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Volume 51, numéro 15 21 janvier 2016 L’étudiante Déborah Nadeau Roulin remporte la deuxième place du concours Architecture éphémère de l’Hôtel de glace de Québec. p8-9 Architecte de la glace photo Charles S. Ouellet Un outil génomique révolutionnaire p2 Notre recteur honoré p3

Le Fil 21 janvier 2016

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 21 janvier 2016

Volume 51, numéro 1521 janvier 2016

L’étudiante Déborah Nadeau Roulin remporte la deuxième place du concours Architecture éphémère de l’Hôtel de glace de Québec. p8-9

Architecte de la glace

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Un outil génomique révolutionnaire p2 Notre recteur honoré p3

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en bref

Projet Khéops : de nouveaux « secrets » bientôt révélés ?Le ministre égyptien des Antiquités, Mamdouh al­Damati, a réaffi rmé récemment que le projet international de la mission Scan Pyramids, consistant à scanner les pyramides, notamment celle de Khéops, avec de nouvelles technologies, avançait et promettait de mettre au jour de nouveaux « secrets ». Une équipe de chercheurs du Département de génie élec­trique et de génie informatique de l’Université Laval, sous la supervision du professeur Xavier Maldague, participe à ce projet international. Elle met son expertise en analyse non destruc­tive des matériaux par vision infrarouge au ser­vice de cette aventure scientifi que, qui pourrait justement livrer des informations inédites sur les techniques utilisées pour construire ces structures monumentales.

Déjà, le 9 novembre, Mamdouh al­Damati avait notamment an noncé que la pyramide de Khéops (de 146 mètres de haut), construite il y a plus de 4 500 ans et dont on n’a pas encore percé tous les mystères de l’édifi cation, allait livrer un de ses « secrets » d’ici la fi n de la mis­sion Scan Pyramids, prévue à la fi n de 2016. Des « anomalies thermiques » importantes ont été relevées, notamment sur la face nord de la pyramide de Khéops, située sur le plateau de Gizeh aux portes de la capitale, comme an ­noncé récemment par l’Institut Héritage, Innovation, Préservation de France et Matthieu Klein, membre de l’équipe de recherche de l’Université Laval. Ces différences de tempéra­ture importantes entre des blocs immédiate­ment voisins peuvent être le signe de l’existence d’une cavité ou d’un couloir, selon les experts.

Pour plus d’info sur ce projet , consultez Institut Héritage, Innovation, Préservation de France (hip.institute) et Le Fil du 26 octobre dernier (bit.ly/1PDqeyT).

Notre recherche à la télé !L’émission Découverte de Radio­Canada présentait, le 17 janvier dernier, le travail d’une équipe de chercheurs dirigée par Éric Bauce, qui a identifi é un type d’épinettes résistant à la tordeuse. Cet insecte fait des ravages annuellement dans la forêt boréale au nord du Québec. Ces chercheurs ont identifi é génétiquement un type d’épinettes produisant une première molécule qui aiguise l’appétit de la tordeuse et une autre, qui s’avère toxique et qui peut ainsi éliminer cet insecte. Ils comptent insérer l’épinette en question en milieu naturel, pour ainsi mieux contrôler la tordeuse.

Le reportage est maintenant accessible sur Tou.tv (à partir de 36 min. 9 s.) : bit.ly/1SsGicU.

Pour consulter des articles récents du Fil : « Découverte d’un gène de résistance à la tordeuse » (bit.ly/1S0Nonv) et « Histoire d’une découverte » (bit.ly/1ZImiI0).

médecine

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez­nous à l’adresse le-fi [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez­nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Andréane Girard, Stéphane Jobin, Pascale Guéricolas, Mathieu Tanguay, Brigitte TrudelCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656­2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022­1­1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656­2131 poste 4687

Des chercheurs de l’Univer­sité Laval ont réussi à corriger le gène responsable de la dystrophie musculaire de Duchenne dans des cellules humaines cultivées in vitro et dans des souris de labora­toire. Cette équipe, dont les travaux sont publiés dans le dernier numéro de la revue Molecular Therapy-Nucleic Acids, a modifié le gène dé ­fectueux en faisant appel à un outil révolutionnaire nommé CRISPR/Cas9.

« Le système CRISPR/Cas9 permet d’éditer le génome comme un logiciel de traite­ment de texte permet de mo ­difier des phrases, explique le responsable de l’étude, Jacques­P. Tremblay, de la Faculté de médecine et du CHU de Québec­Université Laval. Il permet de choisir, au nucléotide près, parmi les 6 milliards de nucléotides qui composent le génome hu ­main, l’endroit où on sou­haite apporter une modifi ca­tion. On peut l’utiliser pour enlever ou ajouter une séquence de nucléotides ou encore pour réduire ou aug­menter l’expression d’un

gène. Cet outil aide à mieux comprendre le rôle des gènes, mais il offre aussi la possibi­lité de développer des théra­pies pour les maladies hérédi­taires ou acquises. »

Le système CRISPR/Cas9 a été découvert chez les bacté­ries il y a une vingtaine d’an­nées. Depuis, plusieurs étu­des, dont celles menées par Sylvain Moineau du Dépar­tement de biochimie, micro­biologie et bio­informatique, en ont élucidé le rôle et le mode de fonctionnement. En 2012, des chercheurs ont eu l’idée de faire appel à ce sys­tème pour éditer le génome. « L’impact de cette technique est majeur, souligne le profes­seur Tremblay. Au cours des trois dernières années, plus de 2 400 articles scientifi ques faisant référence à CRISPR/Cas9 ont été publiés. »

Cet outil compte deux com­posantes, rappelle le cher­cheur. Le premier est un ARN guide, qui permet un posi­tionnement précis dans le génome, et le second est une enzyme universelle – une nu ­cléase – qui coupe le double brin d’ADN. « Il existe des

compagnies qui synthétisent la partie variable des ARN guides selon les besoins des chercheurs. Nous avons fait appel à l’une d’elles pour pro­duire deux ARN guides, qui nous ont permis de corriger le gène qui cause la dystrophie musculaire de Duchenne. »

Cette maladie musculaire héréditaire, qui frappe un gar­çon sur 3 500, se manifeste dès l’enfance. Elle cause une dégénérescence progressive des muscles, qui confine les malades à un fauteuil roulant à partir de l’adolescence. Elle s’attaque également aux autres muscles, notamment les muscles respiratoires, et la plupart des malades meurent avant l’âge de 25 ans. La dys­trophie de Duchenne est cau­sée par des mutations qui affectent une protéine appe­lée dystrophine. Ces muta­tions, qui altèrent la séquence normale des nucléotides du gène, provoquent l’arrêt sou­dain de la synthèse protéique, de sorte que la dystrophine est non fonctionnelle.

Le professeur Tremblay et ses collaborateurs ont fait appel à CRISPR/Cas9 pour exciser une séquence de nucléotides à un endroit choisi du génome de cellules musculaires provenant de per­sonnes atteintes de dystrophie de Duchenne. Les mécanis­mes naturels de réparation de l’ADN sont alors entrés en scène et ils ont reconstitué la séquence normale de

nucléotides dans plus de 60 % des cellules où le système CRISPR a effectué une cou­pure. « La protéine qui en résulte est un peu plus courte, mais sa structure est celle d’une dystrophine normale, précise le chercheur. Nous avons aussi montré que cette correction était possible chez des souris dont le génome contenait le gène humain de la dystrophine. Les réparations ainsi apportées au génome sont permanentes. »

Évidemment, il reste de nombreuses étapes à franchir avant de traiter des personnes atteintes de dystrophie de Duchenne avec le système CRISPR/Cas9. L’une d’elles est de trouver une façon de corriger le gène défectueux dans les millions des fibres musculaires du corps humain. « La solution que nous envi­sageons est de recourir à des virus pour livrer les compo­santes du système CRISPR/Cas9 à l’intérieur des fibres musculaires, explique le pro­fesseur Tremblay. C’est une technologie qui a déjà montré son potentiel en thérapie génique. Le principal obstacle est d’ordre financier. Pour une étude sur des souris, une entreprise qui fabrique des vecteurs viraux demande environ 1 000 $. Pour des vec­teurs viraux destinés aux humains, c’est plus de 5 M $. On pourrait rendre cette technologie plus accessible en fabriquant des vecteurs viraux ici même au Québec. La Faculté de médecine vété­rinaire de Saint­Hyacinthe dispose d’installations inutili­sées qui pourraient être adap­tées à cette fi n. »

L’é tude publ iée dans Molecular Therapy-Nucleic Acids est signée par Jean­Paul Iyombe­Engembe, Dominique L. Ouel let , Joë l Rousseau , P ie r re Chapdelaine et Jacques­P. Tremblay, de la Faculté d e m é d e c i n e , X a v i e r Barbeau, du Département de chimie, et Patrick Lagüe, du Dé partement de bio­chimie, microbiologie et bio­informatique.

CRISPR à la rescousseUn outil génomique révolutionnaire ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement de la dystrophie musculaire de Duchennepar Jean Hamann

Le système CRISPR/Cas9 permet d’éditer le génome comme un logiciel de traitement de texte permet de modifi er des phrases

Pour appliquer ce traitement chez l’humain, il faudra trouver une façon de livrer les composantes du système CRISPR dans les millions de fi bres musculaires du corps. « Nous envisageons de recourir à des virus. C’est une technologie qui a déjà montré son potentiel en thérapie génique », affi rme Jacques­P. Tremblay. photo Marc Robitaille

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3le fil | le 21 janvier 2016 actualités UL

CRISPR à la rescousse

Le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, recevait un grand honneur, le 19 janvier, au Sénégal, alors que l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) lui décernait un doctorat honoris causa, un acte validé par un décret présidentiel, qui vient reconnaître son éminent parcours professionnel.

Deux amies, deux importantes universités de la Francophonie et deux communautés universitaires désireuses d’intensifier comme jamais leurs échanges et leurs col­laborations : voici ce qui unit, en quelques mots, l’Université Laval et l’université sénégalaise.

« Ce sont des liens importants à mes yeux, comme aux yeux de la communauté de l’Université Laval, et nous nous efforcerons de les faire croître au cours des pro­chaines années, dans le meilleur intérêt de nos étudiants et des vôtres. Dans le monde d’aujour­d’hui, qui appelle à la traversée des frontières et au partage des ex ­pertises et des ressources, les col­laborations inter universitaires comme les nôtres sont garantes de

croissance et de réussite », a affirmé le recteur Denis Brière, lors de son allocution prononcée à Bambey.

Pour la jeune et dynamique uni­versité sénégalaise, fondée en novembre 2009, il s’agit d’un évé­nement historique majeur, car il symbolise la volonté de deux insti­tutions importantes d’ensei­gnement supérieur de renforcer « le développement de la recherche partenariale et de favoriser l’inno­vation tout en renforçant leurs relations », peut­on lire sur un site d’information sénégalais.

Au printemps dernier, l’Uni­versité Laval accueillait le recteur de l’UADB, le professeur Lamine Gueye, ainsi que plusieurs repré­sentants universitaires sénégalais. Ayant réfléchi ensemble sur des axes de partenariats, les deux insti­tutions se sont alors engagées à tout mettre en œuvre pour pro­mouvoir le rayonnement de leurs établissements respectifs et ren­forcer leur coopération dans les domaines de la formation, de la recherche et de la mobilité étu­diante et professorale. Dans son

allocution, le recteur Denis Brière a d’ailleurs rappelé les engage­ments pris envers l’UADB : « Nous pouvons espérer développer en ­semble des relations durables et mutuellement bénéfiques. Au prin temps dernier, nous nous sommes engagés à vous accompa­gner dans votre développement, et notamment dans la diversification de vos filières et la structuration de vos activités de recherche. Vous pourrez donc compter sur l’exper­tise de nos facultés, notamment de

notre Faculté des sciences infir­mières, de notre Faculté de méde­cine dentaire et de notre Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, qui sont réputées sur la scène internationale pour l’excellence de leurs programmes de formation et de leurs activités de recherche ».

Le recteur a par ailleurs invité l’université sénégalaise à s’appuyer sur l’expertise de l’Université Laval en développement durable, recon­nue tant sur la scène nationale

qu’internationale, en lui suggérant notamment de concevoir sa propre licence en ce domaine. Enfin, il a aussi rappelé à l’audience que l’Université Laval a obtenu en 2014 la certification STARS niveau or et qu’elle est devenue récemment, après une dizaine d’années d’ef­forts soutenus, la première univer­sité québécoise à devenir carbo­neutre et la première université canadienne à le faire librement, c’est­à­dire sans y être contrainte par une loi.

Grands honneurs d’AfriqueÀ peine un an après avoir obtenu un doctorat honoris causa de la prestigieuse Soka University, au Japon, le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, reçoit à nouveau le même grand honneur, mais cette fois-ci de l’université sénégalaise Alioune Diop de Bambeypar Claudine Magny

«Dans le monde d’aujourd’hui, qui appelle à la traversée des frontières et au partage des expertises et des ressources, les collaborations interuniversitaires comme les nôtres sont garantes de croissance et de réussite

Le recteur a invité l’université sénégalaise à s’appuyer sur l’expertise de l’Université Laval en développement durable, reconnue tant sur la scène nationale qu’internationale, en lui suggérant notamment de concevoir sa propre licence en ce domaine.

Dans son allocution, le recteur Denis Brière a notamment rappelé les engagements pris par l’Université Laval envers l’UADB : « Au printemps dernier, nous nous sommes engagés à vous accompagner dans votre développement, et notamment dans la diversification de vos filières et la structuration de vos activités de recherche ».

Le doctorat honoris causa octroyé par l’université sénégalaise, un acte validé par un décret présidentiel, vient reconnaître l’éminent parcours professionnel du recteur.

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4le fil | le 21 janvier 2016nutrition

en bref

Le temps d’un repas Dans le cadre du Festival de Sciences et Génie, qui se tiendra du 25 au 29 janvier, les étudiants du baccalauréat en biologie invitent tout le monde à participer à un potluck. Ce projet, qui consiste à se rassem­bler autour d’un repas pour lequel chacun apporte un plat à par tager, aura lieu sur le parvis de l’Église Saint­Roch. Une belle occasion de partager sa nourriture et de faire de belles rencontres ! Chaque année depuis 1976, le Festival de sciences et génie propose une compétition amicale entre les étudiants en sciences et en génie. Au pro­gramme figurent, entre autres, un concours de connaissances, un tournoi d’improvisa­tion et un bain de neige.

Dimanche 24 janvier, de 11 h 30 à 14 h, au 590, rue Saint-Joseph Est. Pour plus d’in-formation : [email protected]

Le lait n’est pas un aliment miracle pour la santé cardiométabolique, mais il est encore moins le poison décrié par certains. Voilà la conclusion à laquelle arrive un groupe d’experts de sept pays qui avaient été invités à se pen­cher sur la question par la Chaire internationale sur la santé cardiomé­tabolique de l’Université Laval. Les huit chercheurs qui ont participé au délicat exercice de départager les conclusions, parfois contradictoires, portant sur le lien entre le lait et la santé cardiométabolique livrent le fruit de leurs réflexions dans le dernier numéro du Canadian Journal of Cardiology.

Contrairement à certains aliments qui ont des effets négatifs reconnus sur la santé – on pense au sucre, aux gras trans et au sel – et à ceux dont les mérites ne font pas de doute – les fruits et légumes, les grains entiers et les poissons –, le lait chevauche la frontière entre les « bons » et les « mauvais » aliments, passant d’un côté à l’autre au gré des études. Pour faire le point sur cette question, qui divise la communauté scientifique et embrouille la population, les huit experts ont passé en revue une soixantaine d’études épidémiologi­ques et d’essais cliniques randomi­sés. « Il ne s’agit pas d’une revue sys­tématique de la littérature scientifi­que, précise le premier auteur de l’article, Benoît Lamarche, de l’École de nutrition et de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonction­nels. Il s’agit plutôt d’un compte­rendu des discussions de notre groupe sur les preuves les plus par­lantes qui existent dans ce domaine. Nous avons tenté d’être objectifs et équilibrés dans cette démarche. »

Les conclusions ? Selon les don­nées probantes analysées, le lien entre la consommation de lait et le risque de maladies cardiovasculaires demeure encore incertain et il serait prématuré de trancher. Par ailleurs, le lait aurait un effet neutre sur le risque de diabète, sur la santé des os et le risque de fractures et sur les fac­teurs de risques cardiométaboliques, comme le mauvais cholestérol, les lipides sanguins et les marqueurs d’inflammation. Seule exception au

tableau, le lait semble réduire le risque d’hypertension. « Bref, le lait n’est pas un aliment qui guérit tout, mais il n’est pas dangereux non plus », résume le professeur Lamarche.

Pas question pour autant de sortir le lait des guides alimentaires, sou­tient le chercheur. « C’est correct que le lait soit neutre pour la santé car­diométabolique. Ça ne l’empêche pas d’être une bonne source de protéi­nes, de minéraux et de vitamine D, des éléments nutritifs qui sont importants pour la santé globale d’une personne. On a trop tendance à évaluer les aliments individuelle­ment et à les classer en deux catégo­ries, les «bons » et les «mauvais », plutôt que de les considérer dans l’ensemble de l’alimentation d’une personne. D’ailleurs, quand on dit que l’effet du lait est neutre, il faut aussi se demander neutre par rap­port à quoi. Si une personne cesse de boire des boissons gazeuses et des jus sucrés et qu’elle les remplace par du lait, l’effet sur sa santé cardiomé­tabolique ne sera probablement pas neutre. Malheureusement, la plupart des études ne nous permettent pas de considérer cet effet de substitution. »

Outre Benoît Lamarche, le groupe d’experts était formé de Jean­Pierre Després, de la Faculté de médecine, Ian Givens, de l ’Université de Reading au Royaume­Uni, Sabita Soedamah­Muthu, de l’Université Wageningen au Pays­Bas, Ronald Krauss, du Children’s Hospital Oakland Research Institute en Californie, Marianne Uhre Jakobsen, de l’Université Aarhus au Danemark, Heike Bischoff­Ferrari, de l’Uni­versité de Zurich, et An Pan, de la Huazhong University of Science and Technology.

Ni panacée, ni poisonLe lait aurait un effet global neutre sur la santé cardiométabolique, conclut un groupe international d’expertspar Jean Hamann

« Le lait semble neutre pour la santé cardiométabolique, mais ça ne l’empêche pas d’être une bonne source de protéines, de minéraux et de vitamine D, des éléments nutritifs qui sont importants pour la santé globale d’une personne », précise Benoît Lamarche.

«Le lait n’est pas un aliment qui guérit tout, mais il n’est pas dangereux non plus

24 septembre 1977. Plus de 2 200 spec­tateurs envahissent l’aréna du PEPS pour assister au match de hockey amical op po­sant le Rouge et Or et… les Nordiques de Québec ! Le journal Le Fil des événements rapportait que « les instructeurs Charles Thiffault et Marc Boileau ont d’un commun accord interchangé les arrières de chacune des formations afin d’équilibrer les forces en présence ». Le pointage final ? 5 à 5 ! Sur la photo : une mise au jeu entre un joueur du Rouge et Or et le numéro 21 des Nordiques de Québec, Serge Bernier. photo Jean-Michel Fauquet | Division de la gestion des documents  administratifs et des archives

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5le fil | le 21 janvier 2016 PEPS

Âgés de 65 à 81 ans, Camille Rousseau, Gaston Meunier, Michel Jobin, Jean­Yves Savard, Guy Dinel et Jean Drapeau fréquentent le PEPS depuis son inauguration, le 22 janvier 1971. Ces six irré­ductibles ont vu l’évolution du pavillon à travers les années : les agrandissements, les constructions, les amélio­rations. Leurs témoignages démontrent bien à quel point un complexe sportif influence positivement le parcours de ses utilisateurs, toute leur vie durant. « L’arrivée du PEPS a contribué au révei l des Québécois sur l’importance d’avoir de saines habitudes de vie. En m’abonnant, j’ai

cessé de fumer et j’ai com­mencé à faire attention à ma santé. Le sport, pour moi, est devenu une nécessité. Je ne peux plus m’en passer au ­jourd’hui », affirme Gaston Meunier, tout sourire.

Le PEPS l’a amené à prati­quer une foule d’activités comme le squash, le tennis, le badminton, le jogging, le ski de fond et le golf. Ancien ingénieur et haut dirigeant du Tribunal administratif du Québec, il n’a jamais manqué un entraînement, malgré son horaire chargé. Ses passages au PEPS lui procurent une petite dose de bonheur qu’il n’est pas prêt à abandonner. « Le sport permet de passer à

travers les épreuves de la vie avec plus de sérénité, fait­il remarquer. Quand mon épouse est décédée, c’est le tennis qui m’a permis de sor­tir de mon marasme. Que ce soit pour une peine d’amour ou pour un problème sco­laire, le sport est une soupape très importante. »

Pour Camille Rousseau, diplômé en biologie et retraité de la fonction publi­que, sport rime avec social. À le voir saluer tout un chacun dans la salle d’entraînement, on comprend qu’il connaît presque tout le monde dans ce complexe de 85 000 mètres carrés. « Je viens ici pour le contact humain, admet­il. La plupart de mes amis, je les ai connus au PEPS, alors qu’ils étaient étudiants. J’accorde beaucoup d’importance au personnel, que ce soit l’em­ployé qui nous donne les ser­viettes ou les kinésiologues chargés de nos programmes d’entraînement. »

Jean­Yves Savard aime lui aussi le contact avec les employés. « Ce qui frappe au PEPS, c’est l’accueil. L’at­mosphère de cordialité est superbe et les employés sont affables. Peu importe les besoins, ils sont en mesure d’y répondre. Leur expertise est imbattable, considérant en plus le prix que ça coûte de venir ici ! »

Ancien professeur en génie électrique, il vient au gym­nase au moins trois fois par semaine. « Pour mainte­nir la machine », comme il se plaît à le dire. Dans les

an nées 1970, il a aussi pra­tiqué la course à pied. « Il semble y avoir un renouveau de ce sport aujourd’hui. Or, à l ’époque, nous n’étions qu’une petite bande d’adep­tes. Peu à peu, il y a eu l’arri­vée de compétitions et de marathons. C’était toujours Michel Jobin qui gagnait ! », raconte­t­il en riant.

Plus de quarante ans plus tard, ce dernier pratique tou­jours ce sport avec la même passion. Encadré par le kiné­siologue Richard Chouinard, le professeur retraité de la Faculté de médecine a d’ail­leurs participé récemment à un demi­marathon à Mon tréal. « Mon programme donne des résultats inespérés. L’entraînement régulier ra ­lentit le vieillissement, j’en suis certain. J’ai 80 ans, mais on m’en donne 70 ! La forme est bonne », dit­il simplement.

En le voyant s’activer sur la piste cet après­midi­là, on lui donne entièrement raison.

Envie de rencontrer ces fidèles abonnés ? Ils seront présentés à la foule lors du match de basketball oppo-sant le Rouge et Or et les Gaiters de l’Université Bishop’s, le samedi 23 jan-vier. Cette journée-là, le PEPS offrira à tous l’accès à ses infrastructures au tarif de l’époque de son ouver-ture, soit 1 $. Pour plus d’in-formation et pour visionner des capsules vidéo mettant en vedette nos irréductibles : www.peps.ulaval.ca/45e- anniversaire-du-peps.

Le 45e anniversaire du PEPS marque un moment spécial pour ces fidèles abonnés qui fréquentent le pavillon depuis ses débutspar Matthieu Dessureault

En forme depuis 45 ans

Leurs témoignages démontrent bien à quel point un complexe sportif influence positivement le parcours de ses utilisateurs, toute leur vie durant

Abonnés du PEPS depuis son inauguration, Gaston Meunier, Jean­Yves Savard, Michel Jobin, Camille Rousseau (photo de gauche), Guy Dinel et Jean Drapeau (photo de droite) ont visiblement du plaisir à se retrouver ensemble. photos PEPS

Le professeur retraité Jean­Yves Savard se souvient que la course à pied était très peu populaire à l’époque de la création du PEPS. En 1972, le 10 kilomètres de l’Université avait attiré 56 participants. Avec le temps, cette course a pris de l’ampleur pour devenir une importante compétition, qui attire chaque année un peloton d’élite composé des meilleurs coureurs de la province. photo W. B. Edwards/Division de la gestion des documents administratifs et des archives

L’inauguration du PEPS, en 1971, a été immortalisée par une plaque commémorative, dévoilée en présence de nombreux dignitaires, dont Napoléon Leblanc, vice­recteur aux affaires professorales et étudiantes, Mgr Louis­Albert Vachon, recteur, Gilles Houde, adjoint parlementaire du ministre de l’Éducation et responsable du Haut­Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports et représentant du premier ministre, et Louis­Philippe Bonneau, vice­recteur exécutif (de gauche à droite sur la photo). photo PEPS

Le PEPS et ses terrains sportifs environnants, tels qu’on pouvait les voir dans les années 1970. photo PEPS

Ni panacée, ni poison

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Sur l’achat de véhicules plus gros

Fourgonnettes, camion­nettes et utilitaires sport : près des deux tiers des véhicules achetés par les Canadiens en 2015 étaient des modèles plus gros et plus énergivores. Selon Yan Cimon, la popularité crois­sante de ce type de véhi­cules serait une consé­quence du faible coût de l’essence. « Même si ce n’est pas rationnel à moyen ou à long terme, le prix de l’es­sence a un impact sur le type de véhicule vendu. Si l’essence est très peu chère, comme au sud de la fron­tière, ou est raisonnable, comme au Canada, les con­sommateurs vont moins hésiter à se tourner vers des véhicules énergivores. »

Sur la préservation du patrimoine

Les menaces de démolition qui planent sur plusieurs bijoux du patrimoine immobilier québécois sus­citent l’inquiétude. Selon Philippe Dubé, « il est clair que nous ne pouvons pas disposer de biens hérités sans un certain devoir de les perpétuer et que l’indif­férence à l’égard d’un don est un manque de recon­naissance de la générosité du ou des donateurs... On doit comprendre que le pa ­trimoine lie les personnes qui le reçoivent et que si ce principe prévaut en droit privé, il peut bien trouver écho en droit public. »

Sur les orchestres symphoniques

Les temps sont durs pour l’Orchestre symphonique de Québec (OSQ), dont la survie fera l’objet d’un débat dès l’an prochain, selon la partie syndicale. Pour Gérard Bélanger, la situation affrontée par l’OSQ ne lui est pas propre, mais s’applique à tous les orchestres sym­phoniques. Elle est due à une croissance de leur pro­ductivité plus lente que la moyenne de l’économie. « Il n’y a pas beaucoup d’avenues pour accroître la productivité des orchestres symphoniques. La produc­tivité est le rapport entre la production de concerts et les moyens nécessaires pour les réaliser. »

ils ont dit...

Yan Cimon, Département de management

La Presse Plus, 15 janvier

Philippe Dubé, Département des sciences historiques

Le Devoir, 15 janvier

Gérard Bélanger, Département d’économique

Le Devoir, 16 janvier

sociologie

Qu’est­ce qu’une société juste ? « C’est une société qui traite ses membres de manière équitable », répond le profes­seur Simon Langlois, du Département de sociologie. « Dans une telle société, poursuit­il, les gens acceptent qu’il y ait des inégalités. Comme accepter qu’un patron gagne davantage d’argent que ses employés. » Selon lui, il y a une société juste lorsque ces inégalités sont de l’ordre du raisonnable.

Simon Langlois signe un article sur le sentiment de justice sociale dans l’édi­tion 2016 de L’État du Québec. Ce texte analyse les données d’une enquête menée sur le Web en 2013 par la firme de sondages Léger. Plus de 2 700 per­sonnes avaient répondu aux questions.

L’enquête révèle qu’une forte propor­tion des répondants (70 %) estime vivre dans une société « plutôt juste ». Chez les hommes, la proportion monte à 75 %, tandis qu’elle baisse à 65 % chez les femmes et à 61 % chez les jeunes de 18 à 35 ans.

« Chez les femmes, explique Simon Langlois, ce résultat tient au fait qu’un nombre élevé d’entre elles est encore concentré dans des professions inter­médiaires moins bien rémunérées, comme les emplois de bureau, les ser­vices et la vente. Quant aux jeunes, les études démontrent qu’ils ont des re ­venus moins élevés, jusqu’à environ 35 ans, que les générations qui les ont précédés. »

Les 75 ans ou plus, à la lumière du sondage, estiment à 80 % que la société québécoise est juste. Ce pourcentage très élevé ne surprend pas le chercheur. « Ces gens ont connu une époque où les revenus étaient moins élevés et où l’égalité des chances était moins forte, rappelle­t­il. Au début de la Révolution

tranquille des années 1960, on parlait de “l’infé riorité économique des Canadiens­français”. Depuis les quelque 40 der nières années, le Québec a connu un enrichissement écono­mique collectif considérable. » Selon lui, ce sentiment élevé de justice sociale s’observe ailleurs dans le monde. « En Europe comme aux États­Unis, dit­il, le sentiment de bonheur et de satisfaction est plus élevé chez les personnes âgées parce qu’elles bénéficient de meilleurs revenus que par le passé. D’une part, elles ont des obligations financières moins grandes, à la suite du départ des enfants devenus adultes et après avoir terminé le remboursement de l’hypo­thèque sur la maison. D’autre part, les régimes publics de l’État providence, notamment la pension de la Sécurité de la vieillesse, contribuent aussi au senti­ment de justice sociale. »

La scolarité représente un autre cli­vage. Selon les résultats de l’enquête, 77 % des diplômés universitaires jugent que la société québécoise est plutôt juste. Ce pourcentage tombe à 63 % chez les diplômés du primaire et du secondaire. « Le développement du système d’éducation québécois a per­mis de donner plus d’opportunités aux diplômés, souligne Simon Langlois. Il y a un demi­siècle, ceux qui avaient une scolarité faible pouvaient avoir accès à des emplois bien rémunérés. Mais avec la mondialisation, une relation plus étroite s’est établie entre les bons emplois et les diplômés. Les syndicats sont aussi moins efficaces à protéger les travailleurs moins bien payés. »

L’étude s’attarde à la situation des anglophones québécois. Selon le cher­cheur, un « profond malaise » ressort de leurs réponses. Ainsi, seulement 40 %

d’entre eux considèrent le Québec comme étant une société plutôt juste. Précisons que ce sentiment négatif est plus apparent chez les femmes, les per­sonnes les moins scolarisées et les jeunes de ce groupe linguistique, de même que chez les ménages dont les revenus sont moins élevés.

« Les lois linguistiques, parce qu’elles sont perçues comme brimant les li bertés des anglophones, peuvent expliquer ce sentiment négatif, indique Simon Langlois. Les immigrés ne peu vent envoyer leurs enfants à l’école an glaise. Les plus vieux anglophones désap­prouvent la place restreinte de l’anglais dans l’affichage. Globalement, la critique sociale est très forte et bien réelle. »

L’État du Québec 2016 contient trois autres articles de chercheurs de l’Uni­versité Laval. François Pétry, Lisa Birch, Julie Martel et Félix Parent cosignent un texte sur les promesses électorales du gouvernement Couillard. Le professeur Pétry ainsi que l’étudiant Dominic Duval ont écrit un second texte sur les promesses électorales, cette fois sous l’angle des fausses perceptions. Enfin, l’article de Louis M. Imbeau et Anthony Weber porte sur le conservatisme budgétaire.

Une société juste traite ses membres de manière équitable

Le Québec, une société plutôt juste

Sept Québécois sur dix estiment vivre dans une société où les gens sont traités avec équitépar Yvon Larose

Le sondage met en lumière différents clivages, comme le fait que les femmes soient 10 % moins nombreuses que les hommes à estimer vivre dans une société québécoise plutôt juste.

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Q3 musique

Le Québec, une société plutôt justeAprès plus d’un demi­siècle de règne sur Taiwan, une île de plus de 23 mil­lions d’habitants, les nationalistes du Kuomitang (KMT) ont perdu le pouvoir après les élections présidentielles et législatives du 16 janvier. C’est le Parti démocrate progressiste, à tendance indépendantiste, qui l’emporte. Patrice Dallaire explique les profonds boule­versements de cette victoire sur les rela­tions avec la Chine continentale. Cet ancien diplomate aux Hautes études internationales, qui connaît bien l’Asie, dirige le Centre d’études pluridiscipli­naires en commerce et investissement internationaux (CEPCI).

Q Quelle importance a l’arrivée au pouvoir de Tsai Ing-wen ?

R C’est vraiment une élection historique car, pour la première une fois, une femme est élue à la présidence de Taiwan. De plus, cela se passe dans une démocratie asiatique et il y a peu de démocraties en Asie qui fonctionnent bien. Le résultat de Tsai Ing­wen est aussi impression­nant, car elle a non seulement gagné la présidence, mais son parti remporte la majorité des sièges à l’assemblée législa­tive. Ce même parti avait été au pouvoir entre 2000 et 2008, sans pour autant dis­poser d’une majorité de sièges à l’assem­blée. La nouvelle présidente va donc avoir les coudées beaucoup plus franches que son prédécesseur. C’est, en effet, la première fois que le KMT, le parti natio­naliste fondé dans l’ancienne Chine, ne contrôlera ni la présidence, ni l’Assem­blée législative. Cette élection a essen­tiellement porté sur l’économie et le statu quo, qui permet notamment à Taiwan de nouer ses propres relations diplomatiques avec certains pays, de façon indépendante de la Chine conti­nentale. Le nombre d’États concernés diminue, cependant, car le gouverne­ment chinois les force à choisir entre eux et Taiwan.

Q L’arrivée au pouvoir d’un parti indépendantiste annonce-t-elle un changement de statut pour Taiwan ?

R Certainement pas à court terme, car le danger est immense. Même si les Taiwanais affichent de plus en plus leur identité, aux yeux de la Chine, Taiwan est une province rebelle. En 2005, le

sur le changement de régime à Taiwan

gouvernement a d’ailleurs adopté une loi anti­sécession qui s’applique à cette île, une loi que l’on a un peu comparé à la Loi canadienne sur la clarté. Selon cette législation, tout geste qui irait vers l’indépendance déclencherait une action militaire du gouvernement chinois. Lorsque le KMT est revenu au pouvoir en 2008, une quarantaine d’ac­cords économiques et commerciaux ont été signés entre Taiwan et la Chine. Les Chinois espéraient un rapproche­ment basé sur la prospérité économi­que, mais les Taiwanais ont vu ces mesures comme un cheval de Troie per­mettant à la Chine de s’insinuer dans leur économie et de la contrôler indi­rectement. Cela a déclenché un ressac que ni le gouvernement chinois ni celui de Taiwan n’avaient prévu. Cependant, même si les Taiwanais se sentent souve­rains, ils veulent aussi la paix. On com­prend donc que Tsai Ing­wen, la nou­velle présidente, soit un peu coincée. Il faut aussi savoir que même si Taiwan demeure prudente par rapport à l’indé­pendance, la Chine risque de ne pas être patiente. Le président Xi Jinping a beaucoup misé sur une politique de la main tendue avec Taiwan en passant des accords économiques, mais il subit d’énormes pressions de l’armée. On trouve dans cette institution beaucoup de jusqu’au­boutistes prêts à miser sur la force militaire pour reprendre Taiwan.

Q Faut-il craindre une escalade militaire dans la région ?

R Depuis le 19e siècle, la Chine consi­dère que ses frontières sont immuables. Selon le discours officiel, même si ce n’est pas vraiment le cas, Taiwan a tou­jours fait partie de la Chine, tout comme Hong Kong et Macao. Pourtant, 60 à 70 % des habitants de Taiwan se voient avant tout comme des Taiwanais, et moins de 10 % appuient une réunifica­tion sans condition avec la Chine. Si le géant chinois décidait de poser des gestes militaires contre Taiwan, la guerre serait très dure. Lorsque les États­Unis ont reconnu la Chine communiste, ils ont aussi adopté la loi sur les relations avec Taiwan, qui les oblige à fournir des armes défensives à cette île. Barak Obama a d’ailleurs autorisé une vente de 1,8 milliard de dollars d’armes l’au­tomne dernier, ce qui s’ajoute à une autre vente de 5,3 milliards de dollars il y a deux ou trois ans. On sait bien que Taiwan ne pourrait pas résister à une attaque massive chinoise, mais cela pourrait être déstabilisant pour l’image de la Chine de s’en prendre à une démo­cratie dans la région. Les pays voisins observent la situation, tout comme les démonstrations de muscles du géant chinois dans les îlots non habités en mer de Chine. Des îlots qui sont reven­diqués notamment par le Vietnam, les Philippines, la Malaisie.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Patrice Dallaire

Il y a un an et des poussières, Hugo Laporte remportait le prestigieux concours OSM Standard Life. Depuis, la vie de l’étudiant à la Faculté de musique a basculé : il a gagné en visibilité, multiplié les entrevues médiatiques et les performances. Désormais, le candidat à la maîtrise vit de son art. Il faut même passer par une agence pour retenir ses services ! Dire qu’il déci­dait, il y a deux ans à peine, de se consacrer à des études en chant. « C’est un peu fou », admet en riant celui qui dit avoir acquis beaucoup de confiance au cours des der­niers mois.

Parmi les expériences qui l’y ont aidé, Hugo retient celle comme soliste avec l’Or­chestre symphonique de Mon tréal, sous la direction de Kent Nagano, en août 2015, devant 45 000 spectateurs, au Parc olympique. Sa perfor­mance, saluée par la critique, l’a amené à rayonner partout au Québec.

Mais sa carrière a beau démarrer très rapidement, le jeune homme garde la tête froide. « En plus de son talent musical, il a la sagesse pour faire ce métier, s’en­thousiasme son pianiste­accompagnateur Jean­François Mailloux qui, en près de 10 ans à la Faculté,

estime n’avoir jamais vu une carrière décoller avec autant d’aplomb. Hugo sait intégrer les ajustements qu’on lui propose de manière instan­tanée. C’est pourquoi il avance aussi vite. »

Quand il n’est pas en répéti­tion, le baryton peaufine son instrument avec sa profes­seure Patricia Fournier, deux heures par jour, au maximum, pour ne pas en abuser. Le reste de son temps est consa­cré à lire les partitions, à dis­séquer les textes, à les mémo­riser, à en intégrer le rythme, tâches qu’il apprécie autant que la scène. « C’est dans ma personnalité, j’aime tout ana­lyser sous tous les angles. »

En plus des nombreux engagements qu’il a honorés en 2015, Hugo Laporte s’est trouvé parmi les gagnants du Concours international de chant de Marmande, en France, et s’est classé dans le palmarès des 30 musi­ciens classiques de moins de 30 ans établi par le diffuseur public anglophone CBC. Il a aussi été le candidat le plus primé au Gala international d’opéra des Jeunes ambassa­deurs lyriques, qui l’a sacré Jeune espoir lyrique cana­dien en plus de lui offrir cinq bourses de déplace­ment pour se produire en Europe.

À ce propos, le 20 décembre, Hugo était soliste au Grand théâtre national académique d’opéra et de ballet de la République de Biélorussie. Il était le cadet, comme c’est presque toujours le cas lorsqu’il se produit : « Ce n’était pas intimidant, assure­t­il. Tout le monde était gentil; je n’ai senti ni jugement ni compétition ».

En plus de ses études, son agenda pour 2016 comprend d’autres engagements outre­mer en Italie, en Allemagne et en France. Heureux d’ac­céder à l’Europe, l’artiste ne prévoit pas s’y installer. « Pour l’instant, je préfère me déplacer comme invité dans différentes maisons d’opéra. » Aucune n’a sa pré­férence. « Je ne base pas ma satisfaction sur la renommée d’un endroit, assure le jeune homme, mais sur les œuvres que je découvre et les gens que je rencontre. »

Performer devant les siens lui procure aussi beaucoup de plaisir. Par exemple, il a hâte de prendre part à La Bohème de Puccini, présenté par l’Opéra de Québec en mai prochain. Avant cela, en février, il sera Figaro dans Le Barbier de Séville à la Société d’art lyrique du Royaume à Chicoutimi. « Ce rôle, je rêve de le jouer », avait­il confié au Fil, l’an dernier, sans savoir qu’il y arriverait si vite. Quel serait le désir suivant sur sa liste ? Incarner Papageno dans La Flûte enchantée de Mozart. Au rythme où vont les choses, cela ne saurait tarder.

Pour entendre Hugo Laporte à l’Université Laval, rendez-vous les 8 et 9 avril, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Il sera l’un des solistes de la Petite messe solennelle de Gioacchino Rossini, un concert qui fait partie de la série des Grands ensembles de la Faculté de musique.

Le baryton de 24 ans Hugo Laporte poursuit sa progression fulgurante dans le monde de l’art lyriquepar Brigitte Trudel

Une carrière à l’envol supersonique

Hugo Laporte en pleine prestation dans l’opéra Il mondo della luna de Haydn, présenté par l’Orchestre symphonique de la Faculté de musique de l’Université Laval, en mars 2015. photo Catherine Charron-Drolet

D’autres étudiants de la Faculté se sont distingués en 2015. Parmi eux, Alexandre Lavoie, inscrit à la maîtrise en interpréta­tion classique, a remporté le deuxième prix d’inter­prétation, dans la caté­gorie Percussion, du concours OSM Manuvie.

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8le fil | le 21 janvier 2016 architecture éphémère 2016

L’ambiance était festive, vendredi dernier, pour l’inauguration de l’Hôtel de glace. Feux d’artifice, animation, musique : tout avait été pensé pour faire de cet événe­ment un succès. Les visiteurs, nombreux, ont pu découvrir le grand hall, le bar de glace, la chapelle, l’espace spas et les 44 chambres et suites thématiques. Il fal­lait faire la file pour entrer dans le Refuge aux castors, la pièce conçue par l’étu­diante en architecture Déborah Nadeau Roulin. Son travail lui a valu le deuxième prix du concours Architecture éphémère, en plus de récolter quelque 650 « j’aime » sur la page Facebook de l’Hôtel de glace.

Depuis onze ans, ce concours permet aux étudiants des écoles d’architecture et de design d’universités québécoises d’imaginer une suite de neige et de glace. Les projets sont évalués selon leur origi­nalité, leur faisabilité, leur concept et leur côté innovateur. Le thème, cette année, était les rivières. Les trois projets finalis­tes, choisis parmi plus de trente proposi­tions, ont eu le privilège d’être réalisés par les artisans de l’Hôtel.

Ayant travaillé pendant plus de deux semaines pour créer son concept, Déborah Nadeau Roulin n’est pas peu fière du résultat final. « Pour les étudiants, c’est très rare d’avoir la chance de voir leur projet ainsi réa­lisé. C’est pourquoi j’ai participé au concours Architecture éphémère. Par rapport à d’autres concours en architecture, celui­ci est très concret. Il tombe à point dans mes études, au moment où je commence à explo­rer des choses plus concrètes », explique celle qui entame sa deuxième session de maîtrise.

Véritable œuvre d’art réalisée à même la glace et la neige, sa chambre est inspirée de l’univers du castor. Des troncs d’arbres, que l’on devine avoir été rongés par le mammi­fère, ont été placés autour du lit, formant une hutte. Mise en lumière par un bel éclairage, cette structure agit comme une sorte de cabane protectrice. « J’ai voulu créer dans la chambre un sous­espace architectural, qui représente un lieu paisible et rassurant, alors que le reste de la pièce reproduit le flot d’une rivière. Il y a donc deux ambiances diffé­rentes dans la même chambre », souligne la future architecte.

L’étudiante en architecture Déborah Nadeau Roulin remporte la deuxième place du concours Architecture éphémère de l’Hôtel de glace de Québecpar Matthieu Dessureault

Un refuge de glace

1. Avec sa suite, Déborah Nadeau Roulin, que l’on voit ici avec son copain Olyvier Goupil, veut immerger le visiteur dans un espace imaginaire, inspiré de l’univers du castor. photo Charles S. Ouellet  2 et 3. « La cabane protectrice permet un arrêt rassurant dans le mouvement extérieur. C’est un lieu de repos dans le courant effréné de la rivière, une pause dans le flot d’évènements de nos vies. En effet, la hutte des rongeurs est englobante et confère à l’espace du lit un sentiment de protection et une chaleur rappelant nos intérieurs rassurants», explique l’étudiante à propos de sa planche de rendu.

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9architecture éphémère 2016

Près du lit, un petit castor sculpté dans la neige semble vouloir accueillir les visiteurs. Le choix de cet animal, emblème officiel du Canada, ne relève pas du hasard. « L’Hôtel de glace est un bon prétexte pour faire découvrir notre culture. Je voulais figurer quelque chose qui soit à la fois emblématique et inté­ressant pour les enfants. Aussi, le castor représente un élément concret lié au thème de la rivière, contrairement à d’autres concepts plus abstraits, tournés vers la forme ou le mouvement. »

Le président­directeur général de l’Hôtel, Jacques Desbois, a été agréablement surpris de la proposition de Déborah Nadeau Roulin. « La facture de son concept nous a séduits dès que nous avons vu sa planche de rendu. L’in­tervention dans l’espace, avec ce dôme en 3D représentant un enchevêtrement de mor­ceaux de bois taillés par des castors, repré­sentait un beau défi de réalisation pour nos sculpteurs », dit­il.

Il qualifie la construction de l’Hôtel de « parcours épique », faisant allusion au temps doux qui a compliqué les travaux. Les arti­sans ont dû travailler sans relâche afin que le bâtiment soit prêt à temps pour l’ouverture. Fait particulier, une entente a été conclue avec l’Université afin d’utiliser de la neige fabriquée par la forêt Montmorency. Plusieurs transports de neige par semi­remorque ont ainsi permis à l’Hôtel de voir le jour. « Au moins 30 % de l’Hôtel a été érigé avec de la neige produite à la forêt Montmorency. Ce fut une collaboration essentielle et déterminante », se réjouit Jacques Desbois.

L’Hôtel de glace est ouvert au public jusqu’au 28 mars. Pour plus d’information : hoteldeglace-canada.com.

4, 6 et 9. Le Refuge aux castors arbore plusieurs éléments liés au rongeur, dont un tronc d’arbre taillé permettant de s’y asseoir.  5, 7 et 8. Environ 1 000 personnes s’étaient déplacées pour la soirée inaugurale. Elles ont pu découvrir le hall d’entrée, le bar de glace, la chapelle, l’espace spas, la glissade intérieure et les nombreuses chambres et suites thématiques.

Depuis onze ans, ce concours permet aux étudiants des écoles d’architecture et de design d’universités québécoises d’imaginer une suite de neige et de glace

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Les mycorhizes et l’avenir de l’agricultureSix spécialistes des mycorhizes, ces champi­gnons microscopiques qui vivent en symbiose avec les plantes, prendront la parole à l’occa­sion du colloque Les mycorhizes et l’avenir de l’agriculture, ici et ailleurs, qui se déroulera sur le campus le 29 janvier. Parmi ces conféren­ciers, mentionnons la présence de trois mem­bres de l’équipe qui a réalisé une percée scien­tifique saluée par le magazine Québec Science comme l’une des dix découvertes de l’an­née 2015 au Québec. Il s’agit du professeur émérite J.­André Fortin, du Centre d’étude de la forêt, de la chercheuse Salma Taktek, qui a mené ses travaux de doctorat sur les relations plantes­mycorhizes­bactéries, et de Martin Trépanier de Premier Tech. Les discussions porteront sur le rôle révolutionnaire que pour­raient jouer les mycorhizes dans l’agriculture de demain. photo Salma Taktek

Vendredi 29 janvier, local 2105 du pavillon Paul-Comtois, à compter de 13 h. Pour information : evenements.fsaa.ulaval.ca/ les-mycorhizes-et-lavenir-de-lagriculture-ici-et-ailleurs/information-sur-le-colloque/.

Un service d’imagerie pour la rechercheAprès quelques mois de rodage, la Plateforme d’imagerie avancée du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec étend ses services à l’ensemble de la communauté des chercheurs de l’Université Laval. Cette infrastructure, entièrement consacrée à la recherche, dispose d’un système d’imagerie par résonance ma ­gnétique 3 Tesla et d’un tomodensitomètre ultra rapide équipé de 256 détecteurs. L’équipe de la Plateforme d’imagerie avancée propose une assistance technique à tous les chercheurs, tant pour la planification et la réalisation des examens d’imagerie que pour l’analyse de ceux­ci. Les examens réalisés sont accessibles sur un site Internet.

Pour plus d’information : [email protected]

Les femmes en biologie évolutiveLa revue scientifique Evolutionary Applications, dont l’éditeur est Louis Bernatchez du Département de biologie, consacre un numéro spécial à la contribution des femmes au domaine de la biologie évolu­tive. Vingt­deux chercheuses de tous les âges, dont Nadia Aubin­Horth du Département de biologie, y signent un article sur leurs travaux. Le numéro est accessible gratuitement en ligne : bit.ly/1UbOaNR.

Il n’y a pas que les enquê­teurs de police qui utilisent l’ADN comme outil d’inves­tigation. En effet, les biolo­gistes recourent eux aussi au matériel génétique pour éta­blir indirectement la pré­sence d’une espèce animale dans un milieu donné. Une équipe de l’Université Laval et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) vient de pousser un cran plus loin les applications possi­bles de la génomique en milieu naturel, en montrant que l’ADN en suspension dans les eaux d’un lac peut servir à estimer l’abondance des poissons qui y vivent.

A n a ï s L a c o u r s i è r e ­Roussel, Guillaume Côté et Louis Bernatchez, du Dé ­partement de biologie et de l’Institut de biologie inté­grative et des systèmes, et Véronique Leclerc , du MFFP, en ont fait la démons­tration en étudiant les popu­lations de truites grises, aussi appelées touladis, de 12 lacs du sud du Québec. Les cher­cheurs disposaient d’estima­tions de population de cette espèce établies à partir de l’approche classique. Cette méthode repose sur l’abon­dance de poissons capturés à l’aide de filets déployés dans

différents secteurs d’un plan d’eau. « Cette façon de faire est exigeante en temps et en personnel, souligne Louis Bernatchez. Les équipes doi­vent effectuer au moins deux visites sur le lac, une pre­mière pour installer les filets et une seconde pour dénom­brer les prises. Le MFFP nous a demandé d’explorer la possibilité de recourir à l’ADN environnemental pour estimer les populations de poisson. »

L’ADN environnemental (ADNe) est composé de ma ­tériel génétique présent à l’état libre dans l’eau. « Pour être plus précis, cet ADN se trouve à l’intérieur de mito­chondries provenant de cel­lules qui se sont détachées de la peau des poissons, souligne le professeur Bernatchez. Comme ce matériel biolo­gique est dégradé après quelques jours, son abon­dance donne un portrait très actuel des espèces qu’on trouve dans le lac. »

Pour mesurer la concentra­tion d’ADNe de truites grises, les chercheurs ont prélevé de l’eau – environ 1 à 2 litres par échantillon – dans différents secteurs de chaque lac. Ils ont ensuite filtré cette eau et la matière

solide retenue par les filtres a été soumise à des analyses génomiques faisant appel à des outils qui reconnaissent des séquences d’ADN exclu­sives à la truite grise.

Les données présentées dans un article du récent numéro du Journal of Applied Ecology montrent une bonne corrélation entre les estima­tions de population obtenues par la méthode classique et celles reposant sur la concen­tration d’ADNe. « De plus, les variations d’abondance de l’ADNe dans les différents secteurs de chaque lac sont similaires à celles rapportées pour les captures au filet, note le professeur Bernatchez. L’ADNe fournit donc une image fiable de l’abondance des touladis et de leur réparti­tion dans un lac. Le coût pour obtenir ces informations pourrait être deux fois moins cher qu’avec l’approche clas­sique. Nous poursuivons nos travaux avec le MFFP pour produire des outils génomiques ciblant le doré jaune, le doré noir, l’omble de fontaine, l’omble chevalier, l’esturgeon jaune et le grand brochet. »

Les applications de l’ADNe ne se limitent pas aux popu­lations de poissons lacustres. « On pourrait adapter cette approche pour les poissons qui vivent dans les rivières, notamment le saumon, avance le chercheur. De plus, elle pourrait être utilisée pour étudier des espèces rares ou des espèces enva­hissantes, qu’il s’agisse de poissons, de crustacés ou de mollusques. »

Recenser génomiquement les poissons ?L’ADN présent dans l’eau d’un lac peut servir à estimer l’abondance des poissons qui y viventpar Jean Hamann

L’ADNe fournit une image fiable de l’abondance des truites grises et de leur répartition dans un lac

Les chercheurs ont démontré la fiabilité de cette méthode pour la truite grise. Ils conçoivent maintenant des outils pour d’autres espèces de poissons et d’invertébrés. illustration Tim Knepp, US Fish and Wildlife Service

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en bref

Un nouveau SPOTTout indique que le SPOT sera de retour ! Ce concept, qui signifie « Sympathique place ouverte à tous », vise la revalorisation d’un site urbain délaissé. Il s’agit d’une initiative d’étudiants de l’École d’architecture. L’été dernier, la cour intérieure de l’ancien com­plexe funéraire Lépine Cloutier, dans le quar­tier Saint­Roch, avait été transformée en place publique, où l’on présentait des spectacles, des expositions, des matchs d’improvisation et des activités éducatives et communautaires. Après ce succès, l’équipe veut répéter l’expé­rience dans le quartier Saint­Sauveur. Elle fait partie des dix finalistes du concours Mouvement, consacré aux projets d’innova­tion sociale. Le nom du gagnant, qui recevra une bourse et bénéficiera de conseils d’ex­perts, sera annoncé le 16 février. photo SPOT

Pour consulter la page du projet : novae.ca/mouvement/spot

À vos crayons !« Un éclair illumine un instant la maison au sommet de la colline. Aucune lumière aux fenêtres. La résidence est à peine visible dans la nuit. Des gouttes d’eau grosses comme des grelins martèlent la toiture de tôle rouge, pro­duisant de petits impacts de balles. » Ainsi débute le texte « Les chants du fleuve », lau­réat du concours littéraire du Cercle d’écri­ture de l’Université Laval (CEULa). Les artistes du campus ont jusqu’au 14 mars pour illustrer cette œuvre de manière créative dans le cadre du concours L’image des mots. Ils courent ainsi la chance de remporter le 1er (300 $), le 2e (200 $) ou le 3e prix (100 $), en plus de voir leur illustration publiée dans le journal Le Fil et dans la revue littéraire L’écrit primal. Ce concours est organisé pour une 20e année par Le Fil, le Bureau de la vie étudiante et le CEULa.

Pour consulter les critères d’admissibilité et les conditions de participation : bit.ly/1OgxGA4

Artistes prometteusesComme à son habitude, la Galerie des arts visuels commence l’année avec l’exposition « Banc d’essai », qui regroupe les œuvres de jeunes artistes actuellement formés à l’École d’art. Rosalie Gamache, Angela Eve Marsh, Florence Morissette et Andréanne Perron nous font ainsi entrer dans leur univers. Ces étudiantes en deuxième année du baccalau­réat en arts visuels travaillent avec des tech­niques aussi variées que le dessin, la photo­graphie, la peinture et le collage.

Jusqu’au 7 février, à la Galerie des arts visuels (295, boulevard Charest Est, local 404). Du mercredi au dimanche, de 12 h à 17 h.

Le tissage de la ceinture fléchée, le chant de gorge inuit et la danse tradi­tionnelle sont autant de pratiques qui se transmettent d’une génération à l’autre. Au­delà des statuts légaux, comment s’assurer de leur préservation et de leur mise en valeur ? C’est la mis­sion d’Ethnologik, une plateforme consacrée au patrimoine vivant. Ce site, dont la première mouture vient d’être lancée, vise à promouvoir et à valoriser des savoir­faire et des prati­ques traditionnelles qui se trouvent sur le territoire québécois. Bientôt, il pro­posera une section où l’on publiera des idées et des projets de mise en valeur.

Derrière cette initiative se trouve Catherine Charron, étudiante au bac­calauréat en sciences historiques et études patrimoniales. Inscrite au profil entrepreneurial, elle a eu l’idée d’un tel projet alors qu’elle participait, en juin, à une école d’été de l’Institut du patri­moine culturel (IPAC) à Valence, en Espagne. Ce séjour d’étude, qui se déroulait sous le thème du patrimoine agraire, lui a permis de réaliser des études de terrain. Elle a aussi assisté à des présentations d’experts des milieux universitaire, muséal et patrimonial de la région. « L’Espagne est très différente du Québec en matière de mise en valeur du patrimoine vivant, note­t­elle. Là­bas, ce sont les communautés locales qui la prennent en charge. Au Québec, il existe des lois visant à pro­téger le patrimoine, mais les citoyens sont très peu impliqués dans le processus. »

C’est là l’un des grands objectifs d’Ethnologik : d’abord, faire connaître le patrimoine culturel immatériel au grand public, puis inclure celui­ci dans sa mise en valeur. En plus d’être destiné aux organismes du domaine culturel, le site se veut une fabrique d’idées au service des communautés, qui pourront collabo­rer au contenu. Des artisans pourraient, par exemple, mettre en ligne des vidéos où ils exposent leur savoir­faire. De bons coups en matière de mise en valeur du patrimoine seront aussi présentés.

À peine lancé, le projet fait déjà boule de neige. Boursière du Fonds de la Société Saint­Jean­Baptiste de Québec, l’étudiante a reçu en dé ­cembre le premier prix au Concours d’idées d’entreprises. Organisé par Entre preneuriat Laval, ce concours vise à stimuler l’émergence de nou­veaux projets d’entreprise dans les différentes facultés du campus. « Le projet de Catherine est prometteur. Elle propose une méthode simple et inédite pour accéder au patri­moine vivant : par l’implication di­ recte des commu nautés. Les nou­velles technologies qu’elle compte utiliser permettront de re cueillir faci­lement et efficacement les témoi­gnages de groupes ciblés. Résultat, les projets culturels qui en résulteront seront véritablement collectifs », sou­ligne le conseiller Pierre­Alexandre Morneau­Caron, qui l’encadre dans sa démarche.

À court terme, l’étudiante veut trou­ver des partenaires et un développeur Web pour peaufiner la plateforme. Cet été, elle entamera une maîtrise en ethnologie et patrimoine sous la direc­tion de Habib Saidi, directeur de l’IPAC, et effectuera un second séjour d’études en Espagne. Son mémoire portera sur l’engagement des commu­nautés locales dans la transmission et la préservation du patrimoine culturel de l’eau. Plus particulièrement, elle s’intéressera au Tribunal des Eaux de Valence, une institution de justice classée sur la liste du patrimoine mon­dial de l’UNESCO. Ses recherches, on s’en doute, viendront stimuler sa réflexion et enrichir le site Web, Ethnologik : fabrique et collecte d’idées.

Pour suivre le projet : ethnologik.wix.com/projet

En plus d’être destiné aux organismes du domaine culturel, le site se veut une fabrique d’idées au service des communautés, qui pourront collaborer au contenu

Ces traditions que l’on ne veut pas perdre

Déterminée à protéger et à promouvoir le patrimoine culturel immatériel du Québec, l’étudiante Catherine Charron a créé le site Ethnologik : fabrique et collecte d’idéespar Matthieu Dessureault

L’étudiante, ici avec Bernard Garnier, vice­recteur aux études et aux activités internationales, a reçu le premier prix du Concours d’idées d’entreprises d’Entrepreneuriat Laval en décembre. photo Jean Rodier

Recenser génomiquement les poissons ?

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Mon équ ilibre UL : une formation pour soiPrendre soin de soi et adopter de saines habitudes de vie sont des objectifs encouragés par tous les membres de la communauté uni­versitaire. Depuis son lancement en 2011, 9 577 personnes ont goûté aux bienfaits du programme Mon équilibre UL, que ce soit par ses ateliers, son unité mobile ou ses cours crédités dans les domaines de la nutrition, de la gestion du stress, de la gestion fi nancière et de l’activité physique. Cet hiver, l’unité mobile sera présente dans différents pavillons pour proposer des activités de découverte sous le thème « La boîte à lunch futée : santé, écolo, écono ! ». De plus, des services­conseils en nutrition sont offerts tous les mardis, de 11 h 30 à 13 h 30, près de la réception du PEPS. Un questionnaire en ligne permet également d’évaluer les habitudes de vie qui infl uencent la santé.

Pour répondre au questionnaire en ligne : info.ulaval.ca/monequilibre/new

actualités UL

Avis offi ciel

AVIS DE VACANCE ET D’APPEL DE CANDIDATURES

La procédure de nomination et la période de mise en candidatures de doyens et doyennes de cinq facultés sont amorcées.

L’avis est par la présente donné que les mandats de la doyenne ou du doyen des facultés suivantes prennent fi n le 30 juin 2016, avec ou sans possibilité de renouvellement selon le cas :

• Faculté de droit,• Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique,• Faculté des lettres et des sciences humaines,• Faculté des sciences de l’administration,• Faculté de théologie et de sciences religieuses.

La procédure de nomination et la période de mise en candidatures pour pourvoir ces postes commencent le 18 janvier 2016.

Pour en savoir davantage sur la description du poste de doyenne ou de doyen, les conditions d’admissibilité au concours, les exigences requises, les conditions particulières et les modalités d’inscription, veuillez consulter les cinq avis détaillés à l’adresse suivante : http://www2.ulaval.ca/notre­universite/documents­offi ciels.html, dans la rubrique « Avis et appels de candidatures ».

Monique RicherSecrétaire générale 18 janvier 2016

Clôture du concours : 8 février 2016, 16 hDate d’entrée en fonction : 1er juillet 2016

Rencontrer la lumière

Xavier Dallaire et Simon Duval, deux des étudiants concepteurs de l’exposition, dans un laboratoire du Centre d’optique, photonique et laser de l’Université. photo Marc Robitaille

Rencontre avec la lumière, une exposition de vulgarisa­tion scientifi que sur la lumière et ses applications, tient l’affi che depuis le 16 janvier, et ce, jusqu’au 16 février, au centre d’exposition de la bibliothèque Gabrielle­Roy, au centre­ville de Québec. Mise sur pied par neuf étu­diants, la plupart à la maîtrise ou au doctorat en physique, l’expo sition a d’abord été présentée l’automne dernier au pavil lon Alphonse­Desjardins. Elle aborde cinq thèmes : le spectre électromagnétique, la fibre optique, le laser, la couleur et la vision, ainsi que la nature de la lumière.

Dans cette présentation destinée au grand public, les phé­nomènes physiques montrés sont simples. Pour plus d’in­formation, voir l’article du Fil à ce sujet à l’adresse suivante : www.lefil.ulaval.ca/articles/une­rencontre­lumineuse­37758.html.

La bibliothèque Gabrielle-Roy est située au 350, rue Saint-Joseph Est. La salle est ouverte tous les jours de 12 h à 17 h, et le mercredi jusqu’à 20 h. Téléphone : 418 641-6789.

en bref

Combattre l’anti-science Les informations pseudo­scientifi ques sont légion sur le Web. Elles pullulent dans les blo­gues et envahissent nos fi ls de nouvelles sur les médias sociaux. Il se passe rarement une semaine sans qu’on entende parler des argu­ments des climato­sceptiques, des création­nistes, des pourfendeurs des OGM ou des ondes électromagnétiques, pour ne mention­ner que de ceux­là. Comment faire la part entre l’anti­science et l’information scienti­fi que crédible quand on n’est pas un expert ? C’est la question à laquelle la prochaine conférence de la Chaire publique de l’Æliés propose de répondre. Quatre invités vien­dront donner des outils critiques au public dans le cadre de la conférence intitulée « Combattre l’anti­science ».

Mercredi 27 janvier, de 19 h à 21 h 30, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins

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13le fi l | le 21 janvier 2016 sur le campus

Les professeurs et les chargés de cours du campus ont accès depuis cette semaine à un nouveau site Web centré sur les préoccupat ions des enseignants. À l’adresse www.enseigner.ulaval.ca, ceux­ci trouveront plusieurs dizaines de pages d’informa­tions réparties en quatre grandes sections. Ces sec­tions portent sur les res­sources pédagogiques, le perfectionnement, l’appui à l’innovation et les prix en en ­seignement. D’une section à l’autre, l’internaute peut s’in­former sur de multiples sujets, tels qu’enseigner à distance, les services­conseils pédago­giques et le dépistage des étu­diants en diffi culté.

« Différents facteurs ont motivé la création du site, explique le directeur adjoint – développement pédago­gique au Bureau de soutien à l’enseignement (BSE), Steve Vachon. Des contenus étaient dispersés à différents endroits. Il y avait peu de partage des réalisations et des pratiques pédagogiques entre les disciplines. Et cer­tains sujets étaient peu documentés. »

Le site s’intéresse aux prin­cipales préoccupations de l’enseignant universitaire. Il aborde des sujets comme le

plan de cours, l’évaluation et l’utilisation des technolo­gies. Selon le directeur adjoint, le Bureau offrait déjà des formations et un accompagnement, mais il souhaitait donner davantage de possibilités à l’enseignant intéressé à tel ou tel sujet.

Un enseignant universitaire a différents besoins durant sa carrière. Ces besoins peuvent varier selon qu’il est au début, au milieu ou en fin de car­rière. L’enseignant peut aussi être exposé, à un moment ou à un autre, à des situations telles que l’enseignement aux grands groupes, le plagiat ou l’évaluation des étudiants qui requièrent des accommode­ments. « Les besoins de l’en­seignant peuvent aussi varier en fonction de ses intérêts, des changements apportés aux programmes d’études et du type de cours qui lui est confié, souligne Steve Vachon. Ainsi, l’enseignant peut souhaiter s’améliorer dans sa prestation devant un large auditoire, s’ajuster à l’arrivée d’un programme avec ordinateur portable ou passer de la première année à la dernière année d’un pro­gramme. En abordant diffé­rents aspects, le site cherche à répondre à cette diversité de situations et de besoins. »

Le site regroupe différentes possibilités de perfectionne­ment, que ce soit en salle, en ligne ou par des lectures. Il présente des vidéos sur diffé­rentes approches pédagogi­ques et il met en valeur des pratiques d’enseignement méritoires. Le site rassemble une sélection des ressources les plus pertinentes. Il vise aussi à faire connaître les réalisations et les approches innovantes des enseignants de l’Université. « Nous avons beaucoup d’enseignants qui font de bons coups en prati­ques innovantes », indique Steve Vachon.

La section « Appui à l’inno­vation » comprend un volet recherche, un volet fi nance­ment et un volet projets. Parmi ces projets, mention­nons les espaces physiques d’apprentissage. Quatre salles d’apprentissage actif sont maintenant achevées. On les trouve aux pavillons Jean­Charles­Bonenfant, Paul­Comtois , Adrien­Pouliot et Palasis­Prince. « On voit l’intérêt pour ce type de lieu », dit­il.

L’an dernier, le BSE a lancé un nouveau programme de formation pour les ensei­gnants en début de carrière. Ce programme est axé sur la création et l’animation péda­gogique d’un cours. Le nou­vel enseignant est jumelé à un conseiller en formation provenant de sa faculté, pour un accompagnement péda­go gique personnalisé. Le Bureau a également diffusé les résultats de deux son­dages sur l’utilisation des appareils mobiles en classe. « Nous voulons produire régulièrement des contenus, soutient Steve Vachon. Les informations que contient le site seront révisées et boni­fi ées annuellement. »

Didier Paquelin enseigne au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentis­sage. Il est également titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur la pédago­gie de l’enseignement supé­rieur. Selon lui, le nouveau site, qu’il qualifi e de « véritable espace de ressourcement », refl ète la cohérence des activi­tés en pédagogie à l’Univer­sité. « Ce guichet unique donne de la visibilité à ces activités, dit­il. Ensuite, l’en­seignant peut trouver là des éléments de réponse pour l’accompagner dans le déve­loppement de sa pratique. » Sur la section consacrée aux prix en enseignement, Didier Paquelin souligne que ces prix sont « un beau moyen d’inspi­rer ». « Ils font penser qu’il vaut la peine de s’investir dans la profession d’enseignant. »

Un nouveau site Web vise à répondre à une diversité de situations et de besoins de l’enseignant universitaire d’aujourd’huipar Yvon Larose

Enseigner en 2016

Le 26 janvier, une activité inhabituelle se déroulera en fi n d’après­midi au labora­toire de kinésiologie du PEPS. Durant deux heures, deux nutritionnistes mem­bres de la Clinique Équilibre­Santé de l’Université Laval animeront un atelier sur les légumes racines, sous les regards attentifs d’au plus une dizaine de per­sonnes préalablement inscrites. Ces gens sont soit issus de l’immigration et inscrits au programme de francisation de l’École de langues, soit des étudiants étrangers récemment arrivés à l’Université.

« Nous verrons comment préparer les betteraves, les carottes, le céleri­rave et le rutabaga, explique l’auxiliaire d’ensei­gnement de deuxième cycle au Dé par­tement d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation, égale­ment technicienne en diététique, Marie­Claude Roy. Ces légumes sont générale­ment économiques, disponibles toute l’année et peuvent être consommés sous différentes formes : en mijoté comme en salade. »

Cet atelier culinaire pratique sera le premier d’une série de sept, qui sera offerte entre le 26 janvier et le 15 mars. Au coût de 10 $ ou de 5 $ par atelier, les participants se familiariseront avec l’offre alimentaire québécoise, ce qui devrait les aider à mieux s’adapter à leur nouveau mode de vie. Par offre alimen­taire québécoise, on entend les produits de l’agriculture offerts au Québec durant les quatre saisons.

« La littérature scientifi que révèle que dans les pays occidentaux, les nouveaux arrivants ont généralement un meilleur état de santé que la population native du pays d’accueil, indique Marie­Claude Roy. Mais cette condition a tendance à se détériorer par la suite. Nous avons jugé pertinent d’essayer d’intervenir sur ce plan. D’autant que la série d’ateliers s’inscrit dans une des missions de la cli­nique, soit inculquer des compétences pratiques permettant d’acquérir de saines habitudes alimentaires. »

Vivement les ateliers culinaires !

Les choix d’aliments, dans les pays d’origine des participants, sont souvent très différents des choix proposés au Québec. Selon Marie­Claude Roy, ces différences rendent les ateliers culi­naires d’autant plus pertinents.

« Au cours de chacun des ateliers, dit­elle, nous donnerons tout d’abord une brève défi nition ainsi qu’un aperçu des différentes variétés des aliments propo­sés dans la thématique. Ensuite, nous expliquerons les modes de préparation, de cuisson et de conservation de ces ali­ments. Par la suite, nous parlerons des valeurs nutritives et, finalement, nous proposerons des recettes faciles et sa ­voureuses, que nous cuisinerons avec les participants. »

Les nutritionnistes sensibiliseront les participants aux pratiques alimentaires d’ici, notamment à la question de l’ap­provisionnement. Selon un sondage réa­lisé l’été dernier par Marie­Claude Roy, la plupart des personnes provenant de l’étranger perçoivent négativement les produits alimentaires importés au Québec. « Ces produits ne sont pas tout à fait mûrs, souligne­t­elle. Des bananes vertes mises en vente et qui deviennent mûres par la suite peuvent être perçues comme étant moins naturelles pour des gens habitués à consommer les fruits et les légumes lorsqu’ils sont mûrs et frais. »

Quatre autres ateliers pratiques auront pour thématiques les pommes, les ali­ments congelés, la cuisine végétarienne et les classiques alimentaires québécois. Suivra la visite d’une épicerie ainsi qu’un atelier théorique sur l’élaboration d’un budget alimentaire et la planifi cation de menus hebdomadaires. Le projet Ateliers culinaires et cuisines collectives bénéficie d’une aide financière de 10 000 $ du Fonds d’aide au développe­ment du milieu de la Caisse populaire Desjardins de l’Université.

Pour information et inscription : [email protected]

Les participants, tous d’origine étrangère, se familiariseront avec les produits de l’agriculture off erts au Québec durant les quatre saisonspar Yvon Larose

Le site s’intéresse aux principales préoccupations de l’enseignant universitaire. Il aborde des sujets comme le plan de cours, l’évaluation et l’utilisation des technologies.

Rencontrer la lumière

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parutionsTas-d’roches

Tas-d’roches est la chro­nique du village de Saint­Nérée­de­Bellechasse et le parcours d’un personnage, Tasderoches, qu’on suit à travers son enfance, son adolescence et le début de sa vie d’adulte. Adopté par une famille de Saint­Nérée, ce géant à la carrure mons­

trueuse et au verbe haut y grandit et y vit ses premiers drames. Cet ouvrage est également une étrange création, qui mélange le français moderne, le joual, le chiac, l’innu, qui entre­croise les trames narratives et présente une mise en page acrobatique. En bref, Gabriel Marcoux­Chabot, doctorant en études littéraires, propose un roman qui sort des sentiers battus, où trans­paraît son amour pour la linguistique, le terroir bellechassois et l’écriture réjouissante.

Gabriel Marcoux-Chabot prononcera une conférence sur les possibilités créatrices de la mise en page, mercredi 27 janvier, à 11 h 30, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck.

Tas-d’roches, Éditions Druide, 502 pages.

Pratiques et discours de la contreculture au Québec

Révolution sexuelle, décou­verte des drogues, création des coopératives d’alimen­tation naturelle, fondation des commu nes : ce sont quelques­unes des manifes­tations de la contreculture qu’aborde l’essai d’Andrée Fortin, professeure émérite de sociologie à l’Université,

et de Jean­Philippe Warren, professeur à l’Université Concordia. Dans Pratiques et discours de la contreculture au Québec, les chercheurs dressent un panorama de la dyna­mique sociale sur laquelle repose la contesta­tion des années 1960 et 1970 au Québec. La contre culture aurait laissé des traces dans la société actuelle. Des empreintes que Fortin et Warren ont tenté de débusquer pour mieux comprendre comment le Québec d’aujourd’hui est en partie l’héritier de ce mouvement.

Pratiques et discours de la contreculture au Québec, Éditions du Septentrion, 266 pages.

La promesse du crapaudC’est sur le territoire du thriller psychologique qu’Éric Poulin, professeur au Département de génie électrique et de génie in ­formatique, nous entraîne dans La promesse du crapaud. Patrick, le person­nage principal, plonge dans des transes et souffre de

cauchemars. Sentant une menace s’accentuer, il convoque ses amis d’enfance à une rencontre au cours de laquelle il espère combattre ses démons. Isolé dans un chalet au fond des bois, le groupe fait face aux éléments qui se dé chaî­nent. Patrick est alors as sailli par des visions troublantes et se met à agir de façon étrange. Jusqu’à ce jour, personne ne s’était douté de l’ampleur de ce qu’il porte en lui.

La promesse du crapaud, Publications Saguenay, 275 pages.

Ma table festive – yogourt. C’est le titre plutôt accro­cheur d’un beau volume de 200 pages publié récemment aux éditions La Semaine, sous la signature du doc­torant en nutrition Hubert Cormier. L’ouvrage abon­damment illustré de photos couleur pleine page contient près de 75 recettes originales basées sur un aliment santé aux valeurs nutritives excep­tionnelles, le yogourt.

« Un de mes sujets de re ­cherche doctorale porte sur l’effet de la consommation de yogourt sur la santé », explique le nutritionniste et gastronome de 27 ans, égale­ment chroniqueur vedette et blogueur, qui compte deux autres livres à son actif. « C’est ma collaboration avec le blogue Trois fois par jour, du tandem Mar i lou e t Alexandre Champagne, qui m’a donné envie de dévelop­per des recettes, poursuit­il. J’ai choisi le yogourt parce que je raffole de cet aliment. C’est un parfait substitut aux matières grasses. On peut facilement l’intégrer aux recettes de gâteaux, de sauces, de purées et de vinaigrettes. »

Hubert Cormier décrit son livre comme « une véritable expérience gastronomique ». Il y présente des plats « coups de cœur » auxquels il a

apporté une petite touche santé en intégrant du yo ­gourt, un aliment d’une étonnante polyvalence. « Cet ajout facile, écrit­il dans son avant­propos, m’aura permis de réduire la teneur en ma ­tières grasses de plusieurs recettes sans en sacrifier pour autant le goût, la tex­ture et le plaisir. »

Déjeuners, lunchs, sou­pers, collations et desserts : l ’ouvrage du doctorant ratisse large. Et quelle diver­sité alléchante ! La seule lec­ture des noms des plats fait saliver. Comme le velouté de tapioca, le poivron farci à l’orge mondé, les tagliatelles à la carbonara crémeuse, les mini­beignes cuits au four et le cobbler aux bleuets. Sa recette préférée est l’étagé de pommes. Ce dessert néces­site une pomme Granny Smith et une pomme rouge, que l’on coupe en fines tranches. Les ingrédients comprennent notamment des noix de Grenoble, des amandes effilées, une gousse de vanille, du beurre, de la cassonade et du yogourt à la vanille. « Ce dessert est décadent, mais tellement santé, dit­il. C’est le dessert parfait. »

Outre les ingrédients et la préparation, la page type d’une recette mentionne des valeurs nutritives par

portion et s’accompagne d’un commentaire, bien sou­vent tiré de la vie personnelle de l’auteur. D’ailleurs, ce passionné de nutrition a pris conscience très tôt de l’im­portance d’une saine alimen­tation. Quand il cuisine, il inclut à ses menus beaucoup de légumes et de fruits, des produits céréaliers et des fibres alimentaires. Il aime aussi varier les couleurs, les arômes et les goûts.

L’année 2015 est à marquer d’une pierre blanche pour Hubert Cormier. L’hiver der­nier, il publiait aux éditions La Semaine l’ouvrage Non coupable, sous­titré Libérez-vous de votre culpabilité alimentaire. À l’Institut des nutraceutiques et des ali­ments fonctionnels, où il fait

son doctorat, il a contribué, comme premier auteur et durant la seule année 2015, à la publication de quatre articles scientifiques. Fin no vembre, il recevait, de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec, le prix Mérite annuel en nutrition – Les producteurs laitiers du Canada, volet Jeune profes­sionnel. « Un sentiment de fierté m’a envahi, raconte­ t­il. Être reconnu par la profession a été pour moi comme une petite tape sur l’épaule, comme si on me disait : “Bon travail, conti­nue”. » Et cette année ? « En octobre, répond­il, je publie­rai, par pure passion, un livre sur les légumineuses, des ali­ments dont les bienfaits sur la santé sont reconnus. »

Le doctorant Hubert Cormier publie un livre de recettes inventives et savoureuses basées sur un aliment aux valeurs nutritives exceptionnellespar Yvon Larose

Passion yogourt

Le livre présente des plats « coups de cœur » auxquels l’auteur apporte une petite touche santé en intégrant du yogourt

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en bref

Participez au tournoi de hockey sur glace du PEPS !

Les 12, 13 et 14 février aura lieu le tournoi de hockey sur glace du programme intra­muros du PEPS. Plusieurs catégories de jeu sont proposées, dont le A, le B, le C+ et le C pour les hommes et la catégorie F pour les femmes. Vous êtes intéressé à participer ? Faites vite, puisque la date limite pour vous inscrire est le 1er février 2016. photo PEPS

Pour télécharger le formulaire d’inscription et pour consulter le document d’information, visitez le peps.ulaval.ca, section « Ligues intra ».

Vendredi 22 janvier Volleyball féminin | SherbrookePEPS | 19 h

Samedi 23 janvier Basketball féminin | Bishop’sPEPS | 17 hBasketball masculin | Bishop’sPEPS | 19 h

Dimanche 24 janvierVolleyball féminin | McGillPEPS | 13 hSoccer féminin | UQTRStade TELUS­Université Laval | 13 h 30Soccer masculin | UQTRStade TELUS­Université Laval | 15 h 30

Jeudi 28 janvierBasketball féminin | UQAMPEPS | 18 hBasketball masculin | UQAMPEPS | 20 h

Samedi 30 janvierVolleyball féminin | MontréalPEPS | 18 hVolleyball masculin | MontréalPEPS | 19 h 30Ski de fond | Coupe QuébecMont Sainte­Anne, Québec | 9 h

Dimanche 31 janvierSki de fond | Coupe QuébecMont Sainte­Anne, Québec | 9 h

Campus dynamique

Ce samedi à l’amphithéâtre­gymnase Desjardins­Université Laval du PEPS, le Rouge et Or basketball reçoit les Gaiters de l’Université Bishop’s, dans un programme double débutant à 17 h. Venez assister au meilleur spectacle de basketball en ville et amenez vos enfants ! Les étudiants­athlètes de l’Université auront le plaisir de signer des autographes au terme de leur partie. photo Mathieu Bélanger

« Tout le monde joue pour gagner », assure l’entraîneur de l’équipe de soccer mascu­line du Rouge et Or, Samir Ghrib. Il en sait quelque chose, puisque sa formation est la plus titrée chez les hommes depuis l’instaura­tion, en 2008, de cette ligue hivernale de soccer. Les joueurs de l’Université Laval sont d’ailleurs les cham­pions provinciaux au soccer d’intérieur.

« La saison intérieure est très importante pour toutes sortes de raisons. Certes, il y a un titre en jeu, mais la cam­pagne d’hiver est également un investissement pour l’au­tomne, en termes de recrute­ment, de visibilité et, bien entendu, de préparation. La ligue est très compétitive, même s’il n’y a pas de cham­pionnat national qui y soit rattaché », estime l’entraî­neur, dont le club est le seul à

avoir réussi un triplé, c’est­à­dire à avoir remporté, dans la même année, les titres du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), pour le soc­cer d’extérieur et d’intérieur, de même que le championnat national de soccer d’extérieur (en 2009 et en 2010).

Même si deux étudiants­ athlètes ont quitté l’équipe, elle devrait encore être très compétitive cet hiver, estime Samir Ghrib. Le défenseur

Aleksandar Petrovic, origi­naire de la Suisse, n’était à Québec que pour une seule session. Quant au milieu Sebastian Novais, qui venait de l’Université Ryerson, il a épuisé ses années d’admissibi­lité. Tristan Grant­Gignac sera, par ailleurs, le seul ajout à la formation cet hiver.

Du côté féminin, la troupe d’Helder Duarte tentera de devenir la première équipe québécoise à remporter le championnat du RSEQ pour une quatrième fois, elle qui a mis la main sur la bannière ces trois dernières saisons.

La nouvelle campagne de l’équipe féminine s’amorcera toutefois sans la présence de deux piliers en attaque, soit Léa Chastenay­Joseph et Carole­Anne Fortin. La pre­mière a terminé son parcours universitaire tandis que la seconde a subi récemment une opération à la cheville, qui la tiendra à l’écart du jeu pour plusieurs semaines. La défenseure Lara Vaillancourt ne sera pas non plus de retour avec la formation. « On perd deux joueuses très rapides, ce qui nous fera revoir notre système de jeu », concède Helder Duarte, qui dit toute­fois ne viser rien de moins que les plus hauts sommets.

Selon lui, l ’opposition de vrait venir des équipes de l’Université de Montréal et de l’Université McGill.

Les équipes féminine et mas-culine de soccer du Rouge et Or lanceront leur saison dimanche au stade TELUS-Université Laval face aux Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Les femmes occuperont le terrain dès 13 h 30 et les hommes seront en action à compter de 15 h 30. Les billets seront en vente à la porte.

Bien plus qu’une saison préparatoire !La saison universitaire de soccer d’intérieur, qui se met en branle dimanche, est devenue en soi une compétition relevée au sein du Réseau du sport étudiant du Québec par Stéphane Jobin

L’équipe de soccer du Rouge et Or est la plus titrée chez les hommes depuis l’instauration, en 2008, de cette ligue hivernale de soccer. Les joueurs de l’Université Laval sont d’ailleurs les champions provinciaux en titre au soccer d’intérieur. photo Stéphane Gaudreau

sports

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Découvrir la recherche à l’IBIS

L’Institut de biologie intégra­tive et des systèmes (IBIS) invite la communauté uni­versitaire à découvrir ses activités de recherche à l’oc­casion de la conférence inti­tulée « L’Institut de biologie intégrative et des systèmes et le développement exponen­tiel de la recherche ». Le cœur de la recherche en sciences biologiques faite à l’IBIS repose sur trois révo­lutions qui se superposent : biologique, technologique et numérique. L’institut utilise une approche qui intègre ces trois dimensions pour mieux comprendre la complexité et l’évolution des organismes. Roger C. Lévesque, directeur de l’IBIS, exposera la vision et les objectifs de l’Institut, qui aspire à un développe­ment exponentiel de la recherche appuyé par les technologies de rupture.

Jeudi 21 janvier, 12 h 30, au local 1210 du pavillon Charles-Eugène-Marchand (salle Hydro-Québec). Le goûter et les breuvages seront offerts. Confirmer sa présence à accueil@ ibis.ulaval.ca.

Exposition « Pluie »

Marianne Kugler est étu­diante au baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université. Jusqu’au 6 février, elle présente son œuvre photographique et poétique au public à la salle d’exposition du pavillon Alphonse­Desjardins. Divisée en trois parties, l’ex­position « Pluie » est compo­sée d’une séquence de 58 photos, d’un livre d’ar­tiste, dans lequel se répon­dent images et poèmes brefs, et de bannières qui superposent photographies et images du siècle dernier. Il s’agit, pour l’artiste, de rendre compte de ses ques­tionnements intérieurs en évoquant la tristesse de la pluie et du temps gris, tout en montrant la beauté que cette grisaille peut révéler.

Jusqu’au 6 février, du lundi au vendredi, de 9 h à 16 h 30, et le samedi, de 12 h à 16 h, à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins (local 2470).

Femmes et persévérance en politique

Marie­Andrée Lessard, coor­donnatrice du Réseau femme et politique municipale de la Capitale­Nationale, sera la conférencière invitée du pro­chain midi­recherche de la Chaire Claire­Bonenfant. Intitulée « Persévérer en poli­tique municipale : comment et pourquoi ? », la conférence présentera les faits saillants d’une étude que l’organisme a menée sur la rétention des élues. Cette recherche faisait suite à un constat : plusieurs femmes refuseraient de se présenter de nouveau à des élections municipales parce qu’elles auraient été globale­ment insatisfaites de leur expérience d’élue. Pourquoi stimuler les candidatures de femmes si elles ne restent pas en politique ? Comment favoriser leur persévérance au sein des instances muni­cipales ? Ce sont deux des questions abordées par la conférence.

Jeudi 21 janvier, de 12 h à 13 h 30, au local 1475 du pavillon Charles-De Koninck.

Concours solo avec orchestre

La Faculté de musique invite la communauté uni­versitaire et le grand public à assister à la première phase de son Concours solo avec orchestre. Ce concours donne l’occasion à ses étu­diants d’interpréter une œuvre avec orchestre dans des conditions qui s’appa­rentent à celles des concerts professionnels. Au terme de cette audition éliminatoire, le jury choisira un lauréat qui, en plus de recevoir une bourse, sera l’invité de l’Orchestre symphonique de la Faculté de musique pour un concert présenté le 4 avril, au Palais Montcalm. Deux autres finalistes rece­vront également des prix en argent. Encouragez la relève en musique classique par votre présence.

Dimanche 24 janvier, à partir de 13 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.

Rencontre avec Alexandre Belliard

La Didacthèque, en colla­boration avec la Faculté des sciences de l’éducation, présente une série d’acti­vités d’animation, qui se déploiera tout au long de l’année 2016. Pour partir le bal, elle propose de rencon­trer l’auteur­compositeur­interprète Alexandre Belliard, créateur du projet Légendes d’un peuple. L’univers de Légendes d’un peuple est un mélange de chansons, d’humour, de poésie et d’histoire, qui relate l’épopée des franco­phones en Amérique du Nord, de la Nouvelle­France à nos jours. En plus de faire découvrir sa musique, l’ar­tiste partagera son expé­rience de conférencier et d’animateur d’ateliers de création de chansons pour des élèves du primaire de partout au Canada.

Lundi 25 janvier, de 13 h 45 à 15 h 30, à la Didacthèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant (local 4285 de la Bibliothèque). Entrée libre.

Jongler ou apprendre à jongler

Que vous soyez expert ou novice, les séances de jon­glerie gratuites et ouvertes à tous de l’Association de jonglerie de l’Université Laval feront votre bonheur ! Depuis maintenant cinq ans, ce regroupement pro­pose, tous les mardis, des soirées qui permettent aux adeptes de la jonglerie de s’exercer en groupe, dans une atmosphère propice à l’entraide et à la socialisa­tion. Balles, quilles, an ­neaux, diabolos : tous les accessoires nécessaires sont à votre disposition. Saviez­vous que jongler avec trois balles est à la portée de tous ? Les instructeurs présents sauront vous en convaincre en quelques heures. Venez donc les rencontrer pour affiner votre dextérité !

Mardi 26 janvier, de 19 h à 21 h, au local 2504 du pavillon Adrien-Pouliot. Les séances auront lieu tous les mardis de la session. Entrée libre. Page Facebook : on.fb.me/1QbK60K.

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Numérique et action collective

L’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) convie Armel Le Coz, cofondateur du collectif Démocratie Ouverte, à témoigner des nouvelles formes de participation sociale engendrée par la sphère numérique. Gouvernement ouvert et données ouvertes, économie collaborative et peer-to-peer : le numérique change bien des manières de faire les choses en matière d’action individuelle ou collective. Pour certains, à travers ces nouveaux possibles qui émergent, c’est le sens premier du terme « démocratie », c’est­à­dire le « pouvoir du peuple », qui est remis au goût du jour. Grâce aux technologies, les citoyens peuvent désormais s’auto­organiser, changer les choses collectivement, sans attendre l’aval des pouvoirs publics. Armel Le Coz viendra exposer ces nouvelles réalités dans une confé­rence ouverte à tous.

Jeudi 28 janvier, de 11 h 30 à 13 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Informations : [email protected].

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

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