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Volume 48, numéro 2 13 septembre 2012 Le pavillon Vachon se refait une beauté avec son nouvel atrium, qui offre un vrai milieu de vie aux étudiants en science. p3 Marchez, courez, pédalez... La Semaine des transports collectifs et actifs commence le dimanche 16 septembre. p16 Enfin de la lumière ! photo Marc Robitaille

Le Fil 13 septembre 2012

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Journal institutionnel de l'Université Laval

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Page 1: Le Fil 13 septembre 2012

Volume 48, numéro 2 13 septembre 2012

Le pavillon Vachon se refait une beauté avec son nouvel atrium, qui offre un vrai milieu de vie aux étudiants en science. p3

Marchez, courez, pédalez... La Semaine des transports collectifs et actifs commence le dimanche 16 septembre. p16

Enfin de la lumière !

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le fil | le 13 septembre 2012

2 actualités

Courir pour la vieRéseau sentinelle, une équipe créée par le Comité de prévention du suicide à l’Université Laval, se joindra au mouvement Courir pour la vie, lors de la course du 10 km qui aura lieu le 16 septembre sur le campus. Les membres de la communauté universitaire qui désirent se join-dre au réseau peuvent le faire en visitant le site courirpourlavie.ca. Ils peuvent également faire un don en appuyant un coureur. À ce jour, plus de 8 200 $ ont été amassés par l’équipe pour le Centre de prévention du suicide de Québec.

L’eau au menu des rencon-tres Champlain-MontaigneLa 7e édition des Rencontres Champlain- Montaigne se déroulera à l’Université les 27 et 28 septembre sur le thème « Eau, villes et ter-ritoires ». Les discussions se feront autour du droit de l’eau, de la protection des ressources et de l’hydrosolidarité. Elles brosseront un por-trait détaillé de l’état de l’eau sur les territoires de la région Aquitaine et de la Capitale- Nationale et de leur ville principale, Bordeaux et Québec.

Les Rencontres Champlain-Montaigne sont un événement d’envergure internationale auquel sont associés les universités et les administra-tions municipales de Québec et de Bordeaux, la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale et le Conseil régional d’Aquitaine. Elles ont été instaurées dans la foulée des relations d’amitié et de coopération qu’entre-tiennent les deux cités depuis leur jumelage en 1962. J. H.

www.rencontreschamplainmontaigne.ca

ERRATUMUne erreur s’est glissée dans la rubrique « Ils ont dit… » du 6 septembre. Le professeur de la Faculté de médecine qui s’exprimait sur l’éclo-sion de légionnellose s’appelle Roger C. Levesque, et non Robert. Nos excuses.

Le journal de la communauté Universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditrice : Hélène Côté, directrice des com-munications

Rédactrice en chef : Mélanie Saint-HilaireJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale GuéricolasSecrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de repro- graphie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

L’étude qui change toutUne faille méthodologique découverte par des chercheurs de la Faculté de médecine risque de créer un petit tsunami dans le monde de la recherche sur le X fragile

Le professeur Edouard Khandjian, de la Faculté de médecine, dans son laboratoire de l’Institut universitaire de santé mentale de Québec. photo Marc Robitaille

Une méthode utilisée depuis 2001 par la plupart des chercheurs qui étudient le syndrome du X fragile comporte une faille importante. C’est ce que soutien-nent le professeur Edouard Khandjian et ses collaborateurs de l’Institut uni-versitaire de santé mentale de Québec dans un récent numéro de la revue PLoS ONE. Cette faille laisse planer des doutes sur les conclusions de certaines études menées depuis 11 ans sur cette maladie. « Il s’agit d’une situation déli-cate étant donné que certains de ces tra-vaux ont été publiés dans Cell, Procee-dings of the National Academy of Scien-ces, Nature et autres journaux de haute visibilité », commente le professeur Khandjian, de la Faculté de médecine.

Le syndrome du X fragile est la prin-cipale cause de retard mental hérédi-taire. Il se manifeste chez l’enfant par un retard d’apprentissage du langage et par des comportements hyper- actifs ou autistiques. Cette maladie frappe davantage les garçons (1 sur 4 000) que les filles (1 sur 6 000).

Le mauvais fonctionnement neuronal

des personnes atteintes serait dû à une déficience en FMRP (Fragile X Mental Retardation Protein). Normalement, ces protéines se lient aux ARN messagers produits dans le noyau des neurones et forment, avec d’autres protéines, des granules d’ARN. Les FMRP bâillonnent l’ARN messager jusqu’à ce que les gra-nules soient livrés, par la voie de micro-tubules, à la région de la cellule où doit se dérouler la synthèse des protéines, ce qui peut représenter une distance allant jusqu’à un mètre chez l’humain. « Les microtubules sont comme des rails sur lesquels circulent des wagons(les gra-nules) qui transportent l’information génétique (les ARN messagers) vers des usines distantes, spécialisées dans la synthèse de protéines impliquées dans la plasticité des neurones », explique le professeur Khandjian.

En 2001, l’équipe de Steve Warren de l’Emory University à Atlanta annonçait avoir mis la main sur un anticorps spéci-fique au FMRP, le 7G1-1. « Grâce à cet outil, il était désormais possible d’isoler, de doser, d’analyser et de séquencer les

FMRP, précise le professeur Khandjian. C’est vite devenu l’outil de travail de la plupart des grands laboratoires qui étu-dient le syndrome du X fragile. »

En 2004, des tests effectués à l’aide de cet anticorps par l’équipe du profes-seur Khandjian soulèvent les premiers doutes sur la soi-disant spécificité de l’outil. « Nos résultats suggéraient que l’anticorps reconnaissait simultanément deux protéines, souligne le chercheur. Comme nous étions déjà très occupés avec nos travaux, les choses en sont restées là jusqu’à ce que je présente nos résultats lors d’un colloque tenu au New hampshire en 2008. » Réponse du professeur Warren : il y a probablement eu contamination des anticorps utilisés par l’équipe de l’Université Laval.

Pour tirer l’affaire au clair, le profes-seur Khandjian demande l’intervention d’un tiers. L’équipe de John Schrader, de l’University of British Columbia, reprend les expériences et arrive aux mêmes conclusions que les chercheurs de la Faculté de médecine. L’anticorps réagit avec FMRP, mais aussi avec une autre protéine, la Caprin1.

« Au-delà du problème de spécificité de l’anticorps, la grosse surprise a été que Caprin1 est un partenaire de FMRP. Les deux protéines fonctionnent de concert dans les neurones pour transporter les granules d’ARN et auraient même en commun certains ARN messagers, ajoute le professeur Khandjian. Il se pourrait que Caprin1 compense partiel-lement l’absence de FMRP et permette aux personnes atteintes du syndrome du X fragile de vivre une vie relative- ment normale. »

Ces résultats risquent de produire un petit tsunami dans le monde de la recherche sur le X fragile. Il faudra faire un bon ménage dans les études réalisées depuis 2001 à l’aide de l’anticorps 7G1-1 afin de déterminer ce qui tient encore la route. Les équipes qui recouraient à cet anticorps devront aussi revoir leurs méthodes de travail. Ce n’est pas le cas de l’équipe du professeur Khandjian, qui utilise depuis quelques années des anti-corps spécifiques au FMRP, développés dans ses laboratoires. « Il reste quelques expériences que nous voulons réaliser avec ces anticorps. Après quoi j’ai l’in-tention de les mettre à la disposition des chercheurs qui voudraient les utiliser .»

L’article paru dans PLoS ONE est signé par Rachid El Fatimy, Sandra Tremblay, Alain Dury, Paul De Koninck et Edouard Khandjian, de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, et Samuel Solomon et John Schrader, de l’Univer-sity of British Columbia.

en bref

par Jean  Hamann

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le fil | le 13 septembre 2012

3actualités UL

Une surprise de taille attendait les étu-diants de la Faculté des sciences et de génie lors de la rentrée d’automne. À la suite de travaux qui ont coûté 8 M $, le pavillon Alexandre-Vachon dispose maintenant d’un carrefour d’activités. L’Atrium, comme on l’appelle, consiste en un vaste espace de 735 mètres carrés et haut de 23 mètres. Jusqu’à 500 personnes peuvent s’y asseoir en même temps. On y trouve notamment une aire de restauration et un nouvel ascenseur facilitant l’accès à tous les

Un nouvel atriumétages du pavillon.

« C’est un milieu de vie et de rencon-tre, souligne Denis Bussière, directeur général de la Faculté. Les travaux ont aussi permis de réunir l’ensemble des associations étudiantes du pavillon dans un lieu plus central, à l’étage sous l’Atrium. »

L’Atrium occupe l’emplacement de l’ancienne bibliothèque de premier cycle. On y accède par le hall d’entrée du pavillon, au niveau du stationnement. Son orientation ouest, une généreuse

par Yvon Larose

Après un printemps et un début d’été assez mouve-menté du côté de la gestion de l’offre de cours, les choses rentrent maintenant dans l’ordre. L’engagement de Pau-line Marois de respecter sa promesse électorale de sup-primer la hausse des droits de scolarité a eu un effet immédiat sur les associations étudiantes du campus qui s’interrogeaient sur la suite du mouvement. L’ÆLIÉS

Retour en classe

ainsi que les associations de sociologie, de philosophie et d’anthropologie ont décidé de reprendre le chemin des salles de cours.

Le Vice-rectorat aux études met donc la dernière main à la mise en place de la rentrée par étapes – rentrée déjà bien amorcée. Le vice-recteur, Bernard Garnier, a discuté et approuvé au fur et à mesure les procédures de reprises de cours des di f férents

départements. Selon les pro- grammes, des cours se sont donnés par vidéo ou pen-dant la fin de semaine. Des professeurs ont aussi apporté une aide ponctuelle à cer-tains groupes d’élèves. Déjà, des groupes d’étudiants de sociologie ou de philoso-phie mettent les bouchées doubles pour terminer leur session d’hiver d’ici le début d’octobre.

« Avec le recul, je constate que les professeurs et les chargés de cours se sont montrés très collaborateurs dans l’immense majorité des cas, témoigne le vice-recteur.

Fin de la première phase des travaux de rénovation au pavillon Alexandre-Vachon

Les étudiants en science disposent maintenant d’un véritable milieu de vie. photo Marc Robitaille

fenestration ainsi qu’un puits de lumière favorisent une luminosité maximale. « Les concepteurs ont porté une atten-tion particulière à l’acoustique », indique le directeur.

L’ouverture de l’Atrium met un point final à la première phase d’importants travaux de mise aux normes et de réno-vation du pavillon Alexandre-Vachon. Cette étape aura nécessité des inves-tissements de 15 M $. En tout, 85 M $ seront injectés dans la modernisation de ce bâtiment construit en 1962.

Les étudiants et leurs orga-nisations ont bien joué le jeu aussi. »

Même si les jeunes qui ont fait la grève pendant plusieurs mois se réjouissent de la déci-sion prise par le nouveau gou-vernement du Québec, ils ne signent pas pour autant un chèque en blanc à l’équipe de Pauline Marois. « La grève cesse, mais nous restons vigi-lants, commente Hind Fazazi, étudiante en philosophie et en science politique. Nous sommes heureux dans mon association que la hausse soit annulée, mais l’ambiance était plutôt tiède durant le

vote en assemblée générale. On verra aussi si la loi 12 (issue du projet de loi 78) est bel et bien abrogée et si les bonifications des prêts et bourses annoncées en avril sont maintenues. »

Jovan Guénette, étudiant en dernière année de sociologie, partage ce sentiment doux-amer. Il reste persuadé que la grève a poussé le Parti québé-cois à davantage s’engager en matière d’éducation univer-sitaire. À ses yeux, toutefois, la victoire étudiante n’est pas définitive. « On pour-rait retourner en assemblée générale si le gouvernement

ne va pas assez loin dans la réalisation de ses promes-ses, comme celle sur la tenue d’un sommet », note-t-il.

Des groupes d’étudiants mettent les bouchées doubles pour terminer leur session d’hiver par Pascale Guéricolas

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4le fil | le 13 septembre 2012actualités UL

Le taux de règlement à l’amiable se situe au-delà de 70 %

Traiter le harcèlement par la médiation

Certains étudiants deviennent agressifs quand ils n’obtiennent pas la note dési-rée. Ils vont élever le ton. Ils vont par-fois même proférer des menaces envers le professeur. « Certains, dans un travail de groupe, harcèlent les autres tout en ne travaillant pas eux-mêmes, signale Jacques Moreau. Ces comportements intimidants font partie de la probléma-tique de santé mentale que l’on observe sur le campus. »

Jacques Moreau a dirigé le Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement(CPIMH) jusqu’à une date récente. Le 28 juin, il déposait son rapport annuel 2011-2012 au Conseil d’administration. « Les problèmes de santé mentale qui perturbent le milieu d’études sont assez préoccupants, ici comme dans toutes les autres universi-tés, indique-t-il. Dans la dernière année, 13 cas d’étudiants souffrant de troubles divers ont été signalés au CPIMH. Cela représente une hausse importante. » L’organisme recommande de former un comité pour documenter ce problème et développer des modes d’intervention.

Le CPIMH s’est aussi penché sur l’encadrement des étudiants aux cycles supérieurs. « À la base, souligne le directeur sortant, la relation entre le professeur-chercheur et son étu- diant doit être sereine. Il arrive que cette relation se détériore gravement, con-duisant même parfois, dans le pire des cas, à l’exploitation de l’étudiant par le professeur-chercheur. »

En un an, 12 cas d’encadrement

Jacques Moreau a implanté une approche audacieuse de traitement précoce des conflits. photo Marc Robitaille

Traiter le harcèlement par la médiation

inadéquat ont été signalés. « Je suis convaincu que cela ne représente que la pointe de l’iceberg », soutient Jacques Moreau. Les types de prob-lèmes d’encadrement sont multiples et loin d’être exclusifs à l’Université Laval. Ils trouvent un écho par-ticulier chez les étudiants étran- gers. « Ces étudiants ne connaissent pas nos us et coutumes et n’osent pas se défendre, ce qui amplifie la situation. » Le directeur recommande la formation d’un comité d’experts indépendants qui étudierait les relations malsaines détectées dans l’encadrement aux cycles supérieurs.

En 2011-2012, le CPIMH a reçu des demandes d’aide d’étudiants aux trois cycles ainsi qu’au postdoctorat, mais aussi d’employés membres de six

syndicats et de gestionnaires. Il a réalisé 85 activités ou rencontres de sensibili-sation qui ont attiré 4 116 personnes. Parmi elles, 4 021 étudiants et 59 ges-tionnaires. En quatre ans, le nombre de dossiers a triplé, passant de 34 à 118. « C’est un signe que l’on nous connaît de plus en plus dans la communauté uni-versitaire, estime Jacques Moreau. Les situations signalées sont aussi de plus en plus récentes. »

Durant la dernière année, le centre n’a reçu que deux plaintes formelles de harcèlement. Durant son mandat, le directeur sortant a implanté un pro-cessus de traitement précoce des situa-tions présumées de harcèlement. « Nous intervenons par la conciliation et par la médiation, ainsi que par la prévention, souligne Jacques Moreau. En 2011-2012, le taux de règlement à l’amiable se situe au-delà de 70 %. »

Une nouvelle approche permet de mieux gérer les conflits qui éclatent parfois pendant les études aux cycles supérieurspar Yvon Larose

en bref

Une nomination pour Hélène Lee-GosselinHélène Lee-Gosselin, titulaire de la Chaire Claire-Bonenfant à l’Université, a été invitée à siéger à la Commission de la recherche et de l’enseignement universitaires, un comité du Conseil supérieur de l’éducation. Elle fait partie de la trentaine d’experts que le pré-sident du Conseil, Claude Lessard, a invités afin qu’ils puissent partager leurs connais-sances en cette matière. Elle participera aux travaux jusqu’en août 2015. Les membres des commissions sont nommés par le Conseil après consultation des établissements et des organismes intéressés par le secteur d’ensei-gnement visé. Ils n’agissent pas à titre de porte-parole de leur organisation respective, mais contribuent à assurer la diversité des perspectives. Le Conseil guide le ou la mi-nistre de l’Éducation, du Loisir et du Sport sur toute question relative à l’éducation.

Michel Audet dirige les études internationalesMichel Audet, qui était récemment le com-missaire général du premier Forum mondial de la langue française, est devenu le nouveau directeur de l’Institut québécois des hautes études internationales. « C’est un honneur pour moi de prendre la direction de cette insti-tution universitaire qui fait l’envie de beaucoup d’universités et qui repose sur la synergie des disciplines et facultés de notre communauté universitaire », a-t-il déclaré. Le professeur titu-laire au Département des relations industrielles de l’Université Laval occupait auparavant, de 2007 à 2011, le poste de représentant du gou-vernement du Québec à la Délégation perma-nente du Canada auprès de l’UNESCO à Paris. Michel Audet détient un doctorat en relations industrielles de l’Université de Montréal.

Obtenir une bourse d’un organisme subventionnaireIntéressé à obtenir une bourse d’un organisme subventionnaire? Les 13 et 14 septembre, le Bureau des bourses et de l’aide financière organise des rencontres d’information sur les différents programmes. Il donnera des conseils précieux pour quiconque veut formuler une demande. Les étudiants en sciences humaines et sociales, musique, arts, lettres et langues ont rendez-vous le jeudi 13 septembre à 11 h 30 au local 1A du pavillon Charles-De Koninck. Pour les étudiants aux cycles supérieurs en santé, les Instituts de recherche en santé du Canada offrent un séminaire en ligne sur les enjeux relatifs aux concours le jeudi 13 septembre à 13 h 30 au local 2326 du pavillon Alphonse-Desjardins. Enfin, les étudiants en sciences naturelles et génie auront leur séance le ven-dredi 14 septembre à 11 h 45 au local 2880 du pavillon Alexandre-Vachon.

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5le fil | le 13 septembre 2012 actualités

La qualité de la langue dans un CV constitue le facteur le plus important aux yeux des employeurs

Il suffit de pénétrer dans une librairie pour se rendre compte du vaste espace accordé au roman. Et pour cause : voilà un genre littéraire qui se vend très bien, à l’instar des livres pra-tiques sur la cuisine, la santé, le jardinage ou la psycholo-gie populaire. Selon Mélodie Simard-Houde, doctorante en études littéraires, la raison de cette popularité est fort simple : on ouvre un roman en sachant que quelqu’un va nous raconter une histoire.

« Le roman est un genre lit-téraire dont l’importance saute aux yeux, dit-elle. Cela mérite toutefois d’être mis en ques-tion. Est-ce que cette popu-larité signifie nécessairement qu’il a quelque chose d’inté-ressant et de nouveau à dire sur le monde ? S’écrit-il encore de grands romans, de grandes œuvres ? Plusieurs des auteurs que nous avons interrogés ont une réponse assez pessimiste à ces questions », souligne Mélodie Simard-Houde.

Cette lectrice avertie signe quelques textes dans le der-nier numéro de la revue Cha-meaux , créée en 2009 par des étudiants en études lit-téraires. Lancé tout récem-ment à la librairie Saint-Jean- Baptiste à Québec, le 5e numéro

propose un dossier intitulé « Le roman en question ». En plus de quelques essais, il présente des entrevues réalisées auprès de spécialistes.

« Une partie du succès du roman provient de sa relation avec d’autres médias, notam-ment le cinéma, explique la doctorante. Lorsqu’un film est populaire, les ventes du livre s’en trouvent bonifiées, et celui-ci se hisse au sommet des meilleurs vendeurs. On n’a qu’à voir en ce moment le succès de la trilogie The Hunger Games de Suzanne Collins, ou encore tous les romans réédités avec une cou-verture représentant une image tirée du film. C’est essentielle-ment le roman qui bénéficie de cette visibilité, car on n’adapte pas les recueils de poésie, et plus rarement les pièces de théâtre. »

Pourquoi y a-t-il des romans qui ne vieillissent pas tandis que d’autres prennent des rides très vite ? « André Gide disait en gros que les grandes œuvres étaient mieux comprises par les générations futures que par leurs contemporains, dit la jeune femme. Cela ne veut pas dire que ces œuvres sont en avance sur leur époque, mais plutôt qu’elles réussissent à se déga-ger des lieux communs de leur temps. C’est précisément ce qui

Le roman en questionLa revue étudiante Chameaux pose un regard critique sur ce genre lit-téraire dont la grande popularité fait ombrage aux autres

Mélodie Simard-Houde au lancement du cinquième numéro de la revue d’analyse littéraire Chameaux, le 7 septembre, avec Justin Moisan et Thomas Carrier-Lafleur, aussi membres du comité éditorial. photo Marc Robitaille

Une partie du succès du roman provient de sa relation avec d’autres médias, notamment le cinéma

»

par Renée Larochelle

La plupart des employeurs conservent les curriculum vitae pertinents qu’ils reçoivent, même si aucun poste n’est affiché. Les fautes d’orthographe dans un CV et une lettre de présentation irri-tent la presque totalité d’entre eux. Enfin, pour évaluer un can-didat en entrevue, plus de quatre employeurs sur cinq privilégient les questions traditionnelles comme « quelles sont vos forces? » et « qu’est-ce qui vous motive? ».

Ce sont là quelques-uns des faits saillants d’une enquête en ligne menée à l’automne dernier par le Service de placement de l’Université. Au total, 576 profes-sionnels ont répondu, dont des chefs d’entreprise, des respon-sables de ressources humaines et des responsables de la production. Presque la moitié des entreprises répondantes sont établies dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Près d’une société sur deux emploie 50 personnes et moins.

« Notre clientèle se compose très majoritairement d’étudiants f inissants avec peu ou pas d’expérience, explique André Raymond, directeur adjoint du Service de placement. Nous leur disons depuis plusieurs années de ne pas attendre qu’une entreprise affiche un poste avant de bouger, mais de l’approcher directement, considérant que 80 % des emplois disponibles ne sont pas affichés. Ces candidatures spontanées, 90 % des répondants vont en tenir compte. »

L’enquête révèle que la qualité de la langue dans un CV et une lettre de présentation constitue le facteur le plus important aux yeux des employeurs. « Mal-gré d’excellentes compétences, poursuit André Raymond, les employeurs vont tenir pour acquis qu’un candidat qui ne prend pas la peine d’écrire dans un français impeccable aura tendance à bâcler son travail. »

Nous embauchons !Le Service de placement a enquêté sur les pratiques et méthodes de recrutement de centaines d’entreprises par Yvon Larose

Plus d’un employeur sur deux apprécie qu’un candidat pose des questions tout au long de l’entrevue.

Dans un curriculum vitae, l’expérience de travail et les études arrivent ex æquo au premier rang des facteurs les plus importants aux yeux d’un employeur. Plus des deux tiers des répondants se disent à l’aise avec un CV de deux pages, pourvu qu’il soit clair et pré-cis. Près de la moitié des employ-eurs vérifient systématiquement les références des candidats. Plus de la moitié des entreprises sont actives dans les réseaux sociaux pour leur recrutement. Enfin, près des deux tiers des répon-dants se laissent influencer par leur première impression d’un candidat. « Cet aspect est toujours d’actualité, indique le directeur. C’est pourquoi nous recomman-dons aux candidats qui vont en entrevue de s’habiller en fonction du poste convoité et comme s’il s’agissait de leur première journée au travail. À compétence égale, celui qui se présente mieux va obtenir l’emploi. »

On peut consulter les faits sail-lants de l’enquête sur les pra-tiques de recrutement 2011 à l’adresse suivante : www.spla.ulaval.ca/documents/pubspla/enquete2011.pd

les rend justes et vraies, des di- zaines voire des centaines d’an-nées plus tard. Elles ne paraissent pas périmées, car elles contien-nent davantage que le seul reflet d’une époque. »

Contrairement à certains lit-téraires qui reprochent à des séries populaires comme Harry Potter ou Twilight de privilégier l’histoire aux dépens du style et de la forme, Mélodie Simard-Houde estime que cela n’enlève rien à leur efficacité. « Ces séries seront sans doute retenues par l’histoire littéraire, affirme-t-elle, pour l’impact qu’elles auront eu sur une époque, tout comme Les mystères de Paris, un roman-feuilleton d’Eugène Sue, qui a été lu par des milliers de personnes au milieu du 19e siècle. »www.revuechameaux.word-press.com

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6le fil | le 13 septembre 2012recherche

ils ont dit...

Jean-Yves Duclos, profes-seur en économie, souligne la hausse des emplois payés 30 $ l’heure et plus au Québec, qui sont passés de 410 000 à 662 000, entre 2006 et 2011. « Un premier facteur qui explique ce phé-nomène est l’éducation. La population est de plus en plus diplômée et cela per-met de créer des emplois plus spécialisés et donc mieux payés. »

Madeleine Pastinelli, pro-fesseure de sociologie, a commenté la décision de certains internautes de se débrancher des réseaux sociaux afin de pouvoir, disent-ils, « renouer avec le réel ». « Ce sont des gestes signifiants, mais ils sont anecdotiques. Les réseaux sociaux s’inscrivent dans la vie quotidienne à travers une multitude de pratiques. Il y a une invention, un apprentissage des règles du jeu social qui sont en muta-tion, et cet apprentissage, pour certains, ne se fait pas sans douleur. Cela fait que l’on s’investit dans cette vie sociale en ligne par épiso-des, selon ce qui se passe dans notre vie hors ligne. »

Madeleine Pastinelli, pro-fesseure au Département de sociologie Le Devoir,7 septembre

Sur les « suicides électroniques »

Sur l’importance de l’éducation

Sur l’élection de Pauline Marois

Jean-Yves Duclos, professeur au Département d’économique Le Journal de Québec, 6 septembre

Diane Lamoureux, professeure au Département de science politique et responsable du cours Fem-mes, féminisme et politiqueLe Devoir, 8 septembre

« Une première, c’est tou-jours important. Soixante-dix ans après l’obtention du droit de vote, on n’est pas à l’avant-garde non plus. Il y a plein de pays du tiers monde où les femmes exercent les plus hautes fonctions, sans parler des pays nordiques. » Diane Lamoureux, professeure de science politique, remet en contexte l’élection de Pauline Marois et son effet sur la cause des femmes.

Les bactéries peuvent provenir de champs agricoles, de fosses septiques ou encore des baigneurs eux- mêmes

«À la liste des indésirables qui fréquen-tent les plages du Québec, il faut main-tenant ajouter le nom de souches de E. coli résistantes aux antibiotiques. C’est ce que démontre une équipe de chercheurs canadiens, dont fait partie Patrick Levallois du Département de médecine sociale et préventive, dans un récent numéro du Canadian Jour-nal of Infectious Diseases and Medical Microbiology.

En 2004 et 2005, les chercheurs ont prélevé plus de 1300 échantillons d’eau à proximité de quelque 200 plages du Québec. Leurs analyses révèlent qu’en-viron le tiers de ces eaux est contaminé par des souches de E. coli résistantes à au moins un antibiotique. Dix pour cent des échantillons contenaient des E. coli résistants à au moins un antibiotique uti-lisé couramment pour traiter des infec-tions humaines.

Les chercheurs ont étudié environ 200 plages du Québec. Le tiers d’entre elles posait un risque de transmission de souches de E. coli résistantes aux antibiotiques.

Des souches de bactéries résistantes aux anti-biotiques se trouvent dans les eaux de baignade du Sud du Québec

E. coli à la plage

« La source de contamination est pro-bablement variable selon le plan d’eau, estime l’un des auteurs de l’étude, Pierre Chevalier, de l’Institut national de santé publique du Québec.

Les bactéries peuvent provenir de champs agricoles, de fosses septi-ques ou encore des baigneurs eux- mêmes, surtout s’il y a de jeunes enfants. »

Selon les chercheurs, les eaux de baignade représentent une source potentielle de bactéries résistantes aux antibiotiques pour les personnes qui s’adonnent à des activités aquatiques.

Rappelons que les gènes de résistance aux antibiotiques peuvent être transmis entre microorganismes. L’ingurgita-tion de E. coli résistants pourrait donc entraîner l’apparition de souches résis-tantes de microbes pathogènes présents dans le tube digestif et compliquer le traitement des infections qu’ils causent.

par Jean Hamann

Un tout nouveau cours verra le jour à la session d’hiver, soit Question de sociologie II : le printemps québécois. Destiné aux étudiants du baccalauréat, il sera donné par le professeur Olivier Clain. Ceux qui le suivront se demanderont quels sont les éléments qui ont per-mis à ce conflit, portant au départ sur un enjeu tradition-nel des luttes étudiantes au

La sociologie du printemps érableQuébec, de se transformer en un mouvement social de cette ampleur. Ils réfléchiront aussi en quoi ce mouvement a transformé la réalité collec-tive québécoise.

Selon le professeur Clain, il s’agira non seulement d’étudier ce mouvement sous toutes ses coutures, mais aussi « la manière dont s’est construit le discours qui conduit à la nécessité de

la hausse des droits de sco-larité : le sous financement chronique des universités québécoises et leur manque à gagner qui a mené à la “ juste part ” que les étudiantes et étudiants devraient payer ».

Plusieurs professeurs du Département de sociologie contribueront à son contenu. Par exemple, André Drainville viendra parler du « Printemps québécois dans la révolte

contre le néolibéralisme ». Simon Langlois abordera la question des « Classes moyennes au Québec et l’ac-cès à l’éducation ». Richard Marcoux se demandera si le Printemps québécois est celui d’une génération. Quant à Sylvie Lacombe, elle traitera de « Québec Spring : ce qu’en a dit la presse anglophone du reste du Canada ».

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7le fil | le 13 septembre 2012 société

Q3Trois questions à Jean-Yves Duclos sur l’avenir de l’économie québécoise

Jean-Yves Duclos photo Marc Robitaille

Ces gens n’ont pas reproduit le modèle conjugal tra-ditionnel dans leurs relations amoureuses actuelles

«

Les experts s’entendent pour dire que le gouvernement minoritaire dirigé par Pauline Marois n’aura pas la partie facile pour gérer la province. En plus de devoir conclure des alliances incontournables avec les deux partis de l’opposition, il affrontera les effets d’un climat éco-nomique morose aux États-Unis et en Europe. L’économiste Jean-Yves Duclos sort sa boule de cristal pour tenter de prédire le futur de l’économie d’ici.

Q Comment le gouvernement va-t-il relever les défis économiques qui l’attendent?

R Avec une dette plus importante que dans le reste du Canada, un taux d’im-position plus élevé que partout ailleurs en Amérique du Nord, une population vieillissante et de faibles perspectives de croissance économique par rapport à l’Ouest et même à l’Ontario, le Qué-bec fait face à d’importantes pressions. Il est vrai que le taux de chômage est plus faible que jamais depuis une vingtaine d’années mais, du coup, cela va être dif-ficile de faire encore mieux. Sans oublier que les dépenses en santé, en assurance médicament et dans le réseau des garde-ries vont augmenter. Ce cadre financier difficile limite donc les changements à venir à des choses relativement mineu-res, comme la disparition de la taxe santé, critiquée à la fois par la Coalition avenir Québec et le Parti québécois. Le premier budget au printemps 2013 s’annonce difficile, en particulier pour la lutte contre le déficit. Le PQ, qui ne s’est pas engagé à le réduire aussi rapidement que les autres partis, va sans doute faire des compressions dans des dépenses moins visibles comme les infrastructu-res. Le danger, c’est que la qualité des routes et des hôpitaux pourrait baisser si l’on coupe trop longtemps.

Q Le gouvernement libéral avait justement lancé beaucoup de projets d’infrastructure, en particulier le Plan Nord. Que va-t-il devenir?

R Pauline Marois est beaucoup moins chaude à l’idée de réaliser ce programme

que Jean Charest ne l’était, pour des rai-sons politiques, environnementales et sociales, mais aussi économiques. Le rendement du Plan Nord n’a rien d’as-suré, car les dépenses sont plus rapides que le retour sur l’investissement public, qui s’établit à moyen et à long terme. Il y a donc fort à parier que le PQ va frei-ner les dépenses d’infrastructures, sans pour autant annuler les dépenses déjà prévues, comme celles visant à refaire la route sur la Côte-Nord qui relie Baie-Comeau à la ville minière de Fermont. Cela dit, il faudra décider bientôt si le Québec embarque dans le Plan Nord, oui ou non, car on ne peut pas s’y enga-ger à moitié. Pour l’instant, les investis-seurs ne semblent pas trop inquiets face à un gouvernement de gauche et souve-rainiste, même si cela constitue toujours un facteur de risque pour les marchés. La nouvelle équipe peut compter sur une lune de miel et sur un appui des syn-dicats, du moins pour quelques mois.

Q Durant la campagne électorale, Pauline Marois a annoncé qu’elle dote-rait la Caisse de dépôt et placement du Québec d’un fonds de 10 milliards de dollars pour garder les sièges sociaux des entreprises au Québec. Qu’en pensez-vous?

R Le Parti québécois, de par sa philo-sophie, est plus sensible au nationalisme économique. Cela présente des avanta-ges, mais aussi des dangers qui ne sont pas suffisamment reconnus. La Caisse de dépôt a comme responsabilité pre-mière d’assurer l’épargne retraite de millions de Québécois. Ce sont donc les épargnants qui la financent et non les contribuables. Lorsque le gouvernement force cette institution à adopter des stra-tégies qui peuvent nuire aux rendements des particuliers, l’épargne retraite de tous les travailleurs en est affectée. Il faut donc agir avec une grande prudence et un grand discernement pour changer les décisions prises par les dirigeants de la Caisse. C’est normal qu’en période d’incertitude économique les gouverne-ments et les électeurs cherchent à retenir les emplois chez eux et à garder les sièges sociaux. Il faut cependant être prudent. Lorsqu’on intervient pour empêcher le mouvement des capitaux qui viennent de l’extérieur et qui sont investis au Qué-bec, on nuit aussi aux investissements du Québec à l’étranger. Cela va dans les deux sens. Le nationalisme écono-mique a des coûts que l’on néglige trop souvent : ceux de restreindre les mouve-ments de capitaux qui favorisent le plus le développement économique.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Ils se sont mariés, ils ont eu des enfants et habitent main-tenant en maison de retraite. Veufs ou veuves depuis des années, ils ont le désir de rencontrer quelqu’un du sexe opposé, mais pas à n’importe quel prix. Les femmes, sur-tout, souhaitent conserver leur indépendance et leur autonomie, ayant passé des années à s’occuper de leurs enfants et de leur mari. Elles ne veulent pas reproduire le modèle conjugal qui a été le leur durant des années de mariage.

C’est la conclusion qui se dégage du mémoire de maîtrise réalisé par Andréa Pelletier, sous la direction de Madeleine Pastinelli du Département de sociolo-gie. Aux fins de sa recher-che, l’étudiante a mené une enquête en profondeur auprès de 7 personnes âgées, 3 hommes et 4 femmes, qui avaient noué des liens amou-reux avec un autre pension-naire dans une maison de retraite. Leurs années de veu-vage variaient de 3 à 25 ans.

« La vie en solo n’est pas facile pour ces personnes, explique Andréa Pelletier. Être en couple permet de bénéficier du soutien de l’autre et d’avoir quelqu’un avec qui discuter. »

Les répondants qui avaient vécu l’expérience d’une pre-mière cohabitation avec leur partenaire en maison de

Les personnes âgées habitant en maison de retraite veulent bien s’engager dans une nouvelle rela-tion, mais pas à n’importe quel prix

retraite ont affirmé que leur relation amoureuse n’avait pas vraiment changé depuis qu’ils habitaient ensemble, sauf d’avoir développé une certaine routine au quoti-dien. Il était important pour eux de conserver une cer-taine autonomie financière, bien qu’il leur arrivait de payer conjointement cer-taines dépenses communes. En somme, ils tenaient à leur autonomie, tout en valo-risant l’intimité conjugale au quotidien.

La plupart d’entre eux ont d’ailleurs insisté sur l’impor- tance de dormir ensemble, et ce, même avant de cohabiter. Ces moments étaient à leurs yeux l’occasion de se retrou-ver et d’échanger après une journée parfois passée cha-cun de leur côté

Compte tenu de leur âge avancé, les répondants fai-saient peu de projets d’avenir. Disant non au mariage, des répondantes expliquaient ne pas vouloir vivre à nou-veau sous l’autorité d’un homme ni perdre une partie de leur indépendance. Elles estimaient que le mariage compliquerait inutilement la relation, en plus de risquer d’engendrer des conflits avec les enfants concernant les questions d’héritage.

« Ces personnes, durant leur mariage, se sont générale-ment conformées au modèle conjugal de l’époque, où les

L’amour au temps de la retraite

par Renée Larochelle

partenaires s’engageaient réciproquement l’un envers l’autre pour la vie et où les rôles des femmes et des hommes étaient bien définis et contrastés. Ils n’ont pas reproduit ce modèle conjugal à l’intérieur de leurs relations amoureuses actuelles », con-clut Andréa Pelletier.

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8le fil | le 13 septembre, 2012

Le Québec disposera-t-il un jour, à Paris, d’une vitrine à la hauteur de la richesse de sa culture ? L’idée d’un lieu identitaire de prestige, mise de l’avant par le gouverne-ment québécois au début des années 2000, a refait surface l’automne dernier lors de la célébration des 50 ans d’existence de la Délé-gation générale du Québec dans la Ville Lumière. Cet hiver, afin de ranimer l’intérêt pour un éventuel Espace du Québec à Paris, l’architecte et professeur Jacques Plante a demandé à ses étudiants de la maîtrise d’imaginer un lieu culturel multifonc-tionnel québécois dans l’îlot compris entre le boulevard de Sébastopol et les rues Ber-ger, Saint-Denis et de la Cos-sonnerie. Hier, le mercredi 12 septembre, à l’École d’ar-chitecture, 13 étudiants ont présenté les projets réalisés dans le cadre de cet atelier intitulé Projets de conserva-tion et restauration.

« Nous avons analysé et retravaillé l’emplacement pressenti à l’époque, situé entre le Centre Georges- Pompidou et les Halles, explique Jacques Plante. Nous sommes allés à Paris 10 jours en janvier dernier pour prendre des relevés des huit bâtiments déployés autour de deux cours inté-rieures. Nous avons fait des recherches dans les archives, visité une dizaine de centres culturels nationaux, ainsi que des projets de rénovation avec composantes architectu-rales contemporaines. Nous avons également rencontré des architectes. »

Le défi des étudiants con-sistait à définir des approches novatrices basées sur le con-cept de l’identité du Québec. Ils devaient aussi tenir compte du contexte architectural et patrimonial et du potentiel de transformation des bâti-ments formant l’îlot. « Je vou-lais, indique Jacques Plante, que les étudiants soient con-frontés à l’architecture an- cienne et à l’architecture contemporaine. L’idée était d’établir un dialogue entre les deux pour qu’elles se révèlent l’une par l’autre. »

Dans l eu r p ro j e t , l e s

Un coin de pays dans la Ville LumièreDes étudiants en architecture ont réfléchi à quoi pourrait ressembler un éventuel centre culturel multi-fonctionnel québécois à Parispar Yvon Larose

étudiants ont été très créatifs. Ils sont allés beaucoup plus loin que changer la couleur des fenêtres ou la toiture, souligne le professeur. Selon lui, ils ont réalisé une sorte d’« envol culturel ». « Ils ont réfléchi à leur identité, dit-il, à ce qu’est le Québec, au-delà de la cabane au Canada et des Amérindiens. Ils ont réfléchi à la façon dont nous sommes modernes et à la manière de le dire. »

Résultat : les sept projets sont « vraiment remarqua-bles », affirme Jacques Plante. Il les qualifie de « puissants », de « très forts » et de « très ambitieux ». « Les étudiants, poursuit-il, ont pris posses-sion de l’îlot au complet, dont les bâtiments font entre six et huit étages chacun, et ils ont très bien maîtrisé la pro-blématique d’un ensemble aussi vaste. »

Le projet d ’Alexandre Boulianne et Geneviève Bouthillier-Martel s’intitule Cour culturelle. Dans cet espace ouvert, les fonctions culturelles dialoguent entre elles. Le visiteur est interpellé par la bibliothèque Gaston-Miron, le musée Riopelle et la salle de spectacles de 120 places.

« Ce projet démontre un grand respect pour le patri-moine historique, soutient Jacques Plante. Les aménage-ments sont faits avec subti- lité. Toutes les fonctions sont finement développées. La cour intérieure constitue un lieu de rassemblement très perméable. »

Passages sur cours est le titre du projet de Pierre-Élie D. Lapointe et Dominique Morin-Robitaille. Divers passages, extérieurs et inté-rieurs, accueillent le public. Au centre de l’îlot, ils pren-nent une dimension verti-cale. D’immenses panneaux permettent de transformer les lieux. « Ce projet a beau-coup d’unité, explique le pro-fesseur. Il est d’une grande innovation. Les étudiants ont imaginé une espèce de point de jonction en plein centre qui permet de relier deux bâtiments. »

Natha l i e Pap ineau e t Audrey Vaillancourt ont construit leur projet autour

Les étudiants ont réfléchi à ce qu’est le Québec, à la façon dont nous sommes modernes et à la manière de le dire

1. Cette vue extérieure depuis le boulevard Sébastopol du projet de Nathalie Papineau et d’Audrey Vaillancourt met en valeur un cube de verre de grandes dimensions.

2. Dans leur projet, Alexandre Boulianne et Geneviève Bouthillier-Martel ont imaginé la cour intéri-eure comme lieu de projection de films à la nuit tombée.

du thème La traversée du Québec à Paris. Dans ce lieu ouvert et interactif, moderne et technologique, le nou-veau s’unit avec l’ancien, notamment par le respect des l ignes horizontales fortes des corniches, portes et fenêtres. L’utilisation du verre sous diverses formes renforce l’idée d’interaction entre le quartier et le Qué-bec. « Dans ce projet très audacieux, souligne Jacques Plante, les étudiantes n’ont pas hésité à couper dans le patrimoine architectural et à ajouter de la signalétique, comme ce gros cube de verre dans les hauteurs qui est vi- sible de loin. »

3. Coupe longitudinale du projet d’Alexandre Boulianne et de Geneviève Bouthillier-Martel. Dans la partie est du bâtiment, une salle multifonctionnelle avec bancs rétractables permet un grand nom-bre de configurations.

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9architectureDes suppléments bons pour le cœur ?

Le psyllium, oui. L’ail et le thé vert, peut-être. Voilà, en quelques mots, le verdict prononcé par Iwona Rudkowska sur l’efficacité de trois populaires sup-pléments alimentaires censés améliorer le profil des lipides sanguins et réduire le risque de mala-dies cardiovasculaires. Dans un récent numéro de la revue scientifique Maturitas, la chercheuse postdoctorale de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels passe en revue les études réalisées sur ces suppléments auprès de personnes souffrant de diabète de type 2.

Environ 285 millions de personnes souffrent de diabète de type 2 dans le monde, et ce nom-bre pourrait doubler d’ici 2030. Leur condition double leur risque de développer une maladie cardiovasculaire dans les 10 années suivantes. Comme le profil lipidique sanguin influence ce risque et qu’il est possible de l’améliorer en adop-tant une diète appropriée, les suppléments ali-mentaires agissant sur ces lipides suscitent un grand intérêt. Encore faut-il qu’ils soient efficaces. Parmi la gamme de suppléments clamant avoir des vertus sur les lipides sanguins, le psyllium se démarque du lot, constate Iwona Rudkowska. Les études épidémiologiques indiquent que ce composé végétal, riche en fibres solubles, abaisse le taux de mauvais cholestérol, améliore le profil lipidique et aide à réguler le taux de sucre san-guin. Les effets de ces suppléments se manifeste-raient même chez les personnes atteintes de dia-bète de type 2 dont la diète est déjà appropriée.

par Jean Hamann

Le psyllium, oui, l’ail et le thé vert, peut-être

Le psyllium provient de l’enveloppe de la graine du plantain, Plantago ovata. Riche en fibres solubles, il améliorerait le profil lipidique et faciliterait la régulation de la glycémie. photo Stan Shebs

5. Vue de la cour intérieure du projet de Pierre-Élie D. Lapointe et Dominique Morin-Robitaille avec foyer et salle polyvalente.

Le verdict est moins net pour les suppléments d’ail et de thé vert. Certaines études portent à croire qu’ils auraient un effet positif sur les pro-blèmes lipidiques et sur la régulation de la glycé-mie. « II faudrait des études mieux structurées pour se prononcer sur l’effet thérapeutique de ces suppléments », estime toutefois la chercheuse. Les suppléments alimentaires constituent un marché énorme. La moitié des Américains d’âge adulte en consomme quotidiennement dans l’es-poir de conserver ou de recouvrer la santé. « Les suppléments doivent servir de compléments à une diète équilibrée et un mode de vie sain. Ils peu-vent être utilisés pour favoriser la santé et préve-nir les maladies, mais avec modération », rappelle la postdoctorante.

4. Vue de l’entrée principale rue Berger du projet de Nathalie Papineau et Audrey Vaillancourt. À gauche, un restaurant sert de la cuisine québécoise. À droite, l’espace est consacré aux produits fins du Québec.

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Localisations présumées des lignées glaciaires (cercles) et des voies de recolonisation postglaciaire (flèches) du sapin baumier. Les points de rencontre des flèches indiquent les zones de contact possible entre les lignées.

en bref

Les ancêtres des sapins du nord-est canadien auraient échappé aux glaciers en se réfugiant dans une zone côtière du nord du Labrador

Il y a 21 000 ans, la presque totalité de l’aire de répartition actuelle du sapin baumier était couverte par un immense glacier. Les seuls rescapés de l’espèce se trouvaient au sein de forêts isolées géographiquement dans des refuges glaciaires. Combien existait-il de tels refuges ? Par quel chemin les lignées de sapins qui occupaient ces territoires exempts de glace sont-elles rentrées au bercail après la fonte du glacier ? C’est à ces questions qu’a répondu Benjamin Cinget, étudiant-chercheur en sciences forestières, en sondant l’ADN de 1 589 sapins provenant de 107 populations canadiennes et américaines de l’espèce.

L’étudiant, qui mène ses travaux sous la direction des professeurs Jean Beaulieu et Jean Bousquet de la Chaire de recherche en génomique forestière et environnementale, a déterminé des mar-queurs moléculaires qui permettent de distinguer les lignées glaciaires de sapin baumier. Une particularité biologique de cette espèce lui a même permis d’avoir les versions maternelle et paternelle du retour au pays. « Chez les conifères de la famille des Pinacées, l’ADN mitochon-drial provient de la mère et il est trans-mis par les graines, donc sur de courtes distances à chaque génération. L’ADN chloroplastique, lui, provient du père et il est transmis par le pollen puis par les graines sur des distances qui peuvent

aller jusqu’à 400 kilomètres par généra-tion », précise-t-il.

Malgré cette différence, les deux types d’ADN livrent une histoire qui pré- sente des similitudes majeures, constate l’étudiant-chercheur. Les populations actuelles de sapins seraient issues de quatre lignées glaciaires. La population la plus importante, qui couvre aujourd’hui les États du Nord-Est américain, une partie des Maritimes, le Québec et l’est de l’Ontario, aurait migré à l’est des Appalaches. Les populations du centre et de l’ouest du Canada proviendraient de deux lignées qui auraient utilisé des corridors de migration à l’ouest des Grands Lacs. Enfin, les ancêtres des sapins du nord-est canadien auraient échappé aux glaciers en se réfugiant dans une zone côtière du nord du Labrador. « Nos données renforcent l’hypothèse de l’existence d’un refuge glaciaire côtier avancée pour d’autres conifères bo- réaux », souligne l’étudiant-chercheur.

Bien que la chose ne saute pas aux yeux, ces résultats ont une portée pra-tique. « Le protocole de Rio encourage les gouvernements à se doter d’outils pour quantifier la diversité biologique des ressources naturelles présentes sur leur territoire. Nos données apportent un nouvel éclairage sur la diversité géné-tique du sapin baumier dont il faudrait tenir compte dans la gestion des forêts », estime Benjamin Cinget.

Cette étude a été présentée à l’oc- casion de la 2e Journée de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes qui se déroulait le 30 août sur le cam-pus. Cette rencontre annuelle permet aux étudiants-chercheurs et aux sta- giaires postdoctoraux d’échanger sur tous les niveaux du vivant, depuis le gène jusqu’à la population. Cette année, une cinquantaine d’étudiants ont profité de l’occasion pour présenter leurs travaux.

Par quatre cheminsLes voies empruntées par le sapin baumier pour rentrer au bercail après la dernière glaciation ne sont pas impénétrablespar Jean  Hamann

Bilan de santé des océansLe groupe de recherche interuniversitaire Québec-Océan souligne son 10e anniversaire de création en présentant le colloque « L’heure juste sur la santé des océans ». L’événement aura lieu du 7 au 9 novembre à l’hôtel Omni Mont-Royal à Montréal. Les échanges por-teront sur les stress majeurs qui affectent les écosystèmes marins et sur les façons d’en atténuer les impacts. Le colloque anniversaire s’adresse à tous les gens préoccupés par l’ave-nir des océans. Les organisateurs lancent donc l’invitation aux chercheurs et aux étudiants-chercheurs en sciences marines, au grand public et aux représentants des ministères, des organisations non gouvernementales, du secteur privé et des médias. Au programme : 30 conférences présentées par des experts internationaux et des étudiants-chercheurs ainsi qu’une table ronde « Science, océan et société ». Louis Fortier, directeur scientifique du réseau ArcticNet et membre de Québec-Océan, prononcera un exposé grand public sur les répercussions des changements clima-tiques sur l’Arctique et sur les océans. J. H.

www.quebec-ocean.ulaval.ca

Quand le français épouse la cultureDès le 7 septembre, la Chaire pour le dévelop-pement de recherche sur la culture d’expres-sion française (CEFAN) lancera une série de conférences portant sur l’adaptation de l’expression française dans les cultures fran-cophones. Chaque semaine, des artistes et des universitaires partageront leurs expériences et leurs réflexions sur diverses questions rela- tives à l’adaptation linguistique et cultu-relle. Ils aborderont des domaines comme l’humour, le théâtre, les réseaux sociaux, les manuels scolaires, le cinéma, la chanson, le récit de tradition orale et la bande dessinée. Les rencontres s’adressent aux étudiants de 2e et 3e cycles, mais aussi à tous les membres de la communauté universitaire. R. L.

www.fl.ulaval.ca/recherche-et-creation/chaires/CEFAN

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11le fil | le 13 septembre 2012 arts

en brefPar quatre chemins

L’île aux trésors

Pour les amateurs de chasse et de pêche, Antiscost i demeure un paradis où abon-dent chevreuils et saumons. Le sous-sol de la plus grande île du Québec serait éga-lement une véritable mine d’or… noir, ce qui fait saliver certaines entreprises pres-sées d’exploiter cette terre bénie des dieux. Face à cette manne annoncée, les quelque 250 habitants de Port-Menier ne savent trop que penser. Et on les comprend aisément : le passé de l’île est si fertile en rebondissements que ses habitants en ont perdu des bouts, au propre comme au figuré.

À part les milliers de descen-dants des cerfs de Virginie introduits par Henri Menier en 1895, il ne reste plus grand-chose du passé d’Anticosti : un vieux phare, un cimetière, autant de fragments d’histoire perdus dans l’immensité du territoire. Ce sont ces traces du passé que veut faire res-surgir Richard Baillargeon, professeur à l’École des arts visuels, dans une exposition en cours jusqu’au 14 octobre à la Galerie des arts visuels. L’exposition a pour titre Anti-coste, du nom que les marins lui ont donné en des temps plus anciens.

Découverte par Jacques Cartier en 1534, Antico-sti a accueilli ses premiers colons en 1680. Après la

Richard Baillargeon veut faire ressurgir la mémoire d’Anticosti par une exposition où s’entre-mêlent l’imaginaire et le réel

conquête britannique, elle a été annexée à la colonie de Terre-Neuve, puis à la prov-ince de Québec. Achetée en 1895 par le riche industriel français Henri Menier, pour la somme de 125 000 $, elle sera ensuite vendue à la Waya-gamack Pulp and Paper Com-pany, devenue plus tard la Consolidated-Bathurst. L’un de ses patrons, Frank Wilcox, incendiera la somptueuse résidence d’Henri Menier, qui était en fait le seul bien culturel témoignant de l’entrepreneuriat fran-çais. Dans les années 1970, Anticosti est rachetée par le

Le professeur en arts visuels Richard Baillargeon s’est rendu à deux reprises à Anticosti. Il en a rapporté des objets, des images et une vision particulière de cette île mystérieuse. photo Marc Robitaille

par Renée Larochelle

Les mirages de CamilleUn moment de contemplation pour respirer un peu pendant le travail ou entre deux cours : c’est ce que propose Stéphanie Grenier jusqu’au 21 septembre au local 2470 du pavillon Alphonse-Desjardins. Bapti-sée Les mirages de Camille, l’exposition se décline en neuf vidéos tridimensionnelles devant lesquelles le spectateur ne peut que s’abandonner. Si l’image projetée sur le mur demeure fixe, ce qui s’y déroule bouge de toute la vie de la nature : le soleil illumine la forêt, le vent fait bruisser les feuilles et les insectes tourbillonnent dans l’espace. Récipiendaire du Prix de la Chambre blanche 2012-2013 pour la qualité de sa démarche, Stéphanie Grenier est diplômée du baccalau-réat en arts visuels et média-tiques. R.L.

La femme dans les vidéosLe 19 septembre, à 15 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault, Aaron Liu-Rosenbaum, professeur à la Faculté de musique, donnera une conférence intitulée « Les femmes, le pouvoir et la tech-nologie : leurs liens dans les vidéos musi-caux ». Par le visionnement commenté de vidéoclips représentatifs et l’écoute d’extraits musicaux, ce spécialiste des technologies musicales et des musiques populaires posera un œil critique sur le rôle du féminin dans la musique techno-pop. « L’avènement des technologies numériques a apporté non seu-lement de nouvelles façons de faire les cho-ses, mais également de nouvelles manières de penser, explique Aaron Liu-Rosenbaum. Cette évolution est fondamentale, non seu-lement dans les sciences, mais aussi dans les arts. En musique, son influence peut notam-ment être constatée dans la représentation des femmes dans les vidéoclips. Ces images nous amènent à réfléchir sur la catégorisa-tion des sexes et le rôle des femmes dans la société, et sur notre rapport en tant qu’êtres humains avec la technologie. » R.L.

Dieu à l’école « Où est Dieu? Dieu est partout. » Ceux qui ont connu l’enseignement du catéchisme reconnaissent sans peine cette petite phrase apprise par des générations d’enfants. Dans cet esprit, la salle d’exposition de la Biblio-thèque présente une belle incursion dans l’univers des catéchismes et de la religion, à l’époque où la religion faisait foi de tout. On y montre des catéchismes de différentes époques, des images pieuses, de grandes images religieuses, en somme tout pour nous replonger dans une époque révolue, mais qui témoigne admirablement d’un pan de l’his-toire du Québec. R.L. Jusqu’au 28 septembre.Galiotte, œuvre de Richard Baillargeon.

gouvernement du Québec pour 25 millions de dollars.

« L’exposition n’est pas un journa l de bord , n i un compte rendu, ni un pamphlet, mais plutôt un mélange de plusieurs voix qui s’entrecroiseraient pour évoquer la mémoire des cho-ses et des lieux », dit Richard Baillargeon qui s’est rendu à deux reprises à Anticosti et en est revenu littéralement en- chanté. Il en a ramené des objets, des photos et des images que le visiteur pren-dra plaisir à voir. Mais, sur-tout, il propose une vision particulière de cette île qui occupe une place spéciale dans l’imaginaire québécois, notamment en raison de tous les naufrages qui ont eu lieu sur ses côtes au 18e et au 19e siècle. On pense aussi à des sorciers, des ermites ou

des gardiens de phare qui auraient hanté Anticosti de leur présence inquiétante.

Il ne resterait à peu près rien du patrimoine maté-riel d’Anticosti, en somme, presque aucune trace de l’occupation de l’île au fil du temps. C’est ce qui préoccupe Richard Baillargeon. « Quand le gouvernement a acheté l’île en 1974, il ne s’est pas atta-ché à sauvegarder le patri-moine bâti, souligne l’artiste. Tout y est à l’abandon, ou du moins fortement négligé. Ceux qui parlent de paradis pour désigner Anticosti sont d’abord ceux qui y vont pour chasser et pêcher. »

Y subsistent pourtant ces paysages d’un autre monde, comme la chute Vauréal, l’ancien village de Fox Bay, le site du phare de la Pointe-Ouest et son vieux cimetière. Il paraît même que le vieux phare en ruine, construit en 1831, serait hanté par un des membres de la famille Pope qui en ont été les gardiens, de père en fils, pendant 70 ans. À moins que ce ne soit un des nombreux marins naufragés ?

L’exposition est présentée jusqu’au 14 octobre à la Ga-lerie des arts visuels (édifice La Fabrique, 295, boul. Cha-rest Est). Les heures d’ouver-ture sont de 12 h à 17 h, du mercredi au dimanche.

Œuvre de Stéphanie Grenier

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Peintres de l’urgence

Zoé Tolszczuk-Leclerc et ses collègues architectes ont construit un escalier d’accès à une maison qui n’en avait pas vraiment.

Fin août, cinq étudiants en géographie et sept autres en architecture ont passé cinq jours à Kitcisakik, un vil-lage autochtone de quelque 450 âmes situé en Abitibi-Témiscamingue, à environ 500 km au nord de Montréal. Zoé Tolszczuk-Leclerc, ins-crite à la maîtrise en sciences de l’architecture, était de ceux-là. « Nous avons eu un choc culturel là-bas, affirme- t-elle. C’est une autre réalité. »

Autrefois nomades, ces Amérindiens de la nation anicinape-algonquine se sont sédentarisés, mais sans avoir le statut de réserve amérin-dienne. Ils habitent une cen-taine de maisons, les plus anciennes remontant aux années 1970. Ces habitations, pour la plupart non rénovées, n’ont pas de revêtement exté-rieur et sont mal isolées. Elles reposent toutes sur des blocs de bois.

« Aucune maison ne pos-sède l’eau courante ou l’élec-tricité, indique Guy Dorval, chargé d’enseignement au Département de géogra-phie et accompagnateur du

Des étudiants appliquent de la teinture sur le revêtement en bois d’une maison.

Des étudiants ont aidé à rénover des maisons pendant une semaine dans un village autochtone d’Abitibi-Témiscamingue

groupe. Seuls les trois ou quatre bâtiments communau- taires sont desservis par une génératrice industrielle et l’eau courante. Pour l’élec-tricité, Hydro-Québec refuse de les brancher et ils doivent utiliser de petites généra- trices individuelles. Pour l’eau potable, les gens doivent se rendre au bloc sanitaire tout comme pour la toilette et les douches. »

Le cours-terrain Stage en milieu autochtone en était à sa troisième édition. Il est offert par le Département de géographie, en collaboration avec Architectes de l’urgence du Canada, un organisme sans but lucratif. La mission de cet organisme consiste à rendre plus confortables les maisons du village en les rénovant, en les agrandissant et en les isolant mieux.

Avant leur départ, les étu-diants ont assisté à trois séances préparatoires et fait des lectures obligatoires. Étienne Rivard, profession-nel de recherche au Centre interuniversitaire d’études québécoises, a animé une

séance sur les questions autochtones au Canada. « Les étudiants qui participent à ce stage le font par curiosité et pour la rencontre intercultu-relle, explique-t-il. Ils font un voyage, sans avoir à aller très loin, dans des lieux à la fois mythiques et exotiques. Ils ont la possibilité de faire une activité qui représente une forme d’engagement et qui peut faire une différence. »

Depuis l’an dernier, trois équipes d’apprentis charpen-tiers autochtones de Kitci-sakik exécutent les travaux de rénovation. Des forma-teurs externes les encadrent. L’an prochain, le tiers des maisons du village auront été rénovées.

Cet été, les étudiants ont consacré 90 % de leur temps à des travaux de peinture du revêtement extérieur des mai-sons plus anciennes. Ce bois est nu et non traité. « J’ai essen-tiellement repeint la maison d’une dame qui a à sa charge son petit-fils, raconte Zoé

par Yvon Larose

J’ai retiré de l’expérience la conviction qu’on peut aider une communauté à s’aider elle-même

»Tolszczuk-Leclerc. Mes col-lègues architectes et moi avons également décidé de faire un escalier d’accès à une maison, qui n’en avait pas vraiment, en récupérant les pièces existantes. »

Selon Guy Dorval, tous les étudiants ont trouvé l’expé-rience très satisfaisante sur le plan humain. « Ils sont reve-nus avec une bonne connais-sance du milieu autochtone, poursuit-il. Le stage leur a permis de relativiser, d’avoir un regard plus vrai et plus approfondi de cette réalité. »

Zoé Tolszczuk-Leclerc abonde dans le même sens. « Ce fut extrêmement posi-tif!, lance-t-elle. En aucun moment je ne me suis sentie de trop dans cette commu-nauté. On peut voir que les préjugés souvent ne reflè-tent vraiment pas la réalité. J’ai retiré de cette expérience la conviction que si on offre les moyens et le soutien, on peut aider une communauté à s’aider elle-même. Mais le plus positif, c’est de sentir que la communauté se prend en main. On sent un réel désir de s’en sortir. »

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Ces jours-ci, on parlera de l’écrasement des tours du WTC à New York, dont le bilan en pertes humaines s’élève à plus de 3 000 morts. Mais les médias nous rappelleront-ils le 11 sep-tembre 1973 ? La journée du coup d’État du général Pinochet au Chili s’est conclue sur un bilan humain tragique : plus de 3 000 morts, des milliers de personnes disparues, mortes sous la torture, des centaines de milliers d’arrestations, un million d’exilés. La fin d’une expérience de libération économique et politique d’un peuple, la voie pacifique vers le socialisme, sous la pré-sidence du docteur socialiste Salvador Allende. Le premier d’une série de coups d’État orches-trés à Washington par la CIA et ses protégées, les compagnies transnationales, pour mater les peuples d’Amérique latine. Cultivons notre mémoire.

SUZANNE-G. CHARTRANDProfesseure titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation et cofondatrice du comité Québec-Chili

Je me souviens de l’autre 11 septembre

courrier

Les yeux d’Abdoulaye Sonko s’illumi-nent lorsqu’il parle du Mali. Cet amour indéfectible pour sa terre natale l’a poussé à organiser un gala pour venir en aide aux nombreuses victimes du pays, en proie à une crise sociopolitique sans précédent. Au menu de cette soirée du 22 septembre : buffet, animation, presta-tions musicales, danses, poésie et défilé de costumes traditionnels.

L’étudiant en actuariat et président de l’Association malienne de Québec a dépassé le stade des velléités. Pour lui, l’heure est à l’action. « La situation est alarmante. On ne peut pas rester indif-férent. Il faut se demander ce qu’on peut faire pour que la situation au Mali s’amé-liore. Tu n’as pas besoin d’être nommé premier ministre ou président de la République pour agir ! »

Depuis l’hiver dernier, la communauté internationale a les yeux braqués sur ce pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, où le président Amadou Toumani Touré a été renversé par un coup d’État militaire. Selon la junte, celui-ci était inapte à lut-ter efficacement contre le terrorisme qui sévit dans le nord du pays. Les soldats ont instauré un couvre-feu, dissout les institutions et suspendu la Constitution. Pendant ce temps, le pays est en proie à

Le Mali est en proie à la sécheresse, à une grave crise alimentaire et à des migrations massives vers les pays limitrophes

Le Mali en criseLa communauté universitaire est conviée à un gala au pavillon Alphonse-Desjardins le 22 septembre en vue d’amasser des dons pour les sinistrés de cet État d’Afrique de l’Ouestpar Matthieu Dessureault

la sécheresse, à une grave crise alimen-taire et à des migrations massives vers les pays limitrophes.

La situation inquiète l’association, qui a voulu lancer un cri d’alerte aux Québécois et un appel au rassem-blement. « Il fallait trouver les bons ingrédients pour sensibiliser les gens. Notre événement permet non seule-ment de parler de l’urgence humani-taire, mais aussi de nous retrouver. Cette période n’est pas facile », explique Abdoulaye Sonko.

Tous les dons recueillis iront à la Croix-Rouge canadienne, qui apporte un soutien technique et logistique au pays depuis le début des tensions. Les donateurs sont invités à libeller leur chèque au nom de l’organisme, en ins-crivant la mention « crise alimentaire en Afrique de l’Ouest ». « L’idée est de créer une chaîne de générosité de manière à ce que cette crise alimentaire se termine », explique le responsable du financement de l’organisation, Ghassan Brax.

Adib Benchérif, étudiant à la maîtrise en études internationales et auxiliaire de recherche au Programme Paix et sécurité internationale, a rédigé une analyse du conflit publiée sur le site de l’Institut québécois des hautes études

« Tu n’as pas besoin d’être nommé

premier ministre ou président de la

République pour agir », lance

Abdoulaye Sonko. photo Matthieu

Dessureault

La fierté de qui, au juste ?

J’aimerais, si vous le permettez, émettre mon opinion au sujet de l’article « Une fierté retrou-vée » (6 septembre, page 12). Mes deux enfants sont de jeunes professionnels au milieu de la vingtaine. Ils habitent les quartiers de Saint-Roch et Limoilou. À ce que je vois, il semble être de plus en plus BCBG d’habiter ces quar-tiers… Les jeunes ayant un peu plus de sous s’y intéressent de plus en plus. Je crains que le prix des loyers en soit augmenté et qu’ainsi les gens à plus faibles revenus soient incapables de supporter l’augmentation des coûts et doivent déménager. Je pense que oui, on doit valoriser ces quartiers, mais pour les rendent plus agréa-bles aux gens à faible revenu qui y habitent dé-jà. Il faut qu’ils puissent continuer à y habiter.

MANON BELAIRQuébec

Des réfugiés arri-vent à la station

d’autobus de Bamako après avoir fui les troubles dans

le nord du Mali, le 7 avril dernier, après

le coup d’État orchestré par le

capitaine Amadou Sanogo. photo

Julien Tack/ ABACAPRESS

internationales. Il se réjouit de l’initia-tive de l’association. Mais, prévient-il, il ne faut pas se limiter uniquement à ce type d’activités.

« Les actions de la Croix-Rouge sont capitales parce que le Mali se trouve dans une dynamique d’urgence, mais il ne faut pas que l’aide se résume à ça. À force de focaliser son attention sur l’urgence, on ne résout rien. » Selon lui, il faut régler les problèmes de famine, mais aussi, à plus long terme, apporter un soutien à la gouvernance. « On doit essayer de créer des ressorts pour qu’il n’y ait plus de problèmes politiques tel un coup d’État. »

Ghassan Brax, pour sa part, se dit confiant pour la suite des choses. « On n’a pas le choix d’être optimiste. Bâtir, c’est aussi partager son espoir. »

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Quatre étudiants talentueux de la Faculté des scien-ces et de génie ont reçu, le 7 août dernier, des bourses de 2 000 $ qui pourront être renouvelées chaque année de leurs études, en plus d’un montant de 3 000 $ qui leur permettra de réaliser un stage de travail ou d’études à l’étranger. Ces bourses ont été versées par la Fondation Famille Choquette, laquelle a effectué un don de 250 000 $ à l’Université Laval pour la création du Fonds de bourses de leadership et développe-ment durable – volet mobilité internationale - Fondation-Famille-Choquette.

Les récipiendaires des bour-ses offertes par la Fondation Famille Choquette partiront, au cours de leurs études, à la découverte du monde et s’engageront dans des projets d’envergure, qui ont de bonne chance de transformer leur vie et d’influencer le « lea-der » qui sommeille en eux.

Les boursiers ont pu échan-ger sur leurs projets d’études

Amélie Marois s’était engagée dans un microprogramme en développement culturel et régional. Installée à Québec depuis peu, elle espérait trou-ver un emploi dans un orga-nisme culturel et développer un réseau professionnel dans la région, mais se butait à des

Léa Chastenay Joseph, étudiante en actuariat, William Tremblay, étudiant en génie mécanique, remplacé ici par Joanie Duchesne, wMélissande Gaucher, étudiante en génie des mines, et Alexandre Deschênes-Dénommée, étudiant en génie géologique, sont les quatre récipiendaires de la Bourse de leadership et développement durable – volet mobilité internationale – Fondation-Famille-Choquette.

Des bourses pour s’ouvrir sur le monde

Lancement du programme Mentor

et de carrière avec deux repré-sentants de la Fondation Famille Choquette : Pierre et Paul Choquette, deux diplô-més de l’Université dans les années 1960, qui ont respec-tivement fait carrière dans le secteur privé et dans la fonc-tion publique fédérale. Pierre Choquette, homme d’affaires et grand voyageur, souhaitait, tout comme son frère, trans-mettre sa passion aux lauréats et bonifier les stages interna-tionaux des futurs ingénieurs et actuaire.

Pour Pierre Choquette, il ne fait aucun doute que les étudiants ont tout à gagner de vivre des expériences internationales et intercul-turelles dès leurs études uni-versitaires. C’est d’ailleurs pour cette raison que la fon-dation de sa famille s’engage dans la formation des jeu-nes qui souhaitent aider, par l’action humanitaire, les populations des pays en voie de développement grâce notamment au programme Managers sans frontières.

Les étudiants ont jusqu’au 8 octobre pour s’inscrire au programme de mentorat du Service de placement

difficultés. C’est alors qu’elle s’est inscrite au programme Mentor coordonné par le Service de placement… et a atteint ses deux objectifs !

« J’étais à la recherche d’un emploi et j’avais beaucoup de difficulté à me motiver, raconte la jeune femme.

Grâce à ma mentore, j’ai réussi à persévérer. En dis-cutant avec elle, j’ai appris à me faire confiance; cela m’a donné beaucoup d’assu-rance. » L’expérience a donc été très profitable d’un point de vue personnel, dit cette professionnelle qui dirige aujourd’hui un centre d’artis-tes de la région.

La mentore d’Amélie, Sté-phanie Moreau, coproprié-taire de l’agence de voyages

Vasco Charlesbourg et tré-sorière d’une troupe de théâ-tre, est fière du succès de sa pupille. Au départ, elle était incertaine de la contribution qu’elle pourrait apporter à ses protégées et soucieuse de les orienter dans la bonne voie. Elle sait maintenant que la relation de mento-rat s’établit surtout avec de l’écoute et que les échan-ges engendrés sont fruc-tueux pour les deux parties.

« J’adore ça ! », lance-t-elle avec enthousiasme.

Le programme Mentor est offert à tous les finissants du 1er cycle ainsi qu’aux étu-diants inscrits aux cycles supérieurs à l’Université. Ces derniers ont jusqu’au 8 oc- tobre pour s’inscrire au volet socioprofessionnel qui les prépare à intégrer le marché du travail. Ils y interagis-sent avec des professionnels chevronnés et, grâce à des

activités thématiques et des outils de formation dyna-miques, ils peuvent conce-voir différemment leur plan de carrière et améliorer leurs chances d’insertion en emploi. Le programme Men-tor comprend également un volet entrepreneurial.www.spla.ulaval.ca/pro-grammementor

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15le fil | le 13 septembre 2012 sports

citation

«

Du golf extérieur jusqu’au 23 septembreMordus du golf, il vous reste encore quel-ques belles journées pour vous élancer sur le champ de pratique du PEPS, avant la ferme-ture prévue pour le dimanche 23 septembre, 20 h. Le Golf campus est désormais ouvert selon l’horaire de fin de semaine suivant : le vendredi de 16 h à 20 h et le samedi et diman-che, de 10 h à 20 h, si les conditions climati-ques le permettent. À l’automne et à l’hiver, les cours de golf se déroulent à l’intérieur, au PEPS. Les cours de groupe commencent dans la semaine du 16 septembre. Pour s’inscrire aux cours de groupe, composez le 418 656-PEPS dès maintenant. Pour les cours privés, il suffit de réserver votre place au 418 656-2131 poste 6031.

en bref

Plusieurs coureurs réputés participeront au 10 km, dont Pier-Olivier Laflamme et Mélissa Chenard

Cette année, la 43e édition des 10 km de l’Université Laval aura lieu le dimanche 16 sep-tembre. Organisé par le Club de course à pied de l’UL, cette course populaire se déroule sur le campus et permet aux participants de courir ou de marcher sur un parcours sans difficulté sous un temps limite de 90 minutes.

Les personnes qui désirent s’inscrire à l’une ou l’autre des courses prévues au pro-gramme peuvent encore le faire sur place. L’inscription s’effectuera au PEPS au local 1120 la veille de la course, soit le samedi 15 septembre de 9 h à 13 h. La remise des dos-sards est prévue la journée même de la course au gym-nase principal du PEPS (local 1305 A et B) dès 7 h.

Le « P’tit Marathon 1 km » de la Société Radio-Canada et le 5 km sont deux épreuve chronométrées. La pre-mière s’adresse aux 12 ans et moins, soit ceux nés en 2000 et après. La se- conde s’adresse aux 12 ans et plus. Le 10 km demeure l’épreuve la plus populaire pour les 16 ans et plus, in- cluant l’élite sportive. Les part ic ipants à ces trois épreuves se donnent rendez- vous pour un départ le mat in sur l ’avenue des Sciences-Humaines, près de la Bibliothèque.

par Catherine Lévesque

Les 10 km de l’Université Laval auront lieu le 16 septembre sur le campus

Une course pour tous

La journée commencera à 8 h 15 avec le départ du 1 km catégorie filles et 8 h 45 pour le 1 km catégorie garçons. Les plus rapides pourront se qualifier pour l’attribution de bourses à la finale du Mara-thon de Montréal Oasis, le dimanche 23 septembre. Le départ pour le 5 km sera donné dès 9 h 15. Notez qu’il est important d’arriver tôt pour l’inscription. Une médaille sera remise au pre-mier arrivé de chacune des dix catégories d’âge de 12 à 80 ans et plus. Pour ces deux épreuves, un prix de présence de 3 000 $ sera remis. Vers 10 h 30, ce sera au tour des plus vieux de s’élancer sur un parcours de 10 km. Les trois premiers de chacune des huit catégories d’âge de 16 ans à 80 ans et plus recevront une médaille.

Au chapitre du classement général du 10 km, pour la catégorie homme et la caté-gorie femme, les troisièmes positions obtiendront une bourse de 75 $, les deuxièmes en obtiendront une de 150 $, puis les grands gagnants remporteront une bourse de 300 $.

Encore cette année, les par-ticipants de l’événement se verront offrir plusieurs ser-vices tels que le système de chronométrage par puce avec Quidchrono, des vestiaires et

douches sur place, une gar- derie pour les enfants de 3 à 11 ans et un léger goûter santé suivant la course. Une remise de médailles aura lieu à la fin de la journée.

Ce t te compét i t ion de course à pied sanctionnée par la Fédération québécoise d’athlétisme est la plus rele-vée au Québec avec le plus d’hommes sous les 40 mi- nutes et de femmes sous les 45 minutes au total. Elle est inscrite comme 11e épreuve de la 7e édition du Circuit provincial Sports Experts/ Intersport, comme 8e épreuve du Challenge provincial Timex et de la 6e édition du Circuit régional des 10 km.

Ayant participé à la toute première édition de la course en décembre 1967, le coor-donnateur de l’événement, Richard Chouinard, en est à sa 31e année comme orga- nisateur. En 2011, 1 427 par-ticipants terminaient l’une des épreuves au programme.

Cette année, on relève déjà plusieurs coureurs réputés inscrits au 10 km. Dans la catégorie masculine, il y a Pier-Olivier Laflamme, ga- gnant de 2011, et Stanis-las Papadimitriou premier en 2009. Chez les fem-mes, mentionnons Mélissa Chénard, gagnante en 2011, et Catherine Cormier, étudiante, qui est pressentie pour termi-ner dans un temps sous les 35 minutes.

La réalisation de cet évé-nement est rendue possible grâce à la participation finan-cière de nombreux comman-ditaires : le Circuit provincial Sports Experts/Intersport, Groupe Investors, la Fédéra-tion des producteurs d’œufs de consommation du Qué-bec, l’équipe Timex, Sodexo, Labrador, New Balance, le Centre de formation en transport Charlesbourg et le Sports Experts du PEPS.

Le 10 km de l’Université Laval et le Groupe Investors sont associés à Courir pour la vie. Courir peut devenir un geste concret pour con-tribuer à la baisse du nombre de suicides.

Pour information, on consulte le www.ccpul.com.

L’épreuve du 10 km est la plus relevée au Québec avec le plus d’hommes sous les 40 minutes et de femmes sous les 45 minutes au total. photo Michel Arnautovitch

Première partie de foot en soiréeUne page d’histoire du Rouge et Or foot-ball s’écrira ce samedi 15 septembre, alors qu’un match sera présenté en soirée sous les projecteurs pour la toute première fois. Les Axemen d’Acadia seront les visiteurs lors de cette rencontre qui débutera à 19 h au stade TELUS-UL. Avis aux amateurs de fête d’avant-partie (tailgate), les terrains de stationnement prévus à cet effet tout près du stade ne seront accessibles qu’à compter de midi. Rappelons que la troupe de l’entraîneur- chef Glen Constantin a gagné ses deux pre-mières parties de la saison, mais a failli se faire surprendre sur la route samedi dernier face aux Gaiter’s de Bishop’s. Tirant de l’ar-rière 22-15 vers la fin du troisième quart, le Rouge et Or a marqué 13 points sans ré- plique pour finalement l’emporter 28-22. M.T.

Avalanche récompense des athlètesHuit étudiants-athlètes du Rouge et Or recevront cette année une bourse de 1000 $, gracieuseté d’Avalanche. L’entreprise spé-cialisée dans la confection de vêtements de ski accorde ces bourses à des recrues du programme qui ont maintenu une moyenne supérieure à 80 % au collégial ou qui réussi-ront à obtenir 24 crédits universitaires avec minimalement 2,0 de moyenne en 2012-2013. Les nouveaux boursiers sont Marguerite Plante-Dubé (athlétisme), Valérie Bureau (badminton), Vanni Perreault-Liard (basket- ball), Charlène Villemure-Loignon (golf), Frédéric Raymond (golf), Noémie Villemure-Poliquin (rugby), Catherine Auclair (ski de fond) et Laurence Vallerand (ski alpin).

La joueuse de badminton Valérie Bureau en com-pagnie de Gilles Bureau, directeur du programme Rouge et Or. photo Rouge et Or

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16 au fil de la semaine

Carrefour de l’emploi

Voici que revient l’événe-ment phare annuel des chercheurs d’emploi sur le campus. Diplômés et finis-sants se donnent rendez-vous jeudi prochain afin de rencontrer quelques-uns des employeurs présents, dont CGI, le gouvernement du Québec, la Ville de Québec, Metro, ArcelorMittal, Tar-get, Frima, Prévost et bien d’autres.

Jeudi 20 septembre, de 10 h à 16 h, au stade couvert du PEPS. www.spla.ulaval.ca/carre-four

Exposition Anticoste

À partir d’aujourd’hui jusqu’au 14 octobre, la Gale-rie des arts visuels présente une exposition du photogra-phe Richard Baillargeon qui porte sur l’île d’Anticosti. Paradis terrestre ou terre de malédiction ?, s’est demandé l’artiste en mettant les pieds sur cette majestueuse terre au large du Saint-Laurent. Pour la sortir de son iso-lement et de l’indifférence qu’on lui a longtemps mani-festée, le photographe pro-pose une série de regards ambivalents sur cette île res-tée mystérieuse. Ces regards forment un récit qui évoque la mémoire des choses et des lieux et rappelle la place d’Anticosti dans notre imagi-naire collectif.

Du jeudi 13 septembre au dimanche 14 octobre, à la Galerie des arts visuels située dans l’édifice La Fabrique au 295, boulevard Charest Est. Heures d’ouver-ture : 12 h à 17 h du mer-credi au dimanche.

Soirée lyriqueQue tous les mélomanes se le tiennent pour dit, il y a ce soir un récital donné par le baryton-basse et professeur à la Faculté de musique Michel Ducharme accom-pagné au piano par Michel Franck, professeur au Cégep de Sainte-Foy. Les deux artistes interpréteront deux grandes œuvres du réper-toire vocal : Les romances de Maguelone, de Johannes Brahms, et La Bonne Chan-son, de Gabriel Fauré. Cette soirée est organisée par le Département de musique de Sainte-Foy. L’entrée est libre.

Jeudi 13 septembre, de 19 h à 21 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault.

Match de footballOreilles fragiles s’abstenir : le Rouge et Or football jouera samedi soir la troi-sième partie de sa saison régulière contre une équipe des Maritimes, les Axemen de l’Université Acadia. Gageons qu’il y aura beau-coup d’ambiance sous les projecteurs. Surtout qu’il s’agit de la première partie de football qui sera disputée en soirée sur le campus…

Samedi 15 septembre, à 19 h, au stade TELUS- Université Laval.

Comprendre les crises alimen-taires et agricoles

Le professeur-chercheur à l’AgroParisTech Marcel Mazoyer viendra présenter les plus récents cas de crises agricoles et alimentaires mondiales. Non seulement abordera-t-il les méca- nismes qui les favorisent et les maintiennent, mais il parlera aussi des chan-gements à apporter pour mettre fin à ces fléaux. Cette activité est présentée par la Chaire en développement international en collabo-ration avec, notamment, la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimen-tation.

Lundi 17 septembre, à 15 h 30, au local 1110-1116 du pavillon Paul-Comtois. Réservation obligatoire au 418 656-2131 poste 8746 ou encore à l’adresse [email protected].

13/09 13/09 15/09 17/09

Table ronde sur l’aménagement urbain durable

Pour marquer à sa façon la Semaine des transports col-lectifs et actifs (16 au 22 septembre), la première Chaire publique de l’Association des étudiants aux cycles supé-rieurs (ÆLIÉS) de l’année porte sur des « Expériences inspirantes » en aménagement urbain et développement durable. La journaliste Françoise Guénette animera cette table ronde à laquelle sont conviés Richard Bergeron (Projet Montréal), Alexandre Turgeon (Vivre en ville) et Marie-Hélène Vandersmissen (Centre de recherche en aménagement et développement). Tous sont bienvenus.

Mercredi 19 septembre, de 19 h à 21 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

19/09

Journée d’essai gratuit à la Coop Roue-Libre

Un pédalier qui grince ? Des roues à aligner ? Un siège à ajuster ? Tous les cyclistes sont invités à apprendre à entretenir eux-mêmes leur vélo à la Coop Roue-Libre. Et, bonne nouvelle, on pourra utiliser gratuitement les outils et tirer parti du savoir-faire des spécialistes en mécanique vélo de la coopérative le 19 septem-bre. Roue-Libre organisera également des ateliers de réparation ambulants dans la ville durant cette journée. Tout cela pour souligner de belle façon la Semaine des transports collectifs et actifs (16 au 22 septembre).

Mercredi 19 septembre, toute la journée. La roulotte de la coop est située en face du pavillon Alphonse- Desjardins, tout près de la maison Marie-Sirois.

19/09 20/09

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca