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Le Carnet du Voyage Organique

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Le carnet du Voyage Organique Un voyage sur la planète Organique qui s'est déroulé les 19 et 20 avril 2012 au Moulin de la Forge. Un voyage en émergence imaginé et conçu par les différents intervenants du programme Mobidéclic 2012 ; l’équipe de la Fusée SKEMA, l’Executive Education SKEMA Lille-Paris et la société ImFusio. Conception et réalisation de ce carnet de Voyage

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Page 1: Le Carnet du Voyage Organique
Page 2: Le Carnet du Voyage Organique

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L’intention

Un voyage en émergences permet de construire l’avenir…

d’anticiper de nouveaux défis… de stimuler et d’enrichir

sa capacité à interpréter le monde. Il nous offre la

possibilité d’appréhender les nouveaux paradigmes et de

repérer les signaux faibles du changement. L’expérience

du voyage, quelle qu’elle soit, ne laisse pas indemne,

elle contribue de manière privilégiée à la construction

de l’identité individuelle et collective ; elle nous nourrit

durablement.

Le voyage sur la planète Organique vous a proposé de

vivre une expérience alliant vivant et organique au service

de votre écosystème individuel et collectif. L’occasion de

réfléchir et de vous questionner sur le bilan organique de

vos organisations respectives, mais aussi sur la part de

vivant et d’interaction avec votre écosystème.Illustrations réalisées par Etienne Appert

Voyage Organique des 19 et 20 avril 2012

Page 3: Le Carnet du Voyage Organique

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Les espacesPour vous faire vivre un tel voyage, différents espaces étaient

nécessaires. Un écrin de verdure inspirant : le Moulin de la

Forge nous a offert tous les éléments et l’énergie d’un lieu pour

«forger» l’avenir. Un espace-temps : s’accorder une respiration,

se ressourcer et l’essentiel peut émerger. Des espaces

d’échanges pour porter un nouveau regard sur nos organisations

respectives. Immergé dans la nature, dans ces espaces, nous

avons pu appréhender sans peur l’impermanence, développer

notre résilience et imaginer nos futurs individuels et collectifs.

William Gibson, auteur de science-fiction américain nous dit :

« The future is already here - it is just unevenly distributed ».

« Le futur est déjà là - il est juste inégalement réparti »

Prenons le temps de regarder , de considérer les richesses déjà

présentes dans nos organisations et de favoriser davantage les

interactions avec notre écosystème.

Réfléchissons ensemble.

Où sont vos futurs déjà présents? Quels collaborateurs en sont

déjà porteurs? Pouvez-vous déceler ces richesses en devenir?

Comment les détecter dans votre écosystème pour les

propager?

Page 4: Le Carnet du Voyage Organique

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Page 5: Le Carnet du Voyage Organique

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Page 6: Le Carnet du Voyage Organique

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Un processus simple et complet pour pratiquer un leadership à partir du « futur émergent ».

A travers la théorie U, Otto Scharmer nous dévoile un processus en 5 mouvements et 7 capacités du

leadership pour faire naître des solutions et un avenir qui n’aurait pas pu se manifester autrement.

Page 7: Le Carnet du Voyage Organique

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Cette méthodologie fait appel à l’intelligence

collective et est surtout adaptée à des

situations de complexité (dynamique,

comportementale et générative) et/ou des

situations de changement et d’incertitude.

La complexité dynamique est caractérisée par

l’éloignement des relations de causes à effets

rendant l’observation directe inefficace. La

complexité comportementale est caractérisée

par la diversité des schémas mentaux, des

valeurs et des intérêts des parties prenantes. La

complexité générative est issue de la tension

entre la réalité présente et la réalité émergente

créant un niveau élevé d’incertitude.

La théorie U nous invite à apprendre à partir

de l’avenir et non plus à partir du passé, ceci

est particulièrement adapté aux situations

peu prévisibles, de rupture ou d’évolution non

linéaire.

De plus, Otto Scharmer cite une raison

importante pour l’adoption de la théorie

U dans des domaines ou nos systèmes

actuels connaissent leurs limites. Il appelle

cela nos zones d’aveuglement. Ces zones

d’aveuglement individuel et/ou collectif

concernent particulièrement notre faible

compréhension de l’endroit à partir duquel

naissent actions pertinentes et leadership

efficace. Cette source profonde à partir de

laquelle nous agissons est illuminée par le

processus de la théorie U. Il s’agit d’un travail

sur trois niveaux : individuel, collectif et

systémique !

... //La suite sur le blog//

Présentation de la théorie Upar Otto Sharmer, auteur de Théorie du U, Diriger à partir du futur émergent.

Page 8: Le Carnet du Voyage Organique

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Lorsqu’on se pose la question de la circulation

de l’énergie et de la disponibilité d’un groupe

pour fonctionner en intelligence collective, il

est intéressant de faire l’analogie avec le corps

humain.

Il convient de se demander de quelle manière

on met un corps en condition pour réaliser un

effort ou une performance dans laquelle ses

différentes parties fonctionnent en harmonie

et de la façon la plus fluide possible.

L’expérimentation au travers du corps et

dans l’action permet au groupe

d’appréhender une multitude de

concepts de manière intuitive.

Ainsi, cela facilite l’analyse et la

compréhension intellectuelle

par la suite. Connaître et

habiter son corps, c’est une

plus grande connexion à soi-

même, à son environnement

et aux autres.

... //La suite sur le blog//

Page 9: Le Carnet du Voyage Organique

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Comment développer plus vite de nou-

veaux produits et services adaptés aux

attentes de ses clients alors même que les

moyens à disposition sont généralement

en diminution ?

Les managers n’ont pas appris à faciliter les

collaborations ; à influer sur les compor-

tements et les pratiques pour

fournir un résultat dont la per-

tinence dépasse la somme des

apports individuels. Même si les

avancées technologiques jouent

un rôle de 1er plan dans la faci-

litation des échanges entre les

individus et dans l’accès et la production de

nouvelles idées et connaissances, la mise en

œuvre est cependant trop souvent réduite

à la mise en place d’outils collaboratifs.

Faire émerger l’intelligence collective passe

donc par une évolution individuelle des col-

laborateurs, par d’autres modes d’organi-

sation (passer d’une logique pyramidale à

une intelligence en réseau) qui requièrent

une transformation profonde des modes

de management et de communication.

S’approprier les fondamentaux

de l’intelligence collective et

découvrir de nouvelles clés pour

mieux comprendre les organi-

sations humaines et leur tran-

sition vers de nouvelles formes

(intelligence collective globale).

Vivre différentes formes de facilitation et

d’échanges ; Réfléchir sur les postures ma-

nagériales pour favoriser les dynamiques

collaboratives au sein d’une équipe ou

d’une organisation.

Page 10: Le Carnet du Voyage Organique

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Explorer est naturel pour les enfants, ils le font de façon innée.

Puis, ces mêmes enfants apprennent à obéir et plus ils obéissent plus ils perdent leur capacité à

explorer, à s’émerveiller.

Aujourd’hui il est crucial que les enfants , mais surtout que nous les adultes nous retrouvions le

sens de l’exploration et de l’émerveillement qui va avec !

Aussi, nous vous convions à explorer des thèmes avec nous, pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit

de thèmes en « émergences » autour de la notion d’entreprise organique.

Alors partez à l’aventure et laissez vous surprendre …

Le biomimétisme qu’est ce que c’est ?

La biomimétisme c’est s’inspirer du vivant en partant

du principe que ça fait plus de 3 milliards d’années

que le vivant fait de la R&D et que seules les meilleurs

inventions ont survécu. De plus, tout ce que produit le

vivant est compatible avec la biosphère.

Il y a trois niveaux d’inspiration dans le biomimétisme

-La forme

-Les procédés

-Les écosystèmes / stratégie

... //La suite sur le blog//

Biomimétisme

Gauthier Chapelle

Page 11: Le Carnet du Voyage Organique

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Propagation Organique

Dans le grand public, les nouvelles pratiques se propagent

à des vitesses vertigineuses. Il ne s’agit plus d’approches

mécanistes qui imposent le changement mais de

dynamiques sociales « organiques » qui le suscitent et le

propagent.

La propagation organique amène à réfléchir à ces

phénomènes au sein des entreprises en se reposant

principalement sur deux notions : l’épidémiologie et la

systémique... //La suite sur le blog//

Le biomimétisme qu’est ce que c’est ?

La biomimétisme c’est s’inspirer du vivant en partant

du principe que ça fait plus de 3 milliards d’années

que le vivant fait de la R&D et que seules les meilleurs

inventions ont survécu. De plus, tout ce que produit le

vivant est compatible avec la biosphère.

Il y a trois niveaux d’inspiration dans le biomimétisme

-La forme

-Les procédés

-Les écosystèmes / stratégie

... //La suite sur le blog//

Marc Tirel

Page 12: Le Carnet du Voyage Organique

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Co-leadershipAlain Gauthier

Comment instaurer un état d’esprit et des comportements collaboratifs ?Il ne suffit pas de vouloir développer

les pratiques dans son entreprise, dans son écosystème pour que celles-ci s’installent avec succès : il faut que le corps managérial précède le mouvement et l’incarne « Opération Walk the talk » Au-delà des techniques, il importe aux dirigeants de maîtriser l’essence de ces démarches nouvelles, de leurs valeurs, et des comportements associés…

... //La suite sur le blog//

Page 13: Le Carnet du Voyage Organique

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Intelligence

collective

Composé à 99% d’organisations à structure pyramidale,

fonctionnant sur la division du travail (et donc de

l’information), sur l’autorité hiérarchique et sur la

rareté ; ce vieux système a montré ses limites. Poussée

à ses limites extrêmes, la logique du vivant s’invente

de nouvelles formes où des centaines de millions de

personnes échangent des savoirs, coordonnent des

projets, partagent des visions, montent des choses

ensemble... ... //La suite sur le blog//

Comment rendre les organisations agiles,

évolutives et propices à l’émancipation des

êtres humains qui y travaillent?

Constat: les êtres humains et les matrices

organisationnelles sont fusionnés, ce qui

limite leurs capacités d’évolution. Il s’agit

de les différencier et de transformer les

tensions ressenties par les êtres humains

pour que l’organisation évolue vers sa raison

d’être.

... //La suite sur le blog//

Holacratie

Jean-François Noubel

Bernard-Marie Chiquet

Page 14: Le Carnet du Voyage Organique

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Dans les années 60 a émergé l’idée de réunir

en un seul lieu et pour quelques jours un certain

nombre de personnes pour les faire réfléchir

ensemble sur un même sujet. Strategic

Experience Environments (SEE) propose de

transformer ces réunions pour en faire une

véritable expérience en créant des espaces

très spécifiques pour l’exercice. Un membre du

team de lancement nous décrit les spécificités

de cet environnement SEE.

... //La suite sur le blog//

ArchitectureFrançoise Bronner

Page 15: Le Carnet du Voyage Organique

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Résilience, bio-diversité et écosystème

« Le libre et durable » c’est l’hybridation de l’approche visant la durabilité et celle incarnée par «l‘Open Source» : principes d’abondance, réputation, réutilisation et collaboration. Il s’agit de l’étude des conditions de déploiement d’une économie du partage et la viabilité d’une production de biens communs en Open Source. Celles-ci dessinent en effet un changement de paradigme par rapport au modèle dominant, fondé sur la compétition, la prédation, le toujours plus.

... //La suite sur le blog//

Écosystème

informati

onnel

et organiq

ue

L’entreprise est de plus en plus vivante dans un

écosystème toujours plus étendu. Partant de ce constat,

comment ne pas mourir étouffé par l’information qu’on

doit capitaliser et partager pour grandir ? Si le savoir

est la nourriture de l’entreprise, comment peut-on

imaginer le corps de celle-ci, ses organes. Comment se

représenter cet écosystème informationnel à travers

les flux qui font vivre ce corps ?... //La suite sur le blog//

Thanh Nghiem

Xavier Aucompte

Matthias Viry

Page 16: Le Carnet du Voyage Organique

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L’après midi consacrée aux explorations a

permis au collectif de concilier deux choses :

- D’une part, de se connecter à un ensemble

cohérent et vaste de thèmes qui touchent

directement l’intention du Voyage Organique.

Chacun est venu avec son intention propre et sa

lecture personnelle des enjeux, nécessairement

plus filtrée, plus restreinte que l’ensemble des

connaissances partagées lors de l’exploration.

Le collectif dans son ensemble est monté en

compétences et en homogénéité. En effet,

les différentes explorations, qui ont duré près

de 3h au total, correspondent à 120 heures

cumulées d’apprentissages, de découvertes,

de partage commun.

- D’autre part, ces partages et ces explorations

ont amené l’ensemble des participants à poser

un regard neuf, inédit sur les thèmes de Planète

Orga. Phase essentielle du processus U, la (re)

découverte des faits permet de commencer

à se détacher de stéréotypes ou d’idées pré-

conçues que l’on pouvait associer à ce thème.

Ce travail d’exploration

terminé, il a été

nécessaire pour chacun

de revisiter ses idées et

ses concepts à la lumière

des apprentissages.

Moments étonnants de

découvertes et de prises de conscience, cette

étape s’est faite en s’appuyant sur une pratique

de questionnement en binôme. La consigne

était simple : chaque membre du binôme

détient la parole pendant 20 minutes. Celui qui

écoute se contente de poser des question de

clarification à son partenaire. Ainsi, celui qui

parle s’exprime en conscience, porteur d’une

intention.

Quelles questions vous animent ici et maintenant?

Page 17: Le Carnet du Voyage Organique

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Par la force du partage et des questionnements de son binôme, une prise de cosncience importante

s’opère.

De même, la personne en écoute passe 20 minutes à être en empathie réelle avec son interlocuteur,

en écoute active et concentrée. Elle va non seulement se nourrir des idées et réflexions de son

camarade, mais également enrichir sa propre réflexion, dans le cadre d’un effet miroir

particulièrement

efficace.

Lors de planète Orga, nous avons demandé aux participants de revisiter leur questionnement, à

l’aune des découvertes de l’exploration. Cela leur a permis de repenser leur intention et de pouvoir

partager au groupe les questions essentielles qu’ils portaient. Cette matière, d’une grande richesse,

sera ensuite le terreau fertile du prototypage qui suivra le lendemain.

Page 18: Le Carnet du Voyage Organique

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« Être Epicurien est un art de vivre où se mêle une

atmosphère vibrante, pleine de parfums et de

sourires. » EPICURE

Après un temps d’exploration sur les enseignements

du vivant pour contribuer à métamorphoser nos

organisations, a succédé le temps de la confection

à partir des richesses de la nature. Recontacter la

matière, concocter chaque plat, libérer nos esprits et

préparer ensemble notre menu avec des ingrédients

naturels (menu végétarien)

Déguster, apprécier, goûter. Mais également

partager, donner, échanger.

Célébrer le temps d’une soirée ce menu élaboré

ensemble et applaudir l’équipe de cuisiniers créateurs

de chaque plat avant de le déguster.

Apprécier les saveurs et s’étonner de nos prouesses

culinaires insoupçonnées

Tel fut le programme de ce temps de découvertes et

de gourmandises fort apprécié par les participants du

voyage.

Page 19: Le Carnet du Voyage Organique

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Ucka Ludovic Ilolo nous a conté et chorégraphié l’histoire du Hip- Hop.

« Née au début des années 1970 dans la ville de New-York aux

Etats-Unis. Peace, Unity, Love, Having Fun, Knowledge and Truth

en sont les fondements. Au début, le véritable nom de celle-ci était

Zulu Nation et son but était de transformer l’énergie de la jeunesse du

quartier du Bronx en quelque chose de festif, de constructif et de sociétal.

Son point fort est la manière dont cette volonté s’est incarnée dans

l’expression artistique, puis dans un mode de vie et de pensée ! Dix

ans plus tard, après avoir été renommé Hip Hop par une formule

journalistique, le Zulu Nation est arrivé en France. A l’origine,

c’était une génération, ensuite c’est devenu un mouvement, et

aujourd’hui c’est une culture qui est pratiquée, par des millions

de personnes sur cette planète ».

Il y a une véritable quête dans le Hip Hop, une quête

d’élévation par le dépassement de soi , c’est une invitation à

s’affirmer à travers ses particularités et sa personnalité. C’est

une culture dont l’histoire et la structure qui en résulte se sont

construites sur ses propres contradictions. On rejoint l’intention

de notre voyage, la richesse nait du chaos, du complexe, des

contradictions/oppositions, des visions/regards croisés successifs

qui contribuent à nous enrichir.

Page 20: Le Carnet du Voyage Organique

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La phase de co-sentir dans le processus est celle

qui permet d’accélérer et de rendre possible le

lâcher-prise. C’est le moment où les participants

quittent la sphère purement cérébrale pour se

connecter tranquillement et volontairement à

leur intuition.

Pour ce faire, lors du séminaire sur la planète

Orga, nous les avons envoyés en marche

dialoguée, dans la nature, en mouvement.

La connexion à la nature était importante, le

fait de marcher, d’être en mouvement, était

essentiel. En effet, lorsque le corps est en

mouvement le regard se pose constamment

sur quelque chose de nouveau, de différent.

Il bouscule donc les repères du cerveau, qui

va graduellement passer en réflexion par

association d’idées et quitter la réflexion

rationnelle, beaucoup plus itérative.

Les participants ont donc vécu de nouveau un

double cheminement : un approfondissement

de leurs réflexions par le partage constructif,

éclairant, de la marche dialoguée, et le

glissement vers une posture orientée vers

l’intuition et non plus la raison.

Page 21: Le Carnet du Voyage Organique

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Le «bingo» est une technique de récolte qui favorise la mise en

commun des thèmes partagés par les différents groupes. Comme lors

du jeu du Bingo, après la présentation d’un thème ou d’une idée par un

sous-groupe, tout autre groupe ayant un thème ou une idée similaire

ou suffisamment proche lance un « Bingo » sonore et partage avec le

groupe sa proposition.

La récolte en format Bingo amène une excellente dynamique et

favorise la clarification et le classement des idées par grands thèmes.

Le collectif voit apparaître ainsi l’ensemble des points communs à tous

– ainsi que les points de divergence.

Bingo!

Page 22: Le Carnet du Voyage Organique

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Association des mots présence et ressentir,

«presencing» est un état d’attention intensifiée

qui permet aux individus et aux groupes de

déplacer le centre intérieur à partir duquel ils

fonctionnent. Lorsque ce changement se fait,

ils peuvent alors opérer à partir d’un espace

de possibles qu’ils sentent vouloir émerger.

Ces possibles constituent donc le futur qu’une

personne sera en mesure de percevoir et le

changement qui se sera produit pourra être

profond. Vivre une telle expérience peut être

ressenti comme un moment marquant dans la

vie et, de ce fait, la faculté d’accompagner un tel

changement est critique. Selon Scharmer, cet

art serait l’essence du leadership d’aujourd’hui.

Faire émerger notre capacité collective

Scharmer présente l’intérêt de sa théorie en

nous ramenant à l’époque actuelle d’échec

institutionnel à grande échelle, où nous créons

collectivement des résultats que personne ne

désire : changement du climat, sida, famine,

pauvreté, violence, terrorisme, destruction

des communautés, de la nature, de la vie,

qui sont pourtant les fondements de notre

bien-être social, économique, écologique et

spirituel. Selon lui, notre époque a besoin d’une

conscience nouvelle ainsi que d’une capacité

nouvelle de décisions collectives pour faire face

aux défis de façon plus consciente, intentionnelle

et stratégique. Le développement d’une telle

capacité permettrait de créer un avenir offrant

de plus grandes possibilités.

... //La suite sur le blog//

Agissant à la fois sur une base individuelle et collective, ce modèle de changement est nommé «

Presencing » car il repose sur la capacité de l’être humain d’être entièrement présent à lui-même et aux

autres, posture incontournable pour qui veut entrer dans une véritable dynamique de changement, car

on y reconnaît que le changement part toujours de soi-même.

Page 23: Le Carnet du Voyage Organique

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- À cette étape de mon par

cours qu’est-ce qui est

en train de se terminer ?

- Qu’est-ce qui est en tra

in d’advenir et à quoi

je le perçois ?

- Quelle est la question q

ue je me pose pour pou-

voir ouvrir largement la p

orte à ce futur ?

Page 24: Le Carnet du Voyage Organique

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A cette étape du processus, les participants vont

commencer à se connecter au collectif. C’est le

moment où les questions convergent, où les

attentes sont fortes et où l’énergie collective

va favoriser l’émergence d’un futur différent,

présent mais invisible.

Nous avons donc demandé aux participants

de partager leur question essentielle, celle qui

les animait à ce moment là. Placés en double

cercles se faisant face, ils ont chacun présenté

leur question essentielle aux autres en faisant

tourner un cercle autour de l’autre. Ils sont

ensuite aller chercher la question qui a fait écho

chez eux et se sont regroupés avec elle. Et petit

à petit, 4 groupes se sont aggrégés et auto-

organisés :

- 3 groupes qui partageaint une question forte

- 1 groupe de 4 participants n’ayant pas trouvé

de question vers laquelle se relier.

Chacun des 3 groupes a fait un travail

exploratoire en écoutant l’explication derrière

la question de chacun. Ce travail a renforcé

les liens entre les personnes et les questions,

et à fait naitre un ensemble de réflexions et

questions communes.

Quelles questions m’interpellent

et lesquelles m’appellent...

ou pas...?

Page 25: Le Carnet du Voyage Organique

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Les 4 personnes seules ont joué le rôle de questionneur, et sont allées questionner, challenger,

remettre en cause ou soutenir les 3 groupes.

Cette connexion était l’étape indispensable avant de passer au prototypage : ce fut le moment de

cristallisation, où le cœur du sujet, les 2 ou 3 questions essentielles provenant du partage de toutes

les autres, leur est apparu.

Page 26: Le Carnet du Voyage Organique

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Le prototypage est la dernière étape d’un mouvement en U.

Il a pour objectif de modéliser la nouveauté par la co-création

et l’expérimentation vivante : il permet de rendre visible et

tangible la vision et le(s) projet(s) en émergence.

Le prototypage est un processus indispensable lorsqu’un

collectif invente du nouveau : il n’a pas de point de repère

puisqu’il va vers l’inconnu et ne peut pas produire

quelque chose de parfait. La clé du prototypage,

c’est de pouvoir très vite se tromper pour apprendre

rapidement et améliorer, modifier très rapidement.

Un prototype ne recherche pas la beauté ou la

perfection, il est à la recherche d’un modèle qui sera, à

terme, désirable, viable et réalisable. C’est l’ajustement

quasi-permanent de ces trois critères qui nourrit les

actions.

Avec le prototypage, nos participants ont pu explorer le

futur en le visualisant, en le construisant. Le prototypage

n’appelle pas la démonstration raisonnée, mais la mise en

lumière et la narration de ce vers quoi le collectif tend.

A l’aide de matériel créatif et organique, bien entendu, les

participants, organisés en 3 groupes, ont inventé trois univers

distincts ET reliés, représentant leur vision du futur

émergent.

Ce travail est une véritable expérience en soi, une

expérimentation nouvelle : les participants ont laissé

parlé leur intuition, et ont réellement co-créé, dans la

spontanéité. Cette étape a permis la cristallisation et

la consolidation de tout le travail des 2 jours, éclairant

à la fois les parties restées obscures de l’intention du

séminaire, et ce qui en est ressorti de concret et de

relié à leur écosystème personnel et collectif.

Page 28: Le Carnet du Voyage Organique

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Pour clore le processus, apprenant par nature,

les participants ont pratiqué deux démarches

complémentaires :

-Ils ont pris un temps de rédaction individuel

autour d’une série de questions engageantes et

éclairantes : la technique du journaling.

-Ils se sont ensuite retrouvé entre eux, par

entreprise, pour creuser et relier collectivement

l’ensemble des deux jours et le prototypage de

fin à leurs organisations, tant pour comprendre

l’impact du voyage dans leur compréhension de

leur écosystème, que pour mettre en action les

pistes prototypées.

Un questionnement en journaling, pour ancrer

les avancées personnelles.

Un travail par organisation, pour transformer

les prototypages en actions concrètes et

en initiatives dans leurs organisations,

immédiatement.

Le journaling est une technique qui aide à

mettre en cohérence des pensées à partir de

ce qui vient : c’est une série de questions fortes,

engageantes, qui sont posées dans un temps de

silence. Il est demandé à chacun d’écrire ce qui

vient, sans raisonner. Les questions s’enchainent

de façon régulière, sans laisser trop de temps,

pour créer un flux de réflexions.

Avec le journaling, ce sont des évidences qui

émergent.

Page 29: Le Carnet du Voyage Organique

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Nécessité d’intégrer des choses différentes ; Etre ambassadeur d’idées nouvelles et de s’ouvrir à d’autres possibles. De partager avec d’autres entreprises « écosystème » ; d’identifier les idées clés essentielles.

Rester en capacité de recul sur nos savoir-faire avec un cran d’avance ; pouvoir accompagner les équipes dans le changement ; être agile dans le décisionnel (respecter le rythme de l’intelligence humaine, la mise en mouvement). Il est donc nécessaire de consacrer du temps à l’appropriation pour chacun avec des temps dédiés.

Plus ça va plus on sait que le monde va vite

et qu’il est important de rester connecté ;

en éveil ; par rapport à soi-même, tout en

étant critique et humble.

Transmettre ; avoir une capacité à saisir l’évolution du monde ; Apprendre à donner du sens avec ces processus nouveaux d’intelligence collective.Ne pas limiter le champ des possibles pour chacun, et permettre de libérer l’esprit !

S’adapter au réel en permanence, savoir se remettre en question ; posséder une intelligence de situation ; se mesurer à la capacité des parties prenantes de prendre des décisions collectives (collaborateurs, extérieurs, clients, fournisseurs). Prendre conscience de nos fragilités, et accueillir la force de l’autre. Se faire confiance

L’organisation doit être capable d’être alignée sur sa

vocation économique, sociétale et sociale ; savoir

donner du sens et faire grandir les collaborateurs !

Intérêts de participer à un voyage en émergence

Bénéfices pour leurs organisations

L’important c’est de découvrir, de prendre

de la hauteur ; de savoir faire une pause

pour aller plus vite ; de réapprendre à

regarder autrement ; de se mélanger

Construire un entreprise ou il fait bon vivre ; favoriser

la créativité, l’entraide, la solidarité, davantage de

transversalité, décloisonner ; repérer et mettre en valeur

les talents

Page 30: Le Carnet du Voyage Organique

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Thanh Nghiem www.thanh-nghiem.fr

Diplômée de l’école des Mines et de l’Institut européen d’administration des affaires,

elle a commencé sa carrière en 1988 comme «partner » chez McKinsey. En 2001, elle

rejoint le groupe Suez-Ondeo en tant que directeur stratégique. En 2002, elle fonde

l’institut Angenius, qui crée des projets destinés à favoriser des modes de vie durables.

Aujourd’hui, elle enseigne à HEC et donne de nombreuses conférences.

Marc Tirel www.viadeo.com/fr/profile/marc.tirel

Détecteur et connecteur de talents et d’émergences. Associé au sein de l’IRIC (Institut de

Recherche en Intelligence Collective) et d’In Principo, Co-fondateur des «Explorateurs du

Web».

Jean-François Noubel www.ciresearchinstitute.org

Fondateur et Président du Collective Intelligence Research Institute (CIRI) , fondateur de

TheTransitioner.org. Je suis amené à travailler sur des projets captivants, à développer

l’intelligence collective globale pour aider les grandes organisations et leurs leaders à

évoluer vers des approches mues par la sagesse.

Bernard-Marie Chiquet www.integralgovernance.com

Fondateur et Dirigeant du « Integral Governance Institute », expert en Intelligence

Collective, Gouvernance d’organisation, Leadership et Communication. Il est également

coach (diplomé de HEC), formateur à la sociocratie (diplomé de l’Ecole Internationale des

Chefs) et praticien en ODA (Ontologie Dynamique Appliquée).

Matthias Viry www.3e-monde.com

Fondateur et Directeur de 3ème Monde, spécialisé en Conseil et édition de Solutions de

Collaborations et de Management des Actifs Immatériels.

Page 31: Le Carnet du Voyage Organique

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Francoise Bronner www.viadeo.com/fr/profile/francoise.bronner1

Directeur de CREATRICKSTER et journaliste pour Office et Culture, Consultant-chercheur

en organisation et espace de travail. Elle mène des recherches sur les nouvelles formes

organisationnelles, les modes de travail et les espaces tertiaires, ainsi que des activités de

co-conception d’aménagement et de mobilier.

Gauthier Chapelle www.biomimicryeuropa.org

Ingénieur agronome et docteur en biologie. Directeur et co-fondateur du bureau d’étude

Greenloop depuis 2006. Il est l’un des principaux fondateurs de Biomimicry Europa.

Ucka Ludovic Ilolo www.perceptionlgd.blogspot.fr

Je suis Chorégraphe d’Entreprises et Alchimiste de Projet. J’utilise mes 20 années

d’expérience dans le milieu du spectacle vivant en tant que Chorégraphe, Danseur et

Comédien /Metteur en scène, pour concevoir et mettre en place des ateliers originaux et personnalisés.

Je propose ainsi, une forme de facilitation qui permet aux personnes, aux groupes et aux organisations

de vivre les concepts proposés, par le biais du corps, du Hip hop et du jeu.

Alain Gauthier www.alaingauthier.org

Alain Gauthier est un praticien des transformations managériales de l’économie

créative, Directeur de Core Leadersip Development. Basé depuis 1985 dans la région

de San Francisco, il a accompagné les équipes managériales d’un bon nombre

d’entreprises de la Silicon Valley - petites, moyennes ou grandes - tout en adaptant ces

approches au contexte européen.

Xavier Aucompte www.webescapeagents.com

Président Fondateur chez Wea agence conseil. Nous vivons dans un monde qui change.

Chacun d’entre nous et toutes les organisations doivent évoluer, se transformer et

s’adapter aux nouvelles réalités, attentes et demandes.

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France Lefebvre du Prey www.france-lefebvre-du-prey.com

Animatrice de communauté, facilitatrice, designer informationel; j’accompagne la mise

en place de nouvelles pratiques de travail au sein des équipes, le développement de

nouveaux usages et des outils web pour faciliter le travail collaboratif et l’émergence de l’Intelligence

Collective.

Yaël Guillon www.imfusio.com

Co-fondateur d’ImFusio, Yael est un praticien du processus U. En charge de la R&D chez

ImFusio, il explore et modélise les enjeux de la collaboration dans les organisations.

Nathalie Nowak www.imfusio.com

Co-fondatrice d’ImFusio, Nathalie est une praticienne experte du processus U. Elle met

en place et accompagne des processus de transformations dans les organisations, en

s’appuyant sur l’intelligence collective et le « co » : co-design, co-llaboration, co-hérence.

Isabelle Normand www.isabelle-normand.com

Créatrice de possibles à La Fusée, un espace connecté pour co-apprendre et innover à

SKEMA Business School. Je souhaite transmettre aux autres l’intrepreneuriat (entreprise

de soi): capacité à développer son potentiel créatif pour se développer personnellement

et professionnellement.

Jael www.jael.ch

Une voix qui donne le frisson, un violon, un accordéon... sonorités contemporaines et

éclats d’une musique venue d’ailleurs : Coline Pellaton et Thierry Châtelain partagent

avec le public les fruits d’une complicité cultivée depuis leur jeunesse.

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Nathalie Menet www.prospect-ray.jimdo.com

Je suis une créative passionnée par le «toujours nouveau», l’évolution humaine et

l’écologie relationnelle. Alors, j’aime intervenir comme consultante, conduire ou

concevoir des projets dans les champs suivants : Création et développement de

nouveaux possibles; Nouveaux modèles économiques de la responsabilité sociétale des

entreprises; Innovation et transformation sociales; Intelligence, conscience et sagesse collectives

Et en plus, je fais des films.

Willy Berthelot www.viadeo.com/fr/profile/willy.berthelot1

Etudiant à SKEMA Businness School et questionneur au sein de Mobidéclic. Curieux, j’aime

interroger le monde qui m’entoure afin de mieux l’appréhender. Ambitieux, j’entreprends

pour la reconnaissance et la valorisation des singularités comme moteur durable de progrès. Volontaire,

j’aspire à la mobilité des esprits.

Etienne Appert www.entrenoscases.fr

Consultant et dessinateur / Auteur de bandes dessinées indépendant. J’aide les personnes

et les entreprises à rafraîchir leur regard sur leur situation pour inventer des solutions

nouvelles.

Estelle Camail www.doyoubuzz/estelle-camail

Je suis en première année à SKEMA et ma fonction au sein de Mobidéclic est

«biomiméticienne d’entreprise» mon but est de promouvoir une approche plus

«vivante» de l’entreprise. Je suis également passionnée d’équitation et d’éthologie.

Stéphanie Calmelet www.doyoubuzz.com/stephanie-calmelet

Jeune diplômée Skema, j’ai participé au projet Mobidéclic. Passionnée par la

Communication, je veux contribuer à ce qu’elle soit porteuse de sens et génératrice de

confiance pour les hommes au cœur des organisations.

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Sérendipité

Emprunté à l’anglais serendipity, dérivé de Serendip, ancien nom du Sri Lanka, d’après un conte traditionnel persan Les Trois Princes de Serendip de Horace Walpole (1754) dans lequel les héros étaient tout le temps en train de trouver par accident ce qu’ils ne recherchaient pas.

Fait de trouver la bonne information par hasard.

N’oublions pas cependant que la «sérendipité» pourrait réserver (espérons-le !) beaucoup de succès non prévisibles. La sérendipité est un aspect honorable de la recherche et Pasteur la considérait ainsi lorsqu’il disait que la « chance » (qui est apparentée à la sérendipité) favorise seulement les esprits préparés. — (Corneliu E. Giurgea, Le vieillissement cérébral normal et réussi, le défi du XXIe siècle, 1993, p. 226)

L’art de trouver ce que l’on ne cherche pas en cherchant ce que l’on ne trouve pas — (Philippe Quéau)

Apprenance

Une culture nouvelle de la formation, centrée sur les individus émerge : les bénéficiaires de la formation doivent devenir «acteurs», «sujets apprenants».

Le terme d’apprenance semble correspondre à l’attitude d’investissement dans le savoir réclamée par l’entrée dans la «société cognitive» anticipateur et quasi-existentiel, on commence à parler d’apprenance.

« Processus créateur pour penser et agir, faisant de tout sujet un auteur de savoir » selon Beillerot (1989), ou encore « … rapport au monde, à

l’autre et à soi-même d’un sujet confronté à la nécessité d’apprendre » selon Charlot (1997), la notion de rapport au savoir est bien l’enjeu majeur des recommandations, des injonctions et des incantations adressées par la société cognitive aux sujets sociaux de l’Europe du XXIè siècle. Selon Giordan (1998), l’« apprendre », pour se révéler aussi efficace que possible, impose d’adopter « un autre rapport au savoir », porteur de nouvelles attitudes vis-à-vis de l’acte d’apprendre

Pour décrire cette nouvelle posture, expressive d’un rapport au savoir pro-actif, anticipateur et quasi-existentiel, on commence à parler d’apprenance.

Individuation

L’individuation est le processus de «distinction d’un individu des autres de la même espèce ou du groupe, de la société dont il fait partie». Il existe à partir de cette définition d’ordre général, synonyme d’individualisation, diverses acceptions distinguées en fonction des disciplines, notamment :

• en biologie et en particulier de l’embryologie : « le processus d’induction qui aboutit à la constitution de structures organiques complètes. »

• en linguistique : « Processus par lequel un groupe se caractérise face à un autre groupe grâce à des constances de l’activité langagière. »

• en philosophie : « réalisation d’une idée générale, d’un type, d’une espèce dans un individu. »

• en psychanalyse : « Processus de prise de conscience de l’individualité profonde, décrit par Jung. »

L’individuation est un concept-clé de la psychologie analytique du psychiatre suisse Carl Gustav Jung.

L’individuation est le processus de création et de distinction de l’individu. Dans le contexte de la psychologie analytique il se rapporte à la réalisation du Soi par la prise en compte progressive des éléments contradictoires et conflictuels qui forment la « totalité » psychique, consciente et inconsciente, du sujet.

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VivanceVivance signifie « conscience de la vie en train de se vivre». C’est l’art de vivre dans la pleine conscience du Présent.La vivance est une démarche spirituelle contem-poraine, une approche simple, directe et vivante de la réalisation de l’unité.La Vivance représente ce chemin vers l’être, qui n’a pas de mot pour être décrit.Toute tentative de définition si juste soit elle, n’est toutefois que symbolique, dans la mesure où elle représente l’être et l’essence des choses, ainsi que leur mouvements. La Vivance est largement inspirée par l’observa-tion et la contemplation de la nature. Elle est de ce fait bien simple.La Vivance se manifeste dans le mouvement des étoiles, le cours de l’eau, la croissance d’une plante, la mort d’un oiseau, le réveil de la sen-sibilité du corps, toutes les actions connues, ou inconnues.

Systèmie

La systémie se développe à partir d’une idée scientifique : la prise de conscience que lorsque des éléments forment un système et que celui-ci fonctionne, il y a de fait toute une série de règles qui s’installent.

De manière générale, la plupart des systèmes vivants ont comme caractéristique fondamen-tale de tenter à se survivre. Donc, c’est en com-prenant comment le système fonctionne dans sa globalité que l’on peut comprendre la place d’un élément particulier. Sur le terrain du travail social, le problème d’un individu ne se réduit pas à ce que l’individu vit à l’intérieur de lui. Dans les perceptions de l’approche systémique, le pro-blème d’un individu est nécessairement lié au contexte, au système dont l’individu fait partie.

A la différence de la pensée traditionnelle, le symptôme n’est plus vu comme quelque chose à supprimer mais comme quelque chose à ob-server. Si on s’inquiète de ses effets, il nous dit combien, même s’il crée de la souffrance, il y a la recherche d’un équilibre, il y a la recherche d’un statu quo, il y a la recherche de quelque chose de strictement nécessaire au système.

MétamorphoseEn biologie : la métamorphose est une période de la vie d’un animal qui correspond au passage d’une forme larvaire à une forme juvénile ou adulte.

Raison d’êtreRaison pour laquelle une personne ou un objet vit, ou existe.

HoloptismeL’holoptisme est la vision qu’un individu a du collec-tif en tant qu’entité unifiée et cohérente. L’holop-tisme est une propriété naturelle dans les petits groupes : chaque acteur peut pleinement décider de ses actions car il possède cette connaissance immé-diate et sans cesse actualisée du tout. C’est ce qui lui procure une capacité d’action qui ne repose pas sur l’obéissance à une chaîne de commandement en aveugle, mais sur une perception directe qui va alors déclencher des actions issues de la souveraineté personnelle et construites avec le contexte exté-rieur. Une équipe de sport, un groupe de jazz en sont des exemples connus. Leur potentiel tient autant à la qualité technique des joueurs que leur capacité à se représenter ce tout émergent du collectif. Avec internet un holoptisme « augmenté » est de nouveau possible.

Lâcher priseC’est prendre du recul, changer son regard sur les événements. Cette attitude provoque des chan-gements, tout naturellement. «Lâcher-prise» n’est pas «laisser-tomber», ni «laisser-faire». C’est, au contraire, accepter «ce qui est» et trouver des so-lutions pour «faire avec» autrement ! Du coup, le stress diminue, la confiance se développe, la moti-vation augmente, l’efficacité s’améliore et le sourire revient. «Lâcher-prise», c’est optimiser son énergie et l’utiliser au mieux pour l’entreprise et les équipes.

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EcosystèmeUn écosystème comprend un milieu, les êtres vivants qui le composent et toutes les relations qui peuvent exister et se développer à l’intérieur de ce système. L’écosystème est la plus grande unité d’étude de l’écologie, elle peut même s’appliquer à la terre qui peut être considéré comme le plus gros écosystème terrien contenant toute la vie sur la planète terre.

MembranesUne membrane (XVIe siècle, mot savant du latin membrana : sorte de « peau » recouvrant les « membres », de membrum XIe siècle, « toute partie du corps ») désignait l’enveloppe souple et mince entourant un organe quelconque. Une deuxième acception savante par analogie avec le grec Hymen désigne une mince couche de matière souple séparant deux milieux, plus ou moins poreuse et perméable.Le mot est employé avec un sens particulier dans différents domaines tantôt voisins, tantôt opposés à celui de paroi.

RichesseA la définition limitée traditionnelle : La richesse est l’abondance de biens ou de revenus, il faut inclure un sens et une conception beaucoup plus large au mot richesses… richesses humaines, du cœur, réseau relationnel, culture, enfants, biens immatériels …

SymbioseLa symbiose est une association intime et durable entre organismes hétérospécifiques (qui appartiennent à des espèces différentes), et parfois plus de deux. Les organismes sont qualifiés de symbiotes, ou, plus rarement symbiontes (par utilisation de la traduction de symbiote en anglais); le plus gros peut être nommé hôte.

RésilienceLa résilience écologique est la capacité d’un écosystème, d’un habitat, d’une population ou d’une espèce à retrouver un fonctionnement et un développement normal après avoir subi une perturbation importante (facteur écologique).On évoquera par exemple la résilience d’un écosystème forestier pour décrire sa capacité à se reconstituer suite à un incendie ; à partir de la

banque de graines du sol, des propagules apportées par l’air, l’eau ou des animaux ou à partir de rejets, ou de la cicatrisation d’individus résistants au feu.

IntuitionL’intuition (du latin intuitio, désignant l’action de voir une image dans une glace) désigne :un mode de connaissance, c’est-à-dire une certaine faculté de l’esprit, ou une proposition résultant d’une telle faculté.L’intuition semble être un mode de connaissance immédiat, ne faisant pas appel à la raison.Une intuition n’est pas « inférentielle » : elle n’est jamais la conclusion d’un raisonnement conscient.Elle prend la forme d’un sentiment d’évidence quant à la vérité ou la fausseté d’une proposition, qu’on ne peut pas toujours justifier. On parlera ainsi d’intuition pour désigner une proposition proto-théorique concernant un sujet quelconque. On aura par exemple l’intuition que telle action est juste, sans savoir pourquoi elle est juste.

OrganiqueLa matière organique est la part de la matière formée des êtres vivants végétaux, animaux, ou micro-organismes, formant ensemble la biomasse, ou la matière résultant de leur décomposition. Elle se distingue du reste de la matière –minérale–, à plusieurs titres : une faible proportion dans l’univers ; le rôle central joué par le carbone ; une évolution rapide au sein de cycles notamment dans les écosystèmes où elle passe par des étapes de décomposition.

ImpermananceAnitya (sanskrit ; pali : anicca), l’impermanence, est, selon le bouddhisme, l’une des trois caractéristiques de toute chose.Selon Gautama Bouddha, l’impermanence s’avère la cause de la souffrance, dukkha, car ce qui est impermanent n’est pas satisfaisant.L’impermanence est aussi promesse de changement: le progrès sur la voie spirituelle n’est possible que parce que comme toute chose, notre état présent non-éveillé est impermanent.

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Le progrès sur la voie spirituelle n’est possible que parce que comme toute chose, notre état présent non-éveillé est impermanent.

RéseauL’étymologie du mot remonte au latin «retiolus» diminutif de retis qui signifie « filet ». Le terme proche de «reticulum» signifiant «petit filet» a donné le substantif réticule et les adjectifs réticulé et réticulaire, caractérisant les objets ayant une structure de filet, notamment les réseaux.En premier ressort, un réseau désigne concrètement «un ensemble de lignes entrelacées» et au figuré «un ensemble de relations»Par extension, il désigne l’ensemble des composants et de leurs liens autorisant la circulation de contenu ou de flux : eau, air, huile, marchandises, informations, personnes, etc. Le Réseau peut être «matériel» (comme le réseau sanguin), «semi-matériel» (comme le réseau lymphatique), «immatériel» (comme le réseau social), «abstrait, symbolique ou normalisé» (comme le Réseau Pert).

ComplexitéLa complexité est une notion utilisée en philosophie, épistémologie (par exemple par Anthony Wilden ou Edgar Morin), en physique, en biologie (par exemple par Henri Atlan), en sociologie, en informatique ou en sciences de l’information. La définition connaît des nuances importantes selon ces différents domaines.Un système complexe est constitué d’un grand nombre d’entités en interaction qui empêchent l’observateur de prévoir sa rétroaction, son comportement ou évolution par le calcul.

RelianceLe concept a été proposé à l’origine par Roger Clausse (en 1963) pour indiquer un «besoin psychosocial (d’information) : de reliance par rapport à l’isolement». Il fut repris et réélaboré à la fin des années 1970 par Marcel Bolle de Bal à partir d’une sociologie des médias. À la notion de connexions, la reliance va ajouter le sens, la finalité, l’insertion dans un système.

InterdépendanceEtat de choses ou de personnes lorsqu’elles sont en interaction .Etat de choses ou de personnes qui dépendent les unes des autres .Concept bouddhiste pour parler du fait que toutes les choses sont en interactions et dépendent des autres pour exister.

Bien communLe bien commun désigne le bien-être ou le bonheur collectif (d’une communauté) ou général (de ses membres) ; ou bien l’ensemble des choses qui sont supposées y contribuer : biens matériels, respect d’autrui, justice sociale...Un bien commun, où «bien» est à prendre au sens concret, juridique ou économique, et commun au sens de collectif, est une instance pratique du bien commun en tant que principe.

ADNL’ADN est une macromolécule, polymère de nucléotides dont la structure et les propriétés chimiques lui permettent de remplir les fonctions suivantes :-le stockage d’information génétique, information qui détermine le développement et le fonctionnement d’un organisme. - la transmission de cette information de génération en génération. Cela permet l’hérédité.L’information portée par l’ADN peut se modifier au cours du temps par des erreurs lors de la réplication des séquences ou des recombinaisons génétiques. Cela aboutit à une diversité des individus et à une évolution possible des espèces. L’ADN est donc le support de l’information génétique mais aussi le support de ses variations. En subissant les effets de la sélection naturelle, l’ADN permet l’évolution biologique des espèces.Il est intéressant de faire le parallèle et la métaphore avec ce que peut être l’ADN d’un projet, d’une entreprise, d’une communauté…

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