le chapitre 9.6.5.1 en page 340). · Lieux-dits "Menciol Les Hauts" et "L’Hermitage" – Commune de Saint-André (974) – Etude d’impact ATDx 330 Un suivi écologique sera mis

GUINTOLI SAS – Demande d'autorisation d'exploiter une carrière et une installation de traitement et de transit de matériaux Lieux-dits "Menciol Les Hauts" et "L’Hermitage" – Commune de Saint-André (974) – Etude d’impact

ATDx 330

Un suivi écologique sera mis en place pour encadrer les travaux (cf. mesure d’accompagnement A1 décrite dans le chapitre 9.6.5.1 en page 340).

Figure 126 : Localisation de la mesure d’évitement de stations de flore patrimoniale du projet de carrière L’implantation retenue pour la voie d’accès au projet de carrière permet d’éviter les stations d’espèces floristiques patrimoniales du secteur, comme on peut le voir sur la carte ci-dessous. Durant les travaux de construction de la voie d’accès, une mise en défens (à l’aide de piquets et rubalise, par exemple) des stations les plus proches de la zone de travaux sera réalisée (cf. mesure A1 au chapitre 9.6.5.1).

Figure 127 : Localisation de la mesure d’évitement de stations de flore patrimoniale de la voie d’accès


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9.6.1.2 Autres mesures d’évitement prises lors de la détermination de l’emprise du projet A souligner par ailleurs que des mesures d’évitement ont également été prises à l’égard de la ripisylve de la Ravine Lablanche (pour éviter d’impacter les fortes sensibilités écologiques rivulaires du cours d’eau) et à l’égard de la dizaine d’hectares de boisements secondarisés à enjeu modéré à fort utilisés par le Gecko vert des Hauts à enjeu très fort et potentiellement utilisés par le Busard de Maillard à enjeu fort située en bordure Sud-Est du site (l’évitement de cette zone permet aussi de contenir l’emprise du projet en dehors du bassin versant d’alimentation du captage de Bras-Mousseline), comme cela est précisé dans le chapitre 7.8 en page 280. Il est également précisé dans ce chapitre 7.8 pourquoi il n’est pas possible d’exclure du périmètre du projet les 17,5 hectares de boisements secondarisés utilisés par le Gecko vert des Hauts et potentiellement utilisés par le Busard de Maillard qui y sont intégrés sans porter atteinte à la viabilité du projet.

9.6.2 Mesures de réduction

9.6.2.1 Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces de faune à enjeux

Cette mesure permettra de réduire significativement l’impact du projet sur l’ensemble des oiseaux forestiers nicheurs de la zone d’étude, ainsi que sur le Busard de Maillard. Elle a pour objectif de réduire la probabilité de destruction de jeunes individus en période de reproduction et de limiter le dérangement de ces espèces au cours de la même période. La période de reproduction des oiseaux forestiers s’étend globalement de septembre à mars (voir tableau ci-dessous). Ainsi, il est préconisé d’éviter cette période pour la réalisation des travaux de défrichement et de décapage.

Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc

Busard de Maillard

Salangane des Mascareignes

Hirondelle de Bourbon

Puffin de Baillon

Tarier de La Réunion

Terpsiphone de Bourbon

Oiseau-lunette gris

Oiseau-lunette vert

Tourterelle malgache

Bulbul de La Réunion

Période de reproduction des oiseaux présents sur la zone d’étude

La période favorable s’étend donc d’avril à août. Néanmoins, il ne s’agit ici que de données bibliographiques. Il faut également considérer que la reproduction est globalement observée toute l’année à La Réunion et dépend fortement des zones climatiques et s’il s’agit ou non de couples déjà appariés. Il est donc préconisé qu’une surveillance soit réalisée dans le cadre du suivi écologique (cf. mesure d’accompagnement A1 décrite dans le chapitre 9.6.5.1 en page 340) afin d’estimer la période de reproduction optimale effective sur le site de Menciol. Le Busard de Maillard étant connu pour se reproduire toute l’année, un suivi écologique devra également être réalisé afin de définir la période la plus favorable sur le site de Menciol pour réaliser les défrichements et le décapage (= période la plus opportune pour ne pas déranger le Busard de Maillard). L’efficacité de cette mesure R1 dépend donc de sa mise en œuvre en synergie avec la mesure d’accompagnement A1 décrite dans le chapitre 9.6.5.1 en page 340. En effet, il est primordial de bien déterminer les périodes de reproduction des différentes espèces protégées sur le site avant d’engager les travaux de défrichement et de décapage.


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La mesure consiste à coupler une mesure de réduction (adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces de faune à enjeux) et une mesure d’accompagnement (suivi écologique des mesures d’évitement et de réduction) : la période de reproduction doit être ajustée au site de Menciol, c’est l’idée principale, et ne pas se résumer aux périodes rapportées dans la bibliographie qui ne prennent pas en compte les disparités climatiques de l’ensemble de l’île.

La mesure A1 prévoit du temps d’écologue permettant de saisir la période la plus favorable au défrichement (après l’envol des jeunes) – cf. description de la mesure A1 dans le chapitre 9.6.5.1 en page 340.

Il faut préciser que cette synergie de mesures R1 et A1 sera également utilisée pour préserver la population de Gecko vert des Hauts en procédant de la manière suivante :

Avant commencement des travaux, l’expert écologue fait un repérage préalable (prévu dans le cadre de l’application de la mesure A1) pour éventuellement déplacer des individus dans un milieu récepteur intégrant toutes les caractéristiques nécessaires de leur habitat (en pratique, sur la partie du site déjà réaménagée en bois d’espèces endémiques locales, voire sur le site de compensation).

Avant chaque phase de défrichement, l’expert écologue refait un repérage préalable avec la même méthodologie et dans le même but de sauvegarde des individus éventuellement présents dans la zone à défricher.

La mise en œuvre de cette mesure implique une dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement pour pouvoir déplacer des espèces protégées. Cette dérogation pour le déplacement d’espèces protégées est sollicitée dans le dossier CNPN en cours d’élaboration (cf. chapitre 9.6.4.4 en page 339).

A préciser que cette mesure pourra être mise en œuvre autant que de besoin pour l’ensemble des espèces protégées intégrées dans la demande de dérogation (cf. tableau dans le chapitre 9.6.4.4 en page 339), et notamment pour le Busard de Maillard. Dans le cas du Busard de Maillard, l’application de cette méthode consisterait non pas à déplacer des individus mais plutôt à éviter temporairement la zone. Par exemple, si un nid était découvert lors du repérage préalable au commencement des travaux (de défrichement, de décapage…), il sera évité tous travaux dans la zone comprise dans un rayon de 10 m autour du nid jusqu’à ce que les jeunes soient partis.

9.6.2.2 Mesure R2 : Sauvegarde du patrimoine génétique de la flore patrimoniale

De nombreuses espèces floristiques recensées sur le site présentent un enjeu local de conservation non négligeable (fort à faible). Compte-tenu de ce fort intérêt du site, cette mesure consiste à assurer, par diverses techniques adaptées, la conservation des espèces de flore patrimoniale présentes sur la zone d’étude, et prioritairement les espèces suivantes : Antrophyum giganteum, Gleichenia boryi, Phaius tetragonus, Scleria sieberi, Phaius pulchellus, Badula borbonica, Angraecum calceolus, Humata repens, Pityrogramma argentea.

Cette mesure sera mise en place en amont de la création de la carrière afin de pouvoir anticiper la remise en état du site après exploitation par la mise en place d’une pépinière sur le périmètre ICPE.

Cette démarche sera adoptée en priorité sur les espèces présentant un enjeu fort ou modéré, qui comprennent :

11 arbres,

9 arbustes,

8 épiphytes,

7 herbacées,

1 liane.

Les 85 espèces patrimoniales recensées sur le site pourront faire l’objet de cette mesure. Ces espèces seront prélevées sur le site, en fonction :

Du type biologique de l’espèce concernée (arbre, arbuste, épiphyte, herbacée ou liane),

De la présence de plantules ou de fruits au moment de la collecte,

De l’efficacité de la/les méthode(s) de multiplication mise(s) en place.

Les espèces prélevées seront recueillies sur une parcelle à l’intérieur du périmètre de la carrière réservée à la multiplication et/ou à la mise en attente des espèces avant remise en état.

Les différentes méthodes de sauvegarde mises en œuvre seront :

Le prélèvement puis la transplantation (épiphytes, herbacées et lianes principalement),

La récolte de graines (herbacées - orchidées, arbres et arbustes),

Le prélèvement de plantules (arbres et arbustes),

Le bouturage (arbres et arbustes). Cette technique sera utilisée lorsque les autres ne seront pas envisageables (absence de fruits, de plantules, transplantation impossible).


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Une classification des espèces sera réalisée en fonction des groupes fonctionnels identifiés par le CIRAD afin de respecter la dynamique de colonisation du milieu lors de la remise en état du site. A noter que les différentes méthodes de sauvegarde proposées (prélèvement, transplantation, mise en jauge, récolte de graines…) ne peuvent être réalisées sans dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement. Aussi, il est sollicité dans le dossier CNPN en cours d’élaboration (cf. chapitre 9.6.4.4 en page 339) la dérogation pour le prélèvement, la transplantation, la mise en jauge, la récolte de graines… d’espèces protégées. Y seront détaillés les méthodes de sauvegarde et les suivis associés ; il y sera également précisé l’organisme bénéficiant d’un agrément nécessaire à la manipulation de ces espèces. Un site d’accueil pour le matériel végétal collecté a dû être identifié sur le périmètre du projet. Ce site doit répondre aux caractéristiques suivantes :

Être situé dans la même série bioclimatique que le matériel végétal prélevé,

Présenter des surfaces ouvertes (alignement des godets, et croissance des plants d’espèces pionnières) et des surfaces boisées (disponibilité d’arbres hôtes pour les orchidées à transplanter, croissances des espèces forestières et dryades…)

Être sécurisé, facile d’accès et le plus proche possible du site. Une parcelle de 2 800 m² répondant à l’ensemble de ces critères a été identifiée sur le périmètre ICPE en projet (cf. carte ci-dessous). Ce terrain servira de pépinière, grâce à la mise en place des aménagements suivants :

Approvisionnement en eau et en terre végétale provenant du site,

Espace de multiplication sous ombrière spécialement dédié de 300 à 400 m² réalisé en tubes galvanisés,

Une zone de repiquage extérieure,

Achat de petits matériels : godets, plaquettes alvéolées, sachets horticoles, arroseuses oscillantes,

Un espace de mise en jauge pour les herbacées transplantées au godet.

Figure 128 : Localisation de la pépinière créée dans le cadre du projet (surface dédiée à la pépinière = zone figurée en vert)


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Cette pépinière sera confiée à un pépiniériste local disposant d’une compétence en écologie végétale, qui sera chargé de réaliser la récolte des graines, les boutures, les plantules et les transplantations, de l’arrosage et de l’entretien de la pépinière. Il réalisera un compte-rendu mensuel sur l’état des stocks et les besoins en espèces. La collecte sera réalisée par un écologue qui sera chargé d’assurer :

la planification et la quantification des espèces à collecter (espèces pionnières, forestières, nomades,..),

la collecte du matériel végétal en fonction de la phénologie des espèces,

la planification et la spatialisation de la plantation. Une obligation de résultats sera associée au contrat du pépiniériste pour la production a minima de 20 000 plants en 5 ans, leur mobilisation lors de la remise en état et le suivi de la plantation pendant 2 ans.

9.6.2.3 Mesure R3 : Protection des habitats à enjeu modéré et des espèces indigènes rares ou protégées proches du projet

Des dispositifs seront mis en place pour identifier les limites du projet au préalable des premiers travaux, au droit des secteurs à plus forts enjeux (voir carte ci-dessous), afin de tenir compte des habitats mais également de la flore à fort enjeu. Ces dispositifs, de type barrière ou cordon de protection, seront aisément identifiables, portés à l’attention des employés du site et régulièrement entretenus afin d’assurer leur pérennité. Ils pourront être remplacés par les clôtures définitives à terme ou seront maintenus en l’état jusqu’à la fin d’exploitation du site et de sa remise en état. Cette mesure permettra de réduire l’impact du projet sur les oiseaux forestiers nicheurs sur la zone d’étude, le Busard de Maillard, le Gecko Vert de Bourbon, et les odonates présents au niveau de la ravine Lablanche.

Figure 129 : Localisation des dispositifs de protection des habitats modérés et des espèces indigènes rares ou protégées proches du projet


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9.6.2.4 Mesure R4 : Réduction des nuisances sur la faune et la flore patrimoniale aux abords du périmètre de l’exploitation

Les mesures de réduction des nuisances engendrées par le projet (poussières, vibrations, bruits – voir les chapitres 9.13.3, 9.13.4 et 9.13.5 respectivement en pages 345, 346 et 349) seront favorables également à la flore et à la faune patrimoniales présentes sur la zone d’étude. Des mesures supplémentaires en termes de lumière seront à mettre en place afin de diminuer l’impact du projet sur le Puffin de Baillon et le Pétrel de Barau, pour éviter les risques d’échouage. Ainsi, les éclairages de nuit sur le site du projet devront respecter les prescriptions suivantes :

Orientation de l’ensemble des rayons lumineux vers le sol (0 % d’ULOR7) ;

Limitation de la hauteur des sources d’éclairages ;

Absence d’ultra-violet dans le spectre lumineux (utilisation de lampes à vapeur de sodium basse pression) ;

Adapter l’intensité lumineuse aux besoins réels d’éclairage du site ;

Eviter les surfaces réfléchissantes. De plus, durant les périodes d’échouages massifs (50 jours par an, voir tableau ci-dessous), les éclairages de nuit seront interdits sur le site.

Calendrier des périodes d’envol massif de jeunes Puffins et Pétrels en 2014, 2015 et 2016 A préciser que l’exploitation projetée pourra avoir lieu, selon les besoins du chantier NRL, de 6h00 à 20h00 même si l’horaire courant reste de 7h00 à 18h00. L’impact lumineux du projet n’aura donc lieu que de manière sporadique et pour une courte durée par jour de fonctionnement. Néanmoins, si les impératifs du chantier NRL nécessitaient de fonctionner la nuit (en début et/ou en fin de journée sur les plages horaires courante de 7h00 à 18h00 et maximale de 6h00-20h00 susnommées), les mesures supplémentaires présentées ci-dessus en matière d’éclairage de nuit seraient prises.

9.6.2.5 Mesure R5 : Limitation de la pollution lumineuse pour les arthropodes Afin de limiter la pollution lumineuse nuisible pour les insectes, en complément et sans incidences pour les mesures contre l’échouage de l’avifaune (mesure R4), les préconisations suivantes seront respectées sur le site :

Si des éclairages de gardiennage sont nécessaires, le spectre rouge sera utilisé (diodes électroluminescentes, cache rouge sur ampoule classique). À noter que l’éclairement en rouge est très faible, insuffisant pour un chantier mais suffisant pour de la surveillance : il ne sera employé que pour cet usage. À noter que cette mesure bénéficiera à l’avifaune, également moins sensible au spectre rouge ;

Pour l’exploitation du site entre 18 heures et 7 heures, comme pour l’avifaune, le spectre lumineux des éclairages sera exempt d’ultra-violet. Les systèmes les moins attractifs pour les insectes sont des lampes à vapeur de sodium basse pression: ces dernières seront employées sur toutes les emprises du site ;

Les ampoules seront enfermées pour empêcher les insectes de se brûler. Le dispositif de confinement de la lampe ne doit pas lui-même transmettre la chaleur ce qui déplace le problème et ne doit pas comporter d’ouvertures et recoins dans lesquels les insectes sont susceptibles de se glisser. Une solution peut être l’emploi de grilles d’aération avec grillage fin ;

Comme pour l’avifaune, les rayons lumineux seront orientés vers le bas et vers les endroits à éclairer ;

Les éclairages des locaux seront éteints la nuit (tubes fluorescents, néons…). Une attention particulière sera portée à l’abri du gardien : des miroirs sans teint seront apposés sur ces fenêtres afin de permettre son éclairage normal.

Ces mesures visant à limiter la pollution lumineuse nuisible pour les insectes seront également prises sur les périodes de la journée nécessitant de fonctionner de nuit, c’est-à-dire en début et fin de journée sur la plage horaire de travail courante de 7h00 à 18h00 ou sur la plage horaire de travail plutôt exceptionnelle (selon les besoins du chantier NRL) de 6h00 à 20h00.


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9.6.2.6 Mesure R6 : Stockage des déchets verts lors des défrichements Lors de chaque phase de défrichement, il s’agira de mettre en place une zone de stockage temporaire (24 heures minimum) des déchets verts issus du débroussaillage (avant enlèvement, destruction ou élimination) afin de laisser à la faune cachée dans ces déchets (geckos, insectes…), le temps de s’échapper et de reconquérir la partie haute du site. Cette mesure implique un mode de défrichement doux et au fil de l’eau : il n’y aura ainsi pas de broyage des végétaux sur pied. Pour la mise en œuvre de cette mesure, la société GUINTOLI envisage de procéder au défrichement manuel (à la tronçonneuse) des boisements à enjeu car :

Il permet l’observation de faune (Geckos, Caméléons, nids…) et donc d’enclencher des phases de prélèvements/déplacements si nécessaire.

Il permet l’observation des épiphytes (orchidées) et donc d’enclencher leur prélèvement vers la pépinière ou leur transplantation directe.

Il réduit le risque lié l’écrasement de la faune et de la flore protégées (en cas de découvertes fortuites par exemple).

9.6.2.7 Mesure R7 : Traitement des eaux pluviales rejetées L’important dispositif de traitement des eaux pluviales du site et de la voie d’accès avant rejet aux ravines (cf. chapitre 9.3.2.2 en page 315 et chapitre 9.3.4 en page 319) permet de considérablement limiter le risque de pollution chronique ou accidentelle des cours d’eau et de perturbation de la faune aquatique.

9.6.3 Synthèse et conclusion relatives à l’impact résiduel du projet sur les milieux naturels Le tableau de synthèse des mesures et des impacts résiduels du projet sur les milieux naturels est fourni dans le chapitre 9.19 en page 358. Il présente une forme plus détaillée dans le chapitre 5 en pages 67 et 68 du rapport VNEI d’ECOMED joint en annexe 3. Il met en évidence que les impacts résiduels du projet de carrière de Menciol sont modérés à forts en ce qui concerne :

l’habitat des boisements dominés par Agarista salicifolia et boisements secondarisés à Jambrosade,

la flore : Antrophyum giganteum Bory, Gleichenia boryi et Phaius tetragonus,

et la faune : le Gecko vert de Bourbon et le Busard de Maillard. Le tableau ci-dessous, extrait du tableau du chapitre 5 du rapport VNEI d’ECOMED, synthétise le niveau d’impact pour chacune des espèces susnommées.

Compartiment considéré

Espèce ou entité Impact global Mesure

d'atténuation

Impact résiduel global après

mesure

Habitats naturels

Perte brut d’habitat liée aux modalités de remise en état du site :

Boisements dominés par Agarista salicifolia et boisements

secondarisés à Jambrosade

Boisements à Pterocarpus indicus

Fort Mesure R2 Modéré

Flore

Antrophyum giganteum Bory Fort Mesure R2 Modéré

Gleichenia boryi Fort Mesure R2 Modéré

Phaius tetragonus Fort Mesure R2 Modéré

Reptiles Gecko vert de Bourbon (Phelsuma borbonica)

Très fort Mesure R3

Mesure R6 Fort

Rapaces Busard de Maillard (Circus maillardi)

Fort Mesure R1

Mesure R3 Modéré


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Rappelons que la campagne d’inventaires complémentaires réalisée par BIOTOPE de février à avril 2015 et de novembre 2015 à début 2016 a contacté trois nouvelles espèces floristiques protégées (orchidées) : Beclardia macrostachya, Calanthe sylvatica et Cryptopus elatus. L’impact supplémentaire lié à la découverte de 3 espèces « nouvelles » de flore étant faible, celui-ci n’est pas de nature à remettre en cause également le programme de mesures ERC défini dans les chapitres précédents. Les différentes mesures définies bénéficieront également aux 3 espèces considérées ici, et notamment la mesure R2, d’autant qu’au-delà d’une entrée « espèces », c’est une entrée « habitat d’espèce » (forêt mégatherme) qui a été prise en compte pour calibrer les mesures, notamment en termes de compensation (cf. chapitre suivant).

9.6.4 Mesures compensatoires Malgré la mise en place des mesures précédemment évoquées, les impacts résiduels demeureront malgré tout forts ou modérés pour certaines espèces. Des mesures compensatoires sont jugées nécessaires car un risque de destruction d’individus d’espèces protégées et une altération/destruction d’habitat d’espèces persistent. Une première proposition de mesures compensatoires a été faite dans le rapport VNEI d’ECOMED (joint en annexe 3) qui comprend la compensation de la perte brute de 7,5 ha d’habitat boisé par une surface de 13 ha propice aux espèces de faune et de flore impactées et, autant que nécessaire, la prise de mesures compensatoires supplémentaires spécifiques pour ces espèces, tel que présenté dans les 2 premiers sous-chapitres suivants. Une seconde proposition de mesures compensatoires plus aboutie notamment au regard des résultats d’inventaires complémentaires, mais qui reprend et complète la première proposition susnommée, est faite dans la note BIOTOPE de décembre 2015 (jointe en annexe 17). Elle vise une compensation sur une surface de 15 ha et avec la mise en place de mesures spécifiques renforcées, tel que présenté dans le 3

ème sous-chapitre suivant.

Et elle s’appuie sur un dossier CNPN en cours d’élaboration, tel que présenté dans le 4ème

sous-chapitre suivant.

9.6.4.1 Compensation pour la perte d’habitat boisé La perte brute de 7,5 ha d’habitat boisé compte tenu de la remise en état agricole d’une grande partie du site nécessite une compensation foncière. Le ratio étant de 1,69, la surface à compenser est de 12,69 soit 13 ha. Une surface de 13 ha sera ciblée dans le même secteur géographique et permettra, en fonction de la nature de la parcelle (occupation du sol, contexte éco-paysager), la mise en œuvre de la compensation pour les espèces de faune et de flore le nécessitant. Cette compensation se fera sur les principes suivants :

Participation à des actions de gestion, ou acquisition/protection foncière de 13 ha de milieux naturels ou semi-naturels ;

Restauration d’un espace boisé d’a minima 10 ha ;

Mise en œuvre de la compensation pendant la phase exploitation ;

Proximité de la zone à compenser vis-à-vis du projet de carrière : même étage bioclimatique, distance inférieure à 4 km si possible.

Ce projet de compensation, ainsi que les autres compensations nécessaires au projet, feront l’objet d’une procédure de demande de dérogation pour destruction d’habitats et d’espèces protégées au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement. Les mesures de compensation seront définies et calibrées en étroite concertation avec les services de la DEAL dans le cadre de cette procédure.

9.6.4.2 Autres mesures de compensation nécessaires dans le cadre du projet En plus de la compensation pour la perte d’habitat boisé, les mesures porteront sur la compensation pour :

Les espèces végétales protégées ou en voie de protection : l’Antrophyum giganteum (en voie de protection), Phaius tetragonus (en voie de protection), Phaius pulchellus, Badula borbonica (en voie de protection). Une compensation ne sera pas nécessairement envisagée pour ces taxons au vu des impacts résiduels faible à modéré et de la valeur écologique de certains taxons protégés (Phaius pulchellus). La rédaction d’un dossier de dérogation CNPN permettra néanmoins d’avoir une approche ciblée sur les mesures à mettre en place.


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Les espèces de faune protégées de fort intérêt patrimonial : le Busard de Maillard (reproduction probable), pour lequel la mise en place des mesures R2 et R3 permet de réduire significativement l’impact brut et le Gecko Vert de Bourbon, pour lequel les mesures proposées ne permettent pas aujourd’hui de réduire suffisamment l’impact brut. La compensation sera nécessaire pour ces 2 taxons ; elle sera définie précisément dans le cadre du dossier CNPN relatif au projet de carrière.

9.6.4.3 Compensation retenue et envisagée dans le cadre de la dérogation espèces protégées La compensation retenue et envisagée dans le cadre de la demande de dérogation pour destruction d’habitats et d’espèces protégées au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement (le dossier de demande de dérogation étant en cours d’élaboration – cf. chapitre 9.6.4.4 suivant) porte sur les bases suivantes :

Surface visée par la compensation : 15 ha environ, permettant d’être sur un ratio de 2, en lien avec le contexte naturel de la zone visée par le projet et les espèces considérées.

Habitats naturels et espèces visées :

o Habitat et espèces végétales visés : forêt tropicale humide de basse et moyenne altitude => reliques de forêts mégathermes hygrophiles préservées.

o Reptiles : présence du Gecko vert des Hauts.

o Oiseaux : cortèges des oiseaux forestiers indigènes et Busard de Maillard.

o Insectes : présence des papillons remarquables et/ou protégés.

o Mammifères : présence des chauves-souris indigènes. Et elle suit la logique d’intervention suivante. Les hauts de l’Est accueillent des habitats naturels indigènes spécifiques des zones humides et pluvieuses (> 1500mm). Bien que la zone du projet concerne des habitats dégradés, au vu des espèces rencontrées, il convient de cibler un habitat naturel et d’espèces assimilable à l’étage de végétation correspondant. Sur cette base, il convient de rechercher un habitat équivalent, apportant des garanties, sur le plan :

Du foncier,

De la gestion mise en place,

Des composantes écologiques constituant le site retenu. Il convient donc de viser un site :

Maîtrisé foncièrement (achat ou foncier déjà acquis),

Maîtrisé en termes de gestion des milieux naturels ou espèces, ou gestionnaire déjà identifié,

Maîtrisé en termes de capacité logistique de gestion. Plusieurs solutions peuvent être envisagées s’agissant des terrains concernés par une telle mesure territoriale : soit ce terrain abrite des milieux en bon état de conservation et l’objectif est alors une préservation de l’existant, soit les milieux sont dégradés, mais avec un potentiel écologique important, et l’objectif sera ici de restaurer les habitats naturels. Une mesure « intermédiaire » pourrait également s’avérer pertinente, avec un terrain qui comprendrait à la fois des milieux en bon état de conservation (avec cortèges d’espèces associés) et des milieux dégradés à restaurer. Les partenaires mobilisables pour mener à bien une telle opération de compensation sont :

Département de La Réunion => au titre des ENS, propriétaire,

Parc National de La Réunion => au titre de la structure référente du PNR,

Office National des Forêts => au titre de gestionnaire des forêts départemento-domaniale,

(DEAL Réunion => au titre que représentant de l’Etat et autorité environnementale). A noter enfin que les mesures de compensation mises en œuvre respecteront les préconisations du Plan de Conservation du Busard de Maillard validé en 2011. A ce titre, la compensation de l'impact apportée par ces mesures se traduit nécessairement par un haut niveau d'exigence tant dans le calibrage de ces mesures qu'en ce qui concerne leur efficacité, leur fiabilité, leur pérennité et le suivi de leur mise en œuvre. Ces éléments seront également transcrits dans le dossier CNPN (cf. chapitre 9.6.4.4 suivant).


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9.6.4.4 Dossier CNPN Le présent dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre des ICPE s’accompagne d’une demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées à présenter au Conseil National de Protection de la Nature, qui est en cours de réalisation. Cette démarche vise à :

Mettre en lumière les enjeux relatifs aux espèces protégées présentes : taxons concernés, état des populations, quantification des individus, valeur écologique…

Proposer des mesures pour éviter, réduire ou compenser les impacts du projet sur ces espèces. Ce dossier permet d’évaluer le degré d’intérêt de l’EBC (espace boisé classé) concerné par le projet. Comme déjà expliqué dans la demande administrative, afin de garder une cohérence entre l’étude d’impact environnementale et les dossiers de demande de dérogation (faune et/ou flore), les mesures concernant les espèces protégées n’ont pas été traitées de manière détaillée au stade étude d’impact, mais le seront dans le dossier de dérogation CNPN faune et flore actuellement en cours d’élaboration conformément à l’article L.411-2 du Code de l’Environnement. Le plan du dossier CNPN en cours de réalisation pour le projet de Menciol est le suivant :

Description du programme d'activité dans lequel s'inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif ;

Description des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ;

Description du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l'objet de la demande ;

Description de la période ou des dates d'intervention ;

Description des lieux d'intervention ;

Description s'il y a lieu, des mesures d'atténuation ou de compensation mises en œuvre, ayant des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ;

Description de la qualification des personnes amenées à intervenir ;

Description du protocole des interventions modalités techniques, modalités d'enregistrement des données obtenues ;

Description des modalités de compte-rendu des interventions. L’exploitant a rencontré la DEAL Biodiversité en septembre 2015. Lors de cette réunion, la liste des espèces protégées qui sont à inclure dans le dossier de dérogation a été présentée, discutée et arrêtée. Il visera tout particulièrement, mais pas uniquement, les 3 espèces suivantes : Circus maillardi, Hysipetes borbonica et Phelsuma borbonica. La liste des espèces protégées qui est à ce jour arrêtée pour être portée au dossier de demande de dérogation pour destruction d’habitats et d’espèces protégées au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement est reportée dans le tableau ci-dessous.

Le dossier CNPN est en cours de rédaction. Le planning de réalisation du dossier, son dépôt et son instruction ont également été arrêtés avec la DEAL Biodiversité pour suivre au mieux les échéances du dossier ICPE.


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A souligner que ce dossier CNPN vise également la dérogation au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement pour :

le prélèvement, la transplantation, la mise en jauge, la récolte de graines… d’espèces floristiques protégées pour pouvoir les récupérer sur la zone de boisements secondarisés concernée par les travaux de défrichement/décapage/extraction (juste avant que les travaux n’y soient conduits) et les replanter sur la partie du site réaménagée en bois d’espèces endémiques locales (ou les élever préalablement dans la pépinière utile à la mise en œuvre de la mesure R2) ;

le déplacement d’individus d’espèces faunistiques protégées de manière à pouvoir les capturer dans la zone de boisements secondarisés concernée par les travaux de défrichement/décapage/extraction (juste avant que les travaux n’y soient conduits) vers un milieu récepteur intégrant toutes les caractéristiques nécessaires de leur habitat (en pratique, sur la partie du site déjà réaménagée en bois d’espèces endémiques locales, voire sur le site de compensation).

9.6.5 Mesures de suivi Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivis et d’évaluation destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations. Cette démarche de veille environnementale met également en application le respect des engagements et des obligations du maître d’ouvrage en amont (déboisement, préparation du terrain pour les tirs de mines, etc.) et au cours de la phase d’exploitation du site. Ces opérations de suivi doivent également permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices. Le dispositif de suivis et d’évaluation a donc plusieurs objectifs :

Vérifier la bonne application et conduite des mesures proposées ;

Vérifier la pertinence et l’efficacité des mesures mises en place ;

Proposer « en cours de route » des adaptations éventuelles des mesures au cas par cas ;

Composer avec les changements et les circonstances imprévues (aléas climatiques, incendies, …) ;

Garantir auprès des services de l’Etat et autres acteurs locaux la qualité et le succès des mesures programmées ;

Réaliser un bilan pour un retour d’expériences et une diffusion restreinte des résultats aux différents acteurs.

9.6.5.1 Mesure A1 : Suivi écologique des mesures d’évitement et de réduction Un suivi écologique sera assuré durant les travaux d’exploitation afin de vérifier la bonne réalisation des différentes mesures mises en place :

Mesure E1 : Evitement de stations de flore patrimoniale : Suivi de la réalisation de la mesure et suivi de l’état sanitaire des stations pendant l’exploitation (= évaluation de la réussite de la mesure). Un passage par an est prévu pour accompagner cette mesure ;

Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces de faune à enjeux : aide à l’évaluation de la sensibilité de reproduction des espèces nicheuses (oiseaux principalement) afin de proposer une période optimale pour la réalisation (séquencée) des défrichements préalables à l’exploitation de chaque casier. Trois passages par an sont prévus pour accompagner cette mesure ;

Mesure R3 : Protection des habitats à enjeu modéré et des espèces indigènes rares ou protégées proches du projet : mise en place des protections physiques aux abords du périmètre ICPE et surveillance lors de la réalisation, suivi des stations de flore patrimoniale aux abords des protections (côté extérieur). Un passage par an est prévu pour accompagner cette mesure ;

Mesures R4 (Réduction des nuisances sur la faune et la flore patrimoniale aux abords du périmètre de l’exploitation) et R5 (Limitation de la pollution lumineuse pour les arthropodes) : surveillance et suivi de la mise en place des mesures liés à l’exploitation raisonnée du site vis-à-vis des enjeux de faune et de flore. Un passage par mois est prévu pour accompagner ces mesures.

Ce suivi sera réalisé par un (ou plusieurs) écologue(s) expérimenté(s).


ATDx 341

9.6.5.2 Suivi de la remise en état naturel du site La remise en état progressive du site sera suivie sur les 5 années de sa réalisation. Un accompagnement scientifique de la revégétalisation sera réalisé par un écologue pour suivre :

L’évolution du couvert végétal,

La qualité sanitaire des plantations,

Les invasions biologiques,

et pour proposer des mesures correctives le cas échéant. Ce suivi sur 5 ans donnera lieu à un passage bimestriel et à un rapport annuel. Un accompagnement technique sera nécessaire dans le cadre de la lutte contre les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE). Ce suivi donnera lieu à :

Un passage tous les six mois pendant dix-huit mois pour l’arrachage des espèces exotiques envahissantes sur l’ensemble du site ;

Un passage tous les ans, pendant cinq ans, pour l’arrachage des espèces exotiques, le suivi de la végétation indigène et la plantation de nouveaux spécimens au besoin, sur l’emprise de l’habitat hygrophile reconstitué dans la partie haute du site (10 ha).

L’ensemble de ce suivi technique sera pris en charge dans le contrat de culture passé avec le pépiniériste et détaillé dans la mesure R2. Les EEE principalement visées par cette mesure sont :

Le Bois de Noël,

Le Tabac-bœuf,

La Fougère de Cooper,

Le Galabert,

L’Avocat marron,

Le Chèvrefeuille,

Le Goyavier,

Le Raisin marron,

Le Faux Poivrier,

Le Jamrosat.

9.7 Dispositions concernant la population Les impacts sur la population seront principalement liés au fonctionnement de la carrière, et seront sans effet sur la démographie du secteur. Les mesures et les dispositions concernant la population sont développées dans le chapitre 9.13.

9.8 Dispositions concernant les activités économiques Comme cela a été développé dans la partie « Impacts » de la présente étude, le projet de la NRL, et le présent projet de carrière, auront un impact économique important de par le nombre d’emplois locaux, directs et indirects, qu’elle va créer.


ATDx 342

9.9 Dispositions concernant les activités agricoles Dispositions en phase d’exploitation

L’organisation du chantier et particulièrement les zones de stockage du sol et le phasage des opérations devront être conformes à une mise en défense contre l’érosion :

Stockage des terres végétales en formation stable, d’une hauteur inférieure à 2 m, non compactée, ensemencement par des herbacées couvrantes (ray-grass, Cynodon dactylon, etc.). Afin de s’assurer que les terres végétales soient stockées sélectivement (pas de mélange avec les stériles), elles seront stockées en tant que merlons provisoires périphériques de protection écologique, paysagère et phonique : ces merlons seront végétalisés d’herbacées couvrantes, mais aussi de canne dans le secteur agricole du site pour les protéger d’avantage encore de l’érosion et pour optimiser leur rôle d’écran paysager ;

Mise en place de bassins de rétention/décantation (cf. chapitre 9.3 en page 309) ;

Séquençage spatial des zones à exploiter afin de limiter la surface de ruissellement ;

Préservation d’une barrière physique en bordure de ravine. Les dispositions générales de lutte contre les pollutions accidentelles sont également d’usage afin de maintenir les terres végétales exemptes de pollutions aux hydrocarbures. Ainsi, l’entreprise prendra toutes les dispositions relatives au maintien de l'ensemble du chantier en état de propreté permanent. En effet, l’abandon des déchets, selon leur nature, pourra le cas échéant engendrer une pression sur les milieux naturels via une pollution du milieu récepteur notamment. Pour finir, les mesures usuelles de chantier sont prévues, et devront être appliquées, quant à la prévention des pollutions accidentelles (cf. chapitre 9.1 en page 298). En outre, les dispositions concernant l’envol des poussières permettront de limiter au maximum l’impact sur les terrains voisins pendant l’exploitation, et en particulier au niveau des zones cultivées (cf. chapitre 9.13.3 en page 345). Dispositions vis-à-vis de la remise en état

La partie Est du site inscrite dans les espaces agricoles du SAR sera remise en état agricole. Elle porte sur une surface de 17 ha environ (soit près de 8 ha de plus que les 7,5 ha environ de friches agricoles dernièrement cultivées en 2011). Et ce réaménagement agricole apporte une forte plus-value en matière de capacité de productivité et de potentialité de mécanisation et de diversification du fait de l’aménagement de terres cultivables en terrasses étendues, peu pentues, bien accessibles et correctement drainées et protégées des ravinements. En effet :

Six terrasses d’une pente inférieure à 15 % et d’une largeur supérieure à 40 m pour une longueur de plus de 100 m améliorent les conditions de travail en permettant la mécanisation (les terrasses sont suffisamment étendues pour permettre, par exemple, le passage de la coupeuse de canne en sécurité dans le sens de la pente) et minimisent les risques d’érosion. Leur pente est suffisamment faible pour permettre la diversification des cultures (canne, ananas, maraichage…).

Cinq talus de 4 m de hauteur maximum et de 3H/2V de pente maximum sépareront les terrasses une à une. Ces talus permettent d’absorber la pente naturelle des lieux tout en permettant des terrasses très peu pentues. Ils seront recouverts d’une végétation naturelle au fort pouvoir consolidant (végétation couvrante et végétation au tissus racinaire développé) composée majoritairement de canne fourragère, mais aussi de palmiste rouge, palmiste blanc, bois de rempart, bois de pintade, bois de chandelle, petit natte, grand natte, bois maigre, affouche. Leur végétalisation viendra ainsi renforcer leur stabilité et donc la pérennité de l’intégrité des terrasses.

Une haie sera disposée en bout de chaque terrasse en haut de chaque talus. Elle sera constituée de bois de chandelle et de canne fourragère (enracinement profond et tiges souples donc moins susceptibles d’être renversés par le vent et plus efficace pour la tenue des sols) en alternance avec des pieds de palmistes (plantes directement intéressante pour les exploitants agricoles car ils en tireront un profit voire un revenu complémentaire car la tige de cette plante est utilisée pour la consommation humaine = "cœur de palmier" pour différentes préparations culinaires).

Un fossé sera disposé en bout de chaque terrasse en haut de chaque talus (voir ses dimensions dans l’étude hydraulique jointe en annexe 6 et dans le chapitre 9.3.2.1 en page 312). Il assurera un bon drainage des terrasses et une bonne protection des terrasses et des talus inter-terrasses contre le ravinement.


ATDx 343

Deux chemins d’exploitation seront créés aux extrémités des terrasses (soit 1 chemin Sud + 1 chemin Nord) pour permettre leur desserte. Le chemin d’exploitation Nord créé sur le terrain naturel en tête de la Ravine Lablanche a une pente de 12-13% et dessert chaque terrasse par des petits chemins secondaires à niveau ; ce chemin est plus particulièrement praticable en montée par les engins à vide. Le chemin d’exploitation Sud passe de terrasse en terrasse dans les talus inter-terrasses avec une pente de 8% maximum ; ce chemin est particulièrement adapté et sécurisant pour les engins chargés en descente. A eux deux, ils permettent de faire la boucle et évitent ainsi aux engins agricoles à devoir faire demi-tour sur les terrasses. A noter que ces chemins seront revêtus de tout-venant compacté sur 30 cm au moins pour assurer leur portance et éviter qu’ils ne deviennent boueux et ne s’orniér isent par temps de pluie.

Cet aménagement est conseillé et avalisé par la SAFER comme en témoigne la note de préconisation sur la remise en état agricole du site jointe à la fin de l’annexe 7. Il applique le protocole visant à mieux prendre en compte les enjeux agricoles dans les projets d'exploitation de carrières (et qui renforce les dispositions du Schéma Départemental des Carrières), reporté à la fin de la note de la SAFER jointe en annexe 7.

Expertise agricole et agronomique de la SAFER (en annexe 7) Protocole pour la prise en compte des enjeux agricoles dans les projets d’exploitation de

carrières – octobre 2014 (en annexe 7)

La partie Est du site pourra ainsi être remise en culture une fois l’exploitation terminée. Sa remise en état permettra de restituer un sol agricole présentant les mêmes caractéristiques pédologiques qu’initialement :

Remblaiement de l’excavation avec des matériaux stériles afin d’obtenir un niveau du sol plus proche du niveau naturel, de reconstituer une zone en terrasses favorable à l’agriculture et de raccorder au mieux les terrains avec l’environnement proche ;

Mise en place des stériles en terrasses et talus profilés en faveur du retour à la vocation agricole pour une exploitation aisément mécanisable, surmontés de l’horizon superficiel du sol décapé et stocké sélectivement.

Il n’y aura pas d’apport de matériaux extérieurs, ce qui empêche un apport de pollution sur les terrains mis en place. Les matériaux de remblais pour le sous-sol, constitués exclusivement des stériles d’exploitation du site (brèches et limons), ne devront pas engendrer une variation forte du pH et particulièrement pas une évolution vers une acidification encore plus prononcée qu’en l’état actuel. Ces préconisations sont également valables pour les matériaux constituant les horizons supérieurs. Ces horizons seront reconstitués à partir des actuels matériaux du site préalablement décapés sélectivement et stockés de manière séparée en merlons temporaires, de hauteur inférieure à 2 m en ce qui concerne la terre végétale. Un enfouissement avec du compost serait une bonne source d’amendement de remblais en terres végétales et une source potentielle d’amélioration de la teneur en matière organique actuellement déficiente sur ces terres agricoles. Le projet pourra ainsi potentiellement améliorer la structure pédologique et les teneurs en matières organiques minéralisables. Ce comblement en compost devra être réalisé en mélange avec de la chaux, de la dolomie ou de la cendre afin de ne pas engendrer d’acidification concomitante à l’humification de la matière organique. L’entreprise GUINTOLI souhaite procéder à cet enrichissement du sol au moment de sa mise en place, et se fera aidée pour cela de l’expert agronome qui aura la charge du suivi de la qualité des sols restitués. A préciser que, comme le préconise la SAFER dans sa note susnommée, ce compost pourra être obtenu à partir de la biomasse issue des défrichements du site. Si cela se faisait, la société GUINTOLI sous-traiterait cette opération de compostage à une entreprise extérieure spécialisée sous réserve qu’elle dispose des autorisations requises préalables (par exemple, un récépissé de déclaration pour la mise en place d’une unité de compostage occasionnelle par campagnes visée par la rubrique 2780 de la nomenclature ICPE). Ceci n’est qu’une hypothèse. En outre, un suivi sera mis en œuvre pendant la restitution du sol agricole des parcelles, et quelques années durant après, afin de vérifier que ses caractéristiques agronomiques sont pour le moins équivalentes à celui actuellement en place. Ce suivi sera confié par la société GUINTOLI à un expert agronome.


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9.10 Dispositions concernant les activités touristiques et de loisirs La localisation du projet ainsi que les dispositions concernant le paysage permettent de garantir que le projet de carrière n’aura pas d’impact visuel significatif depuis les principaux lieux touristiques ou de loisir du secteur.

9.11 Dispositions concernant le patrimoine culturel, historique et archéologique Rappelons que le site du projet n’est concerné par aucun périmètre de protection de monument historique ; même s’il est visible depuis les monuments historiques du secteur, il est faiblement perceptible. Les mesures paysagères énumérées précédemment permettront de réduire l’impact paysager du projet sur les monuments historiques (visible au loin depuis les monuments historiques de la plaine littorale). Concernant le patrimoine archéologique, un diagnostic archéologique préventif sera prescrit par le service archéologique de la DAC lors de l’instruction du dossier. De plus, la société GUINTOLI respectera l’obligation de déclaration de découverte fortuite intervenant le cas échéant en cours de l’exploitation.

9.12 Dispositions concernant les biens matériels, les servitudes et les réseaux

9.12.1.1 Dispositions concernant les chemins traversant le projet de carrière Il a été vu précédemment que les chemins présents dans l’emprise du projet permettant d’accéder aux parcelles agricoles seraient détruits dans le cadre de l’exploitation. La remise en état de la carrière prévoit un rétablissement de ces chemins traversant le projet, et d’un accès à chaque parcelle agricole reconstituée : l’emprise du site sera longée, dans sa partie Nord, par un chemin permettant d’accéder à la partie haute boisée du site. Depuis ce chemin, une portion de piste permettra d’accéder à chacune des banquettes agricoles recréées. Dans la partie Sud de ces banquettes agricoles, une piste sera également aménagée entre chaque banquette, permettant d’accéder de l’une à l’autre sans avoir besoin de remonter à chaque fois dans le Nord de la banquette.

Voir plan de remise en état du site (en page 366)

Ces nouveaux chemins respecteront une pente et un gabarit équivalents à ceux existant actuellement, permettant de supporter un trafic limité de véhicules légers et d’engins agricoles.

9.12.1.2 Dispositions concernant les lignes électriques aériennes survolant l’emprise du projet Comme cela a été vu précédemment, deux lignes électriques aériennes de 63 kV survolent le site, à l’est, et deux poteaux de lignes 63 kV sont localisés l’un en limite du site du projet et le second sur le site dans le périmètre d’exploitation. Il n’est pas prévu de déplacer ces lignes. Aussi, le poteau situé en limite restera en dehors de la zone exploitée, à plus de 50 m de celle-ci ; et une bande de terrain de 10 m de large sera conservée depuis le Nord du site autour du poteau situé dans le périmètre d’exploitation afin de garantir son accès durant toute la durée de vie de l’exploitation et au-delà.

Voir plan d’ensemble au 1/1 250ème

(en pièce technique 8 de la demande administrative)

Les travaux au voisinage de lignes électriques sont régis par les articles R. 4534-107 et suivants du Code du Travail. Les dispositions de sécurité pour les travaux à proximité de lignes électriques seront respectées. En particulier, aucun membre du personnel, ni aucun outil, appareil ou engin utilisé ne devra s’approcher à une distance inférieure à moins de 3 m de ces lignes de 63 kV.

9.12.1.3 Dispositions concernant la voie d’accès au projet de carrière Cette voie créée pour la desserte sécurisée du projet de carrière de Menciol, en évitant la traversée du hameau de l’Hermitage, aura une structure et un gabarit routier permettant son utilisation par des poids lourds le temps de l’exploitation de la carrière et par des engins agricoles à son terme puisque la voie est maintenue. Elle va également bénéficier à la desserte des autres parcelles agricoles qui lui sont riveraines.


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9.13 Dispositions concernant la commodité du voisinage

9.13.1 Emissions lumineuses Etant donné la période de fonctionnement retenue, de 7 heures à 18 heures (avec une possibilité d’élargissement du créneau horaire de 6 heures à 20 heures selon les besoins du chantier NRL), l’éclairage sera réduit à quelques heures par jour en hiver austral seulement. De plus, l’éclairage se résumera aux phares des véhicules et aux projecteurs strictement nécessaires au travail sécurisé au droit de l’installation de traitement de matériaux et des installations connexes. Des mesures spécifiques visant à réduire les effets lumineux du projet sur l’avifaune marine seront prises. Elles sont exposées dans le chapitre 9.6.2.4 en page 335.

9.13.2 Fumées et odeurs Les fumées sont liées aux gaz d’échappement des engins et aux tirs de mine. Les dispositions prises pour limiter leurs émissions comprennent :

L’entretien régulier et rigoureux de l’ensemble moteur des engins suivant les instructions du constructeur ;

L’arrêt des engins en cas d’anomalie d’émission de gaz d’échappement ;

Le respect des règles de l’art en matière de plan de tir. L’installation ne sera à l’origine d’aucune odeur susceptible de générer des nuisances pour le voisinage : aucune disposition particulière à ce titre ne sera nécessaire.

9.13.3 Poussières et emport de boue sur la voie publique

9.13.3.1 Dispositions concernant les émissions de poussières Les dispositions prises vis-à-vis des poussières dans le cadre de l’exploitation seront :

La voie d’accès au site sera réalisée en tout venant compacté et sera pour partie revêtue d’enrobés (de type bicouche a minima) sur 3 portions de 25 m linéaires. Cette piste sera arrosée autant que de besoin par temps sec et venté ;

La limitation de la vitesse à 30 km/h sur la totalité du site et de son accès – des panneaux de signalisation seront mis en place à l’entrée du site ;

L’arrosage de la voie d’accès, des pistes, de la zone d’extraction et des zones de stockage par temps sec et venté (l’exploitant utilisera pour cela des asperseurs fixes et/ou une citerne arroseuse) ;

Un portique d’arrosage placé entre le pont bascule et la voie de sortie pour asperger le chargement des bennes et pour humidifier les matériaux de sorte qu’ils ne soient plus potentiellement émetteurs de poussières sur la voirie publique (de plus, les camions chargés de sable bâcheront leur benne) ;

Un dispositif d’abattage des poussières par aspiration/filtration (manchons dépoussiéreurs) sur la foreuse ;

La maitrise des techniques de tirs (abattage de la roche à l’explosif lors de l’exploitation du basalte) pour réduire l’ampleur des nuages de fumée dégagés par l’explosion ;

Un dispositif d’abattage des poussières par pulvérisation d’eau sur les trémies d’alimentation, les cribles, les scalpeurs, les concasseurs, les convoyeurs transportant des matériaux concassés pulvérulents et les points de jetées des matériaux + des goulottes de rejet en sortie de convoyeurs des matériaux fins + capotage des cribles et des convoyeurs ;

La conservation des haies et de la végétation en limite d’exploitation (obstacle) ;

La mise en place de merlons périphériques végétalisés autour de la zone d’extraction, faisant obstacle à la propagation des poussières.

L’eau nécessaire à l’abattage des poussières proviendra du forage qui sera créé sur le site dès le début du projet. D’autres mesures liées au phasage d’exploitation viendront limiter les capacités d’émissions de poussières :

Recul des fronts d’extraction par rapport aux plus proches habitations,

Réaménagement progressif des fronts de taille.


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Vis-à-vis des emports de boue par les camions transportant les matériaux extraits à l’extérieur du site, le projet prévoit la mise en œuvre d’un décrotteur de roue en sortie de voie d’accès au site sur le chemin Bras Mousseline. Ce décrotteur de roue sera utilisé par les camions lors de leur entrée (lutte contre les espèces exotiques envahissantes : EEE) et lors de leur sortie du site (lutte contre le dépôt de boue sur la voie publique et lutte contre les EEE). En outre, un balayage des portions enrobées de la voie d’accès au site et des sorties sur la voirie publique sera effectué si nécessaire.

9.13.3.2 Mesures de contrôle des retombées de poussières Conformément à l’article 19.III de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994, il sera procédé au suivi des retombées de poussières dans l’environnement pour toute la durée de l’exploitation. Ce suivi sera réalisé en continu (suivi en 2 campagnes annuelles de 6 mois chacune) suivant la norme NFX 43-007. Il est proposé de mettre en place un réseau de suivi composé de 5 plaquettes de dépôt dont 2 plaquettes en amont aéraulique (points 1 et 2 sur le plan suivant) et 3 autres en aval aéraulique des zones d’exploitation (points 3, 4 et 5). Ce suivi sera confié à un organisme extérieur spécialisé. Les points de contrôle pour le suivi des retombées de poussières sont localisés sur le plan suivant :

Plan de localisation des points de surveillance des retombées de poussières dans l’environnement

Prise spécifiquement pour limiter l’impact du bruit, des poussières et des vibrations sur la faune et la flore, et notamment de l’impact sur la flore des retombées de poussières du projet, la mesure R4 (Réduction des nuisances sur la faune et la flore patrimoniale aux abords du périmètre de l’exploitation) de l’étude écologique est présentée au chapitre 9.6.5.1 en page 340. Elle répond aux impacts identifiés dans le chapitre 4.2.6 en page 213.

9.13.4 Vibrations et projections Les vibrations et projections seront seulement liées aux tirs de mines lors de l’exploitation du basalte. L’exploitation des stériles (limons et brèches) ne sera pas à l’origine de vibrations ou de projections, puisqu’ils seront extraits avec des moyens mécaniques (avec des pelles).


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Dispositions concernant les vibrations

Les dispositions prises dans le cadre de l’exploitation du basalte seront :

Utilisation systématique de détonateurs à micro-retards, permettant de découper la charge d'explosif en charges élémentaires.

Limitation de la charge unitaire et plan de tir adapté, afin de respecter le seuil de 10 mm/s fixé dans l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 ;

Charge unitaire adaptée/diminuée à l’approche des constructions les plus proches (en parties Nord et Est) au regard des résultats de l’étude de la signature vibratoire du basalte qui sera faite par un cabinet d’études spécialisé indépendant après mesure des vibrations en plusieurs points (et tout particulièrement au droit des constructions riveraines) suite aux premières campagnes de tirs qui seront réalisées dans les premiers mois d’exploitation du projet ;

Etablissement d’un plan de tir et mise en œuvre des explosifs par une entreprise spécialisée disposant de toutes les autorisations requises et expérimentée. La meilleure garantie de limitation des nuisances réside dans la compétence des artificiers qui préparent les plans de tirs et mettent en place les explosifs. En effet, l'expérience montre que les tirs "qui marchent bien" sont aussi ceux qui produisent le moins de nuisances.

Des mesures de vibrations seront faites tout au long de l’exploitation du projet afin de vérifier sa conformité vis-à-vis des prescriptions de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994. Régulièrement, des capteurs sismiques seront positionnés pour le moins au droit des constructions les plus proches de la zone de tir. Le plan suivant localise les points de contrôle proposés pour les vibrations. La localisation de ces points de mesure pourront être ajustés en accord avec les services de la DEAL.

Carte de localisation des points de contrôles des vibrations liées aux tirs de mines


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Pour prévenir les riverains qui le souhaitent et les autorités locales de l’usage de tirs de mines sur la carrière, notamment pour éviter le phénomène de surprise de loin le plus désagréable des effets liés aux tirs de mines, la société GUINTOLI fera connaître la date et l’heure de chacun des tirs d’explosifs en grande masse, au moins 2 jours avant chaque tir, au Maire de la commune de Saint-André et à chaque riverain proche qui le demande (par courrier individuel ou e-mail). Ces informations seront également transmises à la DEAL selon les mêmes conditions.

Prise spécifiquement pour limiter l’impact du bruit, des poussières et des vibrations sur la faune et la flore, et notamment de l’impact des vibrations sur la faune, la mesure R4 (Réduction des nuisances sur la faune et la flore patrimoniale aux abords du périmètre de l’exploitation) de l’étude écologique est présentée au chapitre 9.6.5.1 en page 340. Elle répond aux impacts identifiés dans le chapitre 4.2.6 en page 213.

Dispositions concernant les risques de projection

La sécurité publique vis-à-vis des tirs de mines porte essentiellement sur la maîtrise des risques de projection. Leur maîtrise repose en tout premier lieu sur l’expérience du boutefeu qui sait déterminer la technique et les paramètres de tir adaptés à la configuration géologique locale reconnue et bien cernée. On se reportera à l’étude des dangers pour davantage de précision sur ce sujet.

Le boutefeu et l’exploitant carrier prendront d’autre part plusieurs mesures préventives ou de surveillance complémentaires pour garantir tout risque pour les personnes et les biens externes et internes au site (riverains, personnes de passage, personnel). Elles sont les suivantes et seront successivement prises pour chaque tir de mines :

Condamnation des accès aux chemins périphériques du site, à 150 m de part et d’autre de la carrière, dès lors que ces infrastructures se trouveront dans le périmètre de sécurité de 150 m établi autour de la zone de tir.

Évacuation des personnes dans un périmètre de 150 m autour de la zone de tir. Tout le périmètre dangereux devra être parcouru par un employé avant le tir afin de vérifier qu'il n'y a personne et, à contrario, d’en faire évacuer momentanément ceux qui s’y trouvent. De même, le personnel de la société GUINTOLI non réquisitionné pour assurer la sécurité des lieux sera évacué en dehors de ce périmètre.

Annonce du tir par un signal spécifique diffusé au moyen d'une sirène : 4 coups courts. Le personnel et les riverains seront au préalable avertis de la signification de ce signal.

Interdiction d’accès au périmètre de sécurité pendant une durée minimum de 3 minutes maintenue par le boutefeu et le personnel réquisitionné de la société GUINTOLI. Une fois ce délai écoulé, le boutefeu procédera à l'inspection du chantier afin de rechercher d'éventuelles anomalies. Une fois ce contrôle réalisé et la présence de dangers écartée sur le chantier et dans le périmètre de sécurité, l'interdiction d'accès sera levée. Le personnel chargé de la surveillance des accès en sera informé par un coup de sirène. Les accès seront alors rouverts.

Les tirs de mines auront toujours lieu, dans la mesure du possible, à la même heure de manière à limiter l’effet de surprise. Rappelons que la Mairie de Saint-André, la DEAL et les riverains les plus proches de la carrière qui le souhaitent seront prévenus, au moins 2 jours avant chaque tir, de la date et de l’heure de chacun des tirs.

Il convient de rappeler que la maîtrise des tirs de mines et leur optimisation permettront de lutter efficacement contre les risques de projections.

Les techniques de minage utilisées répondront à un objectif de sécurité du personnel et des abords de la zone de tir en plus de répondre à d’autres enjeux environnementaux, sécuritaires et technico-économiques (limitation des vibrations et des bruits, respect du plan de tir défini par un personnel qualifié, optimisation du rendement charge en explosifs / volumes de roche abattus, etc.).


ATDx 349

9.13.5 Emissions sonores

Deux simulations acoustiques ont révélé des émergences supérieures à la valeur admissible.

Pour rappel, il s’agit des ZER n°1 et 4 pour les simulations diurnes en phases démarrage et exploitation à 5 ans.

Les tableaux ci-dessous récapitulent les émergences calculées sans la mise en œuvre de mesure de réduction des émergences.

Simulation 1 : Démarrage de l’exploitation en période diurne

Leq ou L50 résiduel

en dB(A)

Leq ou L50 particulier

en dB(A)

Leq ou L50 ambiant

en dB(A)

Emergence calculée

en dB(A)

Limite admissible

En dB(A)

Conformité

émergence

1 41,8 59,8 59,9 18,1 5 NON CONFORME

2 43,1 44,4 46,8 3,7 5 CONFORME

3 48,9 44,8 50,3 1,4 5 CONFORME

4 40,9 48,1 48,9 8,0 5 NON CONFORME

5 45,6 42,2 47,2 1,6 5 CONFORME

6 44,3 47,7 49,3 5,0 5 CONFORME

7 45,2 39,8 46,3 1,1 5 CONFORME

8 40,4 27,3 40,6 0,2 6 CONFORME Simulation 3 : Phase exploitation à 5 ans en période diurne


en dB(A)


en dB(A)

Leq ou L50 ambiant

en dB(A)

Emergence calculée

en dB(A)

Limite admissible

En dB(A)

Conformité

émergence

1 41,8 45,7 47,2 5,4 5 NON CONFORME

2 43,1 43,9 46,5 3,4 5 CONFORME

3 48,9 42,5 49,8 0,9 5 CONFORME

4 40,9 44,5 46,1 5,2 5 NON CONFORME

5 45,6 48,5 50,3 4,7 5 CONFORME

6 44,3 46,1 48,3 4,0 5 CONFORME

7 45,2 48,5 50,2 5,0 5 CONFORME

8 40,4 28,2 40,7 0,3 6 CONFORME Deux mesures seront mises en place par l’exploitant afin de respecter les émergences admissibles :

La gestion des stocks de matériaux pour les disposer de telle sorte qu’ils fassent écrans acoustiques ;

L’élévation à 4 m du merlon périphérique aux endroits stratégiques.

Les simulations suivantes reprennent les simulations 1 et 3 avec ces deux mesures de réduction d’impact.


ATDx 350

9.13.5.1 Simulation 1 : Phase démarrage en période diurne avec mesures acoustiques Cartographie du bruit particulier

La mesure acoustique consiste ici, à utiliser les stocks de matériaux et de stériles de manière à former des écrans acoustiques entre les sources de bruit et les ZER. Les ZER posant problème étant les points n°1 et 4, les stocks de 6 à 10 m de hauteur ont été placés entre les sources de bruit et ces ZER. Ces stocks sont localisés sur la cartographie du bruit particulier ci-dessus. Niveaux d’émergence Au regard des niveaux de bruit engendrés par la présente simulation, l’émergence à attendre au droit des zones à émergence réglementée sera inférieure à l’émergence admise par la réglementation pour l’ensemble des ZER grâce à la mesure acoustique mise en place.


en dB(A)


en dB(A)

Leq ou L50 ambiant

en dB(A)

Emergence calculée

en dB(A)

Limite admissible

En dB(A)

Conformité

émergence

1 41,8 45,1 46,8 5,0 5 CONFORME

2 43,1 46,2 47,9 4,8 5 CONFORME

3 48,9 45,5 50,5 1,6 5 CONFORME

4 40,9 42,9 45,0 4,1 5 CONFORME

5 45,6 48,4 50,2 4,6 5 CONFORME

6 44,3 43,4 46,9 2,6 5 CONFORME

7 45,2 46,9 49,1 3,9 5 CONFORME

8 40,4 24,6 40,5 0,1 6 CONFORME Niveaux maximaux de bruit en limite de propriété

Leq ou L50 ambiant

en dB(A)

Limite admissible

En dB(A)

Conformité

A 66,4 70 CONFORME

B 52,6 70 CONFORME Le bruit en limite de propriété est conforme à la réglementation lors du démarrage des travaux en période diurne. Au regard de la simulation, l’exploitant respectera les émergences règlementaires au niveau des ZER grâce à la gestion des terres de découverte, stocks de matériaux et de stériles formant écran acoustique.

Stock de matériaux de 6 m Stock de matériaux de 10 m

6

7

5

4

B

A

1

3

2

8


ATDx 351

9.13.5.2 Simulation 3 : Phase exploitation à 5 ans en période diurne avec mesures acoustiques Cartographie du bruit particulier : Niveaux d’émergence

Dans cette phase de moindre impact, l’exploitant a préféré rehausser les merlons périphériques pour limiter les émergences aux points n°1 et 4. Le merlon périphérique a donc été surélevé à 4 m de hauteur par rapport au terrain naturel aux endroits stratégiques vis-à-vis des ZER 1 et 4. Ces surélévations sont localisées sur la cartographie du bruit particulier ci-dessus. Niveaux d’émergence Au regard des niveaux de bruit engendrés par la présente simulation, l’émergence à attendre au droit des zones à émergence réglementée sera inférieure à l’émergence admise par la réglementation pour l’ensemble des ZER grâce à la mesure acoustique mise en place.


en dB(A)


en dB(A)

Leq ou L50 ambiant

en dB(A)

Emergence calculée

en dB(A)

Limite admissible

En dB(A)

Conformité

émergence

1 41,8 42,2 45,0 3,2 5 CONFORME

2 43,1 45,0 47,2 4,1 5 CONFORME

3 48,9 42,4 49,8 0,9 5 CONFORME

4 40,9 42,6 44,8 3,9 6 CONFORME

5 45,6 45,8 48,7 3,1 5 CONFORME

6 44,3 46,6 48,6 4,3 5 CONFORME

7 45,2 44,4 47,8 2,6 5 CONFORME

8 40,4 23,5 40,5 0,1 6 CONFORME Niveaux maximaux de bruit en limite de propriété

Leq ou L50 ambiant

en dB(A)

Limite admissible

En dB(A)

Conformité

A 61,1 70 CONFORME

B 52,6 70 CONFORME Le bruit en limite de propriété est conforme à la réglementation lors de l’exploitation de la carrière en période diurne. Au regard de la simulation, l’exploitant respectera les émergences règlementaires au niveau des ZER grâce à la surélévation ponctuelle du merlon périphérique à 4 m.

Merlon de 4 m de hauteur

6

7

5

4 B

A

1

3

2

8


ATDx 352

9.13.5.3 Dispositions générales : Les dispositions préventives permettant de limiter les nuisances sonores seront :

Entretien préventif et régulier des engins de chantier et de l’installation de traitement ;

Mise en place d’avertisseur de recul type « cri du lynx » sur l’ensemble des engins évoluant sur le site. Le principe de cet avertisseur de recul est de réduire de façon efficace la pollution sonore générée en ne diffusant le signal (avertisseur à fréquences mélangées) que dans la zone de danger (portée acoustique d’environ 50 m) et dans l’axe de celle-ci ;

Mise en place de dispositifs anti-bruit au niveau de l’installation de traitement ;

Ensemble de foration utilisé insonorisé ;

Limitation de la vitesse à 30 km/h sur la carrière et sur les pistes, ainsi que sur la voie d’accès ;

Carrière en « dent creuse » et installation de traitement sur le carreau au fond de la carrière ;

Pas d'utilisation d'appareils de communication par voies acoustiques (sirènes, avertisseurs, haut-parleurs etc.) sauf si leur emploi est exceptionnel et réservé à la prévention (avant chaque tir de mines par exemple) ou au signalement d'incidents graves ou d'accidents ;

Merlon périphérique autour de la zone d’extraction de 2 m de hauteur, pouvant jouer un rôle d’écran à la propagation des bruits. Initialement, ce merlon joue également un rôle hydraulique, écologique (non dispersion des éventuelles espèces envahissantes) et paysager ;

Fonctionnement de l'installation uniquement du lundi au vendredi de 7 heures à 18 heures, hors jours fériés (avec une possibilité d’élargissement du créneau horaire de 6 heures à 20 heures selon les besoins du chantier NRL, notamment pour la livraison des matériaux). Pas de fonctionnement des installations de traitement des matériaux en période nocturne (de 6 heures à 7 heures).

Enfin, les tirs de mines auront lieu par campagne et heure fixe évitant autant que possible l’effet de surprise pour le voisinage. Les riverains proches, la mairie de Saint-André et la DEAL seront quant à eux prévenus des dates et heures de tir au moins 2 jours avant. Etant donné la hauteur importante des merlons et des stocks de matériaux (gestion de la découverte et des stériles) utilisés comme écrans acoustiques en phase de démarrage (6 m et 10 m au regard des résultats du modèle de calcul qui se base sur des conditions maximales de fonctionnement), et pour des raisons de limitation d’impact visuel, il sera vérifié par des mesures faites in situ au fur et à mesure de l’élévation des merlons en cours de constitution, de la nécessité de les réaliser à une telle hauteur pour respecter les seuils d’émergence réglementée. Dans le cas contraire, ils seront dressés à la hauteur juste suffisante pour respecter ces seuils.

Et pour les mêmes raisons, la surélévation du merlon périphérique de 2 à 4 m sur deux portions réduites, envisagée en périphérie de l’emprise uniquement pour éviter un dérangement trop important des riverains de la ZER 1 et 4 sera mis en place après contrôle des émergences aux ZER en début de la phase « exploitation ». Si le dérangement important est avéré suite à la réalisation de mesures in situ en vraies grandeurs, cette mesure sera appliquée et son efficacité contrôlée.

En cas de non-respect des émergences règlementaires au droit des ZER ou des valeurs limites en bordure de site, malgré les hypothèses de calcul majorantes, et des dispositifs de réduction surdimensionnés, l’exploitant ajustera les dispositifs de réduction des émergences acoustiques afin de respecter les valeurs règlementaires admissibles.

Conformément au cadre réglementaire en vigueur, des mesures de bruits seront régulièrement effectuées (1 fois par an au minimum) afin de vérifier la conformité des émergences et des niveaux sonores des travaux sur la carrière, et pour tenir compte des conditions réelles du chantier. D’après les résultats de ces mesures de bruits et des émergences qui en résulteront, des modifications pourront être apportées pour renforcer ou alléger les dispositions prises pour limiter les nuisances sonores.

Conformément aux dispositions de l’article R. 1 334 – 36 du Code de la Santé Publique, les émissions sonores des travaux de réalisation puis d’utilisation de la voie d’accès respecteront toutes les conditions fixées par les autorités compétentes en la matière.

Rappelons enfin que l’impact du présent projet est temporaire, l’exploitation s’effectuera en 6 ans maximum (dont 1 an de remise en état).

Prise spécifiquement pour limiter l’impact du bruit, des poussières et des vibrations sur la faune et la flore, et notamment de l’impact sonore sur la faune, la mesure R4 (Réduction des nuisances sur la faune et la flore patrimoniale aux abords du périmètre de l’exploitation) de l’étude écologique est présentée au chapitre 9.6.5.1 en page 340. Elle répond aux impacts identifiés dans le chapitre 4.2.6 en page 213.


ATDx 353

9.14 Dispositions concernant la circulation et l’accès au site

9.14.1 Dispositions générales

Mesures d’accès au site

Le site d’exploitation de carrière sera clôturé et fermé par un portail (ou une barrière) en dehors des heures travaillées. Plusieurs panneaux, positionnés tout autour du site sur la clôture, préviendront du danger encouru en cas d’intrusion sur le site. L’exploitant mettra en place un système de gardiennage par vidéosurveillance en lien avec la gendarmerie ou une société de sécurité spécialisée pendant les périodes de fermeture du site. Durant les périodes de fonctionnement de la carrière, les employés seront chargés de la surveillance des lieux, même en période de pause à la mi-journée. En effet, chaque employé doit signaler l’intrusion d’une personne non autorisée, tant pour sa propre sécurité que pour éviter les risques de vol ou de vandalisme.

Mesures générales de prévention des accidents routiers

Les mesures qui seront mises en place pour assurer la sécurité des personnes et réduire les risques d’accidents sur la voirie publique sont :

Mise en place d’une signalisation adéquate au niveau du chemin Bras Mousseline de part et d’autre de l’accès au site pour avertir de la sortie et de la traversée de poids lourds ;

Mise en place de trois portions de 25 m linéaires d’enrobés sur la voie d’accès avant la traversée ou l’engagement sur la voie publique (Chemin de Bras Mousseline et Chemin Menciol) permettant de limiter le dépôt de salissures sur celle-ci ;

Mise en place d’aires de croisement en bordure du chemin Bras Mousseline entre la RD 46 et la voie d’accès à créer menant au site du projet si nécessaire et selon la disponibilité foncière ;

Respect du code de la route par le personnel et les fournisseurs.

Une signalisation adéquate sera également mise en place sur le site, au travers d’un plan de circulation affiché visiblement pour chaque zone, de manière à garantir la sécurité des différents usagers. La vitesse de circulation y sera notamment limitée à 30 km/h. Les engins et les camions circulant sur le site ainsi que les pistes seront régulièrement entretenus. Les véhicules seront équipés de direction et de freinage de secours et d’un avertisseur de recul de type « cri de lynx ».

Une signalisation adéquate sera également mise en place sur la voie d’accès, au travers d’un panneautage et d’un marquage au sol reprenant les règles du code de la route. La vitesse y sera limitée à 30 km/h et un panneau stop sera présent à chaque arrivée sur la voirie principale (Chemin de Bras Mousseline et Chemin Menciol). Dans le détail, les aménagements suivants (figurés sur le plan de la page 24) seront apportés à la voie d’accès, dont certains sont en lien direct avec son insertion dans le périmètre ICPE qui lui impose la stricte application de la réglementation ICPE, et ils visent tout particulièrement la sécurité des usagers et la préservation de l’environnement :

un panneau stop à chaque arrivée sur le chemin Bras Mousseline et à l’arrivée sur le chemin Menciol,

une barrière (fermée hors période de fonctionnement de la carrière) à chaque intersection de la voie d’accès privée sur la voirie publique (chemin Bras Mousseline et chemin Menciol),

une bande enrobée de 25 ml à chaque arrivée sur le chemin Bras Mousseline (pour éviter le dépôt de boue sur la voirie publique enrobée régulièrement empruntée) ; le reste de la bande de roulement n’étant pas enrobé mais recouvert d’un tout-venant compacté qui sera entretenu (pour éviter les ornières et ravinements) et arrosé (pour éviter le soulèvement des poussières) autant que de besoin. Chaque bande enrobée susnommée et la traversée du chemin Bras Mousseline seront balayées autant que de besoin pour enlever les éventuels dépôts de boue,

un décrotteur de roue juste avant la bande enrobée située le plus à l’aval (il s’agit du décrotteur de roue initialement prévu sur la plateforme 415 m NGR à l’amont de la voie d’accès privée qui est déplacé ici, car ensuite les véhicules pénètrent vraiment sur le réseau routier enrobé en empruntant le chemin Bras Mousseline sur une longue distance, puis la RD 46).

Voir plan de la voie d’accès et de ses aménagements de sécurité (en page 24)


ATDx 354

Les mesures proposées sur la voie publique font actuellement l’objet de négociation avec le gestionnaire du réseau (Mairie de Saint-André). La lettre présentée en pièce technique 19, démontre la volonté de la Mairie de collaborer avec le porteur de projet sur cette thématique.

Voir lettre d’accord de collaboration entre la Municipalité de Saint-André et la société GUINTOLI pour les aménagements sur la voirie communale (en pièce technique 19 de la demande administrative)

9.14.2 Dispositions concernant le trafic lié à l’approvisionnement en matériaux

Vis-à-vis des camions transportant les matériaux extraits sur le site de la carrière, les mesures de sécurité suivantes seront prises :

Procédure de contrôle du chargement des camions (avec passage obligatoire sur le pont bascule avant de sortir du site) pour éviter tout dépassement de charge maximale autorisée ;

Dispositif de décrotteur des roues installé, en entrée, pour éviter l’apport d’espèces envahissantes (un portique d’aspersion sera également mise en place à coté dans ce but), et en sortie, pour le décrottage des roues et évitant le dépôt de boue sur la voie publique ;

Humidification du chargement par le portique d’aspersion et bâchage des camions chargés en matériaux de faible granulométrie pour éviter tout envol en déplacement ;

Respect du code de la route. Concernant le chemin Bras Mousseline entre la RD 46 et la voie d’accès à créer, la société GUINTOLI envisage de réaliser si nécessaire plusieurs refuges le long du chemin pour sécuriser les croisements. Elle est actuellement en discussion avec les services gestionnaires de ces voiries pour vérifier la nécessité de réaliser ces aménagements et la disponibilité foncière. Le trafic des camions de transport de matériaux sur le chemin Bras Mousseline représente une augmentation substantielle du trafic sur cette voie. Afin de limiter cet impact, le trafic de camion sera lissé sur la journée avec une circulation des camions entre 7 heures et 18 heures (avec une possibilité d’élargissement du créneau horaire de 6 heures à 20 heures selon les besoins du chantier NRL). Pour atteindre la RN 2 depuis le chemin de Bras Mousseline, plusieurs itinéraires seront utilisés pour répartir les flux et ne pas les concentrer sur un seul itinéraire. La voie d’accès à la carrière qui sera créée sur le chemin de Bras Mousseline à hauteur du lieu-dit « Le Château » sera exclusivement réservée pour les trafics entrants et sortants du site. L’exploitant a fait le choix de ne pas utiliser de semi-remorques afin de réduire les risques de détérioration des voies empruntées bien que cela engendre plus de trafic. Ainsi le PTAC des véhicules de transport (camions 8x4) ne dépassera pas 32 tonnes.

9.15 Dispositions concernant la gestion des déchets Déchets liés au défrichement

Les déchets verts produits lors du défrichement (troncs, branches et souches d’arbres et d’arbustes) seront d’abord stockés temporairement (au moins 24 heures) afin que la faune qu’ils abritent puisse fuir (voir mesure écologique au chapitre 9.6.2.6). Puis ces déchets seront évacués par des entreprises spécialisées dans leur valorisation et leur élimination au fur et à mesure des opérations de défrichement. Les résidus seront broyés sur place pour réincorporation à la terre végétale ; à défaut, ils pourront être brûlés sur place dans une zone dégagée (sur le carreau de la carrière par exemple à plus de 200 m des espaces boisés ou plantés) et en l’absence de vent, dans le respect de la réglementation sur l’emploi du feu en vigueur (arrêté préfectoral n° 1088 en date du 27 juin 2013).

Déchets d’entretien

Les déchets produits sur le site du projet seront triés et stockés dans les bennes au niveau de l’atelier pour les déchets courants (bois, carton, plastique, ferraille) et dans des conteneurs fermés sur rétention dans l’atelier pour les déchets dangereux (huiles usagées, filtres à huile, chiffons souillés, etc.), ou sur rétention dans un bungalow de chantier pendant la période de démarrage du projet. Les différents déchets stockés seront régulièrement collectés par des sociétés agréées pour leur traitement et leur recyclage, en conformité avec la réglementation. Comme identifié dans le rapport de synthèse du projet de PREDIS-PREDAMA de novembre 2009, les environs du projet sont équipés des filières de valorisation et d’élimination des déchets dangereux (cf. chapitre 8.2.5 en page 297).


ATDx 355

Plan de gestion des déchets

Les stériles d’exploitation et les terres de découverte sont considérés comme des déchets inertes et terres non polluées issus de l’exploitation des carrières d’après l’arrêté ministériel du 5 mai 2010 modifiant l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières. Ces déchets inertes et terres non polluées doivent faire l’objet d’un plan de gestion, conformément à l’article 16 bis de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié. L’exploitant est aussi tenu d’assurer un suivi des quantités et des caractéristiques des matériaux stockés et d’établir un plan topographique localisant les zones de stockage temporaire (article 11.5). Ces stériles d’exploitation et terres de découverte, dont la qualification est reportée dans la fiche ci-dessous, seront produits à l’avancement de l’exploitation et seront autant que possible directement mis en place définitive dans les zones finies d’exploiter. Cependant, une partie devra être temporairement stockée sur le site en attendant leur utilisation pour la remise en état des lieux ou leur évacuation. Elle sera composée globalement au maximum d’un stock temporaire d’environ 400 000 m

3 de stériles d’exploitation et/ou de terres de découverte sur

l’emprise du projet, tel que figuré sur les plans de phasage joints en pièce technique 10. Voir plans de phasage détaillés quinquennaux (en pièce technique 10 de la demande administrative)

Fiche "déchets inertes et terres non polluées" du projet d’emprunt de Menciol

Nature et origine de production du déchet

Déchets provenant de l’extraction des minéraux non métallifères

Déchets solides issus d’un traitement mécanique

Code déchet

01 01 02 – Déchets solides issus de la découverte

01 04 08 – Déchets de graviers et débris de pierres issus d’un traitement mécanique

01 04 09 – Déchets de sable et d’argiles issus d’un traitement mécanique

Procédé à l’origine du déchet

Décapage de la découverte à la pelle mécanique

Tri à la pelle et traitement par scalpage-concassage-criblage des matériaux extraits

Traitements ultérieurs appliqués

Aucun

Quantités totales produites durant le projet (5 ans)

Environ 850 000 m3 de stériles d’exploitation (codes déchets 01 04 08 et 01 04 09)

Environ 100 000 m3 de terres de découverte (code déchets 01 01 02)

Modalités de stockage

Stockage définitif en fond de fouille et dans les talus pour le remblaiement partiel de l’excavation de carrière et pour la reconstitution du sol dans le cadre de la remise en état des lieux

Stockage temporaire intermédiaire dans l’emprise du projet pour des volumes maximum de 400 000 m

3 de stériles d’exploitation et de terres de découverte

Modalité d’élimination ou de valorisation de ces déchets

Ces déchets sont pour totalité utilisés dans la remise en état du site (100 000 m3

environ de terres végétales et 850 000 m3 environ de stériles)

9.16 Utilisation rationnelle de l’énergie et de la ressource en eau Energie

L’énergie nécessaire au fonctionnement de la carrière se retrouvera principalement sous la forme de carburant pour le fonctionnement des engins de chantier et du groupe électrogène. Les consommations de carburant seront suivies et réduites par :

L’information et la sensibilisation du personnel aux économies d’énergie ;

La prise en compte du critère « consommation » dans le choix des équipements ;

Le suivi comptable de la fourniture en énergie. Les engins de chantier seront conformes aux normes en vigueur en ce qui concerne les émanations de gaz. Leur entretien régulier permettra d’optimiser les consommations de carburant, entraînant du même coup une diminution des rejets gazeux potentiellement polluant dans l’atmosphère.


ATDx 356

Electricité

Ce sera principalement l’installation de traitement des matériaux qui sera consommatrice d’électricité sur le site. Les installations connexes (bureaux, local de pesée, pont-bascule, atelier, aire à carburant) consommeront également de l’électricité mais en quantité beaucoup plus réduite. De même que pour le carburant, il sera effectué un suivi comptable de la consommation en électricité et l’entretien des installations électriques permettra d’optimiser la consommation d’électricité. On précisera que le matériel d’exploitation de carrière prévu sera par ailleurs peu consommateur en énergie puisqu’il se situera dans la fourchette basse de celle identifiée par la profession (et rapportée dans le document d’actualisation des schémas départementaux des carrières) entre 2 et 3 W/t. Eau

Les ressources en eaux utilisées pour l’exploitation de la carrière se limiteront :

A l’arrosage des voies de circulation et de la zone d’extraction par asperseurs fixes et/ou citerne mobile ;

A l’abattage par brumisation des poussières de l’installation de traitement des matériaux ;

Au portique d’aspersion en entrée pour les camions ;

A l’eau potable et domestique pour le personnel. L’arrosage se limitera aux journées où le risque d’envol de poussières est important, c’est-à-dire en cas de temps sec et venté. Le personnel sera sensibilisé aux économies d’eau. L’eau du site proviendra d’un forage prélevant à 40 à 60 m de profondeur minimale un débit maximal de 8 m

3/h.

En cas de non potabilité de l’eau prélevée, l’eau potable sera distribuée sous forme de bouteilles d’eau potable et l’eau domestique proviendra d’une citerne remplie à partir du réseau d’eau potable public. Au maximum, 20 000 m

3 seront consommés sur le site.

A noter qu’il n’a pas pu faire appel à l’eau de pluie qui aurait pu être retenue dans les bassins et être utilisée pour l’arrosage des pistes, et ainsi limiter les prélèvements dans les eaux souterraines, car les bassins ont été dimensionnés pour rapidement évacuer les ruissellements pluviaux afin d’éviter toute stagnation dans laquelle des moustiques vecteurs de maladies pourraient proliférer.

9.17 Dispositions concernant l'hygiène la salubrité et la sécurité publiques Les dispositions concernant l'hygiène et la salubrité publiques comprendront :

Maintien du site et de ses abords en bon état de propreté (aucune accumulation de déchets, ramassage des éventuels déchets envolés, etc.) ;

Gestion des eaux de ruissellement en amont des zones d’exploitation et dans la fosse exploitée et des eaux de drainage ;

Mesures contre les espèces envahissantes ;

Mesures contre la prolifération de moustiques vecteurs de maladies. Les dispositions concernant l’hygiène du personnel sont abordées dans la « notice d’hygiène et de sécurité ». L’ensemble des dispositions concernant la sécurité est présenté en détail dans « l’étude de dangers ». Les mesures générales concernant la sécurité sont :

Le respect de la réglementation en vigueur concernant la sécurité ;

La formation et l’information permanente du personnel ;

La présence sur site d’au moins une personne formée aux premiers secours (Sauveteur Secouriste du Travail) ;

Le respect strict des consignes de sécurité ;

La vérification technique préventive du matériel et des engins ;

La mise à disposition permanente de moyens d’intervention en cas de blessure (téléphone portable, trousse de premier secours) ;

L’affichage des consignes en cas d’accident ou d’incendie et des coordonnées téléphoniques des centres de secours ;

Le dégagement permanent de l’accès de l’exploitation aux secours aux heures d’ouverture ;

L’information des riverains par panneaux ;

L’interdiction d’accès à toute personne étrangère à l’exploitation (clôture et barrière).


ATDx 357

Les dispositions concernant la circulation des engins, la stabilité des terrains et les risques de pollution accidentelle des eaux sont données respectivement au chapitre 9.14 en page 353, au chapitre 9.1 en page 298 et au chapitre 9.2 en page 303. Les moyens de prévention et d’interventions concernant le risque incendie seront :

Consignes lors du ravitaillement en carburant rappelant l’interdiction de fumer, l‘obligation de l’arrêt du moteur notamment ;

Stockage des déchets sur le site dans des conteneurs dédiés avec prélèvement régulier d’entreprises spécialisées ;

Etablissement d’un « permis de feu » réglementaire pour tous travaux par points chauds ;

Brûlage interdit ;

Interdiction de fumer ;

Présence d’une réserve incendie de 120 m3 (de type poche à eau de 120 m

3) ;

Présence d’extincteurs mobiles sur les engins, auprès de l’installation de traitement des matériaux, dans les bureaux, dans le local de pesée, sur l’aire à carburant et dans l’atelier.

Remarque : Le site du projet est concerné par un risque faible d’incendie. Les mesures relatives à l’utilisation des explosifs permettent d’éviter tout risque d’explosion ou de vol d’explosif :

Stockage uniquement temporaire le temps du chargement des trous de mines, loin de tout point incandescent et de toute flamme nue et à l'abri des chocs et de toute cause de détérioration. Produits présents dans l’UMFE non explosifs ; ils le deviennent qu’une fois mélangés et sont alors immédiatement utilisés. UMFE évacuée chaque jour dans un garage sécurisé et détonateurs repris par le fournisseur après le tir si non utilisés ;

Surveillance constante des explosifs par une personne désignée (le boutefeu) ;

Fabrication et manutention des produits explosifs uniquement en présence du personnel concerné par cette opération ;

Interdiction de fumer à proximité des produits explosifs pendant leur fabrication, leur manipulation et leur mise en œuvre ;

Interdiction de transporter dans un même récipient des détonateurs et d'autres produits explosifs ;

Inexistence de moyen d’amorçage des produits explosifs en l’absence de détonateurs ;

Potentiel d’amorçage plus grand des détonateurs mais charge explosive de ces détonateurs insuffisante pour créer des dégâts autrement qu’à un mauvais manipulateur ;

Elaboration et respect du plan de tir ;

Respect du dossier de prescriptions de l’établissement relatif aux explosifs ;

Respect des procédures propres à la mise en œuvre d’une UMFE. De plus, le groupe NGE et ses sociétés (comprenant GUINTOLI) mettent en place de manière systématique sur l’ensemble de ses carrières, un système de gardiennage par vidéosurveillance en lien avec la gendarmerie ou une société de sécurité spécialisée pendant les périodes de fermeture de chaque site. Et durant les périodes de fonctionnement de la carrière, les employés de chaque site sont chargés de la surveillance des lieux, même en période de pause à la mi-journée. En effet, chaque employé doit signaler l’intrusion d’une personne non autorisée, tant pour sa propre sécurité que pour éviter les risques de vol ou de vandalisme. Un tel dispositif de surveillance hors période de fonctionnement et de telles consignes pour le personnel en période de fonctionnement seront donc mis en place sur la carrière de Menciol.

9.18 Dispositions concernant la santé publique Les dispositions concernant la protection des eaux (chapitres 9.2 et 9.3), l’air et le climat (chapitre 9.4) et la commodité du voisinage (chapitre 9.13) contribuent à limiter les effets du projet sur la santé publique. A noter que le projet prévoit la mise en place de plusieurs bassins qui ont pour objet le recueil des eaux pluviales pour une décantation des matières en suspension avant rejet au milieu naturel. Les débits de fuite de ces bassins ont été adaptés pour permettre une évacuation relativement rapide de la totalité des eaux recueillies (moins de 3 jours). Cela dans le but de limiter la ponte et la prolifération de moustiques. De même, la société GUINTOLI veillera à limiter la présence de flaques d’eau temporaire dans les fossés et sur le site de la carrière.


ATDx 358

9.19 Synthèse : impacts bruts, mesures envisagées et impacts résiduels Le tableau ci-dessous synthétise l'ensemble des impacts bruts de l'installation sur l'environnement analysés dans l'étude d'impact ainsi que les mesures de protections envisagées pour supprimer ou limiter ces impacts, et les impacts résiduels induits (qui tiennent compte de l’application des mesures).

THEME IMPACT BRUT MESURES DE SUPPRESSION, DE REDUCTION ET/OU D’ACCOMPAGNEMENT PERFORMANCES

ATTENDUES IMPACT

RESIDUEL

IMP

AC

T

RIS

IDU

EL

AC

CE

PT

AB

LE

MESURES DE COMPENSATION

SUIVI DES PERFORMANCES

DES MESURES

Sol et sous-sol

Perturbation physique, chimique et organique du sol et du sous-sol

Fort

Défrichement et décapage des terrains au fur et à mesure de l’exploitation Stockage sélectif des stériles conservés pour la remise en état (stocks compactés) et de la terre végétale sous forme de merlons d’une hauteur limitée (2m) et végétalisés Reconstitution d’un sol agricole lors de la remise en état du site : mise en place des stériles surmonté de la terre végétale, au besoin amendée de compost

Conservation de la qualité du sol restitué

Faible O Aucune

Suivi de la qualité du sol pendant sa mise en place et quelques

années après

Risque de pollution du sous-sol ou du sol reconstitué lors de la remise en état

Très faible à nul

Pas d’apport de matériaux extérieurs Limitation du risque de

pollution des sols Nul O Aucune Aucun

Topographie Modification de la topographie du secteur Modéré

Remblaiement partiel de l’excavation avec reconstitution d’une zone favorable à l’agriculture en terrasses et d’une zone naturelle boisée Reprofilage des talus entre le terrain naturel et le sol reconstitué lors de la remise en état

Intégration du site avec la topographie alentour et

retour à la vocation initiale des terrains

Faible O Aucune Suivi interne du bon déroulement de la

remise en état

Stabilité des terrains

Risque d’instabilité des fronts d’exploitation Faible Profil des talus et des fronts adapté aux propriétés de la formation en place Surveillance des talus et des fronts Consignes concernant le traitement des zones présentant des instabilités

Stabilité Très faible O Aucune Aucun

Risque de tassements différentiels des terrains réaménagés

Faible Remblaiement de l’excavation par couches successives montantes de stériles compactées par un bulldozer


Risque d’instabilité des talus résiduels entre le terrain naturel et le sol reconstitué lors de la remise en état

Faible Reprofilage des talus entre le terrain naturel et le sol reconstitué lors de la remise en état avec des pentes douces et boisement des fronts conservés bruts Végétalisation du site avec des essences locales permettant la stabilité des terrains


Eaux souterraines

Modification des paramètres hydrodynamiques de la nappe sous-jacente

Modéré Extraction hors d’eau Prélèvements de faibles quantités d’eau souterraines

Impact quantitatif faible sur les eaux de la nappe

Très faible O Aucune

Suivi régulier des piézomètres amont et

aval +

Prélèvements d’eau pour analyse physico-

chimique et hydrocarbures

(pendant toute la durée du projet)

Augmentation de la vulnérabilité de la nappe sous-jacente

Modéré Remblaiement du vide de fouille sur 5 m minimum au-dessus de la nappe Reconstitution d’un massif

filtrant des eaux d’infiltration Très faible O Aucune

Risque de pollution pendant l’exploitation Fort

Approvisionnement en carburant sur rétention reliée à un séparateur d’hydrocarbures Procédure et équipement adapté pour le ravitaillement des engins sur site Stockage d’huiles ou d’hydrocarbures et déchets d’entretien et dangereux dans l’atelier sur rétention Entretien des engins de la carrière dans l’atelier, interdiction d’effectuer des réparations qui seront faites à l’extérieur de la carrière Vérification et entretien régulier des engins afin d’éviter tout risque de fuite Mise à disposition de moyens d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures Formation du personnel et visite du captage AEP du Bras Mousseline Volume de rétention des cuves de GNR élevé à 30 m

3

Limitation du risque de pollution des eaux

Faible O Aucune

Incidence sur la ressource en eau du secteur Fort

Eaux superficielles

Modification des écoulements vis-à-vis des bassins versants amont du site du projet

Fort Création d’un réseau de fossés pour détourner les eaux des bassins-versants en amont du projet Dimensionnement des fossés adapté et végétalisation

Ruissellements des BV amonts maitrisés pendant et

après l’exploitation des terrains

Faible O Aucune Suivi interne du bon

fonctionnement lors de l’exploitation

Modification des écoulements au droit de l’exploitation et de la voie d’accès

Modéré Gestion des eaux par des bassins de rétention (capacité de stockage suffisante) Débit de rejet dans le milieu naturel géré (inférieur ou égal à l’état initial)

Maitrise du risque d’inondation

Limitation du débit en sortie du site

Très faible O Aucune Suivi interne du bon

fonctionnement lors de l’exploitation

Pollution par les matières en suspension et hydrocarbures dans les eaux de ruissellement

Modéré Ensemble de mesures limitant le risque de pollution et mise en place d’une procédure en cas de pollution accidentelle (obturation des bassins, végétalisation des fossés créés, produits dangereux sur rétention, etc.)

Limitation du risque de pollution

Faible O Aucune Suivi des paramètres

physico-chimiques des rejets

Air et climat

Rejets de substances dans l’atmosphère Faible Engins récents, entretien régulier, respect des normes concernant les gaz d’échappement Voir mesures poussières

Limitation des rejets Très faible O Aucune Suivi de la

consommation en carburant

Modification des conditions micro-climatiques locales Très faible Remise en état Restitution des conditions analogues à l’état initial

Nul O Aucune Aucun


ATDx 359


ATTENDUES IMPACT

RESIDUEL

IMP

AC

T

RIS

IDU

EL

AC

CE

PT

AB

LE



DES MESURES

Mili

eux n

atu

rels

Habitats et flore

Faune

Destruction d’habitats/Fonctionnalité écologique Espaces naturels remarquables et protégés

Fort

Evitement de stations d’Angraecum calceolus et Phaius tetragonus

Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces à enjeux Sauvegarde du patrimoine génétique de la flore patrimoniale (création d’une pépinière) Protection physique des habitats d’enjeu modéré et des espèces indigènes rares ou protégées proches du projet Réduction des nuisances de l’exploitation pour la faune et la flore patrimoniale aux abords du périmètre d’exploitation Limiter la pollution lumineuse pour les arthropodes Stockage des déchets verts lors des défrichements

Réduction de quasiment tous les impacts résiduels de modéré à négligeable

Modéré N Compensation pour la perte

d’habitat boisé

Suivi réalisé pendant l’extraction et la remise en état de la carrière et

la construction de la voie d’accès

Destruction d’un site de reproduction du Busard de Maillard

Fort Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces à enjeux Protection physique des habitats d’enjeu modéré et des espèces indigènes rares ou protégées proches du projet

Non destruction de pontes et de juvéniles

Modéré N Compensation pour la perte

d’habitat boisé utilisé par le Gecko

vert et le Busard de Maillard

Destruction d’habitats de reproduction du Gecko vert de Bourbon

Très fort Protection physique des habitats d’enjeu modéré et des espèces indigènes rares ou protégées proches du projet Stockage des déchets verts lors des défrichements

Non destruction d’individu Fort N

Invasion d’espèces exotiques envahissantes Modéré Mise en place d’un décrotteur de roues et d’un portique d’aspersion Retour à la vocation agricole et naturelle initiale du site pour un recouvrement végétal intégral du sol

Limitation des apports d’EEE

Restitution des conditions analogues à l’état initial

Faible à très faible

O Aucune

Pollution atmosphérique Modéré Voir mesures air et climat et poussières Limitation des rejets Très Faible O Aucune

Atteinte des milieux aquatiques (pollution) Modéré Voir mesures eau superficielles et eaux souterraines Limitation des risques de

pollution des eaux Faible O Aucune

Pa

ysa

ge

Carrière en général

Impact global du projet sur le paysage : modification de la topographie, contraste de couleurs, activité

Modéré

Phasage d’exploitation limitant les surfaces ouvertes et s’enfonçant dans le massif boisé Installations de traitement, et installations connexes implantées en fond de fouille Conservation des stériles de l’exploitation pour la remise en état (création de modelé, atténuation des pentes, …) Merlons périphériques en terre végétale formant des écrans depuis l’extérieur Merlons acoustiques temporaires de 2 à 4 m de hauteur implantés auprès des installations de traitement des matériaux Haie plantée d’essences locales à haut jet devant l’éperon rocheux créé pour maintenir à sa place et accessible le pylône présent dans le périmètre exploitable. Déstructuration des fronts et banquettes et végétalisation de l’ensemble du site dans la remise en état

Limitation de la perception du site

Phasage limitant les zones en travaux

Remise en état intégrant le projet dans son environnement

Faible

O Aucune Aucun

Perceptions visuelles

Faible perception du site le plus souvent partielle depuis les zones habités et touristiques Perception depuis les zones habitées sur les hauteurs de Saint-André et Bras-Panon au Nord et à l’Est du site

Faible à modéré

O Aucune Aucun

Population Création d’emploi Positif Aucune mesure nécessaire (impact positif) - Impact positif O Aucune Aucun

Activités économiques

Approvisionnement du projet de nouvelle route du littoral

Positif Aucune mesure nécessaire (impact positif) - Impact positif O Aucune Aucun

Activités de loisir et touristiques

Perception de l’activité de carrière depuis les lieux touristiques ou de loisir

Très faible Voir mesures paysagères Limitation de la perception

de l’activité Très faible O Aucune Aucun

Agriculture et sylviculture

Destruction de zones agricoles Modéré

Prise en compte de l’érosion du sol dans l’organisation des travaux et stockages Lutte contre les pollutions du sol et des eaux lors de l’exploitation et stockages Remise en état avec remblaiement et reconstitution d’une zone agricole aux mêmes qualités agronomiques : 6 terrasses avec une pente inférieure à 15% Réhabilitation de terres agricoles actuellement non exploitées, voir occupées par une végétation boisée spontanée depuis plusieurs années Recréation d’un réseau de chemins d’exploitation qui seront revêtus de tout-venant compacté sur 30 cm Gestion des eaux de ruissellement de manière à limiter l’érosion des sols

Conservation des qualités agronomiques initiales

Retour à un usage agricole

Faible (voire positif)

O Aucune

Suivi de la qualité du sol pendant sa mise en place et quelques années après

Impact sur les cultures voisines (dépôt de poussières) Faible Voir mesures contre l’envol des poussières Limitation de l’envol des

poussières Très faible O Aucune

Mise en place d’un réseau de suivi des

retombées de poussière dans l’environnement (sur toute la durée du

projet)


ATDx 360


ATTENDUES IMPACT

RESIDUEL

IMP

AC

T

RIS

IDU

EL

AC

CE

PT

AB

LE



DES MESURES

Patrimoine culturel,

historique et archéologique

Impact visuel depuis un Monument Historique Très faible Voir mesures paysagères Limitation de la perception

de l’activité Très faible O Aucune Aucun

Impact sur le patrimoine archéologique Faible Prescription d’un diagnostic archéologique préventif Déclaration de découverte fortuite intervenant en cours de l’exploitation

Non destruction de vestiges archéologiques si présence

Très faible O Aucune Aucun

Biens matériels, servitudes et

réseaux

Présence de ligne haute tension au droit du projet Très faible Abandon de gisement pour maintien l’accès au poteau Aucune destruction Nul O Aucune Aucun

Fermeture à la circulation des chemins desservant les parcelles agricoles Destruction de chemins d’exploitation

Faible Chemins d’exploitation non utilisés pendant l’exploitation de la carrière Réfaction des chemins d’exploitation (ils seront revêtus de tout-venant compacté)

Pas de perturbation pendant l’exploitation

Restitution des conditions analogues à l’état initial

Très faible O Aucune

Attestation de fin d’exploitation avec

recollement des terrains vis-à-vis du projet de

remise en état

Nuis

an

ces

Emissions lumineuses

Gêne créée par la lumière (trouble sommeil…) Très faible Exploitation de carrière diurne (7h-18h, voir 6h-20h) : utilisation des phares en début et fin de journée en période hivernale ou en cas de faible visibilité Engins et installation de traitement en fond de fouille

Limitation des émissions Très faible O Aucune Aucun

Odeurs et fumées

Gaz d’échappement des engins et camions Faible à modéré

Engins respectant les normes de rejets, entretenus régulièrement Arrêt des engins en cas d’anomalie de gaz d’échappement Respect des règles de l’art en matière de plan de tir

Limitation des émissions Très faible O Aucune Aucun

Poussières

Envol de poussière et dépôt à l’extérieur du site Modéré

Limitation de la vitesse à 30 km/h sur la carrière et sur les pistes Arrosage des pistes et de la zone d’extraction par temps sec et venté Merlons périphériques autour de la zone d’extraction, faisant obstacle à la propagation des poussières Dispositifs d’abattage des poussières sur l’installation de traitement Manchons dépoussiéreurs sur la foreuse et maitrise des techniques de tirs (abattage de la roche à l’explosif lors de l’exploitation du basalte)

Limitation de l’envol des poussières et de leur

dispersion

Faible O Aucune

Mise en place d’un réseau de suivi des

retombées de poussière dans l’environnement (sur toute la durée du

projet)

Dépôt de poussières sur le réseau routier Faible à modéré

Remplissage adéquat des camions Portique d’aspersion et bâchage des camions transportant des granulométries fines

Limitation de l’envol des poussières et de leur

dispersion


Vibrations et risques de projection

Vibrations au niveau des riverains les plus proches Faible

Plan de tir Limitation de la charge unitaire Adaptation du minage en fonction des caractéristiques de la roche et de la loi d’amortissement des vibrations du site Amorçage à micro-retards adaptés Fabrication et mise en œuvre des explosifs par du personnel qualifié (société sous-traitante spécialisée) et dûment habilité à l’emploi d’explosif et au tir de mine

Conformité avec la réglementation – limitation

des vibrations

Faible O Aucune

Contrôle des vibrations générées par les tirs au niveau des riverains les

plus proches (sur toute la durée du

projet)

Projections à l’extérieur du site Très faible

Réalisation du tir par une entreprise extérieure spécialisée et expérimentée Mise en place d’un périmètre de sécurité de 150 m autour de la zone de tir avec interdiction à tout tiers d’y pénétrer pendant le tir Annonce du tir par un signal spécifique connu des riverains Information préalable des jours et horaires de tir à la Mairie et aux riverains

Réduction satisfaisante de l’impact


Bruit

Nuisances sonores créées par les travaux de découverte

Modéré à fort Entretien préventif et régulier des engins de chantier, Fonctionnement uniquement du lundi au vendredi de 7 h à 18 h (avec possibilité de 6h à 20h selon les besoins du chantier NRL) Limitation de la vitesse sur la carrière et sur les pistes Merlons périphériques autour de la zone d’extraction, jouant le rôle d’écran à la propagation des bruits Augmentation ponctuelle de la hauteur des merlons autour des installations de traitement et utilisation des stocks de stériles comme écran acoustique Installation du cri du lynx sur les engins

Conformité avec la réglementation (en limite de propriété et dans les zones à émergence réglementée)

Faible O Aucune

Contrôle périodique des niveaux de bruit générés par la carrière en activité

(sur toute la durée du projet)

Nuisances sonores créées par les travaux d’extraction, traitement des matériaux, transport et remise en état

Modéré à fort Faible O Aucune

Déchets Déchets produits sur la carrière Faible Triés et stockés (dans l’atelier et sur rétention pour les produits dangereux) Régulièrement collectés par des sociétés agrées pour leur traitement et leur recyclage, en conformité avec la réglementation

Aucune accumulation de déchet sur le site



ATDx 361


ATTENDUES IMPACT

RESIDUEL

IMP

AC

T

RIS

IDU

EL

AC

CE

PT

AB

LE



DES MESURES

Hygiène, salubrité et

sécurité publique

Hygiène et salubrité en général Faible Maintien du site et de ses abords en bon état de propreté Gestion des eaux de ruissellement Gestion des déchets

Site en bon état de propreté Très faible O Aucune Aucun

Sécurité en général Modéré

Respect de la réglementation et des consignes de sécurité Formation et information permanente du personnel Au moins une personne formée aux premiers secours Vérification technique préventive du matériel et des engins Mise à disposition permanente de moyens d’intervention en cas de blessure Affichage des consignes en cas d’accident ou d’incendie et des coordonnées téléphoniques des centres de secours Dégagement permanent de l’accès de l’exploitation aux secours aux heures d’ouverture Information des riverains par panneaux Interdiction d’accès à toute personne étrangère à l’exploitation + vidéosurveillance

Limitation des risques et intervention rapide en cas

d’incident


Risque d’incendie à l’extérieur du site Faible à modéré

Consignes lors du ravitaillement sur la carrière Stockage des déchets dans des conteneurs dédiés Etablissement d’un « permis de feu » réglementaire pour tous travaux par points chauds Brûlage interdit Interdiction de fumer Présence d’extincteurs vérifiés annuellement dans les engins, l’installation de traitement des matériaux, les bureaux, le local de pesée, l’aire à carburant et l’atelier

Limitation du risque incendie et de sa

propagation à l’extérieur

Très faible O Aucune Vérification périodique

des extincteurs

Risque d’accidents corporels Faible Voir mesures sécurité générale Aucun risque d’accident

corporel à l’extérieur du site Très faible O Aucune Aucun

Risque de noyade Faible Bassins de rétention clôturés ou bordés de blocs, avec panneaux de risque de noyade Bassins dimensionnés pour un rejet rapide des eaux recueillies

Aucun risque de noyade à l’extérieur du site

Nul à l’extérieur

O Aucune Aucun

Risque d’instabilité des terrains Faible Voir mesures stabilité des terrains Aucun risque d’instabilité à

l’extérieur du site

Nul à l’extérieur

O Aucune Aucun

Risque d’explosion Modéré

Stockage uniquement temporaire le temps du chargement des trous de mines, loin de tout point incandescent et de toute flamme nue et à l'abri des chocs et de toute cause de détérioration. Explosifs repris par le fournisseur après le tir si non utilisés. Surveillance constante des explosifs par une personne désignée (le boutefeu) Fabrication et manutention des produits explosifs uniquement en présence du personnel concerné par cette opération Interdiction de fumer à proximité des produits explosifs pendant leur manipulation, leur transport et leur mise en œuvre Interdiction de transporter dans un même récipient des détonateurs et d'autres produits explosifs Inexistence de moyen d’amorçage des produits explosifs en l’absence de détonateurs Potentiel d’amorçage plus grand des détonateurs mais charge explosive de ces détonateurs insuffisante pour créer des dégâts autrement qu’à un mauvais manipulateur Elaboration et respect du plan de tir Respect du dossier de prescriptions de l’établissement relatif aux explosifs Respect des prescriptions propres à la mise en œuvre d’une UMFE

Limitation du risque d’explosion à l’extérieur du

site

Très faible à l’extérieur

O Aucune Aucun

Risque de pollution accidentelle vers l’extérieur du site Modéré Voir mesures eaux souterraines Limitation du risque de

pollution Très faible O Aucune

Suivi par prélèvements dans les piézomètres en

amont et en aval du projet pendant la durée

de vie de la carrière

Santé publique

Risque sanitaire représenté par les hydrocarbures Faible Voir mesures eaux souterraines et chapitre 4.4 page 222 Aucun risque pour la santé

publique Nul O Aucune

Risque sanitaire représenté par les émissions sonores Faible Voir mesures bruit et chapitre 4.4 page 222 Même remarque Nul O Aucune Aucun

Risque sanitaire représenté par les rejets atmosphériques

Très faible Voir mesures fumées, air, climat et chapitre 4.4 page 222 Aucun risque pour la santé

publique Nul O Aucune Aucun

Risque sanitaire représenté par les émissions de poussières

Très faible à faible

Voir mesures poussières et chapitre 4.4 page 222 Aucun risque pour la santé

publique Nul O Aucune Aucun


ATDx 362


ATTENDUES IMPACT

RESIDUEL

IMP

AC

T

RIS

IDU

EL

AC

CE

PT

AB

LE



DES MESURES

Circulation

Circulation des camions de transports sur les routes nationales

Faible à modéré

Respect du code de la route Procédure de contrôle du chargement des camions Dispositif de décrotteur des roues et portique d’aspersion avec passage en entrée et en sortie Remplissage adéquat des camions et bâchage de ceux transportant des granulométries fines

Limitation des accidents sur la voie publique

Limitation des boues et de l’envol des poussières sur la

voie publique

Faible O Aucune Aucun

Circulation des camions sur le chemin Bras Mousseline

Modéré Mise en place des zones de refuge et permettre ainsi les croisements Installation de panneaux de sortie de poids lourds de part et d’autre de l’accès

Limitation des accidents sur la voie publique

Trafic fluidifié et sécurisé


Circulation des camions sur le chemin d’accès à la carrière (voie à créer)

Faible à modéré

Respect du Code de la route Vitesse limitée à 30 km/h Voie réservée aux personnes autorisées

Limitation des accidents de la route


Utilisation d'énergie et de

ressources

Utilisation de carburant Faible

Information et sensibilisation du personnel aux économies d’énergie Prise en compte du critère « consommation » dans le choix des équipements Suivi comptable de l'achat de carburant Entretien régulier des engins

Economies de carburant Faible O Aucune Suivi comptable

Utilisation d’électricité Faible Suivi comptable de la consommation d’électricité Entretien régulier des installations électriques

Economies d’électricité Faible O Aucune Suivi comptable

Utilisation d’eau Faible

Faible besoin en eau (arrosage préventif, brumisation sur l’installation de traitement, portique d’aspersion, eau potable et domestique du personnel) : 20 000 m

3 prélevés

annuellement au maximum Sensibilisation du personnel Eau issue d’un forage en nappe superficielle non exploitée

Economies d’eau Réduction des prélèvements


Les dispositions prévues dans le cadre de l’exploitation de la carrière et la création de la voie d’accès permettent de limiter les impacts résiduels à des impacts faibles à nuls. Certains demeurent faibles à modérés mais ils auront lieu peu de temps, souvent moins que la durée du projet fixée à 6 ans. Les mesures compensatoires nécessaires au projet, visant à minima le Gecko vert de Bourbon, le Papangue, les espèces floristiques protégées et les habitats forestiers, feront l’objet une procédure de demande de dérogation pour destruction d’habitats et d’espèces protégées au titre de l’article L.411-2 du Code de l’Environnement. Les mesures de compensation seront définies et calibrées en étroite concertation avec les services de la DEAL dans le cadre de cette procédure.

A préciser que l’exploitant a rencontré la DEAL Biodiversité en septembre 2015. Lors de cette réunion, la liste des espèces protégées qui sont à inclure dans le dossier de dérogation a été présentée, discutée et arrêtée. Cette liste est reportée dans le tableau joint au chapitre 9.6.4.4 en page 339. Le dossier CNPN est en cours de rédaction. Le planning de réalisation du dossier, son dépôt et son instruction ont également été arrêtés avec la DEAL Biodiversité pour suivre au mieux les échéances du dossier ICPE.


ATDx 363

9.20 Estimation du coût des mesures

Mesures de protections Coûts

(en € HT)

- Remise en état agricole des lieux avec de fortes potentialités écologiques Cf. page 381

- Défrichement de l’emprise du site CE

- Découverte décapée au fur et à mesure de l’exploitation et déposée sur le carreau dans les zones où l’exploitation est terminée afin de reconstituer un sol ou dans un stock temporaire

CE/R

- Exploitation en dent creuse CE

- Réalisation et revêtement partiel de la voie d’accès CE

- Réalisation des piézomètres et du forage 80 000

- Ouvrages hydrauliques de dérivation des ruissellements amont et de franchissement 250 000

- Ruissellements pluviaux collectés par des fossés et des bassins de rétention/décantation 280 000

- Merlons périphériques végétalisés paysagers et acoustiques 50 000

- Contrôle de la qualité de l’eau du forage en nappe et vérification de sa compatibilité avec l’usage comme eau domestique pour le personnel

2 000

- Dispositif d’assainissement autonome 5 000

- Stockage d’hydrocarbures sur cuvette étanche suffisante et sous abri 18 000

- Ravitaillement en carburant des engins sur dispositif étanche suffisant avec décanteur et séparateur à hydrocarbures

10 000

- Procédure d’intervention en cas de pollution CE

- Gestion des déchets CE

- Entretien préventif et régulier des engins de chantier et des installations CE

- Information et sensibilisation du personnel aux économies d’énergie CE

- Prise en compte du critère « consommation » dans le choix des équipements CE

- Moyens pour la maitrise des émissions de poussières (pistes régulièrement arrosées, matériels de traitement avec dispositifs d’abattage des poussières, portique d’aspersion)

100 000

- Dispositif de décrottage des roues 20 000

- Choix de matériels les moins bruyants possible et entretien régulier CE

- Equipements lumineux réduits au strict besoin sécuritaire CE

- Moyens pour la maitrise des vibrations (charge unitaire modérée et plan de tir adapté, tirs de mines peu fréquents : 3 par mois, tirs de mines effectués par une entreprise spécialisée)

CE

- Moyens pour la maitrise des risques de projection (tirs de mines effectués par une entreprise spécialisée, mise en place d’un périmètre de sécurité, annonce du tir par un signal spécifique connu des riverains, information préalable des jours et horaires de tir)

CE

- Surveillance des fronts par le directeur technique CE

- Constitution des remblais et talus par couches successives compactées par passages répétés des engins et imbriquées par scarification si besoin

CE

- Information des riverains par des panneaux 1 000

- Signalisation de circulation sur le site 2 500

- Interdiction d’accès à toute personne étrangère à l’exploitation (portail ou barrière, clôture + pancartes) en dehors des jours travaillés

50 000

- Présence d’un extincteur à poudre dans chaque engin et auprès de chaque installation à risque (installation de traitement, cuves à carburant, atelier, bureaux, transformateur)

CE

- Plan de sécurité incendie CE

- Formation du personnel à la lutte contre l’incendie CE

- Mise à disposition permanente de moyens d’alerte des secours publics et d’intervention en cas de brûlures (téléphones fixe et portables, trousse de premier secours)

CE

- Suivi des retombées de poussières, des vibrations et des émissions sonores 20 000


ATDx 364

Mesures de protections Coûts

(en € HT)

- Mesure E1 : Evitement de stations de flore à enjeu fort et modéré -

- Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces de faune à enjeux

-

- Mesure R2 : Sauvegarde du patrimoine génétique de la flore patrimoniale 180 000

- Mesure R3 : Protection des habitats d’enjeu modéré et des espèces indigènes rares ou protégées proches du projet

54 000

- Mesure R4 : Réduction des nuisances de l’exploitation pour la faune et la flore patrimoniale aux abords du périmètre d’exploitation

CE

- Mesure R5 : Limitation de la pollution lumineuse pour les arthropodes CE

- Mesure R6 : Stockage des déchets verts lors des défrichements CE

- Mesure A1 : Suivi écologique des mesures d’évitement et de réduction 52 800

- Mesure A2 : Suivi de la remise en état naturel du site 30 000

- Mesure A3 : Suivi de la remise en état agricole du site 30 000

TOTAL 1 235 300 €HT

- : coût nul ou déjà compté dans une autre mesure environnementale équivalente CE : intégré au coût d'exploitation R : intégré au coût de la remise en état


ATDx 365

10 REMISE EN ÉTAT

Conformément à l'article 12 de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié, l’exploitant est tenu de remettre en état le site affecté par son activité, compte tenu des caractéristiques essentielles du milieu environnant. La remise en état doit être achevée au plus tard à l’échéance de l’autorisation (sauf dans le cas de renouvellement de l’autorisation d’exploiter).

Les travaux de remise en état comporteront au minimum les dispositions suivantes :

La mise en sécurité des fronts de taille ;

Le nettoyage de l'ensemble des terrains et, d'une manière générale, la suppression de toutes les structures n'ayant pas d'utilité après la remise en état du site ;

L'insertion satisfaisante de l'espace affecté par l'exploitation dans le paysage, compte tenu de la vocation ultérieure du site.

L’aboutissement de leur réalisation donnera au site réaménagé sa vocation future, qui correspond à celle qu’elle avait avant l’exploitation de la carrière. A noter que la remise en état permettra la réhabilitation de terres agricoles non cultivées depuis plusieurs années. Pour cela, le protocole visant à mieux prendre en compte les enjeux agricoles dans les projets d'exploitation de carrières (et qui renforce les dispositions du SDC) a été pris en compte dans le projet de remise en état.

10.1 Vocation future du site

Le but de la remise en état prévue dans le cadre du projet est la restitution de la vocation agricole et forestière du site.

Certaines terres agricoles inexploitées depuis plusieurs années, et actuellement occupées par une végétation à dominante forestière (ou friches), retourneront à l’usage agricole à l’issue du réaménagement de la carrière. Les terrains concernés correspondent à l’espace agricole défini par le Schéma d’Aménagement Régional de La Réunion préconisant une remise en état agricole sur les parcelles. Le reste des terrains boisés (partie Ouest du site) se situe en espace de continuité écologique du SAR. Le réaménagement de la carrière prévoit dans ce secteur la reconstitution d’un espace forestier, garantissant ainsi à terme les fonctionnalités de continuité des milieux naturels environnants.

Ainsi, le projet de réaménagement permettra la réhabilitation des terres agricoles non cultivées depuis plusieurs années et de rétablir la répartition espaces agricoles / espaces de continuité écologique conforme au SAR, c’est-à-dire :

espaces agricoles en partie basse (partie Est) sur une emprise globale de 17 ha ;

espaces de continuité écologique en partie haute (partie Ouest) sur une emprise globale de 10 ha.

S’ajoutent à cela le talus boisé de presque 1 ha réaménagé en limite Sud de la zone agricole restituée et le bois de 2 ha conservé dans la partie Sud-Est du site ; tous deux situés dans la continuité d’un bois existant formant un vaste ensemble écologique patrimonial avec les bois dominants le site sur les Hauts de Menciol, les Hauts de la Perrière jusqu’à la Plaine des Fougères.

Par conséquent, les orientations prises en matière de remise en état visent à garantir la bonne insertion de la carrière dans son environnement, après l'exploitation, tout en lui conférant les potentialités agropédologiques nécessaires à leur remise en culture et à une réimplantation forestière patrimoniale.

A souligner que le remblaiement partiel de l’excavation avec les stériles d’exploitation du site permettra de reconstituer dans la partie Est une zone favorable à l’agriculture en terrasses. Sur ces matériaux inertes terrassés, l’horizon superficiel du sol (environ 50 cm d’épaisseur) qui aura été préalablement décapé et stocké sélectivement lors de l’exploitation, sera remis en place. Ainsi, la remise en état du site permettra de restituer un sol présentant les mêmes caractéristiques pédologiques qu’initialement.

Le plan de remise en état ci-après illustre la vocation agricole et boisée envisagée pour le site réaménagé au terme de l’exploitation de carrière et d’installation de traitement de matériaux présentement sollicitée (à préciser que la répartition des cultures et plantations est donnée à titre indicatif – les futurs exploitants agricoles du site répartiront leurs cultures de cannes, d’ananas … comme ils le souhaitent). Les photo-simulations jointes après montrent que le site réaménagé est bien intégré dans son environnement agricole et paysager.

Voir plan de remise en état du site (en page suivante) Voir photo-simulations du site réaménagé en vue aérienne oblique (en 2

ème page suivante)

Les propriétaires actuels des parcelles concernées par le projet demeureront chacun propriétaire de leurs parcelles pour toute la durée de l’exploitation du projet et à son terme. Ils seront les futurs gestionnaires du site réaménagé et feront reprendre et perdurer autant que faire se peut l’exploitation agricole des lieux.

E= 3

53.4

00

E= 3

53.7

00

E= 3

53.7

00

E= 3

54.00

0

E= 3

54.0

00

E= 3

54.3

00

E= 3

54.3

00

E= 3

54.6

00

E= 3

54.60

0

N= 7679.700

N= 7680.000

N= 7680.000

N= 7680.300

N= 7680.300

N= 7680.600

N= 7680.600

RAVINE LABLANCHE

Ligne électrique

Ligne électrique

Commune deSainte Suzanne

Piste d 'accès à la zone boisée

Espace agricole

Espace decontinuitéécologique

Commune deSaint André

ESPACE AGRICOLE

ESPACE DECONTINUITÉÉCOLOGIQUE

Piste

Piste

Fossé

Merlon végétalisé de 2m

Merlon

Bassin EP2650m3

Bassin EP1000m3

Fossé EP

Pente 9%

420

415

Pente 12%

Rejet vers ravineOrifice Ø800

Fossé intercepteur eaux amont site

La piste d'accès conservée pour ladesserte du site d'exploitation remis en étatest précisément dessinée en page suivante

PLAN DE PRINCIPE DE REMISE EN ETATAGRICOLE ET BOISEE DU SITE

Echelle 1/3000 : Coordonnées UTM 40 - NGR

DOSSIER DDAECarrière de Menciol

Commune de Saint André (974)GUINTOLI

Limite d'autorisation demandée

Limite de zone du SAR(Espace agricole / espace de continuité écologique)

Fronts conservés réaménagés

Réaménagement en terres agricoles

Réaménagement en espace boisé

Piste d'accès à la zone boisée

Talus en espace boisé

Ravine

Haie + fossé en haut detalus inter-terrasses

15_09_03_phase 6 ans_reamenagement.dwg 3 septembre 2015

Commune de Sainte Suzanne

Commune de Saint André

PORTION EXISTANTE

PROJET

Chemin Bras-Mousseline

Le CHATEAU

BRAS MOUSSELINEL'HERMITAGE

BRAS DE FER

Chemin

Mencio

l

Limite d'autorisation demandée

Limite d'extraction

Chaussée en concassé compacté

PLAN DE LOCALISATION DE LA VOIE D'ACCES AU SITEREAMENAGE

DOSSIER DDAECarrière de Menciol

Commune de Saint André (974)GUINTOLI

Emprise terrassements

Fossé intercepteur EP Bassinversant amont

Fossé gestion EP accès

Bassin EP accès

Enjeux Flore

Echelle 1/5000 : Coordonnées UTM 40 - NGR15_09_04_accès topo simplifié.dwg 3 septembre 2015

Chaussée avec enrobés

VUES AERIENNES DU SITE APRES REMISE EN ETAT

Dossier DDAECarrière de Menciol

GUINTOLICommune de Saint-André (974)

Vue oblique depuis le Sud-Ouest Vue oblique depuis le Sud-Est

Vue oblique depuis le Nord-Est Vue oblique depuis le Nord-Ouest


ATDx 369

10.2 Mise en sécurité des fronts d’exploitation Le remblaiement de l’excavation de la partie Est du site avec les stériles d’exploitation du site va conduire au recouvrement des fronts d’exploitation, excepté au niveau de l’éperon sous le pylône inscrit dans le périmètre exploitable. Quant à la partie Ouest non remblayée volontairement pour restituer un sol brut favorisant le retour d’une végétation naturelle indigène pionnière (et par la même occasion sol défavorable aux EEE : espèces exotiques envahissantes), les fronts seront conservés et seulement déstructurés pour former des parois rocheuses irrégulières favorables à la faune cavernicole et de falaise. La mise en sécurité des fronts d’exploitation sera obtenue par purge et déstructuration partielle de leur partie supérieure et latérale pour leur conférer un aspect irrégulier plus naturel (cf. chapitre 10.5.1 ci-après) et par recouvrement des banquettes à l’aide de terres de découverte du site pour y reconstituer un bois, de telle manière que leur stabilité sur le long terme soit garantie. Le talus Sud reliant le terrain naturel environnant à la zone Est remblayée sera réalisé de manière à assurer sa stabilité à long terme : reprofilage avec une pente modérée (3H/2V au maximum) et végétalisation de toute sa surface avec des plantes et des arbres au tissu racinaire très développé en profondeur et en largeur, qui permettent la stabilisation des sols et leur protection contre le ravinement.

10.3 Enlèvement des installations et nettoyage du site L’installation de traitement des matériaux et les installations connexes (locaux du personnel, pont bascule, aire étanche, atelier d’entretien) seront entièrement enlevées. Les structures béton supports et les réseaux seront intégralement démantelés et les déchets de déconstruction évacués vers des centres de traitement et d’élimination appropriés. Plus aucun stock généré pendant la période d’autorisation d’exploiter demandée ne demeurera sur l’emprise du site. Les basaltes auront été évacués vers les chantiers d’utilisation ; les stériles auront été réutilisés pour la création des talus et modelés en terrasses sur les fronts, fond de fouille et plate-forme et les horizons pédologiques employés pour la reconstitution du sol par-dessus. Le site sera dépourvu de tous résidus et déchets d’entretien des engins et matériels puisque ces matières auront été régulièrement évacuées vers des établissements de valorisation et d’élimination agréés tout au long de l’exploitation de la carrière et de l’installation de traitement. Les produits du défrichement (troncs, branches et souches d’arbres et d’arbustes) et ceux issus de l’enlèvement de la végétation (cultures) seront évacués au fur et à mesure pour être confiés à des entreprises spécialisées dans leur valorisation et élimination. A défaut, ils pourront être broyés (voire compostés) sur place pour être incorporés aux terres utilisées pour la remise en état du site, ou même possiblement brûlés sur place, dans une zone dégagée (sur le carreau de la carrière par exemple à plus de 200 m des espaces boisés ou plantés) et en l’absence de vent, dans le respect de la réglementation sur l’emploi du feu en vigueur (arrêté préfectoral n° 1088 du 27 juin 2013).

10.4 Matériaux disponibles Les matériaux utilisés pour la remise en état du site seront exclusivement les stériles issus de l’exploitation du site (et les éventuels excédents de terrassement pour la création de la voie d’accès) ; c’est-à-dire les niveaux bréchiques et de scories localisés sous la coulée basaltique exploitée, ainsi que l’horizon pédologique superficiel (terre végétale) d’une épaisseur moyenne de 0,5 m. Les stériles seront utilisés à la constitution du corps de remblai du modelé topographique en terrasses restitué dans la partie basse Est de l’excavation de carrière vouée à l’agriculture, et la terre végétale sera utilisée en recouvrement de ce modelé topographique pour reconstituer le sol. La quantité de matériaux utiles à la constitution du corps de remblai représente un volume d’environ 850 000 m

3

de stériles d’exploitation de la carrière. La quantité de terre végétale qui sera employée à la reconstitution du sol cultivable est, quant à elle, d’environ 100 000 m

3.

10.5 Principes et modalités de la remise en état Les orientations prises en matière de remise en état visent à garantir la bonne insertion de la carrière dans son environnement, après l'exploitation, tout en lui conférant les potentialités agropédologiques nécessaires à leur remise en culture et à une réimplantation forestière patrimoniale.


ATDx 370

La remise en état se déroulera progressivement, de manière coordonnée à l’extraction, pour ce qui est de la création des talus et modelés topographiques de telle sorte que l’insertion paysagère et environnementale soit obtenue de la meilleure manière possible. En revanche, la reconstitution du sol, la remise en culture et la réimplantation forestière ne pourront être réalisées qu’à la fin car les espaces remblayés à l’avancement seront utilisés pour stocker les stériles qui seront remis au fur et à mesure dans l’excavation libérée par l’exploitation de carrière.

La remise en état consistera donc à restituer un terrain à vocation agricole ou forestière, comme initialement avant l’extraction, mais avec une répartition différente à l’avantage des espaces agricoles et au détriment des boisements secondaires à enjeux modérés, conformément à la Carte de Destination Générale des Sols du SAR et en accord avec la commune de Saint-André et les propriétaires des terrains. Les espaces agricoles restitués portent sur une surface de 17 ha environ et les espaces boisés restitués sur une surface de 11 ha environ, comme le montre le schéma ci-dessous.

Figure 132 : Plan schématique de répartition des zones agricoles et boisées réaménagées

Des photo-simulations jointes dans les 2ème

et 3ème

pages suivantes illustrent l’état du site du projet une fois qu’il sera réaménagé tel que décrit ci-après.

Voir photo-simulations du site réaménagé en vue interne au sol (2ème

et 3ème

pages suivantes) Voir localisation des points de vue de ces photo-simulations (1

ère page suivante)

Les opérations de remise en état comprennent, sur les espaces reboisés sur une emprise de 11 ha (dont 10 ha sur carreau et banquettes dans la partie haute du site et 1 ha sur le talus Sud en partie basse du site) :

La déstructuration ponctuelle des fronts et banquettes volontairement conservés dans la partie haute du site pour diversifier les milieux d’accueil de la faune cavernicole et de falaise, mais déstructurés pour leur donner un modelé irrégulier plus naturel ;

Le creusement ponctuel de trous dans le fond de fouille et leur remplissage avec les terres de découverte du site pour la plantation des essences d’arbres et d’arbustes (cette solution a été préférée à la reconstitution d’un sol épais sur toute la surface du fond de fouille pour prévenir le risque d’implantation d’espèces exotiques envahissantes EEE et le risque de ravinement du sol) ;

La création d’un talus en remblais à 3H/2V recouvert de terre de découverte sur 0,3 m d’épaisseur en limite Sud de la zone agricole restituée pour rétablir la continuité topographique avec le terrain naturel périphérique au projet en recouvrement des fronts créés par l’extraction ;

La plantation d’essences végétales endémiques issues de plants prélevés et élevés sur le site même (par création d’une pépinière spécialisée sur 2 800 m

2 installée en partie Nord-Ouest du site dans la

bande de délaissés de terrain réglementaires le long de la Ravine Lablanche) ;

La création d’un chemin pour permettre l’accès, la surveillance et l’entretien autant que de besoin aux espaces reboisés.

et 1 ha reboisé sur talus en partie

basse du site

10 ha reboisés sur carreau et banquettes en partie haute du site

17 ha

11 ha

2 ha

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0 250 500125Mètres1:8 000²

LOCALISATION DES POINTS DE VUE INTERNES DU SITE REAMENAGEProjet de carrière

Les Hauts de Menciol - Saint-André (974)GUINTOLI

LégendeLimite du projet de carrièreLimite d'extractionLimite du projet d'accès

,! Prises de vueLimites communales

Vue 2Vue 1

Vue 4Vue 3

PHOTO-SIMULATIONS DU PROJET VUES DU SITE EN PHASE REMISE EN ETAT (Vues 1 à 4)Commune de Saint-André (974)GUINTOLI

Carrière de Menciol Dossier DDAE

Vue 6Vue 5

Vue 8Vue 7

PHOTO-SIMULATIONS DU PROJET VUES DU SITE EN PHASE REMISE EN ETAT (Vues 5 à 8)Commune de Saint-André (974)GUINTOLI

Carrière de Menciol Dossier DDAE


ATDx 374

Les opérations de remise en état comprennent, sur les espaces rendus à l’agriculture sur une emprise de 17 ha :

Le terrassement et régalage des stériles d’exploitation (niveaux bréchiques et limoneux) sur une épaisseur moyenne de 8 m sur le carreau pour une mise en forme en terrasses composées de banquettes de 40 à 60 m de long pour une pente inférieure à 15% séparées par des talus à 3H/2V de 2 à 4 m de haut ; et régalage des terres de couverture par-dessus sur une épaisseur moyenne de 0,5 m sur les banquettes pour recréer un sol cultivable de profondeur comparable à l’actuel, et sur une épaisseur moyenne de 0,3 m sur les talus inter-banquettes pour recréer un sol apte à accueillir les plants de revégétalisation ; la terre végétale remise sur les banquettes sera au préalable amendée à base de compost pour rétablir voire améliorer les conditions agropédologiques initiales du sol ;

La restitution des chemins d’exploitation pour la bonne desserte des parcelles agricoles rétablies (un chemin montant à vide de 12 à 13% de pente en limite Nord du site et un chemin descendant à plein de 8% de pente maximale dans les talus inter-banquettes en partie Sud du site) ;

La création d’un fossé en bout de chaque terrasse pour diriger les eaux de ruissellement vers des fossés périphériques (au Nord et au Sud) et le dispositif de rétention/décantation des eaux du site avant rejet à la Ravine Lablanche conservé au terme de l’exploitation de carrière ; et aussi la création d’un fossé en haut de la zone agricole pour empêcher que les eaux de la zone boisée amont viennent raviner les terres agricoles ;

La plantation d’une haie de bois de chandelle (pour faire perdurer la coutume agricole), de palmistes (pour apporter un revenu complémentaire à l’exploitant agricole) et de canne fourragère (pour renforcer la tenue du sol par ses racines profondes) sur le bout de chaque terrasse entre le fossé et le haut de talus ;

La végétalisation des talus avec des espèces herbacées pionnières à croissance rapide du type canne fourragère et d’espèces arbustives et arborescentes du type palmiste rouge, palmiste blanc, bois de rempart, bois de pintade, bois de chandelle, petit natte, grand natte, bois maigre, affouche, etc., afin d’assurer la tenue des sols sur les talus (pour les protéger de l’érosion pluviale) et afin d’assurer la tenue des talus eux-mêmes (bon tissus racinaire profond pour renforcer leur stabilité). Le recours à ces espèces indigènes communes permet de reconstituer une mosaïque d’habitats naturels de type fougeraie pionnière dominante assurant la transition écologique et paysagère entre espaces agricoles cultivés et espaces naturels boisés.

Ces différentes opérations de remise en état agricole et forestière sont localisées sur le plan illustré joint en page suivante.

Voir plan du site réaménagé : réinscription du site dans son environnement (en page suivante)

10.5.1 Création de parois rocheuses par déstructuration des fronts et banquettes Nous avons vu que par endroits, en partie haute de la carrière et au niveau de l’éperon portant le pylône inscrit dans le périmètre d’exploitation du site, les fronts ne seront pas totalement recouverts pour créer des falaises de 10 à 15 m de hauteur. Ces fronts conservés seront purgés et ponctuellement déstructurés :

la purge a pour principal objectif, l’enlèvement de tout bloc potentiellement instable à court et à long terme ;

la déstructuration (obtenue suite à son arrachage à la pelle ou à son minage en masse, au besoin parfaite à l’aide d’élingues ou de petits tirs de mines très localisés) a pour objet de donner un contour irrégulier "naturel" et de révéler les anfractuosités de la falaise, favorables à l’implantation d’une flore et d’une faune spécifique, tels les oiseaux rupestres et les chauves-souris.

Les banquettes seront elles aussi ponctuellement déstructurées pour leur donner des contours et surfaces irréguliers.

10.5.2 Création des talus et modelés par remblaiement Les modelés et talus d’intégration topographique seront confectionnés par recouvrement des gradins résiduels d’exploitation et du fond de fouille avec les stériles d’exploitation non valorisables du site. Ce remblaiement offre plusieurs avantages sur la partie agricole :

Créer une topographie en terrasses pour recréer le maximum de zones peu pentues (< 15%) favorables à l’agriculture mécanisée ;

Recréer une topographie plus proche du niveau naturel, avec diminution de l’effet de fosse et en continuité avec la topographie environnante (et donc sans rupture de pente marquée notamment par la création du talus Sud) ;

MESURES PRINCIPALES : - Boisement existant conservé (2 ha) - Conservation du merlon planté Est - Destructuration des fronts de taille - Restauration écologique forestière - Continuité écologique - Restitution de la vocation agricole : . Terrasses cultivées . Talus plantés - Bassins aménagés

HELIOS Paysages

Septembre 2015

Après réaménagement, l'impact paysager est faible > Le projet s'insère dansson environnement en respectant les continuités écologiques et paysagèresdes entités propres aux abords du site : - les boisements (par une restauration forestière issue de sauvegardes),forestière issue de sauvegardes),- et les terres agricoles (par réhabilitation de parcelles cultivées soulignées par des talus).

3

A. CONTINUITE ECOLOGIQUE - Restauration forestière (11 hectares : 10ha+1ha du talus boisé)

1- Continuité écologique entre les ravines (végétation boisée hygrophile de basse altitude) et corridor écologique transversal (SAR/TVB 2014)2- Déstructuration des fronts de taille2- Déstructuration des fronts de taille et banquetttes conservées pour créer un aspect naturel et appporter une diversité d'habitats écologiquesHabitat pérenne 3- 20 000 plants indigènes originaires génétiqueement du site et produits pendant les 5 ans d'exploiitation (Densité moyenne : 1 plant / 5,5m², avec des bosquets de densité 1 plant/ m² minimum (Type Resstauration écologique forestière))4- Creusement ponctuel de fosses pour les arbres et arbustes. Seules les zones plantées seront recouuvertes de terre végétale pour : > minimiser le développement d'envahissantes > favoriser la régénération d'espèces indigènes pionnières (fougères,...) dans les zones non couverrtes de terre végétale

B. RESTITUTION DE LA VOCATION AGRICOLE (17 hectares)

- Remise en état/réhabilitation de terres agricoles à cultiver- Reprise des lignes fortes des terrains environnnants (courbes de niveau, courbes soulignées par des voies, des limites de cultures, haies...)

5. TERRASSES de sol cultivable recréées :- Terrassement de banquettes de 40-60m de long (Pente <15%) : réutilisation des stériles d'exploitation- Couverture en terre végétale de 50 cm: réutilisaation des terres de surface du site stockées- Remise en culture du site assurée par les propriétaires/exploitants des parcelles (canne à sucre, ananas, vergers, maraichage,...),.

6. Séparation par des TALUS VEGETALISES (2 à 4m de Ht. à 3H/2V)- Couverture en terre végétale de 30 cm- Plantations d'essences endémiques- Plantations d'essences endémiques et d'herbaacées pionnières (pour stabiliser les talus,diversifier les habitats écologiques et créer des trannsitions paysagères et écologiques entre les espaces boisés et agricoles)- Un fossé au bout de chaque terrasse dirigera les eaux de ruissellement vers des fossés periphériques pour limiter le ravinement 7. BASSINS DE RETENTION / DECANTATION - Récupération des eaux de ruissellement avant rejet dans la ravine Lablanche en aval- Mise en scène des berges - Mise en scène des berges et diversité des habitats écologiques

PLAN DU SITE REAMENAGE : Réinscription du site dans son environnement

1

2

3-4

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ATDx 376

Ainsi, le réaménagement en remblai permettra de restituer dans le secteur agricole :

15 ha environ de terrains dont les pentes sont inférieures à 15% (facilitant la mécanisation des sols), soit 30% de terrains de moins de 20% de pente en plus par rapport à l’état initial ;

1,5 ha environ de terrains en pente à 3H/2V non cultivables, mais nécessaires pour compenser la faible pente des terrasses ;

0,5 ha environ de chemins d’exploitation à pente modérée (entre 8 et 13 %),

1 ha environ pour le talus Sud boisé sur pente à 3H/2V pour le raccordement topographique des terrasses au terrain naturel riverain Sud lui-même boisé.

Le plan et les coupes reportés sur la figure de la page suivante montrent la topographie visée pour le site réaménagé en terrasses dans sa partie Est à vocation agricole.

Voir plan et coupes illustrant la topographie du site réaménagé (en page suivante)

Le mode opératoire retenu pour la constitution du remblai sur le fond de fouille établi en gradins pour disposer d’une assise stable, est le suivant.

Le remblaiement se fera par remplissage de zones d’extension réduite. Les matériaux seront déchargés en tas au niveau de la zone en cours de remblaiement et seront étalés et compactés par un bulldozer. Ils seront ensuite modelés à la pelle mécanique pour leur donner la forme topographique définitive voulue. Suivant ce procédé, le remblaiement se fera par couches successives compactées qui seront appliquées directement sur le fond de fouille et en appui latéral sur les fronts résiduels d'exploitation.

Une opération supplémentaire pourra être réalisée si nécessaire : l’épierrage, de sorte à éliminer les grosses pierres pouvant gêner l’activité de l’agriculteur par la suite ou encore un broyage-épierrage avant la restitution de la parcelle. Cet épierrage pourra être réalisé in situ par grattage de la surface avec le godet de la pelle mécanique ou il pourra être procédé au criblage préalable des stériles avant leur mise en œuvre sur le dernier mètre du remblai.

10.5.3 Reconstitution d’un sol

La mise en place à la surface du remblai, de l’horizon superficiel du sol décapé et stocké sélectivement et mis en merlons enherbés temporaires de hauteur inférieure à 2 m pour éviter qu’il ne perde sa qualité agropédologique, permettra de reconstituer un sol agricole présentant les mêmes caractéristiques pédologiques qu’initialement pour la remise en culture du site. Pour ce faire, la mise en place de la terre végétale s’effectuera comme suit :

Reprise par la pelle, avec le maximum de précaution, de la terre végétale stockée sélectivement ;

Régalage à l’aide d’un engin à chenilles assurant une moindre compaction du sol ;

Mise en œuvre de la terre végétale en mode « rétro » pour éviter de circuler sur les parties déjà réaménagées ;

Epierrage de la terre végétale préalablement à sa mise en œuvre si nécessaire.

Ces opérations seront autant que possible réalisées par temps sec sur terrain ressuyé pour faciliter la manipulation de la terre (assez collante par temps humide du fait de sa teneur en argile).

Le schéma reporté ci-contre illustre les principes susnommés (cas d’un sol agricole).

Figure 137 : Schéma de principe extrait du guide CEMAGREF

concernant le réaménagement

agricole des carrières (dans le cas présent, la terre végétale aura une épaisseur moyenne de

50 cm, similaire à l’actuelle)

RAVINE LABLANCHE

Ligne électrique

Ligne électrique

Espace agricole

Espace decontinuitéécologique

ESPACE AGRICOLE

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Terrain naturel

Réaménagement proposé terrasse de 40m de large minimum , 15 % de pente maximum et talus de 4m

Fond de fouille de l'exploitation

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.0

0

20.00 20.00 14.40

5.6

0

20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 13.88

2.5

1

3.6

1

20.00 20.00 14.78

3.0

0

22.22 20.00 20.00 6.73

5.8

4

7.43 20.00 13.12

6.0

0

20.88 20.00 8.13

6.0

3

5.8

4

20.00 20.00

2.8

3

7.79 9.38 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 10.02 7.19

2.7

9

4.4

4

5.0

3

10.53 20.00

PC : 380.00 m

Altitudes TN

48

5.0

0

48

4.1

5

47

7.4

1

47

6.3

8

47

3.6

1

47

0.0

2

46

7.2

3

46

4.5

6

46

2.0

6

45

9.5

7

45

4.9

8

45

1.5

5

44

5.8

7

44

3.2

1

44

0.1

5

43

5.0

2

43

1.8

2

42

6.3

6

42

3.9

4

42

0.9

9

41

8.7

2

Distances partielles

20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00 20.00

Distances cumulées

0.0

0

20

.0

0

40

.0

0

60

.0

0

80

.0

0

10

0.0

0

12

0.0

0

14

0.0

0

16

0.0

0

18

0.0

0

20

0.0

0

22

0.0

0

24

0.0

0

26

0.0

0

28

0.0

0

30

0.0

0

32

0.0

0

34

0.0

0

36

0.0

0

38

0.0

0

40

0.0

0

PLAN TOPOGRAPHIQUE ET COUPES DE

PRINCIPE DE LA REMISE EN ETAT DU SITE

Echelle 1/4000

Coordonnées UTM 40 - NGR 22 décembre 2014

DOSSIER DDAE

Carrière de Menciol

Commune de Saint André (974)

GUINTOLI

VUE EN PLAN

A

A'

A

A'

B

B'

B

B'

Echelle 1/4000

Vue en coupe

Echelle 1/3000


ATDx 378

Comme cela est conseillé par la SAFER (dans sa note jointe à la fin de l’annexe 7) à l’issue des analyse des sols présents sur l’emprise du projet, il sera procédé à l’enrichissement de la terre végétale du site avec du compost au moment de son régalage sur le remblai. De cette manière, le projet améliorera sensiblement la structure pédologique et les teneurs en matières organiques minéralisables du sol (rappelons que les analyses de sol ont montré que les terres en place étaient actuellement déficientes en matière organique). Ce comblement en compost sera réalisé en mélange avec de la chaux, de la dolomie ou de la cendre afin de ne pas engendrer d’acidification concomitante à l’humification de la matière organique. A noter enfin que le réaménagement agricole de la partie Est du site se fera dans le respect du cahier des charges, dont une copie est annexée à la note de préconisation sur la remise en état agricole du site de la SAFER jointe à la fin de l’annexe 7.

Expertise agricole et agronomique de la SAFER (annexe 7)

10.5.4 Végétalisation/écologie/patrimonialité/stabilité

10.5.4.1 Espace agricole Aucune végétalisation ne sera effectuée sur la partie agricole cultivable sur les terrasses dans le cadre de la remise en état compte tenu de l’affection des terrains à l’issue des travaux. Ce sont les propriétaires-exploitants des parcelles qui planteront les cultures qu’ils désirent dès leur reprise de possession des terrains une fois l’exploitation et la remise en état du projet de carrière terminées. Les seules plantations conduites sur ces terrasses auront pour objectif de créer une haie sur le bout de chaque terrasse entre le fossé et le haut de talus. Chaque haie sera plantée de :

Bois de chandelle (pour faire perdurer la coutume agricole à la Réunion de planter des bois de chandelle en limite de parcelles – cette mesure relève surtout du patrimoine vernaculaire et vise le renforcement de la tenue du sol par ses racines profondes) ;

Palmistes (pour apporter un revenu complémentaire à l’exploitant agricole) ;

Canne fourragère (également pour renforcer la tenue du sol par ses racines profondes et pour rappeler le contexte agricole car les terrasses sont créées ainsi dans le but premier d’y cultiver de la canne).

Les talus inter-terrasses étant trop pentus pour être cultivés, seront végétalisés avec des espèces herbacées pionnières à croissance rapide du type canne fourragère et des espèces arbustives et arborescentes indigènes d’intérêt éco-paysager et historique, tel que listé dans le tableau ci-dessous, afin d’assurer la tenue des sols sur les talus (pour les protéger de l’érosion pluviale) et afin d’assurer la tenue des talus eux-mêmes (bon tissus racinaire profond pour renforcer leur stabilité). Le recours à ces espèces indigènes communes permet de reconstituer une mosaïque d’habitats naturels de type fougeraie pionnière dominante assurant la transition écologique et paysagère entre espaces agricoles cultivés et espaces naturels boisés.

Acanthophoenix rubra (Bory) H. Wendl. Palmiste rouge des bas DD

Agarista salicifolia (Comm. Ex Lam) G. Don. Bois de Rempart LC

Cassine orientalis (Jacq.) Kuntze Bois Rouge LC

Coptosperma borbonica (Hend. et A.A. Hend.) De Block Bois de Pintade EN

Dictyosperma album (Bory) H. Wendl. et Drude ex Scheff. Palmiste blanc CR

Doratoxylon apetalum (Poir.) Radlk. var. apetalum Bois de Gaulette LC

Dracaena reflexa Lam. Bois de Chandelle LC

Ficus densifolia Miq. Affouche LC

Ficus reflexa Thunb. Ti l'Affouche LC

Labourdonnaisia calophylloides Bojer Petit Natte LC

Mimusops balata (Aubl.) C.F. Gaertn. Grand Natte LC

Nuxia verticillata Lam. Bois Maigre LC


ATDx 379

10.5.4.2 Espace forestier Il sera procédé à la plantation d’espèces végétales locales en vue de végétaliser la partie destinée au reboisement. Cette opération permettra de :

Protéger des ravinements par les eaux pluviales ;

Accélérer le retour à un état forestier ;

Eviter l’implantation d’espèces végétales pionnières indésirables (c’est-à-dire des EEE : espèces exotiques envahissantes).

Au regard de la vocation naturelle du SAR et de l’état naturel actuel du site, il est apparu préférable de conserver des habitats pérennes à caractère naturel et il a été retenu de réaliser un habitat à végétation boisée hygrophile de basse altitude sur cette emprise, afin d’offrir un milieu à forte patrimonialité. De plus, son implantation entre les ravines Lablanche et le Bras des Chevrettes permettra la reconstitution d’un corridor écologique transversal conforme aux attentes du SAR et de la TVB Réunion (TVB : trame verte et bleue). Dans cet objectif, il a été retenu la plantation d’essences végétales endémiques issues de plants prélevés et élevés sur le site même (par création d’une pépinière spécialisée sur 2 800 m

2 installée en partie Nord-Ouest du

site dans la bande de délaissés de terrain réglementaires le long de la Ravine Lablanche). Ainsi, la flore indigène plantée sera choisie parmi les espèces de la palette végétale présentée dans l’annexe 2 du rapport d’ECO-MED Océan Indien joint en annexe 3.

Voir annexe 2 de l’étude écologique réalisée par ECO-MED Océan Indien (en annexe 3)

Ainsi, 20 000 plants indigènes originaires génétiquement du site produits pendant les 5 années d’exploitation (dans le respect de la mesure R2 présentée dans le chapitre 9.6 en page 329) seront plantés sur la surface de 11 hectares à reboiser, soit une densité moyenne de 1 plant pour 5,5 m² environ. Toutefois, afin d’obtenir des résultats plus efficaces face à l’importante pression exercée par les invasions biologiques, les principes de reconstitution suivants seront appliqués :

Afin d’optimiser la reconstitution, seront créés des bosquets de végétation indigène avec des densités de plants de l’ordre de 1 plant/m², conformément à ce qui est préconisé dans la zone pour faire de la restauration écologique forestière (Triolo 2005). Cela présente également l’avantage d’agréger les plantations en vue de l’optimisation des suivis et de l’entretien et d’éviter des plantations disparates dont l’efficacité serait moindre.

Les zones non plantées ne seront pas recouvertes de terre végétale afin de mieux contrôler la recolonisation par les espèces invasives en évitant de disséminer la banque de graines d’espèces exogènes sur des zones non plantées, et pour favoriser la régénération d’espèces indigènes pionnières (fougères type Pteridium aquilinum ou Dicranopteris linearis, espèces pionnières type Agarista salicifolia) sur sol pauvre et minéral (coulée de lave). Des fougères mises en jauge à la marge du périmètre d’extraction seront remobilisées sur ces secteurs.

Les zones plantées denses seront disposées de façon à être connectées aux ravines du secteur et seront positionnées dans un but de continuité écologique.

Les plantations se feront par creusement ponctuel de trous dans le fond de fouille et remplissage avec les terres de découverte du site pour la plantation des essences d’arbres et d’arbustes (cette solution a été préférée à la reconstitution d’un sol épais sur toute la surface du fond de fouille pour prévenir le risque d’implantation d’espèces exotiques envahissantes EEE et le risque de ravinement du sol). Le schéma ci-dessous illustre la méthodologie de plantation envisagée.

Figure 139 : Principes de la restauration écologique boisée

projet LIFE+ Corexerun (PNR 2014)

3 : lutte contre les EEE ;

4 : réalisation des trouées avant plantation ; 5 : plantation et arrosage des plants ; 6 : entretien,

paillage autour des plants ; 7 : suivi des

plantations.


ATDx 380

10.5.5 Aménagement des chemins d’accès Des chemins d’exploitation avec une pente moyenne de 8 % et maximale de 12-13 % seront restitués dans les parcelles agricoles recréées. Ces chemins auront une largeur suffisante pour le passage d’un tracteur (ils auront les mêmes dimensions que les chemins actuels qu’ils vont remplacer) et ils seront revêtus de tout-venant compacté sur 30 cm au moins pour assurer leur portance et éviter qu’ils ne deviennent boueux et ne s’orniérisent par temps de pluie. Ils seront raccordés à la voie d’accès au site et permettront d’atteindre la partie reboisée au-dessus pour l’entretien des plantations.

10.5.6 Aménagements hydrauliques En raison de la situation de l’emprise du projet sur des terrains où transitent des ruissellements pluviaux importants en cas de fortes pluies, plusieurs aménagements hydrauliques réalisés au début du projet seront maintenus dans le cadre de la remise en état et d’autres seront spécifiquement créés pour répondre aux spécificités de gestion hydraulique du site réaménagé. Ils sont les suivants :

Les aménagements pérennes mis en œuvre dans les premiers mois du projet, comprenant :

o un fossé intercepteur aval enherbé placé sur la limite Est du site pour collecter l’intégralité des ruissellements pluviaux du site et de deux bassins enherbés de rétention/décantation avec exutoire gravitaire vers la Ravine Lablanche de type fossé enherbé avec diffuseur ;

o des merlons enherbés pérennes Nord, Est et Nord-Est végétalisé de 2 m de haut et 5 m de large dans la bande des 10 m, pour épauler les ruissellements.

Les aménagements pérennes mis en place après exploitation du site dans le cadre de sa remise en état, comprenant :

o un fossé enherbé de collecte des ruissellements pluviaux à l’amont de la zone agricole pour la protéger des ravinements en déviant ces eaux directement vers la Ravine Lablanche via un diffuseur ;

o un fossé enherbé de collecte des ruissellements pluviaux à chaque extrémité Est de chaque terrasse agricole réaménagée (chaque terrasse étant un plan penté de 15% maximum vers l’Est) ;

o un fossé enherbé périphérique aux terrasses agricoles réaménagées en limite Sud du site (constitué d’une succession de chutes réduites pour absorber la pente) qui va recevoir les eaux de chaque fossé susnommé pour les acheminer jusqu’au fossé intercepteur Est aval et ses 2 bassins de rétention/décantation.

Ils sont décrits et figurés de manière précise dans le chapitre 9.3.2 en page 312. Pour connaitre précisément leurs caractéristiques techniques et les bases de leur dimensionnement, on se reportera à l’étude hydraulique d’Artélia jointe en annexe 6.

Voir étude hydrologique et hydraulique du bureau d’études Artélia (annexe 6) Voir plan des aménagements hydrauliques provisoires et définitifs au 1/3 000

ème (en page 311)

Il est à noter que la remise en état de la partie forestière ne prévoit pas de couche de terre végétale étalée sur toute la surface mais des fouilles ponctuelles pour les plantations. Cette disposition a été volontairement demandée par ECOMED pour limiter les risques d’érosion ; ainsi, la terre ne risque pas de se faire emporter par les fortes pluies et les terrains en place dégagés par l’extraction de carrière (bien compactés naturellement) sont plus résistants à l’érosion. Et le fossé en aval a été spécifiquement dimensionné pour gérer les écoulements venant de l’ensemble de cette partie du site pour une période de retour centennale et en considérant le réaménagement retenu tel que sus-décrit : il est dimensionné pour collecter sans déborder et résister aux flux (débits, vitesses) qui seront induits par l’évènement pluvio-orageux centennal tombant sur cette partie du site. A rappeler enfin que la voie d’accès sera conservée à l’issue de l’exploitation de la carrière afin de desservir le projet de réaménagement agricole et boisé ainsi que les parcelles agricoles qu’elle traverse (il n’y aura donc pas retour de l’état initial au droit de l’accès au terme de l’exploitation de la carrière). Les aménagements hydrauliques qui lui sont associés seront donc aussi conservés (voir leur description dans le chapitre 9.3.6.2 en page 325 et sur le plan de la page 321.

Voir plan des aménagements hydrauliques de la voie d’accès au 1/5 000ème

(en page 321)


ATDx 381

10.6 Echéancier des travaux de remise en état Les travaux de remise en état seront coordonnés à l’avancement de l’exploitation, pour ce qui concerne l’opération de remblaiement. Celle-ci démarrera depuis la partie Est puis continuera vers l’Ouest, selon les mêmes modalités de progression que le phasage d’exploitation. Les travaux de réaménagement de la zone de traitement et de stockage ne seront faits, quant à eux, qu’à la fin de l’exploitation de la carrière et après que les installations de traitement aient été évacuées, à l’exception des merlons périphériques de protection mis en place au début du projet et végétalisés dans les mêmes délais.

Voir plans de phasage (en pièce technique 10)

La reconstitution du sol agricole et sa remise en culture et le reboisement n’auront, quant à eux, lieu qu’à la fin de l’exploitation intégrale de la carrière.

10.7 Coûts de la remise en état

MONTANT (€HT)

Remblaiement partiel de l’excavation Intégré aux coûts d’exploitation

du gisement

Constitution des falaises (purge et déstructuration ponctuelle)

prix au m2 : 3 €

linéaire : 29 100 m2

87 300 €

Reprofilage des talus et modelage topographique

prix au m2 : 3 €

linéaire : 180 000 m2

540 000 €

Mise en place et amendement de la terre végétale

prix au m3 : 5 €

volume : 100 000 m3

500 000 €

Reboisement

prix au temps passé

nombre de plants : 20 000 plants

16 800 €

Plantation des haies et des talus inter-terrasses

prix au m2 : 1 €

surface : 15 000 m2

15 000 €

Constitution des chemins d’exploitation agricole

prix au ml : 30 €

linéaire : 1 000 m

30 000 €

Conservation de la voie d’accès Intégré aux coûts d’exploitation

du projet

TOTAL…………………………………………………………………………. 1 189 100 €

Le coût de la remise en état du projet est estimé à 1 189 100 €HT environ.


ATDx 382

11 MÉTHODES, DIFFICULTÉS ET AUTEURS DE L’ÉTUDE

Ce chapitre a pour objectif d’analyser les méthodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets du projet sur l'environnement ainsi que les difficultés éventuelles de nature technique ou scientifique rencontrées pour réaliser l’étude d’impact.

11.1 Méthodes utilisées pour réaliser l’état initial et l’évaluation des effets du projet L’étude d’impact vise trois objectifs fondamentaux :

Améliorer la conception des projets en prévenant leurs conséquences environnementales ; Eclairer la décision administrative (autorisation ou refus) ; Rendre compte auprès du public.

L’étude d’impact est une analyse technique et scientifique permettant d’envisager, avant que le projet ne soit réalisé, les conséquences futures positives et négatives du projet sur l’environnement. Elle est proportionnelle aux enjeux du territoire et du projet. Deux approches sont à dissocier dans la conduite de l’étude d’impact :

La phase d’étude accompagne l’élaboration du projet. Elle conduit le porteur de projet à faire des allers-

retours entre analyse des enjeux de l’état initial, évaluation des impacts et conception technique du projet et suppose donc une démarche itérative. Les étapes clés de cette approche sont présentées dans le chapitre « Raisons du choix du projet » ;

La phase rédactionnelle, qui est l’aboutissement du processus d’étude, retranscris de manière

technique et pédagogique la prise en compte de l’ensemble des problématiques environnementales et montre au lecteur la démarche d’analyse et de conception du projet.

11.1.1 Réalisation de l’état initial Pré-diagnostic environnemental

Un pré-diagnostic environnemental est réalisé avant la rédaction de l’état initial afin d’identifier parmi toutes les thématiques environnementales, les principaux enjeux du territoire devant être traités de manière approfondie dans l’étude d’impact. Il permet de définir le « cahier des charges » de l’étude et de respecter le principe de proportionnalité et de hiérarchisation des enjeux. Ce pré-diagnostic est également utile pour déterminer les expertises spécifiques à mener et les aires d’étude à considérer. Le pré-diagnostic environnemental s’appuie en particulier sur :

La consultation des cartographies interactives disponibles sur les sites internet de l’administration, qui recensent les zonages de protection et d’inventaires de l’environnement, des sites et du paysage, du patrimoine, des monuments historiques, etc. ;

La consultation de différentes bases de données ; La consultation des documents de planification et d’études générales disponibles (sites internet de

l’administration, des collectivités, des syndicats d’aménagement…) ; Une analyse des cartes topographiques et géologiques ; Des premières observations de terrain ; Une demande d’information auprès des services de l’état, des collectivités, des gestionnaires de

réseaux…

La liste des organismes contactés, ainsi que celle des bases de données consultées et la bibliographie sont données aux chapitres 11.1.3 et 11.1.4. Cadrage préalable

Un cadrage préalable du projet avec l’administration a été réalisé en amont de la rédaction de l’étude d’impact. Il a permis de recueillir l’avis de l’administration sur le degré de précision des informations que doit contenir l’étude d’impact. La démarche est détaillée aux chapitres 0 (avant-propos) et 7 (raisons du choix du projet). Expertises spécifiques

Le pré-diagnostic environnemental et le cadrage préalable avec l’administration ont permis de définir les principaux enjeux du territoire d’implantation du projet et de déterminer si des expertises spécifiques sont à mener.


ATDx 383

Ces expertises permettent de compléter les connaissances de l’état initial du site, de donner un avis d’expert sur les effets potentiels du projet et de conseiller le porteur de projet sur les orientations à donner au projet et sur les mesures à mettre en place.

Dans le cadre de la présente étude d’impact, les expertises spécifiques qui ont été menées ont porté sur les thèmes suivants :

Les habitats, la faune et la flore par le bureau d’études spécialisé Cyathea. La partie faune-flore est le volet naturel de l’étude d’impact ;

La partie agronomique par la Safer de La Réunion ; L’hydraulique et l’hydrogéologie par le bureau d’études spécialisé dans ces deux domaines Artélia ; Le paysage (diagnostic et maquette 3D) et le bruit (mesures de bruit et simulations acoustiques) par le

bureau d’études ATDx. Analyse de l’état initial

L’objectif de l’analyse de l’état initial d’un site est de disposer d’un état de référence zéro de l’environnement physique, naturel, paysager et humain du site avant que le projet ne soit implanté. Il doit fournir des données suffisantes pour identifier, évaluer et hiérarchiser les effets potentiels du projet.

L’analyse de l’état initial décrit de façon précise et détaillée les différentes composantes de l’environnement, leurs caractères spécifiques et significatifs et les tendances d’évolution. Il s’agit d’approfondir le recueil d’information effectué lors du pré-diagnostic environnemental. Il ne s’agit pas d’un simple inventaire de données mais d’une analyse éclairée du territoire.

Elle se base sur : L’analyse des données bibliographiques et des différentes consultations menées préalablement ; Des investigations de terrain.

Les investigations de terrains comprennent : Des observations de terrain ; Des prélèvements et mesures sur site ; La rencontre avec la population et les acteurs locaux.

Les expertises spécifiques menées dans le cadre de l’étude d’impact sont synthétisées pour en faire ressortir les principales conclusions. Elles sont jointes en totalité en annexe.

L’analyse de l’état initial se conclut par l’identification des principaux enjeux du territoire dans lequel s’inscrit le projet.

L’enjeu représente pour une portion du territoire, compte tenu de son état actuel ou prévisible, une valeur au regard des préoccupations patrimoniales, esthétiques, culturelles, de cadre de vie ou économiques. Les enjeux sont appréciés par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité, la richesse…L’appréciation des enjeux du territoire est indépendante du projet.

11.1.2 Evaluation des effets du projet

Les effets du projet sont identifiés pour toutes les étapes du projet (travaux préalables, exploitation, remise en état) et pour toutes ses composantes (installations principales et connexes). L’effet décrit la conséquence objective du projet sur l’environnement (par exemple un niveau de bruit).

Pour chacun des effets envisagés, une appréciation de leur impact est réalisée. Cette appréciation repose sur le croisement des effets positifs ou négatifs liés au projet avec la sensibilité du milieu et introduit une échelle de valeurs (un même niveau de bruit peut avoir un impact fort ou faible suivant la localisation des riverains).

Les impacts du projet sont d’abord appréciés pour le projet brut, sans mesure appliquée. Ces impacts bruts permettent de définir la sensibilité des différentes composantes de l’environnement vis-à-vis du projet et de définir des mesures adaptées. Les impacts sont ensuite appréciés en prenant en compte les mesures appliquées (impacts résiduels).

Les différentes méthodes possibles pour évaluer les effets du projet sur l’environnement sont les suivantes : L’avis d’expert ; La méthode qualitative comme par exemple la réalisation de photomontages ou de simulations 3D pour

juger l’intégration du projet dans le paysage ; La prévision des incidences par analogie. Cette méthode repose sur la comparaison du projet avec les

effets constatés sur d’autres sites similaires. Il s’agit d’extrapoler les résultats acquis sur ces sites. Certains thèmes comme les émissions de poussières ou le paysage sont bien maitrisés par la profession et font l’objet de retours d’expérience (guides de bonnes pratiques, fiches métier…) ;

Les modèles de prévision quantitatifs. Il s’agit d’outils (logiciels, calcul) permettant de modéliser le projet et de quantifier ses effets pour une thématique donnée (simulation acoustique par exemple) ;

Utilisation de guides méthodologiques.


ATDx 384

Les critères pris en compte pour apprécier le niveau d’impact sont les suivants : Le risque encouru ; La réalité de l’impact (au regard des expériences acquises sur les projets similaires) ; L’importance de d’impact (quantification, extension spatiale, nombre de personnes touchées…) ; La qualité des entités touchées (public sensible, espèces protégées…) ; Le caractère réversible ou non ; La durée de l’impact.

Le tableau ci-après précise quelles méthodes ont été utilisées pour qualifier les impacts sur les principales thématiques étudiées :

Thématique Méthode principale utilisée

Sol, sous-sol, topographie, stabilité

Analogie et Avis d’expert pour la partie sol (expertise Safer) et la partie stabilité (expertise ARGEO)

Eaux souterraines, eaux superficielles

Avis d’expert (expertise Artélia)

Air et climat Analogie

Habitats naturels, faune et flore

Avis d’expert (expertise ECO-MED)

Sites et paysage Avis d’expert (expertise ATDx et Helios Paysages)

Patrimoine Avis d’expert (consultation de la DRAC)

Activités humaine, population agriculture

Analogie Avis d’expert (expertise SAFER)

Servitudes et réseaux Avis d’expert (consultation des gestionnaires de réseaux)

Poussières Analogie

Vibrations et projections Analogie, prévision quantitative (formule de CHAPOT)

Emissions sonores

Prévision quantitative : Mesures de bruit : conformément à l’arrêté du 23 janvier 1997. Appareil

utilisé : sonomètre intégrateur de précision type SOLO BLACK de classe 1, conformément à la norme NF EN 60804.

Simulations acoustiques : logiciel CadnaA version 4.0 de la société allemande DataKustik (logiciel de prévision du bruit dans l’environnement). Calculs réalisés conformément à la norme ISO 9613

Circulation Prévision quantitative (calcul du trafic)

Ressource Prévision quantitative (estimation des consommations)

Résidus et déchets Analogie

Hygiène, salubrité, sécurité publique

Analogie, éléments de l’étude de danger

Santé publique

Guides méthodologiques Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact de l’Institut de

Veille Sanitaire (INVS) Guide INERIS 2003 « Evaluation des risques sanitaires dans l’étude

d’impact » Circulaire DGS/SD7B/2006/234 du 30 mai 2006 relative aux modalités de

sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact

11.1.3 Bases de données et organismes consultés Organismes consultés

Thématique Organisme

Eaux (captages AEP) ARS 974

Patrimoine (Monuments Historiques et archéologie)

DRAC MH et SRA

Documents d’urbanisme, servitudes

Mairie de Saint-André

Réseaux Gestionnaires de réseaux


ATDx 385

Bases de données et sites internet consultés

Thématique Base de données / site internet

Topographie, occupation du sol, données du territoire

Géoportail (cartes IGN, photographie aérienne, données cadastrales)

Géologie Base infoterre - BRGM (carte géologique et base de données du sous-sol)

Hydrogéologie et hydrographie Qualité de l’eau

Base infoterre - BRGM (eaux souterraines et base de de données du sous-sol)

Portail Eau Réunion (système d’information sur l’eau)

Gest’eau (site des outils de gestion intégrée de l’eau)

ADES (données sur les eaux souterraines)

SANDRE (données et référentiels sur l’eau)

Fiches des masses d’eau du SDAGE

Climatologie Fiches météorologiques et roses des vents - Météo-France

Milieu naturel Outil cartographique et base de données communales – DEAL, DIREN

Sites et paysage Outil cartographique et base de données communales – DEAL

Base Mérimée – Ministère de la Culture

Population Insee

Activités économiques, touristiques et de loisir

Chambre de Commerce et d’Industrie

Commune, communauté de communes

Office de tourisme

Base des ICPE

Insee

Agriculture et sylviculture

Recensement général agricole (AGRESTE)

Base de l’INAO

Chambre d’agriculture

Patrimoine Base Mérimée – Ministère de la Culture

Infrastructures Conseil Général, Conseil Régional

Qualité de l’air Observatoire réunionnais de l'air

Qualité du sol Base BASIAS (recensement sites industriels)

Base BASOL (sites et sols polluées)

Déchets Conseil Général

Risques

Portail Prim.net

Plan Séisme (zonage sismique)

Base BDCavités - BRGM

Base BDMvt - BRGM

Base des ICPE

DEAL

Santé

ineris.fr

nvs.sante.fr

inrs.fr

epa.gov

sante.gouv.fr

iarc.fr

atsdr.cdc.gov

inchem.org

hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl1-lsp1/index_e.html

rivm.nl/bibliotheek/rapporten/711701025.pdf

oehha.ca.gov/risk/ChemicalDB/index.asp

euro.who.int/


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11.1.4 Bibliographie

Thématique Références bibliographiques

Sol, remise en état Réaménagement agricole des carrières - CEMAGREF- juillet 2002

Voir étude SAFER

Géologie

Carte géologique 1/50 000 et notice - BRGM

Schéma Départemental des Carrières de la Réunion

Campagnes de reconnaissance géologique

Avis géotechnique ARGEO

Hydrogéologie et hydrographie Qualité de l’eau

Fiches masses d’eaux souterraines et superficielles – système d’information sur l’eau de la Réunion

Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Réunion

Voir études Artélia

Climatologie Documents Météo-France

Rapport de Winergy, nov 2004

Milieux naturels Voir étude ECOMED

Sites et paysage Atlas des paysages de la Réunion

Voir étude ATDx et note Helios Paysages

Milieu humain Documents du SCOT Est Rapports INSEE

Bruit Etude acoustique du projet – ATDx – septembre 2014

Risques Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Réunion

Santé

Evaluation des risques sanitaires dans les études d’impact des ICPE - Substances Chimiques – INERIS – 2003

Guide pour l’analyse du Volet Sanitaire des études d’impact – INVS – Février 2000

Poussières Minérales et Santé – INERIS – Bulletin n°12 Mars 2006, Bulletin n°11 Décembre 2005 et Bulletin n°9 Novembre 2004

Tableaux des maladies professionnelles – Régime Général – R 25 – INRS – 28 mars 2003

Valeurs limites d’exposition professionnelle aux agents chimiques en France – Mise à jour 2004 - ND2098 - INRS 2003,

National Ambient Air Quality Standards (NAAQS) – US Environmental Protection Agency – Octobre 2006

Health Aspects of Air Pollution with Particulate Matter, Ozone and Nitrogen Dioxide – Report on a World Health Organisation Working Group – Bonn, Germany – 13–15 January 2003

ROWLAND III James H., MAINIERO Richard – Factors affecting ANFO fumes

production – Proceedings of the 26th Annual Conference on Explosives and Blasting Technique (Anaheim, CA, Feb. 13-16, 2000). Vol. 1. Cleveland, OH: International Society of Explosives Engineers, 2000 Feb – [en ligne] – disponible sur : http://www.cdc.gov/niosh/mining/pubs/programareapubs12.htm

11.2 Difficultés éventuelles rencontrées lors de la réalisation de l’étude Aucune difficulté particulière n’a été rencontrée lors de l’élaboration de la présente étude d’impact. A noter toutefois des conditions climatiques particulièrement défavorables à la prospection du papillon Antanartia borbonica borbonica (espèce protégée) lors des inventaires des milieux naturels menés en septembre et octobre 2014 par ECO-MED Océan Indien (voir leur rapport d’état initial joint en annexe 3), qui n’ont pas permis de le contacter alors que la zone basse du site (zone Nord-Est) présente un fort potentiel pour ce lépidoptère.


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11.3 Auteurs de l'étude Les personnes ayant participé à cette étude sont : Pour la Société GUINTOLI :

Monsieur Emmanuel Gautier

Monsieur Lionel Bernard

Monsieur Eric Dontenville Pour la Société ATDx :

Monsieur Rodolphe Salles

Monsieur Ludovic Boise

Madame Marie-Anne Muller

Madame Hélène Roille La réalisation, le montage et le suivi de ce dossier ont été assurés par ATDx, d’après les informations données par la société GUINTOLI et sous sa responsabilité et d’après les études hydrauliques, hydrogéologiques, agronomiques et des milieux naturels faites par les spécialistes suivants : Pour la Société ARTELIA qui a réalisé l’étude hydraulique et l’étude hydrogéologique :

Monsieur Laurent David

Monsieur Thomas Rogelja

Madame Laura Devernay Pour la Société ECO-MED Océan Indien qui a réalisé l’étude des milieux naturels :

Monsieur Pierre-Yves Fabulet

Monsieur Stéphane Augros

Monsieur Dominique Hoareau

Monsieur Arnaud Le Goff

Monsieur Romain Calleau Pour la Société BIOTOPE qui a réalisé l’expertise complémentaire des milieux naturels :

Monsieur Yves Capon

Monsieur Jean-Sébastien Philippe Pour la SAFER de La Réunion qui a réalisé l’étude agronomique et l’analyse du réaménagement agricole :

Monsieur Thierry Kaufmant

Monsieur Yves Durand Pour Helios Paysages qui a réalisé la note paysagère complémentaire :

Madame Nathalie Alves Pour ARGEO qui a réalisé l’avis géotechnique :

Monsieur Olivier Martin