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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 LABORATOIRE CENTRAL

LCPP rapport activité2015.pdf

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RAPPORT D’ACTIVITÉ

2015LABORATOIRE CENTRAL

3

6Missions & organisation

24recherche & expertise

8Faits MarQUants

28diFFUsion des connaissances

10cop 21

30QUalité

12intervention

32ressoUrces hUMaines

16essais & analyses

33bUdget

20prévention

34pUblications conFérences

SOMMAIRE

5

Pierre CarlottiDirecteur

L’année 2015 a été pour la France et l’agglomération parisienne une année marquée par les événements dramatiques de janvier et de novembre. Le Laboratoire central a été fortement impliqué dans la sécurisation post-attentats, dans les enquêtes techniques et aussi par de très nombreuses alertes aux colis suspects dans les transports et sur la voie publique. Il faut remonter à l’année 1995, marquée elle aussi par des attentats dramatiques, pour retrouver un niveau d’activité supérieur des services du déminage. Les équipes du Laboratoire central ont su se mobiliser et leur travail a été reconnu de tous les acteurs de terrain.

La COP21, qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre, a aussi fortement impacté l’activité du Laboratoire central. Le sommet du 30 novembre a vu affluer sur Paris 150 chefs d’État. Aucun sommet sur la planète n’avait auparavant réuni autant de hautes personnalités. Ce sommet a conduit à réaliser des visites de sécurité sur les 500 voitures réservées pour le transport, soit plus de 100 hommes-heures de visite de sécurité pour ce seul but sur les journées des 27 et 28 novembre. Les démineurs et les chimistes du Laboratoire central ont été accrédités pour intervenir en zone ONU, qui jouissait d’un statut d’extra-territorialité. La préparation opérationnelle de la COP21, qui a commencé dès mars 2015, a nécessité la mise en place d’une organisation spécifique pour rédiger l’ordre d’opérations déminage / NRBC, qui coordonnait sous l’autorité du préfet de Police l’ensemble des services concernées (DGSCC, DCI-IT, équipes cynophiles, LCPP, etc.).

Les dramatiques attentats et la COP21, événements majeurs, ne doivent pas faire oublier les autres activités du Laboratoire central. L’année 2015 aura aussi été celle du plus important débombage en agglomération parisienne depuis les années qui ont suivi la guerre : cinq bombes d’aviations de 1000 livres ont été mises à jour sur un chantier SNCF à Noisy-le-Sec, en février et septembre 2015. Les opérations de mise en sécurité ont nécessité l’évacuation de plus de 8 000 personnes.

Le site d’essais incendie sur le site du Fort de la Briche a été mis en service. Ce site a été conçu pour permettre la mise en place d’actions de formations de terrain pour les enquêteurs post-incendie, la reconstitution de feux réels et d’estimation de termes source à fins d’expertise, et la réalisation d’actions de recherche appliquée pour la sécurité incendie. Sa modularité en fait un outil exceptionnel, sans doute unique en Europe pour ce type d’applications. En parallèle, le Laboratoire central a poursuivi son action pluriannuelle sur les véhicules à nouvelles sources d’énergie, afin de permettre le développement harmonieux de ces filières.

Dans le domaine de l’environnement, outre une activité opérationnelle très soutenue, on doit souligner l’excellence du travail réalisé lors de la thèse soutenue en décembre sur les sources domestiques d’alkylphénols et de phtalates dans l’eau, problématique types des grandes aires urbaines comme l’agglomération parisienne.

Éditorial

2015

RAPPORT D’ACTIVITÉ 20156 LABORATOIRE CENTRAL

L’intervention permet d’assurer la mise en sécurité rapide et l’appui aux forces de police suite à des événe-ments malveillants ou accidentels, mais aussi d’aider les autorités à discerner, sur des bases scientifiques, les causes et les circonstances des événements. Ceci est vrai également pour les enjeux de risque chronique. Les interventions s’appuient sur des permanences, sur des analyses en laboratoire et dans certains cas sur des campagnes de mesure in situ, notamment pour les questions d’environnement. Elles nourrissent le retour d’expérience, qui conduit à des actions de recherche et développement visant, à terme, à intégrer des solu-tions nouvelles dans la politique de prévention. Les actions de recherche et développement permettent aussi d’améliorer les méthodes de travail, d’analyse et d’investigation employées lors des interventions.

MISSIONS & ORGANISATION

Le Laboratoire central est la direction d’appui scientifique et technique de la préfecture de Police de Paris. Placé sous l’autorité directe du préfet de Police, ses missions recouvrent tous les domaines liés à la sécurité générale des habitants de Paris et de la Petite couronne, du déminage en milieu urbain aux questions d’environnement, tant en risque malveillant ou accidentel qu’en risque chronique, en passant notamment par le risque feu.Son activité se déploie au sein d’un triptyque liant interventions, analyses et prévention, en lien avec des actions de recherche et expertise.

Pour ces actions de recherche et développement, le laboratoire travaille de concert avec un réseau de par-tenaires académiques.

Cette activité pour le compte de Paris et de la Petite couronne est complétée par des missions de forma-tion, d’expertise, de recherche appliquée et d’essais ou analyses sur demande d’autres acteurs. Ces missions sont rémunérées par leurs demandeurs qui peuvent ainsi s’appuyer sur tous les domaines de compétence du Laboratoire central. Elles apportent au laboratoire un enrichissement de son retour d’expérience et de ses connaissances, notamment dans les domaines où l’activité serait trop limitée à l’échelle de Paris et de la Petite Couronne pour permettre d’entretenir la connaissance sur cette seule base.

Environnement• Air et mesures• Laboratoire air• Eau• Laboratoire eaux et sols

Explosifs, interventions et risques chimiques• Interventions et produits inconnus• Déminage• Explosions et incendies

Mesures physiques et sciences de l’incendie• Ingénierie du feu• Prévention du risque bâtimentaire• Essais de conformité et examens de matériels

Contrôle de gestion et logistique

Développement scientifique et qualité

Ressources humaines et finances

Permanence générale

Astreinte chimique

Permanence de sécurité des explosifs

Chargé de mission Grands événementsContrôleur de gestionCommunicationSanté et sécurité au travail

Direction

7

LE LAbORATOIRE cENTRAL

Essais & analyses

Prévention

ENvIRONNEmENT ET sANTé

•  analyses dans l’air ambiant, l’air intérieur et l’air des lieux de travail

•  analyses d’eaux, de sols et de boues

•  analyses de polluants du bâtiment (plomb)

INCENdIE, ExpLOsIONs ET pROduITs suspECTs

•  recherche et identification de produits inflammables

•  recherche et identification d’explosifs, de produits explosifs ou pyrotechniques

mEsuREs physIquEs

•  essais de comportement au feu de matériaux et de matériels électriques

•  mesures de grandeurs physiques sur site

CONfORmITé d’INsTALLATIONs TEChNIquEs dANs LEs BâTImENTs RECEvANT du puBLIC Ou dE gRANdE hAuTEuR

•  commissions de sécurité incendie

•  examens de dossiers pour demande de permis de construire ou d’aménagement

•  évaluation des dossiers techniques de candidature des organismes souhaitant réaliser des études d’ingénierie du désenfumage

séCuRITé dEs ExpLOsIfs

•  contrôles de spectacles pyrotechniques et d’effets scéniques

•  sécurité des manifestations publiques et des cérémonies officielles

véRIfICATION dE pREsCRIpTIONs TEChNIquEs

•  conformité des travaux réalisés sur des installations de chauffage et de production d’eau chaude suite à une intoxication oxycarbonée.

Intervention

Recherche & expertise

INTERvENTIONs d’uRgENCE Ou pROgRAmméEs

•  sécurité des explosifs (déminage, appels pour interventions sur engins et objets suspects, et autres interventions d’urgence)

•  incendie, explosions d’atmosphère, analyses techniques de situations à risque (interventions de la permanence générale)

•  produits suspects ou radiologiques, analyses in situ, soutien du détachement central interministériel d’intervention technique (interventions de l’astreinte chimique)

•  intoxications au monoxyde de carbone (avérées ou risque d’intoxication)

•  pollutions de l’air, de l’eau et des sols

•  déchets toxiques : contrôle, neutralisation et enlèvements

REChERChE AppLIquéE

•  améliorer les méthodes d’investigation

•  améliorer les méthodes d’analyse

•  faire progresser la prévention

•  anticiper les nouveaux risques

•  mettre en oeuvre des modélisations numériques

ExpERTIsE

•  conseiller scientifique des autorités et des intervenants pour la prise de décision en cas de difficulté majeure (incendie, explosion, attentat, risque chimique, etc.)

•  retour d’expérience après les interventions de terrain des équipes de permanence

•  expertise judiciaire

•  expertise scientifique et technique au profit de divers acteurs

PréventionIntervention

Recherche & expertise

Essais & analyses

RAPPORT D’ACTIVITÉ 20158 LABORATOIRE CENTRAL

Février, septembre

Noisy-le-Sec a subi en mai 1944 un bombardement de plusieurs cen-taines de bombes sur la ville et la gare de triage. En février, une bombe découverte lors de travaux sur le site ferroviaire a nécessité une des-truction sur place, avec fermeture de la gare de l’Est et évacuation de la population. Le diagnostic du site qui a suivi a conduit à la découverte d’une bombe vide et de 3 échos suspects qui se sont révélés être des bombes chargées en explosifs. La neutralisation des 3 bombes s’est dé-roulée sur la seule journée du dimanche 6 septembre. Une telle opéra-tion sur une seule journée n’avait pas été réalisée depuis la Libération.

5 bombes d’aviation anglaises de 1000 livresdécouvertes près des voies sNCf à Noisy-le-sec

FAITS MARquANTS

Janvier, novembreLes équipes d’intervention du laboratoiremobilisées lors des attentats

En janvier et en novembre 2015, les démineurs du laboratoire sont intervenus aux côtés des forces de police sur les sites d’attentats à Paris, en proche banlieue et même en Picardie en janvier, tout en maintenant une couverture opérationnelle de la capitale et de la Petite couronne. Le dispositif de sécurisation déminage déployé au laboratoire a permis de participer avec les équipes cynophiles aux nombreuses visites de sécurité sur tous les lieux de rassemblements ou de commémorations. Les équipes d’enquête de la permanence générale ont réalisé des investigations techniques sur les sites d’explosions.

Le laboratoire a accompagné les acteurs du projet dans leurs études d’ingénierie du désenfumage des locaux et des circulations faisant appel à la modélisation numérique afin de trouver des solutions techniques permettant d’atteindre les objectifs de la réglementation contre l’incendie et la panique dans les Établissements Recevant du Public (ERP). Cet accompagnement a été prépondérant lors de la phase de réception de cet établissement.

Ouverture de la philharmonie de paris

Janvier

Avril, octobreIncendie d’un pavillon à Livry-gargan

Deux sapeurs-pompiers sont décédés lors d’un incendie de pavillon à Livry-Gargan le vendredi 13 mars 2015. Le Laboratoire central a apporté son concours à l’Inspection générale de la sécurité civile et s’est vu confier une mission d’enquête technique afin d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise. Il apporte son concours à cette mission au travers de ses capacités d’expertise, d’essai et de modélisation.

© C

CBY-

SA

4.0

9

2015

MaiLe laboratoire au service des Agences Régionales de santé

Pour permettre l’évaluation du risque sanitaire, le laboratoire a contrôlé la qualité de l’air intérieur d’un collège en construction à Ivry-sur-Seine sur un ancien site industriel dont la dépollution des sols contaminés au mercure n’a pas été jugée suffisante. Au vu des risques engendrés pour les élèves, ceci a conduit l’agence régionale de santé à décaler d’un an l’ouverture du collège.

Un incendie a affecté le bâtiment accueillant la Cité des Sciences et de l’Industrie le jeudi 20 août 2015. Le sinistre a dévasté le chantier d’un cinéma sur 5 étages détruisant 10 000 m2 de locaux. L’enquête technique du laboratoire a privilégié la piste d’un départ de feu dans des locaux techniques situés sous le cinéma. La chronologie établie au cours de l’enquête a permis d’estimer que le départ du feu a pu

Incendie de la Cité des sciences et de l’Industrie à paris 19e

Août

Le 10 décembre 2015 a été mis en service sur le site du Fort de la Briche le nouvel équipement d’essais incendie en conditions réelles. Cet équipement permet la réalisation d’incendies en locaux fermés aux fins de reconstitution de sinistres, de formations des enquêteurs techniques et d’ingénierie de la sécurité incendie.

Nouveau dispositif expérimental dédié aux incendies mis en service au fort de la Briche

Décembre

SeptembreColloque « Effets du feu sur les personnes »à l’école du val-de-grâce

Le laboratoire a organisé avec l’Association Française des Enquêteurs Post-Incendie (AFEPI), chapitre français de l’International Association of Arson Investigators (IAAI), le 28 septembre, un colloque scientifique réunissant plus de 80 personnes, experts en incendie, pompiers, institutionnels, chercheurs, policiers sur le thème des effets du feu sur les personnes (brûlures, intoxications et toxicité des fumées, protocole médico-légal et identification des restes osseux).

avoir lieu entre 1 et 2 h du matin. Le feu s’est propagé le long de chemin de câbles électriques. Pour faciliter une réouverture au public rapide la commission de sécurité dont a fait partie le laboratoire a accompagné l’exploitant et son équipe technique afin de déterminer les conditions minimales à partir desquelles le niveau de sécurité était acceptable pour recevoir du public dans l’attente de la remise en état complète du bâtiment.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201510 LABORATOIRE CENTRAL

FAITS MARquANTS

Sécurité des Grands événements :Retour en chiffressur la COP 21

Le préfet de Police a confié au Laboratoire central, début 2015, la coordination des actions de déminage et des dispositifs NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique) pour l’ensemble des événements liés à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, en s’appuyant sur ses moyens propres

et sur les moyens nationaux pour les interventions, démineurs de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), effectifs du Détachement central interministériel d’intervention technique (DCI-IT), équipes cynophiles de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), de la Direction général de la police nationale (DGPN) ou des armées. Un ingénieur principal a été chargé de piloter l’ensemble des actions et de faire l’interface avec le Secrétariat général de la zone de défense et de sécurité (SGZDS) de Paris et le cabinet du préfet de Police. Ce travail a permis de réaliser l’ordre d’opération déminage-NRBC comprenant trois phases opérationnelles clés : la préparation du site, le sommet des chefs d’États et de gouvernement, et la COP21 proprement dite.

16 hectares inspectés pour la préparation du site

Lors de la phase de préparation du site, la sécurisation était confiée à une société privée et les services de déminage intervenaient sur demande des services de police présents. Durant 2 nuits, 15 équipes comprenant des démineurs, des personnels chargés d’écarter les risques chimiques et radiologiques et des effectifs cynotechniques ont inspecté l’ensemble du site.

180 000 m2 contrôlés pour assurer la sécurité incendie

Du 24 au 27 novembre 2015 ont eu lieu les visites de la commission de sécurité précédent la réception des installations mises à disposition de l’ONU. La dimension exceptionnelle de ces aménagements, comme celle des installations techniques, ont nécessité des adaptations particulières par rapport à la réglementation. La commission s’est appuyée sur l’expertise technique et la compétence

du Laboratoire central dont deux ingénieurs, chargés du projet depuis l’été 2015, ont évalué les demandes de dérogation aux dispositions réglementaires et orienté les organisateurs vers des mesures compensatoires permettant d’atteindre un niveau de sécurité optimal.

45 personnes engagées par le Laboratoire central pendant la phase des conférences

Sur le site de Paris-Le Bourget, deux démineurs du laboratoire spécifiquement réservé pour la zone bleue de l’ONU, deux personnels scientifiques NRBC et un coordinateur se trouvaient présents 24h/24. En parallèle, une couverture opérationnelle renforcée de la capitale et de la Petite couronne a été maintenue pour faire face au contexte de la COP et aux menaces terroristes.

Une zone sécurisée dédiée aux opérations de déminage avait été aménagée sur le site du Bourget.

11

2015

L’accueil des 150 chefs d’État, le 30 novembre 2015 à Paris, a conduit les équipes de déminage du Laboratoire central à contrôler en deux jours 500 véhicules d’escorte organisés en cortèges et les lieux de résidence occupés par les délégations étrangères à Paris et en banlieue. Les lieux de visite et les salles de réception ont également été contrôlés.

Aucun pays de par le monde n’avait lors des précédents sommets reçu autant de chefs d’État.

les chiffres des visites de sécuritépour l’accueil des chefs d’état

Nombre de visites 64

Nombre de lieux 23

Nombre de véhicules 500

À l’occasion de la COP21, le Laboratoire central a montré ses capacités à faire travailler ensemble tous les services nationaux. Il a su adapter la réponse aux demandes de sécurisation de la COP par un bon emploi des effectifs et des moyens nationaux opérationnels engagés.

Le Laboratoire central au Poste de Commandement Opérationnel pouvait

activer 15 fonctionnaires présents24 h/24 pour des opérations de

déminage et de sécurisation RBC,E.

point d’orgue, l’accueil des chefs d’étatmarquera à jamais le Laboratoire central

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201512 LABORATOIRE CENTRAL

Permanence de sécurité des explosifs

Le déminage intervient lors de la présence d’objets ou de véhicules suspects, d’attentat ou de tentative d’attentat par explosifs. Elle procède à l’enlèvement de munitions et de matières explosives, réalise des visites de sécurité des lieux. Elle identifie et sécurise les engins explosifs et les munitions et les engins explosifs improvisés qu’elle conditionne en vue de leur analyse.

Permanence générale

La permanence générale est appelée pour l’évaluation de risques (déversement de produits dangereux, intoxication au monoxyde de carbone, accident à la suite d’une électrisation ou d’une électrocution) et les enquêtes techniques après incendies et explosions.

Astreinte chimique

L’astreinte chimique est chargée d’assurer la mise en œuvre d’une unité mobile d’analyses chimiques en appui aux forces de police et de secours. Elle évalue sur site la dangerosité des substances incriminées. Elle recherche l’origine des nuisances et apporte une réponse adaptée en termes de sécurisation, de neutralisation et de décontamination des lieux.

3 permanences opérationnelles 7 jours /7 et 24 h/24

INTERVENTION

Chiffres 2015363 incendies de bâtiments 17 explosions volontaires 4 incendies sur personnes270 incendies de véhicules 10 explosions d’atmosphères141 autres interventions

13

Ces permanences interviennent à Paris et sur la Petite couronne. Elles peuvent concourir à des missions en dehors de ces limites territoriales partout en France notamment dans le cadre du Détachement Central Interministériel d’Intervention Technique en cas de menace d’acte de malveillance de nature nucléaire, radioactive, biologique ou chimique.

Des équipes pluridisciplinaires renforcent en journée les équipes d’interventions lorsqu’il est utile de faire des mesures in situ dans divers domaines d’expertise :

• intoxication au monoxyde de carbone  : le laboratoire intervient pour déterminer l’origine des émanations toxiques, mettre en sécurité les installations ou prévenir des risques d’intoxication ;

• pollutions de l’air, de l’eau ou des sols : souvent signalées par des plaintes de voisinage, elles font dans certains cas l’objet de campagnes de mesures ;

• installations électriques (électrisation, électrocution) et ascenseurs  : le laboratoire examine après accident les installations électriques, électrotechniques et électromé-caniques et s’assure de la sûreté de fonctionnement.

séCuRITé dEs ExpLOsIfs (appels pour interventionssur engins et objets suspects)

2 488

pERmANENCE géNéRALE (incendies, attentats, explosions d’atmosphères, autres)

805

ENvIRONNEmENT(pollutions de l’air, de l’eauet des sols)

484

INTOxICATIONs Au mONOxydE dE CARBONE (avérées ou suspectées)

115

AsTREINTE ChImIquE(produits suspects, analysesin situ minérales et organiques)

3 896 interventions en 2015

Du LAbORATOIRE Au TERRAIN > LES ÉquIpES D’INTERVENTIONS

119

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201514 LABORATOIRE CENTRAL

INTERVENTION

PORT

OFOL

IO

Neutralisation de 3 bombes d’aviation anglaises de 1000 livres situées près des voies SNCF à Noisy-le-Sec Retour en image sur l’opération de destructionréalisée le dimanche 6 septembre 2015

Le démineur identifie la fusée détonateur de la bombe.

Pour la sécurité, les opérations

sont suivies depuis le poste de commandement.

Une des 3 bombes est détruite sur place dans un fourneau de destruction.

2 bombes neutralisées sont regroupées en zone sécurisée

avant d’être évacuées.

Une bombe mise au jour est transportée sur une zone de neutralisation.

15

Qualité de l’air intérieur dans des établissements scolairesPropos de Guénaël Thiault

En 2015, le Laboratoire central est intervenu en urgence dans plusieurs établissements scolaires ou d’accueil de jeunes enfants. Ces interventions faisaient suite à des dégradations de la qualité de l’air entraînant des gênes et des nuisances olfactives ressenties par les élèves et les enseignants. Des prélèvements d’air et des mesures sur site ont permis d’identifier et de quantifier les polluants (composés organiques volatils, aldéhydes, particules, mercure volatil, etc.). Différentes sources à l’origine des dégradations de la qualité de l’air ont été définies  : travaux récents (peinture, revêtement sol, etc.), émissions par le mobilier, pollution de sol, installations de combustion à proximité, fuite de gaz naturel, etc. L’exposition des enfants a été évaluée afin que les autorités puissent mettre en place, dans les meilleurs délais, des actions correctives.

Incendie d’un immeuble rue Myrha à Paris 18e

Propos de Nicolas Risler

Le Laboratoire central est intervenu rue Myrha le 2 septembre après l’incendie d’un immeuble qui a fait huit victimes pour procéder à une recherche des origines et cause du sinistre. Le foyer a été localisé en pied d’escalier où ont été retrouvées plusieurs poussettes. La propagation de l’incendie à l’escalier a causé de nombreux dommages dans les appartements. Deux experts du laboratoire ont été chargés par le tribunal de grande instance de Paris d’expliciter la cinétique de propagation et la chronologie de cet incendie, par le biais d’essais de comportement au feu à l’échelle réelle et au moyen de modèles de simulation numérique. Ils s’appuieront sur les résultats du programme de recherche du laboratoire mené lors de la série noire des incendies nocturnes en 2005 (à Paris, l’hôtel Paris-Opéra et un immeuble du boulevard Vincent Auriol, un autre à l’Haÿ-les-Roses) sur la propagation des incendies de poussettes dans les escaliers. Quatre autres départs de feu sur des poussettes ou des encombrants se sont produits dans les mêmes circonstances en 2015. La façade de l’immeuble

côté cage d’escalier.

fOCus

Du LAbORATOIRE Au TERRAIN > LES ÉquIpES D’INTERVENTIONS

Prélèvement de particules dans la cour d’un collège

des colles à l’origine d’irritationsÀ la suite de travaux de réfection dans une école, les professeurs et les élèves ont présenté des gênes respiratoires et des picotements des yeux et de la gorge malgré la mise en place d’un dispositif de ventilation des locaux. Sollicité par l’ARS le Laboratoire central a mis en évidence la présence de 2-éthyl-1-hexanol à des concentrations importantes lors de l’analyse de ses prélèvements d’air. Ce composé provient généralement de la dégradation d’un plastifiant utilisé dans les matériaux de construction (colle) et dans les tapis présentant une sous-couche vinyle. La mairie a déplacé les élèves et enseignants dans des locaux provisoires.

du mobilier source de formaldhéhydeLe Laboratoire central a démontré que les symptômes présentés par les enfants d’une école élémentaire ne provenaient pas d’une intoxication au monoxyde de carbone. L’air de la moitié des salles instrumentées contenait une concentration en formaldéhyde anormalement élevée pour des environnements intérieurs. Le mobilier et les fournitures présents dans les salles étaient les sources principales de cette pollution. En période de chaleur, le confinement des locaux favorisait l’accumulation des aldhéhydes dans l’air. Un protocole d’aération des locaux a été préconisé à l’issue duquel les locaux ont été recontrôlés.

un chantier de construction émet des particulesDes nuages de particules s’échappant des silos d’un chantier de prolongation d’une ligne de métro se dispersaient dans l’enceinte d’un collège. Le Laboratoire central a mis en place des mesures de concentrations en particules fines (PM

10) sur une période de 10 jours

dans la cour et dans une salle de classe afin d’étudier le transfert de l’air extérieur vers l’air intérieur. Les concentrations en particules mesurées dans la cour du collège étaient nettement supérieures à celles généralement observées dans l’air ambiant et dépassaient le seuil d’information et de recommandation sur 24 heures fixé à 50 µg.m-3. Une concentration maximale de 250 µg.m-3 a été mesurée. Aucun impact significatif sur l’air intérieur des locaux n’a été mis en évidence.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201516 LABORATOIRE CENTRAL

Présentation de moyens d’échantillonnage et d’analyse de l’air sur site lors de la visite du préfet Patrice Latron, directeur de Cabinet du préfet de Police

Incendie, explosion et produits suspectsUn équipement en matériels scientifiques de pointe permet la recherche et l’identification de substances accélératrices de combustion, liquides ou solides pouvant être mises en œuvre dans les incendies, de composants de substances explosives et de traces d’explosifs avant ou après attentat.Environnement et santé

Le laboratoire met en œuvre des moyens analy-tiques performants afin d’identifier et de doser les polluants, les contaminants et les molécules d’origine organique ou minérale, dans différents milieux de notre environnement (atmosphères et rejets atmosphériques, eaux résiduaires et de surface, sols contaminés).

ESSAIS & ANALYSES

Environnement et santé

49,9 %

Accélérants d’incendie, explosifs et produits inconnus32,5 %

mesures physiquessciences du feu17, 6 %

Répartition de l’activitéd’essais et d’analysesen pourcentage du temps passé

Michel Cadot, préfet de Police, visite le Laboratoire central. Ici, il assiste à la présentation des moyens d’analyses des accélérants d’incendie.

17

Identification d’un produit transporté par la routePropos de Nadine Fourrier

Le 2 avril 2015, en début de soirée, les services de secours de Seine-et-Marne ont demandé au Laboratoire central d’identifier en urgence la nature chimique d’un produit qui s’était déversé sur la route suite à un accident routier. Deux poids lourds entrés en collision s’étaient enflammés occa-sionnant l’épandage de 9 000 litres sur la chaussée d’un produit marron et visqueux. L’incendie des camions ne per-mettait plus de reconnaître les marquages des conteneurs.

L’identification au laboratoire de la composition du pro-duit liquide et l’analyse du risque apportée ont permis aux services de secours d’obtenir rapidement une réponse adaptée en termes de sécurisation, de neutralisation, et de décontamination des lieux et de rétablir rapidement la cir-culation sur la RN4 qui a été coupée jusqu’en début de nuit.

Mesure de la réaction au feu de matériaux au cône calorimètre.

Mesures physiquesScience du feuLe Laboratoire central utilise ses moyens d’essais de réaction au feu des matériaux et d’analyse des gaz de com-bustion et des fumées dans le cadre de la modélisation appliquée aux incendies et de la délivrance de procès-verbaux de classement. Il examine les matériels électriques après incendie afin de déter-miner si ceux-ci sont cause de l’incendie.

fOCus

AGIR à VOTRE SERVIcE DANS DES DOMAINES D’AcTIVITÉS VARIÉS Au LAbORATOIRE cOMME SuR SITE LORS DES INTERVENTIONS

Analyse thermogravimétrique (ATG)

Répartition de l’activitéd’essais et d’analysesen pourcentage du temps passé

© S

DIS

77

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201518 LABORATOIRE CENTRAL

Des cas de saturnisme ont été détectés chez des enfants logés dans un habitat précaire, sur un terrain vague.

Une première série d’analyses, réalisée à la demande de la délégation territoriale de l’agence régionale de santé - Val-de-Marne, a permis d’écarter l’hypothèse d’une intoxication par les poussières prélevées dans le logement ou par les khôls utilisés par la famille.

Par contre, des échantillons de sols, prélevés à proximité de l’habitation, présentaient des teneurs en plomb supérieures à la valeur de contamination des milieux d’exposition fixée pour les sols, par le Haut Conseil de la Santé Publique, à 300 mg /Kg.

Le Laboratoire central a montré que le site présentait aussi des teneurs en plomb élevées sur un tiers de sa superficie, en surface et en profondeur. Une contamination du sol par d’autres métaux a également été identifiée. Cette pollution de sol est vraisemblablement reliée à la présence d’une ancienne activité de récupération de métaux sur le site.

Saturnisme : Sols pollués, une source potentielle d’intoxication au plombPropos de Christine Droguet

ESSAIS & ANALYSES

Étude d’impact de l’utilisation de nouveaux solvantsdans les pressings en remplacement du tétrachloroéthylènePropos de Laurence Durupt

Le Laboratoire central réalise des enquêtes, des prélèvements et des analyses au voisinage d’activités artisanales supposées impacter la qualité de l’air des logements situés à proximité.

Lors de la surveillance des pressings, il rencontre des établissements qui n’utilisent plus de tétrachloroéthylène.

Afin de mieux comprendre et de cibler les composés d’intérêt des différents solvants alternatifs au tétrachloroéthylène utilisés par ces établissements, le Laboratoire central étudie leurs profils analytiques pour identifier des marqueurs, adapter ses stratégies d’échantillonnage et signaler la présence éventuelle de molécules dont la nature et/ou la concentration pourraient présenter un risque pour la santé humaine ou l’environnement.

En dehors de l’eau qui d’un point de vue sanitaire ne présente que des avantages, mais dont l’efficacité sur les tâches de graisses reste limitée, quatre solvants à base principalement de mélanges plus ou moins complexes d’hydrocarbures, plus ou moins lourds, plus ou moins ramifiés et plus ou moins oxydés sont utilisés en substitution. L’objectif de l’étude menée par le laboratoire est de rechercher la présence de ces composés volatils nouveaux dans l’air, même à l’état de traces.

Ces nouveaux solvants, recherchés dans les échantillons d’air, sont analysés après désorption solvant en fast CG/SM ou après désorption thermique par chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CG/SM). Les composés organiques volatils présents dans le solvant sont préalablement piégés pour être concentrés sur un adsorbant puis libérés sous l’effet de chaleur (thermodésorption ou TD).

19

Dépollution d’un site industrielL’activité des micro-organismes présents dans l’environnement pourrait contribuer à une évolutionnaturelle de la pollution

Propos de Eddy Faure

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie a char-gé le Laboratoire central de suivre la qualité de différents milieux, air intérieur, air ambiant, gaz de sol, eaux souterraines, pendant et après la réalisation de travaux de dépollution d’un site occupé histo-riquement par une blanchisserie industrielle.

Pour les eaux souterraines, il s’agissait de précéder à des prélève-ments dans des piézomètres et de rechercher plusieurs composés organiques chlorés volatils. La majorité des piézomètres contrôlés présentait des teneurs en tétrachloroéthylène, solvant utilisé pour le nettoyage à sec, largement supérieures à la valeur seuil autorisée.

Les concentrations relevées lors des différentes campagnes, de 2011 à 2015, étaient assez stables malgré une légère tendance à la baisse au cours des travaux de dépollution qui ont duré 2 ans.

Lors de la dernière campagne, l’eau issue de l’un des piézomètres renfermait en plus des composés habituellement mesurés, d’autres polluants organiques volatils. La teneur en oxygène dissous dans l’eau de ce piézomètre était très faible.

Les conditions anaérobies du milieu ont pu favoriser une biodégra-dation bactérienne des produits chlorés.

Prélèvement d’eau dans un piézomètre

Dosage de traces d’explosifs dans les alimentsPropos de Xavier Archer

À la demande du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, le Laboratoire central a réalisé le dosage de certains composés explosifs et de leurs métabolites (trinitrotoluène, isomères des dinitrotuènes et aminodinitrotoluènes) dans des matrices variées (lait, céréales, herbes, muscles, foies, reins, etc.). Cette demande faisait suite à la découverte d’une pollution d’un ancien site de désobusage d’armes chimiques reconverti en zone agricole. Toutes ces productions font actuellement l’objet de mesures de mises sous séquestre. Dans le but de pouvoir évaluer le risque sanitaire lié aux résidus éventuellement présents dans les denrées animales et végétales produites sur ce site, des prélèvements ont été faits sur les cultures et sur les animaux.

Après avoir développé une méthode de dosage de ces composés compatibles avec les limites de détection attendues (de l’ordre du ppb), le laboratoire a travaillé sur le traitement d’échantillon de ces matrices spécifiques. Les protocoles d’extraction ont dû être adaptés à chacune d’entre elles.

Ces travaux ont été réalisés en étroite collaboration avec le Laboratoire d’Étude des Résidus et Contaminants dans les Aliments (LABERCA) de Nantes. Au total, plus d’une centaine d’échantillons ont été analysés. Les résultats obtenus seront exploités par l’ANSES pour évaluer le risque potentiel et décider des mesures sanitaires à prendre par le Ministère.

AGIR à VOTRE SERVIcE DANS DES DOMAINES D’AcTIVITÉS VARIÉS Au LAbORATOIRE cOMME SuR SITE LORS DES INTERVENTIONS

À lire :Conséquence d’une pollution du sol : contamination de l’air intérieur via le réseau d’assainissement, 2015, E. Faure, H. Delvaux, F. Lavolée, L. Durupt, M. Bigourie, G. Goupil, Rapport scientifique 2010-2013, Laboratoire central

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RAPPORT D’ACTIVITÉ 201520 LABORATOIRE CENTRAL

CONTRôLEsdE spECTACLEs pyROTEChNIquEs ET d’EffETs sCéNIquEs

145

véRIfICATIONs dE pREsCRIpTIONs TEChNIquEs

273

AvIs suR LA CONCEpTION du pROjET dE pERmIsdE CONsTRuIREOu d’AméNAgEmENT

3 477

COmmIssIONs dE séCuRITé dEs ERp ET Igh

1 349

vIsITEs dE séCuRITélors des manifestations publiques et les cérémonies officielles

577

Améliorer la prévention incendieLe laboratoire central réalise des études dans le domaine de l’ingénierie de la sécurité incendie. Il est pilote en matière d’examen de systèmes innovants dans le domaine de la sécurité du public.

Il est un acteur de la prévention contre l’incendie dans les établissements recevant du public et les immeubles de grande hauteur. Il participe aux missions pilotées par le ministère de l’Intérieur en matière de textes réglementaires et il est membre de la commission de sécurité à Paris et en petite couronne. À ce titre, il intervient pour l’ouverture d’un nouvel établissement, la réception de travaux et les contrôles périodiques des établissements en exploitation, lorsque ceux-ci disposent d’installations techniques complexes. Il examine également les dossiers de demandes de permis de construire ou d’aménagement. Il réserve sa participation aux visites et avis rendus sur dossiers aux seules affaires pour lesquelles son expertise est techniquement justifiée, dans les domaines des installations électriques et des systèmes de sécurité incendie, d’installation de désenfumage, de gaz, de chauffage et de ventilation.

Dans le cadre de sa mission au sein de la commission de sécurité, le laboratoire central est susceptible d’accompagner les maîtres d’ouvrage dans leur projet et de leur apporter conseil en lien avec la direction des transports et de la protection du public de la préfecture de Police et les préfectures de petite couronne.

5 821 interventions en 2015

pRÉVENTION INTÉGRER DES SOLuTIONS NOuVELLES DANS LA pOLITIquE DE pRÉVENTION

21

Prévenir le risque pyrotechniqueLe Laboratoire central fixe les conditions de sécurité à respecter pour la mise en œuvre d’artifices dans les spectacles pyrotechniques et les effets scéniques à la demande des préfectures.

Prévenir le risque attentatLe Laboratoire central accompagne le service de la protection du ministère de l’intérieur dans ses missions et participe, au côté de la brigade cynophile de la préfecture de Police, à la lutte contre le terrorisme et la mise en place des plans de sécurité lors des manifestations publiques et les cérémonies officielles.

Mettre en sécurité des installations et prévenir le risque d’intoxicationLe laboratoire s’assure de la conformité des travaux réalisés sur des installations de chauffage et de production d’eau chaude suite aux prescriptions techniques données lors d’une intervention consécutive à une intoxication oxycarbonée. Ces études de qualité de l’air ambiant et intérieur et celles de la pollution des eaux et des sols apportent un éclairage technique aux acteurs publics concernés.

Intoxications oxycarbonées : à Paris, le Laboratoire central reste vigilant lors des fortes chaleursPropos de Ghislaine Goupil

Lors de fortes chaleurs, des cas d’intoxications oxycarbonées sont observés. Des inversions de tirage de conduits de fumée se produisent lorsque la température extérieure dépasse 30 °C. En 2015, trois périodes de fortes chaleurs survenues pendant l’été ont entraîné 18 cas d’intoxication rejoignant les 20 cas recensés pendant le premier épisode de canicule de 2011. Les inversions de tirage de conduits de fumée sur lesquels sont raccordées des chaudières et/ou des chauffe-eau fonctionnant au gaz provo-quent le refoulement des gaz de combustion des appareils. Elles sont observées principalement dans les étages inférieurs plus frais des immeubles d’habitations en pierre de taille alors que l’orifice externe d’évacuation des gaz brûlés situé sur le toit est soumis à une température élevée. Les installations présentent souvent des défauts d’absence ou d’insuffisance de ventilation, ou des problèmes sur le conduit de raccordement ou de fumée. Ce risque peu courant est décrit lors des sessions de formation professionnelle du Laboratoire central (2 organisées à Paris en 2015 et 2 en province à Toulouse et Besançon).

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cApITALISER LE RETOuR D’ExpÉRIENcE ISSu DES pERMANENcES pOuR AppORTER uN ÉcLAIRAGE TEchNIquE Ou RÉGLEMENTAIRE

Année date Nombre de cas

d’intoxication

Total annuel

Température maximale

observée °C

201126 juin 2

1930,5

27 juin 17 36,3

2012

27 juillet 1

4

29,6

18 août 2 38,1

19 août 1 37,9

20131er août 1

435,5

5 septembre 3 32,9

2014 18 juillet 1 1 35,2

2015

11 mai 3

18

27,2

30 juin 5 32,7

1er juillet 6 38,1

30 août 4 33,2

Températures données par la station météorologique de Paris-Montsouris.

Visite de sécurité à l’Hôtel de ville de Paris.

À lire :Bilan 2011-2015 des intoxications oxycarbonées traitées par le Laboratoire central de la préfecture de Police, 2015, Ghislaine Goupil, Guénaël Thiault, Eddy Faure, Loïc Paillat, Rapport scientifique 2015, Laboratoire central

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201522 LABORATOIRE CENTRAL

Deux transports innovants proposés lors de la COP21Propos de Laure Mimouni

À l’occasion de la COP21, deux initiatives soutenues par la Ville de Paris ont été mises en place : le Bluetram sur les Champs-Élysées et une station de recharge à véhicules hydrogène au Pont de l’Alma. Le Bluetram est un système de transport en commun innovant utilisant la technologie des supercondensateurs, avec un système de recharge injectant une grande quantité d’énergie électrique en un temps restreint à chaque station. La station de recharge de véhicule à hydrogène a permis le déployement à titre expérimental d’une flotte de taxis zéro émission pouvant circuler dans Paris et se recharger sans faire de déplacement inutile.Pour ces deux projets de transport innovants, le Laboratoire central a analysé les dossiers techniques et participé à la définition et à la vérification de la sécurité des installations.

pRÉVENTION INTÉGRER DES SOLuTIONS NOuVELLES DANS LA pOLITIquE DE pRÉVENTION

Le projet Grand Paris ExpressPropos de Jean-Pierre Orazy

Le futur métro du Grand Paris, qui verra la construction de 200 km de lignes nouvelles et de 69 gares à l’horizon de 2030, a franchi en 2015 l’étape du dépôt des premiers permis de construire concernant des gares de la ligne 15 Sud allant de la gare de Pont-de-Sèvres à la gare de Noisy-Champs. Le laboratoire a apporté son expertise et ses compétences techniques dans les domaines de la réglementation, de l’ingénierie du désenfumage et des systèmes de sécurité incendie lors des réflexions menées sur les mesures de sécurité à mettre en œuvre en cas d’incendie, en liaison avec la maîtrise d’ouvrage, des maîtres d’oeuvres et des bureaux d’études techniques. Les domaines traités concernaient les principes de désenfumage des gares et de la ventilation du tunnel ; l’étude de l’impact des façades de quai sur le désenfumage des gares et de la ventilation du tunnel, par une modélisation d’un feu de rame stationnant en gare ; la gestion centralisée de la sécurité incendie et les principes de la démonstration de sécurité. Ainsi, les instances publiques pourront-elles formuler un avis éclairé sur le niveau de sécurité incendie prévu par les maîtres d’oeuvre.

Ouverture de l’AccorHotels ArenaPropos de Anne Thiry-Muller

L’ancien Palais Omnisports de Paris Bercy a rouvert ses portes fin 2015, sous le nom d’AccorHotels Arena, après d’importants travaux de rénovation d’une durée de 18 mois entrecoupée par une réouverture provisoire. Les travaux portaient sur la rénovation de trois salles principales dont la capacité d’accueil atteint aujourd’hui 22 412 personnes. Un restaurant, un hall VIP et des places en gradins ont été créés. Le déambulatoire totalement rénové donne accès aux boutiques ainsi qu’à des services de restauration rapide. Dès le début du projet, le laboratoire a apporté son expertise au sein de la commission de sécurité sur une problématique de stabilité au feu de la structure et un recours à l’ingénierie pour vérifier la performance de l’installation de désenfumage. La commission a fait appel à l’analyse de risque pour la réouverture de l’établissement, afin de gérer l’accueil du public avant la fin des travaux.

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Le contrôle d’une installation classéePropos de Véronique Eudes

Le Laboratoire central peut intervenir pour réaliser des prélèvements en vue d’analyses notamment pour des industriels situés en région parisienne dans le cadre de contrôles inopinés suivis par la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie en Île-de-France.

cApITALISER LE RETOuR D’ExpÉRIENcE ISSu DES pERMANENcES pOuR AppORTER uN ÉcLAIRAGE TEchNIquE Ou RÉGLEMENTAIRE

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Des émanations de chlore lors de l’entretien des piscinesPropos de Thanh-Toan Truong

Le Laboratoire central intervient aux côtés des sapeurs-pompiers en tant que conseiller technique suite à des émanations de chlore signalées dans des piscines. Il s’agit d’interventions d’urgence qui ont pour objectif une sécurisation des lieux jusqu’à élimination de toute trace de chlore dans l’atmosphère des locaux, comprenant notamment une neutralisation des cuves ou des bassins par ajout de réactifs.

Le laboratoire est intervenu en région parisienne sur une dizaine de cas d’émanations accidentelles de chlore en 2015. Les services de secours sont sollicités lorsqu’un mélange de substances incompatibles (acides et hypochlorites) a été fait. La production de chlore résulte le plus souvent d’une défaillance ou d’une mauvaise conception des installations et parfois d’une inattention d’un employé.

un mécanisme chimique qu’il faut bien connaître

Les produits chimiques, stockés en cuves dans des locaux techniques des établissements, sont utilisés afin de réguler le niveau d’acidité des eaux de baignade et de garantir de bonnes conditions de désinfection des bassins. Les eaux doivent être maintenues idéalement à une valeur d’acidité proche de la neutralité, et sont donc contrôlées régulièrement, manuellement par les employés ou à l’aide de sondes automatiques. Les paramètres sont ensuite ajustés par ajouts réguliers dans les eaux des bassins de petites quantités d’acides ou d’eau de javel selon le besoin.

En cas de déversement d’acide en quantités trop importantes dans les bassins ou d’un remplissage accidentel d’acide dans la cuve d’eau de javel (ou l’inverse), des émanations de chlore se produisent alors car l’équilibre chlore/acide est rompu. Les vapeurs de chlore dégagées occasionnent une irritation des muqueuses et des voies respiratoires, et peuvent conduire à un oedème pulmonaire en cas d’exposition à des teneurs importantes.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201524 LABORATOIRE CENTRAL

REchERchE ET ExpERTISE

Le rapport scientifique publié par le Laboratoire central Un rapport scientifique du Laboratoire central est publié pour la première fois en 2015. Il apporte un éclairage sur les actions de recherche du laboratoire pour la période 2010-2013 qui n’ont donné lieu qu’à peu de publication. Il propose aux personnes intéressées des résumés en français de celles qui ont fait l’objet de publication en langues étrangères. Il compte une centaine de pages regroupées en 4 thématiques, les enquêtes et les interventions, les essais et analyses, la prévention et les nouveaux risques et fait référence aux publications majeures du laboratoire. Au total le document propose 19 articles. Le rapport scientifique du Laboratoire central sera publié chaque année.

Il peut être téléchargé sur www.lcpp.fr.

Au-delà de ses missions d’intervention, de prévention et d’essais et analyses, le Laboratoire central conduit des actions de Recherche et Expertise, c’est à dire des actions visant à fournir une réponse à une question spécifique, une interprétation, un avis ou une recommandation, fondées sur les connaissances disponibles et des actions spécifiques pouvant être des essais, des analyses, des simulations, des inspections, etc.

Ces actions de Recherche et Expertise peuvent être menées :

• au profit de l’amélioration des capacités opérationnelles du Laboratoire central ;

• au profit partagé des capacités opérationnelles du laboratoire central et d’autres acteurs, dans le cadre de missions cofinancées par des agences publiques (ANR, Europe, etc.) ;

• au profit des autorités judiciaires (expertise judiciaire) ;

• au profit de donneurs d’ordre tiers, qui financent l’intégralité de l’action, dans le respect des règles de déontologie des organismes publics et dans la mesure où les actions s’appuient sur des domaines de com-pétences pour lesquels le laboratoire central est légitime.

En ce qui concerne le cas des actions de Recherche et Expertises au profit de l’amélioration des capacités opé-rationnelles du Laboratoire central, il faut distinguer les actions de mise au point et de validation de méthode, et les actions de recherche proprement dites, qui s’articulent en 4 axes construits des usages applicatifs :

• enrichir les méthodes d’investigation ;

• améliorer les méthodes d’analyse ;

• faire progresser la prévention ;

• anticiper les nouveaux risques.

De plus, l’outil numérique rend la modélisation omniprésente, et un cinquième axe centré sur les outils de mo-délisation, quel que soit leur usage applicatif permet de mettre en commun les compétences dans ce domaine.

25

uN ORGANISME D’ExpERTISE REcONNu DANS TOuS SES DOMAINES D’AcTIVITÉ

Le parc analytique du laboratoire

Analyses dans l’air à l’émission, l’air ambiant, l’air intérieur et l’air des lieux de travails / Analyses d’eaux, de sols et de boues Analyses de polluants du bâtiment.

Détermination de la nature et de la concentration de polluants organiques ou minéraux.• spectromètre de masse à plasma induit par

haute fréquence (ICP-SM)

• spectromètre d’absorption atomique électrothermique (SAA-four)

• chromatographe en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG-SM)

Comportement au feu de matériaux et de matériels électriques. • analyse calorimétrique

et thermogravimétrique (DSC-ATG/IRTF)

• cône calorimètre couplé à un spectromètre infrarouge (IRTF)

• imagerie numérique

• imagerie opto-numérique (microscopie à haute résolution avec algorithmes de reconstruction)

• radiographie aux rayons X

• enceintes climatiques

• chromatographie ionique

• chromatographie liquide

• électrophorèse capillaire

• spectromètre de fluorescence X

• analyse de carbone élémentaire

Recherche et identification de produits inflammables / recherche et identification d’explosifs, de produits explosifs ou pyrotechniques / identification de produits inconnus.

Recherche d’accélérants de combustion, détermination de la nature d’un engin explosif, des facteurs de production d’atmosphères explosives.• chromatographe en phase liquide

couplé à un spectrométre de masse haute résolution (CL-HR/SM) Orbitrap®

• chromatographie ionique

• chromatographie liquide

• chromatographe en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG-SM) et pyrolyse

• détecteur de chromatographie TEA en phase gazeuse

• chromatographe en phase gazeuse équipé d’un thermodésorbeur

• spectromètre et microscope infrarouge à transformée de Fourier (IRTF), imagerie chimique

• électrophorèse capillaire

• analyseur élémentaire organique

Sur siteUn certain nombre de ces équipements miniaturisés permettent d’identifier des produits inconnus au cours des interventions du Laboratoire central et font appel aux mêmes techniques :

• chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG-MS)

• spectrométrie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF)

• spectrométrie Raman

• fluorescence X

• moyens de détection

En 2015, 6 thèses sont en cours au Laboratoire central et portent sur :• Modélisation de la cinétique chimique lors de la dégradation thermique des matériaux, Laboratoire d’énergétique et de mécanique théorique appliquée de Nancy, Université de Lorraine.

• Étude expérimentale et numérique de la production, du transport et du dépôt de suie d’incendie, Institut universitaire des systèmes thermiques industriel (IUSTI), Université d’Aix Marseille.

• Développement de méthode d’intégration des informations de contexte dans l’enquête après incendie. École des sciences criminelles, Université de Lausanne.

• Identification des sources de phtalates et alkylphénols (polluants émergents) en milieu urbain et compréhension des processus d’élimination. Laboratoire Eau, Environnement, Systèmes Urbains (LEESU), UMR-MA 102, Université Paris XII Créteil.

• Comparaison de liquides inflammables : apport des méthodes chimiométriques, École nationale supérieure AgroParisTech.

• Détermination des explosifs : formulation complète à partir de traces, après explosion, CEA, Université Paris VI.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201526 LABORATOIRE CENTRAL

Formation de chiens à la détection des explosifsPropos de Adrien Lemerchin

Les chiens sont utilisés couramment dans la détection des explosifs, que ce soit pour le contrôle d’infrastructures critiques, de bagages ou d’individus, ainsi que pour la recherche de caches. Le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) a demandé au Laboratoire central de piloter les aspects scientifiques et techniques de son programme de détection canine des explosifs. Le laboratoire a conduit cinq actions en 2015, opérationnelles et scientifiques. Elles ont permis de réaliser un état de l’art des connaissances du comportement du chien dans le cadre de la détection d’explosifs, de créer un guide de présentation des produits destiné au maîtres-chiens, d’organiser des journées de sensibilisation des unités cynotechniques étatiques, de rédiger des procédures de créancement des chiens, de stockage et de manipulation des explosifs.

Une thèse soutenue avec succès

Une thèse consacrée à l’identification des sources de phtalates et alkylphénols (polluants émergents) dans l’eau en milieu urbain et à la compréhension des pro-cessus d’élimination en station d’épuration (STEP) a été soutenue le 11 décembre. Les travaux ont été réalisés au laboratoire par Steven Deshayes et dirigés conjointement avec l’université Paris XII Créteil. Ils se sont révélés par-ticulièrement riches de par la variété des matrices (eaux grises, eaux vannes, boues, etc.), des sites étudiés et des enseignements tirés.

REchERchE ET ExpERTISE

Étude du comportement des vérins équilibreurs automobilesen cas de feu de véhiculePropos de Mathieu Suzanne

Les véhicules comportent divers équipements sous pression tels que les amortisseurs de suspension ou les vérins équilibreurs de capot ou de hayon de coffre. Lors d’incendie de véhicule, ces équipements voient leur température et leur pression interne augmenter jusqu’à provoquer leur endommagement voire leur projection. Les sapeurs-pompiers ont recensé plusieurs accidents imputables à la projection d’éléments métalliques constitutifs des vérins équilibreurs ayant, dans certains cas, entraîné des blessures sérieuses chez les intervenants.Le Laboratoire central a mené une étude avec Renault afin d’évaluer le comportement de ces équipements soumis à un feu de bac et de mettre en évidence la chaîne d’événements menant à la projection violente des équilibreurs et représentant un danger pour les intervenants. Un banc d’essai a été conçu afin de pouvoir exposer un vérin comprimé à une sollicitation thermique impactant l’ensemble de l’équipement ou une zone plus ciblée. La conception du banc permettait un montage des vérins sur des supports fixes ou à l’aide de rotules (montage généralement utilisé dans les véhicules). Onze essais ont été réalisés. Dans une majorité des essais, le vérin reste en position sur le banc d’essai et ne présente aucun risque pour les premiers intervenants. Il arrive cependant que l’équipement soit projeté.

À lire : Article publié dans le rapport scientifique 2015 du Labora-

toire central

Vérin resté en position après la rupture du joint d’étanchéité.

Projection du vérin contre la paroi du local d’essai.

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Pollution chimique de l’air des enceintes de transports ferroviaires souterrains et risques sanitaires associés chez les travailleursPropos de Guénaël Thiault

Un expert du Laboratoire central a participé à l’expertise collective menée par l’ANSES depuis août 2012 dont les résultats ont fait l’objet d’un rapport et de recommandations publiés le 11 septembre 2015. Un état des connaissances a été réalisé sur les données de contamination, d’exposition professionnelle, de toxicité et sur celles des politiques de gestion existantes relatives à la pollution de l’air des enceintes de transports ferroviaires souterrains. Le groupe d’experts a également émis des proposi-tions d’axes de recherches et de pistes de gestion pour réduire la pollution chimique de l’air dans ces enceintes et les risques associés chez les travailleurs.

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uN ORGANISME D’ExpERTISE REcONNu DANS TOuS SES DOMAINES D’AcTIVITÉ

Des drones en appui de l’interventionPropos de Jean-Marc Cochet

Le Laboratoire central étudie l’utilisation de drones pour l’amélioration de ses méthodes d’interventions et d’investigations et plus particulièrement de nouveaux processus d’échantillonnage utiles aux analyses et aux essais. Il propose aux services de police et de justice une expertise pour caractériser et analyser les drones utilisés de façon inappropriée, souvent pour des vols non autorisés. Il fait appel à ses capacités d’étude des dispositifs électroniques et dispose d’équipements utiles à l’expertise des matériels informatiques.

Étude d’un feu de véhicule électrique avec prolongateur d’autonomie HydrogènePropos de Mathieu Suzanne

L’autonomie actuelle des véhicules électriques n’est parfois pas compatible avec les contraintes économiques des utilisateurs. Plusieurs alternatives ont vu le jour afin d’étendre cette autonomie. Une solution consiste à utiliser une pile à combustible comme source d’électricité complémentaire à la batterie de traction. Cette technologie intègre un réservoir d’hydrogène, un gaz hautement réactif présentant un fort risque d’incendie et, en milieu confiné, d’explosion. Après un essai en milieu ouvert réalisé en 2014, le Laboratoire central a réalisé en 2015, avec ses partenaires, un brûlage en infrastructure d’un véhicule électrique équipé d’un prolongateur d’autonomie alimenté à l’hydrogène. L’essai, réalisé à Nantes, a consisté à faire brûler un véhicule équipé de cette technologie à côté d’une voiture à motorisation thermique dans un local d’environ 90  m3. La dynamique de dégagement de l’énergie contenue dans le réservoir à hydrogène est très différente de celle des motorisations conventionnelles puisque l’ensemble du gaz contenu dans le réservoir est libéré en une quarantaine de secondes lors de l’activation du dispositif évitant la rupture mécanique du contenant (Thermally-activated Pressure Relief Device). Cette expérience a permis d’évaluer les risques que présente l’incendie de ce type de véhicule et d’en tirer des données pouvant faire évoluer les réglementations incendie ou les protocoles d’intervention des sapeurs-pompiers.

Développement du feu depuis le véhicule électrique.

Dégagement de l’hydrogène du réservoir dans le volume en feu..

À LIRE

Évaluation du comportement d’un véhicule Kangoo ZE-H2 en situation

d’incendie en milieu confiné, M. Suzanne, N. Dreuille, D. Garcia, H. Bazin,

C. Petit-Boulanger, Rapport scientifique 2015 du Laboratoire central

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201528 LABORATOIRE CENTRAL

une formation découverte des partenaires pour les personnels de police technique et scientifique

Les agents spécialisés, les techniciens et les ingénieurs de police technique et scientifique suivent des formations initiales et continues au cours desquelles ils sont amenés à rencontrer leur partenaires. Le Laboratoire central leur présente ses capacités d’investigation technique sur le terrain et d’analyses au laboratoire au travers de cas concrets qui traitent de la méthodologie d’investigation, de la synergie des équipes d’intervention du laboratoire, des techniques de prélèvement et des moyens d’analyse mis en oeuvre. Des ateliers illustrent l’expertise en intervention d’urgence, en laboratoire incendie-explosion et en identification de produits inconnus.

recherche des causes et circonstance d’incendie :départ de feu d’origine électrique

La structure d’essai feu en grandeur réelle du Laboratoire central permet de proposer des exercices d’enquête post-incendie en adaptant les scénarios à la demande. La lecture et l’analyse du feu comprennent l’investigation proprement dite et les prélèvements sur la scène. Un rapport d’analyse des prélèvements effectués permet aux stagiaires, sur la base de l’ensemble des éléments techniques d’émettre les hypothèses de l’origine et de la cause de l’incendie. Les descriptions des phénomènes physiques rencontrés sont illustrés par un film du développement du feu et se basent sur des mesures réalisées en temps réel.

Approche de la physique du feu

Le Laboratoire central participe à la formation des Moniteurs de Techniques d’Engagement et d’Attaque (MTEA) de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris au centre de formation incendie de Villeneuve-Saint-Georges. L’objectif est d’aider les futurs formateurs de la brigade à mieux appréhender la physique des phénomènes mis en jeu lors d’un incendie, en explicitant leurs fondements théoriques et en les appliquant sur de nombreux exemples concrets rencontrés lors de leur formation pratique.

Qualité : un partage des pratiques entre les services de la préfecture de Police

La préfecture de Police s’est engagée dans une démarche de qualité tournée vers la satisfaction des usagers en matière d’accueil et de prestations. Elle s’appuie sur le référentiel QUALIPREF 2 dans plusieurs de ses modules. Un organisme certificateur indépendant (AFNOR) conduit régulièrement des audits dans ses services. Le Laboratoire central leur apporte son expérience en présentant son système de management qualité adapté à l’accréditation et donc a fortiori à la certification.

Les stagiaires interviennent avec des équipements de protection.

Nouveautés 2015 : formations à la demande couvrant plusieurs domaines d’expertise du Laboratoire central

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Deux volumes, une chambre et un bureau reconstitués et équipés de thermocouples, fluxmètres radiatifs, caméras, etc., pour enregistrer le départ en pleine nuit d’un feu accidentel d’origine électrique dans un grille-pain

Feu développé d’un matelas en latex

DIFFuSION DES cONNAISSANcES

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INTÉGRER uN AppuI TEchNIquE pERMANENT AppORTÉ pAR LES ExpERTS Du LAbORATOIRE DANS TOuS SES DOMAINES DE cOMpÉTENcE

Lutte contre les intoxications au monoxyde de carboneLe Laboratoire central organise pour les agences régionales sanitaires et les collectivités territoriales en France une formation technique axée sur la réglementation et les enquêtes sur site de manière à répondre à l’attente des inspecteurs de salubrité et des techni-ciens sanitaires amenés à réaliser des enquêtes techniques suite aux accidents liés au monoxyde de carbone dans leurs périmètres de compétence.

Risques technologiques et gestion d’une scène d’attentat NRBCECes formations sont réalisées au profit de sapeurs-pompiers (Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, SDIS, etc.) et de policiers à la demande du Détachement Central Interministériel d’intervention technique.Elles concernent également des sta-giaires étrangers susceptibles d’être confrontés à ces risques.

prévention incendie et sécurité incendieLe Laboratoire central propose des formations portant sur le règlement de sécurité incendie (ACMO, ingénieurs de la Ville de Paris, architectes de

sécurité de la préfecture de Police, etc.). Il intervient dans des formations proposées aux sapeurs-pompiers par l’ENSOSP sur le règlement de sécurité incendie et IGH ainsi que sur le retour d’expérience après incendie.

découverte d’engins suspects et d’engins explosifs improvisésDes personnes d’horizons divers (poli-ciers, agents de surveillance de Paris ou agents de sécurité et de surveillance d’établissements publics ou privés - hô-tels, musées, sociétés de transport de fond, sapeurs-pompiers, souvent ame-nés à côtoyer des lieux publics ont été formés à la problématique de la décou-verte d’engins suspects et d’engins ex-plosifs improvisés. Ces formations sont également dispensées, dans le cadre d’échanges internationaux.

gestion d’une scène d’attentatS’appuyant sur de nombreux cas concrets et des exercices après explo-sion d’un engin explosif improvisé, le Laboratoire central forme aux investi-gations de police scientifique (procé-dures, relevé de traces, exploitation en laboratoire des indices) des policiers, des techniciens, des démineurs et des magistrats. La direction de la coopération internatio-

nale du ministère de l’intérieur lui confie des formations d’intervenant étrangers en France ou dans leur pays d’origine.

Enquête post-incendieCette formation, proposée depuis 2009 à des experts, concerne la recherche de l’origine et des causes d’un incendie et l’application de la simulation numérique des incendies.

Formation professionnelle

Le Laboratoire central de la préfecture de Police est un organisme de formation professionnelle enregistré sous le n° 11 75 P 0191 75.

CONTACT

[email protected]

formations à la demande

Le laboratoire est en mesure d’organiser des formations à la demande au laboratoire et en immersion.

une action de coopération déminage

La direction de la coopération internationale du ministère de l’intérieur s’appuie régulièrement sur l’expertise du Laboratoire central en matière de déminage pour soutenir des services étrangers et partager avec eux expérience et pratique.

Trois démineurs des forces de sécurité nationale du Quatar placés en immersion pendant une semaine avec les équipes de démineurs ont été formés aux interventions en milieu urbain et à la neutralisation, théorie et pratique, des munitions au travers d’exercices.

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201530 LABORATOIRE CENTRAL

quALITÉ

Une année consacrée à la dynamique d’amélioration continuePropos de Caroline Chmieliewski

En tant que laboratoire de prestation d’analyse et d’essai, le Laboratoire central est tenu de fournir la preuve de la pertinence de ses résultats. Il est donc impératif pour lui de maintenir une portée d’accréditation suffisamment étoffée pour répondre au mieux à ses clients et donneurs d’ordre. Cette accréditation, obtenue initialement en 2003, est renouvelée périodiquement par le Cofrac à la suite d’évaluation concernant le système de management de la qualité et les compétences techniques. Le laboratoire a mobilisé au quotidien ses opérateurs et poursuivi le déploiement d’une démarche qualité intégrée à l’ensemble du laboratoire avec des retombées positives en terme d’organisation, d’harmonisation des pratiques et d’optimisation des processus.

quALITÉ

Janvier une application informatique pour le traitement des écarts et améliorations

Le laboratoire a créé une application informatique permettant de dématérialiser et d’enregistrer des non-conformités et des actions correctives et préventives (simplification réussie qui a vu l’enregistrement de 80 fiches en avril 2015 et l’accès à tous de l’information).

Février Le manuel qualité du Laboratoire central

révisé

Le nouveau manuel publié le 6 février 2015 a mieux pris en compte l’ensemble des activités en particulier l’expertise.

Mars une évaluation du Cofrac positive

L’évaluation de surveillance du système de management de la qualité menée pendant 9 jours par le Cofrac a permis au Laboratoire central d’ajuster sa portée d’accréditation aux besoins de ses clients.

Avril de nouveaux composés en portée flexible

Le Laboratoire central est accrédité en portée flexible de type étendue (B) depuis 2014. Cette portée flexible a permis de proposer dès le mois d’avril 2015 des analyses pour 16 com-posés organiques volatils supplémentaires dans le domaine de l’eau sans attendre la prochaine évaluation programmée par le Cofrac en avril 2016

Mai Revue de direction

La revue de direction a permis de vérifier la pertinence de la politique qualité, de faire un bilan du plan d’actions et de

définir des nouveaux objectifs notamment pour l’organisation des interventions et l’adaptation de la portée d’accréditation.

Juin de nouveaux processus d’organisation

formalisés

La formalisation de trois processus vient améliorer l’organisation du Laboratoire central. Ils décrivent la recherche et le développement, la gestion de la portée d’accréditation, la stratégie d’investissement qui améliore la proposition pluriannuelle d’achats en investissements.

Juillet un domaine d’accréditation adapté à nos

clients

Le maintien de l’accréditation prononcé pour les domaines définis dans l’annexe technique prend en compte également nos demandes d’extensions pour l’analyse physico-chi-mique des eaux et la recherche et l’identification de compo-sitions explosives ou pyrotechniques.

Septembre deux audits croisés pour des échanges

techniques

Deux audits croisés ont été organisés dans le domaine du prélèvement d’air et du comportement au feu avec des organismes privés.

Novembre un plan qualité pour des opérations de

terrain

Le plan définit l’organisation de la permanence générale et le rôle des intervenants lors des enquêtes techniques.

31

L’utilisation de Matériaux de Référence Certifiés ou la participation à des essais inter-laboratoires permet aux établissements de se positionner sur la conformité des dosages réalisés au sein de leur laboratoire. Par contre, il n’existe pas d’équivalent pour les prélèvements. Aussi, en 2013, le laboratoire avait organisé un essai comparatif de prélèvements et de mesures de paramètres physico-chimiques sur un cours d’eau à Villecresnes (94) dans le cadre d’échanges avec le SIAAP* et le LDE 94*, et de la convention de partenariat avec la SEVESC*. Suite à cette expérience enrichissante de par les échanges sur les pratiques de prélèvement et les résultats obtenus, le groupe a décidé d’organiser de nouveaux essais, cette fois sur un rejet d’eaux usées donc d’eaux plus concentrées en polluants de toute nature. Six laboratoires, dont trois entités du SIAP, ont participé à l’essai qui a porté sur un plus grand nombre de paramètres analysés

comprenant les composés organiques. Les prélèvements ont eu lieu le 24 juin 2015 sur un site équipé d’une chambre à sable situé à Colombes. Il s’agit d’un ouvrage qui permet le prétraitement des eaux usées par décantation des particules les plus lourdes. Le SIAAP Colombes a été choisi comme laboratoire référent pour ces essais dont l’exploitation finale des résultats est attendue pour le premier trimestre 2016. Elle devrait inclure une première estimation des incertitudes liées aux prélèvements ponctuels d’eaux usées.* SIAAP : Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne - LDE94 : Laboratoire départemental des eaux, Direction des services de l’environnement et de l’assainissement du Val-de-Marne (DSEA94) - SEVESC : Société des Eaux de Versailles et de Saint-Cloud.

Essai d’intercomparaison de prélèvements d’eaux usées et estimation des incertitudes Propos de Magali Bigourie

NOTRE pRIORITÉ : uNE DYNAMIquE D’AMÉLIORATION cONTINuE

fOCus

Le Laboratoire central garantit un accompagnement de qualité de ses prestations d’analyses et d’essais et s’appuie sur des collaborateurs experts dans leurs domaines et reconnus. L’une d’entre eux a été élue parmi les personnalités qualifiées du Cofrac pour trois ans en qualité de membre représentante des laboratoires accrédités au sein du Comité de section Laboratoires du Cofrac. Une autre a succédé à la représentante du Laboratoire central présente à la commission technique d’accréditation en chimie-environnement. Il s’agit d’une reconnaissance du système de mana-gement de la qualité et de ses compétences techniques particulièrement importante pour le laboratoire. Quatre experts du Laboratoire central sont aussi évaluateurs techniques pour le Cofrac, l’un d’entre-eux est également évaluateur qualiticien.

Une équipe d’experts bien intégrés au sein des comités du CofracPropos de Caroline Chmieliewski

Vérification des pipettes automatiquesAccréditation n°1-1350

portée disponible sur www.Cofrac.fr

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201532 LABORATOIRE CENTRAL

quALITÉRESSOuRcES huMAINES

Effectifs209 agents au 31/12/2015

4 doctorants

80 techniciens

69 ingénieurs et cadres A 21 démineurs

5 apprentis30 agents administratifs

12 février 2015Séminaire de direction «Orientations stratégiques 2015»

Dans le cadre du plan d’actions acté par le préfet de Police en décembre 2014, le comité de direction a étudié les moyens pour maintenir l’opérarionalité en intervention et prévention et assurer les besoins en analyses chimiques et en mesures physiques tout en poursuivant une politique d’amélioration continue.

26 juin 2015Séminaire sur le contrôle de gestionTrois axes d’amélioration étaient retenus pour le séminaire. Ils concernaient la qualité de la déclaration des heures, la diminution du nombre de prestations en auto-demande. Le séminaire a permis aux managers d’aborder plus facilement les problématiques du contrôle de gestion.

Indicateurs d’accidentabilité au laboratoire

Taux de fréQuence (Tf) (nombre d’accidents avec arrêt de travail

par million d’heures travaillées)

12

indice de fréQuence (if)(nombre d’accidents avec arrêt

par millier de salariés)

19

Taux de graviTé (Tg)(nombre de jours d’arrêt par millier

d’heures travaillées)

0,16

Santé et sécurité au travailL’année 2015 a été marquée par 8 accidents, dont 6 accidents de trajets. L’aboutissement de l’évaluation du risque chimique dans les laboratoires de chimie a permis d’affiner et de mettre à jour les données du document unique d’évaluation des risques professionnels en matière de chimie. Les investissements en équipements de protection collectives et individuelles ont permis une nette amélioration de la gestion du risque.

33

Investissements scientifiques et d’interventionEn 2015, le laboratoire a été doté de nouveaux instruments scientifiques à hauteur de plus de 1 180 000 €.

La recherche de polluants dans des milieux divers comme les eaux naturelles ou de rejets, les sols et les boues, nécessite leur extraction par solvants au moyen de systèmes d’extraction accélérée automatisée. Le nouveau système ASE vient répondre à ce besoin.

Les études menées sur la reconnaissance et la sensibilité des explosifs ont conduit le laboratoire à compléter ses moyens d’essais dans ce domaine par un mouton de choc et un appareil à friction.

Les moyens d’intervention des démineurs ont été renforcés par deux nouveaux robots.

Budget primitif 2015

Recettes externes 864 000 €

buDGET

16,89millions €

57 %Collectivitésterritoriales

9 %Autres financements (produits marchands)

34 %état

Dépenses

73,9 %Charges

de personnel

13,7 %Autres frais

4,7 %dotations

aux amortissements

7,7 %fonctionnement

scientifique

RAPPORT D’ACTIVITÉ 201534 LABORATOIRE CENTRAL

pubLIcATIONS

ALINAT E., DELAUNAY N., PRZYBYLSKI C., DANIEL R., ARCHER X., GAREIL P., 2015, Capillary electrophoresis fingerprinting of 8-aminopyrene-1,3,6-trisulfonate derivatized nitrocellulose after partial acid depolymerization, Journal of Chromatography A , volume 1387, 27

ALINAT E., DELAUNAY N., ARCHER X., MALLET J.-M., GAREIL P., 2015, A new method for the determination of the nitrogen content of nitrocellulose based on the molar ratio of nitrite-to-nitrate ions released after alkaline hydrolysis, Journal of Hazardous Materials, Volume 286

ALINAT E., DELAUNAY N., ARCHER X., VIAL J., GAREIL P., 2015, Multivariate optimization of the denitration reaction of nitrocelluloses for safer determination of their nitrogen content, Forensic Science International, Volume 250

ALINAT E., JEMMALI S., DELAUNAY N., ARCHER X., GAREIL P., 2015, Analysis of underivatized cellodextrin oligosaccharides by capillary electrophoresis with direct photochemically induced UV-detection, Electrophoresis, Volume 36, issue 14

ALINAT E., DELAUNAY N., ARCHER X., GAREIL P., 2015, Correlating molar masses of nitrocelluloses with their intrinsic viscosities measured using capillary electrophoresis instrumentation, Carbohydrate Polymers, Volume 128

BASSI C., GOUPIL G., LANGRAND J., TAURINES F., 2015, Intoxications par le monoxyde de carbone en Île-de-France en 2013, Bulletin de veille sanitaire n°18

BAZIN H., 2015, Le LCPP : un appui scientifique et technique, L’expert n°100

CARLOTTI P., 2015, Urban fluid mechanics: current issues and trends-summary of the special symposium on urban fluid mechanics at the ASME 2014 4th joint US-European fluid engineering division summer meeting, Environnemental Fluids Mechanics 15:483-490, DOI 10.1007/s10652-015-9393-4

DESHAYES S., EUDES V., DROGUET C., BIGOURIE M., GASPERI J., MOILLERON R., 2015, Alkylphenols and Phthalates in Greywater from Showers and Washing Machines, Water, Air and Soil Pollution, 226, 11,12p.

DESHAYES S., BIGOURIE M., EUDES V., DROGUET C., MOILLERON R., 2015, Caractérisation des eaux grises (partie 1) : cas des paramètres généraux, Techniques, Sciences, Méthodes, n°12

DESHAYES S., EUDES V., BIGOURIE M., DROGUET C., MOILLERON R., 2015, Caractérisation des eaux grises (partie 2) : cas des alkylphénols et des phtalates, Techniques, Sciences, Méthodes, n°12

GARNIER R., PIETIN C., NICOLAS A., VILLA A., GOUPIL G., GROS-DAILLON S., BRASSEUR A., LANGRAND J., LEGOUT C., 2015, Pollution aérienne par le perchloroéthylène des établissements de nettoyage à sec : quels risques pour la santé des riverains ? Résultats d’une enquête francilienne, Toxicologie Analytique et Clinique, Volume 27, Issue 2 supplément

GOUPIL G., FAURE E., PAILLAT L., THIAULT G., DURUPT L., DELAUNAY C., BESANÇON S., 2015. Impact de l’activité des ongleries sur la qualité de l’air intérieur des logements riverains en région parisienne, Pollution atmosphérique n° 224

LAMALLE D., CARLOTTI P., PERKINS R., SALIZZONI P., 2015. Sensitivity analysis of simulation parameters for fire risk assessment, International Fire Safety Symposium, Coimbra, Portugal, Proceedings, p.585-594

MAILLER R., GASPERI J., COQUET Y., DESHAYES S., ZEDEK S., CREN-OLIV C., EUDES V., BRESSY A., CAUPOS E., MOILLERON R., CHEBBO G, ROCHER V., 2015, Study of a large scale powdered activated carbon pilot: Removals of a wide range of emerging and priority micropollutants from wastewater treatment plant effluents, Water Research, Volume 72

PEREIRA-RODRIGUES S., 2015, Experts on the field to pilot a mobile laboratory: a fast and accurate answer to assessment of the CBRN threats, 1st International Conference CBRN Research and Innovation, Antibes, Juan-les-Pins, France

RICH C., DELÉMONT O., VANLERBERGHE B., RISLER N., PEREIRA-RODRIGUES S., 2015, Car bumpers reaction to fire, Proceedings Fire and materials 2015, 14th International Conference and exhibitions, San Francisco, USA

Autres publicationssur www.lcpp.fr Rapport scientifique 2010-2013 du Laboratoire central de la préfecture de Police, 2015, juillet

ThèseS. DeshayesIdentification des sources de phtalates et d’alkylphénols en milieu urbain et compréhension de leurs processus d’élimination, 11 décembre 2015.

édition avril 2016

impression :

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LABORATOIRE CENTRAL dE LA pRéfECTuRE dE pOLICE

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N°ISSN 1636-0117