLM ou dâune allocation-logement.
Lâengagementappauvrissement zĂ©ro :
7 M $/an15 000 ménages protégés
C Poursuivre et diversifier les interventions en matiĂšredâhabitation au Nunavik, dans les 14 villages inuit situĂ©s aunord du 55 parallĂšle.e
En milieu nordique :5 M $/an
40 ménages aidés
RĂ©investir dans le milieu inuit les sommes dĂ©gagĂ©es parlâajustement de lâĂ©chelle des loyers des logements sociaux auNunavik.
2. POUR LA RĂNOVATION ET LâADAPTATION DESLOGEMENTS DES MĂNAGES Ă FAIBLE REVENU
C Augmenter lâenveloppe budgĂ©taire du Programme dâadaptationde domicile pour personnes handicapĂ©es (PAD) de façon Ă rĂ©duire les dĂ©lais dâattente, plus particuliĂšrement chez lespersonnes Ă faible revenu.
La rĂ©duction des dĂ©laisdâattente : 5 M $ de plus,
soit 600 unités de plus/an
Lâaide gouvernementale en habitation
ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION 17
C DĂ©velopper un volet dâaide en adaptation rĂ©sidentielle destinĂ©aux personnes ĂągĂ©es en perte dâautonomie qui vivent dans leparc de logements du marchĂ© privĂ©.
Logements adaptéspour aßnés autonomes :
3 M $ et 700 unités/an
C Sâassocier aux municipalitĂ©s pour soutenir financiĂšrementlâamĂ©lioration de lâhabitat, principalement la revitalisation desquartiers urbains les plus dĂ©gradĂ©s, et rĂ©server 10 % delâenveloppe pour la conservation du patrimoine bĂąti.
La revitalisation desvieux quartiers urbains :
20 M $/an2 800 unités rénovées
Mettre en place des mesures permettant de ciblerparticuliĂšrement les mĂ©nages Ă faible revenu et de contrĂŽler leshausses de loyer des logements rĂ©novĂ©s avec lâaide de cesprogrammes.
C De concert avec les municipalitĂ©s, soutenir financiĂšrement lespropriĂ©taires-occupants ruraux qui nâont pas la capacitĂ©financiĂšre de rĂ©nover leurs logements sans quâil en rĂ©sulte unehausse excessive de coĂ»t de ces logements.
Lâaide Ă la rĂ©novationen milieu rural :
10 M $/an1 600 unités rénovées
3. POUR LâINDUSTRIE DE LâHABITATION
C DĂ©velopper, en concertation avec les divers intervenants delâindustrie de lâhabitation, les moyens pour favoriser la qualitĂ©de ses produits et services et amĂ©liorer sa compĂ©titivitĂ©, pourcontrer le travail au noir et pour faciliter son adaptation auxnouveaux besoins en matiĂšre de logement.
La qualité des produits et services
en habitation
C DĂ©velopper les relations entre les organismesgouvernementaux et les entreprises de lâindustrie delâhabitation afin de permettre lâatteinte des objectifs en matiĂšrede dĂ©rĂ©glementation.
La déréglementationet le partenariat
C Soutenir la recherche-dĂ©veloppement en matiĂšre dâhabitationen favorisant le transfert dâinformation et dâexpertise sur lesnouveaux concepts de logement et les innovationstechnologiques.
La recherche-développement
et le transfertdes technologies
C Mettre sur pied un centre dâĂ©change permanent entre lesprincipaux intervenants du monde de lâhabitation, une formuledu type observatoire de lâhabitation, qui aura pour mandat :
- de mesurer les activités des marchés de la constructionneuve, de la rénovation du logement existant et dulogement locatif;
- dâexaminer les marchĂ©s potentiels dâexportation desproduits et des services en habitation;
- dâĂ©valuer lâimpact de projets de dĂ©veloppement dans lesecteur du logement.
Lâaide gouvernementale en habitation
ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION 18
C Promouvoir, en particulier auprĂšs des PME, lâexportation desproduits et du savoir-faire quĂ©bĂ©cois en habitation, enfavorisant le regroupement des divers intervenants delâindustrie et en dĂ©veloppant avec eux des outils pour pĂ©nĂ©trerles marchĂ©s extĂ©rieurs.
La promotion desproduits et du savoir-faire
quĂ©bĂ©cois Ă lâĂ©tranger
4. POUR UNE NOUVELLE ENTENTE AVEC LEGOUVERNEMENT FĂDĂRAL
C RĂ©cupĂ©rer lâensemble des responsabilitĂ©s assumĂ©es par legouvernement fĂ©dĂ©ral dans le secteur de lâhabitation, Ă lâexception des engagements Ă lâĂ©gard des autochtones vivantdans les rĂ©serves indiennes.
La récupérationpar le Québec
de lâensemble desresponsabilitĂ©s
Obtenir une compensation financiÚre juste et équitable quipermette à la fois de compenser le manque à gagner duQuébec, depuis plusieurs années, au chapitre des dépensesfédérales dans le secteur du logement social tout en assurantune pérennité du financement à long terme.
Obtenir le mandat de gérer, par une entente de services avecle gouvernement fédéral, les activités actuelles de la SCHL enassurance hypothécaire, en garantie de titres hypothécaires, enrecherche, en statistique, etc.
C Faire en sorte que le gouvernement du QuĂ©bec, via la SociĂ©tĂ©dâhabitation du QuĂ©bec, devienne le guichet unique et le seulintervenant auprĂšs des citoyens et des partenaires pour toutesles activitĂ©s en matiĂšre dâhabitation sur le territoire quĂ©bĂ©cois.
Un guichet uniqueen matiĂšre dâhabitation
5. POUR UN PARTENARIAT AVEC LE MILIEUCOMMUNAUTAIRE
C Assurer un soutien financier aux organismes communautairesdâhabitation en poursuivant le Programme dâaide auxorganismes communautaires, crĂ©Ă© en 1996 :
Un programme dâaideaux organismes
communautaires :1,3 M $/an
- subventions de fonctionnement aux organismes dereprésentation et de défense des droits des citoyens enmatiÚre de logement;
- subventions pour des projets spécifiques issus du milieu.
C Par une approche *conseil+ visant lâautonomie des organismesgestionnaires de logements, dĂ©velopper des activitĂ©sdâĂ©change et de soutien Ă lâintention de ces organismes(formation, Ă©laboration dâoutils de gestion adaptĂ©s, transfertdâexpertise technique, etc.).
Lâaide gouvernementale en habitation
ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION 19
Travailler en concertation avec les organismescommunautaires de façon Ă promouvoir, entre autres, larĂ©alisation de projets associant lâhabitation au dĂ©veloppementsocio-Ă©conomique des communautĂ©s locales.
6. POUR LA DĂCENTRALISATION DES ACTIVITĂS ENHABITATION
C Décentraliser les programmes de logement social entransférant aux municipalités locales et régionales, à leursmandataires et aux organismes accrédités :
- la maĂźtrise dâoeuvre des programmes et la prĂ©paration deprogrammes spĂ©cifiques sur leur territoire;
- un pouvoir rĂ©glementaire Ă©largi sur lâattribution deslogements publics Ă loyer modique;
- la pleine autonomie de gestion des HLM par uneenveloppe budgétaire annuelle fermée.
C Reconnaßtre aux municipalités locales et régionales, par deschangements législatifs, un rÎle prépondérant dans laconception, la maßtrise d'oeuvre et la gestion de programmesspécifiques d'amélioration de l'habitat, d'adaptation résidentielleet d'accession à la propriété. La définition des objectifs et desgrands paramÚtres des programmes financés par le Québecdemeurera la responsabilité du gouvernement québécois.
Un rÎle prépondérant pour
les instances localeset régionales
Rechercher chez les organismes de gestion de logementssociaux la structure la mieux appropriée pour atteindre une plusgrande efficience.
C Accentuer, lors du retrait complet du gouvernement fĂ©dĂ©ral duchamp de lâhabitation, la dĂ©centralisation du parc HLM publicĂ lâinstance municipale, locale ou rĂ©gionale, qui sâengagera Ă maintenir lâaccĂšs aux logements sociaux pour les mĂ©nagesdĂ©munis garantissant ainsi la pĂ©rennitĂ© du logement social.
La pérennitédu logement social
Lâaide gouvernementale en habitation
ORIENTATIONS ET PLAN DâACTION 20
TABLEAU 3
SYNTHĂSE DES MESURES1, 2, 3
Mesures Ménages Engagementsaidés annuels
annuellement M $
Allocation-logement unifiée 173 100 112,0
Fonds québécois du logement social 1 820 43,0
Clause dâappauvrissement zĂ©ro 15 000 7,0
Adaptation de domicile pour personnes 1 300 9,2 handicapées
Adaptation lĂ©gĂšre de domicile pour personnes 700 3,0 ĂągĂ©es en perte dâautonomie
Revitalisation des vieux quartiers 2 800 20,0
RĂ©novation en milieu rural 1 600 10,0
Interventions au Nunavik 40 5,0
Aide aux groupes communautaires --- 1,3
Mesures dâencouragement Ă la restructuration de --- 0,7 lâindustrie
4
Ă ces mesures, sâajoutent les programmes de type HLM qui permettent Ă 85 200 mĂ©nages Ă faible revenu de bĂ©nĂ©ficier dâun logement1
subventionné.
Sâajouteront, aprĂšs la conclusion dâune entente avec le gouvernement fĂ©dĂ©ral, 37 000 logements de type coopĂ©ratif ou communautaire2
subventionnés actuellement par la SCHL.
Ces engagements permettront la création de 2 000 emplois/an dans les secteurs social et économique ainsi que des investissements3
de plus de 150 M $ par année.
Ce nombre inclut les 700 personnes handicapées bénéficiant du programme actuel, sans égard au revenu, et 600 personnes de plus4
par année à compter de 1997.
LâIMPACT SUR LES CLIENTĂLES
Cinq ans aprĂšs la mise en oeuvre du plan dâaction, ce sont plus de 65 000 mĂ©nages additionnels qui verront leursconditions de logement amĂ©liorĂ©es :
C 36 700 mĂ©nages bĂ©nĂ©ficieront dâune unitĂ© de logement social ou dâune allocation-logement (Tableau 4);
C 28 700 mĂ©nages profiteront soit dâun programme de rĂ©novation ou dâadaptation rĂ©sidentielles, soit dâun logementen milieu nordique (Tableau 5).
TABLEAU 4
AIDE RĂCURRENTE AUX MĂNAGES Ă FAIBLE REVENU
Type dâaide Avant 5 ans plus tardNombre de Nombre de MĂ©nages
ménages ménages additionnels aidés
Logement social :! HLM 85 200 85 200! Nouvelles unités de logement 9 100 9 1001
Allocations :! Personnes ùgées 58 600 67 100 8 500
(55 ans et plus)! Familles avec enfants 86 900 106 000 19 100
TOTAL 230 700 267 400 36 700
Sâajouteront aussi les 37 000 logements de type coopĂ©ratif et communautaire qui, actuellement, sont subventionnĂ©s exclusivement1
par la SCHL.
TABLEAU 5
INTERVENTIONS ADDITIONNELLESClientĂšles visĂ©es Nombre 5 ans plus tardet types dâintervention dâunitĂ©s/an UnitĂ©s additionnelles
Les personnes handicapées à faible revenu! Adaptation de domicile (PAD) 600 3 000
Les personnes ùgées à faible revenu 700 3 500! Adaptation résidentielle légÚre
La rénovation 22 000! En milieu urbain (revitalisation des vieux quartiers) 2 800! En milieu rural (propriétaires-occupants à faible revenu) 1 600
Les Inuit! RĂ©alisation dâunitĂ©s de logement 40 200TOTAL 5 740 28 700
LA RĂFORME
Un nouveau portrait des clientĂšles
" 65 400 ménages additionnels seront aidés sur 5 ans :
C 36 700 mĂ©nages bĂ©nĂ©ficieront dâune unitĂ© de logement social ou dâune allocation-logement
C 28 700 mĂ©nages profiteront dâun programme de rĂ©novation ou dâadaptation rĂ©sidentielles
" 15 000 autres mĂ©nages se ront protĂ©gĂ©s par lâengagement gouvernemental dâappauvrissement zĂ©ro
Des mesures en lien avec les grandes orientations gouvernementales
" Allocation-logement unifiée
C PrÚs de 28 000 ménages additionnels aidés, soit 8 500 personnes de 55 et 56 ans et 19 100 famillesde travailleurs à faible revenu
C Amélioration des conditions de logement pour plus de 106 000 familles, principalement monoparentales
" Fonds québécois du logement social
1 820 ménages de plus seront aidés, chaque année, grùce à la réalisation de nouvelles unités delogement :
C 1 200 ménages à faible revenu (unités achat-rénovation);
C 500 personnes ĂągĂ©es en perte dâautonomie;
C 120 personnes ayant des besoins particuliers de logement (itinérants, femmes violentées, etc.).
" 600 personnes handicapĂ©es Ă fai ble revenu bĂ©nĂ©ficieront chaque annĂ©e du Programme dâadaptation dedomicile (PAD), en plus des 700 personnes admissibles au programme actuel sans Ă©gard au revenu.
" 700 personnes ĂągĂ©es en perte dâautonomie vivant dans un logement du marchĂ© privĂ© profiteront, chaqueannĂ©e, de mesures dâadaptation rĂ©sidentielle lĂ©gĂšre et pourront demeurer plus longtemps de façonsĂ©curitaire Ă leur domicile actuel.
" 2 800 mĂ©nages, principalement Ă faible revenu, pourront chaque annĂ©e profiter dâun logement rĂ©novĂ© enmilieu urbain grĂące au Programme de revitalisation des vieux quartiers.
" 1 600 propriéta ires à faible revenu en milieu rural pourront aussi, chaque année, rénover leur domicile.
" 40 ménages en milieu nordique vont bénéficier chaque année des interventions en habitation au Nunavik.
"" Révision, au moment opportun, des mécanismes de fixation des loyers des HLM
EN BREF
Un guichet unique en habitation
" Nouvelle entente Ă nĂ©gocier avec le gouvernement fĂ©dĂ©ral visant la rĂ©cupĂ©ration de lâensemble desresponsabilitĂ©s en habitation de sorte que le gouvernement du QuĂ©bec, via la SociĂ©tĂ© dâhabitation duQuĂ©bec, devienne le guichet unique en matiĂšre dâintervention gouvernementale en habitation sur le territoirequĂ©bĂ©cois.
Sâajouteront alors au parc quĂ©bĂ©cois de logements sociaux 37 000 logements de type coopĂ©ratif oucommunautaire subventionnĂ©s actuellement par la SCHL.
Un plan dâaction cohĂ©rent
" Respect des recommandations des rapports Bouchard et Fortin sur la sĂ©curitĂ© du revenu concernantlâallocation-logement unifiĂ©e
" Bonification de la politique familiale : amélioration des conditions de logement pour 106 000 familles à faible revenu
" RĂ©alisation dâengagements pris lors du Sommet sur lâĂ©conomie et lâemploi :
C En économie sociale : réalisation de 1 820 unités de logement social par année
C Appauvrissement zéro : pour 15 000 personnes prestataires de la sécurité du revenu, inaptes au travail
C Création de 2 000 e mplois/année dans les secteurs social et économique et investissements de plusde 150 M $ par année
" Respect des objectifs gouvernementaux en matiĂšre de santĂ© et de services sociaux , de dĂ©centralisationdes activitĂ©s , de dĂ©rĂ©glementation et dâexportation des produits et du savoir-faire quĂ©bĂ©cois
Partenariat et décentralisation
" Décentralisation des activités en habitation vers les municipalités locales et régionales
" Soutien aux organismes communautaires
" Mesures favorisant la restructuration de lâindustrie, lâamĂ©lioration des produits et services en habitation, larecherche-dĂ©veloppement et le transfert de technologies ainsi que lâexportation des produits et du savoir-faire quĂ©bĂ©cois en habitation
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CONCLUSION 24
CONCLUSION
Devant la persistance des besoins de logement des mĂ©nages lesplus dĂ©favorisĂ©s et dans un contexte budgĂ©taire difficile, legouvernement du QuĂ©bec est actuellement placĂ© face Ă lâalternative suivante :
C maintenir les formules actuelles dâaide Ă lâhabitation et, dans unavenir assez rapprochĂ©, devoir procĂ©der Ă des coupuresimportantes, voire abolir certains programmes,
ou
C prendre des actions pour maximiser lâimpact des fonds publicsen habitation en visant toujours Ă assurer un logement adĂ©quatau plus grand nombre possible de mĂ©nages Ă faible revenu eten favorisant le meilleur fonctionnement possible de tous lessegments du marchĂ© de lâhabitation au QuĂ©bec.
Le plan dâaction retenu sâinscrit dans les prioritĂ©s et lesgrandes orientations gouvernementales de lâheure :
Un plan dâactioncohĂ©rent
C il respecte les objectifs de la rĂ©forme de la sĂ©curitĂ© du revenuen prĂ©sentant une plus grande Ă©quitĂ© Ă lâĂ©gard des travailleursĂ faible revenu, qui connaissent aussi des problĂšmes delogement, et en privilĂ©giant des mesures conformes auxobjectifs dâinsertion en emploi;
C il appuie les orientations de la politique familiale endĂ©veloppant des volets dâaide qui permettront dâamĂ©liorer lesconditions de logement des familles Ă faible revenu, enmajoritĂ© dirigĂ©es par des femmes;
C il prend en considĂ©ration les objectifs du gouvernementquĂ©bĂ©cois en matiĂšre de santĂ© et de services sociaux ayantdes rĂ©percussions sur les besoins de logement, plusparticuliĂšrement ceux qui visent Ă limiter lâinstitutionnalisationdes personnes ayant des dĂ©ficiences physiques ouintellectuelles, des personnes ĂągĂ©es en perte dâautonomie etdes personnes qui connaissent certains problĂšmes particuliers(toxicomanie, maladies causant des limitations fonctionnelles,etc.);
C il prend Ă©galement en considĂ©ration les objectifs dugouvernement en matiĂšre de dĂ©centralisation de sesactivitĂ©s , de dĂ©rĂ©glementation et dâexportation desproduits et du savoir-faire quĂ©bĂ©cois ;
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CONCLUSION 25
C il permet de rĂ©aliser les engagements pris lors du Sommetsur lâĂ©conomie et lâemploi , notamment de crĂ©er prĂšs de 2 000emplois par annĂ©e dans les secteurs social et Ă©conomique;
C afin de respecter lâengagement gouvernementaldâappauvrissement zĂ©ro pour les personnes assistĂ©essociales inaptes au travail, il prĂ©voit diverses mesurescompensatoires pour les personnes bĂ©nĂ©ficiant dĂ©jĂ dâun HLMou dâune allocation-logement.
Un effort concertĂ© et une collaboration soutenue de la part de tousles acteurs de la scĂšne de lâhabitation au QuĂ©bec serontnĂ©cessaires afin dâimplanter harmonieusement et avec cĂ©lĂ©ritĂ© lesprincipales Ă©tapes de cette rĂ©forme. Lâatteinte de nos objectifs, enparticulier celui dâassurer un logement adĂ©quat et abordable auxcitoyennes et aux citoyens les plus dĂ©favorisĂ©s, en dĂ©pendlargement.
Un appelaux partenaires
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BIBLIOGRAPHIE 26
PRINCIPALES SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
BOUCHARD, Camil, Viviane LABRIE et Alain NOĂL. Chacun sa part, Rapport de troismembres du comitĂ© externe de rĂ©forme de la sĂ©curitĂ© du revenu, 1996, 235 p.
COMMISSION DE LA CONSTRUCTION DU QUĂBEC. Analyse de l'industrie de laconstruction du QuĂ©bec en 1994, 1995, 94 p.
CORPORATION DES PROPRIĂTAIRES IMMOBILIERS DU QUĂBEC. Profilsocio-Ă©conomique des propriĂ©taires immobiliers, 1984, 79 p.
DANSEREAU, Francine. Le logement comme droit social, quelques pistes de réflexion,INRS-Urbanisation, 1991, 21 p.
DANSEREAU, Francine, et autres. L'état du parc résidentiel locatif de Montréal, Rapportd'étude soumis à la Ville de Montréal, la Société d'habitation du Québec et la Sociétécanadienne d'hypothÚques et de logement, INRS-Urbanisation, 1991, 249 p. et annexes.
FORTIN, Pierre et Francine SĂGUIN. Pour un rĂ©gime Ă©quitable axĂ© sur lâemploi, Rapportde deux membres du comitĂ© externe de la rĂ©forme de la sĂ©curitĂ© du revenu, 1996, 137 p.
GOUVERNEMENT DU QUĂBEC. Ensemble pour un QuĂ©bec responsable, Rapport de laCommission sur la fiscalitĂ© et le financement des services publics, 1996, 164 p.
GOUVERNEMENT DU QUĂBEC, BUREAU DE LA STATISTIQUE DU QUĂBEC. ComptesĂ©conomiques des revenus et dĂ©penses, Ă©dition 1994, 136 p.
GOUVERNEMENT DU QUĂBEC, MINISTĂRE DE LA SĂCURITĂ DU REVENU. La rĂ©formede la sĂ©curitĂ© du revenu : Un parcours vers lâinsertion, la formation et lâemploi, Document deconsultation, 1996, 94 p.
GOUVERNEMENT DU QUĂBEC, MINISTĂRE DES AFFAIRES MUNICIPALES.DĂ©centralisation : un choix de sociĂ©tĂ©, QuĂ©bec, 1995, 99 p.
GOUVERNEMENT DU QUĂBEC, MINISTĂRE DES FINANCES. Livre blanc sur la fiscalitĂ©des particuliers, QuĂ©bec, 1984, 398 p.
GOUVERNEMENT DU QUĂBEC, MINISTĂRE DE LâHABITATION ET DE LA PROTECTIONDU CONSOMMATEUR. Se loger au QuĂ©bec, une analyse de la rĂ©alitĂ©, un appel Ă l'imagination, QuĂ©bec, 1984, 208 p.
GOUVERNEMENT DU QUĂBEC, SOCIĂTĂ DâHABITATION DU QUĂBEC. Rapportsannuels 1991, 1992, 1993, 1994, 1995 et donnĂ©es budgĂ©taires.
GROUPE SECOR. Pour une industrie québécoise de la construction plus responsable,1994, 89 p.
HAMEL, Pierre. *L'action communautaire+, in DUMONT, Fernand, Simon LANGLOIS et YvesMARTIN. Traité des problÚmes sociaux, 1994, 1164 p.
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BIBLIOGRAPHIE 27
SOCIĂTĂ CANADIENNE DâHYPOTHĂQUES ET DE LOGEMENT. Le systĂšme canadien delogement dans les annĂ©es 1990, 1995, 55 p.
SOCIĂTĂ CANADIENNE DâHYPOTHĂQUES ET DE LOGEMENT. Situation du logementau Canada, 1994, 42 p.
SOCIĂTĂ CANADIENNE DâHYPOTHĂQUES ET DE LOGEMENT. Bulletin mensueld'information sur le logement.
STATISTIQUE CANADA. EnquĂȘte sur les revenus des mĂ©nages et l'Ă©quipement mĂ©nager,1982 Ă 1993.
STATISTIQUE CANADA. Recensement 1991, Profil des régions urbaines et rurales, PartieB, Canada, provinces et territoires, 93-340.
STATISTIQUE CANADA. SystĂšme canadien dâinformation socio-Ă©conomique (CANSIM).
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ANNEXE A 28
ANNEXE A
TABLEAU A-1
PROGRAMMES DâAIDE AU LOGEMENT - GOUVERNEMENTS FĂDĂRAL ET QUĂBĂCOIS
Nombre total de ménages268 900
Programmes québécois Programmes québécois Programme fédéral conjoints avec le fédéral
85 200 ménages146 700 ménages (SHQ - MSR) 37 000 ménages
1
SHQ SHQ - MSR MRQ SCHL
RemboursementdâimpĂŽts fonciers2
732 200 ménages
HLM public : 64 500 ménages(650 OMH et
14 villages inuit)
HLM privé : 8 200 ménages Achat-rénovation :(90 COOP et 1 200 unités en voie 37 000 unités 295 OSBL) de réalisation COOP et OSBL
(COOP et OSBL)
SLO : 12 500 ménages Allocation-logement MSR :86 900 ménages
Logirente : 58 600 ménages
Abréviations :
HLM : Habitation Ă loyer modiqueSLO : SupplĂ©ment au loyerOMH : Office municipal dâhabitationOSBL : Organisme Ă but non lucratif
Logements subventionnés par le gouvernement fédéral visés par le transfert à la SHQ. Environ 1 500 de ces logements1
reçoivent également du Supplément au loyer.
Les bĂ©nĂ©ficiaires du Remboursement dâimpĂŽts fonciers (RIF) peuvent Ă©galement bĂ©nĂ©ficier dâallocations, des programmes2
fĂ©dĂ©raux ou du Programme dâachat-rĂ©novation. Pour cette raison, les donnĂ©es du RIF ne sont pas additonnĂ©es aux autres.
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ANNEXE A 29
TABLEAU A-2
SĂCURITĂ DU REVENU : BESOINS ESSENTIELS RECONNUS EN 1996 ($/mois)
Personne Couple Mono- Mono- Couple Coupleseule sans parentale parentale avec avec
enfant 1 enfant 2 enfants 1 enfant 2 enfantsou+ ou +
Court termeAlimentationLogement(% du total)Entretien ménagerSoins personnelsCommunications
161 268 268 361 361 446325 396 396 446 446 484
(48,7 %) (40,2 %) (40,2 %) (37,1 %) (37,1 %) (34,9 %)25 35 35 43 43 5225 39 39 50 50 6020 21 21 21 21 21
Moyen termeHabillement 50 101 101 129 129 152
Long termeAmeublementTransportLoisirs
22 45 45 54 54 6221 42 42 50 50 5719 37 37 47 47 53
Total 667 984 984 1 202 1 202 1 387(100 %) (100 %) (100 %) (100 %) (100 %) (100 %)
Source : MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© du revenu, La rĂ©forme de la sĂ©curitĂ© du revenu : Un parcours vers lâinsertion, la formation et lâemploi,Document de consultation, p. 94. Les pourcentages entre parenthĂšses ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s par la SHQ.
TABLEAU A-3
COĂTS POUR LâĂTAT DES SUBVENTIONS AU LOGEMENT
Personne seule Couple sans enfants
Unité Unité Unité Unité existante neuve existante neuve
Part du chĂšque dâaide 325 325 396 396sociale destinĂ©eau logement (voir composantelogement au tableau prĂ©cĂ©dent)
DĂ©ficit d'exploitation 355 737 355 7371
d'une unité de type HLM
Subvention totale versée⹠par mois 680 1 062 751 1 133⹠par année 8 160 12 744 9 012 13 596
Il s'agit de la moyenne pondérée du déficit d'exploitation pour les quelque 70 000 logements HLM (excluant les unités en milieu1
nordique et les unités bénéficiant du Supplément au loyer).
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ANNEXE A 30
TABLEAU A-4
PARAMĂTRES DU PROGRAMME DâALLOCATION-LOGEMENT UNIFIĂE
Taille du Loyer Loyer Revenu maximumménage minimum maximum (exclusion)Type de ménage
1 Personne seule 308 $ 428 $ 16 480 $
2 Couple sans enfant 398 $ 518 $ 19 320 $Famille monoparentale, 1 enfant
3 Famille biparentale, 1 enfant 434 $ 554 $ 20 360 $Famille monoparentale, 2 enfants
4 Famille biparentale, 2 enfants 460 $ 580 $ 21 160 $Famille monoparentale, 3 enfants
5 Famille biparentale, 3 enfants 486 $ 606 $ 22 000 $Famille monoparentale, 4 enfants
Taux dâaide : 66 b %Calcul de lâallocation : 66 b % X ((loyer rĂ©el ou loyer maximum) - (loyer minimum ou 30 % des revenus
mensuels))
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ANNEXE B 31
ANNEXE B
BRĂVE DESCRIPTION DES PROGRAMMES DâAIDE AU LOGEMENT
âą HLM
HLM-OMH
Le programme de logement Ă loyer modique vise Ă fournir des logements aux mĂ©nages Ă faible revenu. Il sâagit dâimmeubles appartenant Ă la SHQ ou aux offices municipauxdâhabitation et qui sont gĂ©rĂ©s par les OMH. En moyenne, le gouvernement fĂ©dĂ©ral participeĂ 58 % du financement, la part du QuĂ©bec est de 32 % et les municipalitĂ©s contribuent Ă 10 %. Le loyer de base (incluant le chauffage et lâeau chaude) demandĂ© aux locataires estde 25 % de leur revenu. Certains frais fixes y sont ajoutĂ©s.
HLM-Inuit
Logements Ă loyer modique destinĂ©s aux Inuit et administrĂ©s par les 14 villages nordiques.Le dĂ©ficit est assumĂ© Ă 58 % par le gouvernement fĂ©dĂ©ral et Ă 42 % par le QuĂ©bec. Le loyerdemandĂ© aux locataires nâest pas fonction du revenu mais Ă©tabli selon le nombre depersonnes habitant le logement.
HLM pour les autochtones hors réserve
Logements à loyer modique destinés aux autochtones vivant hors des réserves. Leslogements appartiennent à des organismes privés qui les exploitent et les gÚrent. Le déficitest partagé par la SCHL (75 %) et par la SHQ (25 %). Le loyer est calculé comme dans lecas du programme de logement à loyer modique.
HLM-COOP-OSBL
Logements Ă loyer modique appartenant Ă des coopĂ©ratives dâhabitation locatives ou Ă desorganismes privĂ©s sans but lucratif et dont les subventions au dĂ©ficit dâexploitation sontpayĂ©es par la SCHL (75 %) et par la SHQ (25 %). Le loyer est calculĂ© comme dans le casdu HLM-OMH.
âą SUPPLĂMENT AU LOYER (SLO)
Le programme de supplĂ©ment au loyer permet de subventionner le loyer de certains locataireshabitant un logement du secteur privĂ© comme sâil sâagissait dâun logement de type HLM. LescoĂ»ts sont assumĂ©s conjointement par la SCHL, la SHQ et les municipalitĂ©s. Le loyer estcalculĂ© comme dans le cas des HLM. Certaines unitĂ©s sont offertes dans les logements detype coopĂ©ratif ou communautaire subventionnĂ©s par le fĂ©dĂ©ral.
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ANNEXE B 32
âą LOGIRENTE
Allocation-logement Ă lâintention des personnes ĂągĂ©es de 57 ans ou plus par laquelle la SHQcomble une partie du loyer de tous les mĂ©nages concernĂ©s si celui-ci dĂ©passe 30 % de leurrevenu. La subvention est Ă©gale Ă 75 % de la partie du loyer qui excĂšde 30 % du revenu dumĂ©nage. Des loyers maximums sont Ă©tablis pour dĂ©terminer le calcul de lâallocation. Ceprogramme est financĂ© en totalitĂ© par le QuĂ©bec.
âą AMI
Le programme dâaide Ă la mise de fonds a Ă©tĂ© mis sur pied pour favoriser lâaccession Ă lapropriĂ©tĂ© des mĂ©nages quĂ©bĂ©cois moyennant certaines conditions. Ce programmequĂ©bĂ©cois a pris fin en mars 1992 et lâaide consistait en un prĂȘt garanti Ă lâĂ©gard duquel laSHQ payait les intĂ©rĂȘts pendant 5 ans.
âą PAD
Le programme dâadaptation de domicile a pour objet dâaider les personnes handicapĂ©es,sans Ă©gard Ă leur revenu, Ă dĂ©frayer le coĂ»t des travaux nĂ©cessaires pour rendre accessibleet adapter le logement quâelles habitent. La subvention du QuĂ©bec peut atteindre 16 000 $et varie selon que la personne handicapĂ©e est propriĂ©taire ou locataire.
âą PRIL
Le programme de rĂ©novation dâimmeubles locatifs avait pour but de contribuer Ă larĂ©novation de logements Ă loyer modeste ou de maisons de chambres, habitĂ©s par desmĂ©nages Ă faible revenu, pour les rendre conformes aux normes minimales de salubritĂ© etde sĂ©curitĂ©. (Subvention maximale : 14 250 $/ logement, 8 450 $/chambre ou 75 % du coĂ»tdes travaux pour un logement, ce pourcentage variant selon le prix du loyer). Ce programmequĂ©bĂ©cois a pris fin il y a deux ans.
âą RĂPARACTION
Le programme dâaide Ă la rĂ©paration des maisons remplaçait le Programme dâaide Ă larestauration Canada-QuĂ©bec (PARCQ) auquel le gouvernement fĂ©dĂ©ral a mis un terme le 31dĂ©cembre 1993. Il visait donc la mĂȘme clientĂšle soit les propriĂ©taires-occupants Ă faiblerevenu en les aidant Ă rendre leur rĂ©sidence conforme aux normes de salubritĂ© et de sĂ©curitĂ©(jusquâĂ 75 % du coĂ»t des travaux, % dĂ©croissant avec lâaugmentation des revenus,maximum 7 500 $/logement). Ce programme a pris fin il y a deux ans.
âą VIRAGE-RĂNOVATION
Ce programme de stimulation de la rĂ©novation rĂ©sidentielle sâadressait aux propriĂ©taires-occupants de rĂ©sidences Ă©valuĂ©es Ă moins de 100 000 $ pour des travaux de rĂ©novationreconnus dâau moins 5 000 $. Le propriĂ©taire devait choisir entre deux types dâaide soit unesubvention de 1 000 $ par logement versĂ©e Ă la fin des travaux, soit un prĂȘt garanti par laSHQ, sans intĂ©rĂȘt et sans obligation de remboursement pour une pĂ©riode de 3 ans, avec unesubvention de 500 $ Ă la fin du prĂȘt. Il sâagissait dâun programme conjoncturel qui a pris finen dĂ©cembre 1994.
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ANNEXE B 33
âą ACHAT-RĂNOVATION
Le programme dâachat-rĂ©novation a permis aux coopĂ©ratives dâhabitation et auxorganismes sans but lucratif dâacquĂ©rir et de rĂ©nover prĂšs de 1 200 nouveaux logements. Dece nombre, 40 % sont rĂ©servĂ©s Ă des mĂ©nages Ă faible revenu et un supplĂ©ment au loyer leurest allouĂ©. Ce programme quĂ©bĂ©cois a Ă©tĂ© lancĂ© en 1995 avec une enveloppe de 35 M $.
âą RĂNOVE
Le programme RĂ©nove offrait aux propriĂ©taires faisant rĂ©aliser des travaux de rĂ©novationdâau moins 5 000 $ la possibilitĂ© de contracter un prĂȘt sans intĂ©rĂȘt de 4 500 $ sur 3 ans. Ceprogramme quĂ©bĂ©cois est terminĂ© depuis le 16 aoĂ»t 1996.
âą REVITALISATION DES VIEUX QUARTIERS
Le programme de revitalisation des vieux quartiers vise Ă soutenir principalement lesvilles-centres dans leur volontĂ© de revitaliser la fonction rĂ©sidentielle de leurs vieux quartiers.Pour chaque dollar dĂ©boursĂ© par une municipalitĂ©, la SHQ investit un dollar, pour autant quele propriĂ©taire assume au moins le tiers du coĂ»t des rĂ©novations. Ce sont les municipalitĂ©squi Ă©tablissent les paramĂštres dâapplication du programme. Ce programme a Ă©tĂ© lancĂ© en1995 et les crĂ©dits qui y Ă©taient allouĂ©s sont entiĂšrement engagĂ©s dans 31 municipalitĂ©s.
âą ALLOCATION-LOGEMENT DU MSR
Allocation accordĂ©e aux familles bĂ©nĂ©ficiaires de la sĂ©curitĂ© du revenu ayant au moins unenfant Ă charge, mineur ou majeur, qui frĂ©quente un Ă©tablissement dâenseignementsecondaire. Le MSR rembourse 50 % de la diffĂ©rence entre les frais de logement encourus,jusquâĂ concurrence dâun maximum, et le coĂ»t minimim fixĂ© par le programme.
âą REMBOURSEMENT DâIMPĂTS FONCIERS (RIF)
Mesure fiscale offrant le remboursement dâune partie des impĂŽts fonciers payĂ©s par lesmĂ©nages Ă revenu faible ou modeste, quâils soient propriĂ©taires ou locataires. Le montantdu RIF est fonction du montant dâimpĂŽts fonciers payĂ©s et du niveau de revenu despersonnes qui en font la demande.
âą PROGRAMMES UNILATĂRAUX DE LA SCHL
Il sâagit de logements de type coopĂ©ratif ou communautaire (37 000 logements au total) quibĂ©nĂ©ficient de subventions du gouvernement fĂ©dĂ©ral. Ces subventions prennent, entreautres, la forme de rabais dâintĂ©rĂȘt. Les logements ne sont pas destinĂ©s en prioritĂ© auxmĂ©nages Ă faible revenu sauf pour un certain nombre (1 500 environ) qui reçoivent en plusdu SupplĂ©ment au loyer.